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Inventaire des vergers et arbres fruitiers du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France Sylvain Drocourt Page 1/38 06/11/2008 PARC NATUREL REGIONAL OISE - PAYS DE FRANCE INVENTAIRE DES VERGERS ET DES ARBRES FRUITIERS Par : Sylvain DROCOURT Pomologue Expert Mai 2007 à Octobre 2008

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PARC NATUREL REGIONAL OISE - PAYS DE FRANCE

INVENTAIRE DES VERGERS ET DES ARBRES FRUITIERS

Par : Sylvain DROCOURT Pomologue Expert Mai 2007 à Octobre 2008

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SOMMAIRE

1. INTRODUCTION 2. RESULTATS GENERAUX 3. DIVERSITE VARIETALE 4. INTERET PAYSAGER 5. PLANTATIONS LE LONG DES ROUTES ET DES CHEMINS 6. LES ARBRES FRUITIERS DANS LES PATURES 7. LES ARBRES FRUITIERS DANS LES JARDINS 8. LES VERGERS PAYSAGERS 9. PERENNITE DES SITES 10. LA CHEVECHE 11. EVALUATION DES BESOINS 12. PROPOSITIONS D’ACTIONS 13. FICHES COMMUNALES 14. CONCLUSION ANNEXE 1. CARTES Annexe 1.a. Densité d’arbres fruitiers par commune Annexe 1.b. Densité d’arbres fruitiers par commune hors vergers de production Annexe 1.c. Impact paysager des arbres fruitiers Annexe 1.d. Répartition de la Chevêche ANNEXE 2. TABLEAU DES VARIETES IDENTIFIEES ANNEXE 3. DESCRIPTIONS DE VARIETES DE FRUITS Annexe 3.a. Descriptions de quelques variétés de po ires peu communes Annexe 3.b. Descriptions de quelques variétés de po mmes peu communes Annexe 3.c. Descriptions de deux variétés de prunes Annexe 3.d. Description de la variété de cerise Cœu r ANNEXE 4. LA BÉSI DE CHAUMONTEL ANNEXE 5. ETUDE DES ANCIENS CATALOGUES DES PEPINIER ES CHANTRIER ANNEXE 6. VARIETES RECOMMANDEES ANNEXE 7. IMPRESSION ECRAN BASE DE DONNEES

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Ch.1 - INTRODUCTION

1. Présentation A la demande du Parc naturel régional Oise - Pays de France, et afin de poursuivre un premier travail réalisé sur les quinze communes du Val d’Oise en 2005, un inventaire des vergers et arbres fruitiers a été réalisé cette fois-ci sur l’ensemble de son territoire entre les mois de mai et octobre des années 2007 et 2008 par Sylvain Drocourt, pomologue et membre d’associations spécialisées dans la sauvegarde des variétés fruitières. Au delà du simple recensement des vergers et des arbres fruitiers, un inventaire des variétés fruitières cultivées traditionnellement dans les différentes communes a été effectué, ainsi qu’une première identification des sites où la Chevêche est présente. En fonction des données collectées, des propositions d’actions sont faites pour chaque commune et d’une manière plus générale à l’échelle du Parc naturel régional Oise - Pays de France. Chaque commune possédant des arbres fruitiers inventoriés sur son territoire a fait l’objet d’une fiche détaillée. Des fiches techniques ont été rédigées abordant plusieurs aspects de la culture des arbres fruitiers. Un certain nombre de variétés de fruits peu courantes ont été décrites. 2. Méthodologie L’intégralité du territoire (hors forêts et secteurs urbains) de chaque commune a été parcouru, principalement à la recherche dses poiriers et pommiers de haute tige et des anciennes variétés de fruits traditionnellement cultivées. Chaque verger a été visité et pris en photo. Une fiche terrain a été remplie sur place. Pour les communes du Val d’Oise, l’inventaire de 2005 a été entièrement vérifié, complété et mis à jour. Au sein d’une base de donnée, une fiche descriptive de chaque site a été remplie comprenant entre autres les informations suivantes : une description, la localisation exacte, le nom du propriétaire, le nombre d’arbres, les variétés identifiées et l’état des arbres (cf. annexe). Tous les sites ont été cartographiés sur un logiciel SIG. A chaque site a été attribué un numéro précédé d’un lettre : L (Ligne) pour les alignements d’arbres fruitiers, P (Point) pour les arbres fruitiers isolés, S (Surface) pour les vergers. Dans les communes les plus riches en arbres fruitiers, les propriétaires des parcelles les plus intéressantes et les « personnes mémoires » ont été rencontrées afin de connaître l’historique du verger, de la commune, le nom des variétés, les projets et visiter leur verger. Des échantillons de fruits ont été prélevés en vue de leur détermination. Les variétés les moins connues ont été prises en photo et décrites.

