Kh i Định - Freechimviet.free.fr/lichsu/ngcaoduc/gm62_KhaiDinh.pdfKh ải Định...

5
Khi Định (1885-1916-1925) Empereur inattendu en tout point On n’attendait pas le prince Buu Dao sur le trône. Il a probablement été surpris quand il s’est retrouvé 12è et avant-dernier empereur d’Annam de la dynastie des Nguyên. Certes, il était fils de Dông Khanh, qui n’a pas régné bien longtemps (2 ans) quelques décennies auparavant. Buu Dao menait une vie tranquille – d’aucuns disent médiocre – dans sa demeure, vivant des subsides versés à tous les membres de la famille impériale, à Huê. La déposition sans abdication après une tentative de rébellion de son cousin Duy Tân en 1916 – en pleine guerre mondiale – l’a fait choisir par l’autorité coloniale pour monter sur ce trône déjà chancelant, et qui allait être dépouillé des dernières prérogatives souveraines, en violation flagrante du traité de protectorat de 1884. Né en 1885, peu avant la mort de son père, et de constitution peu robuste (sa mort à 40 ans en 1925 le montrera), Buu Dao a vu se succéder les empereurs au gré du bon plaisir des Français : 3 souverains détrônés et envoyés en exil – Hàm Nghi, Thành Thai, Duy Tân –et un « choisi », Dông Khanh précisément. Cela forme sinon un caractère (il était très ouvert et orienté vers l’avenir) du moins une certaine philosophie, et sa vie le montrera également. Le plus étonnant sera son legs final : un tombeau, mélange d’Orient et d’Occident, certes assez petit mais très voyant. Le souvenir que l’on garde de lui est celui d’un être finalement transparent, esthète, et assez résigné. Qu’en est-il, en réalité ? Officiellement, on ne sait pas si les Français ont « négocié » avec le Conseil de Famille impérial sur le choix – expression horrible alors qu’il s’agit d’un empereur également pontife – de Khai Dinh, car choix il y a eu, nécessai rement : les princes impériaux dispo nibles étaient fort nombreux. « Consultation» probable également avec le Co Mât (conseil des mnistres), à l’époque détenant un pouvoir déjà très restreint puisque ses décisions allaient être contresignées obligatoirement par le Résident Supérieur français en Annam, en dépit des stipulations du traité de protectorat. Buu Dào fut donc intronisé en 1916 sous le nom de règne de Khai Dinh. Premier étonnement : il prit son travail au sérieux, aidé en cela par les Français qui désiraient le « populariser ». Du marke ting avant le terme. Empereur illégitime puisque Duy Tân n’avait pas abdiqué? Qu’à cela ne tienne, le menu peuple va pouvoir le contempler en photo, car le protocole alors en vigueur obligeait encore le population à se prosterner au passage du Fils du Ciel. Khai Dinh fut le premier empereur vietnamien dont on garde beaucoup de photos prises en toute occasion, au contraire de ses prédécesseurs dont les photos de règne sont nettement moins nombreuses. Et maintenant, regardons-le vivre. Khai Dinh à son bureau de travail Demeure du Chef du Conseil de Famille de la famille impériale – Hué –années 1920 Photo du haut : Salle du Conseil des Ministres (Co Mât) au cours du règne de Khai Dinh Photo du bas : Rivière des Parfums à Huê vers 1925

Transcript of Kh i Định - Freechimviet.free.fr/lichsu/ngcaoduc/gm62_KhaiDinh.pdfKh ải Định...

Khải Định (1885-1916-1925)

Empereur inattendu en tout point

On n’attendait pas le prince Buu Dao sur le trône. Il a probablement été surpris quand il s’est retrouvé 12è et avant-dernier empereur d’Annam de la dynastie des Nguyên. Certes, il était fils de Dông Khanh, qui n’a pas régné bien longtemps (2 ans) quelques décennies auparavant. Buu Dao menait une vie tranquille – d’aucuns disent médiocre – dans sa demeure, vivant des subsides versés à tous les membres de la famille impériale, à Huê. La déposition sans abdication après une tentative de rébellion de son cousin Duy Tân en 1916 – en pleine guerre mondiale – l’a fait choisir par l’autorité coloniale pour monter sur ce trône déjà chancelant, et qui allait être dépouillé des dernières prérogatives souveraines, en violation flagrante du traité de protectorat de 1884.

