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Numéro 118 Vendredi 7 septembre 2018 Pages 4 et 5 Le dossier d'Ingrid Mattmann L'Initiative vélo sous la loupe Pages 6 et 7 Votations fédérales : 3 X OUI Page 2 Le courrier du PS Suisse La Tribune du SPO Edito | Le capitalisme dans nos assiettes Barbara Lanthemann, présidente du PSVR Quand vous prendrez l’autoroute de Sion à Lausanne ou dans le sens inverse, vous aurez bientôt le privilège de croiser sur votre route l’étendard du géant de la malbouffe. Foin de produits du terroir qui auraient pourtant toute leur place sur le chemin des hôtes de passage. Des frites et des boissons sucrées made in USA. C’est là un signe de plus vers la globalisation de nos assiettes. Bientôt, vous verrez, on aura vendu tout ce qui faisait de nous quelque chose de particulier, on plantera des surfaces commerciales sur chaque coin de terre et on inaugurera des cinéma 3d pour permettre à chacune et à chacun de s’évader. On regardera des reportages de Yann Arthus-Bertrand en se souvenant avec mélancolie des champs de blé et des rivières qu’on aura enfermées dans des tubes en plastique. On lèvera le nez pour contempler les sublimes pylônes THT qui, à la manière de la tour Eiffel, chatouillent les nuages, et on se souviendra des hérons qui nichaient sur les arbres du Chablais. Les deux initiatives soumises au vote ce 23 septembre sont capitales pour l’avenir de notre alimentation et de notre agriculture. Malgré cela, la droite n’en veut pas. Aveuglée par le néo-libéralisme, le PLR et son aile « verte » (…), l’UDC agrarienne (!!!) et le PDC rejettent les deux textes. Entre autres arguments, on avance une possible augmentation des prix au mépris de la qualité des produits et une mise sous tutelle du consommateur. On oublie tout simplement de parler de la main-mise des multinationales sur notre alimentation, à l’image de ce géant du hamburger à qui, évidemment, profite le crime ! Quand on nous vend la liberté de choix du consommateur ou le commerce des produits agricoles, on ne nous dit pas qui sont ces commerçants. On estime que les consommateurs sont majeurs et que s’ils veulent acheter des denrées alimentaires dont ils ne connaissent pas le mode de production, on ne doit pas intervenir. Et puis, parallèlement, on s’affole du taux d’obésité au sein de la population, et on fait de la prévention pour se donner bonne conscience. Le PBD lui, parle de la responsabilité individuelle des agriculteurs. Là, on ne s’étale pas sur le nombre de suicides chez les agriculteurs. Les intérêts de quelques uns priment, on le sait bien. Tout le reste n’est qu’hypocrisie ! Et le néo- libéralisme ne sert que ceux-là. Bon appétit ! Yann Arthus-Bertrand : « Le capitalisme est en train de détruire la planète »

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Numéro 118Vendredi 7 septembre 2018

Pages 4 et 5Le dossier d'Ingrid MattmannL'Initiative vélo sous la loupe

Pages 6 et 7 Votations fédérales : 3 X OUI

Page 2Le courrier du PS SuisseLa Tribune du SPO

Edito | Le capitalisme dans nos assiettes

Barbara Lanthemann, présidente du PSVR

Quand vous prendrez l’autoroute de Sion à Lausanne ou dans le sens inverse, vous aurez bientôt le privilège de croiser sur votre route l’étendard du géant de la malbouffe. Foin de produits du terroir qui auraient pourtant toute leur place sur le chemin des hôtes de passage. Des frites et des boissons sucrées made in USA. C’est là un signe de plus vers la globalisation de nos assiettes. Bientôt, vous verrez, on aura vendu tout ce qui faisait de nous quelque chose de particulier, on plantera des surfaces commerciales sur chaque coin de terre et on inaugurera des cinéma 3d pour permettre à chacune et à chacun de s’évader. On regardera des reportages de Yann Arthus-Bertrand en se souvenant avec mélancolie des champs de blé et des rivières qu’on aura enfermées dans des tubes en plastique. On lèvera le nez pour contempler les sublimes pylônes THT qui, à la manière de la tour Eiffel, chatouillent les nuages, et on se souviendra des hérons qui nichaient sur les arbres du Chablais. Les deux initiatives soumises au vote ce 23 septembre sont capitales pour l’avenir de notre alimentation et de notre agriculture. Malgré cela, la droite n’en veut pas. Aveuglée par le néo-libéralisme, le PLR et son aile « verte » (…),

l’UDC agrarienne (!!!) et le PDC rejettent les deux textes. Entre autres arguments, on avance une possible augmentation des prix au mépris de la qualité des produits et une mise sous tutelle du consommateur. On oublie tout simplement de parler de la main-mise des multinationales sur notre alimentation, à l’image de ce géant du hamburger à qui, évidemment, profite le crime ! Quand on nous vend la liberté de choix du consommateur ou le commerce des produits agricoles, on ne nous dit pas qui sont ces commerçants. On estime que les consommateurs sont majeurs et que s’ils veulent acheter des denrées alimentaires dont

ils ne connaissent pas le mode de production, on ne doit pas intervenir. Et puis, parallèlement, on s’affole du taux d’obésité au sein de la population, et on fait de la prévention pour se donner bonne conscience. Le PBD lui, parle de la responsabilité individuelle des agriculteurs. Là, on ne s’étale pas sur le nombre de suicides chez les agriculteurs. Les intérêts de quelques uns priment, on le sait bien. Tout le reste n’est qu’hypocrisie ! Et le néo-libéralisme ne sert que ceux-là. Bon appétit !

