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Karin Tarte Micro-environnement et cancer, INSERM U917 Pierre Tattevin Maladies Infectieuses et Réanimation Médicale, Faculté de médecine, CHU Rennes Immunologie et Maladies Infectieuses: Association de malfaiteurs (part. 1)

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Karin TarteMicro-environnement et cancer, INSERM U917

Pierre TattevinMaladies Infectieuses et Réanimation Médicale,

Faculté de médecine, CHU Rennes

Immunologie et Maladies Infectieuses:

Association de malfaiteurs (part. 1)

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Cas clinique 1.

Femme, 76 ans

Motif d’hospitalisation Fièvre, confusion, céphalées, paralysie des nerfs crâniens

Mode de vie, antécédents 3 enfants, en bonne santé Ancienne institutrice, jamais voyagé Hypothyroidie substituée

Examen clinique Syndrome méningé Paralysie faciale Diplopie Troubles déglutition

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Rhombencéphalite => suspicion listériose

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Lésion granulomateuse + pachyméningite => BK ?

Recherche contage BK => forte exposition en 1962

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Infection tuberculeuse latente (ITL) et tuberculose maladie

TB maladie 5-10 %

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Exposition de sujets (contacts) à un patient source bacillifère

Ahmad S, Respir Res 2010

Réponse immune puissante protectrice

Inoculum (charge bacillaire)Immunité hôte

Pas d’infection

Croissance bactérienne contrôléeQuelques bacilles viables persistent (90%)

Infection tuberculeuse latenteTotal Monde = 2,2 milliards patients

Jamais symptomatiqueJamais contagieux

Réactivation d’une TB latente

Immunité défaillante (10%)

Croissance bactérienne stoppéeEradication du BK (10%)

Immunité stérilisante

Infection tuberculeuse(~ 50 millions patients/an)

Réponse immune faible insuffisante

Croissance BK poursuivieTB ‘primaire’

Croissance BK contenueCaractéristiques BKCaractéristiques hôte

Immunité efficace(90%)

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Exposition de sujets (contacts) à un patient source bacillifère

Ahmad S, Respir Res 2010

Réponse immune puissante protectrice

Inoculum (charge bacillaire)Immunité hôte

Pas d’infection

Croissance bactérienne contrôléeQuelques bacilles viables persistent (90%)

Infection tuberculeuse latenteTotal Monde = 2,2 milliards patients

Jamais symptomatiqueJamais contagieux

Réactivation d’une TB latente

Immunité défaillante (10%)

Croissance bactérienne stoppéeEradication du BK (10%)

Immunité stérilisante

Infection tuberculeuse(~ 50 millions patients/an)

Réponse immune faible insuffisante

Croissance BK poursuivieTB ‘primaire’

Croissance BK contenueCaractéristiques BKCaractéristiques hôte

Immunité efficace(90%)

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Exposition de sujets (contacts) à un patient source bacillifère

Réponse immune puissante protectrice

Inoculum (charge bacillaire)Immunité hôte

Pas d’infection

Croissance bactérienne contrôléeQuelques bacilles viables persistent (90%)

Infection tuberculeuse latenteTotal Monde = 2,2 milliards patients

Jamais symptomatiqueJamais contagieux

Tuberculose maladieIncidence = 8,8 millions/an

Immunité défaillante (10%)

Croissance bactérienne stoppéeEradication du BK (10%)

Immunité stérilisante

Infection tuberculeuse(~ 50 millions patients/an)

Réponse immune faible insuffisante

Croissance BK contenueCaractéristiques BKCaractéristiques hôte

Immunité efficace(90%)

8 à 10semaines

Croissance BK poursuivieTuberculose ‘primaire’

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Risque de tuberculose maladie c/o ITL

Landry J. Respir Res 2010

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Infection tuberculeuse latente (ITL)

Définition ‘Persistance de bacilles tuberculeux (BK) viables dont le

métabolisme est ralenti’ => aucun symptôme Mécanisme = stress hypoxique / efficacité de l’immunité Modèles expérimentaux (cultures / animaux)

