JOURNAL POLITIQUE ET ÉLITTLI...

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(N° 28.) Vil' Année. L'ÉCLAIRAG E D O I T C O 11 M E Y C E R. i DOIT FINIR. Le 6 à 6 h. g m. du soir. à5h.5am.du mat Le 7 à 6 b. i i m. du soir. à 5 h. 50 m. du mat. Lundi 6 Mars 1820. Ce journal paraît les lu,t;li, mercredi et vendredi de chaque serrtaiiie. Le prix de Cabouneinent est fixé (franc de port) à 26 fr. pour Vannée, i i fr. pour six mois , 7fr. 5u e pour 3 mois. Oit s'abonne chez F. Mousseux , irnpriineur-libraire, rue saint-Route n' 416. JOURNAL POLITIQUE ET ÉLITTLI AUE DE TOULOUSE ET DE LA 1IAUTITE-GARRON STE EXTÉ RIEUR. ANGLETERRE. - Londres , 25 février. ARRESTATION POUR H\UTE-TR.t HiSON, C)NSPIRATION ET MEURTRE.. L'inquiétude et l'alarme ont régné penltnt toute cette nuit dans le quartier de la Cour, par la nouvelle qu'une conspiration avait été découverte contre la vie de quelques-uns des ministres de S. M. , et qu'une partie des traitres avaient été arrêtés. Des avis ayant été recus dans le courant de la journée aux bureaux de la police de B:,w-Street, qu'une assemblée de ntécouteus ar- raés-devait avoir lieu dans la rue Caton, quartier de Mary-le- B)ne, et les magistrats craignant que cet événement n'eùt des suites fâcheuses , firent partir dans la soirée un corps cousi- d°rahle d'officiers de police vers l'endroit indiqué. Il parait que depuis quelque temps déjà le gouvernement avait connaissance de l'existence du ce coarpiot, dont le premier coup devait ètre l'assassinat des ministres réunis à un diuer ministériel chez le comte de llarrowby. En arrivant à la place , les officiers apprirent qu'une tren- taine d'hommes étaient réunis dans un grenier à foin , situé au- dessus d'une remise abandoaude. Une échelle étroite servait sale à monter dans ce lieu délcetable. l'uLheru, un des prin- cipaux officiers de BowS:reet, monta le premier; il fut suivi d'Ellis, de Sini!!iers, de Surman et du reste. La porte ayant été ouverte, ils lrouvèreut des corispirateur4di'éli émut et tous armés de façu et d'autre. lis étaient au nombre de vingt-cinq. La plupart s'occupaient à charger leurs a,Incs ou à attacher autour des reins des ceintures semblable, à celles dont se ser- vent les militaires. Dans la chambre on voyait des tables cou- vertes de coutelas, baïounLties, de pistolets, ceinturons , de balles, nue grande quantité de cartouches, etc. Quand les of- ficiers entrèrent , tous les conspirateurs se levèrent précipi- t::mmeut; alors R-ithern , qui était muni d'an ordre des ma- gistrats, S'écria: « Nous soinm a des otlicicis de paix ! dépo- sez vos armes. » Dans cet instant la confusion devint générale; un homme, que Ruthern reconnaît pour le fameux Arthur i'tsistlewood, s'opposa aux oili:iers; il était aimé d'une épée tiauchaute d'une lin ueurdemesutée. Rutheni tà.:ha deferin,r la porte, et Eltis, qui était entré avec lui dans la chambre s avanea cent e t ristlewi od , et lui présentait un pistolet lui cria: a Déposez outre é1i e , ou je fais feu à l'instant. » L'autre secoua son fer avec un redoublement de violence , et Sauithcrs s'élança sur lui pour le saisir i m,.is dans k'iastaut mème il lui porta une boite qui l'étendit mort. Stuithers tom- ba entre les bras de son camarade, et n'eut que le temps de dire: 0 Dieu! avant d'.xpircr. Dans l'intervalle toutes tes lu- mières avaient été soul,lees;.et un coiabaL alfrcux conu:icnça, dans lequel p'esqie tous les officiers de police fou ut plus ou moins grièveuieut blessés. Lus conspirateurs f, isaieut nu feu soutenu , pendant que la plupart d'entre eux s'échappaient par une échelle de corde qui avait à ce qu'il parait été placée d'avance par précaution à une fenêtre de derrière. M. Birniet , qui commandait le détachement montra la plus grande intré- pidité; il était partout , et encourageait 'ses gris à faire leur devoir, tandis que les balles sifflaient autour le l i. Sur ces eutrefailes, un létxche,nrnl des g:,rdes du 2- régiment ,de Cgldstreanl , qui occupait la caserne de la rue de Puriinan recat l'ordre de se rendre sur les lieux. Trente hommes furent commandés , y compris un sergout et un caporal , sous les or- dres du capitaine Fitz Clareuce , fils naturel de S. A. R. le duc de CIirence. Il était huit heures du soir ; chaque homme reçut vingt cartouches à balles. Ou ne leur dit point l'evpé- dili.eu pour laquelle ils avaient été appelés. Ils croyaient que le feu avait pris quelque part , et qu'ils devaient protéger la p: vr1t . Arrivés â trcutc t'silvi cuyir21 da lies, ou leu. trrl faire halte pour quelques instants , et le capitaine leur dit de mettre la baïonnette au furil , et d'avancer l'arme au bras dans le plus profond silence. Bientôt ils entendirent le bruit d'ar- mes à feu. Ou les fit marcher alors au pas redoublé , et ils rejoignirent presqu'au même moment les offi,atis de police qui avaient engagé le combat. Un des premiers objets qui frappèrent les yeux des mili- taires , fut un homme qui sortait , en courant , de F écurie , comme pour se saurer. Co des soldats s'empara de lui , et le scélérat, se voyant pris , coucha en joue , iiCtC son pistolet 9 le capitaine Fitz-Cli:rence ; niais le sergent Luge repoussa l'arme qui partit et le blessa légèrement au lias droit. Un mulâtre parut ensuite , il était armé d'un coutelas qu'il di- rigea aussi contre le capitaine ; niais un soldat nominé Bassey le saisit , sans autre mal qu'une lég;tre coupure au doigt. Le mulàtre cria sur-le-champ à ses amis qui étaient dans le gré nier : « B.ittez-vous tant qu'il vous restera une goutte de sang vous pouvez aussi bien mourir à présent que plus tard. » Le détachement reçut alors l'ordre d'entrer au pas de charge. Le capitaine, en arrivant , fut saisi au collet par un scélérat qui resta long-temps avec lui , et déchira le pan de ses habits. Ayant appelé au secours , deux soldats survinrent. L'homme se rendit en leur disant « Pli: me tuez pas; je vous racon- terai tout. » Cotre scène se passait dans la remise au rez-de- chaussée. Le détachement monta ensuite l'échelle , conduit par le capitaine Fitz-C!areuce. Les eoitstablcs s'étaient portés sur les derrières , entourant la maison pour empècher que les cou- pables n'échappassent. Quand les militaires entrèrent dans le grenier , nu homme, qui était couché par terre à côté de Smitiiers , se leva et dit « J'espère qu'ils sauront distinguer les iuuoceus #"avec les, coupables. u Ou eu prit ensuite trois autres euseuibie; ils s'é- taient cachés dans un coin sue (les copeaux. L'un d', ux dit en soi tant: « Je me rends , il n'y a pas de mat ; j'étais innocent ce soir quand on ni'a conduit ici. » Ces quatre hommes trou- vés dans la chambre, celui qui avait été pris eu bas. deux arrêtés hors de la maison , et les deux pris par les cousta- hies avant l'arrivée d.a militaires , furet Cu tout neuf prison- niers. Eu fouil;ant les greniers , les soldats trouvèrent une grande quantité de pistolets , de mousquets , d*apees et (le piques ; ces dernières out seize pouces de long , et sont fastes de manière à pouvoir être vissées dans un manche. Ils ramassèrent aussi beaucoup de munitions , des cartouches à balles , des cornets de p.tudre , des balles aplaties et un sac de grenades. Les mili- tai,is, accompagnés des couslabies , se rendirent à Bo,v-Strest t,v, c les prisonuiers , les a ini(s et les munitions. Les prison- uiers étaient divisés en doux détachemeus et atta_liés castra- bics par des menottes. Arrivés à Buw-Street, quatre soldats et les officiers de p'aise furent interrogés; après quoi les pri. sonniers furent placés deux à deux dans des fiacres et con- duits à la prison de Coldbath Ficids. Des officiers de police étaient avec eux, et chaque voiture avait deux soldats sur le siège du cocher et deux autres derrière. Un détachement es- cortait en outre le transport. A trois heures du matin , on publia un- gazette extraordi- naire de Londres , proincttaut une récompense de iooo livres suri. à celui qui s'emparerait du la personne de Thistlcivood des agcris de police furent envoi és de tout chté pour décou vrir ce scélérat et les autres qui i'étaicnt r'ohappés. Un conseil privé fut eu rumme temps cousoqué pour widt.Yuici quel était le plan de la conspiration : Thistleweod devait frapper à la porte de la maison de lord liarro-,rby , avec u.e fer;euil f dcièchc, ou uAJ boite; rouge, Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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(N° 28.) Vil' Année.L'ÉCLAIRAG E

