juin 2014 - v4 placee Oxygene, familles et santé mentale€¦ · TES-VOUS MAMAN POULE ? ... par...

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Magazine trimestriel de l’ALPABEM Été 2014 , volume 3 - numéro 8 - Dépôt légal 0840-5530 06 10 Anxiété, Quand tu nous tiens ! La dépression chez les animaux 24 L’art de la culpabilisation ÊTES-VOUS MAMAN POULE ? P. 16 UNE

Transcript of juin 2014 - v4 placee Oxygene, familles et santé mentale€¦ · TES-VOUS MAMAN POULE ? ... par...

Magazine trimestriel de l’ALPABEM Été 2014 , volume 3 - numéro 8 - Dépôt légal 0840-5530

06 10Anxiété, Quand tunous tiens !

La dépression chezles animaux 24 L’art de la

culpabilisation

ÊTES-VOUS

MAMANPOULE ?P. 16

UNE

PRIX HOSIA 2014Une autre reconnaissance pour l'ALPABEM

Dans le cadre de la 30e édition des prix Hosia de la ville de Laval qui avaitlieu le 13 mai dernier à la salle André-Mathieu, M.Raymond Rochette, béné-vole à l'ALPABEM, remportait le prix Hosia devant près de 1000 personnes,pour son implication bénévole dans la catégorie des organismes communau-taires régionaux.

Depuis 1972 à ce jour, M. Rochette a fait le choix de s'investir à l'ensembledes paliers hiérarchiques de l'offre de services auprès de la clientèle affectéepar une problématique en santé mentale. M. Rochette, en plus d'avoir participéà la transformation du réseau de la santé à travers ces années, a été reconnupar ses pairs comme un redoutable négociateur. Au moment de sa retraite,plutôt que de profiter d'un repos bien mérité. il a choisi de s'investir pour lacause et heureusement pour nous, c'est à l'intérieur de notre organisation qu'ila choisi d'investir son expérience.

Après avoir suivi une formation de 200 heures pour obtenir son accréditation,M. Rochette a permis à notre organisation d'ajouter une formation à son offrede services. Grâce à cette implication, nous pouvons maintenant offrir aux La-vallois l'opportunité de s'outiller face aux problèmes de violence (physique et psychologique) que rencontrent les famillesd'une personne atteinte de maladie mentale.

En plus d'avoir permis à notre organisation d'inclure une nouvelle formation à notre offre de services, il a conçu une confé-rence dans l'objectif d'accompagner les lavallois qui ont de la difficulté à accéder aux services de santé sur le territoire deLaval.

Finalement, pour les membres de notre organisme, l'hébergement en santé mentale est un dossier majeur. En effet, pourles familles, il est essentiel que leur proche atteint de maladie mentale puisse avoir accès à un logement de qualité et à uncoût accessible. L'implication de M. Rochette nous a permis d'obtenir un montant de 75000$ de la CRÉ de Laval et 150000$ de la Fondation Cité de la Santé de Laval.

Il ne fait aucun doute à notre esprit que la candidature de M. Raymond Rochette est incontournable. En plus d'avoir un im-mense impact pour notre organisation... c'est notre région qui en retirera, et cela sur plusieurs années, les bénéfices decette implication bénévole inestimable.

Encore une fois, au nom de la grande famille de l'ALPABEM, merci à M. Rochette de contribuer au rayonnement de notreorganisation.

FORMATION ENTRAIDE RÉPIT

Relâche l’été Lundi soir 14Anna___________14

Relâche l’été

O X Y G È N E-CONSEIL D’ADMINISTRATION 2014-2015Présidente Francine ROBILLARDVice-présidente Diane VILLENEUVETrésorière Sylvie PICHÉSecrétaire Francine MAHERAdministratrice Céline PAQUINAdministratrice Monique GARCEAUAdministrateur Claude MASSY

L’ÉQUIPEDirecteur général Patrice MACHABÉEConseillers cliniques Yves LARDON (T.S)

Serge ARCHAMBAULT (T.S)Adjointe administrative Sylvie ROUSSELIntervenants Jorge MONTERROSO

Caroline LEGAULT Stéphanie PÉLOQUIN (T.S)

Annik LEFEBVRE (Sexologue)Marie-Eve LAPOINTEJessy RIEL

Consultants externes Serge ARCHAMBAULT (T.S)Cynthia BERTRANDNathalie ST-PIERRE (T.S)Monique DAOUSTGloria HENRIQUEZRaymond ROCHETTELionel SANSOUCYFernando SEGUEL

RÉDACTEUR EN CHEFPatrice MACHABÉE

ÉQUIPE DE RÉDACTIONCaroline LEGAULTStéphanie PÉLOQUINPatrice MACHABÉEJorge MONTERROSOAnnik LEFEBVREFrancine ROBILLARDSylvie ROUSSELMarie-Eve LAPOINTEJessy RIEL

MEMBRES HONORAIRESSuzanne BÉCHARDJean-Guy BLANCHETTEPierre CHAMBERLANDArnold DRAPEAU (décédé)Pierre COUSINEAUSuzanne DE LA DURANTAYEHélène FRÉCHETTERobert GIROUARD (décédé)Gloria HENRIQUEZFlore LAFRENIÈRECatherine LAZURE (décédée)Jean-Marc LÉGARÉArmand LEMIEUXDaniel MAJORDenyse PAQUETGilles PERREAULTLise PERREAULT(décédé)Fernando SEGUELGeorges ST-ARNAUDMonique STEVENSONFernande THOUINClaudette WOLFF

INFOGRAPHIE ET MISE EN PAGEAlexandre Mc [email protected] - 514.816.4101

CORRECTIONDiane PLOUFFE ([email protected])Sylvie ROUSSELLinda BENJAMIN

IMPRESSIONALPABEM

Oxygène, familles et santé mentaleVolume 3, numéro 8, été 2014

Dépôt légalBibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du CanadaISSN 0840-5530

SOMMAIREA U M E N U D A N S C ET T E É D I T I O N

6L’anxiété, quand tu

nous tiens !

Nous nous en faisonspour nos enfants, pourles gens que nous ai-mons.Nous voulons cequ'il y a de mieux poureux. Nous voulons êtreperformants au travail,être de bons parents...

184 mythes à propos

du Yoga

Devenu la nouvelleactivité à la mode chezles vedettes, il seraitfaux de présumer quele yoga est une activitéréservée pour cer-taines personnes,c’est en fait une pra-tique par tous et pourtous dont les bienfaitssont multiples.

10La dépression chez

les animaux ?

Certaines ressem-blances entre les cer-veaux des humains etceux des animaux exis-tent. Notamment au ni-veau de la chimiecérébrale, car chez leschiens comme chez leshumains, une modifica-tion de la transmissiondes informations dans lecerveau peut entraînerun problème de santémentale...

8Le syndrome de Noé

Un peu comme les genssouffrant du syndrome deDiogène qui accumulenttoutes sortes de choses,les gens qui souffrent dusyndrome de Noé sont unpetit peu différents...

12Bisous sur la joueou sur la bouche ?

Devrait-on prendrel’habitude d’embrasserson enfant sur labouche ou tolérer quedes gens de l’entou-rage le fassent?

20La stigmatisation

La stigmatisation despersonnes atteintes estune réalité qui est dé-noncée depuis des an-nées et plusieursorganisations luttentpour diminuer les préju-gés des citoyens àl’égard des maladiesmentales.

LE MOT DU DIRECTEURDe la broue dans l’toupet

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Encore cette année, notreéquipe a fonctionné à pleinrégime. Malgré les em-buches rencontrées durant

les douze derniers mois, notre orga-nisation aura encore une fois dé-montré sa solidité. Mon implicationavec la Fédération, jumelée à l’or-ganisation de notre 30e anniver-saire, l’implantation d’une nouvelleméthode d’évaluation et notrecontribution à l’essor d’un nouveauprojet d’hébergement en santémentale auront eu comme inci-dence que l’ALPABEM s’est retrou-vée sans capitaine pendant unebonne partie de l’année.

Comme si ce n’était pas suffisant,nous avons dû aussi composeravec le départ d’une de nos interve-nantes (pour un congé de maternitépréventif). Encore une fois, nousavons dû consacrer beaucoupd’heures pour trouver une nouvelle«perle».

Cette réussite, celle d’avoir tenubon durant ces tempêtes, est attri-buable à nos employés (Jorge, Sté-phanie et Sylvie), nosprofessionnels externes et nos bé-névoles qui ont supporté l’équipedurant ces moments. Il y aussi notreC.A qui aura été conséquent enmaintenant le CAP et en assumantles dommages collatéraux qu’impli-quaient certaines décisions.

Alors, que penser des douze pro-chains mois ? Assurément, toutel’équipe, moi le premier, souhaiteavoir une année avec moins devagues. Malgré que la plupart desembûches rencontrées l’année der-

nière fûrent à saveurs « positives »,il n’en reste pas moins que le simplefait de maintenir notre gamme deservices actuels est un travail exi-geant en soi. Ajoutez à cela deux-trois nouveaux projets jumelés à undépart d’employé et voilà, notreéquipe peut se retrouver submer-gée.

C’est pourquoi nous avons procédéau printemps dernier à l’intégrationde deux nouvelles personnes béné-voles qui nous supporteront, Sylvieet moi, dans l’administration et lacoordination de l’ALPABEM. Il yaura aussi pendant quelques mois,cinq intervenants à l’ALPABEM afinde permettre à l’équipe de soufflerun peu et de rattraper le retard accumulé.

Cela aura aussi pour effet de nouspermettre de présenter à l’automneprochain deux programmes TPL enmême temps. D’autres actions sontaussi envisagées pour augmenternotre efficience.

