L’ AGRICULTURE DANS L’UNION EUROPÉENNE · 2011-12-12 · Eurostat et d'informations...

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L’ AGRICULTURE DANS L’UNION EUROPÉENNE Informations statistiques et économiques 2008 Commission Européenne Direction générale de l’Agriculture et du Développement Rural

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  • L’ AGRICULTURE DANS L’UNION EUROPÉENNEInformations statistiques et économiques 2008

    Commission EuropéenneDirection générale de l’Agriculture et

    du Développement Rural

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    Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes, 2009

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  • Commission européenne

    Direction Générale de l’Agriculture et du Développement Rural

    L’AGRICULTURE DANS L’UNION

    EUROPEENNE

    INFORMATIONS STATISTIQUES

    ET ECONOMIQUES

    2008

    Mars 2009

  • Préface La Commission publie chaque année un rapport sur la situation de l'agriculture dans l'Union européenne. Une partie importante du rapport est consacrée à la présentation d'informations statistiques relatives à l'agriculture communautaire qui découlent de données fournies par Eurostat et d'informations collectées par la direction générale Agriculture et Développement rural. Les informations statistiques contenues dans le présent rapport couvrent une grande variété de sujets: situation économique de l'agriculture, structures, échanges, aspects financiers et développement rural. À titre d'introduction, le rapport fait une synthèse de la campagne agricole 2008 suivi d’un large éventail de données statistiques concernant l'agriculture dans les 27 États membres ainsi que dans les pays candidats à l’adhésion de l’UE

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  • Table des matières

    Table des matières

    Préface ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 3 L’année agricole 2008 ------------------------------------------------------------------------------------15 Informations statistiques et économiques --------------------------------------------------------------34 La codification des tableaux -----------------------------------------------------------------------------35 Signes, noms et abréviations-----------------------------------------------------------------------------36 Unités monétaires utilisées-------------------------------------------------------------------------------39 Remarque méthodologique ------------------------------------------------------------------------------41 Remarque diverses ----------------------------------------------------------------------------------------45 Tableaux 1 INTRODUCTION 1.0.1 Taux de change 2 DONNÉES DE BASE 2.0.1.1 Données de base – Chiffres clés généraux 2.0.1.2 Données de base – Chiffres clés de l’agriculture 3 TABLEAUX ÉCONOMIQUES 3.1 Économie agricole 3.1.1 Part des produits dans la production agricole 3.1.2. Part des États membres et pays Candidats dans la production agricole 3.1.3 Part des différents postes de la consommation intermédiaire dans chaque

    État membre et pays candidats 3.1.4 Situation de : a) production de la branche d’activité agricole, b) la

    consommation intermédiaire, c) la valeur ajoutée brute aux prix de base d) au revenu des facteurs.

    3.1.5 Valeur de la production agricole, de la production végétale et de la production animale

    3.1.6 Évolution en volume de la production de la branche d’activité agricole, de la consommation intermédiaire de la valeur ajoutée brute (aux prix de base) et de la valeur ajoutée nette (aux prix de base).

    3.1.7 Évolution de l'indice implicite de prix de la production de la branche d’activité agricole: valeur/volume (nominal); valeur/volume, déflaté de l'indice implicite de prix du PIB (réel)

    3.1.8 Évolution de l'indice implicite de prix de la consommation intermédiaire: valeur/volume (nominal); valeur/volume, déflaté de l'indice implicite de prix du PIB (réel)

    3.1.9 Évolution de la productivité de la consommation intermédiaire et des «termes de l'échange»

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  • Table des matières

    3.1.10 Évolution de la formation brute de capital fixe et de la valeur ajoutée brute en agriculture aux prix de base

    3.1.12 Indices du revenu réel des facteurs en agriculture, par unité de travail annuel (UTA)

    3.1.13 Volume de la main-d'œuvre agricole totale en unités de travail annuel (UTA)

    3.1.14.1 Taux de variation des consommations intermédiaires en volume 3.1.14.2 Indices du volume de certaines consommations intermédiaires 3.1.15 L'agriculture par région: Principaux indicateurs économiques et part des

    produits individuels 3.2 RICA 3.2.1 Le réseau d'information comptable agricole – Note explicative 3.2.2 Les huit orientations de production: contribution de chaque spéculation à

    la production totale 3.2.3 Résultats comptables par orientation de production 3.2.4 Résultats selon la dimension économique d'exploitation 3.3 Prix et coûts de production 3.3.1 Prix agricoles communs et montants des aides communautaires (début de

    campagne) 3.3.2 Évolution des prix à la production des produits agricoles dans l'UE (TVA

    exclue) 3.3.3 Évolution des indices des prix à la production des produits agricoles (TVA

    exclue) 3.3.4 Évolution des prix à la consommation des denrées alimentaires et des prix

    à la production des produits agricoles 3.3.5.1 Prix d'achat des moyens de production (TVA exclue) 3.3.6 Évolution des indices des salaires, des indices des prix d'achat des moyens

    de production agricole et des prix à la production des produits agricoles (TVA exclue)

    3.3.7 Évolution des indices des prix des aliments des animaux, des engrais et amendements, de l'énergie et des lubrifiants, des investissements en machines (TVA exclue)

    3.3.8 Valeur vénale des terres agricoles (parcelles) 3.3.9 Montant du fermage des terres agricoles 3.3.10 Évolution des prix d'achat des moyens de production agricole (TVA

    exclue) 3.3.11 Taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) – Prix à la production des

    produits agricoles 3.3.12 Taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) – Prix d'achat des moyens de

    production agricole 3.3.13.1 Prix à la production dans les États membres et pays candidats

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  • Table des matières

    3.4 Aspects financiers 3.4.1 Dépenses budgétaires en faveur de la politique agricole commune 3.4.2 Évolution des dépenses du FEOGA, sections «garantie» et «orientation»

    (2003 à 2006) et du FEAGA et FEADER (2007) par État membre 3.4.3.1 Évolution par secteur des dépenses du Domaine Politique 'Agriculture et

    Développement rural' 3.4.4 Ventilation des dépenses du FEAGA par secteur suivant la nature

    économique des mesures 3.4.5 Quantités et valeur des produits se trouvant en stock public 3.4.9 Synthèse de l'exécution du budget, (Développement Rural) 3.4.10 Dépenses agricoles nationales 3.5 Structures agricoles 3.5.1 Emploi en agriculture 3.5.1.1 L'emploi en agriculture – Sources statistiques et applications 3.5.1.2 Évolution de l'emploi dans le secteur «agriculture, chasse, sylviculture et

    pêche» 3.5.1.3 Évolution de l'emploi en agriculture et dans les autres secteurs 3.5.1.4. Structure comparée de l'emploi en agriculture et dans les autres secteurs 3.5.1.5.1 Emploi en agriculture: personnes travaillant dans les exploitations

    agricoles 3.5.1.5.2 Emploi en agriculture: ventilation par type de main-d'œuvre 3.5.1.6 Emploi en agriculture: temps de travail et pluriactivité des exploitants

    agricoles 3.5.2 Utilisation des terres 3.5.2.2. Les principales cultures, par État membre et pays candidats 3.5.3 Cheptels3.5.3.3 Cheptels bovins et nombre de détenteurs 3.5.3.4 Évolution de la structure des élevages de bovins, par État membre et pays

    candidats 3.5.3.5 Évolution de la structure des élevages de bovins, par classe de grandeur de

    cheptel 3.5.3.6 Cheptels de vaches laitières et nombre de détenteurs 3.5.3.7 Évolution de la structure des élevages de vaches laitières, par État membre

    et pays candidats 3.5.3.8 Évolution de la structure des élevages de vaches laitières, par classe de

    grandeur de cheptel 3.5.3.9 Cheptels porcins et nombre de détenteurs 3.5.3.10 Évolution de la structure des élevages de porcs, par État membre et pays

    candidats 3.5.3.11 Évolution de la structure des élevages de porcs, par classe de grandeur de

    cheptel 3.5.4 Structure des exploitations 3.5.4.1 Nombre et superficie des exploitations agricoles

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  • Table des matières

    3.6 Mise en oeuvre de la PAC 3.6.1 Résultats de l'application de la réforme de la PAC 3.6.1.1 Aperçu de la mise en œuvre des paiements directs dans les États membres

    au titre de la PAC 3.6.1.2 36121 Plafonds budgétaires pour le régime de paiement unique dans les

    Etats membres. 36122 Plafonds budgétaires pour les paiements directs à accorder

    conformément aux dispositions de l'article 70 du règlement (CE) No 1782/2003

    3.6.1.3 Régime de paiement unique à la surface - superficies 3.6.1.4 36141 Enveloppes financières annuelles pour le régime de paiement

    unique à la surface 36142 Montants maximaux des fonds mis à disposition des

    États membres pour l'octroi du paiement séparé pour le sucre visé à l'article 143 ter bis du règlement (CE) No 1782/2003

    3.6.1.5 Plafonds budgétaires pour les paiements directs à accorder conformément aux dispositions des articles 66 à 69 du règlement (CE) No 1782/2003

    3.6.1.7 Aides aux cultures énergétiques. 3.6.1.8 Évaluation du régime d'aide aux cultures énergétiques Règlement (CE)

    N° 1973/2004 -Article 3(1)(b)a 3.6.1.9 Utilisation des terres mises en jachère pour la production de matières

    premières Règlement (CE) N° 1973/2004 - Article 169 (a) et (b) 3.6.1.10 Prime à la vache allaitante : plafonds nationaux et primes octroyées. 3.6.1.11 Prime spéciale bovins mâles : plafonds régionaux et nombre de primes

    octroyées 3.6.1.12 Prime à l’abattage : Plafonds nationaux et primes octroyées. 3.6.1.13 Primes à la brebis et à la chèvre : droits potentiels et demandes de primes 3.6.1.14 Paiements directs aux producteurs par classe de grandeur

    du FEOGA-Garantie (règlements (CE) No 1259/1999, N° 1782/2003). 3.6.2 Résultats de la politique de développement rural

    3.6.2.1 Mesure (d.): Préretraite (Ch. IV, art. 10-12) Règlement (CE) No 1257/1999 du Conseil.

    3.6.2.2.1 Mesure (e.): Zones défavorisées et zones soumises à des contraintes environnementales (Ch. V, art. 13-21) Règlement (CE) No 1257/1999 du Conseil

    e.1 Zones défavorisées (exploitations recevant des indemnités compensatoires selon le type de ZDF prédominant

    3.6.2.2.2 Mesure (e.): Zones défavorisées et zones soumises à des contraintes environnementales (Ch. V, art. 13-21) Règlement (CE) No 1257/1999 du Conseil

    e.2 Zones soumises à des contraintes environnementales (exploitations bénéficiant d’indemnités art.16)

    3.6.2.3 Mesure (f.): Agri-environnement (Ch. VI, art. 22-24) Règlement (CE) No 1257/1999 du Conseil

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  • Table des matières

    3.6.2.4 Mesure (h.) Boisement des terres agricoles et (i.) Autres mesures forestières (Ch. VIII, Art. 29-32) Règlement (CE) No 1257/1999 du Conseil.

