I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la...

33
Classes de Cinquième : la littéra- ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier photos cou- leurs. Proposition de lecture cursive : Cinq Histoires d’amour et de cheva- lerie, d’après les Lais de Marie de France. Tristan et Iseut ISBN : 9782081274549 2,70 € – 192 p. I. Pourquoi étudier Tristan et Iseut en Cinquième ? Les instructions officielles recommandent la lecture, en classe de Cinquième, d’un récit médiéval. Une interaction s’établit ainsi entre le programme de français et l’enseignement d’his- toire, au cours duquel les élèves étudient l’élaboration de la civi- lisation médiévale européenne (« christianisme, féodalité, lente émergence de l’État 1 »). La littérature médiévale souffre très sou- vent d’une image dépréciée auprès des collégiens. L’histoire de Tristan et Iseut semble échapper à ce sort : mêlant aventure, exploits chevaleresques, merveilleux et amour passionnel, ce récit dispose d’atouts non négligeables pour attiser la curiosité des élèves, voire éveiller chez eux l’intérêt pour la lecture. C’est dans cet objectif – initier les élèves à la littérature médié- vale à travers le mythe littéraire de Tristan et Iseut – que nous avons conçu cette séquence pédagogique ainsi que l’édition qui lui sert de support. 1. Source : Bulletin officiel spécial n o 6 du 28 août 2008. Tristan et Iseut | 1 Meta-systems - 13-04-12 17:38:18 FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 1 - BAT Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Transcript of I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la...

Page 1: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

■ Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge.■ Spécial histoire des arts : au seinde l’édition, un cahier photos cou-leurs.■ Proposition de lecture cursive :Cinq Histoires d’amour et de cheva-lerie, d’après les Lais de Mariede France.

Tristan et IseutISBN : 97820812745492,70 € – 192 p.

I. Pourquoi étudier Tristan et Iseuten Cinquième ?

Les instructions officielles recommandent la lecture, en classede Cinquième, d’un récit médiéval. Une interaction s’établitainsi entre le programme de français et l’enseignement d’his-toire, au cours duquel les élèves étudient l’élaboration de la civi-lisation médiévale européenne (« christianisme, féodalité, lenteémergence de l’État 1 »). La littérature médiévale souffre très sou-vent d’une image dépréciée auprès des collégiens. L’histoire deTristan et Iseut semble échapper à ce sort : mêlant aventure,exploits chevaleresques, merveilleux et amour passionnel, cerécit dispose d’atouts non négligeables pour attiser la curiositédes élèves, voire éveiller chez eux l’intérêt pour la lecture.

C’est dans cet objectif – initier les élèves à la littérature médié-vale à travers le mythe littéraire de Tristan et Iseut – que nousavons conçu cette séquence pédagogique ainsi que l’édition quilui sert de support.

1. Source : Bulletin officiel spécial no 6 du 28 août 2008.

Tristan et Iseut | 1

Meta-systems - 13-04-12 17:38:18FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 1 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 2: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

■ Principes de l’édition « Étonnants Classiques »

Le niveau des destinataires du texte a conditionné notre adap-tation de Tristan et Iseut : il s’agissait de rendre accessible lacélèbre histoire des amants de Cornouailles à un public de collé-giens. Notre édition reprend la version de la légende établie parJoseph Bédier au début du XXe siècle. Elle en propose de largesextraits, dont elle modernise la langue pour la rendre parfaite-ment accessible à des lecteurs du XXIe siècle, tout en s’efforçantde respecter le style de l’auteur. Se trouvent remplacés le vocabu-laire tombé en désuétude et les constructions grammaticalesarchaïques ne présentant pas d’intérêt historique. Des résumésse substituent aux passages coupés et un lexique réunit les motspropres à la civilisation médiévale. Le cahier photos couleursprésent dans l’édition constitue un support de choix pour l’ana-lyse d’œuvres d’art relatives à la légende de Tristan et Iseut. Lesélèves pourront étudier la postérité du mythe et prendreconscience de la source d’inspiration qu’il constitue pour lesartistes au fil du temps. Lors de la séquence, ce cahier photosservira régulièrement de support à un travail de lecture del’image visant à initier les élèves à l’histoire des arts.

Sur notre site Internet www.etonnantsclassiques.fr, nous pro-posons au téléchargement plusieurs fiches élèves, prêtes à êtreimprimées, à partir desquelles travailler en classe, ainsi que lesobjectifs de la séquence à donner aux élèves au début de la pre-mière séance.

■ Objectif général de la séquence pédagogique

L’objectif de cette séquence est de convoquer chez les élèvesla notion d’héritage culturel, idée d’autant plus importantequ’ils vivent au contraire dans une société marquée par laconsommation, la mode et l’éphémère : il s’agit de lire un clas-sique, de comprendre comment il s’est constitué en tant quemythe littéraire et d’en étudier la postérité.

Dans un souci d’approfondissement progressif de la compré-hension du texte, la présente séquence repose sur des approchesdifférentes. Elle alterne activités de lecture, d’écriture, de vocabu-laire et de lecture de l’image. L’ordre des séances n’a cependant

2 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:18FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 2 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 3: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

pas valeur de prescription catégorique : chaque professeurpourra sélectionner parmi elles les activités les plus adaptées auniveau des élèves et au fonctionnement général de la classe.Ainsi, par exemple, les activités de lecture analytique pourrontêtre menées de diverses manières : à l’oral, à l’écrit, seul, pargroupes, etc. De même, les travaux d’écriture et les exercices devocabulaire pourront être effectués en cours ou à la maison.

II. Tableau synoptique de la séquence

Séances Supports Objectifs Activités

1 Dossier, « Avez-vous Évaluer le niveau de Questionnaire deEntrons bien lu ? », p. 142-145 compréhension des lecturedans la élèveslecture – Cahier photos, p. 1 Découvrir les enjeux Histoire des arts :

– Dossier, « Scribes, de la transmission lecture de l’imagemanuscrits, de la littérature auenluminures… », Moyen Âgep. 178-180

– Présentation de Connaître l’histoire Leçonl’édition, « Tristan et de la création de laIseut : un puzzle légendelittéraire », p. 11-14– Chronologie, p. 25-31

– Site Internet de la Situer la légende de Recherche multimédiaBNF Tristan et Iseut dans sur la légende– Fiche élèves no 1 le cycle arthurien arthurienne

– Dossier, « Les Maîtriser le schéma Exercices pour rendrepersonnages », p. 146- actanciel de la compte de la147 légende, en compréhension du texte– Dossier, « Les lieux connaître l’ancragedu récit », p. 148 géographique

2 – Extrait du chapitre 1, Analyser l’incipit de Lecture analytique : laLa de « Seigneurs, vous l’œuvre et ses naissance et l’enfance

naissance plairait-il » à « et enjeux de Tristandu héros secrètement le

respectait comme sonseigneur », p. 35-37– Dossier, microlectureno 1, p. 149-150

– Le Lai du Découvrir une autre Exercice oral : mise enchèvrefeuille de Marie version de la voix d’un poème dude France légende Moyen Âge– Fiche élèves no 2

Tristan et Iseut | 3

Meta-systems - 13-04-12 17:38:18FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 3 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 4: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

Séances Supports Objectifs Activités

3 Présentation, « Écrire au Initier les élèves à la LeçonAux Moyen Âge », p. 9-11 littérature du Moyen

origines de Âgela légende : Dossier, « Initiation à Connaître les Initiation à l’ancien

l’ancien l’ancien français », origines de la langue français : exercices defrançais p. 155-158 française vocabulaire

4 – Extrait du – Découvrir les – Lecture analytique :Le combat chapitre 3, de « Or, un caractéristiques du le combat contre leinitiatique, matin, au point du récit de combat dragon

épreuve jour » à « réclama la – Enrichir son – Activité d’écriture :pour belle récompense lexique rédiger un récit de

devenir un promise », p. 52-54 – Questionner combathéros – Dossier, microlecture l’héroïsme de Tristan – Exercices de

no 2, p. 150-151 vocabulaire– Dossier, « Tristanpreux chevalier »,p. 158-163– Fiche élèves no 3

