Journal scolaire departemental ecole du djoloff mars 2016
-
Upload
mouhamad-sow -
Category
Education
-
view
250 -
download
7
Transcript of Journal scolaire departemental ecole du djoloff mars 2016
L’ECOLE DU DJOLOFFLE 1er JOURNAL SCOLAIRE DEPARTEMENTAL DU SENEGALN° 04 2016100 FCFA
COMPRENDRE LE DOMAINE I DU PROGRAMME DE PHILOSOPHIE EN UNE PAGE
L’INSPECTION D’ACADEMIE DE LOUGA EN STATISTIQUES
L’EXCELLENCE A UN NOM : L’ECOLE ELEMENTAIRE DAHRA MUNICIPALE Meilleure école de la région
ADAMA DIA, Major académique au CFEE 2015
Une fois de plus, une nouvelle année scolaire se dévoile comme l’omniprésence du soleil sur les vastes plaines du Bourba atten-dant fièrement les tributs des royaumes vassaux. Pourtant, Ja-mais de mémoire d’homme, une année scolaire, n’aura été aussi chargée d’angoisse et d’incer-titude .En attestent les menaces inopinées des syndicats d’ensei-gnants et l’immobilisme cou-pable des autorités étatiques. En attestent aussi les craintes des
parents et l’incompréhension des élèves.
Derrière cette année scolaire sauvée in extremis, une seule opinion doit prévaloir entre tous les citoyens sénégalais : plus jamais cela. A force de conflits, les belligérants - syn-dicats d’enseignants et gouver-nement - sont amnésiques à se rappeler de l’écrasante respon-sabilité morale d’être chargé de la formation de la jeunesse de
ce pays. Ainsi, ils ne sont plus importunés par les cris stridents des innocents enfants outragés .De l’injustice pour réparer une injustice : cela en est un !
Quoi qu’il en soit, au seuil de la civilisation de la nanotechnolo-gie et de la robotique, avec des djihadistes à ses portes, le Séné-gal ne peut plus se réfugier dans son passé de Nation de la Pen-sée mais doit réinventer l’avenir en passant par une éducation de
qualité gage de la paix, de la démocratie et de l’émergence économique.
Certainement, cette année sco-laire ne se renouvellera plus jamais et elle ne sera que vague souvenir dans quelques années ; mais j’espère que les généra-tions futures ne se souviendront pas de vous comme les plus grands pourfendeurs de l’école sénégalaise qu’on s’est tant em-ployé à construire. Vous avez le
choix, la nation a une exigence : une école apaisée.
Sahir NDOYE, Professeur d’Histoire et de Géo-
graphie au CEM de MélakhCoordonnateur du journal.
Vivement une année scolaire apaisée !
M.OUMAR NDIAYEInspecteur d’Académie de Louga reprend la craie : « l’utilisation poétique de la langue soulève quelques questions structurantes »
IDRISSA SAMBUN MODELE POUR LA JEUNESSE DU DJOLOFF
LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LINGUÈRE AU CHEVET DES LYCÉES ET COLLÈGES
1320 livres d’un montant de 6.246.000FCFA offerts
7 RECOMMANDATIONS POUR REUSSIR SON ANNEE SCOLAIRE
EDiTORIAL
L’ECOLE DU DJOLOFFLE 1er JOURNAL SCOLAIRE DEPARTEMENTAL DU SENEGALN° 04 2016100 FCFA
2
Comme le stipule la dernière réforme ter-ritoriale baptisée Acte III de la décentrali-sation en son article 27 du chapitre II, titré Compétences du département : « le conseil départemental règle par ses délibérations les affaires du département. Le départe-ment a compétence pour promouvoir le développement économique, éducatif, social, sanitaire, culturel et scientifique pour réaliser les plans départementaux de développement et organiser l’aménage-ment du territoire dans le respect de l’inté-grité, de l’autonomie et des attributions des autres collectivités locales …» L’éduca-tion est donc une compétence transférée, et le conseil départemental de Linguère semble bien l’assimiler. Ainsi, il a octroyé aux collèges et lycées du département des fournitures scolaires. Au total 1320 livres pour un montant de 6.246.000FCFA ont été gracieusement offerts aux 6 lycées et 24 collèges d’enseignement moyen que
compte le département. La cérémonie de remise de manuels s’est déroulée ce ven-dredi dans la salle de réunion du conseil départemental en présence des autorités administratives, scolaires et élus locaux du dit département.Dans son allocution, le président du conseil départemental, Maître Amadou KA a jus-tifié ce geste par cette phrase choc : « nous sommes convaincus qu’aucune nation ne peut prétendre à une émergence sans pas-ser par l’éducation et le partage des infor-mations.» Poursuivant, le premier citoyen du département de Linguère, par ailleurs PCA du port autonome de Dakar soutient que « l’une des plus grandes évolutions du monde d’aujourd’hui concerne la cir-culation et le partage de l’information au niveau planétaire. Un élève de Téssékéré, à l’instar de celui de Dakar, s’il dispose du matériel approprié, peut recueillir des informations et augmenter ses connais-
sances. Nous sommes au cœur de la mon-dialisation son speech, celle des regards croisés. Ainsi les jeunes de tous les pays doivent se l’approprier pour mieux com-prendre le monde d’aujourd’hui et mieux relever les défis de demain » Monsieur Moustapha Sène, proviseur du lycée Alboury Ndiaye et représentant de l’IEF empêché, s’est réjoui de cette dota-tion qui est venue à son heure. Il a magni-fié ce geste, mais a plaidé pour la construc-tion de salles de classe pour désengorger certains établissements des effectifs plé-thoriques. Venu présider la cérémonie, le préfet du département Linguère, Ahmadou Bamba KONE a salué le geste du conseil dépar-
temental qui confirme son engagement à améliorer les conditions de travail dans les établissements scolaires. L’exécutif dépar-temental a aussi salué le choix porté sur les disciplines scientifiques. « On ne peut réussir l’émergence tant chantée par le chef de l’Etat sans pour autant passer par les filières scientifiques », avance-t-il. Il a fini par conseiller les autorités académiques de chercher d’autres partenaires pour com-bler le déficit financier et technique. La cérémonie s’est terminée dans une bonne ambiance de sérénité et de calme, ce qui devrait sérieusement inspirer les différents acteurs de l’école sénégalaise.
Badé SECK
Vie scolaire
Aucun secret en la matière, malheureusement : fournissez un minimum d’efforts. Il n’y a pas de quoi en faire un drame : l’école c’est dur mais ce n’est pas la prison ni l’usine. Lisez vos cours chaque soir, rédigez des fiches, participez à tous les contrôles, ne reportez jamais au lendemain ce que vous pouvez faire sur-le-champ …sans le-ver les yeux au ciel ni soupirer s’il vous plait ! Si vous vous contentez de faire ce qu’on attend de vous, vous aurez des résultats corrects. Alors, concentrez-vous sur les consignes et les énoncés. Souvenez-vous de cette équation : une évaluation réussie, c’est 50% de réflexion et 50% d’analyse du sujet.