    3.6.2.5 Mesure (h.): Boisement des terres agricoles - Règlement (CE) No 1257/1999 du Conseil

    Boisement des terres agricoles: frais d'entretien et perte de revenus (Art. 31)

    3.7 Échanges 3.7.1 Exportations mondiales et commerce extérieur de l'UE: tous produits,

    produits agricoles et autres produits 3.7.2 Échanges de l'UE, par produit (chapitres de la NC). 3.7.3 Exportations de produits agricoles de l'UE et de quelques pays tiers 3.7.4 Importations de produits agricoles de l'UE et de quelques pays tiers 3.7.5 Production et commerce mondial des principaux produits agricoles et

    importance de l'UE sur le marché mondial 3.7.6 Échanges de produits agricoles entre EU et ses principaux pays clients 3.7.7 Échanges de produits agricoles entre EU et ses principaux pays

    fournisseurs 3.7.8 Importations et exportations de l'Union européenne (par produit et

    agrégats) 3.7.10 Importations de produits agricoles de l'UE en provenance de différents

    groupes de pays 3.7.11 Exportations de produits agricoles de l'UE à destination de différents

    groupes de pays 3.7.12 Echanges de l'UE avec les pays ACP

    3.7.13 Échanges de l'UE avec les pays du bassin méditerranéen 3.7.14 Échanges de produits agricoles l'UE 3.7.15 Échanges intra-UE (par produit et agrégats) sur la base des entrées et des

    sorties. 3.7.19 Échanges de l’UE avec les pays candidats 3.7.21 Échanges de l'UE avec les États-Unis d'Amérique 3.7.23 Échanges de l'UE avec les pays du MERCOSUR. 3.7.24 Échanges de l'UE avec les pays de L'ALENA. 3.8 Consommation et degré d'auto approvisionnement 3.8.2 Consommation humaine de certains produits agricoles 3.8.3 Degré de l'auto approvisionnement de certains produits agricoles

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  • Table des matières

    4 TABLEAUX «MARCHÉS AGRICOLES» 4.1 Céréales 4.1.1.1 Superficie, rendement et production de froment tendre et de froment dur 4.1.1.2 Superficie, rendement et production de seigle et d'orge 4.1.1.3 Superficie, rendement et production d'avoine et de maïs 4.1.1.4 Superficie, rendement et production d'autres céréales et de céréales totales

    (sans riz) 4.1.2.1 Production mondiale et production des principaux pays exportateurs de

    céréales 4.1.3.1 Part de l'UE dans le commerce mondial des céréales 4.1.4.1 Bilans d'approvisionnement – Froment dur – Froment tendre 4.1.4.2 Bilans d'approvisionnement – Orge – Seigle 4.1.4.3 Bilans d'approvisionnement – Maïs – Avoine 4.1.4.4 Bilans d'approvisionnement – Autres céréales – Céréales totales (sans riz) 4.1.5.1 Prix à la production de certaines céréales 4.1.5.5 Prix caf Rotterdam – Céréales 4.1.6.2 Rapport entre les prix de marché des céréales et les prix d'intervention 4.1.6.3 Stocks d'intervention à la fin de la campagne dans l'UE 4.2 Riz 4.2.1.1 Superficie, rendement et production du riz (paddy) 4.2.4.1 Bilan d'approvisionnement du riz 4.2.5.1 Prix caf Rotterdam – Riz décortiqué à grains longs 4.2.6.1 Prix de marché du riz paddy communautaires comparés aux prix

    d'intervention 4.3 Sucre 4.3.1.1 Superficie des betteraves sucrières, rendement et production du sucre 4.3.2.1 Production mondiale et production des principaux pays producteurs et/ou

    exportateurs de sucre 4.3.3.1 Bilan sucrier mondial et échanges internationaux de sucre 4.3.4.1 Bilan d'approvisionnement du sucre 4.3.5.1 Prix mondiaux du sucre 4.3.6.1 Données concernant la répartition de la production de sucre et d'isoglucose

    selon les quotas 4.4 Graines oléagineuses, graisses et huiles 4.4.1.1 Superficie, rendement et production des graines de: colza et navette,

    tournesol et soja dans l'UE 4.4.3.1 Échanges intra-UE et commerce extérieur de graines de: colza et navette,

    tournesol, soja et lin 4.4.4.1 Approvisionnement en colza et en navette (graines, huiles, tourteaux) 4.4.4.2 Approvisionnement en tournesol (graines, huiles, tourteaux) 4.4.4.3 Approvisionnement en soja (graines, huiles, tourteaux) 4.4.4.4 Approvisionnement en huile d'olive 4.4.5.1 Prix fixés et prix moyens de marché en Grèce, Espagne et en Italie pour

    l’huile d’olive. 4.4.5.3 Prix moyens mensuels des produits oléagineux

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  • Table des matières

    4.5 Fruits et légumes 4.5.1.1 Superficie, rendement et production récoltée dans l'UE et pays candidats

    des: a) fruits, b) agrumes et c) légumes 4.5.3.1 Échanges intra-UE et commerce extérieur des fruits et légumes frais 4.5.5.1 Prix à la production de certains fruits et légumes 4.5.6.1 Quantités de fruits et légumes mises à l'intervention 4.6 Vin 4.6.1.1 Superficie, rendement et production viticoles 4.6.3.1 Échanges de vin et part dans le commerce mondial 4.6.4.1 Bilan d'approvisionnement du vin 4.7 Pommes de terre 4.7.1.1 Superficie, rendement et production de pommes de terre 4.7.1.2 Superficie, rendement et production concernant les pommes de terre

    hâtives 4.8 Tabac 4.8.1.1 Superficie, rendement et production du tabac en feuilles, par groupe de

    variétés 4.8.3.1 Part de l'UE dans le commerce mondial du tabac brut 4.8.3.2 Exportations de tabac de l'UE vers les pays tiers 4.8.3.3 Importations et exportations totales de tabac non-fabriqué et de déchets de

    tabac 4.9 Semences 4.9.1.1 Production de semences 4.9.1.2 Superficie de semences acceptées pour certification 4.10 Houblon 4.10.1.1 Nombre d’exploitations, superficie, rendement et production du houblon

    dans l'UE 4.10.4.1 Bilan du houblon 4.11 Lin textile, coton et vers à soie 4.11.1.2 Superficie, rendement et production du lin textile et chanvre 4.11.1.3 Production de cocons de vers à soie et boîtes de graines mises en œuvre 4.11.3.2 Échanges intra-UE et commerce extérieur de fibres de coton 4.11.5.3 Évolution du prix mondial du coton égrené

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  • Table des matières

    4.13 Aliments pour animaux – Fourrages 4.13.7.3 Production industrielle d'aliments composés pour animaux, par espèce et

    par État membre et pays candidats 4.13.7.8 Approvisionnement de l'UE en fourrages déshydratés artificiellement et

    séchés au soleil 4.13.7.9 Superficie, production et rendement des légumes secs, des pois fourragers,

    des haricots, fèves et féveroles dans l'UE et pays candidats 4.13.7.12 Prix d'offre caf (Rotterdam) des tourteaux d'extraction de soja 4.14 Total viande 4.14.1.1 Production indigène brute et consommation de viande 4.14.3.1 Échanges nets de viande et degré d'auto approvisionnement de l'UE 4.15 Viande bovine 4.15.0.1 Cheptel bovin 4.15.1.1 Abattages de gros bovins et de veaux 4.15.1.2 Production nette de viande bovine dans l'UE (gros bovins et veaux) 4.15.2.1 Production mondiale et production des principaux pays producteurs ou

    exportateurs de viande bovine 4.15.3.1 Commerce de l'UE par espèce de viande bovine 4.15.3.2 Évolution du commerce de viande bovine (totale) avec les pays tiers 4.15.4.1 Bilan d'approvisionnement pour la viande bovine 4.15.5.1 Prix de marché de la viande bovine 4.16 Viande porcine 4.16.0.1 Cheptel porcin 4.16.1.1 Abattages de porcs 4.16.1.2 Production nette de viande porcine 4.16.2.1 Production mondiale et production indigène brute des principaux pays

    producteurs ou exportateurs de viande porcine 4.16.4.1 Bilan d'approvisionnement de la viande porcine 4.16.5.1 Prix de marché de la viande porcine 4.17 Viandes ovine et caprine 4.17.0.1 Cheptels ovin et caprin 4.17.1.1 Abattages d'ovins et de caprins 4.17.3.1 Commerce de l'UE des viandes ovine et caprine, par espèce 4.17.3.2 Évolution du commerce des viandes ovine et caprine avec les pays tiers 4.17.3.3 Importations de viande ovine et caprine 4.17.4.1 Bilan d'approvisionnement des viandes ovine et caprine 4.17.5.1 Prix de marché de la viande ovine

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  • Table des matières

    4.18 Viande de volaille 4.18.0.1 Poussins mis en place: race chair 4.18.1.1 Production indigène brute de viande de volaille 4.18.3.1 Évolution du commerce de viande de volaille avec les pays tiers 4.18.4.1 Bilan d'approvisionnement de la viande de volaille 4.18.5.1 Prix de marché des poulets 4.19 Œufs 4.19.0.1 Cheptel de poules pondeuses 4.19.0.2 Poussins mis en place: race ponte 4.19.1.1 Production utilisable d'œufs (total œufs) 4.19.3.1 Évolution du commerce des œufs avec les pays tiers 4.19.4.1 Bilan d'approvisionnement des œufs (total œufs) 4.19.5.1 Prix de marché des œufs 4.20 Lait et produits laitiers 4.20.0.1 Cheptel et rendement des vaches laitières 4.20.1.1 Production de lait des vaches laitières et livraison aux laiteries 4.20.1.2 Livraisons de lait de vache aux laiteries, en pourcentage de la production

    de lait de vache 4.20.1.3 Production de produits laitiers frais dans les industries laitières 4.20.1.4 Production de beurre et de fromage dans les laiteries 4.20.1.5 Production de lait en poudre dans les laiteries 4.20.1.6 Production de lait concentré et de caséine dans les laiteries 4.20.2.1 Production et exportations mondiales de: – beurre – fromage – caséine 4.20.2.2 Production et exportations mondiales de: – lait en poudre entier ou écrémé

    – lait condensé 4.20.3.1 Part de l'UE dans le commerce mondial de certains produits laitiers 4.20.4.2 Bilan d'approvisionnement détaillé pour le lait écrémé en poudre 4.20.4.3 Bilan d'approvisionnement détaillé pour le beurre 4.20.5.1 Prix du lait à la production 4.20.6.1 Mesures d'intervention pour le beurre et le lait écrémé en poudre 4.20.6.2 Application du régime des quotas (quotas de livraisons) 4.20.6.3 Stocks de beurre et de lait écrémé en poudre 4.20.6.4 Quantités de lait écrémé en poudre destiné à l'alimentation animale et de

    lait écrémé transformé en caséine et caséinates pour lesquelles une aide a été accordée

