L AG E N È S E

LE LIVRE DES COMMENCEMENTS

DR BRIAN J. BAILEY

Cet ouvrage est la traduction française du livre :« Genesis, The Book of Beginnings »

Traduit de l’anglais par Lydie BENQUEUT-MALLET© de l’édition française en mai 2004

Deuxième édition en janvier 2009Troisième édition en avril 2011

Tous droits réservés.

Copyright © par Brian J. BAILEYOctober 1996

Tous droits réservés

Sauf indication contraire, les textes biblique sont tirés de la nouvelle version Segond révisée dite « à la colombe » de 1990.

Imprimé par :

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION AfRIqUE OCCIDENTALE

BURkINA fASO06 B.P. 9287 • Ouagadougou 06

Tél : 226-50356364 E-mail : info.bf@zmi.edu

ISBN 1-890381-61-6

RemeRciements

À l’équipe chargée de l’édition anglaise : Carla BOrgES, Paul et Betsy CArAM, Suzette ErB, Mary HUMPHrEYS, David KrOPf, Justin KrOPf, Lois KrOPf, Caroline THAM et Paul THAM.

À l’équipe chargée de l’édition française : Lydie BENQUET-MALLET, Justin KrOPf, Mary D. TOPPEr et T.A. TOPPEr II.

Notre reconnaissance s’adresse également aux chères personnes dont les nombreuses heures de travail et l’aide précieuse ont permis à ce livre de voir le jour. Nous les remercions profondément pour leur sérieux, leur créativité et l’excellence dont elles ont fait preuve dans la compilation de ce livre pour la gloire de Dieu.

Plan

Introduction ................................................................................................................................... 7

Partie 1 La création ........................................................................................................... 13

Partie 2 La chute................................................................................................................ 28

Partie 3 Le plan de rédemption ........................................................................................ 33

Partie 4 Les lignes du bien et du mal ............................................................................... 36

Partie 5 Le déluge .............................................................................................................. 44

Partie 6 La dispersion des nations ................................................................................... 59

Partie 7 La vie d’Abraham ............................................................................................... 65

Partie 8 La vie d’Isaac....................................................................................................... 93

Partie 9 La vie de Jacob .................................................................................................. 100

Partie 10 La vie de Joseph ................................................................................................ 125

Conclusion ................................................................................................................................. 157

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IntRoductionLe livre des commencements

La Bible juive intitule la genèse « Le premier livre de Moïse ». Le prophète Moïse fut l’auteur de ce précieux livre appelé Genèse parce qu’il contient la semence de toutes les pensées et de toutes les vérités et doctrines bibliques, de même aussi le récit de l’origine du bien et du mal en ce monde. Le terme « genèse » signifie en fait « origine ». Le livre de la Genèse est un livre de commencements.

A. Le commencement du ciel et de la terre. B. Le commencement de toute vie animée et inanimée (animaux, végétation, etc.).C. Le commencement de l’homme et de la femme, le mariage.D. Le commencement du péché de l’homme. E. Le commencement de la rédemption par effusion de sang et la promesse d’un rédempteur à venir.f. Le commencement de la guerre et des meurtres qui ont pour point de départ le cœur et le foyer. g. Le commencement de l’homme, encore une fois, après la destruction de la terre par le déluge.H. Le commencement des races, nationalités et langues à Babel.I. Le commencement d’une nation sainte, particulière – avec Abraham.J. Le commencement des 12 tribus d’Israël avec les 12 fils de Jacob.K. Les commencements précités (et bien d’autres encore) sont semences avec de nombreuses

autres semences en eux.

Nous assistons au commencement de la création, de la première famille, suivi de l’irruption du péché dans le monde. Alors se révèle le glorieux plan de rédemption de Dieu. Ensuite, nous voyons les deux lignées : de Caïn et de Seth, qui formèrent la généalogie des fils des hommes et des fils de Dieu. Nous constatons ainsi la séparation qui existe entre les enfants des justes et les enfants des impies. Après le jugement du déluge auquel ne survécurent que Noé et sa famille, le livre de la genèse se concentre sur l’histoire d’Abraham et le désir de Dieu de former une nation nouvelle, mise à part. C’est la raison pour laquelle ce livre s’étend longuement sur la vie de ses descendants : Isaac, Jacob et Joseph.

Il est important de comprendre les origines. Ainsi par exemple, quand un médecin s’efforce de traiter une maladie, il cherche tout d’abord à découvrir la source du problème dans le corps du malade, ce qui l’amène à établir un dossier médical du patient. Quand nous tentons de résoudre les problèmes spirituels d’une personne, il nous faut d’abord aller à la racine de ces problèmes. La genèse est un livre d’origines, la source de toutes choses. Voilà pourquoi il est essentiel de la comprendre afin d’appréhender les autres parties de la Parole de Dieu. Il est impératif de saisir l’intention originelle de Dieu envers l’homme, pour le mariage, pour les sacrifices, à propos des épreuves et de toutes les autres choses. À moins de revenir au commencement, à moins de comprendre le dessein originel, nous ne serons en mesure d’interpréter de manière correcte aucun sujet de la Parole de Dieu.

Un message dès le commencement

Ouvrons d’abord notre Bible dans 1 Jean 3 :11. Nous lisons : « Voici le message que vous avez entendu dès le commencement : Aimons-nous les uns les autres. » À quel commencement l’apôtre fait-il allusion ? Est-ce à la loi de Moïse ou aux enseignements de Christ ? Jusqu’où remonte-t-il ? Jusqu’à la toute première famille, car il écrit au verset suivant : « Ne faisons pas comme Caïn » (c’est la première famille), « qui était du Malin » Pour quelle raison est-il écrit que Caïn était « du Malin » ? Parce qu’il choisit d’endurcir son cœur et de prêter l’oreille à la voix du Méchant. Il devint donc comme lui. Il nous faut prendre garde à nous-mêmes, car si nous écoutons les gens mauvais et l’Adversaire, nous leur ressemblerons. À quelle voix sommes-nous attentifs et obéissons-nous aujourd’hui ?

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« Ne faisons pas comme Caïn, qui était du Malin et qui égorgea son frère. Et pourquoi l’égorgea-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes. » Les individus qui ne vivent pas dans la justice sont maudits et tourmentés par un esprit de jalousie. Ce terrible esprit harcèle les gens dont les motifs et la vie sont corrompus, comme ce fut le cas pour Caïn. L’apôtre Jean remonte jusqu’au commencement ! « Le message que vous avez entendu dès le commencement » nous ramène jusque dans le jardin d’Éden. Le thème du message est celui-ci : obéir et préserver son cœur de l’endurcissement. Comment nous traitons-nous les uns les autres ? Telle est la question essentielle de la vie (Matthieu 7 :12). Nous découvrirons qu’il s’agit là du plus grand combat de la vie. Manifester douceur du cœur et ouverture dans nos relations exige un grand effort et une importante mesure de grâce. Les plus grands saints doivent soutenir un combat acharné pour rester maîtres de leurs propos et de leurs attitudes les uns envers les autres.

Le Seigneur résuma les 31 102 versets de la Bible en deux points seulement : la façon dont nous nous comportons vis-à-vis de nos semblables et notre attitude à Son égard. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. Tout dépend de ces deux thèmes. Entendons-nous bien ? Quelle est notre attitude envers Dieu ? Comment traitons-nous les autres ? Ces deux questions sont la clé de toutes les autres. J’aimerais que vous vous imaginiez deux clous plantés dans un mur et une foule de commandements accrochés à eux. Tous les autres versets de la Bible, et ils sont nombreux, sont accrochés à ces deux clous (Matthieu 22 :36-40). Comment traitons-nous les gens ? Quelles sont la condition de notre cœur et nos attitudes à leur égard, la condition de notre cœur et nos attitudes vis-à-vis de Dieu ? Tel est le message que nous avons entendu dès le commencement. Tel est également le message de la nouvelle alliance.

revenons à Matthieu, chapitre 19. Dans Ses enseignements, le Seigneur Jésus ne cessa jamais de revenir au commencement, parce qu’Il vint racheter l’homme de la chute, afin de le ramener au dessein initialement prévu pour lui. Nous lisons dans Matthieu 19 :3 : « Les Pharisiens l’abordèrent et dirent pour l’éprouver : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour n’importe quel motif ? » Pour répondre à leur question, sur quoi le Seigneur attira-t-Il leur attention ? Bien, dit-Il, « revenons au commencement. retournons dans le jardin d’Éden et voyons quel était le dessein originel de Dieu pour le mariage. Ne nous attardons pas sur le propos de Moïse au Sinaï, quand il donna la Loi, des milliers d’années après qu’Adam et Ève eurent été formés. revenons au tout premier commencement afin de découvrir le dessein originel. »

Il leur dit donc : « N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement [dans le jardin d’Éden], fit l’homme et la femme [et citant Genèse 2 :24, Il continua]. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni. » Alors, les Pharisiens se dirent : « Ah ! ah ! il contredit Moïse. »

Ils poursuivirent donc en Lui demandant : « Pourquoi Moïse a-t-il commandé de donner à la femme un acte de divorce et de la répudier ? Il leur dit : C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; au commencement, il n’en était pas ainsi. » Christ revient donc au commencement et déclare : « Je suis venu racheter l’homme déchu pour le ramener dans le dessein premier du Père. » À l’origine, Dieu ne créa pas deux femmes pour Adam et ne déclara pas : « Et les trois seront une seule chair. » Quand Dieu institua le mariage, il ne fut pas question de divorce ni de polygamie qui sont le résultat de la chute. Au cours de cette conversation avec les Pharisiens, le Seigneur Jésus-Christ exclut en fait et le divorce et la polygamie de Sa nouvelle alliance. Il met également hors la loi la dureté du cœur et la haine, causes de tout divorce. Il revient au dessein originel ; Il revient au commencement.

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La raison de l’athéisme—un cœur endurci par le péché

Pour quelle raison les gens s’adonnent-ils à l’athéisme, à l’agnosticisme et à la théorie de l’évolution ? Tous ces ismes procèdent d’un esprit réprouvé. Qu’est-ce qui incite un homme ou une femme à s’en faire l’adepte ? Nul ne naît ainsi. C’est le résultat d’un cœur endurci par le péché et par la vie en ce monde. Le premier chapitre des romains nous apprend que, ayant connu Dieu, les êtres humains ne Le glorifièrent pas en tant que Dieu, qu’ils ne Lui manifestèrent aucune reconnaissance, mais qu’ils s’égarèrent par de vains raisonnements et par l’endurcissement de leur cœur sans intelligence. rejeter Dieu plonge le cœur dans les ténèbres. Se déclarant eux-mêmes sages, ils devinrent insensés. Ils transformèrent la gloire du Dieu incorruptible et Le rendirent semblable à des bêtes corruptibles. L’homme rejeta Dieu et se fit des images, fondues et taillées, des créatures de la terre qu’il adora. Loin d’adorer Le Seigneur, il adora et servit les créatures, non le Créateur. Tel est le fruit que porte un cœur endurci par l’immoralité, l’orgueil et la désobéissance. Pour débarrasser leur intelligence de tout sentiment de culpabilité, ils rationalisent en déclarant qu’il n’y a pas de Dieu, donc qu’il n’existe pas de jugement. Alors l’homme ou la femme devient hautement intellectuel. Tout ceci est la conséquence directe du rejet de Dieu, avec pour résultat un esprit réprouvé. Homosexualité et lesbianisme ne sont pas imputables à des gènes ni à une mère dominatrice. Pour la Parole de Dieu, c’est le fruit d’un rejet délibéré de Sa personne, après quoi les ténèbres envahissent l’âme (voir romains 1 :18-32). L’homosexualité est contre nature. Même le royaume animal se comporte mieux.

L’expression « Mère Nature » s’entend surtout dans la bouche des athées. L’athéisme rejette Dieu le Père. La domination de la mère, à défaut de celle du père, est en partie imputable à « la chute ». Si vous évacuez de vous le père, c’est la mère qui prendra le dessus, ce qui fait également partie de la malédiction de la nature déchue. La « découverte » du feu n’en fut pas une, comme le laissent entendre les athées dans leurs interminables théories. La découverte du feu n’est qu’un de leurs mythes. À de nombreuses reprises, le premier homme, Adam, offrit à l’Éternel des holocaustes. Le premier homme était très intelligent. Il avait été créé à l’image de Dieu.

Si l’homme descend du singe, j’aimerais savoir pourquoi le même processus ne se poursuit pas aujourd’hui. Pourquoi, aujourd’hui, ne se trouve-t-il pas, quelque part, certains « entre-deux » ? La théorie de l’évolution est un fruit de l’esprit réprouvé. À la fin de sa vie, Darwin lui-même rejeta sa propre théorie. L’évolution n’est nullement factuelle, mais seulement une théorie qui ne peut pas être prouvée. En réalité, elle abonde en contradictions.

La création du monde ne fut pas le résultat d’une explosion

Vous avez sans doute entendu parler de la théorie du big bang. Vraiment, il faut davantage de « foi » pour y croire que pour ajouter foi au récit biblique de la création. Selon cette théorie, il se serait soudain produit une énorme explosion et ainsi, la terre serait venue à l’existence. Cette théorie comporte autant de logique que la suivante : un homme portant dans une boîte un puzzle de 10 000 pièces trébuche soudain ; toutes les pièces se dispersent dans l’air et quand elles tombent à terre, elles s’assemblent dans un ordre parfait. Une explosion ne crée ni ordre ni dessein, mais chaos et destruction. Tout part se disperse toutes les directions. Or, l’univers est agencé avec une exactitude extraordinaire et un schéma parfait qui exigent rien moins que le génie d’un être suprême. Pouvons-nous imaginer qu’une automobile soit créée à la suite d’une explosion ? Bien évidemment, non ! Tous les composants d’un moteur doivent être pensés avec minutie et dessinés par un esprit intelligent. Pouvez-vous comprendre que même aux yeux d’un individu incrédule, la théorie d’une « grande explosion » à l’origine du monde est ridicule ?

La position de notre terre est telle qu’elle est en parfaite proximité du soleil. La partie septentrionale de la terre se rapproche du soleil pour nous apporter l’été, tandis qu’elle s’en éloigne pour créer l’hiver. Elle tourne sur un axe, ce qui nous donne le jour et la nuit. Quelle excellence que celle de notre Seigneur ! Tout ce qu’Il fait est le fruit d’une sagesse immense (Psaume 104 :24).

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Contextes géographiques et historiquesdu livre de la Genèse

La genèse couvre une période d’environ 2 300 ans, période plus longue que celle qui recouvre la totalité des 65 autres livres de la Bible réunis. La genèse couvre les vingt-cinq premières générations humaines. On peut la répartir selon les contextes géographiques et historiques suivants :

1.) Chapitres 1 – 11 La période antérieure et postérieure au déluge (4004 – 1996 avant J.C.) Lieu : le Croissant fertile de la Mésopotamie. (ce qui signifie : le pays entre deux fleuves : le Tigre et l’Euphrate). Ce serait à peu près le territoire qui englobe l’Irak et la Syrie modernes.

2.) Chapitres 12 – 36 La vie d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (1996 – 1689 avant J.C.) Lieu : le pays de Canaan.

3.) Chapitres 37 – 50 La vie de Joseph (1745 – 1635 avant J.C.) Lieu : le pays d’Égypte.

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PaRtie uneLa création1 :1 – 2 :25

Sept jours – L’équivalent de sept mille ans du genre humain

Les Saintes Écritures s’ouvrent sur les sept jours de la création. Moïse et l’apôtre Pierre déclarent tous deux que, pour le Seigneur, un jour est comme mille ans (Psaume 90 :4 ; 2 Pierre 3 :8). Nous en déduisons que sept mille ans sont octroyés à l’homme sur la terre. Les sept jours de la création sont prophétiques des sept mille ans de la race humaine. regardez attentivement le tableau des 7 000 ans de l’homme figurant sur la page suivante. À l’époque d’Élie, il y eut sept mille hommes qui ne fléchirent pas les genoux devant Baal (1 Rois 19 :18). Ce fait nous indique que Dieu a toujours préservé (et préservera toujours) un reste fidèle tout au long des années de l’Histoire de l’homme.

4 000 ans (ou 4 jours) s’écoulèrent depuis Adam jusqu’à la première venue de Christ. 2 000 ans (ou 2 jours) séparent la première venue de Christ de Son retour. Ceci donne un total de 6 000 ans, ou six jours. À cela fait suite un jour de repos représenté par les 1 000 ans du règne de Christ sur la terre. Satan et tous les mauvais esprits seront liés et la paix règnera ici-bas. De plus, l’Épouse de Christ (l’Église) entrera dans le repos avec son Époux céleste, le Seigneur Jésus-Christ.

Sept est un chiffre clé dans l’Écriture

En plus du récit des sept jours de la création au chapitre un, le livre de la genèse en soi tourne autour du chiffre sept, comme nous le constatons par la vie de sept hommes de foi déclarés justes : Abel, Hénoch, Noé, Abraham, Isaac, Jacob et Joseph. Il est intéressant de remarquer que, sous une forme ou une autre, le chiffre sept est partout présent dans la Parole de Dieu. Nous avons les sept positions dans le tabernacle de Moïse, allusion aux sept expériences de notre vie spirituelle. Il y a encore les sept fêtes de l’Éternel qui nous introduisent dans les sept dispensations de la génération de l’Église. Bien entendu, nous avons, dans Matthieu 13, les sept paraboles du royaume proposées par notre Seigneur Lui-même. À cela et à de nombreux autres points s’ajoute ceci : les Écritures trouvent leur conclusion avec de multiples séries de sept dans le livre de l’Apocalypse, par exemple les terribles triples jugements des sept sceaux, des sept trompettes et des sept coupes.

La Parole de Dieu fut rédigée avec une extraordinaire précision mathématique, fait impossible hors de la présence du Saint-Esprit béni, Son auteur. Malgré l’intervention d’un grand nombre d’écrivains, sur une très longue période, le Saint-Esprit inspira plus de 40 auteurs pour rédiger les Saintes Écritures que nous appelons la Bible et cependant, nous y découvrons une merveilleuse unité. Soyons remplis de respect pour ces pages qu’il nous est donné d’étudier et de lire et, avec le psalmiste, exclamons-nous : « Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi ! » (Psaume 119 :18).

Voir le tableau de la page précédenteLES SEPT MILLES ANNÉES DE L’HOMME

Il convient d’accueillir avec foi le récit de la création

1 :1 - « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre. » Tel est le récit que Dieu donne de Sa propre création. Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Croyons avec foi que le Seigneur accomplit exactement ce qu’Il dit avoir fait. Il faut une intelligence fière, arrogante et dépourvue de foi pour rejeter le récit biblique de la création.

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L’athéisme est le fruit d’un esprit réprouvé

Au fil des années, de nombreuses voix se sont élevées pour contester avec véhémence l’acte de la création. Ce refus du récit biblique de la création a tout particulièrement fleuri depuis le dix-neuvième siècle sous l’impulsion de penseurs égarés, tels Charles Darwin, père de la théorie de l’évolution.

H.G. Wells, auteur prolifique, fut un autre adversaire acharné du récit divin de la création. Ses premiers ouvrages qui firent sa renommée, n’étaient que « des fantaisies scientifiques ». Elles furent considérées comme chefs-d’œuvre pionniers de la science fiction. Il explore le temps et l’espace et crée des sociétés extraterrestres afin de livrer le corps à une pensée scientifique nouvelle, par exemple, à la théorie de l’évolution de Darwin.

Ensuite, au début du vingtième siècle, Karl Marx et friedrich Engels rédigèrent leur manifeste du parti communiste pour se faire les avocats de l’évolution et de l’athéisme de cette société et de ce système politique diaboliques.

De nombreux ouvrages réputés nous ont prouvé que l’évolution est impossible, même d’un point de vue scientifique. En effet, si l’évolution était une vérité valide, il faudrait qu’il y ait processus continu. Aucune preuve ne vient corroborer la théorie de l’évolution, car la vie elle-même montre qu’il n’existe pas de transmutation des espèces, autrement dit : les espèces homme et animaux ne subissent aucune transformation de ce genre. Ainsi, nous avons sous les yeux la dénégation d’une telle hypothèse.

L’évolution est en réalité une philosophie et une croyance dépourvues de fondement scientifique, mais elle offre un refuge à tous ceux qui ne souhaitent pas imaginer devoir rendre des comptes au Juge divin. T.H. Huxley (1825-1895) fut un biologiste très connu et un adepte du darwinisme. Son petit-fils, Aldous Huxley (1894-1963) déclara dans son livre Ends and Means, que la philosophie de l’évolution était essentiellement un instrument de libération (sexuelle et politique). Son grand-père choisit et adopta cette philosophie parce qu’elle soulageait sa conscience et lui permettait de mener une vie de péché.

L’évolution est le dogme de l’UNESCO (United Nations Educational, Scientific, and Cultural Organization), introduit par son premier directeur général, Sir Julan Huxley. En fait, Wedell Bird, l’auteur de Origin of Species Revisited, fait remarquer que « l’éducation supérieure a, en grande part, adhéré de manière irrationnelle à l’affirmation de l’évolution. »

Dr. A. E. Wilder Smith, DR. W. R. Thompson et même le scientifique russe Dr. Dimitri Kouznetsov ont déclaré que, dans une certaine mesure, la théorie de l’évolution a freiné les progrès de la science. Ainsi, loin d’être scientifiquement prouvée, cette philosophie a porté préjudice à la recherche scientifique digne de ce nom dans un certain nombre de disciplines. Or, l’Écriture déclare : « C’est par la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la Parole de Dieu, de sorte que ce qu’on voit ne provient pas de ce qui est visible » (Hébreux 11 :3). rappelez-vous ceci : c’est par la foi que nous comprenons.

La sagesse de ce monde a égaré de nombreux hommes de lettres au point de les rendre insensés, comme le dit Paul dans romains 1 :22 : « Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous. » Aucun individu doué de raison ne pourrait attribuer cette création si bien agencée au fruit du hasard. Il est tellement illogique de penser qu’elle résulte d’un big bang et d’une explosion. Nous l’avons déjà dit, les explosions entraînent toujours dans leur sillage chaos et destruction. Elles ne mettent jamais les choses en ordre.

Paul adresse un avertissement à son fils bien-aimé dans la foi : « O Timothée, garde le dépôt, en évitant les discours vains et profanes, et les disputes de la fausse science » (1 Timothée 6 :20). Considérant le verset suivant, il nous faut maintenant porter notre attention sur un point très important relatif à la création.

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La théorie de l’ « intervalle »

1 :2 – « La terre était [ou devint] informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, mais l’Esprit de Dieu planait au-dessus des eaux. » La théorie dite de l’ « intervalle » affirme qu’il s’écoula un très grand laps de temps entre genèse 1 :1 et genèse 1 :2. Tout au commencement, l’Éternel créa les cieux et la terre. Puis, pendant une longue période, la terre devint (selon ce que dit le texte hébreu) informe et vide et les ténèbres recouvraient la surface de la terre. Les anciennes civilisation et création de Dieu s’étaient corrompues et Dieu les détruisit. Puis, à un certain point dans le temps, il y a environ 6 000 ans, le Seigneur reforma cette terre et amena à l’existence la création que nous connaissons aujourd’hui.

Voici une raison de cette théorie : tout simplement, le Seigneur fait toutes choses belles et parfaites (cf. Ecclésiaste 3 :11). Il est contraire à Sa personne et à Sa nature de créer une chose informe et vide. Alors, pourquoi la terre était-elle informe et vide ? La raison en est qu’il y eut une civilisation précédente, ici-bas sur la terre, qu’elle se rebella avec Satan contre la Majesté divine. La terre était corrompue. Alors, dans genèse 1 :2b à 2 :3, nous voyons Dieu procéder à la restauration de cette terre.

D’autres preuves viennent étayer l’hypothèse d’une création antérieure. Dans genèse 1 :28, l’Éternel enjoignit à l’homme de remplir la terre. Il n’est pas possible de remplir une chose inhabitée auparavant. Le terme hébreu employé pour « remplir » est celui dont le Seigneur se sert après la destruction de tous les habitants de la terre par le déluge. Il ordonna à Noé et à ses fils de remplir la terre habitée avant cette catastrophe (9 :1).

