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ISSN : 073-3454 lejournaldugrandparis.fr ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ SOMMAIRE ENTREPRISES ACTUALITÉS P. 2 À 5 Philanthrolab : mécènes et porteurs de projets réunis dans un hôtel particulier Road-show fructueux pour PCE dans le Golfe La Société du Grand Paris prépare sa feuille de route vers l’innovation CRÉATEURS P. 7 Wandercraft Exosquelette médical Forssea Robotics Robot sous-marin Horsecom Cavalier connecté DÉBAT P. 8-9 Eric Cesari, vice-président de la métropole du Grand Paris « La métropole ne doit pas se transformer en institution de guichet » MARCHÉS PUBLICS P. 10 Nouvelles règles pour vos avenants (1) Une réécriture complète des régles applicables aux avenants a été opérée TERRITOIRES ACTUALITÉS P. 12 À 15 Célia Blauel, adjointe à la maire de Paris en charge du développement durable « La question climatique doit être abordée à l’échelle métropolitaine et au-delà » Play Groues doit « réinventer » La Défense Bussy : Emmaüs dépose son permis de construire en mode BIM « Patrick Ollier veut développer une métropole incitatrice, accompagnatrice, qui aide les territoires et les communes et qui se projette à l’international » LA PHRASE SUR NOTRE SITE PORTRAIT LE CHIFFRE Eric Cesari, vice-président de la métropole du Grand Paris 420  m 2 , telle est la taille de l'écran à LED qui sera disposé au pied de la tour Eiffel à l'occasion de l'Euro 2016, lors duquel trois millions de personnes sont attendues Fondation Pinault / Dispatcher Transdev / L'Atelier / Epadesa Société du Grand Paris / SEM 92 Impulse Partners / New wind Michel Desvigne / TVK / Artelia Haropa / Compagnie de Phalsbourg VNF / IAU / Epamarne / BâtiPlaine Amif / Sogaris / Apur / Syctom RTE / Caisse des dépôts / AIGP Money Push / Studio Bruyant CCI Paris Ile-de-France / Seeqle NUMÉRO 74 | DU 2 AU 8 MAI 2016 | 20 € S outenir les artisans pour troquer leur vieille estafette contre un véhi- cule propre. Financer tout ou partie de franchissements, ponts, passe- relles, pour relier des quartiers coupés en deux par les autoroutes, voies ferrées, voies rapides, radiales ou circulaires, qui ont défi- guré l'agglomération pour mieux la desservir. Créer un pass musée métropolitain.. Voilà ce que l'exécutif métropolitain pré- pare notamment. Anecdo- tique ? Ces actions, pour partie symboliques, contri- bueront néanmoins à démontrer que la métropole du Grand Paris peut être une institution sobre et fluide, qui joue collectif pour améliorer le quoti- dien des habitants. Fin mai, au Pavillon Baltard, Patrick Ollier réu- nira les conseillers métropolitains, pour leur présenter les modalités d'« Inventons la métropole » et des « Hubs du Grand Paris », dont il pré- sidera les jurys. Des jurys « à géo- métrie variable », selon les sujets et les lieux, au sein desquels les maires concernés auront visible- ment une voix prédominante. Les projets présentés par les villes – dont Paris, qui participera aux concours comme les autres – s'ajou- teront aux 14 hubs du Grand Paris localisés autour des grands pôles multimodaux à venir. Là encore, en orchestrant ces concours, la métropole entend démontrer sa pertinence. Puis, dès 2017, le Grand Paris entrera dans le dur. Avec la dévolution de la compétence amé- nagement, la définition d'un schéma de cohé- rence territoriale et de l'intérêt métropolitain. Patrick Ollier affiche, sur ces questions, la même ambition que sur les autres sujets : soutenir les maires, leurs territoires, leurs investissements en particulier, sur des critères clairs et incontes- tables. Sans se lancer dans des schémas contraignants, peu réalistes. Sans tenter d'im- poser on ne sait quels oukazes aux maires. Ni renoncer, pour autant, à l'impératif de rééqui- librage de l'agglomération qui est, il faut le rappeler, un des objectifs assignés par la loi à la métropole. Ainsi, par exemple, l'exécutif métropolitain ne serait pas hostile, à terme, à une convergence des taux de cotisation foncière des entreprises (CFE). A condition, là encore, que l'on n'espère pas, vai- nement, que 2017 soit un grand soir du Grand Paris, mais que l'on laisse du temps au temps. Vive la politique de la preuve et des petits pas ÉDITORIAL par Jacques Paquier rédacteur en chef L'impératif de rééquilibrage est un des objectifs assignés par la loi à la métropole Olivier Meneux Assigné à résidence p. 16

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ISS

N : 0

73-3454

lejournaldugrandparis.fr

ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ

SOMMAIRE

ENTREPRISES

ACTUALITÉS P. 2 À 5Philanthrolab : mécènes et porteurs de projets réunis dans un hôtel particulierRoad-show fructueux pour PCE dans le GolfeLa Société du Grand Paris prépare sa feuille de route vers l’innovation

CRÉATEURS P. 7Wandercraft Exosquelette médicalForssea Robotics Robot sous-marinHorsecom Cavalier connecté

DÉBAT P. 8-9Eric Cesari, vice-président de la métropole du Grand Paris « La métropole ne doit pas se transformer en institution de guichet »

MARCHÉS PUBLICS P. 10Nouvelles règles pour vos avenants (1)Une réécriture complète des régles applicables aux avenants a été opérée

TERRITOIRES

ACTUALITÉS P. 12 À 15Célia Blauel, adjointe à la maire de Paris en charge du développement durable« La question climatique doit être abordée à l’échelle métropolitaine et au-delà »

Play Groues doit « réinventer » La DéfenseBussy : Emmaüs dépose son permis de construire en mode BIM

« Patrick Ollier veut

développer une métropole

incitatrice,

accompagnatrice, qui aide

les territoires et les

communes et qui se

projette à l’international »

LA PHRASE SUR NOTRE SITEPORTRAIT LE CHIFFRE

Eric Cesari, vice-président de la métropole du Grand Paris

420 m2, telle est la taille de l'écran à LED qui sera disposé au pied de la tour Eiffel à l'occasion de l'Euro 2016, lors duquel trois millions de personnes sont attendues

Fondation Pinault / Dispatcher

Transdev / L'Atelier / Epadesa

Société du Grand Paris / SEM 92

Impulse Partners / New wind

Michel Desvigne / TVK / Artelia

Haropa / Compagnie de Phalsbourg

VNF / IAU / Epamarne / BâtiPlaine

Amif / Sogaris / Apur / Syctom

RTE / Caisse des dépôts / AIGP

Money Push / Studio Bruyant

CCI Paris Ile-de-France / Seeqle

NUMÉRO 74 | DU 2 AU 8 MAI 2016 | 20 €

Soutenir les artisans pour troquer leur vieille estafette contre un véhi-cule propre. Financer tout ou partie de franchissements, ponts, passe-relles, pour relier des quartiers

coupés en deux par les autoroutes, voies ferrées, voies rapides, radiales ou circulaires, qui ont défi-guré l'agglomération pour mieux la desservir. Créer un pass musée métropolitain.. Voilà ce que l'exécutif métropolitain pré-pare notamment. Anecdo-tique ? Ces actions, pour partie symboliques, contri-bueront néanmoins à démontrer que la métropole du Grand Paris peut être une institution sobre et fluide, qui joue collectif pour améliorer le quoti-dien des habitants. Fin mai, au Pavillon Baltard, Patrick Ollier réu-

nira les conseillers métropolitains, pour leur présenter les modalités d'« Inventons la métropole » et des « Hubs du Grand Paris », dont il pré-sidera les jurys. Des jurys « à géo-métrie variable », selon les sujets et les lieux, au sein desquels les maires concernés auront visible-ment une voix prédominante. Les projets présentés par les villes – dont Paris, qui participera aux concours comme les autres – s'ajou-

teront aux 14 hubs du Grand Paris localisés autour des grands pôles multimodaux à venir. Là encore, en orchestrant ces concours, la métropole entend démontrer sa pertinence.Puis, dès 2017, le Grand Paris entrera dans le

dur. Avec la dévolution de la compétence amé-nagement, la définition d'un schéma de cohé-rence territoriale et de l'intérêt métropolitain.

Patrick Ollier affiche, sur ces questions, la même ambition que sur les autres sujets : soutenir les maires, leurs territoires, leurs investissements en

particulier, sur des critères clairs et incontes-tables. Sans se lancer dans des schémas contraignants, peu réalistes. Sans tenter d'im-poser on ne sait quels oukazes aux maires. Ni renoncer, pour autant, à l'impératif de rééqui-

librage de l'agglomération qui est, il faut le rappeler, un des objectifs assignés par la loi à la métropole. Ainsi, par exemple, l'exécutif métropolitain ne serait pas hostile, à terme, à une convergence des taux de cotisation foncière des entreprises (CFE). A condition, là encore, que l'on n'espère pas, vai-nement, que 2017 soit un grand soir du Grand Paris, mais que l'on laisse du temps au temps. ■

Vive la politique de la preuve et des petits pas

ÉDITORIALpar Jacques Paquierrédacteur en chef

L'impératif de rééquilibrage est un des objectifs assignés par la loi à la métropole

Olivier Meneux Assigné à résidence p. 16

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2 | Le journal du Grand Paris | N° 74 | Du 2 au 8 mai 2016

AMÉNAGEMENT

LIGNE 18 PARIS

Galeries Lafayette. Le leader français des grands magasins fait appel à des architectes étrangers pour réaliser deux opérations d’en-vergure. La première se situe sur l’avenue des Champs-Elysées, où les Galeries Lafayette s’implante-ront, fin 2018, dans l’ancien Virgin Megastore transformé par le groupe danois Bjarke Ingels, et l’autre bou-levard Haussmann, où l’embléma-tique Coupole va être reconfigurée par le studio anglais AL_A.

Ligne 17 nord, enquête pu-blique. Préalable à l’obtention d’une déclaration d’utilité publique, l’enquête publique portant sur le projet de ligne 17 nord du Grand Paris express aura lieu du 25 avril au 31 mai. D’une longueur d’environ 20 km et desservant six nouvelles gares, la ligne 17 nord reliera la gare Le Bourget RER à celle du Mes-nil-Amelot

T6. Marche à blanc. A partir du samedi 30 avril et jusqu’à la mise en service le 28 mai, la ligne 6 du tramway circulera en marche à blanc sur la section souterraine, dans les conditions normales d’exploitation mais sans voyageurs. Cette marche à blanc permet de roder les procé-dures d’exploitation, temps de par-cours et le fonctionnement de l’en-semble des systèmes.

