Journal FDCF n°4

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Sommaire 2 Le point sur les délais de paiement 3 Courriers aux pouvoirs publics 4 Revue de presse 5 Tableaux sociaux 6 J’ouvre mon magasin (suite) 7 Conférence de presse « Certification » 8 Assemblée générale des fabricants Petites annonces Juin 2010 - numéro 4 Dans ce numéro nous faisons le point sur ce qui a déstabilisé nos affaires au cours de ce dernier semestre. Pour rappel en ce qui concerne notre profession, la LME c’est : des délais de paiement de plus en plus courts ; c’est l’ouverture des dimanches qui se généralise ; c’est enfin la libéralisation des Soldes. Sur ces derniers points, les articles de presse sont assez édifiants ! Vous en trouverez des fac-similés en page 4 ainsi que nos diverses actions. Le lundi 3 mai a eu lieu le lancement de la Certification (version 2010). La presse ainsi que bon nombre de nos partenaires ainsi que des détaillants avaient fait le déplacement à nos bureaux de Paris pour une présentation détaillée de cette opé- ration et établir un débat sur le pourquoi du comment de la Certification. Nous vous rappelons que que le site www.chausseurcertifie.com est ouvert et qu’il répondra à (presque) toutes vos questions. Jean-Pierre GONET www.chaussure.org Revue de la Fédération des Détaillants en Chaussures de France Votre Fédération, votre président et les membres du conseil n'ont pas lésiné sur les moyens pour sensibiliser les pouvoirs publics, les politiques et jusqu'au sommet de l'Etat afin qu’ils revoient leurs positions, sur les soldes flottants en particulier et sur la loi LME en général. Votre Fédération est engagée dans de multiples combats : la crise est toujours là et les derniers textes législatifs oublient bien souvent nos peti- tes et moyennes entreprises et sont donc peu adaptés aux réalités économiques. Cette réalité nécessite un lobbying fort, en liai- son avec les fédérations professionnelles pour faire entendre notre voix : être plus forts avec la CGPME, le Conseil du Commerce de France, la Confédération des Commerçants de France, la Fédération Nationale des Centres-Villes, le Procos, la Fédération de l’Habillement, la Fédération Nationale de la Maroquinerie, la Filière du Cuir, avec le Conseil National du Cuir et, enfin, avec nos industriels de la chaussure. Et même au niveau européen, en tant que président du CEDDEC, je mobilise nos collègues de l’Union Européenne pour interpeller la Commission Européenne. Aujourd'hui, nous sommes en nombre plus important pour être plus forts. Votre Fédération s’investit sur tous les fronts, aussi bien défensifs, comme je viens de l’évoquer, qu’offensifs par un dialogue social fort, la formation de nos forces de ventes, la sensibilisation à l’évolution du commerce, l’actualisation de nos points de ventes, la Certification, c’est-à-dire la valorisation de notre profession qui permet d’identifier un savoir-faire sur toute la France. Nous nous battons toujours contre les soldes flottants. L'ensemble des commerçants dénonce ce nouveau dispositif qui banalise l’appellation « solde » en faisant fi de son caractère évènementiel, lequel assure son succès auprès des consomma- teurs. Nous espérons qu'au vu du constat négatif de cette première année de soldes flottants, le gouvernement saura revenir sur une décision néfaste aux détaillants. Vous trouverez à ce propos dans ce numéro les différentes correspondances que j'ai adressées à Mme la Ministre Christine LAGARDE et à M. le Secrétaire d'Etat Hervé NOVELLI ainsi que les réponses qu'ils m'ont adressées, de même que différents rendez-vous avec des hauts fonctionnaires de Bercy à qui j'ai fait part de nos inquiétudes (courriers joints). Je leur ai d'ail- leurs communiqué les résultats du questionnaire que nous avions envoyé fin 2009 aux 5 000 détaillants en chaussures de France afin de les sensibiliser encore plus. Et afin d'avoir encore plus de poids, nous avons co-signé un courrier adressé au Président de la République en date du 1 er avril 2010 avec la Confédération des Commerçants de France représentée par M. Bernard DENIS, la Fédération Nationale de l'Habillement représentée par M. Charles MELCER, et la Fédération Nationale des Détaillants en Maroquinerie et Voyage représentée par M. Patrice VERET, soit des fédérations représentant plus de 400 000 commerçants (réponse ci-jointe). Voilà résumée notre action au quotidien, et nous continuons à nous battre... Jean-Pierre FABRE, Président Le combat continue…