    4.21 Miel 4.21.4.1 Bilan d'approvisionnement du miel 4.22 Bois 4.22.1.1 Ressources forestières de base 4.22.3.1 Commerce extérieur de l'UE concernant les produits forestiers 4.22.3.2 Commerce extérieur et échanges de l'UE concernant le bois et les produits

    du bois, par État membre

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  • Table des matières

    4.23 Organisme Génétiquement Modifié 4.23.1.1 Superficies mondiales ensemencés en (OGM) par pays 4.23.1.2 Superficies mondiales ensemencées par culture (OGM) 4.24 Politique de qualité 4.24.9.1 Appellations d’origine et indications géographiques protégées [règlement (CE)

    n° 510/2006]:Etat des dénominations enregistrées. 4.24.9.2 Superficies consacrées à l’agriculture biologique et superficies en cours de

    reconversion qui ont été certifiées ou ont bénéficié de mesures de soutien 4.24.9.3 Nombre d’exploitations biologiques et en cours de reconversion qui ont été

    certifiées ou ont bénéficié de mesures de soutien NB: ¤ = nouveau tableau Remarque:Les tableaux suivants du Rapport sur la situation de l'agriculture 2007 ne sont plus reproduits : 3.6.1.6, 4.7.4.1, 4.8.2.1, 4.17.1.2

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  • 14

  • L'année agricole 2008

    La campagne agricole 2008

    Aperçu général

    1. L’année agricole 2008 a été marquée par une baisse remarquable et très forte des cours de nombreux produits agricoles de base sur le marché européen et sur les marchés mondiaux (après les hausses prononcées des prix constatées en 2007 et au début 2008). Cet effondrement des prix concernait principalement les produits des cultures et les produits laitiers, tandis que les prix de la viande ont remonté. Le volume de la production végétale de l’UE a augmenté de 6,2 % en 2008 par rapport à 2007, tandis que le volume de production du secteur de l’élevage n’a connu qu’un accroissement marginal de 0,2 %. Les prix des moyens de production ont laissé apparaître une nouvelle hausse remarquable (+ 16,3 %), due principalement aux prix élevés de l’énergie et des lubrifiants (+ 22,1 %), des engrais (+ 67,1 %) et des aliments pour animaux (+ 19,5 %). À l’image des évolutions des prix de la production et des intrants, les premières estimations du revenu agricole envoyées par les États membres accusent une baisse de 4,6 % en termes réels par rapport à 2007 dans l’ensemble de l’Union européenne. L’écart réel selon les pays varie de – 25,6 % pour la Belgique à + 24,5 % pour la Bulgarie. En 2008, les exportations agricoles de l’UE, en termes de valeur, se composaient à 64 % de produits finis transformés. La valeur totale des exportations agricoles de l’UE a connu une forte augmentation de 9,9 %, avec une hausse remarquable des valeurs des produits de base exportés (+ 57,8 %). L’accroissement de la valeur des exportations était particulièrement marqué pour le blé (en grain) (+ 163,8 %), les alcools de sucre (+ 116,0 %), les acides et alcools gras (+ 109,4 %) et les fèves de soja (+ 103,9 %). Les valeurs des exportations ont chuté pour les huiles essentielles (– 29,9 %), la laine et la soie (y compris les cocons) (– 18,3 %), le sucre non raffiné (– 16,2 %) et aussi, parmi d’autres, pour les produits laitiers (– 2,3 % pour le beurre et – 0,6 % pour le lait, la crème, le yoghourt, le lactosérum). La valeur totale des importations agricoles en 2008 a augmenté de 12,4 % par rapport à 2007. En conséquence, le déficit de la balance commerciale agricole de l’UE s’est accru de 86 % pour atteindre 5 milliards euros (ce qui représente environ 5,4 % de la valeur totale des importations agricoles de l’UE en 2008).

    2. En ce qui concerne la situation économique générale de l’UE, la croissance du PIB en 2008 est estimée à environ + 1 % (pour un peu moins de 3 % en 2007). On s’attend à ce que le PIB décline de moins de 2 % en 2009, avant de se rétablir graduellement en 2010. La détérioration de la situation résulte de l’impact de la crise financière, qui s’est intensifiée, et de la récession mondiale qui s’en est suivie dans l’économie réelle. L’économie mondiale est entrée dans sa crise la plus profonde depuis plus de 60 ans. Alors que, selon les estimations, le recul de l’économie mondiale a amplifié la chute

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  • L'année agricole 2008

    des prix de nombreux produits de base durant la seconde moitié de 2008, on prévoit qu’il continuera à peser lourdement sur les perspectives à court terme de la plupart des secteurs agricoles dans l’UE et au niveau mondial. Si le secteur agricole fait généralement preuve d’une plus grande capacité de résilience que d’autres secteurs face aux crises économiques, on s’attend à ce qu’il soit confronté à d’importants défis, notamment en termes de demande et de revenu agricole, qui pourraient bien continuer à exercer une forte pression sur les prix agricoles et déclencher un ajustement structurel de grande ampleur. La demande de produits alimentaires en subira directement les effets négatifs dans les secteurs à forte valeur ajoutée (notamment l’élevage et la production laitière), mais la crise économique devrait également être ressentie indirectement dans d’autres secteurs de l’économie agricole: dans le secteur des cultures à travers la demande d’aliments pour animaux, dans le secteur des cultures énergétiques à la suite de la baisse des prix pétroliers, ainsi que dans les industries en amont et en aval. La pression de l’inflation sur les prix à la consommation tend à se relâcher par rapport aux sommets qu’elle avait atteints précédemment. L’inflation des prix à la consommation est estimée à 3,3 % pour 2008. Dans ce scénario s’inscrit aussi un ralentissement graduel de la croissance du commerce mondial. Après une dévaluation persistante du dollar US vis-à-vis de l’euro durant la première moitié de 2008, la monnaie américaine a regagné environ 20 % de sa valeur en novembre 2008 par rapport à juillet 2008, avant de se renforcer encore au cours du premier trimestre 2009.

    Aperçu des marchés agricoles

    3. La superficie cultivée en céréales a connu en 2008/2009 une augmentation remarquable de 3,7 millions ha. Cette hausse a été déclenchée par les prix élevés des grains lors de la campagne 2007/2008 et par la suspension temporaire du gel des terres obligatoire. En outre, les conditions climatiques ont été très favorables et ont conduit à des rendements élevés pour toutes les terres arables, proches des records de 2004/2005. Une importante récolte de 313 millions de tonnes de céréales a permis de reconstituer les niveaux de stock de l’UE, avec plus de 17 millions de tonnes à la fin de la campagne de commercialisation.

    La superficie totale des cultures céréalières de l’UE-27 est estimée à 60,5 millions ha. Cette surface, combinée aux estimations du rendement actuel, aboutirait à une production de près de 313 millions de tonnes. Le rendement moyen des céréales est de l’ordre de 5,17 tonnes/ha, ce qui représente une augmentation de 13,6 % par rapport à 2007/2008 (et 0,13 tonne/ha de moins que le record de 2004/2005 qui était de 5,30 tonnes/ha). Le rendement moyen serait de 6,04 tonnes/ha dans l’UE-15 et de 3,75 tonnes/ha dans l’UE-12.

    Avec des importations de céréales de 10,6 millions de tonnes, le niveau des disponibilités en céréales – compte tenu du report de stocks – serait de 370,5 millions de tonnes. La demande s’élèverait à 274,3 millions de tonnes, dont 171 millions de tonnes destinées à l’alimentation animale, en diminution de 0,7 million de tonnes, tandis que l’utilisation comme bioéthanol représenterait 6,2 millions de tonnes.

    Les exportations totales de céréales sont estimées à 29,4 millions de tonnes. Sur la base de ces estimations, le total des stocks de clôture pour les céréales devrait augmenter de 17,3 millions de tonnes pour atteindre 66,8 millions de tonnes. Les

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    stocks d’intervention s’élèveraient à 1,5 million de tonnes (0,1 million de tonnes de blé tendre, 0,7 million de tonnes d’orge et 0,7 million de tonnes de maïs).

    La superficie des cultures oléagineuses dans l’UE-27 est estimée à 10,2 millions ha. La production totale de graines oléagineuses serait de 27 millions de tonnes, ce qui représenterait une augmentation de 13,4 % par rapport à 2007/2008, où la production atteignait 23,8 millions de tonnes. Les rendements moyens des graines oléagineuses s’élèveraient à 2,63 tonnes/ha, non loin du niveau record de 2,68 tonnes/ha en 2004/2005.

    La production de cultures protéagineuses et de graines de lin serait respectivement de 2,3 millions de tonnes et 0,1 million de tonnes.

    4. La production de riz a atteint environ 1,678 million de tonnes (équivalent riz blanchi), soit à peu près 5,9 % de plus par rapport à la campagne précédente. Cette augmentation est l’effet combiné de l’extension de la surface semée (de 417 500 ha à 424 400 ha), de l’amélioration des rendements (de 6,5 à 6,6 tonnes/ha en moyenne) et de la hausse des rendements à l’usinage (de 60,4 à 61,6 % en moyenne).

    La consommation de riz a augmenté de 4 % (de 2,5 millions de tonnes à 2,6 millions de tonnes en équivalent riz blanchi) par rapport à l’année précédente. L’augmentation de la production n’a pas suffi à couvrir la croissance de la demande et le déficit commercial de l’UE dans le secteur du riz s’est encore creusé.

    Les importations de riz en équivalent riz blanchi ont augmenté pour passer de 865 000 tonnes à 1 115 000 tonnes, les exportations ont grimpé de 100 000 tonnes à 127 000 tonnes.

    Les stocks de riz ont augmenté de 23 % et ont atteint un niveau de 514 000 tonnes à la fin de l’année. L’année a commencé et s’est achevée sans stocks d’intervention publique.

    Les prix du riz paddy étaient supérieurs au niveau du prix d’intervention au début de la campagne de commercialisation (ils évoluaient dans la tranche de 140 à 190 % du prix d’intervention au début de l’année) et – après une croissance continue – ils ont atteint 400 à 500 % du prix d’intervention vers la fin de la campagne. La même tendance a été constatée pour le riz blanchi: le prix du marché a doublé dans l’UE au cours de la campagne. Malgré une tendance à la baisse sur le marché mondial dans le dernier trimestre, les prix européens se sont maintenus à des niveaux relativement élevés.

    5. La production totale de moût pour le vin et le jus de raisin est restée en 2008 au niveau de production très bas de 2007. Les estimations indiquent une production d’environ 173 millions d’hectolitres, dont 165 millions seront vinifiés.

