Carimi chimano manay nan men Kreyol la

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Carimi chimano manay nan men Kreyol la

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2 25 janvier 2013No 787

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISPéguy Flore PIERRERaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

14 510 FANS

C’EST LEUR ANNIVERSAIRE

Alicia Keys née le 25 janvier24 janvier :

Daniel Auteuil, acteur français / Raymond Domenech, ancien sélectionneur de la France / Isabelle Normil, promotrice , Jean Guardy Bien-Aimé, acteur et réalisateur haïtien/

25 janvier :Alicia Keys, chanteuse / Jean

Sony « Bèlanfom » Zulérion, animateur, Etta James (Chanteuse), Dean Jones (Acteur), Edwin Newman (Présen-tateur), Ernie Harwell (Animateur), Virginia Woolf (Auteure), Robert Burns (Poète).

26 et 27 janvierAkinson Zagalo Belizaire (Promo-

teur), Rose-Adele Joachim (Artiste), Anne Cynswagg (Danseuse).

C’est aussi leur anniversaire Régine Lavitola née le 22 janvier,

Jovanie Festa, Louissaint Vladimyr né le 23 janvier, Joane Céan née le 24

Vendredi, Au Garden Studio, David’s Ladies Night V3 Carnival pour une soirée en couleurs. Dès 8 h p.m., avec Stevy Mahy aussi. USD 25. Attention : interdit au moins de 21 ans. 101, rue Grégoire, Pétionville.

Dans le cadre du festival international de Jazz, le restaurant Coin du Chef, rue El Rancho, au dos de Kinam Hôtel, reçoit Moïse Wawa, l’un des plus grands saxophonistes haïtiens, avec DJ F. L’entrée est libre.

The Kleren Bar vous invitent cordialement à la grande ouverture de TD Bar, au 43 rue Darguin, Pétionville à côté de Auc-tion City. Les amateurs de hot-dogs seront bien servis. Toutes les cuissons et saveurs pour tous les goûts. 28 13 85 80 ; 36 96 21 14 pour infos.

Envie d’autres rythmes ? “Friday Night House Party”. Avec DJ Hot, Magma et Nas. Appelez au 36 22 77 40 et au 31 41 86 76 pour retirer votre invitation qui, seule, vous donnera accès à l’espace. 10, rue des Ficus, Delmas 75. A partir de 9 h p.m.

À la veille de la clôture, à Fokal, notre BélO national, Ilan Bar Lavi et les Sonex du Mexique et Sagare Trio du Chili. 6 h p.m.K-Dans reprend du poil de la bête. Il sera à Le Cosmopolitain pour un « Strawberry Night » avec Dj Alkhal et Rocsteady.

HTG 750. 46 59 39 28 pour toutes les informations.Tonik Jazz pour un « After Hours ». 8 h p.m. Quartier Latin. Rue Goulard, place Boyer, Pétionville.Samedi, c’est le dernier jour du festival de jazz. Richard Bona, le célèbre bassiste camerounais, présentera son show au

Parc historique Canne à Sucre à compter de 6 h p.m. Mélanie Charles et Louis Winsberg et Jaleo partageront la même scène. Cartes en vente à HTG 800.

La série « Strawberry Night » de Le Cosmopolitain continue, mais cette fois avec DJ K9, Franco The Saint et Gardy Girault. Invité : DJ Fly Alkhal. L’admission est à USD 20. 46 59 39 28 pour infos.

“Time out” au Break Time restaurant. Avec les DJ Ted Bounce, Unitmix, Uno et Close. 9 h p.m., USD 10. 31 70 30 60 pour infos. Rue Darguin, zone place Boyer.

A Tara’s, sur la route de Laboule, « Raranaval », qui rallie de plus en plus de fans chaque année. Informations à venir.Michou, artiste haïtianno-américaine, au Quartier Latin. 8 h p.m. Rue Goulard, place Boyer, Pétionville.Dimanche, les nostalgiques du cinéma pourront replonger dans l’ambiance obscure, avec grand écran et le son monté

au max. « Argo », mettant en vedette Ben Affleck, sera projeté au Garden Studio. 7 h p.m. HTG 200.Le restaurant JεB Anchor (ancien Cascade Restaurant) vous convie à goûter à son spécial buffet du dimanche dans une

ambiance de jazz. Plutôt varié (humus, kebbe, brochet de bœuf à la marocaine…), leur menu offrira sans doute de quoi plaire à votre palais. 73, angle des rues Clerveaux et Ogé, Pétionville. 38 13 12 12 ; 38 47 83 84. La réservation est recomman-dée.

Péguy F. C. Pierre

La semaine tire à sa fin, le festival de jazz aussi. Janvier est pressé de faire place à février, le mois du carnaval. Les méringues envahissent déjà nos tympans, encore deux semaines avant le mardi gras. Cap sur le Nord tous ! En attendant, ne ratez pas Richard Bona du Cameroun, la star qui clôturera le festival de jazz.

L’agenda de Péguy

Dans l’argot américain, ‘’Skid Row’’ veut dire ‘’banlieue pourrie’’, ‘’trou perdu des marginaux’’. Dans le documentaire réalisé par Pras Michel, ex-chanteur de Fugees, c’est le quartier le plus violent de la côte ouest qui est filmé. Situé au cœur de Los Angeles, « Skid Row » abrite quelque 90 000 sans-abris à seulement 9 kilomètres de Beverly Hills, un quartier chic où logent des stars.

Plus qu’un simple lieu, ‘’Skid Row’’ est une façon de vivre, un état d’esprit ; le dernier recours pour ceux qui ont re-noncé à la société et, dans de nombreux cas, à eux-mêmes. Le documentaire, sorti depuis une semaine aux Etats-Unis, montre Pras habillé comme un pouilleux, traînant dans les rues de ce quartier mal famé et dormant sous les ponts. Il a ainsi vécu neuf jours et neuf nuits pour les be-soins du film. « Ce film a changé ma vie, dit-il. J’ai dû apprendre à me débrouiller seul. Cette expérience m’a fait découvrir le côté obscur de l’humain, l’horreur et l’humour que cache vraiment le faste de Los Angeles. » Tout le temps qu’a duré le tournage, Pras et son équipe ont été exposés à la faim, au froid, aux criminels,

“Skid Row”le documentaire qui choque

à la drogue et au danger permanent. Des scènes de violence bien réelles, tournées grâce à des caméras de surveillance ca-chées, ont été insérées dans le film.