Yann Arthus-Bertrand : « Le capitalisme est en train de détruire la planète »

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Élections à la Constituante Oberwallis - Pour un Valais ouvert et solidaire

Claudia Alpiger (vice-présidente SPO) et Gilbert Truffer (Président SPO)Le 4 mars dernier, le peuple valaisan a approuvé à une nette majorité la révision totale de la Constitution cantonale, vieille de 111 ans. Le même jour, il est devenu clair - étonnamment pour beaucoup - que la révision de la Constitution serait effectuée par une Constituante, dont les membres seraient élu-es spécifiquement à cette fin. Ces élections auront lieu en novembre 2018. Et cela, selon le même système que les membres du Grand Conseil valaisan. L’élection se joue dans les districts, malgré le fait que les trois districts de Goms, Oestlich-Raron et Brig, ainsi que les districts de Visp, Westl-Raron et Leuk forment chacun une circonscription électorale, au

sein de laquelle les 34 sièges au total sont répartis sur les listes déposées. Celles et ceux qui veulent gagner des sièges au même titre que la gauche doivent présenter des listes dans tous les districts.Contrairement aux élections au Conseil national, les apparentements ne sont pas autorisés. Par conséquent, les hommes et les femmes de toutes les forces progressistes du Haut-Valais doivent se présenter sur les mêmes listes. Les candidat-es du SP Oberwallis, des Verts du Haut Valais, du parti pirate, mais aussi les activistes des syndicats et des mouvements écologistes figureront sur nos listes. En outre, nous voulons aussi des candidat-es qui n'appartiennent à aucun parti ou groupe sur la liste, et qui s’engagent pour un Valais

ouvert et solidaire. La révision partielle du R21 est tombée à l'eau.La Commission R21 avait pour tâche de réviser de grandes parties de la Constitution, comme la division du territoire (régions-districts-communes) ou les institutions politiques et leurs procédures électorales. Le rapport de 90 pages présenté en octobre 2012 constituait une très bonne base pour une révision partielle en profondeur. Il s'agissait notamment de l'abolition des districts et des préfet-es inutiles, de favoriser les fusions communales et de réglementer à nouveau le mode d'élection du Grand Conseil et du Conseil d'État. Tout est allé de travers en juin 2015 parce qu’au Grand Conseil le PDC plombait inutilement la loi avec la garantie de 35 sièges pour le Haut-Valais.

Attention : l'échec n'est pas exclu !Le décret sur la Constituante émis par le parlement cantonal stipule qu'un projet de nouvelle constitution cantonale doit être soumis dans un délai de quatre ans. "Si ce délai n'est pas respecté, la révision totale sera considérée comme un échec", précise le décret. Les conservateurs de droite du PDC et de l'UDC feront tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher la présentation en temps voulu d'un projet élaboré par la Constituante afin de faire échouer tout l'exercice. Ils veulent plutôt continuer à cuisiner leur soupe nationale xénophobe et de droite et empêcher un Valais moderne, ouvert d'esprit et solidaire.  

Assemblée des délégué-es extraordinaire -

Loi fédérale sur la réforme fiscale et le financement de l'AVS (RFFA)

Chères et chers camarades, Lorsque l’on prend des décisions importantes, il faut le faire en pleine connaissance de cause et en ayant pesé toutes leurs conséquences. Le positionnement de notre parti sur le paquet de réformes qui lie le Projet fiscal 17 à l’assainissement de l’AVS (RFFA) est l’une de ces décisions. Et comme la politique fiscale et l’AVS constituent des questions centrales dont

les conséquences sont d’une grande portée, cette décision doit faire l’objet d’une discussion approfondie et bénéficier d’un large soutien au sein du PS. Voilà pourquoi le Comité directeur du PS Suisse a décidé, le 17 août dernier, de convoquer une Assemblée extraordinaire des délégué-e-s, qui se déroulera le 29 septembre. Une AD extraordinaire ne se tient pas tous les jours. Nous marquons ainsi la vie politique de notre empreinte. Nous montrons que le PS évalue consciencieusement les avantages et les inconvénients et ne prend pas de décisions à la légère. Nous montrons que nous sommes un parti démocratique au sein duquel c’est bien la base elle-même qui prend les décisions qui concernent les questions essentielles. Et nous