Autre point très intéressant : la différence entre les anges déchus et les démons. Nous le savons, les anges ont des ailes et volent. Par contre, les démons sont rivés à la terre. À cela s’ajoute le fait qu’ils cherchent toujours à habiter et à posséder un corps, les anges non. La raison en est que les démons sont les esprits désincarnés de la civilisation antérieure.

LES SEPT JOURS DE LA CRÉATION (1 :2b – 2 :3)

genèse 1 :2b à 2 :3 est le récit de la restauration de la terre et du commencement de la race humaine. La terre a peut-être des milliers et des milliers, voire des millions d’années. genèse 1 :1 remonte au tout premier commencement. 1 :2a évoque la terre devenue planète morte à cause d’un jugement… « La terre devint informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme. » genèse 1 :2b et les versets qui suivent font état de la restauration de choses ayant déjà existé. Dans genèse 1 (1 :1, 1 :21, 1 :27), nous ne voyons que trois actes créateurs originels, tous les autres constituent la restauration d’une existence antérieure.

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Nous ignorons la durée du temps qui sépare 1 :1 de 1 :2b, probablement une période inconcevable. Toute la vie pré-adamique avait disparu. La terre était devenue une planète sombre et désolée. Les fossiles sont, à ce que l’on croit, les restes d’une vie animale ancienne. Les démons sont les esprits désincarnés de la civilisation antérieure. Il n’existait pas d’êtres humains, ou peut-être des créatures similaires. Adam fut le premier homme, créé le sixième jour, il y a environ 6 000 ans. Il convient d’accepter avec une foi totale le récit de la création. « Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu. »

Le premier jour de la création

1 :3 – « Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. » Le premier jour, Dieu créa la lumière, mais ce fut en fait, une restauration de la lumière. La lumière révèle l’une des qualités intrinsèques du Seigneur. Dieu est lumière ! Christ déclara dans Jean 8 :12 : « Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » « Dieu est lumière, il n’y a pas en lui de ténèbres » (1 Jean 1 :5).

En appelant la lumière à l’existence, l’Éternel ordonna à Sa nature même de pénétrer les ténèbres de la terre, plongée dans l’obscurité à cause de la rébellion de ses anciens habitants. Dieu dit : « Que la lumière soit » ! et elle fut immédiatement. Il la voulut et elle vint. La Parole orale de Dieu est créatrice (Psaume 33 :6,9). L’arrivée à l’existence de la lumière fut le premier acte de la création. Quand nous devenons une nouvelle création en Christ, la première conséquence dans la vie d’un croyant en est l’irruption de la lumière. Les individus qui acceptent le Seigneur comme leur Sauveur personnel deviennent une nouvelle création en Christ (2 Corinthiens 5 :17). La première intervention de Dieu est de faire briller la lumière dans leur être plongé dans l’obscurité.

Le Saint-Esprit agit sur notre volonté et nos affections en illuminant notre compréhension. Dans 2 Corinthiens 4 :6, Paul déclare : « Car Dieu qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a brillé dans nos cœurs… » Par la nouvelle naissance, Dieu fait briller la lumière jusque dans les recoins de notre âme enténébrée par le péché. La lumière est le premier acte de restauration de notre âme.

Christ est vraiment la lumière du monde qui apporte la clarté à tout être venant dans le monde (voir Jean 1 :9). Les gens, autrefois plongés dans les ténèbres à cause du péché, sont inondés de lumière au moment de la nouvelle naissance. Les ténèbres auraient été le lot éternel de l’homme si le fils de Dieu n’était pas venu nous apporter l’intelligence véritable (1 Jean 5 :20).

1 :4-5 – « Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Dieu appela la lumière jour et il appela les ténèbres nuit. Il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut un jour. » Dieu vit que la lumière était bonne et il sépara la lumière d’avec les ténèbres. Il fit une distinction et une différence entre les deux.

La lumière peut-elle avoir les ténèbres pour associées et compagnes ? Bien évidemment, non ! Au ciel règne une lumière parfaite et il ne s’y trouve point de ténèbres. L’enfer est plongé dans l’obscurité totale, il n’existe pas un seul rayon de lumière.

Ceci comporte une application spirituelle pour notre vie. Dans 2 Corinthiens 6 :14, l’apôtre Paul dit : « Ne formez pas avec les incroyants un attelage disparate. Car quelle association y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? Ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? » Il nous faut nous séparer du prince des ténèbres, des œuvres des ténèbres et de ceux qui marchent dans les ténèbres. Sachons-le bien : le Seigneur est un Dieu qui sépare le bien du mal, la lumière des ténèbres, ce qui est pur de ce qui ne l’est pas. Il nous faut nous séparer des ténèbres et de l’iniquité (2 Corinthiens 6 :17).

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Dieu nous a appelés « des ténèbres à son admirable lumière » (1 Pierre 2 :9). Dans 1 Thessaloniciens 5 :5, Paul écrivit : « Vous êtes tous fils de la lumière et fils du jour. Nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres. » Nous sommes appelés enfants de lumière et enfants du jour. Les non rachetés sont appelés enfants des ténèbres, enfants de la désobéissance et enfant de la colère.

Nous devons marcher dans la lumière, c’est-à-dire dans l’obéissance aux commandements de Dieu (1 Jean 1 :7). Voici quelle était l’exhortation de Paul aux Éphésiens : « Autrefois, en effet, vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière » (Éphésiens 5 :8). Le jour et la nuit appartiennent au Seigneur. Employons-les à Son honneur, en travaillant quotidiennement pour Lui, en nous reposant chaque nuit en Lui, en méditant Sa loi jour et nuit (Psaume 1 :2).

Le deuxième jour de la création

1 :6-8 – « Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre les eaux pour séparer les eaux des eaux. Dieu fit donc cette étendue, sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus. Il en fut ainsi. Dieu appela l’étendue ciel. Il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut un deuxième jour. » Le deuxième jour de la création, Dieu sépara la terre des eaux d’en haut. Dieu ajusta l’atmosphère terrestre et la gravité pour que l’eau reste sur la terre et que la vapeur d’eau plane au-dessus d’elle.

Encore une fois, nous assistons à une séparation dans l’acte créateur. Cette fois, ce qui est céleste (ou spirituel) fut séparé de ce qui est terrestre (ou charnel). rappelons-nous l’exhortation de l’apôtre Paul dans 1 Corinthiens 15 :50 : « Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. »

Le troisième jour de la création

1 :9-13 – « Dieu dit : « Que les eaux qui sont au-dessous du ciel s’amassent en un seul endroit, et que la partie sèche apparaisse. Il en fut ainsi. Dieu appela terre la partie sèche, et il appela mers la masse des eaux. Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : Que la terre se couvre de verdure, d’herbe porteuse de semence, d’arbres fruitiers donnant sur la terre des fruits selon leur espèce et ayant en eux leur semence. Il en fut ainsi. La terre produisit de la verdure, de l’herbe porteuse de semence selon son espèce et des arbres donnant du fruit et ayant en eus leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut un troisième jour. »

Le troisième jour de la création, le Seigneur sépara la mer de la terre sèche, puis Il ordonna à la terre de produire toutes sortes de végétaux (verdure, herbes, arbres, etc.). Là encore, nous voyons la souveraineté de Dieu dans la création, et toutes Ses œuvres admirables. Il dit par la bouche d’Ésaïe : « Je suis l’Éternel ton Dieu, qui agite la mer et fais mugir les flots » (51 :15). Il établit les limites des mers et des rivages (voir Job 38 :11).

À la parole orale du Seigneur, la terre qui avait été stérile et vide, devint féconde et pleine des richesses de Dieu. Même si leur usage en fut confié à l’homme, elles appartiennent à Dieu et doivent être utilisées à Son service et pour Son honneur. À Son commandement, la terre produit de la verdure, des herbes et des fruits. Nous devons rendre gloire à Dieu pour tous les bienfaits que nous tirons des produits de la terre (Psaume 104 :13-14). Si nous avons placé notre confiance en Celui qui est la Fontaine, nous pouvons nous réjouir en Lui quand les fleuves des bénédictions temporelles se tarissent (Jérémie 17 :7-8), car Il sera notre soutien.

Marchons dansla lumière,

c’est-à-dire dansl’obéissance auxcommandements

de Dieu.

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Produire selon son espèce

Ici se cache une autre vérité très importante. Dieu décréta que, dans Son royaume, tout devait porter du fruit selon son espèce. Une pomme de terre donne des pommes de terre et une pomme donne des pommes. Il n’y a aucune transmutation des espèces, ni possibilité de passer d’une espèce à l’autre, ni dans le domaine naturel, ni dans le domaine spirituel. Dans le domaine naturel, nous donnons naissance à des enfants à notre image. On dit souvent d’un jeune garçon qu’il ressemble à son père. Du point de vue spirituel, nous reproduisons chez d’autres ce qui se trouve en nous. Si nous sommes des rois et des sacrificateurs pour le Seigneur, nous engendrerons des rois et des sacrificateurs. Mais, si nous sommes des enfants désobéissants et que nous regimbions sans cesse contre les corrections divines, c’est exactement ce que nous reproduirons chez nos enfants spirituels. D’une manière générale, les membres d’une église font ce qu’ils voient faire au pasteur. C’est la raison pour laquelle il nous faut prier pour que le Seigneur nous transforme, afin que nous ne transmettions pas nos travers à nos enfants spirituels.

Le quatrième jour de la création

1 :14-19 – « Dieu dit : Qu’il y ait des astres dans l’étendue céleste, pour séparer le jour et la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les temps, les jours et les années ; que ce soient des astres dans l’étendue céleste pour éclairer la terre. Il en fut ainsi. Dieu fit les deux grands astres, le grand pour dominer sur le jour, et le petit pour dominer sur la nuit ; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça dans l’étendue céleste, pour éclairer la terre, pour dominer sur le jour et sur la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut un quatrième jour. »

Le quatrième jour, l’Éternel fit le soleil, la lune et les étoiles. En hébreu, le mot « fit » du verset 15 n’implique pas un acte créateur. Les versets 14-18 ne sont que des déclarations de fonction. À ce moment-là, Dieu ne créa ni le soleil, ni la lune ni les étoiles ; Il leur enjoignit seulement de devenir visibles et de reprendre leurs fonctions, pour servir de signes aux saisons, aux jours et aux années. Tous ces corps célestes sont l’œuvre de Dieu. Il ne nous est rien dit du nombre, de la nature, de la place, de la taille ou des mouvements des étoiles. Ceci n’est pas un hasard, mais un fait délibéré. Les Écritures ne furent pas rédigées pour satisfaire notre curiosité ni pour faire de nous des astronomes, mais pour nous conduire à Dieu et pour former en nous Son image et Sa ressemblance.

Les luminaires des cieux sont faits pour servir le Créateur. Ils le font avec fidélité et brillent en leur saison, sans défaillir. Dans Jean 9 :5, Christ dit : « Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » Jésus-Christ est vraiment la lumière du monde. Mais, depuis qu’Il est monté au ciel s’asseoir à la droite du Père, Il désire faire briller Sa lumière au travers de nous.

Il déclara aussi dans Matthieu 5 :14-16 : « C’est vous qui êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos œuvres bonnes, et glorifient votre Père qui est dans les cieux. » Nous sommes établis comme des lumières dans ce monde, afin de servir le Seigneur et de Le révéler à d’autres. Nous avons été créés pour être Ses lumières sur cette terre, mais il arrive trop souvent que nous ne remplissions pas notre mission dans cette vie. De nombreux croyants brûlent les chandelles de leur Maître et ne se soucient pas de Son œuvre. Ne cachons pas notre foi, mais montrons-la ouvertement devant tous les hommes.

Le soleil, la lune et les étoiles ne sont pas seulement des corps célestes ; ce sont aussi des types du Seigneur Lui-même et de Son peuple. Christ est le soleil de justice (Malachie 3 :20). La lune typifie l’Église, car elle est Son reflet (Apocalypse 12 :1). Les étoiles évoquent les saints fidèles qui « auront enseigné la justice à la multitude » comme il est écrit dans Daniel 12 :3. Puissions-nous rester toujours dans la course qui nous a été assignée, comme les étoiles du ciel, et accomplir la volonté de Dieu et Son dessein pour notre vie.

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Le cinquième jour de la création

1 :20-23 – « Dieu dit : Que les eaux se mettent à grouiller d’êtres vivants, et que sur la terre des oiseaux volent sous l’étendue céleste. Dieu créa selon leur espèce les grands monstres marins et tous les êtres vivants qui nagent, et dont les eaux se mirent à grouiller ; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit en disant : Soyez féconds, multipliez-vous et remplissez les eaux des mers ; et que les oiseaux se multiplient sur la terre. Il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut un cinquième jour. »

Ce jour de la création, le Seigneur créa tous les poissons de la mer et tous les animaux aquatiques, tous les volatiles du ciel. Aucun des animaux créés ce jour-là n’est rivé à la terre. Un des thèmes constamment présents dans l’Écriture est que Dieu est un Dieu d’abondance. Dans Sa création, Il fit en sorte que toutes choses fussent créées en abondance. Dans Jean 10 :10, Christ dit : « Moi, je suis venu, afin que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance. » Par la nouvelle création, le Seigneur cherche à communiquer au croyant Sa vie de résurrection avec une abondance débordante.

Le sixième jour de la création

1 :24-25 – « Dieu dit : Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bétail, reptiles, animaux terrestres, chacun selon son espèce. Il en fut ainsi. Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles du sol selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. » Ce jour-là, le Seigneur créa toutes les créatures terrestres, bétail, animaux, reptiles et l’homme. Les insectes, plus nombreux que les oiseaux et les animaux, semblent faire partie de la création de ce jour. Il faut admirer la sagesse et la puissance du Créateur, aussi bien dans la fourmi que chez l’éléphant. La puissance de Sa providence préserve toutes choses et la fécondité est l’effet de Sa bénédiction.

remarquons bien que le Seigneur a mis la vérité dans toute Sa création, comme le souligne Paul dans romains 1:20 : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient fort bien depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables. » Toute la création du Seigneur révèle Sa sagesse.

1 :26 – « Dieu dit : Faisons l’homme à notre image selon notre ressemblance, pour qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. » Après avoir achevé la création du domaine végétal, du domaine minéral et du domaine animal, le Seigneur créa l’homme, la plus belle et la plus noble de Ses créations. Contrairement au reste de la création, l’homme fut créé à la ressemblance et à l’image de Dieu qui, plus tard, devint homme afin de racheter le genre humain. Christ demeurera homme pour toute l’éternité. Ce verset comporte quatre aspects relatifs à l’homme et qu’il nous faut examiner maintenant.

L’homme – création de Dieu la plus noble

1.) La Parole orale de l’Éternel amena le reste de la création à l’existence, mais Il forma l’homme de Ses propres mains et Il lui insuffla un souffle de vie.

2.) « faisons l’homme à notre image. » L’homme fut créé à l’image de Dieu sous forme physique. Tous ceux qui ont eu le privilège de voir le Seigneur l’attesteront.

3.) « faisons l’homme à notre ressemblance. » L’homme fut créé à la ressemblance de Dieu. (Le texte hébreu emploie parfois ces deux termes de façon interchangeable). Il s’agit là d’une référence à l’âme et au caractère de Dieu, ce qui inclut les attributs divins que sont l’amour, la joie et la paix, incarnés dans les fruits de l’Esprit (galates 5 :22-23), ainsi que le pouvoir de penser, la raison et les émotions associées.

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4.) « Qu’il domine sur toute la terre. » Créé à l’image de son Créateur, l’homme reçoit domination, pouvoir et autorité sur toutes les autres créatures. C’est la raison pour laquelle le Seigneur a mis dans les animaux la crainte de l’homme afin qu’ils se soumettent à lui.

1 :27 – « Dieu créa l’homme à son image : il le créa à l’image de Dieu, homme et femme il les créa. » Pour les desseins naturels de la procréation de la race humaine, le Seigneur fit l’homme et la femme. Ils devaient être l’un pour l’autre une force mutuelle, ce qui devait les rendre capables d’accomplir leurs tâches respectives dans cette vie, à la fois dans le domaine naturel et dans le domaine spirituel.

1 :28 – « Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui rampe sur la terre. » Nous sommes ici en présence d’une vérité importante qui est en réalité une loi spirituelle du royaume de Dieu. La bénédiction est synonyme de multiplication. C’est ce qui se trouve redit dans la promesse de l’Éternel à Abraham : « Je te comblerai de bénédictions et je multiplierai ta descendance » (genèse 22 :17).

Cette vérité nous a particulièrement frappés quand nous nous trouvions dans les régions arboricoles des États-Unis. C’était l’époque où on mettait au point les pommes golden. Quand les espèces produites eurent donné satisfaction, les ventes se propagèrent dans le monde entier. De la même manière, quand Dieu nous apporte la fraîcheur d’une nouvelle bénédiction, Il multiplie cette bénédiction au sein des nations. La clé de la multiplication est la bénédiction du Seigneur ! Dans le cas d’Adam et d’Ève, cela voulait dire la repopulation de la terre.

1 :29 – « Dieu dit : Voici je vous donne toute l’herbe porteuse de semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre fruitier porteur de semence : ce sera votre nourriture. » Le Seigneur a abondamment pourvu aux besoins de Son peuple. Il donna pour nourriture à l’homme tous les légumes et les plantes. Ce fut seulement après le déluge que l’homme eut de la viande à manger (genèse 9 :3).

Jésus le dit, Dieu fait briller Son soleil sur les justes et sur les injustes (Matthieu 5 :45). Nous sommes enclins à nous demander pourquoi certains pays sont matériellement prospères tandis que d’autres semblent moins favorisés. Cette réalité nous amène à comprendre ceci : les nations qui servent Dieu connaissent des bénédictions agricoles alors que celles qui ne le servent pas vivent dans la pauvreté. Il convient aussi de garder présent à l’esprit un autre facteur : les propos de Proverbes 13 :23 : « Le champ défriché pour les pauvres donne une nourriture abondante, mais tel périt par défaut de justice. » On dit de la terre qu’elle pourrait nourrir 50 milliards d’individus, mais oppression, mauvaise gestion et injustice font que la moitié du monde est sous-alimentée.

1 :30 – « À tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, à tout ce qui rampe sur la terre et qui a souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Il en fut ainsi. » Dieu fournit les plantes pour nourrir tous les animaux. Le Seigneur juste prend soin de Sa création animale. Nous lisons dans Proverbes 12 :10 : « Le juste prend soin de son bétail. » Cette idée de la sollicitude de Dieu envers toutes Ses créatures se retrouve dans l’exhortation adressée à Jonas : « Et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de cent vingt mille êtres humains qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des bêtes en grand nombre ! » (Jonas 4 :11)

1 :31 – « Dieu vit alors tout ce qu’il avait fait, et voici : c’était très bon. Il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut un sixième jour. » La caractéristique d’un entrepreneur en bâtiment est, qu’après avoir achevé son travail, il prend du recul et le considère avec satisfaction, sachant qu’il renforcera sa réputation d’entrepreneur renommé. De même, le Seigneur déclara bonnes toutes Ses œuvres. Le Seigneur nous a parlé lorsque nous édifiions le campus pour Zion Ministerial Institute à Waverly, dans l’État de New York : tout devait porter la marque de l’excellence. Voici ma prière : quand

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nous nous tiendrons tous devant Dieu pour lui rendre compte de notre vie, que le Seigneur puisse nous dire : « C’est bien bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître » (Matthieu 25 :21). Puissent toutes nos œuvres être bonnes et agréables à Ses yeux.

Cinq expressions fréquentes dans le chapitre un

1.) « Dieu dit », versets 3, 6, 9, 11, 14, 17, 20, 24, 26, 28, 29. La Bible n’essaie jamais de prouver qu’elle est la Parole de Dieu, elle le présume tout simplement. Il n’est pas fait usage d’apologétique. D’autres expressions, telles que: « Ainsi par l’Éternel » ou « La parole de l’Éternel fut adressée » reviennent plus de 3 800 fois. Il n’est pas besoin de prouver qu’il y a un Dieu, ni de prouver que la Bible est la Parole de Dieu. Même les démons le savent et tremblent (Jacques 2 :19). La Parole de Dieu est une épée tranchante, servez-vous en, ne prenez pas sa défense.

2.) « Il en fut ainsi », versets 7, 9, 11, 15, 24. Toutes les fois où Dieu s’exprime, il se produit quelque chose. Il désire parler de manière créatrice par notre intermédiaire. L’Esprit de Dieu en Josué ordonna : « Soleil, tiens-toi immobile » et c’est ce qu’il fit. Pendant tout un jour, le système solaire se figea. Nous lisons au Psaume 33 :9 : « Car il dit, et la chose arrive ; il ordonne, et elle existe. » Toutes les fois où Dieu parle, il se passe quelque chose. Quand Il parla, il se produisit immédiatement un événement. Les animaux ne connurent pas d’évolution, ni l’homme, ni la vie végétale. À la parole de Dieu, ils vinrent aussitôt à l’existence, en un jour.

3.) « Dieu vit que cela était bon », versets 4, 10, 12, 18, 21, 25, 31. Tout ce que fait Dieu est bon ! Il est incapable de quelque mal que ce soit. Il est parfaitement bon. « goûtez et voyez combien l’Éternel est bon » (Psaume 34 :9) !

Il abonde en bonté et en fidélité (Exode 34 :6, Psaume 34 :9). Comment interpréter Ésaïe 45 :7 qui déclare : « Je crée le malheur » ? Ici, le terme malheur est synonyme d’adversité ou difficulté. Nous retrouvons le même terme dans Job 42 :11. Il signifie tout simplement que Dieu permet parfois que Son peuple vive des temps difficiles.

4.) « Il y eut un soir et il y eut un matin… », versets 5, 8, 13, 19, 23, 31, indication que les sept jours du chapitre un furent des jours de 24 heures. Le chapitre un de la genèse n’est pas une allégorie (Exode 20 :11). En nous donnant Sa parole, Dieu n’essaya pas de nous duper. Prenez toujours l’interprétation littérale des textes, sauf indication contraire de Sa part.

5.) « Selon son espèce », versets 11, 12, 21, 24, 25. Chaque chose se reproduit selon son espèce. Les vaches reproduisent des vaches, les pommes de terre des pommes de terre, les chênes des chênes et l’homme un homme. Il n’existe pas de passerelles. On peut améliorer les plantes, mais abandonnées à elles-mêmes, elles dégénèrent. Un cheval et un âne peuvent engendrer une mule, mais une mule ne peut pas engendrer une autre mule. Les espèces, plantes ou animaux, peuvent bénéficier d’améliorations, mais abandonnées à elles-mêmes, elles dégénèrent. Nos chênes actuels sont ce qu’ils étaient lorsque Dieu les créa au chapitre un. La même constatation vaut pour les oiseaux, les animaux, les plantes et l’homme.

« Selon son espèce » - Il existe aussi dans la création une loi spirituelle irréfutable. Si nous sommes têtus, nos enfants le seront aussi. Si nous nous rebellons contre les réprimandes et l’autorité, ceci se reproduira dans notre descendance. Mais, si nous faisons preuve d’obéissance, nous enfants seront animés d’un esprit d’acceptation. Nous sommes tous le produit (esprit, âme, corps et intelligence) de nos parents et de notre ascendance familiale. Nous sommes la substance de ceux qui nous ont engendrés. Nos enfants seront d’une ressemblance remarquable à leurs parents pour ce qui est de l’esprit, du caractère, des dispositions, des propensions et des inclinations.

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LES SEPT JOURS DE LA CRÉATION

En résumé

Jour un – restauration de la lumière ; séparation de la lumière d’avec les ténèbres.

Jour deux – Séparation des eaux. Ajustement de l’atmosphère terrestre et de la gravité.

Jour trois – Séparation de la mer d’avec la terre. Toutes les sortes de végétation viennent à l’existence.

Jour quatre – restauration des corps célestes : le soleil, la lune et les étoiles.

Jour cinq – Création de tous les animaux de la mer et des volatiles.

Jour six – Création de toutes les créatures terrestres ; création de l’homme.

Jour sept – Dieu se reposa de toutes Ses œuvres.

Le septième jour de la création

Le premier sabbat

2 :1-3 – « Ainsi furent achevés le ciel, la terre et toute leur armée. Le septième jour toute l’œuvre que Dieu avait faite était achevée et il se reposa au septième jour de toute l’œuvre qu’il avait faite. Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, car en ce jour Dieu s’était reposé de toute l’œuvre qu’il avait créée. »

Le septième jour de la création, le Seigneur se reposa de toutes Ses œuvres. Il fit de ce septième jour un jour très particulier. Plus tard, dans l’Histoire d’Israël, ce jour prit le nom de sabbat, ce qui signifie « cessation » (cf. Exode 16 :23). Il fut mis à part comme jour saint pour le Seigneur. Au Mont Sinaï, il devint partie de la Loi.

