Journal - octobre 2001

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Conseil g Conseil général des Landes ral des Landes octobre 2001 # 1

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A la rentrée de septembre 2001, le Conseil general des Landes lance une expérimentation de 550 ordinateurs portables aux collegiens landais de 3e, ainsi qu'à leurs enseignants, dans trois colleges publics du département. Ce premier journal, Journal#1, qui accompagne l'opération revient sur le déploiement. Pour en savoir plus : http://www.flickr.com/photos/cg40/sets/ ; http://www.dailymotion.com/cg40/1 ; http://www.landesinteractives.net/ ;

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Conseil gConseil géénnééral des Landesral des Landes

octobre 2001 # 1

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L’opération un collégien, un ordinateur portable a débuté, dès

la rentrée scolaire 2001-2002, avec les élèves et les professeurs des

seize classes de troisième de trois établissements test, les col-

lèges Jacques Prévert à Mimizan, Serge Barranx à Montfort-en-

Chalosse et Jean Moulin à Saint-Paul-lès-Dax, soit 470 utilisa-

teurs dont 90 enseignants. Cette publication trimestrielle va

retracer, au fil de l’année, les différentes avancées de l’opération,

susciter une réflexion autour de la proposition landaise et resti-

tuer quelques réactions à chaud. Ce premier numérotraite de l’arrivée des ordinateurs por-tables dans les collèges, et plus parti-culièrement celui de Saint-Paul-lès-Dax(les numéros suivants s’attacheront successivement aux établis-

sements de Mimizan et de Montfort-en-Chalosse).

Attaché à promouvoir l’égalité de tous etconscient du rôle de l’école dans la réali-sation de cet objectif, le Conseil général desLandes s’engage dans une opération degrande ampleur de modernisation del’équipement pédagogique de ses collèges.Avec l’accompagnement de l’Éducationnationale sur le plan pédagogique, il adécidé de doter chaque collégien et chaqueenseignant du département d’un ordina-teur personnel portable, de câbler les tren-te-deux collèges et de les équiper des outilspermettant d’intégrer l’utilisation de l’in-formatique dans la pédagogie.

L’opération un collégien, un ordinateurportable, d’une ampleur équivalente àl’instauration de la gratuité des transportsscolaires dans les Landes, représente unedépense annuelle de l’ordre de 10 millionsd’euros, en 2001 essentiellement pour lecâblage des collèges, les années suivantespour l’achat des matériels.

Le Conseil général des Landes s’engagedonc à nouveau de façon conséquente etdurable en faveur de l’éducation. Lesélèves pourront ainsi bénéficier gratuite-ment d’un ordinateur personnel portablepour la durée de leur scolarité au collè-ge. Les enseignants disposeront de nou-velles possibilités pour enrichir leurs pra-tiques pédagogiques.

Avec l’opération un collégien, un ordi-nateur portable, le Conseil général pour-suit trois objectifs complémentaires :> relever les défis de l’égalité, en assurantl’égal accès des élèves à ces nouveauxoutils dont la maîtrise leur sera indispen-sable dans leurs études et leur vie profes-sionnelle et citoyenne;> donner des clefs nouvelles d’accès à laconnaissance, et favoriser de nouvellespratiques pédagogiques;> développer l’attractivité des Landes,en diffusant la «culture» de l’informationet de la communication dans tous lesfoyers landais.

un collégien, un ordinateur portable

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Ne me dites pas que pendant ces pre-miers jours, ils ont laissé l’ordinateurfermé à la maison, ni qu’ils ont consul-té l’internet pour y faire une recherchesur le théorème de Pythagore, je nevous croirais pas. Gérard Cazaux

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Votre collège s’est porté volontaire pour participer à cette opération.

Pour quelles raisons?

Gérard Cazaux: Il y avait dans l’établissement une «culture» de l’informatique, depuis long-

temps. Nous avons ici une salle de technologie bien équipée, et plus de 40 postes informa-

tiques en service, ce qui n’est pas si mal. Personnellement, quand j’ai entendu Henri Emmanuelli

expliquer qu’il voulait éviter la fracture numérique, et rendre l’informatique accessible au plus

grand nombre possible, j’ai profondément adhéré au projet.

Nous avons essayé de connaître le taux d’équipement des familles de nos collégiens : près

de 60 % des élèves avaient déjà accès à un ordinateur. On peut penser que c’est beaucoup,

mais il reste tout de même encore plus de 40 % des enfants qui en sont écartés.

Il se trouve également que nous avons dans le collège une structure complète de Segpa

(Section d’enseignement général et professionnel adaptés), et aussi un cycle d’insertion pro-

fessionnelle par alternance (Cippa). Ces enfants sont parmi les premiers bénéficiaires de ce

plan : tant mieux.

Enfin, j’avais envie d’enseigner différemment. J’ai toujours aimé me renouveler. Nous avons

là une formidable occasion de le faire.

Vous avez réuni les parents des élèves qui venaient de recevoir les ordinateurs.