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Ch. 2 - RESULTATS GENERAUX

1. Nombre d’arbres et de sites Au total, 636 sites ont été inventoriés. Les alignements d’arbres fruitiers représentent 101 sites et 952 arbres. Les arbres fruitiers isolés représentent 176 sites et 229 arbres. Les vergers représentent 359 sites et 35177 arbres, répartis en 175 vergers de haute tige (2441 arbres), 112 vergers de demi tige (1792 arbres) et 72 vergers de basse tige (30944 arbres). Les 27 vergers commerciaux expliquent la quantité d’arbres très importante des vergers de basse tige.

Répartition des sites

56%28%

16%

Vergers

Arbres isolés

Alignements

Répartition des vergers

49%

31%

20%

Verger haute tige

Verger demi tige

Verger basse tige

2. Nombre d’arbres par espèce Hors vergers commerciaux, cela représente plus de 6800 arbres fruitiers répartis en 3465 pommiers (50%), 1667 poiriers (24%), 766 pruniers (11%), 549 cerisiers (8%), 193 noyers (3%), 96 pêchers (1%), 17 abricotiers, 16 cognassiers et 84 autres arbres (châtaigniers, figuiers, néfliers, noisetiers).

Pourcentage des espèces inventoriées (hors vergers de production)

Pommiers 50.5%

Poiriers 24,3%

Pruniers 11,2%

Cerisiers 8%

Noyers 2,8%

Pêchers 1,4%

Autres 1,2%

Abricotiers 0,2%

Cognassiers 0,2%

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3. Répartition des espèces par catégorie

Espèces d'arbres fruitiers en alignement

524266

62

51 35 14Poiriers

Pommiers

Pruniers

Cerisiers

Noyers

Autres

Espèces d'arbres fruitiers isolés

148

67

14

Poiriers

Pommiers

Autres

Répartition des espèces en verger de production

56.2%

41.4%

2.0% 0.5%

Pommiers

Poiriers

Cerisiers

Pruniers

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Répartition des espèces en verger de haute tige

54.4%

24.1%

8.3%

7.2%

4.4%

0.5% 0.5%

0.3%

0.3% Pommiers

Poiriers

Pruniers

Cerisiers

Noyers

Pêcher

Autres

Cognassier

Abricotiers

Répartition des espèces en verger demi tige

51.4%

19.4%

13.3%

9.3%2.9%

2.2% 0.8%0.3%

0.3%Pommiers

Pruniers

Cerisiers

Poiriers

Pêchers

Noyers

Autre

Abricotiers

Cognassiers

Répartition des espèces en verger de basse tige

53.9%

18.6%

13.7%

5.9%

3.5%

3.3%0.9%

0.3% pommiers

poiriers

pruniers

cerisiers

autres

pêchers

noyers

abricotiers

En verger, le pommier est de loin l’essence privilégiée. Le poirier est largement majoritaire dans les plantations d’alignement et dans les arbres isolés.

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4. Répartition géographique On trouve naturellement peu d’arbres fruitiers dans les communes très forestières ou majoritairement recouvertes de terres céréalières (Fontaine-Chaalis, Ermenonville, Montagny-Sainte-Félicité, Montlognon, Borest, Mont-l'Evêque, Barbery, Ognon, Brasseuse, Raray). Pour le reste, les arbres fruitiers sont très présents dans le secteur de Ponpoint, de Plailly, Mortefontaine et Ver-sur-Launette, à Fleurines, et dans la plupart des communes du Val d’Oise. Quant aux vergers de production, ils sont majoritairement situés dans le Val d’Oise (Asnières-sur-Oise, Epinay-Champlâtreux, Jagny-sous-Bois, Mareil-en-France, Seugy, Viarmes, Villiers-le-Sec). Seuls deux sont situés dans l’Oise (Plailly, Rully). Les cartes de densité d’arbres par commune sont en annexe.

