www.dden-fed.org JANVIER 2017 Numéro 137

SOMMAIRE

Orientation des élèves CNESCO : enquêtes PISA et TMMS Système éducatif de Marine Le Pen Consultation UNICEF Cinquantenaire Freinet Enquête AMF. Nos rendez-vous

FÉDÉRATION DES DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX DE L’ÉDUCATION NATIONALE 124 rue La Fayette 75010 PARIS Tél : 01 47 70 09 59 Courriel : federation@dden-fed.org

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Orientation, quelle priorité pour les parents ? Les parents interrogés sur ce qui les influence le plus quant à l’orientation de leurs enfants, ont répondu qu’ils donnaient la priorité à l’emploi. Débouchés et perspectives d’embauche sont cités par 60% d’entre eux, devant l’épanouissement personnel à 43%, la rémunération à 21% ou encore le statut social de l’emploi à 8%. Et la parole des enfants ??? Source : enquête Ifop/ L’Etudiant auprès de 603 parents d’élèves Le CNESCO rend compte des enquêtes PISA et TIMMS Des résultats moyens avec des disparités selon les champs disciplinaires, ceux de la France en 2015 révèlent une fois de plus que le système français est marqué par de très fortes inégalités sociales et migratoires à l’école et des élèves en difficulté nombreux. Ces enquêtes réalisées au primaire, attirent désormais l’attention sur les mathématiques. Si les pays de l’OCDE qui réussissent le mieux n’ont pas tous un même modèle philosophique d’éducation, ils partagent une base de politique scolaire avec 4 axes transversaux : 1. Une continuité dans les politiques scolaires grâce à un consensus trans-partisan et des politiques scolaires fondées sur la recherche sur les apprentissages ;

2. Le caractère systématique et cohérent des politiques scolaires : programmes scolaires, formations initiales mais surtout continues, matériaux pédagogiques innovants, évaluations diagnostiques des élèves sont développés de façon concomitante et intensive pour impacter fortement les apprentissages des élèves dans la classe ;

3. Un soutien au travail des enseignants qui ne sont plus isolés dans leur classe : intervention d’enseignants spécialisés, tutorat entre enseignants dans les établissements, auto-évaluation avec des personnels ressources extérieurs;

4. Un recentrage sur la gestion de la difficulté scolaire et la différenciation : avec formations initiale et continue des enseignants sur ces dimensions pédagogiques, des dispositifs spécifiques pour repérer les élèves en difficultés en amont et aider à traiter ces difficultés au sein de la classe (ex : maître supplémentaire).

Conclusion : la réussite éducative se construit sur le long terme comme les apprentissages des élèves.

Le système éducatif par Marine Le Pen Marine Le Pen, est partisane d’une école élitiste basée notamment sur le mérite.

Elle veut supprimer trois dogmes :

1) l'idée que "l'élève créerait son savoir" 2) le collège unique 3) l’entrée libre à l’université. Elle retient déjà trois des propositions présentées par les collectifs Racine et Marianne : 1) 50% du temps consacré à l’apprentissage du français à l’école primaire 2) un "collège de détermination", où une orientation vers la voie professionnelle serait possible après la cinquième 3) la sélection serait instaurée à l'entrée de l'enseignement supérieur. Surtout, elle s'en prend aux "folies pédagogistes". Elle veut mettre fin aux réformes qui se succèdent pour en revenir à un enseignement "moins créatif". Elle dénonce les sciences de l'éducation et les experts qui prétendent "faire la leçon" aux enseignants. Les collectifs Racine et Marianne lui ont fait 100 propositions qui vont du port de l’uniforme à des EPE tous niveaux, des programmes annuels au redoublement systématique, de la suppression des projets d’établissement à la recentralisation administrative, de la méthode syllabique obligatoire à la reprise de la notation chiffrée, etc .. Parmi toutes les propositions des collectifs précités, il sera utile de savoir quelles sont celles que Marine Le Pen reprendra à son compte. 3ème consultation de l’UNICEF « Grandir en France » 22 000 enfants de 6 à 18 ans ont donné leur avis sur leur vie. Pour la première fois, l’analyse permet de différencier les réponses selon le lieu d’habitation. Les résultats sont à la fois étonnants et dramatiques. Les enfants des quartiers prioritaires seraient désinvestis de leur scolarité ? pourtant, plus de 60 % se disent angoissés de ne pas réussir à l’école. Avec des entourages en faillite et dépassés ? ils sont plus de 67 % à déclarer pouvoir trouver de l’aide en cas de besoin dans leur quartier et près de 42 % à affirmer avoir une famille à proximité qui les valorise. L’enquête montre que les enfants et adolescents des quartiers prioritaires cumulent des inégalités. L’ensemble de ces privations et difficultés d’intégration engendrent un sentiment de dévalorisation de soi et une perte de confiance dans l’avenir. Dès 6 ans et dans ces quartiers plus qu’ailleurs, 54 % des enfants témoignent d’un manque d’accès aux savoirs, 41 % d’un manque d’activités culturelles ou de loisirs, 22 % sont en situation de privation matérielle et 28 % en situation de privation d’accès aux soins. Les enfants et adolescents privés d'activités extrascolaires, ont ainsi près de 4 fois plus de risques d'être angoissés de ne pas réussir.