    Le prix du marché pour les vins de table sans indication géographique au niveau de la production est pénalisé par des niveaux de stock élevés: les vins de table rouges espagnols sont commercialisés actuellement à 2,6 euros par hectograde (– 10 % par rapport à la même période de l’année passée), les vins de table rouges italiens à 2,7 euros (– 25 %), tandis que les prix des vins de table rouges français ont augmenté à la fin de l’année pour atteindre 3,55 euros (+ 10 %) après un effondrement durant l’été

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    (2,85 euros). Les cotes des vins de table blancs sont souvent basées sur des volumes insuffisants pour être considérées comme véritablement représentatives.

    Les exportations ainsi que les importations de vin ont diminué de 2 à 3 % en volume. En termes de valeur, toutefois, les exportations ont augmenté de 14 % pour atteindre 6,187 milliards d’euros. Cette tendance, combinée à la baisse des importations en valeur (– 8 %), se traduit par un solde positif de la balance commerciale, qui s’élève à 3,731 milliards d’euros, soit une hausse de 16 % par rapport à 2007.

    6. En 2008, les volumes de production des fruits et légumes dans l’UE ont augmenté respectivement de 1,1 % et 1,9 %, par rapport à 2007. Alors que les prix des fruits ont grimpé de 5,4 %, les prix des légumes ont chuté de 4,1 %.

    7. Les chiffres définitifs indiquent qu’en 2007/08, 14,47 millions de tonnes de sucre ont été produites dans la Communauté sous quotas et 2,47 millions de tonnes hors quotas. Selon les estimations préliminaires, la production sous quotas subirait une forte baisse en 2008/09, qui reflète les quantités ayant fait l’objet d’une renonciation dans le cadre du régime de restructuration temporaire. On s’attend à ce que la production sous quotas atteigne 13,13 millions de tonnes, tandis que la production hors quotas correspondrait à 2,8 millions de tonnes. La surface semée en betteraves sucrières a été réduite à 1,46 million ha. Du fait du régime de restructuration temporaire, 3,3 millions de tonnes de sucre sous quotas ont fait l’objet d’une renonciation. Compte tenu des demandes introduites pour 2009/10, les renonciations durant les quatre campagnes de commercialisation 2006/07-2009/10 représentent au total 5,8 millions de tonnes de sucre, d’isoglucose et de sirop d’inuline sous quotas.

    La consommation de sucre dans la Communauté est ordinairement très stable, en raison de la saturation du marché. D’après le bilan communautaire la consommation totale de sucre et d’isoglucose est estimée à 16,4 millions de tonnes.

    Les exportations totales ont atteint 1,23 million de tonnes pour l’année civile 2008 et se composaient presque entièrement de sucre blanc. Les importations s’élevaient à 3,07 millions de tonnes, dont 2,56 millions de tonnes de sucre non raffiné et 0,51 million de tonnes de sucre blanc. La Communauté est donc désormais un importateur net (après avoir été un important exportateur net).

    Le début de la campagne de commercialisation 2008/09 a été marqué par la fin du régime d’octroi des restitutions à l’exportation pour le sucre. En 2008 (comme en 2007), il n’a plus été offert de sucre à l’intervention. Dans le but de revendre les stocks d’intervention restants, trois appels d’offres ont été ouverts: a) revente sur le marché communautaire; b) revente à l’exportation; c) revente à usage industriel (c.-à-d. pour l’industrie chimique). Au total, 327 000 tonnes de sucre d’intervention ont été vendues, en particulier sur le marché communautaire, à la suite de la réduction du prix de référence le 1er octobre 2008. À la fin de l’année, compte tenu des quantités réservées pour les plus démunis, 40 000 tonnes de sucre restaient à l’intervention.

    Dans le cadre de la réforme du sucre, la première réduction du prix institutionnel s’est opérée le 1er octobre 2008, avec une diminution du prix de référence du sucre blanc de 632 euros par tonne à 541 euros par tonne. Le niveau de prix final sera atteint à partir du 1er octobre 2009, quand le prix de référence du sucre blanc descendra

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    à 404 euros par tonne. Le prix du marché a suivi de façon quelque peu plus graduelle la baisse du prix de référence et se situait aux environs de 580 à 590 euros par tonne à la fin 2008.

    8. La tendance sur le long terme à la diminution du cheptel bovin dans l’UE s’est poursuivie en 2008. Concernant la structure du cheptel en termes de catégories d’animaux, une diminution de la part des bœufs (du fait de la situation en Irlande) et des veaux de boucherie (du fait principalement de la situation en France, en Italie, en Pologne et en Roumanie) et une augmentation de la part des vaches à viande aux dépens des vaches laitières ont pu être observées. Cette dernière tendance a plus tard été renforcée encore par la chute de la rentabilité du secteur laitier et par l’augmentation correspondante d’une année à l’autre de l’abattage de vaches laitières en fin d’année en 2008, qui a entraîné à son tour une baisse du prix de la viande de vache.

    Le commerce intracommunautaire et extracommunautaire d’animaux vivants avait tendance à augmenter ces dernières années, mais cette croissance a été perturbée en 2007 et 2008 par des restrictions imposées dans le sillage de problèmes vétérinaires (fièvre catarrhale ovine).

    Compte tenu de l’évolution du cheptel bovin évoquée ci-dessus, on s’attend à ce que la production de viande bovine dans l’UE-27 en 2008 ait diminué de 1,8 %, du fait d’une forte baisse dans les premiers mois de l’année, suivie d’une reprise de la production, en particulier durant le dernier trimestre, avec une contribution importante de l’augmentation de l’abattage des vaches.

    Les importations de viande bovine ont sensiblement diminué en 2008 (– 30,5 %), à la suite du net déclin des livraisons en provenance du Brésil (imputable au non-respect généralisé des réglementations européennes en matière de traçabilité), mais aussi d’Argentine (en raison d’une intervention de l’État), tandis que les importations d’Uruguay, d’Australie et de Nouvelle-Zélande (moins importantes d’un point de vue quantitatif) dans l’UE ont connu une nette augmentation. Toutefois, la baisse de la valeur totale des importations en 2008 n’était que de 12,9 % par rapport à l’année précédente, ce qui reflète une forte hausse de la valeur unitaire des importations de viande bovine dans l’UE-27 (+ 25,8 %, l’augmentation de la valeur unitaire des importations en provenance du Brésil exprimées en reais brésiliens devrait même être encore plus prononcée, compte tenu de la dévaluation sensible du real vis-à-vis de l’euro durant le dernier trimestre 2008).

    En rupture avec la tendance décroissante sur le long terme des exportations européennes de viande bovine, l’année 2008 laisse apparaître une forte augmentation de 41,0 % par rapport à 2007, induite principalement par la montée des exportations de viande bovine congelée (assortie de plus en plus de restitutions) vers la Russie. Non seulement le volume total des exportations a augmenté (+ 41,0 %), mais leur valeur totale a aussi grimpé de 53,2 %, reflétant une hausse de la valeur unitaire des exportations de l’UE de 9,9 %. Il faut cependant noter que la dévaluation de près de 30 % du rouble russe par rapport à l’euro, qui est intervenue durant le dernier trimestre 2008 (et qui s’est poursuivie en 2009), a commencé à rendre la viande bovine d’origine européenne encore plus coûteuse pour les acheteurs russes, ce qui pourrait peut-être expliquer aussi l’engouement remarquable qui a été constaté pour

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    les demandes de licences d’exportation avec restitution: + 20,7 % durant la période de juillet à décembre 2008.

    Compte tenu de la diminution de la production intérieure et des importations, ainsi que de la hausse notable des exportations, les prix de la viande bovine se sont maintenus à des niveaux relativement élevés durant toute l’année 2008 dans l’UE. Les prix moyens du marché pour les bovins mâles adultes ont tourné autour de 322 euros par 100 kg de carcasse (environ 145 % du prix de référence applicable). Toutefois, les prix de la viande de bœuf, de génisse et en particulier de vache ont considérablement baissé au cours des derniers mois, reflétant une production accrue, une baisse des exportations et un affaiblissement général de la demande intérieure de viande bovine, dont la baisse est estimée à 4,1 % en 2008 par rapport à 2007.

    Après la hausse remarquable des prix des aliments pour animaux et autres charges des exploitations agricoles dans le courant de 2007, le secteur européen du porc a connu d’importants ajustements structurels, en raison d’une perte de rentabilité. À la fin de l’année 2007, le cheptel porcin de l’UE-27 avait perdu 1,4 % par rapport à l’année précédente, cependant que le nombre de truies saillies avait baissé de 4,9 %.

    Compte tenu de ces évolutions du cheptel et de l’accélération de la transition de la production de porcs et de porcelets vers des exploitations plus grandes et plus productives, on estime que la production européenne de viande porcine en 2008 a diminué de 1,6 % par rapport à 2007.

    Comme les coûts des aliments pour animaux sont demeurés relativement élevés durant presque toute l’année 2008, les prix de la viande de porc ont commencé à refléter de manière visible la hausse des coûts de production et sont remontés assez fortement, parallèlement à leur évolution saisonnière habituelle, à partir du début de l’été 2008, pour atteindre un niveau de 174 euros/100 kg en août 2008. Toutefois, la baisse des prix qui a suivi durant l’automne 2008 a été beaucoup plus prononcée que prévu.

    La portée et la durée remarquables de la baisse observée dans les prix de la viande de porc dans l’UE paraissent avoir été influencées par l’impact de la «crise économique et financière» en cours sur la demande intérieure et internationale de viande porcine, sur le financement des activités économiques (y compris le commerce intracommunautaire et extracommunautaire) et sur l’évolution des taux de change. Ce dernier facteur, en particulier, semble avoir fortement contribué à pousser les prix à la baisse sur le marché intérieur de la viande porcine, dont l’équilibre dépend dans une certaine mesure d’échanges intracommunautaires et extracommunautaires sans friction. La dévaluation du rouble russe et la politique d’importation de plus en plus restrictive de la Russie en ce qui concerne la viande, le renforcement de la pression concurrentielle de l’Amérique du Nord sur le marché du porc japonais et, surtout, la dévaluation des monnaies de grands importateurs nets de viande de porc parmi les nouveaux États membres sont perçus comme autant d’éléments qui contribuent au fait que les prix de la viande de porc ont eu (et ont encore) du mal à se redresser sur le marché intérieur.