Le long-métrage d’environ 1 h 30 mn connaît un vrai succès dans le monde de la fabrication de DVD.

Pras à l’investiture d’ObamaIl n’y a pas que le succès de ‘’Skid

Row’’ qui confirme sa célébrité. Pras

Michel était, selon certaines sources, le seul haïtianno-américain au bal d’inau-guration lors de l’investiture du prési-dent Barack Obama. Chose certaine, sa relation avec le président Obama est excellente. Pour preuve, Pras Michel a été vu « brunchant » en compagnie du président Obama, de sa femme, Michelle, et de son vice-président, Joe Biden, à la Maison-Blanche.

Péguy F. C. Pierre

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325 janvier 2013No 787

nou pap pedi iyo, Nan zafai manje poul sa Ti Jorel te palewnou pap pedi iyo, Nan zafai manje poul sa’a wap pran nan lasini

Iyo pa lave men’l avan la’l manjeAvan la’l nan twalet li lave men li

Wo ou Wo, Nan manje zafai moun sa’a ou pran nan gonflement Wo ou Wo, Nan manje diri moun sa’a, fow met li ta gonflew

Ane pase ou di’m ou bouke, men’w toujou ap fai visie, ou toujou mande chicken again ankoPa Foure men nan manje’m

Woy ou se yon ti bebepa men’m gen dan pou modemen’w ou toutou mande chicken again ankoPa foure men nan manje’m

Tan’w shish, tan’w renmen afai mounAtiss la men papieTan’w shish, tan’w renmen afai mounGade kijan’w visie

Apa’w siye bouch ou ave’l, Figi dadaApa’w siye bouch ou ave’l, yo baw papie ou fai mouchwa ave’l

Nou fai azibido, tout moun tombe releNou rele zandolit, tout moun tombe pompeNou menm bayo poul la, tout moun tombe danse

Men fanatik yo men piyay, men piyay, men piyayFanatik ki devan’m yo Fai lobeyFanatik ki deye’m yo Fai lobey

Nou konnen’m mechan..

Konen’m MechanKonen’m Move

Bebi a peur, Bebi a pleurerBebi a fait pipi, a fait tâta dans sa cou-chette

Yo mele, yo foure men nan nich guepe laYo mele, yo foure men nan nich guepe la

Nap pran yon ti pause, Ki pause, Chimano Manay

King D YESSSS

Bagay la lage li lage tonerrLeve men dwat anle, leve men gauch anle, kite 2 men’n anleBalanse a dwat se Ha Ha Ha Ha HaBalanse a gauch se Ha Ha Ha Ha HaMete’n an position, Rale chemise, Rale Mayo, Rale Kepi, Rale Mouchwa Vire

Chimano Mano Manay, Haiti ap fai bagayChimano Mano Manay Digicel ap fai bagayChimano Mano Many Carimi ap Fai bagay

Fanatik Carimi, Mete’n an positionLeve 2 men’n anle Gonflé ponyet nou ha haGonfle ponyet met gran moun sou yo

Se Wash Wash WashMatinet nan dada’w

Jazz sa’a gon’w rappeur ladan’lDepi’l pale se patinenYo menm rele’l DJEEEEEE, ou se’w Denon vivanAAAAAA, Pawol la loop nan men’w

Chimano manay ???Partant du principe que le carnaval

est avant tout un moment pour se ré-créer, les musiciens de Carimi disent avoir tenu à offrir au public une méringue qui sort de l’ordinaire, un son nouveau par rapport à ce que le groupe a déjà pro-duit. ‘’Chimano manay’’ se veut donc un mélange de créativité et de fun. « C’est une méringue dans laquelle on peut tous trouver un moyen de s’amuser ! Aussi, le morceau est plus ‘’béton’’ ; rien qu’en l’écoutant, on peut imaginer l’effet que ça peut avoir au Cap-Haïtien», explique le chanteur principal.

Le texte de la chanson résulte d’un travail collectif au sein du groupe. Les principales idées qui y ont donné nais-sance datent de plusieurs mois. Mais, en raison des activités de fin d’année de Carimi, les musiciens n’ont pu s’y consa-crer que très tard. Ils ont aussi bénéficié du support d’autres artistes tels que Éric Charles, Fresh La de Vwadezil et aussi de King D, chanteur avec lequel le groupe avait déjà collaboré sur « Azibidow ».

Pour ce qui est du choix du titre de la méringue, Michael est peu loquace. « Chimano manay », terme que les mes-sieurs de Carimi ont créé et auquel ils vont donner un sens, laisse perplexe. « Tout le charme de la musique réside dans

ce terme, je ne peux rien dire de plus. Le public n’a qu’à attendre la vidéo ; tout aura du sens après », promet le chanteur. Le lead vocal a toutefois tenu à préci-ser que le mot n’a pas été créé en vue d’identifier une danse. Il se pourrait qu’il le devienne, mais alors il s’éloignerait un peu de l’idée initiale. Les curieux devront donc attendre la vidéo dont le tournage devrait commencer bientôt, ici en Haïti ou à l’étranger.