Sans constituer une recette magique infaillible, ces recommandations n’en demeurent pas moins très utiles en ce début d’année scolaire pour guider les élèves de l’élémentaire à l’université dans la voie de la réussite.Recommandation n01: ETRE ORGANISE ! L’organisation est très importante, c’est cela qui va conditionner l’année scolaire. Il est nécessaire d’adopter de bonnes méthodes de travail :-S’avancer dans son travail (quand on finit plus tôt par exemple)-Utiliser les heures de permanence afin d’avoir moins de devoir le soir-Relire les cours de la journée chaque soir afin de fixer ce qui a été dit-Apprendre son cours avant de faire des exercices. Cette méthode permet de mettre en pratique le cours en faisant les exercices et donc de mieux le comprendre. C’est le but principal des exercices que donnent les professeurs.-Il est très important de ne pas se laisser déborder par les chapitres, si c’est le cas, les vacances de Noël ou celles de la jeunesse sont un bon moyen de « se remettre en selle »Recommandation n02 : SUIVRE ATTENTIVEMENT LES COURS ! Ce point est pri-mordial, être attentif en cours permet de passer moins de temps à apprendre ses leçons le soir. De plus, pour les élèves qui ont une mémoire auditive, cela permet de mieux fixer les connaissances et à nouveau, de gagner du temps.Recommandation n03 : TRAVAILLER EN GROUPE ! Cela peut être une bonne mé-thode d’apprentissage. En effet, les explications d’un (e) autre élève sur le cours peuvent
éclairer. D’autre part, expliquer à d’autres élèves permet de fixer ses connaissancesRecommandation n04: FOURNIR UN TRAVAIL REGULIER ! Il faut travailler réguliè-rement afin de comprendre et maitriser ses cours. Un élève qui découvre ses cours la veille d’un contrôle n’est pas organisé .De plus, les leçons apprises la veille d’un contrôle ne donnent pas les connaissances solides, tandis que si on relit régulièrement son cours le soir on fixe les connaissances .Le but de l’école est de fournir aux élèves des éléments de base mais aussi une culture générale nécessaire plus tard dans la vie active.Recommandation n05 : DECONNECTER LES RESEAUX SOCIAUX : Vous voulez réussir votre année scolaire, il va falloir limiter les réseaux sociaux qui deviennent une véritable addiction pour la majorité des jeunes. Fixez-vous un planning avec la durée de temps que vous accordez à ce genre de réseaux. De même quand vous commencez à réviser vos cours il va falloir impérativement ne pas envoyer de sms, regarder peu Face-book, etc. Votre esprit doit être à 100 % sur vos cours. Un peu de d’effort, je vous assure que c’est faisable !Recommandation n06: FAIRE DES FICHES ! Faire des fiches est pour moi le conseil le plus important! En demandant à différents majors de promotion leur méthode mi-racle pour être le premier de la classe, nous avons remarqué que tous avaient la même méthode : faire des fiches ! L’avantage avec cette méthode est qu’une fois la période des compositions ou examens arrivée, vos fiches seront prêtes et vous n’aurez qu’à les relire contrairement aux autres élèves qui eux découvrent à peine leur cours. Avec cette méthode vous gagnez beaucoup de temps et vous maitriserez à la perfection votre cours !Recommandation n07: ETRE ASSIDU ! Etre présent en cours, cela peut paraître bête comme conseil et pourtant il a toute son importance. Pour réussir son année scolaire, il faut de la régularité, être tous les jours présents physiquement mais également morale-ment ; c’est-à-dire que votre corps et votre esprit sont en classe et pas ailleurs .On évite de penser à autre chose qu’au cours et de discuter avec son voisin.Comme vous l’aurez compris, la réussite n’est pas forcément liée au temps que l’on passe sur ses cours et devoirs mais plutôt à l’efficacité de la (des) méthode (s) que l’on applique.
La rédaction
7 RECOMMANDATIONS POUR REUSSIR L’ANNEE SCOLAIRE EXAMEN 2015, L’INSPECTION D’ACADEMIE DE LOUGA EN CHIFFRES
L’ECOLE DU DJOLOF EQUIPE REDACTIONNELLE
SAHIR NDOYE COORDONNATEUR DU PROJET
AHMADOU BAMBA TOURE COORDONNATEUR ADJOINT
BADE SECK COORDONNATEUR DE LA REDACTION
BIRAME SOW SECRETAIRE DE LA REDACTION
MAMADOU LAMINE NDIAYE PHOTOS
MONSIEUR BAO POINT FOCAL LINGUERE
MM. GASSAMA, MASSAMBA THIANE DRTS, COLY CONSEILLERS
CONTACTS : 775208022 / 705753274 email : [email protected]
LE CONSEIL DEPARTEMENTAL AU CHEVET DES LYCEES ET COLLEGES DE LINGUERE
L’ECOLE DU DJOLOFFLE 1er JOURNAL SCOLAIRE DEPARTEMENTAL DU SENEGALN° 04 2016100 FCFA
3
Vie scolaire
EXAMEN 2015, L’INSPECTION D’ACADEMIE DE LOUGA EN CHIFFRES
STATISTIQUES CFEE OPTION FRANCAISE – 2015EXAMEN 2015, l’INSPECTION D’ACADEMIE DE LOUGA EN CHIFFRE
STATISTIQUES CFEE OPTION FRANCAISE – 2015
IEF
INSCRITS PRESENTS ADMIS TAUX PRESENT TAUX ADMIS Filles Garçons Total Filles Garçons Total Filles Garçons Total Filles Garçons Total Filles Garçons Total
KEBEMER
1767 1392 3159 1692 1341 3033 520 476 996 95,76 96,34 96,01
30,73 30,50 32,84
LINGUERE 2340 1581
3921 2201 1495 3696 658 592 1250 94,06 94,58 94,26 29,90 39,60 33,82
LOUGA 3195
2480
5675
3089 2408 5497 928 836 1704 96,68 97,10 94,86
30,04 34,72 32,09
IA-‐LOUGA
7302 5453 12755 6982 5244
12226 2106 1904 4010 95,62 96,17 95,85 30,16 36,31 32,80
STATISTIQUES CFEE OPTION ARABE -‐ 2015
IEF
INSCRITS PRESENTS ADMIS TAUX PRESENT TAUX ADMIS Filles Garçons Total Filles Garçons Total Filles Garçons Total Filles Garçons Total Filles Garçons Total
KEBEMER
56 70 126 56 69 125 6 15 21 100.00 98.57 99.21 10.71 21.74 16.80
LINGUERE 110
111 110 110 110 220 20 26 46 100.00 99.10 99.55 18.18 23.64 20.91
LOUGA 224
221 445 215 215 436 50 68 118 98.66 97.29 97.98 22.62 31.63 27.06
IA-‐LOUGA 390
402 792 294 394 781 76 109 185 99.23 98.61 98.61 19.64 27.66 23.69
STATISTIQUES GENERAL CFEE -‐ 2015
IEF
INSCRITS PRESENTS ADMIS TAUX PRESENT TAUX ADMIS Filles Garçons Total Filles Garçons Total Filles Garçons Total Filles Garçons Total Filles Garçons Total