Paris. Espaces verts. 50 % des espaces verts parisiens seront ou-verts sans interruption à partir du 6 mai. Cette mesure fait suite à l’experimentation mise en place durant l’été 2015. Au total, ce sont ainsi 146 espaces verts parisiens qui seront ouverts 24h/24, soit 213 hectares sur les 423 ha que compte la capitale.

Agence de l'eau. 132 millions d'aide. Le conseil d'administration de l'agence de l'eau Seine-Norman-die, présidé par Jean-François Ca-renco préfet de la région, a décidé de verser 132 millions d’euros d’aide en faveur de l’amélioration de la qua-lité de l’eau, dont 73 millions d’euros en faveur de collectivités locales.

En brefActualités

La Bourse de commerce, futur musée de la Fondation Pinault A l'horizon 2018, la Bourse de commerce n'accueillera plus la chambre de commerce et d'industrie mais le nouveau musée parisien de la Fondation Pinault, ont annoncé Anne Hidalgo et François Pinault, le 27 avril. Un projet ambitieux pour une des plus grandes collections privées d'art contemporain du monde, et pour lequel la ville de Paris a procédé à un échange foncier avec la CCI. La municipalité, propriétaire de plusieurs bâtiments occu-pés par la CCI, a procédé à un échange foncier avec cette dernière. En clair, la CCI a troqué la Bourse de commerce contre les bâtiments de la Ville qu’elle occupe. Un solde reste toutefois négatif et le Conseil de Paris devra voter le versement de 21 millions d’euros à la CCI pour concrétiser l’acquisition. « Nous avons travaillé d’arrache-pied », s’est félicitée Anne Hidalgo, visiblement confiante quant à l’is-sue du scrutin. L’homme d’affaires ne cache pas ses ambi-tions sur la rénovation du monument historique, et sou-haite « qu’on en parle encore à la fin du siècle ». ■ G.M.

Seine-et-Marne et CCI Essonne pour un prolongement à l’estAprès l'Essonne et le Val-de-Marne, ce sont la Seine-et-Marne et la CCI de l'Essonne qui réclament un futur prolongement de la ligne 18 du Grand Paris express à l'est. Alors que l’enquête publique s’achève le 26 avril, les derniers avis des institutions se font connaître, sur cette ligne qui doit relier la gare aéroport d’Orly à Versailles Chantiers. « Le département de Seine-et-Marne demande à la Société du Grand Paris d’examiner le prolongement de la ligne 18, entre l’aéroport d’Orly et les lignes C et D du RER situées plus à l’est », a écrit Jean-Jacques Barbaux, le président du conseil départe-mental, dans un courrier adressé au président de la commission d’enquête. Ce projet ne modifie toutefois pas l’objectif de mise en service du premier tronçon entre l’aéroport d’Orly et le CEA de Saint-Aubin à l’horizon 2024. La CCI Essonne considère, par ailleurs, qu’il est « indispensable » que la ligne 18 traverse le plateau de Saclay en viaduc. ■ R.R.

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Classé monument historique, le site, construit au XVe siècle pour accueillir la

faculté de médecine et achevé au XVIIIe siècle, se niche dans la dis-crète rue de la Bûcherie, à deux pas de la cathédrale Notre-Dame, entre le

boulevard Saint-Germain et la Seine. « Le défi lancé est celui de l’innovation dans un cadre patrimonial », préve-nait la mairie de Paris au lancement de son concours international. Pour revisiter les près de 2 000 m2 de l’hô-tel particulier, la Compagnie de

Phalsbourg a fait appel à l’agence Perrot & Richard.

Le public pourra notamment accé-der au restaurant « littéraire », situé en rez-de-jardin, ou au restaurant « mécénal », au 4e étage, tous deux exploités par Thierry Marx dans le cadre de Cuisine mode d’emploi(s), centre de formation aux métiers de la restauration et de la boulangerie.

Conseils et formationLe Philanthrolab disposera égale-

ment d’espaces privés réservés aux porteurs de projets, tels que l’espace de coworking « qui accueillera de jeunes artistes pour présenter leur œuvre, des associations qui pourront disposer d’un espace aux multiples ressources ou de jeunes start-up inno-vantes », fait valoir la Compagnie de Phalsbourg. Comme une véritable pépinière, le site proposera des conseils et de la formation. Le projet vise d’ailleurs à mettre en relation ces porteurs de projets avec des mécènes et à offrir un appui à l’orga-nisation d’événements.

« Le calendrier est serré mais le pro-jet est assez avancé », indique l'archi-tecte Florent Richard. Le Comité d’entreprise de la mairie de Paris doit quitter les lieux à l’automne, les tra-vaux pourront ainsi commencer début 2017. La livraison est prévue pour le 2e semestre 2018. ■

� RAPHAËL RICHARD

Mécènes et porteurs de projets réunis dans un hôtel particulierAvec le Philanthrolab – projet lauréat de « Réinventer Paris » –, la Compagnie de Phalsbourg a souhaité créer le premier incubateur de la philanthropie dans l'hôtel particulier La Bûcherie (5e arr.).

RÉINVENTER PARIS

L'hôtel particulier disposera d'un restaurant en rez-de-jardin et au 4e étage.

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Le journal du Grand Paris | N° 74 | Du 2 au 8 mai 2016 | 3

AMÉNAGEMENT

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GRAND PARIS EXPRESS

La SGP fête le lancement des travaux à ClamartPour marquer le lancement des travaux du Grand Paris express et de la programma-tion artistique et culturelle qui accompagne ce projet, la Société du Grand Paris (SGP) organise le 4 juin, au pied de la gare de Clamart (ligne N du Transilien), une journée inaugurale sur le chantier de la future gare Fort d’Issy–Vanves–Clamart. « Parade, performances, spectacles de danse et de cirque, concerts, balades urbaines, mar-ché culinaire, repas de chantier, créations visuelles, grand bal populaire et DJ rythmeront cette journée festive et ouverte à tous », indique la Société du Grand Paris. Baptisée « KM1 », cette fête inaugu-rera le programme artistique et culturel du Grand Paris express, imaginé par José-Manuel Gonçalvès et Jérôme Sans. La journée du 4 juin sera aussi l’occasion de découvrir les initiatives qui vont accompagner le chantier. ■�� J.P.

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

708 800 M² de demande placée de bureaux en Ile-de-France au quatrième trimestre 2015, un chiffre en augmentation de 18,1 % par rapport au quatrième trimestre 2014, précise le Crocis. Avec 2,2 millions de m2, la demande placée en 2015 se situe dans la moyenne de la période 2000-2014.

39 573entreprises ont été créées en Ile-de-France au quatrième trimestre 2015, ce qui porte le total, sur l’ensemble de l’année 2015, à quelque 146 600 (+ 1,3 % par rapport à 2014).

2,5 %tel est le taux d’emploi des travailleurs handicapés dans les établissements franciliens de 20 salariés et plus, selon la Direccte.

Nicolas Ferrand, directeur d'Epamarne

LA PHRASE

« Les “Hubs du Grand Paris” ouvrent le champ des possibles »

Marne, qui accueillera une station de la partie sud de la ligne 15 du Grand Paris express, mise en service en 2022. De plus, celle-ci constituera un nœud d’interconnexions majeur de la région, avec un pôle multimodal.

Autour de cette future gare, la pro-grammation de la ZAC imaginée par l’urbaniste Gérard Penot prévoit la construction de 220 000 m2 dont 1 000 logements, 450 logements étu-

Approuvée par le préfet en février dernier, la zone d’aménagement concerté

(ZAC) Marne-Europe (Val-de-Marne), sous maîtrise d’ouvrage de l’aména-geur Epamarne, est « mûre » pour se lancer dans l’aventure des « Hubs du Grand Paris ». Cet important projet d’aménagement de près de 22 ha est situé sur le secteur de la gare de Bry-Villiers-Champigny à Villiers-sur-

diants, 85 000 m2 de bureaux, un centre commercial (25 000 m2), un centre des congrès (10 000 m2) et des équipements publics. « Non seule-ment nous sommes propriétaires du foncier, mais nous avons une idée globale de la programmation et une ambition assez claire, explique Nico-las Ferrand, directeur d’Epamarne, l’appel à projets des hubs permettra d’ouvrir le champ des possibles. »

L’idée serait de soumettre au concours une partie d’environ 100 000 ou 120 000 m2, en mesure d’attirer des investisseurs internatio-naux. Le projet pourrait également se présenter comme une « amorce » de l’urbanisation de l’ex-voie de des-serte orientale qui relie Villiers-sur-Marne à Sucy-en-Brie.

Cité Descartes reportéeEn revanche, les secteurs de la Cité

Descartes devront attendre un éven-tuel deuxième tour pour concourir aux hubs. En effet, le premier, situé au niveau de la future gare de Noisy-Champs, sera totalement occupé par les travaux du Grand Paris express jusqu’en 2023. Il s’agit d’un cas par-ticulier de gare dans la mesure où la ligne 15 se superpose à la ligne 16 et doit également gérer l’arrivée de la ligne 11. « Le chantier de cette gare, très compliqué, durera six ans pen-dant lesquels il sera impossible de faire des travaux autour, prévient Nicolas Ferrand, il est donc inutile d’appâter des promoteurs ou des investisseurs dès maintenant. »

Quant au « hub Disney » sur le sec-teur de Marne-la-Vallée, faisant partie – avec Evry – des deux hubs interna-tionaux identifiés par la Société du Grand Paris qui ne seront pas des-servis par le futur métro, aucun projet n’est à ce stade suffisamment abouti pour prétendre participer à une consultation internationale. ■ F.P.

La ZAC Marne-Europe prête pour l’aventureSur les trois sites de l’est parisien identifiés pour participer à l’appel à projets « Les Hubs du Grand Paris », seule la ZAC Marne-Europe, au niveau de la gare Bry- Villiers-Champigny, peut se porter candidate.

HUBS DU GRAND PARIS

Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris, en mars 2016 au Mipim à Cannes, lors du lancement des « Hubs du Grand Paris », avec Philippe Yvin et Emmanuel Macron.

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ENTREPRISES / ACTUALITÉS

ATTRACTIVITÉ

Road-show fructueux pour PCE dans le Golfe Paris-Ile de France Capitale Economique (PCE) a conduit, les 20 et 21 avril derniers, une délégation française au Qatar et aux Emirats Arabes Unis, pour assurer une nou-velle fois la promotion des projets du Grand Paris auprès des investisseurs, institu-tionnels et privés.

businessmen association (QBA), avec la participation du président de Katara Hospitality, Hamad Abdulla Al-Mulla. « La France était devenue le second plus gros partenaire commer-cial du Qatar en Europe, avec un volume d’échange commercial attei-gnant les 3 milliards d’euros en 2015, en augmentation de 20 % par rapport à 2014 », a souligné l'ambassadeur de France à Doha. Erik Sonden,

Les pays du Golfe étant une destination annuelle de l’As-sociation depuis plus de

12 ans, la délégation a pu récolter les fruits des efforts de sensibilisation des années passées », souligne Chiara Corazza, DG de PCE, de retour du Qatar et des Emirats Arabes Unis. Un road-show en présence d'un invité de marque en la personne de David Douillet, vice-président de la région Ile-de-France en charge du tourisme et de l'action internationale.

