Kreyol La ap fè Carimi bwè le lèt

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2 7 février 2013No 796

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISPéguy Flore PIERRERaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

14 878FANS

Les Parisiennes ont bien le droit de porter un pantalon, ou plus exactement de s’habiller “en homme”, vient de rappe-ler le ministère des Droits des femmes...

Un rappel qui peut paraître saugrenu en 2013. A l’origine: une ordonnance pré-fectorale de 1800, stipulant que “toute femme désirant s’habiller en homme doit se présenter à la Préfecture de police pour en obtenir l’autorisation”.

En 1930, le texte fut utilisé dans un procès par l’avocate de la Fédération française sportive féminine, qui repro-chait à l’athlète Violette Morris de porter un pantalon, devenu dès la Révolution un symbole de l’émancipation féminine, raconte Christine Bard, auteur d’une “His-toire politique du pantalon” (Seuil, 2010).

Et le tribunal jugea qu’en effet, la Fé-dération avait le droit de le lui interdire.

Véritable Arlésienne, ce texte n’a jamais été formellement abrogé malgré plusieurs demandes d’élus.

Sollicité à son tour, le ministère des Droits des femmes a répondu que puisque le texte “est incompatible avec les principes d’égalité entre les femmes et les hommes (de) la Constitution”, il fait l’objet d’une “abrogation implicite”.

“Tabous”Cette réponse est “une avancée vers

l’égalité femmes/hommes”, estime l’as-sociation Ni Putes ni Soumises (NPNS), qui avait fait de cette abrogation l’une de ses revendications pendant la campagne présidentielle.

“Ce n’est pas du tout anecdotique car les inégalités entre les sexes passent par la dimension symbolique”, insiste l’historienne Christine Bard, également attachée à la féminisation des noms de métiers.

Même si l’ordonnance de 1800 est “tombée en désuétude”, poursuit-elle, elle était symbolique de “la crainte de l’indifférenciation des sexes et du proces-sus d’émancipation des femmes” dans la société de l’époque, d’où, inversement, l’importance “hautement symbolique” de la réponse du ministère aujourd’hui.

Une crainte qui explique que le pan-talon féminin ait été “longtemps consi-déré comme tabou”, abonde l’historienne de la mode Lydia Kamitsis, et ce, jusque dans les années 60, où il s’est banalisé, notamment grâce à des couturiers comme Saint Laurent ou Courrèges.

Vêtement fermé, plus pratique, le pantalon était symbole du pouvoir masculin --d’où l’expression +porter la culotte+-- quand, à l’inverse, la jupe, ou la robe, “organise la vulnérabilisation des femmes”, poursuit Christine Bard, qui souligne que sous certaines condi-tions, les employeurs peuvent encore

aujourd’hui imposer la jupe à leurs sala-riées.

Les hôtesses d’Air France ont quant à elles dû attendre 2005 pour avoir droit au pantalon.

L’assignation à une tenue plus contraignante a pu avoir “des conséquen-ces incalculables en termes de réduction des ambitions des femmes ou de leur autolimitation à sortir, à circuler”, dit encore Mme Bard.

Néanmoins, “on assiste à un retour-

Le pantalon premier symbolede l’émancipation des femmes

Loin d’être anecdotique, le droit des femmes à porter un pantalon --longtemps symbole du pouvoir-- a été acquis difficilement, une lutte qui témoigne du contrôle exercé encore aujourd’hui par la société sur les choix vestimentaires féminins, expli-quent des historiennes et des associations.

nement extraordinaire”, constate-t-elle : de nombreuses jeunes filles se battent aujourd’hui pour porter une jupe.

“Le problème des filles est plutôt de pouvoir porter une jupe” sans se faire traiter de tous les noms dans la rue ou au collège, approuve Claire Cabanel, de NPNS. Depuis les années 2000, certains jeunes gens voient la jupe comme “un signe de disponibilité sexuelle”, décrypte Christine Bard.

Que ce soit au travers du pantalon autrefois ou de la jupe aujourd’hui, Mme Cabanel y voit une illustration “des pres-sions exercées sur la façon de s’habiller des femmes” et des inégalités hommes/femmes en général.

“On commentera toujours davantage la tenue d’une femme”, souligne Chris-tine Bard, comme pourrait en témoigner la ministre Cécile Duflot, dont le jean comme la robe fleurie, firent l’an der-nier l’objet de quolibets dans la classe politique.

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37 février 2013No 796

Pour les fans de Kreyòl La, il n’y a pas d’inquiétudes. Il n’y en avait jamais eu. « On se dou-tait bien qu’on faisait partie du

défilé, mais mardi soir, le comité nous a appelés et a encore confirmé notre participation », raconte calmement T-Joe Zenny mercredi au téléphone. Alors que certains groupes sont encore dans l’attente, la bande à T-Ansyto est déjà en train d’organiser la partie administrative. « Nous avons l’habitude de la logistique du carnaval. Nous savons sur quoi il faut accentuer, mais nous ne faisons pas non plus l’erreur de penser que tout dépend de nous », continue celui qui se surnom-me ‘’Bebi’’.

Contrairement à l’année 2012, où le groupe de Michaël Guirand n’avait pas répondu ouvertement aux quolibets lancés par les gars de Kreyòl La, cette année, la polémique fait rage entre les deux camps. Carimi parle de ‘’Chimano Manay’’, Kreyòl La dit ‘’Mimi ap bwè le lèt’’. Deux méringues « bon enfant » qui ne versent pas dans la vulgarité. D’après T-Joe, le feedback est positif jusqu’à présent. « Plusieurs personnes nous disent que c’est la meilleure méringue du groupe depuis des années. Effective-ment elle est beaucoup plus rythmée et

La liste officielle des groupes qui participeront au carnaval national n’est toujours pas affichée. À trois jours du défilé carnavalesque, le comité serait-il encore indécis ? Kreyòl La est dans la « bonne liste » vu que sa participation sur le parcours est confirmée, d’après les affirmations de T-Joe Zenny.

en plus elle comporte des paroles assez amusantes ; je pense qu’elle a fait son chemin. Remarquez-le bien : on a fait quelque chose de cool avec Carimi. Il n’y a rien de choquant, ni de déplacé dans les méringues. C’est ça, la polémique », insiste le chanteur.