KEBEMER
1823 1462 3285 1748 1410 3158 526 491 1017 95.89 96.44 93.13 30.09 34.20 32.20
LINGUERE 2450 1692 4142 2311 1605 3916 678 618 1296 94.86 94.86 94.54 29.34 38.50 33.09
LOUGA 3419
2701 6120 3310 2623 5933 978 914 1882 96.94 97.11 96.94 29.55 34.46 31.72
IA-‐LOUGA 7692
5855 13547 7369 5638 13007 2182 2013 4195 95.80 96.01 96.01 29.61 35.70 32.25
STATISTIQUES BFEM -‐ 2015
ZONES INSCRITS ADMIS D’OFFICE ADMISSSIBLES T.ADMIS APRES 2ND GPE
T.ADMIS DEFINITIFS
F G T F G % F G % F G % F G T % I E F L I N G U E R E
BIRAME SECK FR 123 95 218 9 22 14 50 40 42 41 35 84 50 57 107 50 BIRAME SECK AR 4 7 11 1 5 55 2 2 36 2 2 100 3 7 10 91
BIRAME SECK (FR+ AR) 127 102 229 10 27 16 52 42 41 44 36 85 54 63 117 52 LYCEEE ALBOURY NDIAYE 123 118 241 16 34 22 43 52 41 43 52 100 59 86 145 63 LINGUERE DIAMBOR 115 142 257 6 23 11 26 31 22 26 31 100 32 54 86 34
CEM BARKEDJI 56 62 118 2 7 8 17 20 34 9 8 46 11 15 26 24 GASSANE 61 49 110 15 16 29 22 19 38 19 22 100 34 38 72 67
Centre secondaire de KADJI 47 38 85 12 9 25 12 33 53 19 19 84 31 28 59 69 Centre secondaire de DODJI 29 16 45 3 4 16 11 8 43 12 8 100 15 12 27 61
Centre secondaire de LABGAR 22 23 45 2 7 22 5 7 29 5 7 100 7 14 21 51 Centre secondaire de THIEL 26 26 52 9 18 52 7 7 27 7 7 100 16 25 41 79 LYCEE ex CEM1 DAHRA 115 102 217 19 40 28 42 38 38 42 38 100 61 78 139 66
DAHRA MBAYENE 141 115 256 6 15 9 20 27 19 18 25 91 24 40 64 26 MAGATTE NDIAYE 85 123 208 11 19 15 14 35 24 14 35 100 25 54 79 39
SIDY ALBOURY NDIAYE 161 96 257 16 13 12 64 34 39 64 34 100 80 47 127 51 CEM DAHRA COMMUNE FR 113 72 185 15 13 16 9 8 10 9 8 100 24 21 45 25 CEM DAHRA COMMUNE AR 20 29 49 3 13 33 6 10 33 6 10 100 9 23 32 65
CEM DAHRA COMMMUNE (FR+ EFA) 133 101 234 18 26 19 15 18 15 15 18 100 33 44 77 34 CEM SAGATTA DJOLOFF 96 54 150 8 5 9 22 17 27 22 17 100 30 22 52 36
MBEULEUKHE 73 79 152 5 17 15 11 25 24 11 25 100 16 42 58 39 Centre secondaire de BOULAL 46 46 92 9 14 25 17 14 34 17 14 100 26 28 54 59 Centre secondaire de DEALY 27 32 59 0 4 7 3 8 19 3 8 100 3 12 15 25
TOTAL IEF LINGUERE 1483 1324 2807 167 298 17 403 435 31 390 404 95 557 702 1259 46
TOTAL IEF KEBEMER 1310
1140 2450 179 259 18
391 366 32 343 304 85 522 563 1085 45
TOTAL IEF LOUGA 2418 1917 4335 276 303 14 619 559 28 562 491 89 838 794 1632 39 TOTAL-‐ IA-‐LOUGA 5211 4381 9592 622 860 16 1413 1360 30 1295 1199 90 1917 2059 3976 42.78
STATISTIQUES DES ETABLISSEMENTS DU DEPARTEMENT DE LINGUERE BAC – 2015
ETABLISSEMENTS
PRESENTS TOTAL ADMIS Garçons
Filles
Total présents
Garçons Filles Total admis Pourcentage
LYCEE DAHRA 1 Ex LYCEE MODERNE DE
DAHRA
179 166 345 79 73 152 44.06
LYCEEE DE MBEULEUKHE
46 31 77 22 8 30 38.96
LYCEE DE SAGATTA DJOLOFF
36
22 58 11 5
16 27.59
LYCEE ALBOURY NDIAYE
263 218 481 103 65 168 39.93
LYCEE DAHRA Ex CEM 1 190 96 286 49 54 103 36.01
BAC-‐2015 INSPECTION D’ACADEMIE DE LOUGA
IEF
INSCRITS PRESENTS ADMIS TAUX ADMIS Garçons Filles Total Garçons Filles Total Garçons Filles Total Garçons Filles Total
KEBEMER
484 401 885 483 394 877 259 164 423 53.62 41.62 48.23
LINGUERE 802
544 1346 714 533 1247 264 205 469 36.97 38.46 37.61
LOUGA 807
775 1582
804 768 1572 321 251 572 39.93 32.68 36.39
IA-‐LOUGA
2093 1720 3813 2001 1695 3696 844 620 1464 42.18 36.58 39.61
TOP 10 DES MEILLEURS ETABLISSEMENTS ELEMENTAIRES DE L’INSPECTION D’ACADEMIE DE LOUGA CFEE 2015
CLASSEMENT ETABLISSEMENTS IEF STATUT TOTAL PRESENTS
TOTAL ADMIS
TAUX
1e DAHRA MUNICIPALE
LINGUERE PUBLIC 55 55 1OO %
2e SERIGNE KHALID MBACKE
KEBEMER PUBLIC 34 34 100 %
3e LES AMIS DE FRANCO
LINGUERE PRIVE 29 28 96,55 %
4e NDANDE 3 KEBEMER PUBLIC 36 34 94,44 % 5e SAINTE MARIE LOUGA PRIVE 83 70 84,34 % 6e NDANDE 2 KEBEMER PUBLIC 29 24 82,76 % 7e LES CRACKS LOUGA PRIVE 70 55 78,57 % 8e TOUBA SERAS LOUGA PUBLIC 55 39 78,00 % 9e GROUPE SCOLAIRE
EXCELLENCE LOUGA PRIVE 34 26 76,47 %
10e NDAWENE DETHIALAW
LOUGA PUBLIC 25 19 76,00%
TOP 10 DES MEILLEURS FILLES DE L’INSPECTION D’ACADEMIE DE LOUGA CFEE 2015
CLASSEMENT PRENOM ET NOM
ETABLISSEMENTS IEF ECRIT POINTS
1e ADAMA DIA DAHRA MUNICIPALE
LINGUERE 283,50 283,50
2e GADE NGOM SERIGNE KHALID MBACKE
KEBEMER 276,25 276,25
3e SOKHNA KANE FALL
LES AMIS DE FRANCO
LINGUERE 276,25 276,25
4e MÉTOU DIA DAHRA MUNICIPALE
LINGUERE 272,50 272,50
5e ANNA DIONE SANTHIE MERINA LOUGA 270,50 270,50 6e BASSINE KA DAHRA LINGUERE 267,50 267,50
IA-‐LOUGA
2093 1720 3813 2001 1695 3696 844 620 1464 42.18 36.58 39.61
TOP 10 DES MEILLEURS ETABLISSEMENTS ELEMENTAIRES DE L’INSPECTION D’ACADEMIE DE LOUGA CFEE 2015
CLASSEMENT ETABLISSEMENTS IEF STATUT TOTAL PRESENTS
TOTAL ADMIS
TAUX
1e DAHRA MUNICIPALE
LINGUERE PUBLIC 55 55 1OO %
2e SERIGNE KHALID MBACKE
KEBEMER PUBLIC 34 34 100 %
3e LES AMIS DE FRANCO
LINGUERE PRIVE 29 28 96,55 %
4e NDANDE 3 KEBEMER PUBLIC 36 34 94,44 % 5e SAINTE MARIE LOUGA PRIVE 83 70 84,34 % 6e NDANDE 2 KEBEMER PUBLIC 29 24 82,76 % 7e LES CRACKS LOUGA PRIVE 70 55 78,57 % 8e TOUBA SERAS LOUGA PUBLIC 55 39 78,00 % 9e GROUPE SCOLAIRE
EXCELLENCE LOUGA PRIVE 34 26 76,47 %
10e NDAWENE DETHIALAW
LOUGA PUBLIC 25 19 76,00%
TOP 10 DES MEILLEURS FILLES DE L’INSPECTION D’ACADEMIE DE LOUGA CFEE 2015
CLASSEMENT PRENOM ET NOM
ETABLISSEMENTS IEF ECRIT POINTS
1e ADAMA DIA DAHRA MUNICIPALE
LINGUERE 283,50 283,50
2e GADE NGOM SERIGNE KHALID MBACKE
KEBEMER 276,25 276,25
3e SOKHNA KANE FALL
LES AMIS DE FRANCO
LINGUERE 276,25 276,25
4e MÉTOU DIA DAHRA MUNICIPALE
LINGUERE 272,50 272,50
5e ANNA DIONE SANTHIE MERINA LOUGA 270,50 270,50 6e BASSINE KA DAHRA LINGUERE 267,50 267,50
MUNICIPALE 7e DIEYLA DIOP SERIGNE KHALID
MBACKE KEBEMER 266,00 266,00
8e FATIMATA SOW DAHRA MUNICIPAL
LINGUERE 266,00 266,00
9e NDOUMBE FALL LOUGA 2 LOUGA 263,25 263,25 Source : Inspection d’Académie de Louga ! Sincères remerciements à Mouhamadou SOW Correspondant informatique IA/Louga et M.NIANG, BEMSG IA/Louga
L’ECOLE DU DJOLOFFLE 1er JOURNAL SCOLAIRE DEPARTEMENTAL DU SENEGALN° 04 2016100 FCFA
