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LE MAGAZINE DU DÉCIDEUR ICT AU LUXEMBOURG - TRIMESTRIEL MAI-JUIN-JUILLET 2015 Sécurité Protéger, détecter, répondre… Cloud « Ce qui peut et vaut la peine d’être mutualisé ou non… » E-santé Révolutionner les échanges entre patients et professionnels BPO A quand une plateforme BPO bancaire luxembourgeoise ? NICOLAS MACKEL LE GRAND ENTRETIEN FinTech

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Le Magazine des CIOs et des décideurs IT du Luxembourg - Trimestriel Mai-Juin-Juillet

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LE MAGAZINE DU DÉCIDEUR ICT AU LUXEMBOURG - TRIMESTRIEL MAI-JUIN-JUILLET 2015

Sécurité Protéger, détecter, répondre…

Cloud« Ce qui peut et vaut la peine d’être mutualisé ou non… »

E-santéRévolutionner les échanges entre patients et professionnels

BPOA quand une plateforme BPO bancaire luxembourgeoise ?

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NICOLAS MACKELLE GRAND ENTRETIEN

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ITnation Magest un magazine MAKANA

29, rue Notre-Dame L-2240 Luxembourg Grand-Duché de Luxembourg T. +352 26 10 86 26 E. [email protected]

PUBLICATIONEric Busch Directeur de la Publication T. +352 691 43 45 45

Émilie Mounier Managing Director T. +352 691 99 11 56

Cyrielle Pinalie Sales & Event Manager T. +352 26 10 86 26-22

Jessica Cencetti Journaliste T. +352 26 10 86 26-24

Sébatien Lambotte Journaliste T. +352 621 255 897

DESIGNCouverture et pages intérieures Photography Laurent Antonelli Blitz Agency Sàrl www.blitz.lu

Couverture revue par l’artiste Rik Hey www.rik-hey.com

Layout Nathalie Ludmann T. +33 6 73 26 74 09

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Maison d’éditionsAutorisation d’établissement N° 102739© Toute reproduction, même partielle, est soumise à l’approbation écrite préalable de l’éditeur. Tous droits réservés. ITnation 2.0 est membre de Luxorr - Luxembourg Organization For Reproduction Rights - [email protected]

Réjouissons-nous, bien évidemment, de la dynamique initiée par la stratégie gouvernementale Digital Lëtzebuerg. Le travail entrepris dans le domaine de la FinTech, pour initier une réelle transformation digitale de ce pilier de l’économie luxembourgeois qu’est la finance, est particulièrement important. Certes, le concept de FinTech est aujourd’hui mis à toutes les sauces, au risque d’être galvaudé. Ne le limitons pas pour autant à un concept hype, qui pourrait rapidement (s’)épuiser. Que le Luxembourg investisse le secteur FinTech s’inscrit dans une logique naturelle. Les acteurs financiers sont présents au même titre que les compétences technologiques. Il faut capitaliser sur ces deux piliers. En outre, le secteur de la finance doit aujourd’hui évoluer, poussé qu’il est par de nouveaux entrants sur le marché. Les risques, pour le Luxembourg et son économie, sont conséquents. Les opportunités sont tout aussi énormes. Encore faut-il réussir à les saisir. Au-delà des déclarations de bonnes intentions – celles dont l’enfer est pavé – et du travail initié, il va falloir transformer l’essai… à temps.

Dans cet environnement changeant, c’est justement avec (ou contre) le temps que les acteurs traditionnels de la finance vont devoir composer. Au Luxembourg, ils doivent se repositionner à la suite d’importants changements réglementaires. Leurs marges, ces dernières années, ont été réduites à peau de chagrin, par des taux d’intérêt extrêmement bas et une augmentation exorbitante des coûts. A tel point que, selon de nombreux observateurs, les banques ne retrouveront des capacités d’investissement qu’à l’horizon 2018. Trois ans… une éternité à l’ère digitale. Or, nous traversons une période s’apparentant au Zero Moment of Truth, concept développé par Google pour qualifier le moment le plus déterminant dans tout parcours d’achat. Ce moment de vérité ne durera pas éternellement. Et il serait extrêmement dommageable de ne pas en profiter. Les nouveaux acteurs du marché, comme les géants du monde digital, eux, n’attendront pas que les acteurs traditionnels se mettent en ordre de marche pour empiéter sur leurs plates bandes. Tic, tac, tic, tac… Le compte-à-rebours a commencé.

Eric Busch

@ebusch

édito

Zero Moment of Truth

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p. 6Le grand entretien Nicolas Mackel

p. 18Présentation Fintech La transaction électronique sécurisée se fait… acoustique

Avis d'expert Marc Aguilar, BGL BNP Paribas : « Il nous faut révolutionner l’expérience client » p. 20

Carte Blanche Alexandre Rochegude, KPMG : « Le Luxembourg : la future Sillicon Valley des FinTech » p. 23Grégory Weber, PwC : « FinTech, empowering financial players » p. 24

Avis d'expertMichel Rodriguez, EBRC : « Devenir un hub FinTech aux ambitions internationales » p. 26

p. 28sociétés nOvatrices Découvrez 5 start-ups FinTech luxembourgeoises

p. 30Case study CGI Lalux se dote d’une plateforme web multicanal avec CGI

p. 34CIONET Pascal Lanser, fédérateur de CIOs au sein de CIONET Luxembourg

p. 36Dossier BPO A quand une plateforme BPO bancaire luxembourgeoise ?

Avis d'experts Frédéric Kemp, Avaloq Luxembourg : « Mutualiser les coûts tout en créant de la valeur » p. 40

p. 42Dossier sécurité Protéger, détecter, répondre…

Avis d'experts Lionel !onnatte, Excellium : « Adaptez la bonne approche » p. 45

Carte Blanche Paul Carvill, Dimension Data : « How secure is programmable infrastructure ? » p. 46

Sommairetrimestriel mai-juin-Juillet 2015

Le grand entretien

Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for Finance

« Le Luxembourg ne peut pas se permettre de rater le train des FinTech »

Retrouvez tous les thèmes abordés par le magazine

Fintech

Sécurité

start-ups

esanté

BPO

Cloud

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p. 50Dossier cloud« Ce qui peut et qui vaut la peine d’être mutualisé… »

carte blanche Michel Alliel, HDS : « OpenStack : quel avenir pour le Cloud ? » p.53

p. 56Dossier esanté Révolutionner les échanges entre patients et professionnels de la santé

p. 60carte blanche EY : « Appréhender le digital, pour éviter d’être mis au ban de son propre marché »

p. 64Makana Eric Busch : « L’information de qualité constitue l’ADN d’ITnation »

p. 66Gala Golden-iGala Golden-i : présentation des speakers & Awards.

prochaines ÉDITIONS d’ITNATION MAG EN 2015Septembre :Réservation d’espace : 31.08.2015 Remise du matériel : 21.09.2015

Décembre :Réservation d’espace : 02.11.2015 Remise du matériel : 23.11.2015

ContactsEmilie Mounier

[email protected] +352 26 10 86 26 20 +352 691 991 156

Cyrielle Pinalie

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p. 69Girls in tech« Parce que l’IT a besoin des femmes »

p. 72Univers start-upUne vue globale sur les start-ups qui font la renommée du Luxembourg. Finance, IT, écologie, les innovations ne manquent pas.

p. 76carrièreOlivier Posty, Dimension Data : « Préparer nos clients pour les challenges de demain »

p. 79Moving headsUne année de changements pour le gouvernement mais aussi pour beaucoup d’entreprises IT du Luxembourg.

p. 80Retour sur…Ce qui a fait l’actu sur itnation.lu

p. 82Art & itnationRik Hey, un homme en recherche constante de perfection

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GRAND ENTRETIEN NICOLAS MACKELDepuis le mois de janvier, un groupe de travail rassemblant les acteurs technologiques luxembourgeois et les forces vives de la Finance se penche sur les moyens à mettre en œuvre pour positionner le pays comme un hub FinTech international. La réflexion s’organise sous la houlette de Nicolas Mackel. Le CEO de Luxembourg for Finance revient avec nous sur les enjeux liés au développement FinTech de la Place.

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« Le Luxembourg ne peut pas

se permettre de rater le train

des FinTech »

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NICOLAS MACKEL / Le grand entretien

S’ENGAGER DANS LE DEVELOPPEMENT

DU SECTEUR FINTECHSous la houlette du CEO de Luxembourg for Finance, les forces vives de la finance et du secteur ICT luxembourgeois se sont rassemblés pour voir comment répondre

à l’ambition exprimée par le Gouvernement de positionner le pays comme un centre FinTech. Nicolas Mackel revient avec ITnation sur ces enjeux.

Monsieur Mackel, le groupe de travail FinTech se réunit depuis le début de l’année. Pouvez-vous nous préciser les contours et objectifs de la mission qui vous a été confiée ?

Cette mission s’inscrit dans le contexte de l’initiative Digital Lëtzebuerg, qui définit une stratégie digitale générale pour le pays autour de plusieurs axes prioritaires. On y trouve le développement des infrastructures,

le soutien à l’innovation et l’accès au financement pour les start-ups, le développement des compétences numériques, la mise en œuvre d’une administration électronique, mais aussi un axe FinTech. Le développement de cet axe a été confié au ministère des Finances, qui l’a abordé à travers le Haut Comité de la Place financière. A son tour, celui-ci a décidé de créer un groupe de travail pour étudier ces enjeux. C’est ce à quoi nous sommes occupés actuellement.

« IL FAUT MIEUX CONNECTER LE “FIN”

ET LE “TECH” »

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Comment s’organise cette mission et quels objectifs poursuit-elle ?

Dans un premier temps, nous avons entrepris de dresser un état des lieux de l’industrie du FinTech au Luxembourg et de la comparer à ce qui se développait par ailleurs, à l’échelle internationale. Cette première mission a été confiée à KPMG. Le résultat de ces recherches, sans pour autant avoir la prétention d’être totalement exhaustif, nous a fourni une bonne base de travail, très intéressante. Le rapport délivre une image aussi fidèle que possible de ce qu’est l’industrie du FinTech au Luxembourg à un moment déterminé, avec ses forces, ses faiblesses, les éléments sur lesquels il faut travailler.

Autour de quels éléments travaillez-vous actuellement ?

Parmi les chantiers, on retrouve la nécessité de mieux connecter le « Fin » et le « Tech », de mieux définir les

secteurs du domaine du « FinTech », dans lequel il y a à boire et à manger, qui présentent un intérêt pour le Luxembourg. Parmi les autres chantiers, nous travaillons aussi sur les questions relatives au développement de la recherche et des talents, du soutien à l’innovation. Nos dernières sessions étaient consacrées aux questions réglementaires et à la promotion du FinTech au Luxembourg. L’enjeu est de dégager, à l’issue de nos discussions, un rapport sur les conditions favorables à l’émergence d’un hub FinTech luxembourgeois capable de rayonner à l’échelle internationale et des recommandations.

En quoi le fait d’investir dans le développement des FinTech est-il aujourd’hui critique pour le Luxembourg ?

C’est existentiel, et même vital, de regarder ce qui se passe dans ce domaine. Le secteur financier connaît actuellement une phase de transition profonde. Si l’on rate le coche, il sera demain très difficile de rattraper notre retard. Cette transformation s’opère à tous les niveaux de l’activité financière. Au niveau retail, on parle d’amélioration de l’expérience client, afin de le fidéliser ou d’en attirer de nouveaux. En complément, la transformation consiste aussi à rendre plus efficace le travail des acteurs de la finance, par une amélioration des processus ou l’utilisation de nouveaux logiciels. Il est

« Si l’on rate le coche, il sera difficile de rattraper notre retard »

Mais qui sont les acteurs FinTech au Luxembourg ?

Le rapport de KPMG a recensé 150 acteurs FinTech au Luxembourg. Ils sont actifs dans de nombreux domaines. Cela va du développeur et gestionnaire d’infrastructure, avec des acteurs comme IBM, Post, Telindus, jusqu’aux fournisseurs de services spécialisés dans les métiers de la finance, comme Seqvoia, Kneip ou encore AlphaSearch.

Un secteur en profonde mutation !

Le secteur financier est mis sous pression.

Depuis la crise, il doit s’adapter sans cesse aux nouvelles réglementations, se soumettre à de nouvelles exigences. Celles-ci pèsent sur les marges des acteurs. Les acteurs de la finance luxembourgeois, d’autre part, doivent réinvestir dans la relation clientèle, notamment par le biais du digital.

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question d’optimisation des coûts, de l’efficacité. Le véritable enjeu est d’être prêt pour l’avenir. Car si vous n’essayez pas de vous adapter à ce nouveau monde de la finance qui voit le jour, vous ne serez tout simplement plus compétitif après-demain. C’est vrai pour une banque, pour une assurance, pour les acteurs de l’industrie des fonds… Et donc pour la Place luxembourgeoise

toute entière. On ne parle pas ici d’un phénomène de mode.

Qui sont les membres qui composent votre groupe de travail ?

Pour pouvoir mener un travail qualitatif, il fallait rassembler des personnes de divers horizons. Il y a bien sûr des représentants du Haut Comité de la Place financière, des associations et fédérations du secteur ICT, comme l’Apsi ou ICT Luxembourg, mais aussi des représentants des start-ups actives sur le créneau des FinTech, du ministère de l’Economie, Luxinnovation, l’Université, les incubateurs… Nous avons voulu un groupe aussi représentatif que possible. Si l’on regarde la liste initiale, des acteurs qui devraient idéalement participer aux discussions, nous avons recensé quarante personnes.

Parler de FinTech, c’est parler de transformation digitale des métiers de la finance plus que d’une technologie ou d’une autre. Quels sont selon vous les moteurs de cette transformation ?

Pour certains segments, c’est l’utilisateur final, le client de banque par exemple. Au niveau retail banking

notamment, si vous voulez attirer de nouveaux clients, il vous faut leur proposer des nouveaux services en lien avec leurs attentes. Pour quelles raisons vous rendez-vous encore dans votre agence bancaire ? D’ailleurs, y allez-vous encore ? Aujourd’hui, vous pouvez effectuer toutes vos transactions depuis votre plateforme eBanking. Les attentes des clients ont changé avec l’émergence et le renforcement d’une ère digitale. Ils ont pris l’habitude de réserver leur chambre d’hôtel en ligne, de faire leurs achats sur des sites eCommerce. Ils attendent légitimement que les services financiers puissent leur apporter des services équivalents.

L’utilisateur est un moteur de cette transformation, mais pas l’unique…

L’autre grand moteur est la technologie elle-même. Elle rend aujourd’hui

« LE DIGITAL TRANSFORME NOTRE

S’ENGAGER DANS LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR FinTech

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possible des choses qui ne l’étaient pas hier. En 2009, l’ancien président de la FED américaine, Paul Volcker, déclarait que la seule innovation qu’avait connue le secteur bancaire au cours des trente dernières années étaient l’arrivée de l’ATM, autrement dit du distributeur automatique. Considérez maintenant les innovations qui ont vu le jour durant ces cinq ou six dernières années. Regardez

toutes les applications disponibles et utilisées à partir d’un Smartphone. Pour développer ces technologies, il y a une profusion de start-ups, de jeunes entrepreneurs qui veulent changer les choses, qui n’acceptent pas les règles établies, qui parviennent à repousser les limites et les codes. Cette technologie mise à disposition des utilisateurs transforme nos rapports à l’industrie financière.

Et le Luxembourg dans tout ça ?

Le Luxembourg, comme n’importe quelle économie financière, face à des consommateurs de services financiers, doit répondre à leurs attentes, à ce qu’ils veulent et ce qu’ils ne veulent pas. Par dessus le marché, le Luxembourg est une grande place financière, la première en Eurozone devant Francfort. A ce titre, si elle veut continuer à jouer un rôle au sein de la finance internationale, elle ne

peut pas se permettre de manquer le train des FinTech. Nous devons nous y mettre sérieusement. L’enjeu, à travers la stratégie du gouvernement, est avant tout de garder à niveau le principal pilier de l’économie luxembourgeoise.

Quels sont les risques si la Place venait à manquer ce train ?

Pour la place financière et ses acteurs, le risque réside dans une perte de compétitivité vis-à-vis d’autres places. Compte tenu de la rapidité avec laquelle les choses changent, le marché peut évoluer extrêmement vite.

Quelles technologies FinTech le Luxembourg doit-il mettre en œuvre ?

C’est sans doute moins sur le niveau retail qu’il faut se concentrer, sauf à développer nous-mêmes des start-ups qui pourraient alimenter et fournir des solutions pour des banques retail internationales. Pour le Luxembourg, il faut surtout regarder ce qui peut ou doit être développé pour renforcer l’industrie financière telle qu’elle existe aujourd’hui. Par exemple, le sujet de la distribution digitale des fonds d’investissements nous intéresse tout particulièrement. Sur ce créneau, nous

RAPPORT A LA FINANCE »« Le Gouvernement entend

avant tout préserver le niveau du principal

pilier de l’économie luxembourgeoise. »

En PLUSNouveaux canaux

Pourquoi vous-rendez-vous encore dans votre agence bancaire quand vous pouvez tout faire à distance ?

CLIENTS EXIGEANTS

Les clients des institutions financières attendent une expérience client équivalente à ce que leur proposent des industries qui, par ailleurs, ont déjà investi les canaux digitaux.

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disposons déjà d’une plateforme, au niveau de la bourse de Luxembourg : Fundsquare. Un enjeu, par exemple, est de trouver des solutions de ce type qui pourraient être commercialisées.

Et au-delà de la distribution digitale des fonds ?

Nous avons de grands acteurs de l’ePayment présents au Luxembourg. Dans le domaine Big Data, au sein de l’industrie des fonds d’investissement ou encore pour le secteur de l’assurance-vie, il y a des choses à faire, au niveau du risk management notamment… Il y a des sujets qui ne sont pas sur les écrans radar de tout le monde, qui sont d’ordre réglementaire, qui relèvent de la compliance. Il y a des solutions concrètes sur lesquelles il est intéressant de travailler et notre rôle est de les identifier.

Et y a-t-il des premières pistes ?

Je ne peux pas anticiper les conclusions du groupe de travail. Mais, de manière

générale, il faut partir des domaines d’activité que l’on connaît et maîtrise au Luxembourg, des sujets sur lesquels le Luxembourg est actif ou pourrait le devenir. Il faut que cela fasse du sens. Est-ce qu’il y a un potentiel pour tout au Luxembourg ? Certainement pas. Nous excellons dans certains domaines de la finance. C’est sur des activités précises qu’il faut se concentrer. Notre mission est de regarder ce que nous devons développer pour permettre à l’industrie financière telle que nous la connaissons au Luxembourg de se renforcer au moyen de la technologie.

Quels sont aujourd’hui les freins à l’émergence d’un FinTech hub à Luxembourg ?

Là où il faut encore beaucoup travailler, c’est sur le financement des entreprises innovantes et de leur développement. Je ne parle pas ici du financement public. C’est plutôt au niveau des venture capitalists qu’il faut travailler. Nous devons parvenir à mieux attirer leur attention sur ce qui se passe mais aussi ce qui peut se passer au Luxembourg.

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« Négliger les FinTech,

c’est prendre le risque

de perdre en compéti-

tivité. »

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Au niveau public, nous avons beaucoup d’outils pour permettre à l’innovation d’émerger, une agence de support à l’innovation qui fait du bon travail, des incabuteurs publics ou privés, des infrastructures technologiques de pointe. Pour permettre le développement de projets d’innovation en général, il faut désormais travailler sur le financement privé.

Au-delà du financement, voyez-vous d’autres freins ?

Il y a la question des talents qui est importante. Comment former ou attirer les compétences utiles au développement d’un hub FinTech, les têtes qui pourront contribuer à le rendre prospère ? C’est une question qui revient régulièrement. Je pense, toutefois, que la problématique n’est pas propre au Luxembourg. Il y a quelques semaines, j’étais à Londres, où l’on discute aussi beaucoup FinTech. Là-bas, la problématique des talents est aussi soulevée avec insistance. Certes, il manque des outils de formation au Luxembourg. Mais les personnes sont mobiles. S’il faut réfléchir à la formation, il faut aussi continuer à mieux faire connaître le Luxembourg à travers sa place financière et l’activité technologique qui s’y développe pour attirer des talents. L’Université du Luxembourg, encore jeune, et son SnT par exemple, contribuent à cela.

Au-delà de ces aspects, le Luxembourg est-il en capacité de voir ce hub FinTech se développer ?

Oui, je pense. Le Luxembourg a toujours été ouvert à l’innovation. Cela

s’est particulièrement bien traduit, à travers les années, dans les aspects réglementaires. Le régulateur est très sérieux, mais il est aussi attentif au changement et se distingue par sa disponibilité à discuter. En janvier 2014, déjà, la CSSF diffusait un communiqué de presse pour faire savoir qu’il était ouvert au phénomène des monnaies virtuelles. Que, évidemment, chaque acteur dans cet espace devrait être réglementé, mais qu’il était disposé à regarder sur base de projets concrets quelles réglementations pouvaient être applicables.

D’un autre côté, la CSSF, avec la réglementation PSF, a des exigences

En PLUSdéfinition

Le SnT est le Centre interdisciplinaire pour la sécurité, la fiabilité et la confiance. Il est attaché à l’Université du Luxembourg. L’objectif général du SnT est de devenir un centre d’excellence et d’innovation européen en matière de systèmes et services TIC sécurisés, fiables et dignes de confiance.

« Nous devons partir des domaines d’activité que l’on maîtrise au Luxembourg »

très strictes en matière de gestion, protection, localisation des données, qui ne facilitent par exemple pas des projets d’externalisation ou de mutualisation. De telles exigences ne constituent-elles pas un frein à la transformation des institutions financières, et notamment bancaires au Luxembourg ?

Ces aspects sont aussi au cœur de nos discussions. Et nous ne manquerons

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pas de rapporter sur le contenu des discussions en temps voulu. Mais c’est un vrai sujet.

Les acteurs de la finance au Luxembourg sont-ils prêts et ouverts au changement ? Comment l’appréhendent-ils ?

Oui, je pense que tous les acteurs suivent cela de très près. Ils sont extrêmement attentifs à ce qui se passe. Tous les grands établissements, cependant, ne vont pas nécessairement se mettre à faire de la recherche et de l’innovation. On peut toutefois faire des analogies avec le secteur pharmaceutique, qui lui aussi se transforme. De ce côté, on voit de plus en plus de grands acteurs s’associer avec des petits acteurs pour développer des projets d’innovation. De tels rapprochements s’opèrent déjà au Luxembourg dans le secteur financier. Tous les acteurs bancaires

luxembourgeois ont établi des partenariats avec des start-ups. Certains soutiennent même le développement d’acteurs innovants. Le Lux Future Lab de la BGL est un bon exemple. En tant qu’établissement bancaire, vous pouvez, par ce moyen, accéder à la connaissance de ces jeunes acteurs, aux outils qu’ils développent et donc à l’innovation.

Le FinTech doit-il être forcément disruptif ?

Non. Le FinTech, c’est un tout. Cela reprend toutes les solutions technologiques qui peuvent être mises au service de la finance. Il y a des solutions FinTech très banales, qui ne révolutionneront en rien la manière de faire de la finance. Ce qui est disruptif, c’est ce qui dérange ce qui est traditionnel. De nouveaux logiciels sur le risk management ne sont en rien disruptifs. Les monnaies virtuelles, au contraire, ont un potentiel à transformer

S’ENGAGER DANS LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR FINTECH

« On assiste à des rap-

prochements entre acteurs de la finance

et jeunes start-ups

innovantes. »

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la manière dont fonctionne la finance traditionnelle. Est-ce qu’un acteur qui développe des solutions de paiement mobile est disruptif ? Ce n’est pas toujours évident.

Pour le secteur financier, l’enjeu n’est-il pas en priorité de trouver la technologie lui permettant de se transformer, même ailleurs qu’au Luxembourg, plutôt que de s’échiner à vouloir développer la technologie ici ?

Il faut les deux. On ne peut pas, chacun, développer ses propres solutions. Chaque place ne doit pas s’appuyer sur des solutions qui lui sont propres. Si nous, nous développons des solutions, cela ne doit pas nous empêcher d’aller chercher de la technologie ailleurs, à Londres ou à Zurich. Il faut espérer que les solutions qui peuvent voir le jour depuis le Luxembourg ne seront pas applicables qu’ici, qu’elles pourront s’exporter, servir d’autres acteurs.

De nouveaux acteurs émergent dans la finance, des start-ups, des réseaux sociaux ou des plateformes d’eCommerce commencent à empiéter sur les plates bandes des institutions plus traditionnelles. Ces acteurs émergents constituent-ils un risque important ?