Le boulevard Carénage, qui ac-cueillera les seize groupes ou plus qui

défileront pendant les trois jours gras, est de moins de deux kilomètres. Inconnu pour presque tous les musiciens, il est rectiligne et bordé par la mer. « Nous n’avons pas peur de l’inconnu. Vendredi nous serons au Cap et nous allons tester le terrain. Bien sûr, quand on est sur un char c’est complètement différent ; mais le premier jour gras nous allons faire une

Samedi 2 février, à Camp-CoqLa fascinante verdure des arbres et le

ton hospitalier des habitants de Camp-Coq font de ce petit bourg un endroit qui saurait plaire à plus d’un visiteur. 2 h 45 pm. Au Centre de lecture et d’animation culturelle (CLAC), ils sont déjà nombreux à s’installer pour attendre la fête. Certains font la navette, d’autres sont plongés dans la conversation. Les membres de la délégation de la Direction nationale du Livre sont à pied d’œuvre. Le dj com-mence à égayer l’atmosphère avec des méringues carnavalesques entraînantes.

Vingt-cinq minutes plus tard, le maî-tre de cérémonie gravit l’estrade. Tassius Diverlus, en bon animateur, sait com-ment capter son public. L’hymne national est entonné avec brio par deux jeunes de la région, suivi de l’hymne de CLAC.

La DNL fait des heureux dans le NordLa première section communale de Limbé, Camp-Coq, et la ville de Limonade ont reçu le week-end dernier la caravane de la DNL dans le cadre de la manifestation culturelle baptisée « Le carnaval des livres ». Pour leur dernière sortie, les organisateurs de cet événement ont fait la fête dans le nord du pays.

Après les propos chaleureux du directeur de Lecture publique du Centre, Joseph Chanoine Charles, c’est le tour du directeur général de la Direction nationale de Livre, Frantz Carly Jean Michel. « La DNL poursuit sereinement son combat contre l’ignorance », affirme le responsable de cette institution, qui se dit très motivé et heureux de favoriser aux jeunes de toutes les régions du pays l’accès à la lecture.

Les jeux questions-réponses, le succès de la troupe théâtrale Kraze Konplo, les défilés et les shows de danses africaines et indiennes constituent un riche menu qui ravit l’assistance. Sans oublier cet acharnement des enfants et des adoles-cents pour les livres ; ils veulent tous en avoir au moins un. On semble face à des jeunes qui veulent projeter la lumière de

l’avenir.

Dimanche 3 février 2013, à Limo-nade

3 h 30. La grande salle est quasi vide. L’assistance est majoritairement compo-sée d’enfants. Ce n’est pas la même pas-sion qu’on a décelée chez les enfants de Saint-Marc, des Gonaïves, de Port-Salut et de Camp-Coq. C’est plutôt les bandes à pied qui sembleraient gagner le pari. Joseph Chanoine Charles comprend vite. En fin connaisseur, le directeur de Lecture publique devient le principal maître de cérémonie. En peu de temps, le public grossit. Une place est réservée aux enfants pour qu’ils exhibent leurs talents. Un vrai défoulement carnavalesque. Des prestations qui subjuguent.

A côté de cette folle ambiance, des

livres sont distribués aux enfants, et les jeux questions-réponses constituent une arme puissante pour affûter l’intelligence des jeunes. Les parents, pour la plupart des bibliophiles, instituteurs et institutri-ces, sont visiblement très satisfaits. Les CLAC, plus que de simples centres de lecture, sont aussi de véritables lieux de rassemblement et de divertissement...

En quatre week-ends, l’événement ‘’Le carnaval des livres’’ organisé par la Di-rection nationale du Livre a conquis trois départements. Un pari réussi pour cette institution qui utilise la lecture comme vecteur essentiel pour le développement culturel du pays.

Lord Edwin [email protected]

Cap-Haïtien

sorte d’étude de marché, et à partir de là, nous saurons comment nous y prendre pour gagner le match », explique l’acteur de la plus célèbre pub contre le choléra. Cette publicité, justement, a été la princi-pale source d’inspiration de Carimi pour tirer à boulets rouges sur T-Joe Zenny. « Moi, je dis que je suis fier d’avoir inspiré des gens par ma pub. Cela veut au moins dire que le message est passé et que je suis plus que populaire (rires). Sinon, je crois que la méringue de Carimi est assez bonne. Men ke yo ranje kò yo, Bebi pa pè anyen (rires). »

Concernant le dossier Nou Krezi, ex-compétiteur du groupe de ‘’Bebi’’, T-Joe avoue avoir cessé cette polémique pour qu’elle ne dégénère pas. « On a choisi de ne plus attaquer Nou Krezi, parce qu’on a pensé que ça pourrait finir comme Djakout/T-Vice. Notre polémique avec Carimi est un choix stratégique. Nous jouons plus avec Carimi que Nou Krezi et on est amis avec les musiciens du groupe. J’ai beaucoup de respect pour Fito Farinen, et je sais que cela conti-nuera ainsi. Nou p ap fè bosal, nou menm (rires). »

En attendant le troisième album du groupe qui doit sortir cette année, Kreyòl La se prépare à affronter son nouveau ri-val sur le parcours carnavalesque au Cap-Haïtien les 10, 11 et 12 février prochains. « Mimi mèt kontinye bwè le lèt pou l ka anfòm sou pakou a », conclut l’artiste dans un grand éclat de rire.