D O I T C O 11 M E Y C E R.

iDOIT FINIR.

Le 6 à 6 h. g m. du soir. à5h.5am.du matLe 7 à 6 b. i i m. du soir. à 5 h. 50 m. du mat.

Lundi 6 Mars 1820.

Ce journal paraît les lu,t;li, mercredi et vendredide chaque serrtaiiie. Le prix de Cabouneinent est fixé(franc de port) à 26 fr. pour Vannée, i i fr. pour sixmois , 7fr. 5u e pour 3 mois.

Oit s'abonne chez F. Mousseux , irnpriineur-libraire,rue saint-Route n' 416.

JOURNAL POLITIQUE ET ÉLITTLI AUEDE TOULOUSE ET DE LA 1IAUTITE-GARRON STE

EXTÉ RIEUR.ANGLETERRE. - Londres , 25 février.

ARRESTATION POUR H\UTE-TR.t HiSON, C)NSPIRATION ET MEURTRE..

L'inquiétude et l'alarme ont régné penltnt toute cette nuitdans le quartier de la Cour, par la nouvelle qu'une conspirationavait été découverte contre la vie de quelques-uns des ministresde S. M. , et qu'une partie des traitres avaient été arrêtés. Desavis ayant été recus dans le courant de la journée aux bureauxde la police de B:,w-Street, qu'une assemblée de ntécouteus ar-raés-devait avoir lieu dans la rue Caton, quartier de Mary-le-B)ne, et les magistrats craignant que cet événement n'eùt dessuites fâcheuses , firent partir dans la soirée un corps cousi-d°rahle d'officiers de police vers l'endroit indiqué. Il parait quedepuis quelque temps déjà le gouvernement avait connaissancede l'existence du ce coarpiot, dont le premier coup devait ètrel'assassinat des ministres réunis à un diuer ministériel chez lecomte de llarrowby.

En arrivant à la place , les officiers apprirent qu'une tren-taine d'hommes étaient réunis dans un grenier à foin , situé au-dessus d'une remise abandoaude. Une échelle étroite servaitsale à monter dans ce lieu délcetable. l'uLheru, un des prin-cipaux officiers de BowS:reet, monta le premier; il fut suivid'Ellis, de Sini!!iers, de Surman et du reste. La porte ayantété ouverte, ils lrouvèreut des corispirateur4di'éli émut et tousarmés de façu et d'autre. lis étaient au nombre de vingt-cinq.La plupart s'occupaient à charger leurs a,Incs ou à attacherautour des reins des ceintures semblable, à celles dont se ser-vent les militaires. Dans la chambre on voyait des tables cou-vertes de coutelas, baïounLties, de pistolets, ceinturons , deballes, nue grande quantité de cartouches, etc. Quand les of-ficiers entrèrent , tous les conspirateurs se levèrent précipi-t::mmeut; alors R-ithern , qui était muni d'an ordre des ma-gistrats, S'écria: « Nous soinm a des otlicicis de paix ! dépo-sez vos armes. » Dans cet instant la confusion devint générale;un homme, que Ruthern reconnaît pour le fameux Arthuri'tsistlewood, s'opposa aux oili:iers; il était aimé d'une épéetiauchaute d'une lin ueurdemesutée. Rutheni tà.:ha deferin,rla porte, et Eltis, qui était entré avec lui dans la chambres avanea cent e t ristlewi od , et lui présentait un pistoletlui cria: a Déposez outre é1i e , ou je fais feu à l'instant. »L'autre secoua son fer avec un redoublement de violence , etSauithcrs s'élança sur lui pour le saisir i m,.is dans k'iastautmème il lui porta une boite qui l'étendit mort. Stuithers tom-ba entre les bras de son camarade, et n'eut que le temps dedire: 0 Dieu! avant d'.xpircr. Dans l'intervalle toutes tes lu-mières avaient été soul,lees;.et un coiabaL alfrcux conu:icnça,dans lequel p'esqie tous les officiers de police fou ut plus oumoins grièveuieut blessés. Lus conspirateurs f, isaieut nu feusoutenu , pendant que la plupart d'entre eux s'échappaientpar une échelle de corde qui avait à ce qu'il parait été placéed'avance par précaution à une fenêtre de derrière. M. Birniet ,qui commandait le détachement montra la plus grande intré-pidité; il était partout , et encourageait 'ses gris à faire leurdevoir, tandis que les balles sifflaient autour le l i.