5 – Extrait du Étudier les mises en Lecture analytique : laLa chapitre 4, de « […] scène de la scène du philtre

naissance c’est votre mort que naissance dede l’amour vous avez bue » à « ils l’amour-passion

passion s’abandonnèrent àl’amour », p. 60-63– Dossier, microlectureno 3, p. 151-153

Dossier, « L’expression Enrichir son lexique Exercices de vocabulairedes sentiments »,p. 164-168

– Chanson d’amour du Apprendre un poème Exercice oral : récitationMoyen Âge, Thibaud d’amour du Moyende Champagne Âge.– Fiche élèves no 4

Dossier, « La recette du Rédiger la recette Activité d’écriturephiltre d’amour », d’un philtre d’amourp. 166-167

– Cahier photos, p. 2-3 Comparer plusieurs Histoire des arts :– Dossier, illustrations d’une lecture de l’image« Différentes même scènereprésentations de lascène du philtre »,p. 180-181

6 – Chapitre 19, p. 130- La mort des amants, Lecture analytique : laLa mort des 140 une fin tragique ? mort des amants et sa

amants – Dossier, microlecture symboliqueno 4, p. 153-155

– Présentation, « Une Approfondir la Leçon : l’amor et lapassion tragique », signification de la mortp. 20-21 légende

4 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:18FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 4 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 5: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

Séances Supports Objectifs Activités

– Dossier, L’Amour etl’Occident de Denis deRougemont, p. 177-178

– Dossier, Roméo et Comparer la mort LectureJuliette, de William des amants de complémentaire : laShakespeare, p. 174- Cornouailles à un mort de Roméo et177 autre archétype Juliette– Film, Roméo littéraire+ Juliette, de BazLuhrmann (1996)

– Cahier photos, p. 4-5 Comparer deux Histoire des arts :– Dossier, « La mort illustrations lecture de l’imagedes amants de représentant la mortCornouailles », p. 182- des amants de183 Cornouailles

7 Présentation, « Un Savoir définir un LeçonLa postérité mythe littéraire », mythe

du mythe p. 21-23

– Cahier photos, p. 6-8 Travailler sur la Histoire des arts :– Dossier, « Mise en postérité du mythe lecture de l’imagescène de l’opéra de de Tristan et IseutWagner » et « Tristanet Iseut au cinéma »,p. 185-186

– Dossier, « D’autres Étudier d’autres Exposés : les amantshistoires d’amour exemples d’un célèbrescélèbres », p. 168 archétype littéraire :– Fiche élèves no 5 les amants

malheureux

8 – « Étonnantissime ! » Prolonger la lecture – Lecture cursiveVers une Cinq Histoires d’amour de Tristan et Iseut – Jeu de rôle : lelecture et de chevalerie, de manière ludique parfait chevaliercursive librement adaptées courtois et la parfaite

des Lais de Marie de gente dameFrance– Fiche élèves no 6

9 Fiche élèves no 7 Évaluer les acquis deÉvaluation la séquence

finale

Tristan et Iseut | 5

Meta-systems - 13-04-12 17:38:19FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 5 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 6: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

III. Déroulement de la séquence

Séance no 1 : entrons dans la lecture

Objectifs → Évaluer le niveau de compréhension des élèves.→ Découvrir les enjeux de la transmission de la

littérature au Moyen Âge.→ Connaître l’histoire de la création de la légende.→ Situer la légende de Tristan et Iseut dans le cycle

arthurien.→ Maîtriser le schéma actanciel de la légende, en

connaître l’ancrage géographique.Supports → Dossier, « Avez-vous bien lu ? » (p. 142-145).

→ Cahier photos (p. 1).→ Dossier, « Scribes, manuscrits, enluminures… »

(p. 178-180).→ Présentation de l’édition, « Tristan et Iseut : un

puzzle littéraire » (p. 11-14).→ Chronologie (p. 25-31).→ Site Internet de la BNF.→ Fiche élèves no 1.→ Dossier, « Les personnages » (p. 146-147).→ Dossier, « Les lieux du récit » (p. 148).

■ Évaluation : contrôle de lecture

Afin de s’assurer que la lecture de l’œuvre a bien été effectuée,on demandera aux élèves de répondre aux questions de typeQCM de la partie du dossier intitulée « Avez-vous bien lu ? »(p. 142-145). L’évaluation durera environ une demi-heure. Lorsde la correction, chaque bonne réponse vaudra un demi-point ;chaque mauvaise réponse, un demi-point en moins.

■ Le livre au Moyen Âge : Histoire des arts

La lecture de l’image est guidée par le questionnaire proposédans l’édition (p. 178-180). Les images, présentes dans le cahierphotos (p. 1), sont projetées et les élèves répondent aux ques-tions à l’oral. On trouvera ci-dessous une proposition decorrection.

6 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:19FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 6 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 7: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

Document 1

1. Que fait le personnage de gauche ? Il s’agit d’un scribe,sans doute un moine copiste. Son attitude semble studieuse.

2. Décrivez le mobilier et le cadre qui l’entourent. À quellecatégorie sociale ce personnage appartient-il ? Que suggère sonattitude sur la nature du travail qu’il effectue ? Le mobilier estriche, constitué, entre autres, d’un large pupitre. Une colonnerichement travaillée marque la séparation entre deux espaces.

3. Observez les lignes et les courbes qui structurent l’espace.Quels sont les deux univers représentés dans la même miniature ?La colonne centrale trace une ligne verticale qui sépare l’espacedu moine copiste de l’espace des chevaliers : trois chevaliersarmés avec heaumes, écus.

Document 2

Une page de manuscrit1. Recherchez l’étymologie du mot « manuscrit ». Le mot

« manuscrit » vient du latin manus, « la main », et scriptus,« écrit ».

2. Cette page a été divisée en zones soigneusement définies etconfiées à différents artistes. Combien en identifiez-vous ?Donnez un nom à chacune, en précisant les différents corps demétier qu’elles font intervenir. Les trois zones sont : la margedécorée, le texte, l’image.

Régularité du texte1. Observez attentivement la partie dédiée au texte : qu’est-ce

qui permet au copiste d’aligner correctement ses lettres ? Il doitd’abord tracer des lignes avec une plume fine.

2. Comment la première lettre du texte est-elle mise en valeur ?La première lettre d’un texte est toujours enluminée. Cette enlu-minure porte le nom de lettrine, lettre capitale de corps supé-rieur à celui du texte et quelquefois ornée, par laquelle on faitdébuter le texte d’un chapitre.

3. Sachant que le mot « calligraphie » vient des termes grecskallos (« beauté ») et graphein, (« écrire »), quelle définitionpouvez-vous en donner ? La calligraphie est l’art de former descaractères d’écriture élégants et ornés.

Tristan et Iseut | 7

Meta-systems - 13-04-12 17:38:19FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 7 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 8: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

Présence des décors1. Qu’observez-vous autour du texte ? Autour du texte, on

peut voir une marge décorée dans laquelle reviennent certainsmotifs ornementaux comme les fleurs.

Importance de l’illustration1. Comparez la place accordée au texte et celle faite à l’image.

Que pouvez-vous en déduire ? L’image occupe près des troisquarts de la page. Elle est aussi importante que le texte.

2. En vous aidant de la légende, identifiez les épisodes repré-sentés. Quels détails de l’œuvre vous permettent de répondre ?Les épisodes représentés sont : Tristan et Iseut quittant l’Irlande(au premier plan à gauche), Tristan buvant le philtre d’amour(la nef au premier plan), et le moment où les corps des amantssont ramenés en Irlande (voile noire).

BilanLe mot enluminure est formé sur le radical lumen (lumière, en

latin). Il désigne un manuscrit ornementé dans lequel la couleur,en particulier les dorures, occupe une grande place. Il s’agit demettre en lumière un texte, c’est-à-dire d’en souligner la valeur.

Synthèse : leçon sur le livre et l’écrit au Moyen Âge

Le scriptoriumLe scriptorium est une salle du monastère réservée aux moines

qui copient, décorent et relient les livres. Lieu de prédilection dela communauté, il est fonctionnel, et les moines y bénéficientdu peu de confort proposé dans le monastère : un emplacementprivilégié, chauffé, proche de la bibliothèque pour que les livressoient accessibles ; un mobilier spécifique : sièges en bois,pupitres à double plan incliné placés près des fenêtres pourbénéficier de la lumière du jour, des coffres où l’on enferme lesoutils de travail et les parchemins.