Pourquoi? Et que leur avez-vous dit?

G.C. : Les parents sont souvent un peu inquiets pour leurs enfants : la troisième, c’est la der-

nière année du collège, l’année du brevet. La question qui revient souvent, c’est : «Est-ce que

tout ça ne va pas pénaliser mon enfant par rapport à ces échéances?» Cette année leurs enfants

vont devoir apprendre à maîtriser ces nouvelles techniques en même temps que leur évolu-

tion scolaire normale, mais je suis sûr que tout ça va leur apporter beaucoup. C’est impor-

tant de rassurer les parents sur ce plan.

Nous avons aussi expliqué comment fonctionne l’ensemble du dispositif, et montré le tableau

numérique. Et pour rendre plus accessible ce qui semble encore un peu compliqué à cer-

tains, nous allons proposer une initiation à la bureautique de base, pour ceux qui le souhai-

tent. Plusieurs parents sont prêts à donner un coup de main : il est parfois plus facile de télé-

phoner à un autre parent d’élève pour un conseil que de se tourner vers le collège…

Qu’attendez-vous pour le collège au travers de ce projet?

G.C. : Dans le collège, l’équipe est jeune, dynamique. La mise en place de cette opération a

déjà beaucoup soudé les profs : avant, bien sûr, ils travaillaient ensemble, mais on peut dire

maintenant qu’ils travaillent vraiment ensemble.

Nous sommes en train de mettre en place quelque chose qui va changer notre façon d’être.

L’intérêt, c’est de voir ce qui va se passer. Nous allons sans doute ouvrir des voies auxquelles

on n’avait pas encore pensé. C’est assez exaltant. On avance les premiers, alors, bien sûr, tout

cela va demander un très gros effort pour tout le monde: les enseignants et ceux qui les accom-

pagnent, les élèves et aussi leurs parents. Quand on plonge, il faut plonger tous ensemble.

Gérard Cazaux est principal du collège Jean Moulin, à Saint-Paul-lès-Dax.

Entretien

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Vous êtes, avec les jeunes de votre âge,les premiers à vivre dans un monde oùl’écrit et l’écran entrent dans un dia-logue fécond. […] Qui aurait pu penserqu’un jour, le cartable deviendrait élec-tronique? C’est à vous, jeunes pionniers,qu’il incombe, avec vos professeurs,d’arpenter l’immense continent quis’ouvre sous vos pas.Jack Lang, Ministre de l’Éducation nationale

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Vous allez avoir de nouveaux moyenspour travailler, apprendre, vous infor-mer, communiquer ou vous distraire. Etvotre famille pourra également utiliservotre ordinateur. Vous êtes les premiersà bénéficier de ces nouvelles méthodes;votre expérience sera déterminante pourceux qui vont vous suivre. Je vous faisconfiance pour prendre soin de ces maté-riels et en découvrir toutes les ressources.Henri Emmanuelli, président du Conseil général des Landes

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10 «Vous voulez qu’on vous apprenne mada-me?» J’étais ébahie, ils savent déjà… Ilsn’ont pas peur face à la machine. Et enplus, ils sont valorisés […]. On n’a pasenvie de faire marche arrière mais per-sonne ne veut avancer à marche forcée.C’est au fur et à mesure de la prise en mainet de la familiarisation avec ces outils queles choses vont se mettre tout naturelle-ment en place…propos recueillis au collège Jean Moulin, lors de la rencontre du 19 septembre avec les parents

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Fabienne Saint-Germain, professeur d’histoire et géographie au

collège de Saint-Paul-lès-Dax, tient régulièrement une chro-

nique de son expérience pour la partager, sur le web, avec ses

collègues enseignants. En voici quelques «feuillets» (si on peut

encore parler ainsi).

08:09:2001 Bonsoir, avant les vacances je vous avais tenus

informés de l’opération «un collégien un portable» mise en

œuvre dans le département des Landes. Je reprends donc le fil

du propos. […] La deuxième journée de prérentrée a été entiè-

rement consacrée à l’utilisation basique de l’outil et à des

réflexions sur son utilisation pédagogique par matière. […]

Tout au long de l’année nous aurons également des forma-

tions selon nos besoins. Plusieurs maisons d’édition sont venues

nous voir pour construire avec notre aide des manuels électro-

niques. Malgré les diverses promesses, nous n’avons aucun livre

numérisé pour la rentrée, nos élèves auront donc le portable

plus les livres!!! [NDLR: pendant les premières semaines] ¶ Les

élèves auront la machine le 17 septembre (plus tôt qu’on le

pensait). Leurs parents devront signer une convention avec le

conseil général et le collège. Des casiers sont mis à disposition

pour ranger le portable pendant les récréations et les cours de

gymnastique. Ils peuvent l’utiliser au CDI et en étude à partir

du moment où la fonction son est désactivée. Un espace privé

leur est réservé sur le réseau. 10:09:2001 Bonsoir, puisque les

membres de la liste semblent trouver un intérêt aux tribulations

des profs landais, voici le compte rendu de ces derniers jours.