Le septième jour où Dieu se reposa n’est pas simplement un fait historique et théologique ; il présente un lien avec une certaine expérience spirituelle dans la vie du croyant. C’est ce qu’évoque l’apôtre Paul dans Hébreux 4 :10-11 : « Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu se repose des siennes. Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe, en suivant le même exemple de désobéissance ».

Il est un repos spirituel (un sabbat spirituel) dans lequel tout chrétien doit entrer, tel est le désir du Seigneur pour lui. Par grâce, le peuple de Dieu peut cesser de lutter par ses propres moyens afin d’accomplir la volonté du Seigneur et d’entrer dans un état de repos où le Saint-Esprit peut accomplir Ses desseins en nous et au travers de nous. Ésaïe 11 :10 déclare : « Son repos sera glorieux ». Dans cet état de repos spirituel, nous cessons d’avoir nos propres opinions, nos idées et d’agir comme nous le voulons. Même notre langue doit entrer dans le repos (voir Ésaïe 58 :13).

Détails au sujet de la création (2 :4-7)

2 :4-5 – « Voici les origines du ciel et de la terre, quand ils furent créés. Lorsque l’Éternel Dieu fit la terre et le ciel. Il n’y avait encore aucun arbuste de la campagne sur la terre, et aucune herbe de la campagne ne germait encore : car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait point d’homme pour cultiver le sol. » Ici, le Créateur a pour nom Jéhova. Le mot « ÉTErNEL » de nos Bibles est Jéhova dans le texte hébreu. Ce nom veut dire que Lui seul tient Son être de Lui-même et qu’Il donne un être à toutes les créateurs et à toutes les choses.

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L’attention se porte ensuite sur les plantes et les herbes qui devaient servir de nourriture à l’homme. La terre ne porta pas de fruits par elle-même, mais par la puissance du Tout-Puissant. De même, la grâce ne coule pas d’elle-même dans le cœur d’un croyant ; c’est l’œuvre de Dieu. La pluie est également un don divin. Il ne plut pas avant que le Seigneur ait fait pleuvoir. Certes, Dieu agit par des moyens, mais quand il Lui plaît, Il peut faire accomplir Ses œuvres sans ces moyens. Nous ne devons donc pas tenter Dieu par la négligence de moyens, mais il nous faut aussi Lui faire confiance, à la fois pour l’usage et la nécessité de moyens. D’une manière ou d’une autre, Dieu arrosera les plantes qu’Il a plantées. La grâce divine descend comme la rosée et arrose l’Église sans faire grand bruit.

L’homme fut façonné à partir de la poussière qui couvre la surface de la terre. Mais l’âme ne fut pas créée à partir de la poussière, comme le corps. Il est donc bien triste qu’une âme et un esprit s’attachent à la terre et aux choses terrestres (cf. Colossiens 3 :1-2). Très bientôt, il nous faudra rendre des comptes au Seigneur pour ce que nous aurons fait de notre vie et de notre âme. Que nous servirait-il de gagner le monde et de perdre notre âme (voir Matthieu 16 :26). Les insensés méprisent leur âme en ce sens qu’ils prennent davantage soin de leur corps que de leur âme.

Supériorité de l’ère antédiluvienne

2 :6 – « Mais une vapeur s’éleva de la terre et arrosa toute la surface du sol. » D’après les preuves qui nous viennent des restes de la végétation et de la vie animales antédiluviennes, il semble que la terre créée dans genèse 1 :2b ait été radicalement différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. D’après les preuves de la présence d’arbres au bois rouge dans les régions polaires et celle de magnifiques arbres fruitiers dans les régions voisines du cercle arctique, il nous faut conclure que, pendant le déluge, la terre s’inclina sur son axe. Auparavant, il est évident que la terre était une planète très agréable, jouissant partout d’un climat tempéré. Les animaux et les plantes étaient de taille supérieure à celle des espèces actuelles, et certainement, la longévité de l’homme et des animaux était dix fois celle qu’ils connaissent de nos jours.

Il se peut également que, dans des conditions aussi idéales, l’homme ait été de taille plus grande. Il convient de remarquer que le physique de l’homme s’améliore généralement, et ce à l’échelle mondiale, plus particulièrement dans le monde occidental, en raison de meilleures conditions de vie et de meilleures habitudes alimentaires. Dans l’ensemble, les voyageurs du Mayflower* ne mesuraient que 1,60 mètre environ. Il s’agit d’une différence considérable, comparée à la taille des géants du football d’aujourd’hui dont certains mesurent souvent plus de deux mètres dix.

D’après les fossiles et les autres restes de l’ère antédiluvienne découverts dans la région de l’Antarctique, il est clair que le monde d’alors jouissait d’un pôle à l’autre d’un climat très doux et tempéré. Dans des conditions aussi favorables, la végétation, le monde animal et minéral, et bien entendu le genre humain avaient une espérance de vie bien plus longue. Quand le Seigneur déclara bonne Sa création, c’est qu’elle l’était réellement et son environnement idéal. Assurément, comme le déclara le roi Salomon, le Seigneur fait toutes choses belles en leur temps.

2 :7 – « Puis l’Éternel forma l’homme de la poussière du sol ; il insuffla dans ses narines un souffle vital, et l’homme devint un être vivant. » L’homme ne fut pas créé à la manière des animaux. Ces derniers le furent par la parole orale de Dieu, tandis qu’Il façonna l’homme de Ses propres mains. Le fait est que la vie de l’Esprit de Dieu palpite dans l’être même de l’homme. Dieu est la lumière qui éclaire tout homme venant dans le monde. C’est le roi Salomon qui, dans l’Ecclésiaste, souligne la différence qui existe entre l’homme et l’animal et déclare que l’esprit de l’homme monte, tandis que celui de l’animal descend vers la terre (Ecclésiaste 3 :21).

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Création du jardin d’Éden (2 :8-14)

2 :8 – « Puis l’Éternel planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. » Voilà qui est révélateur du caractère et de la nature de notre Père céleste : Son amour pour la beauté de la vie trouve son illustration dans un jardin rempli d’arbres agréables à regarder. (Le nom Éden signifie « délices » ou « plaisir »). En Angleterre, un dicton veut que l’on soit au plus près de Dieu dans un jardin. D’après le récit de la création, cette affirmation n’est sans doute pas loin de la vérité.

2 :9 – « L’Éternel Dieu fit germer du sol toutes sortes d’arbres d’aspect agréable et bons à manger, ainsi que l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. » Mais ce style de vie idyllique avait un but qu’il nous faut comprendre pour pouvoir mieux apprécier l’amour de notre Père céleste. Dieu est saint, mais Il ne créa pas l’homme saint. Adam fut créé dans un état d’innocence. Le dessein du Seigneur était que l’homme fût saint, et tel est encore Son objectif.

Différence entre sainteté et innocence

On pourrait peut-être illustrer la différence qui existe entre sainteté et innocence avec l’histoire d’un petit garçon et d’une boîte à biscuits. En entrant dans la cuisine, le petit garçon remarque que sa mère vient de faire quelques délicieux biscuits qu’elle a mis dans une boîte. Avec hardiesse et sans éprouver le moindre scrupule, il plonge la main dans la boîte pour en prendre un. En le croquant à belles dents, il regarde sa mère et lui dit qu’il est très bon. Elle lui répond qu’ils sont pour le thé et qu’il ne doit plus en prendre. Mais la tentation est trop forte, et, quand sa mère a le dos tourné, il en attrape un autre. Ainsi, il a perdu son état d’innocence. S’il était passé devant la boîte sans y mettre la main, il aurait été saint. La sainteté, c’est l’état où l’on connaît un commandement et où l’on ne cède pas à la tentation. C’est se séparer du péché, s’éloigner de la boîte à biscuits. La sainteté consiste à choisir le bien et à refuser le mal (Ésaïe 7 :15).

Ainsi, le Seigneur pourvut abondamment aux besoins de toute Sa création. Il s’agit là d’une vérité qui doit s’enraciner profondément dans notre cœur, car le Seigneur nous a implicitement enseigné à faire confiance à notre Père céleste. « C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? » (Matthieu 6 :25). Dieu pourvut à tout ce dont le jardin et Sa création avaient besoin, y compris un fleuve.

2 :10 – « Un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. » Étant donné que le jardin d’Éden est une figure spirituelle du jardin de notre cœur, il est important qu’au travers de nous aussi, tout comme dans le jardin originel, coule le fleuve de Dieu. Il devrait venir de la source d’eau bouillonnante jaillissant de notre cœur (Jean 4 :14), du plus profond de notre être, pour tous ceux qui nous entourent (Jean 7 :37-39).

2 :11 – « Le nom du premier est Pichôn ; c’est celui qui contourne tout le pays de Havila, où l’on trouve l’or. » Pichôn signifie « le fleuve qui coule librement ». Avant la chute, il n’existait aucune entrave. Ce fleuve n’existe plus aujourd’hui, mais étant donné qu’en ce temps-là, la terre ne formait qu’une seule masse terrestre, il pourrait s’agir du Nil. C’est l’opinion qu’adopte un grand nombre d’érudits.

Le pays d’Havila est selon toute probabilité le royaume actuel d’Arabie saoudite. Ainsi, en ce temps-là le Nil aurait pu prendre sa source dans le Croissant fertile et encercler l’Arabie. rappelons-nous aussi, qu’à l’époque antédiluvienne, il n’existait pas de désert, mais que tous les lieux étaient bien irrigués par la rosée qui montait de la terre et qui en arrosait toute la surface de la terre (2 :6).

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2 :12 – « d’excellente qualité ainsi que le bdellium et la pierre d’onyx. » On pourrait peut-être traduire au mieux ce verset de la façon suivante : « la perle blanche et une pierre précieuse verte », très répandue en Arabie.

2 :13 – « Le nom du second fleuve est Guihôn ; c’est celui qui contourne tout le pays de Kouch. » guihôn signifie « jaillir » ; il pourrait aussi d’agir du Nil, puisque de nos jours, le Nil traverse une partie de l’Éthiopie et du Soudan.

2 :14 – « Le nom du troisième fleuve est Hiddéqel ; c’est celui qui coule à l’orient de l’Assyrie. Le quatrième fleuve, c’est l’Euphrate. » Hiddéqel est le nom hébreu du troisième fleuve qui coule du jardin d’Éden (genèse 2 :14). Pour la plupart, les traductions modernes l’appellent le Tigre. Les régions importantes de l’Histoire ultérieure du monde durent leur fertilité au jardin originel de la création de Dieu. Dans Daniel 10 :4, Hiddéqel est aussi la translittération du Tigre. Le fait que le nom Hiddéqel soit encore mentionné dans les Saintes Écritures au temps de Daniel suffit à prouver que ces deux fleuves (Hiddéqel et Euphrate) arrosant le Croissant fertile, nous ramènent au lieu originel du jardin d’Éden.

L’homme est introduit dans le jardin

2 :15 – « L’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder. » Ainsi, la toute première tâche que Dieu assigna à l’homme fut celle d’un jardinier. rappelez-vous le vieil adage selon lequel on est au plus près de Dieu dans un jardin. Il semblerait trouver ici sa justification. Le Seigneur est Lui-même qualifié de Laboureur » (Jacques 5 :7 ; Jean 15 :1), preuve indubitable que Dieu aime les jardins. La signification de la racine du mot paradis est jardin. (Voir Apocalypse 2 :7.) Notre cœur est comparé à un jardin dont il nous faut prendre un soin quotidien, de peur que les mauvaises graines ne germent rapidement (Hébreux 12 :15).

Le commandement de Dieu L’homme est fait pour être éprouvé

2 :16-17 – « L’Éternel Dieu donna ce commandement à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » L’homme n’avait pas seulement la liberté de prendre des fruits du paradis, mais encore la vie éternelle en récompense de son obéissance. Mais voilà que celle-ci fut mise à l’épreuve. En transgressant ce commandement, il aurait perdu la faveur de son Maître, se serait attiré Son mécontentement avec toutes ses conséquences funestes, de même la souffrance, la maladie et la mort. Plus grave encore, il aurait perdu la sainte image de Dieu et toute la consolation de Sa faveur. Il aurait ressenti le tourment de passions pécheresses, la terreur de la vengeance éternelle de son Créateur si le Seigneur Lui-même n’avait pas prévu un Sacrifice suprême.

Voici l’un des premiers points dont nous sommes informés : dès le commencement, l’homme fut créé pour être mis à l’épreuve. Dieu est à la recherche d’individus qui L’aiment par choix, de leur propre gré. Il n’a jamais contraint l’homme à L’aimer. Il a fait pleuvoir sur l’humanité d’innombrables bénédictions afin de nous prouver Son amour, en retour duquel Il attend une réponse de la part de l’homme.

Les tests ont pour but de révéler ce qui se trouve dans notre cœur, si Dieu occupe la première place dans nos affections. Abraham fut mis à l’épreuve, ce qui devait permettre de révéler si Isaac et les promesses comptaient plus à ses yeux que le Seigneur Lui-même (genèse 22). Dieu ne cesse de nous mettre à l’épreuve (Job 7 :17-18). Paul adressa un avertissement à l’Église d’Éphèse : elle serait soumise à l’épreuve (Actes 20 :28-31). Le Seigneur Lui-même permet aux hérésies de pénétrer Son Église afin de voir quels sont les membres sincères et ceux qui ne le sont pas (1 Corinthiens 11 :19 ; Deutéronome 13 :1-4).

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Les deux arbres

Adam fut certes créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, mais il lui manquait une chose. Il ne connaissait pas la différence entre le bien et le mal. Du point de vue moral, il était comme un tout jeune enfant ! Le Seigneur recommanda à Adam et à Ève de ne pas toucher à l’arbre de la connaissance du bien et du mal (genèse 2 :16-17). On pourrait aussi appeler cet arbre l’arbre de la conscience. L’autre arbre remarquable dans le jardin était l’arbre de vie (2 :9 ; 3 :22-24). Si un homme mange du fruit de l’arbre de vie, il vivra éternellement (Apocalypse 2 :7). Ces deux arbres étaient des arbres au sens littéral, dans un jardin littéral, quelque part au Moyen-Orient.

Adam et Ève échouèrent. Il leur avait été défendu de manger du fruit de l’arbre de la conscience. En fait, il leur avait été recommandé de ne pas même y toucher. Toucher est toujours source de difficultés (3 :2-3). Le serpent, qualifié aussi de tentateur, persuada Ève que, si elle goûtait de l’arbre de la conscience, elle serait comme Dieu. Elle et son mari désobéirent et, à l’heure même, ils connurent la mort spirituelle. Par leur désobéissance, ils se coupèrent de la présence de Dieu. D’une certaine manière, ils devinrent comme Lui en ce sens qu’ils connurent le bien et le mal (3 :22). Leur désobéissance éveilla leur conscience, mais elle brisa en même temps la clôture protectrice de Dieu. Alors, Satan et ses démons purent faire irruption en eux. La désobéissance endurcit également leur cœur et leur donna une nature rebelle. Pour s’assurer qu’Adam et Ève ne mangeraient pas du fruit de l’arbre de la vie et qu’ainsi, ils n’auraient pas d’existence éternelle avec une nature pécheresse, le Seigneur les chassa du jardin, les éloignant ainsi de l’arbre de vie (3 :22-24).

La création de la femme

2 :18 – « L’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis. » Nous voyons par là que l’homme est incomplet sans la femme et, qu’en dehors de son rôle premier de procréation, elle a pour fonction de fortifier son mari et de l’assister dans l’accomplissement de la tâche que Dieu lui a assignée sur la terre.

Les animaux reçoivent un nom

2 :19-20 – « L’Éternel Dieu forma du sol tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel. Il les fit venir vers l’homme pour voir comment il les appellerait, afin que tout être vivant porte le nom que l’homme lui aurait donné. L’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide qui fût son vis-à-vis. »

Il convient ici de faire une remarque à l’adresse de ceux qui voudraient nous faire croire que l’homme descend du singe : le premier homme était extrêmement intelligent. Il fut capable de donner un nom à plus de 500 000 espèces de créatures, selon leurs caractéristiques. Quel homme possède aujourd’hui un vocabulaire de cette ampleur ?

Mais, dans tout le monde animal, il ne se trouva pas un seul compagnon pour l’homme car seul son esprit, comme le souligne Paul dans 1 Corinthiens 2 :11, connaît les choses de l’homme. Ainsi, seul un être créé semblable à lui est en mesure de comprendre ses besoins et de lui apporter force et réconfort. Voilà pourquoi Dieu créa la femme.

Le profond sommeil

2 :21 – « Alors L’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme qui s’endormit ; il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. » Les Saintes Écritures citent trois cas de profond sommeil et chacun d’eux est synonyme de grande solennité. Le deuxième cas fut celui d’Abraham

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quand Dieu conclut avec lui et avec sa descendance une alliance souveraine afin de leur donner le pays de Canaan. Le troisième cas fut celui de Saül plongé dans un profond sommeil pour que le Seigneur pût mettre à l’épreuve l’intégrité du cœur de David. J’ai personnellement fait de semblables expériences quand Dieu voulut accomplir des choses extraordinaires dans ma vie et par elle. J’ai compris qu’il s’agissait d’une intervention divine dans laquelle je n’avais rien à voir.

L’institution divine du mariage

2 :22 – « L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise à l’homme et il l’amena vers l’homme. » Ainsi, alors que par la naissance l’homme vient de la femme, au commencement, la femme vint de l’homme (1 Corinthiens 11 :8-12). Oh, qui peut sonder la sagesse de Dieu, pour reprendre l’exclamation de Paul dans romains 11 :33.

« Et il l’amena vers l’homme. » Après avoir formé la femme, Dieu l’amena vers l’homme. Je crois qu’il s’agit là d’une manière d’agir divine. Dieu fait que la femme de son choix vienne à nous et nous, les hommes, nous n’avons pas à partir à la recherche d’une épouse. Nous en avons un exemple avec Éliézer, serviteur d’Abraham, parti choisir une épouse pour Isaac. Telle fut aussi mon expérience heureuse. Mon épouse bien-aimée m’est venue, depuis la côte ouest des États-Unis jusqu’en Europe, distance couvrant plusieurs milliers de kilomètres. Quel mariage béni nous avons vécu parce que c’est Dieu qui nous a conduits l’un vers l’autre. Il se réserve le droit de choisir notre partenaire. Il nous faut être prêts à choisir Son choix, non pas être désobéissants ou faire notre propre volonté.

Os de mes os

2 :23-24 – « Et l’homme dit : Cette fois c’est l’os de mes os, la chair de ma chair. C’est elle qu’on appellera femme, car elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. »

Ainsi, l’homme et la femme unis dans la sainteté du mariage sont, selon les paroles de notre Seigneur Lui-même « une seule chair ». Nous lisons dans Matthieu 19 :4-6 : «… N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni. »

Dans Éphésiens 5 :30-32, l’apôtre Paul applique aussi cette vérité à l’union mystique entre Christ et Son Église : « …Nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. » Le mariage est donc un type de notre relation avec Christ. Par le mariage, nous commençons à mieux apprendre comment nous comporter vis-à-vis de Christ, notre époux céleste.

L’état d’innocence

2 :25 – « L’homme et sa femme étaient tous les deux nus et n’en avaient pas honte. » Là où le péché n’existe pas, il n’y a pas de honte. Du point de vue moral, ils étaient comme de tout jeunes enfants ne connaissant ni le bien ni le mal. Ils n’avaient pas encore goûté au fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Dieu désirait les maintenir dans cet état d’innocence jusqu’à la mise à l’épreuve.

* « Mayflower (« Fleur de mai ») », nom du bateau anglais parti de Southampton (septembre 1620) pour l’Amérique du Nord avec 102 émigrants, pour la plupart puritains, fuyant la persécution dont ils étaient l’objet en Angleterre et en Hollande. Cet exode marque le début de la colonisation de la Nouvelle-Angleterre » (Dictionnaire encyclopédique Larousse, septembre 1983).

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PaRtie deuxLa chute de l’homme

3 :1-14

Le serpent séduit Ève

3 :1 – « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que L’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » Satan et ses anges ont la capacité de prendre une forme animale ou humaine, ou même de paraître sous les traits d’anges de lumière (2 Corinthiens 11 :14-15). Dans ce cas, le diable choisit de se présenter à l’être humain sous la forme d’un serpent. Il est intéressant de noter qu’au commencement, le serpent était doué de parole. Il est clairement l’instigateur de la tentation. Cet épisode est la contrepartie de la tentation de Christ dans le désert, pendant 40 jours. Dieu permit que le premier Adam et le dernier fussent tentés par l’Adversaire. Le premier Adam échoua, mais le dernier Adam résista à la tentation. Béni soit le nom du Seigneur ! Cette créature insidieuse avec toute sa ruse chercha à créer dans le cœur d’Ève un doute quant à la validité du commandement de Dieu. En mélangeant donc la vérité à l’erreur, comme le fait souvent le Malin, le serpent atteignit son objectif et poussa Ève à manger du fruit défendu.

L’attraction s’explique

3 :2 – « La femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. » Entrer en conversation avec le tentateur de notre âme est hautement imprudent et dangereux. Le résultat final coûte très cher. Lorsque Christ fut tenté, Il répondit à Satan par des réprimandes scripturaires et c’est ainsi qu’il nous faut agir dans de telles circonstances. De plus, Ève n’aurait pas dû s’éloigner de sa protection, Adam.

3 :3 – « Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez pas et vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez. » Ève répéta très exactement ce que le Seigneur avait déclaré. Mais le tentateur n’abandonne pas si facilement. Il revient à la charge sous tous les angles possibles.

3 :4 – « Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez pas du tout ! » Il s’agissait là d’un mensonge direct auquel le serpent, émissaire de Satan, père des mensonges, n’hésite pas à recourir. Satan déclara en réalité : « Il n’y a pas de jugement. » Après avoir semé le doute quant à la Parole de Dieu, il s’en prend maintenant au thème du jugement à venir, laissant entendre que la désobéissance n’est pas suivie de conséquences.

3 :5 – « Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal. » C’était assurément une déclaration authentique, mais aussi une demi-vérité avec laquelle l’Adversaire avait l’intention de piéger Adam et Ève, tactique identique à celle que Satan employa pour tenter le dernier Adam, Christ. Le tentateur essaya de leur faire prendre un raccourci par rapport à ce que le Seigneur avait prévu pour leur vie. Adam était certainement destiné au statut d’un dieu puisqu’il était réellement le fils de Dieu, créé à Son image (Luc 3 :38).

De même, Christ se vit offrir tous les royaumes de ce monde à la condition d’adorer Satan. Christ était déjà l’héritier de tous ces royaumes, mais Satan les Lui offrait hors du cadre de la volonté de Dieu. Nous avons également l’exemple classique d’Abraham qui chercha à accomplir la volonté du Seigneur par Ismaël, au lieu d’attendre la venue de son Isaac.

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3 :6 – « La femme vit que l’arbre était bon à manger, agréable à la vue et propre à donner du discernement. Elle prit de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. » Ainsi, elle s’attarda sur les qualités de l’arbre qui était :

1.) Bon à manger. Hélas ! Trop de gens ont fait passer leur ventre avant la volonté de Dieu. Se lamentant sur la condition spirituelle d’un grand nombre de Philippiens, Paul écrit : « …leur dieu, c’est leur ventre… ils ne pensent qu’aux choses de la terre » (Philippiens 3 :18-19).

2.) Agréable à la vue. De nombreux péchés commencent par les yeux. Lot prit lui aussi des décisions cruciales d’après ce que lui montraient ses yeux, sans consulter le Seigneur (genèse 13 :10-11). Pour Lot, Sodome était un endroit agréable où il faisait bon vivre, mais mûr pour le jugement. Nos regards nous trompent souvent. Christ ne jugea jamais d’après ce qu’Il voyait, ni d’après ce qu’il entendait (Ésaïe 11 :3). Il avait la compréhension et la perspective de Son Père céleste parce qu’Il dépendait de Lui.

