KOSTAR # 19

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SAISON 04 NUMÉRO 19 FÉVRIER / MARS 2010

description

Magazine Cultures et tendances * Saison 4 * numéro 19 * février mars 2010 * Nouvel R* Nicolas Rey * Dominique Perrault * 100 Pression * Pierrick Sorin * Mode : 50/50's par Mathieu Bocquel

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S A I S O N 0 4 N U M É R O 1 9 f É v R I e R / M A R S 2 0 1 0

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Dernier co

up

De gueule ?

L’invasion de

L’auto-tune.

Dernier

empereur,

Dernier métro

ou Dernière

tentation Du

christ ?

PLutôt Le

Dernier roi

D’Écosse. Dernier

biDe ?un concert à

chassiLLy dans

une boîte de

nuit vide…

Dernier De la classe ?à nous sePt, ça ferait Presque un Premier de La cLasse.

Dernière

résolutio

n ?

arrête

r

d’en

faire.

Dernier

texto

reçu

?

« t’as Pas

une invit’ Pour

Le concert de

ce soir ? ».

Dernièr

e

séance

?

one trip some noise

des fiLms du réeL

et GainsbourG

(vie hÉroïque)

Dern

ière

blagu

e ?

Les nrJ music

awards.

Dernier cri ?sur

scène !

Dernier coup De cœur ?

Le nouveL aLbum

de rocé : L’Être

humain et Le

rÉverbère.

Dernière folie ?

sortir un aLbum

cd et vinyLe

en 2010.

mercreDi 3 février

à 17h03nouvel r

tout va bien

(yotanka / discograPh).

sortie Le 8 mars.

Le 21 février, L’oLymPic,

nantes.

Le 9 avriL, chabada, anger

s.

Der

nier

mot ?

trois PLutôt :

tout va bien.

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on commence par le dernier n Nouvel R / P�Kostar du mois n Plastiscines / P8les objets du désir n / P10shopping n Cou pour cou / P12buzz éclair n Scoot toujours / P14chef oui chef n Sylvain Delaunay / P16archi n / P18portefeuille moDe n 50/50’s par Mathieu Bocquel / P20sur son 31 n P�1 têtes de série n Tom Select / P�2 fortune / P�4 Nate & Jojo / P�6portefeuille n Un café, l’opéra, l’addition / P�8entretiens n Nicolas Rey / P42 Dominique Perrault / P44portefeuille n Glasnostdead par 100 Pression / P46une ville ailleurs n Tucson par Laurent Mareschal / P52le moi dernier n par Pierrick Sorin / P56guide Kostar n P59 expos, spectacles, soirées, festivals… à Angers, Nantes, Rennes et plus loin.bD n Les dessous de Kostar par Leslie Plée / P66

IllustratIon lajla toullec pour kostar / http://lajlatoullec.com

la couv Kostar # 19 signée...

100 PressionThe Blind, Kazyus, PainUno, francis Persu, Ramirez Sanchez, Pedro Richardo et Keligraphik créent100 Pression en 2004. Le collectif d’artistes nantais s’illustrent depuis dans des pratiques diverses : graphisme, illustration, sérigraphie, collage ou encore installation. n Le projet à géométrie variable et itinérant Glasnostdead révèle une des particularités du collectif : se nourir de rencontres et de voyages pour faire avancer leur art. n Ils signent la couverture de ce numéro 19 de Kostar. nwww.100pressIon.com + www.myspace.com/100pressIon

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Kostar est édité par médias côte ouest, SARL de presse au capital de �0 794,70 euros

Directeur de la publication n Patrick Thibault coordination rédaction n Arnaud Bénureau graphisme et maquette n Damien Chauveau.

Développement n Julien Coudreuse, Patrick Thibault. publicité [email protected] Diffusion n Germain Braud.secrétaire de rédaction n Cécile You

rédaction [email protected] studio graphique [email protected] Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro.

rédacteurs n Arnaud Bénureau, Sophie Bouchet vincent Braud, Christophe Cesbron, Julien Coudreuse, Antonin Druart, Reynald ferri, Marie Groneau, Laurent Mareschal, Christophe Martin, Pierrick Sorin, David Thomas.

photographes n 100 Pression, Jean-Philippe Baltel, Jérôme Blin, Stéphane Chalmeau, Jean Depagne, Tangui Jossic, Christophe Martin, Julien Mignot, Philippe Millet, Rui Morais de Sous, Karine Pain, Gildas Radffenel, Pierrick Sorin.

graphistes / illustrateurs / plasticiens n 100 Pression, Brecht vandenbroucke, Leslie Plée, Lajla Toullec.

styliste n Aurélie Provost.

modèles n Émilie et David.

remerciements n Sophie Bonnet, David, Dolita, Rennes, el Chupito, Nantes, Émilie, Laurent Levy, Nathalie (100 Pression), Sur les pas d’emma, Nantes, tous nos annonceurs.

n Imprimé en Cee n Dépôt légal à parution n © Kostar 2010 n

www.kostar.fr www.myspace.com/kostar_graphik

Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel �0 euros.Médias Côte Ouest, 4 rue vauban, 44000 Nantes n + �� (0)2 40 47 74 75.ISSN : 1955-6764

Kostar # 20 (avril mai 2010) sortira le 1� avril

Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein des rubriques « Sur son 31 » et/ou « Homonyme », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plate-formes numériques « www.kostar.fr » et « www.myspace.com/kostar_graphik ». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée.

IllustratIon Brecht VandenBroucke pour kostar / http://BrechtVandenBroucke.Blogspot.com/ exposItIon Brecht VandenBroucke, jusqu’au 19 féVrIer, delkographIk studIo, rennes

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Mille francsde récompense

De Victor Hugo – Mise en scène Laurent PellyAvec Jérôme Huguet, Laurent Meininger, Christine Brücher, Émilie Vaudou, Eddy Letexier, Benjamin Hubert, Rémi Gibier, Emmanuel Daumas, Jean-Benoît Terral, Vincent Bramoullé, Pascal Lambert Production TNT - Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées

Phot

o Po

lo G

arat

Ode

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du mercredi 3 au vendredi 12 mars – Le GrandTdu mercredi 3 au vendredi 12 mars 2010 – Le Grand T

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PLASTISCINES« est-ce que votre père a les abDos D’iggy pop ? »InterVIew / julIen coudreuse photo / julIen mIgnot pour kostar

Quelle est la place de la mode au sein de Plastiscines ? n Quand on joue un certain style de musique, on a tendance à s’habiller d’une certaine manière. et ce, qu’il s’agisse de hip hop, de r’n’b, de classique ou de rock. Ce n’est donc pas particulier au rock ou à nous ! Après, notre rapport à la mode est quotidien : on doit s’habiller tous les jours ! Mais on fait ça au feeling. On aime bien s’amuser. Quand il y a un événement particulier, on s’appelle pour savoir ce qu’on va porter, voir si les autres n’ont pas une idée.

Quel est pour vous le comble du chic ? n Un beau jean et un joli T-shirt.

Et celui du mauvais goût ? n Un jean un peu trop large rentré dans les bottes. Ce n’est pas possible !

Le rock autorise-t-il toutes les excentricités vestimentaires ? n Ah ! Oui. Il suffit de regar-der les plus grandes icônes du rock. Ça va des strass et paillettes au pantalon miteux à pattes d’eph’.

Et pourquoi selon vous Iggy Pop n’est pas ridicule en cuir moulant ; alors que mon père, qui a pourtant le même âge, le serait certainement ? n est-ce que votre père a les abdos d’Iggy Pop ?

Avez-vous une arme de séduction particu-lière ? n Nos cheveux ! À nous quatre, ça en fait pas mal. et nos guitares, naturellement.

A-t-on déjà essayé de vous relooker ? n

Non, et c’est plutôt bon signe. Nous nous re-lookons entre nous.

Avez-vous déjà retourné votre veste ? n

Non. Nous avons la chance d’être très sou-dées, de savoir faire bloc quand nous sommes face à des décisions importantes. et nous som-mes bien entourées. Jusqu’à maintenant, nous sommes plutôt fières de notre parcours.

Qui représente le mieux une certaine idée de l’élégance ? n françoise Hardy.

Avez-vous un accessoire ou vêtement féti-che ? n Nous avons chacune un sac d’un créa-teur que nous aimons beaucoup. C’est un ami qui s’appelle florent Denicourt. Il crée des supers sacs d’excellente qualité, avec de très beaux cuirs. Ils sont très pratiques ! Nous avons toutes notre sac Denicourt avec nous, tout le temps.