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Ch. 3 - DIVERSITE VARIETALE

Au total, onze variétés de cerises, trente-sept variétés de poires, soixante-quatre variétés de pommes et onze variétés de prunes ont été recensées. Elles sont présentées en annexe, où sont aussi décrites un certain nombre de variétés peu communes. La détermination des fruits a été réalisée à partir de témoignages recueillis sur le terrain et de recoupements d’informations (littérature pomologique, catalogue de pépinières, expositions, etc.). Seul un quart des arbres recensés ont pu être déterminés. Ceci s’explique par : - l’inaccessibilité de certains sites, - le fait que tous les arbres n’ont pas donné de fruit. Environ la moitié des fruits observés ont pu être déterminés. Concernant l’évolution de la diversité variétale, l’analyse des catalogues des pépinières Chantrier implantées depuis plusieurs générations à Mortefontaine est intéressante et donne un aperçu de la diminution de l’offre au XXème siècle (cf. Annexe). 1. Fruits de table ou à cuire Poires de table Trente et une variétés ont été recensées. Ce moindre nombre comparativement aux pommes s’explique par le fait qu’il s’agissait d’un fruit de luxe principalement cultivé dans les potagers des châteaux ou des grandes propriétés bourgeoises, en petites formes greffées sur cognassier (les fameuses palmettes). Le XIXème siècle a vu la naissance d’un très grand nombre de variétés de poires de table. L’échelonnement de la maturité des nombreuses variétés différentes cultivées permettait l’approvisionnement continu de la table des propriétaires de juillet à mars, à une époque où les entrepôts frigorifiques n’existaient pas. Ces potagers, toujours accompagnés de serres et parfois d’une orangerie ont été en activité jusqu’au début du XXème siècle, avant d’être généralement abandonnés. Or, les poiriers de basse tige greffés sur cognassier sont des arbres fragiles qui, livrés à eux-mêmes, ont une faible durée de vie. Une fois les potagers abandonnés, ils meurent rapidement. Dans le potager du château de Roberval, site jusqu’alors ignoré des associations spécialisées dans la sauvegarde des variétés fruitières, et qui, exceptionnellement, compte encore près de 90 poiriers, des variétés comme Bergamotte Esperen, Belle de Bruxelles et Nouveau Poiteau ont été identifiées. En lien avec l’inventaire, les autres variétés non identifiées sont actuellement en cours de conservation, car les arbres sont condamnés. Quant aux poiriers de plein vent, si l’on y cultivait parfois quelques variétés spécifiquement de table (Boussoch, Beurré Hardy, Saint Michel), ils étaient surtout utilisés pour la production de fruits à cuire ou pour la fabrication de poiré et d’eau de vie. Poires à cuire Deux variétés spécifiquement à cuire ont été recensées : Fusée, Catillac. La poire de Curé est l’exemple même du fruit à plusieurs fins. Cueillie tardivement, fin octobre ou début novembre et entreposée au grenier sur de la paille, elle se colorait en jaune et était consommée crue jusqu’à la fin décembre. Elle était aussi consommée cuite (au four ou au vin) et pouvait servir à la fabrication du cidre.

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Pommes Soixante-trois variétés ont été recensées, dont quatorze variétés régionales d’Ile-de-France ou de Picardie (Belle de Pontoise, Bondy, Belle Joséphine, Cateau, Châtaignier, Colapuy, De Salé, Faro, Jacques Lebel, Jean Huré, Jeanne Hardy, Ravaillac, Reinette Abry, Reinette Clermontoise). Pour la plupart, ces variétés ne sont plus distribuées en France que par quelques pépiniéristes spécialisés. Les autres variétés recensées sont représentatives des époques auxquelles elles ont été plantées. Ainsi les variétés « traditionnelles » (Belle Fleur, Reinette Grise de Saintonge, Reinette Blanche du Canada, etc.) ont été plantées jusque dans les années 1950-1960, avant d’être supplantées à partir des années 1960-1970 par des variétés d’obtention plus récente (Golden, Melrose, Starking, etc.). A la différence des poires, toutes les variétés de pommes sont consommables crues ou cuites. Cerises Il a existé jusque dans les années 1950 une importante culture de cerisiers dans les communes de Pontpoint, Roberval, Villeneuve-sur-Verberie et Villers-Saint-Frambourg. L’unique variété cultivée, appelée Cœur, était expédiée vers Senlis, Paris et l’Angleterre. Les cerisiers de cette variété étaient appelés les cœuriers. Vingt-quatre cœuriers ont été recensés : quatorze à Pontpoint, huit à Roberval, un à Villeneuve-sur-Verberie et un à Yvillers. La variété Cœur, également dénommée Cœur de Verberie, est sans aucun rapport avec celle appelée Cœur de Pigeon. Elle est décrite en annexe. Les dix autres variétés recensées sont toutes des variétés répandues et encore distribuées de nos jours. Prunes Sur les onze variétés identifiées, deux variétés de prunes originales ont été recensées. La première est la Domino, dont les habitants de Fleurines, Roberval, Villers-Saint-Frambourg et Coye-la-Forêt ont gardé le souvenir et parfois quelques arbres. Il s’agit d’une petite prune bleue et ronde surtout utilisée en tarte et en confiture. Sept arbres ont été recensés. La deuxième, dénommée Prune du 14 juillet, a été trouvée à Pontpoint en un seul exemplaire. Les fruits acidulés se consomment en tarte ou en confiture. 2. Fruits de pressoir Cidre, poiré, eau-de-vie La fabrication du cidre, terme qui regroupait à la fois le cidre et le poiré, est ancienne dans le périmètre du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France, elle remonte au XVIIème siècle au moins. Le cidre répondait à un besoin et avait sa place dans une économie rurale multi-séculaire. Jusqu’au milieu du XXème siècle la « boisson », comme on l’appelait, était largement consommée par les ouvriers agricoles de l’époque. Les fermes étaient bien plus nombreuses qu’aujourd’hui et chacune faisait son cidre. La production de cidre était surtout destinée à l’auto-consommation (familiale ou main d’œuvre). Il était fabriqué à partir de pommes ou de poires seules, ou d’un mélange des deux. Les arbres fruitiers utilisés pour la fabrication du cidre étaient situés dans des vergers dont l’herbe était simplement fauchée, dans des pâtures, ou le long des routes et des chemins. Dans