Oui. On parle là d’une réalité déjà concrète. Alibaba, géant du commerce en ligne en Chine, a utilisé son réseau de clients pour lancer un fonds d’investissement. En neuf mois, ce fonds est devenu le plus grand fonds Chinois. Tous les asset managers ont été un peu

surpris par la démarche, mais regardent désormais cela de très près. Cela dit, même Alibaba, pour réaliser cette opération, a dû s’associer à un asset manager. On ne se lance pas simplement dans la finance avec les mêmes outils ou la même manière de faire que dans l’eCommerce. Ce sont des métiers différents. Toutefois, cette initiative est exemplative des changements actuels. Avec les développements technologiques, l’identité des acteurs va fondamentalement changer. En Amérique du Nord, des grandes sociétés de télécommunication développent des services de paiement mobile. Facebook, aux Etats-Unis, est sur le point de lancer une application permettant d’effectuer des paiements depuis le réseau…

En PLUSAilleurs…A Londres, on trouve le plus grand accélérateur d’Europe dédié aux sociétés technologiques actives dans la finance, la cyber-sécurité, le retail et le développement urbain. Baptisé Level 39, il est situé au 39e étage du One Canada Square building, il a été inauguré par le maire de Londres, Boris Johnson en mars 2013. Il est rapidement devenu un lieu central de l’environnement Tech de la ville de Londres, accueillant plus de 200 événements chaque année. Le lieu propose des programmes d’accompagnement, de développement et d’innovation à de nombreuses start-ups prometteuses. Considérant l’émulation qu’un tel lieu peut susciter, le Luxembourg serait bien avisé de s’en inspirer.

« Les solutions qui peuvent voir le jour au Luxembourg devront servir des acteurs au-delà de nos frontières. »

L’acteur financier traditionnel sera-t-il bientôt dépassé ?

Est-ce qu’il ne l’est pas déjà ? Je reprends l’exemple du besoin actuel d’une agence bancaire. La banque, ce n’est aujourd’hui plus quelque chose où vous allez. C’est quelque chose que vous faites. Je ne connais plus les interlocuteurs dans ma banque… Ou même dans mes banques. Parce que, désormais, les gens ne s’adressent plus qu’à une seule banque… Ils vont

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chez l’un ou l’autre pour tel ou tel service. La banque avec un grand B change fondamentalement. Le rapport des banques à leur clientèle a fondamentalement changé.

Les banques qui sont à Luxembourg sont-elles en capacité de faire ce grand écart, entre banque traditionnelle et acteurs financiers innovants concurrentiels de ces nouveaux acteurs ?

Sur les 143 banques présentes au Grand-Duché, toutes sauf cinq font partie de grands groupes internationaux. Je suppose que ces grands groupes internationaux y réfléchissent. Les banques luxembourgeoises, elles, le font et suivent les évolutions de très près. Personne ne néglige le sujet. Les acteurs bancaires présents au Luxembourg qui s’inscrivent dans un groupe devront défendre leur position vis-à-vis de leur maison mère. Le développement d’un hub FinTech au Luxembourg devrait leur donner plus de possibilités pour driver l’innovation

depuis le Luxembourg. Nous avons des atouts pour y arriver : une ouverture à l’innovation, une expertise pointue autour des métiers de la finance, une capacité à attirer des start-ups… Pour ces acteurs, il est intéressant de souligner que, pour une fois, le Luxembourg est un marché à part entière, avec de nombreux acteurs de la finance. Compte tenu de ses atouts, le Luxembourg n’a pas à se cacher ni à avoir peur de ses concurrents.

Quels sont les concurrents d’un FinTech Hub luxembourgeois ?

Des Places comme Londres et Dublin travaillent beaucoup sur ces aspects. Je pense que ce sont là les deux principaux concurrents. Ils peuvent aussi nous inspirer. On y trouve notamment des initiatives extrêmement intéressantes. Je pense notamment à l’espace dédié aux start-ups, Level39, qui a été développé par la Ville de Londres. Considérant cela, il y aurait un intérêt à envisager aussi la création d’un environnement physique, propice aux FinTech au niveau de Luxembourg. D’autres places

« La banque avec un grand B change

fondamenta-lement. »

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se positionnent aussi sur le créneau des FinTech, comme Berlin, Stockholm ou Amsterdam. Il s’y passe des choses intéressantes. Notre avantage, par rapport à ces pôles technologiques en développement réside dans le fait que l’industrie financière est bien présente au Luxembourg.

Comment, aujourd’hui, Luxembourg peut se positionner comme un réel hub FinTech ?

Je pense que nous avons tous les éléments en présence pour réussir. Aujourd’hui, pour que la sauce prenne, il faut surtout fédérer les acteurs et les initiatives, développer les connaissances des uns et des autres à l’égard des enjeux et besoins relatifs au secteur financier mais aussi à l’égard des possibilités et opportunités qu’offre aujourd’hui la technologie. Si l’on reprend le rapport de KPMG, considérant les acteurs en présence, Luxembourg est déjà un centre FinTech, même si il ne le sait pas forcément. Il faut que chacun puisse mieux en prendre conscience, afin de mieux répondre aux enjeux et opportunités de transformation qui se présentent à nous.

A-t-on encore un peu de latitude, vis-à-vis de cette transformation, ou faut-il se dépêcher pour activer les choses ? Sommes-nous sous pression ?

Oui, nous sommes sous pression. Mais il n’y a pas non plus de raisons de paniquer. Je le répète : les ingrédients sont là. Il faut désormais parvenir à faire converger les acteurs dans une même direction afin de développer ce secteur des FinTech de manière soutenable. C’est là-dessus que nous travaillons. Il faut désormais avancer, sans perdre de temps. Car la concurrence, elle, ne perd pas de temps. Dublin et Londres ont une longueur d’avance sur le Luxembourg.

« Il nous faut avancer sans perdre de temps. La concurrence, elle, n’attend pas » Nicolas Mackel

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Case study / EBRC-WEGA

La transaction électronique sécurisée se fait… acoustique

Wega met en œuvre une nouvelle technologie de sécurisation des transactions électroniques. Avec elle, les cartes bancaires de demain intégreront un système d’authentification acoustique. Ce nouveau dispositif, qui répond aux standards internationaux EMV, va se propager en s’appuyant sur les compétences de l’ICT luxembourgeois pour les infrastructures et les services avec EBRC et InTech.

Sécuriser les paiements par carte est un enjeu crucial pour les institutions ban-caires comme pour les acteurs du com-merce en ligne. Aujourd’hui, en Europe, on évalue à plus de 794 millions d’euros les coûts annuels inhérents à la fraude à la carte « CNP Fraud » ou « Card-not-present fraud ». Un chiffre qui, ces der-nières années, a connu une croissance à deux chiffres : 21% entre 2011 et 2012 selon l’ECB. « Nous avons voulu répondre à cette problématique de fraude et de vol d’identité, commente Patrice Sambou, directeur du projet Wega/3DSA, porté par Truxtun Capital. A l’heure actuelle, il est possible de procéder à des transactions à partir des seules données imprimées sur une carte. Ces données ne sont pas sécurisées. Wega, notre produit basé sur la technolo-gie 3DSA, est un dispositif de sécurisation acoustique des paiements. La technologie intègre des cartes standard. Elles présentent la traditionnelle puce, une bande magné-tique, un dispositif HCE et, désormais, une batterie, un haut-parleur, un bouton et un dispositif cryptographique acoustique. »

Emettre un son unique pour chaque transaction

Sur une simple pression sur le bouton, la carte émet un son. Cette information dynamique unique sera identifiée à distance, par le biais d’une large diver-sité de terminaux : ordinateur, laptop, device mobile ou encore téléphone RTC. « La carte émet un son unique par transaction. Reconnu au moyen de serveurs d’authentification, sur le principe du HCE (Hosted Card Emulation) et de tokeniza-tion, il permet de s’assurer qu’il s’agit bien du porteur de la carte qui entend procéder à une transaction. Grâce à ce dispositif, il n’est désormais plus possible de procéder à des paiements sans disposer de la carte. On s’assure, par une action volontaire, en l’occurrence par la pression sur le bouton, que la transaction n’est pas initiée à partir de données usurpées. Après cette authenti-fication sonore, le détenteur de la carte est systématiquement invité à entrer un code à quatre chiffres personnalisable pour valider la transaction. L’authentification sonore et la saisie du code personnel permettent d’assurer une authentification forte, à deux

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Sébastien Larose - InTech, Patrice Sambou - Wega,

Michel Ackerman - EBRC

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facteurs, du détenteur de la carte qui effec-tue une opération et répond totalement à la problématique des réseaux d’acceptation du “Card Not Present” », poursuit Patrice Sambou.

Une solution unique, quel que soit le canal utilisé

La technologie est aujourd’hui breve-tée. Le brevet est exploité par Truxtun Capital, société suisse active dans le dé-veloppement de solutions de confiance dans le domaine de la carte bancaire, des solutions mobiles de sécurité et du portefeuille électronique de nouvelle gé-nération, luttant contre le cyber-crime. Les cartes intégrant cette technologie répondent au standard international EMV. La solution a été validée par Mas-tercard et devrait se déployer à l’échelle internationale dans les mois à venir. « Nous sommes parvenus à rassembler sur un même support de paiement les avantages de toutes les solutions d’authentification existantes, que ce soit le token ou encore les moyens d’identification mobiles. La carte, en outre, reste le moyen de paiement le plus utilisé à l’heure actuelle, ajoute Patrice Sambou. Notre solution permet de sécuriser tous les paiements, quel que soit le canal utilisé, sans devoir recourir à un nouveau support. Cette technologie, si elle permet de répondre aux enjeux de la lutte contre la fraude dans le monde du paiement, peut aussi trouver de nombreux cas d’usage en matière d’authentification forte, de sous-cription en ligne, de signature électronique à valeur probante et de paiement eSEPA. »

Une solution mise en œuvre depuis le Luxembourg

Pour la mise en œuvre, Truxtun Ca-pital a eu recours à l’écosystème ICT luxembourgeois, et plus particulière-ment aux infrastructures, à l’expertise et aux compétences d’InTech, expert en technologies, systèmes d’informa-tion et développement de logiciels, et d’EBRC, acteur spécialisé dans le cloud, les services full managed et la résilience opérationnelle. Ensemble, les deux acteurs luxembourgeois ont rendu la technologie possible en un temps record. « Toute l’intégration technique de l’infrastructure d’authentification a eu lieu au Luxembourg. Nous avons trouvé ici un écosystème d’acteurs en capacité de répondre aux défis d’intégration technique de notre solution, des compétences poussées dans l’univers de la FinTech, un cadre ré-glementaire et des compétences répondant aux enjeux à venir, notamment en matière

de protection des données personnelles, de sécurisation des moyens de paiement, d’archivage ou de signature électronique à valeur légale, mais aussi une maîtrise des canaux web et mobile », poursuit Patrice Sambou. InTech a développé la couche applicative métier permettant à la technologie de fonctionner. Wega/3DSA s’appuie sur les infrastructures et les services opérationnels, en full managed, d’EBRC. Les serveurs d’authentification fonctionnent depuis les infrastructures hyper-sécurisées et certifiées d’EBRC. « Aujourd’hui, nous défendons sans crainte notre choix du Luxembourg auprès de nos partenaires et prospects internationaux du monde bancaire. Nous avons trouvé ici les meilleures garanties. Elles se traduisent notamment à travers les certifications – PCI DSS ou encore Tier IV Constructed Facility – dont disposent EBRC », précise Patrice Sambou.

Et le paiement électronique devint… sonnant

Les équipes luxembourgeoises ont commencé à travailler sur le projet en décembre dernier. La technologie a été mise en œuvre avec un premier pilote à la mi-janvier. Courant avril, une quin-zaine de « use cases » étaient pilotés en étroite association avec une demi-dou-zaine de partenaires et des clients du monde bancaire. « Un élément crucial du succès du projet réside dans la capacité des équipes, au sein de l’écosystème luxem-bourgeois, à gérer l’ensemble du dispositif et son déploiement, depuis les enjeux de la télécommunication jusqu’aux aspects inhé-rents à la sécurité, en passant par l’intégra-tion, l’hébergement, la gestion opération-nelle. Cette maîtrise nous a permis de nous concentrer sur les besoins et les attentes des utilisateurs, de travailler à la propaga-tion de la technologie, commente encore le directeur de projet. Aujourd’hui, pouvant compter sur les Trusted Managed Services d’EBRC, nous pouvons entrer dans une étape d’industrialisation de la technologie, de mise en production et de développement de nouvelles applications en fonction des besoins et attentes de nos partenaires. Nous disposons, à Luxembourg, d’un partenaire capable de supporter le déploiement de la technologie à l’échelle européenne. Avec InTech, nous bénéficions d’une réelle agilité nous permettant, d’évoluer entre le mode prototype pour divers cas d’usage et la mise en œuvre industrielle de certains d’entre eux. » Il y a fort à parier que, grâce à cette technologie prometteuse, le paie-ment électronique, à défaut d’être trébu-chant, devienne effectivement sonnant… mais surtout plus sécurisant.

« La carte émet un son unique par transaction. Il est reconnu au moyen de serveurs permettant l’authentifica-tion du porteur de la carte. »

Un enjeu de sécurité

Aujourd’hui, pour procéder à de nombreuses

transactions en ligne, les données présentes et visibles sur la carte suffisent. Dans la mesure où elles peuvent être facilement subtilisées, la carte peut être aisément dupliquée, l’identité du porteur dupliquée. Wega veut répondre à ces enjeux de sécurité.

Des infrastructures en fonction des besoins

Wega a trouvé au Luxembourg des

compétences lui permettant de déployer sa technologie rapidement. EBRC et Intech se sont alliés pour mettre en œuvre la solution. Les serveurs d’authentification de Wega sont hébergés chez EBRC, au coeur d’une infrastructure ultra-sécurisée. L’infrastructure nécessaire pourra être déployée en fonction des besoins grandissant de Wega.

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De nouveaux challenges pour la banque !

Face à l’émergence de nouveaux ac-teurs dans le domaine des FinTech, les banques dites « traditionnelles » doivent se transformer, au risque de subir de sérieux revers. « Le digital induit de nou-veaux challenges pour la banque », com-mente Marc Aguilar. Le représentant de BGL BNP Paribas au sein du groupe de travail FinTech, instauré par le Haut Co-mité pour la Place Financière, entend les résumer. « Nous devons notamment parve-nir à mieux servir nos clients à distance, en utilisant les outils technologiques existants, comme Skype, la eSignature, l’eArchiving, que ce soit pour ouvrir un compte ou pour tout autre service. Notre modèle de dis-tribution traditionnel, organisé à travers un réseau d’agences, doit sans doute être revu en profondeur sans pour autant être complètement remis en cause. La banque doit parvenir à être paperless, à faciliter les échanges à partir de fichiers électroniques à valeur probante. Face à des clients mieux informés, qui comparent avec ce qu’ils peuvent trouver sur le net, la banque doit demeurer une référence de confiance, par l’engagement de sa responsabilité quant aux informations proposées. » Au-delà, la banque doit profiter d’autres dévelop-pements technologiques. « Sous-tendant

les monnaies virtuelles, la technologie “block chain” devrait permettre de réaliser des transactions instantanées, à l’avenir. Le digital, en outre, doit démocratiser l’accès aux services bancaires à travers le monde, avec la mise en œuvre de services et d’offres accessibles au plus grand nombre. » Si la banque ne change pas, d’autres n’hési-teront pas à occuper des segments sur lesquels elle n’est pas présente. Le géant de l’eCommerce Alibaba a utilisé ses réseaux pour créer un fonds d’inves-tissement à travers lequel des millions d’utilisateurs ont pu investir à leur gré, petites et grandes sommes. Cet exemple, parmi de nombreux d’autres, est signi-ficatif des changements qui s’opèrent actuellement.

Quels risques pour la banque traditionnelle ?

Il n’est pas évident d’évaluer la menace qui pèse sur l’activité bancaire tradition-nelle. L’émergence de nouveaux acteurs peut-elle entraîner une rupture de modèle économique, à la manière dont Apple a impacté l’industrie musicale ? « Si la crise de 2008 était liée à la vente de café, de livres, de musique ou de films, les acteurs responsables auraient disparu. La chute de Lehman Brothers a démontré que l’ébranlement du modèle bancaire et la

Marc Aguilar,

Expert de l’innovation - BGL BNP Paribas

Avis d'expert

« Il nous faut révolutionner l’expérience client »

Comment appréhender la révolution induite par les acteurs FinTech du point de vue de la banque traditionnelle ? Si les acteurs bancaires doivent s’inscrire dans un processus

de transformation digitale, selon Marc Aguilar, expert de l’innovation au sein de BGL BNP Paribas, elles doivent d’abord adopter une nouvelle attitude

avec l’ambition d’offrir à leurs clients de nouvelles expériences.

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mise en difficulté de ses acteurs, pouvaient entrainer un risque systémique majeur pour l’économie mondiale. Les banques centrales et les gouvernements sont donc venus au secours des acteurs. A ce titre, le secteur sera moins vulnérable vis-à-vis des menaces encourues qui pourraient émaner de nouveaux acteurs FinTech. Ces derniers, toutefois, offrant une nouvelle expérience client aux utilisateurs, prennent des positions et grappillent progressivement sur l’activité traditionnelle menée par les banques. Une perturbation révolutionnaire du secteur entraînerait des risques substan-tiels pour l’économie mondiale, commente Marc Aguilar. La menace est donc réelle. Mais la rupture ne sera pas aussi radicale que ce que l’on a pu observer dans d’autres industries. » La banque, cependant, doit prendre la juste mesure des change-ments et réagir en fonction.

Marc Aguilar relève encore que les solutions de paiements, de type PayPal par exemple, s’appuient toujours à un moment où à un autre sur des solutions ou processus portés par les acteurs bancaires traditionnels, un système de cartes de crédit, des comptes bancaires. « On constate, à ce niveau, un décalage entre des services offrant une expérience client effectivement exceptionnelle et les processus traditionnels sur lesquels ils s’appuient et qui ne répondent pas, de loin, aux nouvelles

exigences. Les aspects inhérents à la régula-tion, à la gouvernance, à la connaissance du client restent très traditionnels. »

Mais que veulent les clients ?

Refondre l’offre de la banque tradition-nelle nécessite de partir des attentes des clients, de ce qu’ils vivent chaque jour à travers d’autres services, d’anticiper leurs besoins à venir. « Les clients veulent profiter des services en étant mobiles, à tout moment. Ils souhaitent plus de transpa-rence eu égard aux produits et services proposés ainsi qu’une qualité et des prix qui résistent à la comparaison, commente le responsable de BGL BNP Paribas. Ils veulent aussi profiter de services en temps réel, de réponses rapides, d’une réelle réac-tivité. Dans ce contexte, plus que jamais, la banque doit se demander où et comment elle crée de la valeur pour le client. » Ré-pondre à cela n’est en rien évident. Par exemple, le mobile payment, considé-rant les flux portés par les acteurs émer-gents, n’est pas directement rentable. Les modèles derrière les solutions inno-vantes, portés par de nouveaux acteurs, s’appuient aussi sur une valorisation des informations ayant trait à la connais-sance du client, ses habitudes d’achats, ses goûts, ses besoins réguliers… et per-mettant un meilleur profiling à des fins

« Plus que jamais, la banque doit se demander où et comment elle crée de la valeur pour le client. »

« Le legacy le plus important pour les banques traditionnelles réside plus dans leur attitude

que dans la technologie »

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marketing. Mais est-ce bien là le rôle de la banque ?

Les enjeux d’une transformation digitale de la banque

« Le legacy le plus important pour les banques traditionnelles réside plus dans leur mentalité et attitude que dans la tech-nologie », explique Marc Aguilar. Pendant longtemps, le secteur bancaire s’est contenté de définir les services et pro-duits bancaires supposés répondre aux besoins de la clientèle, alors que le mode de consommation change radicalement et par conséquent les instruments finan-ciers doivent s’adapter.

« Avec le digital et la technologie, l’ap-proche a changé. Aujourd’hui, il nous faut révolutionner l’expérience client. Le client digital s’habitue à avoir une réponse instantanée, transparente, à toute heure. Les acteurs bancaires doivent intégrer dans leur stratégie l’enjeu principal, celui d’être aux côtés du client de manière permanente, de l’accompagner dans ses émotions, et de garantir que les services financiers soient intégrés sans rupture dans les processus économiques et/ou de consommation. »

Trouver sa place dans un nouvel environnement

Parvenir à appréhender ces enjeux exige des acteurs bancaires de s’inscrire dans un processus de profonde mutation. « Nous n’avons pas le choix. Tout en recon-naissant que cela n’aura rien d’évident, il faut réadapter les modèles traditionnels. C’est vital. Si nous restons dans ce modèle traditionnel, sans proposer à nos clients des services, une expérience, un parcours correspondant à leurs attentes, nous per-drons progressivement des parts de marché. Relever ce défi nécessite un changement de mentalité, une réflexion sur les besoins et attentes à venir du client vis-à-vis de sa banque. Il nous fait voir ensuite comment les technologies actuelles, entre le mobile, permettant de l’accompagner partout, le social, de maintenir le lien, le Big Data, pour mieux le connaître, et le cloud, pour assurer la disponibilité des services, peuvent nous aider à mieux nous positionner. La techno-

logie, dans ce contexte, n’est qu’un moyen pour atteindre cet objectif, pas une fin. »

Pour opérer sa mutation, la banque traditionnelle peut s’inspirer de la ma-nière dont l’industrie pharmaceutique est parvenue à évoluer en BioTechs, en analysant les jeunes acteurs créatifs et porteurs d’innovations, en les accompa-gnant, en les rachetant.

En 2008, 930 millions de dollars ont été ainsi investis dans des acteurs émer-geants des FinTech. En 2013, ce mon-tant s’élevait à 2,97 milliards de dollars. « Avant de s’inscrire dans un tel modèle, de l’ajuster, il faut d’abord se demander si on est prêt à tester, à apprendre, à prendre des risques. Derrière, il faut savoir comment bouger dans cet environnement changeant, à quel moment, avec quels acteurs inno-vants… La banque, au-delà de l’analyse du risque financier, qu’elle est censée maîtriser, doit apprendre à mieux évaluer les compo-sants d’innovation. »

Et le Luxembourg dans tout cela ?

Les acteurs de la banque au Luxem-bourg s’inscrivent pour la plupart dans des groupes internationaux, qui pensent l’innovation, le changement à une échelle internationale. « Par exemple, BGL BNP Paribas, au sein du groupe BNP Pari-bas, profite d’une réelle force d’innovation, poursuit Marc Aguilar. Mais le Luxembourg, plus généralement, en misant sur des niches d’expertise pourrait aussi conduire l’inno-vation dans le secteur des FinTech. Je pense que le Luxembourg, avec sa capacité à ras-sembler les acteurs dans le but de mettre en place un cadre juridique et légal favorable à l’émergence de nouvelles activités, pourrait jouer un rôle majeur dans le développement de la technologie bitcoin. Derrière, en se po-sitionnant comme Trusted Hub en Europe, il pourrait jouer un rôle dans la gestion des données et des opportunités liées au Big Data. Enfin, les technologies inhérentes à l’archivage et à l’octroi d’une valeur pro-bante à divers documents peuvent aussi être à l’origine de nouvelles opportunités. »

« Le Luxembourg pourrait

jouer un rôle majeur dans le développement

de la technologie bitcoin »

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Carte blanche / KPMG

Le Luxembourg : la future Sillicon Valley des FinTech

A quel point le Luxembourg est-il attractif pour les FinTech ? Pays reconnu pour sa spécialisation dans les marchés financiers,

le Luxembourg présente un environnement idéal pour celles-ci. La souplesse d’adoption des nouvelles réformes et son cadre fiscal ne sont que la partie visible de l’iceberg permettant aux FinTech de s’installer facilement au Luxembourg. Ce pays offre

tout simplement un cadre d’exception pour le développement des FinTech.

La communauté des FinTech au Luxem-bourg ne cesse de croître. 150 entre-prises, 10 000 employés, 10 incuba-teurs et accélérateurs sont présents au Grand-Duché. La quantité mais aussi la qualité sont de rigueur: 20 des 100 meil-leures FinTech au niveau mondial sont installées au Luxembourg.

Quatre éléments clés permettent au Luxembourg d’assurer sa réussite en tant que Hub des FinTech : le soutien du gouvernement, l’accès aux finan-cements, les compétences techniques disponibles et l’environnement écono-mique. Les nombreux services proposés aux entreprises s’avèrent particuliè-rement attractifs pour les start-ups cherchant à s’installer en Europe et à avoir ainsi accès à un demi-milliard de consommateurs.