Vous avez signé sur un label américain monté par le boss du magazine de mode Nylon… n

Même s’il s’agit d’un magazine de mode et de société, Nylon a toujours porté beaucoup d’inté-rêt à la musique. Pour le créateur du magazine, Marvin Jarrett, c’était un cheminement logique de monter son label, car il avait déjà donné sa chance à de nombreux groupes à travers Nylon. Il nous avait vu à Paris en couverture de magazines au moment de la sortie du premier album. Il était intrigué. Il nous a invitées à jouer à l’une de ses soirées à New York. À l’époque, nous étions chez virgin. Nous sommes restés en contact et avons joué plusieurs fois pour le magazine. Quand nous nous sommes séparées de virgin, il créait son label. Nous sommes le pre-mier groupe qu’il a signé. Depuis, Patrick Wolf a rejoint le label. Une bête de mode lui aussi ! Il a des vêtements de femme incroyables !

Pour finir, quelle est la qualité requise pour être une Plastiscines ? n Avoir une frange ! n

aBout loVe (nylon records / Because musIc)

le 6 mars, l’antIpode, rennes. le 20 mars, le chaBada, angers.

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Reebok BB 6600Reebok réédite pour la saison printemps-été 2010, la célèbre sneakers dans son coloris original (bleu / blanc / rouge). Avec son look rétro, sa tige montante et l’Union Jack apposé sur sa tige, la BB 6600 séduira tous les sneakers addict. n

flight Bag AirlinesSac de cabine utilisé à l’origine sur les vols long courrier, le flight Bag est un sac de légende aujourd’hui redesigné par Airlines, dans un esprit urbain. Pour ce début d’année, Airlines lance de nouveaux modèles : Sport Bag, Classic Bag et Retro Bag. nwww.aIrlInesorIgInals.com

Kiteaz : disque vinyle hors normeCe 95 Tours d’un mètre de diamètre est un outil

décoratif surprenant par le réalisme de ses microsillons

et par le choix des pictures labels centrales permettant

de personnaliser le disque sur les deux faces.

Chaque pièce est unique. n

www.kIteaz.com

envole-toi si tu peuxN2 aime jouer avec les tendances mais aussi

avec ce qui rappelle « nos jours heureux ». Cette collection

aux formes originales et

animalesques s’approprient

l’esthétique des ballons saucisses. n

www.n2-lesnereIdes.com

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B o i l e a u

S c r i b e

L UNe t

9 rue scribe _ nantes _ 02 40 69 32 57 14 rue boileau _ nantes _ 02 40 48 64 01

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cou pour couSÉLeCTION _Aurélie provost

crusel ita / the north face / DKnY Qhuit / r ip curl / oXBow

t imBerlanD / Barts / wesc

_caBas en coton et cuir B iologiQue VEJA _pochette réal isée à partir De lances à incenDie EAKO _sac en cuir B iologiQue VEJA _pochette K-LOU _sac rosine mAi bAEg nantes _frAncEscO biAsiA funnY g irl collection _shopper EAstpAK _sac “Karl who ?” nAcO_sac BanDoulière LA fiAncEE DU mEKOng

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MOTION-------------------------------------------v.1

26.03.10Nantes

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scoot toujoursPhoto / PhiLiPPe miLLet Pour kostar

Avec Boyscoot Shop, garage hallucinant de �00 m2, Philippe Dupont redonne vie aux vespa et Lambretta. et participe à cette vague vintage déferlant à même le bitume.

Comment se lance-t-on dans la restauration de scooters ? n Je restaurais des Cocinelle dans mon ga-rage. Il y a maintenant dix ans, j’ai acheté une vespa toute pourrie. Je l’ai restaurée moi-même. Puis d’autres pour des copains.

Comment expliquez-vous cette mode autour des Ves-pa ? n Il y a dix ans, ce n’était pas le cas. Mais le marché des collectionneurs était énorme. Aujourd’hui, les gens reviennent énormément vers le rétro. Les objets redevien-nent ronds. et les vespa participent à cette mode vintage.

Quel public touchez-vous ? n Les jeunes de 18 ans ne veulent se démarquer. Quant au grand-père de presque 80 ans, il veut de nouveau rouler avec le scooter qu’il avait dans les années 50. Le public des vespa et des Lambretta touche autant les prolos que les collection-neurs plein aux as.

Une passion onéreuse? n Non. Les pièces ne sont pas chères et elles sont disponibles. Boyscoot shop, rue noIre, nantes.www.Boyscootshop.com

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interview & Photos / christoPhe martin

Après un très beau parcours aux côtés de Michel Roth ou Philippe Legendre, le jeune chef rennais est revenu aux sources pour nous offrir une cuisine habile et prometteuse.Quand la cuisine est-elle devenue une passion ? n J’ai toujours adoré manger et boire. Mais c’est en travaillant les produits et en voyant ce qu’on pouvait en faire que tout est venu. La passion est née en côtoyant les chefs. Ils dégagent énormément de choses.

T’imposes-tu une ligne directrice ? n en ouvrant le restaurant, je voulais que tout soit fait ici : le pain, les glaces, la viande que l’on pare, le poisson que l’on gratte… Le métier part de là. et en renouvelant la carte toutes les trois semaines, on évite le train-train et on reste en mouvement.

Quelles sont tes influences ? n Celui qui m’a le plus marqué est Michel Roth, tant tech-niquement qu’humainement. J’ai commencé avec lui au Ritz, puis je l’ai suivi chez Lasserre. Je l’ai encore souvent au téléphone. Il me soutient. C’est très glorifiant.

Des projets ? n Je m’en fixe pas mal. Mais pour le moment, on essaye de bien gérer le restaurant. On vient d’entrer dans le guide Mi-chelin et je ne veux donc pas faire n’importe quoi. n

restaurant les carmes, 2 rue des carmes, rennes.

sylvain Delaunay

menu «le retour Du marché»Velouté de champIgnons

encornets poêlés

fIlet de dorade poêlé

étuVé de légumes ouBlIés

crème Brûlée au cItron Vert et carpaccIo d’ananas

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Tempsretrouvé

oeuvres de la coection du FRAC des Pays de la Loire

au musée des Beaux-Arts d’Angers

expositiondu 12 février au 16 mai 2010

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du mardi au dimanche de 10h a 12h et de 14h a 18hRenseignements : 02 41 05 38 01

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Daniel Dewar et Grégory Gicquel, « La couleur verte détachée de la montagne suit le mouvement de la truite prise », 2005, sculpture.

Graph

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ÉComuSÉE du PAyS dE RENNESRENNES (35)guinée*potinPhoto / stéPhane chaLmeau

L’Écomusée du Pays de Rennes a rouvert ses portes en début d’année. Rennes Métropole a fait appel à l’architecte Hervé Potin et à la plasticienne Anne-flore Guinée pour lui offrir une nouvelle salle d’exposition temporaire, des locaux administratifs et un accueil plus spacieux dans un nouveau bâti-ment de 900 m2, qui jouxte l’ancien. Guinée*Potin lui a donné une ossature tout en bois. Des troncs de châtaigniers bruts soutiennent l’édifice, le toit est recouvert de végétaux. Ils ont utilisé des matériaux écobiologiques label-lisés. Le bois de châtaignier contient une substance qui le préserve naturel-lement des moisissures. n Le duo a déjà réalisé les logements Dervallières à Nantes, la base nautique du val André, la mairie de Breteil… Il a participé à la création d’une Pop up city dans le treizième arrondissement de Paris dans le cadre du Festival des architectures vives 2006. n La nouvelle salle d’exposition temporaire ouvrira en avril avec une exposition sur les épis de faîtage et les ornements de toiture. Cet agrandissement permet au musée de mieux déployer ses collections dans ses autres bâtiments. nwww.guIneepotIn.fr

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50/50’sphotographe _Mathieu BocquelStyliSMe _aurélie provoStMake-up _eMil iecoiffure _aurélieModèleS _eMil ie , david

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emil ie _roBe Bustier nAf nAf_sanDales DiEsEL_Bas Dim_ceinture tOpshOp

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emil ie _Blouse h&m_Broche VintAgE_shortY sOLEiL sUcrE_collants fALKE_escarpins frAtELLi rOssEtti_collier hELEnE ZUbELDiA_pochette LEs cAKEs DE bErtrAnD_sac DiEsEL

DaviD _chemise cArnEt DE VOL_pantalon DiEsEL _cravate DiEsEL_manchette KArL LAgErfELD