Le travail du scribeLe scribe est un artisan : le moine copiste se sert d’un calame

(roseau taillé), de plumes d’oiseaux, et d’encres faites avec desminéraux – le noir pour les lettres, le rouge pour les titres, l’oret l’argent pour les noms importants. La tâche du moine copistea un caractère sacré. Les monastères sont les lieux de conserva-tion et de diffusion du savoir.

8 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:20FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 8 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 9: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

Comment se forme un manuscrit ?Le copiste doit d’abord tracer des lignes avec une plume fine :

c’est la réglure, qui permet au copiste d’aligner correctement seslettres. Puis il écrit, à la plume d’oie, le texte sur le parchemin.Il prend bien soin de laisser une place pour les décorations àvenir, et une marge tout autour du texte. L’enlumineur peutalors intervenir : il réalise l’enluminure dans l’emplacementqu’on lui a réservé et l’orne de feuilles d’or. C’est une opérationdélicate, car les feuilles d’or sont quinze fois plus fines que desfeuilles de papier et d’une grande fragilité. Enfin, l’enlumineurprocède au remplissage de la décoration avec son pinceau. Ilchoisit les couleurs avec soin, car chacune a une significationparticulière.

Les miniaturesLes miniatures sont des peintures d’histoires qui racontent

l’histoire autant que le texte et grâce auxquelles les lecteurspeuvent reconnaître les épisodes d’un récit.

■ Tristan et Iseut, un puzzle littéraireAfin de prolonger l’étude de l’écrit au Moyen Âge et de propo-

ser des éléments de contextualisation de l’œuvre, on reprendraavec les élèves la genèse du mythe de Tristan et Iseut, des pre-miers manuscrits à la version proposée dans la collection « Éton-nants Classiques ». Ils devront préalablement avoir lu laprésentation de l’édition (p. 11-14), laquelle pourra éventuelle-ment être complétée par la chronologie (p. 25-31).

■ Recherche multimédia : la légende arthurienneÀ partir du site Internet de la BNF (http://expositions.bnf.fr/

arthur/), les élèves effectueront une recherche sur la légendearthurienne en salle informatique. Dans l’idéal, des casquesaudio doivent être tenus à leur disposition. Ils compléteront lesupport de leur recherche directement sur la fiche élèves no 1(disponible sur le site www.etonnantsclassiques.fr).

■ Jouons avec la légende : les lieuxet les personnages

Afin de les familiariser avec le schéma actanciel et l’espacespatial de la légende, on proposera aux élèves de répondre, en

Tristan et Iseut | 9

Meta-systems - 13-04-12 17:38:20FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 9 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 10: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

classe ou à la maison, aux exercices du dossier, « Les person-nages » (p. 146-147) et « Les lieux du récit » (p. 148).

Séance no 2 : la naissance du héros

Objectifs → Analyser l’incipit de l’œuvre et ses enjeux.→ Découvrir une autre version de la légende.

Supports → Extrait du chapitre 1, de « Seigneurs, vousplairait-il » à « et secrètement le respectait commeson seigneur » (p. 35-37).

→ Dossier, microlecture no 1 (p. 149-150).→ Le Lai du chèvrefeuille de Marie de France.→ Fiche élèves no 2.

■ La naissance du héros sous le signe du destin

Après avoir demandé aux élèves de relire le chapitre I de l’édi-tion, on les fera répondre aux questions de la microlecture no 1(p. 149-150), dont on trouvera les réponses consignées ci-dessous.

I. Un roman médiéval : le premier paragraphe

1. Dans le premier paragraphe, c’est le narrateur qui prendla parole.

2. Comme l’indique l’apostrophe « Seigneurs », le narrateurs’adresse à un public de cour (et l’histoire qu’il engage sera unrécit courtois, tant par ses destinataires que par ses thèmes).

3. Le verbe « Écoutez », à l’impératif, nous rappelle que lesromans de l’époque étaient davantage destinés à être entendusque lus.

4. L’histoire se déroule au Moyen Âge, comme l’indiquent lestermes « roi », « vassal », « nef » et « château ».

II. La naissance du héros

1. Dès le début du texte, l’auteur insiste sur le caractèreexceptionnel de l’amour qui unit Rivalen à Blanchefleur : « quele Roi Rivalen aimait d’un amour merveilleux » (l. 12, p. 35).

2. La mort de son époux plonge Blanchefleur dans le déses-poir. Ainsi on peut lire : « son âme voulut s’arracher de soncorps » (l. 27, p. 36).

10 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:20FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 10 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 11: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

3. L’adjectif « triste » apparaît deux fois ainsi que le nom« Tristesse ». Ainsi le prénom Tristan bénéficie d’une fausse éty-mologie renvoyant au mot « tristesse ».

III. L’éducation du futur chevalier

1. L’éducation de Tristan comprend trois volets : un entraîne-ment physique (« manier la lance, l’épée, l’écu et l’arc, à lancerdes disques de pierre, à franchir d’un bond les plus largesfossés », l. 54-55, p. 37) ; des valeurs morales (« à détester toutmensonge et toute félonie, à secourir les faibles, à tenir ses pro-messes », l. 56-57, p. 37) ; la vie à la cour (« différents chants,le jeu de la harpe et l’art du veneur », l. 57-58, p. 37).

2. Tristan fait preuve de qualités physiques (« Large des épau-les, fin du torse, fort », l. 61-62, p. 37) et morales (« Noble »,« fier », « fidèle » et « preux »), qui le rendent digne d’un chevalier.

3. L’adjectif « preux », de la famille de « prouesse », vient dubas latin prode qui signifiait « profit, avantage ». Comme adjectif,il est mélioratif et signifie « au sommet de la hiérarchie desvaleurs morales ». Au XIIe siècle, il s’agissait de valeurs guer-rières, c’est pourquoi cet adjectif est devenu synonyme de« vaillant », « courageux ».

IV. Les fonctions de l’incipit

Le premier paragraphe a la particularité de nous annoncer lafin de la légende : « Écoutez comment […] ils s’aimèrent, puismoururent le même jour, lui à cause d’elle, elle à cause de lui »(l. 3-5, p. 35). Le lecteur attentif connaît donc déjà le dénoue-ment de l’histoire. Il devra s’intéresser à l’enchaînement tragiquedes événements, à l’engrenage de la fatalité.

Bilan

Tristan incarne la figure du héros aux multiples qualités. Dèssa naissance, il est placé sous le signe de l’amour et de la mort.Véritable héros tragique, il est, de ce fait, prédestiné à vivre unehistoire passionnelle et malheureuse, comme l’annonce leconteur dès les premières phrases du récit.

■ Leçon : la transmission de la littératureL’histoire de Tristan et Iseut est écrite aux XIIe et XIIIe siècles.

À cette époque, il n’y a pas d’imprimerie. Les livres sont des

Tristan et Iseut | 11

Meta-systems - 13-04-12 17:38:20FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 11 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 12: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

objets rares et précieux. Les récits sont donc plus entendus quelus et entrent dans une tradition orale. Les troubadours et lestrouvères, artistes poètes, les chantent ou racontent des histoireset poèmes pour divertir un public de cour.

■ Prolongement : Le Lai du chèvrefeuille

On demandera aux élèves de s’entraîner à la maison à lire àhaute voix Le Lai du chèvrefeuille, de Marie de France, suivantles conseils ci-après (voir fiche élèves no 2, disponible sur le sitewww.etonnantsclassiques.fr) : 1. Apprends à aimer ce poème ente demandant quels vers tu préfères. – 2. Lis plusieurs fois cepoème en lecture silencieuse. – 3. Entraîne-toi à le lire à hautevoix. Surveille l’articulation, le volume, le rythme, l’intonation.– 4. Le jour de l’évaluation, lis lentement le texte, en levant lesyeux le plus souvent possible pour t’adresser au public. Mets-toidans la peau d’un troubadour.

Le professeur, dans sa notation, pourra s’appuyer sur la grillede notation présente dans la fiche élèves no 2.

Séance no 3 : aux origines de la légende,l’ancien français

Objectifs → Initier les élèves à la littérature du Moyen Âge.→ Connaître les origines de la langue française.