Gaëlle C. Alexis

Kreyòl La ap fè Carimi bwè le lèt

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4 7 février 2013No 796

« Lòbèy sou lòbèy », la nouvelle méringue de Team Lòbèy, jeune forma-tion musicale à tendance rap, est le fruit d’un travail d’équipe au sein du groupe et aussi de l’apport du maestro T-Ansyto auquel on doit un beat qui donne toute sa valeur à la méringue. Le texte résulte des efforts de tous les membres du groupe, en l’occurrence Gio-K, Pooh Bear, O-Gun, K-V et Black Alex.

Team Lòbèy, qui a fait son entrée dans l’arène du carnaval en 2012, a eu la chance de prendre part au défilé du car-naval des Fleurs au cours de cette même année et s’en est assez bien sorti. « C’était une expérience tout à fait nouvelle pour nous, explique Pooh Bear, mais elle a été très enrichissante et aussi très agréable. Nous avons été étonnés de l’accueil cha-leureux du public. » Cette année encore, la bande à Gio-K est incluse dans la liste (jusque-là non-officielle) des groupes choisis pour prendre part au défilé carna-valesque. Le choix est controversé. Mais Pooh Bear, qui dit n’avoir pas eu vent de cette réfutation, soutient toutefois avoir mérité sa participation au carnaval na-tional cette année. « On a une méringue qui fait partie des plus écoutées. Notre vidéo est aussi parmi les plus diffusées. Je ne cesse de recevoir des félicitations d’inconnus dans les rues. D’ailleurs notre

performance au carnaval des Fleurs, à elle seule, de-vrait suffire pour justifier notre présence au Cap cette année », se défend le rappeur.

Les messieurs de Team Lòbèy ne semblent pas s’inquiéter outre mesure des controverses que sus-cite leur participation au défilé carnavalesque. Leur contrat étant déjà signé, ils se contentent de gérer les derniers détails relatifs à leur montée au Cap, à savoir le logement et le trajet, entre autres. « Ce sera encore une expérience nouvelle. Et, je le concède, elle devrait d’ailleurs être un peu difficile, compte tenu du fait que ce sera un nouveau parcours et un nouveau public. Mais on va continuer à travailler pour être à la hauteur de l’évènement », nous assure Pooh Bear.

Lors du carnaval des Fleurs, le groupe Team Lòbèy avait bénéficié de la présence des chanteurs Black Alex et J-Perry et de l’équipe de Baoli Records sur son char. Cette année, J-Perry et Power Surge devant signer un important contrat avec une compagnie étrangère à Los Angeles, ils ne seront pas avec Team Lòbèy. Mais on y retrouvera Black Alex, qui a travaillé sur plusieurs morceaux avec le groupe et qui y est intégré depuis un certain temps. Carl-Frédéric Berhmann de Baoli Re-cords sera aussi avec eux pendant le premier jour gras.

Une fois n’est peut-être pas coutume, mais les fans espèrent bien que le groupe réussira encore à tirer son épingle du jeu à défaut de faire un vrai lobèy sur le boulevard Carénage.

Daphney Valsaint Malandre

Team Lòbèypral fè lòbèy Okap

A moins de trois jours du carnaval national qui se tiendra dans la ville du Cap-Haïtien cette année, le groupe Team Lòbey fait partie des rares formations musicales dont la participation au défilé carnavalesque semble confirmée. Fort du succès de leur méringue 2013 dont la vidéo est aussi très prisée, Pooh Bear, chanteur de Team Lòbèy, se dit prêt pour cette nouvelle expérience.

Pikan (rappeur de Rockfam)Si le fait de tenir Brothers à l’écart est

une cause politique, je dirai que c’est un abus, car nous vivons dans un espace dé-mocratique où chacun a le droit de s’ex-primer librement. Brothers Posse n’a pas injurié le gouvernement, il n’a, en aucun cas, atteint la personnalité d’une person-ne en particulier. En ce sens, si le comité pourrait revoir sa décision, ce serait bien. Kato est du Cap-Haïtien, les gens du Nord adorent son groupe qui est devenu une référence. Vous rendez-vous compte que Brothers Posse est la seule formation musicale de sa génération encore en activité ? On n’a plus de Metal Ice, King Posse, Original Rap Staff, Black Leaders…il ne faut pas éteindre la flamme de cette génération. Personnellement, le groupe va me manquer. Et en tant que musicien, je comprends ce que peuvent ressentir mes confrères de Brothers ; avoir passé des nuits blanches en studio ; avoir été sur une liste des admis et se voir reti-rer; entamer les démarches auprès des sponsors qui vous ont rassurés… c’est dur ! Cela me rappelle les péripéties de Rockfam en 2008 lorsqu’on n’avait pas eu de char. J’ai passé des nuits à pleurer, j’ai fermé la télé durant les nuits de défilé carnavalesque.

En tout cas, Brothers Posse a choisi sa voie. S’ils croient en ce qu’ils font, s’ils croient qu’ils chantent la vérité et se bat-tent pour le bien-être du peuple, qu’ils continuent malgré les obstacles !

Fresh La (chanteur de Vwadèzil)Je dois réfléchir avant de me pronon-

cer sur ce sujet. Brothers Posse est un groupe que j’aime, mais je dois rassem-bler les divers éléments de ce dossier avant de faire une déclaration.

