Simon d’Artigue

l1visible.com MENSUEL GRATUIT CATHOLIQUE N°08 OCTOBRE 2010

INTERVIEW PAGE 6

A C T U A L I T É - S P I R I T U A L I T É - P S Y C H O L O G I E - C U L T U R E

Éric de Montgolfier

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“ Ma priorité ?L’attention aux autres ”

DOSSIER En finir avecla fausse gentillesse PAGE 10

CARNET DE VOYAGE

PAGE 16Marseille, Notre-Dame de la Garde

SOCIÉTÉLa biodiversité PAGE 4

24 HEURES AVECdes personnes handicapées PAGE 21

Pourquoi des « États généraux » du christianisme : le christia-nisme va-t-il si mal ? Il faut regar-der plus loin que les déclins connus et les polémiques faciles. On change d’époque. Pendant que certains ne regardent encore que les ruines, on a déjà commencé à reconstruire. C’était la raison d’être de ces pre-miers États généraux.

Les acteurs de l’événement repré-sentaient un panel très large de chrétiens. Qu’est-ce que cela dit de l’Église aujourd’hui ? Qu’elle

n’a plus peur ! Que sans renier nos convictions, on peut aspirer à un œcuménisme du cœur. Cela rend possible des dialogues hier impen-sables. Des chrétiens qui s’ignoraient ou même se combattaient ont accepté avec enthousiasme de venir parler et prier ensemble.

Quelle sera, selon vous, la place et la visibilité des catholiques en France demain ? Que peuvent-ils apporter à la société ? Ils ont gagné en liberté de parole ce qu’ils ont perdu en puissance de feu. Désormais, ils prônent ce que j’ap-pelle des “ valeurs faibles ” comme la pauvreté, la fragilité, la chasteté. Et ces valeurs retrouvent une extra-ordinaire pertinence. Elles redevien-nent innovantes. Les débats des États généraux ont fait émerger cela. C’est un message d’espérance envoyé à notre société. a

Trois questions à Jean-Pierre Denis

États générauxPATRIMOINELASCAUX VOIT TRIPLEOn savait que la grotte paléolithique de Lascaux avait été répliquée à “ Lascaux II ”. Eh bien les visiteurs devront bientôt se contenter de la… réplique de la réplique ! Pour des questions de préservation, “ Lascaux III ” devrait voir le jour d’ici 2015. En attendant un “ Lascaux IV ” sur iPhone 6 ?

INITIATIVEON LIT GRATIS« C’est en quelque sorte un pot de départ littéraire », annonçait Philippe Ferry. En guise de “ pot ”, c’est tout le contenu de sa librairie – des milliers d’ouvrages – d’Auvers-sur-Oise qu’il a offert aux visiteurs ! Le libraire, lui, s’en va à Lyon pour monter une “ Librairie du cœur ”. Source : Le Parisien

OUVERTURE PETITE RÉVOLUTION À CUBA« Le modèle cubain ne marche même plus pour nous. » C’est la petite bombe lâchée par Fidel Castro lui-même. Des événements discrets témoignent de cette ouverture. Pour la première fois depuis 1959, les processions à la Vierge de la Charité d’El Cobre– la sainte patronne de l’île – ont été autorisées.

LE CHIFFRE

467 950entrées en salle pour le film de Xavier Beauvois Des hommes et des dieux dès sa première semaine. Le film s’est classé largement en tête du box-office. Il représentera la France pour les Oscars en février 2011.

« J’ai eu besoin de passer par ce rite, de sentir l’eau du baptême couler sur ma tête. (…) J’ai compris que si l’on ne devait garder qu’un seul rite de passage, un seul geste, ce serait celui-là. J’ai donc reçu le baptême des mains de l’abbé Pierre. »Lambert Wilson, Panorama, septembre.

IL L’A DIT

LE DESSIN DU MOIS Par Ixène

L’insoliteHauts les cœurs !Sang froid et cœur chaud : c’est l’attitude d’une

jeune vendeuse américaine face à l’arme d’un braqueur pointée sur elle. Au lieu de paniquer et de lui donner sa caisse, elle lui a… parlé du Christ ! « Je ne vous juge pas, je ne sais pas ce que vous vivez. Jésus vous réserve quelque chose de mieux. » Contre toute attente, le voleur a lui-même avoué être chrétien puis, déstabilisé d’apprendre que sa victime rembourserait son vol, il est parti en sou-haitant un : « Bonne journée, Dieu vous bénisse ! » Malheureusement, l’homme a réitéré et a été arrêté deux jours plus tard. a

POUR EN SAVOIR+

Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de l’hebdo-madaire La Vie.©

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Le ciel sous terreLes 33 mineurs chiliens enfermés sous 700 mètres de terre dans le désert d’Atacama, depuis le 5 août, ont reçu un message de sou-tien du pape Benoît XVI, les assurant de sa « proximité spirituelle et de (ses) prières conti-nuelles, pour qu’ils conservent la sérénité dans l’attente d’une heureuse conclusion des tra-vaux entrepris pour leur sauvetage ». Joignant le geste à la parole, il a béni 33 chapelets qui leur ont été descendus par la sonde. De leur côté, les mineurs placent aussi leur espoir dans le ciel : ils ont construit un coin prière dans leur caverne infernale.

MONDE

Les États généraux du christianisme, organisés par le maga-zine La Vie ont eu lieu à Lille, du 23 au 25 septembre.

www.l visible.com

2 xw n°08 Octobre 2010RETOUR SUR L’ACTU

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▼Historique. À l’invitation de la reine d’Angleterre,le Pape Benoît XVI s’est rendu en Écosse et en Angleterre du 16 au 19 septembre. C’est la première visite d’un Pape en tant que chef d’État depuis Henry VIII.

Portrait

Acteur poids plume

I l a le visage du vague copain qu’on a croisé cent fois et dont on a peut-être eu un peu de mal à

retenir le nom. Un nom d’ailleurs pas si facile à orthographier : Lorànt Deutsch – quelle idée ! Comédien aperçu à la télévision, retrouvé au cinéma, reconnu au théâtre ; voilà qu’il se fait enfin remarquer pour de bon, là où on ne l’attendait pas : avec Métronome, un livre sur « l’histoire de France au rythme du métro parisien », déjà vendu à 500.000 exemplaires. L’ouvrage, qui utilise les stations de métro comme prétexte pour ouvrir tel ou tel chapitre de notre histoire, res-

sort ce mois-ci dans une nouvelle version, illustrée. Passionné passionnant, il avouera tranquillement au détour d’une anecdote : « Je suis croyant. »À son enthousiasme communicatif, on l’avait presque deviné. a

Le Métronome illustré, Michel Lafon (sortie le 21 octobre).

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L’acteur Lorànt Deutsch.

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« La réponse humanitaire

s’organise mais reste

bien en-deçà des besoins. »

Tsedeye Girma, Chargée de

programme du Secours Catholique

pour le Pakistan.

« Ce n’est pas seulement une crise humanitaire, c’est aussi une catastrophe économique et humaine. »

Angelina Jolie

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IPaFOCUS

Le Nord-Ouest du Pakistan est en situation de crise depuis les inondations de fin juillet.Plus de 17 millions de personnes doivent être aidées en urgence. Les enfants sont les plus menacés par les maladies.

n°08 Octobre 2010 xw 3RETOUR SUR L’ACTU

2010ANNÉE INTERNATIONALE DE LA BIODIVERSITÉwww.biodiversite2010.fr

COUP DE CHAPEAU AUX CONSERVATOIRES D’ESPACES NATURELS DE FRANCEDonner un coup de pouce à la nature ? Du 1er octobre au1er décembre, les conservatoires d’espaces naturels proposent plus de 120 « Chantiers nature » répartis sur toute la France pour entretenir notre patrimoine naturel. On bûcheronne, élague, débroussaille, fauche, sème, ramasse baies, pommes et champignons. Chaque participant apporte son aide concrète, à son niveau, dans un esprit de convivialité. Pour localiser et rejoindre un chantier près de chez vous : www.enf-conservatoires.org

LE CHIFFRE

1,8 millionsd’espèces végétales et animales recensées sur la planète.

Source : Rapport de l’UICN, 2009.

B iodiversité ? C’est la diversité naturelle du monde vivant. Le

terme, composé à partir des mots biologie et diversité, rappelle que les mondes bio-logiques humain, animal et végétal cohabitent et contri-buent à l’immense variété qui rend la vie possible sur la planète bleue.Hommes de tous poils, nous appartenons à la biodiversité autant qu’elle est partenaire de notre destinée. Depuis ses débuts, la vie se développe grâce aux interactions entre les organismes vivants. Aussi la menace de disparition qui pèse sur certaines espèces, comme les abeilles, compromet-elle directement la vie humaine. En effet, en butinant les fleurs pour en récolter le nectar et le pollen, les abeilles assurent naturellement la pollinisation de nombreuses espèces végé-tales, permettant ainsi la fécon-dation nécessaire à la produc-tion de graines et de fruits, eux-mêmes essentiels à la survie de nombreux animaux. À ce niveau, la notion “d’éco-

système” permet de prendre la mesure des relations d’interdé-pendance dynamiques entre toutes les espèces vivantes dans la fine interaction qu’elles entretiennent avec l’environ-nement non vivant. Cette unité fonctionnelle garantit la perma-nence et l’évolution d’un patri-moine biologique vieux de quatre milliards d’années.La biodiversité concerne aussi bien notre assiette que nos officines. « 90% des espèces

végétales, support de l’agri-culture mondiale, reposent actuellement sur seulement 30 espèces, explique Jean-Pierre Raffin, écologue. Blé, maïs et riz essentiellement. À l’échelle de l’histoire, il y a 30 000 espèces comestibles. Reste donc un potentiel inexploité. Mais beaucoup de ces espèces ont déjà disparu ou sont en voie de disparition… » Rap-pelons à ceux que le sujet agace que 40% des produits

pharmaceutiques sont actuel-lement issus de substances d’origine naturelle, animale ou végétale. Ainsi, 42% des médicaments anti-cancéreux proviennent de plantes et d’animaux marins.Aujourd’hui on peut agir à toute échelle. Dans notre monde devenu interdépendant, la réflexion locale ne peut se pas-ser d’une approche globale. La collectivité ne peut se passer de l’individu. L’enjeu ne se résume pas à stigmatiser notre mode de vie, même si une évolution de nos habitudes est urgente. L’ouverture à des sociétés qui ont un tout autre rapport à la nature, comme par exemple les multiples communautés indi-gènes qui habitent notre pla-nète, peut nous aider à inventer d’autres façons de vivre ensemble, à articuler différem-ment nature et technologie. Prodigue par nature, notre terre n’est-elle pas « un héritage commun dont les fruits doivent profiter à tous » 1 ? a Magali Germain1. Jean Paul II, Message pour la Journée de la Paix du 1er janvier 1990.

La biodiversitéFragile. Est-ce la fin des haricots ? L’extinction accélérée d’espèces animales et végétales nous rappelle que la vie est une histoire d’interdépendances.

En tant qu’économiste, qu’avez-vous à dire sur la biodiversité ? L’économie ne concerne pas uniquement la dimension “ matérielle ” de la vie mais également sa dimension “ relationnelle ”. C’est en ce sens que je vois un lien avec la biodiversité, car autant l’économie que la biodiversité aident à penser l’union dans la diversité. Les deux renvoient à la question suivante : comment penser une relation qui soit une relation de réciprocité, de co-responsabilité, de partenariat, plutôt que de domination et de concurrence ?

La biodiversité pourrait-elle devenir un capital d’avenir ?Organisées autour de la production et la consommation, nos sociétés consi-dèrent la nature comme une ressource matérielle au service de la consomma-tion humaine. Cette réduction nous a conduits à une impasse. On redécouvre progressivement que la nature a elle aussi un équilibre à respecter, un rythme de vie, une forme de dévelop-pement propre.

Notre mode de vie est-il remis en cause par l’appauvrissement de la biosphère ? La nature impose une limite radicale à notre projet de développement fondé sur la croissance économique. La décrois-sance n’est pas pour autant une solution. On pourrait imaginer un nouveau mode de vie où la technologie ne serait pas au service d’une plus grande consommation mais plutôt au service d’un meilleur bien-être ensemble. a

Propos recueillis par Magali Germain

Économiste, Elena Lasida suggère un “ bien-être ensemble ” plutôt qu’une prospérité matérielle à tout crin. Redécouvrir les rythmes propres de la nature : une leçon de développement ?

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Les abeilles sont la preuve de l’interdépendance étroite entre les espèces animales, végétales et l’homme.

Elena Lasida a piloté un ouvrage collectif, Notre mode de vie est-il durable ?Karthala, 2006.Elle est maître de conférences à l’Institut catholique de Paris.