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emil ie_collier LEs gEns DU sUD_chemise mOrgAn_pantalon h&m_escarpins frAtELLi rOssEtti _Bretelles DiEsEL

DaviD_comBinaison DiEsEL_t-shirt pEtit bAtEAU_ceinture DiEsEL_BasKets cOnVErsE_sac DiEsEL

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emil ie_roBe Bustier nAf nAf_ceinture mim _collants Dim_Ballerines h&m_Barettes h&m

DaviD_carDigan DiEsEL

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DaviD _t-shirt DiEsEL

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emil ie_roBe mOschinO chEAp AnD chic

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emil ie_roBe mOrgAn _Blouse ViViEnnE WEstWOOD_escarpins DiEsEL

DaviD_chemise DiEsEL _cravate DiEsEL_pantalon DEVrED_chaussures bAtA

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emil ie_marin ière tOpshOp_veste h&m_short h&m_serre-tête mim

DaviD_t-shirt DiEsEl_écharpe mim_manchette hELEnE ZUbELDiA

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FÉVRIERLA FLÈCHE ET LE MOINEAUW. GOMBROWICZ | D. GALAS

BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIENW. SHAKESPEARE G. RICHARDEAU

MARSLES SOUFFRANCES DE JOBH. LEVIN | L. BRETHOME

POLLOCKF. MELQUIOT | P. DESVEAUXco-réalisation avec Le Grand T

GROSSE LABO : LA VICTOIREH. GUILLOTEAU

L’EUROPÉENNE D. LESCOTco-réalisation avec Le Grand T

AVRILFUN’16FESTIVAL UNIVERSITAIRE DE NANTES

LOOKING FOR HENRY KISSINGERJ-P. MIÑO COLL. EXTRA MUROS

W. GOMBROWICZ | D. GALAS

LES SOUFFRANCES

02 40 14 55 14 - WWW.TUNANTES.FRTU-NANTES, SCÈNE DE RECHERCHE ET DE CRÉATION CONTEMPORAINE

CAMPUS DU TERTRE - TRAM L.2 ARRÊT FACULTÉS

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ORCHESTREDEBRETAGNE

STRAVINSKYL’OISEAU DE FEUdirection > Clement Power> jeu. 25 mars - 20h> ven. 26 mars - 20hRennes / OpéraInfos / RésasLa Boutique de l’Orchestre de Bretagne29 rue Saint-Melaine - 35000 RennesT 02 99 275 275

LA RUÉE VERS L’ESTC

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à [email protected] tous les 31 sont sur www.kostar.fr

toi aussi, envoie tes photos sur ton 31

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Pur produit de la génération 2.0, le presque trentenaire Tom Select se lance, après l’aventure de son shop virtuel Crème de la crème, dans l’aventure de la peau de vache. Presque incroyable, mais totalement vrai !

On connaissait la peau de cochon de Kateri-ne. Mais on ignorait tout de la peau de vache de Tom Select. Comment un garçon aux allu-res de geek bien élevé a-t-il bien pu se lancer dans ce drôle de business ? Pour compren-dre, il suffit d’ouvrir l’album de famille. « Une bonne partie de ma famille travaille dans le milieu du cuir. Je voulais donc voir ce que ça pouvait donner. Je trouvais marrant de ven-dre une peau de vache. J’ai commencé en touriste avec des projets super old school ». n D’accord, mais lorsqu’on pense peau de vache, on imagine un Buffalo Grill implanté en zone industriel dans lequel Houellebecq aurait une table à l’année. « C’est vrai que c’est un peu suicidaire. Dans les années 70 et 80, c’était la grosse tendance. Néan-moins, ça revient bien. On commence à en voir beaucoup dans les magazines. Après, on trouve tout et n’importe quoi. Avec Peaux

à poils, on n’est pas loin du top du top ». Ne pas voir de la prétention, là où il n’y en a pas. Surtout lorsqu’on sait que Tom Select s’est lancé, avec Crème de la crème, dans la ven-te en ligne de produits streetwear à une épo-que où le marché était frileux, donc désert. n Avec Peaux à poils, il s’attache à sortir la peau de vache du placard, des clichés cow-boy. « Elle a retrouvé une image intéressante grâce à des coloris punchy. En tous les cas, ça ne laisse pas indifférent. Ce n’est pas compliqué. Soit les gens n’aiment pas du tout. Soit, ils adorent ». Tom vise tous « ceux qui aiment la fringue ». et par extension tous ceux qui ont fait du vintage leur philosophie de vie. « C’est vrai que Peaux à poils joue sur cette nostalgie. Maintenant, de mon côté, je veux continuer à faire mon truc tout en amu-sant ». Nul n’en doutera. n www.peauxapoIls.com

Tom SELECT pour la peautexte / reynald ferrI photo / phIlIppe mIllet pour kostar

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FoRTuNEclap your hanDs, say yeah !texte / julIen coudreuse photo / julIen mIgnot pour kostar

Depuis maintenant plus de dix ans, Lionel Pierres cherche, expérimente, trouve et nous passionne. en douceur, le duo Abstrackt Keal Agram qu’il formait avec Tanguy “Tepr” Destables s’est effacé pour laisser la place à fortune. Cette fois encore, on le suit.

Peut-on avouer qu’on a balayé d’un revers de main l’album de fortune la première fois qu’on l’a (mal) écouté ? Un son trop pro-pre pour être honnête, des mélodies trop aguicheuses pour qu’on s’y attache... Mais comme il s’agissait de Lionel Pierres, croisé à Morlaix, à Rennes, aujourd’hui basé à Paris, que l’homme est attachant et que son œu-vre passée – trois albums d’intenses micro-fictions électro hip hop avec Abstrackt Keal Agram – nous a marqué, on s’est repris. n

C’est là que le piège s’est refermé. Depuis, on remue du bassin, les mains au ciel, puis on se perd dans ses pensées, le cœur pincé. Ce disque est celui d’un trentenaire qui n’a rien renié de son passé, mais est progressi-vement allé vers autre chose. Totalement dé-complexé (chant compris), il ne s’interdit rien. Avec Hervé Loos (batterie), Pierre “Snookut” Lucas (claviers), françois de Miomandre qui épaule le trio en live (guitare), et Pierrick Devin qui veille à la production, Lionel est parti en quête de l’uppercut pop, au sens “Mickaël Jackson” du terme, soit une mélo-die à siffler, du groove, et une dynamique qui donne envie de courir nu dans la rue. « Pour

évoquer notre musique, clarifie Lionel, je me réfère souvent à la période fin 70, début 80. À cette époque, tout se mélangeait. Blondie a joué du punk, du rap, même du reggae, mélangés à de l’électro. Pareil pour Talking Heads qui a introduit dans sa musique des influences africaines. C’est à cette même époque que le hip hop est né, une sorte de disco mêlé, là aussi, à des racines africaines, et passé à la moulinette électro. » n Le fait est qu’on est bien incapable de ranger cette musique. fortune est pop, disco, électro, rock. Le son est léché, mais la production et les machines n’ont pas figé les émotions. On est tenté d’associer fortune à Phoenix (pour le mood) ou Naïve New Beaters (pour le son synthétique et les compos hybrides), mais le grand écart ainsi provoqué laisse le champ encore vaste. Souhaitons juste qu’à l’avenir, son nom soit aussi évocateur que le leur. n

starIng at the Ice melt (dIsque prImeur), sortIe le 22 mars.

le 6 mars, l’antIpode, rennes.

le 17 mars, la carêne, Brest.

le 3 aVrIl, festIVal panoramas, morlaIx.

www.myspace.com/IloVefortune

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NATE & JoJoarcaDe moDetexte / antonIn druart photo / gIldas raffenel pour kostar

Les Rennaises Nate & Jojo, variation urbaine et noctambule des Bricol’girls, graffent et mixent pour le fun. Depuis son éclosion en 2007, le double dames ne cesse de remporter toutes les party.

