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7935 Paroisse Saint-Hilaire en Bocage Pages 3 et 4 Les bénévoles, visages d’Église à côté de chez vous Pages 8 et 9 Souvenir : un prêtre du Bocage auprès des lépreux en Côte d’Ivoire Page 16 Patrimoine : les cinq églises de Faye-l’Abbesse Juin 2019 n°6 Saint Hilaire en chemin Un corps pour la vie Dossier pages 10 à 15

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7935

Paroisse Saint-Hilaire en Bocage

� Pages 3 et 4Les bénévoles, visages d’Église à côté de chez vous

� Pages 8 et 9Souvenir : un prêtre du Bocage auprès des lépreux en Côte d’Ivoire

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Juin 2019

n°6

Saint Hilaireen chemin

Un corps pour la vie Dossier page s 10 à 15

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3Saint Hilaire en cheminÉDITO

P. Claude MOUSSOLOcuré de la paroisse Saint-Hilaire en Bocage

Venant du département de la Vienne, lorsque je suis arrivé dans le Bocage deux-sèvrien, j’ai fait l’expérience du para-doxe français : les médias nous alertent sur ce pro-blème récurrent du chômage en France et pourtant, je vois avec étonnement un peu par-tout dans le Bocage, des pan-neaux ou affi ches “Recrute”. Il semble que les chefs d’entre-prise aient du mal à trouver la main-d’œuvre qualifi ée qui pourrait leur permettre de répondre au mieux à leurs car-nets de commandes.

L’Église, au cœur du Bocage deux-sèvrien, est confrontée au même paradoxe.En effet, partout on dit et redit

que les églises sont déser-tées. Ici, dans le Bocage, les gens fréquentent les églises. Et pourtant, comme ailleurs dans le diocèse, nous pei-nons à renouveler les équipes locales d’animation. Jésus ne nous avait-il pas prévenus : ‘’La moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux’’! Mais qu’est-ce qu’elles font donc, ces ‘’équipes locales d’animation’’ pour faire si peur ? Elles veillent. Afi n que chaque communauté locale dans chaque village, chaque ancienne paroisse, reste mis-sionnaire, en proximité des personnes, sur leurs lieux de vie. Missionnaire ? C’est peut-être bien là qu’est la peur. J’entends : ‘’On a nos vies de famille et les enfants sont encore petits. On n’a pas le temps. C’est quand même diffi cile. Une fois qu’on n’a mis le pied, on aura du mal à en sortir.‘’

Eh bien, je le redis : Non. L’Église catholique, la commu-nauté locale ne sont pas des ‘’sectes’’ où on enferme les personnes. C’est d’abord un travail d’équipe, ça, c’est plu-tôt rassurant. Chacun apporte ce qu’il est, du temps selon ses disponibilités. Il ne s’agit pas d’abord de faire, mais

d’être auprès des personnes, par la prière, l’annonce de la foi et la charité ou simple-ment par l’amitié partagée. C’est cela être missionnaire. Chacune de ces missions peut parfaitement être par-tagée à deux. C’est souvent plus facile. Et voilà une Équipe Locale d’Animation mission-naire, une équipe de ‘’veil-leurs’’.Les églises sont fréquentées ! Très bien ! Elles sont fréquen-tées par des personnes qui se disent chrétiennes ! Très bien ! Mais peut-être, beaucoup voudraient seulement “qu’on leur serve des prestations”. Mais qui est “on” et qui sert ?

Permettez que j’affi che moi aussi mon panneau : “le curé recrute” ! Car, il nous faut re-nouveler les équipes à la ren-trée prochaine.

Ainsi ce nouveau numéro de notre journal paroissial, Saint-Hilaire en chemin, vous l’avez sans doute compris, est un appel, une invitation, un té-moignage de ce qu’est une équipe locale d›animation, une communauté locale et une paroisse qui est une com-munion de communautés lo-cales. Bonne lecture, bonnes découvertes peut-être et en chemin nous rejoindre ! Je vous attends.

Le curé de Saint-Hilaire-en-Bocage recrute !

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4 Saint Hilaire en chemin VIE DE LA PAROISSE

Très engagé dans le monde associatif et syndical, André Gingreau de Boismé a été délégué pastoral de sa commune de 2007 à 2013. Un engagement qu’il encourage à prendre.

Comment êtes-vous devenu délégué pastoral de Boismé ?

En 2007, la commune faisait partie du sec-teur pastoral Val de Thouaret avec Faye-l’Abbesse et Chiché. Depuis 2003, j’étais l’adjoint de Georges Grellier, délégué de-puis 2001. Son mandat de six ans s’arrêtant, j’ai donc été pressenti et un peu préparé. J’avais 60 ans et j’étais disponible. On a donc voté pour moi, puisqu’alors on votait.

Vous n’étiez pas seul…

Il y a dans toute communauté locale autour du délégué pastoral, plusieurs autres délé-gués : à la prière, à la charité, à l’annonce de la foi et en charge de la vie matérielle. Chacun d’eux avait à animer une équipe. Mon rôle était plutôt celui d’un coordina-teur avec ces personnes et avec le prêtre. J’étais aussi le représentant de la paroisse auprès de la municipalité, car l’église ap-partient à la commune. D’ailleurs, notre communauté était considérée comme une association et à ce titre, fi gurait sur le bul-letin municipal. Ca permettait aux gens qui ne fréquentent pas forcément l’Église d’avoir des coordonnées téléphoniques utiles en cas de besoin.

Pendant 6 ans, qu’avez-vous fait concrètement ?

Avec les quatre délégués, nous avons mis en place des équipes très soudées pour les bap-têmes ou la catéchèse. Pour les sépultures, on a fait appel à d’autres personnes. Il y avait aussi les assemblées de prières à animer.

N’est pas une charge trop lourde ?