La bonne nouvelle est que nousjouissons d’une réputation enviableauprès de nos partenaires et quenous pouvons aussi compter surune équipe extrêmement stable. AuC.A, Francine, notre présidente,sera à la tête du C.A pour une sep-tième année consécutive et SylviePiché, notre trésorière, est avecnous depuis presqu’aussi long-temps. Jorge, Sylvie et moi cumu-lons près de 25 années de services.Il y a aussi Alexandre, notre infogra-phiste, et Yves l’animateur dugroupe du lundi soir qui sont avecnous depuis plus de six ans. Finale-

ment, nous pouvons aussi comptersur plusieurs collaborateurs qui sontavec nous depuis 3-4 ans et l’ajoutde sang neuf nous permet de pré-server notre dynamisme, ce qui estun atout lorsque nous regardonsvers l’avenir.

En terminant, j’ai été heureux, en-core cette année, de voir autant denos membres assister à notreA.G.A. Vous étiez près de 80 per-sonnes sur place à la fin mai. D’ail-leurs, cinq membres ont eu lecourage de se présenter au microdans le but de devenir administra-teur de l’ALPABEM. Malheureuse-ment pour l’un d’entre eux, il n’yavait que quatre sièges de disponi-bles...

La bonne nouvelle ? La démocratiea parlé! Les membres ont pu choisirles personnes qui les représente-ront pendant deux ans... un luxeque peut d’organismes communau-taires ont.

Allez... bon été !

Patrice MachabéeDirecteur général

Pour ce qu’i en reste :)

Fermeture des bureaux

Prenez note que l’ALPABEMsera fermée les 23 et 24 juinainsi que les 30 juin et 1er juilletpour la fête nationale du Québecet la fête du Canada.

Horaire estival

Pour la période estivale, nos bu-reaux fermeront dès midi lesvendredis et ce du 4 juillet au 29août inclusivement.

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LE MOT DE LA PRÉSIDENTE

Francine RobillardPrésidente

Une phrase, une image etnous voilà des dizainesd'années en arrière, sur lapointe des pieds, incapa-

ble de décider lequel ou lesquels onvoulait.

Les regarder était déjà en soi unrégal pour les yeux, surtout ceux ca-chés dans des papiers d'aluminiumbrillants et mystérieux ou ceux auxformes étranges.

La moitié du plaisir était de les choi-sir, l'autre moitié était soit de lesmanger tout de suite ou soit de lesgarder pour plus tard. Le délice

n'en était pas moindre, il était toutentier comme le trésor dans nospoches.

"Le bonbon représentait une ré-compense pour l'enfant que nousétions. Aujourd'hui, pour les grandsayant conservé leur âme d'enfant,les bonbons évoquent encore cesentiment de réconfort, ce momentde magie et d'innocence.

Parfois, lorsqu'il nous arrive devivre des moments de tristesse,d'insécurité et de découragement,c'est dans ces instants qu’il peutêtre bon de fermer les yeux, de re-

tourner devant le bol de verre et dedire "je choisis"… et de savourer cetinstant.

La vie est comme le bol de verre,elle est remplie de bonbons; amis,ressources, lectures, moments derépit et d'évasion. Qu’ils soient em-ballés ou non, aux formes diverses(régulières ou étranges) chacunaura la saveur qui nous fera dubien, au moment où on le choisira.

Et comme par magie, le bol de verrese remplit toujours.

Piger dans le plat de bonbons!

Il nous fait plaisir de vous présenter lalauréate 2013-2014 à titre de béné-vole de l’année de notre association,Madame Diane Villeneuve.

Retraitée, suite à une carrière decadre au sein de l’entreprise GroupePages Jaunes de 1970 à 2001, MmeVilleneuve est membre du conseild’administration depuis maintenantun an. Femme au grand cœur etd’une humeur contagieuse, cettefemme pleine d’énergie est, commevous pouvez vous en douter, une col-laboratrice en or pour notre organisa-tion.

En plus de s’exprimer avec unegrande facilité, elle possède une so-lide expérience du fonctionnementd’un C.A. Elle remplit d’ailleurs avecbrio son rôle de secrétaire. Ses pro-cès verbaux sont toujours impecca-bles ! En ce sens, nous nousconsidérons choyés de pouvoircompter sur une personne de cettequalité.

Mme Villeneuve est tout un petit boutde femme ! Déterminée, généreuse,elle est toujours disponible pour s’im-pliquer bénévolement dans plusieursactivités et comités de l’ALPABEM.Malgré un emploi du temps chargé,car elle occupe tout de même un em-ploi à mi-temps et prend soin réguliè-rement et avec amour de sespetits-fils, elle n’hésite pas à offrir sadisponibilité à l’ALPABEM lorsque lebesoin se fait sentir.

Que ce soit pour participer à un co-mité, accueillir nos participants lorsde nos conférences mensuelles, ac-compagner l’équipe lors de la livrai-son des paniers de Noël auxpersonnes hospitalisées en psychia-trie ou encore donner un coup demain pour les envois postaux, elle ré-pond toujours à l’appel.

Alors vous comprendrez les raisonspour lesquelles Mme Diane Ville-neuve a été sélectionnée à titre debénévole de l’année par notre organi-

sation. Par son implication, elle faitavancer la cause des familles denotre région et nous lui en sommesinfiniment reconnaissants !

Merci mille fois Diane pour ton impli-cation !

Madame Diane VilleneuveVice-présidente du conseil d’administration d’ALPABEM

LA BÉNÉVOLE DE L’ANNÉE - MME DIANE VILLENEUVE(Par Céline Paquin, coordonnatrice des bénévoles pour ALPABEM)

La vie se déroule à un rythmeeffréné. Pour beaucoupd'entre nous, nos journéesressemblent à de perpétuels

marathons: métro, boulot, dodo.Nous passons notre temps le nezplongé dans nos agendas ou sur lesmédias sociaux, occupés à planifierle futur, alors que les grains du sa-blier s'écoulent, sans que nousayons eu le temps de savourer lemoment présent. Puis, pour cer-tains, s'ajoutent à cela les inquié-tudes, les peurs, le stress, lesurmenage, etc.

Nous nous en faisons pour nos en-fants, pour les gens que nous ai-mons tendrement. Nous voulons cequ'il y a de mieux pour eux. Nousvoulons être performants au travail,être de bons parents, de bonsconjoints, de bons amants, de bonsamis. Nous voulons exceller et êtreà la hauteur pour répondre auxnormes que la société nous imposeou que nous nous imposons à nous-mêmes. Nous savons qu'il est im-portant de bien manger, de faire del'exercice et de prendre soin de sasanté. Quand, en plus, une per-sonne significative de notre entou-rage souffre d'un trouble de santé

mentale, il est facile de nourrirdes inquiétudes et un senti-ment de la culpabilité ou d'im-puissance à son égard. Et là,ça n'arrête pas de tournerdans notre tête, nous nousimaginons les pires scéna-rios hypothétiques: est-ceque j'ai fait ce qu’il fallait?Mais qu'est-ce qui va arriver?Qu'est-ce que je vaisfaire?

Oh! Ça va faire!C'est assez!Dites à votre «hamster » d'allerse coucher!C'est drôlecomme l'anxiétépeut facilementprendre toute laplace, sans mêmequ'elle ait été invi-tée! Comment sefait-il qu'il semble sifacile d'entretenir cetétat d'angoisse,alors que tous, jecrois, aspirent pourtantau bonheur? Celui-ci se-rait-il devenu une denréerare, à l'inverse de l'anxiété

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ANXIÉTÉ

Anxiété,QUAND TU NOUS TIENS !

Par Annik Lefebvre, intervenante

qui, elle, semble plutôt une res-source inépuisable?

Le comédien Patrice Coquereau,qui fait les manchettes ces temps-ciavec la sortie de son livre surl'anxiété, peut assurément vous enparler! Il a longtemps cherché àl’éviter, comme bien des gens. Pourlui, l'anxiété était devenue source dechaos. Son livre est donc un par-tage sur l'exercice de détachementet de lâcher-prise qu'il a réussi àfaire avec les années. À travers sesentrevues, il mentionne l'importanced'affronter ses peurs, d'apprendre àvivre avec le chaos, de s'en servirplutôt que de le subir et de recher-cher ce qui nous habite pour arriverà un certain équilibre, une certainepaix.

Pour visualiser ce concept, il utilisel'analogie d'un cyclone, où l'oeil decelui-ci représente l'équilibre aucoeur de la tempête. Selon lui, pourapprivoiser son équilibre il faut ap-prendre à se centrer sur soi, à res-pirer et vivre l’instant présent.Malgré ses angoisses profondes,Patrice Coquereau y est arrivé et illivre maintenant un message d'es-poir.

Les peurs font partie de nos vies.Elles assurent même, en quelquesorte, notre protection et notre sur-vie, en ce sens que notre vigilancepeut nous amener à éviter parfoisdes dangers ou de gros ennuis. Ce-pendant, lorsque notre anxiété do-mine nos pensées au point dedevenir handicapant et de nous em-pêcher de fonctionner, il vaut mieuxconsidérer l'importance d'aller cher-cher de l'aide, de consulter. Encontrepartie, si vous arrivez encoreà faire taire votre « hamster », dites-lui vite d'aller se coucher!

Dans un extrait de sa conférence,Patrice Coquereau dit : « il est par-fois beaucoup plus sécurisant derester dans un malheur que l'onconnaît, que d'aller vers un bonheurqu'on ne connaît pas. » Pourtant,nous sommes en quête de bonheur,comme d'autres sont en quête degloire, d’argent ou de pierres pré-cieuses.

Nous passons notre vie à chercherà l’atteindre. Il y en a qui disent de-voir trimer dur pour y accéder,comme s'il fallait travailler à la sueurde son front pour gagner son ciel etun jour mériter d’être heureux. Et sile bonheur était beaucoup plus ac-cessible que nous le pensions?Peut-être qu'en fait, il est juste là, ànous pendre au bout du nez!

Il n'est certes pas facile de cultiverle bonheur et de taire nos angoissesmais, pour ma part, je n'attendraipas de gagner à la loterie. Celui-ciprend racine dans le moment pré-sent. Je vais donc commencer parme fermer les yeux et arrêter letemps, quelques minutes, pour fairele vide : savourer le soleil qui ré-chauffe ma peau, me laisser cha-touiller par les caresses du vent, mefaire bercer par le chant des oiseauxet prendre une grande bouffée debonheur.