montrons qu’après le débat, nous resserrons nos rangs, acceptons la décision de la majorité et menons ensemble la campagne de votation. Le paquet de réformes du Projet fiscal 17 et de l’AVS (Loi fédérale sur la réforme fiscale et le financement de l’AVS RFFA) lie deux dossiers essentiels. Deux dossiers sur lesquels nous avons déjà voté au cours des deux dernières années. Pour l’un, nous avons remporté une belle victoire (RIE III). Pour l’autre, nous avons connu une amère défaite (Prévoyance vieillesse 2020). Les deux fois, la campagne électorale a été palpitante, émotionnelle et mouvementée. Tel sera encore plus le cas avec le nouveau projet, qui relie les deux thèmes. C’est pourquoi nous nous attendons à vivre, le 29 septembre,

un débat à l’image de ces deux campagnes : passionnant, passionné et brûlant. Mais nous sommes convaincus qu’il sera loyal et placé sous le signe de l’objectivité et que nous pourrons ensuite aller boire une bière ou un verre de vin blanc toutes et tous ensemble à l’apéritif. Nous attendons avec impatience l’Assemblée extraordinaire des délégué-es. Et, même si celle-ci n’a été annoncée que peu de temps avant sa tenue, nous espérons que le plus grand nombre d’entre vous trouvera le chemin d’Olten le 29 septembre. Cordiales salutations.

Rebekka Wyler et Michael SorgCo-secrétaires généraux

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La Voix du Parlement | Touche pas à mes mesures d’accompagnement !

La jeune garde | Pourquoi la lutte anti-fasciste fait-elle aussi sens en Valais ?

Valentin Aymon, député-suppléantL’été fut chaud et ce n’est pas seulement la canicule qui en est responsable. En juin déjà, la température montait lorsque le Conseiller fédéral Cassis allumait les premiers feux, en exprimant un avis, que l’on croyait personnel, sur les mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes. Puis le Conseil fédéral rappelait

que celles-ci étaient une ligne rouge, léger refroidissement. Finalement, en plein été, c’est au tour du Conseiller fédéral Schneider-Amman de rallumer les feux en convoquant une table ronde pour discuter de l’assouplissement de ces mesures d’accompagnement.Où sont donc les lignes rouges ? Lorsque l’Union syndicale suisse parle de trahison envers les travailleurs, elle ne force en tout cas pas le trait !Si l’on devait résumer les mesures d’accompagnement cela tiendrait en quelques mots : «En Suisse on travaille aux conditions suisses !» ou encore : «En Suisse on paie des salaires suisses !»Oui ces mesures permettent que notre pays et nos travailleurs ne soient pas concurrencés par les travailleurs étrangers

qui percevraient des salaires européens. Sans ces mesures, aucun doute que les entreprises européennes « envahiraient » le marché suisse, avec l’avantage de pratiquer des tarifs défiant toute concurrence. Nos entreprises seraient prises à la gorge, nos travailleurs placés devant le choix d’accepter de travailler pour des salaires indécents ou de perdre leurs emplois. L’attitude des Conseillers fédéraux Cassis et Schneider-Amman, ainsi que du Conseil Fédéral, est irresponsable. En voulant brader la protection des travailleurs en Suisse au profit de juteux marchés, ils trahissent tous les travailleurs !Quant à l’Union européenne, principale responsable de cette affaire, si elle avait plus à cœur de

s’occuper de ses citoyens et de ses travailleurs plutôt que de faire le jeu des capitaines d’industries, elle verrait que ce n’est pas contre les mesures d’accompagnement et contre la Suisse qu’elle devrait agir. C’est en son sein qu’elle doit prendre les dispositions nécessaires à une élévation et à la suppression des disparités entre ses membres.Alors camarades, si nos ministres devaient poursuivre dans leur attitude envers les travailleurs, il est de notre devoir de nous y opposer, et par les urnes si nécessaire !L’Europe oui, mais pas à tout prix et certainement pas à l’encontre de nos travailleurs et de leurs conditions de travail !

Simon Constantin, président JSVRLes JSVR ont récemment dénoncé un membre de Rés is tance He lvé t ique (mouvement d’extrême droite implanté en Valais) engagé sur les listes d'Appel Citoyen pour la Constituante. Je tenterai d’expliquer dans cet article comment ces mouvements s’organisent et qui sont leurs relais politiques.

On constate une forte organisation de l’extrême droite sur Internet, par le biais de groupes Facebook dans lesquels s’échangent des idées – et surtout de la haine. Des contenus sont également partagés sur des supports orientés pour un public jeune. Par exemple, des Youtubeurs comme « Le Raptor dissident » attirent leur public en parlant de sujets de société sous un angle apparemment apolitique, mais en réalité truffé de références à la pensée néo-fasciste, distillant notamment racisme et misogynie à tout-va.On trouve donc ici une première constante : le mouvement s’organise de manière anonyme sur la fachosphère (la fachosphère est la partie d’internet qui met en relation les personnes d’extrême-droite et

diffuse leurs idées.). L’extrême-droite est le camp qui utilise le mieux l’internet pour recruter et radicaliser ses membres, à l’image des Jihadistes qui ont également besoin de l’anonymat et de la quantité d’information qui n’est pas disponible ailleurs que sur leurs propres plateformes.Les mouvements fascistes trouvent des relais politiques en Valais : on se souvient du président de l’UDCVR qui défendait sur les ondes de Forum la personne ayant déposé une tête de cochon devant le foyer de réfugiés de Sion. On se souvient également de Jean-Luc Addor, qui, pour draguer un électorat fasciste, déclarait «en redemander» lorsqu’un père de famille musulman décédait sous les coups de feu à St-Gall. Pour finir, on se souvient de la

connivence – niée, mais toutefois réelle – entre l’UDC du Valais Romand et «l’artiste mal-pensant» qui défendaient apparemment des idéaux communs.