3.) Propre à donner du discernement. Il nous faut nous méfier de la quête de la sagesse et de la connaissance hors du cadre de la volonté de Dieu, car beaucoup se sont ainsi égarés. L’Écriture nous adresse un avertissement : « Je détruirai la sagesse des sages, et j’anéantirai l’intelligence des intelligents » (1 Corinthiens 1 :19). Il nous faut rechercher la sagesse de Dieu, non celle des hommes.

Dans Colossiens 2 :8, nous lisons cette exhortation : « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie selon la tradition des hommes, selon les principes élémentaires du monde, et non selon Christ. » De nombreux chrétiens fréquentent les facultés séculières et perdent leur foi.

Ève fut séduite – non pas Adam

Il nous faut analyser avec grand soin le fait qu’Adam ait mangé du fruit. Dans 1 Timothée 2 :14, l’apôtre Paul nous apprend qu’Adam ne tomba sous le coup d’une séduction, mais que la femme séduite tomba dans la transgression. En clair, Adam n’était pas présent quand le serpent s’adressa à Ève. De toute évidence, le serpent et Ève tinrent conversation en son absence. Après qu’Ève eût été séduite, Adam entra en scène et réalisa ce qu’elle avait fait et, pour plusieurs raisons, il partagea avec elle le fruit défendu.

Tout d’abord, il semble évident, d’après genèse 3 :17, qu’Ève ait été comme Dalila (Juges 16 :15-16) et qu’elle ait insisté pour obliger Adam à manger du fruit. Deuxièmement, pour avoir vu Adam en vision, je sais par révélation qu’il était sous l’empire de ses émotions. Comprenant qu’Ève allait mourir, qu’il la perdrait et serait à tout jamais séparé d’elle, il s’identifia à elle et devint péché pour elle. Voici un parallèle entre les deux Adam. Le premier et le Dernier devinrent péchés pour leur épouse. Le premier Adam emprunta le chemin de la désobéissance, choisissant Ève plutôt que Dieu, tandis que le dernier Adam devint péché en tant serviteur obéissant pour sauver Son épouse. Oh ! la sagesse de notre Dieu Tout-Puissant !

Sept maladies dont nous avons hérité de nos premiers parents

Voici les faiblesses et les tendances que nous ont transmises Adam et Ève, nos premiers parents. Leur chute nous a affectés, vous et moi, car nous étions en eux. Nous avons chuté avec eux.

1.) Douterde laParoledeDieu, remettre enquestion oudéfier cequ’Il adit.La première démarche de la stratégie de Satan est de jeter le doute sur la Parole de Dieu. Il dit à Ève : « Dieu a-t-il réellement dit ? » Elle lui prêta une oreille attentive, puis se mit à penser et à dire la même

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chose. Ève reçut le même mauvais esprit qui avait lancé un défi à la Parole de Dieu. Le serpent eut recours à la rationalisation pour évacuer tout ce que le Seigneur avait ordonné. (Nous devenons semblables à ceux que nous écoutons et à ceux auprès de qui nous cherchons conseil). Et Satan nia catégoriquement l’existence d’un jugement en déclarant : « Vous ne mourrez pas du tout ! » autrement dit : « Il n’y aura aucune conséquence. Tu as mal compris les propos de Dieu. Va de l’avant et prends », et c’est ce que fit Ève (voir 2 Corinthiens 11 :3).

2.) Orgueil, ambition, et désir d’être ce qui n’était pas dans les intentions de Dieu pour nous. « Vous serez comme des dieux. » Ésaïe 14 :12-14 nous révèle que depuis sa rébellion, Satan fut tenaillé par le désir d’être Dieu, désir qu’il suggère à Ève, dont elle accepta volontiers l’idée, continuant ainsi à recevoir un peu plus de la nature du serpent. Elle aussi voulut être Dieu. Adam et elle était fils et fille de Dieu, appelés à dominer toute la terre. Mais Satan les incita à franchir la ligne défendue et à se mêler de questions qui ne les concernaient pas.

3.) Curiosité de connaître ce qui est défendu. Le fruit défendu était « propre à donner du discernement. » Or, il s’agissait d’une sagesse et d’une connaissance que Dieu ne voulait pas communiquer à l’homme. Nous sommes là en présence d’un désir immodéré de connaître ce qui est défendu, désir qui se manifeste fortement dans l’homme déchu d’aujourd’hui, car il a faim de la sagesse et de la connaissance du monde, telle la philosophie et la psychologie séculière. De même aussi, la nature déchue aime à approfondir ce qui est mystérieux, le monde psychique, et fait preuve d’un intérêt morbide pour la prédiction de l’avenir. Certains chrétiens font naufrage précisément en raison d’un désir effréné de prédire le futur. L’orgueil de la prédiction est une idole d’or. L’orgueil conduit à la séduction (Abdias 1 :3, Psaume 131 :1).

4.) Prendre des décisions sous le coup de l’émotion, et en fonction des apparences. Le fruit défendu était « agréable à la vue ». Les choses défendues exercent sur les humains un attrait tout particulier ; Ce fruit sembla bon à Ève et la mit à l’aise. Elle continua à fixer le fruit défendu, à y penser et pour finir, l’obsession s’empara d’elle. Rappelez-vous ceci : nos regards et nos émotions sont particulièrement trompeurs. Ève prit une décision capitale en fonction de l’aspect du fruit et d’après ses émotions du moment. Ce sont elles et ses yeux naturels qui devinrent ses guides. Dans Jean 7 :24, Jésus nous avertit : « Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon un juste jugement. » Presque tous les péchés trouvent leur origine dans le regard. Ce furent les émotions et les regards d’Ève qui la poussèrent à agir, non ce que Dieu lui avait dit, à elle et à Adam.

5.) L’amour humain passa avant l’amour de Dieu. « Elle en donna à son mari qui était avec elle, et il en mangea. » Elle avait pris une décision capitale, sans son mari. Adam entre maintenant en scène et sait ce qu’elle a fait (lisez 1 Timothée 2 :13-14). Ève avait été séduite, Adam non, mais il partagea le fruit défendu, sachant parfaitement que c’était mal, allant ainsi à l’encontre de ses convictions (1 Samuel 13 :12). Adam s’identifia à Ève parce qu’il ne voulait pas la perdre. La racine du péché d’Adam était qu’il aimait Ève plus que le Seigneur. Telle est la plus grande faiblesse de l’homme. Bien souvent, Dieu n’est pas consulté, voire même ignoré, quand il s’agit d’amitiés, d’amour humain et du choix d’un partenaire. Compromettre la vérité et les principes divins pour obtenir acceptation et amour débouche sur de terribles conflits, es source de t tristesse. Le monde, même l’Église, abondent en exemples de ce genre.

6.) Crainte de venir à la lumière et de dévoiler notre cœur à Dieu et aux autres. « L’homme et sa femme allèrent se cacher devant l’Éternel Dieu. » Dieu appela : « Où es-tu, Adam ? » Adam répondit : « J’ai eu peur, parce que je suis nu » (voir 3 :8-11). L’une des conséquences de la chute est que l’homme a peur de Dieu, peur de la lumière. Être exposé à la lumière et à la vérité est douloureux pour l’homme. À cause du péché et de la culpabilité, il est rempli de ténèbres, de peurs, de méfiance et d’orgueil (Jean 3 :19-20), il a peur de Dieu et de ses semblables. Bien

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souvent, les chrétiens craignent d’être honnêtes avec Dieu sur des points importants parce qu’ils ne veulent pas qu’Il bouleverse leurs plans. Beaucoup préféreraient rester dans l’obscurité et ne jamais affronter leurs vrais problèmes. Ainsi par exemple, le roi Saül alla se cacher au milieu des bagages. L’être humain se montre volontairement ignorant et prétend ne pas être responsable de ce qu’il ne connaît pas. Cela fait partie de sa nature déchue.

7.) Rejeter le blâme sur autrui pour soulager le sentiment de notre propre culpabilité. Adam blâma Ève en disant : « La femme que tu m’as donnée » et elle, elle jeta le blâme sur le diable (voir 3 :12-13). Autre caractéristique notoire de la nature déchue : nous protégeons notre ego qui ne se sent pas en sécurité et nous accablons quelqu’un d’autre. Une confession honnête est indispensable si nous voulons être libérés de notre péché et de notre culpabilité. Nos problèmes commencent à trouver une solution seulement à l’instant où nous confessons nos propres problèmes, non ceux du voisin.

3 :7 – « Les yeux de tous deux s’ouvrirent ; ils prirent conscience du fait qu’ils étaient nus. Ils se firent des ceintures avec des feuilles de figuier cousues ensemble. » Après avoir perdu leur innocence, ils essayèrent de couvrir leur péché, comme le dit lui-même Job : « Si, comme tout être humain, j’ai caché mes crimes pour enfouir mes fautes dans mon sein… » (Job 31 :33). Mais, nous ne pouvons pas cacher nos péchés. Les feuilles de figuier parlent de douceur. Pourtant, notre douceur et nos bonnes œuvres ne sauraient expier nos transgressions. Beaucoup tentent d’agir comme Adam, mais malheureusement, la multiplication des bonnes œuvres, quelles qu’elles soient, sont incapables de couvrir nos péchés. Ésaïe 64 :5 déclare que toute notre justice n’est que vêtement pollué. (Voir également romains 10 :3 et Philippiens 3 :9.) Il nous faut une autre protection ! Plus tard, dans genèse 3 :21, le Seigneur revêtit Adam et Ève de peaux de bêtes, ceci laissant entendre qu’il fallut une effusion de sang pour obtenir ces peaux. La seule protection que Dieu accepte pour le péché est le sang versé par le sacrifice de Son propre fils (Hébreux 9 :22).

3 :8 – « Alors ils entendirent la voix de L’Éternel Dieu qui parcourait le jardin avec la brise du soir. L’homme et sa femme allèrent se cacher devant L’Éternel Dieu, parmi les arbres du jardin. » N’est-ce pas notre cas à tous : désirer fuir loin de Sa sainte présence quand le péché s’interpose entre elle et nous ? Le péché nous sépare de Dieu (Ésaïe 59 :1-2).

Dieu somme Adam et Ève de répondre

3 :9 – « L’Éternel Dieu appela l’homme et lui dit : Où es-tu ? » Il est toujours dans la nature du Bon Berger de partir à notre recherche quand, par péché ou par ignorance, nous nous sommes égarés. Rappelons-nous les paraboles du fils prodigue et de la brebis perdue. Dieu cherche les perdus. Notez aussi que c’est Lui qui prend l’initiative de chercher l’homme. Ce n’est pas l’homme qui Le cherche. Nous L’aimons parce qu’Il nous a aimés le premier (1 Jean 4 :19 ; romains 3 :11-12).

3 :10 – « Il répondit : J’ai entendu ta voix dans la jardin et j’ai eu peur, parce que je suis nu ; je me suis donc caché. » L’amour cède la place à la peur. La présence de Dieu qui avait été une telle joie pour notre premier père est maintenant source de peur. Le péché édifie un mur entre le Seigneur et nous, entre les autres et nous. La nature déchue et pécheresse est génératrice des suspicions, de la méfiance et des imaginations fausses. La chute pousse l’homme à se cacher, à se protéger, à se défendre, à s’évader et à se retirer loin de Dieu et des autres.

3 :11 – « L’Éternel Dieu dit : Qui t’a appris que tu es nu ? Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? » Nous voyons ici la grâce du Seigneur qui offre à Adam une

Il est toujours dans lanature du Bon Berger

de partir à notrerecherche quand nousnous sommes égarés.

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occasion de se repentir en lui facilitant une confession par des questions appropriées. Mais le péché rend imperméable notre être tout entier et ainsi, Adam cherche à se justifier.

3 :12 – « L’homme répondit : C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. » En se justifiant ainsi, Adam adresse en réalité un reproche à Dieu, celui de Son don, cause de sa chute. Rejeter le blâme sur les autres afin de nous débarrasser de notre culpabilité est une autre caractéristique notoire de la nature déchue. Et Ève d’adopter la même attitude.

3 :13 – « Alors L’Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? La femme répondit : Le serpent m’a induite en erreur, et j’en ai mangé. » Maintenant, Ève accuse le serpent, après quoi, dans genèse 3 :14,15, le Seigneur prononce un jugement sur le principal responsable de la chute. Dans Apocalypse 12 :9, 20 :2, Satan est également qualifié de serpent.

Jugement prononcé sur le serpent

3 :14 – « L’Éternel Dieu dit au serpent : Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et tous les animaux de la campagne, tu marcheras sur ton ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. » De la condition de prééminence qui était la sienne à la création, le serpent est désormais réduit à celle de la créature humiliée et méprisée que nous connaissons aujourd’hui. Mais le Seigneur révèle aussi Son plan, conçu dès avant la fondation du monde : la promesse d’un rédempteur qui écrasera la tête du serpent.

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PaRtie tRois Le plan de rédemption

3 :15-24

La descendance promise

3 :15 – « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui écraseras le talon. » Il s’agit là de la première évocation du jugement de Satan. Nous avons ici le tableau d’un homme piétinant avec violence la tête d’un serpent. La « descendance » de la femme est une référence à Christ qui allait écraser la tête du serpent et l’anéantir, mais ce faisant, Il serait blessé au talon. Une tête écrasée est une blessure fatale, mais un talon blessé est un mal temporaire. Sur la croix, Christ écrasa la tête de Satan et le dépouilla de tout son pouvoir. La blessure de Christ fut temporaire, car, trois jours plus tard, Il ressuscita d’entre les morts.

Ce passage contient encore une autre vérité qu’il nous faut étudier. Il y a inimitié entre la descendance de la femme et celle du serpent. La descendance de la femme représente Christ et tous ceux qui Le suivent. La descendance de Satan, ce sont les démons, les anges déchus et tous ceux qui suivent le diable. Il y a conflit perpétuel entre la semence de Dieu et celle du serpent. Pour finir, les justes remporteront une victoire personnelle sur l’ennemi et, par Christ, ils écraseront la tête du serpent. Dans le verset qui suit, Dieu prononce un jugement sur la femme à cause de sa transgression.

Le châtiment du genre humain

3 :16 – « Il dit à la femme : Je rendrai tes grossesses très pénibles, c’est avec peine que tu accoucheras. Tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. » Assurément, la vie d’une femme est une vallée de larmes. Elle est d’une extrême sensibilité et facilement blessée par une remarque peu aimable. Sa vie consiste en un désir de plaire d’abord à son père, puis à son mari. Mais son discernement est tel qu’elle se laisse facilement séduire par les gens sans scrupules. Mon épouse m’a toujours exhorté à faire preuve de gentillesse envers la femme seule, jeune, célibataire, divorcée ou veuve, et dans les restaurants, elle veillait toujours à manifester de la bonté envers les serveuses d’un certain âge, les plaignant en général de ce qu’elles étaient obligée de travailler dur et longtemps à cause de la situation financière de leur famille.

Mais, il est une promesse grâce à la quelle la malédiction peut être détournée pour les femmes en Christ qui mènent une vie pieuse (1 Timothée 2 :15). « Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère si elle persévère dans la foi, dans l’amour, dans la sanctification, avec modestie. » La sentence condamnant les femmes à la souffrance et aux douleurs de la maternité peut être allégée si elles persévèrent dans la foi, l’amour, la sainteté et la bienséance, ce qui, en outre, aide le mari à être toujours la tête du foyer.

3 :17-18 – « Il dit à l’homme : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger, le sol sera maudit à cause de toi ; c’est avec peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des chardons et des broussailles, et tu mangeras l’herbe de la campagne. » C’en était fini des conditions idéales dans lesquelles l’homme avait vécu dans le jardin d’Éden. Les chardons et les ronces firent leur apparition et gâchèrent l’œuvre de Dieu car, en eux-mêmes, ils évoquent les œuvres de la chair, telles que les décrit le passage de galates 5 :19-21. Ajoutons à cela le dur labeur auquel Adam fut condamné.

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3 :19 – « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes dans le sol, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras à la poussière. » Avec la chute, l’homme perdit beaucoup, sans parler de la perte des bénédictions spirituelles représentées par la présence continuelle et réelle de Son bien-aimé Seigneur.

La chute – la malédiction

Il convient de nous arrêter un instant pour faire une distinction entre chute et malédiction. La chute fut la désobéissance de l’homme. La malédiction (souffrance, labeur, tristesse, mort) implique les restrictions que Dieu imposa à l’homme déchu pour lui permettre de poursuivre sa route. Tous ces jugements tombés sur la race humaine ne furent pas le résultat de la colère ou de la vengeance de Dieu, mais plutôt des actes de Sa miséricorde. À cause de la chute, l’Éternel dut prononcer la malédiction de Genèse 3 :16-19 (cf. 5 :29) afin d’imposer des limites à l’homme pécheur et à une nature déchue. Le Seigneur sait de quoi est capable l’homme dépravé s’il n’est pas maintenu sous contrôle (Ecclésiaste 8 :11). Quand l’homme déchu est oisif et ne connaît pas d’adversité, il se fait oppresseur, orgueilleux et extrêmement mauvais (Ézéchiel 16 :49-50 ; Psaume 73 :3-9). Il faut parfois de grandes souffrances pour détruire l’orgueil et les mauvais penchants de notre nature (Job 33 :14-22 ; 1 Pierre 4 :1-2).

Selon romains 8 :18-22, Dieu a assujetti la création à la vanité (ou à la déception, à la misère), mais lui a aussi apporté l’espérance. Quand la malédiction aura achevé toute son œuvre, Dieu la fera disparaître (Apocalypse 22 :2-3). Il arrive que le Seigneur permette la persistance d’une « épine » dans notre vie jusqu’à ce que soit accomplie en nous une certaine œuvre de grâce ou que se produise un changement précis. Alors, Il l’ôte. Il fallut à Paul une écharde pour qu’il poursuive sa route (2 Corinthiens 12 :6-9). Une perle se forme sous l’effet d’un terrible frottement. Il se peut qu’une situation aggravante se prolonge dans notre vie afin qu’il s’y produise une chose merveilleuse.

Dieu savait certes que l’homme chuterait, pourtant Il ne l’y avait pas prédestiné. Dieu n’est pas l’auteur de la désobéissance et le péché ne saurait Lui être imputé. Dans Sa prescience, le Seigneur savait que l’homme tomberait. Ainsi, dès avant la fondation du monde, Il avait programmé et prévu un Sacrifice pour l’homme déchu (1 Pierre 1 :18-20 ; Apocalypse 13 :8).

Nous lisons dans Néhémie 13 :2b : « Notre Dieu changea la malédiction en bénédiction. » Il s’agit là d’un principe divin. Dieu a le pouvoir de retourner une malédiction et d’en tirer un bien quand l’homme se repent. Depuis le jour de la transgression dans le jardin d’Éden, le Seigneur a été dans l’obligation d’agir en fonction des fautes de l’homme et d’élaborer un autre plan pour la race humaine.

À cause de la chute ou désobéissance de l’homme, Dieu dut maudire le sol pour son bien. Ce fut en réalité un acte de miséricorde. La malédiction fut à l’origine de circonstances et le moyen destinés à amener à la perfection les qualités suivantes : patience, miséricorde, douceur, amour véritable, foi, loyauté, endurance et bien d’autres encore. L’homme déchu doit subir souffrances, deuils, labeur et pression. Même la mort est un acte de miséricorde, car par elle, la nature du péché est détruite dans les membres de notre corps et nous pourrons ressusciter avec un corps exempt de péché. Dieu se sert de la malédiction pour nous bénir. Quand un problème ou un adversaire aura atteint le but que s’est fixé le Seigneur, alors, Il nous en délivrera.

3 :20 – « L’homme donna à sa femme le nom d’Ève : car elle a été la mère de tous les vivants. » Dans l’original hébreu, la racine du mot Ève signifie « qui donne la vie ». Elle fut le moyen par lequel est venue toute vie, d’où son nom.

Quand unproblème ou unadversaire aura

atteint le but ques’est fixé le

Seigneur, alors, Ilnous en délivrera.

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3 :21 – « L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peaux, dont il les revêtit. » Le Seigneur n’abandonna pas nos premiers parents à leur condition désespérée de pécheurs, mais Il les vêtit de peaux, probablement de peaux d’agneaux, qui perdirent donc la vie pour les couvrir. Il s’agit là d’une préfiguration de l’Agneau de Dieu qui devait bien plus tard verser Son sang pour les péchés du monde, péchés passés, présents et futurs. rappelez-vous : sans effusion de sang, il n’y a pas de rémission des péchés (Hébreux 9 :22). Dieu ne pouvait pas accepter que l’homme se couvre lui-même pour ses péchés (avec des feuilles de figuier). Il n’accepte que ce qu’Il prescrit.

Adam et Ève furent chassés du paradis

3 :22-24 – « L’Éternel Dieu dit : Maintenant que l’homme est devenu comme l’un de nous pour la connaissance du bien et du mal, évitons qu’il tende la main pour prendre aussi de l’arbre de vie, en manger et vivre éternellement. L’Éternel Dieu le renvoya du jardin d’Éden, pour qu’il cultive le sol d’où il avait été tiré. Après avoir chassé l’homme, il mit à demeure à l’est du jardin d’Éden, les chérubins et la flamme de l’épée qui tournoie, pour garder le chemin de l’arbre de vie. »

Dieu ordonna à l’homme de partir du jardin qu’il ne pouvait plus occuper et dont il ne pouvait plus jouir. L’homme aimait cet endroit et n’était pas disposé à s’en aller. Alors, l’Éternel l’en chassa : ceci signifia pour Adam et toute sa race coupable l’exclusion de la communion intime avec Dieu, ce qui était la félicité et la gloire du paradis. L’homme fut envoyé cultiver le sol d’où il avait été pris. Il fut envoyé vers un lieu de labeur, mais non vers un lieu de tourment. Nos premiers parents perdirent les privilèges que leur conférait leur état d’innocence, mais ils ne furent pas abandonnés au désespoir.

Le chemin menant à l’arbre de vie leur fut barré. Désormais, Adam et ses descendants ne pourraient plus attendre justice, vie et bonheur par l’alliance des œuvres. En effet, le commandement de cette alliance avait été brisé et la malédiction avait fait irruption dans la vie des êtres humains. Si nous étions jugés d’après cette alliance, nous serions tous condamnés. C’est ce que le Seigneur révéla à Adam, non pour le pousser au désespoir, mais pour l’inciter à attendre la vie et le bonheur dans la Descendance promise qui nous ouvrirait à tous une voie nouvelle et vivante dans le lieu très saint.

« Après avoir chassé l’homme, il mit à demeure à l’est du jardin d’Éden, les chérubins et la flamme de l’épée qui tournoie, pour garder le chemin de l’arbre de vie. » Dans Sa grâce, le Seigneur empêcha l’homme de vivre à jamais dans sa condition pécheresse, lui interdisant ainsi de manger du fruit de l’arbre de vie. La mort est aussi un acte de miséricorde, car, par elle, notre corps corruptible est détruit, pour ressusciter en nouveauté de vie, sans péché dans ses membres, lors de la résurrection. Notre rédemption sera complète lorsque nous, croyants, nous recevrons notre nouveau corps (cf. romains 8 :20-23).

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PaRtie QuatReLes lignées du bien et du mal

4 :1 – 5 :32

CAÏN ET ABEL

Ce chapitre est consacré au récit de la vie des deux fils d’Adam et d’Ève – Caïn l’aîné, et Abel son frère.

Naissance, activité et religion de Caïn et d’Abel

4 :1 – «L’homme connut Ève sa femme ; elle devint enceinte et accoucha de Caïn. Elle dit : J’ai mis au monde un homme avec l’aide de L’Éternel. » Peut-être Ève pensa-t-elle qu’il était la descendance promise. Si oui, elle dut être terriblement déçue. Le nom d’Abel signifie vanité. Elle était à ce point convaincue que Caïn était la postérité promise que son autre fils fut pour elle comme une vanité. Remarquez que chaque fils reçut un nom bien spécifique. Il est selon la volonté de Dieu que chaque individu ait quelque chose à faire dans ce monde. Les parents devraient éduquer leurs enfants de manière à leur apprendre à travailler.