4
Un réseau social désigne un ensemble de personnes réu-nies par un lien social. A la fin des années 1990, des ré-seaux sociaux sont apparus sur internet, réunissant des personnes via des services d’échanges personnalisés, cha-cun pouvant décider de lire les publications de tel ou tel autre utilisateur. Ainsi, ils permettent de relier des amis, votre famille, des collègues de travail, des camarades de classe ou d’autres personnes. Ils peuvent aussi permettre d’envoyer des messages, des vidéos, des photos, des mes-sages et des pistes audio plus facilement. Aujourd’hui, 15 (twitter,linkedin,myspace,viadeo,instagram,badoo, imo, viber,skype…) de ces réseaux ont atteint la barre fatidique des 100 millions d’utilisateurs. Mais, facebook est le premier réseau dépassant les 1,23milliard d’utilisateurs actifs mensuels.Malheureusement, la jeunesse constitue la majeure par-tie des utilisateurs de ces réseaux surtout dans les pays en voie de développement comme le Sénégal. D’après l’en-quête de l’Agence de Régulation des Télécommunication et des Postes (ARTP), aujourd’hui, à 10 ans, un enfant sur quatre possède un téléphone portable. Ils sont huit sur dix à l’adolescence et y passent des heures voire des journées à se connecter aux différents réseaux sociaux, à regarder des vidéos sordides ou à écouter de la musique. Ainsi, ils perdent beaucoup de temps inutilement. Etant donné que le temps est très cher, ils pouvaient consacrer ces heures perdues à la lecture, aux exercices et la recherche afin de relever leur niveau. Nos camarades élèves devraient penser sérieusement à réduire drastiquement le temps qu’il passe sur internet et s’engager davantage dans les études car nous pensons que si le niveau des élèves est jugé faible, ce fléau y a contribué en grande partie.Mais pour régler cette problématique, les parents aussi doivent jouer pleinement leur rôle. Et cela passe par l’in-
terdiction formelle de la possession de portable aux en-fants et un contrôle régulier de l’utilisation de ce dernier par les adolescents.De plus, au niveau des écoles les surveillants et les chefs d’établissement doivent veiller à l’application du règlement intérieur consistant à interdire l’utilisation et la détention de téléphone portable dans l’enceinte des écoles.
Enfin des campagnes de sensibilisations sur l’utilisation responsable des téléphones portables et des Smartphones doivent être organisées dans les établissements scolaires
et relayées à travers les médias parce qu’au-delà des ado-lescents, c’est une question qui intéresse l’ensemble de la population sénégalaise. Dans le monde actuel, chaque minute est aussi précieuse que de l’or. Et un pays sous dé-veloppé comme le Sénégal ne peut pas se permettre d’en perdre. Moins de clic, tous au travail pour de meilleurs résultats scolaires et un Sénégal émergent.
Par Mor Talla Talla TL’ B, lycée de Dahra
Certains disent que c’est la fin du monde. Quelle terrible prophétie ? Le spectacle est affreux. La mort succède à la mort, la mort annonce la mort. Partout, dans tous les continents, aux fins fonds du globe, la mort rôde, sourit et terrasse. Elle a trouvé son arme de prédilection, enfin elle pos-sède l’arme fatale : le terrorisme. Sommes-nous devenus fous ? Peut-on désirer le tré-pas à ce point ? Le monde bascule. La bataille désormais est d’ordre dogmatique. Le climat de la ter-reur envahit le monde. Mais au fait à quoi est dû ce désastre de l’humanité ? Il serait difficile de donner une réponse juste. Tou-jours est-il que la haine est le fondement de tout. La haine de l’autre, de sa culture de sa religion de sa couleur provoque la stig-matisation pour verser dans la margina-lisation. L’humaine nature disparait pour faire place à la bestialité. C’est l’ère de la déshumanisation. Encore est-il que le mot terrorisme semble se définir comme un ensemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, kidnappings…) commis par une organisation pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chan-tage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système. Aujourd’hui je me demande que sont devenues les jeunes lycéennes enlevées sauvagement par ces montres de
Bokko Haram ? Pourquoi le Mali terre de paix vit sous la psychose des attentats ? Mais que veut dire Etat isla-mique, al Quaida. Ces groupes d’individus qui se cachent derrière leur cagoule et prétendent être le bras armé d’une religion qui signifie et symbolise la paix. Grande est ma tristesse lorsqu’on parle de printemps arabe alors que la Tunisie, l’Egypte, l’Algérie, la Syrie reçoivent tout le temps leur lot de désolation. Ma peur est grande lorsque des jeunes sont enrôlés comme soldats pour un ultime combat d’attentat suicide au nom de la religion. Et ils recrutent, usant de la manipulation
pour assouvir des désirs ou goût de sang. Je comprends enfin toute la ri-chesse que renferme cette pensée de Thomas Hobbs : « l’homme est un loup pour l’homme ». La tyrannie du terrorisme impose sa loi. Elle avance, elle gagne du terrain. Elle touche nos sociétés et détruit nos familles. C’est le plus grand drame de notre siècle. Elle est pire que les deux grandes guerres du vingtième siècle . Et pourtant on aurait dû apprendre de cette catas-trophe du passé. Seulement nous oublions et à chaque fois nous nous détruisons. Mon seul espoir est que cela cesse. Le seul pouvoir que je possède est de parler et d’écrire. Mes armes sont ma voix et ma plume. Alors que
l’on m’entende et que l’on me comprenne car mon désir est de retrouver un monde libéré de la haine, un monde sevré du terrorisme. Je veux, enfin, un monde où le jeune musulman marchera à côté du juif pour retrouver le frère chrétien. Je veux un monde où personne ne sera étiqueté à cause de sa couleur, de son appartenance, de sa couleur. Oh seigneur ! Un monde de liberté définitivement aboli de la terreur.