Carimi se jette dans l’arèneParallèlement, Carimi est rentré dans

une ligne de polémique directe, contrai-rement aux années précédentes où le groupe avait tenté de rester beaucoup plus passif. Mais selon Michael, il s’agirait d’un mouvement assez calculé. « J’ai remarqué que pour bien se positionner désormais dans le carnaval, il faut soit rentré dans la polémique, soit traiter de politique. De deux choses l’une, on a choisi la polémique. Kreyòl La nous a jus-tement ouvert la voie en nous attaquant à bout portant l’année dernière. »

Une loooooongue méringueMoins de 24 heures après la sortie of-

ficielle de ‘’Chimano Manay’’, Michael Gui-rand, déjà, se dit satisfait du feed-back. Pour ce qui est des reproches concernant

Chimano manay nan men Kreyòl La

CARIMI « Chimano Manay », la méringue 2013 de Carimi, est sortie dans la soirée du 23 janvier. Depuis, elle est commentée, jugée, décortiquée et jaugée. Les avis divergent, et une fois de plus, Carimi fait le buzz. La bande à Michael Guirand, qui jusqu’à date était passablement neutre, s’est jetée dans les eaux tumultueuses de la polémique. Son adversaire ? Le Kreyòl La de T-Djo Zenny. Tout le charme de la méringue réside dans le terme ‘’Chimano Manay’’, créé par les messieurs de Carimi, et dont on n’a, bien entendu, aucune idée du sens. Michael, lead vocal du groupe, livre quelques détails aux lecteurs de Ticket.

la durée de la méringue (10 minutes 20 secondes !), l’artiste explique qu’elle est principalement due à l’intro, qui consiste en une blague introduisant la polémique. Il promet que les critiques seront prises en considération pour les années à venir si jamais elles se généralisent. Toutefois, avance le chanteur, une grande partie de ceux qui s’en plaignent ne s’en rendront plus compte avec le temps.

Okap Carimi poze !Concernant sa présence sur la liste

non-officielle des participants au défilé carnavalesque, Carimi confirme avoir été contacté et dit avoir d’ailleurs répondu positivement. « Je considère qu’on a déjà fait nos preuves, bien que certains rechignent encore à le reconnaître », soutient le lead vocal de Carimi. « Il est vrai que la liste n’est pas encore officielle, ajoute Michael, mais je ne pense pas que Carimi sera affecté par les éventuels changements qu’on pourrait y apporter, à moins qu’il ne s’agisse de circonstan-ces extraordinaires. Notre manager est d’ailleurs déjà en train de gérer les détails de logistique. »

Daphney Valsaint Malandre

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4 25 janvier 2013No 787

Conscients de cela, des fabriquants de produits de maquillage et de soins de la peau ont mis au service de la gent féminine des professionnels dans des locaux précis pour maquiller mais aussi conseiller afin d’éviter de mauvaises surprises du self-service. Dans cette op-tique, Black-Up Paris, le leader mondial du maquillage pour les femmes noires et métisses, vient de s’installer en Haïti.

C’est dans le local de la boutique Le Boudoir que Valéry Vilain, le représentant agréé de Black-Up Paris, reçoit celles qui veulent rehausser leur beauté.

Elles visitent Black-Up Paris, selon le maquilleur, soit pour se faire maquiller, tester les produits sans l’obligation de payer ; ou se faire conseiller, après un test

Quand Haïti fait l’expérience du MAQUILLAGE À LA CARTE

Aussi personnel que peut paraître le fait de se maquiller, cette action peut se révéler un rituel jubilatoire et serein quand elle est assurée par des professionnels agréés.

sur leur type de peau, sur les produits adaptés à la leur.

Valéry Vilain, maquilleur profession-nel, n’a pas vu ce poste de représentant de la prestigieuse marque tomber dans sa cour comme la manne. Son dossier a été soumis à l’origine par Emmanuelle Hudicourt, responsable du magasin Rivoli, qui essayait d’amener ce service en Haïti. Mais au final, c’est plutôt Fran-çoise Elysée, du magasin Le Boudoir, qui amènera Black-Up Paris et qui soumettra à son tour le dossier du maquilleur. Ce dossier comprend, entre autres, des coupures d’articles de presse attestant du professionnalisme et de sa popularité de Valéry.

En novembre 2011, Valéry Vilain avait pris part à Miami à un séminaire sur le maquillage afin de se mettre à jour avec les produits de Black-Up Paris. A noter que ce sera ainsi chaque année, car les produits évoluent rapidement.

Par ailleurs, le maquilleur confie que beaucoup de femmes ont déjà fait l’expé-rience depuis le lancement en septembre 2012. Black-up Paris a aussi fait la joie de beaucoup de femmes durant les trois jours de Salon du cadeau en décembre 2012.

Pour ceux qui savent gâter une femme, une carte gold a été conçue à cet effet. La moins chère est à 150 dollars. Une alternative pour les maris, les copains ou les amis... qui souhaiteraient faire plaisir autrement.

Valéry Vilain voit en la présence au pays du leader mondial des produits de maquillage et de soins de la peau noire et métisse une occasion pour la femme de chez nous d’exiger plus quand il s’agit de se faire belle.

Chancy [email protected]

Une polémique au sein de la mu-sique haïtienne vient de naître. Carimi et Kreyòl La en sont les protagonistes.

Kreyòl La semble avoir enfin trouvé un nouveau challenger après avoir longtemps ignoré son compétiteur légitime, Nu Krezi. La bande à T-Djo Zenny, dans sa méringue carnavales-que de l’année 2012, avait ciblé le groupe Carimi. Mais les poulains de Fito Farinen avaient choisi de ne pas répondre officiellement à Kreyòl La dans leur méringue « Men poul la » jugée ‘’bouyon rechofe’’ par l’opinion publique. Toutefois, sur le parcours car-navalesque aux Cayes, l’année dernière, la bande à Michael Guirand avait tenté une réponse à Kreyol La.

Confrontant actuellement une certaine baisse de régime en Haïti, absent au pays à l’occasion des fêtes de fin d’année et du nouvel an, rare pendant les grandes vacances, malgré tout, Carimi voit la nécessité de déclen-

cher les hostilités. Pourquoi ? Ont-ils en accepté de rentrer dans la logique de compétition avec Kreyòl La dans le but d’attirer davantage l’attention (car T-Vice et Djakout #1 sont les seuls depuis une décennie) ? Carimi pense-t-il que sa polémique avec Kreyòl La va lui permettre de reprendre du poil de la bête et du même coup se position-ner avec les apaches dans le carnaval haïtien comme deux nouveaux compé-titeurs de poids ?