Non. Le délégué pastoral est peut-être celui qui a le moins de travail. Car les

autres ont à établir des plannings, trouver des volontaires pour l’entretien de l’église, son ouverture. On délègue beaucoup : par exemple, il y a quatre personnes respon-sables de la quête du dimanche. Pour le fl eurissement de l’édifi ce, le responsable avait une équipe formée de gens fi dèles, dont certains ne fréquentent pas l’Église. Je supervisais, mais tout marchait bien.

Y a-t-il des initiatives particulières prises par votre équipe ?

Nous avons organisé des permanences d’accueil le samedi matin pendant 1 heure. J’ai fait déplacer les stalles encombrant le milieu de l’église. J’en ai parlé au prêtre d’alors, Jean Marchand et à la municipa-lité. On a travaillé avec des gens de tous bords à donner au bâtiment : en accord avec la commune, celle-ci a payé les four-nitures et des bénévoles ont donné un coup de main. Cela est source de rencontres.

Que retenez-vous de cette expérience ?

C’est un engagement qui traduit la proxi-mité de l’Église. Il est fait d’échanges humains. Étant connu au club de football, des gens ont pu me contacter plus facile-ment s’ils souhaitaient un service d’église. C’est aussi très enrichissant spirituelle-ment. Alors je le dis : allez-y engagez-vous au sein des communautés locales. Ça vaut le coup.

Propos recueillis par Christian Desbois

André Gingreau : “L e délégué pastoral traduit la proximité de l’Église”

Pour André Gingreau, le rôle de délégué pastoral a été “source de rencontres”.

21 communautés locales dans la paroisse

Les “communautés locales” ont été lancées par Mgr Albert Rouet. La première d’entre elles a été installée en 1995 à Combrand-Montravers. Depuis, presque chaque commune et six quartiers de Bressuire, ont la leur. Composée de laïcs, cette structure a pour mission de représenter au plus près des habitants l’Église. Les personnes engagées dans les ser-vices (prière, annonce de la foi, charité et vie matérielle) le sont pour une durée maximum de 6 ans. Le renouvellement des 21 communautés de la paroisse Saint-Hilaire en Bocage doit intervenir en fi n d’année 2019.

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5Saint Hilaire en cheminVIE DE LA PAROISSE

La communauté locale de Combrand-Montravers a été fondée le 11 septembre 1995. Thérèse Vion, Germaine Bonneau, Thérèse Reveau et Jean-René Reveau reviennent sur cet événement.

Quelle a été la genèsede cette aventure ?

En février 1995, le Père Jean Noirault est décédé. Il assurait les messes de Com-brand et Montravers. Par ailleurs le synode diocésain de 1993 avait lancé une réfl exion sur l’évolution de l’Église diocésaine. Le Conseil épiscopal a alors décidé en mars 1995 de créer les premières communautés locales à Combrand-Montravers et à Saint-Marsault-la-Ronde.

Comment avez-vous reçu cet appel ?

Le jour de la sépulture du père Noirault, on nous a annoncé qu’il n’y aurait pas de prêtre en remplacement à Combrand. Ce

fut une véritable douche froide ! Nous avons donc été pris de court, mais nous avions l’habitude de travailler ensemble, d’aider le prêtre dans les deux “paroisses” Combrand et Montravers.

Comment avez-vous organisé cette mutation ?

Les représentants des deux paroisses au sein du Conseil Paroissial de Secteur ont appelé des membres pour constituer l’équipe de préparation à la création de l’Équipe locale d’animation avec le père Terrien. Celles et ceux qui participaient au service de la liturgie, des fl eurs, de la catéchèse, etc., se sont réunis à un rythme soutenu puisque la date du 11 septembre avait été retenue par Mgr Rouet, évêque du diocèse à l’époque.

Avez-vous vécu cette démarche comme une contrainte ?

Non. Les personnes étaient déjà bien im-pliquées et “il fallait qu’on se mette en route”. Il y avait des tas de détails à régler au jour le jour pour permettre au prêtre d’être “vraiment prêtre”, de vivre pleine-ment sa mission et accompagner ceux qui en exprimaient le besoin. Il n’y a pas eu d’affolement. Cela s’est vécu dans la séré-nité. “Il fallait s’y mettre”.

Et les paroissiens ?

Ils n’étaient plus paroissiens puisque le mot “paroisse” devenait “communauté locale” quel changement ! Mais tant qu’un prêtre assurait le service habituel peu ont ressenti une différence ou une appréhen-sion. La société changeait. Les plus an-ciens sont moins venus à la messe car il y a la télé…

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur cette aventure ?

Cela nous a beaucoup enrichis car nous avons rencontré d’autres personnes. Nous nous sommes ouverts au secteur. Travailler ensemble crée des liens profonds d’amitié. Ce fut pour nous le début d’une certaine reconnaissance des laïcs de la part de l’Église et de sa hiérarchie. “J’ai beau-coup apprécié le rôle de déléguée à la foi qui donne de rencontrer les parents”. On a été beaucoup préoccupés par l’organisa-tion peut-être au détriment de l’accompa-gnement à la foi. Nous avons été poussés et en même temps beaucoup accompagnés par les responsables diocésains. Les pre-mières relectures annuelles ont été très denses et ce fut une très riche expérience de vie d’Église.

Propos recueillis par Pierre Bureau

Le témoignage des pionniersdes communautés locales

De gauche à droite : Thérèse Reveau, Germaine Bonneau, Jean-René Reveau et Thérèse Vion

L’installation de la communauté locale en 1995,

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6 Saint Hilaire en chemin VIE DE LA PAROISE

Il y a quelques jours sur la paroisse Saint Hilaire en Bocage, 66 enfants ont vécu la Première des

communions, lors des trois célébrations vécues à Combrand, Bressuire et Cerizay.Quatre d’entre eux ont également été baptisés avec leurs frères et sœurs plus jeunes, avant de pouvoir communier.Tous ces enfants ont cheminé pendant plusieurs années pour se préparer à cette étape de leur vie de chrétiens, lors de rencontres en catéchèse ou en ACE et lors de temps forts vécus au niveau de la paroisse ou en communautés.Ces célébrations se sont déroulées dans la joie et le bonheur d’accueillir les familles et tous ceux qui ont partagé ce moment important dans la vie des enfants de notre paroisse.