[…] ¶ Aujourd’hui, nous avons initialisé nos portables prof au

réseau et cela n’a pas été sans surprises. La manipulation a

écrasé toutes les données de la messagerie. M’y étant préparée,

j’avais fait une copie de mon carnet d’adresses et des messages

archivés. Tout le monde n’avait pas pris ce soin! Nous avons éga-

lement eu une démonstration du tableau interactif. Vu comme

cela, c’est magique. On peut avec le doigt actionner n’impor-

te quelle application, on peut écrire sur tous les documents, créer

des animations et enregistrer tout son travail. Le point d’in-

terrogation c’est combien pèse chaque écran enregistré. À la

question posée, la réponse n’a pas été très claire si ce n’est que

l’on enregistre sous n’importe quel format. À suivre. En tout cas,

je vois déjà de nombreuses applications dans le domaine de l’ex-

plication d’œuvres d’art, l’analyse d’affiches, la construction de

croquis à partir de photos de paysage et cartes. ¶ […] Dans la

série anecdote. Les élèves n’ont pas encore les portables mais

cet après midi je voulais leur monter via le vidéo-projecteur, un

site que j’avais repéré sur internet. Fière de moi, je lance la

machine et je ne trouve plus le favori que j’avais créé, l’initia-

lisation du matin me l’avait écrasé et bien sûr je n’avais pas noté

sur papier l’adresse, nul n’est parfait!! ¶ Jeudi prochain nous

avons une demi-journée de formation sur ESV (Établissement

scolaire virtuel). J’attends cela avec impatience parce que les

démonstrations de juin n’étaient pas formidables. Ce conduc-

teur de cours est plutôt fait pour les cours magistraux ce que

nous ne faisons jamais en collège et il semblerait que pour

faire ses cours avec cet outil on soit obligé d’être connecté (la

version de septembre devrait pallier cela… à voir) C’est tout

pour aujourd’hui, je vous donne rendez-vous jeudi soir ou

vendredi selon le volume des devoirs de mes petits.

13:09: 2001 Bonsoir, avant de vous faire un compte rendu par

le menu de notre dernière journée de formation, je tiens à

remercier les colistiers qui m’ont personnellement envoyé des

messages d’encouragement. Cela fait chaud au cœur et me per-

met de dépasser les stades de découragement par lesquels je pas-

se de temps en temps face à l’ampleur du travail qui nous est

demandé. ¶ Aujourd’hui donc, nous avons reçu une formation

sur ESV, un produit qui a été développé par l’université de

Strasbourg et expérimenté dans un établissement en Alsace

pour le niveau seconde. Le produit n’est pas tout à fait fini mais

devrait l’être dans les jours qui suivent. […] Pour ma part, je

vois de multiples utilisations possibles et un archivage des don-

nées simplifié (j’ai la fâcheuse tendance de perdre les docu-

ments). Cela devrait simplifier considérablement la mutualisation

des travaux. Il va me falloir une ou deux semaines pour me

familiariser avec le produit. De toute façon, les élèves n’auront

pas le produit avant nous mais au minimum quinze jours après

nous. ¶ Côté médias maintenant, les élèves reçoivent la visite de

responsables du conseil général qui vont leur présenter le maté-

riel. Lundi, ils ont le matériel et la TV débarque. Jeudi FR3 vient

pendant une heure dans ma classe pour en tirer un documen-

taire (cela ne m’enchante guère mais je suis public désigné par

mon chef d’établissement). ¶ Ce compte rendu est peut-être

un peu dense mais la journée de formation l’était aussi. Lundi,

je vous raconterai la visite de notre président du conseil géné-

ral monsieur Emmanuelli, la réaction des élèves face à la machi-

ne, mon premier cours avec les ordinateurs et le contact tant

redouté avec les médias. 21:09:2001 Bonsoir, Voilà, trois jours

que les élèves ont leurs ordinateurs et les réactions sont diverses.