Place financière de premier plan au niveau européen pour les activités de banque d’affaires, de banque privée et de fonds d’investissement, le Luxem-bourg possède déjà les entreprises et avantages avec lesquelles les FinTech chercheront à s’associer à l’avenir. Combiné au soutien d’un grand nombre d’accélérateurs et d’organismes gouver-nementaux, le Luxembourg constitue un

environnement propice au sein duquel les FinTech s’intégreront facilement.

La communauté des FinTech est en train de croître rapidement au Luxembourg avec de plus en plus d’institutions fi-nancières, de start-ups et d’incubateurs. KPMG ne fait pas seulement partie de cette communauté mais a aussi pris des initiatives afin de promouvoir active-ment ce centre de la finance Européenne dans le monde entier. Afin de tirer parti de cette nouvelle dynamique, KPMG a établi également des collaborations et des partenariats plus formels en créant un écosystème qui permettra de soute-nir le développement de cette commu-nauté.

Le Luxembourg occupe déjà une place centrale en Europe et dans le monde pour le financement des différents mar-chés. Les moyens qui avaient été mis en œuvre pour rendre cela possible sont maintenant appliqués pour les FinTech. L’histoire se répétera-t-elle ?

Alexandre Rochegude,

FinTech Evangelist & Partner - KPMG

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Powered by technology advances, changing customer behaviour and a more inclusive regulatory environment, the financial sector is entering a deep transformation, with FinTech as is its catalyst. In a world where everyone is connected, FinTech is mainly driven by the integration of the SMAC technologies (Social media and Mobile, Analytics and Cloud). !ese innovations are allowing new business models to emerge, providing solutions empowering clients, such as

peer-to-peer lending and crowdfunding platforms. “Banking is no longer somewhere you go but something you do.” 1

However FinTech is an opportunity, rather than a threat for the financial sector. FinTech helps financial institutions to transform their services. Mobile payments are becoming mainstream. DigiCash, a mobile payment app, already covers 80% of bank accounts in Luxembourg. Beginning of 2015, Fidelity acquired

Grégory Weber,

FinTech Leader and Director

of the Market Research Centre - PwC Luxembourg

Carte blanche / PWC

FinTech, empowering financial players

While the needs for financial services remain essentially the same (pay, save, invest, finance a project and insure against risk) FinTech is changing the way these needs are addressed.

FinTech is more than a contraction of “Finance” and “Technology”, it is rather a shorthand for innovation in financial services. But how disruptive is FinTech for the financial sector?

PwC Luxembourg (www.pwc.lu) is the largest professional services firm in Luxembourg with 2,450 people employed from 55 different countries. It provides audit, tax and advisory services including management consulting, transac-tion, financing and regulatory advice to a wide variety of clients from local and middle market entrepreneurs to large multinational companies operating from Luxembourg and the Greater Region. It helps its clients create the value they are looking for by giving comfort to the capital markets and providing advice through an industry focused approach.

The global PwC network is the largest provider of professional services in audit, tax and advisory. We’re a network of independent firms in 157 countries and employ more than 195,000 people. Tell us what matters to you and find out more by visiting us at www.pwc.com and www.pwc.lu.

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eMoney Advisor, a digital wealth management solution. Some peer-to-peer platforms partnered with banks (e.g. Funding Circle and Santander) to give small businesses greater access to finance. Insurance companies like Aviva, Axa and Allianz are already fostering close ties with the FinTech community to produce sensor-embedded and data-driven devices.

!e truly disruptive innovation will certainly come from the “block chain” technology, triggering process and cost simplification. !e block chain, first brought by Bitcoin, is a public and unbreakable ledger that serves as a record of transactions. According to the Bank of England, it could have far-reaching implications and its impact on the financial industry could be much wider than payments. “Many have come to believe that this technology can be adapted to record and verify financial transactions, from clearing securities to making cross-border payments”. 2

As a leading international financial and data hub for cross-border transactions,

Luxembourg has everything to gain from the FinTech boom. With its “Digital Lëtzebuerg” strategy, the government put Innovation in financial services on top of its priority list. !is top-down approach can be very efficient and Luxembourg, thanks to its extraordinary ability to adapt to change, has a serious role to play.

1. Brett King, Bank 3.0

2. !e Wall Street Journal, UBS to open

Blockchain Research Lab in London, April 2015

Photo Grégory Weber : copyright 2014

PricewaterhouseCoopers, Société coopérative.

Tous droits réservés. Photographer : Olivimages

“Accelerating technology-driven innovation is a top priority”, Peter Sands, CEO - Standard Chartered Bank

“Financial Services is about to have its Napster moment”, Jeff Stewart, CEO - Lenddo

“Innovations in financial technology have the potential to completely redefine the financial services

sector” Sir Mark Walport, UK government’s Chief Scientific Adviser

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L’avenir du secteur passe-t-il par l’intégration de plus de technologies ? A l’heure où le Luxembourg s’intéresse de près aux enjeux des FinTech, cette ques-tion n’est pas anodine. La démarche vise essentiellement à déterminer comment, à l’échelle locale le « Tech » peut servir le « Fin » et le « Fin » prendre en compte les compétences du « Tech ». L’approche pourrait laisser penser que la technologie est seule salvatrice et au centre des pré-occupations des deux parties. On iden-tifie une technologie appropriée et soit on la maîtrise soit on la développe ou on fait le nécessaire pour l’acquérir. Pas sûr que l’approche aide la finance à se réinventer ! On peut aussi supposer que la finance n'utilise pas ou mal la techno-logie. Il n’en est rien, le secteur a toujours été moteur d’innovation. Il a initié et mis en œuvre des technologies innovantes bien avant les autres.

La finance est diverse et ses besoins le sont tout autant. La banque traditionnelle en consolidation forcée cherche par tous les moyens à réduire ses coûts de fonc-tionnement et à redevenir rentable. Elle va consommer des technologies éprou-vées et s’orienter vers l’optimisation et la mutualisation des ressources dispo-nibles. C’est l’usine invisible. La valeur ajoutée génératrice de profits est le fait d’acteurs externes consommateurs d’in-novation car très visibles. Il y a là deux besoins différents et complémentaires. Et le Luxembourg est en bonne posi-tion pour les servir. Les infrastructures en place sont porteuses d’innovations remarquables et de compétences uniques qui sont largement utilisables dans et en dehors du pays. Celles-ci attirent déjà de nombreux acteurs dans les technologies innovantes et ce n’est pas un hasard. S’y ajoutent une main-d'œuvre qualifiée, une législation originale et une volonté politique de faire encore mieux. Il faut capitaliser sur ces points forts et en faire la promotion sans aucun complexe.

Les acteurs FinTech les plus visibles ne révolutionnent pas à proprement parler la finance. Ils mettent en œuvre des moyens du quotidien, Smartphones et équipements connectés par exemple. La plupart du temps ils s’intercalent entre le client et la banque traditionnelle qui continue à assurer les fonctions à moindre valeur ajoutée. Ces acteurs ne créent pas la rupture mais récupèrent la substance créatrice de valeur des banques. La finalité derrière une solu-tion de paiement reste le transfert d’un montant depuis un compte vers un autre et seul varie le moyen ou le contexte. La mutualisation est inévitable et des sites regroupant plusieurs solutions fleurissent déjà. Dans ce contexte, on peut d’ailleurs s’étonner que le champ d’opportunités créé par SEPA ne soit pas mieux exploité. Une carte à jouer pour le Luxembourg ?

L’enjeu FinTech réside-t-il dans la multiplication de nouvelles solutions pour rester à la page ?

Tenant compte des besoins du secteur à l’échelle locale et internationale, il faut mettre en œuvre des solutions intégrant des technologies adéquates et compé-titives qui existent et sont maîtrisées. La technologie pour la technologie n’a pas de sens. Le développement FinTech ne peut se limiter à la préservation de l’activité locale. Le Luxembourg doit se positionner en tant que hub de services FinTech avec des ambitions internatio-nales clairement affichées. Il n’est pas utile de réinventer la roue. Des technolo-gies pertinentes existent et sont utilisées par nombre d’organisations. Il y en a certainement d’autres moins connues. L’enjeu majeur sera de les identifier, de les attirer et surtout de les aider à servir et à répondre aux besoins d’une clientèle plus large encore.

Michel Rodriguez, Business Manager - EBRC

Avis d'expert / EBRC

« Devenir un hub FinTech aux ambitions internationales »

« L’innovation ne se décrète pas. Ce sont les métiers qui sont générateurs de technologies à inventer ou à mettre en œuvre pour supporter leurs besoins clairement identifiés. »

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Découvrez5 start-ups

FinTechluxembourgeoises

#1 DigicashDigicash a mis en œuvre une solution de paiement mobile s’appuyant sur un système de QRcode. La start-up propose aux acteurs bancaires de mettre cette solution au service de leurs clients, afin de permettre de régler leurs achats et factures avec leur Smartphone depuis leur compte courant.www.digicash.lu

#4 CoinplusCoinplus est une start-up

luxembourgeoise lancée en juillet. Son objectif : rendre les paiements

et le stockage de Bitcoins sûrs et simples. Elle entend fournir un service de sécurisation de bitcoin

(« wallet ») assuré et régulé. www.coinplus.com

Le Luxembourg accueille déjà plusieurs dizaines d’acteurs innovants dans le secteur FinTech. En voici cinq, particulièrement prometteuses, que nous vous suggérons de suivre de très près.

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opportunités offertes par le Big Data. Elles leur permettent de mieux connaître les acteurs parties prenantes de leur business et de mieux évaluer les risques et opportunités

offertes dans leur environnement de marché. www.kyc3.com

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Case study / CGI-Lalux

Lalux se dote d’une plateforme web multicanal avec CGI

Désireuse de renforcer sa visibilité en ligne et de proposer des services supplémentaires à ses clients, Lalux a fait appel à CGI pour mettre en œuvre ses ambitions digitales. La

nouvelle plateforme web de la compagnie luxembourgeoise d’assurances lui permet de profiter des opportunités offertes par la technologie, en lui assurant une visibilité

multicanal et des outils orientés clients.

Ayant conscience des opportunités liées au développement d’une présence en ligne de qualité, la compagnie d’assu-rances Lalux a désiré, dès 2012, se doter de nouvelles ambitions digitales. « Au-jourd’hui, une des clés de la visibilité pour les acteurs de notre secteur d’activité réside dans le développement d’une présence en ligne digne de ce nom. Nous avons donc nourri une réflexion stratégique devant nous conduire à améliorer notre position-nement, tant vis-à-vis de nos clients que de nos concurrents », commente Maud Lamborelle, Chef du service Marketing et Organisation de Lalux. Main dans la main, le département Informatique et le service Marketing et Organisation ont envisagé la manière de déployer une meilleure présence digitale, appuyant notamment leurs réflexions sur une analyse des attentes de la clientèle et une étude de la concurrence menées par TNS Ilres. « Il en est ressorti la néces-sité d’améliorer le positionnement de notre site Internet, mais aussi l’opportunité de développer de nouveaux services en ligne, notamment à travers la mise en œuvre d’un espace client accessible depuis notre portail web », précise Vincent Arnal, Respon-sable du département Informatique de Lalux.

Une référence en responsive design

Les besoins identifiés et traduits dans un cahier des charges, Lalux a cherché un partenaire capable de l’accompagner dans la mise en œuvre de cette stra-tégie. C’est CGI qui, parmi les acteurs ayant répondu à l’appel d’offres de la compagnie d’assurances, a convaincu de sa capacité à concrétiser ce projet. « Parmi les acteurs qui ont été considérés, CGI était le seul acteur capable de mettre en œuvre le projet dans son entièreté de manière autonome. Du développement à la création des contenus, en passant par le design, le référencement, CGI dispose de toutes les compétences sous une même coupole », explique Vincent Arnal. Mais c’est surtout l’approche envisagée par CGI qui a séduit les responsables de la compagnie d’assurances. « Avant de nous lancer dans la production, nous avons pris le temps d’affiner les besoins et le cahier des charges, ainsi que le planning de produc-tion, précise Vincent Schaus, Senior Bu-siness Manager au sein de CGI. Au-delà du déploiement d’un nouveau portail web, la volonté de Lalux était de disposer d’un Entreprise service bus. La nouvelle plate-forme devait donc interagir avec des appli-catifs “métier”. Au niveau du portail, pour répondre aux enjeux digitaux définis, nous

Maud Lamborelle,

Chef du service Marketing et Organisation - Lalux

Vincent Arnal,

Responsable du département

Informatique - Lalux

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avons opté pour une plateforme développée en responsive design, permettant d’adres-ser les mêmes contenus et services en ligne sur une large variété de supports, Smart-phones, tablettes ou encore desktops. On a pu éviter, grâce à cette première référence en responsive design pour un acteur de l’as-surance au Luxembourg, de multiplier les développements. »

Une méthode agile et transparente

Grâce à son expertise et à une expé-rience internationale, CGI a pu accom-pagner les équipes de Lalux dans la gestion du projet dans son ensemble. « Avec eux, nous avons pu mobiliser nos mé-tiers et les équipes IT internes, afin de mieux répondre aux besoins effectifs de nos clients. Le projet a mis en œuvre une méthode agile, permettant un développement rapide une fois les besoins identifiés. Il a toujours été suivi d’un retour direct vers les acteurs pour validation ou amélioration, explique Vincent Arnal. Nous avons donc pu voir et évaluer, tout au long du processus, comment évoluait le projet. Pour l’implication des équipes métier, la bonne compréhension des enjeux et la transparence totale quant à l’évolution du projet offertes par cette dé-marche étaient essentielles », ajoute Maud Lamborelle.

Au-delà du développement du site web commercial, l’autre enjeu résidait dans la mise en place d’un espace client de qualité, avec de nouveaux services en ligne. Chaque client peut désormais disposer d’une vision simplifiée sur l’état de ses couvertures, tant au ni-veau de la branche vie qu’en non-vie. A travers cet espace, l’utilisateur peut télécharger des documents, comme ses certificats d’impôt, disponibles en temps réel. Il a l’opportunité de suivre l’avancement du traitement des sinistres dont il a été victime, de déclarer direc-tement les sinistres, de communiquer avec son agent. « Le client a été au cœur de la réflexion. Nous avons voulu lui faciliter l’accès à ses couvertures. Cela se traduit no-tamment par une présentation claire de ses couvertures, par risque plus que par numéro de contrat », précise Maud Lamborelle. « Un des enjeux importants résidait aussi dans la sécurisation de la plateforme, avec un accès via login et mot de passe, mais aussi avec un troisième niveau d’authentifi-cation par SMS », ajoute Vincent Arnal.

Flexibilité, respect du cadre budgétaire et des délaisCGI, une fois le cahier des charges redéfini et le planning établi, a assuré le

« Pour le déploiement de la plateforme et des services qu’elle propose, le client a été au cœur de la réflexion. »

« Le responsive design permet d’adresser les mêmes contenus et services en ligne sur une large variété de supports »Vincent Schaus, Senior Business Manager - CGI

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développement de ce projet en six mois. « Tout en offrant une réelle flexibilité, avec la possibilité d’intégrer de nouveaux besoins en cours de projet, CGI a assuré le dévelop-pement du projet sans sortir du cadre finan-cier, le forfait sur lequel il s’était engagé, et en respectant les délais définis, explique Vincent Arnal. Nous avons surtout appré-cié la capacité de notre partenaire à pouvoir mobiliser la bonne expertise quand cela est nécessaire, profitant des spécialistes dispo-nibles au sein du groupe. »

Aujourd’hui, la plateforme permet à La-lux d’envisager de nouvelles approches marketing, en mobilisant l’ensemble des canaux disponibles, mais aussi de mieux mesurer les résultats découlant des efforts de communication. « Nous bénéficions en effet de nombreuses données

analytiques, nous permettant de mieux me-surer les impacts de nos actions, commente Maud Lamborelle. De manière générale, en intégrant les enjeux du référencement, avec une architecture de qualité mise en œuvre par CGI, cette nouvelle plateforme nous a fait gagner en visibilité. »

Suite à ce projet, La Luxembourgeoise et CGI poursuivent leur collaboration. « Cette nouvelle plateforme est une référence de qualité sur le marché luxembourgeois. Evolutive, elle peut intégrer de nouvelles fonctionnalités, permet une gestion fa-cilitée des contenus, explique Vincent Schaus. Au-delà, d’autres développements sont aujourd’hui envisagés tant au niveau d’une plateforme web que des applicatifs internes. »

« En restant flexible, CGI a assuré le développement du projet sans sortir du cadre financier et en respectant les délais définis. »

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CIONET Luxembourg

Pascal Lanser, fédérateur de CIOs au sein de CIONET Luxembourg

Fin 2014, Pascal Lanser devenait Country Leader de CIONET Luxembourg. Lors d’une interview accordée à ITnation Mag, il évoquait son envie de partager

avec la communauté de CIOs au Luxembourg mais pas seulement. Après quelques mois, il atteignait ses premiers objectifs en réalisant des projets concrets, tels que la mise

en place de groupes de travail sur des sujets spécifiques ou encore un événement présidé par le Premier Ministre, Xavier Bettel. Plus qu’un acteur indispensable

dans la transformation des entreprises, il fait du CIO un acteur du changement du pays en l’impliquant dans les politiques comme le projet Digital Lëtzebuerg.

Quel bilan tirez-vous de ces premiers six mois à la tête de CIONET Luxembourg ?Le bilan est très positif. Je suis allé à la rencontre d’une grande partie des CIOs luxembourgeois et j’ai d’ailleurs reçu un très bon accueil de leur part. Ils sont très investis dans le programme CIONET, quel que soit leur secteur d’activité. Ils doivent faire face à des problématiques communes : pénurie d’eSkills, exigence d’agilité, besoin de reconnaissance de la valeur de l’IT et un intérêt pour les FinTech. Ces résonnances communes m’ont permis de les fédérer pour qu’ils échangent, dans l’optique de faire évo-luer les choses.

Comment CIONET peut apporter une valeur ajoutée à Digital Lëtzebuerg ?Ensemble, nous avons réussi à intégrer CIONET Luxembourg dans le projet Digital Lëtzebuerg du gouvernement en mobilisant les CIOs autour des problématiques citées précédemment, qui se retrouvent dans ce programme. Je pense donc que les CIOs peuvent faire remonter leurs idées. Nous avons donc constitué des groupes de travail en début d’année autour de ces quatre problématiques et trois sont déjà bien lancés. Chacun de ces groupes ras-semble quatre ou cinq CIOs volontaires, au rythme d’une fois par mois.

ESKILLS souligne la pénurie d’IT pro-fessionnels à Luxembourg mais aussi

au delà. Il est évident que ce problème structurel ne peut pas être directement résolu par les CIOs mais, ensemble, ils vont rapporter leurs besoins à court, moyen et long terme, que ce soit au niveau quantitatif mais aussi qualitatif aux autorités. Le manque de compé-tences est un grand challenge pour le Luxembourg et ses voisins. Nous devons avancer avec une carte précise des besoins.

Agilité et flexibilité sont des com-pétences que les CIOs doivent avoir aujourd’hui. Chacun peut réussir à s’améliorer dans ces qualités mais il est important d’échanger les bonnes pra-tiques de chacun.

FinTech est un bon sujet pour une place financière comme la nôtre. Le pays se trouve à une période charnière de transformation de ce secteur et il devra s’appuyer sur les FinTech pour innover.

Value of IT est la quatrième probléma-tique abordée. Un changement de men-talité est à opérer chez les CIOs et leurs dirigeants. Nous essayons de recon-naître la valeur des équipes et de leurs projets pour qu’ils puissent les défendre au niveau de la hiérarchie locale et internationale. Je voudrais que l’innova-tion vienne des CIOs de la Place parce là est leur avenir. L’IT a de plus en plus de valeur, il faut en être conscient et savoir la mettre en avant ici et ailleurs.

« Il faut utiliser CIONET comme un appui pour

l’évolution des carrières et la

reconnaissance des CIOs. »

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Que deviendront les informations tirées de ces groupes ?Si tous les groupes n’ont pas la même vitesse de travail je vois chacun des CIOs y apporter son expérience et se rendre disponible pour les faire avan-cer. En septembre, nous rendrons un compte rendu de tous ces groupes au gouvernement pour qu’il puisse s’en servir et mieux connaître la réalité du terrain. Le secteur privé, public, la re-cherche, les start-ups : nous devons tous travailler ensemble.

Vous organisiez un premier événement CIONET Luxembourg, le 31 mars dernier à la Chambre de Commerce. Quels ont été les temps forts ?

Les CIOs étaient au rendez-vous et Xavier Bettel nous a fait l’honneur d’ouvrir la conférence. Son discours a confirmé ces challenges de l’IT que j’ai évoqué plus haut et a encouragé les CIOs pour qu’ils se transforment et se montrent innovants.

Frits Bussemaker, CIONET Netherlands a donné son éclairage sur la situation européenne au niveau des compé-tences pour bien montrer que c’est un problème d’envergure et une réalité. Le groupe Axa est venu présenter Bank Soon qui est un bon exemple d’inno-vation. C’est un modèle disruptif dans leur domaine : passer de l’assurance à la

banque. C’était inspirant pour les CIOs. Bien entendu, un bon événement se juge aussi sur les opportunités de networ-king. Les CIOs y ont trouvé leur place.

Quels sont les prochains projets à suivre pour 2015 ?Le prochain rendez-vous pour les CIOs sera le Gala Golden-i le 4 juin au Casino 2000 de Mondorf-les-Bains. Les groupes de travail ont d’ailleurs inspiré le programme de cette soirée. Toutes ces problématiques ne sont en fait pas propres aux CIOs ; nous pouvons les étendre aux C levels en général.

Je souhaite aussi faire évoluer CIONET pour que cette initiative apporte diffé-rents services aux CIOs. Par exemple, utiliser CIONET comme un appui pour l’évolution de leur carrière et leur reconnaissance. Qu’on puisse aussi essayer de détecter les CIOs de demain. Les aider à se préparer et leur proposer du mentoring avec des CIOs expéri-mentés. Il faut se servir de la force de cette grande plateforme – plus de 5000 membres mondiaux - pour améliorer les connexions internationales, et que les CIOs puissent trouver des pairs avec des projets ou problématiques communes et qu’ils se stimulent les uns les autres. Chacun peut devenir un driver du chan-gement.

CIONET aujourd'hui, c'est…

+ de 5000 membres 15 pays dont deux hors

d'Europe avec le Brésil et la Colombie4 events par an de manière trimestrielle à LuxembourgDes extensions vers l'Asie et le marche Nord Américain ...bientôt la plus grande plateforme de CIOs jamais connue

CIONET Luxembourg a signé un nouveau partenariat avec CGI Luxembourg et d’autres

suivront. Le réseau travaille aussi avec des associations et acteurs importants et influents comme Luxembourg For Finance, ICT Luxembourg, ILNAS, etc.

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Yves Baguet a été nommé COO de la BIL, en janvier 2015, après voir pris la tête en 2014 de ce qui aurait du être le premier centre de services de business process Outsourcing (BPO) au Luxembourg, fruit d'une joint-venture entre l'éditeur de logiciels suisse Avaloq et la BIL.

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Banques

à quand une plateforme BPO bancaire luxembourgeoise ?

Il semblerait que ce ne soit plus qu’une question de temps avant de voir apparaître les premières solutions BPO bancaires au Luxembourg. La Place accuse un certain retard, en la matière…

Pourtant, l’émergence de telles plateformes d’externalisation semblent plus que jamais nécessaires, tant pour la préservation de la compétitivité des banques locales et le maintien de l’activité

au Luxembourg, que pour le renforcement de l’attractivité de la place financière.

Le Luxembourg, en décalageAu-delà du cas précis de la banque uni-verselle, l’absence de solutions pour ser-vir les nombreux acteurs de la banque privée pourtant bien présents, est sans doute liée à la structure du marché ainsi qu’à d’autres éléments intrinsèques à la culture de la Place. « Il faut constater un décalage au Luxembourg par rapport à d’autres centres financiers internatio-naux. Les opportunités de recourir à de telles plateformes apparaissent de plus en plus comme une évidence dans le chef d’un nombre grandissant d’acteurs. Toutefois, au Luxembourg, on est sans doute freiné par les aspects risques. La force de la place luxembourgeoise réside dans la maîtrise de ce risque. Beaucoup d’acteurs, sans doute, préfèrent d’abord s’assurer du fonctionne-ment de ce modèle ailleurs, et adopter une solution éprouvée », poursuit Yves Baguet.

On sait en outre que la quasi-totalité des banques présentes au Luxembourg appartiennent à un groupe. Le pouvoir de décision relatif à des décisions straté-giques, comme l’externalisation des pro-cessus, ne relève pas du Luxembourg mais de la maison mère.