Sur ces eutrefailes, un létxche,nrnl des g:,rdes du 2- régiment,de Cgldstreanl , qui occupait la caserne de la rue de Puriinanrecat l'ordre de se rendre sur les lieux. Trente hommes furentcommandés , y compris un sergout et un caporal , sous les or-dres du capitaine Fitz Clareuce , fils naturel de S. A. R. leduc de CIirence. Il était huit heures du soir ; chaque hommereçut vingt cartouches à balles. Ou ne leur dit point l'evpé-dili.eu pour laquelle ils avaient été appelés. Ils croyaient quele feu avait pris quelque part , et qu'ils devaient protéger lap: vr1t . Arrivés â trcutc t'silvi cuyir21 da lies, ou leu. trrl

faire halte pour quelques instants , et le capitaine leur dit demettre la baïonnette au furil , et d'avancer l'arme au bras dansle plus profond silence. Bientôt ils entendirent le bruit d'ar-mes à feu. Ou les fit marcher alors au pas redoublé , et ilsrejoignirent presqu'au même moment les offi,atis de police quiavaient engagé le combat.

Un des premiers objets qui frappèrent les yeux des mili-taires , fut un homme qui sortait , en courant , de F écurie ,comme pour se saurer. Co des soldats s'empara de lui , et lescélérat, se voyant pris , coucha en joue , iiCtC son pistolet 9le capitaine Fitz-Cli:rence ; niais le sergent Luge repoussal'arme qui partit et le blessa légèrement au lias droit. Unmulâtre parut ensuite , il était armé d'un coutelas qu'il di-rigea aussi contre le capitaine ; niais un soldat nominé Basseyle saisit , sans autre mal qu'une lég;tre coupure au doigt. Lemulàtre cria sur-le-champ à ses amis qui étaient dans le grénier : « B.ittez-vous tant qu'il vous restera une goutte de sangvous pouvez aussi bien mourir à présent que plus tard. » Ledétachement reçut alors l'ordre d'entrer au pas de charge. Lecapitaine, en arrivant , fut saisi au collet par un scélérat quiresta long-temps avec lui , et déchira le pan de ses habits.Ayant appelé au secours , deux soldats survinrent. L'hommese rendit en leur disant « Pli: me tuez pas; je vous racon-terai tout. » Cotre scène se passait dans la remise au rez-de-chaussée. Le détachement monta ensuite l'échelle , conduit parle capitaine Fitz-C!areuce. Les eoitstablcs s'étaient portés surles derrières , entourant la maison pour empècher que les cou-pables n'échappassent.

Quand les militaires entrèrent dans le grenier , nu homme,qui était couché par terre à côté de Smitiiers , se leva et dit« J'espère qu'ils sauront distinguer les iuuoceus #"avec les,coupables. u Ou eu prit ensuite trois autres euseuibie; ils s'é-taient cachés dans un coin sue (les copeaux. L'un d', ux dit ensoi tant: « Je me rends , il n'y a pas de mat ; j'étais innocentce soir quand on ni'a conduit ici. » Ces quatre hommes trou-vés dans la chambre, celui qui avait été pris eu bas. deuxarrêtés hors de la maison , et les deux pris par les cousta-hies avant l'arrivée d.a militaires , furet Cu tout neuf prison-niers.

Eu fouil;ant les greniers , les soldats trouvèrent une grandequantité de pistolets , de mousquets , d*apees et (le piques ; cesdernières out seize pouces de long , et sont fastes de manièreà pouvoir être vissées dans un manche. Ils ramassèrent aussibeaucoup de munitions , des cartouches à balles , des cornetsde p.tudre , des balles aplaties et un sac de grenades. Les mili-tai,is, accompagnés des couslabies , se rendirent à Bo,v-Strestt,v, c les prisonuiers , les a ini(s et les munitions. Les prison-uiers étaient divisés en doux détachemeus et atta_liés castra-bics par des menottes. Arrivés à Buw-Street, quatre soldatset les officiers de p'aise furent interrogés; après quoi les pri.sonniers furent placés deux à deux dans des fiacres et con-duits à la prison de Coldbath Ficids. Des officiers de policeétaient avec eux, et chaque voiture avait deux soldats sur lesiège du cocher et deux autres derrière. Un détachement es-cortait en outre le transport.

A trois heures du matin , on publia un- gazette extraordi-naire de Londres , proincttaut une récompense de iooo livressuri. à celui qui s'emparerait du la personne de Thistlcivooddes agcris de police furent envoi és de tout chté pour découvrir ce scélérat et les autres qui i'étaicnt r'ohappés. Un conseilprivé fut eu rumme temps cousoqué pour widt.Yuici quel étaitle plan de la conspiration :

Thistleweod devait frapper à la porte de la maison de lordliarro-,rby , avec u.e fer;euil f dcièchc, ou uAJ boite; rouge,

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stelles qu'on en a dans les ministères. Il devait prier le do- r - M. Villemain, nommé maltre-des-requétes en-service ordi-mestique de la remettre sur-le-champ aux ministres à table. J Haire, dans les derniers jours du ministère de M. Decazes , estpendant ce temps, Thistlewood et un autre des conspirateurs attaché en cette qualité au comité de législation. M. Mirbeldevaient entrer dans le vestibule , comme pour attendre la continue à faire partie du comi.é de l'intérieur, égaleuteut coin-réponse. Ils auraient sur-le-champ ouvert la p .rte de la rue ; me maltre-des-requêtes, en service ordinaire.d'autres seraient arrivés avec des grenades qu'ils auraient je- - L:s troupes composant la garnison de Paris sont consignées.

tées dans la maison ; au milieu de la confusion que cette ac- Les appels se font toutes les deux heures.tion aurait occasionnée , tous les conspirateurs réunis devaient -Dans une assemblée générale des actionnaires de la Banque

se précipiter dans la salle à manger , et commencer leur hor-rible exécution.