L’histoire débute le 16 juin 2007 vers 22h, au Chantier, à Rennes. Un dancefloor incandes-cent et noir de monde assiste à la naissance d’un sound system hors du commun : le my-thique duo Nate & Jojo. voilà pour la légende qui évidemment se révèlera fausse ! en réalité et de leur propre aveu, « le bar était quasi-dé-sert ». Peu importe l’exagération journalistique, les filles veulent juste avoir (et donner) du fun. n Joséphine et Natacha, qui se croisent de-puis 200�, avant de devenir inséparables peu après, ont la prétention de ne pas se prendre au sérieux. Rassemblé, entre autres, par leur amour du bidouillage en tout genre et leurs goûts musicaux improbables, le tandem dé-cide de travailler d’arrache pied à s’éclater et diffuser du bonheur. n Graffs ludiques, design urbain et ubuesque, vêtements détonants et bien sûr, sélection surprenante. Hip hop obscur, électro punk, musique 8 bits, « et un chouillla de breakcore » confesse Nate. « On fait de la musique pour faire sourire les gens » ose Joséphine avec conviction, naïvement mais fièrement. Jamais de tubes, que des

perles glanées à Rennes et chez les disquai-res de chaque nouvelle ville visitée, comme Berlin ou Bruxelles, d’où elles reviennent tout juste d’un set au Café Central. Le site spé-cialisé Musique approximative est également une source d’inspiration. elles envisagent cependant d’ajouter une platine CD à leur ar-chet, frustrées de ne pouvoir trouver les vinyls des artistes pointus qui leur plaisent. « Nous revendiquons le fait de ne pas être DJ, nous proposons notre sélection. Pareil pour le graff, nous sommes des graffeuses de living-room. D’ailleurs pour l’heure, c’est la trêve hivernale. Il fait trop froid pour peindre dehors ». n De-puis peu, elles terminent leurs sets déguisées en nounours décadents rouge et bleu pétants. Animaux alter-égos rigolos issus de leur pro-duction graphique, devenus leur marque de fabrique. « Superficiel par profondeur » La for-mule, (qui convient parfaitement au mode de vie du duo) est de Nietzsche, un gars pourtant bien trop austère pour leur univers. n

le 26 mars, le lIeu unIque, nantes. www.myspace.com/nateetjojo

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Lorsque nous avons découvert cette complainte lyrique en trois actes de Darius Milhaud, c’était dans un bistrot à la mode de la place nantaise, plus habitué à servir de l’électro en barre que des histoires de femme, de mari marin et d’embrouille sentimentale. n Le Pauvre matelot est une love story d’hier se conjuguant au présent. Au plus près des interprètes et donc des corps, ce drame fonctionne à merveille. n voilà pourquoi Kostar a demandé au photographe Jérôme Blin du collectif Bellavieza de suivre ce dispositif et d’en rendre compte dans le reportage qui suit. Pour vous mettre l’eau à la bouche et plonger, tête la première, dans la descente aux enfers de ce Pauvre matelot. n

du 18 au 22 maI, dans les cafés de laVal.du 25 au 29 maI, dans les cafés de saInt-nazaIre.www.angers-nantes-opera.com

Photos / Jérôme bLin (www.beLLavieza.com) Pour kostar

un café, l’opéra, l’addition

Si tu ne vas pas à l’opéra, l’opéra viendra à toi. voilà comment pourrait se pitcher la belle initiative d’Angers Nantes Opéra et de la Région des Pays de la Loire. Avec Le Pauvre Matelot Angers Nantes Opéra paie sa tournée et s’en va se frotter au plus près des comptoirs et à ce public exigeant, celui des troquets.

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le spItonn’s Bar / BlaIn (44)

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le café du phare / paImBœuf (44)

le café du phare / paImBœuf (44)

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le grIllon / mayenne (53)

Bar l’apo / saBlé-sur-sarthe (72)

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Et si on essayait de faire l’interview sans parler d’alcool… n Avec plaisir. Car ça commence à être assommant.

Peut-on voir une filiation entre Un léger passage à vide et 1000 Morceaux de James Frey ? n C’est un compliment. J’ai beaucoup aimé son livre. D’autant plus que l’autofiction commençait à me taper sur les nerfs. J’ai du coup décidé que désormais j’allais m’appeler Nicolas Rey. Après, si les gens y croient ou non, c’est leur problème.

Justement, le livre de Frey est basé sur l’imposture. Crois-tu que l’on puisse tri-cher avec un sujet aussi fort que la ré-hab ? n Si c’est bien et qu’on se fait avoir, ça ne me dérange pas. Tous les coups sont permis pour qu’une page soit bonne. en tous les cas, tout ce qu’il y a dans mon livre est quasiment vrai à 100%.

As-tu envisagé l’écriture de ce livre com-me un acte de survie ? n On n’arrêtait pas de me demander de tenir le coup, de m’ac-crocher. Alors qu’en fait, je n’étais qu’une grosse merde de défoncé. J’ai donc voulu raconter l’avant, le pendant et l’après.

Tu as souvent dit que tu aurais bien voulu rester adolescent toute ta vie… n Pour moi, c’était avoir 17 ans ou rien ! Ce n’était

pas négociable. L’adolescence est la seule période valable de l’existence. Un peu com-me Holden Caulfield dans L’Attrape-cœurs. Mais comme me le dit mon psy, “il y a tou-jours un principe de réalité qui te rattrape”.

Comment s’est passée ton adolescence ?elle s’est passée à Gagny. Au lycée, j’allais à vernon, une ville de 2 500 habitants. J’ai tout appris à ce moment-là. J’ai découvert Djian et les auteurs dont il parlait : Brontë, Bukowski, Carver… ensuite, avec les an-nées, tu compenses. Tu t’arranges pour tenir le coup un jour de plus.

As-tu conscience que tu peux agacer ?Je sais. Pour autant, je ne vais pas m’inscri-re sur facebook pour qu’on me comprenne mieux. Moi-même, si je tapais mon nom sur Google, je n’aurais pas envie de me rencon-trer. et puis, je l’ai bien cherché.

Pour finir, as-tu une idée de ce que sera ton prochain livre ? n Ça sera sans moi ! Quand tu es sobre, écrire se révèle être une horreur. C’est long et chiant d’écrire en bu-vant un Coca Light. n

un léger passage à VIde (au dIaBle VauVert).

le 12 féVrIer, fnac, nantes.

NICoLAS REy« c’était avoir 17 ans ou rien ! »InterVIew / arnaud Bénureau photo / jean-phIlIppe Baltel

Ce soir-là, Nicolas Rey nous a demandé de le tutoyer. Tout simplement parce qu’il n’est “pas si vieux que ça” ! L’écrivain revient sur son adolescence ou encore sa capacité à agacer. Sans pouvoir s’empêcher de parler de drogue et d’alcool, matrice de son brillant récit de réhab Un léger passage à vide.

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À quel moment avez-vous décidé d’être architecte ? n Je rêvais d’être peintre. J’ai commencé à peindre quand j’étais ado… Mais disons que le statut d’artiste n’em-ballait pas vraiment mes parents. Il a fallu composer. C’est le mélange entre l’art et la technique qui m’a amené à l’architecture.

Une tour à Osaka, un hôtel à Barcelone, un théâtre à Saint-Pétersbourg, un vé-lodrome et une piscine à Berlin… Quels points communs entre ces réalisations ? n C’est le lien entre ce qu’on fait et son en-vironnement qu’il soit naturel ou urbain afin que le passage soit le plus riche, le plus gé-néreux possible. L’architecture doit s’effacer dans ce passage.

Ces grandes réalisations, en France et à l’étranger, ne vous empêchent pas de

vous intéresser à de “petits” projets… n

Il n’y a pas de petits et grands projets. Ce qui est important, c’est l’émotion qu’une réalisation, grande ou modeste, va susci-ter… Ce qui m’intéresse, c’est l’émotion.

Dobrée, c’est le premier musée auquel vous allez vous intéresser ? n Oui et non. J’ai participé à des concours, y compris pour le Musée des beaux-arts de Nantes. Mais on ne gagne pas toujours et lorsqu’un projet est retenu, il ne se réalise pas forcé-ment. Dobrée sera donc en quelque sorte mon premier musée…

Alors que, le plus souvent, l’architecture s’impose au regard, dans ce projet vous allez travailler en sous-sol… n Ça nous ramène à l’essence de ce métier. On va dé-sosser et remettre aux normes et en forme le bâtiment voltaire et surtout créer ce lien dont nous parlions tout à l’heure. L’archi-tecture va s’effacer, en sous-sol, pour pré-server le splendide isolement des bâtiments existants. C’est là que seront aménagés de nouveaux espaces publics.