De plus en plus souvent envisagé

Toutefois, si l’on considère d’une part les changements réglementaires intervenus ces dernières années, entrainant notam-ment des coûts de transformation ICT conséquents et, d’autre part, le reposi-tionnement du modèle économique de la banque privée au Luxembourg, l’idée

Peut-on encore espérer voir naître une solution luxembourgeoise d’externalisa-tion de processus liés à un core-banking system comme il en existe en Suisse ? La question est plus que jamais d’actualité. Si des solutions répondent aux enjeux de transformation dans les métiers des fonds, au niveau de l’activité bancaire proprement dite, il semble que cela soit plus compliqué. En 2014, BIL et Avaloq avaient fait part d’un projet commun et ambitieux de développement d’une plateforme BPO destinée aux acteurs de la banque. Ce projet n’a finalement pas trouvé de conclusion heureuse. D’autres initiatives sont en cours, ou du moins envisagées, dont une portée par la KBL avec le support des équipes ICT de la banque Suisse Lombard-Odier.

Pourquoi, toutefois, semble-t-il si diffi-cile pour les acteurs luxembourgeois de recourir à l’externalisation et de per-mettre à de telles solutions d’émerger ? Dans le discours comme sur papier, le modèle BPO est celui de l’avenir. « J’y crois fortement, commente Yves Baguet, COO de la BIL depuis le mois de janvier 2015. Il faut cependant être précis quand on évoque de telles solutions, notamment au niveau du scope de l’externalisation. Une solution BPO fonctionne généralement bien pour un scope bien déterminé, pour un métier ou une activité donnée. Pour un ac-teur comme la BIL, une banque universelle organisée autour de quatre grands métiers (private banking, retail banking, cor-porate & insitutional banking, financial market, ndlr), trouver une solution qui réponde à l’ensemble de nos besoins s’avère complexe. »

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« Les opportunités

de recourir au BPO bancaire

apparaissent de plus en plus comme une évidence »

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d’externaliser certains processus revient plus que jamais au cœur des discus-sions. « La gestion de l’IT et les fonctions de Back Office représentent un coût non négligeable au niveau de la banque, et par-ticulièrement dans le chef des petites entités, commente Marc Hemmerling, Membre du Management Board de l’Association des Banques et Banquiers Luxembourg (ABBL) et couvrant notamment les dossiers FinTech et Outsourcing. Les banques luxembour-geoises sont mises sous pression, notam-ment par leur maison mère. Et l’Outsourcing constitue une solution intéressante pour ré-duire les coûts et maintenir une activité au Luxembourg. Cette externalisation peut se faire à l’échelle du groupe, pour peu que cela soit possible, ou vers des acteurs extérieurs. » Au cœur de cet environnement, l’émer-gence d’une plateforme BPO au Luxem-bourg fait de plus de plus de sens. « Une telle mutation de la place permettra de maintenir d’une part les acteurs concernés au Luxembourg et d’autre part de préserver et de développer les compétences autour des businesses/processes financiers, véritables facteurs différenciateurs de la place. »

L’autre frein réside sans doute dans la masse critique, suffisante, pour assurer la rentabilité d’une telle plateforme. Les aspects sociaux, aussi, peuvent consti-tuer un obstacle. « Ce changement de modèle entraine des mouvements au niveau de l’emploi qu’il faut pouvoir prendre en considération, commente Yves Baguet. S’il ne devrait pas forcément impacter considé-rablement le nombre d’emplois attachés à la fonction informatique, le recours au BPO nécessite que des mouvements s’opèrent de la banque vers l’extérieur. Il faut que ces transferts puissent s’organiser de manière flexible. Le modèle BPO devient en outre particulièrement intéressant s’il se déve-loppe hors convention bancaire… » Cela doit donc s’envisager avec une certaine délicatesse. « Toutefois, si ces aspects constituent des difficultés, ce ne sont pas non plus des obstacles infranchissables », assure le COO de la BIL.

Répondre aux spécificités luxembourgeoisesA défaut de trouver des solutions au Luxembourg, les acteurs luxembour-geois pourraient être tentés d’externali-

ser leur processus vers d’autres places, au sein de leur maison mère, ou vers l’extérieur, avec les risques que cela comporte pour l’emploi au Luxembourg. « Cependant, chaque place a des spécifici-tés, poursuit Marc Hemmerling. Si des services d’externalisation peuvent s’avérer moins coûteux à l’étranger, les solutions que l’on y trouve ne tiennent pas toujours compte des réglementations spécifiques au Luxembourg et des besoins particuliers des clients que les banques de la place on su at-tirer et fidéliser. Au final, il n’est pas évident que la mise en œuvre de telles migrations soit aussi avantageuse, simple et bénéfique qu’on nous le présente au départ. »

Dans le contexte luxembourgeois, les exigences de l’autorité de régulation de la place financière pourraient aussi être considérées comme des freins à l’exter-nalisation des processus. « Actuellement, une task force au sein de l’ABBL travaille sur ces questions. Il faut évidemment que la mutualisation, au niveau d’une entité légale, réponde aux exigences de la CSSF. Toutefois, il y a sans doute lieu de faciliter le recours à des solutions BPO et, à ce titre, d’aménager la réglementation. Nous sou-haitons initier un dialogue constructif à ce sujet avec la CSSF. En outre, l’émergence de telles solutions doit contribuer au maintien des compétences, d’un écosystème complet et de qualité à l’échelle du Luxembourg. S’il y a lieu d’outsourcer, autant que cela puisse se faire depuis le Luxembourg », précise Marc Hemmerling.

Préserver l’activité dans un univers en mutationLe risque de voir des activités de Back Office, et donc les données bancaires, partir vers d’autres places est réel. Les acteurs de la Place comme les autorités doivent en avoir conscience, et réagir en fonction. « Les acteurs bancaires réflé-chissent, se réorganisent à l’échelle de leur groupe. Face à ces enjeux, il faut nous faut faire preuve de créativité et innover. Nous devons aller de l’avant, en discutant avec les acteurs, ceux qui développent le business et font prospérer la place, mais aussi avec les autorités. Il nous faut une réglementation adaptée aux besoins du business tout en garantissant la confiance et la préserva-tion des données, un cadre qui devienne

Le Luxembourg, en décalageLe Luxembourg est une des places finan-cières où les solutions BPO bancaires semblent avoir le plus de mal à émerger.

KBL-Lombard, un accord imminentRien n’est encore officiel, mais il semble acquis que la KBL et Lombard par-viennent à s’entendre pour permettre à une première plateforme de naître.

« Le BPO contribuera au

maintien des compétences

et d’un écosystème complet au

Luxembourg. »

« Avec le BPO, c’est le

client qui doit s’adapter aux

spécificités de la plateforme. »

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un argument pour la prospérité de la Place et de son développement et non un frein », poursuit le Membre du Management Board de l’ABBL.

Les enjeux opérationnels de la migrationAu-delà des conditions favorables à mettre en place pour faciliter l’externa-lisation à l’échelle de la Place, le projet de migration vers une plateforme BPO présente de nombreux enjeux à ap-préhender au niveau de l’institution financière elle-même. Yves Baguet en a identifié cinq. Le premier réside dans la définition du scope de la migration elle-même. « Ce n’est pas la solution qui doit s’adapter aux besoins du client, mais bien le client qui doit s’adapter aux spécificités de la plateforme, précise le COO de la BIL. Une plateforme présente un intérêt aux yeux de ses clients s’il y a un effet de mutualisation des coûts. Et celui-ci n’est possible que s’il y a standardisation. » Le deuxième enjeu réside dans la complexité des systèmes au cœur de l’institution financière. « Plus le landscape est complexe et technique, plus le challenge lié à l’externalisation sera grand », poursuit Yves Baguet. En troisième lieu, il faut envisager l’interfa-çage entre les systèmes gérés en interne et la plateforme. « Il faudra évidemment créer des interfaces, permettant de s’adapter avec la plateforme et permettre de créer de la valeur en s’appuyant sur la solution BPO. » Le quatrième enjeu est l’intégration pro-prement dite avec une partie de l’exis-tant qui est conservé. « Il y a là un effort de développement et de testing préalable,

il faut donc essayer de minimiser l’effort d’intégration avec l’existant (ou appelé “le legacy”). » Le dernier enjeu, au-delà de la migration, réside dans le maintien sous contrôle des coûts. « Une migration de cet ordre a des impacts conséquents sur le modèle opérationnel end-to-end de l’insti-tution bancaire. Un des principaux enjeux, donc, sera de se préparer au changement, de l’organiser en veillant à rester dans les clous du business case initial », explique Yves Baguet.

Si le projet BIL-Avaloq n’a pas trouvé de conclusion heureuse, ce n’est donc pas par manque d’intérêt des deux acteurs à voir le Luxembourg se doter d’une telle plateforme. « Dans la configuration et la situation de la banque, à un moment précis, la solution full BPO envisagée a été consi-dérée comme moins relevante. Cela dit, les deux acteurs se respectent toujours et colla-borent d’ailleurs activement sur la Suisse », précise Yves Baguet. La BIL, de son côté, poursuit sa réflexion. « Nous sommes en train de démarrer une étude relative à la stratégie“OPS et IT” pour les années à venir. Nous allons envisager le futur à travers une série de scénarios possibles de trans-formation opérationnelle et digitale. Nous allons analyser ces scénarios, envisager leur faisabilité. Il n’est pas exclu d’envisager, à l’avenir, de faire de l’ Outsourcing sélectif c’est-à-dire d’ une partie de la chaîne de valeur par exemple… ou de “l’insourcing”. Ce sont des options potentielles à analyser également », commente Yves Baguet.

Des véritables solutions BPO doivent donc voir le jour. Quand ? Il semblerait que ce ne soit qu’une question de temps.

En PLUSPRéCISIONS

Si le projet BIL-Ava-loq n’a pas trouvé de conclusion heureuse, ce n’est donc pas par manque d’intérêt des deux acteurs à voir le Luxembourg se doter d’une telle plateforme. « Dans la configuration et la situation de la banque, à un moment précis, la solution full BPO envi-sagée a été considérée comme moins relevante. Cela dit, les deux acteurs se respectent toujours et collaborent d’ailleurs activement sur la Suisse», précise Yves Baguet. La BIL, de son côté, pour-suit sa réflexion. « Nous sommes en train de dé-marrer une étude relative à la stratégie “OPS et IT” pour les années à venir. Nous allons envisager le futur à travers une série de scénarios possibles de transformation opé-rationnelle et digitale. Nous allons analyser ces scénarios, envisager leur faisabilité. Il n’est pas ex-clu d’envisager, à l’avenir, de faire de l’ Outsourcing sélectif c’est-à-dire d’une partie de la chaîne de valeur par exemple… ou de “l’insourcing”. Ce sont des options potentielles à analyser également », commente Yves Ba-guet.

Marc Hemmerling est Membre du Management Board de l’ABBL. Il couvre notamment les dossiers liés au FinTech et à l’Outsourcing.

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L’industrie bancaire est aujourd’hui en profonde mutation. Au Luxembourg, la mise en œuvre de l’échange automa-tique d’information a tout d’abord im-posé aux banques de se réinventer. Dé-sormais orientées vers une clientèle plus fortunée, plus internationale mais aussi plus exigeante, les banques luxembour-geoises doivent trouver les moyens de proposer un niveau de services compé-titif dans un environnement concurren-tiel. D’autre part, à cause d’une pression réglementaire inédite, les institutions bancaires font face à une croissance de leurs coûts et à une réduction de leurs marges. Entre la nécessité d’investir et la réduction des marges, un effet ciseaux délicat, les banques doivent compo-ser. La création d’une plateforme BPO constitue une réponse à ces enjeux.

Se concentrer sur son cœur de métier

« Une plateforme BPO, telle que Avaloq la conçoit et telle que nous en opérons ailleurs dans le monde, doit s’appuyer sur des pro-cessus standardisés au niveau Back Office

tout en offrant une ouverture et une grande flexibilité au niveau du front office. Elle doit permettre à chacun de nos clients d’abor-der le marché comme il l’entend, avec des services personnalisés, de créer de la valeur différenciante parmi les services proposés », commente Frédéric Kemp, Avaloq Ma-naging Director pour le Benelux.

Suite aux traumatismes de la crise et à la nouvelle donne économique, les banques envisagent trop souvent le BPO comme une solution de réduction de coûts uniquement. Pour Avaloq, BPO rime également avec « réduction des risques opérationnels », « accès à un large pool de compétences et d’exper-tises spécifiques », « time-to-market pour de nouveaux services clients», « digitalisation end-to-end » ou encore « garantie de compliance ». Monsieur Kemp d’ajouter « Une solution BPO n’est intéressante que si elle répond à ses deux enjeux : mutualisation et réduction des coûts liés aux activités IT & Back Office d’un côté et outil de création de valeur pour la banque et ses clients de l’autre. »

Frédéric Kemp,

Managing Director BENELUX - Avaloq

Avis d'expert / avaloq luxembourg

Mutualiser les coûts tout en créant de la valeur

Avaloq reste convaincu de l’intérêt d’une plateforme BPO au Luxembourg, dans la mesure où celle-ci doit permettre aux acteurs de la banque de relever les défis actuels. Au-delà des avantages de la mutualisation des coûts, une plateforme BPO doit offrir les outils propices

au développement business.

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3BPO Centres

in Europe and Asia

31live

customers by end of Q1 2015

305Billion Euros

asset under management

83thousand business

transactions per day

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solutions

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Une évolution du rôle des banquesL’arrivée des générations dites « Y » et « Z » induit une évolution de la percep-tion du rôle des banques par ces nou-veaux clients. D’une position de dépo-sitaire des avoirs, de conseiller naturel et de canal unique de transactions, les banques voient ces différentes fonc-tions redistribuées par les clients à des IFA (Independant Financial Advisors), des online brokers, ou des moyens de paiements nouveaux (e.g. applepay). Les banques sont amenées à se reposition-ner et défendre leurs offres de services. En parallèle, au niveau de l’IT et du Back Office, certaines banques ont décidé de partager leur plateforme informatique avec d’autres institutions en vue de mu-tualiser leurs coûts et réduire la charge qui leur incombe. Cette stratégie leur permet en outre de vendre leurs services bancaires à ces institutions « captives », approche de centralisation des activités qui va à l’encontre de la désintermédia-tion grandissante.

Avaloq, quant à elle, prône un modèle de BPO indépendant et non-concur-rent des banques. Acteur neutre, elle fournit non seulement les services IT et Back Office aux banques clientes, mais aussi l’accès à un « market place » de services bancaires. Différentes banques participantes offrent aux clients BPO leurs prestations custody, brokerage ou produits structurés… « La banque qui outsource son IT& BO reste donc complète-ment libre, tant vis-à-vis d’Avaloq, que de son choix de custodian ou autres services bancaires, précise Monsieur Kemp. Choisir son fournisseur de service bancaire Back Office ne doit pas limiter la flexibilité de la banque dans ses autres choix métiers, au contraire. »

Luxembourg, un centre d’expertise optimal

Le Luxembourg est identifié par Avaloq comme un pôle clé dans le développe-ment d’un Global Processing Network autour de cinq ou six centres à l’échelle mondiale. « N’oublions pas que le Luxem-bourg reste le premier centre private banking de l’eurozone, orienté vers un marché in-ternational et que nous disposons ici d’une expertise éprouvée. »

Les principales difficultés liées au développement de cette plateforme résident actuellement dans la struc-ture du marché luxembourgeois. A l’heure actuelle, 90% des institutions présentes au Grand-Duché sont des filiales de banques étrangères et n’ont pas leur centre de décision stratégique au Luxembourg. Or, transformer son operating model relève de la décision stratégique. Toutefois, les discussions se poursuivent. « Avaloq n’a pas vocation à créer une plateforme from scratch, seule, parce que nous pensons qu’au-delà de la solution technologique et de l’expertise d’Outsourcing, un centre BPO doit s’ap-puyer sur une expertise métier locale. Ce centre verra donc le jour en collaboration avec une banque. »

« Au travers de la plateforme suisse B-Source, nous démontrons depuis une vingtaine d’années la pertinence de ce mo-dèle de BPO. Cela fonctionne en Suisse. Et il y a de nombreuses raisons pour que cela fonctionne aussi au Luxembourg! »

« Luxembourg, une position stratégique pour Avaloq »

Informations supplémentaires pour mieux comprendre l'article

Le Luxembourg est identifié par Avaloq comme une position clé pour le développement d’un global processing network autour de cinq ou six centres à l’échelle de la planète.

« Une solution BPO doit permettre à la fois de réduire les coûts liés aux processus IT et de créer plus de valeur au niveau business. »

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Dossier sécurité

Protéger, détecter, répondre…

Dans un monde toujours plus interconnecté, les cyber-attaques sont toujours plus complexes à appréhender. Dans ce monde hostile, comment un responsable sécurité

des systèmes d’information parvient-il à dormir tranquille ?

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Il est loin le temps où la cybercrimina-lité était l’affaire de quelques hackers isolés. Le sujet est devenu une préoc-cupation majeure pour beaucoup, tant pour le citoyen, soucieux de protéger ses données, que pour les entreprises et les gouvernements, cibles régulières d’attaques. La menace, aujourd’hui, est extrêmement bien organisée. Elle prend la forme d’un business de l’ombre. Hackers, hactivists, hackers, cyber-ter-roristes et même les gouvernements, dans un contexte d’espionnage ou de cyber-war, ont recours à des pratiques hors-la-loi, et ce à diverses fins. « Il ne faut jamais sous-estimer les motivations des cybercriminels. N’importe quelle entre-prise, aujourd’hui, peut faire l’objet d’une attaque. Si ce n’est pas dans le but de lui nuire directement, les systèmes d’une orga-nisation comme d’un particulier peuvent très bien être détournés pour nuire à un autre, commente Sam Gabbaï, respon-sable de la sécurité, risque et conformité au Cetrel. La question n’est donc plus de savoir si nous allons être attaqués, mais de savoir quand… »

Aujourd’hui, les systèmes d’information des banques luxembourgeoises, par exemple, subissent des attaques en per-manence. Les responsables de sécurité ont donc appris à vivre avec. « En perma-nence, des robots diligentés par des cybercri-minels scannent nos sites et interfaces à la recherche de failles, précise un responsable de la sécurité des systèmes d'information (RSSI) d’une banque luxembourgeoise. Nous sommes habitués à ce bruit permanent, dont nous mesurons l’intensité à chaque moment. L’enjeu, aujourd’hui, est de pouvoir corréler ces informations avec d’autres, pour nous as-surer qu’aucun autre événement inapproprié n’est en train de se produire. »

Gain facile, risque faible

L’accroissement de la menace, ces dernières années, peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Le premier est certai-nement un appât du gain facile, renforcé par un faible risque. « Au Luxembourg, on risque plus en réutilisant un timbre oblitéré qu’en attaquant un serveur, commente un autre responsable informatique. Le cadre légal doit donc évoluer, ici comme à l’échelle internationale, pour répondre à ces enjeux. Les cybercriminels opèrent en outre depuis des pays éloignés et sont la plupart du temps organisés sur plusieurs pays. Les risques encourus, dans ce contexte, sont moindres. »

Faire face à la menace exige de l’appré-hender dans sa totalité. « La sécurité, c’est

un tout, commente Sam Gabbaï. Pendant de nombreuses années, on a pensé que pour se protéger, il suffisait d’acquérir une technologie ou une autre. Si la technologie et les processus d’exploitation constituent des moyens importants de se protéger, il faut aussi que les entreprises développent une culture de la sécurité et développent des compétences clés liées à ces enjeux. Ré-pondre à une menace qui ne cesse d’évoluer nécessite que les entreprises et organisa-tions qui font l’objet d’attaques, autrement dit toutes, gagnent en maturité vis-à-vis de ces questions. »

Protéger avant tout

En premier lieu, il faut bien évidemment penser à la protection de ses systèmes, en travaillant sur les aspects techniques et humains. D’une part, il faut empêcher, grâce à des équipements actifs, toutes les intrusions malveillantes. D’autre part, il faut en permanence sensibili-ser les équipes vis-à-vis des dangers encourus. « Chaque terminal est une porte d’entrée potentielle vers les systèmes d’une organisation, commente un RSSI de la Place. Il faut donc éveiller les membres des équipes, relancer régulièrement des mes-sages de sensibilisation. » Les accès aux divers niveaux d’informations doivent aussi être organisés. « On peut mettre en place plusieurs barrières de protection, afin d’assurer la sécurité des systèmes les plus sensibles, en limitant les accès, en multi-pliant les systèmes anti-intrusion. Il faut pouvoir déployer et maintenir une architec-ture des systèmes permettant d’assurer une sécurité optimale des informations et des systèmes les plus sensibles, poursuit Sam Gabbaï. Si bien que si une couche extérieure peut être percée, la menace ne peut pas remonter jusqu’au système central. »

Détecter les attaques

Considérant que personne n’est à l’abri de la menace, que celle-ci a peut-être déjà infiltré les systèmes et qu’elle se fait discrète en attendant des directives, le deuxième enjeu est de pouvoir la détec-ter. « Il faut mettre en œuvre un monitoring permanent des systèmes, afin de détecter le plus rapidement possible tout événement inhabituel », précise un responsable informatique. Les hackers ne font pas que cibler directement les systèmes bancaires. Les cyber-terroristes ciblent plus volontiers les clients, à travers des opérations de phishing très élaborées. Celles-ci ont pour objectif d’obtenir les codes d’accès eBanking des clients afin

Sam Gabbaï,

Responsable de la Sécurité, Risque et Conformité - Cetrel.

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Se protéger ne suffit plusIl faut désormais monitorer les sys-tèmes et mettre en place des plans de réponse.

Les systèmes, mais aussi les utilisateursLes hackers ne visent pas les systèmes directement. Le plus souvent, c’est l’utilisa-teur final qui est la cible des attaques.

de se connecter en temps réel sur les sites ebanking à leur place. « A l’échelle du Luxembourg, il y a des campagnes d’at-taques de ce type toutes les semaines. Même un OTP (One Time Password) ne constitue plus un obstacle efficient pour les attaques les plus élaborées. Il est donc devenu in-dispensable de veiller sur nos clients. Nous opérons donc un monitoring permanent sur les transactions sensibles, afin de détecter des comportements inhabituels et d’em-pêcher des opérations malveillantes. C’est aussi pour lutter contre cela que sont limités les montants des transactions, mais aussi les pays destinataires. » Cette supervision de la sécurité des systèmes informa-tiques peut aujourd’hui être opérée en interne, mais aussi être externalisée vers des SOC (Security Operations Centers) mutualisés.

Répondre à la menace

Si les systèmes sont mieux protégés, mieux surveillés, le risque zéro n’existe pas surtout dans un environnement de plus en plus complexe soumis à une augmentation continue de la cybercri-minalité. Les responsables de la sécurité en sont conscients. S’ils mettent tout en œuvre pour éviter la défaillance des systèmes, ils anticipent aussi le pire et la réponse à apporter en cas de faille… « Aujourd’hui, plus que de cyber-sécurité, il faudrait parler de cyber-résilience, pour-suit Sam Gabbaï. Au-delà de l’attaque et de la défaillance, il faut envisager les consé-quences et surtout les moyens pour remettre les systèmes à flot. » Les sauvegardes de données, les plans de contingences et de continuité d’activités doivent être mis

en place et maintenus sérieusement, afin de pouvoir jouer leur rôle suite à une hypothétique défaillance. Des scénarios doivent être élaborés, les infrastructures et procédures doivent être testées. « Il faut pouvoir déterminer comment réagir en cas de faille, comment la disponibilité des systèmes peut être assurée, comment les données peuvent être restaurées, quelles sont les responsabilités de chacun, qui doit réagir, à quel niveau, qui doit communiquer et la manière de le faire. Les divers scénarios élaborés doivent par ailleurs permettre de mieux appréhender le risque, et de déter-miner quelles sont les meilleures réponses à mettre en place pour y faire face, considé-rant évidemment les budgets disponibles », conclut Sam Gabbaï.