Jeanne Gouleau

L’article consacré à la cha-pelle des Bois (Saint-

Hilaire-en-chemin, n° 5) a beaucoup intéressé Mme Ma-rie-Madeleine Tempereau de Bressuire. Elle écrit pour sou-ligner qu’elle a apprécié “l’his-toire du charretier et l’inté-ressant rapprochement avec une fable de La Fontaine”. Et d’ajouter : “Certains détails du texte m’incitent à en proposer une interprétation plus sym-bolique en regardant les diffé-rentes “boues” qui bloquent la charrette et le charretier ?”.“J’en vois trois : 1°) la boue du chemin : l’argile très abondante de Saint-Porchaire, si belle

quand elle est transformée en poterie, si ferme quand elle est sèche, devient très molle et collante quand elle est gorgée d’eau. Elle se creuse en ornière sous le poids de la charrette”.2°) “La boue de son aveu-glement : l’histoire nous dit qu’il transportait une charre-tée de chaux vers Thouars ! Or Thouars et ses environs sont sur le calcaire. Avec ce cal-caire abondant, on fabriquait, dans les fours à chaux, toute la chaux nécessaire pour la vendre, en particulier aux pay-sans du bocage afi n d’amender leurs champs. Notre charretier travaillait donc en dépit du bon

sens… et s’entêtait sans sa mauvaise orientation”.3°) “la boue de son comporte-ment : Sa colère compréhen-sible, ses cris, ses jurons, ses blasphèmes ne risquaient pas de le sortir de l’ornière et ne pouvaient qu’utiliser ses forces en pure perte”.“Et voilà qu’il juge bon de changer d’attitude : il se met humblement à genoux et im-plore Notre-Dame. Et le nar-rateur nous laisse entrevoir la suite du miracle : la sortie de l’ornière, la remise en route dans le bon sens. Et mainte-nant, dans le bois, au bord de la route, cette histoire nous est

contée. Il reste la statue, merci du charretier, et la chapelle… ceci nous invite à implorer, à notre tour, Notre-Dame du Bon-Secours pour qu’elle nous aide à orienter nos vies”.

Marie-Madeleine Tempereau

Le 4 mai, l’équipe pastorale conduite par le Père Claude

Moussolo a convié l’ensemble des bé-névoles de la paroisse à Clazay pour les remercier des nombreux services effectués par les uns et les autres dans l’ombre. Ce temps de convivialité autour d’une galette fut l’occasion de mieux se connaître, chacun étant vi-sage d’Église au cœur du monde.

Merci aux 1100 bénévolesde la paroisse

Baptêmes etpremière des communions

Les jeunes osentsuivre Jésus

La chapelle des Bois pour sortir de “nos boues”

Equipe pastorale (de gauche à droite au premier plan Patricia Debare,

Françoise Bouchet, Isabelle Babeau, Eliane Raout et Claire Desèvres ; en arrière-plan Pierre Bureau diacre et

Claude Moussolo, curé)

Bénévoles

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7Saint Hilaire en cheminAGENDA

Célébrations de l’Assomption de la Vierge MarieMercredi 14 août :Chambroutet à 18 h 30Terves à 18 h 30Jeudi 15 août :Cerizay à 9 h

Bressuire à 10 h 30Noirterre à 10 h 30Breuil Chaussée à 10 h 30Le Pin à 10 h 30

Assemblée de prière :Rochette de Faye-l’Abbesse à 18 h

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Fête de l’AssomptionJe Te loue et je T’aimeQue Dieu soit loué dans les hauteurs,Lui qui créa la terre et le Ciel.Il nous délivre sans cesse de nos peurs,Lui qui créa la lune et le soleil.

Ô montagnes vous élevant vers Lui,Montrant ainsi sa magnifi cencePar vous, nous voyons le ParadisEt notre cœur est dans l’Espérance.

Ô cascades bondissant des sommets,Votre beauté, toujours, nous surprend.Quand Son grand amour vous nous chantez,Joyeux, notre cœur s’en va priant.

Ô nous qu’Il créa avec amourEn confi ance, allons Le retrouverRestons unis à Lui pour toujoursDans ce monde et dans l’Éternité.

Marie Bachelet de Saint-André-sur-Sèvre

Prenez date- Messe en plein air le 8 septembre à 10 h 30 à la chapelle des Bois de Saint Porchaire.- Journée de rentrée paroissialele dimanche 29 septembre à la salle des fêtes de Chiché.

Pèlerinages diocésains à Lourdes du 5 au 10 août 2019 avec Mgr Pascal WintzerPour vous, personnes malades ou handicapées : entourés par des hos-pitaliers et hospitalières qui pren-dront soin de vous et accompagnés par une équipe de médecins et infi r-mières. Contact : Mme Annette Car-dinaux au 05 49 85 31 20.Pour vous, personnes valides : vous pourrez vivre auprès de nos frères et sœurs malades un moment de très grande fraternité. Contact : Mme Ja-nine Barbeau au 05 49 52 00 25 .

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8 Saint Hilaire en chemin MISSION

Un apôtre des lépreux,

le père Joseph Miet de Cirières

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Un prêtre originaire de Cirières, le père Joseph Miet, fut un des apôtres des lépreux en Côte d’Ivoire, où son souvenir reste vivace.

