JOURNAL D'INFORMATIONS GÉNÉRALES...de l'Angleterre, au point de vue de notre avance sur la rive...

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Quarante-septième Année Paraissant le Mercredi. JV° 1 5 14 192O ABONNEMENTS : Six mois Un an Issoire 2 fr. 73 4 fr. SO Département 3 fr. 50 6 fr. »» [ Hors du Département 4 fr. »» 7 fr. »» JOURNAL D'INFORMATIONS GÉNÉRALES ANNONCES JUDICIAIRES, AGRICULTURE, LITTÉRATURE & NOUVELLES ANNONCES : Annonces Judiciaires .... 6 5 c. la ligne Réclames et Avis divers .. 1 fr. la ligne UN NUMÉRO : 1 0 c. L'Abonnement se continue jusqu'à réception d'Avis contraire. Tout ce qui concerne le Journal doit être adressé à l'Imprimerie VESSELY, Suce de Boucheron et Vessely BOULEVARD DE LA MANLIÈRE ET RUE DE CHATEAUDUN, A ISSOIRE Les Articles d'Agriculture et de Littérature sont insérés gratuitement. LES BONS COMPTES FONTJISJONS AMIS II y a quelque temps, il a été .parlé longuement d'une crise que subirait déjà depuis des mois et des mois, les alliances et qqi serait cause de toutes les difficultés que la France rencontre de la part 'de l'Allemagne, pour l'exécution loyale du Traité. A ce sujet, il a été répondu que le Pacte conclu pendant la guerre et cimenté par le sang versé en- semble, durait toujours, qu'il n'y avait pas de crise dans le sens propre du mot, mais qu'il pouvait, de temps à autre, s'élever des nua- ges sur les relations officielles. Eh bien ! cette fois, et il faut le dire, c'est un gros nuage qui passe entre la France et l'Angleterre, s'il jette sur nous une ombre en- nuyeuse, il fait la joie de l'Allema- gne qui en attend une pluie bien- faisante. On n'entend plus de l'autre côté du Rhin, retentir ces mots : Gott strafe England « Que Dieu punis- se l'Angleterre »; mais en même temps qu'on y chante à tue-tête devant nos soldats Deutschland ùber ailes, les Allemands sont prêts à y ajouter ce refrain nou- veau : Gott segne England « Que Dieu bénisse l'Angleterre. # # * Que le désaccord, qui s'est pro- duit entre nous et nos alliés de l'autre côté de la Manche, dans la question si importante de la Ruhr, soit un mal ; tout le monde est prêt à le reconnaître; que l'absten- tion et même la désapprobation de l'Angleterre, au point de vue de notre avance sur la rive droite du Rhin, fût un risque à courir, c'est encore certain. Toutefois, ce risque il fallait l'accepter pour échapper à un au- tre, qui eut été bien plus grave. Depuis des mois, M. Lloyd ' Georges, bien qu'il se proclamât toujours notre ami, suivait une ligne qui l'écartait de nous et sem- ' blait le rapprocher, plus que cela nous paraissait convenable, de ceux contre lesquels il avait mar- ché avec nous, autant pour son pays que pour le nôtre. Si dans cette guerre la France a été le soldat de la France, elle a été aussi celui de l'Angleterre, de l'Italie, de la Belgique, le soldat de la justice et ds la liberté, contre la force brutale et l'esclavage ; cela, ni l'Angleterre, ni les autres ne devraient l'oublier. Passato il periculo, gabatto il santo « Passé le péril, on se moque . ' du saint », dit un proverbe italien. '* Eh bien ! certains de nos alliés des mauvais jours semblent lui don- ner raison. Ils ont évité le pas :;.. fatal, le pas qu'il fallait sauter pour vivre. Ils furent très heureux •;;-• d'avoir alors à la place du saint, la France pour leur prêter son : aide. Certes, ils ne se moquent pas de nous, mais ils nous envoient ? en quelque sorte, comme on dit, promener. # * # Bien que les alliances du temps de paix n'aient pas le même carac- tère d'un coude à coude étroit de celles