« La présence du vice-président était importante pour rassurer les investis-seurs, très attentifs au rôle des pou-voirs publics et à leur implication dans la réussite du projet », souligne PCE. « Nos interlocuteurs ont été très sensibles à la présence de ce grand champion, comme l'ont d'ail-leurs été Eric Chevallier et Michel Miraillet, ambassadeurs de France à Doha et à Abu Dhabi. Nos interlocu-teurs au Qatar ont désormais une parfaite connaissance des dyna-miques du projet du Grand Paris, poursuit Chiara Corazza. Ils expri-ment néanmoins une inquiétude sur le calendrier », ajoute le DG de PCE.

 Démonstrateur 3D« Dans un contexte économique où

ils ne peuvent plus compter seulement sur les revenus de la vente d’hydrocar-bures, l’Europe – et plus particulière-ment la Région Capitale – est, pour les pays du Golfe, une destination idéale puisqu’elle offre des rendements sécu-risés et stables », souligne-t-elle.

La délégation française a pu présen-ter quelques grands projets grâce à un démonstrateur conçu pour PCE par Realiz3D. « Le recensement des projets du Grand Paris, avec des des-criptions précises des territoires qui le composent, est devenu aujourd’hui indispensable afin de pouvoir propo-ser des projets sur mesure », souligne Boris Tkatchenko, chargé de mission

à PCE. Le Qatar investment authority (QIA), fonds d'investissement souve-rain de l’émirat du Qatar, figure notamment parmi les institutions rencontrées. 

« Greater Paris is on the move »Un séminaire a réuni la commu-

nauté économique de Doha, en pré-sence du Qatari french business council et de la puissante Qatar

« La Région capitale est, pour les pays du Golfe, une destination idéale puisqu’elle offre des rendements sécurisés et stables », souligne Chiara Corazza. © PCE

senior adviser chez Ernst & Young corporate finance, a fait un point sur le marché immobilier francilien. Paul de Keerle, directeur finances et admi-nistration de la Fédération française de rugby, et Alexandre Mignon, directeur d'iLumens (Laboratoire uni-versitaire médical d’enseignement numérique et simulation), ont respec-tivement présenté leur projet, de stade pour l'un et d’hôpital virtuel pour l'autre. Deux facettes du dyna-misme et des talents de la Région. « Le Grand stade de rugby représente un investissement de quelque 600 millions d'euros, entièrement privé. Une étude de McKinsey et Price Wate-rhouse confirme l'importance des retombées attendues », indique PCE. L'e-medecine offre, pour sa part, des perspectives de développement colossales. Erwan Le Douce-Bercot, avocat associé chez Freshfields Bruc-khaus Deringer LLP, a fait un point sur la fiscalité française, avec des dispositifs très favorables aux inves-tissements immobiliers étrangers encore souvent méconnus. Laurent Vigier a conclu ce séminaire en met-tant en avant le rôle d’accompagna-teur et de partenaire que CDC inter-national souhaite jouer auprès des investisseurs étrangers.

 Joint-venture ou PPPLa délégation française a rencontré

également les dirigeants du major de la construction UCC. « Le groupe com-mence à investir en Ile-de-France. Ils nous ont demandé de les aider à trou-ver un projet à réaliser en joint-venture ou en PPP », indique PCE. David Douillet et la délégation ont également visité le chantier du métro de Doha, réalisé par la JV Qatari Diar Vinci Construction, où 21 tunneliers sont actuellement à l'œuvre.

Aux Emirats Arabes Unis, enfin, la délégation a rencontré NBAD LT National Bank of Abu Dhabi, la plus grande banque des Emirats arabes unis, et ADIA (Abu Dhabi investment authority) qui souhaite poursuivre ses investissements, après celui annoncé il y a dix jours sur La Défense avec la tour Alto. « Ils ont, pour cela besoin d’informations pré-cises quant aux échéances des amé-nagements à venir, mais aussi sur l’impact économique et social des projets en cours », indique Chiara Corazza. ■ JACQUES PAQUIER

David Douillet et la délégation ont visité le chantier du métro de Doha, réalisé par la JV Qatari Diar Vinci Construction, où 21 tunneliers sont actuellement à l'œuvre. © PCE

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Arcueil

Gentilly Le Kremlin Bicêtre

Cachan

FresnesRungis

Thiais

Orly

Villeneuve-le-Roi

Chevilly-Larue

Ablon-sur-Seine

Choisy-le-Roi

Ivry-sur-Seine

Vitry-sur-Seine

VillejuifAlfort-ville

St-Maur-des-Fossés

Charenton-le-Pont

St-MauriceMaisons-

Alfort

Joinville-le-Pont

VincennesFontenay-sous-Bois Le

Perreuxsur-

MarneBrysur-

Marne

St- Mandé

Villiers-sur-Marne

Sucy-en-Brie

Champigny-sur-Marne

Ormesson-sur-

Marne

Le Plessis-Trévise

La Queue-

en-Brie

Chennevières-sur-Marne

Noiseau Bonneuil-sur-

Marne

Limeil-Brévannes

Boissy-St-Léger

Valenton

Villeneuve- St-Georges

Marolles-en-Brie

SantenyVillecresnes

Mandres-les-Roses

Périgny-sur-Yerres

Viry-Chatillon

Athis-MonsJuvisy-

sur-Orge

Paray-Vieille-Poste

Morangis

Savigny-sur-Orge

St-Ouen

Villeta-neuseEpinay-sur-Seine

Pierrefitte-sur-

Seine

Gournay-sur-Marne

Tremblay-en France

VillepinteAulnay-sous-Bois Sevran

Livry-Gargan Coubron

Vaujours

Montfermeil

Clichy- sous-Bois

Le Blanc-Mesnil

Dugny

Le Bourget

Drancy

Bondy

LesPavillons- sous- Bois

GagnyVillemombleRosny-

sous-BoisNeuilly-

PlaisanceNeuilly-sur-

Marne

Noisy-le-Sec

Romainville

MontreuilBagnolet

Stains

LaCourneuve

Aubervilliers

Pantin

Les Lilas

Le Pré- St-Gervais

Noisy-le-Grand

Villeneuve-la-Garenne

Ile- St-DenisGennevilliers

Colombes

La Garenne-Colombes

Bois-Colombes

Asnières- sur-

Seine

Courbevoie

Rueil-Malmaison Suresnes

Puteaux

ClichyLevallois-

PerretNeuilly-

sur-Seine

GarchesVaucresson Saint-

Cloud

Issy-lesMoulineauxSèvres

Ville-d'Avray

Marnes-la Coquette

MeudonChaville

Clamart

Le- Plessis-Robinson

Châtenay-Malabry

Sceaux

Fontenay- aux-Roses

Châtillon

VanvesMalakoff

Montrouge

Bagneux

Bourg-la-

Reine

Montmorency

L’Haÿ- les-Roses

Nogent-sur-Marne

St-Denis

Le Raincy

Boulogne-Billancourt

Antony

Palaiseau

ArgenteuilSaint-

Germain-en-Laye

Torcy

Sarcelles

CRÉTEIL

BOBIGNYNANTERRE

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Ville-d'Avray

VERSAILLES

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VERSAILLESVERSAILLESVERSAILLESVERSAILLES

Le Blanc-SevranSevranSevran

Vaujours

Aulnay-sous-

Aulnay-sous-Bois

Aulnay-sous-BoisBois Sevran

VaujoursVaujoursVaujours

Le Blanc-Mesnil

Bourget

Le Blanc-Mesnil

Bourget

Le Blanc-MesnilMesnil

Aulnay-

10 mai 2016 - ParisCRÉATION DES EPT ET DE LA MÉTROPOLE DU GRAND PARIS : LES ENJEUX DE GOUVERNANCE

JOURNÉE D’ACTUALITÉ MÉTROPOLE

organisée en partenariat avec La Caisse d’Epargne

À l’heure où se mettent progressivement en place les établissements publics territoriaux (EPT), Le journal du Grand Paris Formation organise, le 10 mai 2016, en partenariat avec la Caisse d’Epargne, une matinée de formation sur les enjeux de gouvernance de ces territoires.

Quels sont les modèles d’organisation mis en œuvre dans les di� érents territoires, avec les communes membres, leurs équipes et leurs élus ? 

La création des EPT, prétexte à l’innovation managériale ?

Quel impact sur les projets d’aménagement en cours ?

Quelle organisation RH pour la métropole du Grand Paris ? 

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FICHE D’INSCRIPTION ✂Retrouvez le programme détaillé sur www.lejournaldugrandparis.fr

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(RCS Paris) – Code APE 5814Z

Epinay-sur-SeineEpinay-sur-SeineEpinay-sur-SeineEpinay-sur-Seine

Villeneuve-Villeneuve-Villeneuve-Villeneuve-la-Garenne

PuteauxPuteaux

Clichy

sur-Seinesur-Seinesur-Seine

St-Maur-des-Fossés

sur-Marne

Ormesson- Ormesson- Ormesson- Ormesson- Ormesson- Ormesson- Ormesson-

Le Le Le Plessis-Plessis-Plessis-Plessis-Trévise

La

Chennevières-Chennevières-Chennevières-Chennevières-sur-Marnesur-Marnesur-Marnesur-Marne

INTERVENANTS : Jean-Pierre Peretti, consultant associé, KPMGMarc-Antoine Vincent, consultant, directeur de Chalenges PublicsNicolas Portier, délégué général de l’ADCFGuillaume Clédière, DGS de Grand Paris Grand Est (T9)Michel Guenneau, DGS de Vallée Sud Grand Paris (T2)Antoine Valbon, DGS du T12, délégué régional de l’ADGCFBastien Merot, DRH d’Est-Ensemble (T8)Philippe Vizerie, mission de préfi guration de la métropole du Grand Paris 

GRAND TÉMOIN :Philippe Laurent, maire (UDI) de Sceaux et président du CSFPT

INFORMATIONS PRATIQUESDate : 10 mai 2016 de 8h30 à 13h

Lieu : BPCE - Salle Rome27, rue de la Tombe Issoire, 75014 Paris

L’inscription comprend un livret de formation

Renseignements et inscriptions :Dominique PillasE-mail : [email protected] Tél. : 01 75 77 87 25Adresse : JGP Formation27, rue du Chemin Vert 75011 Paris

Tarif formation : 490 € HTEntreprises ou collectivités abonnées au journal du Grand Paris : 390 € HT

A4-FormationJGP-10-05-16-v2.indd 1 02/04/2016 14:04

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ENTREPRISES / ACTUALITÉS

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R

Le programme d’innovation ouverte de la SGP vise à tester des solutions innovantes sur le terrain.