Diagnostic Tests 2011 = réponse immune (IDR, IGRA) Pas de test pour ‘persistance de BK viables’ En pratique, 3 critères exigés pour ITL

1. Exposition BK avérée (test immuno et/ou contage)2. Eliminer une TB guérie (critère = 6 mois INH/RMP)3. Eliminer une TB-maladie

Pas de symptômes RP strictement normale (sinon, recherche BK)

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Infection latente

Infection MaladieTemps

Rép

on

se

imm

un

itai

re

Immunité à médiation cellulaire

Charge bactérienne

Antibody

Réponse immunitaire: de l’infection latente à la maladie

Maladie

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Immunologie ?

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Karin TarteMicro-environnement et cancer, INSERM U917

Pierre TattevinMaladies Infectieuses et Réanimation Médicale,

Faculté de médecine, CHU Rennes

Immunologie et Maladies Infectieuses:

Association de malfaiteurs (part. 2)

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Cas clinique 2.

Homme, 36 ans

Motif d’hospitalisation Fièvre

Mode de vie, antécédents 2 enfants, en bonne santé, voyage beaucoup Maladie de Hodgkin (1996) => chimio + radiothérapie

Examen clinique TA = 90/60 mmHg, FC = 130/min, SaO2 (AA) = 88% Purpura

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Infections chez le patient aspléniqueEpidémiologie, traitement et prévention

Pierre TattevinMaladies Infectieuses et Réanimation Médicale

CHU Pontchaillou, Rennes

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR EN REANIMATIONINTERFACE SRLF/SFAR

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• Prodromes aspécifiques– Fièvre, frissons, myalgies, pharyngite, diarrhée– Durée < 24 h

• Septicémie ‘fulgurante’– Installation brutale– Charge bactérienne très élevée dans le sang– Pas de foyer infectieux évident

• Complications dramatiques– Choc, coma– CIVD, MAT, Syndrome Waterhouse Friderichsen– Nécrose extrémités– Mortalité > 50%, < 48 h

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Infections et asplénie

Conséquence de l’asplénie: Sepsis fulminant

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Overwhelming Post-Splenectomy Infection (OPSI)

• Nécrose des extrémités• Syndrome de Waterhouse Friderichsen

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Frottis sanguin parfois

diagnostique

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Bactéries encapsulées

1. Pneumocoque (50-90% OPSI)• Plus fréquent chez l’adulte• Pas de sérotype prédominant

(i.e. idem population générale)

2. Haemophilus influenzae type B (5-15% OPSI)• Plus fréquent chez l’enfant < 15 ans• OPSI un peu moins grave• En voie de disparition (vaccins)

3. Méningocoques (< 5% OPSI)• OPSI pas plus sévère que c/o ‘eusplénique’ ?• Pas de sérotype prédominant

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Infections et asplénie

Microbiologie (1)

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Plus rares, mais caractéristiques

1. Babésiose• Rare en Europe (40 observations en 40 ans)• Rarement pathogène hors ‘asplénie’• Hémolyse aiguë gravissime si asplénie

2. Capnocytophaga canimorsus• Morsure de chien• 80% formes graves rapportées = asplénisme

3. Divers• Paludisme (données humaines contradictoires)• Salmonellose ‘mineure’ sévère (si hémoglobinopathie)• Ehrlichiose (Anaplasma phagocytophilum)• Fièvre d’Oroyo (Bartonella bacilliformis)

Mais pas les IO ‘classiques’ (BK, PCP, toxoplasmose…)

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Infections et asplénie

Microbiologie (2)

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Bactériologie des ‘OPSI’ (n=298)

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Etiologie des asplénies

Congénitales (isolées, ou polymalf° -> sd d’Ivemark) Chirurgicales

– Hémostase (35%), curatives (50%) ou diagnostiques (15%)