du temps de la guerre, bien que l'égoïsme personnel prenne alors souvent la place de la fra- ternité, elles doivent cependant continuer, garder le contact, si les alliés des jours de danger ne veu- lent pas que les mauvais jours reviennent. La tranquillité de l'Europe est de nouveau en jeu, par suite de la mauvaise foi de l'Allemagne, par suite des manoeuvres qu'elle accu- mule pour anéantir l'oeuvre si péniblement accomplie et qui a coûté tant d'efforts. L'Angleterre nous fait savoir que son point de vue n'est pas le même que le nôtre, dans les cir- constances actuelles. Cela se com- prend, parce qu'elle voit les choses du fond de son île, derrière la ceinture des flots qui la séparent de l'Allemagne. M. Lloyd Georges qui se croit un homme des temps modernes, est un insulaire traditionnel ; il vit toujours sur le splendide isole- ment que peut se permettre son pays, quand un conflit surgit au- delà de la Manche, sur ce que les Anglais appellent le Continent. Les Anglais, qui partagent sa politique, ne voient pas les choses sous leur jour véritable. Un peu- ple petit, par le nombre, mais grand par le coeur, lui donne, à ce sujet, une juste leçon. En effet, la Belgique qui touche directement à l'Allemagne, fait preuve de plus de clairvoyance. Ce n'est pas par sentimentalis- me qu'elle se range à nos côtés, mais par une juste notion des choses. Elle se sent exposée aux mêmes dangers que nous et ne veut pas, plus que nous, que l'Al- lemagne défasse par l'intrigue et la fourberie la barrière qui a été imposée à ses convoitises et â ses appétits de revanche. # * # Les concessions que la France a faites, depuis l'armistice, aux points de vue de M. Lloyd Georges et du Président Wilson, l'ont con- duite précisément à recourir aux mesures militaires qu'elle vient de prendre. Si nous n'avions pas tant cédé, dans un esprit de concilia- tion, à tout ce que ces deux hom- mes d'Etat nous ont demandé, davantage dans l'intérêt de leurs pays respectifs, que dans celui d'une paix solide, nous ne serions pas aujourd'hui sur le Mein. - L'Angleterre a d'autant moins de raisons de nous désapprouver dans le fond, de se ranger du côté de l'Allemagne, qu'elle s'est gran- dement mise à l'abri d'une attaque brusquée. La flotte allemande, qui constituait pour elle le même dan- ger que pour nous constitue l'ar- mée allemande, n'est plus; elle a bien su prendre, à ce sujet, une mesure radicale, v ; ' r-• II est possible que si l'Allema- gne avait encore à sa disposition toutes ses forces maritimes, si elle pouvait encore, d'un moment à l'autre, menacer directement les côtes anglaises, M. Lloyd Georges changerait de façon de voir, d'au- tant plus si l'Allemagne s'avisait alors- de faire des manoeuvres ma- ritimes suspectes. Et quand l'Angleterre est allée à Constantinople, nous avons plus d'intérêt personnel à voir les Turcs que les Anglais, est-ce que nous lui avons fait une opposition quelconque? est-ce que nous ne lui avons pas prêté même une aide matérielle. Il faut que toutes ces choses soient dites, car les bons comptes font les bons amis ? HENRI NICOLE. L'Allemagne réclame encore ! M. Millerand a été l'objet de la part des représentants du gouver- nement de Berlin, en France, de deux démarches importantes. De M. Goeppert, président de la délégation allemande à Paris, il a reçu une note sollicitant une pro- longation de trois mois de l'autori- sation qui avait|été accordée, le 8 août, à l'Allemagne, d'entretenir, dans la région de la Ruhr, une force militaire de 14.000 hommes. Cette autorisation n'était valable