PARIS-SACLAY PARIS

Numa en Amérique. Après Mos-cou, Bangalore, Casablanca et Bar-celone, Numa a annoncé, début avril, son implantation à Mexico. Pour déployer ses programmes d’accélération, d’innovation ouverte et d’événements thématiques, l’en-treprise s’est associée, comme pour les autres villes, à un acteur local ― en l’occurrence Venture Institute.

Nextdoor gare de Lyon. Après l’annonce de deux ouvertures à La Défense et Issy en février (voir Le

journal du Grand Paris n° 63), Next-door poursuit son expansion à Pa-ris avec un nouveau site, qui ouvri-ra ses portes en décembre 2016 à Gare de Lyon. Sur 4 300 m2 et huit niveaux, la filiale de Bouygues im-mobilier proposera près de 400 postes en bureaux, un espace de coworking, etc.

Hacker les fréquences. Les 28 et 29 mai La Fonderie accueillera le Hackathon FR Hack ! organisé par l’Agence nationale des fré-quences (ANFR). « Le but de l’évé-

nement est de croiser des données

de sources diverses sur le thème

des fréquences radioélectriques », annonce La Fonderie.

John Tanguy, et aux différents « métiers » de la maison, de « venir présenter leurs activités ».Cette instance, qui a vocation à

s’ouvrir avec le temps, aura égale-ment un rôle de sélection de projets à accompagner. « Les « métiers » viendront présenter les start-up avec lesquelles ils veulent travailler ou expérimenter, et le réseau donnera son accord », explique ce responsable. Cette volonté d’ouverture se tra-

duira, en premier lieu, par l’héberge-ment des cinq équipes retenues dans le cadre du programme d’expérimen-tation sur les commerces et services de proximité. Elles seront en effet accueillies, pour un maximum de six mois, dans la « fabrique de l’innova-tion », précédemment appelée « Labo des maquettes » : un entrepôt de plu-sieurs milliers de mètres carrés situé à Saint-Ouen.

Equipes d’étudiantsCe site sera aussi le point de chute

des étudiants choisis dans le cadre de « Défi talents ». « Coachées par des experts de la Société du Grand Paris, dix équipes constituées de quatre jeunes talents seront réunies pour réaliser, pendant un an, la solu-tion innovante qu’ils auront imagi-née », indique l’établissement public à propos de cette initiative. Des col-lectifs pluridisciplinaires seront sélectionnés en juin et débuteront leurs travaux en septembre 2016, avec un éventuel soutien financier.

Les sujets à traiter sont aussi divers que l’est l’activité de la SGP, qui sou-haite ainsi expérimenter des solu-tions innovantes sur le terrain. « Nous cherchons à faire des chantiers des objets d’innovation, en rendant par exemple les palissades interac-tives », remarque John Tanguy. Ega-lement en juin, lors du festival Futur en Seine, sera annoncé un 2e appel à projets dans l’esprit de celui sur les commerces. ■ RAPHAËL RICHARD

Le maître d’ouvrage du Grand Paris express a lancé, le 5 avril, un appel à solutions

innovantes pour un programme d’ex-périmentation sur les commerces et services de proximité. Une première étape de la « feuille de route de l’ani-mation de l’innovation » que prépare John Tanguy, fraîchement recruté à

la Société du Grand Paris pour prendre en charge ce domaine. Cette programmation sera présentée le 3 mai prochain, lors de la première réunion d’un réseau de l’innovation mis en place au sein de la SGP. Ce « lieu de concertation » permettra d’échanger autour de la feuille de route, « qui est évolutive », précise

La Société du Grand Paris prépare sa feuille de routeLe programme d’innovation ouverte de la Société du Grand Paris (SGP) va franchir plusieurs nouvelles étapes en 2016, avec l’accompagnement de premiers projets, notamment dans son atelier de Saint-Ouen.

INNOVATIONEn brefInnovation

L’EPA et Transdev testent des alternatives à la voiture « Expérimenter des solutions de mobilité durable en ayant recours à l’innovation », tel est l’objet du par-tenariat annoncé, le 26 avril, entre l’EPA Paris-Saclay et Transdev. Afin d’optimiser le recours à la voiture individuelle, aujourd’hui majoritaire, ces derniers veulent trouver des « usages réinventés grâce au numérique, par la connexion et le partage ». L’EPA et l’opérateur de trans-port souhaitent donc mener des expérimentations qui « participeront à la mise en place de nouveaux services physiques ou numériques, favorisant la combinaison et l’hybridation entre les différents modes de transport ». Parmi les actions prévues : la collecte et le partage des données de mobilité, le déploiement de Navster – place de marché qui met en relation des opérateurs de services de mobilité avec des entreprises –, et la création d’un Proto’bus « participant à l’animation du territoire et à la dynamique d’innovation à très court terme », signalent ses promoteurs. ■ R.R.

Des expérimentations pour la visibilité des commerçantsLa Semaest lance une 2e vague d’expérimentations digitales pour les commerçants qui veulent amélio-rer leur visibilité. Dans le cadre de son programme « Living Lab CoSto » (pour connected stores), la SEM de la ville de Paris a sélectionné début 2016, avec Paris&Co, les quatre start-up dont les services seront proposés gratuitement, pour une période de trois à six mois, aux commerces intéressés. « Ce programme est la concréti-sation de la rencontre de l’économie de proximité – les commerçants –, et celle de l’innovation – les start-up – », signale Emmanuelle Hoss, directrice générale adjointe de la Semaest. Le 11 avril au Numa, la soirée CoSto dating a permis, à plus de 70 commerçants, de découvrir les projets sélectionnés. Par ailleurs, les activités de sen-sibilisation au numérique du réseau CoSto continuent leur montée en puissance, grâce notamment au déve-loppement de partenariats avec les fédérations de com-merçants. ■ R.R.

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Le journal du Grand Paris | N° 74 | Du 2 au 8 mai 2016 | 7

CRÉATEURS

L’incubateur de l’Ensam accueille les innovations « produits »L’incubateur de l’Ecole nationale supérieure d’arts & métiers accueille environ 25 start-up fondées par des ingénieurs ou des doctorants, qui proposent des pro-duits innovants. Skis, exosquelettes, éoliennes, défi-

brillateurs ou farines d’insectes pour poissons y sont confectionnés. Outre un prêt d’honneur de 40 000 euros, les incubés ont accès à un fablab avec du matériel per-mettant de confectionner des prototypes.

WANDERCRAFTExosquelette médical

Wandercraft mène, en 2016, des essais cliniques pour finaliser son exosquelette à usage médical.Fondée par trois diplômés de l’Ecole polytech-nique, la société a la particularité de développer des exosquelettes entièrement « mains libres », en s’appuyant sur les dernières avancées en robotique dynamique. Après avoir réalisé une preuve de concept de marche dynamique sur un robot marcheur, une levée de fonds de quatre millions d’euros, réalisée fin 2015, doit permettre d’aboutir « à un produit certifiable et industrialisable », explique Alexandre Boulan-ger, le directeur général. Ce produit, baptisé Atalante, est destiné aux paraplégiques et myo-pathes. Toutes les personnes à mobilité réduite pourraient en bénéficier à terme.

Date de création : 2012

Activité : Matériel paramédical

Dirigeant : Nicolas Simon

Site web : www.wandercraft.eu

Contact : [email protected]

FORSSEA ROBOTICS Robot sous-marin

Forssea Robotics finalise, pour l’été, son pre-mier prototype de robot sous-marin allégé.Après un diplôme d’ingénieur et une expérience dans l’industrie pétrolière, Gauthier Dreyfuss a rencontré Maxime Cerramon, président de Sea-rov Offshore, société spécialisée dans l’inspec-tion des travaux sous-marins. Les deux hommes ont fondé une entreprise pour bâtir un robot plus léger que ceux existants sur le marché. Celui-ci, destiné aux militaires ou aux scientifiques, pour-rait donc être déployé plus facilement par des navires plus petits, et donc avec des coûts plus faibles. Alors que la préindustrialisation est pré-vue pour la fin de l’année 2016, un certain secret entoure encore leur produit qui promet des per-formances accrues pour les robots d’exploration sous-marine télécommandés ou autonomes.

Date de création : 2016

Activité : Robotique

Dirigeant : Gauthier Dreyfuss

Contact : [email protected]

FINSQUAREDate de création : 2014Activité : Crowdlending, prêt pour entreprises (voir Le journal du Grand Paris n° 5). Vient d’être racheté par LendixDirigeant : Polexandre JolySite web : lendix.comContact : [email protected] : Lendix94, rue de la Victoire75009 Paris

CITYZEN MOBILITYDate de création : 2013Activité : Transport accompagné. Vient de lever 1,2 million d’euros auprès de la Caisse des dépôtsDirigeant : Guillaume MathieuSite web : www.cityzenmobility.frContact : [email protected] : 46-48, rue René Clair75899 Paris Cedex 18

SMARTANGELS Date de création : 2009Activité : Plateforme d’investissement. Vient de conclure un partenariat avec BNP Paribas Securities Services sur la blockchainDirigeant : Benoît BazzocchiSite web : www.smartangels.frContact : [email protected] : 157, avenue de Suffren75015 Paris

SAFETY LINEDate de création : 2010Activité : Solution de réduction de consommation des avions que vient d’adopter TransaviaDirigeant : Pierre JouniauxSite web : www.safety-line.frContact : [email protected] : 130, rue de Lourmel75015 Paris

L’actualité des start-up, incubateurs et pépinières d’Ile-de-France

HORSECOM Cavalier connecté

A partir d’un casque pour apaiser les chevaux, la société a développé tout un équipement audio pour cavalier.Chevaucher en musique est agréable. C’est aussi utile. Horsecom a donc développé un casque audio pour les chevaux et les cavaliers. Il s’agissait tout d’abord d’apaiser les premiers dans les phases de stress, comme les trans-ports. Une étude scientifique commandée par la start-up a confirmé cet effet. Et puis il est apparu que cela pouvait améliorer la concen-tration de l’animal. Le cavalier a ensuite été équipé pour que le duo travaille en rythme, et qu’il puisse communiquer, mais aussi répondre au téléphone ou échanger avec son entraîneur. Enfin, Horsecom a créé une appli pour organi-ser ses services et créer une communauté.

Date de création : 2015

Activité : Equipement audio pour cavalier

Dirigeant : Hugo Kajdas

Site web : www.horsecom.io/fr

Contact : [email protected]

Telex

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DÉBAT

INTERVIEW

toires et des communes. C’est pour cela que les établissements publics territoriaux doivent continuer à exis-ter… même si leur nature doit évo-luer. Ce sont les raisons pour les-quelles nous pensons tous à l’échéance de 2017, afin de rebâtir la métropole.