Fonctionnelles– Hémoglobinopathies– Pathologies gastro-intestinales (MICI, maladie coeliaque)– Pathologies autoimmunes (lupus, polyarthrite, vascularites)– Hépatopathies chroniques avec HTP– Pathologies hématologiques (lymphome, leucémie, irradiation)– Pathologies vasculaires (thrombose veine ou artère splénique)– Pathologies infectieuses (paludisme, leishmaniose viscérale)

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1. Splénectomisés– Prévalence = 250 000– Incidence = 6 à 9000/an (50% adultes)

2. Asplénies ‘autres’– Prévalence = 250 000– Principales

• Drépanocytose (5 000 patients)• Hypertension portale• Hémopathies (Hodgkin)• Irradiations• Causes vasculaires • Maladies systémiques

Epidémiologie des asplénies en France (~0,8% pop.)

Coignard-Biehler et al, Rev Prat, 20081Kyaw, Am J Med, 2006; 2Holdsworth, Br J Surg, 1991

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Infections et asplénie

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Principales asplénies responsables d’OPSI (n=688)

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Infections et asplénie

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• âge– Enfants : 1/350 patients.année– Adulte : 1/500 patients.année

• étiologie de l’asplénie– Hémoglobinopathies– Hodgkin, HTP– Asplénie post-traumatique, PTI

• âge au moment de la splénectomie • ancienneté de la splénectomie

Facteurs de risque d’OPSI après splénectomie

Castagnola, Eur J Haematol, 2003

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Infections et asplénie

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Délai splénectomie – OPSI (n=188)

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• Règles d’or– Rapide +++– Actif sur PCQ, H. influenzae, méningocoque

• Importance de l’éducation– patients: consultation précoce si fièvre– médecins: administration rapide de C3G IV

• Intérêt d’une carte ‘je suis asplénique’

• Registre

Traitement des infections chez le patient asplénique fébrile

C3G injectable

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Infections et asplénie

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Prévention – 1: diagnostic de l’asplénie• Corps de Howell-Jolly

– Spécificité bonne

– Sensibilité médiocre

• ‘Pitted’ ou ‘pocked’ erythrocytes– Bonne sensibilité, mais:

– Microscope contraste de phase

– Peu répandu en France

• Thrombocytose

• Hypogammaglobulinémie (IgM)

• Imagerie fonctionnelle

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• Recommandations– 1 seule étude randomisée concluant à une efficacité: chez l’enfant drépanocytaire de

moins de 3 ans (Gaston, NEJM, 1988)• Péni V vs placebo• Diminution du portage du pneumocoque• Diminuation de 84% de l’incidence des infections à pneumocoque

– Chez l’adulte• Rien de démonté• SFAR 2005: pendant 2 ans après splénectomie

Péni V (oracilline), 1 MU x 2/j (50 000 UI/Kg/j chez enfant)

Alternative (allergie) = érythromycine, 500 mg x 1/j

Indiquée chez l’enfant pendant 5 ans

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Infections et asplénie

Prévention – 2: antibioprophylaxie

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Prévention – 3: Vaccinations

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‘Chez les patients aspléniques âgés de 2 ans et plus, le vaccin conjugué tétravalent A, C, Y,

W135 Menveo doit être privilégié’

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• Asplénie– situation fréquente (~0,8% population Française)– peu étudiée (1ère publication 1952 – études observationnelles)

• Traitement curatif– simple (C3G injectable précoce)– ‘course contre la montre’ (enjeu majeur)– 30-50% mortalité, quelque soit le terrain

• Prévention: Règles bien établies (SFAR 2005)…– Education patient, médecin traitant, urgentistes– Antibioprophylaxie initiale– Vaccins

…mais toujours mal suivies !

Conclusions - Principaux messages (1)

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Infections et asplénie

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• Antibioprophylaxie– Pénicilline V orale (Oracilline), 1 M UI x 2/j, pendant 2 ans– Alternative, érythromycine, 500 mg/j (bof !)

• Vaccinations– Pneumocoques

• Tous les 3 à 5 ans chez l’adulte, 3 ans chez l’enfant < 10 ans• Pneumo 23 (vaccin conjugué avant 2 ans)

– Haemophilus influenzae b • Systématique (1 seule dose)• Contrôle Ac à 10 ans ?