Voilà de quoi faire le plein, pour af-fronter plus tard le train-train quoti-dien! Vive la saison estivale! Et quisait, peut-être aurons-nous lachance d'avoir Patrice Coquereaucomme conférencier pour notre pro-grammation 2014-2015!

Références

Guérir à gorge déployée, par Patrice Co-quereau, Les Éditions de l’Homme, avril2014, 264 pages.

Entrevue de Denis Lévesque présentée le9 avril 2014 à TVA et LCN.

http://ici.radio-canada.ca/emissions/pre-m i e r e _ H e u r e / 2 0 1 3 -2014/archives.asp?date=2014/04/11&indTime=1872&idmedia=7061048.

http://tva.canoe.ca/video/3453216142001

http://www.formax.qc.ca/fr/conferencier-282.htm

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Je sais que je vous ai déjàparlé du syndrome de Dio-gène, mais connaissez-vousle syndrome de Noé? Avez-

vous déjà entendu parler? Je suispresque convaincu que vous avezune bonne idée de quoi il s’agit.

Un peu comme les gens souffrantdu syndrome de Diogène qui accu-mulent toutes sortes de choses, lesgens qui souffrent du syndrome deNoé sont un petit peu différents. Enfait ce sont des gens qui collection-nent des animaux. Ils vont souvents’occuper des animaux qu’ils trou-vent un peu partout, qu’ils soient ou-bliés, perdus ou abandonnés.

Normalement ce sont des gens quifont preuve d’unegrande généro-sité envers lesanimaux. Ils le fontpar amour avant toutet font preuve d’une im-mense générosité. Ilsse disent passionnésdes animaux et ils lesaiment de tout leurcœur. Ils ont la nobleintention d’en pren-dre soin. Ils veulentles protéger, maisils ne s’en occu-

pent pas, car le plus souvent ilsn’ont pas les ressources néces-saires pour y faire face : Ils n’ontpas la capacité, ni le temps, ni l’ar-gent, ni la force de s’en occuper.

C’est à ce moment qu’on peut direque leur générosité se retournecontre eux, car ils n’ont pas la capa-cité de s’en occuper . Les animauxvivant dans un milieu souvent ina-déquat et malsain tombent ma-lades, attirent des parasites, etfinissent aussi par rendre encoreplus malade leur « sauveur ». La si-

tuation risque ausside se détériorer à

tel point que

cela peut devenir un problème desanté publique. On peut voir de ladétérioration des lieux physiques,de mauvaises odeurs et un risquede propagation de maladies.

C’est vrai alors quand on dit que lechemin de l’enfer est parsemé debonnes intentions.

On peut facilement constater quenotre généreux aubergiste met enpéril sa santé et celle de ceux qu’ilveut aider. Les conséquences ris-

quent d’être né-fastes autantpour lui quepour ses pré-cieux protégés.

Ce sont surtout lesvoisins qui vont

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TROUBLES OBSESSIFS

Le syndrome de NoéQUAND L’ALTRUISME VA TROP LOIN

Par Jorge Monterroso, intervenant

alerter les autorités à cause del’achalandage et des odeurs nau-séabondes qui se dégagent de lapropriété.

Lorsque la situation se détériore, ceque nous voyons la plupart dutemps c’est l’intervention de la Société pour la protection des ani-maux pour venir en aide aux ani-maux qui se retrouvent dans un étatde santé calamiteux. Notre géné-reux aubergiste se retrouve la plu-part du temps, avec une amende ouune citation à comparaître devant lejuge. Il risque d’être condamné pournégligence ou pour cruauté enversles animaux. Il doit faire aussi le mé-nage dans sa propriété.

Savez-vous quen o r m a l e m e n tces généreuxauberg is tesne voient pasque ces animauxsont malheureux?Ces gens ne voient pasque leurs protégés sonten piteux état. Et c’est enfait cet aspect qui risquede les faire récidiver.Aussitôt que la tempêteva passer, ils vont recom-mencer leur manège. Cequi est le plus triste danscette situation c’est que per-sonne ne s’occupe de notregénéreux aubergiste. Aucuntraitement de soins ne lui estproposé. Et lorsqu’onle fait, il ne l’acceptepas, car pour lui, iln’est pas malade.

Il faut faire une dis-tinction, car c’estvrai qu’il y a desgens qui aiment lesanimaux et qui vont

s’en occuper de façon très adé-quate sauf qu’ici il ne s’agit pasd’eux. Dans l’exemple que je vousdonne, la personne ne s’occupe pasdu tout de ses colocataires, mêmesi ces animaux présentent dessignes très apparents de détresse.Elle est très convaincue de leuravoir sauvé la vie et elle va s’oppo-ser avec beaucoup d’acharnementà tous ceux qui voudront lui enleverses précieux colocataires.

La plupart du temps les animauxcollectionnés sont surtout des chatsou d’autres animaux domestiques,car ils sont facilement accessibles,mais ça peut aller jusqu’aux ani-maux exotiques et dangereux.

Comme pour le trouble de Dio-gène il semblerait qu’il s’agitégalement d’un troubleanxieux : Trouble obsessif-

compulsif, d’un trouble de per-sonnalité compulsive

ou

une variante du trouble d’accumula-tion compulsive. Dans certains casil peut s’agir d’un état psychotique.

Les gens qui souffrent de cette pro-blématique vont avoir tendance às’isoler du monde, choisiront un en-droit où ils vont avoir la paix. Ils onttendance à négliger leur hygiène cequi finit par empirer leur maladie. Sinous leur reprochons leur conduiteils vont se fâcher facilement etcomme ils ne se reconnaissent pascomme malades ils n’ont absolu-ment pas besoin d’aide.

Nous ne pouvons pas rester indiffé-rents à cette situation. La meilleurechose à faire est d’alerter les auto-

rités compétentes. La personnesouffre et les animaux aussi.

On peut faire d’une pierredeux coups! Et peut-êtremême plus!!!

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Nos animaux de compagniesont aujourd’hui des mem-bres à part entière de nosfamilles. Ils ont leurs colla-

tions, des sorties et activités favo-rites, des privilèges et des soins quileur sont réservés, sans parler desémotions et humeurs que nous nom-mons à leur place. Bijoux se sentseul, Croquette est déprimée, Juliusest fatigué. Ceci traduit un phéno-mène grandissant, celui de l’attribu-tion de caractéristiques humainesaux animaux. Mais qu’en est-il vrai-ment? Avons-nous raison de leurconcéder autant d’attributs? Nos ani-maux peuvent-ils vraiment ressentirune telle gamme d’émotions?

À l’heure actuelle, la ré-ponse à cette ques-tion n’est pasclaire; cepen-dant, la re-cherche apermis ded é -

montrer certaines ressemblancesentre les cerveaux des humains etceux des animaux. Notamment auniveau de la chimie cérébrale, carchez les chiens comme chez les hu-mains, une modification de la trans-mission des informations dans lecerveau peut entraîner des troublesde santé mentale. Ce qui veut direqu’au cours de votre vie, vous ferezpeut-être partie des 80% de la popu-lation dont un membre de l’entou-rage est atteint de maladie mentale,mais il se peut également que votresoutien soit requis auprès de votreanimal de compagnie!

Si c’est le cas, pas de panique, desprofessionnels peuvent vous aider àrétablir la santé de Pitou! Commenous, les animaux peuvent bénéfi-cier de l’expertise de spécialistes ensanté mentale; les vétérinaires com-portementalistes. Suite à l’obtentionde leur doctorat en médecine vétéri-naire, les comportementalistes pour-suivent leur formation universitairede 3 à 5 ans dans le but de se spé-cialiser dans l’étude du comporte-ment et de la psychologie animale.

Ainsi les vétérinaires comportemen-talistes sont en quelque sorte lespsychiatres ou psychologues desanimaux. Ils travaillent également enétroite collaboration avec les maîtrespour qu’ils puissent modifier leurscomportements et attentes dans l’in-térêt de leur compagnon. L’interven-tion des vétérinairescomportementalistes y prend alors

tout son sens, puisque la maladiementale, chez les animaux

comme chez les humains,provoque une grande

incompréhen-

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COMPORTEMENT ANIMAL

La dépression chez les animauxCE QUI EST BON POUR MINOU EST BON POUR PITOU

Par Marie-Ève Lapointe, intervenante

sion et nécessite une adaptation dela part de l’entourage. Les compor-tements liés à la maladie mentaleétant souvent indésirables, ils peu-vent provoquer le rejet. De là l’impor-tance d’être bien informé, surtoutlorsque l’on sait qu’une grande partiedes animaux atteints des maladiesmentales que je vous décrirai briève-ment se font malheureusement eu-thanasier.

D’abord, il est intéressant de savoirque comme nous, les animaux peu-vent souffrir de troubles anxieux.Face au stimulus qui l’effraie, unchien phobique perdra tous sesmoyens, comme une personne le fe-rait. Un animal souffrant d’anxiété deséparation adoptera un comporte-ment destructeur en votre absencepour vous communiquer sa dé-tresse.

La dépression peut se manifesterchez le chien au même titre quechez l’humain. Vous pourrez obser-ver chez votre ami à quatre pattesun changement de personnalité, uneperte d’appétit et de poids, unmanque d’intérêt envers toute formede stimulation, de la somnolence oude l’apathie.

Cependant, une forme de dépres-sion propre au chien peut égalementatteindre votre animal, la dépressiond’involution. Cette maladie créerachez votre chien un retour de com-portements enfantins. Il recommen-cera à mordiller les meubles, perdracertains comportements acquis, no-tamment la propreté, et vous obser-verez aussi le retour des pleurs etdes jappements.

D’autres symptômes qui s’apparen-tent un peu plus à la dépression ap-paraîtront, comme les problèmes desommeil ou la baisse d’énergie.