Le point commun entre toutes ces personnes condamnées en justice, c’est qu’elles ont toutes reçu le soutien de l’UDC, qui n’est plus un parti agrarien mais bien le parti qui s’accoquine avec les tendances néofascistes d’une part de l’électorat.

Soyons, Socialistes, conscient-es que nous seul-es portons une forte importance à la lutte antifasciste, sans quoi leurs idées passeront.No pasarán !

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Le dossier d'Ingrid Mattmann | Arrêté fédéral concernant les voies cyclables et

les chemins et sentiers pédestres

Les voies cyclables comme les chemins et sentiers pédestresEn mars 2015, plusieurs partis et associations lançaient « l’initiative vélo », visant à valoriser le trafic cycliste. Une initiative qui récoltait plus de 105 000 signatures déposées à la chancellerie en mars 2016. En réponse à cette initiative, jugée trop exigeante par le Conseil fédéral et le Parlement (inscription dans la Constitution de l’obligation pour la Confédération de soutenir les voies cyclables), un contre-projet est mis sur pied. Un contre-projet direct, adopté à la majorité, qui donne la possibilité à la Confédération de soutenir les voies cyclables. Le but est que ces dernières soient traitées à l’avenir au niveau juridique sur un pied d’égalité avec les chemins et sentiers pédestres. Ainsi l’article 88 de la Constitution

se voit modifié, ou plutôt complété de la façon suivante : « Chemins et sentiers pédestres » en « Chemins et sentiers pédestres et voies cyclables ».La Confédération se voit confier la mission de définir des principes applicables aux réseaux de voies cyclables. Elle pourra, en outre, non seulement soutenir et coordonner les mesures prises par les cantons et d’autres acteurs, mais aussi informer sur les réseaux de voies cyclables. Au vu de l’arrêté fédéral, le comité d’initiative a retiré l’initiative vélo.Au peuple de se prononcer le 23 septembre prochain, et « le peuple.VS » encourage le « oui », pour plus de sécurité, et en faveur du sport et du tourisme.

L’essor du véloLes études de la Confédération prédisent que le trafic va augmenter ces prochaines années du fait de la croissance démographique et économique. Une partie se répercutera sur le rail et la route, mais la mobilité douce en absorbera une bonne part. Selon les perspectives d’évolution, les transports publics devraient croître de 51%, le trafic individuel motorisé de 18% et la mobilité douce de 32% d’ici à 2040.Aujourd’hui, près des deux tiers

des ménages suisses possèdent au moins un vélo, vélos électriques compris (2015). La popularité du vélo apparaît également dans les chiffres de vente qui se maintiennent à un niveau élevé depuis des années. En 2017, 330 000 vélos ont été vendus, soit 4,2% de plus que l’année précédente. Avec près de 90 000 vélos électriques écoulés (+16,3% par rapport à 2016), un nouveau record de ventes a été atteint (Office fédéral de la statistique).

Mais encore du vélo …Systèmes de vélos en libre-serviceLes systèmes de vélos en libre-service permettent à chacun d’emprunter et de restituer en toute autonomie des vélos disponibles publiquement. Si ces systèmes ont été implantés d’abord en Suisse romande, ils se répandent rapidement en Suisse alémanique. En Valais, Valaisroule met à disposition du public des vélos de juin à octobre, dans 15 communes valaisannes, de Brigue à Port-Valais. Pour emprunter un vélo gratuitement pendant 4 heures, il suffit de déposer une caution et présenter une carte d’identité. Il existe également à Sion, Brigue

et Monthey, des stations de vélos/bornes Publibike, où les vélos sont disponibles 24h/24h et s’empruntent à l’aide d’une carte d’abonnement.

Vélos cargosSi dans les pays scandinaves les vélos cargos (vélo de fret ou cargo bike, véhicule à 2 ou 3 roues, destinés à transporter des charges plus importantes que sur un vélo classique), sont déjà entrés dans les mœurs, de plus en plus de vélos cargos sont utilisés en Suisse. En Valais, la société Kargobike basée à Sion, vise à transférer le fret urbain du camion au vélo.

CyclotourismeEn Suisse, il existe plus de 12 000 kilomètres d’itinéraires balisés pour le cyclotourisme, qui génère un chiffre d’affaires de 2,7 milliards de francs par année. « Le Valais a mis sur pied un comité de pilotage, dont l’une des missions est de faciliter la création de circuits et d’offres touristiques en lien avec le vélo (stratégie vélo/VTT Valais/Wallis). Cette reconnaissance dans la Constitution va donner plus de poids et de légitimité à toutes les actions entreprises au niveau cantonal pour améliorer le réseau cyclable. » Steve Morabito,

Fédération cycliste valaisanne.