D’une manière générale, les enfants sont ravis, ils prennent cela

comme un jeu. Ils n’ont aucun problème pour l’utiliser et des

élèves de Segpa ont même appris à leur prof d’anglais qui était

néophyte en la matière. Pour une fois c’est eux qui apprenaient

au prof!!! ¶ Nous avons pu constater un changement de com-

portement de la part des troisièmes. Ils ne se bousculent plus dans

les couloirs de peur d’abîmer les ordinateurs. Les autres élèves

ne sont pas aussi conscients du problème et les risques de casse

sont loin d’être écartés. Ils entrent en classe de manière plus

calme. Est-ce que cela va durer… mystère. Ils ont également

une attitude d’entraide que je n’avais jamais observée jusque-

là. Les habitués de la machine, aident les plus peureux sans qu’il

y ait pour autant une situation de dominé et de dominant. ¶ Une

ombre au tableau: des ordinateurs ont déjà planté. Une socié-

té de l’extérieur est venue les réparer et la connexion au réseau

n’est pas toujours opérationnelle. Plusieurs appareils ont dû

être réinitialisés. Le logiciel ESV n’est pas encore opérationnel et

les aides éducateurs sont débordés. ¶ Qu’à cela ne tienne, je vais

essayer avec mes élèves de faire un diaporama sur la propa-

gande stalinienne (en utilisant un travail préparé par une col-

lègue… la mutualisation fait peu à peu son chemin). Je vous tien-

drai au courant des difficultés rencontrées. ¶ Pour finir une

petite note d’optimisme, mon collègue de SVT qui ne connais-

sait rien à l’informatique en juin, s’y est mis, y trouve un intérêt

pédagogique et utilise même sans difficultés le tableau interactif.

Une belle avancée pour cet homme qui est à un an de la retrai-

te et qui n’a pas voulu rester à côté du progrès.

[à suivre sur http ://www.clionautes.org]

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J’en ai même aperçu un qui envoyait unmel à son voisin de table : ô grandevertu de la technologie ! Enfin plusbesoin de bavarder… Jean-Michel Loubère

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Dim. 23 sept. 2001Bon, on se lance dans les premières impressions.Je n’ai pas pris de notes et mes remarques seront peu nombreuses. Préambule : après 10 jours,il reste encore à venir tous les outils qu’on attend (ou presque : manuels numérisés, ESV modu-le élève); tout est promis pour dans une quinzaine de jours, pourvu que ça soit à peu près tenu…Sinon est à craindre le découragement de certains… (profs, of course).Les petites remarques sur les problèmes techniques irritent parfois les officiels qui doivent assu-mer l’enthousiasme («J’en ai assez de tous ces gens négatifs », entendais-je vociférer mon princi-pal le soir de la rencontre parents quand la concierge lui eut signalé une borne abîmée).Côté élèves, que puis-je constater ?Mes troisièmes allument spontanément leur machine, même s’ils ne savent pas s’ils en aurontbesoin. Positif : cela se fait sans réelle perte de temps ; négatif : beaucoup ont tendance à fixerun écran vide alors qu’il y aurait matière à écouter et parler. On peut craindre que cela soit dif-ficile à gérer par le prof, mais les inattentifs et/ou ceux qui regardent bouger leur fond d’écranauraient trouvé d’autres moyens de se distraire en d’autres temps (jouer au morpion, gribouillerdes caricatures…)Bien que je n’aie pour l’instant jamais pratiqué d’activité qui ait nécessité l’utilisation de l’or-dinateur, j’ai pu constater agréablement que quelques élèves s’en servent pour prendre leurs notes,et aussi pour chercher rapidement le sens d’un mot dans le Petit Robert… Peut-on espérer quela disponibilité de l’outil encouragera de telles pratiques d’autonomie?-------------------Sam. 29 sept. 2001, deuxième lot.1. Imed A. s’est enfin servi (utilement) de son ordi, lui qui passait son temps à admirer son fondd’écran quand tous les autres (ou presque) manipulaient le texte sur lequel nous étions penchés…Le maniement semble un peu plus régulier… dans tous les sens du terme.Entre midi et 14 heures, beaucoup d’élèves passent leur temps libre à se connecter en étude, mêmepar beau temps… J’en ai même aperçu un qui envoyait un mel à son voisin de table : ô gran-de vertu de la technologie ! enfin plus besoin de bavarder… Au moins maîtriseront-ils la mes-sagerie (certains trop, au dire de Thomas, notre e-j technicien [NDLR: aide éducateur TICE] quia repéré quelques boîtes contenant 40 à 50 Mo de messages…)2. En attendant l’ESV, je dépose des documents (textes, images, exercices…) dans un dossier «fran-çais», le tout accompagné d’un fichier «alire.txt», contenant des indications de travail, que j’aiinvité mes chers bambins à consulter. Je n’avais pas eu le temps de finir de le leur dire quequelques-un(e)s l’avaient déjà chargé et lu ! Surprise agréable pour une classe qui me semblaitun peu trop… frémissante (dans le mauvais sens du terme…). Hélas (soyons un peu négatif…)quand le lendemain je leur ai proposé d’y puiser à nouveau, le réseau était en panne (ricane-ments de certains, désappointement de ceux qui voulaient utiliser l’outil un peu régulière-ment). Cela nous contraint à toujours prévoir le travail sous deux formes ou à avoir une rouede secours en papier…3. Effets > profs. Un fort désir de formation anime quelques collègues n’enseignant pas en troi-sième, y compris certains rétifs jusqu’alors à l’utilisation des TICE. Scène hier vers 13:10 en sal-le des profs : trois collègues attablés autour d’un portable. L’une, plutôt rompue au manie-ment, explique aux autres comment on peut déposer des docs sur le réseau pour les faire lireet/ou récupérer par les élèves. Attention générale. -------------------Jean-Michel Loubère, professeur de français à Saint-Paul-lès-Dax