Votre chien ralentira son rythme devie et pourrait traîner les patteslorsqu’il se déplace. Cette maladiepeut prendre racine dans descauses psychologiques comme laperte d’un être cher, un déménage-ment, un changement climatique ouêtre provoquée par le sentiment derejet suite à l’arrivée d’un nouveaumembre dans la famille.

Par contre, différentes causes phy-siques peuvent aussi provoquer ladépression d’involution comme laprésence d’une tumeur cérébrale, deplaques amyloïdes, ces mêmesplaques qui causent l’Alzheimer, oud’un problème de la glande thyroïde.

Jusque-là, les comportements quipeuvent découler des troubles desanté mentale de votre chien peu-vent sembler dérangeants, mais pasdramatiques! Cependant, d’autresmaladies peuvent atteindre votrechien et avoir de plus grandes réper-cussions sur votre relation avec lui.Notamment lorsqu’il adoptera descomportements agressifs, commedans la dysthymie du chien âgé quiprovoque chez l’animal une alter-nance entre des phases de dépres-sion et d’agression. Une autrecaractéristique de cette maladie serale problème de perception que votrechien aura lorsqu’il essaie de circulerdans un passage infranchissable enraison de sa taille ou de l’emplace-ment. Enfin, l’hyperagressivité duchien comme vous vous en doutezengendre des comportementsagressifs. Ceux-ci augmenteront demanière rapide et constante jusqu’àune complète absence d’inhibitiondes morsures.

Bien des personnes font le choixd’abandonner, de se débarrasser oud’euthanasier leur chien devant lescomportements indésirables dont jevous ai parlé. La maladie mentale

étant peu connue chez les animaux,ces solutions malheureuses appa-raissent comme la seule issue pos-sible pour les maîtres de cesanimaux malades. Cependant, ilexiste des traitements efficaces pources maladies et ceux-ci comportentdeux facettes.

D’abord, les chiens malades se fe-ront prescrire un traitement pharma-cologique, comme desantidépresseurs, psychotropes ouanxiolytiques. Une fois la chimie deleur cerveau en rétablissement, ilsdevront suivre une thérapie, la majo-rité du temps avec leur maître. Celle-ci comporte généralement la reprised’activité physique et la stimulationpar le jeu. Ainsi soutenus, ces ani-maux pourront reprendre une vienormale et leur maître également!Alors ne désespérez pas devant lescomportements de vos animaux quevous ne comprenez pas, des solu-tions existent et des professionnelspeuvent vous entourer!

Sources

h t t p : / / e - l e a r n i n g -formation.com/plateforme/formation/local/cerfpa/psycho-chien/17/troubles2.html

http://wamiz.com/chiens/conseil/la-depres-sion-chez-le-chien-3575.html

http://www.chanimo.com/?page_id=329

http://www.eduquersonchien.com/depres-sion-chez-le-chien/

http://www.saint-roch.qc.ca/content/dr-mar-tin-godbout-veterinaire-comportementaliste

http://tva.canoe.ca/emissions/salutbon-jour/chroniques/sbwe/animal/199251/la-maladie-mentale-chez-les-animaux

http://wamiz.com/chiens/actu/les-chiens-aussi-souffrent-de-troubles-mentaux-1613.html

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Devrait-on prendre l’habi-tude d’embrasser son en-fant sur la bouche outolérer que des gens de

l’entourage le fassent? Quand il m’aété demandé de rédiger un articlesur le sujet, je vous avoue qu’ilm’est facilement venu à l’esprit,toutes sortes de raisons pour dés-approuver cette habitude et aucunepour l’encourager..

Évidemment, il est possible d’évo-quer comme premier argument lecélèbre complexe d’Oedipe. Celui-ci fait référence aux enfants qui de-viennent inconsciemment amoureuxde leur parent. Souvent, vers l’âgede 3-4 ans, les filles disent qu’ellessouhaitent se marier avec leurpère et les garçons, avecleur mère. Bien évidem-ment, ils aiment toujours leparent du même sexequ’eux.

Cependant, ils le perçoi-vent à la fois comme unrival et un modèle. Parexemple, une petite fillepourrait vouloir ressemblerà sa mère et être tout

comme elle, l’amoureuse de sonpère. C’est une étape normale dudéveloppement. Habituellement,vers l’âge de 5 ou 6 ans, l’enfantréalise que la relation qu’il convoiteavec son parent du sexe opposé estillusoire; la rivalité envers l’autre pa-rent se transforme en admiration etc’est la fin du complexe d’Oedipe. Àtravers cette étape, l’enfant s’identi-fie aux personnes du même sexeque lui, il reconnaîtles diffé-rences dus e x eopposéet ila p -prendégale-m e n tl e si n -

terdits de l’inceste. En ce sens, il estimportant que les rôles entre les en-fants et les parents soient bien défi-nis, que ce soit pour aider à larésolution du complexe d’Œdipe oud’autre part, pour favoriser unesaine discipline familiale.

En effet, une famille est en quelquesorte une microsociété. Chaquepersonne assume un rôle différent,qu’il soit papa, maman, frère ousœur. Le rang que l’enfant occupe

dans la famille peut aussi influen-cer ce rôle. Par

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RELATION PARENT ENFANT

Pour ou contre les «becs» sur la bouche?ADMIRATION OU COMPLEXE d’OEDIPE

Par Annik Lefebvre, intervenante

exemple, au sein d’une compagnie,les tâches des employés et de la di-rection sont différentes. Pourtant,tous contribuent au bon fonctionne-ment de l’entreprise. Par contre,quand il y a trop de chefs et pasassez d’indiens, des problèmespeuvent surgir! C’est pourquoi il estessentiel d’arriver à instaurer uncadre clair, de bien définir le terrainde jeu. Comme au hockey, chaquejoueur se voit assigné à une posi-tion. Les arbitres s’assurent que lejeu se déroule bien et font respecterles règles. Et il est primordial que cerôle soit réservé aux parents, nonpas en tant que tyran ou despote,mais bien en tant que chef d’orches-tre, car il est sécurisant pour un en-fant d’évoluer dans unenvironnement où le cadre est clairet bien défini.

Certaines pratiques, ou certainsconcepts contribuent à définir ou, àl’inverse, à plonger dans la confu-sion le rôle de chacun dans une fa-mille. Par exemple, le fait depermettre que son enfant dormedans le lit des parents peut semblerune solution à court terme pourgérer les crises au coucher, maispeut, à long terme, apporter son lotde complications.

D’ailleurs, avez-vous remarqué quela chambre principale d’une maisonest habituellement désignée commeétant la « chambre des maîtres »? Ilest vrai que ce terme peut semblerquelque peu réprimant pour les au-tres membres de la famille. Pour-tant, il donne un sens au rôle demaîtres de jeu, d’arbitres ou dechefs d’orchestre que devraientprendre les personnes qui le détien-nent pour assurer le bon fonctionne-ment de la maisonnée. Le fait deréserver à votre amoureux le privi-lège de vous embrasser sur la

bouche est un détail qui permetd’apporter une distinction quant auxdroits et devoirs de chacun. Ainsi, ilest possible de dire: « Je suis tamaman, tu es mon enfant. Se don-ner des bisous sur la bouche et dor-mir dans le même lit sont desprivilèges que je réserve à monamoureux, comme il y a des privi-lèges que je réserve pour toi. »

Dans un tout autre ordre d’idées,pour certaines personnes, embras-ser sur la bouche constitue un gestequi peut être perçu comme intrusif,d’autant plus qu’il implique une partd’intimité. Celui-ci est souvent iden-tifié comme étant réservé auxamoureux et d’ailleurs, des tout-pe-tits croient parfois que les grands «font l’amour » ou « font des bébés »quand ils échangent un baiser.Aussi, chaque individu est doté dece qu’on appelle son espace vital.

Cette bulle invisible protège enquelque sorte notre bien-être phy-sique et psychologique. L’apprentis-sage de la pudeur, du respect desoi, de l’intimité et des frontières(public/privée) sont des notions im-portantes de l’éducation et sont lesfondements nécessaires à la pré-vention des abus sexuels. Ainsi, ilest conseillé d’enseigner aux en-fants, le droit de dire NON et des’opposer si une personne lestouche, les place dans une situationinconfortable ou s’ils ont l’impres-sion que leur espace vital n’est pasrespecté, et ce, même si cette per-sonne est un adulte. À la base, laprévention des abus sexuels com-mence par l’affirmation de soi. En cesens, il ne devrait jamais être im-posé à un enfant de faire un bisouou un câlin à quelqu’un s’il n’en apas envie, puisque ce serait lui en-voyer un message contradictoire.

En conclusion, bien qu’il me soit fa-cile d’évoquer plusieurs raisonspour lesquelles je ne recommandepas d’embrasser son enfant sur labouche, il est important de préciser,que le fait d’adopter cette pratiquene constitue pas un geste inces-tueux en soit. Certains voient là unesimple marque d’affection.

À la lumière de ces informations,c’est donc à vous, de juger si voussouhaitez maintenir cette habitudeou non. Sachez, par contre, qu’ilexiste bien d’autres manières de dé-montrer son amour et son attache-ment. Peu importe votre position, cequi prime d’abord et avant tout estde respecter votre enfant s’il mani-feste un inconfort, quelle que soit lamarque d’affection donnée. Être pa-rent, c’est veiller au bien-être de sonenfant, à ses besoins, à l’interpréta-tion qu’il fait de ce que vous choisis-sez de lui inculquer, mais aussid’être à l’écoute et parfois, cela de-mande de savoir décoder ses mes-sages non verbaux.