Certains se souviennent sans doute de ce prêtre, missionnaire en Afrique, reconnaissable à sa barbe très fournie et qui, lors de

ses vacances en Bocage, participait à la vie paroissiale locale. Il venait régulièrement dans sa famille deux-sèvrienne. La der-nière fois, ce fut en 1961, avant son retour défi nitif en 1965.Il s’agit Père Joseph Miet, né à Cirières le 16 mars 1900 dans une modeste fa-mille d’agriculteurs, aîné d’une fratrie

de 9 enfants. Prêtre en 1929 au titre de la Société des Missions Africaines (SMA) de Lyon, il rejoint la même an-née en Côte d’Ivoire son cousin, le Père Ernest Compagnon, à Agboville, à une centaine de km au nord d’Abidjan. Il y restera 10 ans, avant de venir à Adzopé, à quelques km de là.

La justice d’abordConnu dans la famille pour sa jovialité et sa bonne humeur, le père Joseph sa-vait aussi être intransigeant et implacable quand il était témoin d’une injustice. Ainsi, l’histoire est connue et fi gure dans une biographie publique : lorsqu’un de ses catéchistes ivoirien, Michel Affous-sou, après une altercation au sujet du tra-

vail forcé, fut battu et tué par des gardes, en présence d’un administrateur nommé Marcel Augias, il se précipita, hors de lui, et gifl a ce dernier.Suite à ce crime, un tribunal siégea et décida d’écarter cet administrateur, qui fut rapatrié en France, puis muté au Ni-ger. L’on enjoint au Père Joseph de “ne plus se mêler des affaires indigènes”. La vie “d’un colonisé” ne comptait guère alors, même dans le “pays des droits de l’homme”.

Avec la fondation Raoul FollereauOutre sa mission pastorale, et ayant suivi une formation d’infi rmier, il soignait comme il le pouvait les nécessiteux

Le père Joseph Miet.Les neveux du Père Miet (de gauche à droite, Michel Guionnet et Daniel Miet)en compagnie des Pères Athimon et Narcisse

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pendant ses longues tournées dans les villages. Il put ainsi prendre conscience des graves problèmes de santé, et parti-culièrement de la situation des lépreux, presque toujours abandonnés et éloignés des zones habitées.Après de multiples démarches, la détermination des Sœurs de la Commu-nauté “Notre-Dame des Apôtres” qui soi-gnaient déjà des lépreux, avec aussi l’ap-pui de la fondation “Raoul Follereau” qui apportera un fi nancement déterminant, le Père Joseph vit, enfi n, “sa” léproserie se concrétiser à une dizaine de kilomètres d’Adzopé. Elle regroupera des malades jusque-là dispersés, qui seront pris en charge convenablement.

Un hôpital aussiCette léproserie, devenue un hôpital, soigne, outre les lépreux, les accidentés de la route et les morsures de serpent. Elle est implantée dans un cadre ver-doyant ; les patients y bénéfi cient de soins appropriés, apportés par un personnel médical adapté au besoin. Contrairement à ce que l’on peut entendre dire ici ou là, la lèpre n’est pas éradiquée, notamment en Afrique. Elle est parfois lourdement handicapante chez des personnes de tous âges.L’aumônier actuel, lointain successeur du Père joseph, est le Père Athimon, un nan-tais qui connait le Bocage Bressuirais.

La reconnaissance des paroissiensAprès son service dans la paroisse d’Adzopé, le Père Joseph Miet fut donc aumônier de la léproserie jusqu’en 1965. Fatigué et malade, il se retira alors à la maison de repos de la Société des Mis-sionnaires d’Afrique à La Croix Valmer (Var) : c’est dans le caveau collectif des prêtres de cette communauté qu’il re-pose, depuis son décès le 7 février 1972.En 1982, Hilaire, le plus jeune de ses frères, accompagné d’une nièce, Evelyne, sont allés à Adzopé où ils ont visité les lieux où vécut le père Joseph. Dernièrement, deux de ses neveux, Mi-chel Guionnet de Luché-Thouarsais et Daniel Miet de Bressuire, se sont aussi rendus sur les traces de leur oncle.Le Père Narcisse Seka Ogou, supérieur régional de la SMA à Abidjan, reçut à Abidjan les deux hôtes avant de les conduire à Adzopé. Un accueil très cha-

leureux les attendait. Après la visite de la léproserie, des lieux de vie de leur oncle et une cérémonie religieuse dédiée au Père Joseph, Michel et Daniel ont vu sa statue édifi ée près du porche de l’église érigée peu après sa mort, par les paroissiens en reconnaissance des services rendus. Car le père Joseph avait contribué à construire l’église, des écoles et un dispensaire. Sur la plaque de la statue, on peut lire ces mots : Le Père Miet : deux passions, l’Afrique et les lépreux. “L’œuvre qui m’est chère entre toutes est la léproserie” (2 7/12/43). Père MIET : apôtre des lépreux”. La Côte d’Ivoire l’a honoré en lui décernant la Croix de “Grand Commandeur de l’Ordre national de ce pays.

Daniel Miet

Une vidéo est disponible :https ://youtu.be/Jk_-mF97Ee0

L’église d’Adzopédans les années

quatre-vingt-dix.

La léproserie devenue aussicentre de soins.

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10 DIOCÈSE DOSSIER

Julien Girardin-Stika

Les vacances approchent et la chaleur printanière augmente peu à peu. Bientôt la plage, bientôt les maillots de bain. Certes, nombre de magazines vous expliquent comment perdre les quelques ki-

los superflus. D’autres vous donneront la méthode pour un bronzage au top ou vous inviteront à des activités sportives afin d’éliminer les toxines. L’époque dans laquelle nous vivons veut que nous prenions soin de notre corps et c’est heureux. Prendre soin, c’est reconnaitre l’importance de ce corps dans nos vies.Nous avons un corps. Mieux encore, nous “sommes ce corps” et pas un autre. Nous l’avons pour la vie. Bien sûr, il changera avec le temps et il changera, pour certains, en pro-fondeur, avec les accidents de la vie. Le corps vit : il souffre, aime, caresse, rit, pleure, vieillit, danse, parle et puis se tait.Ce corps, c’est le mien, celui qu’il m’est donné d’habiter. Et puis il y a le corps de l’autre, celui qui n’est pas moi et que je reconnais comme étant mon semblable, sans être identique. Le corps de l’autre qui occupe un espace, qui peut s’opposer à moi ou être doux et tendre. Il y a cet autre qui peut être source de désir ou de rejet. “Mon corps m’appartient” dit un slogan célèbre. Le corps de l’autre n’est pas le mien, il est de mon devoir de le respecter tout autant que le mien.