Né en 1885, peu avant la mort de son père, et de constitution peu robuste (sa mort à 40 ans en 1925 le montrera), Buu Dao a vu se succéder les empereurs au gré du bon plaisir des Français : 3 souverains détrônés et envoyés en exil – Hàm Nghi, Thành Thai, Duy Tân –et un « choisi », Dông Khanh précisément. Cela forme sinon un caractère (il était très ouvert et orienté vers l’avenir) du moins une certaine philosophie, et sa vie le montrera également. Le plus étonnant sera son legs final : un tombeau, mélange d’Orient et d’Occident, certes assez petit mais très voyant. Le souvenir que l’on garde de lui est celui d’un être finalement transparent, esthète, et assez résigné. Qu’en est-il, en réalité ?

Officiellement, on ne sait pas si les Français ont « négocié » avec le Conseil de Famille impérial sur le choix – expression horrible alors qu’il s’agit d’un empereur également pontife – de Khai Dinh, car choix il y a eu, nécessai rement : les princes impériaux dispo nibles étaient fort nombreux. « Consultation» probable également avec le Co Mât (conseil des mnistres), à l’époque détenant un pouvoir déjà très restreint puisque ses décisions allaient être contresignées obligatoirement par le Résident Supérieur français en Annam, en dépit des stipulations du traité de protectorat. Buu Dào fut donc intronisé en 1916 sous le nom de règne de Khai Dinh.

Premier étonnement : il prit son travail au sérieux, aidé en cela par les Français qui désiraient le « populariser ». Du marke ting avant le terme. Empereur illégitime puisque Duy Tân n’avait pas abdiqué? Qu’à cela ne tienne, le menu peuple va pouvoir le contempler en photo, car le protocole alors en vigueur obligeait encore le population à se prosterner au passage du Fils du Ciel. Khai Dinh fut le premier empereur vietnamien dont on garde beaucoup de photos prises en toute occasion, au contraire de ses prédécesseurs dont les photos de règne sont nettement moins nombreuses. Et maintenant, regardons-le vivre.

Khai Dinh à son bureau de travail

Demeure du Chef du Conseil de Famille de la famille

impériale – Hué –années 1920 Photo du haut : Salle du Conseil des Ministres (Co Mât) au cours du règne de Khai Dinh

Photo du bas : Rivière des Parfums à Huê vers 1925

Et d’abord son intronisation en 1916 . La photo (1) à droite montre celle de son fils Bao Dai en 1925, 9 ans après la sienne propre mais ni les uniformes et tenues d’apparat des officiels français ni les tuniques des Vietnamiens ont changé. Il n’en est pas de même pour sa garde (photo 2), dont certains membres encore nu-pieds seront …chaussés à l’avènement de son fils. Rétrospectivement, elle peut apparaître plus théâtrale qu’efficace ; néanmoins elle faisait son métier, et nul intrus ne pouvait entrer au Palais sans autorisation permanente ou ponctuelle. Le chef de la garde en répondait sur sa tête. Khai Dinh une fois sur le trône avait gardé l’habitude d’effectuer une promenade dans les environs de Huê en tilbury (photo 3) – petite calèche - de temps à autre, quittant l’ambiance figée et morne de ses appartements privés (photo 4), au sein d’une Cité Interdite encore bien tranquille sinon champêtre (photo 5). La citadelle de Huê n’avait par ailleurs pas bien changé depuis le début du siècle et avait conservé un aspect fort dépouillé hors des murs d’enceinte (photo 6) ; l’empereur n’avait pas donc à aller bien loin pour se retrouver à la campagne. Khai Dinh rentrant à la Cité Interdite passait par le Dai Cung Môn - « grande porte du Palais » (photo 7) - porte détruite durant les combats de 1968, que seul l’Empereur pouvait franchir, sa suite devant emprunter des portes latérales. L’étiquette lui imposant par ailleurs un visage hiératique en public, gageons qu’il devait apprécier les instants de sa vie privée durant lesquels il pouvait au moins sourire sinon rire (photo 8).