Dès le matin , des avis furent reçus que Thistlewood était dansla maison marquée n, 8, rue Blanche, tloorfields. Quatre offi-ciers s'y rendirent sur-le-champ. Ils le trouvèrent au lit , et s'é-lancèrent sur lui. Il était immobile de surprise. Il fut conduitd'abord à Bew-Street, et de là à Whitehall. Une grande foulesuivait la voiture , en criant : a Le scélérat ! qu'on le pende 1 »

Il dit à Bishop , n le ne fais aucune résistance » Brouet le se-coud chef des conspirateurs, fut pris un peu plus tard et en-voyé, comme Thistlewood , devant le conseil-prisé. On a trouvédes amas d'armes et de munitions dans nue chambre lion loin dulieu de l'assemblée.

First, propriétaire de l'écurie , est aussi arrêté. Il dit qu'il aloué l'emplacement il y a peu de jours à un M. Stauis. Il rie saitpas l'usage que l'on comptai eu faire ; niais il avoue qu'il a as-sisté à quelques assemblées de radicaux.

A une heure et demie , les conseillers privés , dont les nomssuivent, étaient arrivés au conseil : le duc de Wellington , 1,s*ocutes le llarrowby, de Liverpool et tic Westtnoriand , les lordsSidmouth, Castlereagh et 1lalville, le rhaucelier de l'échiquier,M. Cauning, U. \\'elie-lev-Pnle, sir \V,lliaut Scott, le grandbaron d'E:osse ( sir Sthéphord , M. Brag,i-B.tthurst , et pres-que tous les membres du cabinet le lord chancelier et les jugesne devaient arriver que vers deux heures.

Voici la liste des autres conspirateurs arrêtés : James Ingsboucher; James Wilson tailleur ; Richard Bradburn, charpen-tier ; James Gilchrist, cordonnier ; Charles Couper, bottier;Richard 'Tidd, bottier; Jouis Monu:nent, cordonnier; JohnSahaw, charpentier; et William Davidsou, ébéniste.

lins est uri vieux scélérat , gros et court , paraissant avoircinquante à soixante airs , et de l'aspect le plus féroce. Ses mainsétaient couvertes (le sang , et taudis qu'il était placé à la barre,attaché à l'un de ses camarades, ses petits yeux ardeus jetaientdes regards terribles sur les spectateurs. Les autres prisonniersn'ont rien d'extraordinaire. Ce ont, p pur la plupart , deshommes de petite taille, d'une physionomie commune et sansexpression.

1 N TÉRIEUR.Paats , 27 février.

Le Roi a entendu la messe dans la chapelle du château.A son retour dans ses apparternens, S. M. a reçu tous les mi-

nistres , les maréchaux et officiers-généraux qui se trouvent ac-tuellement à Paris.

Vers une heure , S. A. R. Mademoiselle est sortie en voitureaccompagnée de madame de Gontaud , sa gouvernante , ainsi quede. sa nourrice.

- Hier, avant la messe, S. Exc. M. l'ambassadeur d'Angle-terre a remis au Roi, en audience particulière, les lettres de sunsouverain , pour la not ilication de la mort de S. M. George III ,et de celle de S. A. R. le duc de lient , ainsi qu'une lettre de -condoléance sur la mort de S. A. R. M gr le duc de Berri.

-La cour prendra le deuil pour 21 jours , mardi prochain, àl'occasion de la more de S. M. Georges 111 , roi d'Angleterre.

Il sera porté les i i premiers jour cri noir , et les to derniersen blanc.

Dans ce deuil seront confondus ceux de S. A. R. le duc deMeut et de 5. A. S. le prince de Ilesse-lIo:nhonrg.

- Au moment où M. le duc de Berry fut frappé un agentde la police militaire , qui se trouvait de service à l'Opéra , vitun homme s'élancer sur un cheval et partir au trot ; il le suiviten courant , et vit qu'il se dirigeait vers une maison où il entraet d'air il ressortit bientôt après. L'agent ne crut pas nécessaire,pour le ntumertt , de pousser plus loin ses observations, et revintau lieu de l'assassinat. Or , il a été reconnu , dit-on , que cetteruaison où l'inconnu a fait une courte visite, est précisémentcelle où demeurait Louvet. Ou ajoute que le signalement de cetialiyidu a été donné avec tant de précision , qu'il est arrêté.

( Drapeau llluttc. )

de France, M. le chevalier Martin d'André a été réélu censeurpour trois ans; M.d. Jacques Lalite , le baron Malet et FrançoisCottier, out été réélus régens pour cinq années.

Du 28. Ce matin , avant la messe , que le Rai a entendue dansses appartemens, S. M. a reçu en audience particulière M. le

comté de Senstpilsach , ministre du cabinet de S. M. le Roi deSaxe, et successivement M. le baron Muller.

Un concours nombreux d'auditeurs, attirés a Saint-Sulpicepar une heureuse occasion d'exercer leur bienfaisance, et par laréputation de l'orateur, s'est empressé de se rendre au sermon(lue M. l'abbé de Maccarthy a prêché aujourd'hui. Le but de cediscours était d'exciter la charité des fidèles en faveur des cola asque le vice avait précipités, dès l'àge le plus tendre-dans les'ca-chots , d'où la piété les a retirés , pour les rendre , par une édu-cation chrétienne, à la vertu , à la société , à des professionsutiles.

L'orateur a pris son texte dans ces paroles si touchantes et siaccommodées à sou sujet , de saint Paul recommandant à Plii-lémon un esclave coupable qu'il avait trouvé dans les fars , etqu'il avait converti à la religion : Obsccro te pro filio uzeo One-0111(0 yuenz -enui irz viuculis. Je vous supplie pour mon fils Oné-aime que j'ai engendré dans les fers. Après avoir peint la charitéde l'apitre qui iecotutnaude à ce tuaitre irrité de recevoir Oué-sinte, ron coinrae un coupable, puisqu'il avait expié ses fautes,trou cbmme un esclave , puisque la r, union l'avait aifrauchi , maiscomme un frire , puisque le taptb::te ;ui eu avait donné le titreet tes droits , l'orateur s'est écrie avec un accent qui est entrédans toutes les laites ; « Et nous aussi, rues frères nous vousrecomutaudous piusieurs Oaésiaies arrachés à la captivité et auxfers. »