JGP : Patrick Ollier semble partager votre vision d’une métropole stratège. Que faudrait-il donc réécrire ?Patrick Ollier veut développer une métropole incitatrice, accompagna-trice, qui aide les territoires et les communes et qui se projette à l’in-ternational. Je ne veux pas parler en son nom mais je suis l’un de ses vice-présidents, je soutiens sans restriction sa démarche, et je pense que nous avons le même sentiment : cette métropole n’est pas découpée à la bonne taille, elle a des compé-tences partielles et restreintes au niveau de son périmètre. On lui impute, par exemple, une politique à venir sur le logement. Beaucoup de mes collègues y sont favorables, je ne le suis pas. La métropole n’est pas là pour régler ces problèmes, et sûrement pas celui du logement social de la capitale.

JGP : Vous ne souhaitez pas que la métropole élabore un schéma de coopération territoriale (Scot), par exemple ?Nous ne pouvons pas nous désinté-resser des documents normatifs, schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif), plan local d’urba-nisme (PLU), etc. Que la métropole comme la région créent des sché-mas de cohérence, je ne vois rien d’anormal à cela. Mais de là à ce qu’elle devienne une institution organisatrice, qui aménage, qui crée des politiques locales et qui est à l’initiative grâce aux subventions,

est certain que cette métropole ne satisfait actuellement pas grand monde. Elle a fait l’objet de multi-ples arbitrages, de multiples revire-ments en fonction d’intérêts poli-tiques qui n’ont pas été toujours à la hauteur des enjeux. Je partage l’avis de nombre de mes collègues : je milite pour une métropole stra-tège, une métropole dont le rôle est de créer de l’attractivité sur son ter-ritoire, une métropole capable de peser dans le débat mondial pour faire exister la région capitale vis-à-vis des investisseurs internationaux. Attirer l’investissement, c’est favo-riser la création d’entreprises, de richesse et donc d’emplois. C’est cela le véritable enjeu. Il faut donc concentrer la métropole sur ce rôle essentiel et laisser au couple terri-toire-commune la politique de proxi-mité, celle qui s’adresse aux citoyens. La manière dont s’organise le territoire, la manière dont on fait jouer les solidarités : c’est cela, de mon point de vue, le rôle des terri-

JGP : Vous avez participé à l’élaboration du projet métropolitain au sein du syndicat Paris métropole. Quel est votre regard sur la métropole du Grand Paris, après ses trois premiers mois d’existence ?Eric Cesari : J’ai rejoint le syndicat Paris métropole il y a trois ans, et je suis un des vice-présidents élus sous le mandat de Patrick Deve-djian. J’ai participé avec lui à la maturation d’un projet dont on a débattu avec le gouvernement. Le syndicat était alors l’organe, désigné par la loi, comme ayant compétence pour copiloter la préfiguration. Je suis donc le sujet depuis le début et cela me passionne. D’autant plus que je suis élu de la ville de Courbe-voie, un territoire qui est au cœur de la dimension métropolitaine. Lorsque l’on est élu de la région capitale, on ne peut pas se désinté-resser du fait métropolitain, qui est d’ailleurs plus large que la métro-pole telle qu’instituée aujourd’hui. Il

La métropole n’est pas là pour régler ces problèmes et sûrement pas celui du logement social de la Capitale

LOGEMENT

Ma conviction profonde est que le maire est le mieux à même de mener une politique urbaine digne de ce nom

PLUI

QU’EN PENSE-T-IL ?

« La métropole ne doit pas se transformer en institution de guichet »Eric Cesari milite pour une métropole stratège, concentrée sur l’attractivité économique, laissant les politiques

de proximité au couple commune- territoire. S’il est favorable au déve-loppement par les territoires de leurs

compétences techniques, il estime que l’urbanisme doit relever en prio-rité des maires.

© J

GP

« Que la métropole ait dans son périmètre de réflexion les aéroports, les ports, les gares, cela me paraît une évidence », estime Eric Césari.

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Le journal du Grand Paris | N° 74 | Du 2 au 8 mai 2016 | 9

DÉBAT

« J’ai toujours considéré qu’il fallait une institution métropolitaine mais je n’étais pas favorable à la métropole telle qu’elle se constituait, avec comme seules vocations : le rééquilibrage entre l’est et l’ouest ― qui, s’il est envisagé sous le seul angle de la péréquation, est un bobard absolument faramineux ―, la construction du logement, et la prise en charge (via la fusion en 2020) du problème des finances de certains départements. On ne pouvait donc qu’être contre cette métropole. Elle a certes évolué, mais c’est une enfant mal née. La métropole n’est un

concurrent ni pour la Région ni pour les Départements. Je suis d’ailleurs totalement opposé à ce que la métropole absorbe les départements. La politique sociale, la politique des routes, ce n’est pas le rôle de la métropole. Je suis pour le système de conseiller territorial qu’avait proposé Nicolas Sarkozy : les Départements et la Région fusionnés, dont les élus travailleraient sur les dossiers départementaux le matin et régionaux l’après-midi. Là oui, avec cette réforme, l’Etat ferait preuve de courage et de bon sens… mais c’est peut-être trop demander ? »

« Le rééquilibrage est-ouest par la péréquation est un bobard »

REPÈRES

1993 : Quitte le secteur privé pour rejoindre le cabinet de Charles Pasqua au ministère de l’Intérieur

2004 : Vice-président de la communauté d’agglomération de Rouen

2008 : Directeur général de l’UMP et président de la communauté d’agglomération Seine-Défense

2014 : Maire adjoint de Courbevoie

2016 : Vice-président de la métropole du Grand Paris délégué à l'immobilier de bureau et aux quartiers d'affaires

c’est autre chose. Je m’oppose à ce que la métropole se transforme en institution de guichet, ce n’est pas son rôle.Je pense qu’il faut réécrire la loi pour que la MGP devienne une métropole stratège, qu’elle s’occupe effectivement d’un certain nombre de documents qui permettent de créer de la cohérence, mais surtout qu’elle ait les moyens d’agir à l’in-ternational. Qu’elle ait dans son périmètre de réflexion les aéroports,

les ports, les gares, cela me paraît une évidence. Dans le même temps, je pense que la région a vocation à se densifier, à s’agrandir à des territoires qui méritent d’être intégrés dans une grande région de taille européenne, à l’échelle du Bassin parisien.

JGP : Vous n’êtes pas donc pas de ceux qui veulent une métropole régionale ?Non, toutes les communes franci-

liennes ne sont pas concernées par le fait métropolitain ! A l’inverse, la Région doit s’élargir à de nouveaux territoires : quand l’Eure pense à son développement économique, elle regarde plus du côté de l’Ile-de-France que du Calvados. C’est typi-quement un département où les trois quarts de l’attractivité sont tournés vers l’Ile-de-France. Plus encore, sur le plan de la logistique et du fluvial, ce département et celui de la Seine-Maritime sont un

axe majeur de l’attractivité de l’Ile-de-France.

JGP : Que pensez-vous du plan local d'urbanisme intercomunal (PLUI) ?Ma conviction profonde est que le maire est le mieux à même de mener une politique urbaine digne de ce nom. C’est lui qui connaît le mieux son territoire et les aspirations de sa population. Chaque commune a sa réalité : nous n’avons pas tous les mêmes populations, nous n’avons pas tous les mêmes bassins d’em-ploi. Les communes ont une histoire et une économie qui leur sont propres. Le maire est le mieux placé pour prendre en compte tous ces paramètres.Je suis contre les systèmes qui consistent à faire prendre ailleurs des décisions qui ont un impact essentiel-lement local. Les maires ont largement fait la preuve de leur sens des respon-sabilités depuis les lois de décentrali-sation, il y a maintenant plus de 30 ans ! Nous sommes tous assez grands pour savoir ce que l’on a à faire.

JGP : Certains considèrent qu’écarter la métropole des politiques locales vise à permettre aux territoires de garder leur richesse, à défaut d’une métropole solidaire. Qu’en pensez-vous ?C’est totalement absurde. La richesse est, de toute façon, redistri-buée au travers de la péréquation et ce, de manière extrêmement forte. Elle est même en train de devenir confiscatoire, cela devient une puni-tion. Je pense qu’il faut d’abord créer de la richesse pour pouvoir en d is t r ibuer . Ce n ’est pas en appauvrissant ceux qui créent de la richesse et en rendant difficile la création de richesse que l’on libère les énergies et que l’on crée de la solidarité, c’est même exactement l’inverse. Si depuis 20 ans, toutes les politiques de solidarité ont échoué, si depuis 20 ou 30 ans, les territoires en souffrance le sont tou-jours, il faut bien se poser des ques-tions sur la qualité et la pertinence des politiques menées. On ne règle rien avec la péréquation, c’est un pansement indispensable pour pas-ser un cap mais cela ne crée pas les conditions d’un développement éco-nomique autonome. ■�

� PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

Eric CesariVice-président de la métropole du Grand Paris

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10 | Le journal du Grand Paris | N° 74 | Du 2 au 8 mai 2016

PRÉSENTATION OBLIGATOIRE EN CAO ?L’ordonnance du 23 juillet 2015 a maintenu l’obligation de présenter la modification en commission d’appel d’offres (CAO) pour avis, dès lors que la modification entraîne une augmentation (pas une diminution) du montant initial du marché, de plus de 5 %, et que ce marché initial a fait lui-même l’objet d’une présentation en CAO. A noter que, si l’assemblée délibérante est appelée à statuer sur un projet d’avenant, l’avis de la CAO devra lui être préalablement transmis (cf. l’article L. 1414-4 du CGCT modifié par l’article 101 de l’ordonnance de juillet 2015). ■

les règles inhérentes à une telle modi-fication). Peu importe la terminologie employée par l’acheteur – qu’il appelle son document « avenant » ou pas – il n’en demeure pas moins qu’il ne saurait s’agir d’une simple « mise au point », ou de toute autre pièce « unilatérale » (une mise au point est en effet « unilatéralement » établie par l’acheteur, a contrario du fruit d’une « négociation » ; et les anciennes « décisions de poursuivre » étaient, dans l’absolu, unilatérales, a contra-rio des « avenants »). L’acheteur devra, en outre, choisir dans quel cas listé à l’article 140 du décret précité s’insère la modification envisagée.

2 CLAUSE DE RÉEXAMENLe premier cas où une modifi-

cation en cours d’exécution est pos-sible est celui où la modification découle de l’application d’une clause du marché, sous réserve que les conditions de mise en œuvre de cette clause soient claires.Dans cette hypothèse, il n’y a pas de seuil limite à l’impact financier d’une telle modification. Il faut cependant que cette modification n’entraîne pas un changement de la nature globale du marché (art. 65 de l’ordonnance).