Références

http://www.magicmaman.com/,peut-on-em-b r a s s e r - b e b e - s u r - l a -bouche,119,2348974.asp

http://naitreetgrandir.com/blogue/sexo-logue/2012/07/19/un-bisou-sur-la-bouche/

http://naitreetgrandir.com/fr/etape/3-5-ans/comportement/fiche.aspx?doc=enfant-amoureux-parent-complexe-oedipe

http://ligneparents.com/#i=Enfant-8,Sexua-lit%C3%A9-49&p=321.html

http://jocelynerobert.com/2012/06/28/lete-les-fleurs-eclosent-et-les-abus-sexuels-fleurissent-helas/

http://www.infobebes.com/Enfant/Psycho-Education/Mieux-comprendre-mon-en-fant/Au-quotidien/L-Oedipe-c-est-quoi-exactement

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Activités de répit des Ateliers AnnaLes mercredis 9 juillet et 20 août

Nous vous informons que des activités de répit ludiques sont offertes aux participantsayant complété les Ateliers Anna. Les prochaines activités auront lieu les mercredis 9juillet et 20 août.

Il est obligatoire d’inscrire votre enfant avant le mars en communiquant avec Stéphanie Pé-loquin au 450-688-0541. Dans l’éventualité où le nombre de participants serait insuffisant,l’ALPABEM se réserve le droit d’annuler un groupe sans préavis.

Les Ateliers Anna

Une série de rencontres de groupe qui s’adressent à des jeunes de 6 à 13ans qui sont touchés par la maladie mentale d’un proche. Par le biais de l’art,de jeux et de la parole, l’expression des émotions vécues est favorisée etl’enfant obtient des réponses aux questions qui le traversent, tout en réalisantqu’il n’est pas seul.

Huit rencontres de 2 heures sont prévues dans un local spécialement amé-nagé pour les ateliers. Les rencontres sont animées par deux intervenantesjeunesse. Un groupe de soutien pour les jeunes ayant bénéficié des ateliersAnna est par la suite créé afin que les jeunes continuent d’obtenir du sou-tien.

Le prochain groupe débutera à l’automne 2014. Les ateliers sont gratuits etune collation est fournie.

Il est obligatoire d’inscrire votre enfant en communiquant avec Stépha-nie Péloquin au 450 688-0541.

Groupe d’entraide du lundi soir

Les lundis, de 19 h à 21 h

Animé par M. Yves Lardon, travailleur social au Centre le Florès et conseiller cliniquede l’ALPABEM, ce groupe s’adresse aux parents et amis de personnes atteintes de ma-

ladies mentales. Venez donc échanger, travailler et surtout prendre du temps pour vouslors de ces soirées dont vous êtes l’acteur principal.

DATE: juin (2, 9 et 16) ; juillet (7 et 21); août (4 et 18)HEURE: 19h à 21h

ENDROIT: ALPABEM - Salle Fernande ThouinCONDITIONS: Il est obligatoire d’avoir rencontré un intervenant avant de participer

Activités éducatives pour les jeunes de 6 à 13 ans

ayant un parent ou un proche atteint de maladie mentale

Gratuit Information 450-688-0541Réservé aux membres de l’entourage

LES PETITES ANNONCES

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Un petit coup de pouce qui peut faire toute la différence : Faites un don à l’ALPABEM

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• Recevoir par la poste la revue Oxygène et de l’information concernant nos activités

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Étant moi-même parent, jesais qu’on est prêt à don-ner notre vie pour nos en-fants. Nous sommes prêts

à faire n’importe quoi pour leur veniren aide, pour limiter leur malheurou leur éviter des situations dange-reuses.

Personne ne peut rester insensibleà la détresse de son propre enfant.Cela vient nous chercher viscérale-ment. « C’est un sentiment quenous partageons avec les ani-maux ».

Vous êtes-vous déjà approché depetits chiots lorsque la maman vientd’accoucher? Avez-vous remarquél’agressivité avec laquelle elle va lesprotéger? Elle est prête à tout sivous tentez de mettre la main sur saprogéniture. Je ne vous défie pasde le faire.

Dans la même optique, si jamaisvous rencontrez un petit oursondans la forêt… je vous préviens,partez en courant n’importe où,mais ne restez pas là. Ils sont mi-gnons les petits oursons, ils ont vrai-ment l’air d’être des toutous enpeluche, mais la mère, par contrerisque de vous arracher la tête d’un

coup de patte si vous vous appro-chez trop près de ses petits.

Je ne sais pas si vous voyez,mais il est tout à fait normalde s’inquiéter pour nos en-fants et de les protéger. Nosenfants ont des besoinsfondamentaux dont ilfaut s’occuper. Ce sontdes besoins dits phy-siologiques commemanger, dormir. Ilsont aussi besoin dese sentir en sécuritéet d’avoir un toit surla tête.

Nous avons commeresponsabilité desubvenir à certainsbesoins au moinsjusqu’à un certainâge. Par la suite la si-tuation se corse, d’uncôté parce que les en-fants ont le tour de nousfaire passer leurs désirsdéguisés en besoins. D’unautre côté, il y a des pa-rents qui ne font pas la dis-tinction entre besoin et désir.Nous pouvons facilementembarquer dans un proces-

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LES ENFANTS

Mère poule ou papa gâteauSURPROTÉGEONS-NOUS TROP NOS ENFANTS ?

Par Jorge Monterroso, intervenant

sus qui risque de nous coûter assezcher merci. Comme parents nousdevons évaluer s’il s’agit d’un be-soin. S’il s’agit d’un désir nous de-vons agir autrement.

Exemple : Si mon enfant a besoind’un pantalon, je me dois de lui enacheter un. Par contre, s’il n’ac-cepte pas le pantalon que je lui pro-pose, car il en veut un d’une marquequelconque qui coûte encore pluscher, alors… Acheter un pantalonc’est répondre à son besoin. Ache-ter celui qu’il veut c’est réaliser sondésir. Me suivez-vous?

Vous pouvez toujours répondre àl’enfant en lui disant que vous êtesprêt à mettre 50$ pour lui payer unpantalon, mais s’il « désire » unautre modèle plus cher, Il doit êtreprêt à débourser de sa poche. C’està lui de s’organiser pour réaliser sondésir. Vous répondez à son besoinet il doit réaliser son désir.

Quoi qu’il en soit, il y a un momentdans la vie où les enfants doiventapprendre eux-mêmes à répondre àleurs propres besoins et à réaliserleurs propres désirs.

À nos yeux, nos enfants auront tou-jours besoin de nous. C’est vraidans certains cas, mais pas tou-jours.

Une des nos obligations en tant queparents est de protéger nos enfants.Mais lorsque la protection est ex-cessive, nous ne sommes pas entrain de leur rendre service. Aucontraire, nous sommes en train deleur créer un problème qui risque deles accompagner pour longtemps etleur porter préjudice.

Les parents qui surprotègent leurs

enfants, sont des parents qui ontpeur. Ils vont empêcher leurs en-fants de faire des activités, car ilsont peur qu’il leur arrive quelquechose de malheureux. Ce sont desparents qui vont répondre non seu-lement à leurs désirs, mais aussi àleurs « caprices ».

Ils vont répondre avant même quela demande soit faite. Souvent ilsfont des choses à la place des en-fants afin de ne pas les déranger, dene pas les irriter ou afin qu’ils ne de-viennent pas frustrés. Je ne saispas si vous voyez, mais en agissantde la sorte, ces enfants n’appren-nent pas à tolérer la frustration, ilsn’apprennent pas de leurs erreursou de leurs comportements et n’ap-prennent pas à faire des choses pareux-mêmes.

Donc, d’une certaine manière, cesenfants s’attendent à que ce soit lesautres qui fassent des choses à leurplace. Ils ont l’impression que lesautres sont à leur service. Enconséquence, ils deviennent irrita-bles et agressifs surtout s’ils n’ob-tiennent pas ce qu’ils veulent tout,tout de suite.

Ce n’est pas surprenant si ces en-fants sont d’éternels insatisfaits desautres et d’eux-mêmes. Ils n’ont ja-mais appris à être responsables deleur propre bonheur, de leurs pro-pres émotions ni de leurs proprescomportements.

La surprotection risque mêmed’amener les enfants à souffrir dedépression, d’anxiété et d’obses-sion.

Que faire pour éviter la

surprotection?

Il faut tenir compte de certaines pe-tites choses comme arrêter de tou-jours avoir un regard continu sureux et être prêt à les secourir. Atten-dez que ce soit votre enfant quivous demande de l’aider lorsqu’il enressent le besoin.

Évaluez si votre intervention est né-cessaire ou s’il est capable de s’ensortir par lui-même. Cela n’est pastoujours évident, mais c’est faisable.N’empêchez pas l’autre de faire desactivités à cause de votre proprepeur. Si vous avez peur, occupez-vous de votre peur. Cela vous ap-partient.

Normalement les parents surprotec-teurs sont ceux qui ont des besoinsinsatisfaits et ce n’est pas en com-blant les besoins de leurs enfantsqu’ils vont guérir leurs propresbobos. Au contraire, cela fait plus dedégâts. Heureusement il existe del’aide, et ce n’est pas une maladie.Vous pouvez demander l’aide d’unspécialiste pour cela.

N’oubliez pas : ceux qui ne pren-nent pas le temps de prendre soind’eux-mêmes seront éventuelle-ment obligés de prendre le tempsd’être malades.

Les enfants ne doivent pas payer leprix de votre insécurité.

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La récente montée en po-pularité du yoga pourraitporter à croire que c’estune discipline plutôt

jeune. Cependant, le yogaque l’on découvre actuelle-ment en Occident est en faitun art qui se développe et sepratique depuis des millé-naires en Orient. Devenu lanouvelle activité à lamode chez les vedettes,il serait faux de présu-mer que le yoga est uneactivité réservée pourcertaines personnes.C’est en fait une pratiquepour tous dont les bien-faits sont multiples. Dansles lignes qui suivent, je tenteraide vous partager ma passion pourle yoga et de briser les mythes quientourent sa pratique.

Mythe numéro 1 : Le yoga c’estennuyant, ça ne bouge pasassez!