Mariama Ka TL2, Lycée de Dahra
Ecole des Thèmes
L’INCIDENCE DES RESEAUX SOCIAUX SUR LES RESULTATS SCOLAIRES
LE TERRORISME LA PLAIE DU XXIÈME SIÈCLE
L’ECOLE DU DJOLOFFLE 1er JOURNAL SCOLAIRE DEPARTEMENTAL DU SENEGALN° 04 2016100 FCFA
5
Modèle du Djoloff
ENTRETIEN
«Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années». Cette réplique de Rodrigue de la scène 2 de l’acte II du classique œuvre Le CID de Corneille semble être prononcée pour résumer la vie de Monsieur Idrissa Samb. Issu d’une famille modeste, il a compris très tôt que la vie ne lui a pas fait de cadeau et qu’il devra, se battre plus que les autres pour réussir. Donc rien, dans le dessein de ce jeune cadre n’est dû au hasard ni à la chance. Il doit tout à son amour du travail, son engagement, sa rigueur et son intrépidité. Ce gentleman au sens premier du terme (Homme distingué, d’une parfaite éducation) est né à
Dahra il y a trente-six ans. Il a fait ses études primaires à l’école élémentaire Dahra Mbayenne où il décroche son premier diplôme le Certificat de Fin Etude Elémentaire en 1994. Il est orienté au CEM de Dahra, actuel lycée Dahra 1 où il décroche son Brevet de Fin d’Etude Moyen en 1998. Le jeune prodige va s’exiler au lycée Valdiodio Ndiaye où il poursuit ses prouesses. En juillet 2001, il y décroche son baccalauréat. Le sésame en poche, il s’ins-crit à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Quatre an-nées d’études lui suffiront pour décrocher une maitrise en
sciences économiques option Analyse et Politiques Eco-nomiques en 2005. Ambitieux, le jeune Djoloff-djoloff ne s’arrête pas en si bon chemin. Entre 2005 et 2006, il intègre un Programme de Troisième Cycle Interuniversi-taire (PTCI) qui regroupe tous les pays d’Afrique franco-phone. Ce programme sera sanctionné par un Diplôme d’Etude Approfondie (DEA) Option Finances Publiques. Pourtant le meilleur est à venir car il est admis à la pres-tigieuse Ecole Nationale d’Administration du Sénégal où il sort avec le grade d’inspecteur des impôts et domaines en 2009. Ce cursus scolaire exceptionnel est couronné par une jeune et riche carrière professionnelle.
2009-2013 : Inspecteur des impôts et domaines au centre des services fiscaux des Parcelles Assainies (Chef du bu-reau de la fiscalité)
2013-2016 : Inspecteur des impôts et domaines au centre des services fiscaux de Dakar Plateau (Chef d’unité de gestion no 2, 3 et 4)
Un parcours vraiment atypique ! Mais cette réussite so-cioprofessionnelle n’a pas réussi à éroder les qualités hu-maines de l’homme qui est resté pieux, humble, courtois et très généreux. Par ailleurs Idy, comme l’appellent affec-tueusement ses proches, est un homme très engagé à côté de la jeunesse du Djoloff plus particulièrement celle de Dahra. Et les nombreux parrainages des activités de Jeu-nesse à son égard en sont une parfaite illustration.
Apolitique, du moins jusqu’à la publication de ce portrait, Idrissa est marié et père de deux enfants. Cet homme qui a franchi tous les obstacles, relevé tous les défis, pour sor-tir d’une situation difficile et se hisser au sommet de la hiérarchie sociale sénégalaise, est sans aucun doute une référence, un modèle pour toute la jeunesse de ce pays.
Jeunes du Djoloff, l’exemple est là, à cœur vaillant rien d’impossible.
La rédaction
Quel a été l’apport de l’école dans votre vie sociale et professionnelle ?
Issue d’une famille démunie, au-delà de l’éducation re-çue de mes parents, l’école a fait de moi ce que je suis devenu aujourd’hui. Il me plait de dire que les difficultés rencontrées ne peuvent pas être un frein à la réussite et que l’école est un véritable moyen d’ascension sociale. Ainsi, elle m’a permis de devenir un cadre supérieur de la hiérarchie A de l’administration sénégalaise, un inspecteur des impôts et domaines épanoui et fier de servir le pays qui lui a tout donné.
Tout ceci pour vous dire que les pouvoirs pu-blics doivent aider l’école sénégalaise à devenir ce qu’elle a toujours été : un tremplin vers la réussite socioprofessionnelle de tous les Séné-galais quelle que soit leur origine sociale.
Qu’est ce qui explique votre engagement aux côtés de la jeunesse du Djoloff ?
D’abord, je suis un jeune comme la majeure partie de la population du Djoloff et je me retrouve naturellement en eux. Le dévouement de la jeunesse du Djoloff n’est plus à démontrer car on la retrouve dans tout le tissu politico-économique de notre pays et même en dehors de nos
frontières. Mon engagement aux côtés de cette jeunesse est d’abord morale car je dois ma réussite à ce terroir .Il me parait normal d’essayer tant soit peu, de rendre la pièce de sa monnaie à la belle région géographique du Ferlo surtout à la frange jeune constituée par les élèves et étudiants.
Pouvez-vous rappeler un fait marquant de votre parcours scolaire ?
Il y’en a eu tellement ! J’en citerai deux qui m’ont profon-dément marqué.
A l’école élémentaire, mes frères et moi étaient renvoyés pour défaut de paiement des droits d’inscription qui
s’élevait a 1000fCFA. A cette époque, mes parents pei-naient à joindre les deux bouts.
L’autre fait marquant : c’est lorsque j’avais réussi au concours d’entrée à l’Ecole Nationale d’Administration. Ce fut un jour mémorable !
Voyez entre l’’exclusion pour défaut de droits d’inscrip-tion et ma réception à la plus prestigieuse école du Séné-
gal, il y a eu un parcours extrêmement diffi-cile. La réussite est donc au bout de l’effort et les conditions de vie, si exécrables soient-elles, ne peuvent justifier l’échec.
Quel appel lancez-vous à la jeunesse du Djo-loff ?
L’appel est simple. Le Djoloff a besoin de vous, les parents ont besoin de vous. Pour répondre à ces défis je leur demande de pousser le plus loin possible les études car nous sommes dans un monde compétitif et très sélectif. Pour espé-
rer s’en sortir, il faut un bon niveau académique et pro-fessionnel en plus des diplômes. Persévérer car tant qu’il y a la vie, il y a de l’espoir.