Au fil de ces pages, vous rencontrerez des personnes qui nous parlent de l’expérience de leur corps. Un corps qui peut vivre le bonheur d’une tendresse, le froid, le chaud, la douleur, la lassitude parfois. L’expérience du corps nous montre que la matière de ce corps est plus complexe que de la simple mécanique et qu’il y a sans doute un peu d’esprit dans la matière. Les chrétiens affirment même que notre corps est le Temple de l’Esprit de Dieu.

Un corps pour la vie

f Page 12Le corps, divine création

f Page 13Mon corps, chaque jour, ressuscité !

f Page 14Quand le corps se fait prière

f Page 15Le corps en mouvement

Xavier a fait une chute. Une chute de 5 m. Ré-

sultat : de multiples fractures et des douleurs qu’il ressent encore après bien des années. “Le corps se reconstruit, méca-niquement” nous explique-t-il. “On vit avec ses infimités et ses douleurs, on s’appri-voise”. Après une période de dépendance et de “réparation”, Xavier fait, régulièrement, une cure dans les montagnes. “C’est un temps nécessaire, un temps de pause, un temps où je me pose. Pendant la cure, on prend soin de soi, on décon-necte. S’allonger dans la boue,

déposer son corps, de toute façon, on n’a que ça à faire”.Mais la cure, ce n’est pas non plus se retrouver seul. Il y a les autres curistes : “Nous sommes tous là pour la même chose. Mais on ne parle pas de nos douleurs. Nous sommes tous boiteux.” Il y a aussi ceux qui sont là pour prendre soin de nous, nous apaiser. “Ces per-sonnes nous aident à vivre avec la douleur.”Finalement, Xavier conclut : “pendant la cure, c’est le corps et l’esprit qui soufflent.”

Propos recueillis par Julien Girardin-Stika

Une cure pour apaiser

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11DIOCÈSEDOSSIER

Je remarque comme beaucoup sans doute, la multiplication des salles de

sport dans nos villes et nos quartiers. Des salles qui rivalisent par leurs équipements et le nombre de leurs adhérents. Des lieux où la culture du corps “parfait” se réalise par la sculpture de ce dernier pour arriver à un résultat souvent rapide et précis mais en contrepartie de grands sacrifices consen-tis. Je dois reconnaître que je ne fréquente pas beaucoup ces salles, c’est un domaine où je peux dire que je suis croyant non pra-tiquant. En revanche depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours pratiqué le sport et notamment le football. Prêtre depuis bien-

tôt 7 ans, je demeure footballeur. J’aime l’espace d’un grand rectangle vert ou les petits terrains, en bonne compagnie, ces lieux où le corps cherche ses limites, tra-vaille son endurance et reprend souffle. Si durant mon enfance le sport était un jeu, il est devenu une pratique à laquelle j’essaye d’être fidèle. Cela me demande d’être plus attentif à mon corps et à ses besoins, à ses résistances et à ses capacités. Une belle manière de garder les pieds sur terre et de vivre ma mission de prêtre, au jour le jour d’un bon pas…

P. Matthieu le Merrer

Prêtre, je demeure footballeur

Depuis plusieurs années Françoise, va régulièrement passer une journée

dans un établissement de balnéothérapie. Jacuzzi, jet d’eau, enveloppement, mas-sage aux huiles essentielles : toute une panoplie de soins proposés pour le bien-être des ‘curistes’. Tout est fait pour que les personnes lâchent prise et profitent un maximum de ce temps de détente, pour prendre soin d’elles-mêmes. Un jour, elle a fait le cadeau à sa maman de l’y emme-ner.Pour Madeleine, octogénaire dynamique, ce fut une belle découverte : “On est bien accueilli, on prend soin de vous, dans un beau cadre et avec de beaux peignoirs. Et puis l’ambiance est calme, avec une douce musique, les gens se déplacent doucement, et les conversations sont feutrées.” Sans compter que grâce aux soins, la peau se fait plus douce et les douleurs articulaires disparaissent. Françoise elle, apprécie ce temps de rupture avec le stress du quoti-dien. “Une journée de balnéo, cela vaut plusieurs jours de vacances !”

Une journée pour prendre soin de soi

Bien que surveillée depuis longtemps, Guislaine a souffert d’un cancer d’un

sein qui a conduit à une ablation partielle puis totale. “Je ne pouvais supporter la vue de mon corps déformé. J’aurais vécu une ‘reconstruction’ comme un corps étran-ger”. Elle jugeait le risque élevé pour l’autre sein, et a demandé l’ablation du second. “Cela a rétabli la symétrie de mon corps. En jouant sur les divers types de pro-thèses, mousse, silicone plus ou moins dure, ou rien du tout, je peux ainsi donner à mon corps une plastique différente ! Mon mari m’a fait rire quand il a dit que j’avais un corps à géométrie variable ! La dérision a été pour moi un moyen de résistance, tout comme le soutien permanent de mon époux et de ma famille, ainsi que ma foi”.“Au-delà de la fatigue liée aux traitements,

le plus difficile c’est le regard. Le regard des autres : voit-on la différence ? Ou-bien est-ce moi qui me fais un cinéma ?” Regard de l’époux, des enfants. Regard aussi sur les gorges en décolleté, autour de soi ! La chute des cheveux, à cause de la chimio : “Pour moi, la perruque m’a permis des fantaisies capillaires que je n’aurais jamais imaginées, et mes enfants ne voulaient pas me voir crâne nu”. Regard sur son propre corps : “chacun a son chemin, il faut par-fois à certaines femmes un an ou plus pour oser regarder son corps, moi j’ai pu me regarder de suite après l’opération”.“Et puis je me dis que si mon corps a été amputé d’une partie de moi, et une partie très féminine, c’est pour garder la vie : un sein c’est moins vital qu’un poumon ou un foie !”.