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ce dernier cas, la commune à laquelle ils appartenaient vendait chaque année aux enchères le droit de récolte des fruits. Le cidre était consommé tiré directement du tonneau (qui faisait le plus souvent une pièce soit 220 L), ou « bouché » c’est-à-dire en bouteille. Dans le premier cas il était plat, dans le second, pétillant. Jusque vers les années 1940, il a existé dans les environs de Dammartin-en-Goële des cidreries travaillant « à façon », équipées d’un gros broyeur et d’un gros pressoir pouvant presser 1000 L de jus à la fois. Les clients apportaient leur pommes et leur poires et repartaient avec leurs tonneaux remplis de jus. Une installation complète en bon état existe encore à Beaumarchais (Seine et Marne), mais n’est pas visitable. Certains villages ont aussi connu le passage d’une presse ambulante qui se déplaçait de commune en commune pour broyer et presser les fruits destinés au cidre. Ensuite venait le bouilleur de cru pour la fabrication de l’eau de vie, appelée aussi goutte ou gnôle. Le XXème siècle a vu le développement des transports, la mécanisation de l’agriculture, la forte diminution de la main d’œuvre, l’intensification et la spécialisation des pratiques, le développement des traitements phytosanitaires. Or la diminution du nombre des fermes, et du besoin en main d’œuvre ont naturellement entraîné la disparition des besoins en cidre : les arbres devenus inutiles n’ont plus été entretenus ni renouvelés. Le remembrement a achevé de faire disparaître les petites parcelles de plaine plantées en arbres fruitiers. L’apport de population nouvelle d’origine citadine ou extra-régionale n’a fait que renforcer la rupture culturelle tout en donnant une nouvelle valeur aux terres en périphérie des villages où se trouvaient souvent les dernières plantations d’arbres fruitiers. Ces activités ont aujourd’hui totalement disparu. La présence éparse d’anciens broyeurs et pressoirs délabrés ou servant de bacs à fleur en sont les rares témoins. Pommes à cidre Des pommiers à cidre ont été recensés sur quatorze communes pour un total de vingt-deux sites. Dix-sept sites comportent des arbres âgés et cinq des arbres plus récents. Le nombre d’arbres total est faible (quatre-vingts arbres environ). Les noms des variétés qui étaient cultivées ne sont pas connus des gens interrogés. Il n’a été possible de déterminer que quatre variétés. Une étiquette à demi effacée sur un arbre de plantation récente a révélé le nom de Marie Ménard. A Mareil-en-France un rare pommier de la variété Jean Huré a été retrouvé. Poires à cidre Le mot poiré n’est pas usité dans la région, il est toujours dit « cidre de poires », « poirier à cidre », etc. Des poiriers à cidre ont été recensés sur vingt-deux communes pour un total de plus de cent sites. Ceci représente plus de sept-cents arbres répartis à parts égales entre les plantations d’alignements le long des routes et des chemins et les vergers. La variété Carési est de très loin la plus représentée (trois-cents arbres environ) et de nombreuses personnes interrogées ont cité ce nom. La célèbre poire de Curé, appelée également Belle Andrine dans le Val d’Oise, est elle aussi très présente (cent-huit arbres) et pouvait servir à la fabrication du cidre. Une seule personne connaissait le nom d’une autre variété des environs de Mareil-en-France, la Bocage (sept arbres recensés).

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A Fleurines, plusieurs personnes se souvenaient de la poire d’Oignon (trois arbres recensés). La variété Baptisto, identifiée d’après un témoignage d’une personne de Nerville-la-Forêt (Val d’Oise) a été retrouvée à Mareil-en-France (un arbre recensé). 3. Fruits cités mais non identifiés sur le territoi re du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France Poires Les personnes interrogées ont cité des noms de poires connus parfois incomplets ou déformés : Bergamotte, Duchesse. Elles ont également cité des noms inconnus de la littérature pomologique : De Jaunet, de la Madeleine, d’Hâtivette, d’Amourette, Chiot, Poirette, poire Blette, poire d’Avoine, poire de Madame. Ces noms plus ou moins descriptifs peuvent désigner des variétés rebaptisées ou des obtentions paysannes. La poire Bési de Chaumontel, très connue autrefois, a été citée une seule fois par un habitant de Pontpoint sous le nom « poire de Chaumotel » (sic). Elle fait l’objet d’une annexe dans le présent document. A Viarmes, la variété Pisseresse a été citée une fois, mais n’a pas été retrouvée sur le territoire du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France alors qu’elle est présente à l’extérieur. Pommes Du côté des pommes, les noms cités sont parfois ambigus car incomplets : Belle Fleur, Rambour, Reinette, etc. Ils peuvent aussi être descriptifs, en remplacement du nom d’origine oublié. Ainsi la Pomme d’Août désignait souvent la Transparente Blanche et la pomme Sonnette désignait la Colapuy. La Rouge Tendre, variété de table hâtive plusieurs fois citée dans le Val d’Oise n’a pas été retrouvée et semble bel et bien avoir disparu. La pomme à cidre Gaillardo n’a pas non plus été retrouvée. 4. Sauvegarde des variétés fruitières La grande majorité des variétés de fruit identifiées sont conservées dans des collections publiques ou privées. Toutefois plusieurs variétés caractéristiques du territoire ne le sont pas et mériteraient de l’être ( les poires Carési, Bocage, Baptisto, « 17 arpents n°3 », « S200 n°1 », Pisseresse, la prune Domino et la cer ise Cœur). Pour les arbres dont les variétés n’ont pas été identifiées, il serait intéressant de repasser dans les années à venir pour tenter de les déterminer. Pour les poires du potager du château de Roberval, une mise en conservation est d’ores et déjà engagée chez un particulier, adhérent de l’association Y z’on creuqué eun’ pomm’. Pour la mise en conservation de ces variétés, le Parc Naturel Régional Oise-Pays de France pourra se rapprocher de deux associations agissant localement pour la sauvegarde des variété fruitières : - Les Croqueurs de Pommes d’Ile-de-France - Y z’on creuqué eun’ pomm’ (Picardie) La création récente du Centre Régional de Ressources Génétiques d’Ile-de-France permettra à terme la conservation et la mise en valeur du patrimoine génétique fruitier.