Ces deux groupes seront-ils en mesure de bien gérer cette polémique ? A quoi devra-t-on s’attendre les 10, 11 et 12 février au Cap-Haïtien ? De toute façon, bien gérer une polémique pendant les trois jours gras implique beaucoup de dépenses, d’argent et d’énergie. Et tenir et étendre cette ri-valité sur toute l’année, comme le font Djakout #1 et T-Vice, exige davantage.

Et Nu Krezi ? Va-t-il continuer à s’adresser à un Kreyòl La qui l’ignore et qui trouve enfin un nouveau compéti-

teur ? En tout cas...Dans sa longue méringue d’environ

dix minutes 2013 titrée « Chimano manay » featuring King D, le groupe Carimi a utilisé des extraits des spots à succès de sensibilisation contre le choléra réalisés par T-Djo Zenny et son complice, le comédien Tonton Bicha. Aussi, le fameux poulet (encore ?) n’est pas mis de côté et Ti Djo s’entend accuser de gourmand à l’hygiène né-gligée. Le slogan ‘’Bebi’’ de Kreyòl La est retourné contre lui : « Bebi a peur, Bebi a pleuré, Bebi a fait pipi, Bebi a fait tata dans sa couchette. » Et à défaut d’une rigwaz comme celle de T-Vice, Carimi utilise une « matinèt » pour corriger Kreyòl La.

Kreyòl La réagit à chaud en atten-dant samedi…

Voulant savoir la réaction de Kreyòl La après la sortie de la cinglante mé-ringue de Carimi accompagnée d’une photo bien truquée, nous sommes

Carimi accepte officiellement la polémique avec Kreyòl La

entrés en contact avec le maestro de ce band, Hantz Mercier, dit Ti Ansyto. Ce dernier nous a informés que la mérin-gue de Kreyòl La sortira ce samedi 26 janvier 2013. « Nous travaillons beau-coup pour la livrer ce samedi, mais nous n’allons rien faire dans la précipi-tation », a déclaré le maestro.

A la question de savoir si les at-taques de Carimi les ont poussés à refaire, corriger ou ajuster leur mérin-gue, Ti Ansyto répond par la négative. « Pas du tout, car nous savions perti-nemment qu’ils allaient s’en prendre à nous, puisque l’année dernière, ils n’avaient pas répondu à nos piques dans leur méringue. Le troisième jour du parcours aux Cayes, ils avaient réagi, et de fait, nous nous sommes préparés en conséquence », a expliqué le Hantz Mercier.

Concernant la méringue de Kreyòl La, Ti Ansyto dit qu’ils n’ont pas encore choisi de titre. « Nous répondrons normalement à Carimi, mais nous n’allons pas seulement nous adresser à ce groupe. Notre méringue aura un côté social et, bien sûr, nous évoque-rons le thème du carnaval. Christopher Laroche aka Freedom est notre artiste invité, a fait savoir Hantz Mercier, maes-tro de Kreyòl La.

Voici donc deux nouveaux groupes, Kreyòl La et Carimi, que nous allons suivre de près au Cap-Haïtien les 10, 11 et 12 février 2013, comme T-Vice et Djakout #1.

Gilles Freslet ([email protected])

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525 janvier 2013No 787

Les mélomanes s’engouffrent dans la cour arrière. Sur la scène Barban-court est attendu la bande à John Bern Thomas dit John Bern Quartette. Josué Alexis (piano), Jean-Baptiste Ferdinand (guitare), Marc Harold Pierre (congas et percussions) et Herman Duverné (basse) et John Bern Thomas (batterie) ont pro-mis une bonne ambiance. Découverte de talents exceptionnels, de figures mon-tantes du jazz contemporain haïtien à qui les ténors tendent la main. Pour le plaisir du public, ils interprètent des morceaux sur lesquels ils saluent leurs mentors : Ti Jules, Joël Widmaier, Claude Carré. Avec des interprétations tirées des répertoires de leurs moules (Georges Benson, Duke Ellington…), ils entraînent les audi-teurs, avec « James » de Pat-Méthény, « Caravan » de Duke et « Jazz et co » de Benson, dans une ambiance folle.

Leur jeu d’ensemble captive. Leurs techniques et manières d’improviser semblent être bien maîtrisées. Les musiciens plongent les fans dans nos traditions et chantent à nouveau le titre populaire « Choucoune », repris et ar-rangé par bon nombre de compositeurs haïtiens. Ça swing, ça coule et ça vibre

Festival international de jazz de Port-au-Prince |Fokal

Le jazztoutes tendances

Un public friand et avide du jazz s’est donné rendez-vous à la Fokal pour apprécier le talent de trois artistes à l’affiche pour cette cinquième journée de festival : John Bern Quartette (Haïti), Sagare Trio (Chili) et Sandro Schneebeli. Trois ten-dances musicales nourries d’expériences artistiques diver-ses.

avec un « Kreyol jazz » dont l’exercice consiste à mêler un standard internatio-nal (blues, saoul, funk) avec un rythme traditionnel (yanvalou, ibo, raboday). Accompagné du batteur Joël Widmaier, du guitariste Alex Jacquemin, le « John Bern Quartette » a de quoi charmer les malades du jazz qui font du Café Place Saint-Pierre leur lieu fétiche pour écouter de la bonne musique.

La prestation du Sagare Trio a élec-trisé l’assistance d’attention pendant une bonne vingtaine de minutes. Une autre sensation sonore. « Pas nécessai-rement du jazz », pour reprendre Roland Léonard, critique du jazz, mais un style de folklore, de jazz rock et de rythmes latino-américains par lesquels ils sont influencés. Des choix artistiques qui ne peuvent être compris en dehors de leur réalité sociale et culturelle.

Follow Jah a encore une fois assuré avec brio une pause-rara. La Fokal s’est fait écho d’un raboday qui fait cadencer, qui fait bouger les reins en toute discré-tion. Monte sur scène Sandro Schneebeli, guitariste-compositeur de la Suisse. À ses côtés, John Bern à la batterie, Richard Barbot à la basse et un saxophoniste,

pour prendre goût aux saveurs latines, « pop » ou « rock », ou à ce morceau dé-dié à des enfants de rue de Madagascar et d’Haïti.