La vive émotion produite par cet essore . iuquent et pathéti-que s'est accrue lorsque l'orateur, par une I ur.use transiiiuu,a porté la douloureuse attention des auditeurs sur l'ef tovableattentat qui consterne la France ; transition d'autant pins uatu-relle (lue c'étaient les vertus du Prince que ions p!curous , soninépuisable bienfaisance, ses abondantes largesses qui ratta-chaient facilement et sans effort son éloge au sujet. Cette afireu-se catastrophe et les seutimens qu'elle doit inspirer, ne se sontpas seulement puseutés à l'orateur dans son exorde, il les a re-produits , et à plusieurs reprisses, dans les deux points de sortdiscours avec une grande variété de tour, d xpr,ssirus et demouvemeus oratoires , et avec une éloquence tt ure sensibilitétoujours nouvelle. C'était pour lui une idée dominante ; ellel'était aussi pour tes au(lite:urs : tous écoutairut avec un profondrecueillement et une profonde tristesse ; et l'An pouvait s'assurerque le deuil que portaient presque tous les hommes et toutesfemmes n'était point un signe équivoque ou mensonger de ladouleur qu'ils avaient dans l'àiàie.

Nous voudrions pouvoir suivre l'éloquent prédicateur dans lesbeaux développemeus de ces deux points. S'il était possible d'ob-server qu'il s'est peut-être quelquefois écarté d'une des grandsrègles de toute composition , l'unité , ou le féliciterait d'un dé-faut qui lui a donné l'occasion d'atteindre à plus de vérité, de-combattre plus de préjugés et d'erreurs; de donner un plusgrand nombre de leçons salutaires, d'exciter uit plus grand nom-bre de bons sentiuiens, et de produire plu, d'émotions utiles.Une quête abondante a dît suivre un pareil discours; et un pieuxet utile établissement seséra certainement ressenti de l'impres-sion qu'il a dû produire. Tous y étaient venus sous doute avecde bonnes dispositions tous certainement s'en sont retournésavec de meilleures.,C'e,t un beau triomphe de la charité, de lareligion , de l'éloquence , et personne n'est plus digue rit l'obte-nir que M. l'abbé Maecarthy.

Du 2). Dans la matinée M. le chevalier d'.ltnbray , chancelierde France , comme président de la chambre des pairs , est venu ,à la tète du bureau, présenter à S. M. le projet de loi adoptédans la séance d'mer.

- S. Exc. l'ambassadeur de Prusse a été revu en audienceparticulière. S. Exe. a été conduite auprès de S. hl. ayec lecérémonial usité.

AI

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AM

Le prince de Hthenlohe a été reçu aussi en audience par-ticulière.

M. le marquis d'Autichamp , gouverneur du Louvre , aobtenu le même honneur.

- S. Ni. a travaillé avec S. Exc. le duc de Richelieu , pré-sident des ministres.

- A deux heures le Roi est venu faire une visite à S. A. R.madame la duchesse de Berry. S. M. a été ensuite se promenersur les boulevards et est rentrée au château par l5 porte de lachapelle où le Roi a entendu les vêpres et le sermon.

-- A midi, le 4.0 r.giment a été rassemblé sous les armespar Ni. le lieuteuaut-général de Lauriston , pour être témoin dela réception (lu voltigeur Desbiez, comme chevalier de la Légion-d'Honueur. Le lieutenant-général à cheval, a.aut de lui donnerla croix , a fait former le régiment (le manière à être entendude tous les bataillons, et leur a adressé les paroles suivantes

« Officiers et Soldats» Le sang de Henri 1V , le sang de nos Rois , le sang d'un

Baurboir vient de couler sous le bras d'un exécrable assaosiu !Jamais ou n'eut osé attaquer à force ouverte nue vie si précieu-se, défendue par vous, et devant laquelle vous eussiez fait unrempart de vos corps. Il a fallu pour y réussir employer l'armedu traître, l'arme du làche, l'assassinat .' Officiers et Soldats ,rcdoublcz donc de z+le, de vigilance surtout, pour conserver àla France le meilleur des Rois, des Princes , des B.turLons, qui,en toute occasion, et même contre leurs ennemis, ne moutreut,comme Henri IV , que valeur , franchise , boulé.

» L'indignation dont vous êtes pénétrés s'est manifestée par lecalme imposant de la vraie douleur, ce calme effrayant pourles traitres.

» Votre Roi a vu, dans sa fidèle et dévouée garde royale , leregret profond de n'avoir pu préserver du fer d'un assassiu unPrince qui lui était si cher. L'ardeur de D sbiez pour s'ila:)ccret saisir l'assassin, a prouvé qu'il (eût voulu sauver les jours dece b+u Priuce aux dépens des siens. Tous ceux de service avecDe-bicz dans ce lieu f étal , toute la garde royale, toute l'arméela France entière, out montré ics mêmes sentintens.

» Venez , Desbiez , venez recevoir la décoration de la Légion-d'honneur, récompense de la bravoure et de la fidIité, qui vavous être donnée au nom de votre Roi. Dites à vos cautarad,sceque vous avez éprouvé dans cc moulent déplorable pour la Fran-ce.. Dites-leur combien il vous eût paru doux et glot ieux de ver-ser votre sang pour ce Prince, l'objet de nos éternels regretsipour ce Prince qui touchant à son d.,ruier moment , recueillaittoutes ses forces pour demander à sou liai la grâce..... De qui?La grâce..... de l'homme qui lavait frappé ! Telle est la g;audeurd'âme des Bourbons !

» Officiers et soldats! oui, vous couvrirez de vos corps i ouivous dcfendrez au péril de la vie , votre Roi et le sang augustedes Bourbons.

» d'ire le Rois vient les Princes ! vivent les Bourbons ! »Les troupes oui t ri,été ce cri avec enthousiasme. Desbiez appelé

s'est avancé , ila mis un genou en terre. Le général l'a embrassé,et a invité à diner chez lui ce brave militaire avec quelques au-tres de ses camarades décorés.

- M. le comte Siméon , effrayé des frais de construction né-cessités par une translation des 'bureaux projetée par M. De-esses , renonce, dit-un , à s'établir dans l'hôtel de la rue desCapucines.

- Hier , Al. le mar,tchal duc d'Albufera , au moment demonter en voilure peur aller au convoi de NI. Greffulh, esttombé et s'est démis l'épaule i elle a été remise , et il est bienaujourd'hui.