Roro (batteur de Djakout # 1)C’est une raison d’Etat, il n’y a pas à

sortir de là. Mais ce qui m’étonne le plus, c’est que c’est par ce même chemin que passait Michel J. Martelly avec Sweet Micky pour s’exprimer contre le système en place. Je trouve la décision injuste. D’autant plus que Brothers n’est pas le seul à être allé en ce sens. Je crois qu’il est temps pour nous autres musiciens de nous entendre. Ce manque d’union entre nous est le plus gros problème du sec-teur, il nous fait rater des opportunités et nous réduit à des comportements qui détruisent notre image. Chacun veut qu’il soit le centre d’intérêt, celui qui jouit de toutes les opportunités au détriment des autres. Nous oublions que nous sommes

un ensemble. Je ne vois toujours pour-quoi on n’arrive pas à nous supporter mutuellement. C’est bien malheureux que Brothers Posse soit victime de cette décision d’Etat.

Roberto Martino (chanteur de T-Vice)

Je ne peux pas vraiment avancer de commentaires sur ce fait, compte tenu que je ne suis pas trop imbu de la situa-tion. Je reconnais que Brothers Posse a sorti une très belle méringue cette année, mais comme je n’ai aucune idée de ce qui a pu motiver son absence de

la liste des groupes choisis pour le défilé carnavalesque ; je me garde bien de me prononcer là-dessus. Et pour tout dire franchement, je suis très pris ces derniers temps, et je n’ai pas pu m’attarder sur ce sujet. Je tâche de tout faire pour que ma participation au carnaval de cette année se fasse sans inconvénients et imprévus.

Préparé parDaphney Valsaint Malandre

Plésius Junior Louis (JPL 109)

Brothers Posse ne participera pas au défilé des trois jours. Il n’y a toujours pas de liste officielle, mais un proche du groupe l’a confirmé : la bande à Kato ne fera pas partie de ceux qui animeront la foule du boulevard Carénage les 10, 11, et 12 février prochains. Cet ultime changement, qui fait suite à maintes tergiversations, anime déjà toutes les conversations. Certains musi-ciens, eux-mêmes admis au parcours, partagent leur point de vue sur cette affaire dont on n’a peut-être pas encore entendu les derniers mots.

Brothers p ap nan kanaval

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57 février 2013No 796

Nou p ap ka mate lMesye, li lè pou nou konprannYon sèl moun pa ka chanje peyi saSe volonte ak detèminasyonKi kapab chanje peyi sa.

Men peyi a an dan griyenNan met dirijan dan griyenYon pèp ki te g’on si bèl istwaGad jan nou pase tèt nou nan tenten

Mache pòs ou – wa mache pòs ouS’ou konprann pou fè ti peyi sa pèdi vale lMache pòs ou – wa mache pòs ou

Si w wè m pa di w anyenPanse de je m peteSi w wè m pa di w anyenPa pran m pou egareSi w wè m pa di w anyenSe file m ap file wSi w wè m pa di w anyenSe veye m ap veye w

Si w wè m pa di w anyenPanse de je m peteE panse ke m nan dòmiPa pran m pou egareSi w wè m pa fè w anyenSe veye m ap veye wSi w wè m pa di w anyenSe file m ap file w

Pèp ayisyen, si n pa kapab rele anmwe

Woy, woy, nou pa kapab ankòWoy, woy, nou pa kapab ankò

Nou mate goudougoudouMate koleraMate inondasyonNou mate siklònMate ministaNou mate vakabon yoMachann peyi yoNèg k ap kraze peyi sa

Lavi chè sa aNou p ap ka mate liGrangou bedann saNou p ap ka mate liEnsekirite saNou p ap ka mate liFe kadejak sou fanm saNou p ap ka mate liVwayaje pou granmèsi saNou p ap ka mate liGaspiye lajan leta sa Nou p ap ka mate liNeg anwo kont nèg anba saNou p ap ka mate liZafè le polis saNou p ap ka mate li

Jou nou revolteOu pa p ka kenbe nOu te met gen milyon Ou p ap ka achte n…

RAM ne participera pas au défilé car-navalesque du Cap-Haïtien prévu pour les 10, 11 et 12 février. Contrairement aux rumeurs qui circulaient dans les médias, « le groupe ne s’est pas désisté », confie Richard A. Morse, chanteur et fondateur de RAM, dans une entrevue accordée à Roberson Alphonse, journaliste au jour-nal Le Nouvelliste.

Le chanteur s’est toutefois gardé de donner un aspect politique à la situation tout en dénonçant la rumeur faisant croire que son épouse Lunise faisait par-tie du comité du carnaval : « Je ne veux pas politiser la situation...Les polémiques et les ‘’zen’’ sont comme un incendie dans un champs de canne à sucre. Cela se répand facilement et fait des dégâts

RAMle grandabsentdu carnavalnational

importants », rassure l’artiste, qui croit encore que l’union est la condition sine qua non pour sauver Haïti.

C’est une vraie surprise pour les fans de la bande appartenant au cousin du chef d’Etat. Son absence prête au débat. La raison ? On l’ignore. Cependant, de l’avis de bon nombre de mélomanes, RAM fait partie des groupes qui remplis-sent les conditions requises pour être sélectionnés. Avec sa méringue 2013 intitulée « Men bwa w », qui tourne en boucle dans les stations de radio de la capitale et qui fait beaucoup d’adeptes, n’a-t-il pas vraiment sa place dans la fameuse liste des groupes qui bénéficie-ront de chars sonores ?

Richard Morse ne semble pas désap-pointé par la façon dont le groupe est exclu : « J’ai déjà raté plusieurs défilés carnavalesques », enchaîne le samba, qui a pourtant tenu à souligner que les musiciens vivent de leurs prestations musicales.