Alfò Jazz, jeune formation ambitieuse passée sous la férule de Claude Carré et Pierre Boncy, a animé une jam session au Garden Studio. «All blues» de Miles Davis et «Mister P.C.» de John Coltrane étaient leurs morceaux choisis. Avec Acson Fanfan au piano, Ricardo Moreau à la basse, Norman Isméran à la batterie, on ne voulait pas que la fête s’arrête. Les musiciens de Mélanie Charles, Ilan et Bar Lavi ont amusé les festivaliers avec un son Jarocho, porté par la voix envoûtante de Cherly, chanteuse du band.

Rosny [email protected]

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Vendredi 25 janvier 20136

Annoncée depuis fort longtemps par les dirigeants du Comité interscolaire de basketball qui fêtera les 25 ans du Ciba le 9 mai prochain, l’équipe de basketball du « Colegio Cupes » de Santiago de los Caballeros est en Haïti dans le but d’affronter la sélection du Ciba ce vendredi 25 janvier sur le terrain du Centre de formation classique (CFC), 7, Babiole à compter de 3h p.m.

Forte d’une délégation d’une vingtaine de personnes ayant à sa tête Fabio Reyes, l’équipe de basketball du « Colegio Cupes

», ce 24 janvier en vue de disputer un test match face à la sélection du Ciba, ce vendredi 25 janvier au Centre de formation classique (CFC), à partir de 3h p.m. dans le cadre des festivités marquant le 25e anniversaire du Co-mité interscolaire de basketball (Ciba), fondé le 9 mai 1988.

A en croire Emmanuel Bonnefil, la délégation dominicaine séjournera pendant deux jours à Port-au-Prince et retournera à Santiago le samedi 25 janvier. « La présence de ces Do-minicains en Haïti va avoir un coût énorme, mais nous sommes déter-minés à fêter grandiosement les 25 ans du Ciba. L’arbitre international dominicain, Fabio Reyes accompagne la délégation et selon ses dires, les basketteurs dominicains sont motivés pour faire chuter les Haïtiens », a dé-claré le coordonnateur du Ciba.

La motivation est forte également chez les Haïtiens. « Nous sommes motivés pour remporter le match aller. Nous attendons le support du public pour montrer que les basketteurs haï-tiens sont aussi valables que ceux des autres pays », a fait savoir l’entraîneur du Ciba, Gaby Joseph.

Outre, la rencontre internationale qui doit mettre aux prises les élèves du Ciba et ceux de Colegio Cupes prévue pour 3h p.m., en levée de rideau, l’équipe de basketball du collège Catherine Flon affrontera son homologue du CFC à 2h. Pour boucler la journée, les sélections de l’IHECE et de l’Université Quisqueya en décou-dront à compter de 4h30 p.m..

Haïtiens et Dominicains ont déjà pris rendez-vous en mars prochain à Santiago de los Caballeros pour le match retour. Et cette fois, ce sont les protégés d’Emmanuel Bonnefil qui feront le déplacement.

Les autorités du CIBA ont an-noncé pour les 9 et 10 mai, un tournoi

international avec la participation de quatre pays, Martinique, Canada, Ré-publique dominicaine et évidemment Haïti, toujours pour rehausser l’éclat du 25e anniversaire du CIBA, dont la sélection doit se rendre à Mirebalais et aux Cayes pour préparer le tournoi.

Sous le haut patronage de Digicel,

Colegio Cupes en Haïti basketbal

SOGEBANK et Riz Méga, la journée du vendredi 25 janvier s’annonce pas-sionnante et riche en rébondissements car l’enfant terrible du Rap haïtien, Izolan et Tabou Band 4x4 sont invités pour assurer l’animation musicale, de même que les DJ Jack et Jeffry Mix.

Signalons que les amants du bal-

lon orange ne paieront besoin que 125 gourdes à l’entrée du Centre de formation classique assister à la ren-contre et participer aux festivités des 25 ans du du Ciba, fondé, rappelons-le, le 9 mai 1988.

Légupeterson Alexandre

Ecarté par le légendaire entraî-neur français Jean Fernandez qui a depuis démissionné dans le groupe pro de l’AS Nancy Lor-

raine (L1) pour avoir refusé de jouer avec l’équipe réserve dans la CFA, le milieu de terrain international haïtien Jeff Louis a fait son retour, et ce, par la grande porte en offrant deux passes décisives à Elo’o Efoulou, auteur d’un doublé dans la victoire des siens aux tirs aux buts (4-2), temps réglemen-taire (2-2) face à l’OGC Nice en 1/16 de la finale de la coupe de France de football, mercredi 23 janvier.

Après le départ de Jean Fernandez aux commandes de l’AS Nancy Lor-raine, remplacé par Patrick Gabriel, ce dernier a fait appel à Jeff Louis. Le milieu de terrain international en a profité pour marquer les esprits, et signer son come-back par la grande porte en offrant deux caviars à Elo’o Efoulou dans la rencontre mettant aux prises ses coéquipiers et ceux de Romain Gênevois, l’OGC Nice.

Venons-en aux deux passes de l’ancien milieu de terrain de l’AS Mi-

rebalais. « Sur une erreur de relance du portier de l’OGC Nice, Delle, l’at-taquant de Nancy, Alo’o Efoulou, se retrouve libre de tout marquage et combine avec Jeff Louis. Ce dernier, en duel avec Delle, Efoulou en retrait qui n’a plus qu’à pousser le cuir dans le but » (Nice 1-1 Nancy), ont com-menté nos confrères de l’Eurosport sur la première passe de Jeff.

Pour le second but : « Servi à la limite du hors-jeu par Jeff Louis en grande forme, Efoulou se retrouve

seul face à Delle. Il fixe le portier azu-réen et place le ballon hors de portée pour permettre à Nancy de prendre l’avantage » (Nice 1-2 Nancy).

Finalement, l’international haï-tien, Jeff Louis, a laissé sa place à la (78e minute). Il a été remplacé par Tamez Aoutsa.