Supports → Présentation, « Écrire au Moyen Âge » (p. 9-11).→ Dossier, « Initiation à l’ancien français » (p. 155-

158).

■ Initiation à l’ancien français

Avant de découvrir un extrait en ancien français de la versionde Béroul, on demandera aux élèves de lire la partie de la pré-sentation intitulée « écrire au Moyen Âge » (p. 9-11). On les invi-tera ensuite à répondre aux questions de l’édition, p. 155-158,dont on trouvera ci-dessous des éléments de correction :

1. Mots qui n’ont pas changé : « beau », « volonté », « roi »,« saluez », « parler », « porter », « matin », « nuit », « entre son lit »,« lance », « oncles ».

12 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:20FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 12 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 13: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

2. Mots que l’on reconnaît : « chevauchier », « jor », « res-pont », « grant esfroi », « cuer », « roïne », « endormiz ».

3. Traduction possible de « Tristan fu mis en grant esfroi. /Entre son lit et cel au roi / Avoit bien le lonc d’une lance » :Tristan éprouva un grand effroi / Entre son lit et celui du roi /Il y avait la longueur d’une lance.

Séance no 4 : le combat initiatique,épreuve pour devenir un héros

Objectifs → Découvrir les caractéristiques du récit de combat.→ Enrichir son lexique.→ Questionner l’héroïsme de Tristan.

Supports → Extrait du chapitre 3, de « Or, un matin, au pointdu jour » à « réclama la belle récompensepromise » (p. 52-54).

→ Dossier, microlecture no 2 (p. 150-151).→ Dossier, « Tristan preux chevalier » (p. 158-163).→ Fiche élèves no 3.

■ Le combat contre le dragon

Après avoir demandé aux élèves de relire le chapitre 3 de l’édi-tion, on les fera répondre aux questions de la microlecture no 2(p. 150-151), dont on trouvera les réponses consignées ci-dessous.

I. Un ennemi monstrueux

1. Le portrait du dragon se dessine dans la description sui-vante : « Il avait la tête d’une guivre, les yeux rouges comme descharbons embrasés, deux cornes au front, les oreilles longues etvelues, des griffes de lion, une queue de serpent, le corps recou-vert d’écailles de griffon » (l. 99-102, p. 53).

II. Les caractéristiques du récit de combat

Les verbes1. Les verbes d’action sont : « approchait », « lança »,

« bondit », « heurta », « vola en éclats », « tire », « lève »,

Tristan et Iseut | 13

Meta-systems - 13-04-12 17:38:20FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 13 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 14: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

« l’assène », « lance », « enfonce », « requiert », « frappe »,« s’abat », « pénètre », « fend », « pousse ».

2. Les verbes sont conjugués au passé simple : des actionsbrèves, ponctuelles, successives ; et au présent de narration. Leprésent de narration met en relief les moments forts de l’action,et rend la scène plus vivante (force de présentification).

Les connecteurs1. On peut relever les adverbes suivants : « soudain », « aussi-

tôt », « alors ».2. Cette rapidité de l’action est mise en valeur par des propo-

sitions courtes.Le lexique : la violence du combat1. Le champ lexical de l’équipement du chevalier est le sui-

vant : « Destrier », « lance », « épée », « écu »…2. La violence du combat est mise en avant par les expres-

sions suivantes : « le dragon vomit par les naseaux… » ; « Le hau-bert de Tristan noircit comme un charbon éteint »(comparaison) ; « lui fend le cœur en deux parts » ; « se réveillacontre son corps ».

BilanLes récits de combats de chevaliers sont des récits épiques :

ils racontent les exploits de chevaliers extraordinaires.

III. La mise en valeur du héros

L’affirmation du héros1. Tristan est désigné par les termes suivants : « Le preux »,

« héros ».2. Tristan fait ici preuve de vaillance. Ce combat lui permet

de prouver sa valeur et fait de lui un héros : il a une fonction ini-tiatique.

3. La victoire de Tristan représente symboliquement celle dubien sur le mal.

L’antihéros1. Aguynguerran le Roux, le sénéchal du roi, intervient égale-

ment dans le texte.2. Les termes ou des expressions qui servent à le décrire ou à

dépeindre ses actions sont : « fuyard » ; « couard » ; « il s’embus-quait ».

14 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:21FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 14 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 15: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

3. Aguynguerran le Roux incarne le traître, le lâche et revêtdonc le statut d’antihéros. À ce titre, il est l’antithèse de Tristan.

BilanComme lors du combat contre le Morholt, cette épreuve a

valeur initiatique. Tristan acquiert le statut de héros grâce à savaillance et sa valeur.

■ L’équipement du chevalier

On invitera les élèves à répondre à l’exercice proposé dans ledossier (p. 158), à l’aide d’un dictionnaire, en cours ou à lamaison. Les termes de vocabulaire seront ensuite réinvestis dansun travail d’écriture.

■ Rédiger le récit d’un combat

Cette activité d’écriture prendra place en plusieurs étapes,détaillées dans le dossier de l’édition (p. 158-160). Les exercicesde préparation à la rédaction sont réalisés en cours. Ils per-mettent aux élèves de dépasser l’angoisse de la feuille blanche,de s’interroger sur le vocabulaire à utiliser et de travailler sur leplan. Il est en effet difficile pour des élèves aussi jeunes de mobi-liser lors d’un travail d’écriture, sans aide, leurs compétenceslexicales, grammaticales, organisationnelles et culturelles. Unelecture du sujet permet de cibler les consignes. Le brouillon estélaboré en cours. La rédaction se fait, quant à elle, à la maison.On trouvera dans la fiche élèves no 3 (disponible sur le sitewww.etonnantsclassiques.fr) une proposition de barème pourla notation.

■ Tristan, un preux chevalier ?

On posera à l’oral la question suivante : Tristan est-il unhéros ? Les réponses des élèves seront inscrites au tableau, clas-sées en deux colonnes. Suite à ce travail préparatoire, on inviterales élèves à effectuer l’exercice du dossier intitulé « une staturede héros » (p. 160).

Tristan et Iseut | 15

Meta-systems - 13-04-12 17:38:21FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 15 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 16: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

Séance no 5 : la naissance de l’amour-passion

Objectifs → Étudier les mises en scène de la naissance del’amour-passion.

→ Enrichir son lexique.→ Apprendre un poème d’amour du Moyen Âge.→ Rédiger la recette d’un philtre d’amour.→ Comparer plusieurs illustrations d’une même

scène.Supports → Extrait du chapitre 4, de « […] c’est votre mort que

vous avez bue » à « ils s’abandonnèrent àl’amour » (p. 60-63).

→ Dossier, microlecture no 3 (p. 151-153).→ Dossier, « L’expression des sentiments » (p. 164-

168).→ Chanson d’amour du Moyen Âge, Thibaud de

Champagne.→ Fiche élèves no 4.→ Dossier, « La recette du philtre d’amour » (p. 166-

167).→ Cahier photos (p. 2-3).→ Dossier, « Différentes représentations de la scène

du philtre » (p. 180-181).

■ La scène du philtre

Après avoir demandé aux élèves de relire le chapitre 4 de l’édition,on les fera répondre aux questions de la microlecture no 3(p. 151-153), dont on trouvera les réponses consignées ci-dessous.

I. L’élément perturbateur

1. Au début de la traversée, Iseut éprouve du chagrin : « plusla jeune fille se lamentait avec tristesse » (l. 19-20, p. 59), de lanostalgie : « elle pleurait au souvenir de son pays » (l. 21-22,p. 59). Elle éprouve également de la colère vis-à-vis de Tristan :« la haine gonflait son cœur » (l. 25, p. 59).

2. Iseut se trouve plongée dans une forme d’égarement,comme l’indiquent les interrogatives et les exclamatives : « Oùces étrangers l’entraînaient-ils ? Vers qui ? Vers quelle destinée ?[…] “Malheureuse ! disait-elle, maudite soit la mer qui me

16 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:22FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 16 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 17: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

porte ! J’aimerais mieux mourir sur la terre où je suis née quevivre là-bas !…” » (l. 22-31, p. 59).

3. L’indication temporelle qui marque un tournant dansl’action est l’expression « Un jour ». Il s’agit de la deuxièmeétape du schéma narratif : l’élément modificateur.