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Par ailleurs la sauvegarde des variétés nécessite le renouvellement des arbres. Certaines variétés pourront être acquises auprès de pépiniéristes spécialisés (coordonnées en annexe). Quant aux variétés qui ne sont plus distribuées, la seule façon de les multiplier est de les greffer soi-même ou de faire réaliser un greffage à façon chez un pépiniériste. Il faudra alors compter entre un an et un an et demi avant la livraison des arbres. Sont dans ce cas de figure les variétés de poires à poiré Carési, Bocage, Baptisto, « 17 arpents n°3 », « S200 n°1 », et Pisseresse ; les variétés de pomme s Jean Huré et Cateau, la prune Domino et la cerise Cœur, variétés intéressantes à replanter lors d’aménagements paysagers ou d’actions destinées à préserver la Chevêche. Ces variétés sont décrites en annexe.

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Ch. 4 - INTERET PAYSAGER DES SITES

L’intérêt paysager des sites a été déterminé à partir de leur distance de visibilité et de leur localisation topographique. Les arbres fruitiers ont un impact significatif sur le paysage de trente-six communes, soit deux communes sur trois (cf. carte impact paysager des vergers et arbres fruitiers en annexe). Les communes pour lesquelles les arbres fruitiers font plus particulièrement partie intégrante du paysage sont Asnières-sur-Oise, Bellefontaine, Châtenay-en-France, Epinay-Champlâtreux, Fleurines, Gouvieux, Jagny-sous-Bois, Lassy, Le Plessis-Luzarches, Luzarches, Mareil-en-France, Mortefontaine, Plailly, Pontpoint, Seugy, Ver-sur-Launette, Viarmes, Villeneuve-sur-Verberie et Villiers-le-Sec.

Distance de visibilité des sites

57%29%

14%

Inférieure à 100m

Entre 100 et 500m

Supérieure à 500m

Localisation topographique des sites

41%

47%

12%

Versant ou butte

Plaine ou plateau

Fond de vallon

Localisation des sites dont la visibilité est inférieure à 100m

13%

45%

42%fond de vallon

plaine/plateau

versant ou butte

Localisation des sites dont la visibilité est supérieure à 500m

2%

49%49%

fond de vallon

plaine/plateau

versant ou butte

Les sites sont principalement situés en plaine ou à flanc de colline. Ceci n’est pas une surprise, les arbres fruitiers n’aiment pas les lieux humides et préfèrent les lieux ensoleillés. Par contre, les critères utilisés ne mettent pas en évidence de différence de visibilité entre les sites situés en plaine et ceux situés sur les versants.

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3. Eléments remarquables Deux cent soixante-trois sites (40% du total) sont situés à moins de 500 m d’un élément remarquable. Il s’agit de monuments d’intérêt architectural (église, château) dans 62% des cas, et de sentiers de randonnée dans 38% des cas. Cent trente-cinq sites sont situés dans le périmètre de protection de 500 m autour d’un monument historique.

Distance de visibilité des sites situés à moins de 500m d'un élément remarquable

56%30%

14%

<100m

100-500m

>500m

Distance de visibilité des sites situés dans le périmètre d'un monument historique

57%29%

14%

<100m

100-500m

>500m

Les arbres fruitiers ont donc un impact touristique et paysager très important auquel il convient de penser lors d’aménagement des abords de monuments historiques ou d’autres éléments remarquables. 4. Arbres fruitiers remarquables Deux poiriers remarquables par leur taille et la circonférence de leur tronc ont été recensés. Le premier, situé à Mareil le long de la Route Nationale 16, possède un tronc de 3,30 m de diamètre. Le second, situé à Pontpoint, mesure 3,50 m de diamètre. Les plus gros cœuriers sont situés à Pontpoint dans une petite pâture du chemin de Crépy, avant le château de Bois Feuillette. L’un d’eux mesure 2,50 m de diamètre.