    Encouragées par les restitutions à l’exportation pour les carcasses et les découpes de viande fraîche et congelée, les exportations de viande de porc de l’UE vers les pays tiers (Russie et Hong Kong/Chine, en particulier, mais aussi Japon) ont sensiblement

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    augmenté de 29,7 % en 2008, selon les estimations. Toutefois, les exportations ont commencé à faiblir vers la fin 2008, notamment les exportations intracommunautaires de viande de porc en provenance de l’UE-15 vers l’UE-N10, qui ont accusé un fort ralentissement (causé par les récentes évolutions du pouvoir d’achat / de la demande et des taux de change dans l’UE-N10): alors que la quantité livrée par l’UE-15 à l’UE-N10 a massivement chuté de 67 % en novembre 2008, par rapport à octobre 2008, la baisse a été encore plus prononcée en termes de valeur (– 72 %).

    On estime que les importations de viande de porc de l’UE-27 en 2008 ont connu une augmentation remarquable de 65,1 % (la part des importations dans la consommation intérieure se monterait à environ 0,2 %), favorisée principalement par un renforcement des livraisons en provenance d’Amérique du Nord.

    Du fait d’une réduction de la production, de l’augmentation des exportations et du récent ralentissement de la demande intérieure en termes de valeur, la consommation de viande de porc dans l’UE-27 aurait connu en 2008 un déclin notable de 2,6 %, tandis que les prix du marché subiraient une pression encore accrue par le changement des préférences des consommateurs, qui privilégient des canaux de distribution et des critères de prix plus économiques.

    En 2008, la production de viande de volaille dans l’UE-27 a légèrement augmenté par rapport à 2007 (+ 0,8 %), faisant de la volaille la seule catégorie de viande qui ait présenté un taux de variation annuel positif en termes de production intérieure, grâce à une situation relativement favorable du point de vue des prix et de la demande et à la possibilité de procéder à des ajustements de la production de façon assez souple et coordonnée au niveau sectoriel.

    On s’attend à ce que les importations de viande de volaille aient diminué de 0,7 % en 2008 (avec au départ, un niveau d’importation plutôt élevé en 2007, cependant). La viande de volaille transformée et les préparations à base de volaille gagneraient des parts de marché à l’importation aux dépens des carcasses; une évolution qui se reflète également dans la hausse des valeurs unitaires des importations de viande de volaille en provenance de pays tiers dans l’UE-27. Si les quantités importées du Brésil ont chuté, les importations en provenance de Thaïlande ont augmenté en 2008, par rapport à 2007.

    D’après les estimations, les exportations de viande volaille de l’UE-27 vers des pays tiers ont augmenté de 12 % en 2008 par rapport à 2007, avec des volumes d’exportation plus élevés vers l’Arabie saoudite, l’Ukraine et le Bénin. Après une réduction des taux de restitution accordés, les exportations de viande de volaille assortie de restitutions (principalement vers le Moyen-Orient) ont substantiellement diminué.

    Grâce à la disponibilité accrue découlant de l’augmentation de la production intérieure, on estime que la consommation de viande de volaille est demeurée assez stable en 2008.

    En 2008, la production de viande ovine de l’UE-27 a, selon les estimations, subi une baisse importante et inattendue de 7,1 %, résultant principalement de niveaux de production nettement moindres enregistrés en Espagne et en France, probablement à

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    cause d’une mortalité plus élevée et de taux de productivité plus bas après l’apparition de la maladie de la fièvre catarrhale ovine.

    Les prix de la viande de mouton ont évolué à des niveaux relativement élevés durant toute l’année 2008, reflétant une situation d’approvisionnements limités. Le prix moyen de l’agneau léger en 2008 sur le marché européen était de 6070 euros/tonne de carcasse (+ 3,6 % par rapport à 2007); le prix moyen de l’agneau lourd s’élevait à 4270 euros/tonne de carcasse (+ 7,0 % par rapport à 2007).

    En ce qui concerne les échanges commerciaux, les importations de viande de mouton dans l’UE-27 ont légèrement augmenté en 2008, avec une utilisation presque complète des quotas d’importation pour la Nouvelle-Zélande (99 %), l’Australie (99 %) et l’Uruguay (98 %).

    On estime qu’en 2008, la consommation de viande de mouton a chuté de 5,5 % par rapport à 2007 dans l’UE-27, en raison de l’offre restreinte, des prix relativement élevés et de l’affaiblissement de la demande intérieure.

    9. L’augmentation dynamique des livraisons de lait observée durant la période de janvier à mars 2008 (+ 2,9 % dans l’UE-27) s’est arrêtée avec le commencement de la nouvelle année contingentaire à partir d’avril, qui a vu les livraisons au niveau de l’UE-27 retomber marginalement sous le niveau des années précédentes pour la période d’avril à octobre (d’un modeste – 0,3 %), en raison du net déclin des livraisons allemandes causé par la grève du secteur laitier en mai-juin 2008 et des prix moins élevés payés aux producteurs du fait du déclin de la demande de produits laitiers, d’abord à cause des prix élevés et ensuite de la détérioration des conditions macroéconomiques. Toutefois, les livraisons de lait dans l’UE-10 ont continué à progresser durant la nouvelle année contingentaire, avec une augmentation de 0,9 % sur la période d’avril à octobre (contre + 1,9 % en janvier-mars), encouragée principalement par l’expansion en Pologne, en Estonie et en Lituanie. D’un autre côté, le déclin des livraisons de lait en Bulgarie et Roumanie s’est poursuivi d’avril à octobre (– 7,8 %), sous l’influence de la chute brutale des livraisons bulgares, faute d’un approvisionnement suffisant en aliments pour animaux (à cause de la sécheresse) et des mouvements de protestation contre les politiques du gouvernement qui se sont prolongés parmi les producteurs afin d’obtenir d’autres subventions, malgré l’épuisement des limites maximales fixées pour les aides d’État. En conséquence, on estime que la production laitière de l’UE a augmenté de 148,7 millions de tonnes en 2008, avec une croissance de 0,4 % dans l’UE-15 et de 0,7 % dans l’UE-12.

    D’après les estimations, les livraisons européennes de lait de vache durant l’année civile 2008 ont légèrement augmenté par rapport à 2007 pour atteindre 133,6 millions de tonnes (+ 0,5 %), avec une expansion plus forte dans l’UE-12 (+ 1,3 %) que dans l’UE-15 (+ 0,4 %). Il s’ensuit que l’augmentation de 2 % des quotas laitiers décidée pour l’année contingentaire 2008/09 ne servira probablement pas au niveau de l’UE, malgré le prix relativement favorable payé aux producteurs, aboutissant à un solde net encore plus important de sous-utilisation des quotas pour les livraisons européennes d’environ – 3,8 %. Il faut noter que cette perspective ne suppose aucun relâchement du système strict des quotas français et que l’Allemagne ne sera pas en mesure de compenser la perte des livraisons durant les grèves du secteur laitier.

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    Le cheptel laitier de l’UE-27 est estimé à 24 millions de têtes, ce qui correspond à un léger déclin de 0,8 % à partir de décembre 2007. Du fait des évolutions de la production laitière et de la taille du cheptel, le rendement calculé par vache laitière laisse apparaître une augmentation de 1,3 % en 2008, pour atteindre 6 046 kg/vache laitière.

    L’année contingentaire 2007/08 s’est soldée par une sous-utilisation totale des quotas de 2,2 millions de tonnes (soit – 1,5 %), à peu près équivalente au niveau de l’année contingentaire précédente. Après deux ans d’augmentation des quotas, mais de déclin dans l’utilisation des quotas, tant l’UE-15 que l’UE-10 ont affiché des taux d’utilisation légèrement meilleurs en 2007/08, avec respectivement - 0,6 % et - 5,3 %. En Bulgarie et Roumanie au contraire, l’utilisation des quotas a été très basse, avec - 24 % (soit 0,5 million de tonnes).

    Compte tenu des perspectives de marché actuelles, l’année contingentaire 2008/09 devrait se solder par une sous-utilisation nette des quotas de livraison européens de 5,4 millions de tonnes (soit – 3,8 %): les niveaux atteints dans l’UE-15 et l’UE-12 descendraient encore plus bas en-deçà de leurs quotas, avec respectivement - 3 % et - 8,3 % (du fait de la chute vertigineuse enregistrée en Bulgarie et Roumanie). Alors que l’année contingentaire 2007/08 s’est achevée sur une sur utilisation par sept États membres de leurs quotas respectifs, avec un dépassement total de 1,2 million de tonnes, les projections pour l’année contingentaire actuelle prévoient qu’environ 430 000 tonnes devraient être soumises au paiement de prélèvements sur les excédents par quatre États membres, à savoir l’Autriche, l’Italie, les Pays-Bas et Chypre.

    Après l’augmentation considérable de 14,4 % durant l’année civile 2007, le prix annuel pondéré à la production dans l’UE a encore augmenté en 2008 d’une valeur estimée à 9 % en glissement annuel (pour atteindre 34,8 euros/100 kg). L’évolution mensuelle a été moins favorable, avec un prix moyen à la production accusant un déclin à partir de 2007 et tout au long de 2008. Comme les prix des intrants sont restés fermes durant tout le premier semestre 2008, notamment les prix de l’énergie, des aliments pour animaux et des engrais, le déclin des prix laitiers a lourdement pesé sur les marges des producteurs dans plusieurs États membres, suscitant des mouvements de grève dans le secteur.

    Les dernières statistiques annuelles d’Eurostat montrent que la production totale de fromage des laiteries de l’UE-27 est restée stagnante en 2007. L’absence d’augmentation (après trois années d’expansion dynamique) s’explique par les prix exceptionnellement élevés des produits de base, qui ont conduit à un accroissement des volumes de lait utilisé pour la production de beurre et de lait écrémé en poudre. En 2008, une demande ferme sur le marché européen a maintenu les prix du fromage à un niveau confortablement supérieur à ceux des produits de base, rendant la production fromagère plus rentable que celle du beurre/lait écrémé en poudre, mais même dans ces conditions, la production de fromage n’a connu qu’une expansion marginale de 0,5 %, due en partie à la baisse de la production allemande et à l’accroissement limité de la consommation, résultant probablement des prix à la consommation élevés.

    Les exportations extracommunautaires sont estimées à 545 000 tonnes pour 2008, soit un déclin de 9 %, tandis que l’accroissement de la consommation intérieure (+ 0,9 %)

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    a dépassé celui de la production. Les importations ont continué à diminuer en 2008 et sont estimées à 81 000 tonnes (– 14 %).

    L’équilibre du marché du beurre a été mis sous pression en 2008: la croissance marginale de la production (+ 0,3 %) et la faiblesse de la demande européenne et mondiale ont conduit à faire plonger les prix, tandis que les stocks privés s’accumulaient pour atteindre, selon les estimations, 121 000 tonnes (+ 40 000 tonnes). La consommation intérieure a diminué de 0,7 % et les exportations, confrontées à une faible demande et à une concurrence intense des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande, se sont réduites à 143 000 tonnes, ce qui représente un déclin important de 32 %.