La rédaction
IDRISSA SAMB
«La réussite est donc au bout de l’effort et les conditions de vie,
si exécrables soient elles, ne peuvent justifier l’échec.»
UN PARCOURS ATYPIQUE
L’ECOLE DU DJOLOFFLE 1er JOURNAL SCOLAIRE DEPARTEMENTAL DU SENEGALN° 04 2016100 FCFA
6
DJOLOFF en mouvement
Nombre d’appréciations et de dépréciations sont au-jourd’hui voire depuis tou-jours formulées sur la philo-sophie. En effet, depuis son
avènement, certains estiment qu’elle est un faisceau de lumières qui participe à l’illumi-nation de l’existence humaine ; d’autres sou-tiennent qu’elle doit être tout bonnement boutée hors de la société au regard de son inefficacité face aux urgences quotidiennes. Avant de démêler le vrai du faux dans ce dé-bat sur les sens de la philosophie, cherchons d’abord à avoir une idée sur ce qu’elle est ou sur ce qu’elle n’est pas. Pour ce faire il est op-portun de traiter de ces questions : Qu’est-ce que la philosophie ? Où et quand a-t-elle vu le jour ? Pourquoi son apparition ? A-t-elle, de nos jours, sa raison d’être ?
Ces préoccupations sont, pour l’essentiel, prises en charge par le domaine 1 du pro-gramme de philosophie intitulé Réflexion philosophique.
A la première question retenons-le d’emblée qu’elle est plus qu’importante en ce sens qu’elle nous permet de mettre en évidence les caractéristiques de la philosophie mais aussi la plus redoutable. En effet, un débat s’est installé sur l’acception qu’il convient de donner au vo-cable philosophie. Chaque philosophe le conçoit de façon singulière. Ce qui explique le manque d’unanimité, d’entente sur sa définition. Ce désaccord se comprend par la diversité des objets de réflexion de la philosophie, par la diversité des systèmes philosophiques par-tant des points vue. Toutefois, faisons appel à son étymologie pour voir qu’est réellement cette discipline. Il est formé de Philein (aimer) ou philia (amour) et de sophia (sagesse, savoir). De là, on retient que la philosophie est amour de la sagesse. L’amour suppose le manque, le vide et provoque par ricochet le désir de posséder la chose désirée. En ce qui nous concerne c’est la sagesse qui est désirée. Comment faire pour combler ce vide, satis-faire ce manque existentiel? Pour ce faire, le philosophe s’arme de raison, de l’esprit critique, d’interrogations et surtout de courage pour aller à la quête du savoir. Ce qui nous permet de retenir que la philosophie est une activité rationnelle, personnelle qui se particularise aussi par ses interrogations sans fin sur la fiabilité des vérités traditionnelles, sur celle de la pensée commune. Elle est aussi interrogation sur nos connaissances. Ce qui fait de la philosophie une discipline critique. C’est cette conception de la philosophie comme acti-vité de réflexion que Descartes a voulu mettre en relief dans ce propos : « je pris l’entière résolution de rejeter comme fausses toutes les opinions que j’avais jusqu’alors reçues en ma créance afin d’en remettre d’autres meilleures ou bien les mêmes lorsque je les aurai ajustées au niveau de ma raison ». Philosopher, c’est donc penser par soi. Où une telle attitude fut tenue pour la première fois ?
Un tel effort a été, pour la majorité des historiens de la philosophie, déployé en Grèce précisément dans les cités ioniennes et au VIème avant Jésus Christ. A cette origine chro-nologique, on peut ajouter celle dite logique ou intellectuelle. En clair, la philosophie n’a pas vu le jour du néant. Il n’y a de connaissance ex nihilo. Bien avant elle, la Grèce était fortement marquée par le discours mythique. Celui-ci est un récit populaire qui se reconnaît par l’intervention d’être surnaturels ou des divinités dans l’explication des phé-nomènes naturels et humains. C’est cette présence des divinités qui faisait du mythe un récit sacré. Quelque chose est dit sacré lorsqu’il ne peut faire l’objet d’une critique, d’une contestation, d’une violation. C’est dans cette « overdose du sacré » (Michel Onfray) que les présocratiques, à la tête desquels nous avons Thalès, vont engager la lutte contre la pensée mythique. Il s’agit pour ces premiers physiciens de rendre compte de l’ordre du monde sans référence à des divinités. L’attitude qu’ils promouvaient était, face à un phénomène naturel, de s’étonner d’abord, ensuite de se poser des questions et enfin de chercher, personnellement, à les répondre. Ce qui encouragea Platon à dire que « la phi-losophie est fille de l’étonnement ». S’étonner, c’est éprouver de la surprise devant quelque chose d’inhabituel, d’étrange. Certes dans le mythe, on s’étonnait. Mais l’étonnement était suivi d’un sentiment de crainte qui provoquait la soumission aux dieux et le recours à des sacrifices pour les honorer alors qu’en philosophie l’étonnement suscite le question-nement. Cette rupture enclenchée par les présocratiques sera portée à son sommet par le couple Socrate/Platon. Mais l’esprit de ce temps-là était peu préparé à accepter la pensée rationnelle. Ce qui fit de la philosophie une pilule difficile à avaler par une société à la conscience foncièrement mythique.
Malgré tout, Socrate va perpétuer l’héritage de ses devanciers en invitant ses concitoyens à faire confiance au pouvoir de leur raison. C’est ce qu’il expérimente à travers la maïeu-tique. Cet « art d’accoucher l’esprit» était un moment privilégié, pour Socrate, d’ame-ner ses interlocuteurs à prendre conscience de leur ignorance à travers un jeu question/réponse. Il désarçonnait, dans nombre de cas, ses interlocuteurs. Mais l’autocritique est une condition sine qua non pour se mettre dans les dispositions de philosopher. Mais
ce projet de Socrate est considéré, par ses détracteurs, comme une offense aux dieux une volonté de discréditer la tradition. Son abné-gation à faire naître ¨un nouveau type d’athénien¨ à la conscience libérée des chaînes du mythe a eu raison de lui. Il sera condamné à boire la Ciguë en 399 av. Jésus Christ. Son assassinat renforça son aura et participa à la réalisa-tion de son objectif : que chacun pense par soi-même. Ce qui a mis hors-jeu la pensée commune, la doxa ce savoir fondé sur ce que Heidegger appelle le ¨ON¨.
Ainsi c’est l’insatisfaction née des premières formes d’explication du monde qui a motivé l’avènement de la pensée philosophique. Il faut toutefois noter que le logos n’a pas
totalement supprimé le muthos. Même s’ils sont utilisés pour assister un discours philo-sophique qui s’essouffle, le mythe de la Caverne (sur la différence entre le monde sensible et celui intelligible) et le mythe d’Er (sur l’immortalité de l’âme) tous deux exposés dans la République de Platon, le rationaliste, témoignent de la difficulté à jeter par-dessus bord le mythe. Comme le montre Georges Gusdorf dans Mythe et métaphysique, le mythe relève de quelque chose de très profond car l’homme a besoin aussi d’une croyance. Par ailleurs, la mise à mort de Socrate se comprend aussi par une méconnaissance des athé-niens des finalités de la philosophie. Car, comme l’a précisé Emile Chartier « il était moins l’adversaire des représentations collectives que le fondateur de la raison. » Cette méconnaissance des objectifs de la philosophie est plus que jamais actuelle.