4 :2-5 – « Elle accoucha encore de son frère Abel. Abel devint berger de petit bétail et Caïn cultivateur. Au bout d’un certain temps, Caïn apporta des fruits du sol comme offrande à L’Éternel. Abel, lui aussi, apporta des premiers-nés de son petit bétail avec leur graisse. L’Éternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn, ni sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. »

Nous pouvons croire qu’après la chute, Dieu ordonna à Adam de répandre le sang d’animaux innocents et ensuite, de consumer par le feu une partie ou la totalité de leur corps, préfiguration du châtiment mérité par les pécheurs, à savoir la mort du corps et la colère de Dieu dont le feu est l’emblème bien connu. remarquez bien ceci : dès l’origine, l’adoration de Dieu, l’accès à Sa personne ont toujours été possibles par une effusion de sang et il nous est dit de garder en mémoire les « antiques sentiers » (cf. Jérémie 6 :16).

Malheureusement, les offrandes et plus particulièrement les attitudes de Caïn et d’Abel furent totalement différentes. Dans sa manière d’approcher un Dieu saint, Caïn donna la preuve d’un cœur orgueilleux et incrédule. Il Lui offrit sacrifice et adoration de la façon que lui jugea juste. Il s’approcha de l’Éternel comme bon lui semblait, selon ses propres termes. Voilà pourquoi son offrande et sa personne furent rejetées.

De l’autre côté, Abel vint au Seigneur en pécheur dépendant de Lui et conformément à Ses prescriptions. Par l’offrande de son sacrifice, il fit preuve d’humilité, de sincérité, de foi et d’obéissance. Ainsi, puisqu’il recherchait le bienfait de la nouvelle alliance de miséricorde par la Descendance promise, son sacrifice fut un signe que Dieu accepta (Genèse 4 :4). Abel offrit un sacrifice dans la foi, mais non Caïn (Hébreux 11 :4). Le fait que les offrandes aient été différentes ne semble pas être ici le point important, mais plutôt la vie de ceux qui les offraient, comme l’indique le verset suivant :

4 :6-7 – « L’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu agis bien tu relèveras la tête, mais si tu n’agis pas bien, le péché est tapi à ta porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui. »

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Tous les âges ont connu deux sortes d’adorateurs, dont Caïn et Abel sont les représentants. D’abord, il y a les orgueilleux au cœur endurci qui méprisent la méthode de salut de l’Évangile, qui tentent de plaire à Dieu de façons qui sont le fruit de leur imagination (romains 9 :31-33, 10 :1-3). Puis, il y a les croyants humbles qui s’approchent toujours du Seigneur selon la manière qu’Il a révélée. Assurément, Caïn ne fit pas partie de cette catégorie, car il s’enflamma d’une colère malveillante contre Abel. Il fit preuve d’un mauvais esprit de mécontentement et de rébellion contre Dieu.

Dieu remarque toutes nos passions pécheresses et nos mouvements de mauvaise humeur. Il n’est pas de regard courroucé, envieux ou irrité qui échappe à l’observation de Son œil. Le Seigneur fit entendre à cet homme rebelle que s’il revenait sur le droit chemin, il serait accepté. De l’avis de certains, genèse 4 :7 est une déclaration de miséricorde : « Si tu n’agis pas bien, le péché [c’est-à-dire le sacrifice pour le péché] est à ta porte, et tu peux en tirer profit. » Le terme désignant le péché signifie aussi « un sacrifice pour le péché ». « Même si tu as mal fait, ne désespère pas ; il existe un remède à portée de main. » Il est dit de Christ, Sacrifice suprême pour le péché, qu’Il se tient à la porte (Apocalypse 3 :20). Ceux qui ne vont pas à la porte pour solliciter le bienfait de ce sacrifice propitiatoire méritent de périr dans leurs péchés. Le fait que le Seigneur ait accepté l’offrande d’Abel ne changea rien au droit d’aînesse qui revenait à Caïn. Alors pourquoi une telle colère de sa part ?

Le Seigneur montrait ainsi à Caïn la raison pour laquelle Il n’acceptait pas son offrande qui dépendait de son comportement et de ses attitudes. Mais, dans une grâce parfaitement caractéristique de notre Seigneur, Il lui fit cette promesse : s’il manifestait un cœur repentant et changeait de vie, il retrouverait sa position et ses privilèges de frère aîné en ce sens qu’il garderait la préséance sur son frère. Hélas ! il ne manifesta aucun signe de repentance. Au contraire, il permit à la haine, avec toutes ses conséquences diaboliques d’infester son cœur. Le Seigneur Lui-même ne put faire entendre raison à Caïn qui ne cessa de s’endurcir. Ainsi, Satan reçut une invitation à entrer dans sa vie pour y établir une forteresse. Caïn et Abel avaient tous les deux le même arrière-plan et les mêmes occasions. L’un choisit le Seigneur, mais l’autre suivit sa propre voie. Nous voyons donc que le thème du choix surgit dès le commencement.

Caïn tue Abel – la malédiction de Caïn

4 :8 – « Cependant Caïn adressa la parole à son frère Abel et comme ils étaient dans les champs, Caïn se dressa contre son frère Abel et le tua. » C’est le premier meurtre de la Parole de Dieu, et entre deux frères de la première famille. Ces deux personnages représentent donc deux lignées spirituelles qui traverseront tous les temps. La lignée de Caïn vient du Méchant, de Satan.

« Ne faisons pas comme Caïn, qui était du Malin et qui égorgea son frère. Et Pourquoi l’égorgea-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes » (1 Jean 3 :12). Cette déclaration de l’apôtre Jean montre clairement que Caïn était un homme mauvais et que la nature de son offrande n’était pas le vrai problème. L’apôtre Jude qualifie d’impies ceux qui suivent cette lignée spirituelle. « Malheur à eux ! car ils ont suivi la voie de Caïn ; c’est dans l’égarement de Balaam que, pour un salaire, ils se sont jetés ; et c’est par la révolte de Qoré qu’ils ont péri ! » (Jude 1 :11).

Abel – la lignée des justes

« Afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de Bérékia, que vous avez tué entre le temple et l’autel » (Matthieu 23 :35). « C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice de plus grande valeur que celui de Caïn ; par elle, il fut déclaré juste, Dieu lui-même rendant témoignage à ses offrandes ; et par elles, quoique mort, il parle encore » (Hébreux 11 :4). Abel devint ainsi, pour toutes les générations, le

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modèle de l’homme de foi juste. Sa vie était agréable à Dieu, son sacrifice le fut donc aussi. Dieu refuse le sacrifice d’une vie qui n’est pas juste.

Abel : Un homme juste (Matthieu 23 :35) cité par Christ. Un homme de foi (Hébreux 11 :4).Un prophète (Luc 11 :50-51) évoqué par Christ. Un berger doux (genèse 4 :2) au cœur tendre et humble. Dieu accepta sa vie et son offrande (genèse 4 :4 ; 1 Jean 3 :12).

Le jugement de l’Éternel sur Caïn

4 :9 – « L’Éternel dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère, moi ? » Ce verset nous montre que Caïn mentit, non pas à un homme juste, mais au Dieu tout-puissant. En commettant son meurtre, il dut perdre ses sens et ne plus réaliser que le Seigneur connaît tout et que rien n’est caché à Celui qui nous a créés (Hébreux 4 :13). En même temps, il nia être, en tant que frère aîné, responsable son frère plus jeune. Mais Dieu qui sait tout met rapidement le doigt sur la plaie.

4 :10 – « Alors Dieu dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie du sol jusqu’à moi. » La vie est dans le sang et donc, cette vie demandait justice à Dieu qui juge de tout. C’est ainsi que fut prononcée la sentence sur le meurtrier.

4 :11-12 – « Maintenant, tu seras maudit loin du sol qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et tremblant sur la terre. » Caïn eut donc à subir un triple jugement :

1.) La terre ne lui donnera plus ses fruits. 2.) Il sera fugitif – autrement dit, il devra fuir pour protéger sa vie.3.) Il sera vagabond – il errera et sa vie n’aura ni dessein ni but.

4 :13-14 – « Caïn dit à L’Éternel : Le poids de ma faute est trop grand pour être supporté. Tu me chasses aujourd’hui loin du sol arable ; je devrai me cacher loin de ta face, je serai errant et tremblant sur la terre, et si quelqu’un me trouve il me tuera. »

Caïn fut accablé par la grandeur de son châtiment, pourtant, nous ne l’entendons pas regretter son crime, le meurtre de son jeune frère. Sous la loi de Moïse, il aurait été condamné à la peine capitale. Cette sentence est donc étonnamment clémente. Sa descendance fut autorisée à se multiplier afin d’accomplir les desseins de Dieu. Tout ceci devait constituer un avertissement et une instruction destinés à toutes les générations futures quant au thème du jugement éternel.

Il est un point que Dieu n’avait pas évoqué à Caïn, mais dont celui-ci prit conscience : il serait désormais éternellement privé de Sa présence. Tous les autres aspects du châtiment étaient de peu d’importance, comparés à la perte de la joie, de la paix et du bonheur de la félicité éternelle. Pour qu’il ne tombât pas sous les coups de quiconque le trouverait, le Seigneur lui accorda la protection dont il est question au verset 15.

4 :15 – « L’Éternel lui dit : Si quelqu’un tue Caïn, on le vengera sept fois. Et L’Éternel mit un signe sur Caïn pour que ceux qui le trouveraient ne le frappent pas. » Ce signe se retrouve dans le domaine spirituel, un signe de protection accordé aux justes, comme ce fut le cas lors de la destruction de Jérusalem par les Babyloniens, évoquée dans Ézéchiel 9 :1-7. Ce sera également le cas pour les 144 000 d’Israël, protégés par un signe pendant la grande tribulation (Apocalypse 7 :2-8).

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La conduite de Caïn Un vagabond

4 :16 – « Puis Caïn sortit de la présence de l’éternel et partit habiter dans la terre de Nod à l’est d’Éden. » Caïn rejeta toute crainte de Dieu et ne se préoccupa plus de Ses ordonnances. Les hypocrites qui agissent avec dissimulation et se jouent de Dieu sont laissés à leur sort, ce qui les amène à commettre des actes scandaleux. Ainsi, ils rejettent toute forme de piété pour laquelle ils sont un opprobre et dont ils nient la force. Caïn s’éloigna de la présence du Seigneur et nous ne lisons nulle part qu’il s’en soit jamais rapproché pour y trouver le réconfort. Le pays où il se rendit est appelé « pays de Nod », ce qui signifie secouer, trembler, « pays d’un vagabond ». Ceci prouve l’agitation et le mal être de son esprit. Les gens qui s’éloignent de Dieu ne peuvent trouver de repos nulle part. Ceux qui sur terre attendent la cité céleste, font le choix d’habiter dans des tabernacles ou tentes ; mais Caïn, peu soucieux de la cité d’en haut, édifia une ville sur la terre. Ainsi, tous ceux qui sont maudits de Dieu cherchent à s’établir ici-bas, en quête de leur satisfaction personnelle, et ils errent sans direction ni but éternel. Nod signifie également errer.

La lignée de Caïn

4 :17-18 – « Caïn connut sa femme ; elle devint enceinte et accoucha de Hénoc. Il bâtit ensuite une ville et donna à cette ville le nom de son fils Hénoc. À Hénoc naquit Irad, Irad engendra Mehouyaël, Mehouyaël engendra Metouchaël, et Metouchaël engendra Lémek. »

Ainsi, Caïn se rendit dans le pays appelé Nod pour y mener sa vie et aussi pour être à l’origine d’une lignée qui fut l’instigatrice d’une grande rébellion sur la terre. Pour finir, les mariages entre la lignée de Caïn et la lignée des justes attirèrent le jugement de Dieu qui se traduisit sous la forme d’un déluge.

Caïn fut le premier bâtisseur de ville à laquelle il donna le nom de son fils Hénoc, ce qui est un symptôme d’orgueil et de perversité, comme nous le voyons dans le Psaume 49 :12 : « Ils s’imaginent que leurs maisons subsisteront toujours et leurs demeures de génération en génération, eux qui avaient donné leurs noms à des terres. » Les non rachetés ne songent qu’à cette vie et luttent pour se faire un nom durable sur la terre. Ils refusent de prendre en compte l’idée de l’au-delà et de devoir comparaître devant le trône de Dieu. Voici le nom des descendants de Caïn :

Hénoc – ce qui veut dire enseignant. Il est intéressant de remarquer que les deux lignées eurent des Hénoc, c’est-à-dire des maîtres en impiété, comme ce fut le cas pour le fils de Caïn, et des maîtres de justice, comme ce fut le cas pour le père de Mathusalem de la lignée des justes.

Irad – ce qui signifie citadin, ce qui implique une adhésion solide aux choses du monde.

Mehouyaël – frappé de Dieu, ce qui laisse entendre que le sort de Caïn s’était étendu à sa descendance.

Metouchaël – homme de Dieu ou de prière. Il se peut que la lignée de Caïn ait compté quelques pécheurs repentants parmi un grand nombre d’impies.

Lémek – puissant ou fort, au sens où il fit usage de sa force, de sa puissance et de son agressivité dans le mal. Lémek est à l’origine de la polygamie.

Lémek et ses femmes

4 :19 – « Lémek prit deux femmes appelées l’une Ada et la seconde Tsilla. » Au commencement, Dieu créa l’homme et la femme et ils devinrent une seule chair. Ceci laisse entendre qu’il était dans Ses intentions que l’homme n’ait qu’une femme. Ici, nous assistons à l’introduction de la polygamie qui n’a jamais été bénie de Dieu. Les deux femmes de Lémek s’appelaient Ada et Tsilla.

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Ada signifie plaisir. Le plaisir constitue certainement le résumé des desseins de la lignée impie. Même dans les derniers jours, les hommes préféreront les plaisirs à Dieu (2 Timothée 3 :4). De l’avis de certains, Tsilla signifie tintement, ce qui fait penser aux filles de la Sion rétrograde qui, au temps d’Ésaïe, portaient des ornements qui tintaient (Ésaïe 3 :16).

L’habileté des descendants de Caïn

4 :20 – « Ada accoucha de Yabal ; c’est lui l’ancêtre des éleveurs nomades. » Au sens spirituel, cet homme pourrait être comparé aux membres de la tribu de ruben qui s’occupaient de leur bétail et choisirent de ne pas entrer dans la terre promise. De plus, être gros mangeur de viande parle de lascivité.

4 :21 – « Le nom de son frère était Youbal ; c’est lui l’ancêtre de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau. » Le roi David jouait de nombreux instruments et il en inventa même plusieurs, mais selon toute probabilité, ceux de Youbal ne servirent pas à la gloire de Dieu, mais à des fins charnelles et sensuelles. Une mauvaise musique amène à une mauvaise adoration, détourne de Dieu les individus et les fait tomber dans un esclavage satanique.

4 :22 – « Tsilla, de son côté, accoucha de Toubal-Caïn, qui forgeait tous les outils de bronze et de fer. La sœur de Toubal-Caïn était Naama. » L’évocation de Naamah (plaisant, gracieux) reflète la mondanité et la sensualité des filles des Caïnites. Toubal (fabricant), et surnommé Caïn, ce qui signifie forgeron ou forge, fut l’inventeur du travail à froid du cuivre autochtone et du fer météorique, fait attesté par la découverte d’objets de la période antédiluvienne. Ceci parle du commencement de la fabrication d’idoles et du début de l’idolâtrie, des cultes païens. Tout le passage de romains 1 :18-32 s’applique à Caïn et à sa descendance.

4 :23-24 – « Lémek dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez ma voix ! Femmes de Lémek, prêtez l’oreille à ma parole ! J’ai tué un homme pour ma blessure et un enfant pour ma meurtrissure. Et Caïn sera vengé sept fois, et Lémek soixante-dix sept fois. » On a qualifié ce passage de chant du cygne de Lémek se vantant d’avoir tué un jeune homme qui l’avait blessé. Pas l’ombre d’un remords, mais plutôt une déclaration qu’il multipliera par dix ce que Dieu aurait fait à quiconque aurait porté la main sur Caïn. Cette idée d’une vengeance de soixante-dix fois incita peut-être le Seigneur à parler des soixante-dix fois sept fois où il nous faut pardonner à ceux qui nous offensent (Matthieu 18 :21-22).

Caïn donna le jour à une descendance de vagabonds spirituels, sans vision de l’éternité. Dans sa lignée, nous découvrons des maîtres du mal : orgueil, cécité spirituelle, plaisirs, sensualité, agressivité et propension aux mauvaises actions, polygamie, musique corrompue, idolâtrie, meurtre, vantardise et présomption. Il est intéressant de remarquer que n’est mentionné l’âge d’aucun des descendants de Caïn et ce, parce que leurs années sur terre furent des années gaspillées, sans valeur. Ils vécurent pour eux-mêmes et pour Satan.

Lanaissanced’unautrefilsetd’unpetit-filsd’AdamLa lignée pieuse de Seth

4 :25-26 – « Adam connut encore sa femme ; elle enfanta un fils et l’appela du nom de Seth, car, dit-elle, Dieu m’a donné une autre descendance à la place d’Abel que Caïn a tué. À Seth aussi il naquit un fils qu’il appela du nom d’Énoch. C’est alors que l’on commença à invoquer le nom de L’Éternel. » Dans leur affliction, nos premiers parents trouvèrent du réconfort dans la naissance d’un autre fils qu’ils nommèrent Seth, ce qui signifie « établi, placé ». Par sa descendance, le genre humain se perpétuerait jusqu’à la fin des temps et c’est d’elle que viendrait le Messie. Alors que Caïn, tête de l’apostasie, est transformé en vagabond, Seth de qui devait venir la véritable Église, est un individu qui est fixé. C’est seulement en Christ et dans son Église que se trouve la véritable stabilité.

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Seth marcha dans les voies d’Abel, son frère martyr, participant à la précieuse foi dans la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, devenant ainsi un témoin vivant de la grâce et de l’influence de Dieu le Saint-Esprit. Dieu permit qu’Adam et Ève vissent un merveilleux réveil spirituel dans leur famille. Alors commença la lignée des véritables adorateurs de Dieu. Certains professèrent ouvertement la véritable religion et s’insurgèrent contre la corruption du monde qui les entourait. Plus les autres sont impies, meilleurs et plus zélés nous devrions être. Ainsi débuta la distinction entre ceux qui professent la foi véritable et les profanes, distinction qui s’est perpétuée depuis le commencement et se perpétuera tant que le monde existera.

5 :1-2 – « Voici le livre de la postérité d’Adam. Le jour où Dieu créa Adam, il le fit à la ressemblance de Dieu. Homme et femme il les créa, il les bénit et les appela du nom d’Homme, au moment où ils furent créés. » Le chapitre 5 établit la descendance de la lignée pieuse, depuis Adam jusqu’à Noé, soit un total de 10 générations. Vous remarquez qu’est indiqué l’âge de chacun des membres de cette lignée, par opposition à celui des descendants de Caïn qui n’est pas mentionné.

Notez encore que dans genèse 5 :2, Dieu bénit Adam et Ève et les appela Adam le jour où Il les créa. L’homme était le chef de la femme, même avant la chute. La femme fut créée pour l’homme, pour être son aide. Ce ne sont ni la chute ni la malédiction subséquente qui placèrent l’homme au-dessus de la femme. Le jour où Dieu les créa, ils furent Monsieur et Madame Adam. L’homme fut le chef de la femme, dès le commencement.

5 :3-5 – « Adam, âgé de 130 ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth. Les jours d’Adam, après la naissance de Seth, furent de 800 ans ; et il engendra des fils et des filles. La durée totale de sa vie fut de 930 ans ; puis il mourut. » Seth signifie « celui qui est placé ». Il fut le père de la lignée pieuse des patriarches qui se poursuivit sur dix générations jusqu’à Noé, l’homme du repos.

5 :6-14 – « La durée totale de sa vie fut de 930 ans ; puis il mourut. Seth, âgé de 105 ans, engendra Enosch. Seth vécut, après la naissance d’Enosch 807 ans et il engendra des fils et des filles. La durée totale de sa vie fut de 912 ans ; puis il mourut. Enosch, âgé de 90 ans, engendra Qénân. Enosch vécut, après la naissance de Qénân 815 ans et il engendra des fils et des filles. La durée totale de sa vie fut de 905 ans ; puis il mourut. Qénân, âgé de 70 ans, engendra Mahalaleél. Qénân vécut, après la naissance de Mahalaleél 840 ans et il engendra des fils et des filles. La durée totale de sa vie fut de 910 ans ; puis il mourut. »

Énoch signifie humanité ou mortel. Il savait que l’homme n’est sur la terre que pour un temps court. Moïse prononça cette prière : « Enseigne-nous ainsi à compter nos jours, afin que nous conduisions notre cœur avec sagesse » (Psaume 90 :12). Ces grands hommes comprirent notre fragilité, sachant que nous ne sommes que poussière de la terre et qu’à cette poussière il nous faudra retourner. La vie s’enfuit et tous les jours, il faut penser à l’éternité (Éphésiens 5 :16-17).

Qénân signification acquisition ou racheté. Voici la vérité que Dieu révéla à Qénân : nous ne nous appartenons pas, nous sommes rachetés à grand prix. Le monde et ceux qui suivent la voie de Caïn déclarent : « C’est ma vie et je fais ce que je veux. » Nous devrions acquérir les choses éternelles, et, au sens où l’entend le Nouveau Testament, prendre garde aux paroles et exhortations de notre Seigneur : à savoir acheter de Lui de l’or éprouvé par le feu (Apocalypse 3 :18), qui évoque notre foi et d’autres vertus purifiées par les épreuves de la vie – qualités qui subsistent pour toute l’éternité.

5 :15-32 – « Mahalaleél, âgé de 65 ans, engendra Yéred. Mahalaleél vécut, après la naissance de Yéred 830 ans et il engendra des fils et des filles. La durée totale

La vies’enfuit ettous lesjours, il

faut penserà l’éternité.

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de sa vie fut de 895 ans ; puis il mourut. Yéred, âgé de 162 ans, engendra Hénok. Yéred vécut après la naissance d’Hénok 800 ans et il engendra des fils et des filles. La durée totale de sa vie fut de 962 ans ; puis il mourut. Hénok, âgé de 65 ans, engendra Mathusalem. Hénok, après la naissance de Mathusalem, marcha 300 ans avec Dieu et il engendra des fils et des filles. La durée totale de sa vie fut de 365 ans. Hénok marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu l’enleva. Mathusalem, âgé de 187 ans, engendra Lémek. Mathusalem vécut, après la naissance de Lémek, 782 ans et il engendra des fils et des filles. La durée totale de sa vie fut de 969 ans ; puis il mourut. Lémek, âgé de 182 ans, engendra un fils. Il lui donna le nom de Noé, en disant : Celui-ci nous consolera de la peine que nous causent nos durs travaux manuels sur le sol que l’Éternel a maudit. Lémek vécut, après la naissance de Noé, 595 ans et il engendra des fils et des filles. La durée totale de sa vie fut de 777 ans ; puis il mourut. Noé, âgé de 500 ans, engendra Sem, Cham et Japhet. »

Mahalaleél signifie celui qui loue Dieu. Il adora et loua le Seigneur d’une adoration profonde. Même avant le déluge, ces patriarches comprirent que le Seigneur est Esprit et que ceux qui L’adorent, doivent L’adorer en esprit et en vérité. C’est la clé qui permet de devenir semblable au Seigneur, car nous devenons semblables à l’objet ou à la personne que nous adorons. La lignée de Caïn adora le moi et Satan, ce qui se vérifia dans les fruits qu’elle porta.

Yéréd signifie descendant. Voici la vérité que le Seigneur révéla à Yéréd : sa génération s’enfonçait dangereusement dans l’immoralité et le jugement allait tomber. L’homme naturel devenait de plus en plus mauvais, tout en croyant devenir chaque jour meilleur et plus sage.

Énoch signifie celui qui est instruit. Ce fut un docteur de la justice, un prophète qui annonça la seconde venue du Seigneur, Jude 1 :14. Il fut également un type de ceux qui seront enlevés sans passer par la mort. Il reçut le témoignage qu’il était agréable à Dieu qui l’enleva (Hébreux 11 :5). Énoch marcha avec Dieu pendant 300 ans. Selon la loi de la première mention, le chiffre 300 est utilisé pour évoquer « la marche avec Dieu ». Ainsi donc, à partir de ce moment-là, ce chiffre voudra dire « marcher avec Dieu. » L’arche de Noé avait 300 coudées de longueur : seuls ceux qui marchaient avec le Seigneur purent y entrer.

Mathusalem signifie « à sa mort les eaux couleront ».Son père Énoch lui donna un nom prophétique. Les patriarches furent donc des prophètes sachant qu’un jugement imminent s’abattrait sur le monde sous la forme d’un déluge. Mathusalem mourut l’année de ce déluge.