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Journal de la fdcf n°4

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Sommaire2 Le point sur les délais de paiement3 Courriers aux pouvoirs publics4 Revue de presse5 Tableaux sociaux6 J’ouvre mon magasin (suite)7 Conférence de presse

« Certification »8 Assemblée générale des fabricants

Petites annonces

Juin 2010 - numéro 4

Dans ce numéro nous faisons le point sur ce qui a déstabilisé nos affaires au cours dece dernier semestre. Pour rappel en ce qui concerne notre profession, la LME c’est : des délais de paiement de plus en plus courts ; c’est l’ouverture des dimanches qui segénéralise ; c’est enfin la libéralisation des Soldes. Sur ces derniers points, les articlesde presse sont assez édifiants ! Vous en trouverez des fac-similés en page 4 ainsi quenos diverses actions.Le lundi 3 mai a eu lieu le lancement de la Certification (version 2010). La presse ainsique bon nombre de nos partenaires ainsi que desdétaillants avaient fait le déplacement à nos bureauxde Paris pour une présentation détaillée de cette opé-

ration et établir un débat sur le pourquoi du comment de la Certification.Nous vous rappelons que que le site www.chausseurcertifie.com est ouvert etqu’il répondra à (presque) toutes vos questions.

Jean-Pierre GONET

www.chaussure.org

Revue de la Fédération des Détaillants en Chaussures de France

Votre Fédération, votre président et les membres du conseil n'ont pas lésiné sur lesmoyens pour sensibiliser les pouvoirs publics, les politiques et jusqu'au sommet del'Etat afin qu’ils revoient leurs positions, sur les soldes flottants en particulier etsur la loi LME en général.Votre Fédération est engagée dans de multiplescombats : la crise est toujours là et les dernierstextes législatifs oublient bien souvent nos peti-tes et moyennes entreprises et sont donc peuadaptés aux réalités économiques. Cette réalité nécessite un lobbying fort, en liai-

son avec les fédérations professionnelles pour faire entendre notre voix : être plus fortsavec la CGPME, le Conseil du Commerce de France, la Confédération des Commerçantsde France, la Fédération Nationale des Centres-Villes, le Procos, la Fédération del’Habillement, la Fédération Nationale de la Maroquinerie, la Filière du Cuir, avec leConseil National du Cuir et, enfin, avec nos industriels de la chaussure. Et même auniveau européen, en tant que président du CEDDEC, je mobilise nos collègues del’Union Européenne pour interpeller la Commission Européenne.Aujourd'hui, nous sommes en nombre plus important pour être plus forts.Votre Fédération s’investit sur tous les fronts, aussi bien défensifs, comme je viens del’évoquer, qu’offensifs par un dialogue social fort, la formation de nos forces de ventes,la sensibilisation à l’évolution du commerce, l’actualisation de nos points de ventes, laCertification, c’est-à-dire la valorisation de notre profession qui permet d’identifier unsavoir-faire sur toute la France.Nous nous battons toujours contre les soldes flottants. L'ensemble des commerçants dénonce ce nouveau dispositif quibanalise l’appellation « solde » en faisant fi de son caractère évènementiel, lequel assure son succès auprès des consomma-teurs. Nous espérons qu'au vu du constat négatif de cette première année de soldes flottants, le gouvernement saura revenirsur une décision néfaste aux détaillants.Vous trouverez à ce propos dans ce numéro les différentes correspondances que j'ai adressées à Mme la Ministre ChristineLAGARDE et à M. le Secrétaire d'Etat Hervé NOVELLI ainsi que les réponses qu'ils m'ont adressées, de même que différentsrendez-vous avec des hauts fonctionnaires de Bercy à qui j'ai fait part de nos inquiétudes (courriers joints). Je leur ai d'ail-leurs communiqué les résultats du questionnaire que nous avions envoyé fin 2009 aux 5 000 détaillants en chaussures deFrance afin de les sensibiliser encore plus.Et afin d'avoir encore plus de poids, nous avons co-signé un courrier adressé au Président de la République en date du 1er avril2010 avec la Confédération des Commerçants de France représentée par M. Bernard DENIS, la Fédération Nationale del'Habillement représentée par M. Charles MELCER, et la Fédération Nationale des Détaillants en Maroquinerie et Voyagereprésentée par M. Patrice VERET, soit des fédérations représentant plus de 400 000 commerçants (réponse ci-jointe).Voilà résumée notre action au quotidien, et nous continuons à nous battre...