    Malgré la baisse de production de près de 6 %, l’équilibre du marché du lait écrémé en poudre a subi également une pression croissante en 2008, en raison d’un déclin notable des exportations (– 19 %) et d’une demande européenne réduite (– 4 %), débouchant sur l’accumulation de stocks privés, estimés à 173 000 tonnes (+ 45 000 tonnes). L’affaiblissement des exportations était dû à la concurrence accrue des exportations en provenance des États-Unis et d’Océanie à moindre prix, tandis que la réduction de la demande européenne découlait de la contraction du secteur du veau, qui a augmenté ses achats de lactosérum au détriment du lait écrémé en poudre pour l’alimentation des animaux, dès lors que les prix du lactosérum ont baissé plus tôt et plus rapidement que ceux du lait écrémé en poudre en 2008.

    La production de lait complet en poudre a considérablement augmenté en 2008 (+ 11 %), favorisée par une position avantageuse sur le marché mondial durant le premier semestre, avant la croissance de la production en Océanie, ce qui a permis aux exportations européennes d’atteindre, selon les estimations, 463 000 tonnes (+ 27 %).

    La production européenne de produits laitiers frais en 2008 a connu une stagnation (+ 0,1 %): seuls le lait de consommation et les autres produits frais ont augmenté respectivement de 0,4 % et 1,1 %; la production de crème est restée stagnante et celle du lait acidifié a diminué de 1,5 % pour la première fois après des années d’expansion constante. La consommation par habitant a accusé un déclin dans l’UE-15 (– 0,4 %) comme dans l’UE-12 (– 1,5 %), qui peut s’expliquer par le contexte de prix élevés en 2008.

    D’après les estimations, la production de lait concentré et de lactosérum en poudre a diminué respectivement de 1,1 %, et de 0,3 % en 2008, tandis que la production de caséine a augmenté de 6,2 %.

    Revenu agricole

    10. Les premières estimations de l’évolution du revenu agricole en 2008 communiquées par Eurostat sur la base des informations envoyées par les États membres en décembre 2008 laissent apparaître une baisse moyenne de 4,6 % du revenu des activités agricoles (mesuré, en valeur réelle, en tant que revenu des facteurs de production par unité de travail annuel) par rapport à 2007 pour l’ensemble de l’Union européenne. La diminution du revenu agricole résulte d’une réduction du volume de la main-d’œuvre agricole (– 2,1 %), et d’une chute du revenu agricole réel (– 6,3 %). Cette baisse du revenu agricole réel de l’UE-27 en 2008 est elle-même le résultat d’une augmentation de la production agricole aux prix de base en valeur

    24

  • L'année agricole 2008

    réelle (+ 4,1 %, ce qui reflète principalement les prix plus élevés des produits animaux (+ 6,1 %) et végétaux (+ 2,9 %)), et d’une hausse notable des coûts des intrants (+ 10,8 %, résultant pour l’essentiel des prix accrus des engrais et amendements du sol (+ 67,1 %), de l’énergie et des lubrifiants (+ 22,1 %) ainsi que de l’alimentation animale (+ 19,5 %)). Les augmentations de la consommation de capital fixe (+ 2,4 %) et des impôts (+ 1,1 %) combinées à une réduction de la valeur des subventions (– 1,1 %) ont encore contribué à faire grimper les coûts de production. Le revenu agricole par travailleur en 2008 était inférieur aux niveaux de 2007 dans vingt États membres. Les principales baisses ont été observées en Belgique (– 25,6 %), en Estonie (– 22,1 %) et en Lettonie (– 17,5 %), tandis que les hausses les plus fortes ont été enregistrées en Bulgarie (+ 24,5 %), en Roumanie (+ 21,4 %) et en Hongrie (+ 14,6 %).

    11. La baisse structurelle de la main-d’œuvre agricole est évaluée à - 2,1 % en 2008 par rapport à 2007 pour l’ensemble de l’UE. Cette réduction modérée constitue un ralentissement marqué par rapport au début des années 2000. La réduction la plus forte de la main-d’œuvre agricole a été enregistrée en Lituanie (– 17,5 %), en Bulgarie (– 10,8 %), en Lettonie (– 6,8 %) et en Estonie (– 5,2 %). La main-d’œuvre agricole n’a augmenté qu’en Pologne (+ 2,2 %).

    25

  • L'année agricole 2008

    Variation des prix à la production des produits agricoles en 2008 et 2007, en terme nominaux

    (%)

    Produits végétaux Produits animaux Total

    État membre 2008/2007 p) 2007/2006 2008/2007 (p) 2007/2006 2008/2007(p) 2007/2006

    EU-27 3,2 14,2 10,4 3,9 6,5 9,3 Belgique/België -3,8 4,7 4,6 2,9 1,1 3,6 Bulgaria 12,2 42,9 13,6 6 13,1 20,6 �eská Republika 13,6 32,8 9,4 1,7 10,7 16,8 Danmark 7,0 20,6 13,0 -5,0 11,1 2,2 Deutschland 4,5 12,9 8,7 7,8 6,9 10,0 Eesti 14,3 22,4 17,4 6,0 16,8 8,8 Éire/Ireland -14,5 21,1 8,5 7,4 3,9 9,9 Elláda 2,0 9,6 4,7 0,2 2,7 7,1 España 7,0 9,3 4,0 1,6 5,9 6,0 France -0,3 19,0 11,0 2,1 4,4 11,3 Italia 6,1 5,7 6,0 0,8 6,1 3,9 Kypros/K�br�s 7,8 5,8 14,8 3,1 10,6 4,7 Latvija 3,6 37,6 3,3 8,3 3,4 19,2 Lietuva -6,1 25,2 14,3 11,6 1,3 19,9 Luxembourg 3,6 11,6 11,3 7,9 9,6 8,7 Magyarország -7,7 40,5 13,0 3,6 1,0 22,2 Malta -1,7 15,8 6,3 2,8 3,9 6,4 Nederland -7,9 2,9 7,1 7,7 -1,4 5,0 Österreich 4,6 17,6 11,3 2,5 8,8 7,8 Polska -7,2 20,8 4,7 7,5 -2,0 14,5 Portugal 2,1 4,2 6,1 4,6 3,7 4,4 România 9,7 32,3 14,3 3,8 11,5 19,4 Slovenija 9,8 18,4 12,3 3,1 11,3 8,2 Slovensko 16,3 24,0 8,2 -2,0 10,9 5,4 Suomi/Finland 7,8 18,4 14,6 -0,3 12,1 5,9 Sverige -2,2 27,4 17,6 4,1 8,7 13,4 United Kingdom 16,3 21,8 27,0 7,1 22,2 13,2 (p) provisoire – Source: Eurostat

    26

  • L'année agricole 2008

    Variation des prix d’achat des moyens de production agricole en 2008 et 2007 en termes nominaux

    (%) Énergie,

    lubrifiants Aliments

    pour animaux Total

    État membre 2008/2007 (p) 2007/2006 2008/2007 p) 2007/2006 2008/2007(p) 2007/2006

    EU-27 22,1 2,5 19,5 17,5 16,3 7,2 Belgique/België 30,7 4,9 13,7 17,5 15,2 10,5 Bulgaria 5,3 4,6 23,9 23,9 : : �eská Republika 14,3 2,2 25,7 17,1 13,8 6,5 Danmark 23,4 0,8 33,7 17,7 20,0 8,6 Deutschland : 1,1 : 23,9 : 7,1 Eesti 18,3 4,3 22,9 18,3 : : Éire/Ireland 18,1 3,6 14,9 13,1 16,7 6,0 Elláda 22,4 2,6 22,3 15,0 15,3 6,3 España 29,4 2,1 21,4 14,3 20,4 5,7 France 30,7 0,7 18,2 15,9 13,6 5,6 Italia 20,5 2,7 14,4 13,1 11,7 7,0 Kypros/K�br�s 20,5 0,6 21,8 16,5 15,9 9,7 Latvija 26,7 5,2 14,6 44,2 23,0 11,8 Lietuva 28,0 1,2 22,2 19,3 30,5 : Luxembourg 22,7 2,2 17,1 22,0 11,5 6,4 Magyarország 19,1 4,0 24,4 33,4 15,4 14,1 Malta 17,6 -4,1 34,7 12,1 22,2 6,3 Nederland 8,7 -1,8 14,4 24,4 8,6 7,7 Österreich 17,2 4,2 18,6 37,5 9,1 6,5 Polska 10,5 4,3 15,1 17,5 11,5 8,0 Portugal 18,9 4,0 14,4 13,9 10,2 7,0 România : : : : : : Slovenija 21,9 1,7 27,2 26,3 20,1 9,2 Slovensko 16,9 3,5 16,2 15,8 13,6 5,1 Suomi/Finland 17,2 8,6 4,0 22,7 10,7 9,6 Sverige 20,8 -1,0 20,8 21,6 15,0 7,2 United Kingdom 48,0 2,3 27,7 20,6 25,5 8,9 (p) provisoire – Source: Eurostat

    27

  • L'année agricole 2008

    Indices des prix à la production des produits agricoles, période 2006-2008(P),

    (2000 = 100)

    État membre 2006 2007 2008

    EU-27 112,2 122,6 130,6 Belgique/België 108,7 112,6 113,8 Bulgaria 104,0 125,4 141,8 �eská Republika 97,3 113,6 125,8 Danmark 98,8 101,0 113,5 Deutschland 107,5 118,2 126,3 Eesti 133,6 145,4 169,8 Éire/Ireland 107,4 118,0 122,6 Elláda 133,2 142,6 146,5 España 109,2 115,8 122,6 France 102,3 113,9 118,9 Italia 109,0 113,3 120,2 Kypros/K�br�s 128,7 134,7 149,0 Latvija 147,1 175,3 181,3 Lietuva 137,3 164,6 166,8 Luxembourg 104,9 114,0 124,9 Magyarország 116,3 142,1 143,5 Malta 97,2 103,4 107,4 Nederland 112,4 118,0 116,4 Österreich 107,8 116,2 126,6 Polska 111,5 127,7 125,2 Portugal 113,3 118,3 122,7 România 236,2 282,0 314,5 Slovenija 118,9 128,6 143,2 Slovensko 101,1 106,6 118,2 Suomi/Finland 103,2 109,3 122,5 Sverige 101,5 115,1 125,1 United Kingdom 114,2 129,3 158,0

    (p) provisoire – Source: Eurostat

    28

  • L'année agricole 2008

    Indices des prix d’achat des biens et services actuellement utilisés dans l’agriculture, période 2006-2008 (P),

    en termes nominaux (2000=100

    État membre 2006 2007 2008

    EU-27 116,4 124,8 145,1 Belgique/België 112,8 124,7 143,7 Bulgaria : : : �eská Republika 108,6 115,7 131,7 Danmark 112,6 122,3 146,8 Deutschland 111,2 119,1 : Eesti : : : Éire/Ireland 121,7 129 150,6 Elláda 128,2 136,3 157,1 España 115,0 121,6 146,4 France 114,0 120,4 136,8 Italia 115,3 123,4 137,8 Kypros/K�br�s 157,3 172,5 200 Latvija 147,8 165,2 203,2 Lietuva : : 156,2 Luxembourg 111,9 119,1 132,8 Magyarország 136,7 156,0 180,1 Malta 108,7 115,5 139,6 Nederland 119,0 128,2 139,2 Österreich 111,4 118,6 129,4 Polska 124,0 133,9 149,3 Portugal 115,5 123,6 136,2 România : : : Slovenija 138,2 150,9 181,3 Slovensko 122,5 128,7 146,2 Suomi/Finland 116,1 127,2 140,8 Sverige 119,0 127,6 146,7 United Kingdom 119,6 130,2 163,5