Mieux collaborer

Pour mieux faire face à la menace, les acteurs de la sécurité sont aujourd’hui plus enclins à échanger. « Nous nous rassemblons entre RSSI actifs au Luxem-bourg de manière régulière, afin de pouvoir faire des évaluations de la menace, pouvoir échanger sur les risques, mieux les com-prendre, précise ce RSSI actif sur la place fi-nancière. Nous échangeons aussi à l’échelle du groupe. Si les acteurs ne peuvent pas se faire confiance face à une menace de mieux en mieux organisée, il est difficile d’appor-ter des réponses efficientes. Le CIRCL, à ce niveau, est un bel outil dont s’est dotée la place luxembourgeoise. Et l’initiative d’un CERT - Computer Emergency Response Team - luxembourgeois, réel cercle de confiance, facilitant l’échange d’informa-tion, à ce titre, est une excellente nouvelle. »

« Au Luxembourg, on

risque plus en réutilisant un

timbre oblitéré qu’en attaquant

un serveur. »Un RSSI

d’une banque luxembourgeoise

La menace, une économie parallèleLes cybercriminels se sont organisés pour créer une économie parallèle. L’enjeu, pour les uns, n’est pas forcément de mettre en œuvre une attaque déterminée, mais de four-nir à d’autres les moyens

de le faire. « Hacker est devenu un métier. Sur les réseaux parallèles, on peut trouver des offres d’em-ploi, acheter des services ou des outils, précise un responsable informatique d’une banque de la Place.

Il est aujourd’hui possible d’acheter un réseau de 1000 PC infectés dans le but d’opérer une attaque massive vers les systèmes d’un concurrent afin de provoquer un déni de ser-vice… » Dans cet écosys-

tème, chacun a son métier, certains ont pour objectif d’infecter les machines, d’autres organisent les stratégies d’attaques, le tout pour le compte de tiers.

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C’est effectivement une thématique à l’agenda de la plupart de nos clients ? Est-elle vraiment nouvelle ? Ou est-ce parce que ces menaces impactent de plus en plus nos organisations que cela en fait un sujet d’actualité ?

C’est à la fois une opportunité pour les professionnels de la sécurité d’avoir ain-si un éclairage sur leur activité au sein des organisations mais cela représente aussi un risque si la réponse n’est pas à la hauteur des enjeux.

Etre préparé à l’intrusion est en effet à l’heure où tous les jours une entreprise est citée dans les journaux suite à une fuite de données, une posture indispen-sable. S’il devient difficile de blâmer une organisation pour avoir subi une at-taque, ne pas maîtriser la réaction n’est pas acceptable !

Aussi les questions que l’on aborde au quotidien avec nos clients sont du type:

Est-ce que je dépense correctement en sécurité (ou plutôt en adéquation avec la menace) ?

et réaction est bien positionné au sein de notre organisation ?

-tements malicieux actuels ?

déjà au cœur de mon système d’infor-mation ?

rapidement des collaborations externes pour démultiplier ma capacité de réac-tion ?

Cela illustre bien l’état actuel des so-ciétés sur le marché – Entre prise de conscience et début de réponse.

Finies les infrastructures sécurité où s’empilent les technologies sans en me-surer l’efficience, sans se challenger et se préparer à la réponse.

Aussi, si l’on pouvait aujourd’hui recom-mander une approche à une organisa-tion se posant des questions sur sa stra-tégie en la matière, avant de répondre aux sirènes des marchands de rêve avec leur SOC 2.0 ou autres 3.0 (récemment entendu lors d’un salon sécurité), ce serait de :

-tion des scénarios actuels d’attaques.

-tés internes et externes de détection, de surveillance…

l’incident en s’appuyant sur son plan de DRP/BCP existant.

en cas de détection d’intrusion, en étant prêt à interagir avec eux (avocats, police, régulateur, Cert, partenaires investigateurs…).

Lionel !onnatte,

Responsable cellule Monitoring

Eyeguard - Excellium

Avis d'expert / Excellium

ADOPTER LA BONNE APPROCHE

A l’heure où, tous les jours, une entreprise est citée dans les journaux suite à une fuite de données, chacun doit prendre conscience des enjeux liés à la sécurité.

S’il devient difficile de blâmer une organisation pour avoir subi une attaque, ne pas maîtriser la réaction n’est pas acceptable !

« L’éclairage offert par les médias sur les enjeux de la sécurité représente à la fois une opportunité pour les professionnels de la sécurité mais aussi un risque. »

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Software-defined networking has been touted as one of the greatest technology changes yet to hit the ICT industry since the move from mainframes to desktops. But local area, wide area, and data centre networks won’t be the only parts of the ICT infrastructure impacted by this change. !e general trend is towar-ds software dominance in all areas, and for good reason. Software-based systems promise more flexibility, scala-bility, and automation. In fact, the idea is that the entire ICT environment should become instantly and remotely pro-grammable, because it’s a more efficient and effective way of meeting the needs of a dynamic, virtualised computing world.

Yet, according to Dimension Data’s Paul Carvill, Network Business Development Manager, the industry is still neglecting to ask some crucial questions about security. Exactly how vulnerable is a programmable infrastructure? And if it carries a higher risk than a hard-ware-dominated environment, what can software-defined security do to make it less so?

The rise of programmable infrastructure

Paul Carvill points out that, although in its early stages, programmable in-frastructure is fast becoming a reality in the ICT industry. ‘We’re already seeing orchestrated and automated technologies in the data centre, as well as software-de-fined LANs and WANs that better support the applications and technologies that run on them. !ere’s also been some discussion in the market about programmable mobility solutions and security infrastructures.’

!e move towards programmability is mostly driven by the open source software movement – as represented, for example, by Open Stack – as well as orchestration tools that are becoming more widely used. !e rise of DevOps technology can also be mentioned. In essence, this enables the infrastruc-ture to be programmed for a particular business outcome while it runs. !e same team therefore develops software as well as operates the environment – hence the term “development opera-tions”. Facebook, for example, does in

Paul Carvill,

Network Business Development Manager -

Dimension Data

Carte blanche / dimension data

The move to software-based everything –

how secure is programmable infrastructure?

According to Dimension Data, the industry is still neglecting to ask some crucial questions about security. Exactly how vulnerable is a programmable infrastructure? And if it carries a higher risk than a hardware-dominated environment, what can software-defined security

do to make it less so?

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the region of 30 infrastructure upgrades per day using DevOps technology, a pace unheard of in a hardware-domi-nated environment.

So, we are already starting to move to a much more agile way of operating ICT infrastructures and this is enabled by software. !ere will always be a need for hardware, but we expect the hardware layer to become gradually “thinner” over time in all areas of the infrastructure.

Questions of security and risk

‘It’s true that programmable infrastruc-ture is still in its infancy,’ says Paul Carvill. ‘It’s therefore riskier because the industry can’t yet gauge the full extent of the threats against which it would be vulnerable. Much of the technology we’ve seen to date hasn’t been developed and deployed with security in mind. In fact, software-defined infrastructure as a broader movement hasn’t involved security considerations from the outset. !e security industry is lagging behind and needs to be educated. We need to understand what the threats and risks

are, and what they mean to specific organi-sations.

In the traditional world of security, we used hardware in the form of network ports as a way of locking down the hatches. If your network ports were closed, you’ve isolated the infrastructure against threats, much like the drawing up of a castle bridge. !at’s changed. Now the infrastructure is domi-nated by the application layer, which has to remain open, else the organisation’s business suffers. !is is a problem for secu-rity, as it leaves the infrastructure open to unauthorised access.

In the last six to seven years, the way in which we assess application security has evolved. Not too long ago, this was a very new area for us; now it’s within our DNA. We need to understand the application layer really well because programmable infrastructure will reside squarely within this realm; yet mistakes and vulnerabilities will resonate through the entire stack – from the application layer down to the network – bringing potentially severe consequences to what may seem like a small change or weakness.’

« Now the infrastructure is dominated by the application layer, which has to remain open. This is a problem for security,as it leaves the infrastructure open to unauthorised access. »Paul Carvill, Network Business Development Manager - Dimension Data

« We need to understand what the threats and risks are, and what they mean to specific organisations. »

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Securing programmable infrastructure

In deploying any new technology – whether it’s in mobility, the cloud, or software-defined networks – the basic security principles still apply. Pro-grammable infrastructure is indeed an important technology trend but, while it will have a major impact, the secu-rity aspects that organisations need to consider will stay constant.

!is underlines the importance of a consistent approach to a security archi-tecture framework. Obviously, diffe-rences and variations may be necessary in the finer detail, such as the specific tooling you’ll employ. But the broader approach and process remain the same.

Information security is all about the data and the three cornerstones of data security are confidentiality, in-tegrity, and availability. !ese three cornerstones are still relevant in secu-ring your programmable infrastructure. Policy is the first step. If you are consi-dering a programmable infrastructure, you need to update your security policy to include that. !en you need to consi-der the appropriate security controls to protect the infrastructure. In sof-tware-defined infrastructure, the control is moving from hardware to software. !e attack surface therefore grows because software-based systems can be configured remotely. So you’d need to implement more security around access to the software, to prevent, for example, the insertion of unauthorised or mali-cious code.

However, the industry still needs to define and determine how best to do that. !e focus until now has been using software-defined networks to move data faster and easier. Not much thought has yet been given to how to do that more securely. !e result is that we are not sure yet how much bigger the attack surface has grown.

How a programmable security infrastructure will help

Programmable infrastructure may open up interesting new opportunities to help secure this type of environment. Says Paul Carvill: ‘Security technologies are set to become programmable themsel-ves. In fact, we’re already seeing secu-rity products such as firewalling and intrusion prevention in software form. !is allows us to programme the tool, provision it, deploy it, and automate it in the most appropriate way, as and when it’s required. Keep in mind that the virtual machine is fast becoming the building block of modern computing – not the physical server anymore. At the moment, there’s no easy way of securing a virtual machine. You can secure the entire network and segments of the data centre, but it’s very difficult to provide a very granular level of security for the virtual machine.

If you have security technology in sof-tware, you can apply security policy per virtual machine so that it’s immediately firewalled and protected from intrusion. !en the security settings can also be moved along with the virtual machine,

« At the moment,

there’s no easy way

of securing a virtual

machine. »

Carte blanche / dimension data

The move to software-based everything – how secure is programmable infrastructure?

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no matter whether you’re moving it into or out of a data centre, or even into the cloud.

Several leading security vendors are already starting to adopt this rationale. !at is encouraging because securing such a fast-moving, dynamic environ-ment has been very problematic and cu-mbersome in the past. Software-defined security will help create not only an extremely agile and flexible infrastruc-ture, but also a highly secure one.

Another benefit that a software-based security environment would have is the ability to secure a particularly sensitive data flow across the network, such as credit card or social security informa-tion. You would then be able to apply differentiated encryption to secure that piece of traffic, and leave the rest of the data in clear text. You may even be able to send that stream of data across a completely separate network link that is more private and secure. !is will allow you to control your network traffic and apply your security policy in a much more effective and efficient way.

‘It’s important, however, to brave this new software-defined world with the right

security provider at your side,’ concludes Paul Carvill. ‘Look for a partner with a thorough understanding of this type of environment and its particular threats and risks. Your partner should also have cross-disciplinary skills in order to consider and understand the impli-cations of implementing programmable infrastructure across all areas of the environment, not only in the particular area in which it will function. Most of all, it’s important to follow a carefully planned and orchestrated way of migra-ting to ensure you maintain your data security and integrity at every step of the journey towards deploying a pro-grammable infrastructure.

If you are interested in hearing more about this topic, you can register for our lunch session “Drive business agility with SDN” that will take place on 21st May 2015 in Luxembourg. Follow us on LinkedIn, Twitter or Facebook for the registration details.

For a 10-minute SDN readiness self-as-sessment go to www.dimensiondata.com/sdnreadiness.

« It’s important, however, to brave this new software-defined world with the right security provider at your side ».Paul Carvill, Network Business Development Manager - Dimension Data

« Software-defined security will help create not only an extremely agile and flexible infrastructure, but also a highly secure one. »

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DOSSIER Cloud

« Ce qui peut et qui vaut la peine d’être mutualisé… »

L’externalisation de l’infrastructure et des services ICT offre de nouvelles opportunités aux organisations. Appréhender ces enjeux, toutefois, n’est en rien évident. Bernard Lhermitte,

COO d’ING Luxembourg, revient sur les enjeux et opportunités offerts par le Cloud.

Du Cloud, on en parle beaucoup. Le concept est d’ailleurs souvent mis à toutes les sauces. Toutefois, recourir à des services externalisés est-il toujours intéressant ? Est-il opportun de mi-grer vers une offre « pay as you use » ? Entre l’infrastructure et les processus, quelle externalisation privilégier, et selon quel modèle ? Ces questions, de nombreux responsables informatiques se les posent. Parce que leurs systèmes « propriétaires » ne leur permettent plus de répondre aux enjeux inhérents à la transformation digitale, parce que la chasse aux coûts menée actuellement les contraint à envisager de nouveaux modèles ou encore parce que, au mo-ment de faire évoluer leur infrastructure ou leur applicatifs, il est utile d’envi-sager des solutions plus agiles. Les banques, comme beaucoup d’autres acteurs, sont confrontées à ces enjeux. Bernard Lhermitte, COO d’ING Luxem-bourg, évoque comment son organisa-tion appréhende ces nouveaux enjeux.

Le hosting d’infrastructure, première étape

« Jusqu’à présent, nous envisageons le recours à des services extérieurs et mutua-lisés pour les fonctions et processus qui ne touchent pas à notre core business ou pour lesquels nous ne disposons de compétences suffisantes en interne », commente le nouveau COO d’ING Luxembourg. Au sein d’une organisation, beaucoup de fonctions peuvent en effet être externa-lisées et mutualisées. Elles peuvent être liées à l’infrastructure et à la gestion de celle-ci, à la sécurité, aux applications supportant le business (mails, outils de communication, logiciels adminis-tratifs) ou directement en lien avec les processus métiers, avec des modèles de Business Process Outsourcing (BPO). Aussi, il est important de se poser les bonnes questions au préalable. Chaque projet d’externalisation doit répondre à des enjeux concrets, tant au niveau de la gestion de l’infrastructure IT, que au niveau business. « Avant de choisir une solution ou un modèle, il est donc impor-tant de déterminer ce qui peut et qui vaut la

Bernard Lhermitte,

COO - ING Luxembourg

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« Le hosting d’infrastructure n’est qu’une étape vers une plus grande mutualisation des systèmes ».

« Le business case est déterminant dans

la décision d’externaliser un processus »

peine d’être mutualisé, poursuit Bernard Lhermitte. Aujourd’hui, nous recourrons principalement à des prestataires dans les domaines de l’infrastructure et de la sécurité des systèmes sous une forme “as a service”. »

« Dans ce contexte, nous venons de finaliser le projet de hosting de notre data centre auprès d’un PSF. Pour ING Luxembourg, le hosting d’infrastructure n’est qu’une première étape vers une plus grande mu-tualisation des systèmes qui permettra d’en diminuer significativement le Total Cost of Ownership. » Ce choix d’externalisa-tion a été mûrement réfléchi, en pesant l’ensemble des arguments en présence. Dans le contexte actuel, comme le pré-cise Bernard Lhermitte, « le business case est un des critères déterminants dans la décision d’externaliser un processus ».

Des solutions au niveau du groupe

En matière de Cloud, plusieurs initia-tives importantes sont en cours auprès d’ING. L’objectif est de mutualiser et de partager, tant au niveau de l’infrastruc-

ture que d’un point de vue applicatif. Cette démarche prend tout son sens au sein d’un grand groupe bancaire où la plupart des entités sont confrontées aux mêmes enjeux en matière d’ICT. C’est ainsi que le Groupe est à même de proposer des services Cloud à ses différentes entités. Ils concernent aussi bien des offres d’ « infrastructure as a service » mais aussi des opportunités au niveau applicatif. « Nous collaborons actuellement avec d’autres entités d’ING, à l’échelle internationale, sur des matières comme le “Big Data”, et la sécurité informa-tique, des processus de déploiement conti-nu, de solutions de mobilité et de nouvelles technologies web, etc. », explique Bernard Lhermitte.

Par rapport à d’autres entités du groupe, ce type de synergies est cependant plus complexe à mettre en œuvre au Luxem-bourg, notamment pour ce qui concerne le partage d’infrastructure. « En effet, la législation luxembourgeoise en matière de protection des données nous oblige à conserver les informations clients sur le ter-ritoire luxembourgeois ou à mettre en œuvre

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Le « Total Cost of Ownership »

Le Total Cost of Ownership (TCO)

représente le coût global d’un bien, comme un système informatique par exemple, tout au long de son cycle de vie. Il prend en compte aspects directs (comme les coûts d’acquisition du hardware et des softwares...), mais également tous les coûts indirects tels que la maintenance, l’administration, la formation des utilisateurs et des administrateurs, l’évolution, le support technique et les coûts récurrents (consommables, électricité, loyer, etc.). Pour évaluer le business case d’un projet de mutualisation, c’est le TCO qui doit être pris en considération.

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des processus de cryptage et de décryptage complexes », poursuit Bernard Lhermitte. L’intérêt de cette législation, pour l’éco-nomie luxembourgeoise qui veut déve-lopper le secteur ICT en s’appuyant no-tamment sur le statut PSF, peut sembler évident. Cependant, à l’heure où l’on évolue de plus en plus vers l’échange d’informations et la transparence com-plète, ce type de réglementation peut constituer un désavantage au sein d’un grand groupe international pour des entités comme ING Luxembourg. « Un de nos enjeux en matière de stratégie IT sera donc de continuer à développer nos activités et l’économie du pays dans le strict respect des règles locales, tout en capitalisant sur le formidable potentiel humain et techno-logique que peut nous offrir le Groupe ING

DOSSIER Cloud

« Ce qui peut et qui vaut la peine d’être mutualisé ou non… »

« Continuer à développer nos activités

dans le respect des règles

locales, tout en capitalisant les possibilités

technologiques offertes par ING

Group. »

en matière d’IT », commente Bernard Lhermitte.

Des prestataires de qualité

Pour en revenir au choix d’un presta-taire, à partir de quels critères le CIO évalue-t-il les solutions qui sont à sa portée ? « La compétence, le savoir-faire, l’expérience du prestataire et la compé-titivité sont des éléments-clés », précise Bernard Lhermitte.

« A ce niveau, l’offre des PSF au Luxembourg est très étoffée, d’excellente qualité et répond globalement à nos attentes. Nous avons d’ailleurs noué des partenariats avec plu-sieurs d’entre eux, pour notre plus grande satisfaction », conclut Bernard Lhermitte.

« La compétence, le savoir-faire, l’expérience du prestataire et la compétitivité sont des éléments déterminants. ».

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Pour nous, OpenStack est sans doute l’un des projets Cloud open source les plus ambitieux du moment. Avant d’aller plus loin, rappelons l’objec-tif d’OpenStack : « OpenStack est un projet collaboratif mondial rassemblant des développeurs et des spécialistes du Cloud Computing afin de produire une plateforme Cloud Computing open source universelle pour nuages publics et privés. Ce projet a pour but de propo-ser des solutions destinées à tous types de Cloud, à la fois simples à mettre en œuvre, massivement évolutives et riches en fonctionnalités. Sa technologie se compose de plusieurs projets interdé-pendants offrant différents composants pour solution d’infrastructure Cloud. » Ainsi, l’enjeu d’OpenStack est tout d’abord de permettre le développe-ment de plateformes Cloud qui ne soient pas basées sur une solution propriétaire, puis d’offrir aux édi-teurs et aux fabricants la possibilité d’évoluer vers le datacenter logiciel (ou Software Defined Datacenter), c’est-à-dire vers la virtualisation des couches d’infrastructure, en intégrant la dimension Cloud. Pour permettre une évolution rapide, OpenStack a été découpé en plusieurs modules ou composants complémentaires, dont chacun évolue à son propre rythme, ce qui en fait un produit très modu-laire.

Si nous avons appris quelque chose durant les quatre années écoulées depuis l’émergence du projet OpenS-

tack, c’est bien que les entreprises recherchent la flexibilité et le contrôle sur leurs données. Le choix d’un modèle de mise à disposition Cloud au sein d’une entreprise peut s'ap-puyer sur de nombreux facteurs, mais le principal d’entre eux demeure la capacité à adapter l’environnement informatique aux exigences commer-ciales. La flexibilité signifie que les entreprises ne veulent pas se retrou-ver aujourd’hui dépendantes d’une solution Cloud unique, adaptée à des besoins commerciaux en constante évolution. Quant au contrôle exercé sur les données, qu’il s’agisse de sécu-rité, de confidentialité ou de protec-tion des données, il demeure l’une des principales considérations recher-chées en matière de modèle de mise à disposition Cloud. OpenStack fournit une fondation standardisée permet-tant de bâtir un écosystème Cloud grâce auquel les entreprises peuvent totalement contrôler la méthode et le lieu de gestion de leurs données.

Pour certaines entreprises, les concepts de Cloud public, privé ou hybride reflètent l’opposition entre la façon dont leur nuage est déployé et celle dont les services sont délivrés. Et c’est là une distinction importante. Au gré de l’évolution des plateformes Cloud, les données physiques seront progressivement automatiquement gérées via des stratégies et le contrôle des données. Mais pour le consom-mateur des services, cela restera

simplement le Cloud. Ce qu’il est im-portant de comprendre aujourd’hui, c’est comment les besoins commer-ciaux peuvent être impactés par ces stratégies. Il est vital de s’assurer que le modèle de mise à disposition Cloud choisi garantit la flexibilité, et, peut-être plus important encore, le contrôle, indispensable à une gestion appropriée des données et des actifs informatiques. Au-delà des tradi-tionnelles exigences associées aux services Cloud (telles que l’élasticité, l’évolutivité et l’automatisation), la flexibilité et l’intelligence applicative sont également essentielles. De plus, les entreprises commencent aussi à comprendre qu’elles ont besoin d’investir dans les compétences tech-niques indispensables à la gestion et au développement de leurs écosys-tèmes Cloud. Enfin, elles cherchent de plus en plus de nouveaux moyens d’aligner leurs dépenses informa-tiques sur l’utilisation des services. Ainsi, les coûts deviennent plus prévisibles et sont susceptibles d’être réduits.

Attribuer à un environnement Cloud des qualificatifs tels que « public », « privé » ou « public » n’est pas es-sentiel. Le plus important, c’est de disposer de la technologie et des res-sources de soutien nécessaires pour pouvoir s’appuyer sur les options Cloud les mieux adaptées à ses be-soins, dans des conditions optimales de gérabilité et de contrôle.

Carte blanche / Hitachi data Systems

OpenStack : quel avenir pour le Cloud ?

Un besoin croissant se fait sentir du côté de nos clients, en matière de datacenter : celui des plateformes intelligentes. Ce qu’ils recherchent,

c’est une plateforme capable d’adapter sa taille en fonction des fluctuations de la demande, de se dépanner elle-même,

d’être programmée et de demeurer disponible 24h/24 et 7j/7, en tout lieu et sur tout périphérique. Du point de vue des plateformes informatiques,

force est de constater que des mouvements majeurs interviennent actuellement sur le marché en ce sens : technologies flash, stockage unifié,

architecture unifiée, Big Data ou bien encore OpenStack.

Michel Alliel,

Directeur Marketing Produits et Solutions - Hitachi Data Systems

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BUSINESS CONSULTING

Banking & Fund

Enterprise Content Management

Digital Transformation

SOFTWARE ENGINEERING

Architecture & Integration

Application & Mobile Development

Testing

DESIGNLAB

Web Design

User Experience Design

User Interface Design

INNOVATE WITH AGILITY

ike.lu

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Dossier eSanté

Révolutionner les échanges entre patients et professionnels de la santé

Le Dossier de Soins Partagé (DSP) devrait entrer sous peu en phase pilote, sous forme de DSP de préfiguration. A terme, cet outil collaboratif, devrait faciliter les échanges entre les professionnels de la santé et améliorer le suivi des patients. Mais avant d’être mise en œuvre, ses promoteurs ont dû relever des défis technologiques de taille, relatifs notamment à la sécurité et à la protection des données, mais aussi à l’interopérabilité des outils des acteurs des soins de santé avec la plateforme eSanté.

L’Agence eSanté, créée à l’initiative du gouvernement, nourrit un projet am-bitieux de fédérer autour d’une même plateforme technologique patients et acteurs des soins de santé au Luxem-bourg. « L’objectif du plan d’action eSanté, voulu par le gouvernement au travers de la Loi du 17 décembre 2010 portant réforme du système des soins de santé, est d’améliorer la qualité des soins et le suivi des patients, introduit Hervé Barge, directeur général de l’Agence eSanté, qui a vu le jour en 2011 pour mettre en œuvre les actions néces-saires à l’accomplissement des missions définies par les articles 60ter et 60quater de ladite loi. Cela est rendu possible grâce à une plateforme technologique autour de laquelle l’enjeu est de fédérer les acteurs de soins dans leur grande variété afin de mieux échanger, partager les informations relatives à un patient. »

Une meilleure communication entre les acteurs doit permettre une meilleure prise en charge des patients, éviter de nombreux décès liés à une mauvaise information, mais aussi des erreurs ou des hospitalisations inutiles liées par exemple à des diagnostics erronés ou à une mauvaise interprétation de résul-tats.