Trois questions à Elena Lasida : « Un équilibre à respecter »

4 xw n°08 Octobre 2010SOCIÉTÉ

pour L’1visible

L’hebdomadaire chrétien d’actualité - www.lavie.fr LA VIE

QUI SONT LES ORPHELINS ?En moyenne, il y a 1 orphelin par classe au collège, 2 par classe au lycée. Soient 500 000 en France. On connaît mal ce qu’ils vivent, les conséquences du traumatisme subi. Des associations familiales (Unaf) et des conjoints survivants (Favec) lancent une grande enquête sur les personnes ayant perdu un de leurs parents avant l’âge de 25 ans. L’objectif : mieux connaître leurs besoins et leurs attentes, mieux les accompagner. Le moyen : donner, si vous êtes concerné, votre témoignage sur le site de la Favec. www.favec.asso.fr

JEUNE ET UTILEL’association Unis-Cité propose aux 18-25 ans plus de 1 400 postes de volontaires pour neuf mois, à partir d’octobre. Les jeunes seront recrutés sur leur motivation. Ils mèneront diverses missions utiles dans le cadre d’un service civique : visites de convivialité à des personnes âgées isolées, sensibilisation aux gestes citoyens, actions de solidarité d’urgence. www.uniscite.fr

PARENT D’ADO... ET PSYC’est parce qu’il reçoit chaque jour des appels au secours de parents déboussolés face à leur adolescent que le pédopsychiatre Olivier Revol prend la plume pour donner clés et codes du dialogue entre les deux générations. « C’est plus facile avec les enfants des autres », avoue cet expert, lui-même père d’un adolescent ! « J’ai un ado maisje me soigne »(JC Lattès), 18 €.

Innover au catéchisme

La bonne idée. Comment proposer aux enfants des séances de catéqui leur donnent envie d’aller plus loin dans la foi ? Le défi n’est pas facile à relever. Quelques animateurs nous livrent leurs secrets.

C omment donner aux enfants et pour long-temps le goût de la

foi ? Dans les diocèses, les animateurs débordent de créativité. Quelques exemples dont on peut s’inspirer.

« L’année dernière, pour le carême, nous avons choisi d’aider des écoliers de Madagascar, explique Patrick Barraud, directeur de l’école Sainte-Marie-le-Fenouiller (Vendée). Le projet, fruit d’une réflexion avec les enfants, s’est articulé en deux temps. Un couple de Vendéens, parti plusieurs fois sur l’île Rouge, a témoigné de la situation difficile des petits Malgaches. À travers leur récit, les enfants ont compris l’en-jeu de cette action solidaire. Puis est arrivé le temps de la mobilisation. Le jeudi saint, au

moment du goûter, les enfants pouvaient échanger une pièce contre un bout de pain sec. Ils se découvraient acteurs de leur vie, plus responsables vis-à-vis de la planète et de ses habitants. Même à leur petite échelle, ils ont senti qu’ils pouvaient faire la différence. En étant attentifs à ceux qui les entourent et en vivant un vrai temps de partage. Ils ont pris conscience que la vie de chacun est un cadeau à préserver. Cette ouverture à l’universel les amène vers une plus grande fraternité. » a

Témoignage« J’ai proposé une action solidaire »

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en les aidant à sortir ce qu’il y avait de plus profond et de plus sensible en eux.

2 UNE INITIATION À LA VIE D’ÉGLISEJean Marzec (diocèse d’Autun) a donné aux enfants une mis-sion par trimestre : s’occuper des chants, du site internet, présenter un exposé sur le diocèse… Les mots de l’Évan-gile : service, engagement, entraide, ont pris alors un sens concret. Les enfants ont ainsi découvert que la vie d’Église, ce n’était pas être un simple spectateur du dimanche, mais offrir du temps aux autres.

3 SUR LA PISTE DES HÉBREUX Chantal Bartet (diocèse de Digne) a organisé un jeu de piste retraçant la route des Hébreux. Les enfants et leur famille étaient les tribus d’Is-raël, les sites naturels évo-quaient la mer Rouge, le mont Sinaï, des conteurs enrichis-saient le parcours. La Parole était ainsi mise en écho et les enfants ont mieux compris des textes et des symboles bibliques parfois compliqués.

4 À LA DÉCOUVERTE DU PATRIMOINEL’association les Trésors de Paris et du patrimoine français propose aux groupes d’enfants et à leurs animateurs une plongée au cœur du patri-moine chrétien. Les enfants découvrent à travers les édi-fices visités l’histoire du peuple de Dieu et prennent conscience qu’ils sont des maillons de cette grande chaîne de foi. a

Audrey Steeves

1 UNE PRIÈRE À PARTAGERAnne-Marie Escare (diocèse de Bayonne) a suggéré que chaque semaine, et à tour de rôle, les enfants emportent le cahier de prières chez eux et

y écrivent une prière pour la séance suivante. Ils ont illus-tré cette page, puis l’ont lue avec le groupe dans le coin prière, décoré par leurs soins. Ces moments d’intériorité leur ont appris à faire silence, tout

n°08 Octobre 2010 xw 5FAMILLE

Celui qui vous a montré le chemin vers Dieu ? Je l’ignore. Dieu, je l’espère.Le livre que vous emmèneriez sur une île déserte ? L’histoire de France, de Jules Michelet.Votre mot préféré ? République (pour son accep-tion latine : l’intérêt général).Celui que vous détestez le plus ? Arrangement.Si vous étiez une église (l’édifice), laquelle seriez-vous ? Une où l’on prie sans se préoccuper de seulement s’y montrer.Un grand témoin de la foi ? Saint Vincent de Paul. On ne peut aimer Dieu sans aimer les hommes.Qui aimeriez-vous le plus rencontrer en tête-à-tête ? Le Christ.Le prénom de votre curé ? Père.Votre saint préféré ? Just ! Votre lieu de ressourcement ? Le désert saharien.L’endroit où vous aimeriez vivre sur cette terre ? Là où me porte l’amour de ceux que j’aime.Comment cultivez-vous votre vie intérieure ? Rien qui puisse être distingué : la richesse de l’âme est dans tout. L’activité judiciaire y contribue également.Votre prière favorite ? La plupart des cantiques (bien que je chante faux).Un bon conseil ? Fais-le toi-même.Votre devise ? C’est celle du collège de ma jeu-nesse : « Droit et fidèle, va. »Votre rêve le plus fou ? Voler… comme un oiseau !Comment aimeriez-vous mourir ?En paix avec tous.Qu’aimeriez-vous que Dieu vous dise après votre mort ? Pourquoi as-tu douté ? a

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EN DATES1993 : il est procureur de la République de Valenciennes pendant l’affaire du match VA-OM, qui compromet Bernard Tapie.

1999 : nommé par Élisabeth Guigou procureur à Nice pour mettre un terme aux dysfonctionnements dans la juridiction, il met en lumière les liens entre la justice et la franc-maçonnerie locale.

2008 : il comparait en correctionnelle pour atteinte à la liberté individuelle après la plainte d’un voleur, mais il est relaxé en février 2009.

UN LIVRELe Devoir de déplaire, Éric de Montgolfier, éd. Michel Lafon, 2006.

Rencontre. Le très médiatique magistrat français, rendu célèbre par l’affaire du match de football VA-OM en 1993, nous livre ses convictions et fait l’éloge de l’honnêteté, du devoir, de Dieu et de la République. Par Claire Perol

I l est l’un des magistrats les plus connus de France, avec Jean-Louis Bruguière, Eva Joly ou Éric Halphen. Depuis l’affaire du match de football truqué Olympique de

Marseille – Valenciennes, impliquant Bernard Tapie en 1993, son nom aux accents aériens n’a cessé de faire la une des médias. Lui-même compromis en 2008, puis relaxé, il recevait en juin 2009 le prix de la fondation du Forum de Crans-Montana, en même temps que Barack Obama, des mains de la princesse Astrid de Belgique. Récompensé pour son zèle à défendre le droit et la vérité, le justicier au regard d’aigle obtenait ainsi une reconnaissance internatio-nale. Pour nous, il s’arrête quelques instants. Monsieur le Procureur, à vous la parole.

Quel est votre principal trait de caractère ? L’in-transigeance, du moins pour ce que je crois essentiel.Le défaut que vous vous détestez ? L’hypocrisie.

Magistral

Quelle vertu cultivez-vous ? L’honnêteté.La qualité que vous aimez chez un homme ? La droiture.Le métier dont vous rêviez enfant ? Chirurgien.Celui que vous n’auriez pas aimé faire ? Bourreau.Votre héros ? Il n’y a pas de héros, juste des hommes qui font leur devoir quand d’autres s’y refusent.Ce que votre profession vous a appris sur la nature humaine ? Qu’elle est perfectible.Un regret ? D’en avoir trop.Que faites-vous le dimanche ? Je me repose dans une activité non-professionnelle et familiale.Ce dont vous êtes le plus fier ? De rester fidèle à mes convictions sans trahir mes devoirs.Ce que vous mettez en priorité dans votre vie ?L’attention aux autres.La personne qui vous a fait croire en l’homme ? Tous les hommes de bien que j’ai rencontrés, parfois même poursuivis.

Éric de Montgolfier

La télévision catholique - www.ktotv.comÀ VOIR En octobre, retrouvez d’autres personnalités sur la chaîne KTO : Frigide Barjot, Eric-Emmanuel Schmitt, Mémonna Hintermann, etc. - www.ktotv.com

6 xw n°08 Octobre 2010L’ENTRETIEN

n°08 Octobre 2010 xw 7L’ENTRETIEN semaine missionnaire mondiale17-24 octobre 2010

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Œuvres PontificalesMissionnairesCoopérationMissionnaire

Œuvres PontificalesMissionnairesEnfanceMissionnaire

AssociationFrançaise desŒuvresPontificalesMissionnaires

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8 xw n°08 Octobre 2010D’ACCORD PAS D’ACCORD

HélèneÀ 45 ans, cette mère de trois enfants est documentaliste dans un lycée public. Elle n’est pas chrétienne, mais le personnage du Christ l’intrigue et la dérange.

1Hélène : Avant de prétendre que Jésus soit Dieu, encore faut-il qu’il ait réellement existé. Qui nous dit que ce n’est pas un per-sonnage fictif, inventé de toutes pièces par ceux qui ont écrit les Évangiles ?

P i e r r e D e s c o u v e m o n t : Aujourd’hui, aucun historien sérieux ne défend l’idée que Jésus ait été un personnage mythologique. Nous avons beaucoup de preuves de son existence. Elles ne viennent pas seulement des Évangiles ou d’autres écrits chrétiens, mais de sources non chrétiennes, par exemple des historiens romains Tacite et Suétone.

2Hélène : Pour moi, les miracles rapportés dans les Évangiles sont des fables inventées pour faire croire à la divinité de Jésus.

Pierre Descouvemont : C’est une question fondamentale que je me suis posée avant d’entrer au sémi-naire : « Le Jésus auquel j’ai envie de donner ma vie, un Jésus mer-veilleux, ressuscité d’entre les morts, a-t-il existé tel qu’il est décrit dans les Évangiles? » J’ai repéré dans les Évangiles de nom-breux indices de la sincérité avec laquelle les disciples de Jésus par-

Jésus est-il vraiment Dieu ?

lent de leur maître. On le voit s’étonner de l’incrédulité des gens de Nazareth quand il commence à annoncer son message : il ne s’at-tendait pas à être si mal accueilli. Quand l’heure de sa Passion se fait toute proche, il est envahi par la peur – une attitude qui, à l’époque, ne devait jamais exister chez un homme digne de ce nom, a fortiori chez un être qui se prétendait être Dieu. C’est vraiment le signe qu’ils ne trichent pas, qu’ils rapportent les paroles et les gestes de Jésus tels quels.Quant aux miracles, je ne vois pas pourquoi Jésus n’en aurait pas fait, alors qu’aujourd’hui encore il s’en produit parfois lorsque des chré-tiens lui demandent de tout leur cœur de guérir un malade. L’exis-tence bien attestée de ces miracles contemporains me permet de consi-dérer comme tout à fait vraisem-blables les miracles que nous rapportent les Évangiles et qui expliquent l’enthousiasme que Jésus a suscité sur son passage.

3Hélène : Admettons que Jésus ait été un thaumaturge. Admettons même, pourquoi pas, qu’il ait été un prophète particulièrement doué. Mais une chose est cer-taine : lui-même n’a jamais pré-tendu être Dieu.