que jusque samedi dernier 10 avril. L'autre note est plus imprévue et déconcertante par son impuden- ce. Le gouvernement allemand dé- clare qu'il tient pour responsable le gouvernement français des dom- mages qui résultent ou pourraient résulter des derniers événements à-Francfort ! A noter que le bourguemestre de Francfort a déclaré officielle- ment que les troubles causés à Francfort étaient dûs aux provoca- tions d'habitants de la ville qui ont injurié et malmené des soldats français ! Ce que dit un Journal Anglais Le Times, le plus grand journal anglais, juge ainsi qu'il suit l'attitu- de du gouvernement anglais. * « Rarement nous avons eu sous les yeux une exposition plus la- mentable et plus honteuse de la po- litique britannique. Nous passons pour savoir soutenir nos amis. Est- ce de cette manière que nous comp- tons reconnaître les souffrances et les sacrifices de la France? Nous tremblons devant les conséquences qu'une folie aussi inconcevable peut produire au détriment d'une union dont dépend la stabilité de la paix ! » ï Un Héros M. Vaillant, le radiographe de l'hôpital Lariboissière qui a tant contribué à sauver de vies humai- nes qui travaille et du cerveau et du muscle, et qui est atteint du can- cer professionnel, a subi l'amputa- tion totale du bras gauche, avec désarticulation de l'épaule et enlè- vement d'une partie de la clavicule et de l'omoplate. Ce savant, ce martyr du devoir, qui vient de subir sa dixième opé- ration, pour permettre h d'autres de vivre, est payé 4000 francs par an, moins que le balayeur de l'hqpital! qui se prépare ne saurait échap- per à aucun de ceux que préoccu- pe l'avenir économique de notre Pays. Il est de toute nécessité de renouer avec nos provinces re- conquises les relations commer- ciales interrompues depuis près d'un demi-siècle. Metz, centre im- portant de voies ferrées, marché de la Sarre et dés Pays Rhénans était toute indiquée pour être le berceau de ce mouvement. Aussi l'initiative de la Capitale lorraine a-t-elle obtenu après le patronage de la Municipalité mes- sine, ceux de MM. le Président du Conseil', ministre des affaires étran- gères, le ministre du commerce et de l'industrie, le ministre de l'a- griculture et du ravitaillement, le ministre des colonies, le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, le ministre des régions libérées. Ce sont là de précieuses marques de sympathie qui concourront nous n'en doutons point, au succès de cette oeuvre éminemment patrio- tique. Chronique Locale et Régionale Légion d'Honneur M. Audibert Jean-Louis-Lucien, lieutenant au 45 e d'infanterie, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume, avec la citation suivante : « Chargé le 22 août 1914, avec deux sections, d'appuyer l'efiort d'une contre-attaque exécutée par une troupe voisine, a pris les plus judicieuses dispositions pour réus- sir et a trouvé une mort glorieuse au moment il entraînait ses troupes à l'assaut au cri de : « En avant pour la France ! Sui- vez-moi ! », a été cité. Exposition Nationale de Metz 22 Juillet, 23 Septembre 1920 L'importance de la manifestation Postes et Télégraphes MM. Queille P. et Chomettat J. sont nommés facteurs de ville à Issoire. Cinéma Café du Globe SOIRÉE DE GALA N'oubliez pas de voir, la merveil- le de l'écran GHRISTUS le film éblouissant que tout Paris a admiré après Rome. Dimanche 18 avril, matinées, 13 et 16 h.; soirée, 21 h.; lundi, mati- née, 16 h.; soirée, 21 h. très pré- cises. Piano, harmonium seront tenus par M. et Mme Debaine; violon, par Mlle Jeanne Berger. Avis relatif à la