“C’est tout ce vécu, avec ses hauts et ses bas, que je mets au service des femmes, et hommes, qui sont confrontées au cancer à travers mon engagement dans la Ligue contre le Cancer”.

“J’ai un corps à géométrie variable !”

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12 DIOCÈSE DOSSIER

Cette idée vient d’une distinc-tion très ancienne, héritée de philosophies, selon laquelle le corps ne serait qu’un “tom-

beau de l’âme” (Platon). Autrement dit, dans l’histoire de la pensée occidentale, le corps et l’âme ne seraient pas seulement opposés, mais sans commune mesure. Or, il n’existe pas d’humain qui soit un “pur” esprit ni un “simple” corps. Chaque créa-ture est un tout qui est vecteur de relation. Pensons à nos pieds qui permettent de se déplacer, aux mains qui transforment le monde créé, au clin d’œil qui permet de communiquer… Rien ne peut remplacer la relation physique. Pour qu’une relation puisse être qualifiée d’humaine, corps et âme sont nécessaires, indistinctement. De plus, pour les chrétiens, le corps revêt une dimension supplémentaire. Il est le lieu où l’Esprit de Dieu s’incarne. L’Esprit prend corps dans notre corps : il le transforme et le renouvelle. Le corps n’est pas qu’un “tas de chair”, mais une création de Dieu dont nous devons prendre soin.

Julien Girardin-Stika. Le corps a quelque chose de sacré et cela veut dire que l’on doit prendre soin de son propre corps. Mais qu’en est-il du corps de l’autre ?

Père Julien Dupont. L’autre est mon semblable. Ainsi, si mon corps est sacré, le sien l’est tout autant ! L’un et l’autre avons donc à reconnaitre que nous bénéfi-cions d’une même dignité, et que celle-ci est inaliénable. De plus, l’altérité est ins-

crite au fondement de toute vie humaine. Je ne peux vivre isolé de tous, en désirant la toute puissance et l’autonomie. La di-versité du corps de l’autre me rappelle la complémentarité si essentielle pour vivre. Par exemple, une personne peut porter des courses trop lourdes et une autre prier. Chacun exprime alors ce qu’il est, et cette diversité est à l’image du corps tel que l’affirme Saint Paul : “Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux, comment pourrait-on entendre ? S’il n’y avait que les oreilles, comment pourrait-on sentir les odeurs ? (…) En fait, il y a plusieurs membres, et un seul corps. L’œil ne peut pas dire à la main : “Je n’ai pas besoin de toi” ; la tête ne peut pas dire aux pieds : “Je n’ai pas besoin de vous” (1 Co 12-27).

JGS. L’Église, dans les affaires multiples qui la concerne directement, peut-elle encore dire quelque chose sur ce plan ? Quelle est sa légitimité ?

JD. Lorsque l’Église prend la parole, elle cherche à annoncer un idéal de vie. Souhai-tant redire que cet idéal n’est pas abstrait, elle donne le visage de Jésus-Christ, plei-nement Dieu et pleinement homme. Ainsi, redire ce don d’amour qu’est Dieu pour l’humanité est premier dans son discours. Ce qui est second - mais pas secondaire - c’est bien de saisir les incidences que cela a pour notre propre vie en ce monde. Ain-si, l’Église est invitée à affirmer par des actes et des paroles que la vie de Dieu est possible dès maintenant. Là est la source

de sa légitimité… et de son combat. Car tel est bien l’enjeu pour aujourd’hui : être d’authentiques témoins, dans notre temps, de l’incarnation de Dieu.

JGS. Il y a dans notre société une forme de paradoxe avec une sacralisation du corps d’un côté et de l’autre, une façon de le considérer comme un objet, une “mécanique” que l’on peut modifier, que l’on peut augmenter. Peut-on faire ce que l’on veut de son corps ?

JD. Parce que nous entrons en relation avec autrui grâce à un corps, ce dernier est toujours l’expression d’une culture. Le nombre de tatouages réalisés actuellement ou les nombreuses images publicitaires de corps “parfait” et sveltes vont en ce sens. Pour moi, la question principale est celle d’une juste compréhension de la finitude. Nous sommes mortels, et en ce sens, nous n’avons pas à chercher l’immoralité ou à prendre la place du créateur. Mais cette fi-nitude ne doit pas nous faire entrer dans un désir d’immédiateté ou le corps est exalté pour un plaisir instantané, sans vulnérabi-lité. En ce sens, aucun corps n’est parfait en ce monde. C’est notre espérance de croire qu’il le sera dans les temps à venir. C’est pour cette raison que les chrétiens veulent prendre soin de leur corps, mal-gré sa fragilité. Inscrit pour durer le temps d’une vie, ce corps a pour vocation de dire l’œuvre de Dieu… jusqu’au jour où nous le rencontrerons !

Le corps, divine création

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L’impression encore très forte qui reste attachée à l’Église, c’est une certaine forme de mépris pour tout ce qui est matériel et plus encore pour ce qui est charnel. Le corps lui-même ne semble pas avoir une bonne image pour l’Église. On pense à la doctrine du corps que l’on retrouve chez saint Paul et notamment, les œuvres de la chair : “vantardise, ruse, séduction, tromperie…” Le corps est-il une mauvaise chose pour l’homme ?

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13DIOCÈSEDOSSIER

Propos recueillis par Isabelle Parmentier

Depuis toujours, le patin à glace est la passion d’Éric. Enfant, il pratiquait ce sport avec ses amis plusieurs fois par se-

maine. Aujourd’hui, c’est avec des étoiles dans les yeux qu’il évoque ses souvenirs : la vitesse, la joie des figures, l’enivrante sensation de liberté. Éric a toujours été sportif. Que de virées en VTT dans les forêts autour de Poitiers ! Plus tard, il s’est mis au sport automobile, puis, il est deve-nu mécanicien de deux-roues. Il rencontre Ludivine qui a déjà un petit garçon, et le couple s’apprivoise doucement.