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On les voit passer dans le collège, ilssont mignons : ils portent leur ordina-teur bien précieusement, ils ont tou-jours envie de l’ouvrir. Ce matin, à larécréation de 10 heures, ils sont tousarrivés, ils avaient besoin d’une prisepour le brancher : il avait faim ! Gérard Cazaux

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Ça m’inquiète un peu, tout ça. Mon fils m’a montré comment faire, mais j’en

suis bien incapable. J’ai peur de casser quelque chose. Non, je ne me fais pas de

souci pour mon enfant, mais pour moi, c’est un peu l’inconnu… ¶ Mes enfants

ont l’habitude. Moi, il y a quatre ans, je n’avais jamais touché à un ordinateur.

J’en ai un maintenant chez moi, dont je me sers pour mon travail, alors mes

enfants ont l’habitude. Ils l’utilisent déjà. Pour mon fils, c’est bien. Ça va le moti-

ver, lui donner le goût du travail. Il voit bien qu’on lui fait confiance, qu’on a beau-

coup investi pour lui. Il est fier. ¶ Ses yeux brillaient! Je n’utilise pas du tout

l’informatique. Pour l’instant, je n’en ai pas tellement envie. Mais mon mari, oui,

dans son travail. Mais nous n’avions, jusqu’à présent, pas d’ordinateur à la mai-

son. Mon fils avait déjà commencé à apprendre à s’en servir en CM2. Il a conti-

nué pendant toutes ses années de collège. Maintenant, il manie vraiment très bien

l’ordinateur. Son père lui demande même des conseils ! Dans la famille, il montre

aussi à sa sœur, qui a 11 ans. Le jour où on leur a remis les ordinateurs au collè-

ge, c’était beau! Le plaisir, la fierté de mon fils… ses yeux brillaient, il fallait voir

ça. La première semaine, c’était un peu la folie : on ne pouvait vraiment pas l’en

sortir ! Maintenant, c’est déjà un peu plus raisonnable : il n’a pas abandonné ses

activités extérieures. Hier, pour un contrôle en Histoire sur la guerre de 14-18, la

leçon était sue, mais il a fait une recherche en plus, de lui-même, sur l’internet.

Je reconnais que c’est bien. Pour l’instant, le seul inconvénient, c’est le poids : les

livres, avec l’ordinateur en plus, ça fait quand même beaucoup. ¶ Des fois, il me

le laisse… Mon fils en parlait déjà depuis un moment. J’avais un peu peur que

ce soit comme une console de jeu, et qu’il s’enferme avec pendant des heures dans

sa chambre… finalement, non. C’est positif. Je craignais aussi pour le transport :

avec tout ce qu’il trimballe, j’avais peur qu’il ne soit pas assez soigneux. Mais je

vois qu’il fait très attention, qu’il se sent responsable. Au collège, ils arrivent à se

passer des choses les uns aux autres. C’est aussi un moyen pour moi de me fami-

liariser avec l’ordinateur. Des fois il me le laisse… Il me dit de faire attention

(rires), c’est tout! Je découvre, parce que mis à part les comptes, je ne voyais pas

trop ce qu’on pouvait faire avec un ordinateur. Je me suis inscrit au collège pour

suivre les réunions sur l’informatique.

…paroles de parents d’élèves

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25paroles d’enseignants…Je n’ai pas de classe de troisième, je travaille avec les plus petits. Les ordina-

teurs, l’informatique… je ne suis pas du tout initiée. Je ne m’en sers pas, je suis

assez loin de tout ça. Mais je suis très contente de ce qui se passe ici : je parle avec

mes collègues, je me renseigne sur ce qu’ils font. C’est comme l’électricité, on ne

peut pas aller contre ; on est obligé d’en tenir compte. [prof. d’espagnol] ¶ Dans

mon domaine, les sciences physiques, nous utilisons déjà du matériel pour réa-

liser des expériences. Nous sommes dans des salles spéciales, avec des paillasses,

un évier, de l’eau… Avec les ordinateurs en plus, il faut s’organiser doublement!

¶ C’est peut-être l’avenir. Pour un prof, l’utilisation de l’outil informatique, c’est

une nouvelle façon d’enseigner. Mais nous avons forcément un gros travail préa-

lable à fournir. Ces nouveaux outils, il faut vraiment se les approprier d’abord, si

on veut enseigner au travers d’eux. J’attends avec impatience l’arrivée des manuels.