RAM n’est pas le seul groupe de la tendance racine à être mis à l’écart. ‘’Boukman Eksperyans’’, une autre grande figure du carnaval haïtien, n’échappe pas non plus à cette sentence. Toutefois, ils sont nombreux à croire que tout est dû à l’antipathie de ces deux groupes au régime en place.

Lord Edwin ByronD’après un article

du Nouvelliste le 6 février 2013

Je n’ai pas attendu longtemps pour constater combien plusieurs grou-pes et artistes étaient talentueux. J’ai redécouvert des méringues car-

navalesques simples, avec souvent des slogans dépourvus de sens mais amu-sants à répéter. J’y ai certaines fois relevé une polémique, disons une bisbille qui se laisse seulement soupçonner, sans aucune agressivité. Que cela m’a rajeuni de refaire “azip tibidi m biw” et “on pye dans”, et de rire (encore) des mimiques d’un Black Alex à la voix si originale ! Ah, mon très cher King Posse ! Mon djaz kanaval préféré étant enfant, avec des refrains et des pas de danse à l’apprentis-sage facile…

J’ai un peu honte de dire que Original Rap Staff, avec un super Top Adlerman, m’a fait déplacer quelques chaises de la salle à manger pour “tempa” et tuer quel-ques moustiques qui n’étaient que dans la méringue. Je n’oublie pas non plus Me-tal Ice, avec “Marengwen met kolan”, qui m’a fait penser à Daphney, une adorable collègue ; ou encore leur méringue “Bra-se bèl legim”, qui m’a rappelé qu’à cette époque non plus le bassin de certaines n’avait pas que des os ! J’ai aussi vu un chat bleu et j’ai exercé des mouvements de canard avec Chachou Boys ; j’ai même galopé avec Brothers Posse. Et je ne m’en suis pas lassé, jusqu’à mettre “Zèl nan do” avec King of Kings !

Imaginez seulement la scène. Moi qui revis ces moments qui m’ont si bien épa-noui... dans mes écouteurs en silence ! Mais à trois heures du matin, vraiment, on devine facilement ce que fait le reste de la famille. Mais j’ai le casque, donc tant mieux, autant continuer à me faire ce kif.

Et je me suis rapidement tourné vers les groupes engagés. L’amour fraternel et l’esprit patriote, plus que certains élans hypocrites de nos jours, étaient au centre de leur musique. Ce n’est que maintenant que j’ai vraiment compris “Kè m pa sote” et “K+K=2K” de Boukman Eksperyans (qui m’ont carrément ému) et plusieurs autres méringues du groupe. “An US” de Chan-dèl, l’aurait-on oubliée ? Moi, non ! Et qui ne se rappelle cette fougue contagieuse des talentueux artistes de Kanpèch qui nous chantaient “M pral vole, m pral vole, f’on ti kenbe do m” ? Le Rèv d’antan n’a-t-il pas happé les sens tout comme il m‘a replongé dans son si bel univers ? Et RAM ?! “Nan ravin nan m te ye m t ap seklee...”, cette parole de l’envoûtante voix de Lu-nise Morse ne peut plus sortir de ma tête. “Bwa mare” de Koudjay, l’immortelle voix

Nuit blanchede rétronavalJ’ai passé une nuit blanche, une joyeuse nuit blanche, je dois dire. En pleine période carnavalesque, juste par nostalgie, j’ai décidé de farfouiller le net à la recherche d’anciens hits qui ont marqué mon enfance et mon adolescence. Mon Smartphone aidant, je me suis retrouvé dans les années 90 jusqu’au début du troisième millénaire...

de Azor, et j’en passe... Tous ces succès qui créaient cette

fièvre à l’époque du carnaval, je les ai revécus sans coup férir, san pran souf, en une seule nuit. Disons que j’ai revisité les ténors-men-tors du carnaval haïtien, ceux qui ont longtemps détenu la vraie formule du béton, sans incitation à la violence ni à la pure grivoiserie. Disons qu’avec ce long

moment rétro que j’ai eu à la faveur d’un petit changement d’humeur, j’ai bien aéré mon cerveau embrumé par toutes les stupides et vulgaires polémiques de nos “dyaz” actuels ! Et cela m’a (heureuse-ment) accroché toute la nuit, qui n’était pas si blanche que ça, à vrai dire.

Jean-Philippe É[email protected]

Lyrics « Nou pap ka mate-l »

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Jeudi 7 février 20136

La finale de la CAN-2013 opposera dimanche à Johannesburg le Ni-geria, qui a écrasé le Mali (4-1), au Burkina Faso, vainqueur du

Ghana au terme de la séance des tirs au but (1-1 a.p. 3 t.a.b à 2) et qualifié pour la première fois de son histoire à ce stade de l’épreuve, mercredi.

Les Nigérians tenteront d’accro-cher un 3e trophée continental à leur palmarès alors que les Burkinabè, les invités surprises de la finale, auront la possibilité de remporter leur toute première CAN.

Le match pour la 3e place sera en revanche l’exacte réplique de celle de 2012 et mettra aux prises le Mali au Ghana, samedi à Port Elizabeth, les Aigles pouvant ainsi rééditer leur performance de 2012 en montant sur la plus petite marche du podium.

Les Super Eagles, emmenés par leur duo de feu en attaque Moses-Emenike, n’ont laissé aucune chance aux Maliens, qui échouent aux portes de la finale de manière cruelle après avoir porté haut les couleurs de leur pays en guerre.

Emenike, auteur du 3e but nigé-rian sur un coup franc dévié, a porté son total de buts dans le tournoi à 4 et partage la tête du classement des buteurs avec le Ghanéen Wakaso, qui

a ouvert le score contre le Burkina sur un nouveau penalty très litigieux, la faute de Panandetiguiri sur Atsu pa-raissant totalement inexistante.