TraficCompte tenu de la popularité croissante du vélo et du potentiel de transfert du trafic (désengorgement dans les transports publics, circulation fluidifiée), la plupart des villes suisses misent sur la promotion du trafic cycliste. Des voies cyclables de meilleure qualité pourraient y contribuer, afin que chaque usager de la circulation routière trouve sa place, et se sente en sécurité.

Mais pourquoi une votation vélo?Augmentation de la population et du trafic, importance croissante des vélos !A l’ère du réchauffement climatique, nous nous accordons tous (ou presque) à admettre que chacun peut à son propre niveau contribuer à améliorer la situation. L’une des solutions préconisées

se trouve être la mobilité douce (piétons, cyclistes etc.). La mobilité douce représente un potentiel considérable, encore inexploité, d’amélioration du système des transports, de mobilité non polluante (air, bruit, CO2) et de stimulation de la santé publique. Elle renforce également l’écotourisme.

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Sécurité routièreLa sécurité demeure sans doute le point névralgique de l’arrêté. En effet, si le nombre d’accidents chez les automobilistes a chuté (-34%), le nombre d’accidents chez les cyclistes (vélos électriques y compris) a fortement augmenté (+27%) en Suisse.« En Valais, la situation n’est pas tout à fait identique. Il y a certes une augmentation de cyclistes blessés, mais la tendance est aussi à la hausse chez les automobilistes. Et comme on ne peut pas faire de pourcentage avec les vélos comme on le fait avec les autos, car on ne connaît pas le nombre total de cyclistes, c’est un peu compliqué de dessiner des courbes comparatives sur le même modèle que celui qui a été calculé au niveau national. Si on veut montrer l’augmentation des cyclistes accidentés en Valais, on peut reprendre les chiffres absolus entre 2016 et 2017 qui sont parlants, selon les statistiques du canton : 55 cyclistes blessés en 2016, puis 66 en 2017 (cycles et e-bikes confondus). Aucun mort n’est à déplorer ».J. Hagmann/communication TCS Valais/Police cantonale du Valais.« Les vélos électriques sont vraiment dangereux, et c’est un problème qu’il faut résoudre… et … il faudra trancher rapidement après cette consultation populaire ». (Mathias Aebischer, président de Pro vélo Suisse).

Et l’infrastructure joue un rôle déterminant dans la prévention des accidents, la sécurité peut être améliorée par un désenchevêtrement du trafic, en aménageant des bandes cyclables avec un marquage ad hoc ou des pistes cyclables séparées de la chaussée. L’arrêté fédéral permet de consolider les efforts en la matière. L’OFROU (Office Fédéral

des Routes) s’emploie à clarifier les normes en collaboration avec d’autres organisations. Deux éléments font l’objet d’une attention toute particulière : mieux séparer le trafic cycliste aux carrefours et dans les giratoires. Sécurité : complémentarité des aménagements cyclables« La question de la sécurité des cyclistes ne passe pas toujours par la création d’une bande ou d’une piste cyclable. Il existe d’autres types d’aménagement comme les zones 30, les zones de rencontres ou les contresens cyclables. Pour chaque situation d’aménagement cyclable, il est important de réfléchir à la meilleure solution compte tenu du territoire, du contexte d’habitation, du type de quartier ou de la réalité du trafic ». Pro VéloDes informations qui me permettent de rebondir sur l’échange avec Christophe Clivaz, conseiller municipal, responsable de la mobilité depuis plusieurs années en Ville de Sion, et défenseur de la mobilité

douce et des transports publics. Ainsi des aménagements pour une ville sans voiture (ou presque) ont vu le jour : les «Park and ride » parking des Echutes, parking de la Place des Potences, pour le stationnement en périphérie avec le moyen de rejoindre le centre-ville en bus ou en vélo. Des études en cours : la rue des Casernes, la rue des Cèdres (contresens vélo), Bramois, Gravelone (droit de passage) ; et repenser aussi une avenue de la Gare pas très logique (transformation du Canton). Sion peut s’enorgueillir aussi d’être une ville bien avancée en matière d’organisation pour les cyclistes : bandes cyclables, contresens, et zones à 30, 20 et même à 5 à l’heure. Des zones à 20 et à 5 qui ont déclenché une opération «prévention» (sans répression) au Grand-Pont. Opération menée par la police municipale en juin dernier suite aux plaintes de riverains, ulcérés vis-à-vis des comportements de cyclistes descendant cette rue semi-piétonne à vive allure.Ainsi un agent muni d’un pistolet laser mesurait la vitesse des cyclistes. En moyenne, ceux-ci respectent bien la limite fixée à 20 km/h (avec un contrevenant, tout de même, au record du jour à 26 km/h). Par contre, ce qu’ils ne respectent pas, par méconnaissance, est le 5 à l’heure de la Rue du Rhône qui est piétonne. L’opération certes visait à sensibiliser les amateurs de la petite-reine, mais elle a eu pour conséquence aussi de remettre sur le tapis la mobilité du cœur de ville, et d’un désir d’une vieille ville sans voiture.