Sur l’ensemble de la saison, Jeff Louis, né le 8 août 1992 à Port-au-Prince, a été titularisé pour la première fois de la saison sur un total de sept (7) matches disputés dont six (6) comme remplaçant. Le numéro 25 de l’AS Nancy Lorraine a déjà joué 441 minutes pour sa nouvelle équipe qui occupe la dernière place de la Ligue 1 avec un total de 12 points.

La formation de l’AS Nancy Lor-raine (20e) accueillera l’équipe de Lorient (6e) à compter de 2h P M. le samedi 26 janvier dans le cadre de la 22e journée de la Ligue 1. Souhaitons que Jeff Louis tienne sa place parmi les 18 joueurs qui seront convoqués par l’entraîneur de Nancy, Patrick Gabriel.

Légupeterson Alexandre

Jeff Louis : retour par la grande porte

le club Colegio Cupes

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Vendredi 25 janvier 2013 7

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Sans racine dans le sport !

Des changements au ministère des Sports. On en a soupé. La pre-mière femme ministre des Sports va donner peut-être à ce dépar-tement une dynamique autre que celle impri-mée jusque là par les hommes.

Mais les critiques montent déjà au cré-neau pour retirer à Ma-galie Racine même le bénéfice du doute.

Sa seule participa-tion à la chose sportive demeure une prise en charge jadis de camps d’été.

Cela suffira-t-il à l’ex-responsable de protoco-le de la première dame d’avoir le crédit d’être une bonne gestionnaire du sport ?

Déjà les langues se délient. Le volet jeu-nesse et action civi-que prendrait le dessus dans son programme au détriment du volet sportif.

Mais avant de pren-dre racine dans les sphè-res du sport, Magalie a du pain sur la planche: entre autres, subvenir aux besoins des fédé-rations qui vont sortir leur cahier des charges et assurer à Haïti une participation digne aux compétitions interna-tionales dans lesquelles elle est engagée.

Le torchon brûle au sein du tennis de table haïtien.D’un côté, l’Association haïtienne de tennis de table (AHTT). présidée par le Dr Carl François et de

l’autre, un comité provisoire qui avec la bénédiction du Comité olympique haïtien (COH) et de la Fédération internationale, gère les affaires courantes jusqu’à la te-nue, ce samedi 27 janvier, de l’assemblée générale ordinaire (AGO) de ce samedi 27 janvier 2012 qui verra l’élection d’un nouveau comité exécutif devant prendre les destinées du ping- pong haïtien.

Joint au téléphone pour des éclaircis-sements sur ce conflit, le directeur techni-que national de l’AHTT (branche Dr Carl François), Mozart François n’est pas allé par quatre chemins,accusant le COH, la Fédération internationale et l’Etat haïtien (ministère des Sports) d’être à l’origine de cette crise après le feu vert qu’ils ont donné au comité provisoire présidé par Cisley Joseph.

Et ce même comité provisoire qui a eu l’aval des instances citées plus haut, fonctionne en utilisant le papier à entête, l’adresse et les numéros de téléphone de l’AHTT.

Le COH, a poursuivi Mozart Fran-çois, détient tout un lot de matériels et d’équipements envoyés par la Fédéra-tion américaine devant servir justement dans le cadre du Programme national d’initiation pongiste, élaboré par cette association.

A une question sur la répartition de l’aide en provenance du Comité olym-pique américain, il a fait état de 104 robots,189 paires de tennis, 2 chrono-mètres, 25 livres, 3 videos traitant de la préparation de l’athlète, 25 filets, 135 maillots, 99 raquettes, 400 balles, 39 tables et une cotisation de $ 500 US.

Mozart s’est dit fort surpris de la lettre émanant du COH et datée du 17 septembre 2013 déclarant que la Fédé-ration internationale approuve l’élection du comité provisoire tout en précisant ne pas reconnaître l’AHTT présidée par le Dr Carl François, alors que cette fédération internationale,

grâce à la solidarité du Comité inter-national olympique (CIO) et également de concert avec l’AHTT, avait délégué un expert pour animer un séminaire à l’intention des cadres techniques et admi-nistratifs du tennis de table haïtien.

Le Comité olympique haïtien, la Fédération internationale et le ministère des sports ont en leur possession les rap-ports de gestion des activités réalisées par l’AHTT et surtout celui de l’assemblée générale du 19 août, dont le point à l’or-dre du jour était l’élection d’un nouveau comité avec toujours le Dr Carl François comme président.

Ce n’est pas sans raison que les mem-bres des 23 clubs qui participaient à cette réunion ont exigé de l’association qu’elle informe toutes les institutions sportives tant nationales qu’internationales afin que les mesures de rectification soient prises dans les plus brefs délais.

Pendant ce temps, le comité pro-visoire est en train de poursuivre son petit bonhomme de chemin avec à son actif l’organisation de deux compétitions dont l’une au niveau inter clubs et l’autre à caractère national et qui avait même reçu un soutien financier de l’Etat via le ministère.

Un autre son de cloche est venu de Démosthène Buckford, secrétaire géné-ral du comité provisoire qui nie toutes les accusations de magouilles portées contre lui.

Le directeur technique de l’AHTT l’avait accusé de malversations et de détournement. Ainsi a-t-il été mis en disponibilité par le comité exécutif.

Ce dernier a apporté des précisions, faisant savoir que tout ce qui se dit sur lui est faux et que sa mise à l’écart par le comité n’était pas conforme aux statuts.

Les clubs réunis en Assemblée gé-nérale le 24 juin 2012, avait procédé à l’élection d’un comité provisoire et c’est cette dernière goutte qui avait fait débor-

tennis de table / désaCCord

Ça sent le brûlédér la vase et qui est à la base justement de ce désaccord entre les membres d’une même famille.

Il nous a confirmé la reconnaissance du comité provisoire par l’Etat, le COH et lá Fédération internationale.Il en a profité pour convoquer les clubs en assemblée générale le dimanche 27 janvier 2013 au local du CEPEM pour élire le comité exécutif.

Un seul cartel avec pour président Ralph Kernizan et Démosthènes Buckford, comme secrétaire général, est connu jusqu’à présent en attendant la candida-ture d’autres cartels.