Ce 8 juin 2016, il a 33 ans. Il roule en scooter lorsqu’une voiture le percute et lui fracasse la jambe. L’image déchirante le hante toujours. Plongé dans un coma artificiel pendant dix jours, son corps subit plusieurs opérations, et il est finalement amputé. “Quand j’ai ouvert les yeux, ce que j’ai vu en premier, c’est tous les visages effondrés autour de moi.” Ses premiers mots sont pour sa compagne. “Es-tu prête à vivre avec un handicapé ?”. Elle répond oui, un cri du cœur. Éric est ému. Durant le long processus de réadaptation, il a vu des couples exploser. “Ma chance, c’est que Ludivine soit restée avec moi.”

La vie bascule. Il faut en urgence, tout réorganiser. Ludivine cherche un loge-ment adapté, un travail aménagé pour elle, une autre école pour Sofian. À l’hôpital, Éric découvre un autre corps, son corps meurtri. Durant la longue rééducation, il passe par des hauts et des bas et endure les conseils de tout le monde. “Courage, tu vas y arriver !”. Du courage, il en a, mais chaque jour est plus rude, les difficultés s’accumulent, physiques, psychologiques, morales. Il subit le regard des autres. Les gens sont gentils, mais cachent mal leur gêne. Ils disent : “Tu peux compter sur nous”, mais ne font rien. Les vrais amis se

comptent sur les doigts d’une main. Éric traverse de grands moments de doute.

Au bout de 6 mois, il quitte le centre de ré-éducation et rentre à la maison. “La grande claque de ma vie !” Dès le premier soir, la marche de la douche est infranchissable. Descendre le fauteuil pour les courses re-lève d’une prouesse. Dans la rue, la peur de tomber l’oppresse. Premières disputes.

Le couple est pris dans un tourbillon, il se bat. Va-t-il résister ? Certes, il y a le grand bonheur de ce jour où, pour la première fois, Éric remarche avec une prothèse. Mais Ludivine gémit. “Personne ne voit ses grimaces de souffrance chaque soir, quand il l’enlève pour la nuit. Une torture. Je rêvais comme toutes les femmes d’un homme fort, et c’est l’inverse. C’est moi qui dois être forte. Il prend sa part, mais je dois faire beaucoup de choses à la maison, c’est très lourd.” Elle se reprend : “En réalité, non ! C’est lui qui est le plus fort morale-ment.” Au quotidien, chacun s’efforce de

cacher son angoisse pour ne pas peser sur l’autre. Et c’est Éric qui, souvent, remonte le moral des troupes. “On arrive à encais-ser, mais à tour de rôle, on explose. On se reprend, on se demande pardon. La vie tient vraiment à un fil.” Éric le reconnaît : “Seul, je ne me serais jamais battu. Sans toi, je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui.”

L’épreuve a affermi le couple. Désormais, il se projette. Une petite Adélaïde est née qui fait le bonheur de ses parents et la fierté de Sofian. Éric regarde sa petite-fille jouer : “Comme j’aimerais qu’elle découvre le patin à glace !” “On ne savait pas quand on se marierait, raconte Ludivine. Un ma-tin, on s’est lancé. On avait besoin de cette étape pour continuer d’avancer.” Le par-cours paroissial de préparation au mariage les a enchantés. “Nous sommes retournés vers Dieu, parce que Dieu a été généreux avec nous, dit Eric. Il nous a aidés à sur-monter une par une toutes les difficultés, et aujourd’hui, notre amour est plus fort.”Ce mariage, c’est le plus beau jour de leur vie. Tout s’est magnifiquement passé. L’al-bum somptueux en témoigne sur la table. Désormais, ils ne regardent plus en arrière. “On n’est qu’au début, tout reste à décou-vrir. Même avec mes douleurs, ma vie est très belle” dit Eric. Ludivine opine : “À l’Église, nous nous sommes promis fidélité “pour le meilleur et pour le pire”. Nous, on a vécu le pire en premier. Maintenant, le meilleur nous attend !”

Mon corps, chaque jour, ressuscité !Samedi 27 avril 2019, c’est jour de joie à l’église sainte Thérèse de Poitiers. Éric et Ludivine se marient. Chaque histoire d’amour est unique. Le bonheur de ce couple s’est construit dans l’épreuve.

“Même avec mes douleurs, ma vie est très belle ”

Ludivine et Eric, le jour de leur mariage.

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14 DIOCÈSE DOSSIER

Prier avec son corpsDans toutes les religions, c’est par son corps, que l’être humain s’adresse à la divinité, à Dieu. Les hindous adoptent la posi-tion du lotus, les juifs s’inclinent devant le Mur des lamentations, les musulmans se prosternent sur leur tapis de prière. En occident, imprégnés de la philosophie grecque, les chrétiens ont perdu le contact avec leur corps, parfois l’ont même rejeté. Aujourd’hui, les sagesses orientales, la pra-tique de la méditation nous font redécouvrir l’importance de notre corps.

La prière est notre moyen de dia-loguer avec Dieu. Comme mon corps participe à ma relation avec les autres humains, ainsi il contri-bue à ma relation avec Dieu. Sans doute nous faut-il apprendre à dénouer notre corps pour renouer avec lui et découvrir qu’il sou-tient pleinement notre prière.