Prorogation des Abonnements en cours au moment de la Déclaration de Guerre Les grands réseaux de chemins de fer croient devoir rappeler aux intéressés qu'ils ont décidé de fixer un délai à partir duquel ne serait plus admise la prorogation des abonnements en cours au moment; de la déclaration de guerre et dont, la validité a été suspendue au cours des hostilités. Ce délai est de 6 mois, à comp- ter : A) DU 23 octobre 1919 (date de la promulgation de la loi qui a mis fin à l'état de guerre) pour les abonnés non mobilisés ou pour les abonnés mobilisés libérés du service mili- taire antérieurement à cette date; B) De la date de leur démobilisa- tion en ce qui concerne les abon- nés libérés postérieurement à la date du 22 octobre 1919. Publications de Mariages M. Pageix Arsène-François, pein- tre à St-Cloud (S.-et-O.) et Mlle Darcy Jeanne-Claire, couturière à St-Cloud (S.-et-O.) PRÉFECTURE DU PUY-DE-DOME ANNONCES JUDICIAIRES ET LÉGALES Nous Préfet du Puy-de-Dôme, Vu le décret du gouvernement de la défense nationale en date du 28 Décembre 1870, ainsi conçu : Provisoirement etjusqu'à ce qu'il en ait été autrement, décide que les . annonces judiciaires relatives à une même procédure de vente seront insérées dans le môme journal ; Vu l'article 23 du décret du 17 fé- ' . vrier 1852 en ce qui concerne le règlement du tarif d'insertion des annonces judiciaires ; Vu les lois des 23 octobre 1884 et 17 mars 1917 sur les ventes judi- ciaires ; Vu les circulaires de M. le Minis- tre de l'intérieur, 27 octobre 1880, 9 avril 1900, 30 novembre 1917 et 30 janvier 1910; Vu la hausse survenue dans les prix du papier et autres matières- premières employées dans l'impri- '..?•..,, merie ainsi que dans celui de la ; main-d'oeuvre. Arrêtons : Article l or . Les annonces judi- .; ciaires et légales prescrites par le Code civil, les Codes de procédu- res et de commerce et par les lois spéciales pour la publicité ou la * validité des actes de procédure et des contrats, seront insérées pen- ' dant l'année 1920 dans l'un au moins des journaux publiés dans le département. Toutefois, conformément à l'ar- ' licle 096 du Code do procédure ci- vile, les annonces de toute nature relatives à la même affaire devront être insérées dans la feuille qui au- - •;. ra reçu la première insertion. Article 2. Le tarif du prix d'impression est fixé par ligne com- '•'., posée de 25 lettres (caractères gail- larde), l'R étant pris pour type de justification, étant entendu que les blancs des fins de lignes sont con- sidérés comme composition ; A 0 fr. 75 centimes pour les jour- naux de Clermont et de Riom ; A 0 fr. 65 centimes pour les jour- : - naux d'Ambert, Issoire et Thiers. Article 3. — Le coût d'un exem- plaire légalisé, non compris le droit d'enregistrement, est fixé à 1 fr. Article 4. Le tarif sera réduit de moitié dans tous les cas prévus par les lois et règlements. Article 5. — Le présent arrêté ! sera inséré au. recueil des actes administratifs de la préfecture et notifié à M. le Procureur Général près la Cour de Riom, ainsi qu'à chacun des journaux qui se pu- blient dans le département. Clermont-Fd, le 20 mars 1920. Le Préfet du Puy de-Dôme, PAUL BOUJU. Le Commerce" REVUE PRATIQUE Informations, Lolt nouvelles, Taxe», Renselgnements,ConseilsPratiques,tu. N* Spécimen envoyé gratuitement. PIQIER, Rue de Rivoli, 53, Paris. \ XIWMÏÏ une BANQUE avec il V ILll IftlILl 12 tiroirs. — S'adresser à M. DUPUY, rue de l'Espaillat, à Issoire. ON DEMANDE Ouvriers Menui- siers et Apprenti payé de suite. S'adresser à M. MAR- QÛET, rue de l'Aumône.