Coût, financementAvec le contre-projet adopté par le Parlement, la planification, la construction et l’entretien des voies cyclables resteront du ressort des cantons et des communes. La Confédération les soutient depuis environ 40 ans dans le domaine des chemins et sentiers pédestres, pour un coût de 1,8 millions de francs, en procédant à des analyses, en développant des outils de planification et en proposant des services de conseils et des offres de formation.La revalorisation du trafic cycliste et les tâches qui en découlent devraient coûter 1,8 millions de francs par an à la Confédération (budget identique aux chemins et sentiers pédestres). Des coûts absorbés par le budget de l’Office fédéral des routes.

Commentaire - Ingrid MattmannQui n’a pas pesté de devoir ralentir derrière deux vélos côte à côte monopolisant une voie de la chaussée ?Qui n’a pas pesté de s’entendre klaxonner par des vélos circulant sur un trottoir ou sur un sentier pédestre, longeant un bisse par exemple ?Des opposants à cet arrêté fédéral voteront « non », au prétexte justement que, malgré les bandes ou les pistes cyclables, beaucoup de cyclistes ne les empruntent pas.D’autres opposants encore se demandent où seront pris les métrages nécessaires pour créer des bandes cyclables ? En supprimant une voie, en rétrécissant les trottoirs ?Vouloir désengorger le trafic est une chose, ne pas empiéter sur le territoire de l’un au détriment de l’autre, en est une autre.Les partisans se veulent rassurants, les aménagements se feront au cas par cas, et surtout en fonction du bien-être de toutes et tous, en privilégiant une meilleure qualité de vie. A l’heure d’une nouvelle ère où santé, loisirs et cohabitation/intégration sont les leitmotivs, gageons que donner une importance à chacune et chacun sera l’avenir !Oui à l’arrêté fédéral pour inscrire les voies cyclables dans la Constitution.

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Parole à Entremont Autrement | Une initiative simple mais dangereuse

Florian Chappot, Conseiller communal à Sion et membre de Pro Vélo

La petite reine des Alpes

Le 23 septembre, la population suisse sera invitée à se prononcer sur l’arrêté fédéral concernant les voies cyclables et les chemins et sentiers pédestres. Ce contre-projet à l’initiative retirée de l’association Pro Vélo doit être soutenu, car il vise à améliorer la sécurité routière et à mieux exploiter le potentiel du vélo. Le principe général est simple. Il s’agit de considérer les pistes cyclables de la même manière que les chemins pédestres dans la Constitution suisse. Par cette modification de l’article 88, la Confédération pourra soutenir et coordonner les mesures prises par les cantons dans l’aménagement des réseaux de

pistes cyclables. Cette nouvelle disposition, qui respecte l’autonomie des cantons, donnera un coup de pouce bienvenu pour la création d’infrastructures sécurisées comme les pistes ou les bandes cyclables. C’est en effet par le biais d’un vrai réseau dédié au vélo que la sécurité et le confort de tous les usagers de la route seront améliorés.Les arguments qui plaident en faveur du vélo sont nombreux. En promouvant la mobilité douce, on lutte contre l’engorgement du trafic, car un vélo occupe beaucoup moins d’espace qu’une voiture sur la route et dans les parkings. De plus, l’utilisation du vélo pour les déplacements est écologique et économique. Les transports consomment en Suisse aujourd’hui 32% des énergies fossiles totales. Remplacer des trajets en voiture par des trajets à vélo permettra de diminuer notre dépendance

au pétrole. Et quand on sait que la moitié des trajets motorisés est inférieure à 5 km, on mesure l’énorme potentiel existant en Suisse. Finalement, la pratique du vélo est un excellent moyen de rester en forme.Si le Valais n’a pas la même topographie, ni la même densité que les villes de Copenhague ou Amsterdam - qui sont des exemples en matière de mobilité à vélo – il faut rappeler que presque trois quarts de la population valaisanne habitent en plaine du Rhône. De plus, la technologie évolue et les bicyclettes é lect r iques permettent aujourd’hui de rejoindre aisément les communes du coteau depuis Sion. Le potentiel pour les déplacements à vélo est donc très important en Valais. Bien évidemment, se rendre à son travail de Liddes à Martigny n’est pas réaliste. Cela ne veut pas dire que les vallées latérales et

les communes de montagne ne soient pas concernées par cette votation, bien au contraire. En effet, la pratique du vélo pour le loisir est un secteur touristique en plein essor, comme le montre la dernière campagne de publicité de Suisse Tourisme. Le Valais veut se positionner comme une destination touristique quatre saisons. Une des pistes pour renforcer le tourisme en dehors de l’hiver, tient au vélo dans ses pratiques diverses (route, VTT, descente…). Et dans ce domaine, le Valais possède un terrain de jeu magnifique pour en faire une vraie destination touristique. Valaisannes et Valaisans, de la plaine ou de la montagne, pour toutes ses raisons, je vous invite vivement le 23 septembre à soutenir l’arrêté fédéral concernant les voies cyclables et les chemins et sentiers pédestres.