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Plus grave, ces enfants perçoivent très tôt qu’ils n’ont pas les mêmes chances que les autres. Ils sont près de 13 % à estimer que leurs droits ne sont pas respectés dans leur quartier, 7 % estiment qu’ils ne le sont pas non plus en France, soit 2 fois plus que ceux qui vivent en centre-ville ! L’intériorisation des injustices provoque soit un repli sur soi avec déni de ses propres capacités, soit une révolte contre la société. Quelles solutions les 6-18 ans mettent-ils en perspective ? Par exemple : - mener des actions pour développer les activités en dehors de l'école, les rendre plus accessibles pour mieux préparer à la réussite scolaire. - renforcer le lien entre l'école et le quartier, ce qui implique de valoriser les parents dans leur rôle éducatif. Vu sur: https://www.unicef.fr/contenu/espace-medias/grandir-en-france-un-defi-pour-les-6-18-ans-des-quartiers-prioritaires L’UNICEF émet 5 recommandations pour le futur Président de la République française 1 : Augmenter les places en crèche et renforcer la scolarisation des enfants de moins de 3 ans pour les familles les plus vulnérables. 2 : Associer les enfants et les jeunes à l’élaboration des politiques publiques pour une offre adaptée à leurs besoins (accès aux savoirs, aux loisirs, aménagement urbain, mobilité des services). 3 : Lutter contre le délabrement des bâtiments et du matériel, et contre le non remplacement des enseignants. Inciter réellement les enseignants expérimentés à travailler auprès des élèves les plus en difficulté et à rester durablement attachés aux établissements dans lesquels ils sont affectés. 4 : Donner plus de place aux aspects pédagogiques tant dans la formation initiale que continue et rendre obligatoire la formation continue des enseignants. 5 : Expérimenter une politique d’affectation des ressources aux établissements par nombre d’élèves en situation de vulnérabilité plutôt que seulement par quartier. Vu sur: https://www.unicef.fr/contenu/espace-medias/grandir-en-france-un-defi-pour-les-6-18-ans-des-quartiers-prioritaires Cinquantenaire... « Freinet, toujours d’actualité ! » C’est le cinquantenaire de la disparition de Freinet, mais c’est aussi 90 ans de pratiques, d’expérimentations et de recherches à l’école et hors de l’école, de la maternelle au lycée. Qu’est-ce que le mouvement Freinet ? Le mouvement Freinet a une actualité ancrée dans l’Éducation nouvelle qui lui confère une force de propositions pour l’école populaire, celle de tous les enfants. Il n’y a pas de « méthode Freinet », il s’agit d’un mouvement qui se nourrit de la société dans laquelle il vit et réciproquement la nourrit Depuis sa création comme aujourd’hui, la perspective du mouvement est l’émancipation de tous. Les éducateurs Freinet font de la classe ce qu’ils souhaitent pour la société à venir :

Être acteur et auteur de ses apprentissages avec un accès aux connaissances partagé, mutualisé, sans hiérarchie des savoirs et dans le respect des cheminements singuliers.

Avoir le pouvoir de créer et d’agir. Dans un milieu fraternel, ouvert sur le monde, coopératif

et démocratique avec une réelle participation aux choix, aux décisions, aux projets... et à leurs suivis. Ces éducateurs pratiquent la reconnaissance et la valorisation des progrès, sans jugement ni compétition. Les mouvements pédagogiques actuels avec lesquels l’ICEM travaille ont tous en commun : l’enfant sujet, l’éducabilité de tous, la motivation de l’enfant actif dans ses apprentissages, des savoirs en articulation avec des projets mobilisateurs, la coopération et non la compétition, l’accompagnement personnalisé, apprendre mais surtout apprendre à apprendre, la formation à la citoyenneté et à la liberté. Sommaire et feuilletage du numéro spécial d’Éducation nouvelle consacré à Freinet sur le site de l’ICEM (institut coopératif de l’école moderne) : http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/48735 Enquête AMF Association des Maires de France) : Principaux résultats : Plan Particulier de Mise en sûreté Il ressort de l’enquête que 71% des communes répondantes ont été associées par les directeurs d’école à l’élaboration du PPMS. Presque un tiers des communes n’a donc pas encore été associé à cette démarche qui vise à sécuriser les conditions d’accueil des enfants à l’école. Quand les communes ont été associées, le PPMS intègre le volet périscolaire dans six cas sur dix. Mesures de sécurité prises par les communes Au moment de l’enquête, 42% des communes ont déclaré avoir mis en place un protocole particulier en matière de sécurité mais des mesures spécifiques ont été prises par une grande majorité de communes (abords des écoles, accueils périscolaires par exemple). 56% des communes ont pris des dispositions particulières en matière de formation du personnel et d’information des familles.

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NOS RENDEZ-VOUS

Mardi 10 janvier. Conférence de presse «Alsace Moselle». FCPE Paris. Catherine Le Guen.

Daniel Foulon.

Jeudi 12 janvier. CNAL. Paris. Catherine Le Guen. Daniel Foulon.

Jeudi 12 janvier. CA de La JPA. À la Ligue de l’Enseignement. Paris. Bernard Marchand.

Jeudi 12 janvier. Lancement de la campagne de solidarité La JPA. Ministère EN. Paris. Bernard Marchand. Daniel Foulon.

Mardi 17 janvier. Conseil fédéral. Paris.

Mardi 17 janvier. Collectif laïque. Paris. Eddy Khaldi.

Mercredi 18 janvier. ONS. Paris. Sécurité Santé Hygiène. Martine Deldem.

Jeudi 19 janvier. ONS. Sécurité Bâtiment Risque Incendie. Jean Claude Coeugnet.

Lundi 23 janvier. CAPE. Réunion au siège Céméa. Paris. Bernard Marchand.

Mardi 24 janvier. ESPER. Paris. Vœux et réunion. Jean Claude Robert.

Jeudi 26 janvier. Réunion Commission Handicap Santé. Fédération.

Mardi 31 Janvier. ACREN (Association des citoyens réservistes de l’éducation nationale) et Lycée M.Ravel Paris. Conférence Débat. Paris. Jacques Manceau. Edith Semerdjian.

Mardi 31 janvier. ONS. Paris. Accessibilité. Catherine Le Guen..