- M. le comte Saint-Anlaire est de retour depuis hier deChartres , où il a quitté M. le duc Decazes. M. lliirbel , anciensecrétaire-général de l'intérieur, est parti aujourd'hui pour re-joindre M. le duc Decazes.

- Le ministre de la marine a travaillé avec Al. le duc d'An-goul me , g:sud-amiral de France.

- On disait ce matin à la chancellerie que M le garde-des-aceaux ne tarderait pas à revenir à Paris.

- Par une ordonnance du Roi , du 22 décembre, il est établiprès le ministre de la lu-'cille une commission spéciale char-gée de donner son avis motivé concernant toutes actions ju-tliciaires que le département de la marine et des colonies au-rait à intenter, à suivre ou à soutenir en France, dans l'intérêtde l'administration publique , eu matière de coutraventiou aux

dispositions prohibitives du trafic connu !o$s le nota de Truiteries noirs.

- L'amendement introduit dans le projet de loi qui suspendla liberté de la presse et en vertu duquel les journaux et écritspériodiques actuellement existant, continueraient de paraitre saisavoir besoin d'une nouvelle autorisation, est d't aux hcro:a!,lesefforts de ill\l. de Valence, Belliurt et Pantec niant. On doitconclure du dispositif de cet amendement (lue l'autorité n'avra.ten aucun cas la faculté de supprimer ou de suspendre 1cs jour-naux , car autrement l'arnendeusent n'aurait plus (le sens.

( Renoinrnée.- M. le colonel Chamhure, condamné commue M. le colonel

Brice en 18c6 , d'abord à la peine de mort, ensuite à celle destravaux forcés, vient de se constituer prisonnier à l'A ),bave ,pour purger sa double cont(twa e. Le crime pour lequel ce braveofficier a subi deux condamnations , a été hautement et honora-blemeut démenti dans les journaux anglais, par les deux etrau-gcrs sur la personne desquels il était censé avoir été connais.Mais comme cette justification a paru à Londres à une épolue(lit les journaux de Paris jouissaient des bienfaits de la censure ,il ne Icur e pas été permis de dire qu'un militaire français et -coré de la Légion -d'Honneur, flétri par deux jug-cniens, il" (;litpoint coupable du crime qu'on lui imputait , de l'aveu mêmedes étrangers eu faveur de qui les deux jugemens étaient rendus.Ce fait entre raille peut donner la mesure de l'asservissementauquel on veut soumettre encore nue fois la presse.

( Rertoutntéc.CIIAIIBRE DES PAIES

.Séance titi 2S février.L'ordre du jour appelait la suite de la discussion ouverte dans

la dernière séance sur le projet de loi relatif ana journaux.Des r5 orateurs inscrits à l'ouverture de ia discussiil , 9 res-

talent à entendre, 4 autres s'étaient, depuis , tait .it:.s-riie, sa-voir : sur le projet, H. le comte D.,ssèee; contre le projet\111. le baron de î%loutalcurbcrt, le comte Becker , et le comteBéliard.

M. le comte de Cornet, appelé le premier à la tribune, acorn-battu le refitt proposé par la commission dans son rapport à lachambre. Il a montré lus difficultés que présente la confectiond'aile bonne loi définitive , et l'imp issibilité d'attendre une pa-reille loi pour remédier aux abus doit on se plaint. Adoi+ta tt lemucine (le la loi proposée, il a conclu à lui donner pour termela lin de la pro,:haiue session.

M. le duc de Prasliu a voté le rejet pur et simple d'une loi q s'ilregarde comme iucoustitutionnelle , au fond et dans la tonne ,contraire à la prérogative royale et aux droit, des citoyens. 11 apensé qu'aucun atuendement, mien mie utedift'ation ne pouvaitmettre cette loi en état d'être adatptée par la chambre.

M. le marquis (le Lally, sans se livrer à des développement,que lui interdisait i'etimt avance de la discussion, a fortement ap-puyé le principe du la loi. Il en a présenté l'adopti tn comme unsacrifice rigoureux imposé à la chambre par les circon tance,, etdnut le refus appellerait sur elle terme immense responsabilité.

M. le comte Lanjuiuais, en appuyant le r: jetproposé per la com-mission , a pensé que la loi sur les abus de la presse était cuir, retrop récente pour qu'on pût avec quelque foudentent la taxer (l'in-suffisance. Il ue se refuserait pas néanmoins aux perfeetio,+tte-ueureus dont ou la jugerait susceptible, mais toute mesure d'ex-ception lui parait devoir être écartée.

11, le coin;e Daru a repoussé les accusations intentées contre lalib, cté de la presse , pour des abus qui , dans son opinion, matis-sent d'une taille autre cause. Il a voté le maintien a1:moiu le, celleliberté , do<et le sacrifice, d'ailleurs, lui parait inutile dans l'iu-térét du gouvernement, comme dans celui de la nation.

M. le ministre des affaires étrangères a disfenâu lep:ojetIv loisoit contre le rapport de la com+uissiou ,suiteenlre les attaques(les diverses opinions; il a insisté sur 1 impossibilité de pi ésen ter,dans cette session , la loi définitive que l'on réclame , et dontl',tdntission pourrait seule justifier le rejet de la loi proposée. Ilne s'est pas opposé, du reste , à ce que la durée de celle-ci tùtrestreinte par la chambre.

La discussion a été fermée , après le discours du ministre.Le rapporteur de 1a commission a résumé ensuite jus o!ajécli tus

faites coutre sou rapport; il a combattu ces objections et per-sisté dans le rejet proposé.

La chambre a ordonné l'impression de tous les discours, et pas-sé à la délibération des articles.

Le résultat de cette délibération a été r.° l'adoption d'unamendement à l'art. 2. Sait cet amendement , les jn(nvzaur etécrits périodiques actuel.ement arist!nrs, continueront tee va-m aitre , en se tenu fornzmtt a tr dicl:u itinrts de lit loi; 2.° le re - t desart. 5 et 6, relatifs à i'etabfissemet.t. d'une commission (le cen-sure. 3.° l'adoption d'un ar! ic':e adti:t.eonuel, qui soutaet aux dis.positini,s de la foi les dessins gavés , lito rt.plri's et ccric,ttrrres ,h, enfin , l'adoption d'an amcnd, nient qui borne à infime rlelresession olé 1820 la datée de e mette loi.

La eh::inbrt a ordonrt l'impression du discours prononcé parAI. le duc de Filz James, à l'appui de son arnenlemeut sur lescaricatures.