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  • Quarante-septième Année Paraissant le Mercredi. — JV° 1 5 1 4 192O

    ABONNEMENTS :Six mois Un an

    Issoire 2 fr. 73 4 fr. SODépartement 3 fr. 50 6 fr. »»

    [ Hors du Département 4 fr. »» 7 fr. »»

    JOURNAL D'INFORMATIONS GÉNÉRALES

    ANNONCES JUDICIAIRES, AGRICULTURE, LITTÉRATURE & NOUVELLES

    ANNONCES :Annonces Judiciaires . . . . 65 c. la ligneRéclames et Avis divers .. 1 fr. la ligne

    UN NUMÉRO : 1 0 c.

    L'Abonnement se continue jusqu'à réception

    d'Avis contraire.

    Tout ce qui concerne le Journal doit être adressé à l'ImprimerieVESSELY, Suce de Boucheron et Vessely

    B O U L E V A R D D E LA M A N L I È R E ET R U E DE C H A T E A U D U N , A I S S O I R E

    Les Articles d'Agriculture et de Littérature

    sont insérés gratuitement.

    LES BONS COMPTESFONTJISJONS AMIS

    II y a quelque temps, il a été.parlé longuement d'une crise quesubirait déjà depuis des mois etdes mois, les alliances et qqi seraitcause de toutes les difficultés quela France rencontre de la part'de l'Allemagne, pour l'exécutionloyale du Traité.

    A ce sujet, il a été répondu quele Pacte conclu pendant la guerreet cimenté par le sang versé en-semble, durait toujours, qu'il n'yavait pas de crise dans le senspropre du mot, mais qu'il pouvait,de temps à autre, s'élever des nua-ges sur les relations officielles.

    Eh bien ! cette fois, et il faut ledire, c'est un gros nuage qui passeentre la France et l'Angleterre,s'il jette sur nous une ombre en-nuyeuse, il fait la joie de l'Allema-gne qui en attend une pluie bien-faisante.

    On n'entend plus de l'autre côtédu Rhin, retentir ces mots : Gottstrafe England « Que Dieu punis-se l'Angleterre »; mais en mêmetemps qu'on y chante à tue-têtedevant nos soldats Deutschlandùber ailes, les Allemands sontprêts à y ajouter ce refrain nou-veau : Gott segne England « QueDieu bénisse l'Angleterre.

    ## *Que le désaccord, qui s'est pro-

    duit entre nous et nos alliés del'autre côté de la Manche, dans laquestion si importante de la Ruhr,soit un mal ; tout le monde estprêt à le reconnaître; que l'absten-tion et même la désapprobationde l'Angleterre, au point de vuede notre avance sur la rive droitedu Rhin, fût un risque à courir,c'est encore certain.

    Toutefois, ce risque il fallaitl'accepter pour échapper à un au-tre, qui eut été bien plus grave.Depuis des mois, M. Lloyd

    ' Georges, bien qu'il se proclamâttoujours notre ami, suivait uneligne qui l'écartait de nous et sem-

    ' blait le rapprocher, plus que celanous paraissait convenable, deceux contre lesquels il avait mar-ché avec nous, autant pour sonpays que pour le nôtre.

    Si dans cette guerre la Francea été le soldat de la France, elle aété aussi celui de l'Angleterre, del'Italie, de la Belgique, le soldat dela justice et ds la liberté, contre laforce brutale et l'esclavage ; cela,ni l'Angleterre, ni les autres nedevraient l'oublier.

    Passato il periculo, gabatto ilsanto « Passé le péril, on se moque

    . ' du saint », dit un proverbe italien.'* Eh bien ! certains de nos alliés des

    mauvais jours semblent lui don-ner raison. Ils ont évité le pas

    :;.. fatal, le pas qu'il fallait sauterpour vivre. Ils furent très heureux

    •;;-• d'avoir alors à la place du saint,la France pour leur prêter son

    : aide. Certes, ils ne se moquent pasde nous, mais ils nous envoient

    ? en quelque sorte, comme on dit,promener.