Ce sera mélodie en sous-sol ? n Alors ce sera une mélodie joyeuse. Ce musée dis-pose d’une équipe remarquable et de col-lections exceptionnelles. On y accèdera par les fondations. L’idée est belle d’entrer dans l’Histoire par la terre, les sédiments…

Parmi vos réalisations, y en a-t-il une dont vous êtes le plus fier ? n Peut-être la prochaine… n

domINIQuE PERRAuLT« je rêvais D’être peintre »InterVIew / VIncent Braud photo / ruI moraIs de sous / dpa / adagp

Pour la Bibliothèque nationale de france, en 1989, il imagina quatre livres ouverts, posés au-dessus d’un jardin au bord de la Seine. Depuis, on ne compte plus les réalisations prestigieuses de Dominique Perrault. À Nantes, il vient de se voir confier le nouveau Musée Dobrée.

© dpa / adagp

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GLASNoSTdEAdpar 100 pressionAprès Nantes, Toulouse et Lille, l’exposition itinérante, hallucinante et pluridisciplinaires Glasnostdead s’installe cette année aux Ateliers du vent à Rennes. À cette occasion, Kostar laisse carte blanche au collectif d’artistes à l’origine de ce projet pas comme les autres : 100 Pression.Photos + iLLustrations + graPhisme / 100 Pression

Octobre 2008. La première étape du projet Glasnostdead s’écrit à Nantes, base arrière du collectif 100 Pression. Au ver-nissage, des amateurs d’art contemporain, des fans hardcore de street culture, des amis de longue date ou l’internationale de l’open bar se croisent. Toute cette faune cool est bluffée par le gigantisme d’un ours à la peau de papier créé par Marie Jda-noff. L’aventure Glasnostdead se concrétisait en live et marquait une étape importante d’un projet né à la fin de l’année 2007. n À cette époque, le graffeur The Blind, l’illustrateur Kazy et le photographe Guillaume Jolly embarquent pour un long périple au cœur de l’europe de l’est afin d’en exploiter les richesses culturelles et graphiques. L’esquisse de Glasnostdead prend sa source dans ce voyage. n À leur retour, les trois garçons sont rejoints par d’autres artistes : The Postman Quartet, Mioshe, Ryangar 72, Kazyus.K… Collectivement, ils décident d’éveiller la curiosité et la conscience du spectateur sur l’ancien bloc so-viétique en posant à travers leurs œuvres réalisées, un regard fasciné et ironique en questionnant le thème de la liberté d’ex-pression. Avec comme rêve ultime, présenter Glasnostdead en Russie. n

glasnostdead, du 12 mars au 13 aVrIl, les atelIers du Vent, rennes.

www.100pressIon.com www.glasnostdead.Blogspot.com

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tucsonpar laurent mareschalà l’occasIon de la sortIe du troIsIème alBum de french cowBoy et des soIrées haValInIght, laurent mareschal, Boss du laBel haValIna et présIdent de l’assocIatIon pulse, part sur les traces d’une VIlle que luI-même et tous les musIcIens du catalogue connaIssent BIen : tucson, arIzona !

Je suis arrivé à Tucson en 1876. en diligence ou à cheval, je ne sais plus. Une bourgade de briques, 4 000 âmes, plus mexicaines qu’américaines. On passait les jour-nées au saloon de George Hand : boire, jouer, un bain le dimanche. Le train est arrivé plus tard, par l’Ouest, San francisco, Los Angeles, Yuma, Tucson. Aujourd’hui encore la gare de Tucson indique deux destinations : est et Ouest, deux trains par jour, un dans chaque sens, mais pas le mercredi. Innombrables en revanche les trains de marchandises sans fin qui traversent la ville en hurlant tristement, lonesome whistle blow. n Je crois que tout le monde était déjà là : Julia, Golden Boots,

Al foul, Naïm Amor, Howe Gelb, Loveland, Pork Torta, Solace Brothers, Dick Wednesday, Joey Burns et John Convertino, The Jons, Tom Walbank, Jeff « Tidypaws » Grubic... la liste est trop longue et je ne me souviens plus bien. n J’étais là en 188�, lorsqu’on a ouvert Gates Pass, la route vers l’Ouest à travers les Tucson Mountains. Le désert est toujours aussi proche, un quart d’heure de voiture et voilà, au milieu de nulle part, cailloux, rochers, parfois des dessins indiens, Mars les cactus en prime, rattle snakes, Gila monsters. Pas trop de loi, des maisons comme des forteresses de fortune, des terrains encombrés de cadavres de voitures, le

© carolIne oleum

car dealer, south 6th aVenue

photos p. 52 à 54 © jean depagne

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sheriff n’a pas vraiment son mot à dire, les crapauds qui attendent la pluie enterrés dans le sol, les vagues drapeaux des tonneaux d’eau éparpillés pour les immi-grants clandestins. n J’étais là au milieu des années 80, lorsque David foster Wallace est venu passer trois an-nées calamiteuses à l’université. J’étais là en 1947 lors-que Simenon s’est installé là, parce qu’il pensait que l’herbe y était bleue. D’herbe pas tant que ça en fait, mais les brusques surgissements de végétation dans le désert, l’été, pendant la monsoon, la saison des orages. et c’est bleu oui, ou presque. n J’étais là en 1954 lors-que Tiger a pris son premier service au bar de l’Hotel

Congress. Lui aussi est toujours là, un peu perdu, lui aussi se souvient, si gentiment, en silence, « hey Tiger », café et cigarette sur la terrasse, les margaritas passent comme des secondes. n J’étais là en 1996 lorsque les Little Rabbits sont venus enregistrer leur troisième album chez Jim Waters. eux non plus ne sont jamais vraiment repartis. J’étais là en 2008 lorsque Dominique A est venu jouer à Congress, 110° fahrenheit, le public suspendu à des mots qu’il ne comprenait pas. n Je suis arrivé en 1876 et je suis resté. Comme tout le monde ou presque. La ville a grandi par juxtaposition, plutôt blan-che au Nord, plutôt mexicaine au Sud, quartier après

golden Boots à solar culture

© golden Boots

chIcago store

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quartier. Au centre, downtown, des bars, pas tant que ça, des concerts tout le temps, la foule de 4th Avenue les nuits de week-end. Je marche le soir dans les rues, fantômatiques, toujours légèrement abandonnées, lost barrio, des éclairs tout autour de la ville, les orages qui s’accumulent pendant des jours, qui éclatent sur les montagnes, la chaleur incroyable, palpable comme une matière, et tout à coup le déluge tant attendu, des trombes d’eau, les washes débordent, les underpass se remplissent, impossible de rester dehors, stupéfiant déchaînement pour une ou deux heures de vague fraî-cheur. Je marche, no you’re not alone, and even though

you’re alone it doesn’t matter at all, je marche, je ne partirai jamais. n

whIskey, sIx guns & red-lIght ladIes – george hand’s saloon dIary, tucson 1875 – 1878 – hIgh-lonesome Books

www.tucsonscene.com

You’re not alone – sur le prochaIn alBum de french cowBoy, sortIe le 22 féVrIer.

sounds from tucson : haValInIght, le 10 mars à l’olympIc : french cowBoy, golden Boots, Valoy—Brown & the pI’s, Bref tous les groupes de haValIna records.

dream cemetery, chIcago store

un french cowBoy au grIll

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cartes postalesLes Indiens occupaient tranquillement, jusqu’au milieu du XvIIIe, cette vaste plaine entourée de montagnes. C’est à eux que l’ancienne capitale de l’Arizona doit son nom. De cette période, Tucson n’a gardé qu’un parc à thèmes (Old Tucson) sans grand in-térêt. Le vrai décor est un peu plus loin. À l’entrée du désert, du côté de Tombs-tone qui garde en mémoire la fusillade d’OK Corral. Billy Clanton et les frères McLaury y sont enterrés. Mais les desperados ne sont pas seuls à avoir leur cimetière. Plus de 4 000 avions de l’US Air force sont stockés à proximité de la base aérienne de Davis-Monthan. Tucson, c’est aussi la fiesta de los vaqueros, avec ses compétitions de rodéo et sa grande parade qui ras-semble 800 000 personnes fin février.

y allerPasseport biométrique en poche, il faut dispo-ser d’une autorisation de voyage. formalité gratuite (https://esta.cbp.dhs.gov) mais obligatoire depuis janvier 2009. Pas de vols directs entre la

france et Tucson. Plu-sieurs solutions : prendre un vol Paris-New York, puis New-York-Tucson via Phoenix ou Chicago, ou bien un vol American Airlines qui, lui aussi, fera escale à Chicago. On peut trouver, selon les périodes, un aller-retour aux environs de 800 euros.

s’y logerTrès difficile de trouver une chambre d’hôtel durant la fiesta de los vaqueros. Si vous en avez les moyens (à partir de 299 dollars/nuit !), offrez-vous une chambre au Ritz Carlton, situé à proximité d’un golf signé Jack Niclauss. Sinon vous trouverez votre bonheur au Best Western (70 dol-lars/nuit) ou dans l’un des motels de la ville.