Des services construits autour du Dossier de Soins Partagé

La plateforme eSanté offre divers services aux acteurs de la santé, avec notamment des outils métiers qui les concernent directement, une messagerie sécurisée entre professionnels, etc. Le cœur de cette plateforme, cependant, est le « Dossier de Soins Partagé ». « Il s’agit d’un dossier électronique d’échange

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Docteur Stéphane Gidenne,

Administrateur Délégué - Laboratoires Ketterhill

Patrick Njiwoua,

Responsable de service Informatique -

Laboratoires Ketterhill

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et de partage de données de santé, entre et pour les professionnels de santé intervenant auprès du patient, poursuit Hervé Barge. Outil collaboratif entre professionnels de santé et à la disposition du patient, il doit permettre une meilleure collecte des infor-mations de santé d’un patient pour favoriser la continuité et la coordination des soins, supporter les échanges entre les profession-nels de santé. Il offre une totale visibilité au patient de l’usage fait de son DSP. »

Les laboratoires Ketterthill, qui repré-sentent la FLLAM (Fédération Luxem-bourgeoise des Laboratoires d’Analyses Médicales), sont l’un des partenaires de l’Agence eSanté participant à la mise en œuvre du DSP. En tant qu’ac-teurs majeurs du secteur de la santé au Luxembourg, les laboratoires, qui doivent quotidiennement transmettre des résultats d’analyses à des patients ou à des professionnels de la santé, voient un réel intérêt dans l’émergence d’un tel outil. « La plateforme eSanté, et plus particulièrement le DSP, doit nous permettre de travailler de façon plus rapide et plus qualitative, commente Stéphane Gidenne, administrateur délégué des Laboratoires Ketterthill. Avec un dossier partagé, nous évitrons de refaire certaines analyses, d’accélérer la prise en charge dans

le cadre d’une hospitalisation par exemple, de mieux cibler les recherches en fonction des antécédents du patient. Nous devrions gagner en efficacité à tous les niveaux. »

Des données extrêmement sensibles à sécuriser

Cette plateforme eSanté, au cœur de laquelle se trouve le DSP, doit évidem-ment répondre à des exigences très strictes de sécurité et de protection des données. Dans la mesure où elle gèrera des données particulièrement sen-sibles, la plateforme doit répondre à des normes strictes en matière de sécuri-sation de l’information et de protection de la vie privée. « On parle d’informa-tions cruciales, dont dépendent la vie des patients. Elles doivent donc être disponibles à tout moment. D’autre part, il faut s’assurer que les données resteront protégées, que seules les personnes autorisées pourront en prendre connaissance », explique Hervé Barge. Personne, en effet, ne souhaite que ses données de santé puissent être consultées par des proches ou des inconnus, par son assureur ou son banquier ou même par les autorités publiques. « Des mesures strictes sont donc appliquées, en matière d’accès et d’autori-

« A chaque patient son DSP »

Au cœur de la plateforme, le Dossier de Soins Partagé rassemblera en un seul lieu toutes les informations relatives au suivi du patient.

« L’enjeu est de fédérer les acteurs de soins dans leur grande variété autour d’une plateforme technologique afin de mieux échanger et partager les informations relatives à un patient »Hervé Barge, Directeur Général - Agence eSanté

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sation. La plateforme, en outre, est hébergée et fonctionnera à partir de data centres de type Tier IV, avec des garanties fortes de disponibilités de la plateforme et de ses différents services », poursuit le directeur général de l’Agence eSanté.

Pour fonctionner, la plateforme eSanté s’appuie sur deux annuaires nationaux. Un premier recense les patients possé-dant un matricule de sécurité sociale luxembourgeois. « Cet annuaire doit permettre de s’assurer que l’on traite du bon et du même patient, d’éviter des erreurs découlant d’homonymes. Chaque patient disposera de son DSP et autorisera l’accès ou non aux professionnels de santé qui le suivent. Il est donc directement responsa-bilisé devant sa prise en charge médicale et de soins », poursuit Hervé Barge. Cet an-nuaire s’appuie sur les données signalé-tiques du Centre Commun de la Sécurité Sociale, afin de s’assurer de l’identité des patients ou d’éviter des erreurs

d’identification. « Si la plateforme s’appuie sur lesdites données fournies par le Centre Commun de la Sécurité Sociale, celui-ci ne pourra pas accéder aux informations du pa-tient », explique Hervé Barge.

Transparence assuréeLe deuxième annuaire, lui, recense les professionnels de la santé exerçant au Luxembourg. « Pour accéder au DSP d’un patient, il faut être un professionnel reconnu, être en relation thérapeutique avec un patient et avoir obtenu de la part de ce dernier une autorisation d’accès, ajoute le directeur de l’Agence eSanté. Précisons encore que les droits d’accès des profession-nels de santé sont définis selon différents profils. C’est le métier du professionnel qui détermine le profil d’utilisation et les droits d’accès à appliquer. » Un biologiste en laboratoire n’accèdera donc pas aux mêmes informations que le médecin généraliste. Par ailleurs, tout accès au

« On parle d’informations

cruciales, qui doivent être

sécurisées et disponibles à

tout moment »

Dossier eSanté

Révolutionner les échanges entre patients et professionnels de la santé

« La plateforme eSanté doit nous permettre de travailler de façon plus rapide et plus qualitative »Docteur Stéphane Gidenne, Administrateur Délégué - Laboratoires Ketterthill

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DSP est tracé et visible du patient. « La transparence vis-à-vis de l’usage des don-nées est un élément clé de la réussite d’un tel projet », explique Hervé Barge.

Le format des informations transmises est aussi crucial. « Il y a un réel enjeu de gestion de la donnée, au niveau de la qualité de la donnée et aussi de la quantité. Il faudra pouvoir parler le même langage et, de ce fait, parvenir à un niveau de standar-disation des informations partagées. Les ré-sultats d’une analyse, par exemple, peuvent se présenter sous forme de texte, de don-nées normées au format XML, mais aussi d’images dans le cadre d’une radiographie, d’un scanner ou encore d’une échographie. Il faut s’assurer que les données ne seront à aucun moment altérées », commente Pa-trick Njiwoua, Responsable du Service Informatique chez Ketterthill.

Faciliter son adoptionUn outil tel que le DSP ne peut être porteur de résultats que s’il est large-ment utilisé, et par les professionnels de la santé, ainsi que par les patients eux-mêmes. Son développement a donc été initié en partant des usages des différentes parties prenantes. « Pour avoir contribué au développement de tels

outils ailleurs, je sais qu’il est extrêmement difficile d’imposer des modèles et des so-lutions, poursuit Hervé Barge. Partir des usages permet d’éviter tout rejet. Nous avons donc travaillé directement avec des groupes de médecins et d’acteurs du réseau de la santé, en partant de leurs attentes et de leurs besoins. Il est important que les uns et les autres puissent s’approprier facilement cet outil. D’autre part, il a fallu veiller à ce que la plateforme et ses outils soient interopé-rables. Elle a donc été développée selon des normes d’interopérabilité internationales. Pour le lancement du DSP de préfiguration, une dizaine de solutions informatiques seront directement compatibles. »

Un travail conséquent a été réalisé en amont du lancement de la plateforme, pour s’assurer qu’elle puisse être adop-tée facilement par les acteurs. « L’Agence eSanté fournit les passerelles permettant de connecter nos systèmes informatiques à la plateforme, poursuit Patrick Njiwoua. De notre côté, la mise en œuvre de l’outil a exigé des modifications au niveau de notre système d’information, afin de nous assurer d’un transfert optimal de l’information, avec cryptage, validation de l’information et accusé de réception. »

« La plateforme a été développée selon des normes d’interopérabilité internationales. Pour le lancement du DSP de préfiguration, une dizaine de solutions informatiques seront directement compatibles. »

« La montée en charge sera donc progressive. Mais il est évident que la réussite de ce projet dépendra de la bonne volonté de chacun. De notre côté, nous avons accepté de partager l’expérience vécue pour l’adaptation de nos systèmes avec d’autres acteurs, notamment les laboratoires membres de la FLLAM. Je pense cependant que, à terme, tout le monde gagnera à l’adopter. »Docteur Stéphane Gidenne, Administrateur Délégué - Laboratoires Ketterthill

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Olivier Maréchal, Partner - EY Luxembourget Brice Lecoustey, Partner - EY Luxembourg.

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Au sein de l’ère digitale dans laquelle nous vivons, tout acquis ne le reste jamais bien longtemps. Le numérique transforme nos vies au quotidien. S’il n’est pas toujours évident de déterminer si c’est pour un mieux, la technologie contraint les acteurs de la société, dans leur grande diversité, à s’adapter en per-manence. « Les usages du mobile, l’impor-tance grandissante des médias sociaux, la valeur croissante de la donnée, la virtua-lisation des infrastructures et le Cloud ont des impacts conséquents sur les modèles économiques et opérationnels, commente Olivier Maréchal, Partner, à la tête du département Advisory pour le secteur financier chez EY Luxembourg. Au-jourd’hui, les entreprises peuvent s’affran-chir de nombreuses contraintes physiques. Le digital réduisant les barrières à l’entrée sur tout marché, de nouveaux acteurs émer-gent, bousculant les forces en présence. »

Les exemples ne manquent pas. Pre-nons le secteur financier. De jeunes entreprises développent des services innovants, en matière de paiement avec le eWallet ou d’autres plateformes de paiement en ligne, ou de financement avec le « crowdfunding ». D’autres sont actives dans l’émission et la gestion de monnaies virtuelles. Pour les banques dites traditionnelles, ces évolutions induisent tant des risques que des op-

portunités, pour peu qu’elles soient en capacité ou non de s’adapter. Ce phéno-mène ne s’applique pas uniquement à la finance, si chère au Luxembourg. Tous les domaines économiques sont touchés par des changements de modèle. Airbnb est devenu le plus grand fournisseur de logements au monde, alors qu’il ne possède aucun bien immobilier. Face-book est le média le plus populaire… Le géant de Palo Alto ne crée pourtant aucun contenu. Uber est devenue la plus grande compagnie de taxis de la planète sans posséder de véhicules ni salariés de taximen. « Les modèles changent et il faut que les entreprises se posent les bonnes questions, au risque de voir leur business se faire, selon l’expression désormais consacrée, “Ubériser” », commente Olivier Maréchal.

Rapprocher le client de l’entreprise, gagner en productivité

Le digital induit de profondes transfor-mations. Il impacte les business models, aussi bien dans le monde technologique que dans des secteurs plus tradition-nels, dont le modèle était pourtant rôdé depuis plusieurs décennies. « Les enjeux concernent donc tous les acteurs, quel que soit l’environnement économique dans lequel ils évoluent. Et le Luxembourg n’est

Carte blanche / EY Luxembourg

Appréhender le digital, pour éviter d’être mis au ban de son propre marché

Le digital transforme des modèles économiques éprouvés dans tous les métiers, pour tous les secteurs. Chaque acteur économique serait donc bien avisé

de mieux appréhender les changements, de s’inscrire dans un processus de transformation continu. Afin d’éviter de se faire « ubériser »…

« Les enjeux concernent donc tous les acteurs, quel que soit l’environnement économique dans lequel ils évoluent. »

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évidemment pas épargné. En négligeant ces aspects, sans entamer de réflexion autour des enjeux digitaux, sans se doter d’une stratégie numérique, on peut se retrouver off-business, mis au ban de son propre mar-ché, en seulement quelques années, précise Olivier Maréchal. Malheureusement, on constate aujourd’hui que la grande majorité des acteurs, au Luxembourg, manque en-core de maturité par rapport à ces enjeux. »

La technologie a ouvert le champ des possibles. « Le digital permet notamment de rapprocher l’entreprise du client, de mieux comprendre ce dernier et, de ce fait, réduire le cycle vente/achat, précise Brice Lecoustey, partner, à la tête du dépar-tement Advisory pour le secteur com-mercial et public chez EY Luxembourg. D’autre part, le digital est aussi un vecteur d’amélioration de la productivité. Il permet d’opérer à moindre coût et d’améliorer les processus, de les automatiser, de les rendre plus intelligents. Au final, c’est l’expérience utilisateur, facteur clé de l’économie mo-derne, qui doit en sortir grandie. »

Anticiper les changements, faire la différence

Chaque acteur, dans la sphère privée comme publique, devrait envisager l’évolution de son business à moyen terme en considérant les évolutions technologiques, la manière dont le digital transforme la société, impacte le comportement des consommateurs et des citoyens que nous sommes. « Il faut se poser quelques questions essentielles, précise Brice Lecoustey. Dans quelle mesure mon business model pourrait être impacté ? Mais aussi comment, à mon échelle, pourrais-je profiter des oppor-tunités créées par le digital ? En matière d’expérience utilisateur, il faut se demander comment investir l’univers du client avec la volonté de mieux vendre des produits et services. Le digital permet à de nombreuses

marques d’être présentes bien en amont de la consommation du produit ou de l’acte d’achat. » Par exemple, Nike est devenu un partenaire du bien-être de ses clients, en développant notamment des applica-tions qui nous invitent à courir, à mieux bouger, pour mieux proposer des chaus-sures adaptées à un moment donné.

Exploiter la valeur de la donnée, la sécuriser

« Aujourd’hui, la technologie, avec une meilleure exploitation des données, permet d’anticiper les besoins du client, de faire preuve de proactivité », ajoute Brice Le-coustey.

Ces enjeux ne peuvent être évoqués, toutefois, sans considérer les probléma-tiques inhérentes au traitement et à la protection des données personnelles. Si le consommateur veut bénéficier d’une meilleure expérience, il tient aussi à ses données personnelles, principalement en Europe. « Si une meilleure exploitation de la donnée présente de grandes oppor-tunités, l’entreprise qui s’inscrit dans un tel schéma ne doit donc pas négliger les questions de sécurité et de gestion de l’in-formation sensible et les aspects réglemen-taires en discussion, notamment au niveau du législateur européen », précise Brice Lecoustey.

Les médias sociaux ont aussi révolu-tionné la manière dont on communique avec le consommateur. Ils ont renversé les approches marketing traditionnelles. Via ces réseaux, désormais, le consom-mateur s’exprime, évalue, commente, compare. Le modèle TripAdvisor a tendance à se développer pour tous les secteurs d’activité. Face à ces nouveaux enjeux, l’objectif marketing est désor-mais de pouvoir établir une relation de confiance, durable, entre le consomma-teur et la marque. Les médias sociaux

carte blanche / EY Luxembourg

Appréhender le digital, pour éviter d’être mis au ban de son propre marché

Olivier Maréchal,

Partner, à la tête du département Advisory pour le secteur

financier - EY Luxembourg.

Brice Lecoustey,

Partner, à la tête du département Advisory pour le secteur commercial et public -

EY Luxembourg.

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doivent être exploités dans cette pers-pective.

Vers des processus plus intelligents

La transformation des processus est l’autre grande opportunité digitale. Des processus plus performants contri-bueront évidemment à l’amélioration de l’expérience client. Le digital, à ce niveau, doit permettre de gagner en efficacité et en productivité, ainsi que sur les coûts opérationnels. « Pouvoir offrir des services en temps réel, comme le souhaitent de plus en plus les utilisateurs, exige évidemment d’adapter ses processus, de disposer d’une capacité de gestion en lien avec ses nouvelles ambitions », précise Brice Lecoustey.

S’adapter, dans un monde en transfor-mation, demande de repenser le mode de fonctionnement de l’entreprise, de revoir chacun de ses processus en considérant les évolutions technolo-giques. « Le digital permet aujourd’hui de mieux accompagner les processus, le contrôle et l’analyse de ceux-ci. L’externali-sation et l’automatisation entraînent aussi des adaptations au niveau de la gestion des ressources humaines. Digitalisation n’est pas synonyme de destruction d’emplois. Au contraire, elle doit permettre d’en créer de

nouveaux, de faire évoluer les compétences vers la création de plus de valeur ajoutée. A ce titre, le digital exige une montée en compétences, commente Olivier Ma-réchal. Pour un relationship manager, le digital doit permettre d’être plus proche du client. Un opérateur, lui, aura tendance à se positionner comme un accompagnateur de processus, avec pour objectif de s’assurer de son bon accomplissement et de l’améliorer. »

Il n’est toutefois pas évident de se positionner face à ces enjeux. Comment investir ? Dans quelle mesure ? Sur quelle technologie miser ? Comment se transformer ? Où placer le curseur ? « Aujourd’hui, nous accompagnons de nombreuses entreprises face à ces enjeux, afin qu’elles les appréhendent de la meil-leure des manières. Certes, il faut investir. Cela dit, les technologies sont aujourd’hui plus accessibles que par le passé », explique Olivier Maréchal. « Cela dit, le premier en-jeu de transformation ne réside pas forcé-ment dans la technologie, mais plus dans la culture de l’entreprise. Les entreprises, face aux évolutions actuelles doivent avant tout devenir plus agiles, permettre l’émergence d’idées et faciliter le développement de pro-jets innovants », poursuit Brice Lecoustey. Devenir digital friendly, donc, c’est avant tout développer un état d’esprit tourné vers l’innovation et le changement.

« Pouvoir offrir des services en temps réel exige d’adapter ses processus et de disposer d’une capacité de gestion suffisante. »

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Entretien

« L'information de qualité constitue l'ADN d'ITnation »

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Le développement d’un Luxembourg Digital est porteur de nombreuses opportunités pour l’économie. Makana, société éditrice d’ITnation mais aussi agence de communication et événementielle dédiée au secteur ICT, entend y contribuer en se positionnant au plus près des préoccupations des décideurs IT. A travers le contenu proposé et les services développés, Makana entend toujours mieux accompagner les acteurs ICT présents au Luxembourg. Eric

Busch, administrateur de Makana, revient sur cette réorganisation.

Pourriez-vous définir la mission de Makana ?A travers l’ensemble de ses activi-tés, et plus particulièrement avec ITnation, Makana entend fédérer les acteurs professionnels du secteur ICT au Grand-Duché de Luxembourg, les informer, partager avec eux un regard critique sur l’actualité. Notre volonté est d’apporter une réelle valeur ajou-tée à cette communauté ICT, à la fois par le contenu et par les possibilités de networking que nous offrons. Au niveau des contenus proposés, nous donnons régulièrement la parole à ceux qui font l’actualité du secteur. Nous évoquons avec eux les enjeux de la Place luxembourgeoise, les défis liés à l’évolution de l’économie digitale, des métiers et fonctions de chacun ainsi que les opportunités of-fertes aujourd’hui par la technologie.

En 2014, la rédaction d’ITnation a connu des changements importants, avec notamment le départ de votre rédacteur en chef. Comment vous êtes-vous réorganisés ?Raphaël Henry était le rédacteur en chef d’ITnation depuis la création du titre, en 2007. Pendant toutes ces années, il a largement contribué à faire d’ITnation le média qu’il est au-jourd’hui, c’est-à-dire une référence sur le marché. Pour cela, je tenais à le remercier. Suite au départ de Raphaël, qui souhaitait relever de nouveaux défis au sein même du secteur ICT, j’ai décidé de racheter ses parts dans Makana. Son départ a évidemment

été une source de questionnements mais nous a aussi offert l’opportunité de réinventer un modèle de société proposant une qualité de services inégalée.

Comment s’est opérée cette réorganisation ? ITnation est et entend rester le média de référence dédié aux profession-nels du secteur ICT au Luxembourg. Pour cela nous avons réinvesti dans nos supports, pour en augmenter la qualité, mais aussi dans les contenus proposés. La rédaction s’appuie sur un pôle éditorial de trois journalistes présents sur le terrain. L’utilisation de l’outil collaboratif Slack, par exemple, améliore la capacité de réaction de nos rédacteurs et facilite les échanges en lien avec l’actualité. ITnation est de cette manière entré dans une ère de rédaction digitale! Notre média béné-ficie, de ce fait, d’un nouveau souffle.

En quoi Makana et ITnation sont-ils utiles au marché de l’ICT au Luxembourg ?Avant l’arrivée d’ITnation, développé par Makana, et d’IT One, porté par nos confrères de Farvest, il n’y avait rien sur ce segment au Luxembourg. Grâce à une concurrence bénéfique, les deux acteurs ont dynamisé, cha-cun à leur manière, la communauté IT luxembourgeoise, avec une offre en contenus mais aussi en événements. Golden-I, par exemple, est devenu un événement majeur aux yeux des pro-fessionnels du secteur ICT au Luxem-

bourg. Le fait que les initiatives por-tées par ces deux acteurs perdurent depuis une petite dizaine d’années démontre que nous répondons à un besoin réel. Celui-ci s’exprime encore plus aujourd’hui, compte tenu des ambitions digitales affichées par le Gouvernement et du développement du secteur.

Peut-on dire que l’ADN d’ITnation réside dans sa capacité à développer une information de qualité ?En effet, cela correspond bien à la culture de Makana. A travers les contenus, les approches que nous mettons en place, dans la manière de traiter l’information, notre volonté est de rester proches des préoccupations et des intérêts des décideurs ICT au Luxembourg, des CIOs et des COOs. La relation établie avec ces acteurs est aujourd’hui prolongée et entrete-nue à travers le réseau CIONET, qui permet des échanges privilégiés et de qualité entre les plus importants dé-cideurs de la Place. En favorisant les contenus et échanges de qualité, nous sommes parvenus à nous positionner comme vecteur de visibilité particu-lièrement apprécié des sociétés de services et des prestataires ICT et de leurs clients. ITnation et Makana pro-posent des outils et canaux particu-lièrement efficaces pour rapprocher l’ensemble des acteurs, leur permettre de créer des liens et de contribuer au développement du secteur ICT au Luxembourg. Dans ce contexte, l’accompagnement proposé par notre équipe constitue le facteur-clé de la fidélité de nos partenaires.

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GALA IT NATION

Golden-i2015

En quelques mots…

Déjà 7 éditions et toujours plus de succès !

Une édition 2014 qui a rassemblé :

(Finance, Industrie, Secteur public)

services

par le Premier Ministre Xavier Bettel pour effectuer le premier discours IT de son mandat.

Le Gala annuel Golden-i a su devenir, en sept éditions, le rendez-vous incontournable pour la communauté IT au Luxembourg. En 2014, il réunissait 770 décideurs IT au Casino 2000 de Mondorf-les-Bains.

Cette année, plus qu’une rencontre, le Gala présentera des conférences en lien avec le programme Digital Lëtzebuerg avec des speakers de renommée internationale. Innovation, digital, FinTech, disruptive, eSkills… autant de thèmes qui touchent les dé-fis des CIOs de la Place. Afin de clore l’événement, des acteurs locaux et internationaux sont invités à débattre sur ces sujets abordés.

CIO of the yearLe prix “CIO of the year” sponsorisé par PwC Luxembourg récompense chaque année le CIO de la Place qui a su se distinguer par des projets IT d’envergure. Chaque CIO récompensé concourt ensuite pour le prix du CIO européen remis par CIONET International.

Lauréat 2014 : Jean-Luc Martino – CIO Banque Raiffeisen.

Flagship awardsRemis par l’APSI, les Flagship Awards récompensent une entreprise luxembourgeoise qui se démarque pour sa digitalisation et son impact sur le marché.

Lauréat 2014 : Flibco - les navettes de Sales-Lentz.

Eurocloud awardsCréés il y a quatre ans, les EuroCloud Awards, décernés par EuroCloud Luxembourg récompensent les entreprises locales selon cinq thèmes : Best Cloud Service for Horizontal Markets, Best Cloud Service for Vertical Markets, Best Cloud Service provided by Start Up CSP’s, Best Cloud Transformation Methods et Best Business Impact provided by Cloud Services. Le projet de ces sociétés concourt ensuite pour le prix européen d’EuroCloud.

Lauréats 2014 : EBRC (pour le projet eSanté) et Telindus (pour le projet Wallenborn).

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Xavier Bettel

Premier Ministre et Ministre des Commu-nications et des Mé-

dias, Xavier Bettel est depuis toujours engagé aux côtés des acteurs du secteur ICT. Associations, institutions publiques, entreprises : il participe à de nom-breuses manifestations avec un discours engagé riche d’encouragements. Initia-teur du programme Digital Lëtzebuerg, il a rassemblé le gouvernement autour de ses ambitions de faire du Luxem-bourg une Place de l’IT.

Robert MadelinRobert Madelin est le Directeur Général de la DG Connect, responsable de la

stratégie numérique pour la Commis-sion européenne depuis 2010. Avant d’être le Directeur de la stratégie numérique il était Directeur Général du commerce et de la politique d'investis-sement puis pour les politiques de santé et de la consommation.