Il a éte voté au ecrmmtin sur l'ensemble de la loi, Lc netisi,redes membres présens était de 2to : sur ce nombre, le projet a

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Page 4: JOURNAL POLITIQUE ET ÉLITTLI AUEimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1820/B315556101_JOUTOU_1820_03_06.pdfd'Ellis, de Sini!!iers, de Surman et du reste. La porte ayant été ouverte,

réuni t 1l) sufîrages. Son adoption a été proclamée à la majoritéde {a voix.

La Chambre s'est séparée sans ajournement fixe.CHAMBRE DES DÉPLrTÉS.

Bullern du 2S février.Dans la réunion de samedi dernier, relative au travail prépa-

ratoire des bureaux sur le projet de loi d'éiectiou, deux seule-anent avaient nommé leur com,niasaire respectif.

. Les autres pureaux se sont de nouveau réunis anjodrd'hui pourterminer leur travail. Voici la liste des membres formant la com-mission,

r.^ Bureau , NI. Ro} er-Collard; 2." Ni. Bourdeau ; 3." M. legénéral Fi,y i r M. Verneilh de Puirazeatt i 5 'i. CanailleJnrdau 6.^ M. Dnpont ( de l'Eure M. Lainé; 8.,, M.Danuou y.e N. Cnurvoisier.

L n'y a pis encore de jour fixé pour une séance publique.NI. le pré=ideut de la cltant',re députés a envoyé aujour-

d'hui dans les bureaux copie de la lettre suivanteM. le pr'sideut,

J'ai déposé au bureau tic la chambre, le t5 de ce mois, con-fortuéaient à l'article 38 du règlement, une proposltiou ainsiconetc :

uJe propose à la chambre de flirter acte d'accusation contret, Al. le Ovule Decazes, ministre de l'intérieur, collure coupa-» Lie (le trahison, aux ternes (le l'art. 53 ale la Charte. »

l1. Decazes n'étant plus n,iuislre , je retire ma propo.ition.Agréez, M. le presideut , etc.

.Signé CLAUSEL DE CocSSEaGUES.Paris, 25 février r82o. _

Bulletin du 2( février.La commission chargée d'examiner le projet de loi sur les

élections s'est réunie aujnur;l'hui.Demain , il y aura séance publique.

P`.La chambre procédera d'abord au renouvellement de ses bu-r: aux. Lite enteudra ensuite drus rapports de la commissiondes pétitions ; le premier sera fait par M. Cotton, sur les peti-tious diverses insérées au f,:uilletou 314 ; le deuxièoie , par M.3'up,ut ( de l'Eure j , sur les péütious teud..ut au maintien deld iii des` éle:lion.. Ces pétiti.tus sont contenues dans lesteuilietons 3,,i , 3- et qt.

Il est prot,abic' quoique l'ordre du jour ne l'annonce rointrue les ministres du il ci preseuteront dans cette séance le projetde loi sur les Journaux , adonné hier par lu charnhre des pairs.

Après la séance publique , la chamitre se (urinera en comitésecret.

T0VL0VSE.-La grand nombre de personnes nous adressent des dis-onrs,

tics réflexions e! des pièce; de vers, sur i'horrib c aitei.tut dont.;^utit la Fran'te entière. Il Flous :;r:t impossible de satisfaire àleur désir en insérant dans le journal ces diverses productionsi' nous suffira d dire que l'execrable forfait qui a enlevé auJt ri ua fils chéti et à la France sa plus hclic espérance, a-ius-ltiré jus:juedan le ur.-,iii re hameau , l'horreur la plus proiondcet la plu. juste iucftriuation.,,I.lresse de <'tM 1T. l:s uaenbres de la société de Il-devine de

Toulouse.SIRE , --

Vo; fidèles sap,ts, lés membres de la société de 3l-leciue deT3ulottse, on:! été consternés à la nouvelle de 1Lorrihic atteu-t.: t qui a L: isé le etsur du Veine `Ljceé , et blessé mortelle-ment la patrie dins lobjet de sa -'us chcres est,é-antes. Co;a-nie Frau:cai;, ils vouent à l'execr:,Lion des siècles la méutoired . cet autre lt'raillitc ; co:u uc eufans d,; voir: grande famille

,i'; éprouvent le besoin d'oü'cir des cnt:,olatious à leur pure.lion , Sit-,i , le héros chr, tien que la France pleure lie sera pastout cielirr d'icernlu du us le ionrbrau, et nos' neveux pourrontcoztme nous appré,tier comhicn il est doux de vivre sous le gou-4crne;ncnt patrnel-des descendaus du bon Henri.

Adresse du conseil municipal de la ville de Paniers au Roi.

Le rotin affreux qui vient de frapper le dernier rejeton deseoFans de Suint-Lours a retenti jusques dans nos moutagues;,d- larmes amères ont coulé de uns yeux , et la profonde dou-1c ir dont nous avous été saisis ne peut se comparer qu'au si-le s-ce de la mor1.

MMa:.= , Sire , nous vous en conjurons , faites cesser ce torrentde d'ctrin.a peuinienses , qui seule: ont fait couler le sangde voir uni' st Famille , et qui jouruciemunt assassinent las;0 ;été eil tloir, ; rendez à fi reuginu de, l Etat sou éclat et scuiv: Lirnc : exi;ée de toulea nus iiistitutious, elle a été chasséedu cira- de u e' eufans : i'u'ttnri: é pa+cru, lie , cette artijue ma-

ara tir d. s l'nntülcs n'eaiste )!.i.:r J ses principes antisociaux(le 1>, p':ilosopitic rner :e ne p, .iuiseat file d, s fruits pleinsd'aune. tu;no : vous vuu_z d'eu Patte la pins triste et la plus dou-l nreusc ex péri,: tee.

P jr .uas , Si c , ton tu s ilèles à nos ,'

1 soaversion !é :eg,times , àc, rte ci, une brauch_ le., 3tarhnts dont nous étions les suie''s21 t d'eI e assoc é., à 1 i gaude L'utile 1, s b'. suçais nous sut,-p us le Di u d nos per de fuir; enfin cesser les maihetus (I,ia, ,..pleut le,,uis si pana (ompsh, rte;cendaus de mitre o0 13e,.n.'J'A, :out les vieux , Sire que postent auv pieds du trône -vosfus sujets les L;;biu,us de ta ville d, P miens, par l'organeHc leur conseil ntuniciF,al, { SttjyenC Iras si'uu;tires

-Lé 15 janvier il2n, un ir.,endie s'était manifesté dans la com>man, de Sedeilhac, à la maison de la D,>>. Jeauuettc Barthe; cetteiett ,rtunée allait devenir la proie des flammes , lorslûe le sieurJaques Porthé jni, la hache à la main , avait déjà contribué àarrèter les pr agrès de l'incendie , ;'éiauce de nouveau à traverstes lion. nus pour voler au secours de l..dite Barlhe, et parvientà la soustraire à nue mort certaine.