s’y restaurerUn passage s’impose au Maynards Market & Kit-chen. Un ancien dépôt restauré avec vue impre-nable sur la voie de chemin de fer et les interminables convois de marchandises qui traversent la ville. Les produits locaux et la cuisi-ne d’inspiration mexicaine y sont à l’honneur. À noter encore le Café Poca Cosa. Pas vraiment glamour mais

très bonne table. et le epic Cafe, un peu intello, du côté de l’université, où on

peut avaler d’impression-nants sandwiches. n

tucson... à la volée !Loin de la Big Apple, de Wall Street ou des clichés californiens, Tucson respire le far west et l’Amérique profonde. On est en Arizona et le Mexique n’est pas loin. La ville est l’une des plus anciennes des States et les avions de l’US Air force s’y cachent pour mourir.

circuit KostarC’est le long de Congress Street que ça se passe. Surtout à la tombée de la nuit. Place à la musique dans les nombreux bars du côtés du Congress Hotel. Le mythique Rialto Theater sur east Congress Street a vu passer les plus grands, de Sonic Youth à Never Shout Never… Le centre ville, à l’architecture assez anarchique, a fait l’objet d’un programme de rénova-tion. À voir, mais il faut le trouver au milieu du campus universitaire, le Center for Creative Photography qui rassemble une remarquable collection des travaux de Ansel Adams, edward Weston, Garry Winogrand, W. eugene Smith… Mais Tucson c’est aussi le Sa-guaro National Park, ses étendues de cactus géants et le King Canyon trail qui permet d’atteindre le point culminant de la région. Les espagnols ont laissé quel-ques souvenirs en Arizona. D’anciennes missions sur-gissent au milieu de nulle part. Comme San Xavier del Bac, dans la réserve indienne de O’odham. Ou bien San Jose de Tumacacori dont la mission est callée au patrimoine national. enfin, au sud, on peut pousser jusqu’à Nogales, ville frontière avec le Mexique, pour y faire un peu de shopping. nph

otos / dr

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présenté à parIs, new york, londres, tokyo, Buenos aIres, le traVaIl du nantaIs pIerrIck sorIn est mondIalement connu. depuIs noVemBre 2006, Il nous raconte son quotIdIen de créateur. sIgné sorIn, naturellement.

par pierrick sorin

photos / p.sorIn photomontages / k. paIn acteur / n.sansIer

Janvier 2010. J’ai passé le plus clair de mon temps à tourner de petites saynètes vidéo avec un comédien, Nicolas Sansier. Hier, Nicolas a dû cracher de la peinture durant toute une journée. Je pensais qu’en deux heures, l’affaire serait bouclée ; mais propul-ser un mollard, dont l’aspect et la trajectoire soit conforme à une attente artistique, n’est pas chose facile. n Ces prises de vues sont

destinées à ce spectacle que je crée et dont j’ai déjà parlé dans mes dernières chroni-ques. Désolé, je ne me renouvelle pas beau-coup. Il est vrai que cette création m’occupe et m’obsède au point que je ne peux guère parler d’autre chose. Pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents, je rappelle qu’il s’agit d’un «one-man-show» qui met en scè-ne des moments choisis de la vie «en atelier» d’un vidéaste. Comme le sujet se prête à être raconté en images, je livre aujourd’hui cette séquence photographique relative à l’une

des scènes. Où est abordée, sur le mode de l’arroseur arrosé, la relation ambiguë du vidéaste à la peinture... n Descriptif de la scène : Pierre, sur scène, dans son atelier, se filme lui-même en train de cracher sur une vitre, face à une caméra. On voit simultané-ment l’action réelle et l’image directe des crachats, projetée sur un écran suspendu. Hors-cadre, Pierre ingurgite de la peinture en suçotant des tubes de gouache pour en-fant. Les crachats semblent «adressés» aux spectateurs, ils s’écrasent, en avant-plan, comme sur l’objectif de la caméra. n Tandis que des coulures jaunes, vertes ou rouges, dégoulinent mollement sur l’écran, Pierre se déplace et explique (voix-off) pourquoi il tourne cette séquence. Il se place devant une table lumineuse, sous laquelle est fixée une autre caméra, et griffonne un croquis sommaire. ecran suspendu : lent fondu des traces des crachats au croquis en cours d’exécution. On comprend que l’artiste sou-haite réaliser un petit film destiné à être perçu au travers d’un œilleton de porte, autrement nommé «judas optique». L’écran de diffusion sera placé très près de l’œilleton. Celui qui

hier, nicolas a Dû cracher De la peinture Durant toute une journée

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regarde la séquence au travers du judas aura ainsi l’impression de voir une action réelle. n Pierre s’assoit ensuite sur un tabouret. Il imagine une sorte de «performance» qui consisterait à faire du «porte-à-porte» dans un immeuble et à présenter ses crachats picturaux en plaçant l’écran de son ordina-

teur portable devant les «judas» des uns et des autres.... Sur l’écran suspendu, un petit film montre la performance imaginée : Pierre pénètre dans un immeuble. Il place l’écran devant un œilleton de porte et sonne. Dans l’appartement, un type (joué par le même ac-teur) qui est en train de se brosser les dents,

vient coller son œil au « trou du judas ». Il voit la tête d’un type qui crache en sa direction. Il sort et gueule : « Vous êtres malade !? Ça va pas de cracher comme ça sur mon judas ! » Pierre répond : « Mais non, c’est juste un film. C’est pas en vrai. C’est une œuvre vidéo. Je voulais juste vous la montrer au cas où ça vous intéresserait d’acquérir une vidéo d’un jeune artiste... » n Le type rétorque, la bou-che pleine d’un mélange de bave et de denti-frice : « La vidéo, c’est d’ la merde ! Tu f’ rais mieux de faire de la peinture ! » Puis, il cra-che son dentifrice sur l’écran de l’ordinateur de l’artiste et lui claque la porte au nez. n voilà. Si un jour, vous voulez faire une blague à quelqu’un, vous pouvez vous aussi vous filmer et coller un écran devant l’œilleton de porte du quidam choisi. Il est vrai que pour se livrer à ce genre d’activité, il faut être en proie à un grand désœuvrement. n n n

« la viDéo, c’est D’ la merDe ! tu f’ rais mieux De faire De la peinture ! »

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féVrIer / mars 2010

photographie De DAviD ZérAh , eXtraite De l’eXposit ion Que

lu i consacre lenDroit galerie à rennes, jusQu’au 26 mars.

en coproDuction avec la criée centre D’art contemporain.

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spectacle vivant

Danse contemporaine

la Danse passée aux criblesLa nouvelle création de la chorégraphe emmanuelle Huynh, Cribles/Live, fait tourner ses dix danseurs en cercle. La directrice du CNDC d’Angers explore ici le thème de la ronde, et s’amuse avec la projection d’ombres.

Les images de Cribles/Live sont ve-nues à la chorégraphe en écoutant Persephassa, une pièce pour per-cussions de Iannis Xenakis. emma-nuelle Huynh, directrice du CNDC Angers, a voulu explorer la forme primaire de la ronde. Le composi-teur avait créé son morceau pour six musiciens installés en cercle sur la scène. La chorégraphe reprend ce schéma mais y ajoute une dizaine de danseurs qui tournent autour d’un projecteur. Au centre d’un dé-cor dépouillé, cet objet lumineux les démultiplie en un millier d’ombres portées. L’outil opère aussi des zooms sur certains éléments en les éclairant. n emmanuelle Huynh fait de la danse, une philosophie. Cha-que mouvement questionne la place

de chacun dans la société. Au fil de la chorégraphie, se déroule une parabole de la communauté. Quels effets se produisent si un individu opère une résistance ? Comment la cohésion du groupe multiplie-t-elle la force de la formation ? n Iannis Xenakis a composé son morceau en s’inspirant de la théorie des cribles. Il multiplie à l’infini un petit élément. Ses rythmes, d’abord lents et intri-gants, se font rapides, inégaux sans rien perdre de leur mystère. Ils en-traînent les danseurs dans un étran-ge sabbat, un rituel plein d’interro-gations. La création a été présentée au festival de Montpellier danse en juin 2009. n

crIBles/lIVe, les 3, 4 et 5 mars, le quaI, angers.