    #* #Bien que les alliances du temps

    de paix n'aient pas le même carac-tère d'un coude à coude étroit decelles du temps de la guerre, bienque l'égoïsme personnel prennealors souvent la place de la fra-ternité, elles doivent cependantcontinuer, garder le contact, si lesalliés des jours de danger ne veu-lent pas que les mauvais joursreviennent. „

    La tranquillité de l'Europe estde nouveau en jeu, par suite de lamauvaise foi de l'Allemagne, parsuite des manoeuvres qu'elle accu-mule pour anéantir l'œuvre sipéniblement accomplie et qui acoûté tant d'efforts.

    L'Angleterre nous fait savoirque son point de vue n'est pas lemême que le nôtre, dans les cir-constances actuelles. Cela se com-prend, parce qu'elle voit les chosesdu fond de son île, derrière laceinture des flots qui la séparentde l'Allemagne.

    M. Lloyd Georges qui se croitun homme des temps modernes,est un insulaire traditionnel ; ilvit toujours sur le splendide isole-ment que peut se permettre sonpays, quand un conflit surgit au-delà de la Manche, sur ce que lesAnglais appellent le Continent.

    Les Anglais, qui partagent sapolitique, ne voient pas les chosessous leur jour véritable. Un peu-ple petit, par le nombre, maisgrand par le cœur, lui donne, àce sujet, une juste leçon. En effet,la Belgique qui touche directementà l'Allemagne, fait preuve de plusde clairvoyance.

    Ce n'est pas par sentimentalis-me qu'elle se range à nos côtés,mais par une juste notion deschoses. Elle se sent exposée auxmêmes dangers que nous et neveut pas, plus que nous, que l'Al-lemagne défasse par l'intrigue etla fourberie la barrière qui a étéimposée à ses convoitises et â sesappétits de revanche.

    #* #Les concessions que la France

    a faites, depuis l'armistice, auxpoints de vue de M. Lloyd Georgeset du Président Wilson, l'ont con-duite précisément à recourir auxmesures militaires qu'elle vient deprendre. Si nous n'avions pas tantcédé, dans un esprit de concilia-tion, à tout ce que ces deux hom-mes d'Etat nous ont demandé,davantage dans l'intérêt de leurspays respectifs, que dans celuid'une paix solide, nous ne serionspas aujourd'hui sur le Mein. -

    L'Angleterre a d'autant moinsde raisons de nous désapprouverdans le fond, de se ranger du côtéde l'Allemagne, qu'elle s'est gran-dement mise à l'abri d'une attaquebrusquée. La flotte allemande, quiconstituait pour elle le même dan-ger que pour nous constitue l'ar-mée allemande, n'est plus; elle abien su prendre, à ce sujet, unemesure radicale, v ; ' r-•

    II est possible que si l'Allema-gne avait encore à sa dispositiontoutes ses forces maritimes, si elle

    pouvait encore, d'un moment àl'autre, menacer directement lescôtes anglaises, M. Lloyd Georgeschangerait de façon de voir, d'au-tant plus si l'Allemagne s'avisaitalors- de faire des manœuvres ma-ritimes suspectes.

    Et quand l'Angleterre est allée àConstantinople, où nous avonsplus d'intérêt personnel à voir lesTurcs que les Anglais, est-ce quenous lui avons fait une oppositionquelconque? est-ce que nous nelui avons pas prêté même uneaide matérielle.

    Il faut que toutes ces chosessoient dites, car les bons comptesfont les bons amis ?

    HENRI NICOLE.

    L'Allemagne réclame encore !M. Millerand a été l'objet de la

    part des représentants du gouver-nement de Berlin, en France, dedeux démarches importantes.

    De M. Goeppert, président de ladélégation allemande à Paris, il areçu une note sollicitant une pro-longation de trois mois de l'autori-sation qui avait|été accordée, le 8août, à l'Allemagne, d'entretenir,dans la région de la Ruhr, uneforce militaire de 14.000 hommes.Cette autorisation n'était valableque jusque samedi dernier 10avril.