Votations fédérales du 23 septembre 2018 | 3 X OUI !

L’UDC n’en finit pas de déposer des initiatives populaires semblant protéger le peuple suisse contre des dangers provenant de l’étranger. Après l’initiative sur les minarets, celle sur l’immigration de masse, voici que nous devrons bientôt voter (25 novembre 2018) sur l’initiative dite « des juges étrangers ». La campagne en vue de cette votation s’annonce difficile, les enjeux sont de taille et la situation des citoyens et des habitants de la Suisse pourrait se péjorer de manière significative en cas de oui. Comme d’habitude, l’UDC utilise un slogan simpliste pour convaincre les citoyens. Mais le sujet est complexe et ne peut être résumé à une phrase populiste :« non aux juges étrangers ».Il ne s’agit pas non plus d’une votation pour ou contre l’UE,

comme certaines affirmations de représentants UDC pourraient le laisser entendre. L’UDC attaque un principe fondamental du système juridique de la Suisse : selon la Constitution fédérale actuelle, la Suisse doit respecter les traités internationaux qui ont été signés par la Suisse (et approuvés par l’Assemblée Fédérale ou le peuple, selon les cas) et le droit international impératif, qui comprend les droits humains ou les droits de l’homme. De manière indirecte, la Convention européenne des droits de l’homme est un des principaux textes qui pourrait subir les conséquences d’un oui à l’initiative de l’UDC. La Suisse a adhéré en 1963 au Conseil de l’Europe, et ratifié en 1974 la Convention européenne des droits de l’homme. La Cour européenne des droits

de l’homme accorde aux 800 millions de personnes habitant les 47 pays des états membres du conseil de l’Europe une protection en matière de droits humains. Les droits de l’homme, c’est la liberté de conscience, la protection des données, etc…). La Cour européenne des droits de l’homme accorde aux citoyens suisses une instance supplémentaire qui peut rappeler aux autorités suisses leur devoir de respecter les droits humains. Car, même si la Suisse est bonne élève en matière de droits humains, il y a des cas où ces droits ne sont pas respectés par les autorités suisses et la Cour européenne est l’ultime recours pour les victimes.L’initiative de l’UDC attaque la Convention européenne des droits de l’homme et la Cour qui veille à son application.Cette attaque fait partie d’une

dégradation rampante des droits humains de par le monde : c’est comme si, pour des raisons économiques et financières principalement, les droits humains sont mis de côté, temporairement ou non. On assiste dans des pays qui nous entourent à une péjoration des droits humains, et on le tolère (situation des journalistes en Turquie ; traitement des migrants en Italie, etc…). Il y a une montée des discours simplistes et populistes (Brexit, Donald, etc…).

La campagne autour de cette initiative devra absolument montrer aux citoyens les dangers concrets d’une acceptation par le peuple : il faudra percer le verbiage de l’UDC pour montrer la réalité crue et cynique de l’UDC derrière cette initiative. Sophie Juon, présidente Entremont Autrement

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Votations fédérales du 23 septembre 2018 | 3 X OUI !

Florian Chappot et Sarah Constantin se sont penché-s sur les prochaines votations fédérales. Le Peuple.VS vous livre ici leurs arguments:

Sarah Constantin, députée, membre de la commission de l'agriculture, du tourisme et de l'environnement

1. Pour des denrées alimentaires saines et produites dans des conditions équitables et écologiques.Contrairement au gouvernement,

le PSVR est d’avis que les dispositions actuelles ne sont pas suffisantes et qu’il relève du devoir de la Confédération que de mettre en place des mesures pour promouvoir la production de denrées alimentaires équitables et écologiques. Le PSVR insiste sur le fait que la mise en œuvre de cette initiative permettra de garantir de meilleures conditions de travail aux agriculteurs suisses.

- denrées alimentaires respectueuses des conditions de travail des agriculteurs- promouvoir une production locale - une production respectueuse de l’environnement et des animaux

- en Valais, les jeunes doivent pouvoir se tourner vers la profession d’agriculteur avec confiance en l’avenir- consommer local réduit l’impact environnemental - devoir éthique d’importer des denrées alimentaires de bonne qualité, qui respectent les conditions de travail des agriculteurs à travers le monde- transparence de la provenance et des conditions de production = honnêteté envers les consommateurs.

Site internet de la campagne: https://aliments-equitables.ch/

2. Pour la souveraineté alimentaire. L’agriculture nous concerne toutes et tous.La forte concurrence à laquelle sont soumis les agriculteurs met en péril la qualité des aliments produits en Suisse. La Confédération se doit de mieux protéger les acteurs de cette branche, sans avoir peur de la pression des pays voisins.