[prof. de physique] ¶ Lorsque j’ai été informée de ce projet, j’ai été très sur-

prise, et ma première réaction a été négative, clairement. ¶ Il me semble que le

Conseil général pouvait avoir d’autres priorités, par exemple de s’occuper un peu

plus des enfants en difficulté, ou d’ouvrir d’autres classes de Segpa (Section ensei-

gnement général et professionnel adaptés). En plus, j’ai déjà vécu le Plan infor-

matique pour tous, il y a déjà plusieurs années, et franchement, il ne m’a per-

sonnellement rien apporté. ¶ Bon, à partir du moment où c’était décidé, alors je

me suis demandé ce que je pouvais faire : ne plus reprendre ma classe de troisiè-

me? et l’année prochaine, pas la quatrième? et ainsi de suite? Ce n’était pas

tenable, comme position. On ne peut pas toujours reculer, alors j’ai décidé de fai-

re avec, et de chercher ce qui pouvait être positif. ¶ Hier j’ai essayé une premiè-

re séance avec les ordinateurs : je leur ai demandé de se connecter sur un site qui

propose des révisions. C’est vrai qu’ils n’ont aucun problème pour les manipula-

tions : ils savent déjà. Ils ont donc travaillé sur ce site. L’avantage, c’est qu’ils

avaient chacun leur question: inutile de se reposer sur ce que fait le voisin, puis-

qu’il ne fait pas la même chose. L’inconvénient, c’est qu’on a un peu de mal, à la

fin, pour faire la synthèse. ¶ En math, il existe une quantité de logiciels éducatifs :

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encore faut-il les maîtriser avant de s’en servir en cours, ce qui suppose un appren-

tissage. Oui, le CRDP (Centre régional de documentation pédagogique) doit nous

aider dans ce domaine, et dans celui du choix des manuels aussi. C’est tant mieux.

¶ Je trouve quand même que la grosse diffi culté pour l’instant, c’est le poids des

cartables : heureusement qu’il y a les casiers, mais on ne peut pas (encore) se pas-

ser des cahiers, et des livres, alors avec l’ordinateur en plus… ¶ Bien sûr, il y a l’ex-

citation des premiers moments, on va voir si ça va retomber ou non. [prof. de maths]

¶ J’enseigne l’Histoire-Géo. Je me débrouille déjà un peu en informatique. Oui,

je pense que l’ordinateur c’est un outil très intéressant pour ma matière, mais à

condition d’avoir le temps de s’en servir. Et pour le moment, nous sommes quand

même pris entre deux feux: il n’est pas question, en troisième, de ne pas suivre

l’intégralité du programme. Je ne peux pas prendre de retard là-dessus. Mais

pour se servir intelligemment du potentiel qui nous est offert, il faudrait pouvoir

prendre le temps, par exemple, d’exploiter la presse pendant une semaine: ça serait

très intéressant, surtout avec des troisièmes, qui sont curieux et qui peuvent exer-

cer un jugement, de regarder comment un même événement est traité par dif-

férents journaux… ¶ Autre problème: pour le moment, nous n’avons pas enco-

re la disposition des manuels dans les ordinateurs, ce qui relativise beaucoup

l’intérêt de l’outil. Par contre, du côté des élèves, ils sont très contents: ils sont pas-

sionnés, radieux. J’en vois quelques-uns qui prennent directement des notes sur

leur portable. Il faudra voir avec le temps; on en est encore au «tout nouveau,

tout beau!». ¶ Je m’interroge tout de même à partir de certains comportements

que j’ai déjà pu noter en classe: j’ai demandé à mes élèves de faire une recherche

dans l’internet sur un thème bien précis. C’est vrai qu’ils se repèrent déjà très bien,

et qu’ils trouvent, à partir de deux ou trois mots-clefs, des éléments de répon-

se. Alors ils réagissent très vite: on clique, on copie, on imprime… c’est excitant…

On en a même oublié de lire ! Ils sortent des morceaux de texte très rapide-

ment, déjà tout rédigés, mais ont-ils vraiment fait travailler leur pensée, ont-ils

cherché à comprendre le sens de ce qu’ils manipulent? ¶ Je suis persuadée que notre

travail d’enseignant, c’est d’éveiller l’esprit critique et de donner le goût aux

élèves de penser par eux-mêmes, et je me demande dans quelle mesure ces nou-

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27veaux outils ne contiennent pas des facilités qui ne nous aident pas dans ce sens.

¶ J’aimerais vraiment que nous soyons plus mieux accompagnés dans cette expé-

rience par nos inspecteurs pédagogiques. Bien sûr, on nous propose des forma-

tions, mais uniquement sur le plan technique. Nous avons aussi besoin d’un sou-

tien solide du point de vue de la pédagogie, et pour l’instant, nous ne sentons pas

d’appui du côté de nos inspecteurs, qui devraient être à nos côtés en ce moment.