Pierre Descouvemont : C’est vrai. Jésus n’a jamais prononcé ces trois mots les uns à la suite des autres :

« Je suis Dieu. » Mais bien des aspects de ses affirmations et de son comportement ont amené ses dis-ciples à penser qu’il se considérait comme tel et qu’il l’était. Il se pré-sente comme la véritable « Eau vive », seule capable de désaltérer la soif des hommes, comme le véri-table « Temple de Dieu », comme celui qui reviendra à la fin des temps juger tous les hommes en disant à chacun : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’étais en prison et vous êtres venu me voir ! » Il s’attribue le pouvoir de pardonner lui-même les péchés et il ose dire à ses contradicteurs : « Avant qu’Abraham fût, JE SUIS ! » On comprend qu’on ait fini par arrêter ce “ blasphémateur ” et par le condamner à mort. C’est d’ailleurs l a r éac t ion qu ’on t encore aujourd’hui les futurs rabbins, lorsqu’à l’École hébraïque de Jéru-salem ils se mettent à lire les Évan-giles et à regarder la façon dont les juifs de l’époque ont traité Jésus : « Ils l’ont laissé courir trois ans sans l’arrêter : il a eu de la chance ! »

4Hélène : Admettons que Jésus ait prétendu être Dieu. Mais ce n’est pas parce qu’il croyait, peut-être sincèrement, être Dieu, qu’il l’était réellement. Les hôpitaux psychiatriques sont remplis de gens qui se prennent pour Dieu !

Pierre Descouvemont : Per-sonne ne peut dire sérieusement que Jésus présente les symp-tômes d’une aliénation mentale, qu’on aurait dû l’enfermer dans un asile. Les milliards de per-sonnes qui se sont mises à son école depuis vingt siècles recon-naissent sans peine toute la sagesse qui émane de sa per-sonne et de son enseignement. Il reste encore aujourd’hui un exemple d’homme parfaitement équilibré et plein d’amour.

Controverse. Depuis plus de deux mille ans, le personnage de Jésus de Nazareth intrigue, dérange, irrite ou passionne. Pour les chrétiens, il est le Fils de Dieu, ressuscité d’entre les morts. Pour d’autres, il est un mythe, un prophète ou un imposteur. Débat entre Hélène et le père Pierre Descouvemont

« Les hôpitaux psychiatriques sont remplis de gens qui se prennent pour Dieu ! » ©

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n°08 Octobre 2010 xw 9D’ACCORD PAS D’ACCORD

Pierre DescouvemontPrêtre du diocèse de Cambrai, il a été professeur de philosophie à Douai pendant des années et aumônier des équipes Notre-Dame. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, notamment sur Thérèse de Lisieux et les paradoxes de la foi chrétienne. Il anime des retraites toute l’année.

5Hélène : Avouez quand même que la foi que vous professez en un Dieu qui s’est fait homme a quelque chose d’inconvenant. Vous croyez vraiment, par exemple, que Dieu est allé aux toilettes ?

Pierre Descouvemont : Parfaite-ment ! D’ailleurs, dès les débuts de la prédication évangélique, pas mal de chrétiens n’ont pas osé croire que Jésus ait pu avoir un corps comme le leur. Il aurait fait semblant d’avoir un corps, mais ce n’aurait pas été un vrai corps humain. D’où le nom de docé-tisme (du verbe grec dokein, qui signifie faire semblant ) donné à leur interprétation des Évangiles. Le Fils de Dieu aurait revêtu un corps d’em-prunt pour parler aux hommes, mais il n’aurait eu qu’un désir : s’en débar-rasser au plus vite. C’est pour lutter contre cette idée que, dans ses lettres, l’apôtre Jean, qui était le seul disciple au pied de la croix du Christ, insiste tant sur le fait que le Fils de Dieu est vraiment venu « dans la chair » et que, dans son Évangile, il affirme avoir vu de ses propres yeux du sang et de l’eau couler du côté transpercé de Jésus.

6Hélène : Mais pour quelle raison Dieu serait-il venu habiter parmi nous ? Cela n’a aucun sens.

Pierre Descouvemont : Le Christ est venu révéler aux hommes le vrai visage de Dieu. Étant le Fils du Père, il a pu nous confier les secrets de la vie intime de Dieu : un échange inouï d’amour entre les trois personnes de la Trinité. Il est venu aussi nous sauver de la mort et du péché, dans lesquels nous étions enfermés. Com-ment ? En donnant sa vie pour chacun de nous sur la croix, par amour, et en ressuscitant.

7Hélène : S’il avait été vraiment Dieu, les juifs auraient cru en lui à l’époque. Or, même du temps de Jésus, les gens n’y ont pas cru ! Je ne vois pas pourquoi j’y croirais deux mille ans plus tard…

aussi à ces hommes et ces femmes qui, depuis vingt siècles, ont montré par le témoignage de leur vie que Jésus était vraiment le Dieu vivant, capable de transformer de l’intérieur des êtres souvent blessés par la vie mais qui ont eu l’audace de se livrer entièrement à lui. a

Pierre Descouvemont : Les apôtres eux-mêmes ont mis du temps à réaliser que le Jésus qu’ils avaient vu manger, entendu ronfler dans le fond de la barque, était bel et bien le Fils du Père, au sens fort du mot. C’est seulement après l’évé-nement extraordinaire de sa résur-rection qu’ils y ont cru tout de bon et qu’ils se sont mis à proclamer haut et clair qu’il était Kyrios – le mot grec qui signifie Seigneur et qui traduit le mot hébreu Yahvé, réservé à Dieu. L’on comprend que les juifs aient eu du mal à reconnaître le Messie et - qui plus est - le Fils de Dieu, chez un homme qui avait terminé sa vie sur une croix ! Heu-reux ceux qui ont osé y croire sur le témoignage des apôtres : ils sont nos ancêtres dans la foi.Quant à nous, il me semble qu’il est plus facile d’y croire. Je pense à tous les miracles étonnants qui se pro-duisent encore aujourd’hui. Je pense

« Il est un exemple d’homme

parfaitement équilibré et plein

d’amour »© Ix

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RÉFLEXION

Une évidence terrifiante« Il y a là une alternative effrayante. Ou l’homme dont on parle était

(et est) ce qu’il disait être, ou c’était un fou ou pire encore. Il me semble évident qu’il n’était ni fou à lier, ni diabolique. Et par conséquent, aussi étrange, ou terrifiant, ou improbable que ça paraisse, il me faut accep-ter qu’Il était et qu’Il est Dieu. Dieu est apparu, dans ce monde ennemi, sous forme humaine. » a C.S. Lewis, auteur des Chroniques de Narnia, théolo-gien et pasteur protestant.

Cet article est réalisé à partir de vos questions et de vos objections ; écrivez-nous à redaction@l1visible.com - Les prochains thèmes seront :

« Y a-t-il une vie après la mort ? » et « Si Dieu existe, pourquoi le mal ? »

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LES DIFFICULTÉS DE LA FOI CATHOLIQUE,Pierre Descouvemont, Cerf, 2009.

UN AMOUR NOMMÉ JÉSUSAndré Manaranche, Le Sarment, 1992.

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pas dans l’angélisme pour autant. Pour m’être notamment occupé de jeunes de la rue pendant dix ans (puis, comme thérapeute, de bien des gens qui exprimaient leur souffrance par l’agressivité en actes, paroles et silences), j’ai simplement appris que la violence n’est pas l’expression de notre nature profonde mais l’expres-sion de la frustration de notre nature profonde. D’où l’importance d’ap-prendre à connaître et à respecter celle-ci. Il s’agit bien d’un apprentis-sage à faire : nos écoles et nos sys-tèmes d’éducation nous apprennent à bien faire, pas à bien être.

PEURS D’ENFANCED’où vient alors la fausse gentillesse ? Elle est une manifestation de la peur (de soi et de l’autre) qui résulte iné-vitablement – tout comme l’agressi-vité d’ailleurs – du fait de ne pas bien se connaître, de ne pas bien discerner son centre ni ses limites, et donc de ne pas se sentir en sécurité à l’intime de soi. J’observe que, pour beaucoup, ce climat de peur s’installe dès l’en-fance, du fait de cette autre vieille et tragique habitude qui consiste à vivre les rapports humains comme des rapports de force (domination / sou-mission / compétition). Celle-ci résulte elle-même de l’habitude qui a longtemps prévalu d’éduquer nos enfants – malgré nos plus belles intentions – dans un climat où l’amour est vécu comme conditionnel. Rappelons nous : nous avons (presque) tous entendu des phrases comme « Tu serais gentil de ranger ta chambre ; tu serais gentil de travailler un peu plus à l’école ; tu serais gentil de venir déjeuner chez ta grand-mère,

etc. » Cela, nous l’avons entendu avec nos oreilles. mais ce que nous avons inconsciemment encodé à l’intime de nous-mêmes, dans notre propre disque dur – et qui risque de nous télécommander notre vie durant – est d’un tout autre ordre. Dans notre inconscient, la phrase est devenue : « Je t’aime si tu ranges ta chambre, je

« Cessez d’être gentils, soyez vrais ! »

Analyse. Gentillesse ne rime pas toujours avec franchise... Nous cachons souvent ce que nous pensons vraiment, pour ne pas risquer de déplaire, de décevoir ou d’entrer en conflit. La vraie gentillesse, c’est choisir de vivre des relations en vérité.

Thomas d’AnsembourgIl a été avocat, puis consultant juridique en entreprise pendant 15 ans et responsable d’une association de jeunes en difficulté pendant 10 ans. Depuis 1994, il travaille comme psychothérapeute, consultant en relations humaines et formateur certifié en Communication Consciente et Non Violente. Il anime des conférences illustrées de jeux de rôle et des ateliers de trans-formation et d’éveil.

CélébrerCélébrer, c’est fêter la vie sous toutes ses formes, ses états et saisons ; c’est être présent, à la bonne heure, en toute chose, les naissances et arrivées comme les deuils et les départs et témoigner de la gratitude pour tout ce qui est. Dans les relations, c’est notamment être attentif à témoigner de la reconnaissance autour de nous. La reconnaissance est la vitamine de la relation : elle apporte une bûche sur le feu de l’amitié. Remerciez donc et, lorsque l’on vous remercie, ne vous contentez pas d’annuler l’hommage en répondant « De rien ! », comme si vous n’existiez pas : goûtez le merci, en célébrant l’échange avec l’autre : « Je suis heureux que mon attention t’ai plu, c’était l’occasion pour moi de mesurer et aussi de te dire combien je tiens à toi et à notre relation. » Célébrer, c’est se sentir vivant dans l’univers vivant.

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Amour et vérité« La vérité est une lumière qui donne sens et valeur à l’amour. (…) Dépourvu de vérité, l’amour bascule dans le sentimentalisme. L’amour devient une coque vide susceptible d’être arbitrairement remplie. C’est le risque mortifère qu’affronte l’amour dans une culture sans vérité. (…) La vérité libère l’amour des étroitesses de l’émotivité. » a

Extrait de La charité dans la vérité,troisième encyclique du pape

Benoît XVI, publiée en 2009.

PAROLE DE SAGESSE

A gis avec gentillesse, mais n’attends pas de la r econna issance » , conseillait déjà au VIe

siècle le philosophe chinois Confucius. En effet, la vraie gentillesse est la disposition profonde de notre être à prendre soin, à veiller au bien-être des autres pour la simple joie de donner, sans attente. Elle fait la richesse, la finesse et la fidélité des liens. La fausse gentillesse est notre vieille et tragique habitude de porter un masque par peur du regard de l’autre, de dire oui quand nous pensons non, de prétendre « Tout va bien » quand intérieurement nous savons parfaite-ment que « Rien ne va plus », et ce, non pour donner joyeusement de nous-mêmes, mais pour éviter les conflits ou pour obtenir de façon indi-recte et souvent inconsciente la satis-faction de certains besoins humains fondamentaux (reconnaissance, inté-gration, valorisation, etc.), faute d’avoir appris à en prendre soin en conscience. Elle entraîne l’appauvris-sement, la complication et la précarité des liens.Depuis plus de quinze ans que j’ac-compagne des êtres humains de toutes conditions à travers les cycles et saisons de la vie, j’ai acquis la conviction que la vraie gentillesse est l’expression de notre nature profonde, un élan d’amour. Regardez la ten-dresse spontanée des enfants, regar-dez les trésors de générosité retrouvée lors des catastrophes humaines, mais également vécue quotidiennement dans certaines communautés : famille, quartiers, villages. Les gens n’atten-dent qu’une chose, c’est d’être gentils et qu’on le soit avec eux. Je ne suis

10 xw n°08 Octobre 2010PSYCHOLOGIE

J’adore aller au théâtre et à l’opéra, j’y retrouve des copines, je me laisse prendre par le spectacle et l’émotion, je verse toujours une petite larme et j’adore papoter à l’entracte. Mon mari, lui, déteste cela ; il s’impatiente, commente à haute voix la per-formance des acteurs, ne s’émeut de rien et se retourne vingt fois dans son fauteuil en soupirant. Alors je m’énerve, cela me gâche la soirée et on s’engueule à l’entracte et dans

la voiture. Seulement, chaque fois que je réserve une place de spectacle, il a peur que je n’at-trape pas le dernier métro ou que je ne trouve pas de taxi, alors, pour être gentil, il m’ac-compagne. Et moi, pour être gentille – puisqu’il est si gentil – j’accepte ! Et nous passons tous les deux une soirée infer-nale. Je ferais beaucoup mieux d’être vraie et de lui dire la pro-chaine fois : « Je suis très tou-chée que tu te fasses du souci pour mon retour ce soir, parce

que j’aime sentir que tu tiens à ma sécurité et à mon confort, et en même temps, je ne suis pas assurée que cela te fasse vrai-ment plaisir de m’accompagner. Comme j’ai besoin que nous passions tous les deux une bonne soirée et particulièrement que je puisse savourer mon spectacle sans me faire de souci pour ton bien-être, je te propose de faire ce qui te plaît vraiment de ton côté, et je me débrouille-rai pour rentrer. Comment te sens-tu par rapport à cela ? » a

TÉMOIGNAGE

« On s’engueule à l’entracte ! »À vouloir être gentils pour se faire plaisir, Maud et son mari se disputent à chaque fois qu’ils vont au théâtre.

