NOUVEAUT : SEPTEMBRE 2012

LE CUR ET SES MYSTRESUne histoire de tuyaux,de pompe et de pression Lorganisme contient 5 litres de sang qui circule en circuit ferm grce un rseau com-plexe fait dartres et de veines et dune pompe centrale : le cur.

Notre cur, nos artres de la plus grosse (laorte) aux plus fines, (celles qui fontcommuniquer le sang et nos cellules), forment un circuit pompe/tuyaux qui res-semble un arbre et ses arborescences, des plus grosses branches aux plus petitsrameaux.Au pied de notre arbre vasculaire, notre cur fait office de pompe pour envoyernotre sve , le sang, jusqu la plus petite ramure au fin fond de la pulpe de nosorteils ou au cur de nos cellules crbrales.

La pression engendre parla contraction de la pompecardiaque, est maximaleau niveau du tronc aor-tique et diminue au furet mesure que lon senloigne.Au niveau des plus petitesartrioles, la pression estquasiment nulle et le sangdiffuse en ruisselant.

Ceci explique entre autreque la prise de la pressionartrielle doit se faire sur

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En savoir plus :le curLe cur est un muscledont les contractionssont dclenches par uncircuit lectrique qui luiest propre. La rgularitet la frquence des bat-tements dpendent dusystme neuro-vgtatifreli au cerveau etinfluenc par les mo-tions, le stress, leseffor ts physiques etdautres facteurs. Plusil est tonique, mieux lor-ganisme est oxygn.Plus il bat lentementmieux cest. Cela signi-fie que vous tes enbonne condition phy-sique. Les sportifs ontun cur qui bat aux alen-tours de 55 battementspar minute au repos. Audessus de 70 batte-ments par minute, vousmanquez dactivit phy-sique et au dessus de90, vous souffrez detachycardie, un troublequi ncessite uneconsultation.

une artre la plus proche possible du cur, le plus sou-vent au niveau du bras.

Des variations gnantesOn comprend aisment que les besoins permanents enoxygne de toutes nos cellules tout comme la ncessitpour elles dliminer les dchets, imposent une rgula-tion toute aussi permanente de la pression artrielle.

Une chute brutale ou durable de la pression a des cons-quences sur lapprovisionnement des cellules les pluslointaines ou les plus sensibles, tout comme une mon-te brusque ou prolonge risque dendommager les struc-tures vasculaires les plus fines et les organes concerns.

Lhypertension artrielle permanente signe une pertur-bation majeure de cette rgulation qui peut tre lie une anomalie anatomique due par exemple un obs-tacle sur le circuit (augmentant la pression en amont),mais le plus souvent elle rsulte dune anomalie dunou plusieurs mcanismes rgulateurs.

Quoiquil en soit, une pression trop importante et per-manente dans les artres cre une contrainte particu-lire sur leur paroi qui spaissit : des modifications quifont le lit de lartriosclrose.

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QUAND LHYPERTENSIONEST LUne maladie sans cause ? Selon les experts, 85 95 % des hypertensions restent sans cause prcise, on parle dhy-pertension artrielle essentielle ou primaire.

Cette notion est assez discutable dans lamesure o il est difficile dadmettre quepour la grande majorit des hypertendus,cette maladie dont les consquencesne sont ni anodines ni inconnues seraitune simple fatalit sans fondementsIl est clair pourtant quun certain nom-bre de facteurs se conjuguent pour abou-tir cet tat pathologique dhypertensionartrielle essentielle.

Parmi ces facteurs, la surcharge pondrale, la consommation excessive de sel, unemauvaise alimentation, la sdentarit et surtout un tat anormal de stress psycho-social, ne sont pas plus dmontrer.Or tous ces facteurs sont contrlables.Dautres le sont moins mais peuvent enrichir la liste, comme lge et lhrdit.Disons que toutes ces causes ne sont pas reconnues comme telles, car elles nagis-sent pas isolment, mais en sadditionnant comme autant de facteurs dclenchants.Retenons toutefois notre attention sur lun de ces facteurs, dont limportance est deplus en plus reconnue, non seulement comme facteur causal de lhypertension maisaussi comme facteur indpendant du risque cardiovasculaire : le stress psychosocialou psycho socio professionnel .Lhypertension artrielle peut aussi avoir une cause bien identifie, organique ,on parle alors dhypertension artrielle secondaire.

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Primaire ou secondaire, la grande diffrence et la lgitimit de ce distinguo tient aufait que sil y a une cause organique, elle doit tre traite en tant que telle, plutt quede traiter lhypertension car celle-ci disparatra avec la disparition de la cause.

Les causes rnales Parmi les causes rnales, on distingue les causes rnales chirurgicales (justifiant duntraitement chirurgical) et non chirurgicales (justifiant dun traitement mdical).Les causes rnales chirurgicales :- La stnose de lartre rnale (qui pourra bnficier dune angioplastie, c'est--direde la dilatation de lartre par le gonflement dun ballonnet au niveau du rtrcis-sement).- Les pylonphrites chroniques, squelles dinfections urinaires chroniques ou rptes.- La tuberculose rnale.Les causes non chirurgicales :- Les atteintes rnales du diabte : la glomrulopathie diabtique.- Les atteintes rnales de la goutte ou de lhyperparathyrodie, regroupes sous leterme de nphrites interstitielles mtaboliques.- La maladie polykystique des reins.- Les glomrulonphrites, les syndromes nphrotiques.

Les causes endocriniennesElles concernent surtout les maladies des glandes surrnales, comme le syndromede Cushing, le syndrome de Conn ou le phochromocytome.Il sagit toujours dun emballement de la glande surrnale qui scrte laldost-rone, une hormone qui augmente la rtention du sel.- Dans le syndrome de Cushing, les surrnales produisent trop de cortisol, entra-nant une hypertension et une obsit.- Le syndrome de Conn est d un adnome surrnalien hyper secrtant.- Le phochromocytome est une tumeur rare qui scrte de ladrnaline et provoquedes hypertensions paroxystiques, c'est--dire des montes brusques et rptes de lapression artrielle.- Lhyperthyrodie saccompagne galement dune hypertension artrielle avec tachy-cardie (acclration du rythme cardiaque).

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L HYPERTENSION ARTRIELLE