[prof. d’Histoire-Géo] ¶ J’étais déjà «branchée». Profondément convaincue qu’il

est de notre obligation de nous tenir au courant de l’évolution de notre métier,

j’ai suivi plusieurs stages d’informatique dans le cadre de la formation continue

des professeurs. Ces stages m’ont beaucoup apporté: rencontres avec d’autres col-

lègues, échanges et réflexions m’ont aidée dans ma démarche. ¶ Je suis très favo-

rable à cette opération. Je faisais partie des personnes qui se sont portées volon-

taires pour que notre collège soit retenu parmi les premiers. La première impulsion

a été lancée avec une grande détermination, c’est très important : pour avancer,

c’est même obligatoire. Mais je pense quand même que tout ceci est très préci-

pité. L’année prochaine, ça ira certainement beaucoup mieux, mais pour l’ins-

tant, nous sommes soumis à une très forte pression. ¶ On vit les choses en même

temps que les élèves, alors on manque de recul. Il nous faut assimiler toutes ces

nouvelles données et assumer simultanément la situation nouvelle qui se crée. Pas

toujours très facile! Et puis, nous devons faire face à tous les problèmes techniques

du démarrage. C’était attendu, mais à ce point… ¶ Les élèves, ça va très bien. Ils

ont envie. Ils sont contents. Je remarque quand même que certains sont un peu

perdus. Ceux qui n’étaient pas trop travailleurs sont pour l’instant réconfortés, bien

sûr… Mais il faut veiller à ce qu’ils ne se perdent pas dans la fascination de l’ou-

til. Nous sommes quand même là pour leur apprendre quelque chose… ¶ De très

belles possibilités s’ouvrent pour l’apprentissage des langues: on pourra faire des

recherches dans l’internet, envisager des correspondances scolaires. Et quand

nous pourrons enfin disposer de notre manuel, on utilisera régulièrement les

portables en cours. ¶ Je réfléchis beaucoup à tout ça; c’est une très belle expérience,

mais il nous faut aller doucement. Nous sommes au début d’une recherche, on va

voir, nous avons besoin de temps… [prof. d’espagnol]

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Au début, on n’y croyait pas trop: ce n’était pas possible. Après, en juin, ils ont

mis des casiers, alors là on y a vraiment cru. Pendant l’été, j’en étais sûre, vrai-

ment. Je me suis dit que pour le début, je ne saurais pas bien, alors j’ai préféré

m’apprendre un peu. Je suis allé voir une dame, qui m’a montré ce que c’était :

les icônes, la barre des outils… ¶ Si je devais faire toute une rédaction sur l’or-

dinateur, alors là, ça me prendrait beaucoup de temps… Je connais où sont les

lettres, sur le clavier, mais je vais plus vite à la main. ¶ Oui, c’est bien: ça permet

aux familles qui n’en ont pas les moyens d’avoir un ordinateur pour eux, de

pouvoir s’en servir quand même… Mon père, il était content. Chez nous, on a mis

les choses au clair. Mon père: «Si vous en faites (de l’ordinateur), ça sera avec

Brigitte. Sinon, vous n’y touchez pas». ¶ Au collège, l’ambiance a changé: il n’y

a plus que des jeunes, et les sixièmes ils courent partout. Heureusement qu’on

a les ordinateurs : comme ça, ça va. Brigitte, collégienne, Saint-Paul-lès-Dax

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«Voilà nos SOS portables», annonce le principal ducollège quand il les présente. En réalité, tout le mon-de les connaît par leurs prénoms: Claire, mise à dis-position par l’inspecteur d’académie, et Thomas, aideéducateur au collège de Saint-Paul-lès-Dax. Un peuplus vieux (mais à peine) que des collégiens, ils sontrésolument de la génération qui tutoie les ordinateursavec une désinvolture étonnante. Recrutés spécia-lement par l’inspection d’académie, ils sont là pourveiller au bon déroulement des opérations du pointde vue technique. ¶ Deux jours après la remise desportables aux élèves, on ne compte déjà plus lenombre d’utilisateurs un peu désemparés qu’ils ontréussi à remettre en affinité avec leur machine… Cespasseurs sont généreux, et leurs conseils, leurs expli-cations, ils les prodiguent tous azimuts, au fur et àmesure des besoins. Alors c’est peu de dire que dansle collège, on se les arrache: en voilà deux qui ont déjàréussi à se rendre indispensables! Et quand on leurdemande, à eux, si la pression n’est pas trop rude:«Nous sommes totalement submergés, répond Claire,mais c’est comme ça que c’est drôle!».

Claire : «Je suis titulaire d’un BTS informatique degestion, option administration de réseaux locaux,obtenu dans le cadre de mon emploi jeune. J’ai éga-lement réussi le concours d’adjoint administratif.J’avais déjà commencé à m’investir l’année dernièredans ce projet lors de la candidature de mon collège.Il m’était pénible de le lâcher alors que nous allionspasser à la phase de réalisation. C’est pourquoi, àHourtin où je participais à l’Université d’été de la com-munication, j’ai accepté la proposition de l’inspecteurd’académie qui dirigeait le séminaire de formation desaides-éducateurs de l’académie de Bordeaux. Il m’ademandé de faire partie de son équipe pour être miseà la disposition du collège. C’est un peu un rêve quise réalise. Je cherche avant tout à me faire plaisir etje pense avoir réussi ce premier point. ¶ De plus, l’en-semble des personnes touchées par ce projet s’estmontré très enthousiaste. Les élèves ont tout de sui-te pris en main leurs machines et les profs ont com-mencé à travailler très rapidement: ils ont même ététrès surpris par la facilité d’utilisation des différentsmatériels mis à leur disposition – tableau numériqueinteractif et vidéo-projecteurs. ¶ Je pense que le plusdifficile est sans doute la partie réseau: les élèves ontun peu de mal à visualiser ce que peut être un serveuret à quoi ça sert. Il est clair que cela peut être un peuabstrait si on ne s’en est jamais servi. ¶ Concrètement,la mise en route est plutôt aléatoire mais on s’en sortbien. Personnellement je suis plutôt contente. Tout sepasse bien, même s’il nous arrive de rencontrerquelques bugs.» Claire Cassagnau