Il s’agit du 3e penalty réussi par le joueur des Black Stars mais justice a finalement été rendue aux Etalons qui ont égalisé en seconde période sur un but de Bancé avant de terrasser leurs adversaires lors d’une dramati-que séance des tirs au but marquée par 2 loupés ghanéens et un arrêt du gardien burkinabè Diakité.

Demi-finaliste en 2008 et 2012,

Une finale surprise Nigeria-Burkina Faso

finaliste en 2010, le Ghana n’est donc pas parvenu à se hisser en finale pour la 9e fois et laisse le beau rôle aux Etalons qui devront toutefois se passer des services de leurs deux meilleurs joueurs, Alain Troaré, forfait sur bles-sure dès le 1er tour, et Pitroipa, exclu en demi-finale après avoir reçu deux cartons jaunes.

Pour le Nigeria, qui atteint sa 7e finale dans une CAN, il s’agit d’un retour en fanfare après sa non-qua-lification pour la phase finale l’année dernière.

Coupe d’Afrique des NAtioNs

Le Brésil de Scolari commence par une défaite en Angleterre

Le sélectionneur du Brésil Luiz Felipe Scolari a commencé son second mandat à la tête de la

Seleçao par une défaite contre l’An-gleterre, 2 à 1, mercredi en match amical à Wembley.

Les Anglais ont ouvert la marque par Rooney (27), quelques minutes après un penalty brésilien raté par Ronaldinho.

Fred a égalisé peu après la pause (48), mais le vétéran Lampard, entré à la mi-temps, a donné à l’heure de jeu une victoire de prestige à l’Angleterre, qui n’avait plus battu le Brésil depuis 23 ans.

Scolari, rappelé en novembre à la place de Mano Menezes pour conduire les “Auriverde” à la Coupe du monde que le Brésil organisera dans un an et demi, a pu mesurer le chemin qui lui restait à faire.

L’Angleterre a en effet mérité sa victoire, la quatrième seulement de son histoire face aux quintuples champions du monde, qui se sont montrés décevants à la fois dans la construction et dans la finition.

Le jeune prodige Neymar n’a ainsi pas montré grand chose et a même

raté une énorme occasion à quelques mètres du but en première période, sur un joli centre d’Oscar.

Les vétérans réintégrés par Sco-lari pour épauler la jeune génération n’ont pas donné satisfaction non plus, à l’image de Ronaldinho, 32 ans, qui a fait une mi-temps décevante, sans parler de son penalty arrêté par Joe

Hart, avant d’être remplacé à la mi-temps par un Lucas Moura un peu plus entreprenant.

Malmenés en première période par des Anglais très incisifs en contre, les Brésiliens ont certes bien réagi au retour des vestiaires. L’ex-Lyonnais Fred, auteur de l’égalisation après avoir profité d’un ballon perdu par Cahill, a touché la barre transversale quelques instants plus tard. Mais après le but de Lampard, le Brésil a poussé sans se créer de grosses occasions.

L’Angleterre, en revanche, a séduit, et surtout rassuré à quelques semaines d’un match de qualification pour le Mondial au Monténégro, fin mars, qui s’annonce crucial, l’équipe aux Trois Lions étant pour le moment deuxième de son groupe à deux points de son futur adversaire.

Les jeunes d’Arsenal Wilshere et Walcott ont posé énormément de problèmes aux Brésiliens par leur vivacité. Quant à Rooney, avec un but et une passe décisive sur celui de Lampard, il a été égal à lui-même. A part quelques errements en défense, les joueurs de Roy Hodgson ont rendu une copie très propre.

L’entraîneur portugais du Real Madrid FC, Jose Mouriñho, est atypique. Il ne fait rien comme

les autres. Ses petites piques (verba-les) agacent. Son côté provocateur est légendaire. Ses rapports avec les joueurs sont difficiles. Pour le moment et jusqu’à nouvel ordre, il exerce l’autorité. Il a un ascendant sur le groupe. Chaque joueur lui doit obéissance. Vis-à-vis de la direction, il n’aura pas réussi le pari de détrôner le Barça. Cependant, contrairement aux échecs lamentables essuyés par le Real lors des classico, à son arrivée sur le banc de touche, le club madrilène fait désarmais jeu égal avec son grand rival catalan. Avec la presse, s’appli-que à Mouriñho la petite phrase du chanteur français Serge Gainsbourg : «Je t’aime, moi non plus». En quelque sorte, le parfait désamour.

Avec régularité, les spéculations enflent sur son éventuel départ. Pourtant, malgré les prédictions, il est toujours à la barre. On chuchote qu’il est sur le départ à la fin de la saison 2012-2013. Les observateurs ne per-dent rien à attendre le dénouement de cette liaison houleuse.

Au fait, la direction du club l’avait recruté en mai 2010 avec l’objectif de gagner la Ligue des champions. De-puis, les merengue n’ont toujours pas soulevé la coupe aux grandes oreilles. Néanmoins, il aura réussi à empoison-ner la vie de ses confrères. A preuve : Pep Guardiola, même auréolé de ses succès avec le Barça, a dû jeter l’éponge, dégoûté par les métho-des provocatrices de l’entraîneur du Real. Mais comment expliquer que, trois saisons après son engagement, Mouriñho coache toujours le Real? On suppute son éventuel retour en Angleterre, du moins il en a envie.