Jean-Pierre FABRE, Président

Le combat continue…

2 - Le journal du Détaillant - Juin 2010

Nous publions ici le courrier adressé par Jean PAPIL-LON à Jean-François ROUBAUD, Président de laCGPME, le 12 mai 2010 relatif aux délais de paie-ment dont la réduction à 45 jours est programméepour 2012.

Monsieur le Président,

Suite à la déclaration de Jean-François COPE au cours de son discours de clôture del’Amicale Parlementaire PME du mercredi 28 avril 2010 qui a affirmé que les loisLME seraient revues à l’Assemblée Nationale avant la fin de l'année, vous trouve-rez ci-joint quelques réflexions et suggestions de ma part sur les délais de paiementréduits à 45 jours en 2012 : année des élections présidentielles nationales.Nous vous parlerons dans un prochain courrier des problèmes posés par les sol-des flottants et de l’aberration des ouvertures du dimanche, surtout dans leNord.Concernant la réduction des délais de paiement à 45 jours en 2012, celle-ci amè-nera la mort programmée de la plupart des commerçants de l’équipement de lapersonne qui représente plus de 50 % des commerces de centre ville.Pourquoi cette mort programmée ? La raison est simple et mathématique.En effet, pour effectuer un paiement à 45 jours, il est nécessaire d’effectuer unerotation des stocks 8 fois par an. Or, dans le secteur de la chaussure, le taux derotation n’est que de 2. Il n’est que de 1 dans le domaine de la vente de bijoux.La loi LME est injuste et inadaptée dans la mesure où elle s’applique à tous alorsque certains commerces ont des taux de rotation bien supérieurs à 10. Avantladite loi, les délais de paiement étaient définis pour chaque profession par desaccords « fabrique-détail ».Les conséquences de cette Loi, que le Gouvernement n’avait pas envisagées àl’époque, sont la disparition de la plupart des marques et fabrications françaisesde l’équipement de la personne.En voici trois raisons :- D’abord parce que les principaux acheteurs de marques françaises exercentdans des commerces de centre-ville, à l’inverse des magasins discount de péri-phérie qui achètent dans le Sud-Est asiatique. Donc s’ils disparaissent, nos fabri-cants français perdront une partie de leur marché naturel.- Ensuite, ceci est bien plus grave pour l’industrie française, les détaillants del’équipement de la personne se trouveront, dès 2012, dans l’obligation de ne plusacheter « français », mais d’acheter des marques européennes de qualité équiva-lente afin d’échapper au contrôle de l’État français sur la durée des délais depaiement, contrôle quasi impossible à exercer sur les transactions effectuéeshors de nos frontières.Déjà, dès aujourd’hui, les fabricants européens en profitent pour inonder le mar-ché français en proposant des délais de paiement à 60 jours, 90 jours, voiremême à 120 jours ! Pour exemple et pour preuve : dans les salons internationauxde l’équipement de la personne qui ont lieu tous les six mois, que ce soit à Paris,Milan, Madrid ou Düsseldorf, les stands de marques étrangères reçoivent chaquesaison le double d’acheteurs français.Un autre moyen pour les détaillants français de l’équipement de la personnepour survivre est dorénavant d’adhérer à un groupement d’achat qui, de ce fait,leur accorde pour tout achat systématiquement un délai de paiement de 120jours et même un escompte du 4 % pour paiement comptant au lieu du 3 %accordé habituellement par les fabricants français.Ces groupements d’achat, pratiquement tous étrangers, semblent échapper àl’application de la loi LME, bien que le gouvernement français ait tout fait pourles empêcher.Donc, seuls les très gros fabricants français, et surtout ceux qui ont une trèsbonne trésorerie, peuvent approvisionner ces groupements. Les autres seront éli-minés, comme ce fut le cas en Allemagne où les délais de paiement sont depuis