Il n’est pas faux de dire que le yogaa des vertus relaxantes. C’est à labase une pratique corporelle quiapaise l’esprit grâce à la combinai-

s o nde tech-

niques derespirationet de médi-

tation. Ce-p e n d a n t ,

n’allez pascroire qu’il suffitde rester assisen indien pouren ressentir lesbénéfices! Leyoga allie éga-

lement la

combinaison de postures fixes et deséquences de mouvements qui per-mettent d’apprécier les bienfaits decette gymnastique douce. Réunies,toutes ces composantes permettentde sculpter, tonifier et raffermir le

corps.

Si vous n’êtes toujours pasconvaincu, sachez qu’il existedifférents types de yoga quis’accorderont autant à vos pré-

férences qu’à votre forme phy-sique. Par exemple, celui qu’on

appelle le Power yoga s’adresse àun public en meilleure forme phy-sique, car les mouvements s’en-chaînent rapidement et sollicitentvos muscles aussi bien que votreendurance cardiovasculaire. Si vousrecherchez plutôt une activité quivous procura de la détente, le Hathayoga vous conviendra mieux avecses poses simples et son emphasesur la respiration.

Mythe numéro 2 : Le yoga c’esttrop spirituel, c’est une pratiquereligieuse, une secte!

Le yoga est un art et une sciencequi allie le corps et l’esprit; ainsi,

ACTIVITÉ PHYSIQUE

Quatre mythesÀ PROPOS DU YOGAPar Marie-Ève Lapointe, intervenante

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une philosophie et des principesguident sa pratique. Cependant, leyoga est loin d’être une sectepuisqu’il prône la liberté autant ducorps que de l’esprit et que des per-sonnes de toutes croyances reli-gieuses peuvent adhérer auxprincipes qui servent de fondationau yoga. Ceux-ci se divisent endeux sphères. La première, leYamas, encourage à utiliser notreénergie de manière adéquate en-vers les autres, c’est à dire en étantsincère et honnête, en paix et non-violent, authentique et généreux eten honorant la confiance que lesautres ont en nous. L’atteinte de cesvertus morales bénéficie non seule-ment aux personnes autour denous, mais nous rendent égalementplus heureux en société.

Le Niyamas, pour sa part, com-prend les attitudes qu’il est souhai-table d’adopter envers soi. D’abord,être en paix avec qui nous sommes,c’est-à-dire heureux de ce que nousavons plutôt que malheureux de ceque nous n’avons pas. Ensuite, uti-liser notre énergie de manière disci-plinée pour la réalisation de soi etl’atteinte de nos buts. Enfin, être àl’écoute de soi, de notre corps et accepter les limites.

Mythe numéro 3 : Il faut être sou-ple pour pratiquer le yoga

Le yoga s’adresse à des personnesde toutes conditions physiques, au-tant aux personnes âgées qu’auxfemmes enceintes! La règle d’or duyoga est de respecter ses limites etson corps. Si vous n’avez pas unegrande souplesse, il vous permettrade développer votre élasticité. Maisce n’est pas tout, les bienfaits sontnombreux!

La pratique régulière du yoga éner-

gisera votre corps, vous aidera àvaincre la fatigue et rétablira votresommeil. Il améliorera votre tensionartérielle et votre digestion en plusde stimuler votre circulation san-guine. Son efficacité a aussi étéprouvée quant à la diminution desdouleurs au dos et au cou. De plus,les études s’accordent pour dire queles effets sont bénéfiques pour lespersonnes souffrant d’arthrite.Grâce à son enseignement dumindfullness, le yoga engendreégalement des bénéfices psycholo-giques.

Des études ont prouvé l’impact psy-chologique positif du yoga sur despersonnes souffrant de symptômesdépressifs ou anxieux. Son effica-cité a même été démontrée quant àl’amélioration de la qualité de vie etde l’humeur ainsi que la diminutiondu stress chez des personnes sur-vivantes du cancer.

Mythe numéro 4 : le yoga, çacoûte cher!

Il est vrai que la pratique du yogadans des studios privés peut êtreplutôt dispendieuse. Cependant, encherchant bien son studio et tout ens’assurant des qualifications de sonyogi (entraîneur), il est possible detrouver des abonnements à pluslong terme qui sont avantageux.

Si vous possédez déjà un abonne-ment dans un «gym», informez-vous sur les cours de groupe quis’offrent en dehors des salles deconditionnement; le yoga y est deplus en plus offert et ces cours sontgratuits pour les abonnés! Aussi,consultez votre journal de quartier;les centres sportifs et communau-taires municipaux proposent dessessions de quelques semaines àdes prix concurrentiels.

Si vous préférez le confort de votremaison pour faire vos entraine-ments, plusieurs DVD de yoga sontdisponibles et très bien réalisés,que vous soyez de niveau débutantou avancé. Finalement, si vous pré-férez essayer avant d’acheter, sa-chez que plusieurs vidéos sontdisponibles sur le web et pourrontvous donner un avant-goût de ce àquoi ressemble le yoga.

En espérant que ces informationsauront réussi à faire tomber des pré-jugés que vous aviez possiblementau sujet du yoga et qui vous rete-naient de l’essayer. Je suis convain-cue que même les plus sceptiquesseront conquis une fois les bienfaitsd’une première séance ressentis!

Namaste!

Références

http://www.centre-yoga-et-bien-etre.com/pages/le-yoga/hatha-yoga-definition-but-et-effets/qu-est-ce-que-le-yoga.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Yoga#Pratiques_du_yoga

https://monyogavirtuel.com/yoga-classes/fr/5-mythes-du-yoga-ou-mauvaises-excuses-pour-ne-pas-lessayer/

http://www.expressionsofspirit.com/Yoga%20Philosophy.htm

Combien de fois vous est-ilarrivé d’entendre ou mêmede traiter quelqu’un de Ger-

maine? Ce terme fait référenceaux capacités que possède un in-dividu dans la gestion, l’organisa-tion, la planification (Desautels,2013). Bien souvent, les gens ne ledisent pas dans l’intention de bles-ser, mais davantage de taquiner.

Toutefois, dans son blogue, Gene-viève Desautels expliquel’impact que peut avoirl’attribution d’une telleétiquette sur les ac-tions et les pensées :« Elle est épuiséeet, en mêmetemps, elle se sentresponsable del’aboutissement del’ensemble des projetsprésents dans les diffé-rentes sphères de sa vie »(Desautels, 2013). Il est vrai qued'être traité de Germaine est dé-plaisant pour certains, d’autres sereconnaîtront, en riront ou se valo-riseront. Si cette expression a lepouvoir de faire ressentir une souf-

france aux gens détenant ces ca-ractéristiques, imaginez cequ'éprouvent les individus qui por-tent l’étiquette de schizophrène oude malade mental. C’est pourquoila stigmatisation des personnes at-teintes est une réalité qui est dé-noncée depuis des années etplusieurs organisations luttent pourdiminuer les préjugés des citoyens

à l’égard des mala-dies mentales.

Il est primordial de saisir les consé-quences que peut entraîner l’appo-sition d’une étiquette chez unindividu. En ce sens, MadameDesautels explique: « Les éti-quettes génèrent souvent descroyances qui sont limitantes ainsique des préjugés tant dans l’espritde celui qui a attribué l’étiquetteque chez celui qui l’a consciem-ment ou inconsciemment acep-tée.»

Afin de bien démontrercomment une personne

peut s’attribuer l’éti-quette, j’aimerais

vous partager ceque j’ai pu ob-server au débutde mon parcours

professionnel. Ensortant du CÉGEP,

j’ai commencé à travail-ler auprès de gens atteints

d’un trouble concomitant desanté mentale et de toxicomanie.Je savais bien que cette clientèleétait victime de stigmatisation. Ce-pendant, en les côtoyant, j’aiconstaté qu’ils avaient tendance à

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ACCÈS AUX SOINS

Voir au-delà de l’étiquettePOUR CONTRER LA STIGMATISATION

Par Stéphanie Péloquin, intervenante

se définir selon leur problématique.En effet, j’ai souvent entendu despersonnes dire « je suis schizo-phrène » et non « je souffre deschizophrénie ». Cela m’a permisde constater que plusieurs per-sonnes se définissent à partir deleur maladie. Malheureusement,bien des personnes atteintes s’au-tostigmatisent : " se produit lorsqueles personnes atteintes de maladiementale et leurs familles intériori-sent les attitudes négatives de lasociété à leur égard, ce qui lesamène à se blâmer et à avoir unefaible estime de soi. » (Everett,2012). Donc, non seulement lespersonnes atteintes de maladiesmentales s’autostigmatisent, maison voit que c’est aussi une réalitéqui touche leur entourage.

Bien que la famille d’une personneatteinte de maladie mentale soitmoins encline aux préjugés, il de-meure que plusieurs intériorisentcertaines images négatives. Unedes premières observations quel’on peut faire en ce sens est la dif-ficulté qu’éprouvent la plupart desfamilles à venir chercher des ser-vices et à parler des problèmes desanté mentale de leur proche. Sou-vent, ils vont attendre de vivre unegrande souffrance pour venir nousrencontrer. Dans plusieurs cas, lesgens ne voudront pas dévoiler laproblématique de leur proche at-teint à leur famille élargie, à leurscollègues, à leurs amis, etc.

J’ai entendu plusieurs raisons pourne pas la dévoiler telles que : « jene veux pas ennuyer mon entou-rage, je crains d’être jugé par lesautres, ils ne comprendront pas,j’ai honte que mon fils ait une ma-ladie mentale, qu’est-ce que lesautres vont penser de mon frère,

ou encore, qu’est-ce que les gensvont penser de moi? ». Pourtant, leverbaliser fait en sorte de créerune ouverture, c’est-à-dire que lesautres se sentiront plus à l’aise deparler de leur propre expérience.Bien des gens ont l’impressiond’être seuls à vivre une telle situa-tion. Néanmoins, 80% de la popu-lation côtoiera un jour unepersonne atteinte de maladie men-tale dans leur vie.