    L'autre note est plus imprévueet déconcertante par son impuden-ce. Le gouvernement allemand dé-clare qu'il tient pour responsablele gouvernement français des dom-mages qui résultent ou pourraientrésulter des derniers événementsà-Francfort !

    A noter que le bourguemestrede Francfort a déclaré officielle-ment que les troubles causés àFrancfort étaient dûs aux provoca-tions d'habitants de la ville qui ontinjurié et malmené des soldatsfrançais !

    Ce que dit un Journal AnglaisLe Times, le plus grand journal

    anglais, juge ainsi qu'il suit l'attitu-de du gouvernement anglais.* « Rarement nous avons eu sous

    les yeux une exposition plus la-mentable et plus honteuse de la po-litique britannique. Nous passonspour savoir soutenir nos amis. Est-ce de cette manière que nous comp-tons reconnaître les souffrances etles sacrifices de la France? Noustremblons devant les conséquencesqu'une folie aussi • inconcevablepeut produire au détriment d'uneunion dont dépend la stabilité dela paix ! » ï

    Un HérosM. Vaillant, le radiographe de

    l'hôpital Lariboissière qui a tantcontribué à sauver de vies humai-nes qui travaille et du cerveau etdu muscle, et qui est atteint du can-cer professionnel, a subi l'amputa-tion totale du bras gauche, avecdésarticulation de l'épaule et enlè-vement d'une partie de la claviculeet de l'omoplate.

    Ce savant, ce martyr du devoir,qui vient de subir sa dixième opé-ration, pour permettre h d'autres devivre, est payé 4000 francs par an,moins que le balayeur de l'hqpital!

    qui se prépare ne saurait échap-per à aucun de ceux que préoccu-pe l'avenir économique de notrePays. Il est de toute nécessité derenouer avec nos provinces re-conquises les relations commer-ciales interrompues depuis prèsd'un demi-siècle. Metz, centre im-portant de voies ferrées, marchéde la Sarre et dés Pays Rhénansétait toute indiquée pour être leberceau de ce mouvement.

    Aussi l'initiative de la Capitalelorraine a-t-elle obtenu après lepatronage de la Municipalité mes-sine, ceux de MM. le Président duConseil', ministre des affaires étran-gères, le ministre du commerce etde l'industrie, le ministre de l'a-griculture et du ravitaillement, leministre des colonies, le ministrede l'instruction publique et desbeaux-arts, le ministre des régionslibérées.

    Ce sont là de précieuses marquesde sympathie qui concourront nousn'en doutons point, au succès decette oeuvre éminemment patrio-tique.

    Chronique Locale et RégionaleLégion d'Honneur

    M. Audibert Jean-Louis-Lucien,lieutenant au 45e d'infanterie, a éténommé chevalier de la Légiond'honneur à titre posthume, avecla citation suivante :

    « Chargé le 22 août 1914, avecdeux sections, d'appuyer l'efiortd'une contre-attaque exécutée parune troupe voisine, a pris les plusjudicieuses dispositions pour réus-sir et a trouvé une mort glorieuseau moment où il entraînait sestroupes à l'assaut au cri de :« En avant pour la France ! Sui-vez-moi ! », a été cité.

    Exposition Nationale de Metz22 Juillet, 23 Septembre 1920

    L'importance de la manifestation

    Postes et TélégraphesMM. Queille P. et Chomettat J.

    sont nommés facteurs de ville àIssoire.

    Cinéma Café du Globe

    SOIRÉE DE GALAN'oubliez pas de voir, la merveil-

    le de l'écran

    GHRISTUSle film éblouissant que tout Parisa admiré après Rome.

    Dimanche 18 avril, matinées, 13et 16 h.; soirée, 21 h.; lundi, mati-née, 16 h.; soirée, 21 h. très pré-cises.