plusieurs années limités à 45 jours. Résultat : 87 % des chausseurs allemandssont membres d’un même groupement d’achat.Tous ces faits exposés démontrent que la loi LME (pour les délais de paiement)détruira non seulement des commerces de centre ville qui achètent surtout fran-çais, mais également des petites et moyennes industries françaises.De plus, depuis l’application de cette nouvelle loi, de graves pratiques abusivesentre fournisseurs et acheteurs sont apparues.Par exemple, aujourd’hui, si un fournisseur livre avec un mois, voire deux mois deretard par rapport à sa confirmation de commande, aucune pénalité n’est plusappliquée, ce qui est injuste. Par contre, si l’acheteur paie avec retard, il est rede-vable d’une pénalité (ce qui n’est que juste comme auparavant), ce qui romptl’équilibre entre les différents acteurs de la branche et entraîne sans cesse descontentieux.Ce qui est très grave, notamment dans l’équipement de la personne, c’est qu’il ya le facteur mode et saisonnier qui intervient en plus.Prenons deux exemples dans la chaussure. Lorsqu’un commerçant reçoit avecdeux mois de retard des nu-pieds quand la saison d’été est passée, ils ne pour-ront être vendus que huit mois plus tard. Même phénomène en hiver, pour lesbottes femme qui ne se vendront pas, en été, en cas de retard de livraison.Aussi quel gâchis financier pour l’acheteur qui ne reçoit aucune indemnité et qui,de plus, après huit mois de stockage, risque de se retrouver avec des articlesdémodés ! La seule solution sera de les solder et donc de les vendre à perte.Hélas ! avant la loi LME, il y avait des conventions « fabrique-détail » qui harmo-nisaient merveilleusement les relations commerciales.De plus, il faut savoir qu’en cas de livraison anticipée, la date de paiement estcelle de l’envoi de la marchandise et non la date de la confirmation de la com-mande. Le commerçant est donc dans l’obligation, dans ce cas, de demander àson fournisseur de reprendre sa marchandise et de la renvoyer à la bonne date.Encore une fois, quel gâchis pour respecter des critères légaux tout à fait artifi-ciels ! Il serait donc souhaitable, dans ce cas, de prendre la date de confirmationde commande comme c’était la coutume avant cette loi LME.Il faut savoir que dans, leur majorité, les fournisseurs respectent leur date de fac-turation. En revanche, certains fournisseurs se permettent d’envoyer leurs factu-res quinze jours avant la livraison de leur marchandise. La solution à ce type d’incident serait que les délais de paiement s’effectuent àpartir de la date de livraison, ce qui serait beaucoup plus juste puisque c’est àpartir de cette date que les marchandises pourront être vendues.Toutes les TPE et PME du commerce fondent donc un grand espoir sur deuxactions rapides de la CGPME auprès des pouvoirs publics pour corriger la loi LMEsur les délais de paiement. Ceci sera d’autant plus facile que, grâce à la réunionqu’elle a organisée avec l’Amicale Parlementaire PME, il a été décidé par Jean-François COPE que l’Assemblée Nationale réviserait la loi LME en fin d'année,c’est-à-dire assez rapidement.Il paraît donc souhaitable que la réunion prévue et promise sur le commerce pen-dant deux heures en votre présence se tienne dans les délais les plus brefs.Avec mes remerciements par avance.