Paul Louis IskePaul Louis Iske est professeur à l’Uni-versité de Maastricht – Pays Bas. Il est

spécialisé dans l’Open Innovation et le Business Venturing. Il est aussi membre de l’équipe de gestion de la Science Ser-vice Factory ainsi du conseil du Réseau de l'innovation sociale et Directeur de l’incubateur de ABN AMRO.

Brendan Ives

Après avoir occupé des postes clés depuis 2001 au sein de Telia-

Sonera International Carrier, Brendan Ives a été nommé Président en 2014. TeliaSonera est le cinquième plus grand opérateur de télécommunica-tions en Europe. Opérateur historique en Norvège et en Suède il s’étend aujourd’hui dans 17 pays. Un marché étendu où Brendan Ives exerce un vaste savoir-faire dans la division du Voice Trading, Ventes et Marketing et, plus récemment, la Data et l'Infrastructure.

Raphaël KrivineRaphaël Krivine est Directeur de SOON, la banque 100 % mobile lancée par AXA en

2014. Il a rejoint AXA en 2008 où il a été successivement Directeur de l'Epargne au sein de Direct Assurance, Directeur Internet et Multi-Accès d'AXA France et Directeur Digital d’AXA Banque. Il avait auparavant exercé des responsabilités dans le domaine du marketing et de la relation clientèle au sein de pure players (responsable du marketing au sein de l’équipe fondatrice de Boursorama Banque, Vice Président Service Clients d’ING Direct France) et d’établissements financiers leaders (Caisse d’Epargne, SCOR, Crédit Agricole Corporate and Investment Bank).

Golden-i, L’ÉVÉNEMENT

INCONTOURNABLE DE LA COMMUNAUTÉ

DES CIOS ET DES DÉCIDEURS IT AU

LUXEMBOURG

SPEAKERS 2015

4 JUIN2 0 1 5À PARTIR DE 17h30

Au casino 2000 Mondorf-les-bains

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Contact : www.golden-i.lu

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GIRLS IN TECH

« Parce que l’IT a besoin des femmes »

Elles sont encore trop rares dans les métiers de l’IT. Mais cela pourrait changer. C’est le souhait de « Girls in Tech », une association présente depuis un an au

Luxembourg et qui s’est donnée pour mission de promouvoir la place des femmes dans les métiers de l’IT. Entretien avec les trois filles à la tête de cette association !

Comment en êtes-vous arrivée à créer une antenne de Girls in Tech à Luxembourg ?

Avant de rejoindre Luxembourg, je travaillais à Paris. A l’époque, je cher-chais un réseau de Networking et je suis tombée sur Girls in Tech, qui offrait des perspectives intéressantes. Les événements, à Paris comme au Luxem-bourg, ont tendance à rassembler une grande majorité d’hommes, à raison de 80% pour 20% de femmes. Les interve-nants aussi sont généralement de sexe masculin. Il est légitime de se poser la question : où sont les femmes ? Avec Girls In Tech, j’avais trouvé un réseau qui rassemblait les femmes en priorité, mais qui leur donnait aussi la parole. En arrivant au Luxembourg, j’ai cherché quelque chose de similaire. Cela n’exis-tait pas. Mais j’ai rencontré Marina. Et nous avons décidé de développer Girls In Tech au Luxembourg.

Quelle est votre position par rapport aux métiers du digital ?

Je n’ai pas une formation technique et ne suis pas développeuse. J’ai une for-mation plutôt littéraire à la base. J’ai tra-vaillé dans l’audiovisuel et aujourd’hui je bosse dans la production de contenu à une fonction marketing. Si je ne suis pas une technicienne, je baigne dans le digital, et dans nos relations profes-sionnelles, nous devons échanger avec des personnes qui travaillent du côté technique. A ce titre, il est important de pouvoir en comprendre les enjeux. Qu’est-ce qu’un flux XML, comment fonctionne un algorithme, comment s’organise le langage HTML…

Quels objectifs poursuivez-vous à travers cette association ?

On veut promouvoir la place de la femme dans les métiers liés à la tech-nologie, au monde digital. Aujourd’hui,

Marie-Adélaïde GervisHead of Marketing - Edit-Place,Managing Director - Girls in Tech Luxembourg

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elles ne s’orientent pas spontanément dans cette direction, alors que les op-portunités existent. Elles manquent de modèles capables de les motiver, de les inciter, de leur démontrer qu’il est pos-sible pour une femme de faire carrière dans ce milieu tout en ayant une vie de famille. D’autre part, la technologie et le digital intègrent tous les métiers, toutes les activités. Si l’on veut entre-prendre aujourd’hui, on se retrouve vite confronté à des enjeux techniques. Le marketing, tout simplement, doit désor-mais être pensé sous un angle digital.

Qu’est-ce qui vous a poussée à rejoindre Girls In Tech ?A travers mes études et ma carrière, je n’ai pu que constater le faible nombre de représentantes de la gent féminine dans les filières technologiques. J’ai d’abord fait un BAC+3 en communication, où les filles ne manquaient pas, avant de m’orienter vers un BAC+3 en info-graphie, avec une spécialisation Web Development. Et là, je me suis retrouvée isolée. Un prof a même voulu me per-suader, un jour, que je n’avais à rien faire là. Le fait que je me sois retrouvée régu-lièrement seule dans ma carrière, sans exemple de modèles féminins pour me motiver, m’a incité à rejoindre l’initiative Girls In Tech.

Pourquoi, selon vous, faut-il encoura-ger la présence de la femme dans les milieux ICT ?

Tout simplement parce que les métiers de l’ICT ont besoin de ressources et que les femmes peuvent contribuer, au même titre que les hommes, au déve-loppement de l’activité technologique.

Notre volonté est aussi d’accompagner les femmes à appréhender ces enjeux techniques, à travers des ateliers ou des formations.

Vous considérez-vous comme féministe ?Nous ne nous présentons pas comme cela. Nous ne sommes pas une asso-ciation « pour » ou « contre », mais une association « avec ». Laisser une place plus importante aux femmes dans l’IT ne pourra se faire qu’avec les hommes.

Il faut pouvoir donner la possibilité à chacun et chacune de s’y épanouir. Les choses changent. Les employeurs, aujourd’hui, sont prêts à engager des femmes. Ils ont besoin de compétences. Le problème majeur réside cependant dans le manque de candidates. Sur une quarantaine de CV reçus pour une offre d’emploi dans le secteur ICT, on en compte seulement trois ou quatre éma-nant de femmes. Il y a un travail à faire à ce niveau.

Les femmes ont-elles quelque chose de plus à apporter aux métiers de l’ICT ?

Je ne sais pas si elles ont quelque chose de plus à apporter. Mais elles ont leur place, certainement. Sans doute que les femmes n’ont pas la même perception du monde, pas les mêmes sensibili-tés que les hommes. Je pense que les métiers de l’IT, dans la mesure où ils transforment le monde, doivent tenir compte de cette sensibilité, de la créati-vité que peuvent apporter les femmes. L’idée n’est pas d’opposer les visions des femmes et des hommes, mais de tenir compte de leur regard à tous les deux.

Annabelle BuffartIT manager - Girls in Tech Luxembourg,Consultante « front-end » - Agile Partner

« Les employeurs sont prêts à engager des femmes. Le problème réside plus

dans le manque de candidates. »

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Qu’est-ce qui vous a amenée à vous inté-resser à la technologie ?

J’ai travaillé dans le recrutement, dans une agence généraliste. Il arrivait que nous ouvrions des postes IT. Non seule-ment, dans ce domaine, il n’y avait pas de candidates. Et personnellement, c’était déjà un défi, pour moi, de comprendre la « job description ». D’un autre côté, nous avions beaucoup de candidates qui arrivaient au Luxembourg, cherchaient des opportunités professionnelles et peinaient à en trouver. Or, l’ICT recrute en permanence. Considérant les métiers du web, la manière dont le business se transforme à l’aide de la technologie, j’ai pensé que les femmes devaient y trouver leur place. C’est à ce moment que j’ai décidé de m’intéresser à ces aspects.

Pourquoi les métiers en lien avec la technologie n’attire pas les femmes ?

De premier abord, ce ne sont pas forcé-ment des métiers « sexy », ou du moins ils ne sont pas présentés comme tels. Je pense qu’il faut changer le regard que l’on a sur ces métiers. Il y a aussi beaucoup d’idées préconçues autour de ces métiers. On devrait davantage parler de langage que de code. Notre rôle est de démysti-fier ces jobs, avec des formations sur des aspects très concrets. Il y a un facteur psychologique qu’il faut aussi prendre en compte. Donner la parole à des femmes remarquables qui ont développé un bu-siness dans l’IT, qui ont monté leur boîte et qui ont réussi, doit en motiver d’autres. Il y en a au Luxembourg. Prenez l’exemple

de Virginie Simon, de MyScienceWork, qui a développé sa start-up depuis le Luxem-bourg, qui est aujourd’hui dans la Silicon Valey, qui est parvenue à lever des fonds tout en étant enceinte. C’est remarquable et enthousiasmant. Le changement doit se faire dans la durée, sans doute sur plusieurs générations. Il faut donc aussi s’adresser aux plus jeunes.

Comment se développe votre association au Luxembourg ?

En une année, elle a développé de nom-breux événements, formations et ateliers, mis en place des partenariats avec des acteurs importants, comme Amazon. Chacune de ces organisations rencontre un réel succès. On répond à une de-mande réelle. D’autre part, nous sommes devenues un interlocuteur privilégié pour de nombreux acteurs et autorités. Il y a une volonté de faire place à plus de diversité dans les entreprises techno-logiques. Girls In Tech a rapidement été sollicité, par les entreprises, par les auto-rités – comme le MEGA ou le SMC dans le cadre de Digital Lëtzebuerg –, d’autres organisations et des lycées, pour prendre part à nombreux événements et discus-sions. Comme il n’y avait jusque-là rien qui se faisait pour promouvoir la place des femmes dans les métiers de l’ICT, nous sommes vite devenues un interlo-cuteur privilégié. Cela nous réjouit. Nous restons toutefois une organisation bénévole, avec chacune un métier par ailleurs. Nous essayons de répondre aux mieux aux sollicitations, dans la mesure du possible.

Marina AndrieuProject Manager - Nyuko, Managing Director - Girls In Tech Luxembourg

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Charles-Louis, pouvez-vous nous expli-quer ce qui vous a poussé à développer une plateforme web dédiée aux start-ups luxembourgeoises ?

Silicon Luxembourg est en ligne depuis un an et demi. L’idée d’un tel projet est antérieure et est liée à mon expérience. Cela fait maintenant 7 ans que je suis au Luxembourg, dans un environnement de travail proche de celui des starts-ups. C’est d’ailleurs une start-up qui m’a amené ici. J’ai donc accumulé pas mal d’expérience et j’ai pu constater, en travaillant pour deux start-ups eCom-merce, qu’il n’était pas évident pour ces acteurs de se rendre visible, de commu-niquer. Mais aussi, pour les nombreuses start-ups de se rencontrer et d’échan-ger. Etant personnellement un grand consommateur de média, je me suis dit qu’il serait intéressant de fédérer cette communauté autour d’un même portail.

Quel regard portez-vous sur le dévelop-pement de cet environnement start-up au Luxembourg ?

Je peux vous dire que, aujourd’hui, ce ne sont pas les sujets à traiter qui manquent, mais le temps pour le faire. Cet environnement a évolué de manière très positive en quelques années. A mon arrivée, les développements étaient relativement confidentiels. Aujourd’hui, le nombre de start-ups a considérable-

ment augmenté, tout comme les événe-ments et initiatives qui les concernent directement. Des incubateurs et un accélérateur ont vu le jour. Des espaces de co-working existent ici et là. De grands acteurs locaux se penchent sur la dynamique qui s’est mise en place, avec un réel engouement. Chaque jour, on constate de nouvelles choses. Le Gouvernement aussi a bien compris l’enjeu qu’il y a derrière ces développe-ments et la nécessité de mettre en place un écosystème favorable aux start-ups pour assurer un développement écono-mique pérenne.

Si l’on devait comparer l’environnement start-up luxembourgeois à ce qui peut se faire dans d’autres pays, quelles conclusions pourrait-on en tirer ?

Si l’on considère le nombre de start-ups, les initiatives, les événements qui leur sont dédiés et que l’on ramène tout cela à la taille du pays, le Luxembourg se positionne bien. Evidemment, nous ne sommes pas au niveau de capitales comme Londres, Paris ou Berlin, où il est difficile de dénombrer les start-ups qui se créent. Mais le Luxembourg n’a pas à rougir. L’écosystème qui s’est créé ici est sur les radars. De nombreux acteurs, dans les pays voisins, s’inté-ressent à ce qui se passe au Luxem-bourg. 45% du trafic de Silicon Luxem-bourg vient de l’étranger. Et quand ils constatent de visu les développements

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Start-up 

« Le Luxembourg, un pays où tout est possible »

A travers son portail web Silicon Luxembourg, Charles-Louis Machuron suit de près l’évolution de l’écosystème start-up au Luxembourg. Ce passionné de technologie et d’entrepreneuriat évoque avec ITnation les enjeux liés au

développement d’un environnement attractif et propice à l’éclosion de jeunes entreprises innovantes.

Charles-Louis Machuron, Founder - Silicon

Luxembourg

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luxembourgeois, ils sont généralement épatés. Luxembourg, aujourd’hui, plus qu’un grand centre financier, parvient à répondre aux besoins de start-ups, à les attirer.

Que manque-t-il au Luxembourg pour renforcer cet environnement start-up ?Cela reste une bonne question. Je pense, avant tout, qu’il faut inciter les jeunes, les citoyens qui ont entre 25 et 35 ans à se lancer. Aujourd’hui, à Luxembourg, ceux qui entreprennent sont le plus sou-vent des personnes expérimentées, plus âgées. Ailleurs, on constate que le vivier d’idées, la créativité, vient des jeunes. Des initiatives voient le jour pour en-courager l’entrepreneuriat, comme les Jonk Entrepreneuren, ou encore pour sensibiliser les plus jeunes aux disci-plines digitales, en leur apprenant à coder. Il faut mieux susciter l’initiative, inciter les plus jeunes à créer.

Quelles sont les autres lacunes du Luxembourg ? Pour voir le nombre de start-ups gran-dir, il faut des idées, mais aussi des com-pétences et des fonds. Pour les compé-tences, créer une école de développeurs au Luxembourg constitue une bonne opportunité. Aujourd’hui, si nous avons des développeurs brillants, ils sont rapi-dement happés par les grands groupes, qui peuvent leur offrir des salaires que

ne peut pas se permettre une start-up. Au niveau des fonds, il faut trouver des solutions pour assurer le financement des étapes de lancement. Les besoins ne sont pas énormes, mais ils sont là. Le développement ou le renforcement de réseaux de business angels pourra répondre à ces besoins. Maintenir les start-ups que l’on est parvenu à attirer reste un élément clé. Enfin, pour conti-nuer à attirer et booster le développe-ment, il faudrait permettre à une ou deux start-ups, porteuses d’une solution disruptive, d’émerger depuis le Luxem-bourg. Nous avons besoin de success stories. Skype fut un bon exemple. Mais c’est une vieille histoire. Il nous en faut d’autres.

Il y a donc encore pas mal de défis…

Oui, mais il y a aussi de bonnes idées en gestation. Le Luxembourg est un pays où tout est possible. Nous en sommes au début du développement de cet éco-système. Je pense que les start-ups qui viennent ou se développent ici peuvent profiter de bonnes opportunités. Elles doivent cependant se doter rapidement d’ambitions internationales. Le Luxem-bourg permet de s’exporter. Le pays doit aussi se donner des ambitions fortes. Sur les FinTech, par exemple, il y a de réelles opportunités. Mais il va falloir se positionner sans attendre, afin de parvenir à driver l’innovation depuis le Luxembourg.

« Pour voir le nombre de start-ups grandir, il faut des idées, mais aussi des compétences et des fonds. »

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Petite place, mais très internationale

Considérant la taille du pays, les start-ups ne choisissent évidemment pas de s’installer aux Luxembourg pour les opportunités qu’offre son marché intérieur. Le Grand-Duché, avec sa place financière, par contre, est une plateforme internationale qui n’a pas d’équivalent. A partir de notre petit pays, il est possible de rapidement rayonner à l’international.

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Au fil de sa carrière, Xavier Buck a créé plusieurs start-ups et a soutenu le déve-loppement de certaines autres. Si l’envi-ronnement start-up luxembourgeois a beaucoup évolué en quelques années, de son point de vue, cependant, le chantier auquel il faut s’atteler pour conforter un écosystème porteur d’opportunités est encore conséquent.

A Londres, une création prend deux jours et coûte 500 pounds« Il y a cependant des idées intéressantes », assure-t-il. « Comme celle de la société 1-1-1, qui pourrait être créée par une per-sonne, en un jour, avec un euro. Plus que l’idée de favoriser le développement de

sociétés pour 1 euro, parce qu’entreprendre exige tout de même d’investir, c’est celle de la simplification de la création d’une structure qui est à retenir. Aujourd’hui, au Luxembourg, avant même d’avoir commen-cé à travailler et donc à créer de la valeur, les coûts liés au développement d’une structure sont conséquents et les démarches nom-breuses, avec l’autorisation de commerce, l’homologation des diplômes, le notaire, l’établissement d’une adresse,... Légalement, les acteurs doivent se domicilier au Luxem-bourg et disposer d’au moins 10 m2. Cette domiciliation coûte cher. C’est un réel frein pour les start-ups. Par rapport à d’autres juridictions, le Luxembourg est en retard. A Londres, par exemple, nous sommes par-venus à créer une structure en deux jours, avec seulement 500 pounds. » Le serial

« Au Luxem-bourg, avant même d’avoir

commencé à travailler,

il a déjà fallu débourser des

sommes conséquentes »

« Les démarches inhérentes à la création d’une structure doivent être simplifiées. »Xavier Buck, Entrepreneur dans le monde des noms de domaines

Start-up 

« Faciliter l’installation des start-ups »

Xavier Buck, serial entrepreneur, à la tête de plusieurs start-ups qui ont réussi, livre son regard sur l’écosystème start-up luxembourgeois.

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entrepreneur luxembourgeois se réjouit toutefois de voir des initiatives prendre corps, comme les co-working spaces et les incubateurs, avec Nyuko ou encore le Lux Future Lab. « D’autres banques pourraient s’y mettre. Quand on voit l’effer-vescence que suscite le Level39 à Londres au niveau FinTech, on se dit qu’il serait intéressant de répliquer cela au Luxem-bourg. Mais cela exige une mobilisation des acteurs de la finance, présents en nombre au Grand-Duché », poursuit Xavier Buck.

Revoir la loi sur les faillites

Autre point noir du Luxembourg, selon l’entrepreneur : la loi sur les faillites, qui ne laisse pas de deuxième chance aux entrepreneurs qui échouent. Le Luxem-bourg doit donc être en capacité de se remettre en question, et ce de manière permanente.

Faciliter le financement privé

Enfin, il manque encore des solutions de funding pour les jeunes acteurs. « De manière générale, les investisseurs présents ne soutiennent pas les acteurs dans les premières étapes de leur développement. Et le Luxembourg Future Fund, qui se met en place, ne répondra pas à cet enjeu. Il devrait proposer des tickets allant de 50.000 à

200.000 euros. Pour le développement de l’idée, au départ, un jeune entrepreneur n’a pas besoin d’autant d’argent. Il manque donc quelque chose, actuellement, dans l’écosystème luxembourgeois. En Angleterre ou en Allemagne, les autorités, par exemple, ont développé des incitants fiscaux pour faciliter l’investissement de personnes privées dans l’économie. Le ministère de l’Economie, au Luxembourg, travaillerait actuellement sur un concept. »

Le Luxembourg pourrait profiter de belles opportunités, en attirant des start-ups dans des domaines bien parti-culiers. Mais pour y parvenir, l’Etat doit agir, faire preuve de dynamisme, pour faciliter l’installation de start-ups, leur financement, mais aussi pour le déve-loppement des talents. Considérant l’en-vironnement actuel, selon Xavier Buck, le Luxembourg a une réelle carte à jouer, en permettant des développements no-tamment dans le secteur de la FinTech ainsi qu’en matière de cybersécurité…

« Il serait intéressant que plusieurs banques investissent dans le soutien aux start-ups. »

Vers un fond d’amorçage

Un fond d’amorçage (Seed fund)

devrait voir le jour au Luxembourg et délivrer du financement, en complément de celui des Business Angels, afin de favoriser la création et le développement de start-up. «Il sera doté de 15 à 20 millions d’euros et développé en collaboration avec l’Université », a récemment précisé Mario Grotz, en charge de la Direction générale Recherche, propriété intellectuelle et nouvelles technologies auprès du gouvernement.

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Avec l’arrivée d’Olivier Posty au poste de COO, Dimension Data Luxembourg entend renforcer son positionnement au Grand-Duché. « Notre volonté est de traduire, ici, le plan de croissance que le groupe est actuellement occupé à mettre en œuvre au niveau global. Le plan stratégique établi par Dimension Data pour la période 2013-2018 prévoit effectivement de doubler son chiffre d’affaires, de le faire passer de 6 à 12 milliards de dollars, précise le nouveau COO. Au Luxembourg, la croissance de nos activités s’appuiera sur le déploiement de nos solutions cloud et ITO, en les plaçant, avec le soutien de nos partenaires, aux services de nos clients et de leurs besoins. En plus, nous veillons à ce que nos clients bé-néficient de notre forte expérience en termes d’intégration de réseaux, de communica-tions convergées et de sécurité. Notre volonté est de placer notre savoir-faire internatio-nal au service des défis qui attendent nos clients, en termes de transformation. »

Afin de répondre à ces ambitions, Di-mension Data Luxembourg peut comp-ter sur la riche expérience de son nouvel homme fort. Olivier Posty a rejoint l’intégrateur ICT en 1997 et a depuis lors multiplié plusieurs expériences enrichissantes tant en Europe qu’aux Etats-Unis.

Le cloud comme moteur

Au Luxembourg comme à travers le monde, les résultats de Dimension Data sont aujourd’hui boostés par le cloud et les offres de services de façon générale, et plus précisément l’approche « Next Generation Datacenter ». « Notre volonté est d’accompagner au mieux nos clients sur leurs attentes particulières. Au-delà, en tant qu’acteur du cloud à part entière depuis plus de dix ans, nous voulons surtout designer pour eux les solutions qui leur permettront de répondre à leurs besoins à venir, commente Olivier Posty. Dans un univers digital particulièrement évolutif, même les grands acteurs peinent à établir des prévisions à moyen terme. L’ICT, dans ce contexte, doit être mieux aligné sur le business. Il faut offrir à nos clients des so-lutions flexibles, dynamiques, agiles. Notre mission est d’amener les nouveaux modes de consommation de l’IT, rendus possible grâce au cloud, au cœur de l’entreprise. Ce n’est pas toujours évident, dans la mesure où, au niveau de l’entreprise, il y a souvent un historique dont il faut pouvoir tenir compte. Mais, surtout, il y a de nouvelles opportunités. Notre mission est d’en faire prendre conscience à nos clients. »

Penser « bénéfices » pour les clientsPour Dimension Data, Luxembourg est une place stratégique. Considérant la

« Les habitudes des

consommateurs ont changé et notre volonté

est d’aider nos clients à se

transformer. »

point carrière / dimension data

« Préparer nos clients pour les challenges de demain »

Dimension Data Luxembourg se dote d’un nouveau COO en la personne d’Olivier Posty. Ayant rejoint l’intégrateur international en 1997, il a notamment été Sales Director de Dimension Data Luxembourg pendant une dizaine d’années avant d’être chargé du

déploiement de l’offre de services de Dimension Data dans la Silicon Valley, puis lors de ces 2 dernières années, du développement des solutions cloud du groupe en Europe.

Aujourd’hui, il est chargé de mettre en œuvre les ambitions de l’intégrateur au Luxembourg, fonction considérée comme stratégique pour Dimension Data.