Un second élément remarqué lorsde rencontres individuelles est queles gens considèrent leur proche àpartir de leur maladie. Vous est-ildéjà arrivé d’oublier que celui-ci aune identité et qu’il est n’est passeulement malade? Si votre ré-ponse est oui, ne soyez pas sé-vère envers vous-même, c’est uneréalité partagée par bien des fa-milles.

Dans plusieurs cas, les symp-tômes prennent tellement de placeà la maison ou dans la relation quel’entourage en vient naturellementà définir son proche atteint d’aprèsceux-ci. Seulement, si les manifes-tations ont des impacts négatifs etque l’on s’arrête à cela, il est clairque vous n’aurez pas une visionpositive. Si vous partez avec l’idéeque lorsque vous verrez votreproche ce ne sera pas plaisant, ilest évident que vous trouverez sesactions déplaisantes.

En effet, notre vision a de grandsimpacts sur la relation et surtoutsur nos actions. L’expérience d’unefemme ayant l’étiquette Germainele démontre bien : « Au bureau,Isabelle a l’impression que l’on sefie à elle à chaque fois qu’il fautprendre le leadership d’un projetimportant. À la maison, sonconjoint et sa famille sont souvent

« en attente » de se faire organiserpar « G.O. Isabelle » » (Desautels,2013). Connaissez-vous l’expression « ar-roser les fleurs, pas les mauvaisesherbes »? Elle renvoie au fait dene pas s’arrêter aux difficultés, auxdéfauts, aux mauvais comporte-ments de notre entourage, maisdavantage reconnaître les forces,les qualités et les bonnes actionsque fait l'individu. En ce sens, il estprimordial de saisir l’importance dela perception que l’on a de la per-sonne atteinte.

Afin de bien comprendre, prenezl’exemple d’une personne souffrantdu trouble de personnalité limite.Celle-ci détient plusieurs forces,mais son proche est constammentinquiet pour elle et il prend des dé-cisions et plusieurs de ses respon-sabilités. Quel message celaenvoie-t-il? Que celle-ci n’est PASCAPABLE!! Cela a pour consé-quence d’invalider la personne etelle se percevra comme telle. C’estpourquoi il est essentiel de dépas-ser les symptômes, de voir plusloin, de relever les bons coups, lesefforts, les forces, vous en ressorti-rez gagnant.

BIBLIOGRAPHIE

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• Everett, Barbara. 2012. « Com-battre la stigmatisation et la discrimination». Alliance Canadienne pour la maladiementale et la santé mentale. En ligne :http://fr-ca.camimh.ca/mental-illness-awa-reness-week-english/a-propos-de-la-sante-mentale/la-stigmatisation-et-la-discrimination/ Consulté le 5 mai 2014

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Avis aux adeptes de Face-book et aux utilisateurs demédias sociaux: je ne saispas si, comme moi, vous

êtes tombés sur le lien Les pubsZara me font peur, posté par chrys-telle2g1m, dans BELLE PARTOUT,Blah blah, Look at me, Petit et grandécran, mais il y a dequoi provoquer unedépression!

Alors que des ef-forts et dessommes d'ar-gent sont in-vestis pourtenter desensibiliserles gens àla problé-matique re-liée à ladépression, deleur côté, lacompagnie Zara,en plus de faire lapromotion de l'ano-rexie et de l'extrêmemaigreur, en rajouteavec leurs mannequins aux allurestotalement dévastées. Je vous ledis! Allez y jeter un coup d'oeil, c'esttout à fait pathétique!

La compagnie Zara ne semble pasréaliser à quel point la publicité peutinfluencer les habitudes de vie desconsommateurs. Il n'y a rien dejoyeux à être en dépression, commela campagne de sensibilisation le ditsi bien: "La dépression, c'est plusfort que soi, c'est une maladie!"(http://www.msss.gouv.qc.ca/su-jets/prob_sante/sante_mentale/camp09/).

Alors que nos jeunes sont bombar-dés de supports visuels hyper-sexualisés, prônant à tort et àtravers desidées pré-

conçuesde ce

que de-vraient être

les standards debeauté, grand

nombre de spécia-listes tentent, tant bien quemal, de démontrer les effets dévas-tateurs de la valorisation de ce

genre de modèles sur l'estime desoi. Avec les années, il me sembleque les médias montrent desfemmes de moins en moins vêtueset avec des comportements de plusen plus sexualisés.

Nous avons qu'à penser au vidéo-clip de Miley Cyrus, par exemple.Ah! Je sais, il y a bien des hommesqui diront, à la blague, qu'ils ne s'enplaindront pas! Mais peut-être trou-veront-ils moins rigolo que leur filleou leur petite fille suivent les tracesde Miley Cyrus et adoptent, dansleur quotidien, son attitude, sescomportements et sa façon de s’ha-biller. Et n'allons surtout pas penserque de leur côté, les garçons sontépargnés! La publicité et les médiasexercent une si grande pression surl'image corporelle que les hommesaccordent de

plus enplus d'im-portance

a u xcrèmes, aux

produits detoutes sortes, aux ré-

gimes et aux exercices pour pren-dre soin de leur corps.

Ce n'est pas d'hier que la publicité

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IMAGE DE SOI

L’image corporelleMODELÉE PAR LA PUBLICITÉ

Par Annik Lefebvre, intervenante

est utilisée pour véhiculer les mo-dèles de beauté. D'ailleurs, ceux-ciévoluent selon les époques. Il fut untemps où les femmes rondes auteint laiteux avaient la cote en termede popularité.

Aujourd'hui, deux discours se fontconcurrence: d'un côté, noussommes sensibilisés à l'importancede prendre soin de soi, d'être biendans sa peau, de s'accepter tels quenous sommes et de l'autre, noussommes bombardés de messagesexplicites qui détonnent de façonscontradictoires avec ces valeurs.

Malheureusement, la publicité nousrenvoie l'image de ce que devraitêtre l'idéal de la beauté, celle à la-quelle nous aspirons parfois bienmalgré nous, car voilà ce que nouspensons être la normalité. Afin dedénoncer les répercussions desnormes de beauté sur la santé desfemmes et des jeunes filles, le Ré-seau québécois d’action pour lasanté des femmes (RQASF) a crééune Charte québécoise pour uneimage corporelle saine et diversifiéeet la compagnie Zara est loin depasser le test.

Balises pour des images corporellessaines et diversifiées

Qu’est-ce qu’une image corporellesaine et diversifiée? Le RQASF pro-pose quelques balises pour nousaider à prendre conscience des im-pacts des images que nous produi-sons, diffusons ou regardons.

1. DIVERSITÉ : Les mannequinsprésentent-elles des modèlesde beauté diversifiés et repré-sentatifs de la population?

2. ÂGE : L’image que vous avez

sous les yeux met-elle en scènedes femmes d’âges variés?Laisse-t-elle plutôt penser queseules les toutes jeunesfemmes, voire les jeunes filles,sont dignes d’être considéréescomme belles?

3. POIDS : Une femme peut-ellevraisemblablement ressembleraux mannequins présentés sansexercer un contrôle contrai-gnant sur son poids, ou encoresans avoir recours à des inter-ventions esthétiques?

4. SANTÉ : Les mannequins ont-elles l’air en santé? Ont-ellesdes muscles, des courbes, desrondeurs… ou l’allure d’adoles-centes affamées?

5. IMAGE : Comment cette imageest-elle susceptible d’être inter-prétée par les jeunes, filles etgarçons? Quel message estlancé au sujet de l’apparencephysique, du poids, des rapportshommes/femmes ou encore dela sexualité?

6. HYPERSEXUALISATION : Lesposes adoptées s’inspirent-elles de la pornographie? Lamise en scène est-elle stéréoty-pée, dévalorisante ou ridicule,tant pour l’homme que pour lafemme? L’accent est-il mis surdes parties du corps, telles quel’entrejambe ou un dos arqué quifait ressortir fesses et seins?

7. APPARENCE : Lorsqu’unefemme regarde cette image,l’estime qu’elle a pour sa pro-pre apparence physique est-elle susceptible de grimper…ou de dégringoler? Si vousêtes une femme, vous sentez-vous toujours aussi bien dansvotre peau après avoir vu cetteimage?

8. ESTIME DE SOI : Croyez-vousque cette image a une influencepositive sur l’estime de soi devos amies, de vos collègues, devotre mère, de votre blonde ouencore de votre fille?

Spécialistes de la mode ou del’image, consommateurs, consom-matrices, évaluez si ce que vousproduisez, diffusez ou regardez pré-sente des images corporelles saineset diversifiées.

Source : http://rqasf.qc.ca/blogue/a-propos

Notre société ne pouvant nier qu'elleprend de l’âge démographiquementparlant, la plupart des gens cher-chent par tous les moyens à retarderou même à cacher les signes duvieillissement. Quand ils choisissentd’utiliser des moyens qui encoura-gent une saine hygiène de vie, nousne pouvons faire autrement que deles féliciter de prendre soin de leursanté.

Cependant, lorsque je me retrouvedevant des publicités de jeunesfemmes squelettiques et éteintes, jene peux m’empêcher de vouloir dé-noncer la compagnie Zara de fairepreuve d'un grand manque de juge-ment, de négliger l’impact de leurschoix de photos sur l’image corpo-relle des femmes et de nourrir lespréjugés face à la dépression. Rap-pelons-nous qu’une image vaut millemots … dans ce cas-ci peut-être de-vrions-nous dire qu’une image vautmille

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Existe-t-il une mère indignedans l’univers? Je saisqu’il y a une plante quel’on surnomme de la sorte,

car elle laisse tomber ses rejetons.Mais en fait, est-ce qu’elle les rejettecarrément ou ne fait-elle que leurdonner la chance de vivre leur pro-pre vie séparés de maman ? Qu’enpensez-vous ?

La première chose qui me vient àl’esprit c’est qu’il n’existe pas demère indigne. Il n’existe pas deuxtypes de mères : l’une aimante etl’autre détestable.