La transposition des directives euro-péennes relatives aux marchés publics a abouti à une disparition de nombreuses terminologies couram-ment employées. La plus marquante est celle des avenants. Désormais, il convient, d’une part, de parler de « modifications en cours d’exécution », et d’autre part, de distinguer six cas différents d’identification aux régimes juridiques spécifiques.

1 QUE DEVIENNENT LES EX-AVENANTS ?

Les conditions de modifications en cours d’exécution d’un marché sont complètement réécrites (articles 139 et 140 du décret n° 2016-360). Les mots « avenants » ou « décision de pour-suivre » ont disparu. En pratique, l’éta-blissement d’un document à valeur contractuelle s’impose dans bien des cas, et celui-ci prendra la forme, inévi-tablement, des anciens avenants.Si la modification revient à la simple mise en œuvre d’une clause déjà signée par le titulaire et le représen-tant du pouvoir adjudicateur, il n’est pas nécessaire d’établir une nouvelle pièce à valeur contractuelle. Exemple : le cas de la mise en œuvre d’une clause de révision de prix. La clause est déjà prévue. Les parties contrac-tantes l’appliquent, y compris simple-ment au stade de la facturation. En revanche, si la modification revient à acter (voire à « créer ») de nouveaux droits et obligations pour les parties au contrat, il est indispen-sable d’établir un échange de consentement par le biais d’une pièce à valeur contractuelle. Cette pièce correspond nécessairement à un avenant (avec le respect de toutes

En pratique, que faire : a priori, l’éta-blissement d’un document contrac-tuel ne s’impose pas. Un simple échange de lettres peut suffire.

3BESOINS SUPPLÉMENTAIRES

Une modification en cours d’exécu-tion est possible pour commander des besoins supplémentaires, « deve-nus » nécessaires et ne figurant pas dans le marché initial, si un change-ment de titulaire est impossible (pour des raisons économiques ou tech-niques)… et si cela présente un inconvénient majeur ou entraîne une augmentation substantielle des coûts pour l’acheteur.Dans ce cas, une limitation à 50 % du montant initial du marché « pour chaque modification » est établie… et il est indispensable d’additionner les effets des clauses de variation des prix (cf. art. 140-II).Cela veut dire que les 50 % s’ap-pliquent bien modification après modification, et non pas sur le cumul de toutes les modifications ! Mais cela ne doit pas revenir à échapper à une nouvelle remise en concurrence (cf. art. 140-I) ni changer la nature globale du marché (art. 65 de l’ordonnance). ■

MARCHÉS PUBLICS LE DÉCODEUR

Nouvelles règles pour vos avenants (1)La nouvelle réglementation entrée en vigueur le 1er avril entreprend une réécriture complète des règles applicables aux avenants. Ces derniers n’ont plus d’existence juridique. Le terme d’avenant n’existe plus dans le droit des marchés publics.

L’AUTEURJérôme Michon, consultant, enseignant, auteur de nombreux ouvrages, intervient à vos côtés pour tous vos besoins en marchés publics. Contact : [email protected]

OFFRE ANORMALEMENT BASSEDemande d’explicationLes éléments suivants ne permettaient pas de considérer l’offre retenue comme étant anormalement basse : l’offre retenue aurait été classée en dernière position au regard du critère valeur technique, alors que cette société et celle requérante (via un groupement) auraient disposé d’une centrale d’enrobé pour l’exécution du marché, et que la société retenue aurait bénéficié d’un avantage car elle était implantée à proximité. CAA Marseille, 10 mars 2016, n° 13VE03423

CESSION DE DSPVieille concessionL’exécution de tout ou partie d’un service concédé ne peut être cédée ou transférée par le concessionnaire à un tiers qu’avec l’accord de l’autorité concédante. Le conseil municipal, en l’espèce, ne pouvait pas décider, sans autorisation de l’Etat, de lancer une consultation de délégation de service public afin de confier à un opérateur privé l’exploitation de la distribution d’eau concédée par l’Etat en 1885 à ladite commune. CAA Marseille, 14 mars 2016, n° 14MA01872

BPU NON COMMUNICABLETransparenceLe bordereau de prix unitaires (BPU) d’un candidat n’est pas communicable à un autre, sur demande auprès de l’acheteur, car un tel prix détaillé, dans le secteur de l’assurance, peut révéler la stratégie commerciale de l’assureur. C’est couvert par le secret commercial. CE 30 mars 2016, n° 375529

En brefJurisprudence

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JEUDI 19 MAI 2016Daily Golf de Rosny-sous-Bois

RENCONTRE

Table

Ron

de

GRAND PARIS GRAND EST dialogue avec ses entreprises : « Le nouveau paysage institutionnel en Ile-de-France avec l’arrivée de la Métropole du Grand Paris et de ses territoires ».

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12 | Le journal du Grand Paris | N° 74 | Du 2 au 8 mai 2016

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

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GPCélia Blauel estime que l'enjeu pour l'avenir est de

coconstruire des PCAE entre la métropole et les territoires.

BrèvesInstitutions

Paris. Tri biodéchets. En par-tenariat avec le Syctom, la Ville de Paris a mis en place un tri spéci-fique permettant la valorisation des biodéchets issus des 71 marchés découverts de la Capitale. 2 000 tonnes de ces déchets pourraient être récoltées chaque année afin de les transformer en compost ou en biogaz.

L'Atelier. Arnaud Richard, président. L'Atelier, centre de ressources régional de l'économie sociale et solidaire (ESS), a an-noncé le 26 avril qu'Arnaud Ri-chard avait pris la présidence de son conseil d'administration. Pour le conseiller régional (UDI), « L’Ate-

lier doit accompagner la dyna-

mique de l’économie sociale et

solidaire et l’aider à rayonner

davantage ».

Essonne. Josiane Chevalier nouvelle préfète. Josiane Che-valier, préfète des Pyrénées-Orien-tales depuis 2014, a été nommée préfète de l’Essonne lors du Conseil des ministres du 20 avril. Elle rem-place Bernard Schmeltz, nommé préfet de Corse.

Jérôme Goellner nommé à l'ASN. Jérôme Goellner a été nommé directeur régional et in-terdépartemental de l'environne-ment et de l'énergie, délégué de bassin et délégué territorial de l'Autorité de sûreté nucléaire, à compter du 25 avril. Depuis 2008, il était chef du service des risques technologiques à la direction gé-nérale de la prévention des risques (DGPR) du ministère de l'Environnement.

Hausse des D3E. Eco-systèmes annonce une hausse de 24 % de la collecte des déchets d'équipements électriques et électroniques (D3E) en Ile-de-France sur l'année 2015. 39 362 tonnes d'appareils ont été collectées, soit 4,1 kg par habitant contre 3,5 kg en 2014. Sur la même période, la performance de la col-lecte nationale s'élève à 9 kg par Français.

JGP : Le développement durable est une compétence de la métropole, dès cette année. Comment doit s’articuler son action avec celle de Paris ?Célia Blauel : Avant même que la métropole du Grand Paris soit créée, Paris a beaucoup œuvré sur ces questions, notamment au sein de Paris métropole. J’étais coanimatrice, avec Daniel Guiraud, du groupe de travail qui a ainsi planché sur la pré-paration du Plan climat-air-énergie métropolitain (PCAET).Cela a consisté, notamment, à mettre en commun ce que Paris avait déjà fait sur ces questions. Paris est une des villes les plus en pointe en la matière, celle qui investit le plus au monde comme vient de l’attester une récente étude de l’Union college of London (UCL). L’enjeu pour l’avenir consiste à coconstruire, entre la métropole et les territoires, des PCAE qui soient coordonnés.

JGP : Sur quels sujets la métropole doit concentrer son action selon vous ?La métropole doit, à notre sens, s’in-vestir notamment sur le développe-ment des énergies renouvelables. La rénovation thermique doit constituer un autre de ses chevaux de bataille pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, réduire la consomma-tion d’énergie et la pollution atmos-phérique. Le chauffage constitue la deuxième source de pollution atmos-phérique, après la voiture.Et la rénovation thermique est une source de création d’emplois. Paris a d’ores et déjà procédé à la rénovation thermique de 32 000 logements sociaux. C’est évidemment un sujet à l’échelle de la métropole. Un des enjeux consiste à accompagner égale-ment les particuliers dans la rénova-tion thermique et dans le financement du recours aux énergies renouvelables.

QUESTIONS À…

JGP : Paris va élaborer, comme l’ensemble des territoires de la métropole, son Plan climat-air-énergie territorial ?Notre dernier plan climat-air-énergie date de 2007. Nous allons donc, en effet, rédiger un nouveau PCAET et lancer, pour cela, une vaste phase de concertation ainsi qu’une conférence citoyenne. Il s’agit de savoir en quoi nous pouvons aider les différents acteurs, et en quoi ils n’ont pas besoin

de nous. Je m’inspire beaucoup, sur ces questions, du mouvement des villes anglo-saxonnes en transition. Nous n’abordons pas ces questions en silo, avec d’une part le climat, d’autre part l’air ou l’eau. Nous problémati-sons ces sujets dans l’objectif de construire la ville durable et résiliente.

JGP : En quoi doit consister, selon vous, l’action des collectivités dans leur ensemble sur ces questions ?Nous avons, sur ces sujets, vocation à bâtir un plan de mobilisation du territoire, car 80 % des émissions de gaz à effet de serre sont liées à l’ac-tivité des personnes privées et de l’industrie, sur lesquelles les villes n’ont pas de prise directe. Le temps où les politiques se contentaient de définir des politiques depuis leur

bureau est révolu. Nous sommes dans une phase de coconstruction.

JGP : Vous insistez sur la nécessité d’anticiper les conséquences du changement climatique ?La température moyenne s’est déjà élevée de 0,8°, et dans 50, 80 ou 100 ans, cela produira des change-ments sur nos modes de vie, avec des crues ou des vagues de chaleur. Nous devons agir aussi sur la qualité

de l’eau, qui se dégrade à cause de l’usage intensif de pesticides.C’est tout le sens du nouveau plan stratégique de protection de la res-source, publié récemment par la régie Eau de Paris, dont j’assure la prési-dence. Nous avons, dans ce cadre, noué un partenariat avec 140 agricul-teurs que l’on accompagne dans leur réduction de l’usage de pesticides. Il s’agit de savoir comment nous réin-troduisons davantage de nature et d’eau afin d’agir à la fois pour l’envi-ronnement et la qualité de vie. Tous ces défis nécessitent une approche globale. 92 % de l’énergie consommée en Ile-de-France est importée, nous disposons de trois à quatre jours d’au-tonomie alimentaire… Tous ces sujets doivent être envisagés à l’échelle métropolitaine, et même au-delà. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

« La question climatique doit être abordée à l’échelle métropolitaine et au-delà »

Célia Blauel Adjointe à la maire de Paris en charge du développement durable, du climat, de l'eau et des canaux

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Le journal du Grand Paris | N° 74 | Du 2 au 8 mai 2016 | 13

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

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630 000 m2 de constructions nouvelles doivent sortir de terre aux Groues.