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clientèle présente, et notamment les nombreux acteurs de la finance, mais aussi le mouvement de transformation que cette industrie doit opérer, les op-portunités pour l’intégrateur sont nom-breuses. « Il nous appartient de nous posi-tionner aux côtés de nos clients, en pensant aux bénéfices que nos solutions peuvent leur apporter, en optimisant leur expérience digitale », explique Olivier Posty. Les enjeux sont conséquents. Toutefois, en restant réaliste, le nouveau COO de Dimension Data Luxembourg préfère penser en termes d’opportunités que de risques. « Les challenges à venir sont en-thousiasmants. Le champ des possibles est considérable. Notre volonté est de permettre à nos clients de saisir ces opportunités. Il faut pour cela nous mettre à leurs côtés de manière durable. Tout projet de transfor-mation prend du temps, exige de mettre en place de nouveaux processus, de recruter les bons talents. » Dimension Data peut faire valoir une réelle expérience en matière de transformation. Elle accompagne depuis plus de dix ans des acteurs face aux changements. Mais, surtout, avant d’adresser de nouvelles solutions à ses clients luxembourgeois, la filiale a elle-même opéré une transformation. « Pour nous comme pour nos clients, de tels projets doivent s’articuler autour de trois enjeux cruciaux : une réponse effective à des be-soins clairement déterminés, une évolution et un développement des talents, l’établis-

sement de nouveaux processus capables de supporter la croissance à venir », explique le nouveau COO. Cela ne se fait pas sans mal. « La transformation doit se faire par étape, en fonction des besoins, des solutions disponibles. La force de Dimension Data, aujourd’hui, réside dans la variété de solu-tions que nous pouvons mettre à disposition de nos clients, mais aussi dans les talents dont nous disposons à l’échelle interna-tionale, les retours d’expérience dont nous avons bénéficié. »

Dimension Data peut proposer à ses clients de profiter de son cloud public, développé à travers une douzaine de data centers à travers le monde, dont trois en Europe. Les clients luxem-bourgeois qui doivent répondre aux exigences des régulateurs peuvent aussi s’appuyer sur les deux centres de données privés et hautement sécurisés de Dimension Data au Luxembourg. « Notre cloud public, par exemple, peut offrir un environnement de développement et de test à l’ensemble des acteurs tandis que l’activité transactionnelle peut être opérée via des solutions cloud dédiées et localisées au Luxembourg. Entre les deux, Dimension Data offre des solutions hybrides, pouvant répondre précisément aux attentes de tous les clients, quels que soient les secteurs dans lesquels ils évoluent. Ces solutions hybrides leur laissent la possibilité d’évoluer dans le temps, selon leurs besoins. »

« Il ne faut pas subir les conséquences technologiques mais s’en servir comme accélérateur de croissance. »

Olivier Posty, nouveau COO - Dimension Data

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Moving heads

La force de l'IT

Une année de changements pour le gouvernement mais aussi pour beaucoup d’entreprises IT

du Luxembourg. Retour sur les moving heads qui ont marqué ce début d’année.

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succède à !ierry Delroisse et devient COO de la BIL. En 2013, il quittait son poste de CIO chez Clearstream International pour prendre la tête du projet BPO BIL/Avaloq en juin 2014. Expert éminent du secteur de l’informatique bancaire avec une large expérience et une expertise dans l’industrie des services financiers, il avait été nommé CIO de l’année au Luxembourg par ITnation et CIONET Luxembourg en 2012.

devient COO d’ING Luxembourg et membre du Comité de Direction de la Banque. Après 25 ans à différents postes, il succéde à Koen Hermans. Il prend

ainsi la charge des départements opérationnels (Client Administration, Financial Markets Support, Loan Ad-ministration, Payments & Securities) et continue d’assumer la fonction de CIO à la tête du département IT de la Banque.

est le nouveau CIO de NPG Wealth Management. CIO pendant près de 5 ans chez Lombard International Assurance, ses 20 ans d’expérience dans le secteur des banques et assurances soutiendront considérablement la stratégie de croissance de NPG.

est le CIO de Lombard International Assurance après le départ d’Eric Lippert. Arrivé en 2010 chez Lombard, il a occupé spécifiquement des postes IT : Archi-tecture Manager, Head of IT Strategy, Architecture and Security et Deputy Head of IT.

est nommé IT Manager pour Advanzia Bank S.A. Il sera l’homme d’une révolution pour aligner l’IT et le business. Ses nom-breuses années d’expérience guide-ront la croissance de la banque et les nombreux projets de 2015.

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Retour sur...

Ce qui a fait l’actu sur ITnation.luEn ce premier trimestre 2015, de grandes nouvelles émanent déjà du secteur ICT. Des rachats, de grands projets, des cyber-attaques d’envergure mais aussi des discours

inspirants d’acteurs importants. Des thèmes différents mais qui convergent autour d’une tendance : l’IT se place au cœur des business et les CIOs se transforment encore pour devenir des figures stratégiques. Retour sur les actualités qui ont marqué la Place…

Multifonds racheté par Temenos

Le développeur luxembour-geois de logiciels pour l’administration des fonds a été racheté par Temenos. Le géant suisse de l’informatique bancaire conforte par cette acquisition sa posi-tion de leader mondial et entend mieux répondre aux besoins de ses clients. Le montant de la transaction s’élevait à 235 millions d’euros et succède à celle d’Akcelerant, fournisseur américain de logiciels bancaires, pour un montant de 50 millions de dollars.

« Le CIO d’aujourd’hui doit être en capacité d’être le CEO de demain »

Philippe Janssens, Country Manager Belgium-Luxembourg de Hitachi Data Systems, offrait un tour d’horizon de l’évolution des métiers face à la trans-formation digitale. Le groupe Japonais est actif dans de nombreux domaines et tous sont influencés par l’IT. Le seul moyen selon lui de créer de la valeur ajoutée, développer de nouvelles op-portunités dans de nombreux domaines et transformer le business. « Les acteurs ICT ne vendront plus des infrastructures, mais des solutions et de l’engagement de résultats. Les enjeux pour l’avenir résident dans le big data, dans notre capacité à gérer les données, à les analyser, à créer

de l’information utile, dans la business intelligence. »

Carbanak, une menace prise au sérieux au Luxembourg

En février, l’attaque informatique Car-banak a fait parlé d’elle comme étant à l’origine du casse du siècle, entrainant un vol de plusieurs centaines de millions de dollars. Selon le rapport Kaspersky, une banque luxembourgeoise en aurait été victime. Un attaque de pirates infor-matiques extrêmement bien organisés.

La transformation digitale transforme le CIO

Olivier Michot, Managing Director Operations, présentait le cœur de métier de Devoteam : accompagner les entreprises dans leur gestion ICT et leur projet de transformation digi-tale. Les moteurs de ces changements émanent des utilisateurs et des clients finaux qui exigent de pouvoir disposer de nouvelles fonctionnalités. « Les mé-tiers veulent pouvoir bénéficier de solutions, d’outils ou de services internes dans l’air du temps, leur permettant de mieux commu-niquer, d’être plus mobiles, d’être connectés partout, en tout le temps, et d’approcher des clients toujours plus “digitaux”. Les CIOs doivent faire preuve de créativité, d’innova-

NE MANQUEZ PAS le gala Golden-i

le 4 juin 2015

Réservations sur www.golden-i.lu

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[email protected] +352 26 10 86 26-20 +352 691 99 11 56

[email protected] +352 26 10 86 26-22

[email protected] +352 26 10 86 26-24

Visitez notre siteRetrouvez toutes ces actus et bien d'autres encore sur

itnation.lu

tion et aligner leurs modèles de fonction-nement sans quoi ils risquent de perdre le contrôle de leur IT, ni plus, ni moins. »

La solution BPO d’Avaloq choisie par la BIL… en Suisse

Banque Internationale à Luxembourg (Suisse) SA

a signé un contrat avec B-Source, le centre BPO Suisse au sein du groupe Avaloq, afin d’externaliser ses processus bancaires. La migration devrait être ter-minée aux alentours de cet été suivant le lancement du projet. Avec B-Source, Avaloq dispose d’une plateforme BPO établie depuis plusieurs années et qui permet de répondre aux besoins d’exter-nalisation des acteurs bancaires hel-vètes. Rappelons que, au Luxembourg, BIL et Avaloq ont tenté, ensemble, de mettre en œuvre une plateforme similaire avant de renoncer au projet. Avaloq, de son côté, n’a pas abandonné l’idée de développer une telle structure au Luxembourg. BIL quant à elle, a confirmé sa volonté de déployer un BPO pour la Place et a choisi Yves Baguet au début de l’année comme nouveau COO.

FLASHiZ quitte le Luxembourg

3 ans. C’est le temps qu’aura duré l’expérience FLASHiZ à Luxembourg. La start-up créée en 2012

et rachetée en 2013 par le groupe FEXCO, prépare une migration com-plète de ses activités luxembourgeoises vers l’Irlande. La R&D avait déjà été rapatriée en Irlande peu après le rachat. En décembre, l’offre BtoC prenait fin. Ces clients sont actuellement toujours appelés à fermer leurs comptes. Ce qu’il reste encore de FLASHiZ au Grand Duché se résume aujourd’hui à une quinzaine de personnes et un héberge-ment en data centre… Progressivement, d’autres licenciements interviendront pour ne laisser qu’un bureau commer-cial au Grand-Duché. A terme, toute l’activité risque alors d’être développée depuis l’Irlande. Aucune date fixe de fermeture au Luxembourg n’est encore annoncée.

OpenRegistry, une société de Xavier Buck, rachetée par NCC GROUP

Xavier Buck, fondateur d'OpenRegistry, CHIP et EURODNS s'est démarqué dans la gestion des noms de domaines. Il finalise aujourd'hui la vente d'OpenRegistry pour 19,5 millions d'euros à NCC Group. Le groupe appuiera la croissance de la société mais aussi celle de CHIP (Clearinghouse for Intellectual Property). Xavier Buck a exprimé sa fierté pour cette transaction qui pérennisera ce secteur d'activité au Grand-Duché.

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Il est né le 14 avril 1961 à Malmedy dans les Ardennes Belges. Il peint ses premières toiles dès l’âge de trois ans et, très jeune, il participe avec succès à divers concours de dessin et peinture. Après une scolarité orientée dans les arts décoratifs, il s’intéressera à l’architecture et au droit.

Son parcours de vie parfois difficile, parfois chaotique ainsi que ses multiples relations amoureuses deviennent alors autant de sources d’inspiration tant dans sa vie professionnelle que dans son besoin de créer et peindre.

Se cherchant inlassablement et restant cet éternel voyageur de la vie, il habitera de multiples pays et s’adonnera à diffé-rents métiers pendant de longues années délaissant ainsi l’art de la peinture.

Au début des années 2000, il décidera de s’installer au Grand-Duché de Luxembourg. Il plongera dans un véritable besoin frénétique de peindre. Pendant toutes ces années passées faites d’expériences professionnelles diverses, il aura aussi découvert et dominé l’art du graphisme.

Cet art dit « publicitaire »

l’influencera plus tard dans le domaine de

la peinture.

Si aujourd’hui le style de rik hey doit

inéluctablement être le fruit de plus de 50

années d’expérience, l’artiste tient particu-

lièrement à s’identifier en tant qu’artiste luxembourgeois.

Au début du mois d’octobre 2014, rik propose sa créativité à l’équipe d’ITnation afin de pouvoir créer et réinterpréter les couvertures des futurs magazines.

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“JOKER”150 X 150 CM.

Painted : Mixed Media - Line Canvas.____________________________

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“BEAUTIFUL”170 X 130 CM.

Painted : Mixed Media - Line Canvas._____________________________

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“SECRET SQUARE”170 X 130 CM.

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LA COUVERTURE DU MAGAZINE DE DÉCEMBRE 2014 REPRÉSENTANT MONSIEUR JEAN-LUC MARTINO A FORT SURPRIS LE MONDE DES DÉCIDEURS AU LUXEMBOURG… POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER VOTRE VISION À PROPOS DE CE TRAVAIL ?

PENSEZ-VOUS QUE LA COUVERTURE DE DÉCEMBRE 2014 a INFLUENCé LE « RELOOKAGE » DU MAGAZINE ?

PEUT-ON INTÉGRER LES FUTURES CRÉATIONS « POP » DES COVERS DU MAGAZINE IT-NATION À VOTRE PROPRE STYLE AINSI QU’ À VOTRE PATRIMOINE PICTURAL ?

COMMENT EXPLIQUER QUE « LE POP CONTEMPORAIN » SOIT DEVENU VOTRE STYLE EN PEINTURE ?

UNE EXPOSITION DE VOS ŒUVRES EST PRÉVUE LE 4 JUIN PROCHAIN LORS DE L’ÉVÉNEMENT DU GALA GOLDEN-I. POUVEZ-VOUS NOUS EN DIRE PLUS ?

CET ÉVÉNEMENT VA LIER L’IT À L’ART… QUE PENSEZ-VOUS DE CETTE ASSOCIATION ?

Lorsque j’ai été invité à imaginer un nouveau concept pour les couvertures du magazine ITnation, les décideurs m’ont demandé d’y imposer mon style et m’ont donné carte blanche. Identiquement aux éditions précédentes, je devais interpré-ter l’image de la personne invitée et interviewée dans la rubrique principale du Grand Entretien. Monsieur Jean-Luc Martino, qui est le CIO d’une banque luxembourgeoise avait été sollicité pour le Grand Entretien. J’étais en possession de divers portraits photographiques qui allaient me servir dans mon travail de création. Ayant eu le privilège de pouvoir lire son interview, je comprenais à quel point cet homme était l’un des innova-teurs renversants dans le monde des décideurs des banques au Luxembourg. Il m’était alors évident de devoir le représenter en « multicolore », la tête en bas tel un point d’exclamation ou tel un « Howard ».Il était le « new age » autant pour la Banque Raiffeisen qu’il allait l’être pour ITnation MAG.

Bien que je pense personnellement que la couverture est le portail invitant à découvrir le contenu du magazine et qu’elle doit absolument rester indépendante graphiquement du contenu, oui il est évident que le nouveau style adopté et imposé pour les couvertures de

ITnation MAG allait influencer et rendrait nécessaire le « relookage » et le style graphique du contenu. La couverture représentant Monsieur Martino a fait du bruit, et les décideurs ont très vite compris l’importance d’apporter rapidement des modifications à la charte graphique du magazine. Je suis très heureux d’avoir été invité à participer au « brainstorming » à l’origine de ce formidable travail d’équipe qui aura amené à une si belle réalisation. Bien évidemment, le magazine évoluera encore car tout change et bouge très vite.

Oui évidemment, chaque couverture que j’ai et réaliserai fera partie intégrante de l’ensemble de mon travail artistique. La seule différence résulte dans le fait que je cède à Makana l’entièreté des droits de reproduction.

Je ne vois pas comment pouvoir vous définir et vous expliquer ce qu’est le « pop contemporain ». Ce sont des critiques d’art qui m’ont donné cette gratuite identifica-tion. Ma vie a été un long parcours d’expériences et de professions dans différents pays. Je crois que mon style fait partie intégrante de ma personnalité et de mon âme. Mes diverses découvertes et influences l’auront certainement sculpté et affiné. Je suis convaincu qu’il évoluera encore le temps de ma vie future. Mon sens et mes aptitudes artistiques m’ont toujours conduit à aimer la perfection ou du moins l’interprétation que j’en faisais. De tout temps, j’ai aimé dessiner et peindre la femme et je suis peut-être à la recherche de celle qui doit être en moi. Le graphisme m’a conduit à l’art publicitaire qui, inéluctablement, se fait ressentir dans ma façon de présenter et cadrer les sujets de mes œuvres. Je pense que l’on peut décou-vrir et apprécier un style commun et particulier à chacune de mes créations alors qu’elles sont toutes différentes, laissant parfois croire qu’elles puissent avoir été peintes par divers autres auteurs. En fait, je ne peux indéfiniment être le même et cela explique le pourquoi de mon travail qui est en constante évolution. Actuellement, je suis fort influencé par les motifs de style « papiers peints » que j’intègre dans mes tableaux car ils sont un message temporel déterminant des époques bien précises de mon enfance. Mon style est régi par mes propres lois graphiques et philosophiques. Je parle dans mes œuvres par le silence de la composition et des couleurs.

Après le succès de la couverture de ITnation MAG de décembre dernier, est née l’idée de réaliser une collection d’œuvres représentant certains des grands person-nages de l’histoire de l’informatique et d’internet. Cette collection sera imprimée en série limitée et sur « DIASEC ». Nous avons décidé d’offrir l’entièreté des profits de la vente indirecte de ces œuvres à une association caritative spécifiquement luxembourgeoise. Transformer mon art en un réel service humanitaire a toujours été un souhait personnel me tenant à cœur depuis longtemps.Quel plus bel exploit pour un collec-tionneur, un investisseur ou bien un amateur d’art contemporain que de pouvoir promouvoir des initiatives caritatives tout en faisant l’acquisition d’une œuvre d’art !...Une collection de certaines de mes œuvres peintes en grands formats sera aussi en exposition lors de l’événement du Gala Golden-I du 4 juin 2015.

L’histoire des cultures et des sociétés du passé nous démontre que l’art, la finance et le pouvoir ont toujours été étroitement liés. Bien évidemment qu’il me semble que l’IT et l’art soient déjà connectés, le concept est une excellente idée à développer. Dans le monde où le marché de l’art contemporain a explosé ces dernières années, le Grand Duché de Luxembourg est très certainement la plate forme européenne avec la politique idéale où développer toutes formes d’activités liées à l’art.

Un homme en recherche constante de perfection

ART & ENTRETIEN PARTICULIER

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Il est né le 14 avril 1961 à Malmedy dans les Ardennes Belges. Il peint ses premières toiles dès l’âge de trois ans et, très jeune, il participe avec succès à divers concours de dessin et peinture. Après une scolarité orientée dans les arts décoratifs, il s’intéressera à l’architecture et au droit.

Son parcours de vie parfois difficile, parfois chaotique ainsi que ses multiples relations amoureuses deviennent alors autant de sources d’inspiration tant dans sa vie professionnelle que dans son besoin de créer et peindre.

Se cherchant inlassablement et restant cet éternel voyageur de la vie, il habitera de multiples pays et s’adonnera à diffé-rents métiers pendant de longues années délaissant ainsi l’art de la peinture.

Au début des années 2000, il décidera de s’installer au Grand-Duché de Luxembourg. Il plongera dans un véritable besoin frénétique de peindre. Pendant toutes ces années passées faites d’expériences professionnelles diverses, il aura aussi découvert et dominé l’art du graphisme.

Cet art dit « publicitaire »

l’influencera plus tard dans le domaine de

la peinture.

Si aujourd’hui le style de rik hey doit

inéluctablement être le fruit de plus de 50

années d’expérience, l’artiste tient particu-

lièrement à s’identifier en tant qu’artiste luxembourgeois.

Au début du mois d’octobre 2014, rik propose sa créativité à l’équipe d’ITnation afin de pouvoir créer et réinterpréter les couvertures des futurs magazines.

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“JOKER”150 X 150 CM.

Painted : Mixed Media - Line Canvas.____________________________

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“BEAUTIFUL”170 X 130 CM.

Painted : Mixed Media - Line Canvas._____________________________

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“SECRET SQUARE”170 X 130 CM.

Painted : Mixed Media - Line Canvas._____________________________

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LA COUVERTURE DU MAGAZINE DE DÉCEMBRE 2014 REPRÉSENTANT MONSIEUR JEAN-LUC MARTINO A FORT SURPRIS LE MONDE DES DÉCIDEURS AU LUXEMBOURG… POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER VOTRE VISION À PROPOS DE CE TRAVAIL ?

PENSEZ-VOUS QUE LA COUVERTURE DE DÉCEMBRE 2014 a INFLUENCé LE « RELOOKAGE » DU MAGAZINE ?

PEUT-ON INTÉGRER LES FUTURES CRÉATIONS « POP » DES COVERS DU MAGAZINE IT-NATION À VOTRE PROPRE STYLE AINSI QU’ À VOTRE PATRIMOINE PICTURAL ?

COMMENT EXPLIQUER QUE « LE POP CONTEMPORAIN » SOIT DEVENU VOTRE STYLE EN PEINTURE ?

UNE EXPOSITION DE VOS ŒUVRES EST PRÉVUE LE 4 JUIN PROCHAIN LORS DE L’ÉVÉNEMENT DU GALA GOLDEN-I. POUVEZ-VOUS NOUS EN DIRE PLUS ?

CET ÉVÉNEMENT VA LIER L’IT À L’ART… QUE PENSEZ-VOUS DE CETTE ASSOCIATION ?

Lorsque j’ai été invité à imaginer un nouveau concept pour les couvertures du magazine ITnation, les décideurs m’ont demandé d’y imposer mon style et m’ont donné carte blanche. Identiquement aux éditions précédentes, je devais interpré-ter l’image de la personne invitée et interviewée dans la rubrique principale du Grand Entretien. Monsieur Jean-Luc Martino, qui est le CIO d’une banque luxembourgeoise avait été sollicité pour le Grand Entretien. J’étais en possession de divers portraits photographiques qui allaient me servir dans mon travail de création. Ayant eu le privilège de pouvoir lire son interview, je comprenais à quel point cet homme était l’un des innova-teurs renversants dans le monde des décideurs des banques au Luxembourg. Il m’était alors évident de devoir le représenter en « multicolore », la tête en bas tel un point d’exclamation ou tel un « Howard ».Il était le « new age » autant pour la Banque Raiffeisen qu’il allait l’être pour ITnation MAG.

Bien que je pense personnellement que la couverture est le portail invitant à découvrir le contenu du magazine et qu’elle doit absolument rester indépendante graphiquement du contenu, oui il est évident que le nouveau style adopté et imposé pour les couvertures de

ITnation MAG allait influencer et rendrait nécessaire le « relookage » et le style graphique du contenu. La couverture représentant Monsieur Martino a fait du bruit, et les décideurs ont très vite compris l’importance d’apporter rapidement des modifications à la charte graphique du magazine. Je suis très heureux d’avoir été invité à participer au « brainstorming » à l’origine de ce formidable travail d’équipe qui aura amené à une si belle réalisation. Bien évidemment, le magazine évoluera encore car tout change et bouge très vite.

Oui évidemment, chaque couverture que j’ai et réaliserai fera partie intégrante de l’ensemble de mon travail artistique. La seule différence résulte dans le fait que je cède à Makana l’entièreté des droits de reproduction.

Je ne vois pas comment pouvoir vous définir et vous expliquer ce qu’est le « pop contemporain ». Ce sont des critiques d’art qui m’ont donné cette gratuite identifica-tion. Ma vie a été un long parcours d’expériences et de professions dans différents pays. Je crois que mon style fait partie intégrante de ma personnalité et de mon âme. Mes diverses découvertes et influences l’auront certainement sculpté et affiné. Je suis convaincu qu’il évoluera encore le temps de ma vie future. Mon sens et mes aptitudes artistiques m’ont toujours conduit à aimer la perfection ou du moins l’interprétation que j’en faisais. De tout temps, j’ai aimé dessiner et peindre la femme et je suis peut-être à la recherche de celle qui doit être en moi. Le graphisme m’a conduit à l’art publicitaire qui, inéluctablement, se fait ressentir dans ma façon de présenter et cadrer les sujets de mes œuvres. Je pense que l’on peut décou-vrir et apprécier un style commun et particulier à chacune de mes créations alors qu’elles sont toutes différentes, laissant parfois croire qu’elles puissent avoir été peintes par divers autres auteurs. En fait, je ne peux indéfiniment être le même et cela explique le pourquoi de mon travail qui est en constante évolution. Actuellement, je suis fort influencé par les motifs de style « papiers peints » que j’intègre dans mes tableaux car ils sont un message temporel déterminant des époques bien précises de mon enfance. Mon style est régi par mes propres lois graphiques et philosophiques. Je parle dans mes œuvres par le silence de la composition et des couleurs.

Après le succès de la couverture de ITnation MAG de décembre dernier, est née l’idée de réaliser une collection d’œuvres représentant certains des grands person-nages de l’histoire de l’informatique et d’internet. Cette collection sera imprimée en série limitée et sur « DIASEC ». Nous avons décidé d’offrir l’entièreté des profits de la vente indirecte de ces œuvres à une association caritative spécifiquement luxembourgeoise. Transformer mon art en un réel service humanitaire a toujours été un souhait personnel me tenant à cœur depuis longtemps.Quel plus bel exploit pour un collec-tionneur, un investisseur ou bien un amateur d’art contemporain que de pouvoir promouvoir des initiatives caritatives tout en faisant l’acquisition d’une œuvre d’art !...Une collection de certaines de mes œuvres peintes en grands formats sera aussi en exposition lors de l’événement du Gala Golden-I du 4 juin 2015.

L’histoire des cultures et des sociétés du passé nous démontre que l’art, la finance et le pouvoir ont toujours été étroitement liés. Bien évidemment qu’il me semble que l’IT et l’art soient déjà connectés, le concept est une excellente idée à développer. Dans le monde où le marché de l’art contemporain a explosé ces dernières années, le Grand Duché de Luxembourg est très certainement la plate forme européenne avec la politique idéale où développer toutes formes d’activités liées à l’art.

Un homme en recherche constante de perfection

ART & ENTRETIEN PARTICULIER

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