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Ch. 5 - PLANTATIONS LE LONG DES ROUTES ET DES CHEMI NS

A l’origine, il s’agit de plantations qui avaient une double utilité : procurer de l’ombre et fournir des fruits (vendus aux enchères). Aujourd’hui il ne reste que des poiriers, les pommiers étant plus fragiles par leur petite taille et leur espérance de vie inférieure. Les noyers sont généralement sauvages, sauf dans quelques cas de plantation volontaire. Les alignements ou vestiges d’alignements de poiriers sont au nombre de quarante (soit plus de 400 arbres) répartis sur seize communes (Bellefontaine, Châtenay-en-France, Epinay-Champlâtreux, Le Plessis-Luzarches, Luzarches, Mareil-en-France, Mortefontaine, Plailly, Survilliers, Viarmes, Villiers-le-Sec, Jagny-sous-Bois, Villeneuve-sur-Verberie, Montagny-Sainte-Félicité, Montépilloy, Pontpoint). Les plus importants sont ceux de Plailly et Mortefontaine, mais les vestiges en Plaine de France sont également nombreux. Aux bord des chemins, les arbres fruitiers subsistants sont souvent délaissés, envahis par des arbustes, du lierre, par manque d’entretien des chemins. Non taillés, ils ont pris de l’envergure et gênent le passage des véhicules et des engins agricoles. En zone cultivée, les arbres sont souvent perçus comme une gêne : obstacle au passage des tracteurs, ombre, concurrence aux cultures, entretien, etc. Au bord des routes, ils sont entretenus mais les techniques employées sont généralement brutales (coupe de branches de diamètre important) et dommageables aux arbres fruitiers. Les blessures dues aux engins de fauchage sont courantes. D’une manière générale, les arbres d’alignement sont régulièrement malmenés. Les exemples de plantations récentes d’arbres fruitiers le long des routes ou des chemins sont rares. - Le Plessis-Luzarches : quelques poiriers dans un ancien alignement le long d’une route, - Mareil-en-France : des pommiers le long d’une route et d’un nouveau chemin de culture issu du remembrement, - Plailly : plantation de quelques pommiers et poiriers le long d’un chemin de plaine. Parfois, au sein d’alignements anciens ou en substitution, les plantations d’autres essences ont été préférées : - Mortefontaine : replantation d’essences variées non fruitières dans un ancien alignement de poiriers et le long d’un chemin autrefois bordé de pommiers à cidre, - Villiers-le-Sec : replantation d’essences variées le long d’un chemin autrefois bordé de poiriers. Les plantations récentes d’arbres fruitiers sont généralement mal conçues. Les arbres, sont plantés trop près des chemins ou des cultures. Non protégés, ils sont victimes de blessures de fauchage ou d’animaux. Les espèces choisies ne sont pas judicieuses. En bord de chemin ou de route, le poirier, arbre résistant et au port élancé, est l’essence fruitière qui gêne le moins le passage des véhicules et des engins agricoles et est donc à préférer au pommier. L’entretien est le plus souvent négligé et les arbres font l’objet de coupes de branches destructrices. Créer ou renouveler les alignements d’arbres fruiti ers Malgré des avantages certains et reconnus, le maintien et la plantation d’arbres fruitiers en alignement le long des routes et des chemins souffrent de différents inconvénients dans leur forme actuelle.

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Avantages Inconvénients Forme paysagère Ombre Refuge pour la faune sauvage Frein à l’érosion Conservation variétale

Gêne au passage des véhicules Gêne à l’entretien des accotements Ombre portée sur les cultures Concurrence aux cultures Non utilisation des fruits Nécessité d’un entretien régulier

Avant d’envisager de nouvelle plantation, il sera donc important de tenir compte de ces éléments pour juger de l’opportunité de la plantation et définir ses modalités. La réalisation de plantation nouvelle sera particulièrement intéressante lorsqu’il existe des alignements antérieurs. Des conseils pour concevoir et réaliser des plantations d’arbres fruitiers en alignement sont fournis dans les fiches techniques.

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Ch. 6 – LES ARBRES FRUITIERS DANS LES PATURES

Quatre-vingt-dix-huit sites (15% du total) sont pâturés, pour une surface de 41 ha. Les poiriers et les pommiers se partagent 85% du total des arbres.