AMÉNAGEMENT HAUTS-DE-SEINE

Play Groues doit « réinventer » La DéfenseLa mutation stratégique du quartier des Groues doit rimer avec innovation, animation et construction. Pour ce faire, l’Epadesa lance un appel à manifestation d’intérêt (AMI) afin de mobiliser des équipes pluridisciplinaires en mesure de « réinventer » La Défense.

D’ici à 2030, 630 000 m2 de constructions neuves sont programmées sur ce 11e

quartier de Nanterre (Hauts-de-Seine) qui accueillera 12 000 nouveaux habi-tants et autant de salariés. Les can-didatures à « Play Groues » sont ouvertes jusqu’au 27 juin. Réhabiliter, innover, désenclaver, animer, relier, tels sont les maîtres mots de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour le territoire des Groues à Nanterre, lancé le 25 avril par l’Epadesa.Tout l’intérêt d’une démarche

« ouverte et flexible » est de faire « émerger des réflexions innovantes et des associations créatives d’ac-teurs, pour aboutir à des projets iné-dits qu’une consultation classique ne susciterait pas », argue l’aménageur de La Défense. Le futur quartier des Groues doit être exemplaire, tant en m at i è re d ’ o rga n i s a t i o n d e s ensembles immobiliers, de qualité de vie que d’animation.

Un véritable challenge, tant la réha-bilitation de cette friche urbaine et ferroviaire de 60 ha présente de mul-tiples enjeux : de rénovation urbaine pour Nanterre, d’ouverture pour le quartier de La Défense et d’intégra-tion d’un pôle d’échange multimodal exceptionnel. En effet, les Groues se

trouvent au cœur d’un emplacement stratégique situé, d’une part, dans le prolongement du quartier d’affaires de La Défense et, d’autre part, au croisement de l’arrivée prochaine de deux projets d’infrastructure majeurs : Eole en 2020, et la ligne 15 du Grand Paris express en 2025. « Pour être prêts dès 2020/2021, il y a

urgence à lancer le projet dès mainte-nant », ajoute Hugues Parant, direc-teur général de l’Epadesa.

Préfigurer et construireActuellement, le site comprend une

zone d’activité avec 6 000 emplois industriels et tertiaires – le Cœur des Groues –, des friches ferroviaires, et

une partie résidentielle de 300 habi-tants. A terme, le projet de réhabilita-tion consiste à réaliser un quartier mixte dans lequel logements et emplois seront équilibrés. D’ici à 2030, 630 000 m2 de constructions nouvelles sortiront de terre dont 400 000 m2 de logements (5 000 unités dont 30 % de sociaux), des locaux d’activités et des équipements scolaires et sportifs.L’AMI comprend deux volets dis-

tincts et complémentaires. Le pre-mier « Préfigurer » vise à « impulser une dynamique et constituer un labo-ratoire de la transformation urbaine » en réutilisant 20 000 m2 de foncier et bâti existants, propriétés de l’Epa-desa ou de la ville de Nanterre au sein du Cœur des Groues. Le deu-xième volet « Construire » engage la première phase de constructions nouvelles, soit 150 000 m2 dont 110 000 m2 de logements, à livrer à compter de 2020 sur le secteur de la future ZAC des Groues. Les candidats à l’AMI devront

« inventer une autre façon de fabriquer la ville » en recherchant l’innovation à tous les niveaux : socles d’im-meubles, logements, mutualisation des services, mobilité… Mais aussi en veillant à la « complémentarité avec l’existant, notamment le Cœur des Groues ». La deuxième phase de construction de 400 000 m2 sera lan-cée à partir de 2021 en vue d’une livraison en 2025/2026. ■

FABIENNE PROUX

JGP : En quoi l’opération des Groues est-elle stratégique ?Hugues Parant : Ce projet offre une bouffée de modernité à Nanterre, et il forge l’avenir de l’espace tertiaire de La Défense. En effet, les Groues jouent un rôle majeur dans la stra-tégie d’ouverture de La Défense-Seine Arche en vue de favoriser les complémentarités avec les quartiers périphériques et renforcer son

QUESTIONS À…

attractivité, notamment en y implan-tant des logements.

JGP : Qu’attendez-vous en matière d’innovations ?L’ambition que nous portons pour les Groues est de réaliser un quartier plus « sensuel », c’est-à-dire qui satis-fait tous les sens. Nous souhaitons que l’innovation figure dans chacune des parties du projet : bureaux, com-

merces, hôtellerie, logements, et en particulier les logements sociaux. Notre objectif est que le quartier soit attractif dans dix ans, tant grâce à de nouvelles manières de travailler et d’échanger que dans ses nouvelles formes d’habitat et de commerce. L’innovation majeure consistera à réussir le mélange harmonieux entre les diverses activités. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR F.P.

« Réussir le mélange harmonieux des fonctions et éviter les effets ghettos »

Hugues ParantDirecteur général de l’Etablissement public d’aménagement de La Défense Seine-Arche (Epadesa)

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14 | Le journal du Grand Paris | N° 74 | Du 2 au 8 mai 2016

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

AMÉNAGEMENT

2015, année dense pour la SEM 92, avant de rejoindre CitalliosLa SEM 92 a brossé récemment son bilan 2015. Elle rejoindra, au cours de l'été, Citallios, fruit de la fusion de quatre aménageurs yvelinois et altoséquanais.

La SEM 92 a fêté ses 30 ans en 2015, et l’année écoulée est très représentative de ce

qu’a été son activité au cours de ces trois décennies », souligne Hervé Gay, directeur général. L’aménageur cite deux opérations emblématiques de son savoir-faire, livrées l’an dernier. La ZAC de la Bièvre à Bourg-la-Reine, tout d'abord, conçue pour redynamiser le centre-ville. Le projet a consisté en la transformation d’un axe routier très fréquenté en boule-vard urbain, afin de redonner à ce cœur de ville de l’attractivité com-merciale. L’écoquartier du boulevard la Seine, à Issy-les-Moulineaux, est également représentatif de l’activité de la SEM, fait valoir l’opérateur

urbain. « Il s’est agi d’une démarche globale prenant en compte l’environ-nement, et sa protection, dans l’en-semble de ses dimensions », sou-ligne-t-il.

12 nouvelles missions d’études« Alors que ses objectifs de prise de

commandes étaient de 200 000 à 300 000 euros, la direction études & conseil, créée en 2014, a gagné 12 missions nouvelles en 2015, représen-tant 350 000 euros de chiffre d’af-faires », mentionne Hervé Gay. Aujourd’hui, cette direction études & conseil prépare les nouveaux pro-grammes de l’Anru à Châtenay-Ma-labry, Asnières-sur-Seine ou Villejuif. Hervé Gay cite également des projets

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de renouvellement urbain du premier programme national, en voie d’achè-vement à Villeneuve-la-Garenne et Bagneux notamment, terminés à Massy. La SEM 92 a été sélectionnée par la ville d’Epinay-sous-Sénart pour transformer le centre commer-cial principal en un cœur de ville plus attractif et dynamique dans le cadre du NPNRU.La SEM intégrera en 2016 Cital-

lios, nom du nouvel aménageur né de la fusion de la SEM altosé-quanaise avec le Semercli (Cli-chy-la-Garenne), mais aussi avec Yvelines aménagement et la Société d’aménagement de la région de Rambouillet et du département des Yvelines – Sarry 78. ■ J.P.

SEM 92. 373 000 euros de ré-sultat net. « Malgré le ralentisse-

ment du nombre de projets nou-

veaux, la SEM 92 maintient son

rythme opérationnel », indique Hervé Gay. Avec un portefeuille de 54 opérations, la SEM 92 a généré 80,1 millions d’euros de dépenses d’investissement : 27,8 millions d’eu-ros d’acquisitions foncières ; 23,7 millions d’euros de travaux/conces-sions ; 6,8 millions d’euros d’autres dépenses/concessions ; 21,8 millions d’euros de travaux/mandats. Son résultat net, au titre de 2015, s’élève ainsi à 373 000 euros.

Citallios. Synergies. « Aucun

changement pour les élus et les

partenaires de la SEM 92, sauf du

mieux », résume Hervé Gay, qui souligne notamment les synergies existantes entre les différents éta-blissements fusionnés, qui mènent déjà des opérations communes.

En brefAménagement

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Le journal du Grand Paris | N° 74 | Du 2 au 8 mai 2016 | 15

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

N° 1 | 15 octobre 2014 | 15

AGENDALes événements du développement économique en Ile-de-France

leurs caractéristiques y sont référen-cés, les informations techniques et réglementaires réunies, mises en inte-raction et leur conformité vérifiée. »

Délais réduitsLe temps d’instruction du permis

de construire en BIM se trouve consi-dérablement réduit, font-ils égale-ment valoir. Quelques heures suf-fisent à l’instructeur et à l’architecte pour vérifier ensemble le bon respect des normes réglementaires inhé-rentes à l’ouvrage, tandis que, tradi-tionnellement, ce temps se compte en jours, poursuivent les auteurs de cette innovation, qui affirment que « le BIM permettra de diviser jusqu’à trois fois le temps de l’instruction ».

A condition que tout le monde s’y mette. Et on en est encore loin, à entendre François Pélegrin. L’archi-tecte s’est donc livré, tablette en main, à la démonstration des multi-ples potentialités de cet outil que l’on peut définir ainsi : une modélisation 3D d’un objet, d’un bâtiment à une ville entière, sur laquelle viennent se greffer des données, au nombre infini, de la date de remplacement des ampoules à l’ensoleillement d’une parcelle en mars. ■ J.P.

En dehors du BIM, pas de salut. » C’est le message qu’a transmis mercredi 20

avril, François Pélegrin, l’architecte d’un programme résidentiel de 109 logements locatifs sociaux pour Emmaüs habitat, situé dans l’éco-quartier Sycomore, à Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne), et dont le permis de construire a été déposé en version numérique. Une innovation prise à l’initiative et soutenue par la commune de Bussy-Saint-Georges, Epamarne et Emmaüs habitat.

Sous l’impulsion de François Péle-grin, l’équipe du projet rassemble Coredif (entreprise générale), CET (bureau d’études), Trait vert (paysa-giste) et Bénéteau habitat. La com-mune de Bussy a ainsi choisi de soutenir la démarche proposée par Epamarne, qui a intégré dès 2015, en partenariat avec le Centre scienti-fique et technique du bâtiment (CSTB), la maquette numérique en BIM dans son activité d’aménageur.