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t’aime si tu performes à l’école, je t’aime si tu fais plaisir… » Il en résulte, pour nombre de gens, un profond et inévitable sentiment d’in-sécurité affective ancré dans la croyance : « Si je ne fais pas tout bien, si je dis non, on ne m’aimera pas, donc je tente désespérément de tout bien faire et de dire oui à tout. »

PAS DE RELATIONS SAINESSi cette croyance n’est pas démante-lée par un travail de conscience, elle peut compromettre la capacité à vivre des relations authentiques et saines car elle empêche autant l’estime et l’expression justes de soi que l’écoute et l’accueil de l’autre. Elle rend impos-sible la traversée lucide et construc-tive des conflits et peut finalement anesthésier complètement la capacité d’abandon dans la confiance, la créa-tivité et même l’élan de vie.

n°08 Octobre 2010 xw 11PSYCHOLOGIE

Notre gentillesse est souvent faussée car elle repose sur notre besoin vital d’être aimé et reconnu.

« Je t’aime si tu es gentil... »

a a a« Cessez d’être gentils, soyez vrais ! »

Cette croyance est un des pièges anti-bonheur (qui mène notamment à l’hyperactivité des adultes et au burn out) - que j’expose dans mon livre Être heureux ce n’est pas nécessairement confortable. Ce n’est effectivement pas confortable de constater que ce que je croyais faire par générosité, pour le bien de autres, pour donner de l’amour à ma famille, mon association, mon travail, dans un complet désintéresse-ment, je le faisais en fait par insécurité, pour mon propre bien, par peur de manquer d’amour et d’accepter que cette façon de prétendument aimer est stressante pour soi et peut se révéler étouffante pour les autres. Mais com-ment voulez-vous être heureux si vous êtes mu par la peur de perdre et non par la joie de contribuer ?

Cette croyance crée également la mécanique de la cocotte minute : si, sous le couvercle de ma (fausse) gentillesse, je rentre mes désaccords, mes tristesses et mes colères, par peur du regard de l’autre ou pour ne pas déranger et éviter le conflit, tôt ou tard j’exploserai dans l’agression de l’autre ou imploserai dans l’agres-sion retournée contre moi-même. Qui n’a pas dit à l’autre (ou du moins pensé) : « Toi, tu es la goutte qui fait déborder mon vase ! », sans réaliser l’absurdité de cette pensée. En effet, qui est responsable de mon vase : l’autre ou moi ? Il s’agit donc d’ap-prendre à être vrai pour constater et dire, à temps et à la bonne personne et dans la bonne mesure : « Je me sens triste et en colère, j’ai besoin d’en parler parce que je tiens à notre relation et j’ai peur de la compro-mettre en explosant plus tard : voudrais-tu m’écouter ? »

UN MASQUE TROMPEURÉpuisement professionnel ou familial, dépression, burn out, agressivité ou violences (avec leurs dérivés que sont les multiples attitudes compensa-toires, du workalcoolisme aux achats compulsifs) nous voyons à quels risques nous mène la fausse gen-tillesse sous son masque trompeur ! Et combien le travail d’intériorité se révèle un engagement citoyen !Alors, est-ce possible d’exprimer notre ressenti, d’être soi-même sans se départir de la gentillesse ? C’est le sous-titre de mon premier livre : Être avec les autres en restant soi-même. La réponse est : bien sûr, nous pou-vons apprendre à être vrai et bien-

Apprendre la vraie gentillesse1 Trois minutes trois fois par jour. Sous cette formule

quasi homéopathique, je propose d’intégrer la connaissance de soi par la fréquentation consciente de notre être profond. Pour beaucoup d’entre nous la seule position d’assise silen-cieuse, recommandée par bien des traditions, fait trop peur : nos sociétés ont perdu toute référence à ces traditions et, de ce fait, peu de gens savent tout le bénéfice qu’il y a à conju-guer silence et immobilité, dans la disponibilité à l’Esprit. Trois minutes, guidées par l’écoute de nos sentiments et de nos besoins, constituent une discipline qui nous permet de les comprendre et donc d’en retrouver la maitrise (Plutôt que de les refouler, rappelons-nous : les émotions dont nous ne nous occupons pas s’occupent de nous !) et petit à petit d’aligner notre vie sur notre élan de vie propre, en ayant fait de la place pour le Souffle.

2Apprendre à dire non. Vous recevez une invitation mais vous vous sentez trop fatigué(e). Plutôt que de vous mélan-

ger les pinceaux et d’inventer un pieux mensonge, clarifiez ce à quoi vous dites oui quand vous dites non. Maintenant que vous pratiquez cette écoute intérieure, vous allez développer bien plus d’aisance à dire « Oui, je te suis reconnaissant pour ton invitation, mon conjoint et moi nous tenons à l’amitié que nous partageons avec toi et serions heureux de nous revoir ; en même temps - je tiens à la sincérité - j’ai vraiment besoin de me reposer et ma priorité sera de me coucher tôt ; à bientôt ». Vous remplacez le « Non je ne suis pas libre » par « Oui à l’ami-tié, la sincérité et au respect mutuel ». Voulez-vous qu’on vous aime pour ce que vous faites ou pour ce que vous êtes ? Devant la confusion chaque jour dans le monde, vous n’allez quand même pas en rajouter en y apportant la vôtre par un pieux mensonge ? Notre planète n’a-t-elle pas urgemment besoin de l’hygiène de conscience du plus grand nombre ?

3 Quitter la pensée binaire (ou dualiste). Dégagez vous de cette vieille habitude occidentale de la pensée binaire qui

nous maintient dans la croyance : « Soit je dis oui et l’autre sera rassuré que je l’aime et moi d’être aimé ; soit je dis non et l’autre va bien sûr croire que je ne l’aime pas et il ne m’aimera plus. » Soit/soit, ou/ou. On est pieds et poings liés dans l’amour condi-tionnel ainsi que dans un mode de pensée qui entretient la division plutôt que de nourrir l’unité. L’exemple ci-dessus nous montre comment déjouer ce piège de la pensée binaire par la pensée complémentaire: « Je t’aime et te respecte, et je m’aime et me respecte. »

4 La vérité, toute la vérité. Osez nommer tous les enjeux. Je suis frappé de voir combien il nous est encore difficile

- bons garçons, bonnes filles que nous sommes - d’oser dire tout le bien que nous pensons, toute l’affection que nous ressentons. Quel parent pense à préciser : « Je t’aime de tout mon être et j’apprécie ton goût de la liberté et ta fantaisie, et en même temps je n’en peux plus d’être la seule personne à ranger cette maison, j’ai besoin d’aide et de réciprocité. Vou-drais-tu assurer telle tâche ? » a

QUI FUIS-JE, OÙ COURS-TU, À QUOI SERVONS NOUS ? VERS L’INTÉRIORITÉ CITOYENNE,Thomas d’Ansembourg, Ed. de l’Homme, 2008.

CESSEZ D’ÊTRE GENTIL SOYEZ VRAI : ÊTRE AVEC LES AUTRES EN RESTANT SOI-MÊME,Thomas d’Ansembourg, Ed. de l’Homme, 2004.

L’ART D’ÊTRE BONStefan Einhorn, Ed. Belfond, 2008.

LES MOTS SONT DES FENÊTRES (OU BIEN CE SONT DES MURS) : INTRODUCTION À LA COMMUNICATION NON VIOLENTEMarshall-B Rosenberg, Ed. La Découverte, 2004.

SITE SUR LA NON-VIOLENCE :www.nvc-europe.org

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Quatre clés pour…veillant, même dans la colère. Mais pour cela, il y a un nécessaire apprentissage, qui commence par s’ouvrir à la bienveillance vis-à-vis de soi-même, même des parties qui sont dans l’ombre, et d’apprendre à les comprendre et les réconcilier (particulièrement celles que la culpa-bilité maintient en conflit). C’est ce discernement et cette pacification intérieure qui permettent de s’ouvrir aux autres, avec une bienveillance ancrée dans l’expérience. Faute de cet ancrage, si notre part d’ombre nous terrifie ou nous fait honte, comment accueillir celle de l’autre ? Pour moi, la pratique de la Commu-nication Non Violente a été pour cela une vraie révélation

S’OUVRIR À UNE VIE INTÉRIEURE

Heureusement, il me semble que de plus en plus de gens veulent quitter leur “ enfer-mement ” dans leurs habitudes de fonctionnement et leurs automatismes de pensée. Ils s’ouvrent à la compréhension de leur vie intérieure pour y démonter leurs conditionnements et se rendre ainsi disponibles à l’élan de vie. Je ren-contre de plus en plus d’êtres en quête d’une vie spirituelle transfor-mante et nourrissante, qui prennent conscience que l’Esprit à beau souf-fler sur les barques amarrées, il ne porte loin que les cœurs qui accep-tent de défaire les entraves de l’ego et de s’ouvrir à l’Être. a

12 xw n°08 Octobre 2010PSYCHOLOGIE

Un cœur d’enfantEn disant le Notre Père, j’apprends à parler à Dieu comme un enfant parle à son père, et non comme on parle à une divinité cruelle ou indif-férente. Jésus parlait à Dieu, son Père, notre Père des Cieux, en lui disant : Abba, ce qui veut dire : « Papa. »

Je ne sais pas prier…Alors que Jésus était en train de prier, ses dis-ciples lui ont fait cette demande : « Seigneur, apprends-nous à prier ! ». En réponse, Jésus leur a donné (et nous a donné) la plus belle des prières du monde : le Notre Père.

La prière qui nous apprend à prierPrésente dans l’Évangile (Matthieu 6,9-13), la prière du Notre Père nourrit la prière de l’Église depuis les premières communautés chrétiennes. C’est aujourd’hui encore la prière qui unit tous les chrétiens du monde.

Ascension du Christ dans l’église Saint-Nicolas de Véroce en Haute-Savoie.

Ça change tout pour moi

si Dieu est « Notre Père »

Ascension du Christ dans l’église Saint-Nicolas de Véroce en Haute-Savoie.Le mensuel pour prier chaque jour avec l’Église - www.magnificat.com MAGNIFICAT

pour L’1visible

Une citation« Voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes ! » (Lettre de saint Jean 3, 1).

Le résumé de tout l’Évangile Le Notre Père jaillit du cœur de Jésus qui a accompli la volonté d’amour de Dieu son Père. Jésus a répondu aux demandes de cette prière : - il a fait venir le règne de Dieu ;- il nous a donné le Pain de vie ; - il a pris sur lui tous nos péchés ; - il a traversé victorieusement l’épreuve de la tentation, de la souffrance et de la mort ; - il nous a délivrés du mal.

Dieu m’envoie Si Dieu est notre Père, tous les hommes sont mes frères ! Et ma vie doit devenir celle d’un fils de Dieu : je suis invité à faire sa volonté, à annoncer le règne de son amour, à partager le pain, à par-donner, à faire le bien, à lutter contre le mal...

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Mosaïque du couvent du Pater Noster à Jérusalem. C’est en ce lieu que, selon la tradition,le Christ a transmis la prière du Notre Père à ses disciples. La prière du Pater Noster est écrite sur les murs du cloître en 143 langues.

n°08 Octobre 2010 xw 13L’ÉGLISE POUR LES NULSL’ÉGLISE, C’EST PAS SORCIER !