    Piano, harmonium seront tenuspar M. et Mme Debaine; violon,par Mlle Jeanne Berger.

    Avis relatif à la Prorogationdes Abonnements

    en cours au m o m e n t de laDéclaration de Guerre

    Les g rands réseaux de cheminsde fer croient devoir rappeler auxintéressés qu'ils ont décidé de fixerun délai à partir duquel ne seraitplus admise la prorogation desabonnements en cours au moment;de la déclaration de guerre et dont,la validité a été suspendue au coursdes hostilités.

    Ce délai est de 6 mois, à comp-ter :

    A) D U 23 octobre 1919 (date de lapromulgation de la loi qui a mis finà l'état de guerre) pour les abonnésnon mobilisés ou pour les abonnésmobilisés libérés du service mili-taire antérieurement à cette date;

    B) De la date de leur démobilisa-tion en ce qui concerne les abon-nés libérés postérieurement à ladate du 22 octobre 1919.

    Publications de Mariages

    M. Pageix Arsène-François, pein-tre à St-Cloud (S.-et-O.) et MlleDarcy Jeanne-Claire, couturière àSt-Cloud (S.-et-O.)

    PRÉFECTURE DU PUY-DE-DOME

    ANNONCES JUDICIAIRES ET LÉGALES

    Nous Préfet du Puy-de-Dôme,Vu le décret du gouvernement

    de la défense nationale en date du28 Décembre 1870, ainsi conçu :

    Provisoirement etjusqu'à ce qu'il •en ait été autrement, décide que les .annonces judiciaires relatives à unemême procédure de vente serontinsérées dans le môme journal ;

    Vu l'article 23 du décret du 17 fé- ' .vrier 1852 en ce qui concerne lerèglement du tarif d'insertion desannonces judiciaires ;

    Vu les lois des 23 octobre 1884et 17 mars 1917 sur les ventes judi-ciaires ;

    Vu les circulaires de M. le Minis-tre de l'intérieur, 27 octobre 1880,9 avril 1900, 30 novembre 1917 et30 janvier 1910;

    Vu la hausse survenue dans lesprix du papier et autres matières-premières employées dans l'impri- '..?•..,,merie ainsi que dans celui de la ;

    main-d'œuvre.Arrêtons :

    Article lor. — Les annonces judi- .;ciaires et légales prescrites par le •Code civil, les Codes de procédu-res et de commerce et par les loisspéciales pour la publicité ou la *validité des actes de procédure etdes contrats, seront insérées pen- 'dant l'année 1920 dans l'un aumoins des journaux publiés dans ledépartement.

    Toutefois, conformément à l'ar- • 'licle 096 du Code do procédure ci-vile, les annonces de toute naturerelatives à la même affaire devrontêtre insérées dans la feuille qui au- - •;.ra reçu la première insertion.

    Article 2. — Le tarif du prixd'impression est fixé par ligne com- '•'.,posée de 25 lettres (caractères gail-larde), l'R étant pris pour type dejustification, étant entendu que lesblancs des fins de lignes sont con-sidérés comme composition ;

    A 0 fr. 75 centimes pour les jour-naux de Clermont et de Riom ;

    A 0 fr. 65 centimes pour les jour- : -naux d'Ambert, Issoire et Thiers.

    Article 3. — Le coût d'un exem-plaire légalisé, non compris le droitd'enregistrement, est fixé à 1 fr.

    Article 4. — Le tarif sera réduitde moitié dans tous les cas prévuspar les lois et règlements.

    Article 5. — Le présent arrêté !

    sera inséré au. recueil des actesadministratifs de la préfecture etnotifié à M. le Procureur Généralprès la Cour de Riom, ainsi qu'àchacun des journaux qui se pu-blient dans le département.

    Clermont-Fd, le 20 mars 1920.Le Préfet du Puy de-Dôme,

    PAUL BOUJU.

    Le Commerce"REVUE PRATIQUE

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