« Le Building information modeling (BIM) apporte une visualisation du projet de construction aussi bien dans sa globalité que dans ses détails », font valoir les promoteurs du projet. « Tous les composants du bâtiment et

Bussy : Emmaüs dépose son permis de construire en mode BIM C'est une première nationale, ont affirmé la ville, l'EPA, et Emmaüs habitat lors de la présentation de ce permis de construire numérique 3D. L'occasion pour François Péle-grin, architecte, de se livrer à un plaidoyer pour cet outil.

ARCHITECTURE

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Chantal Brunel, maire (LR) de Bussy-Saint-Georges, prête à « bimer » son PLU.

17 MAIAménager et construire : Où ? A quel prix !L’Observatoire régional du foncier en Ile-de-France organise son prochain colloque « Aménager et construire : Où ? A quel prix ! » le 17 mai à partir de 9 h au Forum des Images au sein du Forum des Halles.Paris 1

JUSQU’AU 22 MAILes Passagers du Grand Paris expressL’exposition dédiée à la fabrique du futur métro, organisée par la Société du Grand Paris, s’installe à l’Espace Landowski de Boulogne. Pour la première fois, le public pourra se promener dans la maquette virtuelle du Grand Paris et découvrir, en exclusivité, les premières gares de la ligne 16 du Grand Paris express. Les visiteurs pourront également découvrir ou redécouvrir les installations qui ont fait le succès de la première exposition au Mac Val à Vitry-sur-Seine en 2015 : maquettes des futures gares de la ligne 15 sud, interviews de leurs architectes, créations artistiques, présentation du tracé et des différents temps du projet sont rassemblés pour dévoiler le transport de demain aux Franciliens.Espace Landowski - Boulogne

DU 9 AU 19 JUINFutur en Seine 2016Organisé par Cap digital, le festival francilien de l’innovation revient en 2016 pour sa 7e édition avec un nouveau lieu, le Carreau du Temple, qui s’ajoute à la Gaîté lyrique.Paris & Ile-de-France

8 JUINBaromètre annuel sur l’entrepreneuriat en Ile-de-FranceL’OCED et le Crocis, deux observatoires de la

CCI Paris Ile-de-France, présenteront, en partenariat avec Ellisphere, leur nouveau Baromètre annuel sur l’entrepreneuriat en Ile-de-France mercredi 8 juin de 8h à 10h30. Ce premier opus a pour

thème : « Quel dynamisme et quelle résilience des entreprises en Ile-de-France ? » Tarif : 50 euros. Contact : [email protected]

19 MAIDécideurs de l’est parisien - Elus / Décideurs territoriaux

Grand Paris Grand Est dialogue avec ses entreprises : « Le nouveau paysage institutionnel en Ile-de-France avec l’arrivée de la métropole du Grand Paris et de ses territoires ». Tel est le thème de la rencontre organisée au DailyGolf de Rosny-sous-Bois par Espace Libre Consulting, en partenariat avec Le journal du Grand Paris, France Régie Editions, Grand Paris Grand Est et la ville de Rosny-sous-Bois.- Quelle répartition des rôles entre les différents échelons en matière de développement économique et d’aménagement du territoire ?- Quelles perspectives en matière de fiscalité ?- Plan local d’urbanisme intercommunal et non plus communal : quelles conséquences pour les PLU existants ?- Quels changements pour les entreprises ?Telles sont quelques-unes des questions qui seront abordées. Avec la présence de Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris, Michel Teulet, président de Grand Paris Grand Est, Claude Capillon, 1er vice-président de Grand Paris Grand Est, Nicolas Ledoux, directeur d’Algoé, et Christian Delapierre, directeur général de Kaufman & Broad. Débats animés par Jacques Paquier, rédacteur en chef du journal du Grand Paris.

DailyGolf de Rosny-sous-BoisRenseignements et inscriptions : [email protected] - 06 11 03 01 84

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XXXX / XXXXCOULISSES / PORTRAIT

16 | Le journal du Grand Paris | N° 74 | Du 2 au 8 mai 2016

Société éditrice JGPmedia au capital de 100 000 euros, 27 rue du Chemin Vert - 75011 Paris Tél. 01 75 77 87 25 - Dépôt légal à parutionCPPAP : 1116 T 92553 - ISSN : 073-3454

Directeur de la publication : Jacques Paquier Rédacteur en chef délégué : Raphaël Richard Ont participé à ce numéro : G. Mérot, J. Michon, F. Proux, M. Cataldi (correctrice)

Directrice de clientèle : Dominique PillasConception graphique : Rampazzo & Associés Imprimerie : ISI Print, 15 rue F. de Pressensé, 93210 La Plaine-Saint-Denis

Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience. » Cette cita-tion de René Char,

Olivier Meneux l’a faite sienne. Un principe qu’il applique dans les pro-jets qu’il met en œuvre, les aventures artistiques et culturelles qu’il accom-pagne depuis plus de 20 ans.

Rien ne le destinait, pourtant, à deve-nir directeur d’équipements et de pro-jets culturels. S’il a le souvenir d’une enfance heureuse, il n’a pas été élevé dans le culte de l’émancipation par l’art. C’est à l’école qu’il commence à fréquenter les œuvres, au travers de la littérature mais aussi de l’histoire. Les livres ne le quitteront plus. Une appé-tence qui le conduit au théâtre national de Bretagne alors qu’il a 17 ans. Il y découvre le cinéma, le théâtre, la danse... « Toutes ces formes m’ouvraient des clefs de lecture nouvelles, une façon de penser, de rêver en ralentissant le regard. » Phase un de son entrée dans ce monde qui l’aimante. Ses études le

Il débute sa carrière comme admi-nistrateur d’une compagnie de théâtre mais désire vite s’inscrire dans une démarche plus large. Le Breton rejoint la Picardie et crée l’un des premiers pôles d’éducation à l’image en France. L’éducation, la transmission et la mise en partage s’affirment d’emblée au cœur de ses projets. Ce pôle deviendra l’un des plus dyna-miques en France. Il le quitte lorsqu’il est appelé par le département de Seine-Saint-Denis, pour en devenir le directeur adjoint en charge de la culture. Dans son existant comme dans son possible, ce territoire le fas-cine. Après une aventure qui le conduit en région Centre, il revient dans le 93 pour concevoir le projet culturel qu’est la tour Médicis.

Laboratoire culturelLa dynamique métropolitaine l’en-

thousiasme. « Le Grand Paris ouvre de nouvelles perspectives, il promet un désenclavement en termes de mobilités physique mais aussi symbolique », phi-losophe-t-il. Il faut savoir penser coo-pération car « une seule île ne suffit pas », souffle l’amoureux des lettres en référence à Edouard Glissant, le penseur du Tout-Monde. « Avec la tour Médicis, les parte-

naires publics initient une démarche singulière et ouvrent un laboratoire culturel du Grand Paris. Ce projet nous oblige. » Un lieu de pédagogie, labora-toire des cultures de demain, un lieu de tra-vail, de représentation, de lien, loin d'une rési-dence élitiste. Une équipe se constitue et déjà une première sai-son culturelle est en écriture, un lieu provi-soire se dessine et, d’ici à la fin de l’année, l’es-quisse du grand projet d e v r a i t p r e n d r e forme. Bref, la culture,

comme l’aime Olivier Meneux, celle qui pousse au mouvement et à l’ac-tion au cœur de l’action publique, au collectif et à la coopération. ■ G.M.

destinent à la recherche en économie, mais c’est bien pendant ses « humani-tés » que la phase deux s’enclenche.

Sidéré par les atrocités perpétuées au cœur de l’Europe, il s’engage dans le mou-vement « Sarajevo capi-tale culturelle de l’Eu-rope », qui lutte contre le génocide en ex-You-goslavie. « J’ai été litté-ralement propulsé et happé par ce mouve-ment citoyen qui reliait et invitait, au cœur de lieux de cultures, des femmes, des hommes, des étudiants, des poètes à s’interroger sur le devenir du monde », explique-t-il. Culture, politique, la voie est désormais évidente : la politique culturelle. Il s’y engouffre et se rêve en passeur aux côtés d’ar-tistes. A l’institution, il préfère faire son « compagnonnage ».

PORTRAIT

Olivier Meneux Assigné à résidenceA 45 ans, l’économiste de formation fait preuve d’un enthousiasme sans pareil pour le grand projet culturel Médicis. Un projet emblématique du Grand Paris et qui synthétise sa vision du monde comme de la culture.

Olivier Meneux, directeur général du projet de la tour Médicis.

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Citallios. Gouvernance. La nouvelle entité, qui devrait naître de la fusion de la SEM 92 avec le Se-mercli, Yvelines aménagement et la Sarry 78 sera présidée par Pierre Bédier, à la tête du CD78. Hervé Gay est pressenti comme DG et Daniel Talamoni, actuel DG d’Yvelines amé-nagement, comme DG délégué.

RCBCE. Plafonnné. Certains ob-servateurs déplorent que la refonte de la redevance pour création de bureau (RCBCE) ait été assortie d'un plafonnement limitant son effet. Son montant ne pourra dépasser 30 % de la part du coût de l'opération impu-table à l'acquisition et à l'aménage-ment de la surface de construction.

Inventons la métropole. 20 sites candidats. Le concours d'ar-chitecture international lancé par Patrick Ollier dans le sillage de Réin-venter Paris a déjà suscité une ving-taine de candidatures de communes. Jean-Louis Missika, inventeur du concept, sera invité lors du séminaire que la MGP organisera le 23 mai pro-chain à ce sujet au Pavillon Baltard.

IGH. Harmonisation. On travaille activement, au sein des services de l'Etat, à l'harmonisation des hauteurs au-delà desquelles les normes rela-tives aux immeubles de grande hau-teur s'appliquent. Des normes au-jourd'hui fixées à 28 m pour le bureau et 50 pour le logement, qui pour-raient, selon nos informations, être fixées à 50 m pour tous.

P LU. L e s n é g o c i a t io n s s'achèvent. Le plan local d'urba-nisme de Paris devrait être présen-té au conseil municipal en juillet. Les négociations ont été âpres avec les grands propriétaires fonciers, la SNCF, l'AP/HP et l'Etat. Ce dernier, notamment, s'est beaucoup battu pour réduire les réserves que la Ville souhaite imposer sur ses emprises pour y bâtir du logement social...

En brefCoulisses

BIO EXPRESS

2008 Directeur adjoint à la culture, au sport et au patrimoine du département de la Seine-Saint-Denis

2011 Directeur de l'Agence régionale du Centre pour le cinéma et l'audiovisuel

2015 Directeur général du projet de la tour Médicis, établissement public de coopération culturelle