Emmanuel Bellevue/[email protected]

Le FC Barcelone l’a emporté (4-2) sur la pelouse de Malaga, une victoire obtenue avec la manière qui vaut aux Catalans de se qua-

lifier pour les demi-finales de la Coupe du Roi après avoir été accrochés (2-2) à domicile à l’aller.

En demi-finale, les Blaugrana, tenants du titre, rencontreront le Real Madrid, pour un nouveau clasico dont le match aller est prévu le 30 janvier (retour le 27 février).

Dans un match de toute beauté, les Barcelonais ont toutefois dû s’em-ployer pour arracher leur billet pour les demi-finales, face à des Andalous qui se sont montrés sans complexe.

Bien entrés dans le match, les Catalans se simplifiaient la tâche en ouvrant très tôt le score par Pedro (0-1, 8e). Sur l’action qui amène l’ailier canarien à marquer d’une tête décroisée, Alves, auteur du centre, est toutefois en position de hors-jeu, non signalé par l’arbitre de la rencontre.

Les Andalous ne se laissaient toutefois pas abattre, répondant dans la foulée par Joaquin qui égalisait du droit sur un bon service de Duda (1-1, 13).

En deuxième période, le Barça appuyait sur l’accélérateur: dès la 49e, Piqué remettait les siens sur orbite sur un coup franc bien frappé par Iniesta,

omniprésent jeudi. Le récent père d’un petit Milan avec la chanteuse colombienne Shakira pouvait dédica-cer un but à son rejeton en glissant le ballon à la base du poteau gauche de Kameni (1-2).

Mais les Andalous avaient du cou-rage à revendre: sur un contre mené tambour battant, Joaquin servait Santa Cruz, qui crucifiait Pinto d’une frappe croisée (2-2; 68).

Dans un match haletant, les Blau-grana démontraient toutefois toute leur classe: un une-deux entre Iniesta et Fabregas permettait au premier de redonner l’avantage aux siens. Et Léo Messi, jusqu’ici assez irrégulier, mettait définitivement les siens à l’abri d’une belle tête décroisée sur un centre d’Alves (2-4, 80).

Mercredi : Retour Aller(+)FC Séville - Saragosse 4 - 0

0 - 0Valence - (+)Real Madrid 1 - 1

0 - 2

Jeudi:Betis Séville - (+)Atletico Madrid

1 - 1 0 - 2Malaga - (+)FC Barcelone 2 - 4

2 - 2Le signe (+) indique le club qua-

lifié

Le Barcelone croisera le Real Madrid en demi-finale

espagne - Coupe du roi

La résolution prise par les 23 clubs affiliés à l’AHTT réunis en assemblée générale à l’extraordinaire est la suivante :

1) Ne reconnaître qu’un seul comité à la tête de l’AHTT qui n’est autre que celui présidé par le Dr Carl François

2) Solliciter des instances concernées et compétentes d’avoir un oeil attentif sur la gestion du COH conformément aux prévisions établies

3) Demander à ce que les statuts de l’AHTT soient respectés ainsi que des décisions prises par son comité directeur

4) Prier les fédérations et associations soeurs de soutenir de façon plus efficace leurs représentants élus au sein du COH et qu’ils se mettent toujours au service du sport national et non au service d’une personne

5) Prendre la ferme résolution de lutter avecvéhémence contre toute ingérence de quelque nature que ce soit et venant d’une autre unité sportive quelconque

6) Prendre toute forme de mesure contre toute personne ou entité désireuse de passer outre la volonté et la décision de la majorité des clubs affiliés et dûment reconnue par l’ITTF

7) De demander au comité directeur de porter la présente résolution à l’attention de toutes les institutions sportives tant nationales qu’internationales afin que les mesures de rectification soient prises dans le plus bref délai

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8 25 janvier 2013No 787

Dossiers Interdits

Par Gary Victor

Je suis arrivé chez Charlotte B deux jours après sa visite à la SAD. J’avais beaucoup réfléchi à tout ce qu’elle m’avait dit. La personnalité de Charlotte B m’intéressait. C’était une personne perturbée qui avait fait plusieurs dé-pressions. Elle n’avait jamais pu oublier l’abandon de l’homme qu’elle aimait, le père de Ninon. Ce dernier était mort quelques années plus tard dans un acci-dent de la route sur la Nationale 1, près de Saint-Marc. J’avais effectué une rapide enquête sur l’accident. Charlotte n’avait rien à voir avec ce camion surchargé de matériaux de construction qui avait heurté de plein fouet la petite Toyota que conduisait le père de Ninon.

J’avais reçu un appel affolé de Char-lotte B. Ninon s’était manifestée ce matin d’une manière brutale. Elle était apparue comme d’habitude, assise sur le lit, en maillot de bain, les cheveux pleins d’eau, mais brusquement, elle s’était précipitée sur une coiffeuse pour jeter tout ce qui s’y trouvait, bibelots, parfums, photos, etc. La chambre entière avait subi le courroux du fantôme, selon les dires de la jeune femme. Elle me montra la cham-bre. En effet, on avait l’impression qu’un cyclone y était passé. Tout était sens dessus dessous. Ma première réaction fut de me dire que tout ceci était l’œuvre de Charlotte B. Le fantôme s’était peut-être manifesté. Elle, elle avait dû perdre la tête l’espace de quelques minutes. Elle avait eu un accès de fureur incontrôlé.

Elle devait en vouloir à sa propre fille qu’elle aimait, mais qui l’accusait, elle ne savait pourquoi, d’être responsable de sa noyade dans la piscine. C’était pour cela qu’elle se manifestait toujours en maillot de bain avec ses cheveux pleins d’eau.

Parfois, pour résoudre un problème apparemment absurde, il faut accepter des prémisses absurdes. Ce que disait Charlotte B pouvait être vrai. Ceux qui prétendaient avoir vu Ninon ne déliraient peut-être pas. Comment devrais-je abor-der le problème ? Le détail important dans tout cela était ce regard de repro-che de Ninon. Cette dernière en voulait à sa mère. Avant sa mort, elle n’avait jamais eu cette attitude. Pouvait-on conclure que sa mère était responsable de sa noyade ? Pourtant la mère n’était pas au bord de la piscine cet après-midi. Pourquoi une mère voudrait-elle la mort de sa fille ? Cela n’avait pas de sens. Char-lotte B vouait un grand amour à sa fille. Elle n’avait jamais eu d’autre enfant. Une mort accidentelle ? Mais comment ? Il n’y avait pas eu d’autopsie après la noyade. Avait-elle eu un malaise pendant ses cours de natation ?