PS : il faut savoir aussi que la loi LME française a été calquée sur le modèle anglais avantla crise, modèle anglais qui détruit non seulement leurs commerces de centre-ville maisaussi toutes leurs fabrications de l’équipement de la personne, remplacées par desimportateurs de produits du Sud-Est asiatique qui ne sont vendus pratiquement qu’enpériphérie : c’est aussi, hélas ! le chemin tracé par la loi LME.Savez-vous aussi que les chiffres officiels européens prouvent que s’il existe encore enFrance 6 000 chausseurs, il n’en reste que 400 dans toute la Grande-Bretagne ?

Jean PAPILLON, Président Fondateur de la Confédération Européennedes Détaillants en Chaussures (CEDDEC)

Délais de paiement :l’échéance de 2010 en question

Le journal du Détaillant - Juin 2010 - 3

TémoignageLa saison à peine commencée nous constatons dans nos rues et centres commerciaux le débutde la « valse des étiquettes ». Et aux promotions en tous genres (anniversaires, ventes flash, …)succèdent des périodes dites de Soldes Flottants. Outre le fait que tant le consommateur que lecommerçant y perd ses repères, une question simple vient à l’esprit : le consommateur de2010 a t-il encore intérêt de consommer dans nos commerces hors périodes de soldes et promotions ? La réponse sera différente si l’on se place du côté d’un commerçant indépendantou d’une chaîne nationale.La chaîne nationale intègre dans ses marges (x5, x8, voire x10…) ses périodes de soldes et pro-motions, et pour elles plus elles se succèdent meilleurs sont les résultats. Pour nous, commer-çants indépendants, pour la plupart distributeurs de marques et par conséquent limités quantà nos marges (x2, x2,5, voire x3), la lutte semble inégale et nous affaiblit de saison en saison. Au vu des lois qui se succèdent, il est utopique de penser que le législateur nous donnera raison.Pourtant, s’il y a un seul sujet pour lequel nous devons nous mobiliser pour la survie de notreprofession, c’est bien celui des Soldes Flottants et plus généralement des Soldes.On ne peut plus accepter des dates où les soldes commencent quand nous commençons à vendre nos produits de saison. Il faut revenir à un commerce plus raisonnable, avec des périodes pour Solder nos« fins de séries » et non nos « collec-tions de saison », sans cela la mort denos entreprises sera inéluctable, entraî-nant avec elles celle de nos fournis-seurs.Si nous n’obtenons pas gain de causeauprès des pouvoirs publics, beaucoupd’entre nous ne pourront résister, car leconsommateur ne fait pas la différenceentre un commerçant indépendant etune chaîne. Il recherche avant toutun prix !

Pierre DELMAS,secrétaire de la FDCFdétaillant à Mende

Revue de presse

Les soldes flottantes en question

Le journal du Détaillant - Juin 2010 - 5

Charges sociales etfiscales sur salairesau 1er Janvier 2010

6 - Le journal du Détaillant - Juin 2010

Alors personne ne m’a reprispour le « Branock fitness » !C’est déjà compliqué les poin-tures, mais si l’on mélange lesinches et le « fitness » ! Il fautlire le Branock Fitting, bien sûr.Le Tribunal de GrandeInstance de Paris m’a trèsrapidement fait comprendreque ma marque « Alain SHA-NEL » n’était pas du goût de la