© marc domage

ronde de nuit

clubbing

bienvenue au clubroni size, Don rimini, Krzay balhead..., le 1� février, Zénith Nantes Métropole. n La grand-messe électro de ce début d’année. Le crew Karbon 14 investit carrément le Zénith.

brusco, le 26 février, Le Calysto, Nantes. n Cinétic invite un des boss de la scène croisant hip hop et électro.

yuksek, le 1� mars, L’Olympic, Nantes. n Après son passage à la dernière soirée vice, le petit prince des platines est de retour en ville.

ark, le 19 mars, L’Altercafé, Nantes. n

Événement de taille pour cette nouvelle Modern qui accueille le pionnier du mou-vement minimal house français.

stereo nightmare #2, le 19 mars, UBU, Rennes. n La nouvelle soirée du label hardcore rennais. Avec Radium, Rotator ou encore Daisy.

Dave clarke, le 19 mars, L’espace, Rennes. Le 20 mars, salle Nantes-erdre, Nantes. n Astropolis programme la méga star éléctro.

Dolibox, le 26 mars, Café Cube, Nantes. n La première Motion, soirée électro orientée house, minimal et techno, accueille Dolibox qui a collaboré avec le surexcité Ark.

miss platnum, le 2 avril, UBU, Rennes. n La Roumaine aujourd’hui ins-tallée en Allemagne ne cesse de mettre de l’électro dans son hip hop. Ou inversement. n

Danse/musique/viDéo un 5 à 7The Big Dance Theater est une compagnie américaine, mais elle a choisi pour son spectacle, de s’inspirer du film d’Agnès varda : Cléo de 5 à 7. Comme toujours here I stand réinvente le per-sonnage de Cléo. La chanteuse craint d’être atteinte d’un can-cer et attend les résultats des analyses. errant dans la ville, elle trouve le réconfort qu’elle cherchait dans son entourage, auprès d’un inconnu. Images, danse et théâtre se mêlent, pour offrir une version contemporaine et très visuelle du film, sur scène. ncomme toujours here I stand, du 10 au 13 mars, lIeu unIque, nantes. du 16 au 20 mars, tnB, rennes

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spectacle vivant

© collectIon chrIstophel

théÂtre le je des 1000 francsL’histoire rappelle celle des Misérables. Peut-être parce que l’auteur du texte est victor Hugo. Comme Jean valjean, Glapieu est un petit délinquant qui n’a volé que trois sous. Il sauve une veuve et sa fille, piégées par un chantage et ridiculise la justice en confondant un homme d’affaire véreux. La pièce vieille de plus d’un siècle, dénonce des thèmes encore très contemporains comme l’injustice et l’exclusion. Des idées qui ont plu à Laurent Pelly, le metteur en scène. Il remet au goût du jour ce drame populaire mal connu pour faire revivre tout son burlesque et sa vigueur pamphlétaire. nmIlle francs de récompenses, du 3 au 12 mars, le grand t, nantes

pop rocK it girlsComme I’M from Barcelona n’est pas espagnol, Girls n’est pas le dernier groupe de fille à la mode. Mais le projet de Christopher Owens qui est en train d’exciter la hype. Le premier album de Girls évoque à la fois le velvet et les Beach Boys. Chaque morceau construit un monde qui lui est propre. entre violence sourde et mélancolie envoûtante. ngrIls, le 17 mars, l’olympIc, nantes.

danse comme au cinémaLe chorégraphe Alain Buffard cherche avec (Not) A love song à explorer un genre inédit : la tragédie musicale. Repu de l’influence des musicals, il s’y réfère pour mieux les détourner, y ajoutant un univers sonore arrangé par vincent “Bumcello” Ségal qui revisite Lou Reed version fado, Joy Division et même la musique sud-américaine. Habillés par Chanel ou Lacroix, les interprètes chantent, jouent, dansent, ce qui sonne comme un cri d’amour à l’art, cri qui résonne dans un décor digne d’un studio de cinéma… en noir et blanc évidemment. n(not) a loVe song, les 31 mars et 1er aVrIl, le quaI, angers.

© marc domage

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festivals

festival Du cinéma espagnol De nantes

vers le sudLe festival du Cinéma espagnol fête ses vingt ans et présentera comme chaque année une soixantaine de films. en 2010, le festival rend hom-mage, en sa présence, à l’actrice Marisa Paredes. La Navarre sera également à l’honneur d’une édition forcément festive. Une exposition reviendra sur l’Histoire du cinéma espagnol à travers des affiches et des photographies. nfestIVal du cInéma espagnol de nantes, du 17 au 30 mars.

www.cInespagnol-nantes.com

les Z’éclectiques / collection printemps la pleine saison

fort de son succès, Les Z’Éclectiques se décline aujourd’hui en saison. La collection printemps verra se succéder une douzaine d’artistes. en vrac : Sayag jazz machine et son jazz-drum’n bass hautement visuel, le trip-hop funky de Chinese Man (qu’on ne présente plus), le mariage du sample et des cordes du très prometteur alchimiste Chapelier fou, mais

aussi Cabadzi, les Londoniens foreign Beggars, le dj Alex Gopher, Popof, Gong Idem Gong, vuneny, Casey, eZRA et L.O.S… Un festival qui porte bien son nom.. nles z’éclectIques / collectIon prIntemps, du 1er au 4 aVrIl, cholet et chemIllé.

www.leszeclectIques.com

festival cirque(s) quel cirque !Après deux éditions de Ponctuation Cirque, Le Quai continue sur sa lancée en organisant le festival Cirque(s). Les jongleurs, manipulateurs, trapézistes, danseurs, contorsionnistes, ventriloques et autres artistes de rue seront au rendez-vous, pour le plaisir des petits comme des grands. entre acrobaties, arts visuels, humour et poésie, le festival se veut le vecteur du cirque mo-derne, « un art à part entière, proche de la danse et du théâtre, qui n’est plus destiné aux seuls enfants ». nfestIVal cIrque (s), du 17 au 21 féVrIer, le quaI, angers.

www.lequaI-angers.eu

route Du rocK / collection hiver

l’hiver, c’est show !C’est désormais bien connu, La Route du rock se prend l’été, mais aussi l’hiver. Pour cette cinquième édition de la version Moon Boots de l’incontournable rendez-vous indé, la programmation est une nouvelle fois haut de gamme. À côté de The Horros et autres The XX (complet), il faudra compter avec Shearwater, Clara Clara ou encore le prochain groupe bankable : les Canadiens de Clues. nroute du rock / collectIon hIVer, du 19 au 21 féVrIer, saInt-malo.

www.laroutedurock.com

the horrors © to

m Beard

festival sonor fréquence starPour sa cinquième édition, Sonor, festival des écoutes radiophoniques, présente des compositeurs électroacousti-ques, des créations basées sur des films ou des instruments comme la cornemuse… Le son est mis en avant par tous les moyens, même au théâtre. La manifestation organisée par l’association Histoires d’ondes et la radio curieuse Jet fM, vise à promouvoir la création radiophonique contemporaine. nfestIVal sonor, du 6 au 14 mars, nantes et rezé. www.hIstoIresdondes.fr

© adrIen mondo

© chInese man

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festivals

cable # surprise sur prise

Depuis le temps qu’elle organise des concerts en dehors des sentiers battus et qu’elle nous surprend, on ne peut faire que confiance

à l’association Cable# pour la troisième édition de son festival éponyme. Inutile de vous lister la programmation de manière exhaustive. L’important est d’aller découvrir, en live, tout cette internationale vouée corps et âmes aux musiques expérimentales et ses variantes. Le fes-tival Cable# est aventureux, exigeant, curieux, free… en tous les cas, il est à découvrir absolument ! nfestIVal caBle, du 18 au 20 féVrIer, nantes.

www.myspace.com/caBlenantes

festival 360° un tour completDéjà reconnu pour son audacieux festival pluridiscipli-naire Art Rock, Saint-Brieuc récidive avec le festival 360°, véritable laboratoire d’expérience de création contemporaine. Au menu, vont se mêler arts visuels et sonores, théâtres (le curieux Rire d’Antonia Baehr ou le surréaliste Where is Bobby ? de Jessica Batut), musique avec le concert de Mathias Delplanque, danse, et même gastronomie avec l’appétissant design culinaire de Julie Rothhahn. Éclectique et aventureux donc ! nfestIVal 360°, du 25 au 27 mars, saInt-BrIeuc.