En réalité, une clause de son contrat empêche le divorce entre le Portugais et la direction du club merengue; elle concerne sa prime de départ en cas de licenciement. Le club madrilène devrait débourser en sa faveur la faramineuse somme de 10 millions d’euros. Cette exigence (précaution) financière fait penser au bonus des managers de grandes compagnies telles que Vivendi, Loréal, etc. Le professionnalisme est sécuri-sant en ce sens qu’il met les joueurs à l’abri de soucis matériels. Le joueur peut rentabiliser ses dispositions, ses potentialités, son talent. Il a la garan-tie de ne pas vivre dans la dèche ou de coucher sur la paille lorsqu’il aura raccroché les crampons. Cette garantie s’étend aussi à l’entraî-neur dont l’objectif est, certes, le

Sur le désaccord entre Jose Mouriñho et le Real Madrid

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Jeudi 7 février 2013 7

Raymond Jean-Louis

de l’AHTT. La formation des cadres techniques et administratifs, la multi-plication des compétitions et tournois avec bien sûr une présence beaucoup plus active sur la scène internationale et surtout, l’organisation de compéti-tions au niveau scolaire.

Tout cela ne peut être réalisé sans le support inconditionnel de l’Etat haïtien via le ministère de la Jeunesse des Sports et de l’Action civique, le Comité olympique haïtien (COH), la communauté des affaires et pour finir, l’instance de tutelle qu’est la Fédération internationale de tennis de table (ITTF).

La presse sportive n’est pas

oubliée par le nouveau président qui parle de l’élaboration d’une stratégie de promotion et de marketing visant à sensibiliser à la jeunesse haïtienne à la pratique du tennis de table.

Une équation vraiment difficile à résoudre pour le nouveau comité exécutif de l’AHTT qui a accepté de prendre en main les destinées de cette association totalement dépourvue de fonds.

Il ne reste qu’à lui souhaiter bonne chance dans cette tâche ô combien difficile.

La composition du nouveau comi-

Développer la pratiquedu tennis de table

Le choc annoncé aura finalement accouché d’une rencontre à sens unique. Largement au dessus de son adversaire du soir, l’Argentine a tranquillement disposé de la Suède dans la Friends Arena (3-2). Trois buts sur trois accélérations, un pressing impressionnant et du toque comme on aime. Efficaces et séduisants, les Argentins ont fait le spectacle

C’était l’un des nombreux mat-ches de gala prévue au program-me de cette courte et amicale

trêve internationale. La Suède face à l’Argentine, les vikings blondinets du Nord face aux teigneux bruns du Sud, le maté face aux Krisprolls. Et puis bon, difficile de passer à côté du duel, Ibra face à Messi. Une joute que tout le monde attendait avec impatience mais une joute qui n’aura finalement jamais eu lieu. En fait, c’est le match en lui-même qui n’aura presque jamais eu lieu. Menée dès l’entame de la rencontre, la Suède a souffert sous les coups d’accélérations, le jeu barcelonesque et le pressing inces-

sant de Messi & co. Séduisants, les Argentins ont accélérer quand il le fallait, marquer quand il le fallait, le tout avec une facilité naturelle et dé-concertante. Remplacé à la mi-temps, Ibrahimovic, à l’image de son équipe, n’a jamais vraiment existé dans cette partie, trop seul et trop peu servi.

Des « olé », du toque et des contres supersoniques

Pour recevoir l’Albiceleste, les Suédois ont fait les choses en grand. Un stade flambant neuf de 50 000 places – la Friends Arena, ou Stade de l’Amitié en VF – , quasiment toutes occupées, un maillot et un drapeau gigantesques déployés sur la pelouse et une ambiance bonne enfant. Ça tombe bien, le show sera à la hauteur. Alignés dans un 4-3-3 plus qu’offensif, Messi, Higuain, Di Maria et Agüero

font rapidement plier la défense scan-dinave. Parti en contre comme une fu-sée, Di Maria fixe puis décale Higuain qui trompe Isaksson d’un plat du pied contré par Lustig (0-1, 2e). La domi-nation des Argentins est quasi-totale et le « toque » de sortie. Pour preuve, des « Olé » retentissent dès le premier quart d’heure pour accompagner les longues, très longues, séquences de passe à dix des visiteurs. L’égalisation de Jonas Olsson sur un corner (1-1, 17e) passe même quasiment inaperçue puisque sur l’action suivante, Agüero conclut un autre contre supersonique d’une vicieuse balle piquée et redonne l’avantage aux siens (1-2, 19e). L’atta-que-défense continue et Pipita Higuain inscrit le but du break après une frappe de Messi mal renvoyée par Isaksson (1-3, 22e). La suite n’est qu’une série de remises, de transversales, d’ouver-tures et de récupérations parfaites pour les hommes d’Alejandro Sabella, de courses dans le vide et vaines pour les coéquipiers d’Ibra, qui n’a rien pu/su faire du peu de ballons qu’il a eu. La Suède redressera finalement la tête en fin de période.

Le retourné d’IsakssonAu retour des vestiaires, les Bla-

gult – les Bleus-Jaunes en VF – élè-

vent leur niveau de jeu. Ou c’est plutôt l’Argentine qui baisse le sien. En tout cas, les Suédois parviennent à garder la balle malgré le pressing tout-terrain de leurs adversaires et se montrent même dangereux sur coups de pieds arrêtés. Enfin, pendant les dix premières minutes du deuxième acte. Car l’Albiceleste reprend peu à peu le jeu à son compte et Messi ses accélérations. Sur l’une d’elle, la Pulga pense aggraver le score d’un lob mais Andreas Isaksson déploie son double-mètre pour dégager le cuir d’un superbe retourné acrobatique sur sa ligne (57e). Le geste du match. Le tout sous le regard d’un Zlatan remplacé à la mi-temps. Match amical oblige, les deux coachs font tourner et la partie perd en intensité. Ce qui n’empêche pas les tacles appuyés et autres duels plus que musclés. Plus d’une fois les Scandinaves sont au bord de la rupture mais un pied, un genou ou une cuisse qui traînait par là empêchent l’Albiceleste de creuser l’écart. Capuche et maillot du Barça sur les épaules, un specateur entre sur le pré, embrasse Messi, se signe et se fait serrer par les stadiers. Rasmus Elm envoie lui une merveille de coup-franc dans les filets de Romero (90+3). C’était donc ça le final.