À 23 ans, j’ai quitté la Fac sans diplôme. Je ne savais pas quoi faire de ma vie. Une amie revenait d’Égypte où elle avait vécu une expérience spirituelle forte. Cela m’a

donné envie d’y aller à mon tour. De père protestant et de mère catholique, j’avais été élevée dans la foi maternelle. Pour moi, Dieu existait, mais il était une sorte de juge qui comptait les points. Dès l’adoles-cence, je continuais à aller à la messe le dimanche surtout pour faire plaisir à ma mère mais sans vivre les exigences de l’Église. Je me disais : « Moins j’en sais, mieux ça vaut ! » Ainsi, je pouvais faire ce qui me plaisait. Mon amie m’a donné le contact d’une famille évangélique vivant en Égypte. Avant de partir, j’ai dit à Dieu : « C’est quitte ou double. Si je te rencontre là-bas, je continue à aller à la messe. Sinon, ca veut dire que tu n’existes pas et j’arrête tout. » Une fois sur place, ma famille d’accueil m’a invitée à me joindre à des évangéliques venus d’Afrique du Sud pour soutenir spirituellement les chrétiens et prier discrètement.

DE VÉRITABLES MARTYRSLa rencontre avec les chrétiens d’Égypte fut pour moi une expérience très forte : c’était de véritables martyrs. Ils inscrivaient délibérément la mention “ chrétien ” sur leur passeport, tout en sachant qu’ils s’exposaient ainsi à de constantes vexa-tions : tracasseries administratives, intimidations par la police, etc. Je les trouvais fous. À leur place,

j’aurais dissimulé ma foi. Leur courage me mon-trait qu’ils tenaient vraiment au Christ.De plus, le groupe évangélique m’avait accueillie très chaleureusement. Je m’étais sentie aimée. Au fil des jours, je comprenais que leur amour

était authentique. Ils étaient très ouverts et joyeux. Aussi, j’ai pu leur poser toutes mes questions sur Dieu et la religion. Nos échanges me faisaient prendre conscience combien ma vie était superficielle. En Égypte, je découvrais une joie profonde et toute nouvelle. Peu après mon retour, une amie m’a proposé de la remplacer dans la paroisse pour accompagner des jeunes se préparant à la confirmation. J’ai accepté. Parmi les animateurs, il y avait un jeune diacre se préparant à être prêtre. Nous sommes devenus amis. Avec lui, j’ai pu évoquer des histoires de sorcellerie qui s’étaient produites dans ma famille et qui me faisaient peur. Il m’a rassurée : « Tu es baptisée. Tu n’as donc rien à craindre. » Il m’a

cependant conseillé de me confesser pour briser ces liens, ce que j’ai fait. Mon cœur était désor-mais libre pour Dieu. Mon plan d’été étant tombé à l’eau, j’ai accepté l´invitation d’un ami à aller aux Journées Mondiales de la Jeunesse à Paris. Participer à une grande fête m’attirait mais pour moi, le Pape était un vieil homme sans intérêt. Sur la route, on s’est arrêté dans un lieu où était proposée l’adoration du Saint-Sacrement. Je ne savais pas ce que c’était.

UN AMOUR SANS CONDITIONL’ami qui m’avait invitée aux JMJ m’a alors suggéré de me poser sous le regard du Christ. Là, devant l’hostie exposée, Jésus réellement présent, j’ai compris d’une façon nouvelle que le Christ m’ai-mait d’un amour personnel et surtout sans condi-tion. Je voulais répondre à cet amour. Je suis donc allée me confesser pour la deuxième fois.À Paris, la rencontre avec le Pape m’a beaucoup remuée. En l’écoutant, j’avais le sentiment qu’il lisait dans mon cœur : il promettait une vie heureuse et sans compromis à qui s’attachait au Christ. J’ai redé-couvert l’Église, re-choisi d’être catholique et décidé de me former : « Plus j’en sais, mieux ça vaut ! » devenait ma nouvelle devise. J’avais soif de connaître Dieu pour parler de lui aux autres. Treize ans après, je suis profondément heureuse – le Pape avait raison ! Dieu avait tout prévu. a Propos recueillis par Laurence Meurville

« J’ai pris conscience combien ma vie était superficielle »

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Hélène Cuenod est allée en Égypte pour lancer un défi à Dieu : le rencontrer ou ne plus croire en lui. Elle a été surprise par la réponse.

pour L’1visible

Ascension du Christ dans l’église Saint-Nicolas de Véroce en Haute-Savoie.Le mensuel catholique pour la mission - www.ilestvivant.com IL EST VIVANT

Quitte ou double !Quitte ou double !

14 xw n°08 Octobre 2010UNE VIE QUI BASCULE

UNE DATE 9 OCTOBRE 2010Journée Mondiale des Soins Palliatifs.

ACTUS À la rentrée universitaire 2010-2011, l’Espace éthique/AP-HP et l’Université Paris-Sud 11 accueilleront les premiers étudiants en Master : « Éthique, maladie chronique, fins de vie et soins palliatifs ». Une exposition photos itinérante organisée par JALMALV retraçant le parcours de bénévoles en soins palliatifs va être lancée le 9 octobre prochain. Elle circulera pendant 2 ans dans toute la France.

BÉNÉVOLESDe nombreux bénévoles sont présents en soins palliatifs pour accompagner le malade et ses proches. Ils offrent une présence et une écoute et permettent à la famille de prendre un moment de répit. « Avec un sourire, un rire, un geste délicat, ils cultivent la valeur subtile de l’attention à l’autre. On peut faire passer dans les petits gestes beaucoup de profondeur. » Annick Sarfati, Coordinatrice des bénévoles à Notre-Dame-du-Lac.

2 associations de bénévoles en soins palliatifs :

www.aspfondatrice.org

www.jalmalv.fr

UN LIVRE VIVRE & MOURIR COMME UN HOMMECécile B. Loupan, avec Laetitia Dosne, Préface de Jean Leonetti : guide pratique des soins palliatifs et de l’accompagnement en fin de vie.

L es grands arbres du parc se reflètent dans le plan d’eau qui borde la Maison Médicale Notre-Dame-du-lac. À l’intérieur, la salle

d’attente est calme et lumineuse. Des personnes passent, on entend des éclats de voix, le bruit sonore d’une bise amicale, des gens qui se saluent. Rien n’indique qu’entre ces murs, chaque année 400 personnes vivent leurs derniers moments. Rien, sauf un petit guide posé sur un présentoir : Soins palliatifs & accompagnement.Les soins palliatifs, c’est « Tout ce qu’il reste à faire quand il n’y a plus rien à faire », entend-on souvent. Le docteur Romefort corrige : « Il ne s’agit pas uni-quement de “ faire ” : on n’est pas tant dans l’action que dans l’être, la présence. “ Être ” aux côtés des malades, voilà d’abord notre mission. » Cela implique le respect absolu du malade, quels que soient sa situation et son état. En effet, si la priorité est bien sûr de soulager la douleur physique, l’équipe soignante doit aussi prendre en compte la souffrance psychologique, sociale ou spirituelle de la personne en fin de vie. Il faut souvent calmer les angoisses des proches qui, face à l’imminence de la mort, ne savent pas comment réagir. « Jamais peut-être le rapport à la mort n’a été si pauvre qu’en ces temps de sécheresse spirituelle où les hommes, pressés d’exister, paraissent éluder le mystère », écrivait Francois Mitterand, dans la préface du livre de Marie de Hennezel, La mort intime : ceux qui vont mourir nous apprennent à vivre.

« PAS UN MOUROIR MAIS UN VIVOIR ! »Pourtant, c’est bel et bien de la vie qu’il s’agit ici, affirme Béatrice Pouzerate, responsable des soins de la clinique : « Ce n’est pas un mouroir mais un vivoir ! » Même si ici aussi certains malades deman-dent l’euthanasie, « en réalité, ce qu’ils veulent, c’est arrêter d’endurer la souffrance, qu’elle soit physique ou autre. Ce n’est pas mourir », analyse le Dr Rome-fort. Chez certains, l’instinct de vie est tellement fort, qu’une fois arrivés dans l’unité de soins palliatifs, ils récupèrent et peuvent rentrer à domicile.En soins palliatifs, l’accompagnement des malades passe par des gestes très simples. Une infirmière prend le temps d’installer confortable-ment la tête d’une malade sur l’oreiller. En cuisine, on prépare avec amour leurs repas. Chacun s’en-gage à accompagner et préserver la vie jusque dans ses derniers instants, dans la joie et la fra-ternité. « Accueillir, accompagner, soigner : ce sont les valeurs fondatrices de notre maison », résume la directrice Ingrid Lauvray. a Agnès CharetonMaison Médicale Notre-Dame-du-Lac,Fondation Diaconesses de Reuilly 01 47 14 84 00.

Soins palliatifsLe mot peut faire frémir. Pourtant, le but n’est pas de préparer la mort mais bien d’accompagner la vie jusqu’au bout. Reportage dans une unité de soins palliatifs, à Rueil-Malmaison (92).

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n°08 Octobre 2010 xw 15COUP DE CHAPEAU

VIVREAVEC L’ISLAM ?

Mgr Marc Aillet / Moh-Christophe Bilek / Alain Besançon / Rémi Brague / Annie Laurent / Xavier Lemoine / Père Christophe Roucou / Père Samir Khalil Samir / Mgr Jean-Benjamin Sleiman / Cyril Tisserand / Abbé Guy Vandevelde

AEDAIDE A L'ÉGLISE EN DÉTRESSE

Partout où l’Église a besoin de nous

Revivez l’intégralité des interventions du colloque de l’AED :

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INFORMER - PRIER - PARTAGER

En soins palliatifs, on préserve la qualité de vie de la personne malade.

Refuge des pécheurs et repère des marins, la Bonne Mère veille sur Marseille et la Grande Bleue depuis douze siècles.

E lle est la Mère des Mar-seillais. Une Mère qui veille jour et nuit sur la

ville multicolore et ses quartiers bigarrés. D’où qu’on se trouve, que l’on soit à l’Estaque ou sur la Canebière, on ne peut que la voir, dominant l’horizon sur son pro-montoire sacré. L’ascension débute pour moi à l’abbaye Saint-Victor, qui surplombe le Vieux Port. Comme de nombreux pèle-rins depuis le VIIIe siècle, je « monte à la Bonne Mère ».Un sentier de pierre au milieu d’une pinède succède aux ruelles ocres et sinueuses. Arrivée sur le parvis, c’est d’abord le panorama qui me saisit. D’un côté, l’étendue de la Grande bleue et les îles du Frioul, de l’autre Marseille, ses ports, ses quartiers typiques et ses tours HLM. Derrière, les collines, la garrigue, si proches de la méga-pole. Passé le pont-levis, témoi-gnage de l’ancienne garnison qui protégeait Marseille au XVIe siècle,

et qui donna son nom à ce quartier de la Garde, je pénètre dans la basilique romano-byzantine, tout récemment restaurée. Là, tout n’est qu’ors et mosaïques. Huit grands fils pendus à la voûte por-tent des maquettes de bateaux, ex-voto des marins. Une Vierge monumentale en argent trône dans le chœur, sous une coupole dorée,

ornée de fleurs et d’oiseaux. Rien n’est trop beau pour la Bonne Mère avec qui les Marseillais cultivent un lien affectif. Tableaux, plaques, bouées de sauvetage, les murs de la basilique croulent sous les remerciements. « Sans compter les pèlerins qui sont un ex-voto à eux seuls ! » lance le père Jacques Bouchet, recteur de la Basilique. « Ici, des milliers de cœurs se tour-nent vers Dieu et, tous les jours, des gens viennent nous témoigner de leur conversion. À l’accueil, cela nous laisse comme des enfants, émerveillés. »Avant de partir, je m’arrête un moment dans la crypte, un lieu épuré, dédié au silence et à la prière. Ici, les pèlerins se recueillent devant la Vierge au bouquet, dis-pensatrice de grâces. Plus tard, quand mes pas me ramènent sur le Vieux Port, dans la fièvre de cette ville exubérante, le doux souvenir de ce lieu me revient, et soudain, son calme me manque. a

« Bonne Mère ! »

Vue de la mer, coiffée de sa monumentale statue dorée de la Vierge, la basilique Notre-Dame de la Garde sert de point de repère aux marins en mer.

Les Marseillais ont un lien filial avec la Bonne Mère.

Basilique Notre-Dame de la Garde à Marseille Par Claire PerolPhotos : David Latour / Ciric

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Ex-voto de bateau.

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16 xw n°08 Octobre 2010CARNET DE VOYAGE

POUR EN SAVOIR+

Le Père Jacques Bouchet est recteur de la basilique depuis deux ans.

Qui monte jusqu’en ce lieu ?Les Marseillais évidemment, qui ont un lien affectif indiscutable avec la Vierge de la Garde. Lequel d’entre eux n’est jamais monté ? Les tou-ristes aussi, puisque la Bonne Mère fait partie des incontournables des voyagistes.