    (p) provisoire – Source: Eurostat

    29

  • L'an

    née

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    2008

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    2003

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    2005

    2006

    2007

    2008

    Croissance annuelle809010

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    Croissance cumulée

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    32

  • L'année agricole 2008

    Évolution du revenu agricole dans les États membres de l’UE, période 2002-2008 (P) (moyenne 2000 = 100)

    État membre 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 (p)

    EU-27 105,4 106,2 : 106,0 109,5 122,9 117,2 Belgique/België 128,9 91,8 93,9 96,9 78,2 114,6 85,3 Bulgaria 89,9 84,6 : 97,9 94,0 96,4 120,1 �eská Republika 99,6 87,3 137,5 152,2 155,6 197,0 188,0 Danmark 85,5 83,7 94,2 93,6 100,7 108,4 96,9 Deutschland 91,9 84,6 122,7 111,1 116,4 139,7 130,7 Eesti 128,5 136,5 229,4 248,4 232,6 327,1 254,7 Éire/Ireland 96,8 89,2 84,1 85,7 84,8 85,7 79,6 Elláda 104,5 118,1 108,6 95,9 95,5 102,5 99,0 España 97,7 95,8 94,4 89,7 99,0 109,6 99,4 France 82,7 79,3 83,9 100,1 88,1 102,4 93,1 Italia 96,5 96,8 97,3 85,1 82,0 79,8 81,5 Kypros/K�br�s 112,8 103,8 94,1 93,6 95,9 100,8 99,2 Latvija 127,7 140,0 233,2 243,0 317,8 347,6 286,8 Lietuva 85,9 96,5 152,6 190,0 177,8 303,2 279,6 Luxembourg 101,1 95,0 94,9 95,6 92,6 102,5 92,0 Magyarország 91,0 91,7 144,6 145,5 162,6 174,7 200,1 Malta 112,0 106,3 110,9 107,8 107,5 101,7 88,8 Nederland 79,6 85,5 79,5 78,7 94,0 92,1 79,5 Österreich 108,4 107,3 112,6 109,8 119,0 133,9 127,9 Polska 103,9 96,0 180,8 164,1 181,1 226,5 190,6 Portugal 102,4 103,4 114,3 105,0 109,6 105,1 110,1 România 159,2 179,9 261,1 148,9 147,9 117,3 142,4 Slovenija 114,5 90,2 139,1 139,8 136,3 148,6 134,8 Slovensko 107,5 100,5 130,1 121,3 148,0 156,3 161,8 Suomi/Finland 97,6 103,8 101,5 114,7 110,4 123,5 109,9 Sverige 118,5 117,3 101,5 109,0 116,5 137,1 124,3 United Kingdom 117,3 133,7 125,4 122,6 130,3 138,4 148,4

    (p) provisoire, - Source: Eurostat

    33

  • Informations statistiques

    et économiques

    34

  • La codification des tableaux

    La codification des tableaux Les options retenues pour la révision des tableaux se traduisent par une nouvelle codification, établie selon le même principe pour tous les tableaux. Chacun d'entre eux se voit affecter un code à quatre éléments, dont le premier désigne le domaine auquel le tableau se réfère (voir la table des matières qui suit cet avant-propos): 1: taux de conversion, 2: données de base, 3: tableaux économiques, 4: tableaux «Marchés agricoles». Les deuxième et troisième éléments du code désignent des aspects particuliers du domaine concerné, et leur signification varie d'un domaine à l'autre. Dans le cas des tableaux portant sur les marchés agricoles (tableaux 4), une codification uniforme pour tous les produits a été retenue pour ces deux éléments: – le deuxième élément du code désigne le produit agricole examiné; – le troisième élément indique la nature de la statistique présentée: –.–.0.–: cheptel, –.–.1.–: superficie, rendement et production (produits végétaux) ou abattages et production

    (produits animaux), –.–.2.–: production mondiale, –.–.3.–: commerce extérieur, –.–.4.–: bilan d'approvisionnement, –.–.5.–: prix (prix à la production, prix de marché, prix à la consommation), –.–.6.–: gestion du marché, –.–.9.–: divers. Pour certains secteurs, toutes les possibilités sont utilisées (cas des céréales, par exemple) et, pour d'autres produits, une partie seulement (cas des pommes de terre, par exemple), soit parce que les données nécessaires ne sont pas disponibles, soit parce que les caractéristiques de ces secteurs dans la Communauté ne justifient pas une présentation aussi exhaustive dans un document de synthèse comme celui-ci, dont le volume limité impose de surcroît de se limiter aux informations les plus importantes.

    35

  • Signes, noms et abréviations

    Signes, noms et abréviations

    Signes statistiques – Néant 0 Donnée inférieure à la moitié de l'unité utilisée × non applicable : Donnée non disponible # Donnée incertaine p Donnée provisoire * Estimation d'Eurostat ** Estimation de la Commission européenne, DG de

    l'agriculture et du Développement Rural r Donnée révisée s Donnée secrète ∅ Moyenne «2000» ∅ (1999, 2000, 2001) 2000/01 Année de campagne, débutant en 2000 et se terminant

    en 2001 % Pourcentage % TAV Taux annuel de variation, en %

    Abréviations monétaires EUR Euro LTL Litas lituanien UCE Unité de compte européenne LUF Franc luxembourgeois USD Dollar (des États-Unis) HUF Forint hongrois MN Monnaie nationale MTL Lire maltaise BEF Franc belge NLG Florin néerlandais BGN Nouveau lev bulgare ATS Schilling autrichien CZK Couronne tchèque PLN Nouveau Zloty polonais DKK Couronne danoise PTE Escudo portugais DEM Mark allemand RON Leu roumain EEK Couronne estonienne SIT Tolar slovène IEP Livre irlandaise SKK Couronne slovaque GRD Drachme grecque FIM Mark finlandais ESP Peseta espagnole SEK Couronne suédoise FRF Franc français GBP Livre sterling ITL Lire italienne HRK Kuna croate CYP Livre cypriote MKD Denar macédonien LVL Lats letton TRY Nouvelle lire turque

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  • Signes, noms et abréviations

    Abréviations géographiques UE Union européenne EU- 9 Ensemble des neuf États membres de l'UE (1980) EU- 10 Ensemble des dix États membres de l'UE (1981) EU- 12 Ensemble des douze États membres de l'UE (1986) EU- 15 Ensemble des quinze États membres de l'UE (1995) EU- 25 Ensemble des vingt-cinq États membres de l’UE (01 Mai 2004) EU- 27 Ensemble des vingt-sept États membres de l’UE (2007) UEBL/BLEU Union économique belgo-luxembourgeoise DOM Départements français d'outre-mer ACP Pays signataires de la convention de Lomé PTOM Pays et territoires d'outre-mer Noms des États

    Belgique/belgië Belgique/belgië Luxembourg Luxembourg Bulgaria Bulgarie Magyarország Hongrie �eská republika République tchèque Malta Malte Danmark Danemark Nederland Pays-Bas Deutschland Allemagne Österreich Autriche Eesti Estonie Polska Pologne Éire/Ireland Irlande Portugal Portugal Elláda Grèce România Roumanie España Espagne Slovenija Slovénie France France Slovensko Slovaquie Italia Italie Suomi/Finland Finlande Kypros/Kibris Chypre Sverige Suède Latvija Lettonie United Kingdom Royaume-Uni Lietuva Lituanie

    -Pays Candidats

    Hrvatska Croatie Türkiye Turquie P J R Makedonija A.R.Y de Macédoine

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  • Signes, noms et abréviations

    Autres abréviations cif Coût, assurance, fret TVA Taxe sur la valeur ajoutée Mrd Milliard Mio Million t Tonne métrique kg Kilogramme hl Hectolitre l Litre ha Hectare SAU Superficie agricole utilisée UB Unité bétail UF Unité fourragère UDE Unité de dimension européenne UGB Unité de gros bétail UTA Unité-travail-année OTE Orientation technico-économique SPA Standard de pouvoir d'achat

    NUTS Nomenclature des unités territoriales statistiques

    Sources Eurostat Office statistique des CE CTCI Classification type pour le commerce international (Eurostat) Nimexe Nomenclature des marchandises pour les statistiques du commerce

    extérieur de l’Union européenne et du commerce entre ses États membres (Eurostat)

    SEC Système européen de comptes économiques intégrés (Eurostat) RICA Réseau d'information comptable agricole (Commission européenne,

    DG de l'agriculture et du Développement Rural) OCDE Organisation de coopération et de développement économiques FAO Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture UNRWA Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés

    de Palestine dans le Proche-Orient (United Nations Relief and Works Agency)

    FMI Fonds monétaire international GATT General Agreement on Tariffs and Trade FEFAC Fédération européenne des fabricants d'aliments composés Fediol Fédération de l'industrie de l'huilerie de l'UE AIMA Office pour l'intervention sur les marchés agricoles (Azienda di

    Stato per gli interventi nel mercato agricolo) USDA Ministère de l'Agriculture des États-Unis

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  • Unités monétaires utilisées dans cette publication

    Unités monétaires utilisées dans cette publication 1. Système monétaire européen (SME) – Ecu Le SME est entré en vigueur le 13 mars 1979 [règlements (CEE) nos 3180/78 et 3181/78,

    du 18 décembre 1978]. Par ce système, l'écu est introduit comme seule unité de compte pour la Communauté. La définition de l'écu est identique à celle de l'UCE qui existait précédemment, à l'exclusion d'une clause de révision pouvant conduire à des modifications de sa composition. L'écu est une unité monétaire de type «panier» composée de quantités spécifiques de monnaies des Etats adhérents au SME, déterminés en fonction, en particulier, de l'importance économique de chacun de ces Etats. L'écu est défini par le règlement (CE) no 3320/94 du Conseil. Les taux pivots, utilisés dans ce système, sont les taux fixés par les banques centrales et autour desquels les taux de marché des monnaies du SME peuvent fluctuer en respectant une certaine marge instantanée.

    2. L'écu dans la politique agricole commune – Avant le 9 avril 1979, l'unité de compte utilisée dans le secteur agricole était l'UC telle

    que définie par le règlement (CEE) no 129/62, et les taux représentatifs (taux verts) étaient fixés par le Conseil.