- Le 15 février F3zo , le sieur Seuterac ( Jean , de la com-mune de Marquefave, saris cotsi.l, ter la rigueur de la saison, etle danger aoquel il s'expos,,it lui.,n@uie, se précipita dans laGaronne, et parvint a , etii.-r des flots la telnale Hasnères , quivenait d'y tomber accidentellement, et que le torretit entraluaitdéjà. Cette malheureuse expira quelques momens après , mal-gré tous les soins qui lui turent prodigués pour lui conserverla vie.

- Une ordonnance du Roi , en date do 8 ducembre 1819 , porteautorisatiuu tic l'établissement de la caisse de survivance etdcroissenreut avec remboursement rie capitaux.- Uoe autre or,Iutuna tee royale du a2 décembre L819, auto-;riss la société anonyme constituée à Pari= , sous le noce de cont-pagaie d'assurances générales sur la vie des hommes.

G3> Parmi les établisscnteus n :uv-eaux que la capitale voitjournellemeut se former dans son sein , les amis du, bien pu-,hlic et de l'humanité repuarqu'nt avec plaisir la Cause desurvivance et ri Accroisseuneut avec remboursement de capitaux ,ouverte au public depuis le i.,janvier dernier. Cette iiistitu-tion éminem,nent pltilantropique , a un caractère tout-à-lait nouveau; et pour peu qu'un en examine le plan , ou retientfacilement de la prévention qu'inspirent en géuéral tons les eta-blissemens qui ont quelque analogie a.vec les Tontines. Les bor-nes d'au article de journal ne nous permettent pas d'offrir ànos lecteurs le résubat de cet examen; rocs nous contenteronsd'iudi,1utr les conditions fondamcnta!es de cette caisse : ( Voirpou r de plus amples rensciguem ns Le Censeur, du 2, déee:n-ltre dernier ; l'Lulépeedaut, du 22 iaic,ieri le Drapeau blancdu 2S dudit , et le { autitutiununel, du 14 février

Leprixcies r.ctiouscst de ton fr et de 20 f;. au jour de la nais-sance. Les a:' tiotlttaires , réunis da ri; les ntémes Selles, sont ran-ges jusqu'à' 'S sus et par âges rappro.-hes eu dix classes diffé-rentes. Afin tic coucourir au tnè.uc résultat avec une parfaiteégalité, chacun, scion sou :tge, paie une indemnité dite d-ia-tcrcaliation et graduée jr,ar pur jour en raison de sa vie pro-bable ; calcul qui , pour l'âge de !J, 5 et G ails, porte le p. ixdes aLieus do Fou li. au urazi_.wn de 161 fr. 20 e., et celuides actions de ao fr. au uraximut: de 3a fr. a!j c. Le principed.: siu vivan ce est par cot séquer.i apl:ii'lué avec fa même jus-lesse de caicui aux persounes de diveas âges, et les fondateursout évité par le , l'in,:on"éuicut de la plu .art des Tontines oà.l'on associe. ries individus qui , en re.?san dus chances ieiégafeSde la vie, tic devraient avoir aucun intérêt comuruu.

La rapidi:e-successi.e avec la'f uelie on capitalise les intér ta-proveuaut d:s toise, des açtit,i;nail'e5; procure au bout des dix.preutieres années, un capitai susceptible de s'élr:ver souvint à.111- du doublé, et, ne cal:uiaut le taus de set intérètqu'autniaiarunr de 5 pour 900, qu-uque d'après la nature des place-mens, on puisse espérer 6 et 6 et demi pour ton.

En sert:; de discr.,cs traacariiiett.s que fout les actionnaires,as::c la société qui gérc cet et,:hiissemeut , ils peuvtut ob cuirI.. service des iatéret, à 4 pour r o peud;tut les dix premièresannées , et as=surer méille leurs mises à leurs héritiers cri casde dic:'s pendant cri intervalle, le tout aux cou,ditious les pluséquitahics , puisqu'elles sont fondées sur le calcul rigoureux despr: bshiiiies dc: la vie huuiaine.

Les a rcic!aires, d'après une disposition de leurs statrlts, vien.lient de fouduin de leurs propres deniers 50 acci,us de bicufai-Sauoe au profit des ettiaus indigeus des 12 arroudissemaus deParis i et tous les sua , ils doivent f-,adcr e aiemout au profitdes pauvres nu ce:talu nombre d'actions proportionné aux bé-néfices. C est un appel auquel les c(eurs .9vuereux ne manque-ront ,ans doute pas rie répondre.

E;:Gu, dame la caisse le survivance rembourse les capitauxà des ep',ques déterutiuees, et qu'elle oïtrc les na.a:,Ces matttleset positivts les pins compleites, nous cruyous puuntir préditequ'elfe survivra à une fouie d autres éiablia,emcun chez lesquelsne se trouvent, pas réunis les tnè:nei avantages.

Une afiiclte en Liste vie laquelle ou lit l'ordo:inance du Roi quiautorise cuite caisse , eu indique ici b.,: taux. Pour ruedu faubourg Poi,sonui re , u.- 8. Pour Toulouse , rue tics Tour-peurs, maison Palamini , n " 43 , chez M. Rival, , nég,tciant.Uu jeune ecclésiastique désire se placer pour instituteur,

S'adresser au bureau du journal.

EFFETS Pti BLiCz Paris , 2y évrier,Cinq pour ceint consolides, jouiss. du 22 scpietubre 1819fermes à 74 ïr 05 cent

Act. de la oaiique de France, jouiss. du 1-r janüer 1320.f. 5o C.

Marché du 3 \lars 1320.Blé , l'hectolitre . 17

'

17 ' Aa:a,:e.. . . .. r /ro r{Cvletou ' oui Fèc 00 ' oocseigle. Fi) 33 '

I

Haricots. . . . . 1 l 33cplais. . .. . . . . 08 33

t'. VuEesseux , nrnprietaire da ,i,ur,:al ; ed:i: ur-r-sp.,u,abie.

9 Tveslvuse, ch,.z F. Vl.:usrr-us, rue 5.t £.o,ttu.

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