Que viennent-ils chercher ?La question du sacré est dans le

« Elle est incontournable ! »INTERVIEW

cœur de tout homme. Il y a quelque chose de mon histoire que je veux dire à quelqu’un. Marie, comme mère, facilite l’accès à Dieu. Quant au Marseillais, il monte ici porter ses joies comme ses peines.

Ce qui vous marque le plus ?C’est de voir la foi des personnes qui montent ici. C’est vrai, la beauté tire vers Dieu. Mais les ex-voto d’hier comme d’aujourd’hui nous montrent que Marie ne cesse de veiller sur nous et qu’en ce lieu, Dieu vient convertir les cœurs. a

L’INITIATIVEUn jeune couple, tout juste sorti de la maternité, vint confier son enfant à la Vierge de la Garde, avant même de rentrer à la maison. Cela donna l’idée aux chapelains d’accueillir tous les premiers samedis du mois, les nouveau-nés et leurs parents pour une bénédiction particulière. À l’occasion de cette initiative originale, ils remettent à l’enfant une petite médaille et une image personnalisée avec le prénom du bébé.

EN CHIFFRE9796 KG C’est le poids de la statue qui coiffe la basilique. Le tour du poignet de l’Enfant Jésus mesure quant à lui 1,10 mètres !

LE MOMENT PHARE Le 15 août, car la basilique est consacrée à l’Assomption de Marie. La procession du 14 août au soir envahit toute la colline et rassemble près de 3000 personnes.

QUELQUESDATES 1214 : Maître Pierre, prêtre, vient se retirer là comme ermite et y construit un oratoire à la Vierge.

1853-1870 : construction de la basilique par l’architecte Espérandieu.

2014 : 8e centenaire du culte de la Vierge dans ce lieu.

INFOS PRATIQUES Basilique Notre-Dame de la Garde 13281 Marseille cedex 16 Tél. : 04 91 13 40 80 www.notredamedelagarde.com

www.l visible.com

Les murs sont couverts de témoignages de remerciements de personnes sauvées en mer.

Sous les voutes de la basilique du 19e siècle, les cœurs se tournent vers le ciel.

« Les ex-voto d’hier comme d’aujourd’hui nous montrent que Marie ne cesse de veiller sur nous »

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n°08 Octobre 2010 xw 17CARNET DE VOYAGE

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1er octobreSAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX

1er au 3 octobreMOUVAUX (59)GUETTEURS D’HUMANITÉ, PORTEURS D’ESPÉRANCE

Vous cherchez du sens à votre vie et vous vous interrogez sur l’évolution de la société ? Le centre spirituel du Hautmont, confié aux laïcs de la Communauté Vie chrétienne, vous invite à une fête spirituelle, avec des grands témoins, des ateliers,

des spectacles et un parcours pour les 4-17 ans. Infos : 03 20 26 09 61 - www.hautmont.org/fvs2010

1er au 31 octobreNANTES (44)LES CELTOMANIA

Ce festival est l’un des temps fort culturel breton et celtique en Loire-Atlantique.À Nantes les 8, 14, 21, 22, 23 octobre, Pornic le 23.

Infos : 02 51 84 16 07 - www.celtomania.fr

2 octobreFÊTE DES ANGES GARDIENS

4 octobreSAINT FRANÇOIS D’ASSISE

4 - 8 octobrePARAY-LE-MONIAL (71)LA RETRAITE, UNE CHANCEQu’elle soit pour vous un heureux événement ou une souffrance, la retraite est aussi une opportunité pour donner davantage de place à Dieu dans votre vie. Prenez quelques jours en retrait pour mieux vivre votre vie de retraité !Infos : 05 58 51 47 40 www.emmanuel.info

6 - 9 octobreLOURDES (65)PÈLERINAGE DU ROSAIREUn des plus grands pèlerinages de l’année à Lourdes, organisé par les dominicains. Le thème de l’année sera : « Avec Bernadette, apprendre le signe de la croix. » Des groupes partent de toutes les régions de France. www.rosaire.org

8 octobreDIEU MERCI !LA CONTRE-RÉFORMEL’émission aborde le thème de la Contre-réforme et du Concile de Trente. Invité : père Dominique Salin. Direct 8, 9hdieumerci.direct8.fr

9 octobreNOTRE-DAME DU LAUS (05)ART ET FOI

Au sanctuaire marial Notre-Dame du Laus, l’atelier Art et foi vous propose une expérience artistique et spirituelle, par le dessin, la peinture, la musique, etc. Ouvert aux familles (enfants de + 7 ans). Infos : www.notre-dame-du-laus.com 04 92 50 64 22

9-10 octobreCOTIGNAC (84)PÉLERINAGE D’ENFANTS

Un pèlerinage spécial pour les enfants du CP au CM2, sur le thème : « Marie, viens nous visiter », à Cotignac, haut lieu spirituel pour la famille. Infos : 04 94 69 64 90 secretariat@nd-de-graces.com - www.nd-de-graces.com

9 et 23 octobreLISIEUXSOIRÉES « PÉTALES DE ROSE »Thérèse de Lisieux l’avait promis avant sa mort : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre. » Chaque année, des soirées sont organisées par la communauté des Béatitudes pour confier à la sainte des intentions

de prière. Infos : 02 31 32 44 01 lisieux.beatitudes.org

10 octobreÉVREUX (27)CONCERT D’ORGUEVenez écouter, à 17h, dans la cathédrale d’Évreux, les Vêpres de la Vierge de Claudio Monteverdi, dans le cadre du 3e festival Orgue et Musique Sacrée. orgues.evreux.free.fr

10 octobreANNECY (74)FILM SUR LA VISITATIONL’ordre de la Visitation Sainte-Marie, fondé en 1610 par saint François de Sales et sainte Jeanne de

EXPO | 16 octobre - 16 janvier LE HAVRE (76)

Signac - Ports de France

E n 1929, âgé de 65 ans, Signac réalise enfin un projet qui lui tenait à cœur : peindre à l’aquarelle 100 ports de France. Ces toiles, variées, témoignent d’un plaisir toujours renouvelé à observer

l’infinie diversité des ciels, des gréements, des architectures portuaires. Cette exposition réunira pour la première fois le plus grand nombre d’aquarelles de cette série des ports de France. aInfos : Musée Malraux - 02 35 19 62 62

À proximité du Parc national des Cévennes, des artistes vous invitent à tendre l’oreille, regarder, toucher, bouger... dans un vallon de verdure. Voilà ce que cache cet étonnant parc de loisirs, primé dans les domaines du tourisme et de l’environnement, qui mêle avec harmonie, depuis 1993, nature, jeux et art contemporain. 3 heures d’émerveillement, de poésie, de rires. Quand la forêt devient jardin des sens pour le plus grand plaisir de tous. aInfos : 04 66 47 63 76 - www.levallon.fr

Rappeler le droit de tous à vivre dans un logement décent : c’est le thème de la campagne organisée par l’association chrétienne Habitat et Humanisme. aWeek-end du 9-10 octobre - www.habitat-humanisme.org

UNE CLÉ POUR LES MAL-LOGÉS

Jusqu’au 31 octobreBAGNOLS-LES-BAINSLE VALLON DE VILLARET

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du 1er au 31 octobre 2010

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CLISSON, CORDEMAIS, LA CHAPELLE SUR ERDRE, FROSSAY,NANTES, ORVAULT, LE PELLERIN, SAINT-HERBLAIN, SAINT-ETIENNE-DE-MONTLUC, SAINT-JEAN-DE-BOISEAU, PORNIC, LAREMAUDIÈRE, LE TEMPLE DE BRETAGNE, TREILLIÈRES, VARADES

CLISSON, CORDEMAIS, LA CHAPELLE SUR ERDRE, FROSSAY,NANTES, ORVAULT, LE PELLERIN, SAINT-HERBLAIN, SAINT-ETIENNE-DE-MONTLUC, SAINT-JEAN-DE-BOISEAU, PORNIC, LAREMAUDIÈRE, LE TEMPLE DE BRETAGNE, TREILLIÈRES, VARADES

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Un étonnant parc de loisirs pour la famille, qui mêle nature, jeux et art contemporain.

18 xw n°08 Octobre 2010AGENDA

V ivez une des œuvres de Pagnol, comme si vous y étiez, le temps d’un circuit pédestre

de 10 km, dans les pas de l’auteur provençal. Dans les collines de la Treille et d’Allauch, sur les lieux même où Marcel Pagnol plaça l’action de ses romans et de ses films, découvrez la fontaine de Manon des Sources, la maison que les Pagnol louaient pour les vacances dans les années 1905 – 1910, leur dernière demeure... Avec la compagnie Scènes d’esprit, laissez-vous transporter au cœur même d’un roman et deve-nez « spect–acteurs ». aInfos : 04 90 59 49 40 - www.scenesdesprit.fr

THÉÂTRE Marseille3, 10, 17, 24 et 31 octobre

Revivre Pagnol

Chantal fête cette année son 400e anniversaire. Un film documentaire exceptionnel sera présenté, pour retracer les 400 ans d’histoire de cet ordre, en présence de Mgr Boivineau, évêque d’Annecy, Mgr Roland, évêque de Moulins et le Cardinal Barbarin, archevêque de Lyon. Le film tentera de répondre aux questions du grand public sur la vie des religieuses cloîtrées. 14h30, salle Pierre Lamy catholique-annecy.cef.fr

16 - 17 octobreLA SALETTE (38)MARCHE SPIRITUELLE

Marcher, Partager, Prier : l’association MPP vous propose une randonnée spirituelle en montagne, autour du sanctuaire

Notre-Dame de la Salette. Avec un prêtre et un groupe, partez marcher pour deux jours sur les sentiers de randonnée.Infos : 06 42 86 07 35 mpp-asso.com

16 - 18 octobrePARIS (75)SALON RELIGIOLe salon chrétien Religio offre un espace de rencontre et d’informations, sur les nombreux stands d’édition, de presse, de musique, de tourisme religieux, de communautés et d’associations, etc.Espace Condorcet Cité des Sciences et de l’Industrie, Paris www.salonreligio.com

17 octobreAURAY (56)PÈLERINAGE DU MONDE RURALUn pèlerinage proposé par le sanctuaire Sainte-Anne d’Auray. Infos : accueil@sainteanne-sanctuaire.com - 02 97 57 68 80

19 - 29 octobreRENNES ET ILLE-ET-VILAINE (35)MARMAILLE

Vous vivez en couple, vous êtes mariés depuis 3, 5, 10 ans ou plus ? La relation dans votre couple est bonne, vous voulez l’approfondir… ou depuis quelque temps vous avez l’impression de ronronner un peu, vous avez du mal à communiquer et vous souhaitez retrouver une relation plus riche, ne pas en rester là ? Vivre et Aimer vous propose de vous arrêter pendant deux jours, de faire le point sur votre amour, de prendre conscience de ses richesses et de ses pauvretés et de lui donner un nouvel élan. aLieu : La Baume-les-Aix Infos : www.vivre-et-aimer.org - 04 42 51 28 84

Marmaille, le festival que les petits prêtent aux grands ! Au programme de cette 18e édition : danse, marionnettes, mimes.Infos : Théâtre Lillico 02 99 63 13 82 www.theatre-lillico.fr

23 - 25 octobreGRENOBLE (38)QUI NOUS FERA VOIR LE BONHEUR ?Un week-end de rencontre pour tous les lycéens de Rhône-Alpes, afin de réfléchir et prier ensemble sur le thème du bonheur. Au programme : des grands témoins, des temps d’échange, des veillées festives, des temps de prière, etc. Infos : secretariat.pastorale@jeunes-lyon.cef.fr

23 - 30 octobreCORSE CAMP EN VOILIERLes vacances idéales à la Toussaint ! Pour vous qui êtes jeune, passionné de voile ou désireux de vous y mettre et qui avez envie de vacances spirituelles : la communauté Saint-Jean vous propose un camp en mer. Infos: 04 95 60 06 73 www.stjean-corbara.com

29 oct. – 1er nov.LIBRAMONT (BELGIQUE)SOUL QUEST FESTIVALÇa bouge en Belgique ! Un festival rien que pour les jeunes, autour de la proposition du Christ :

15 - 17 OctobreAIX-EN-PROVENCE (13)WEEK-END COUPLE

« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive » (saint Jean, 7, 37). Au programme : spectacles (Damien Ricour), concert (Glorious), témoignages, jeux, sport, etc. Cette rencontre festive est organisée par la pastorale des jeunes de Namur, les communautés nouvelles de l’Emmanuel, des Béatitudes, les Frères de Saint-Jean, etc. www.soulquestfestival.be 0032 81 25 64 86

24 octobreLE JOUR DU SEIGNEURLA NON-VIOLENCEÀ l’occasion de la saint François d’Assise, apôtre de la non-violence, l’émission Le Jour du Seigneur revient sur l’histoire de la non-violence et ses acteurs. France 2, 10h30-12h

29 oct. – 1er nov.ABBAYE DU RIVET (33)DÉCOUVRIR LA VIE MONASTIQUE« Viens et vois ! » C’est le thème de ces journées portes-ouvertes à l’abbaye Sainte-Marie-du-Rivet. Pendant trois jours, les jeunes de 18 à 35 ans sont invités à faire l’expérience de la vie monastique de l’intérieur, à partir de la tradition cistercienne, en participant à la vie des moniales. Contact : sœur Marie-Benoît : 05 56 65 05 30 marie-benoit.bernard@wanadoo.fr

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Revivez les romans de Pagnol dans leur cadre.