Je conclus que je devais essayer d’étu-dier les faits et gestes de la petite Ninon avant sa mort. Je trouverais certainement un détail qui me mettrait sur une piste. Je commençai à interroger la mère.

- Quand Ninon est revenue de l’école cet après-midi, qu’a-t-elle fait avant qu’on l’emmène aux cours ?

- Elle a mangé un peu. Pas beaucoup. Elle devait juste prendre quelque chose de léger afin d’éviter un malaise dans l’eau. Ensuite, elle s’est changée comme d’habitude. Madame Paule qui était allée au marché est bien vite arrivée pour em-mener Ninon à ses cours. Elle refusait d’y aller avec moi. Je vous ai dit pourquoi. Cela m’a énervée un peu.

- Elle n’a rien fait de particulier, Ni-non, cet après-midi ? Elle ne s’est plainte d’aucun malaise ?

- Non… À part de ses habituelles migraines. Elle en souffre depuis toute jeune.

- Quand elle est arrivée à ses cours, il ne s’est rien passé de particulier ?

- Il faudrait demander à madame Paule, dit Charlotte B, en soupirant. Elle est ici en ce moment. Vous devriez lui parler.

- Faites-la venir, lui dis-je.Elle appela Madame Paule en hurlant

presque. J’entendis une voix répondre. Puis sans se plus se préoccuper de moi, elle alla prendre un flacon de médica-ment sur le réfrigérateur, se mettant sur la pointe des pieds, car sa petite taille ne lui permettait pas d’atteindre la fiole. Elle se versa dans une main tremblante deux comprimés qu’elle avala avec un verre d’eau. Madame Paule se présenta devant moi. C’était une femme dans la soixantaine, de forte corpulence. Il se dégageait d’elle une énergie intense. Une femme qui s’était battue toute la vie

pour survivre et qui n’avait jamais perdu espoir. Charlotte B sortit en trainant des pieds. Elle paraissait vraiment malade ce matin.

- Je suis René Ouari, dis-je à Madame Paule. Je suis ici pour Ninon.

- Arriverez-vous à calmer son âme ? me demanda-t-elle.

- Pour cela, je dois savoir pourquoi elle s’est noyée ainsi.

- Pourtant elle savait déjà nager. Les moniteurs disaient que c’était la meilleu-re. Ils la laissaient faire seule la piscine dans le sens de la longueur.

- Avant qu’elle parte pour la piscine avec vous, il ne s’est rien passé ?

- Rien, dit Madame Paule. Je vous assure, monsieur Ouari… Rien…

-À la piscine avant qu’elle se mette à l’eau ?

- Rien… Elle disait seulement qu’elle avait un peu sommeil.

Je sursautai.- Elle vous a dit qu’elle avait sommeil ?- Oui Ensuite, elle a enlevé sa robe.

Elle portait déjà son maillot de bain.- Elle s’est noyée quelques minutes à

peine.- Quelques minutes, monsieur Ouari.- Elle s’était plainte aussi de migraine

avant de partir avec vous ?- Oui, répondit la vieille femme. Sa

mère lui a donné deux comprimés.- Quels comprimés ?- Ceux que le médecin avait prescrits

à Ninon.- Vous pouvez me les prendre ?La vieille dame alla vers le réfrigé-

rateur. Elle n’eut pas à se hausser sur la pointe des pieds. Elle prit sans hésiter un flacon qu’elle me tendit. C’était un médicament à base de caféine et d’er-gotamine. Rien qui puisse provoquer un accident mortel.

Laissez-moi voir les autres flacons.La vieille femme me regarda un peu

surpris puis elle obtempéra. Elle prit quatre autres flacons. Ils étaient un peu pareils à ceux qui contenaient les com-primés de Ninon. C’était la même com-pagnie qui produisait les médicaments. Il n’y avait que le nom du médicament sur le flacon qui était différent. Tous les autres flacons étaient des anxiolytiques, des calmants Lexotan, 6 mg. Valium, 3 mg. Un autre dont je ne me souviens plus.

***René Ouari se tut. Sa voix s’était cas-

sée. Il montrait rarement ses émotions.- Vous voulez dire, Ouari, que la mère

de Ninon s’était trompée. Au lieu du médicament pour la migraine, elle aurait donné à sa fille quelque chose d’autre. ?

- Rappelez-vous ! Elle a dit deux comprimés. Elle était un peu énervée du fait que sa fille voulait aller avec Madame Paule à la piscine. Ensuite, c’est une hystérique. Sa fille se plaint de migrai-nes. Énervée, elle va vers le réfrigérateur, allonge la main, pense prendre le flacon de sa fille, ne regarde même pas et lui tend deux comprimés. Ninon aurait dû dormir seulement quelques heures. Tout l’après-midi et aussi toute la nuit. Sauf qu’elle devait aller à la piscine.

- Elle s’est endormie à la piscine.- Tout simplement, dit Ouari.- Et vous avez fait quoi pour Charlotte

B ?- Je lui ai proposé une neuvaine pour

demander pardon à l’âme de sa fille. De toute manière, elle n’avait pas fait exprès. Elle était presque irresponsable vu son état.

- Cela a marché ? demandai-je à Ouari.- Non, me répondit Ouari.J’attendais déjà une réponse qui allait

me surprendre.Charlotte B. s’est suicidée, laissa tom-

ber le patron de la SAD.

NINON

Résumé épisode précédent : Une femme, Charlotte B, se présente à la SAD. Sa fille Ninon est morte dans des circonstances troublantes dans une piscine lors de cours de natation. Quelques jours après les funérailles, la mère prétend voir sa fille. Cette dernière la dévisage toujours avec un regard de reproche ce qui la terrifie. D’autres personnes affirment avoir vu aussi Ninon.