www.lapasserelle.com

top of the folK tip topParis a son Mo’fo. Rennes, son Top of the folk. C’est-à-dire son festival prenant la folk comme dénominateur commun sans jamais perdre de vue qu’il est agréable de jouer avec les codes du genre. Une nouvelle fois, la programmation est élégante. On ne revient pas sur tout le bien que l’on pense de The Patriotic Sunday. en tous les cas, on ne saurait que trop vous conseiller de découvrir la jeune Norvégienne Ane Brun ainsi que les Rémois au nom à coucher dehors : The bewitched hands on the top of our heads. ntop of the folk, du 11 au 13 mars, rennes.

www.myspace.com/topofthefolkrennes

© I made thIs

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expositions

expositions

à voir ou à revoir

© cedrIc martIgny

faux raccord

© margaret dearIng

© daVId zérah temps retrouvés, du 12 février au 16 mai, Musée des Beaux-Arts, Angers. n Œuvres

de la collection du frac des Pays de la Loire. Avec entre autres Jean-Michel Alberola, Philippe Jacq, les frères Quistrebert, Raphaël Zarka…

mécanique élémentaire, du 1� février au 2 mars, Chapelle des Calvairiennes, Mayenne. n Le Centre d’art La Chapelle des Calvairiennes consacre une exposition monographique à vincent Leroy. L’occasion de découvrir un florilège de ses petits mécanismes qu’il affectionne tant.

la part des choses #1 (get the balance right), du 1� février au 20 mars), Galerie RDv, Nantes. n Premier chapitre de la carte blanche du collectif d’artistes clermontois Inextenso.

on leaves, du 26 février au 24 avril, DMA Galerie, Rennes. n Autour de la matière, Jocelyn Cottencin et Bertrand Pincemin pensent, dessinent, créent, discutent, élaborent et construisent des objets dans l’espace de la galerie.

tonk art, jusqu’au 21 février, Pol’n, Nantes. n exposition de sérigraphies et d’illustrations. À l’occasion de la sortie du nouveau numéro de Tonk Art, fanzine d’arts graphiques regroupant de jeunes artistes nantais.

espèces d’hybrides, jusqu’au 27 février, 40mcube, Rennes. n exposition collective (Samir Mougas, Lina Jabbour, Stéphanie Cherpin…) regroupant des œuvres qui singent ou évoquent des œuvres de la nature.

fougères, un portrait contemporain, du 4 mars au 10 avril, Le Carré d’Art, Chartres de Bretagne. n Depuis décembre 2008, le photographe Cédric Martigny est accuilli en résidence d’artiste par la Galerie des Urbanistes. voilà le résultat de son travail sur la ville de fougères.

faux raccord, du 5 mars au 22 avril, Galerie 19, Angers. n Diplômée de l’École Nationale de la Photographie d’Arles, la jeune Parisienne Margaret Dearing propose au spectateur des amorces de fictions à inventer à partir du hors champ des photographies.

live it !, du 19 mars au 14 avril, Le Jardin moderne, Rennes. n Chloé Le Drezen, qui a collaboré à Kostar, expose pour la première fois ses photographies. Live it ! est entièrement consacré à la musique et ses satellites.

spencer finch, du 19 mars au �0 mai, frac des Pays de la Loire, Carquefou. n

L’artiste américain Spencer finch travaille sur la perception et l’expérience du temps, à la recherche d’un moment où se superposent passé et présent.

Déraison d’espérer, jusqu’au 6 mars, Librairie vent d’ouest au lieu unique, Nantes. n Reproductions et originaux de dessins au bic de Bench (Plan B, Siné Hebdo, fakir…).

procession, jusqu’au 7 mars, La Chapelle du Genêteil, Château-Gontier. n Pascal Rivet articule sa démarche autour du travail en s’intéressant aux véhicules (fourgon, mobylette, tracteur…).

Karim ghelloussi, jusqu’au 10 mars, Galerie de l’espace Diderot, Rezé. n Pour sa nou-velle Suggestion de présentation, Tripode invite un artiste qui voue une prédilection aux objets trouvés et aux matériaux déclassés.

ça va barder !, jusqu’au 21 mars, Maison de l’Architecture des Territoires et du Paysage, Angers. n Ou comment rhabiller sa maison pour l’hiver ? et donner le goût de l’architecture et du paysage à tous les publics.

David Zérah, jusqu’au 26 mars, LeNDROIT Galerie, Rennes. n en coproduction avec La Criée centre d’art contemporain, LeNDROIT Galerie présente l’édition amazing bugs ainsi qu’un ensemble de photographies produites entre 2007 et 2008.

collection / porto : museu serralves, jusqu’au 1� juin, Domaine de Kergué-hennec, Bignan. n La fondation Serralves a été créée en 1989, et son musée, inauguré dix ans plus tard, compte déjà comme l’un des plus pertinents musées d’art contemporain euro-péens. n©

karIm ghelloussI

© VIncent leroy

processIon / pascal

rIVet© m. domage

lIVe It !

© chloé le drezen

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expositions

peinture le livre de jérémyLes paysages urbains et ordi-naires semblent déformés par un prisme. Comme si malgré les ombres et la perspective, la profondeur de champ était volontairement évincée. Jérémy Liron manie la peinture à l’huile, la distance et l’illusion, avec un style affirmé. Il traque l’urbanité depuis sa sortie de l’école des Beaux-arts, en 2006. Ses immeu-bles ont une réalité bien à eux. Ils sortent de leurs environnements verdoyants et se découpent sur un ciel bleu sans nuances. Les couleurs, claires et vives, empor-tent le spectateur dans un univers particulier où la perception des paysages qui nous entourent est transformée. njérémy lIron, du 4 mars au 17 aVrIl, galerIe 5, angers.

© jérémy lIron

installation sur le filCécile Bart investit la Chapelle de l’Oratoire, avec une ribambelle de fils colorés en laine et en coton. Ils sont tendus, suspendus à la verticale et disposés en arcs de cercles. L’artiste souhaite que le spectateur prenne le temps de déambuler, s’arrêter, repartir, tandis que sa percep-tion de l’espace se modifie au fil du temps. Cécile Bart s’est beaucoup penchée sur la peinture écran, soit des toiles translucides. Depuis 2000, elle travaille avec les fils. La chapelle de l’Oratoire lui a plu. Cette année, elle a décidé de virevolter avec son jeu d’architecture. nVIreVoltes, jusqu’au 26 aVrIl, chapelle de l’oratoIre, nantes.©

cécIle Bart

tanguy et la biscuiterie / céDric tanguy

« De l’humour, mais aussi Du cynisme »InterVIew / sophIe Bouchet

Avec Tanguy et la biscuiterie, l’artiste contemporain Cédric Tanguy revisite le lieu unique avec des photomontages aux aspects chatoyants, sur des thèmes contemporains traités avec noirceur.

la théorie des dominos

Pourquoi créer sur le thème de la bis-cuiterie ? n C’est ma façon de fonc-tionner. Quand je suis en résidence dans un lieu, j’aime voir son histoire. Je la digère pour en faire quelque cho-se avec ma propre mythologie. Ici, j’ai joué sur l’apparition des emballages, j’ai refait mon logo…

Votre exposition dénonce-t-elle les crises du monde ? n Oui. La révo-lution sert à parler des émeutes en banlieues. Les petits beurres me per-mettent d’évoquer le racisme. L’indus-trie LU créait des biscuits en fonction des événements qui se passaient à l’époque. Par exemple, elle a produit des biscuits pour la visite du Tsar en france, avec une campagne publici-taire sur les patineuses russes. Moi, je

parle des difficultés actuelles : la faim dans le monde, la planète qui souffre de la pollution…

Il y a une certaine ambivalence dans vos œuvres… n Je joue sur ce qui est beau ou non. Certaines choses, com-me un sourire, paraissent belles, mais elles sont en fait effrayantes. C’est la même chose pour les gâteaux dans cette exposition. Ils attirent puis fina-lement repoussent. Il y a de l’humour, mais aussi du cynisme. Rien n’est mis au hasard. Ça marche par clins d’œil. C’est un jeu de dominos. Une œuvre va répondre à une autre, voire à plu-sieurs.n

tanguy et la BIscuIterIe, du 10 mars au 25 aVrIl, le lIeu unIque, nantes.

© cédrIc tanguy

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PA G e 0 6 6 K O S TA R S A I S O N 0 4 / N U M É R O 1 9 f É v R I e R / M A R S 2 0 1 0

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EXPOSITION

Bernard CALETDu 10 mars au 10 avril 2010

du mardi au samedi, de 14h à 18h et sur rendez-vous

www.angers.fr

75 rue Bressigny - 49100 Angers - tél. : 02 41 24 14 30

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