II. Le philtre

1. Un philtre est un breuvage magique, enchanté. Ce termevient du grec filtron qui désigne le moyen de se faire aimer.

2. Les termes qui désignent le philtre sont : « ce breuvage » ;« ce coutret de vin » ; « ce vin mêlé d’herbes ».

3. Le philtre était destiné à Iseut et au roi Marc.4. La vertu de ce philtre consiste à inspirer un amour réci-

proque et éternel à ceux qui le boivent.5. Le philtre est le symbole de la force fatale de l’amour.

III. Une passion fatale

1. Une fois le philtre bu, les deux amants ne semblent plusmaîtres de leur destin : « en silence », « se chercher comme desaveugles qui marchent à tâtons », « comme égarés et commeravis », « c’est la potion aux herbes qui vous possède ».

2. « Iseut l’aimait. Elle voulait le haïr, pourtant » (l. 67,p. 61). On identifie une antithèse entre les verbes aimer et haïr,qui rappelle le caractère complexe de cette passion soudaine.

3. Le tourment d’Iseut se trouve exprimé à travers des phrasesexclamatives, des interjections (« Ah ! », « Hélas ») et une ana-phore (répétition de « pourquoi » en début de phrase).

4. La question de la responsabilité pose problème : est-ceBrangien ? La mère d’Iseut ? Les deux amants ? Le destin ? Laquestion reste en suspens.

5. Le mot passion vient du verbe latin patior qui signifiait« supporter, subir, souffrir ». Ici, l’on peut parler de « passion »car l’amour est à la fois soudain, subi, et synonyme de« souffrance ».

6. « Jamais plus vous n’aurez de joie sans douleur » (l. 111-112, p. 62). La prédiction de Brangien se fait au futur simplede l’indicatif.

Tristan et Iseut | 17

Meta-systems - 13-04-12 17:38:22FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 17 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 18: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

IV. Une représentation symbolique de l’amour fou

1. Les épines symbolisent la souffrance liée à l’amour. Lesfleurs symbolisent la beauté de l’amour, sa force de vie. Lesracines profondes symbolisent la profondeur de l’amour.

2. L’amour est ici désir physique (la légende est perçuecomme subversive au Moyen Âge). On est loin de l’amour plato-nique du chevalier pour sa dame. Le mot « corps » apparaît deuxfois dans l’image de la ronce ainsi que le mot même de « désir ».

3. D’autres expressions associent le plaisir à la souffrance :« Iseut l’aimait. Elle voulait le haïr pourtant » (l. 67, p. 61) ;« cette tendresse plus douloureuse que la haine » (l. 69, p. 61) ;« jamais plus vous n’aurez de joie sans douleur » (l. 111-112,p. 62) ; « vous avez bu l’amour et la mort » (l. 119, p. 63).

4. La culpabilité de Tristan se lit à travers l’anaphore sui-vante : « Iseut est votre femme, et moi votre vassal. Iseut est votrefemme, et moi votre fils. Iseut est votre femme, et ne peut pasm’aimer » (l. 64-66, p. 61). Tristan est le vassal de Marc. Encela, il lui doit fidélité absolue. Or il se reconnaît égalementcomme le vassal d’Iseut. Notre héros est donc partagé entredeux serments.

Leçon : amour courtois et fol amor

Le thème du philtre provient certainement des origines cel-tiques de la légende. Il explique la soudaineté de la passionamoureuse, son caractère absolu et irréversible. Avec cet épisodeémerge l’idée de la fatalité de l’amour. Le mot fatalité vient duverbe latin fari, parler : une fois que c’est dit, rien ne peut chan-ger. L’amour est également « passion » au sens étymologique duterme. Les deux amants souffrent et subissent cette passioncontre laquelle ils ne peuvent rien. L’amour dépossède lesamants de toute possibilité de choix et s’apparente à la folie. Lapassion s’accomplit contre la loi. Elle constitue une formed’idéal inaccessible, donc source de malheur.

■ Le vocabulaire des sentiments

On invitera les élèves à répondre aux exercices proposés dansle dossier, p. 164-168, à l’aide d’un dictionnaire, en cours ou àla maison. Les termes de vocabulaire seront ensuite réinvestis

18 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:22FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 18 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 19: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

dans un travail d’écriture : la rédaction de la recette d’un philtred’amour (voir infra).

■ Rédiger la recette d’un philtre d’amour

La rédaction se fait en cours, en suivant les consignes indi-quées dans le dossier de l’édition (p. 166-167). Elle permet deréinvestir les connaissances des élèves concernant la conjugaisonde l’impératif présent et futur de l’indicatif.

■ Apprendre une chanson d’amour du Moyen Âge

Les élèves sont invités à apprendre par cœur le poème Chan-son d’amour au Moyen Âge, de Thibault de Champagne et à lerécitent en cours. On utilisera pour cet exercice la fiche élèvesno 4 (disponible sur le site www.etonnantsclassiques.fr), danslaquelle sont reproduits le poème ainsi que les consignes sui-vantes : 1. Tout d’abord, découvre le poème en le lisant silencieu-sement plusieurs fois : de quoi parle-t-il ? – 2. Cherche les motsque tu ne connais pas dans le dictionnaire. – 3. Apprends lepoème progressivement vers par vers. – 4. Entraîne-toi à le réciterdoucement, en variant le rythme et l’intonation.

■ Histoire des arts : représentations de la scène duphiltre

La lecture de l’image est guidée par le questionnaire proposédans l’édition (p. 180-181). Les images, présentes dans le cahierphotos (p. 2-3), sont projetées et les élèves répondent aux ques-tions à l’oral. On trouvera ci-dessous une proposition decorrection.

Les quatre documents

1. Le document 1 suggère un amour courtois : les deuxamants sont séparés par un échiquier. Le document 3 présenteune version plus théâtralisée de la scène qui évacue le contextepuisque les amants ne se trouvent plus sur un bateau. Le docu-ment 2 met l’accent sur l’union des deux amants : les courbesde la broche suggèrent en effet un baiser.

Tristan et Iseut | 19

Meta-systems - 13-04-12 17:38:23FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 19 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 20: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

2. Les documents 2 et le 3 font du philtre un élément aussiimportant que les deux personnages : les proportions de lacoupe, peu réalistes, en accentuent la symbolique, et l’usage descouleurs renforce sa présence sur l’image.

Document 1

1. Les deux amants se trouvent sur une nef. On notera lecaractère naïf de la représentation de la mer et du bateau.

2. Les proportions ne sont pas respectées. La représentationapparaît comme naïve car le plus important réside dans la repré-sentation des deux amants.

3. Les deux personnages sont des serviteurs. L’homme tientun coutret de vin ; la femme, sans doute une suivante, pourraitêtre Brangien.

4. On peut proposer deux pistes pour interpréter la présencede l’échiquier au centre de l’illustration. À partir de 1200, le jeud’échecs se répand dans toutes les couches de la société. Dèslors, les ecclésiastiques entreprennent une moralisation desmœurs à travers ce jeu. Le traité Innocente Moralité déclare que« le monde ressemble à l’échiquier quadrillé noir et blanc, cesdeux couleurs symbolisant les conditions de vie et de mort, debonté et de péché. Les figurines sont les hommes de ce monde[…] réunis par une même destinée malgré leurs conditions res-pectives différentes ». On peut également rappeler le but du jeud’échecs qui est d’empêcher un roi de se déplacer pour le procla-mer « mat » (c’est-à-dire mort).

Document 2

1. Dalí n’a pas distingué premier plan et second plan ; ainsi,selon un effet d’optique, peut apparaître comme plus important,soit le couple, soit la coupe.

2. Les différentes lignes (traits et courbes) de la broche pro-posent un effet de symétrie et mettent donc symboliquementl’accent sur la réciprocité de l’amour. Les lignes de la brocherapprochent les bouches des amants en suggérant un baiser.

3. Le philtre est rouge, tel un rubis : il s’agit de la couleur dela passion.

20 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:23FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 20 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 21: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

Document 4

1. Les personnages se trouvent sur un large et riche bateau,dont sont visibles le pont et une partie de la coque. Certainsdétails rappellent les origines celtiques de la légende. Au premierplan, Tristan et Iseut semblent protégés du reste de l’équipagepar un lourd pan de la coque. L’impression d’intimité est accen-tuée par la présence de riches étoffes qui créent comme un décorde théâtre.