    – Le 9 avril 1979, l'écu a été introduit dans la PAC [règlement (CEE) no 652/79], et son application a été prolongée jusqu'à présent [règlement (CEE) no 3813/92].

    – Au passage de l'UC vers l'écu, le 9 avril 1979, les prix et montants communs agricoles exprimés en UC et convertis en écus ont été ajustés du coefficient 1,208953. En revanche, les taux verts ont été ajustés du coefficient réciproque 1:1,208953, ce qui a conduit au maintien des niveaux de prix en monnaies nationales. Par exemple: 100 UC

    2,81 = 340 DEM. – Pour la constatation des prix sur le marché mondial, la conversion des prix d'offres se fait

    à l'aide du taux représentatif du marché, qui est une moyenne des taux constatés sur le marché. Les prix et montants communs agricoles sont fixés en écus et convertis en monnaies nationales avec les taux de conversion agricoles. Depuis le 1er janvier 1993, les taux de conversion agricoles sont ajustés par la Commission dès que leurs écarts avec les taux représentatifs de marché dépassent certaines marges.

    – Entre le début de la campagne de commercialisation 1984/1985 et le 31 janvier 1995, tous les taux de conversion utilisés pour l'agriculture ont été affectés par un facteur de correction dans le cadre d'un mécanisme dit «switch-over», qui, de fait, revenait à exprimer les prix et montants communs agricoles en une unité de compte dérivée de l'écu, l'«écu vert». Ce facteur de correction, originellement de 1,033651, a été augmenté en fonction de la réévaluation de la monnaie du SME s'appréciant le plus parmi celles qui en respectent toutes les disciplines. Lors de son abolition, le facteur de correction était de 1,207509. Comme pour le passage de l'UC vers l'écu en 1979, les prix et montants communs agricoles ont été augmentés en écus de 1,207509 le 1er février 1995, tandis que tous les taux de conversion utilisés dans l'agriculture étaient diminués corrélativement de manière que l'opération soit neutre en monnaies nationales.

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    3,40 = 340 DEM devient 121 ECU X X

  • Unités monétaires utilisées dans cette publication

    3. Introduction de l'Euro Le 1.1.1999, les monnaies des 11 Etats membres adoptant la monnaie unique ont été

    remplacées par l'euro, mais au cours de la période de transition jusqu'à la fin De 2001, les unités de monnaie nationale continueront à apparaître comme subdivisions

    de l'euro. En ce qui concerne les séries en ÉCU, elles ont été laissées Inchangées pour le passé, mais sont exprimées en euro à partir du 1.1.1999. Les séries

    en euro sont la continuation statistique des séries en ÉCU. – Les taux de conversion fixes de l'euro Les taux de conversion irrévocablement fixes entre l'euro et les monnaies des États

    membres adoptant l'euro sont: 1 EUR = 40,3399 Francs belges = 1,95583 Marks allemands = 166,386 Pesetas espagnoles = 6,55957 Francs français = 0,787564 Livre irlandaise = 1936,27 Lires italiennes = 40,3399 Francs luxembourgeois = 2,20371 Florins néerlandais = 13,7603 Schillings autrichiens = 200,482 Escudos portugais = 5,94573 Marks finlandais = 340,750 Drachmes grecques (Au 1º Janvier 2001) = 239,640 Tolar slovène (Au 1º Janvier 2007) = 0,585274 Livre chypriote (Au 1º Janvier 2008) = 0,429300 Lire maltaise (Au 1º Janvier 2008 = 30,1260 Couronne Slovaque (Au 1° Janvier 2009) Selon le contexte, différentes unités monétaires ont été utilisées dans cette publication. De plus, les séries statistiques en valeur sont calculées: – soit à taux de change constants, c'est-à-dire aux taux de change existant au cours d'une

    période précise (par exemple 1980). Ces taux sont utilisés pour éliminer les influences des variations des monnaies les unes par rapport aux autres dans l'étude d'une série temporelle;

    – soit aux taux de change courants, notamment pour le commerce extérieur. Le lecteur qui désirerait convertir les unités de compte en monnaies nationales et réciproquement trouvera dans le tableau 1.01, les taux de change à utiliser. Une information plus exhaustive figure dans les publications spécialisées de la Commission européenne.

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  • Remarque méthodologique

    Remarque méthodologique A – Statistiques du commerce extérieur – Note explicative Le règlement (CEE) no 1736/75 du Conseil, du 24 juin 1975, relatif à l'élaboration des statistiques du commerce extérieur de la Communauté et du commerce entre les États membres, prévoit des dispositions destinées à éviter des doubles enregistrements: – lors de la première introduction dans un État membre d'une marchandise venant d'un

    pays tiers, l'État membre en question est tenu d'enregistrer l'importation suivant l'origine de la marchandise;

    – si cette même marchandise, après avoir été soumise à une opération légale (déclaration en consommation), est ensuite introduite dans un autre État membre, ce dernier est tenu de l'enregistrer en provenance de l'État membre dont il l'a reçue.

    Toutefois, pour des besoins nationaux, les États membres ont la faculté de maintenir, parallèlement au système décrit ci-dessus, celui qu'ils appliquaient précédemment; c'est la raison pour laquelle des données provenant de sources nationales peuvent s'écarter sensiblement des données provenant des sources communautaires. Pour le calcul des échanges intracommunautaires de la Communauté dans son ensemble dans les bilans d'approvisionnement, deux possibilités se présentaient: la somme des exportations intracommunautaires des États membres (calcul sur la base des sorties) ou la somme des importations intracommunautaires des États membres (calcul sur la base des entrées). C'est la seconde solution qui a été retenue par Eurostat. De plus, les exportations vers les pays tiers dans les bilans d'approvisionnement de la Communauté dans son ensemble sont calculées en déduisant de la somme des exportations totales des Etats membres les échanges intracommunautaires. Dans ces conditions, des différences peuvent apparaître entre les données du commerce extérieur qui figurent dans les bilans d'approvisionnement et celles qui sont présentées dans les tableaux spécifiques du commerce extérieur. Il y a lieu, également, de tenir compte de la rupture de série dans les statistiques communautaires du commerce extérieur à partir de 1977, année d'entrée en vigueur du règlement mentionné ci-dessus. Enfin, il convient de noter que, si les données relatives au commerce extérieur de la Communauté à Douze à partir de l'année de référence 1985 utilisent la même source pour tous les Etats membres (la statistique communautaire), celles qui se réfèrent à une période antérieure peuvent avoir été obtenues à partir de la statistique communautaire pour la Communauté à Dix et d'autres sources pour les nouveaux Etats membres.

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  • Remarque méthodologique

    B – Définition de produits agricoles pour les statistiques en matière de commerce extérieur

    Les produits agricoles sont définis comme suit :

    Chapitres 1-24 de la nomenclature combinée, à l'exclusion des poissons et produits de la pêche : - chapitre 03 poissons et crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiques - 0511 91 90 produits de poissons ou de crustacés... -1604 préparations et conserves de poissons; caviar et ses succédanés

    préparés à partir de poisson -1605 crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiques, préparés - 19022010 pâtes alimentaires farcies contenant en poids plus de 20 % de

    poissons et crustacés,... - 230120 farines, poudres et agglomérés sous forme de pellets, de poissons ou

    de crustacés,...

    en y ajoutant les produits ci-dessous ne relevant pas des chapitres 1 à 24. («Autres produits couverts par l'accord de l'Uruguay round») :

    -2905 43 mannitol -2905 44 D-glucitol (sorbitol) -2905 45 glycérol -3301 huiles essentielles -ex 33 02 10 préparations contenant des agents aromatisants qui caractérisent les

    boissons -3301 à 3305 substances albuminoïdes, amidons modifiés, colles -3809 10 agents d'apprêt ou de finissage -3823 11 acide stéarique -3823 12 acide oléïque -3823 13 tall acides gras -3823 19 autres -3823 70 alcools gras industriels -3824 60 sorbitol n.e.p. -4101 à 4103 peaux -4301 pelleteries brutes -5001 à 5003 soie grège et déchets de soie -5101 à 5103 laines et poils -5201 à 5203 coton, déchets de coton et coton cardé ou peigné -5301 lin brut -5302 chanvre brut

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  • Remarque méthodologique

    C – Comptes économiques de l'agriculture (CEA): mise en œuvre de la nouvelle méthodologie

    1. Les comptes économiques pour l'agriculture sont établis selon la nouvelle méthodologie qui a été publiée dans le "Manuel des comptes économiques de l'agriculture et de la sylviculture CEA/CES (Rev. 1.1)" (EUROSTAT, 2000, ISBN 92-828-2996-0).

    2. L'introduction de la nouvelle méthodologie a entraîné une série de modifications dans les données des comptes, tant en raison de la révision de la méthodologie que de l’utilisation de nouvelles sources de données. Certaines de ces révisions ont eu un impact direct sur la mesure du revenu agricole, tandis que d’autres n’ont modifié que les niveaux de certains agrégats sans affecter toutefois la mesure du revenu

    3. Parmi les révisions méthodologiques qui ont affecté l'évaluation du revenu agricole, on peut citer:

    a. La comptabilisation des activités secondaires non-agricoles d'unités agricoles, lorsqu’elles ne peuvent être séparées de l’activité agricole principale. Il s’agit principalement des activités de transformation des produits agricoles et des activités d’agrotourisme ;

    b. L’exclusion de la production des jardins et élevages familiaux des non exploitants ;

    c. L’exclusion des activités de production situées en amont et en aval de l’activité de multiplication des semences (i.e. recherche et certification) ;

    d. La prise en compte de la production de vin et d’huile d’olive (obtenus à partir de raisins et d’olives produits sur l’exploitation) ;

    e. L’enregistrement des différentes opérations selon le principe des droits et obligations, ce qui signifie que les montants sont enregistrés l’année au cours de laquelle la créance ou l’obligation, au sens économique du terme, est créée, transformée ou éteinte. Par exemple, la valeur des subventions inscrite dans les comptes de l’année n correspond aux aides accordées au titre de l’année n même si tout ou une partie du versement s’effectue l’année n+1 ou plus tard.

    f. Le reclassement de certaines aides à l’agriculture qui étaient classées en « subventions d’exploitation » et qui sont désormais enregistrées en « transferts en capital ». La valeur de ces aides n’intervient plus dans le calcul du revenu.

    4. Les révisions qui n'ont pas eu d'incidence sur la mesure du revenu (toutes choses égales par ailleurs) concernent: a. La valorisation de la production au prix de base. Celui-ci est défini comme le

    prix perçu par le producteur, déduction faite de tout impôt sur les produits, mais y compris toute subvention sur les produits.

    b. L’abandon du concept de ferme nationale : outre la production vendue, stockée ou auto-consommée par les unités agricoles, la production de la branche d’activité agricole inclut désormais une partie de la production ut