Un corps-prièreDans la prière, notre corps parle ! La posture crée une attitude inté-rieure qui mène à la prière. Être debout, pour invoquer ou louer ; s’assoir pour écouter et méditer ; s’agenouiller, se prosterner pour vénérer ou demander pardon. Nos mains, elles aussi, ’parlent’ ! Mains levées pour louer ou im-plorer, jointes pour se recueillir, ouvertes pour accueillir, croisées sur la poitrine pour intérioriser. Si bien que parfois, il n’est plus besoin de mots, notre corps prie pour nous : “Je t’appelle, Sei-gneur, tout, le jour, je tends les mains vers toi” (Psaume 87). Même au repos, par la simple respiration, mon corps devient prière. En inspirant, je laisse en-trer le souffle de vie que Dieu me donne, en expirant je lui offre ma vie. Par ma respiration, j’entre en

communion avec Dieu et lui dis ma reconnaissance pour la vie.

Un corps de baptiséPour les chrétiens, le Dieu de Jésus-Christ, est celui qui a choisi d’habi-ter un corps humain en naissant d’une femme, en ayant la vie d’un homme de son temps, en mourant comme un homme. Mais ce corps d’homme, passé par la mort, Dieu l’a ‘renouvelé’ en le ressuscitant. Créé par Lui, le corps de l’homme est le lieu de Dieu et par le baptême en Christ, il est devenu ‘temple de l’Esprit’. 1Co 6, 19

Renouer avec la prièreEt si pendant ce temps de va-cances, nous retrouvions le che-min de ce corps où Dieu nous attend ? La période estivale est propice à une vie en lien avec la nature : longues journées, soleil, nouveaux paysages, baignade, balades en montagne… Par nos pieds, par notre regard, notre ouïe, en respirant l’air à plein poumon, nous disposerons notre corps à la présence de Dieu. Alors, la prière pourra jaillir de notre cœur en louange et action de grâce.

Agnès Manesse

Quand le corps se fait prièreDepuis que l’Homme est Homme, il a cherché à entrer en relation avec un ‘au-delà’ de lui, un ‘Autre’ divin. Pour s’adresser à ‘Lui’, il s’est mis debout, les yeux et les bras levés vers le ciel.

Mon Dieu de tous les jours et de toutes les heures,je te demande une faveur spéciale :ne me laisse jamais bâillerdevant une de tes merveilles !

Laisse-moi jouir du miracle de chaque réveil,du miracle de savoir que je suis encore en vie,du miracle de respirer, de marcher et de penser,du miracle de ton amour et de ta miséricorde.

Aide-moi à ne jamais me lasser de tes saisons :[le printemps est un miracle,l’été est un miracle,l’automne est un miracle,l’hiver est un beau miracle].Chaque jour est un miracle, ainsi que chaque nuit.

Merci pour la beauté de cette région, Seigneur.Merci pour le lever et le coucher du soleil.Merci pour la lune et les étoiles.

Fais-moi ce cadeau, Seigneur :le don de t’apprécier ainsi que tout ce que tu fais.[Un jour je te demanderai le don suprêmede t’aimer comme je le devrais…plus qu’hier et moins que demain.]

D’après Eddie Doherty

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15DIOCÈSEDOSSIER

Corps émouvants

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16 Saint Hilaire en chemin PATRIMOINE

Saint Hilaire en chemin - ÉDITEUR DE LA PUBLICATION : Paroisse Saint-Hilaire en Bocage, 14 rue des Cordeliers, 79 300 Bressuire - RESPONSABLE DE LA RÉDACTION : Père Claude MoussoloFONDS COMMUN DIOCÉSAIN : Pôle communication diocésain - 10 rue de la Trinité - 86034 Poitiers Cedex - [email protected]Édition et régie : Bayard Service Centre et Ouest - BP 97257, 35772 Vern-sur-Seiche, Tél. 02 99 77 36 36 - [email protected] - www.bayard-service.com - SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Romain Pénisson - MAQUETTISTE-GRAPHISTE : Vanessa Fleury IMPRESSION : Cila (44 - Héric), imprimeur labellisé Imprim’vert, sur papier recyclé à 100 % ISSN : 2607-8457 • TIRAGE : 14 000 exemplaires • Dépôt légal à parution.

La commune de Faye-l’Abbesse a connu le privilège d’avoir abrité cinq églises depuis 1600 ans.

L’église actuelle dédiée à Saint Hilaire serait donc la cin-quième.

L’édifi cation de la première église remonte à la fi n du IIIe siècle. Il s’agissait d’un mo-deste oratoire dédié à Saint-Symphorien, dissimulé dans la forêt, à quelques mètres de la cité gallo-romaine des Crânières. Ce qui ne disparut pas, ce fut le souvenir de Saint Hilaire qui avait célébré des messes dans cette chapelle sur la pierre d’autel que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de marbre de Saint-Hilaire.Ce monument disparut probablement à l’époque des invasions barbares.

La deuxième église était en fait une cha-pelle, dont l’origine remonte au VIe siècle. Plusieurs fois agrandie et remaniée, elle fut détruite en 1569 par les protestants après la bataille de Jarnac.

La troisième église fut construite aussitôt après les guerres de religion, dans les der-nières années du XVIe siècle. Elle fut incen-diée et en partie détruite par les Bleus en 1793.

Plus proche de nous dans le temps, la qua-trième église fut construite au lendemain du Concordat.A ce propos, l’abbé Touzalin, curé de Bressuire, écrivait en 1805 : “l’église est aussi décente qu’elle puisse l’être pour une campagne”. En 1860, l’église est parée d’un clocher en pierres dessiné par l’architecte M. le Vernier. Mal conçu ou mal construit, le clocher sera démoli vers la fi n de 1883.

L’église actuelle fut ouverte au culte le jour de l’Ascension, le 14 mai 1896. M. Daviau de Chinon en fut le constructeur.Le devis fait pour cette construction s’éle-vait à 90 000 francs de l’époque.Les vitraux du chœur furent installés en 1908 et 1931.Les 12 verrières de la nef que l’on peut citer comme un exemple du renouveau du vitrail au milieu du XXe siècle datent de 1943 et sont l’œuvre de M. L. Masetier.

Jean Gellé

Les cinq églises de Faye-l’ Abbesse

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