2. Le personnage d’Iseut se détache au premier plan. Elle setient debout, les bras écartés (posture christique). Le regard duspectateur est attiré par la blancheur de sa peau et de ses vête-ments, qui symbolise sans doute son innocence. On noteracependant qu’Iseut la Blonde est ici brune.

Séance no 6 : la mort des amants

Objectifs → La mort des amants, une fin tragique ?→ Approfondir la signification de la légende.→ Comparer la mort des amants de Cornouailles à un

autre archétype littéraire.→ Comparer deux illustrations représentant la mort

des amants de Cornouailles.Supports → Chapitre 19 (p. 130-140).

→ Dossier, microlecture no 4 (p. 153-155).→ Présentation, « Une passion tragique » (p. 20-21).→ Dossier, L’Amour et l’Occident de Denis de

Rougemont (p. 177-178).→ Dossier, Roméo et Juliette, de William Shakespeare

(p. 174-177).→ Film, Roméo + Juliette, de Baz Luhrmann (1996).→ Cahier photos (p. 4-5).→ Dossier, « La mort des amants de Cornouailles »

(p. 182-183).

■ La mort des amants et sa symbolique

Après avoir demandé aux élèves de relire le chapitre 19 del’édition, on les fera répondre aux questions de la microlectureno 4 (p. 153-155), dont on trouvera les réponses consignéesci-dessous.

Tristan et Iseut | 21

Meta-systems - 13-04-12 17:38:23FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 21 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 22: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

I. Les obstacles et la mise en place d’un suspense tragique

1. Kaherdin fait tout pour réunir les amants : « je ferai toutvotre désir. »

2. Plusieurs choses vont empêcher la réunion des deuxamants : l’éloignement, la tempête (sans doute une représenta-tion métaphorique de Dieu), Andret, Iseut aux Blanches Mains.On retiendra l’idée d’un destin qui s’acharne sur les amants.

3. Le champ lexical de la tempête est le suivant : « Ventd’orage », « le vent fait rage », « vagues profondes », « ténèbres »,« la mer noircit », « rafales », « pluie », « tourmente », « orage ». Latempête dure cinq jours : « Mais, après cinq jours, l’orages’apaisa » (l. 205-206, p. 137). Ce retard crée un effet de sus-pense dans l’économie du texte. La réunion des amants, élémentde résolution de l’intrigue, est sans cesse retardée.

4. Dans ce chapitre, Iseut aux Blanches Mains apprend enfinla vérité : Tristan aime une autre femme. Elle acquiert alors unedimension tout à fait humaine, mais aussi tragique. Véritablefemme bafouée, elle agit autant par désespoir que par ven-geance : « Alors, Iseut aux Blanches Mains se vengea » (l. 223-224, p. 137). Iseut la Blonde, symbole solaire, va donc mourirà cause de son double « maléfique » et lunaire.

5. Plusieurs niveaux de lecture sont possibles : est-ce l’ennemianonyme de Tristan qui est responsable de sa mort ? Iseut auxBlanches mains ? le destin ?

II. Un thème tragique : la mort

1. C’est la troisième fois que Tristan est blessé. Sa premièreblessure a été occasionnée par son combat contre le Morholt :malgré sa victoire, il a été empoisonné par l’épieu de sonennemi. La deuxième fois, lors de sa lutte contre le dragond’Irlande, Tristan a été grièvement blessé par la langue empoi-sonnée du monstre.

2. Au cours de ces deux épisodes, seule Iseut est capable deguérir le héros.

3. La blessure de Tristan est d’abord présentée comme uneblessure physique : il « fut blessé d’un coup de lance, et la lanceétait empoisonnée » (l. 5-6, p. 130). Le mot « plaies » apparaîtégalement.

22 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:23FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 22 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 23: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

4. La blessure n’est pas uniquement physique. Ce qui tortureavant tout Tristan, c’est l’absence d’Iseut. Ainsi on peut releverles expressions suivantes : « Dites-lui que, si elle ne vient pas, jemeurs » (l. 61-62, p. 132) ; « Il pleurait pour Iseut qui ne venaitpas » (l. 220, p. 137) ; « Peu s’en faut qu’il ne meure de sondésir » (l. 222, p. 137).

5. Dans le monologue d’Iseut la Blonde, on notera lechiasme des pronoms personnels qui insiste sur la réciprocité del’amour : « vous ne pouvez mourir sans moi, ni moi sans vous »(l. 191-192, p. 136).

6. Pour accentuer l’effet de rapidité de la mort de Tristan,l’auteur utilise des phrases courtes, sans lien logique entre elles(parataxe) : « “Je ne puis retenir ma vie plus longtemps.” Il dittrois fois : “Iseut, amie !” À la quatrième, il rendit l’âme » (l. 235-236, p. 138).

7. Iseut l’avait annoncé dans son monologue : « […] si je voussavais mort, je ne vivrais guère après » (l. 202, p. 137). Iseutmeurt donc d’amour pour Tristan : « elle mourut auprès de luipour la douleur de son ami » (l. 264, p. 139). La mort d’Iseutapparaît dans le texte comme quasi miraculeuse (à cause de sasoudaineté) et confirme la nature passionnelle de l’amourqu’elle voue à Tristan.

III. Des symboles

1. On retrouve le motif de la voile noire dans la légende deThésée. Sur les sources de la légende, on pourra se reporter à laprésentation de l’édition (p. 11-14).

2. La ronce qui pousse sur la tombe de Tristan est « verte etfeuillue, aux forts rameaux, aux fleurs odorantes » (l. 271,p. 139). De la même manière qu’au chapitre IV, elle symbolisel’amour que se portent les deux amants et est l’image du lienindestructible qui les lie jusque dans la mort.

IV. Le dernier paragraphe

1. Béroul, Thomas, monseigneur Eilhart et maître Gottfriedsont les premiers auteurs qui ont mis en forme la légende deTristan et Iseut. Sur la genèse de la légende, on se reportera à laprésentation de l’édition (p. 13-14).

Tristan et Iseut | 23

Meta-systems - 13-04-12 17:38:23FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 23 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 24: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

2. Le narrateur dédie son roman aux amoureux, les rassem-blant ainsi en une communauté plus à même de partager lemythe : « ont rapporté ce conte pour tous ceux qui aiment »(l. 280-281, p. 190).

3. « Puissent-ils trouver ici consolation contre l’inconstance,contre l’injustice, contre le dépit, contre la peine, contre tous lesmaux d’amour ! » (l. 285-288, p. 140). Cette phrase insiste surl’impossibilité de l’amour parfait et sonne comme un avertisse-ment destiné aux lecteurs amoureux, concernant les souffrancesqui leur sont réservées.

4. Le dénouement est bien conforme à ce qui était annoncédès le début de la légende : « Écoutez comment, dans la joie etla douleur ils s’aimèrent, puis moururent le même jour, lui àcause d’elle, elle à cause de lui » (l. 3, p. 35).

V. Bilan

On peut parler de dénouement tragique car la mort semble laseule possibilité pour les amants de réaliser leur amour. La fata-lité, la notion de destin semble entérinée par la proximité pho-nique qu’il y a entre l’amor et la mort.

■ L’amor et la mort

Le professeur lit avec les élèves le cours proposé dans l’édition(p. 20-21), puis il lit le texte complémentaire de Denis de Rou-gemont, extrait de L’Amour et l’Occident, avant d’en proposerune courte analyse.

■ Lecture complémentaire : la mort de Roméoet Juliette

Le professeur lit la scène proposée dans l’édition (p. 174-175)une première fois de façon expressive afin d’éliminer les pro-blèmes de compréhension. Il laisse la parole à deux élèves pourune mise en voix, voire une mise en scène. On posera la ques-tion d’analyse suivante : En quoi la fin de Roméo et Julietterappelle-t-elle celle de Tristan et d’Iseut ? Le travail pourra êtrecomplété par un visionnage de la scène dans le film de BazLuhrmann.

24 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:24FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 24 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 25: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

■ Histoire des arts : la mort des amantsde Cornouailles

La lecture de l’image est guidée par le questionnaire proposédans l’édition (p. 182-183). Les images, présentes dans le cahierphotos (p. 4-5), sont projetées et les élèves répondent aux ques-tions à l’oral. On trouvera ci-dessous une proposition decorrection.