(1) Les officiels français quittant le Palais après l’intronisation (2) Membres de la Garde de Khai Dinh

(3) Une promenade de Khai Dinh(4) Appartements privés de l’Empereur, aujourd’hui disparus(palais Kiên Trung)

(5) Une résidence au sein de la Citadelle Interdite, sous Khai Dinh (6) Enceinte de la citadelle de Huê vers 1900

(7) Le Dai Cung Môn (8) Khai Dinh tout sourire

Arrivé sur le trône alors que le sort de la France se jouait sur le champ de bataille (c’était l’année de la bataille de Verdun), Khai Dinh tout comme son prédécesseur Duy Tân découvrit très vite le peu de pouvoir réel qui lui restait. Ses ministres, les fameuses « Colonnes de l’Empire » ? Les seuls ayant encore un pouvoir relatif étaient celui des Rites , et celui de la Justice (photo 8), car il existait un double système judiciaire, les Français relevant de leurs tribunaux propres. Les finances dépendaient du budget de l’Indochine depuis 1902 avec la création de la Fédération Indochinoise (encore une autre violation du traité de protectorat). Dans la Cité Impériale au sein de la citadelle de Huê, le bâtiment du Trésor vietnamien (photo 9) était désormais une bâtisse sans âme, ne s’occupant plus que du budget de la Cour. Ne parlons pas de la guerre : il n’y a avait plus de troupe réelle hormis la Garde de la citadelle impériale ; les vraies troupes servant au sein de l’autorité française: les « tirailleurs annamites » (photo 10), dont plus de 100 000 auront été en France pour soulager les forces françaises du front. Khai Dinh dut reconnaître que rien ne pouvait être demandé à l’autorité coloniale tant que la guerre durait. Il prit son mal en patience 6 ans. Et c’est là que l’homme se dévoila mieux.

(8) Tôn Thât Dang, ministre de la justice sous Khai Dinh

(10) Tirailleurs annamites à l’exercice

Avec la suppression définitive des concours triennaux en 1919 pour choisir des mandarins chargés d’administrer le pays, suppression qu’il entérina, il admit la supériorité temporaire des méthodes occidentales, admission faite un demi-siècle auparavant par le Japon, qui était en 1916 du côté des Alliés, en pair reconnu. Il alla plus loin et devait envoyer après la guerre son fils Vinh Thuy, futur Bao Dai, faire des études en France dès l’enfance. Une révolution. Pour lui-même, il apporta des innovations à sa vie quotidienne de souverain.

Il adopta définitivement la tenue occidentale (photo 11) en temps normal. L’empereur en complet-veston ! La Cour truffée de vieillards cacochy mes en fut sidérée. Même en tenue traditionnelle, il portait désormais des chaussures et un pantalon occidental, et non plus les traditionnelles botti nes à pointe recourbée (photo 12), sauf pour les cérémonies d’Etat. Et, touche finale, il fit confectionner pour son usage une variante du chapeau conique traditionnel. L’empe reur coquet et prenant soin de sa personne ? Etonnant. Et il va continuer à étonner.(9) Bâtiment du Trésor, Cité Impériale, Huê, sous Khai Dinh