Notre époque est marquée par l’omniprésence de la science moderne. Son efficacité re-marquée fait penser à certains que la philosophie n’a pas sa raison d’être : tout ce dont l’homme a besoin la science le lui l’apporte. Sans doute l’amélioration de l’existence doit énormément à la technoscience. C’est ce qu’on constate dans des domaines aussi variés que les technologies de l’information et de la communication (tic), la biotechnologie, le transport, l’agriculture,… Mais a-t-on raison de comparer cette science à la philosophie ? Ces avancées précipitent-elles la philosophie dans la décadence ? A la première question il n’est pas juste de comparer la philosophie avec la science car elle n’est pas un savoir encore moins la technique qui cherche à transformer la nature. Elle est au contraire une attitude, une manière d’être, un comportement. Quant à la seconde, le non philosophe, l’homme du sens commun répond sans ambages que la philosophie doit disparaître parce qu’elle n’est d’aucun apport pratique face aux urgences de notre temps. Mais le génie scientifique n’est pas que pour le meilleur. Il est aussi pour le pire. La science est aujourd’hui la source des problèmes qui compromettent la vie humaine. Parmi ces pro-blèmes on peut citer le clonage reproductif en vue, l’euthanasie, les armes de destructions massives, la destruction continue de la couche d’ozone, la perte des valeurs due aux tics qui transforment le monde en une maison planétaire. Ce manque de maîtrise du pouvoir de la technoscience fait que l’homme est devenu l’artisan de sa propre destruction, de son propre anéantissement. Ces méfaits mobilisent la philosophie en vue de conscientiser cette science devenue omnipotente. En clair, dans une dimension éthique, la philosophie suggère qu’il ne faut pas appliquer tout ce qui est techniquement réalisable. C’est ce statut de discipline d’éveil qui lui assure la survie. Ainsi les dérapages technoscientifiques sus-citent des questions éthiques qui maintiennent en vie la philosophie.
Par ailleurs, « l’homme ne vit pas que de pain. » affirme Jostein Gaarder dans Le Monde de Sophie. L’homme ne peut rester sans se poser des questions métaphysiques donc philosophiques telles que : D’où venons-nous? Où allons-nous ? Quel est le sens de la vie ? Qu’est-ce qui justifie notre présence au monde ? Y a-t-il ou non une vie après la mort ? Qu’est-ce que l’avenir nous réserve ? Qu’est-ce qui explique l’attachement sans précédent à la religion ? De telles questions ne préoccupent pas la science moderne alors qu’elles restent fondamentales parce que liées à l’existence humaine. C’est ce que semble dire Husserl en ces termes: « Dans la détresse de notre vie, cette science n’a rien à nous dire. Les questions qu’elle exclut par principe sont précisément les questions les plus brûlantes à notre époque malheureuse pour une humanité abandonnée aux bouleversements du destin. » Autant dire que la philosophie continuera à exister dans ce monde marqué par des révolutions populaires, notées ça et là, réclamant plus de liberté, par une détériora-tion des rapports avec autrui, par un repli identitaire sans précédent mais aussi et surtout un retour en force de la religion qui frôle le fanatisme.
Mamadou Aliou BALDEProfesseur de philosophie
Lycée Alboury NDIAYE de Linguère
COMPRENDRE LE DOMAINE I DE LA PHILOSOPHIE
L’ECOLE DU DJOLOFFLE 1er JOURNAL SCOLAIRE DEPARTEMENTAL DU SENEGALN° 04 2016100 FCFA
7
Avis d’expert
Au-delà de la volonté de contribuer au journal « l’Ecole du Djoloff », la motivation première de cette tentative, c’est d’aider à atténuer le caractère hermétique ou ésoté-rique de la poésie qui a fini par entraîner sa désaffection jusqu’au niveau même des enseignants et des élèves qui, en définitive, ne s’y adonnent que par contraintes : obliga-tion de programmes scolaires, d’examens ou de concours. En deuxième intention, il s’agit d’indiquer des éléments ou règles d’action pour une approche plus fructueuse dans la transposition didactique du texte poétique.L’intitulé –l’utilisation poétique de la langue- soulève quelques questions structurantes :-si la langue fait l’objet de plusieurs emplois particuliers, il convient d’en identifier en les caractérisant quelques-uns parmi les plus significatifs et de mettre en exergue les deux types les plus pertinents pour notre réflexion : le type usuel et le type poétique.-si la poésie est tant redoutée pour son ésotérisme, alors il faut en percer le secret par une mise à plat du principe et du mécanisme de base qui différencient le type usuel et le type poétique .-si l’apprentissage du texte poétique n’est pas efficace, c’est parce que nos transpositions didactiques sont in-fructueuses et doivent être, sinon réinventées du moins réadaptées en s’appuyant sur des termes et des procédés pédagogiques en adéquation avec le mécanisme du lan-gage poétique.Ainsi se dessinent très nettement le parcours et les balises de notre réflexion :
1- De quelques usages de la Langue2- Principes de base et mécanismes de fonctionne-ment de la langue usuelle3- Principes de base et mécanismes de fonctionne-ment de la langue poétique4- Langue poétique et transposition didactique1/ De quelques usages de la langueLa langue, instrument de communication mais aussi moyen d’expressions diverses, donne lieu à plusieurs usages comme en atteste l’expérience en la matière. Aussi parle-t-on de la « langue usuelle », de la « langue spécialisée », de la « langue juridique », de la « langue musicale », de la « langue académique », de la « langue poétique »…Tout se passe comme si cette langue était un réservoir de matériaux d’expressions adaptables à plusieurs types d’utilisation correspondant chacun à des fonctions spécifiques de cette langue. Loin de nous la prétention d’égrener le chapelet interminable sur les diverses utilisations de la langue, mais juste mon-trer que cette typologie s’inscrit dans l’infini et, pour les besoins de notre démonstration ou de notre mé-moire, en rappeler quelques-unes.a- La langue spécialiséeC’est une forme d’utilisation de la langue avec l’emploi d’un lexique spécial, abondant et fermé à la majorité de la population mais accessible aux techniciens du domaine en question : le langage de la botanique, le langage de la médecine, le langage de l’informatique etc.b- La langue académiqueElle se caractérise par son respect sacro-saint de la norme académique dont elle ne s’écarte pas, à l’opposé de tous les autres types qui prennent des libertés par rapport à la règle académique. La langue académique est châtiée.c- La langue musicaleElle module les sons et les énoncés (les paroles) en fonction d’une mélodie, d’un air ou «buum», recon-naissable dès l’esquisse, même par instrument de mu-sique.d- La langue usuelleAinsi appelée à cause de son caractère courant et habi-tuel, elle est largement utilisée. Son aspect inclusif lui donne un poids social très important. Utilitaire et pra-tique, elle bafoue parfois la norme académique quand cette dernière est source de lourdeur ou d’incompré-hension. Elle fonctionne selon un mécanisme dont