Lémek signifie vainqueur ou fort au sens de pratiquer le bien. Il mourut à l’âge de 777 ans. Sept est le chiffre de la perfection ; il parle d’un homme parfait corps, âme et esprit. Il nomma son fils Noé (qui signifie « repos »), laissant entendre par là qu’il leur apporterait le repos et les réconforterait du travail de leurs mains. Ceci montre que la vie ne fut pas facile pour les descendants d’Adam et ce, en raison de la malédiction prononcée à l’encontre de la terre à cause du péché.

Noé (repos) sur les épaules de qui reposa le salut de tous avant la fin du déluge. Il fut après tout le lien entre eux et la descendance de la femme qui devait les racheter plus tard. Bien entendu, cette descendance est Jésus-Christ.

• Tous ces hommes furent des prophètes informés que le déluge allait venir. • Il est fait mention de leur âge, car leurs années comptèrent pour l’éternité. • Dieu accorda une longue vie à tous ces hommes pour leur permettre d’accumuler la connaissance. • Ils figurent tous dans la lignée messianique de Luc 3 :36-38.

D’Adam à Noé, il y eut 10 générations. De Noé à Abraham,il y eut aussi 10 générations. Veuillez consulter la page suivante.

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CHRONOLOGIE DE LA GENÈSELes 20 premières générations

Genèse 5 ; 9 :28 ; 11 :10-26 ÂgE À LAPATrIArCHE ÂgE TOTAL NAISSANCE MOrT NAISSANCE DU fILS

1. Adam .........................930...................... 4004 av. J.C ....................3074 av. J.C. .................1302. Seth ...........................912...................... 3874 av. J.C ....................2962 av. J.C. .................1053. Énoch ........................905...................... 3769 av. J.C. ...................2864 av. J.C. ...................904. Qénân ........................910...................... 3679 av. J.C. ...................2769 av. J.C. ...................705. Mahalaleél .................895...................... 3609 av. J.C. ...................2714 av. J.C. ...................656. Yéréd .........................962...................... 3544 av. J.C. ...................2582 av. J.C. .................1627. Hénoc ........................365...................... 3382 av. J.C. ...................ne mourut pas .................658. Mathusalem ...............969...................... 3317 av. J.C. ...................2348 av. J.C. .................1879. Lémek .......................777...................... 3130 av. J.C. ...................2353 av. J.C. .................18210. Noé ..........................950...................... 2948 av. J.C. ...................1998 av. J.C. .................50211. Sem ..........................600...................... 2446 av. J.C. ...................1846 av. J.C. .................10012. Arpakchad ...............438...................... 2346 av. J.C. ...................1908 av. J.C. ...................3513. Chélah .....................433...................... 2311 av. J.C. ...................1878 av. J.C. ...................3014. Héber .......................464...................... 2281 av. J.C. ...................1817 av. J.C. ...................3415. Péleg ........................239...................... 2247 av. J.C. ...................2008 av. J.C. ...................3016. reou ........................239...................... 2217 av. J.C. ...................1978 av. J.C. ...................3217. Seroug .....................230...................... 2185 av. J.C. ...................1955 av. J.C. ...................3018. Nahor .......................148...................... 2155 av. J.C. ...................2007 av. J.C. ...................2919. Térah .......................205...................... 2126 av. J.C. ...................1921 av. J.C. .................130 *20. Abraham ..................175...................... 1996 av. J.C. ...................1821 av. J.C. .................100

* Térah avait 130 ans à la naissance d’Abraham (cf. Genèse 11 :32, 12 :4 ; Actes 7 :4). Il mourut à l’âge de 205 ans alors qu’Abraham en avait 75.

Toutes les dates sont établies à partir de la supposition selon laquelle 4004 avant J.C. fut l’année de la création d’Adam. Certains spécialistes en chronologie biblique donnent une date postérieure de 30 ou 40 ans (vers 3975 avant J.C.).

Dieu accorda une longue vie aux premiers patriarches pour leur permettre d’accumuler la connaissance. Ils durent en effet tout commencer dès le début. Que ce soit dans le domaine de la science ou de l’instruction, l’homme dut partir de rien, car il n’avait aucun point de référence. Les inventions et les procédés intelligents sont d’ordinaire le fruit de découvertes accumulées et d’informations transmises par d’autres, par l’observation de ce qui s’est fait à des époques antérieures. Or, en ce temps-là, l’homme n’avait rien sur quoi s’appuyer.

Tous les hommes susmentionnés furent des prophètes et des hommes de grande sagesse. Du temps d’Abraham et même bien avant lui, ils maîtrisaient une certaine connaissance des étoiles, des sciences, de la musique, des métaux, de la construction, de la médecine et de bien d’autres domaines du savoir. C’est ce que nous constatons dans le livre de Job qui vécut avant Abraham. Il y eut 10 générations depuis Adam jusqu’au déluge, et 10 autres générations jusqu’à l’appel adressé à Abraham. Tous ces hommes se situèrent dans la lignée messianique (Luc 3 :34-38).

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PaRtie cinQLe déluge6 :1 – 9 :29

Mixité des lignées

6 :1-2 – « Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier à la surface du sol, et que des filles leur furent nées, les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ce fut parmi elles qu’ils choisirent leurs femmes. »

Le fait le plus frappant quant au monde ancien est sa destruction par le déluge. Ces versets nous informent de la grande iniquité de cette période perverse, de la juste colère de Dieu et de Sa sainte résolution de le punir. Dans toutes les générations, une malédiction particulière s’est abattue sur les mariages entre ceux qui professent la véritable foi et ses ennemis déclarés. Le mauvais exemple du côté impie corrompt l’autre ou lui porte gravement préjudice. C’en est fini de la religion familiale et les enfants sont élevés selon les maximes séculières du parent qui ne connaît pas la crainte de Dieu. Si nous déclarons être les fils et les filles du Seigneur tout-puissant, nous ne devons pas nous marier sans Son consentement. Il ne nous accordera jamais la bénédiction si nous préférons la beauté, l’intelligence, la richesse ou les honneurs du monde à la foi et à la sainteté.

L’avertissement

L’Esprit de Dieu tenta d’avertir les hommes en leur envoyant des prophètes tels Énoch, Noé et d’autres pour leur parler. Sa patience à toute épreuve et Sa grâce continrent Sa colère. Il déclara cependant que Son Esprit ne contesterait pas toujours avec les hommes. Il vient un temps où Dieu, sans cesse provoqué, n’étend plus Sa miséricorde aux impénitents. Alors, Il livre leur cœur à l’endurcissement dans le péché et laisse la situation mûrir en vue du jugement. Il résolut d’exercer ce jugement, parce que l’homme était chair, non seulement fragile et faible, mais charnel et dépravé, ayant fait mauvais usage des pouvoirs nobles de son âme pour satisfaire ses inclinations corrompues.

Dieu vit toute la méchanceté qui prévalait parmi les enfants des hommes. La perversion d’un peuple est grande en vérité lorsque des pécheurs notoires jouissent d’une grande renommée en son sein. De grands péchés étaient commis en tous lieux, par toutes sortes de gens, jeunes et vieux. N’importe qui pouvait constater l’étendue de la corruption de l’homme, mais le regard de Dieu allait plus loin – toutes les pensées, tous les desseins du cœur de l’homme se portaient constamment vers le mal. La racine était amère, la descendance corrompue, le cœur plein de fourberie et désespérément mauvais. Les principes étaient corrompus, les habitudes et dispositions mauvaises. Les hommes commettaient délibérément le mal. Il n’y avait rien de bon en eux.

Dieu jetait sur la méchanceté de l’homme le regard d’un père tendre qui constate la folie et l’entêtement d’un enfant rebelle et désobéissant qui le fait souffrir et lui fait regretter de lui avoir donné le jour. Les propos de genèse 6 :6 sont remarquables. Dieu déteste le péché. Si le Seigneur souffre tellement dans Son cœur à cause de notre péché, au point de regretter d’avoir créé l’homme, ne devrions-nous pas avoir le cœur brisé à cause de notre propre péché ? Oh ! puissions-nous porter les regards sur Celui que nous avons offensé et pleurer ! Dieu se repentit d’avoir créer l’homme, mais nous ne Le voyons jamais se repentir de l’avoir racheté.

L’Éternel résolut d’anéantir cette génération. Le texte original est très frappant : « Je balaierai l’homme de la surface de la terre, » comme on balaie la poussière ou la saleté d’un lieu qui devrait être propre, puis on

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la jette aux ordures, car c’est là qu’est sa place. Dieu prit cette ferme décision après que Son Esprit eût pendant longtemps, mais en vain, contesté avec l’homme. Seuls seraient punis par la justice divine ceux qui refuseraient de se laisser réformer par Sa grâce et Sa miséricorde. Qui juge ? Le Seigneur ? Essentiellement l’homme qui refuse la bonté divine et se considère lui-même indigne de la vie éternelle (Actes 13:46).

6 :2 – « Les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ce fut parmi elles qu’ils choisirent leurs femmes. » Les justes épousèrent des impies. Il en résulta la mixité des deux lignées et ceci aboutit à la décadence morale de tous les foyers. Dans l’Écriture, l’expression fils de Dieu s’applique aussi bien aux anges qu’aux saints (cf. Job 1 :6, 2 :1). Mais prenez bien note des paroles de Jésus qui déclara de façon claire et nette que les anges ne se marient pas (Matthieu 22 :30 ; Marc 12 :25 ; Luc 20 :34-36).

6 :3 – « Alors L’Éternel dit : Mon Esprit ne restera pas toujours dans l’homme, car celui-ci n’est que chair, et ses jours seront de 120 ans. » Nous voyons ici la marque de l’extrême patience de Dieu, repoussant à 120 ans le jugement par le déluge. Dans Sa miséricorde, le Seigneur se rappelle que l’homme n’est que chair avec toutes ses faiblesses. Alors, loin d’anéantir toute chair de la surface de la terre, Il permit à l’homme de continuer à vivre par la postérité de Noé.

C’est la première fois qu’apparaît le chiffre 120, symbolisant « la fin de toute chair ». Toutes les fois où il figure dans les Saintes Écritures, il indique la fin de quelque chose et le commencement d’une nouvelle. La dédicace du temple de Salomon et l’inauguration de l’Église le jour de la Pentecôte furent le point de départ de nouveaux commencements spirituels pour le peuple de Dieu.

6 :4 – « C’était l’époque où il y avait des géants sur la terre, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes et qu’elles leur eurent donné des enfants : ce sont là les héros des temps anciens. » Le terme « géants » a fait l’objet de multiples spéculations au cours des années récentes. De l’avis de certains érudits, ces géants étaient des anges déchus, mais les anges ne se marient pas et n’ont pas d’enfants. Le terme hébreu désignant des géants est nephilim, ce qui signifie « brute ou tyran ». Nephilim vient de naphal qui veut dire « se jeter sur ». L’idée est donc que les descendants de cette mixité des lignées furent des tyrans ou des guerriers qui dominèrent la population par la peur. Ce furent des hommes violents qui se jetèrent sur leurs semblables pour les massacrer. N’échafaudez pas, comme certains l’ont fait, de grande doctrine sur le thème de ces géants. L’apôtre Paul exhorta Timothée à éviter les mythes et les spéculations. fables et généalogies ne font que multiplier les questions. Elles n’édifient pas et ne suscitent pas la foi, mais soulèvent des questions en plus grand nombre. (Voir 1 Timothée 1 :4.)

6 :5 – « L’Éternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que chaque jour son cœur ne concevait que des pensées mauvaises. » Ainsi, le genre humain en général était totalement corrompu et rien de bon ne venait de lui. Tout ce qui était mauvais était pratiqué et autorisé en ces jours où régnaient les tyrans.

6 :6-7 – « L’Éternel regretta d’avoir fait l’homme sur la terre, et son cœur fut affligé. L’Éternel dit : J’effacerai de la surface du sol l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles et aux oiseaux du ciel ; car je regrette de les avoir faits. »

Voici un aspect du caractère de Dieu que nous ne devons pas sous-estimer, à savoir qu’Il est un Dieu de jugement, comme le déclare Paul dans romains 11 :22 : « Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures dans cette bonté ; autrement, toi aussi tu seras retranché. » Ici, les païens sont mis en garde contre l’orgueil et l’incrédulité, car les Juifs seront à nouveau restaurés en tant que nation et ramenés dans l’alliance visible de Dieu. Paul nous invite à prendre en considération les deux extrêmes du caractère de

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Dieu : Sa bonté et Sa sévérité. Il nous est impossible de sonder l’amour de Dieu, mais nous ne pouvons pas davantage sonder Sa colère ou jugement. Le jugement est éternel !

La vie et l’époque de NoéNoé trouve grâce

6 :8 – « Mais Noé obtint la faveur de L’Éternel. » Le facteur clé dans la vie est de trouver grâce et faveur aux yeux de Dieu, car toutes choses viennent de Lui. C’est Lui qui accorde la sagesse et qui a programmé notre vie. Ce plan divin ne peut trouver d’accomplissement que par Sa grâce qui nous rend capables de réaliser Sa volonté sur la terre. Voici quelques secrets qui nous permettent de recevoir la grâce du Seigneur :

1.) L’humilité (Jacques 4 :6). « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne sa grâce aux humbles. »2.) Veiller sur nos conversations (cf. Psaume 50 :23 et Psaume 45 :2). 3.) Marcher dans la crainte du Seigneur qui est le commencement de la sagesse (Job 28 :28).

Les générations de Noé 6 :9-13

6 :9-13 – « Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre parmi ses contemporains ; Noé marchait avec Dieu. Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet. La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence. Dieu vit que la terre était corrompue ; car toute chair avait une conduite corrompue sur la terre. Alors Dieu dit à Noé : J’ai décidé de mettre fin à tous les êtres vivants ; car la terre est pleine de violence à cause d’eux ; je vais donc les détruire avec la terre. »

Les aspects de la vie et de l’époque de Noé sont importants en ce que le Seigneur Lui-même compare les derniers jours au temps de Noé (Matthieu 24 :36-41 ; Luc 17 :26). Noé fut épargné et il nous est dit que, de nos jours, nous devrions prier afin d’être jugés dignes d’échapper à tout ce qui doit bientôt arriver sur la terre. « Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le fils de l’homme » (Luc 21 :36).

Le prophète Sophonie nous rappelle lui aussi qu’il nous faut satisfaire à certaines conditions pour pouvoir échapper aux temps du jugement. « Cherchez l’Éternel, vous tous, humbles de la terre, qui exécutez son ordre ! Cherchez la justice, cherchez l’humilité ! Peut-être serez-vous préservés au jour de la colère de l’Éternel » (Sophonie 2 :3). Ce message s’adresse à tous ceux qui ont provoqué Ses jugements, croyants ou incroyants. Nous n’avons pas la garantie d’être préservés (1 Pierre 3 :19-20).

Noé était un homme juste, c’est-à-dire qu’il fit toujours ce qui est droit aux yeux de Dieu. Il était aussi parfait en ce sens que rien ne pouvait lui être reproché. Il n’était pas souillé par la corruption de son temps. Il brillait comme une étoile au milieu d’un abîme d’iniquité.

De plus, Noé marchait avec Dieu, tout comme son grand-père Énoch. Il vivait en communion étroite avec Lui, et grâce à elle, il était au courant de Ses secrets, comprit que le déluge allait venir. Il était au diapason avec le Seigneur. Il était conduit par l’Esprit et accomplit tout ce que le Seigneur lui avait demandé de réaliser dans cette vie. Avec Daniel et Job, il est considéré comme l’un des trois plus grands justes ayant jamais vécu (cf. Ézéchiel 14 :14, 20).

Noé fut un prédicateur courageux de la justice. Noé n’eut pas peur de l’opprobre ou d’être jugé différent (2 Pierre 2 :5). Noé fut un homme de vision qui racheta le temps parce que les jours étaient mauvais (Éphésiens 5 :15-16). Selon l’enseignement de Christ, les doux hériteront la terre (Matthieu 5 :5). Noé hérita littéralement toute la terre après que le monde entier eut péri dans le déluge. 1 Pierre 2 :23 nous

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brosse le tableau de la douceur parfaite. Ses trois fils, Sem, Cham et Japhet repeuplèrent la terre et, comme nous le verrons plus tard, furent les pères de trois lignées distinctes qui s’établirent sur la terre.

Aujourd’hui, l’état du genre humain est identique à celui de l’époque antédiluvienne. Nous vivons une période semblable que notre Seigneur Jésus compara aux « jours de Noé ». L’un des aspects évoqués dans genèse 6 :13 est celui de la violence qui fait irruption partout et dans la quasi totalité des pays. Mais, au sein de ces ténèbres épaisses qui enveloppent actuellement les nations, le Seigneur promet de briller par l’intermédiaire de Son peuple, comme Il le fit par Noé pour sa génération. « Lève-toi, brille, car ta lumière paraît, et la gloire de l’Éternel se lève sur toi. Car voici que les ténèbres couvrent la terre et l’obscurité les peuples ; mais sur toi l’Éternel se lève, sur toi sa gloire apparaît » (Ésaïe 60 :1-2).

Raisons pour lesquelles Noé fut épargné

1.) Noé trouva grâce aux yeux du Seigneur (genès 6 :8).2.) Noé était un homme juste (Ézéckiel 14 :14, 20).3.) Noé marcha avec Dieu (genèse 6 :9).4.) Noé était un homme de foi qui cragnait le Seigneur (Hébreux 11 :7).5.) Noé fut un prédicateur de la justice (2 Pierre 2 :5).6.) Noé fut un homme de vision (Éphésiens 5 :15-16).7.) Noé était un homme doux.

Notre époque est semblable à celle de Noé

Noé préserva la race humaine toute entière, de même aussi toute la vie animale. Le monde entier fut épargné grâce au sacrifice et à l’obéissance d’un seul homme. Il suffit parfois d’un seul homme ou d’une seule femme pour faire une différence dans le monde. D.L. Moody a dit : « Le monde doit encore voir ce que peut faire Dieu par l’intermédiaire d’un seul individu totalement abandonné à Lui. » Puissions-nous, vous et moi, être cette personne !

Noé prévenu du délugeInstructions relatives à la construction de l’arche

6 :14-16 – « Fais-toi une arche de bois de gopher ; tu disposeras cette arche en cellules, et tu la couvriras d’un enduit, en dedans et en dehors. Tu la feras comme suit : l’arche aura 300 coudées de longueur, 50 coudées de largeur et 30 coudées de hauteur. Tu feras à l’arche une couverture d’une coudée disposée tout en haut ; tu placeras la porte de l’arche sur le côté ; et tu feras un étage inférieur, un second et un troisième. »

Les dimensions scripturaires revêtent une grande importance spirituelle. Ainsi donc, lorsque nous considérons un bâtiment aussi important que l’était l’arche, nous ferions bien d’en examiner les dimensions indiquées par Dieu quand Il ordonna à Noé de construire cette embarcation. Elle fut conservée pendant près de quatre mille ans dans les glaces du Mont Ararat.

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Ces dimensions sont révélatrices des qualifications requises pour pouvoir entrer dans l’arche, mais aussi des qualifications requises de notre époque et génération afin qu’elles soient préservées de la tribulation à venir. (Ne convertissez pas les coudées en mètres ni en centimètres. Les chiffres divins sont très importants.)

Le bois de gopher (ou cyprès) est un type de la grâce. Cela signifie qu’Il faut la grâce pour être sauvé et préservé. L’enduit – pour sceller l’arche. Ne laissez pas les vérités que vous entendez s’écouler goutte à goutte par négligence. Ne perdez pas votre salut. Accrochez-vous à la vie éternelle, tenez ferme les choses que Dieu vous accorde (Hébreux 2 :1).

L’arche avait 300 coudées de longueur, ce qui est synonyme de marche avec Dieu et d’harmonie ou d’union avec le Seigneur. Elle avait 50 coudées de largeur, ce qui parle de rédemption et de restauration. En effet, elle racheta de la destruction ceux qui s’y trouvaient et leur épargna les jugements qui s’abattirent sur la terre sous forme de déluge. Elle avait 30 coudées de hauteur, ce qui évoque le travail pour le Seigneur ou une consécration totale à Son service. L’arche n’avait qu’une seule ouverture d’une coudée, évocation de la persévérance des regards tournés vers le Seigneur (Ésaïe 52 :8).

L’arche n’avait pas de gouvernail ni de voile. Dieu Lui-même fut donc leur guide. Lui seul doit guider notre vie. L’arche s’arrêta sur le Mont Ararat. Ceci parle de sainteté. Il nous faut remettre notre vie entre les mains du Seigneur. Au temps voulu, Il nous amènera là où nous devons être (Ésaïe 57 :13 ; Psaume 24 :3-4 ; Hébreux 12 :22) et nous conduira au repos.

L’arche comportait trois étages qui pourraient représenter les trois cieux que mentionne Paul dans 2 Corinthiens 12 :2. Ils représentent les trois niveaux de croissance spirituelle – petits enfants, jeunes enfants et pères (1 Jean 2 :12-14). Dans l’Écriture figurent de nombreuses séries de trois. Le tabernacle de Moïse était fait de trois parties.

L’étage inférieur de l’arche, qui évoque le parvis du tabernacle de Moïse, correspond aux bénédictions du salut, du baptême d’eau et du baptême du Saint-Esprit. Le deuxième étage correspond au lieu saint du tabernacle. Dans ce lieu saint, nous pouvons faire l’expérience de l’onction des sept esprits du Seigneur et devenir pain brisé pour les multitudes. Là se trouve aussi l’autel des parfums, synonyme de vie de prière. Le troisième étage enfin évoque le lieu très saint et la bénédiction subséquente qui consiste à avoir la loi écrite sur les tables de chair de notre cœur.

Il existait une seule porte. Christ seul est la porte du salut (Jean 10 :9). Dieu ferma Lui-même la porte. Quand Il la ferme, il est trop tard. Ceci est valable, non seulement pour le salut, mais aussi pour que nous recevions le meilleur de Dieu dans notre vie. Les cinq vierges folles se virent interdire l’entrée dans la salle des noces et Dieu ferma la porte (Matthieu 25 :10). Elles n’allèrent pas en enfer, mais il leur fut interdit d’avoir part au festin des noces.

Ces cinq vierges représentent les chrétiens laxistes qui ne pourront ni gouverner ni régner avec Christ quand Il reviendra établir Son règne pendant le millénium. Nombreux sont ceux qui dans l’Église ressemblent aux cinq vierges folles et qui ne prennent pas à cœur le message de Dieu relatif au jugement à venir. Beaucoup de croyants ne seront pas préservés quand viendra le jugement sous forme de grande tribulation. Il en fut de même au temps de Noé. Les premières générations n’avaient pas connu la pluie. Dans la lignée de Seth, beaucoup tentèrent d’ouvrir la porte pour pénétrer dans l’arche, mais ils ne le purent parce que Dieu Lui-même l’avait fermée.

Le fait que seules huit personnes furent préservées des eaux (1 Pierre 3 :20) parle d’une vie nouvelle et de la naissance d’une nouvelle dispensation qui se transmit de génération en génération. Il s’agit là d’une analogie avec ceux qui se qualifieront pour passer de cette dispensation dans le millénium.

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Apocalypse 20 :6 déclare qu’il nous faut être « heureux et saints » pour avoir part à la première résurrection. Puissions-nous être de ceux-là !

L’archeMoyen de salut et de préservation contre le jugement

• Le bois de gopher (ou cyprès) – un type de la grâce.• L’enduit – pour sceller les choses que Dieu vous accorde.• La longueur – 300 coudées – marcher avec Dieu. • La largeur – 50 coudées – rédemption, restauration, joie et liberté.• La hauteur – 30 coudées – consécration totale à l’œuvre du Seigneur.• Une ouverture en haut – persévérance de la vision.• Trois étages – trois cieux, trois niveaux de croissance spirituelle.• Pas de gouvernail ni de voile – Dieu seul doit guider notre vie.• L’arche s’arrêta sur le Mont Ararat – sainteté et repos.• De nombreuses cellules – Nombreuses demeures dans le ciel.• L’ouverture – Christ seul est la porte du salut.