Espèces fruitières dans les pâtures

381

271

49

35 34 4Pommiers

Poiriers

Pruniers

Cerisiers

Noyers

Autres

Des arbres fruitiers situés dans des pâtures ont été recensés dans vingt-sept communes : Apremont, Asnières-sur-Oise, Brasseuse, Chamant, Châtenay-en-France, Chaumontel, Courteuil, Epinay-Champlâtreux, Fleurines, Gouvieux, Jagny-sous-Bois, Le Plessis-Luzarches, Luzarches, Mareil-en-France, Montépilloy, Mortefontaine, Plailly, Pont-Saint-Maxence, Pontarmé, Pontpoint, Rhuis, Roberval, Seugy, Verneuil-en-Halatte, Viarmes, Villeneuve-sur-Verberie, Villers-Saint-Frambourg. Dans les communes de Châtenay-en-France, Epinay-Champlâtreux, Fleurines, Gouvieux, Jagny-sous-Bois, Luzarches, Mareil-en-France, Plailly, Pontpoint, et Villeneuve-sur-Verberie leur intérêt paysager est fort. Ces parcelles pâturées peuvent avoir deux origines : - Soit il s’agissait d’un verger non prévu pour être pâturé. Dans ce cas, le verger est de petite surface, la distance entre les arbres réduite, l’herbe était éventuellement utilisée pour produire du foin. - Soit il s’agissait d’une pâture plantée d’arbres fruitiers. Dans ce cas la surface est importante et la distance entre les arbres plus élevée. Dans les deux cas, les espèces, les variétés et la destination des fruits sont variables (pommiers, poiriers, fruits de table, fruits de pressoir, fruits pour la vente ou pour la consommation personnelle, etc.). Les chevaux sont les principaux hôtes des sites pâturés (80%), loin devant les bovins (11%). Les chevaux pâturent 79 sites (12% du total), correspondant à 650 arbres fruitiers environ (10% du total).

Répartition du pâturage

81%

11%2%

2% 4%

Pâturage équin

Pâturage bovin

Pâturage ovin

Pâturage caprin

Indéterminé

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Répartition des surfaces pâturées

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

ha

Pâturage équin

Pâturage bovin

Autre

Les surfaces des sites pâturés sont majoritairement inférieures à 1ha. Or, la pression exercée sur les arbres est d’autant plus forte que les animaux sont nombreux par rapport à la surface.

Surface des vergers pâturés par des chevaux

32%

47%

10%

8% 3%

Inférieure à 0,3 ha

Entre 0,3 et 1 ha

Entre 1 et 2 ha

Entre 2 et 4 ha

Supérieure à 4 ha

Les deux tiers des arbres fruitiers pâturés sont en mauvais état. Ceci est dû à l’âge des arbres, à l’écorçage des chevaux et à l’absence d’entretien. Les chevaux posent un problème majeur pour le maintien des arbres. Ils grignotent l’écorce de tous les arbres (fruitiers ou non) jusqu’à les faire mourir. Un arbre non protégé dans une pâture ne survit que quelques années, et les blessures subies sont irréparables.

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Les arbres sont écorcés dans 50% des sites pâturés par des chevaux. Pour les 38 vergers de haute tige pâturés par des chevaux, la proportion monte à 66%. La pose de protections efficaces est donc primordiale. Dans les sites pâturés par les chevaux, les arbres ne sont pas écorcés dans deux cas seulement : - lorsque les arbres sont suffisamment protégés individuellement (15% des cas) ou collectivement (bords de pâtures, îlots de pâtures), - lorsque le pâturage est récent (moins d’un an). Dans un premier temps, douze sites nécessiteraient la mise en place rapide de protections des arbres fruitiers : - Châtenay-en-France : S190 et S191, - Fleurines : S226, - Gouvieux : S246, - Luzarches : L19, P33 et S131, - Mareil-en-France : S321, S322, S323, S324. - Mortefontaine : S354. Sans intervention, les arbres situés sur ces pâtures sont voués à disparaître. Les plantations récentes d’arbres fruitiers dans les pâtures sont rares (une dizaine d’exemples seulement) et souffrent de deux défauts majeurs : - les protections contre les animaux sont souvent inadaptées, voire absentes, - les distances entre les arbres sont insuffisantes. Planter des arbres fruitiers dans des parcelles pât urées Avantages Inconvénients Forme paysagère particulièrement perceptible sur versant et aux abords de village Ombre pour les animaux Refuge pour la faune sauvage Conservation variétale

Gêne à l’entretien mécanique de la parcelle (échardonnage) Nécessité d’une protection efficace pouvant impliquer une perte de surface pâturée Nécessité d’un entretien régulier au pied des arbres Risque d’étouffement pour les animaux Non utilisation des fruits ou nécessité de retirer les animaux lors de la cueillette.

Le cheval étant le principal occupant des pâtures, la plantation d’arbres fruitiers y est envisageable à la seule condition que les arbres soient efficacement et durablement protégés. Des conseils pour concevoir et réaliser des plantations d’arbres fruitiers dans des parcelles pâturées sont fournis dans les fiches techniques.

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Ch. 7 - LES ARBRES FRUITIERS DANS LES JARDINS

1. Les jardins potagers (contexte jardins familiaux ) Les arbres fruitiers situés dans les jardins potagers n’étaient pas particulièrement ciblés dans la méthodologie de l’inventaire et constituent une faible part des sites et des arbres recensés (15%). Le pommier est largement majoritaire.