Vous souhaitez annoncer

- un événement,- une manifestation,

- une cession de formation, - recherche de bénévoles,

- etc.

Choisissez la rubrique annonces dans l’agenda

de L’1visible

Contact : Hubert GODET

Tél. 01 55 32 04 86 hgodet@l1visible.com

n°08 Octobre 2010 xw 19AGENDA

LE CHANT DE LA FORÊT JACQUES BURTIN Envie de “ ballade ” en forêt ? La partition écrite par Jacques Burtin habille le chant des reinettes, des mésanges et des loups d’un feuillage musical propice à la contemplation. Au carrefour de deux chemins sonores, les bruits naturels croisent la kora, la flûte et l’alto. Citadins ou amateurs de nature, la forêt se “ ballade ” dans vos oreilles y diffusant un parfum de grand air. Bayard musique, 14,90€

CHRÉTIENS AVEC VOUS, PRÊTRES POUR VOUSQu’est-ce qu’un prêtre ? Au quotidien, en public et en privé, qui sont ces hommes ? Curé de paroisse, aumônier de prison, jeunes ou anciens, ce DVD nous offre des témoignages de prêtres pour éclairer une vocation aussi diverse que méconnue. On apprend plein de choses dans cette quinzaine de courts-métrages. Et ce n’est pas du cinéma.Service National des Vocations, 14 ,90€

CD Shopping

LIVRES

PAROLE ET PRIÈREArtège, 320 pages pour la prière quotidienne, à partir de 2€Nouveau. Ce mensuel tient dans la poche. Parole et prière propose quotidiennement, en plus des textes de la messe, des prières pour le matin et le

soir, avec un texte de méditation puisé dans l’immense patrimoine des saints et des pères de l’Église. www.paroleetpriere.fr

JE SUIS UNE FÉE DU LOGIS Claire Mazoyer et Alexia Guérin-Petitot Les carnets de l’info, 192 pages, 14€ Avec une présentation claire et un ton léger, ce livre est une véritable boîte à outils pour celles qui ont décidé de transformer leur maison en espace

matériel et affectif où chacun pourra évoluer et se réaliser en toute sécurité. Attention, les résultats dépassent le rêve !

UN FRANCISCAIN CHEZ LES SS – LE LIVRE AUDIOThésis, Plus de huit heures d’écoute, 22€Qui n’a pas lu l’histoire véridique de ce franciscain engagé malgré lui dans la SS ? Ce récit haletant apporte un éclairage

inattendu sur une période qu’on croyait connaître. Désormais disponible en version sonore, le témoignage de Géréon Goldman montre une fois de plus comment la force de la vérité déjoue le mensonge totalitaire.

DVD

ENFANTSLa montre sablier pour enfants, Lilikim, 29,90€De bonne heure, les enfants prennent la mesure du temps avec cette montre ludique et pédagogique. C’est futé d’apprendre à lire l’heure en prenant son temps… www.kid-sleep.fr

CUISINE Coffret Mes ravioles maison, Marabout, 15,90€Les ravioles, on en raffole. Les faire soi-même et les décliner au fromage, au foie gras ou aux crevettes, c’est

possible avec ce coffret qui fournit moule, rouleau en bois et livre de recettes ! Miam. ACCESSOIREBottes Inverness 50, Solognac, du 29 au 46, 12€Flic, floc. Elles nous bottent. L’Inverness 50 donne du peps à nos sorties nature. Poids plume et larges crampons, on part pour l’automne du bon pied. Chez Décathlon ou sur www.solognac.com

Chrétiens avec vous Prêtres pour vous

TOUS PUBLICS Pal - Couleur - Film : 1 h 15 DVD-5 Audio Sous-titres Format image Français Dolby Digital 2.0 (Stéréo) Néant Format 16/9

Tous droits de l’œuvre sont réservés. Attention : ce DVD est réservé exclusivement à un usage privé dans “le cercle de famille” au sens de l’article 41-1 de la loi n0 57-298 du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique, quelque autre utilisation que ce soit est formellement interdite. Sont également interdits : le prêt, la duplication et la copie totale ou partielle de ce DVD.

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Chrétiens avec vousPrêtres pour vous

Le Service national des vocations est un service de la Conférence des évêques de France58, avenue de Breteuil - 75007 ParisTél : 01 72 36 69 70 Mél : snv@cef.fr • vocations.cef.fr

Qu’est-ce qu’un prêtre ?Quel est son rôle, sa place dans l’Église ?Qui sont ces hommes au quotidien ? Pourquoi, comment peut-on décider un jour de devenir prêtre ?

Le Service national des vocations a rassemblé une quinzaine de films courts réalisés à l’occasion de l’Année sacerdotale. Fruit d’une collaboration originale avec trois diocèses (Besan-çon, Coutances et Paris), une communauté (l’Emmanuel) et deux médias (Le Jour du Seigneur et KTO), ce DVD montre ce qu’est le prêtre, aujourd’hui, pour l’Église.

Curé de campagne, prêtre en milieu urbain ou encore aumônier d’hôpital ou de prison, jeunes ou anciens, avec des parcours, des responsabilités différentes… Ces témoignages, ces rencontres, disent la réalité et la diversité du ministère du prêtre aujourd’hui.

Comment savoir si Dieu m’appelle à son service ? Comment aider un proche qui s’interroge ? Comment comprendre cet appel qui prend des formes si différentes ? Ces films illustrent la question de la vocation. Mieux encore, ils pourront aider ou orienter une première interrogation.

DVD D 1043 DVD pretre snv.indd 1 17/06/10 18:25:30

3,50 €

N° ISSN : 2109-5728

Intention de prièredu pape pour le moisd’octobre 2010« Pour que les universitéscatholiques deviennenttoujours plus des lieux où,grâce à la lumière del'Évangile, il soit possibled'expérimenter l'unitéharmonieuse existantentre foi et raison. »

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« Tous les anges du Seigneur, bénissez le Seigneur » Dn 3,58

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Sur le web

WWW.AMISSIO.FRSite dévolu à la mission, amissio ouvre aux 8-12 ans un horizon grand comme le monde. Par exemple, Kog, de Papouasie Nouvelle Guinée, raconte sa vie quotidienne, sa foi, son pays... et propose sa meilleure recette de cuisine ! En découvrant la vie quotidienne des jeunes catholiques d’autres continents, les enfants prennent la mesure de l’Église universelle. Un site pour voyager, rencontrer et aider ceux qui sont loin. Chouette.

WWW.RADIONOTREDAME.COMÉcoutez radio Notre-Dame loin du poste ! À toute heure et partout, l’application Radio Notre-Dame est désormais disponible sur l’I-phone. D’un clic, il suffit de télécharger gartuitement l’application sur l’applestore, vous vous retrouvez instantanément sur les ondes de RND.

WWW.AMOUR-DURABLE.COML’amour fait le bonheur. Facile à dire… Mais on ne sait pas toujours comment s’y prendre et parfois on se prend des murs. Voici le site web des experts de la vie amoureuse.

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20 xw n°08 Octobre 2010SÉLECTION

Swantje, 18 ans, donne un an de sa vie aux personnes avec un handicap mental. Au foyer de l’Arche de Lyon, elle a appris le temps d’aimer.

Texte : Laurence Meurville Photos : Jean-Marie Heidinger

POUR EN SAVOIR+

19h45Chaque semaine, Nicolas, bénévole, dîne au foyer de l’Epi : « Je viens ici pour servir. Les personnes avec un handicap m’ont révélé à moi-même. Ici j’ai appris que je suis fait pour aimer et être aimé. »

20h30Swantje, la jeune assistante allemande, va dire bonne nuit à ses petits protégés. Elle a appris les mots et les gestes justes pour calmer les angoisses qui montent des cœurs, le soir venu.

24 heures à l’Arche

École d’amour

10h00Les actus permettent de rester connecté au monde. À la Une, incon-tournables, les derniers résultats de football !

10h30En attendant le début des activités, Josiane dessine des fleurs et distribue ses œuvres. Son cœur d’enfant n’a pas pris une ride. Dédé, quant à lui, gratifie Swantje d’un baisemain. Délica-tesse et humour font ici bon ménage.

11h30À l ’ a t e l i e r mosaïque, Maëlle tourne indéfini-ment les pages d’un livre pour choisir un motif. « Elle aime beau-coup regarder les couleurs », note Aziz, assistant, s’adaptant avec patience au rythme de chacun.

12h30Des pension-naires de l’Épi déjeunent au foyer de La Source. « Se mélanger aux a u t r e s , ç a o u v r e l e cœur », com-mente enthou-siaste la jolie Swantje.

15hSéance piscine. Dans les larmes, encouragée à chaque brasse, Blandine vainc sa peur et affronte le grand bassin. Au retour, explosion de joie.

19h15Retour à l’Épi. Avant le dîner, une prière rassemble Maëlle, Blandine et leurs compagnons. « Ils sont si tou-chants, s’attendrit la jeune assistante. Avant, je pensais que pour être aimé, il fallait le mériter. Ici, j’ai compris que je pouvais l’être telle que je suis, avec mes fragilités. Je repars avec une grande confiance dans la vie ! »

16h30C’est l’heure du goû-ter et de l’au-revoir à une assistante mexi-caine. Émue, Swantje pense à son propre départ : « Je me suis organisée pour reve-nir aux vacances scolaires ! »

9h30Rendez-vous à la chapelle, cœur de la vie du foyer. On chante, on écoute l’Évangile du jour. Puis Norbert, juif, et Meddhi, musulman, sont invités à invo-quer Dieu à leur tour.

8h30Blandine, une jeune femme trisomique, se plante devant le tableau des services : c’est là qu’en images chaque membre du foyer découvre les tâches de la journée. « Moi, c’est mettre la table », déclare Blandine, toujours heureuse de se rendre utile.

9h00Départ pour la rue Sisley où les pensionnaires de l’Épi retrouvent les autres foyers de l’Arche de Lyon. Dans le métro, Manou se met à l’avant, comme s’il le pilotait. Remarque-t-il le regard intrigué des passagers ?

n°08 Octobre 2010 xw 21LE TOUR DU CADRAN

www.l visible.com

LE LIVRELE GUIDE DES PARRAINS ET MARRAINESVous allez devenir parrain ou marraine, et vous ne savez pas en quoi cela consiste vraiment ? Voilà un petit guide truffé de réponses claires sur votre futur rôle, alimenté de nombreux témoignages, qui vous aidera à répondre à cet appel et vous y préparer.

Le Guide des Parrains et Marraines, Pierre-Yves Michel, éditions Mame Edifa, 12€

LA PRIÈREJe te prie Seigneur, pour mon (ma) filleul(e), que tu as adopté comme ton enfant. Aide-le (la) à grandir dans la foi, donne-lui un cœur humble et ouvert aux autres. Éclaire-le (la) dans les difficultés, protège-le (la) contre les influences mauvaises et guide-le (la) dans la vie. Amen.

LE CHIFFRE

3000 adultes ont été baptisés à Pâques 2010 en France (dont 80% de moins de 40 ans), un chiffre en hausse puisqu’ils étaient 2400 il y a dix ans. Quant aux tout-petits, ils étaient 310 299 à être baptisés en 2007, un chiffre proche des estimations pour 2010.

Engagement. Quel honneur d’avoir été choisi comme parrain ou marraine ! Mais au-delà de la joie d’être ainsi flatté, et passée la cérémonie du baptême, il faut pouvoir assumer cette responsabilité dans la durée.

Être un bon parrain

Je suis marraine de quatre enfants, et je craignais de ne pas réussir à accompagner chacun. Mais je découvre que chaque lien est unique, et les attentes sont diverses. L’une, ado-lescente, compte sur moi pour l’écouter des heures durant. Une autre, qui a huit ans, attendait beau-coup de moi pour sa première communion, qui représentait pour elle un moment fort. Nous avons

prié ensemble et cela nous a beaucoup marquées. Quant aux deux derniers, qui sont bébés, c’est pour moi une vraie joie de les voir grandir et de pouvoir seconder leurs parents quand ceux-ci veulent passer un week-end en amoureux ! Être marraine, c’est être pour eux une deuxième maman, en les accompagnant dans leurs joies comme dans leurs peines. Céline, 27 ans.