Trois types de croyants

Au temps de Noé, il y eut trois types de croyants, comme de nos jours aussi, ce qui correspond au chapitre 12 de l’Apocalypse : un groupe (l’enfant mâle) est enlevé avant la tribulation. Il s’agit d’une « élite » au sein de l’Église. La femme (ou Épouse) est préservée au sein de la tribulation, et le « reste de sa descendance » (les nombreux autres croyants qui se tiennent dans le parvis) sont exposés à la persécution.

Au temps de Noé Dans les derniers jours Résultat

1.) Énoch l’enfant mâle enlevé2.) Noé la femme préservés 3.) Les croyants laxistes le reste jugé

Ce dernier groupe, évoqué dans 1 Pierre 3 :19-20, croyait que le déluge allait venir, mais se comporta comme si cela ne devait pas se produire de son vivant. L’apôtre Pierre déclare qu’ils avaient été rebelles autrefois tandis que l’arche était en construction. Lorsque Christ mourut sur la croix, Il descendit dans les zones inférieures de la terre pour aller prêcher à ces gens. C’étaient des croyants, mais avaient ignoré ce que Dieu accomplissait de leur temps. Ils périrent dans le déluge, mais leur âme fut sauvée. Ils allèrent au ciel, mais passèrent à côté de ce que Dieu réalisait dans leur génération et furent exposés aux jugements de la terre. Leur récompense sera bien maigre, comparée à celle des fidèles.

6 :17-21 – « Et quant à moi je vais faire venir le déluge sur la terre, pour détruire toute chair qui sous le ciel a souffle de vie ; tout ce qui est sur la terre périra. Mais avec toi j’établirai mon alliance ; tu entreras dans l’arche, avec tes fils, ta femme et tes belles-filles. Tu feras aussi entrer dans l’arche deux animaux de chaque espèce vivante, pour qu’ils survivent avec toi : tu prendras un mâle et une femelle. Un couple de chaque espèce, oiseau, bétail, reptiles du sol, viendra vers toi afin de survivre. Et toi, prends de tous les aliments que l’on mange, et fais-en des provisions auprès de toi, pour que cela te serve de nourriture ainsi qu’à eux. »

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La foi et l’obéissance de Noé

6 :22 – « C’est ce que fit Noé. Il agit en tout point comme Dieu le lui avait ordonné. » Noé fit preuve d’une obéissance parfaite. Il lui fallait avoir la foi pour croire tout ce que Dieu lui demandait, car après tout, il n’avait jamais plu auparavant. Pourtant, Noé construisit l’arche selon les instructions données par le Seigneur. De plus, il fit entrer dans le bâtiment un couple de tous les animaux et volatiles et prévit tous les stocks alimentaires nécessaires à sa famille et au monde animal.

Comment tous ces animaux purent-ils trouver place dans l’arche ?

L’arche avait 300 coudées de longueur, ce qui équivaut à 137 mètres environ. Elle comportait trois étages et des centaines de cellules. Son volume était égal à celui de plus de 500 wagons d’un train de marchandises. S’il vous est arrivé de devoir décharger un de ces wagons, vous en connaissez la largeur, bien plus grande que celle d’une semi-remorque. Poussez un peu plus loin votre imagination : on a calculé que si tous les habitants de la terre étaient debout, serrés l’un contre l’autre, ils tiendraient dans la moitié de la ville de Jacksonville en floride. À première vue, ceci peut paraître incroyable, mais quand on y réfléchit, c’est tout à fait logique et vrai. La ville mesure à peu près 25 kilomètres sur 27. La totalité des 5 milliards d’habitants de la terre pourrait être contenue dans moins de la moitié des limites d’une seule mégapole américaine. Alors, tous les animaux purent-ils trouver place dans l’arche ? Bien entendu !

En sécurité dans l’arche

7 :1 – « L’Éternel dit à Noé : Entre dans l’arche, toi et toute ta famille ; car j’ai vu que devant moi tu es juste parmi tes contemporains. » Une fois de plus, le Seigneur indique la raison pour laquelle Il choisit et préserva Noé : parce que, parmi toute sa génération, il avait été trouvé juste à Ses yeux.

7 :2-3 – « Prends auprès de toi sept couples de toutes les bêtes pures, le mâle et sa femelle ; un couple des bêtes qui ne sont pas pures, le mâle et sa femelle, sept couples aussi des oiseaux du ciel, mâle et femelle, afin de garder en vie leur descendance sur toute la surface de la terre. »

Le Seigneur ordonna à Noé de prendre de tous les oiseaux, animaux et insectes et de les placer dans l’arche (sept couples de ceux qui étaient purs, et deux de ceux qui étaient impurs). De toute évidence, ce fut là une œuvre de l’Esprit de Dieu. Noé n’aurait pas pu rassembler et introduire ces animaux deux par deux dans l’arche. genèse 7 :15 déclare qu’ils entrèrent dans l’arche auprès de Noé. Ceci nous rappelle, dans Juges 15 :4, la capture par Samson de 300 renards qu’il attacha deux par deux par la queue à laquelle il mit le feu. Il fallait que l’Esprit du Seigneur poussât d’abord ces renards à se rassembler en ce lieu et à attendre tranquillement que Samson les attachât par la queue. De même, l’Esprit du Seigneur descendit certainement sur la multitude des enfants d’Israël pour les faire sortir d’Égypte en formations ordonnées.

Les purs et les impurs

Pour quelle raison créa-t-Il des animaux purs et des animaux impurs ? Pour enseigner à Son peuple des leçons spirituelles. Tout ce que créa Dieu comporte une signification divine. Les animaux purs et les animaux impurs sont porteurs de vérités spirituelles qui nous instruisent dans les voies de la sainteté. Ils nous montrent la différence qui existe entre ce qui est saint et ce qui ne l’est pas (voir Ézéchiel 44 :23). Ainsi par exemple : les paons nous parlent d’orgueil. Ils aiment se pavaner et montrer leurs plumes devant leurs admirateurs. Les colombes n’ont pas de bile, synonyme d’amertume. Une colombe n’en manifeste aucune. Elle est le symbole du Saint-Esprit, facilement blessé et repoussé par l’amertume. Un agneau évoque la douceur ; la soumission et l’absence de vengeance sont ses principales caractéristiques. Une chèvre nous parle de rébellion. Elle donne des coups de tête et désobéit à quiconque

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contrecarre sa volonté. Le furet sait aller partout ; il est le symbole de rationalisation. Là où il pleut (la pluie étant le symbole du Saint-Esprit), 90 pour cent des créatures vivent à la surface de la terre et dans la lumière. Là où il ne pleut pas, 90 pour cent des créatures se cachent dans le sol. Les démons prospèrent partout où il n’y a ni pluie ni onction.

7 :4-5 – « Car dans sept jours, moi je vais faire venir la pluie sur la terre quarante jours et quarante nuits, et j’effacerai de la surface du sol tous les êtres que j’ai faits. Noé agit en tout point comme l’Éternel le lui avait ordonné. » Noé et sa famille entrèrent dans l’arche sept jours avant le déluge, type du dernier grand jugement qui s’abattra sur la terre à la fin du septième jour ou sept millième année de cette création. Au bout des 7 000 ans de vie de l’homme, cette terre sera détruite et de nouveaux cieux et une nouvelle terre seront créés (Apocalypse 21 :1).

7 :6 – « Noé avait 600 ans lorsque le déluge survint sur la terre. » Le déluge arrive la six centième année de la vie de Noé. Six est le chiffre de l’homme et 100 parle du chrétien qui porte des fruits au centuple. Noé fut un homme d’une grande fécondité, comme le fut Isaac, semblable à celui qui, dans la parole du semeur, produisit du fruit au centuple (Matthieu 13 :23).

7 :7-10 – « Noé entra dans l’arche, avec ses fils, sa femme et ses belles-filles, pour échapper à l’eau du déluge. D’entre les bêtes pures et les bêtes qui ne sont pas pures, les oiseaux et tout ce qui rampe sur le sol, il entra dans l’arche auprès de Noé des couples, un mâle et une femelle, comme Dieu l’avait ordonné à Noé. Sept jours après, les eaux du déluge vinrent sur la terre. »

7 :11 – « L’an 600 ans de la vie de Noé, le deuxième mois, le 17° jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses du ciel s’ouvrirent. » Le deuxième mois est associé au thème du témoignage. La construction du temple de Salomon commença un deuxième mois et Dieu en fut témoin. Ici transparaît l’idée d’un témoignage divin du mécontentement du Seigneur à cause de la conduite des contemporains de Noé. Le déluge survint le septième jour. Le chiffre dix-sept se compose de deux nombres : dix et sept. Dix évoque la Loi et sept parle de perfection. Les gens avaient transgressé les lois divines et n’étaient donc pas parvenus à la perfection. Ainsi donc, à cause de la transgression des lois de l’Éternel, les contemporains de Noé furent privés de la gloire de Dieu.

7 :12 – « Il y eut de la pluie sur la terre quarante jours et quarante nuits. » Cette pluie tomba sans arrêt pendant quarante jours et quarante nuits. Le chiffre quarante est synonyme d’épreuves et de mises à l’épreuve. Selon la loi de la première mention, il comporte une connotation de jugement. Le chiffre quarante apparaît dans maintes autres circonstances : ainsi par exemple, les 40 ans du périple d’Israël dans le désert, jugement provoqué par sa désobéissance. Pour avoir tué un Égyptien, Moïse dut vivre 40 ans dans le désert. Plus tard, il monta sur la montagne pour y passer 40 jours. Christ fut tenté par Satan pendant 40 jours. Dans chacun de ces cas, le chiffre 40 représente un temps de séparation, de purification, d’épreuves et de mises à l’épreuve.

7 :13-16 – «Ce jour même Noé, Sem, Cham et Japhet, fils de Noé, la femme de Noé et ses trois belles-filles entrèrent dans l’arche avec tous les animaux selon leur espèce, tout le bétail selon chaque espèce, tous les reptiles qui rampent sur la terre selon leur espèce, tous les oiseaux selon leur espèce, tout ce qui vole et qui a des ailes. Il entra dans l’arche, auprès de Noé, des couples de toute chair ayant souffle de vie. Il entra, mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu l’avait ordonné à Noé. Puis l’Éternel ferma la porte sur lui. »

Ce récit s’achève sur ces mots sombres : « L’Éternel ferma la porte derrière lui » qui nous laissent une impression de fin, comme ceux que nous lisons dans Matthieu 25 :10, dans la parabole des dix vierges : « et la porte fut fermée. » À cet instant-là, il n’y eut plus aucun espoir pour ceux qui se trouvaient à l’extérieur.

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Le déluge 7 :17-24

7 :17-24 – « Le déluge dura sur la terre pendant quarante jours. Les eaux montèrent et emportèrent l’arche, qui fut soulevée au-dessus de la terre. Les eaux grossirent et montèrent énormément sur la terre, et l’arche flotta sur la surface des eaux. Les eaux étaient de plus en plus grosses sur la terre. Toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel furent couvertes. Les eaux couvrirent les montagnes et les dépassèrent d’une hauteur de quinze coudées. Tout ce qui se mouvait sur la terre expira, tant les oiseaux que le bétail et les animaux, tout ce qui pullulait sur la terre, et tous les êtres humains. Tout ce qui était animé d’un souffle de vie dans les narines et qui était sur la terre sèche, mourut. Dieu effaça tous les êtres qui étaient à la surface de la terre : ils furent effacés de la terre. Il ne resta que Noé et ce qui était avec lui dans l’arche. Les eaux grossirent sur la terre pendant cent cinquante jours. »

Genèse 7 :11 déclare que « les sources du grand abîme jaillirent ». Cela signifie que les fontaines et rivières souterraines jaillirent sur la terre tandis qu’une pluie continue transforma ces rivières naturelles en torrents qui balayèrent tout sur leur passage. Dans de telles proportions, on ne peut que parler de cataclysme, car aucun remède humain ne pouvait prévenir un désastre de cette ampleur.

Quand, au début des années 1990, dans le centre des États-Unis, le puissant Mississippi quitta son lit, il laissa sur son passage d’incroyables dévastations dans de nombreuses régions. Les voyageurs qui ont visité le Bangladesh à la saison des pluies peuvent avoir quelque idée de l’ampleur de la catastrophe et du désespoir qui résultent de déluges. Les fleuves descendent de la région montagneuse de Meghalaya, au nord-est de l’Inde, surtout du Cherra Pundi qui, en six mois, reçoivent plus de deux mètres de pluie. Mais, même en ces périodes de désastre, il existe toujours, émergeant des eaux, des îlots de sécurité où sont emmenées, logées et soignées les victimes.

Au temps de Noé, Dieu ne permit pas l’existence de tels lieux de refuge. Des ossements animaux furent découverts dans des grottes sur le flanc de montagnes ; nul doute qu’ils y aient cherché refuge face à l’assaut incessant des eaux qui ne cessaient de monter jusqu’au moment où, comme nous le dit genèse 7 :20, « les eaux couvrirent les montagnes et les dépassèrent d’une hauteur de quinze coudées. » Toute chair périt, mais seuls Noé et sa famille survécurent.

Le retrait des eaux8 :1-14

8 :1-3 – « Dieu se souvint de Noé, de tous les animaux et de tout le bétail qui se trouvaient avec lui dans l’arche ; Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux s’apaisèrent. Les sources de l’abîme et les écluses du ciel furent fermées, et la pluie cessa de tomber. Les eaux se retirèrent de la terre peu à peu, et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours. » Ce passage débute par une phrase impressionnante : « Et Dieu se souvint. » Combien de fois dans notre vie n’avons-nous pas crié : « Ô Dieu, s’il Te plaît, souviens-Toi de moi ! » dans nos moments particuliers de détresse ? Dans Exode 2 :24, nous avons le récit d’une autre situation où Dieu se souvint : « Dieu se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. » Il s’agit d’une référence à la délivrance que le Seigneur accorda aux enfants d’Israël, prisonniers de la captivité en Égypte, par l’intermédiaire de Moïse, Son oint, qui devait les faire sortir de ce pays. Dieu se rappelle le cri de Ses prisonniers et de ceux qui se tournent vers Lui de tout leur cœur.

Sous l’effet du vent, les eaux s’apaisèrent, les sources de l’abîme et les écluses des cieux s’étant arrêtées. Les eaux diminuèrent peu à peu pendant 150 jours. Nous retrouvons la même durée évoquée dans Apocalypse 9 :5 où il est question de l’irruption d’un jugement, lorsque résonne la cinquième

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trompette et que s’ouvre la fosse sans fond, qu’Apollyon et ses hordes de monstres hybrides sont lâchés sur la terre pour une période de cinq mois, c’est-à-dire 150 jours. Voici la signification numérique et spirituelle de 150 (15 x 10). 15 est synonyme de jugement divin ou de séparation parce que les commandements ou lois de Dieu (10) sont transgressés.

8 :4-6 – « Le septième mois, le 17° jour du mois, l’arche s’arrêta sur les montagnes d’Ararat. Les eaux allèrent en diminuant jusqu’au dixième mois. Le dixième mois, le 1er du mois, les sommets des montagnes apparurent. Au bout de quarante jours, Noé ouvrit la fenêtre qu’il avait faite à l’arche. » L’arche s’arrêta le septième mois, le dix-septième jour, date à laquelle devait être célébrée par la suite la fête des tabernacles, synonyme de repos et de bénédiction. Puis, les eaux diminuèrent jusqu’au premier jour du dixième mois où apparurent le sommet des montagnes. Le Mont Ararat signifie terre sainte, et c’est là que se trouve l’arche aujourd’hui. Ararat se situe en Arménie orientale, faisant actuellement partie de la Turquie. Le dernier tsar de russie avait soutenu financièrement une expédition conduite par un officier de son armée, dans le but de découvrir l’endroit où se situait l’arche, mais la révolution bolchevique intervint avant son arrivée sur la montagne. Des années plus tard, l’arche fut localisée dans les glaces de cette région.

Le Mont Ararat était particulièrement adéquat comme lieu d’arrêt de l’arche et la propagation des générations futures. Il se situe sur la route terrestre la plus longue entre le détroit de Béring en russie et le Cap de Bonne espérance en Afrique du Sud. De plus, elle permit aux anciennes tribus de descendre de ces hauts plateaux pour s’installer dans les terres riches et fertiles du Croissant mésopotamien, donnant ainsi naissance aux premières civilisations postdiluviennes dans la région de Babylone dont nous parlerons plus spécifiquement dans un chapitre ultérieur.

Différence entre le corbeau et la colombe

8 :7-12 – « Il lâcha le corbeau, qui sortit et revint à plusieurs reprises, jusqu’à ce que les eaux aient séché sur la terre. Il lâcha aussi la colombe pour voir si les eaux avaient baissé à la surface du sol. Mais la colombe ne trouva pas de perchoir pour ses pattes et revint à lui dans l’arche, car il y avait encore de l’eau à la surface de toute la terre. Il tendit la main, la prit et la fit rentrer auprès de lui dans l’arche. Il attendit encore sept autres jours et lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. La colombe revint à lui sur le soir, elle tenait dans son bec une feuille arrachée à un olivier. Noé sut ainsi que les eaux avaient baissé sur la terre. Il prit encore patience sept autres jours, puis il lâcha la colombe. Mais elle ne revint plus à lui. » Noé laissa partir un corbeau afin de savoir s’il y avait de la végétation à la surface de la terre. Mais le corbeau sortit et revint à plusieurs reprises, se posant sur les cadavres en décomposition qui fournirent repos et nourriture à l’oiseau impur. Noé dut lâcher plusieurs fois la colombe qui ne pouvait se poser que sur des endroits secs et propres, puisque c’est un animal pur.

À sa deuxième expédition, la colombe revint avec des feuilles d’oliviers qui poussent même sous l’eau. C’était là un symbole de paix et de vie nouvelle, de résurrection de la race humaine. Il y eut trois épisodes de sept jours associés au lâcher de la colombe. Certains les comparent à la grâce du Seigneur par laquelle nous pouvons être désormais totalement sanctifiés : corps, âme et esprit (1 Thessaloniciens 5 :23).

La sortie de l’arche

8 :13-19 – « L’an 601, le 1er du 1er mois, les eaux avaient séché sur la terre. Noé écarta la couverture de l’arche : il regarda, et voici que la surface du sol avait séché. Le second mois, le 27° jour du mois, la terre était sèche. Alors Dieu parla à Noé en ces termes : Sors de l’arche, toi, ta femme, tes fils et tes belles-filles. Fais sortir avec toi les animaux de tout genre qui sont avec toi, tant les

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oiseaux que les bêtes et tous les reptiles qui rampent sur la terre : qu’ils pullulent sur la terre, qu’ils soient féconds et se multiplient sur la terre. Noé sortit, ainsi que ses fils, sa femme et ses belles-filles. Tous les animaux, tous les reptiles, tous les oiseaux, tout ce qui rampe sur la terre, selon leurs genres, sortirent de l’arche. » Le deuxième mois, le vingt-septième jour de la six cent unième année de Noé, Dieu ordonna à ce juste de quitter l’arche. Ainsi, tous étaient restés dans l’arche pendant un peu plus d’une année, assurément un exploit de la grâce de Dieu (comparez à genèse 7 :11). Des circonstances difficiles où nous nous trouvons confinés sont parfois un moyen de délivrance. À en juger d’après les contextes scripturaires dans lesquels apparaît le chiffre 27, nous pouvons en déduire les connotations spirituelles de libération et de récompense (voir 2 rois 25 :27 ; Ézéchiel 29 :17-21).

L’autel de Noé

8 :20-22 – « Noé bâtit un autel à l’Éternel ; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l’autel. l’Éternel sentit une odeur agréable, et l’Éternel dit en son cœur : Je ne maudirai plus le sol, à cause de l’homme, parce que le cœur de l’homme est disposé au mal dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas. »

« L’Éternel sentit une odeur agréable ». Plus littéralement, cela veut dire « une odeur de satisfaction ». Dieu fut satisfait des holocaustes de Noé et de sa vie. Après sa délivrance, le patriarche manifesta sa gratitude et sa reconnaissance pour la merveilleuse délivrance que le Seigneur lui avait accordée, à lui et à sa famille, et pour cela, il édifia un autel et offrit à l’Éternel de chacun des animaux purs. À cela, dans Sa grande miséricorde, Il répondit par les promesses suivantes :

1.) Il ne maudirait plus la terre à cause de l’homme. 2.) Il ne frapperait plus les êtres vivants. 3.) Les saisons seraient prévisibles.

« L’Éternel sentit une odeur agréable et L’Éternel dit en son cœur : Je ne maudirai plus le sol, à cause de l’homme, parce que le cœur de l’homme est disposé au mal dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. »

« Parce que le cœur de l’homme est disposé au mal dès sa jeunesse. » Ceci révèle la nature avec laquelle nous sommes venus au monde. Nous sommes nés avec la propension au mal. Telle est la nature déchue. Il est plus aisé de traiter les problèmes quand nous sommes jeunes. À mesure que nous avançons en âge, ils se font plus graves et se transforment en véritables forteresses. Littéralement, « nous nous installons dans nos voies » et, sans un miracle, il est très difficile de changer. Il est beaucoup plus facile de courber un jeune arbre qu’un chêne puissant. Traitez donc les problèmes de votre vie tandis que vous êtes jeunes, de même ceux de vos enfants.

« Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront pas. » Établir les saisons rend la nature prévisible. Le Seigneur promit que les saisons existeraient toujours selon leur cycle. Bien évidemment, ceci nous amène aussi dans la dispensation du millénium, bien qu’une partie de la malédiction qui frappe la terre ait été ôtée et que les conditions climatiques ne soient pas aussi rudes.

Les bénédictions de Dieu

9 :1 – « Dieu bénit Noé, ainsi que ses fils, et leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous et remplissez la terre. » Le Seigneur prononça sur eux une bénédiction et leur donna un commandement triple.

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Le troisième est une répétition de ce que Dieu avait ordonné à Adam et Ève. La race humaine amorçait un autre commencement. Il semble que ce triple commandement s’applique aussi à nous en tant que chrétiens:

1.) Être féconds – porter les fruits de l’Esprit de Dieu, tels que nous les énumère galates 5 :22-23.2.) Se multiplier – amener beaucoup d’âmes à Christ.3.) Remplir la terre – avoir une vision à l’échelle du monde afin d’enrichir les nations

d’excellents enseignements capables de produire des rois et des sacrificateurs pour Dieu (Apocalypse 5 :9-10).

9 :2 – « Vous serez un sujet de crainte et de terreur pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui rampe sur le sol et pour tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains. » Vient ensuite la promesse que l’homme dominerait à nouveau sur toute la création de Dieu, domination confiée à l’origine à Adam, dans Genèse 1 :28.

9 :3-4 – « Tout ce qui rampe et qui vit vous servira de nourriture : je vous le donne comme je l’ai fait des végétaux. Pourtant, vous ne mangerez pas de chair avec sa vie, c’est-à-dire avec son sang. » Des lois diététiques virent le jour et l’homme reçut la permission de manger des végétaux, mais aussi de la viande, il lui fut cependant interdit d’en boire le sang, ce qui revient aussi dans le Nouveau Testament, dans Actes 15 :19, 29.

9 : 5-7 – « Mais aussi, je réclamerai votre sang c’est-à-dire votre vie, je le réclamerai à tout animal ; et je réclamerai à chaque homme la vie de l’homme qui est son frère. Celui qui verse le sang de l’homme par l’homme son sang sera versé. Car Dieu a fait l’homme à son image. Et vous, soyez féconds et multipliez-vous, peuplez la terre et multipliez-vous sur elle. » Vint enfin la loi relative au meurtre. Quiconque répandra le sang de l’homme devra rendre des comptes au Seigneur, car nous sommes faits à l’image du Très-Haut. Le verset 6 parle fortement en faveur de la peine de mort pour meurtre (cf. Nombres 35 :30-34). Le verset 7 se termine sur une nouvelle exhortation à la fécondité et à la multiplication.