boutique de la rue Cambon à Paris. J’ai été condamné à changer de nomsur mon enseigne et à une forte somme pour préjudice. C’est pas bon demettre son nom quand il est célèbre au fronton de sa boutique.Maintenant, ma boutique porte le nom de « Cendrillon ». CommeCendrillon ne sort que le soir pour danser, je pense être tranquille. C’estun nom ancien provenant d’un conte, très représentatif de la chaussure etnon déposable juridiquement.J’ai arrêté de travailler le dimanche. Avec mon personnel ça m’a coûtétrop cher. Quelle idée d’aller acheter ses chaussures un dimanche !Acheter du bricolage encore, pourquoi pas.

Le label « Made in Italie » est à l’honneurMes clientes semblent prêter attention au « Made in ». C’est bien. Moi jeregarde l’origine des chaussures que je propose à la vente.Quand je certifie à ma cliente que c’est bien du « Made in Italie » commeindiqué sous la chaussure c’est en réalité, selon la législation italienne,une chaussure ayant subi « au moins deux phases de ce processus de produc-tion en Italie » ; et ce nouveau label devra également préciser clairement latraçabilité des lieux de réalisation de la chaussure. Exemple :

« Made in Italie, coupe et piqûre faites en Chine, semelle et mise enboîte en Inde »Ca va être facile d’expliquer à ma cliente que cette chaussure est « madein Italie » ! Le « Made in France » comportera plusieurs étoiles (comme un guide célè-bre ) : une étoile pour 45 % de valeur ajoutée nationale, deux étoiles àpartir de 60 % et trois étoiles pour les produits revendiquant de 80 à100 % de valeur ajoutée franco-française .Les autres produits ne comportant pas ces « Made in » auront une carted’identité afin que le consommateur puisse apprécier la traçabilité descomposants et connaître, étape par étape, les différents lieux de produc-tion, les informations sur l’hygiène et la sécurité des produits et compor-

teront aussi l’exclusion ou non des mineurs du cycle de production (l’éti-quette sera parfois plus importante qu’une chaussure enfant en 18).Mais le législateur a apporté sa touche personnelle en posant des ques-tions comme :- si les fils utilisés ne sont ni européens ni français ;- si l’on pose un motif ;- si les machines sont d’origine étrangère ;- les techniciens eux aussi étrangers ;- une chaussure fabriquée en France avec un tissu italien.Le produit comportant ces caractéristiques pourra-t-il être labellisé« Made in France » ou « Made in Italie » ? Certainement « Made inEurope ».Par contre, je pose la question à ce législateur afin qu’il m’explique lesdivergences d’interprétation entre la Direction générale des Douanes et laDirection générale de la Concurrence et de la Répression des fraudes pourl’apposition actuelle du « Made in France » ? L’un utilise le code desDouanes, l’autre le code du Commerce…Notre ancien ministre Yves JEGO essaye d’imposer une nécessaire harmo-nie française, mais aussi européenne pour ce marquage. Les Italiens sesont dépêchés d’adopter leur « Made in Italie » avant tout le monde, avecune entrée en vigueur pour octobre 2010. Seront-ils retoqués par l’Europeafin de créer une législation commune européenne ?Mais la chaussure me semble une profession très intéressante, créative ;c'est un bon complément du vêtement. La mode me passionne, conseillermes clientes pour leurs achats ou leurs cérémonies me va parfaitement.De plus, la fédération m'assiste en cas de besoin. J'ai envoyé mon dossier pour la Certification en attendant d’apposer lelogo « Chausseur certifié » Conseil & Qualité selon les critères de la FDCF,afin d’avoir un atout commercial supplémentaire, d’être reconnu par mesclients comme chausseur connaissant « mon » métier et pouvant conseil-ler mes clients, les fidéliser, être attentif à leur confort entre autre.Les formateurs sont sympas et m’apprennent beaucoup. Je m’intéresseau Groupement de chausseurs. J’attends. En face de ma boutique un pas de porte était à vendre. Je l'ai acheté pourouvrir une boutique de chaussures enfants. Ce sera ma seconde boutique,soit le début d'une chaîne de boutiques de chaussures.Le prochain problème je le partagerai avec vous sous la rubrique « C'est quoi ça ? ».