(12) Chapeau conique spécial et chaussures…

(11) Khai Dinh en tenue occidentale à la chasse

Car un roi doit avoir une descendance. Et il fut de notoriété publique dès son avènement que Khai Dinh n’était pas « porté sur la chose », comme l’on dit poliment. D’autant que l’on rapporta que l’empereur se désintéressait totalement des nouvelles dames du gynécée, plaignant même le sort de celles qui devaient à tour de rôle garnir sa couche. D’où des doutes immédiats lors de la naissance de son fils Vinh Thuy, d’une femme au service de la famille, connue plus tard sous le nom de Duc Tu Cung. Pire, la police française aurait étouffé un scandale public sur ce sujet (a). On pourrait disserter sur le fait que l’empereur aimait les « franfreluches » et donc pourrait être homosexuel ou impuissant, et que son fils ne serait pas de lui. Nous ne le ferons pas tant qu’une preuve irréfutable n’aura pas été apportée sur cette filiation dite douteuse de Bao Dai. Cependant, personne n’a oublié la sollicitude attentionnée (pension, résidence, suite, etc.) de Bao Dai en 1951 pour l’empereur détrôné Thành Thai de retour d’exil en 1951, ce père de Duy Tân lui-même détrôné et prédécesseur immédiat de Khai Dinh. Acte de contrition sur la connaissance finale de sa double illégitimité monarchique et – pire - naturelle? Nul ne le sait. Mais ce fils, Khai Dinh à l’inverse va l’aimer vraiment, autant que son rôle public le lui permettra, même si Bao Dai n’a apparemment pas gardé un souvenir chaleu-reux de son enfance au Palais (b).

Et vient enfin le moment que Khai Dinh désirait depuis 6 ans : en France en 1922 pour une visite officielle (photo 13), il y fait tout son possible pour améliorer le sort de l’Annam, mais n’obtient que des paroles: c’est que la France, exsangue au sortir de la guerre, est victorieuse. Heureusement, les finances de l’Annam étaient restées assez saines (photo 14). Aucun relâchement politique n’est accordé à l’Annam en dépit du sacrifice des soldats annamites envoyés en France, aucun retour à l’esprit et à la lettre du traité de protectorat. Au contraire. Déception énorme de Khai Dinh. Les plus libéraux des colons français en Indochine, dont le marquis de Montpezat (le père de l’actuel Prince Consort Henrik du Danemark, né Henri de Montpezat) vont même être choqués par les conditions de vie et de travail des populations nécessiteuses de l’Annam. Khai Dinh est réveillé définitivement par cet échec de son rêve d’assouplissement français sur le Vietnam. Cette visite marque un tournant : désormais, la contestation vietna mienne va prendre un chemin progressivement violent, quittant peu à peu la voie monarchique.

(13) Khai Dinh et le petit prince Vinh Thuy sur la tombe du Soldat Inconnu à Paris – 1922.

L’empereur esthète a occidentalisé sa tenue par l’introduction d’épaulettes et de bottes.

Lucide et devant admettre la force de la France, 1ère puissance militaire mondiale de l’entre-deux-guerres, il laisse son fils y étudier, premier prince d’Extrême-Orient formé en Europe. Car Khai Dinh en est convaincu définitivement (les 3 empereurs exilés auparavant ne l’ont reconnu qu’après qu’ils aient perdu leur trône) : seules les méthodes occidentales permettront de vaincre les Français. Cachant son désarroi, il va désormais se réfugier dans son personnage public, avec les fastes de l’étiquette (photos 15 & 16).

(14) Billet de 20 piastres émis par la Banque d’Indochine en 1917, sous le règne de Khai Dinh

(15) Chaloupe transportant les Reines-Mères lors de régates à Huê, sous Khai Dinh

(16) Exposition au Palais des cadeaux à Khai Dinh pour son quarantenaire (39 ans)