D’un côté, cela me fait penser aumythe d’Échidna, un personnage dela mythologie grecque. Il s’agitd’une belle femme au torse nu avecune grande poitrine caractéristiqued’une mère nourricière et tout le basde son corps, à partir de la ceinture,correspond au corps d’un affreuxserpent. Elle est séduisante et dé-moniaque en même temps, tout dé-pendant où on pose son regard.Elle peut être soit Marie la douce etla pure, soit Ève la corruptrice.

Un peu comme le mythe de lavierge, la mère et la pute. Le désir

de voir sa femme impeccable etsainte comme une vierge, aussicomme une mère aimante de sesenfants et comme une pute au lit.

D’un autre côté, je crois qu’il s’agitplutôt d’un gros préjugé. Je m’ex-plique : l’enfant à un moment donnéremet en question non seulementles règles de la maison mais toutela vie de ses parents selon ses pro-pres critères. Comment se fait-il quetu ne sois pas devenu riche commeBill Gates, papa? Ça ne t’est paspassé par la tête de devenir méde-cin ou notaire ? Comme ça on aurait

de l’argent et j’aurais pu avoir unemotoneige ou un quatre roues pourNoël! On aurait pu aller à Disney-land tous les étés. L’enfant sedonne le droit de juger le vécu deses parents.

Qui sommes-nous pour nous per-mettre de juger une mère. Nous at-tendons-nous à avoir une mèreparfaite? Existe-t-il une relationmère-fils ou mère-fille parfaite ?

Moi, je crois qu’il n’existe pas de re-lation parfaite; donc, je suisconvaincu que ma mère a fait de

Mère indigneL’ART DE LA CULPABILISATION

Par Jorge Monterroso, intervenant

CULPABILITÉ

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son mieux avec les moyens qu’elleavait même si elle a été maladroite.Ce n’est pas à moi de juger de cequ’elle pouvait me donner du plusprofond de son cœur. Même si ellea fait des erreurs, je suis convaincuque c’était empreint d’un amoursans bornes.

Je ne veux pas vous envoyerl’image que les enfants sont des pe-tits monstres méchants. Toutefois, sil’on prête attention aux interactionsentre eux, on peut facilements’apercevoir qu’ils ne sont pas tou-jours les plus cordiaux, ils sont par-fois très cruels entre eux.

De la même manière, le regard queporte l’enfant sur ses parents est in-transigeant et on pourrait même direimpitoyable. Il peut, à sa façon,même nier l’histoire de la vie de sesparents. Tout simplement parce qu’iln’est pas d’accord avec l’idée qu’ilse fait d’eux. Il vit difficilement ceque ses parents ont vécu. Il vamême s’approprier les douleurs etles souffrances de ses parents à samanière. Tout cela parce qu’il arriveque l’enfant se sente responsabledu malheur qu’ils ont vécu. Ça vapas mal loin, eh?

« Avant de juger une personne,marche cent lieues dans ses sou-liers » dit le dicton. Quelqu’un adéjà dit aussi que juger une per-sonne ne définit pas ce qu’est lapersonne, mais donne plutôt unebonne idée de ce que l’on est soi-même. Si vous, comme enfant,n’êtes pas fier de vos parents, il y abien des chances que vous ayez dela difficulté à être fier de vous-même.

De la même façon, s’il vous est dif-ficile d’accepter l’autre tel qu’il est, ily a bien des chances qu’il vous soit

difficile de vous accepter tel quevous êtes.

Si mes parents s’attendaient à queje sois devenu un médecin, maisque la vie m’a amené à prendre unedirection complètement différente,peut être que je vais être malheu-reux et que je vivrai beaucoup deculpabilité de ne pas avoir réponduà cette attente, et je ne me le par-donnerai pas.

Il est difficile de ne pas avoir été ceque l’on attendait de moi. Si je neme le pardonne pas, alors c’est bienpossible que je ne pardonne pas àmes enfants s’ils ne m’obéissentpas à leur tour.

Moi, je peux me dire que c’est vraique ç’aurait été bien «le fun» d’êtrel’enfant d’un archimillionnaire, carj’imagine que j’aurais eu tous mesdésirs comblés. Est-ce que celam’aurait rendu plus heureux? Passûr!!! Cela me démontre que je nesuis pas content d’avoir eu les pa-rents que j’ai eus. Cela démontreque je ne les accepte pas. Cela dé-montre également que je suis mal-heureux et que je ne m’accepte pastel que je suis. Donc, le regard queje porte sur moi est indissociable decelui que je porte sur mes parents.

Un enfant peut traiter sa mère de lapire mère au monde, car tous sesamis lorsqu’ils arrivent de l’écolemangent des bonbons et sa mèrelui donne des crudités. Quelle hor-reur!!!

Vous savez que la plupart des en-fants vont idéaliser leurs parentsmais que tôt ou tard ils s’aperce-vront qu’ils ne sont pas parfaits.C’est la vie…

« Quand les hommes ne peuventaccuser ni leur père, ni leur mère, ilss’en prennent à Dieu de leur mau-vais sort » - Honoré de Balzac

JESSY RIELQue dire sur moi en quelques lignes? Pour commencer, voici trois mots : intègre, spontanée et passionnée.

Je suis passionnée de la vie, tant par sa beauté que par ses imprévus. Je considère que l’on mérite de vivrepleinement chaque instant présent, qu’il soit positif ou négatif, puisqu’il nous mène toujours à un niveau supérieuret que l’on en ressort grandi. Voici pourquoi la profession d’intervenante m'inter-pelle, car j’ai à cœur la croissance personnelle et le bien-être mental des gens.Je crois en vous!

À L’ALPABEM, je suis choyée. Aimant la diversité et les multiples projets, jeretrouve sous un même toit tout ce qui correspond à mes valeurs, mes in-térêts et ma personnalité. En effet, j’ai l’occasion de voir cheminer mesclients semaine après semaine, je me tiens à l’affût de l’actualité en santémentale en rédigeant des articles etj’ai la chance d’être l'une des formatricesdes groupes sur le trouble de la personnalité limite. Pas de chance que jem’ennuie ici :-)

Grâce à ma formation collégiale en sciences humaines et à mon baccalauréatpar cumul de certificats (criminologie, santé mentale et psychologie), j’ai acquisde l’expérience dans différents domaines d’intervention. Le premier fut dansun organisme en prévention suicide. Par la suite, j’ai côtoyé la clientèlerelevant des pénitenciers fédéraux (un environnement fascinant!)

Peu de temps après, j’ai travaillé auprès des adolescents âgés de 16à 20 ans, auprès des femmes et des enfants victimes de violenceconjugaleet auprès des toxicomanes. Mais pour tout dire, jeprends encore plaisir à poursuivre mon travail avec eux lorsqueles besoins se présentent!

Maintenant, si vous vous demandez à quoi peux bien ressem-bler mon quotidien en dehors de tout cela, et bien c’est simple!Il se passe en compagnie des gens que j’aime (ce qui com-prend bien sûr ma chienne Princesse!) dans la simplicité et leplaisir!

Pour ce qui est du reste de mes champs d’intérêt et de mesopinions, vous pourrez les découvrir dans chacune de nosparutions de la revue Oxygène!

Prenez soin de vous!

Jessy

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DU RENFORT À L’ALPABEM

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MARIE-ÈVE LAPOINTEDéjà toute jeune, mon intérêt à travailler dans le milieu communautaire se manifestait. Dans le cadre de mon programmed’études internationales à l’école secondaire, nous devions effectuer un nombre déterminé d’heures de bénévolat durantl’année. C’était pour moi une grande joie que d’aller passer quelques heures par semaine avec des personnes âgées ou deprendre part à divers évènements caritatifs, je finissais par ne plus compter les heures!

Lorsqu’est venu le temps de choisir un programme d’études, les sciences sociales étaient le seul domaine que j’envisageaiset la psychologie s’est imposée d’elle-même. On y étudiait l’humain sous tous ses angles et cela pouvait mener à unecarrière en relation d’aide. Une fois au Baccalauréat, j’ai développé une véritablepassion pour les troubles mentaux graves, de l’étiologie, à l’intervention enpassant par la neurologie et la psychopharmacologie.

Ce sont d’abord les symptômes sévères et abstraits de ces maladies quiont piqué ma curiosité. Ensuite, c’est toute la discrimination et les préju-gés avec lesquels doivent vivre les personnes atteintes et leurs prochesqui ont touché mon côté revendicateur. Une fois mon diplôme en poche,j’ai choisi de travailler comme intervenante dans un organisme qui œuvreà la réinsertion sociale de gens avec des troubles mentaux graves.

Mon implication m’a permis de constater une triste réalité; la majorité despersonnes bénéficiant de ces services n’ont plus le support de leurs familleset amis. J’ai senti une urgence d’intervenir auprès des proches, puisque l’onsait toute l’importance qu’ils ont dans le rétablissement d’une personne atteinted’une maladie mentale et parce que leur souffrance passe trop souvent sous si-lence.

Les recherches que j’ai effectuées à ce moment m’ont permisde connaître l’ALPABEM. J’ai tout de suite été accrochée parla mission et les valeurs de l’organisme. De plus, la variétédes services offerts cadre parfaitement avec mes intérêts di-versifiés et mon côté touche-à-tout.

Je conclurai en vous disant que les valeurs de solidarité,d’équité, de justice, de respect et d’entraide m’ont été in-culquées très jeune et je fais de mon mieux pour les met-tre en pratique quotidiennement. Je suis persuadée quemon expérience à l’ALPABEM me permettra de leurdonner un nouveau sens. Je suis très motivée face auxnouveaux défis que mon poste me permettra de rele-ver et j’ai très hâte de vous rencontrer!

Au plaisir,

Marie-Ève

www.ALPABEM.qc.ca1772 Boulevard des Laurentides,

Laval, QC, H7M 2P6Tél: 450 688-0541Fax: 450 688-7061

Sans frais: 1 888 [email protected]

DU GRAND MONTRÉAL

Rendu possible grâce à la participation financière de nos partenaires

ÉTÉ2014

Magazine OXYGÈNE