TÉMOIGNAGE

« Je suis leur deuxième maman »

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Une seconde parenté Prier pour son filleul ? Eh oui, être parrain ou marraine, c’est d’abord vivre pleinement sa « parenté spirituelle » et avoir les mêmes désirs qu’un parent pour son enfant : prier pour qu’il puisse construire sa vie sur les bases solides de la foi, pour qu’il par-vienne à la réussite de ses exa-mens, de sa vie affective, etc. Et pourquoi pas lui proposer une retraite ensemble ?

Pourquoi moi ?Vous avez été choisi pour plusieurs raisons : vous êtes proche de lui ou de ses parents, peut-être de la famille ou un ami. Mais un parrain ou une marraine doit avant tout être une personne qui aide son filleul à grandir dans la foi. Une sacrée responsabilité, qui sous-entend de faire soi-même le point sur sa vie chrétienne… Où en suis-je dans ma relation avec Dieu ? Et avec l’Église ?

Les grandes étapes En réalité, parrains et marraines ont surtout un rôle après le baptême. Vous vous êtes engagés, le jour du baptême, à soutenir votre filleul dans sa vie chrétienne. Concrètement, cela implique d’être présents lors des grandes étapes de sa vie en Église : première communion, profession de foi, confirma-tion, etc. Autant de moments fondamentaux où vous jouerez là encore un vrai rôle de témoin.

Une relation privilégiée Plus largement, le rôle du parrain et de la marraine consiste en une relation privilégiée avec son filleul, en tissant un climat de confiance et d’affection qui prendra des formes diverses selon l’enfant. Un lien qui peut être considérable durant la période complexe de l’adolescence, où le parrain et la marraine peuvent représenter un vrai relais pour les parents, qui sau-ront alors passer la main. C’est encore lors de l’ins-tallation dans la vie (familiale, professionnelle) qu’un parrain ou une marraine peut soutenir son filleul, moralement ou matériellement.

Texte : Claire Perol - Dessins : Philippe Guitton

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SUDOKU

« Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même »Thérèse de Lisieux

LA PRIÈRE DU MOIS« Mon Dieu, je crois en vous, j’espère en vous, je vous aime de tout mon cœur »Thérèse de Lisieux

LA PAROLE DU MOIS

L’1visibleCe mensuel gratuit catholique est édité par PRODEO 20, rue Jean-Baptiste Pigalle 75009 Paris SAS au capital de 200 640 euros Tel : 01 55 32 05 00 Fax : 01 55 32 05 05 www.l1visible.comPrésident• Jean-Baptiste FourtanéRédactionredaction@l1visible.com Directeur de la rédaction • Hubert de Torcy SR Editing • Emilie Pourbaix 04 87 Journalistes • Aymeric Christensen 04 98 • Magali Germain 04 95 • Laurence Meurville 04 94 • Claire Perol 04 96 Iconographie • Federica Quaglia Internet Chef de projet • Jean-Baptiste Maillard 04 88Direction artistique • Christophe Roger Crédits photos couverture Gde photo: KR Images Presse Dossier : Gormonrota-fotolia.com Marseille: David Latour/Ciric 24h: jean-Marie HeideingerFabrication • Patrice RochasPhotogravure • Atelier numérique MPImpression • CirclePrinters QuébécorMary sur Marne 77 000 Dépôt légal : à parution, N°ISSN : 2106-7872Diffusion Directeur• Jean-Baptiste Fourtané Communication • Maud Richard 04 97 Commercial • Dieudonné de Lavenne 04 82 • Vincent Julien 04 81 • Marie-Hélène Vincent 04 83 Régie publicitaire •Hubert Godet 04 86Comité d’orientation • Marc Fromager (Directeur de l’AED) • Romain Lizé (Directeur général adjoint de Magnificat) • François Maillot (Directeur général de la librairie la Procure) • Jean-Marie Montel (Président de Malesherbes Publications) • Vincent Neymon, consultant en communication • Eric de Courville (Responsable de la Communauté de l’Emmanuel en France) • Jean-Charles Paté (Responsable de la communication du Chemin Neuf) • Vincent Porteret (Délégué général des AFC) • Aymeric Pourbaix (Directeur de la rédaction de Famille Chrétienne) • Frère Eric Salobir op (Responsable des programmes internet pour Le jour du Seigneur) • Christian Weill (Directeur média chez Publicis aciv)Directeur de la publication • Jean-Baptiste Fourtané

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A B C D E F G H I J

LES MOTS CROISÉS de Grammaticus

LE BLOC-NOTES de Defendente Génolini

HORIZONTALEMENT 1. Rouges mais point ardentes dans le buisson. 2. Ne mérite pas qu’on fasse une loi pour e m p ê c h e r s o n p o r t . 3. Évidemment, en partie. - Haut lieu bouddhiste. 4. Sur une carte asiatique. - Incroyant (en épelant). - Vedette marseillaise. 5. Paradisiaques. 6. L’île de Vénus. - Sigle européen. 7. Fin de soirée. - Fauché en été. - Du silence ou du son. 8. N’a pas été doublé. 9. Parfois en fin de mois (en trois mots). 10. Pessimisme en général, mais névrose liée à un accident au sens propre.

VERTICALEMENTA. Matière première du quotidien. B. Genre dramatique mais pas dramatique du tout. - Le précédent suscite ce gai participe. C. Le « dégel des amants » quand il coule pour Léo Ferré. - Cent sen. D. Pronom étranger. - Vaniteux et affecté. - Conjonction. E. L’entrée du Vel’dHiv. - Comme on les fait, on se couche ! F. Au bout de l’Odyssée. - Conjonction. G. Généralement en pied, mais peut-être équestre. - Enterré vivant ! H. Possessif. - Mettez un casque avant de l’enfourcher. I. Dernier appel. - Dans les mœurs. J. Pourriel est plus élégant. - Sous l’essuie-glace.

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Sainte Thérèse de Lisieux - 1er octobre

J e veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre ! » Ce sont prati-quement les derniers mots de la sainte le plus aimée et la plus connue de France et du monde. Thérèse de Lisieux n’a pas 24 ans quand la

tuberculose l’emporte. Elle est religieuse au carmel, en Normandie, depuis l’âge de 15 ans.Dernière d’une famille de neuf enfants, elle perd sa mère à quatre ans et annonce à son père à quatorze ans son désir d’entrer au couvent. Ce qu’elle fait à quinze ans. Elle prend le nom de sœur Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. Emplois modestes, froissements de caractère, opposition du confesseur, tel est le quotidien de cette jeune religieuse qui découvre, un an après sa profession solennelle, la profondeur de la « voie d’enfance », spiritualité d’un amour confiant et brûlant. Elle écrit Histoire d’une âme, dans laquelle elle s’exclame : « Ma vocation, enfin je l’ai trouvée, c’est l’Amour ! »Elle meurt le 30 septembre 1897, dans de grandes souffrances qu’elle offre pour tous les missionnaires. Dix ans après sa mort, Pie X dira d’elle : « C’est la plus grande sainte des temps modernes. » Pie XI la canonise en 1925 et en fait la Patronne des Missions. Pie XII la nomme Patronne de la France, en 1944. Jean-Paul II la déclare Docteur de l’Église, en 1997. a

Le saint du mois

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1. Écrevisses. 2. Voilette. 3. EMM. – Lhassa. 4. Nems. – AT. – O.M. 5. Édéniques. 6. Milo. – U.E. 7. EE. – Blé. – Mur. 8. V.O. – 9. Trente et un. 10. Sinistrose.

A. Événements. B. Comédie. – Ri. C. Rimmel. – Yen. D. El. – Snob. – Ni. E. Vel. – Lits. F. Ithaque. – Et. G. Statue. – Ver. H. Ses. – Moto. – I. S.O.S. – Us. J. Spam. – Prune.

Les 5 conseils du mois de Thérèse de Lisieux

L’amour se prouve par les œuvres.

Semez la paix et la joie dans tous les cœurs.

C’est l’amour seul qui compte.

C’est un péché que de renoncer au bonheur.

Aimer comme un petit enfant, lutter comme un guerrier vaillant.

Histoire d’une âme, Thérèse de Lisieux.© D

.R.

Sainte Thérèse de Lisieux

n°08 Octobre 2010 xw DÉTENTE 23

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Mensuel gratuit catholique n°01 FÉVrier 2010

InTERVIEW pagE 6

L’acteur mystère

a c T u a L I T é - S p I R I T u a L I T é - p S y c h o L o g I E - c u L T u R E

SondagE ExcLuSIfdieu, un sujet tabou ? pagE 4

VISITE

Le col du Grand- Saint-BernardpagE 16

doSSIER 4 clés pour sortir de ma jalousie pagE 12

Michael Lonsdale

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R E T R o u V E z - n o u S S u R n o T R E S I T E w w w . l 1 v i s i b l e . c o m

fIchE pRaTIquEÊtre baptisé pagE 22

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Mensuel gratuit catholique n°02 Mars 2010

InTERVIEW pagE 6

L’insoumis

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SocIéTéLes mal-logés pagE 4

VISITE

L’abbaye Saint-Michel de FrigoletpagE 16

DoSSIER 4 clés pour communiquer en couple pagE 12

Jacques Weber

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fIchE pRaTIquELa confession pagE 22

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Mensuel gratuit catholique n°03 avril 2010

InTERVIEW pagE 6

Le magicien ose

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SocIéTéLa violence à l'école pagE 4

VISITE

Vézelay La colline éternellepagE 16

DoSSIER pardonneren 12 étapes pagE 12

Éric AntoineNe p

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24h aVEcLe groupe Glorious pagE 21

R E T R o u V E z - n o u S S u R n o T R E S I T E w w w . l 1 v i s i b l e . c o m

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Mensuel gratuit catholique n°04 Mai 2010

InTERVIEW pagE 6

a c T u a l I T é - S p I R I T u a l I T é - p S y c h o l o g I E - c u l T u R E

Steven James GunnellNe p

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R E T R o u V E z - n o u S S u R n o T R E S I T E w w w . l 1 v i s i b l e . c o m

un boys band revenu de l'enfer

un boys band revenu de l'enfer

DoSSIER 9 clés pourajuster sa colère pagE 12

VISITELe Mont Saint-MichelpagE 16

SocIéTéRecherche sur l'embryon pagE 4

24h aVEcun visiteur de malades pagE 21

l1visible.comMensuel gratuit catholique n°05 juin 2010

InTERVIEW pagE 6

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Rona Hartner

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“ Je suis fièrede ma liberté ”“ Je suis fière

de ma liberté ”

DoSSIER 10 clés pourbien vieillir pagE 12

caRnET DE VoyagELe désert du HoggarpagE 16

SocIéTéRompre la solitude pagE 4

24hEuRES aVEcFleur Nabert, sculpteur pagE 21

l1visible.com Mensuel gratuit catholique n°06 juillet-août 2010

InTERVIEW pagE 6

a c T u a l I T é - S p I R I T u a l I T é - p S y c h o l o g I E - c u l T u R E

Mémona HintermannNe

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“ Ma devise ?Sois toi-même ! ”

“ Ma devise ?Sois toi-même ! ”

DoSSIER 7 clés pourl’harmonie sexuelle pagE 12

caRnET DE VoyagE

Le rocher de la Vierge noirepagE 16

Rocamadour

SocIéTéDieu du stade pagE 4

24 hEuRES aVEcLes pèlerins de Compostelle pagE 21

Simon d’Artigue

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Mensuel gratuit catholique n°07 septeMbre 2010

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A c T u A l I T é - S p I R I T u A l I T é - p S y c h o l o g I E - c u l T u R E

Anne Roumanoff

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“ Dieu a beaucoup

d’humour ! ”“ Dieu a beaucoup

d’humour ! ”

DoSSIER 8 clés pour

se faire confiance pAgE 12

cARnET DE VoyAgE

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Madrid, ville verte

SocIéTéle logement étudiant pAgE 4

24 hEuRES AVEcUn aumônier d’étudiants

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Simon d’Artigue

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Mensuel gratuit catholique n°08 octobre 2010

InTERVIEW pAgE 6

A c T u A l I T é - S p I R I T u A l I T é - p S y c h o l o g I E - c u l T u R E

Éric de Montgolfier

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R E T R o u V E z - n o u S S u R n o T R E S I T E w w w . l 1 v i s i b l e . c o m

“ Ma priorité ?

l’attention aux autres ”

DoSSIER En finir avec

la fausse gentillesse pAgE 10

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Marseille,

la Bonne

Mère

SocIéTé

la biodiversité pAgE 4

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les personnes handicapées

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