Khai Dinh va surtout se consacrer à l’archi-tecture, à Huê. Là encore, cet esthète étonne. Il fait agrandir et décorer à l’occidentale (fresques murales et au plafond) le palais An Dinh cons-truit par son père Dông Khanh. Il s’agit plutôt d’un très grand « manoir » (1754 m² sur 2 niveaux) dans un parc de 2 hectares et demie, restauré depuis, grâce à l’UNESCO. C’est ce palais An Dinh qui abritera l’Impératrice Nam Phuong, sa bru posthume, pendant un an après la chute de la monarchie , de 1945 à 1946.. Khai Dinh s’occupa également du palais Kiên Trung (détruit par les combats de 1968)et des portes Hiên Nhon et Chuong Duc de la Cité Impériale. C’est sur son ordre également que 500 objets personnels des empereurs précédents seront transférés au Musée d’Art Royal, rue Lê Truc actuelle de Hué, à sa création en 1923. Il s’était déjà soucié de son tombeau futur, débuté dès Septembre 1920. Il a étonné encore dans ce cas, car le béton armé (pour certains plafonds et colonnes) ainsi que des éclats de verre (pour la décoration) ont été utilisés dans les bâtiments composant le site tombal. « Fusion » avant la lettre. C’est le plus petit des tombeaux impériaux de Hué (117m x 49m), et le plus surprenant , avec l’influence occidentale pesant fortement sur le style vietnamien : goût personnel de Khai Dinh, bien original décidé-ment mais moderniste

Khai Dinh décède à 40 ans, en 1925, après 9 ans de règne dont 3 ans de frustration politique, et après un avènement imprévu. Son fils Vinh Thuy est proclamé empereur sous le nom de Bao Dai. Ce sera « le dernier empereur » d’une dynastie de 13 souverains. De nos jours, on garde une image mitigée de Khai Dinh : d’aucuns disent qu’il a été un pantin résigné. Rappelons qu’à cette époque, 2 pays asiatiques « jaunes » étaient hors de la tutelle de l’Occident : le Japon et la Thaïlande, grâce à des souverains du 19è siècle prévoyants, Meiji et Chulalongkorn. Le Japon était allié de la France de 1914 à 1931: pas d’espoir de ce côté-là pour combattre la France (échec du mouvement « Dong Du »). Et à la même époque, 2 nationalistes irréprochables, Phan Bôi Chaû et Phan Châu Trinh, étaient partisans d’une coopération avec la France. C’était ce que désirait également un Khai Dinh réaliste, avec un plaidoyer malheureusement sans résultat en France en 1922. A partir de 1931, la contestation sera violente et rompra totalement avec la monarchie. Khai Dinh sera mort entretemps.

résistance passive mais sans lendemain (Thành Thai), même si les 3 empereurs exilés ont sauvé l’honneur des Nguyên. Khai Dinh n’a heureusement pas attiré de drames supplémentaires sur le pays. Les autorités vietnamiennes actuelles parlent de lui sans animosité et comme d’un homme doté au moins d’une qualité : l’amour de l’art et de l’esthétisme. C’est toujours cela de reconnu, pour un empereur moderniste et réaliste, qualifié il y a encore peu de potiche.

GNCD Sources principales et renvois (a) et (b): -Le dragon d’Annam – Bao Dai – Plon, 1980 -Les derniers jours de l’Empire d’Annam - Daniel Grandclément- JC Lattès,1999 - « Vietnam » - Néos - 2001 -Iconographie : Archives Nationales de France Sources auxiliaires : - Viêt Su Toan Thu – Pham Van Son -Les guerres d’Indochine, premier tome- Philippe Franchini – Pygmalion, 1988 -Vietnam - Stanley Karnow – Viking Press, 1983 -Histoire du Vietnam de 1940 à 1952 (50 premières pages)– Philippe Devillers – Le Seuil, 1952

Le cortège funéraire de Khai Dinh quitte Huê en direction du tombeau préparé de son vivant.

Dîner offert aux grands mandarins au palais Cân Chanh pour son quarantenaire.

Khai Dinh semble ainsi avoir payé pour les erreurs cumulées de ses prédécesseurs : mépris de la modernité (Thiêu Tri, Tu Duc), rébellion sans issue car sans plan d’envergure ni moyens militaires (Hàm Nghi, Duy Tân),

Bao Dai menant le deuil de son père Khai Dinh