Alain CORASSANTExpert près la Cour d’Appel de Paris en ChaussuresExpert EXPERTEX Membre des Experts Européens agréés AEXEAAssesseur de la Commission de conciliation et Expertise Douanière

Histoire humoristique en trois actes

3e Acte - Avoir un nom célèbre coûte cher – Made in Italie ou Made in France

Le journal du Détaillant - Juin 2010 - 7

C’est en présence d’une vingtaine de personnes dont un représen-tant du Ministère du Commerce et M. Raymond Massaro, prési-dent des bottiers orthopédistes, que Jean-Pierre Fabre, entouréde Mme Marianne Petit, directrice du cabinet Aucert et deM. Francis Palombi, directeur du Groupement Garant, ont pré-senté la seconde opération de labellisation sur laquelle laFédération œuvre depuis un moment.La presse, qui était représentée par le rédacteur de Hebdo Cuir et unecorrespondante du Journal du Textile, a découvert, pour leurs lecteurs,cette nouvelle opération de la FDCF destinée à faire connaître auxconsommateurs le « savoir-faire » et « l’excellence du Conseil »d’équipes de vente dans les magasins de chaussure qui ont choisi dese faire inspecter par un client mystère tous les 18 mois. Celui-ci est chargé de vérifier anonymement et même plutôt en cher-chant la petite bête (pour tester) si le commerce respecte la chartequi a été définie avec les représentants des consommateurs pour êtrevalidée par le Ministère de la Consommation. Ensuite, l’enquêteurrevient à visage découvert pour se présenter et expliquer sa présenceet les constatations qu’il a faites. Le cabinet Aucert est chargé decette démarche qui repose sur 50 points de contrôle. Dans cette démarche, le commerçant doit s’engager, par exemple, à avoirfait suivre, dans l’année, une formation sur la vente, les techniques defabrication ou l’accueil à une ou plusieurs de ses vendeuses, celles-ci doi-vent fournir à leur cliente des bas d’essayage à usage unique, utiliser unpédimètre pour prendre la pointure des enfants, assurer un suivi précis deséventuelles malfaçons pour contenter au mieux ses clientes, veiller à l’étatdu magasin et de la façade qui doivent respecter des critères de propreté etd’entretien… Une commission, comportant des agents de Aucert et desconsommateurs, se réunit tous les mois pour valider (ou non) le commerce,ou pour lui donner une seconde chance de corriger ses erreurs avant unsecond passage surprise. Une fois certifié, il recevra un kit de communica-tion comprenant un logo et une affiche, des bromures noir et blanc ou cou-leur pour la presse, un jingle pour les spots radio…La Certification se fait par point de vente et non par entreprise. C’est lesavoir-faire qui est considéré et non pas l’offre de marchandise. C’est unbon moyen de gérer son équipe de vente en lui présentant un challenge àréussir.Devant le sérieux de l’opération mise en place par la Fédération de laChaussure, le représentant du Ministère du Commerce a apporté une bonnenouvelle puisque le Ministère nous propose d’aider financièrement laFédération en participant à un plan de communication quand la plus grandepartie des départements auront au moins un chausseur labellisé.Ensuite, M. Francis Palombi a apporté une seconde bonne nouvelle puisqu’ilapporte l’ensemble du réseau Arbell pour cette opération de labellisationainsi que les membres du club Garant Premium. Cet investissement desadhérents Garant est la certitude que l’opération va connaître le succès.Enfin, les représentants du cabinet Quadrilataire, qui est chargé du dossiercommunication du projet (mais n’a pu fournir les dossiers de presse à tempspour la réunion en raison de problèmes postaux), ont présenté le site inter-