L’Argentine éteint Zlatan et la Suède

Gonzalo Higuain

Sur le désaccord... Real en mai 2010 - le jour même où l’Inter gagnait la Ligue des champions face au Bayern -, avait été jugée peu élégante. C’était oublier que le Portugais ne fait rien comme les autres. Trois ans plus tard, le Real et lui sont au bord du divorce. Mais la mirobolante prime de départ enlève le sommeil aux dirigeants du club merengue. Affaire à suivre.

Jean-Claude Boyer/[email protected] 1er février 2013

Le président ralph Kernizan (photo : Yonel Louis)p

té exécutif de l’Association haïtienne de tennis de table issu des élections du 27 janvier 2013 est la suivante :

Président : Ralph KernizanVice-président : Michel AugusteSecrétaire : Démosthènes BukfordSecrétaire adjoint : Francener

TélusmaTrésorier : Patrick SalomonTrésorier adjoint : Frantz Saint-

FortConseillers : Frantz JacquesPierre Félix MésidorRandolph Rameau

Emmanuel Bellevue/[email protected]

Un nouveau comité exécutif avec pour président Ralph Kernizan a été élu à la tête de l’association haïtienne de

tennis de table avec pour objectif de remettre cette discipline sur les rails du développement et du progrès.

Ralph Kernizan est bien connu dans le sport haïtien pour avoir été un cadre du ministère de la Jeunesse et des Sports, grand passionné de foot et de tennis de table et préparateur physique du Violette Athlétic Club qui avait remporté la CONCACAF des clubs en 1984.

Il est également l’un des membres fondateurs du Quiskeya tennis club et depuis le 27 janvier 2013, il est le président de l’Association haïtienne de tennis de table (AHTT) avec pour mission de travailler à l’émancipation de cette discipline à l’échelle du ter-ritoire.

Tâche vraiment difficile pour le nouveau président de l’AHTT et ce n’est pas sans raison qu’il fait appel à la bonne foi des secteurs concernés pour vulgariser la pratique pongiste.

Conscient des multiples pro-blèmes qui affectent le ping-pong haïtien, Ralph Kernizan se donne pour mission de faire respecter avant toute chose les statuts et règlements

succès sportif du club recruteur mais aussi la valorisation de son savoir-faire.

A un niveau plus élevé, l’entraî-neur d’un grand club se met à l’abri de licenciement sec en haussant la mise, c’est-à-dire en négociant avant son recrutement une clause prévoyant une forte indemnité de départ. José Mouriñho s’est bâti une réputation de coach efficace avec Porto, Chelsea et Inter de Milan. Sa débauche par le

L’oeiL rivé

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8 7 février 2013No 796

Pour toutes suggestions écrivez-nous à [email protected] Production

JEUX - 61

Les mots peuvent figurer dans tous les sens : horizontalement, verticalement, en diagonale, de haut en bas et vice versa, de droite à gauche et inversement. Les cinq lettres restantes forment le nom de celui que la Bible appelle “Sauvé des eaux”.

MOTS CACHÉS

ABOUTI FUTUR PUTOISABSENCE HARAS RACLERACCUSÉ IDIOTE RÂPERACERBE JOKER RAYONSAGRIFFER JUDOKA RECRUAHANER LANGUE RÉGIMEBALADE LAVOIR RÈGNEBAOBAB LICOU RESPECTERBARRIR MAIRE SARRASINBENZOL MIMOSA SECONDBUCCAUX NAVIRE SUBITOCAESIUM NOIRE TRÔNECALCULÉ NURSE UNIONCENTILE OCTUOR VANNÉECISEAUX OEUVRE VARIÉCOUPER ORNER VERBAUXCRAIE PAVER VIGIEDRAVER PEINT VIGNEDURCI PÉRIRFUMISTE PLAUSIBLE

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Horizontalement1 - Assurer le fonctionnement correct. Paysan del’Amérique du Sud.2 - Initiales d’une province maritime. Protozoaire pourvu d’un noyau. Île de l’Atlantique. 3 - Chair des mammifères. Saule de petite taille.4 - Égale. De la Saxe.5 - Note de musique. Élégie. Grade.6 - Casque en métal. Chatons de certaines fleurs. 7 - Poisson d’eau douce. Vénérable. Pronom personnel. 8 - Musique de régiment. Fourrure de petit-gris. 9 - Prince musulman. Évident.10 - Apôtre, frère de saint Pierre. Éloigné. 11 - Thalillium. Rouer. Dessein.12 - Ragoût cuit avec vin. Ahuri.

Verticalement1 - Qui croît dans les ruisseaux. Technétium.2 - Plante potagère aux feuilles vertes. État de l’Afrique occidentale. 3 - Oiseau passereau. Jeune homme de naissance noble. 4 - Insecte des eaux stagnantes. Catégorie.5 - Garçon d’écrire. Ville du Japon. Période d’activité sexuelle des mammifères.6 - Ville de Syrie. Amas de pus. 7 - Ricané. Sympathique. Interjection.8 - Pugiliste. Surface.9 - Monnaie du Mexique. Ville du Québec.10 - Pays de Gandhi. Mesure espagnole de poids. 11 - Unité monétaire du Danemark. Vin blanc. Enduit très résistant.12 - Empereur romain. Aigle d’Australie.

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