La preuve de l’alliance conclue avec Noé

9 : 8-17 – « Dieu parla encore à Noé et à ses fils avec lui, en disant : Quant à moi, j’établis mon alliance avec vous et avec votre descendance après vous, avec les êtres vivants qui sont avec vous, tant les oiseaux que le bétail et tous les animaux de la terre, avec tous ceux qui sont sortis de l’arche, avec tous les animaux de la terre. J’établis mon alliance avec vous : il n’arrivera plus que toute chair soit retranchée par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre. Dieu dit : Voici le signe de l’alliance que je place entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants qui sont avec vous pour les générations à venir : je place mon arc dans la nuée, et il sera un signe d’alliance entre moi et la terre. Quand j’aurai rassemblé des nuages au-dessus de la terre, l’arc paraîtra dans la nuée, et je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants, et les eaux ne se transformeront plus en déluge pour détruire toute chair. L’arc sera dans la nuée, et je le regarderai pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tous les êtres vivants qui sont sur la terre. Dieu dit à Noé : Tel est le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur la terre. »

Pour s’assurer que le genre humain n’oublierait pas la promesse de Dieu de ne plus jamais détruire la terre par un déluge, le Seigneur lui donna une preuve : l’arc-en-ciel. Il apparaît dans les nuages porteurs de pluie et présente sept couleurs : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet. Ces sept couleurs correspondent aux sept esprits du Seigneur (Ésaïe 11 :2), à l’onction et à la gloire qui enveloppent le trône de Dieu (cf. Apocalypse 4 :3). Ézéchiel 1 :28 décrit aussi la brillance et la gloire de ces couleurs autour du trône de Dieu.

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Il nous faut garder présente à l’esprit cette pensée que le Seigneur ne détruira plus la terre par un déluge et l’opposer aux propos de l’apôtre Pierre. En effet quand auront expiré les 7 000 ans de l’homme, cette terre sera détruite par le feu. Pierre fait débuter son attaque contre ceux qui doutent de la vérité du retour de Christ, et ce, en faisant allusion à la fiabilité de la Parole de Dieu, telle qu’elle apparut dans la création. Le jugement par le déluge au temps de Noé apporte également la preuve de la fidélité de la Parole de Dieu et du fait qu’Il intervint de façon spectaculaire dans le passé. Certes, le Seigneur a promis de ne plus jamais détruire la terre par un déluge, mais elle se dissoudra dans le feu après le millénium. Voici ce que nous lisons dans 2 Pierre 3 :5-7.

« En effet, ils oublient volontairement qu’il y eut, autrefois, des cieux et une terre qui, du milieu de l’eau et formée par l’eau, surgit à la parole de Dieu, et que, par les mêmes causes, le monde d’alors périt submergé par l’eau ; mais, par la même parole, les cieux et la terre actuels sont gardés en réserve pour le feu, en vue du jour du jugement et de la perdition des impies. »

LesfilsdeNoéLa honte de Cham

9 :18-27 – « Les fils de Noé, qui sortirent de l’arche, étaient Sem, Cham et Japhet. Cham fut le père de Canaan. Les trois fils de Noé repeuplèrent la terre. Noé se mit à cultiver le sol et planta une vigne. Il but du vin, s’enivra et se découvrit au milieu de sa tente. Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père et le raconta au dehors à ses deux frères. Alors Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent tous deux sur leurs épaules, marchèrent à reculons et couvrirent la nudité de leur père ; comme leur visage était détourné, ils ne virent pas la nudité de leur père. Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que lui avait fait son fils cadet. Il dit alors : Maudit soit Canaan ! Qu’il soit l’esclave des esclaves pour ses frères ! Il dit encore : Béni soit l’Éternel, Dieu de Sem, que Canaan soit leur esclave ! Que Dieu mette Japhet au large ! Qu’il demeure dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur esclave ! » Sem, Cham et Japhet étaient les trois fils de Noé par qui la terre fut repeuplée. Peu de temps après le déluge, Noé s’enivra du vin de la vigne qu’il avait plantée. Cham vit la nudité de son père et s’empressa d’aller en parler à ses frères. Mais, marchant à reculons, ceux-ci couvrirent leur père (versets 20-23). Il se peut que l’ivresse de Noé ait été accidentelle, peut-être parce que la végétation avait changé après le déluge et que la fermentation du vin était différente. Cependant, nous ne lisons pas que Dieu ait réprimandé Noé. De plus, Il respecta et honora les deux autres frères qui avaient couvert la nudité de leur père.

À son réveil, Noé maudit Canaan, le fils de Cham (versets 24-25). Noé était un prophète. La malédiction prononcée à l’encontre de Cham fut la sentence de Dieu, non la sienne. Le fait que cette malédiction soit tombée sur Canaan suscite de nombreuses suppositions intéressantes : Canaan marchait déjà dans la voie de l’impiété et des plaisirs sensuels de son père Cham qui fut un tyran pour tous ses subordonnés, mais aussi un rebelle se moquant de ses supérieurs. Le nom Canaan signifie « celui qui est soumis ». Cette soumission ne fut pas le fruit de la piété, mais plutôt une obéissance exigée par son père tyrannique Cham qui ne manifesta lui-même aucune soumission à l’égard de son propre père Noé.

« Maudit soit Canaan ! Qu’il soit l’esclave des esclaves ! » Par ce jugement, Canaan devait se résigner à être esclave des esclaves. Son nom fut donné à ses descendants et pour finir au pays où ils habitaient. Il convient de noter ceci : la malédiction frappa spécifiquement Canaan, mais, de toute évidence, elle toucha Cham et toute sa postérité, car aucune des bénédictions accordées à ses deux frères ne fut son partage. remarquons les caractéristiques de Cham :

1.) Cham n’honora pas ses parents. Il n’honora ni son père ni sa mère. 2.) Il sema la discorde parmi ses frères, ce que Dieu hait (Proverbes 6 :16-19). 3.) Il n’avait aucune crainte de Dieu, même après avoir été épargné par le déluge.

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4.) Il n’eut pas peur de parler contre l’oint du Seigneur. 5.) Il était débauché et négligent, ne songeant qu’à révéler des choses confidentielles

relatives aux autres. 6.) Il ne manifesta aucune reconnaissance pour tout ce que Dieu avait fait en sa faveur.

L’ingratitude est le premier pas qui fait rétrograder. 7.) Dieu n’eut pas de respect pour lui et le maudit.

Dieu s’exprima par l’intermédiaire de Noé et déclara : « Maudit soit Canaan. » Le Seigneur allait juger Cham par son fils Canaan. Tout comme Cham fut la honte de son père Noé, Canaan et ses descendants furent celle de Cham. Dieu juge souvent les individus par leurs enfants. Nous récoltons ce que nous avons semé en eux. Dieu visite l’iniquité des pères sur leurs enfants. Canaan fut le père des Cananéens qu’Israël dut détruire à cause de leur perversité. Cham fut aussi le père des Égyptiens. L’Égypte est appelée pays de Cham (Psaume 78 :51 ; 105 :23 ; 106 :22). Nimrod fut un descendant de Cham par un autre de ses fils, Cush. Nimrod édifia Babel (Babylone) et Ninive (capitale de l’Assyrie). Ainsi, les Cananéens, les Égyptiens, les Babyloniens et les Assyriens furent les descendants de Cham et les ennemis de toujours d’Israël et de Dieu. Telle fut la postérité de Cham sur la terre et ce, parce que dans sa vie, il existait des domaines mauvais, non abandonnés au Seigneur. Il remplit la terre d’une nouvelle génération de rebelles. La race humaine s’éloignait à nouveau de l’Éternel à cause d’un homme à qui Sa grâce avait épargné le déluge.

9 :28-29 – « Noé vécut encore 350 ans après le déluge. La durée totale de sa vie fut de 950 ans ; puis il mourut. » Le récit de la vie de Noé s’achève sur l’indication de son âge à sa mort : 950 ans. Il vécut encore 350 ans après le déluge, soit 10 générations. Il mourut juste deux ans avant la naissance d’Abraham. Noé vit sa descendance se détourner de Dieu, construire Babel et se disperser parmi les nations. Il est généralement admis que l’année de sa mort se situerait environ 2 006 ans après la création, puisque l’année du déluge est 1 656 après la création, sa 600° année.

Voir le tableau de la page suivanteSIGNIfICATION DIVINE DES CHIffRES

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SIGNIfICATION DIVINE DES CHIffRES

Dieu est un génie mathématique. Chaque chiffre comporte une signification. Certains en ont plusieurs.

1 – Unité, entente pour un dessein2 – Témoignage, confirmation3 – Trinité, divinité4 – Universel, mondial5 – grâce, séparation, jugement6 – L’homme, la chair 666 – tout ce qui fait appel à la chair – esprit, âme et corps7 – Perfection, complétude, repos (peut aussi être synonyme d’impureté)8 – résurrection, nouveau commencement, propreté9 – Le Saint-Esprit (9 dons, 9 fruits)10 – Épreuve, loi, ordre11 – Incomplet, confusion12 – gouvernement13 – rébellion, expiation14 – Témoin parfait (2 x 7)15 – Séparation divine (3 x 5)17 – Perfection de l’ordre spirituel (7 & 10)18 – force20 – Maturité30 – Service divin40 – Épreuve, mise à l’épreuve50 – Jubilé, libération, restauration60 – Épouse70 – Les anciens100 – Plénitude150 – fin de toute chair200 – Récompense d’un serviteur fidèle250 – Division300 – Marcher avec Dieu500 – Séparation1 000 – Millénium1 500 – Dispensation de la Loi2 000 – Dispensation de l’Église3 000 – Dispensation de l’Église et millénium7 000 – Années accordées au genre humain10 000 – Une multitude qui ne saurait être comptée

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PaRtie sixLa dispersion des nations

10 :1 – 11 :26

LesgénérationsdesfilsdeNoé

10 :1 – « Voici la postérité des fils de Noé, Sem, Cham et Japhet. Des fils leur naquirent après le déluge. » La genèse ne suit pas un ordre chronologique parfait. Elle fait un bond en avant, puis opère un retour en arrière. Ainsi par exemple, au chapitre 9 :29, il nous est parlé de la mort de Noé. Or, dans les chapitres 10 à 12, il est encore en vie. Noé vécut jusqu’à Abraham et fut témoin de la tour de Babel.

Le chapitre 10 est important pour ceux qui souhaitent retracer aussi loin que possible les origines des nations, malgré les informations limitées dont nous disposons. Il est cependant certains noms d’une importance spécifique pour notre époque et notre dispensation, en particulier pour ce qui est de l’interprétation de la prophétique biblique relative à la fin des temps. Nous les étudierons en détails.

LA TABLE DES NATIONS

Nations issues de Japhet

10 :2-5 – « Les fils de Japhet furent : Gomer, Magog, Madaï, Yavân, Toubal, Méchek et Tiras. Les fils de Gomer : Achkenaz, Riphat et Togarma. Les fils de Yavân : Élicha, Tarsis, Kittim et Dodanim. C’est par eux qu’ont été peuplées les îles des nations dans leurs pays, selon la langue de chacun, selon leurs clans dans leurs nations. » Gomer est l’un des peuples condamnés des derniers jours qui se lèveront contre Israël (Ézéchiel 38 :6). Magog signifie littéralement la place de gog. Togarma est le nom des Arméniens. Tarsis est associé au nom d’une colonie en Espagne. Kittim est associé aux tribus qui habitèrent Chypre. Ces tribus devinrent donc les nations qui peuplèrent l’Europe.

LesfilsdeCham

10 :6-20 – « Les fils de Cham furent : Kouch, Mitsraïm, Pouth et Canaan. Les fils de Kouch : Seba, Havila, Sabta, Raema et Sabteka. Les fils de Raema : Saba et Dedân. Kouch engendra aussi Nimrod ; c’est lui qui, le premier, fut un vaillant sur la terre. Il fut un vaillant chasseur devant l’Éternel ; c’est pourquoi l’on dit : Comme Nimrod, vaillant chasseur devant l’Éternel.

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Il régna d’abord sur Babel, Erek, Akkad et Kalné, au pays de Chinéar. De ce pays-là sortit Assour ; il bâtit Ninive, la ville de Rehoboth, Kalah et Résen, la grande ville entre Ninive et Kalah. Mitsraïm engendra les Loudim, les Anamim, les Lehabim, les Naphtouhim, les Patrousim, les Kaslouhim, d’où sont sortis les Philistins, et les Kaphtorim. Canaan engendra Sidon, son premier-né, et Heth ; et les Yebousiens, les Amoréens, les Guirgasiens, les Héviens, les Arqiens, les Siniens, les Arvadiens, les Tsemariens, les Hamathiens. Ensuite, les clans des Cananéens se disséminèrent. Les limites des Cananéens allèrent depuis Sidon, du côté de Guérar, jusqu’à Gaza, et du côté de Sodome, de Gomorrhe, d’Adma et de Tseboïm, jusqu’à Lécha. Ce sont là les fils de Cham, selon leurs clans, selon leurs langues, dans leurs pays, dans leurs nations. »

D’après les Psaumes, ils s’établirent en Égypte (voir Psaume 78 :51 ; 105 :27 ; 106 :22), et donc, peuplèrent l’Afrique. Hormis Canaan, le principal descendant de Cham est Cush dont le fils fut le célèbre Nimrod, fondateur du premier royaume et de sa capitale Babylone. Puis, il se rendit en Assyrie et bâtit Ninive.

Il nous est nécessaire d’avoir quelques informations sur Babylone afin de comprendre pourquoi ce nom revient si souvent dans l’Écriture et toujours dans le contexte du point culminant des jugements de Dieu. La femme de Nimrod, Sémiramis, qui vécut quelques siècles après le déluge, fut la fondatrice du culte appelé Mystère de Babylone. Cette religion représentait une femme tenant une coupe d’or remplie d’une potion dite composée de miel, de vin, d’eau et de farine, administrée à ceux qui désiraient être initiés aux prétendus mystères. Ce breuvage les rendait ivres et donc insensibles au caractère sinistre de ce culte. Cette religion prônait aussi le concept de l’adoration de la Mère et de l’Enfant. Elle s’infiltra dans toutes les nations du monde d’alors, en sorte que le prophète Jérémie déclara : « Babylone était dans la main de l’Éternel une coupe d’or, qui enivrait toute la terre ; les nations ont bu de son vin ; c’est pourquoi les nations ont déraisonné » (Jérémie 51 :7). En réalité, ceci fut permis du Seigneur afin que ceux qui n’aiment pas la vérité soient abandonnés par Dieu Lui-même à cette fausse adoration. Elle a sa contrepartie occidentale dans certaines pratiques du catholicisme romain.

L’idée qu’il s’agissait d’un mystère était nécessaire en ce que Sem était encore vivant du temps de Nimrod et de Sémiramis. C’est pourquoi toute forme d’idolâtrie était considérée comme un mal. C’est ce qu’exprima Job des années plus tard (Job 31 :26-28). Job dénonça toute implication dans l’adoration païenne des corps célestes. « Si j’ai regardé la lumière du soleil quand il brillait, la lune quand elle s’avançait radieuse, et si mon cœur s’est laissé séduire en secret, si ma main s’est portée à ma bouche pour un baiser ; c’est encore une faute passible de jugement, et j’aurais renié le Dieu d’en haut ! »

Nous remarquons encore que, dans la lignée de Cham, Assur édifia Ninive, capitale de l’empire assyrien qui plus tard tourmenta Israël et fut catégoriquement condamné dans Ézéchiel 32 :22. Mizraim est le nom originel du pays d’Égypte qui, à l’époque immédiatement postérieure au déluge, était dans ses terres inférieures une région marécageuse due aux inondations incontrôlées du Nil, selon Hérodote. De l’avis de certains, l’étymologie de Mizraim signifie « celui qui établit des rives ». Ainsi, Mizraim fut celui qui contrôla les eaux du fleuve afin de créer un sol arable et productif.

Il est une autre nation que l’Écriture cite avec mépris et qui fut l’ennemi d’Israël depuis l’époque de Samson, jusqu’à ce jour : les Philistins, descendants des Kaslouhim (10 :14), connus aujourd’hui sous le nom de Palestiniens. Les fils de Canaan sont dignes d’intérêt en ce sens que certains figurent dans l’Écriture comme étant les ennemis traditionnels d’Israël : les Jébusiens, les Amoréens, les guirgasiens, les Héviens. Ce furent aussi les habitants de Sodome et de gomorrhe.

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LesfilsdeSem

10 :21-31 – « Il naquit aussi des fils à Sem, père de tous les fils de Héber et frère de Japhet l’aîné. Les fils de Sem furent : Élam, Assour, Arpakchad, Loud et Aram. Les fils d’Aram : Outs, Houl, Guéter et Mach. Arpakchad engendra Chélah, et Chélah engendra Héber. Il naquit à Héber deux fils : le nom de l’un était Péleg, parce que de son temps la terre fut partagée, et le nom de son frère était Yoqtân. Yoqtân engendra Almodad, Chéléph, Hatsarmaveth, Yerah, Hadoram, Ouzal, Diqla, Obal, Abimaël, Saba, Ophir, Havila et Yobab. Tous ceux-là furent fils de Yoqtân. Ils habitèrent depuis Mécha, du côté de Sephar, jusqu’aux montagnes de l’orient. Ce sont les fils de Sem, selon leurs clans, selon leurs langues, dans leurs pays et selon leurs nations. » Les fils de Sem ont toute leur importance en ce qu’ils constituent la lignée de Christ et donc d’Abraham, spécifiquement cité comme descendant d’Héber (10 :24), d’où il tire son nom de famille Hébreu. Péleg (verset 25) doit attirer notre attention, car « de son temps la terre fut partagée », comme on peut le constater d’après la forme des masses continentales actuelles qui se séparèrent les unes des autres. On croit que la terre fut en un certain temps une seule grande masse terrestre et que du temps de Péleg, elle se divisa en continents. Ceci dut sans doute se produire au moment de la rébellion de Babel lorsque Dieu sépara les nations et les dispersa sur toute la terre.

Nous trouvons dans genèse 10 :32, le verset clé du chapitre 10 : « Voilà les clans des fils de Noé, selon leurs lignées dans leurs nations. C’est à partir d’eux que les nations se sont réparties sur la terre après le déluge. » rappelez-vous encore une fois que la genèse ne suit pas un ordre chronologique parfait. Elle fait un bond en avant puis opère un retour en arrière. genèse 9 :29 nous annonce la mort de Noé. Mais, des chapitres 10 à 12, il est encore en vie. Noé vécut jusqu’à l’époque d’Abraham et fut témoin de la dispersion des nations.

Puisque nous traitons du sujet des nationalités, il serait sage de dire qu’il n’est pas bon de trop s’impliquer dans les généalogies, nationalités et races. Même si certaines nations et familles sont particulièrement mauvaises et d’autres meilleures, Dieu a dans chaque nation, chaque tribu, chaque langue et chaque peuple des individus destinés à devenir rois et sacrificateurs pour Lui (Apocalypse 5 :9-10, 1 Timothée 1 :4).

La tour de Babel

11 :1-4 – « Or, toute la terre parlait un même langage avec les mêmes mots. Partis de l’orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Chinéar, et ils y habitèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques et cuisons-les au feu. La brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas disséminés à la surface de toute la terre. »

Les premiers descendants de Noé quittèrent les plaines situées dans les régions montagneuses autour de l’Ararat et descendirent dans la vallée fertile à l’est qui était le pays de Chinéar, cela est clair. Mais ils n’étaient pas disposés à obéir au commandement originel du Seigneur qui leur avait demandé de peupler toute la terre. Ils préférèrent s’assembler autour de Babylone. Chinéar est Babel ou Babylone, citée fondée par Nimrod, puissant chasseur contre l’Éternel.

En indiquant que toute la terre n’avait qu’un seul langage, les Saintes Écritures veulent montrer que les peuples de ce temps-là n’étaient pas unis dans une sainte félicité, mais dans le mal. Ils pouvaient donc réaliser ce que bon leur semblait. Ils firent usage de cette unité dans une rébellion contre Dieu. (Voir Apocalypse 17 :13 ; Luc 23 :12 où des efforts combinés servent au mal.)

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La tour de Babel servit à l’adoration des planètes, comme nous le voyons ci-dessus, plus particulièrement à celle de la lune. Telle était leur intention lorsqu’ils déclarèrent : « Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel ». Chacun des sept étages de la tour devait servir à l’adoration de l’une de ces planètes, le dernier devant servir à l’adoration de la lune. L’adoration des étoiles vit le jour à Babylone, peu de temps après le déluge. Ce fut une rébellion ouverte contre Dieu. Babylone est le berceau de l’astrologie et de toutes les sortes de mal.

11 :5-6 – « L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. L’Éternel dit : Voilà un seul peuple ! Ils parlent tous un même langage, et voilà ce qu’ils ont entrepris de faire ! Maintenant il n’y aura plus d’obstacle à ce qu’ils auraient décidé de faire. » Le Seigneur connaît le pouvoir de l’unité. Alors, Il envoya la confusion pour contrecarrer leurs desseins et détruire l’unité dont ils se servaient pour mal faire.

La confusion des languesLa dispersion des nations

11 :7-9 – « Allons ! descendons : et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus le langage les uns des autres. L’Éternel les dissémina loin de là sur toute la surface de la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dissémina sur toute la surface de la terre. »

Dieu confondit les gens et changea leurs langages. À l’heure actuelle, il existe plus 5 400 langues et dialectes dans le monde. L’on croit que ce fut aussi à cette occasion que Dieu changea également les races. Puis, Il dispersa tous ces gens de par le monde entier. Ce fut le commencement des nations. Nous lisons dans Deutéronome 32 :8 que le Seigneur avait fixé à l’avance toutes les limites des peuples.

Tous ces hommes de Babel furent les pères des nations. Chacun connaissait le droit chemin mais le rejeta et ne l’enseigna pas à ses enfants (romains 1 :18-32). Dès le commencement, le problème ne fut pas que l’homme ait été ignorant du droit chemin. Il le connaissait, mais refusa d’y marcher. rébellion et endurcissement du cœur sont les principaux péchés de l’homme. Dès le commencement des temps, l’homme fut enclin à s’égarer. L’épisode de la tour de Babel se situa seulement cinq générations après le déluge. Tous savaient que le monde précédent avait été détruit à cause du péché, et cependant, ils ne manifestèrent aucune crainte du Seigneur et marchèrent dans la rébellion. Tous les pères des nations avaient la lumière. Noé était vivant à cette époque. Hommes et femmes refusèrent cette lumière (cf. Jean 3 :19), préférant aimer et embrasser les mensonges et les séductions, et ce faisant, ils incitèrent leurs enfants à suivre leurs traces. Voilà la raison de la déplorable condition actuelle des nations.

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Quelques ruines de cette tour, consumée par le feu du ciel subsistent encore aujourd’hui. L’antéchrist reconstruira la ville dans son intégralité et déjà le président de l’Irak, Saddam Hussein, entreprend des efforts dans ce sens, mais elle sera finalement détruite quand s’accompliront les événements annoncés dans Apocalypse 18.

La chronologie des descendants de Sem

11 :10-26 – « Voici la postérité de Sem : Sem, âgé de 100 ans, engendra Arpakchad, deux ans après le déluge. Sem vécut, après la naissance d’Arpakchad, 500 ans et il engendra des fils et des filles. Arpakchad était âgé de 35 ans quand il engendra Chélah. Arpakchad vécut, après la naissance de Chélah, 403 ans et il engendra des fils et des filles. Chélah était âgé de 30 ans quand il engendra Héber. Chélah vécut, après la naissance de Héber, 403 ans et il engendra des fils et des filles. Héber, âgé de 34 ans, engendra Péleg. Héber vécut, après la naissance de Péleg, 430 ans et il engendra des fils et des filles. Péleg, âgé de 30 ans, engendra Reou. Péleg vécut, après la naissance de Reou, 209 ans ; et il engendra des fils et des filles. Reou, âgé de 32 ans, engendra Seroug. Reou vécut, après la naissance de Seroug, 207 ans et il engendra des fils et des filles. Seroug, âgé de 30 ans, engendra Nahor. Seroug vécut, après la naissance de Nahor, 200 ans et il engendra des fils et des filles. Nahor, âgé de 29 ans, engendra Térah. Nahor vécut, après la naissance de Térah, 119 ans et il engendra des fils et des filles. Térah, âgé de 70 ans, engendra Abram, Nahor et Harân.

Le déluge intervint approximativement 1 656 ans après la création d’Adam. Le tableau généalogique des versets 10-26 nous est donné pour nous montrer la descendance directe d’Abraham de Sem par Héber. À la naissance d’Abraham, Sem était encore en vie. En fait, Sem vécut étonnamment 502 ans après le déluge. Il vécut pour voir Abraham et mourut 25 ans avant la mort d’Abraham. Noé était encore vivant deux ans avant la naissance d’Abraham. Ces chiffres ont été calculés d’après la Bible anglaise King James Version et s’appuient sur elle.

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