– Méningocoques• Vaccin conjugué A, C, Y, W135 si > 2 ans (Menveo)• Durée de protection ?• < 2 ans: vaccin conjugué C

Conclusions - Principaux messages (2)

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Infections et asplénie

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Immunologie ?

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Karin TarteMicro-environnement et cancer, INSERM U917

Pierre TattevinMaladies Infectieuses et Réanimation Médicale,

Faculté de médecine, CHU Rennes

Immunologie et Maladies Infectieuses:

Association de malfaiteurs (part. 3)

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Augmentation de l’incidence des MNI sévères - Etude rétrospective monocentrique de 36 patients

hospitalisés (1990-2003)

P Tattevin, Y Le Tulzo, M Dupont, S Minjolle, A Person, C Arvieux, C Michelet

Maladies Infectieuses et Réanimation Médicale CHU Pontchaillou, Rennes

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IntroductionPrimo-infection EBV

2 pics (6-7 ans et 14-15 ans) de + en + tardive dans l ’hémisphère Nord

incidence corrélée à • taille des familles, promiscuité• hygiène, conditions socio-économiques

MNI lymphoprolifération bénigne EBV-induite intensité des symptômes liée à l ’âge

< 10% des primo-infections EBV avant 5 ans30-75% si âge > 15 ans

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MéthodesEtude rétrospective monocentrique

Patients hospitalisés entre 1990 et avril 2004 Maladies Infectieuses ou Réanimation Médicale Âge > 16 ans Diagnostic de MNI d ’après

Syndrome mononucléosique fébrile etPrimo-infection EBV documentée

• MNI test ou Paul Bunnel Davidsohn positif et/ou• Présence d ’IgM anti VCA en l ’absence d ’anti EBNA, et/ou• PCR EBV positive (sérum)

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Résultats36 patients

15 hommes/21 femmes Âge moyen = 22,8 ans (extrêmes 16-53) Hospitalisation moyenne 11 jours (médiane 6 j) Durée moyenne T° = 17,2 jours (médiane 17,5 j) Incidence

1990-2001 : 1,4 patient/an (1 seul patient en réa)2002- avril 2004 : 19 patients (8 patient réa, 2 décès)

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Incidence annuelle des MNI hospitalisées (1990-

2003)

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004

InfectiousDiseases

ICU

† Including one death

* 01/01/04 - 30/04/04*

Patients (n)

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Traitements administrés

Corticostéroides fortes doses (19 patients) dont 5 ont reçu d ’autres traitements

« immunologiques »IgIV (n=5)Ciclosporine (n=3)SAL (n=1), anti-CD20 (n=1)

Antiviraux (n=9) foscavir IV (n=5) aciclovir IV (n=2), valaciclovir PO (n=2)

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Discussion (1)

Augmentation significative de l’incidence des MNI hospitalisées à Rennes coef. corrélation Spearman : r=0.543 ; p<0,05

Constatation similaire en Grande Bretagne incidence annuelle = 2,6/100 000 en 1989 incidence annuelle = 4,8/100 000 en 1998 augmentation régulière moyenne 5% par an

Mais pas évident ailleurs en France... Cf. Enquête via [email protected]

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Discussion (2)

Effet « boule de neige » +/- biais de recrutement ? mais gravité objective pour la plupart

Si gravité MNI en augmentation plutôt liée à l ’hôte

Symptômes corrélés • à l ’âge (et primo-infection de + en + tardive)• à des marqueurs de l ’hôte (récepteur IL-10; Purtilio)• mais pas aux souches EBV (études moléculaires)

lymphoprolifération le + souvent au 1er plan

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Conclusion - MNI sévères émergentes ?

Données préliminaires, isolées, mais rationnelles

Enquête nationale rassurante, mais parcellaire

Rester vigilant Le traitement de ces MNI

sévères reste à déterminer Une surveillance des MNI

fatales est souhaitable

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Immunologie ?