Document 1 : l’union des amants

1. Au premier plan se détache Iseut. Elle se tient au chevet deTristan : elle tient son amant enlacé et pourtant elle n’est pasentièrement tournée vers lui. On la reconnaît à sa blondeur, àses signes de royauté : couronne, robe bleue.

2. L’enluminure fait le choix de mettre en avant la fragilité, lavulnérabilité de Tristan : il est allongé, les yeux clos, et l’énormebandage qui lui entoure la tête contraste avec sa nudité.

3. L’espace dans lequel évolue les amants est celui, intime, dela chambre : un énorme lit occupe l’essentiel de l’image (estrade,tentures, formes géométriques…).

4. Les deux amants sont enlacés au premier plan, dans ce quisemble être leur dernière étreinte : entrelacement des bras, baiserqui met en avant le caractère charnel de l’amour qui unit lesdeux amants. Leur union est également symbolisée par celle descouleurs opposées : le rouge (couleur de la passion) et le bleu.

5. Le deuxième groupe de personnages à l’arrière-plan – leroi Marc avec une couronne, des chevaliers avec des épées etécus, un homme d’église au bonnet rouge – contraste avec lascène intimiste du premier plan.

Document 2 : la blessure de Tristan

Un tableau courtois1. Tristan et Iseut occupent le premier plan.2. Tristan, tourné vers Iseut, joue de la harpe. Il se tient

debout et incarne ici à la fois une figure de poète une certaineforme d’amour courtois.

3. Iseut se tient assise. On la reconnaît à sa couronne. Ellesemble écouter la musique jouée par Tristan. Une certaine har-monie se dégage du couple, liée à l’homogénéité des costumes.

Tristan et Iseut | 25

Meta-systems - 13-04-12 17:38:24FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 25 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 26: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

4. Les deux amants se tiennent dans une chambre (la scèneest intimiste) : un large lit sur estrade occupe l’arrière-plan.

5. Un grand rideau rouge (couleur qui symbolise la passion)structure l’espace.

Une scène de vengeance1. Le regard est simultanément attiré vers la gauche du

tableau par un personnage. Il s’agit du roi Marc, que l’on identi-fie grâce à sa couronne.

2. Le roi provient de l’extérieur de la chambre. En équilibresur le chambranle de la porte, il tient à deux mains une épée etpoignarde Tristan.

La dramatisation1. La partie gauche du tableau est structurée par de grandes

lignes verticales (le rideau, l’encadrement de la porte) qui créentun espace harmonieux. Les diagonales du lit sont redoubléespar le carrelage en damier. L’épée forme une ligne horizontalequi vient rompre cet équilibre.

2. Les couleurs chaudes, dont le rouge de la passion pourl’espace intime de la chambre, s’opposent aux couleurs froides,dont le bleu qui symbolise une extériorité menaçante.

3. La violence de la scène est suggérée par la présence dusang qui jaillit de la blessure de Tristan : il suggère la fulgurancede la douleur. Il s’agit d’une scène cruelle au sens étymologiquedu terme.

Deux personnages antithétiques1. Deux objets s’opposent dans cette enluminure : l’épée de

Marc, liée à l’univers violent des guerriers, et la harpe de Tristan,liée à l’univers plus raffiné des poètes.

2. Marc frappe Tristan dans le dos (« par mi l’eschine »), entraître. L’idée d’une vengeance est ici évoquée et rappelle enarrière-plan le triangle amoureux et l’adultère. La scène réintro-duit le mari, personnage ambivalent dans notre version (jalouxpuis miséricordieux). Le spectateur est placé du côté des amantset Marc est représenté comme un personnage négatif.

26 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:24FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 26 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 27: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

Séance no 7 : la postérité du mythe

Objectifs → Savoir définir un mythe.→ Travailler sur la postérité du mythe du Tristan et

Iseut.→ Étudier d’autres exemples d’un archétype

littéraire : les amants malheureux.Supports → Présentation, « Un mythe littéraire » (p. 21-23).

→ Cahier photos (p. 6-8).→ Dossier, « Mise en scène de l’opéra de Wagner » et

« Tristan et Iseut au cinéma » (p. 184-188).→ Dossier, « D’autres histoires d’amour célèbres »

(p. 168).→ Fiche élèves no 5.

■ Un mythe littéraire

Avant d’étudier avec les élèves la postérité du mythe de Tristanet Iseut, on les invitera à lire la partie de la présentation consa-crée à la définition d’un mythe littéraire (p. 21-23) et l’on éclair-cira si besoin les éléments restés obscurs.

■ Histoire des arts : postérité du mythe

La lecture de l’image est guidée par le questionnaire proposédans l’édition (p. 184-188), dont on trouvera ci-dessousquelques pistes de correction. Les images, présentes dans lecahier photos (p. 6-8), sont projetées et les élèves répondent auxquestions à l’oral. Ce travail peut être mené en interdisciplinaritéavec le professeur d’éducation musicale, qui n’hésitera pas à dif-fuser les captations filmiques des différentes mises en scène del’opéra de Wagner. On pourra également proposer de visionnerles adaptations cinématographiques de la légende.

Document 1 : mise en scène de l’opéra de Wagnerpar Peter Sellars

Peter Sellars choisit, dans sa mise en scène, d’interroger lamodernité de l’opéra grâce à la vidéo. Il s’agit ici du dernieracte.

Tristan et Iseut | 27

Meta-systems - 13-04-12 17:38:24FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 27 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 28: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

Description1. Le décor est composé d’un écran sur lequel sont projetées

des images symboliques tout au long de la représentation. Iloccupe toute la hauteur du plateau. La vidéo est de Bill Viola.On notera la grande sobriété de la mise en scène avec dominantedu noir.

2. Sur la vidéo, un observe un élément aquatique, un couple,qui donne une impression de légèreté (suggérée par les bulles).

3. Les costumes sont très sobres, sombres et modernes. Ilsincitent à se poser la question suivante : la légende ne serait-ellepas transposable à notre époque ?

Analyse1. La banquette triangulaire peut servir à la fois d’estrade, de

lit… et maintient l’ambivalence entre couche nuptiale etcouche funèbre.

2. Symboliquement, l’image de la vidéo renvoie à l’impor-tance de l’élément aquatique dans la légende de Tristan et Iseut.Elle permet une plongée dans le monde intérieur des protago-nistes. Elle peut également être perçue comme le symbole d’unedissolution possible des corps dans l’élément aquatique et lareprésentation métaphorique d’une élévation finale.

Documents 2 et 3 : mise en scène de l’opéra de Wagnerpar Alex Ollé

Alex Ollé choisit de se consacrer, dans sa mise en scène, ausymbolique.

Description1. Dans les deux actes, un élément de mise en scène apparaît

de manière récurrente : une demi-sphère (dont l’intérieur a étéprésenté aux spectateurs à l’acte II). Elle se retourne à l’acte III,présentant son extériorité aux spectateurs.

2. Le décor de l’acte II est marqué par l’image projetée àl’intérieur de la demi-sphère, qui figure le château du roi Marc :meurtrières, portes étroites et escaliers se démultiplient. Les cos-tumes sont modernes ; ce choix permet d’insister sur le caractèreintemporel de la légende.

3. Dans l’acte III, la sphère est retournée et présente un murécrasant. Deux « tremplins » occupent l’avant-scène (à la fois lits

28 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:24FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 28 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 29: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

et bancs). Une ouverture circulaire perce la demi-sphère, commeun hublot. Un personnage est allongé, dans une position quisemble figurer symboliquement la mort. Le personnage de dos,dans l’ouverture, est tourné vers l’extérieur et semble attendre.

Analyse1. La sphère représente ici le château du roi Marc et semble

suggérer une intériorité accueillante, même si émergent des rap-ports de domination.

2. Les images projetées à l’intérieur de la sphère semblentreprésenter une tour, puis l’image de la forêt du Morois.

3. À l’acte III, la sphère retournée présente une extérioritémenaçante. L’espace se fait lunaire. Ce mur écrasant met enavant l’idée d’une incommunicabilité des espaces. Le hublots’ouvre sur la mer, sur Iseut… dans un espace irrémédiablementséparé de l’avant-scène, où Tristan meurt de son attentedésespérée.