net destiné aux chausseurs pour leur permettre de rejoindre l’opération. Lespersonnalités présentes ont, d’ailleurs, vivement souhaité que soient réali-sées des modifications pour que les critères de sélection y figurent en bonneplace. Il permettra également aux consommateurs de trouver facilement lespoints de vente ayant réussi ce challenge. La carte de France des départe-ments, qui ne demande plus qu’à se remplir, ne sera elle mise en ligne quelorsqu’un nombre significatif de chausseurs auront obtenu le précieuxsésame, pour présenter les adresses des magasins certifiés.Pour l’instant, les critères d’évaluation nécessitent un suivi administratifpréalable du cabinet Aucert qui ne pourra commencer ses visites surpriseset ses procédures d’agrément qu’à la fin de l’été. C’est donc au début del’automne que nous devrions découvrir sur la carte du site internetwww.chausseurcertifie.com de nombreux chausseurs dans toute laFrance ayant réussi cette procédure.A l’issue de la présentation, un cocktail de très belle facture fut serviaux participants qui purent longuement échanger entre eux.Pour avoir des informations sur cette opération, contactez la fédération.

Compte rendu de la conférence de presse du 3 mai 2010

sur la labellisation

La conférence de presse du 3 mai.

M. Renaudin, président de la FFC (les fabricants de chaussures),avait réuni ses troupes le 8 avril 2010 pour leur assembléegénérale annuelle.Deux conférenciers sont intervenus pour expliquer brièvement leschangements dans la consommation des Français après la crise. Les remarques n’étaient pas vraiment pertinentes car ils travail-laient sur des chiffres qui englobaient l’équipement de la per-sonne dans son ensemble, et comme le vêtement affiche un -9,1 % en 2009 par rapport à 2008, les remarques sur notre pro-

fession étaient extrapolées visiblement de manière à ne pas trop choquer l’assistance.J’ai retenu les points suivants :Sondage sur l’autorité du père : accep-tée par les enfants à 60 % en 1980, à25 % seulement en 2000 et à 33 %aujourd’hui. Retour des valeurs tradi-tionnelles ?A noter trois réactions des économistessuite à la crise :- La crise est derrière nous, mais lamajorité des Français n’est guère opti-miste. Ils sont plutôt dans l’expectativeet pensent que cela ne va se résoudrequ’en 2011-2012. Vision d’un mondeplus dur ensuite.- La crise marque la fin de l’hypercon-sommation. Va-t-on vers un retourne-ment de la consommation de masse ? Lapolitique des prix bas semblait installée,or on assiste aujourd’hui au décollagenet des comportements écologistes etresponsables (développement durable)ainsi qu’une certaine défiance envers leshard discounters. Modification en pro-fondeur du rapport à la consommation.- La crise est une opportunité. Pendantla crise, les gens sont partis dans unelogique de restriction. Ce désengage-

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Imprimeur : Graphicentre - 35300 Fougères

Les dates de soldes d’été- 30 juin, date officielle sauf : . départements 04, 05, 06, 13, 83 et 84 : 7 juillet. Corse : 14 juillet

ment envers certains secteurs leur permet maintenant de réinvestir dans d’autres sec-teurs. Il y a donc des gagnants et des perdants. Certains secteurs restent intouchables :la santé, l’alimentation de tous les jours, les produits de maquillage, les enfants, letabac… ; les secteurs menacés sont les abonnements (internet, contrairement à la télé-phonie), les produits de marque… ; les secteurs qui décollent : les vacances, l’alimenta-tion exceptionnelle (bar, restaurant), les accessoires de mode !Quelques remarques sur les ventes internet qui représentent maintenant 5,1 % desventes totales et ont donc dépassé la part représentée par les grands magasins et lesmagasins populaires, dans l’équipement de la personne.

Philippe DAQUAI

L’Assemblée générale des fabricants