l’élucidation est indispensable à sa connaissance.2- Principes et mécanismes de fonctionnement de la langue usuelleIl est utile de clarifier à l’entame de cette partie quelques concepts ou notions.a- La structure sémantiqueChaque mot a une structure sémantique représentée par l’ensemble des traits de sens dont la somme donne son sens global. Certains traits de sens essentiels réu-nis forment le sème du mot. Ce sème ou trait de sens de base renvoie à la dénotation qui, en linguistique, est le fait ou le résultat de désigner un objet, une chose, indépendamment de ses qualités. La dénotation est un élément invariant et objectif de signification analy-sable même hors contexte.Quant à la connotation du mot, elle renvoie à des traits de sens secondaires relatifs à certaines qualités de la chose ou de l’objet désigné. Si l’étendue du sème (de la dénotation) d’un mot peut en général faire l’objet d’une définition par extension qui est objective, il n’en est pas de même de ses connotations (traits de sens secondaires) dont l’inventaire varie interminablement en fonction de la culture de chacun.Pour illustrer ce qui précède, prenons l’exemple du mot « éléphant ». Sa structure sémantique peut se pré-senter ainsi :-sème ou traits de sens principaux ou dénotation (1) : « Animal, Sauvage, Mammifère, Muni d’une trompe ». Tous les autres traits de sens ou qualités qu’on peut y ajouter sont des connotations diverses qui se mani-festent en fonction des différents emplois du mot : «Géant, Puissant,Résistant,Sans souplesse (lourdeur),Richesse (ivoire),Peau rugueuse Etc. » b) L’exacerbation de la dénotation dans la langue usuelle La langue usuelle emploie le mot surtout dans la pers-pective de son sème, c’est-à-dire de son sens dénotatif. Quand elle énonce « éléphant », elle fait référence aux éléments de sens suivants qui constituent sa significa-tion de base : « animal sauvage, mammifère, ayant une trompe ». La langue utilitaire fonctionne donc avec la dénotation mais en l’exacerbant de façon excessive. Et à force d’employer le mot ainsi, elle finit par engendrer l’hypertrophie de cette dénotation tout en réduisant à leur portion congrue les connotations ou traits de sens secondaires ; de cette manière, les mots finissent par être figés dans leur dénotation, laissant les connota-tions dans la virtualité voire l’oubli. La langue usuelle provoque l’hypotrophie puis l’amnésie des connota-tions chez le non initié.
En somme, le langage usuel désigne directement les objets et les choses par le biais de mots finalement réduits à leur dénotation (sème), laissant les connota-tions dans la virtualité ou la sclérose.c- La compatibilité sémantiqueDans la langue utilitaire, cette compatibilité se mani-feste par le fait que les mots associés sur l’axe syntag-matique ont des sèmes (des sens dénotatifs) qui vont de pair sémantiquement et produisent un sens glo-bal cohérent et acceptable. Ainsi, le mot « éléphant » (animal, sauvage, mammifère, muni d’une trompe) est incompatible avec « prier » (acte humain de dévo-tion à Dieu) tant qu’on restera au niveau des dénota-tions. Maintenant en glissant des dénotations vers les connotations, on peut rétablir cette compatibilité par métaphore, c’est-à- dire par un emploi qui suspend le sème (« animal, sauvage, muni d’une trompe ») et amplifie un trait de sens secondaire (connotation)
comme « puissance », « longévité », « richesse » Ainsi, on ne sera pas surpris de lire dans un journal relatant la mort d’un leader l’énoncé suivant : « l’éléphant s’est éteint dans son lit d’hôpital ».Cet exemple rappelle que l’emploi métaphorique peut être le fait de la langue usuelle mais il n’en est pas la règle stricte. En résumé, la langue utilitaire observe la règle de la compatibilité en associant des mots dont les sèmes peuvent être combinés sans bloquer l’avènement im-médiat de la signification directe.d- Le parallélisme phono-sémantique« Phono » signifie son, « sémantique » sens. Le paral-lélisme phono-sémantique désigne la correspondance stricte dans l’énoncé de la langue usuelle entre la struc-ture phonique (ensemble de mots formant une uni-té de sons, groupe de rythme, unité intonative) et la structure sémantique (ensemble des mots formant une unité de sens, groupe de sens, unité sémantique). Au-trement dit, au découpage fonctionnel du son corres-pond un découpage parallèle du sens. L’énoncé suivant peut être découpé en deux sous -ensembles phoniques correspondant à deux sous-ensembles sémantiques. « Regarde : le train arrive en gare ». Il y a ici dans cette phrase deux unités de sons sépa-rées par la pause (:) correspondant respectivement aux deux unités de sens entretenant une relation logique marquée par les deux points ; d’où le parallélisme pho-no-sémantique qui a son pendant dans le parallélisme syntaxico-sémantique : deux propositions indépen-dantes véhiculant ensemble deux unités sémantiques formant un sens complet.Voici un second exemple analysé selon la méthode de Tesnière dans Syntaxe structurale, 1959 :« Les habitants du village célèbrent la fête de la mois-son. » //Les habitants du village : le sujet ou actant 1Célèbrent : c’est l’actionLa fête de la moisson : l’objet ou l’actant 2Le parallélisme phono-sémantique ou syntaxico- sé-mantique fait partie de l’identité de la langue usuelle. Quand nous exigeons de l’élève une lecture expressive, nous lui demandons de lire en faisant sentir ce paral-lélisme par le respect de la ponctuation et des groupes rythmiques ou syntaxiques.e- Règles et Interdits dans la langue usuelleIl y a un ensemble de règles classiques stabilisées par l’usage ou codifiées dans la grammaire, la conjugaison, l’orthographe, les temps et modes de déclinaison des verbes que la langue usuelle respecte tant qu’elles sont commodes et favorables à l’élargissement du périmètre social de la compréhension. Ainsi, y respecte-t-on des règles d’accord (verbe- sujet ; adjectif- nom), de ponc-tuation, de concordance des temps etc. Parallèlement, on apprendra aux élèves à éviter la répétition par la pro-nominalisation ou la synonymie lexicale, le pléonasme par la concision des termes, l’obscurité de l’expression par des mots ou des tournures univoques, l’implicite des enchaînements logiques par des conjonctions de coordination ou de subordination etc.
Si la langue usuelle en arrive à bafouer ces règles ou inter-dits, c’est parce qu’elle les ignore le plus souvent ou que ceux-là l’encombrent trop. Hormis ces cas exceptionnels, elle cultive le conformisme contrairement à la langue poétique.
La langue utilitaire fonctionne en priorité avec les sens dénotatifs des mots en reléguant au second plan leurs sens connotatifs. En même temps, elle élabore ses messages sous le signe de la compatibilité de sens, du parallélisme phono-sémantique et du respect des règles et interdits de cette langue pour les besoins de la cohésion sociale. En cela, elle est l’antipode du langage poétique que nous allons maintenant explorer.
M.OUMAR NDIAYE, Inspecteur d’Académie de Louga
L’Utilisation poétique de la langue
L’ECOLE DU DJOLOFFLE 1er JOURNAL SCOLAIRE DEPARTEMENTAL DU SENEGALN° 04 2016100 FCFA
8
Récréation
DETENTE
ANNONCE
Are you ready ? On Saturday May 14th 2016 Dahra will host the 2nd addition of the
Djoloff English Festival. Come listen to poems, songs, plays, and talks about issues facing our community. Together we can work towards a
better future!
INFO LINE : 776154095 – [email protected]