Documents 1 et 2 : affiche du film Tristan et Iseut,de Kevin Reynolds

Description1. Un couple est représenté sur cette affiche : une jeune

femme blonde, Iseut, et un beau jeune homme, Tristan.2. La première affiche se compose d’un gros plan sur les

visages et met ainsi l’accent sur l’intériorité des personnages. Laseconde affiche consiste en un plan américain, qui met davan-tage l’accent sur l’action.

3. Le texte donne les informations traditionnellement pré-sentes sur une affiche de film : le titre, les acteurs, le réalisateur,etc. Des textes complémentaires proposent des pistes de lecturede la légende : Before Romeo and Juliet, there was Tristan andIsolde (intertextualité) ; « Dans un royaume ravagé par la guerre,un serment plus fort que la mort » (mise en exergue del’amour-passion).

Analyse1. La première affiche insiste sur l’histoire d’amour : gros

plan sur le couple d’amants ; référence explicite à Roméo etJuliette ; noir et blanc qui renforce le caractère dramatique del’histoire. La seconde insiste sur l’action : mention de la guerre ;

Tristan et Iseut | 29

Meta-systems - 13-04-12 17:38:25FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 29 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 30: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

représentation de Tristan en combattant ; présence d’une arméeà l’arrière-plan.

2. L’amour est mis en valeur dans le titre grâce : au symbolequi unit les deux personnages, et à la couleur rouge qui symbo-lise la passion.

3. La référence à Roméo et Juliette dans la première afficheinscrit la légende dans une tradition littéraire. Il s’agit aussid’une référence cinématographique au film Roméo + Juliette, deBaz Lurhmann, véritable succès en salle.

Document 3 : affiche du film de Cocteau

Description1. Cette affiche recourt à la technique du dessin (moins

moderne que les techniques des documents 1 et 2).2. La composition de l’affiche est la suivante : titre en rouge ;

couple au centre ; décor à l’arrière-plan.3. Le visage des deux personnages principaux occupe le

centre de l’affiche : il représente l’intimité amoureuse. L’arrière-plan figure un paysage surplombé par un château.

4. Le titre est imposant sur la fiche, à la fois en raison de lataille des caractères et de la couleur imposante de la police, lerouge, qui peut évoquer la passion.

5. Parmi les éléments de la légende, on peut reconnaître : lesdeux amants, Tristan et Iseut ; le château du roi Marc ; la coupe,le philtre.

6. Le dernier personnage présent sur l’affiche pourrait être lenain Froncin.

Interprétation1. Au centre de l’affiche, c’est l’intimité des deux personnages

qui est soulignée (convergence des regards ; lascivité de lafemme au visage renversé).

2. Cocteau écrit : « Ce titre [l’Éternel Retour], emprunté àNietzsche, veut dire ici que les mêmes légendes peuvent renaîtresans que leurs héros s’en doutent, éternel retour de circon-stances très simples qui composent la plus célèbre de toutes lesgrandes histoires de cœur. »

30 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:25FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 30 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 31: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

■ Exposés : les amants célèbres

En suivant les consignes indiquées dans la partie du dossierintitulée « D’autres histoires d’amants célèbres » (p. 168), ondemandera aux élèves de réaliser un exposé sur un coupled’amants célèbres de la littérature : Roméo et Juliette ; Orphéeet Eurydice ; Hamlet et Ophélie ; Faust et Marguerite ; Lancelotet Guenièvre ; Éros et Psyché ; Cyrano et Roxane ou Siegfriedet Odette. L’exercice pourra être guidé par la fiche élèves no 5(disponible sur le site www.etonnantsclassiques.fr), danslaquelle le professeur trouvera également un barème denotation.

Séance no 8 : vers une lecture cursive

Objectif → Prolonger la lecture de Tristan et Iseut de manièreludique.

Supports → « Étonnantissime ! » Cinq histoires d’amour et dechevalerie, librement adaptées des Lais de Marie deFrance.

→ Fiche élèves no 6.

■ Présentation des Lais de Marie de France

À l’aide de la fiche élèves no 6 (disponible sur le sitewww.etonnantsclassiques.fr), le professeur présentera l’auteur,Marie de France, en prenant soin d’insister sur la dimensionnarrative de ces poèmes.

■ À la maison : lecture et jeu de rôle

Afin de faire découvrir aux élèves une autre version de lalégende (à travers la lecture du Lai du chèvrefeuille), et leur faireréinvestir les connaissances assimilées sur l’univers de la chevale-rie et sur les sentiments courtois, on leur proposera de lirel’« étonnantissime ! » Cinq histoires d’amour et de chevalerie,puis de parcourir le dossier-jeu proposé dans cette édition : cedossier ludique consiste en un « jeu dont vous êtes le héros » quis’appuie sur les situations archétypales rencontrées au cours desrécits. Il propose deux récits à arborescence : l’un pour les filles

Tristan et Iseut | 31

Meta-systems - 13-04-12 17:38:26FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 31 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 32: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

(devenir une gente dame) et l’autre pour les garçons (devenir unpreux chevalier), afin que le parcours proposé ait un sens pourtous les élèves.

■ Quelques idées pour reprendre la lecture cursiveen classe

– Transformer l’histoire de Frêne en pièce de théâtre et lajouer.

– Écrire une lettre à l’auteur pour lui parler de son œuvre, enémettant un avis critique.

– Créer la une d’un journal à partir de l’histoire de Bisclavret.– Réécrire le dénouement d’Éliduc.– Rédiger le journal intime de l’auteur pendant sa rédaction

des cinq lais.– Faire la fiche d’identité de chaque personnage.– Écrire la lettre d’amour de Lanval à son amie pour qu’elle

vienne témoigner en sa faveur.– Réaliser un roman-photo à partir du lai de Lanval.

Séance no 9 : évaluation finale

Objectifs → Évaluer les acquis de la séquence.Supports → Fiche élèves no 7.

On demandera aux élèves de répondre au questionnaire sui-vant (consigné sur la fiche élèves no 7, que le professeur pourraimprimer directement depuis le site Internet de la collection,www.etonnantsclassiques.fr) :

1. Comment la légende de Tristan et Iseut nous a-t-elle ététransmise ?

2. Tristan est-il un héros ? Justifiez votre réponse.3. Pourquoi peut-on parler à propos de cette histoire de « pas-

sion fatale » ? Justifiez en citant des passages précis du texte.4. Comment Tristan meurt-il dans le Tristan en prose ?5. Commentez avec précision l’enluminure no 2 présente

dans le cahier photos de l’édition (p. 5) : quels personnagespouvez identifier ? que représente la scène ? quel aspect de l’his-toire de Tristan et Iseut met-elle en relief ?

32 | Étonnants Classiques

Meta-systems - 13-04-12 17:38:26FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 32 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

Page 33: I.Pourquoiétudier TristanetIseut enCinquième? pedago... · Classes de Cinquième : la littéra-ture du Moyen Âge. Spécial histoire des arts : au sein de l’édition, un cahier

6. Pourquoi peut-on parler de mythe littéraire pour Tristanet Iseut ?

7. En vous aidant du cahier photos de l’édition (p. 6), com-mentez les choix de mise en scène d’Alex Ollé pour les actes IIet III de l’opéra de Wagner.

8. Lisez l’extrait relatant le combat de Tristan contre leMorholt d’Irlande (de « “Seigneur roi, accordez-moi la faveur delivrer bataille” », l. 60, p. 45, à « le sang ruisselait de ses bles-sures », l. 113, p. 47), puis répondez aux questions suivantes :

A. Pourquoi Tristan repousse-t-il sa propre barque ? Justifiezen citant le texte.

B. De quelle qualité fait-il preuve alors ?C. Quels personnages sont restés sur le rivage ? Que

perçoivent-ils du combat ? Justifiez en citant le texte.D. Que croient les gens restés sur le rivage lorsqu’ils aper-

çoivent la barque ? Justifiez en citant le texte.E. Quelle est l’issue du combat ? Justifiez votre réponse en

citant le texte.

Gaëlle CABAU,professeur de français au collège Christiane Perceret,

à Semur en Auxois (Côte-d’Or).

Meta-systems - 13-04-12 17:38:26FL1431 U110 - Oasys 19.00x - Page 33 - BAT

Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x