- prix équitables pour des revenus décents - consommer local = respectueux de nos agriculteurs mais également des populations des pays qui produisent aujourd’hui notre nourriture- soumettre les produits importés aux mêmes normes que la Suisse, c’est une forme de respect envers le travail fourni par les

agriculteurs suisses- ne pas être soumis à l‘objectif du prix le plus bas, la Suisse doit garantir des prix justes qui permettent, eux, un revenu décent pour la branche agricole- moins de dépendance aux marchés internationaux = garantie des prix + conditions travail- si consommer en Suisse des produits d’autres pays nuit à ceux-ci, contradiction éthique- donner des garanties aux jeunes désireux de s’engager dans une profession agricole

Site internet de la campagne : https://initiative-souverainete-alimentaire.ch/

Pourquoi une telle initiative ?En Suisse, 2 à 3 exploitations agricoles ferment leurs portes chaque jour. En 30 ans, le revenu paysan a baissé de 30% et plus de 100’000 emplois ont disparu. La Suisse dépend de plus en plus des importations en matière d’alimentation, et notre santé se dégrade

face à la perte en qualité de notre nourriture, toujours plus chargée en intrants chimiques. En outre, la nature pâtit d’une exploitation trop agressive des sols. Même les institutions officielles le disent : en 2018, un rapport de 400 experts, mandatés par la Banque Mondiale, se positionne face au

modèle agricole productiviste actuel : « business as usual is not anymore possible ». Face à ce constat alarmant, un changement de cap de notre politique agricole et alimentaire est indispensable.L’initiative pour la souveraineté alimentaire soutient une agriculture qui, dans un

espace rural vivant et créateur d’emplois, produit une alimentation saine et de proximité permettant des prix, des conditions de travail et des salaires justes ; elle participe par ailleurs à un commerce international équitable et une exploitation durable des ressources.

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Bimensuel – 7e année | www.lepeuplevs.ch | Rédaction : Barbara Lanthemann – PSVR – Rue de Conthey 2 – 1950 Sion – [email protected] | Abonnement annuel : CHF 90.– | Abonnement de soutien : CHF 120.– | Abonnement pour les membres JSVR : CHF 50.– |  Tarifs de publicité : CHF 200.– (1/8 page) / CHF 400.– (1/4 page) / CHF 800.– (1/2 page) / CHF 1600.– (page complète) | Administration et publicité : Le Peuple.VS – Rue de Conthey 2 – 1950 Sion – 079 443 76 41 – [email protected][email protected]

Le vengeur masqué

APEROS-CONFERENCES

> 16 février 2018 < SION | 18H30

MAISON DU PEUPLENON à No-Billag

> 25 février 2018 < LAUSANNE | 12H45 ESPACE DICKENS

Journée de formation -

centenaire de la grève générale

www.jsvr.ch

Toutes les infos sur la page facebook

Jeunesses socialistesdu Valais romand

www.jsvr.ch

> 22 septembre 2018 <Berne

Manifestation pour l'égalité

> 229septembre 2018 <Olten

Assemblée des délégué-es extraordinaire

> 13 octobre 2018 <Monthey

Matinée des élu-es

> 13 octobre 2018<Monthey

Congrès extraordinaire

www.psvr.ch

MANIFESTATION À BERNESAMEDI 22 SEPTEMBRE 201813h30 - SCHÜTZENMATTE Organisée par l'Union syndicale valaisanne, Unia, SSP et Syndicom, la manifestation mettra l'accent sur la discrimination salariale dont sont victimes les femmes en Suisse.

Malgré la Constitution et la Loi sur l’égalité, les femmes gagnent en moyenne près de 20% de moins que les hommes pour un plein temps. A la retraite, elles touchent des rentes inférieures de 37%. Des bus sont organisés par les syndicats valaisans pour vous conduire gratuitement à Berne.Vous pouvez vous inscrire par mail à l'adresse: [email protected]

Vert mais tout à faitSur la page d’Avenir écologie, on ne parle pas des initiatives alimentaires. Normal, puisque le peut-être futur candidat au Conseil national, David Crettenand, président de l’association, est aussi un PLR. Et que le PLR ne défend pas le OUI aux initiatives. C’est compliqué, parfois, de défendre quelque chose à contre-courant. Parce que l’écologie est une valeur qui nécessite une certaine remise en question de nos habitudes, de nos fonctionnements, elle se heurte souvent à d’autres intérêts… plus porteurs. On a tout fait pour convaincre les valaisannes et valaisans que le projet Sion2026 était durable, ça n’a pas fonctionné, peu y ont cru. Aujourd’hui, on aimerait entendre cette association défendre la biodiversité, l’alimentation équitable, la souveraineté alimentaire, mais là aussi c’est compliqué. Le grand chef Schneider-Ammann, entre deux siestes, a pondu un rapport qui a mis le monde agricole dans tous ses états. Il doit être un peu sourd, lui qui n’a pas entendu le peuple se prononcer à plus de 78 % en faveur de la sécurité alimentaire en septembre 2017 et qui poursuit sur le chemin des accords de libre-échange sans broncher. Piqûre de rappel il faudra le 23 septembre prochain. Et si le grand David renonçait une bonne fois à cette étiquette verte qui ne lui sied pas, on y verrait plus clair !