Thomas: «J’avais fait une demande d’entrée en licen-ce informatique; je n’avais pas encore eu la réponsequand on m’a parlé de cet emploi jeune. Je l’ai accep-té car il me permettrait d’acquérir une certaine expé-rience professionnelle et de passer en même temps malicence, ce qui correspond quasiment à de l’alternan-ce. Par ailleurs, le projet m’intéresse beaucoup carc’est une opération nationale, une première en Franceet le fait d’y participer n’est qu’enrichissant pour moiet sur le CV, ça le fait :o). ¶ Les collégiens sont très inté-ressés par les possibilités de l’ordinateur portable. Etle fait que la section spécialisée soit également concer-née (troisièmes Segpa et Cippa) réduit l’écart qui exis-tait avec la filière générale: tout le monde est consi-déré au même niveau. ¶ Les élèves ont accès à unmatériel assez puissant qui leur ouvre toutes les portesde la réussite scolaire; maintenant à eux de les exploi-ter. Quant aux professeurs, certains étaient un peu réti-cents, ou du moins avaient peur de ne pas savoir uti-liser l’ordinateur portable; mais la plupart s’en tirebien, même très bien!! Ils s’y sont tous mis et le résul-tat est très encourageant!! Si tout continue commeça, leur réussite motivera leurs collègues des 29 autrescollèges des Landes. ¶ Je rajouterai que nous sommesà l’écoute des professeurs, nous les aidons quand ilsont des problèmes, mais de plus en plus, ils s’aidententre eux, ce qui permet un certain rapprochement,une certaine solidarité. ¶ Le plus difficile, c’est la main-tenance informatique car tous les utilisateurs n’ont pasencore compris ce que «réseau» voulait dire, les capa-cités, les fonctionnalités ; mais avec le temps… ¶Concernant les profs, avec Claire, on leur a proposé uneformation à certains logiciels ou environnement(Windows 2000, Word, Excel, etc.) dans les semainesqui viennent. Sinon, il s’agit la plupart du temps d’undépannage informatique individuel. ¶ En ce quiconcerne les élèves, on pourrait appeler ça «inter-vention en chaîne»; je m’explique: par exemple, cesderniers jours, nous avons eu un problème de réseau,les élèves n’avaient plus accès à «mes documents»et l’un après l’autre, ils sont venus nous le dire, nousdemander ce qui se passait ; ayant compris que çaallait continuer comme ça toute la journée, noussommes allés dans les classes expliquer le problème auxélèves. Sinon, ils viennent nous voir un à un: pourl’instant il s’agit plus de problèmes d’esthétique, dustyle fond d’écran, images, etc. Il nous est aussi arri-vé que certains ordinateurs ne fonctionnent plus, ceciétant apparemment dû à des problèmes de matérielde la responsabilité du fournisseur. Mais les appareilsplantent de moins en moins. ¶ Nous commençons àrespirer un peu… :o) Thomas Brançon

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un collégien, un ordinateur portableMerci à toutes les personnes qui ont accepté d’apporter leur témoignage.

L’histoire continue… Toutes les informations sont sur le site :

http://www.landesinteractives.netVous pourrez également vous y abonner au cyber flash bimensuel.

le journal # 1Conseil général des Landesrue Victor Hugo – 40025 Mont-de-Marsan Cedex

Tél. : 0558054040 – Fax : 0558054141

www.landes.org – www.landes.org/fr_vivre_nouv_techno_portables.asp

Design éditorial : presse papier, Bordeaux

Photographies : Vincent Monthiers

Propos recueillis par Marie Bruneau.

Journal composé avec les caractères Frutiger, Garamond et Emigre dans leurs différents dessins.

Imprimeurs : BM, F-33610 ZI Canéjan.

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www.landes.org

Conseil général des Landes

Le Conseil général des Landes

a décidé de doter

les collégiens du département

d’un ordinateur portable,

de câbler ses trente-deux collèges

et de les équiper de matériels

pédagogiques adaptés.

>> Récit en images

de la distribution

des ordinateurs portables,

le lundi 17 septembre

à Saint-Paul-lès-Dax.

>> Réactions à chaud.