Espèces fruitères dans les jardins familiaux

826

296

173

118 71

Pommiers

Pruniers

Cerisiers

Poiriers

Autres

Dans cinq communes (Asnières-sur-Oise, Fleurines, Luzarches, Senlis, Viarmes) leur impact sur le paysage est très fort. Situés en périphérie ou à l’intérieur des zones urbaines, ils sont directement menacés par l’expansion urbaine et la pression foncière. La spéculation se traduit parfois par un abandon sans possibilité de reprise, les propriétaires attendant patiemment que des terrains autrefois de peu de valeur deviennent constructibles. Les arbres fruitiers situés dans les jardins potagers ont conservé une fonction de production de fruit destinée à la consommation. La dimension paysagère des arbres fruitiers situés dans les jardins potagers dépend de leur forme, les formes haute tige et demi tige étant plus paysagère que les basse tige. Les formes palissées peuvent présenter un intérêt esthétique quand elles sont bien conduites. Les arbres fruitiers agrémentent le cadre de vie des riverains, sont l’occasion d’échanges et permettent le maintien des savoir-faire. Ils assurent parfois la conservation de variétés locales même si ces dernières ont le plus souvent été remplacées par des variétés plus récentes. Des conseils pour concevoir et réaliser des plantations d’arbres fruitiers sont fournis dans les fiches techniques.

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2. Les jardins (contexte Domaine/propriété) Les arbres fruitiers situés dans les jardins constituent une part importante des sites et des arbres recensés (30%).

Espèces fruitières en contexte domaine/propriété

1136

440

249

200 94Pommiers

Poiriers

Pruniers

Cerisiers

Autres

Ils ont été inclus dans le but de connaître la diversité variétale des communes du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France. C’est effectivement dans les jardins que le plus grand nombre de variétés ont été identifiées (quatre-vingt-huit variétés de fruits différentes). La raison est simple, les gens se souviennent mieux du nom des fruits qu’ils possèdent chez eux et qu’ils consomment. Certaines personnes ont même conservé le plan de leur plantations. C’est aussi dans les jardins qu’en raison d’un meilleur entretien l’espérance de vie des arbres fruitiers est la plus élevée. Il est donc important d’y favoriser la diversité des variétés de fruits cultivées.

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Ch. 8 - VERGERS PAYSAGERS

Sous ce terme sont regroupés les vergers récents non pâturés d’origine ou de possession collective (commune, département, etc.). De tels vergers existent sur les communes de Boran-sur-Oise, Châtenay-en-France, Gouvieux, Mareil-en-France, Plailly et Ver-sur-Launette. Ces parcelles ont été plantées pour répondre à plusieurs enjeux : - agrémenter le paysage (Ver-sur-Launette, Châtenay-en-France, Boran-sur-Oise, Mareil-en-France), - améliorer le « cadre de vie » à l’intérieur ou en périphérie immédiate des zones urbaines, (Plailly, Gouvieux, Asnières-sur-Oise), - conserver d’anciennes variétés de fruits (Mareil-en-France, Ver-sur-Launette). La protection de la biodiversité animale (Chevêche par exemple) a pu également être une motivation (Mareil-en-France), mais ne sera efficace qu’à moyen et long terme, par la multiplication et la diversification des actions en sa faveur. Comme la plupart des plantations récentes, ces vergers souffrent de défauts de conception et d’entretien : - absence de protection des arbres contre les animaux sauvages et les engins de fauchage, - distances de plantations trop faibles (densité d’arbres trop importante), - choix des variétés de fruits inadéquat, - entretien négligé. Des conseils pour concevoir et réaliser des plantations d’arbres fruitiers sont fournis dans les fiches techniques.

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Ch. 9 - PERENNITE DES SITES

1. Contextes Les sites recensés sont localisés dans les jardins attenants aux maisons ou propriétés (28%), dans les prés ou pâtures (22%), dans les petites parcelles cultivées éloignées des habitations et comportant souvent un potager (15%), en bordure ou plus rarement au milieu des champs cultivés (18%), en milieu urbain (5%), dans les vergers de production (4%), en milieu boisé suite à l’abandon (4%). Le contexte milieu urbain désigne les arbres situés sur le domaine public, à l’intérieur des agglomérations. Le contexte Domaine/propriété désigne les arbres situés dans les jardins attenants aux maisons ou dans les grandes propriétés privées (parc de château par exemple).

Sites par contexte

Domaine/propriété 28,5%

Prairie 22,5%

Grandes cultures 18,2%

Jardins familiaux 14,6%

Milieu urbain 4,7%

Vergers de production 4,2%

Bois 3,9%

Autres 2,7%

Golf 0,6%

Répartition des arbres par contexte

Vergers de production

Domaine/propriété

Jardins familiaux

Prairie

Grandes cultures

Autre

Bois

Milieu urbain

Pépinière

Golf

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Quantité d'arbres par contexte (hors vergers de pro duction)

2119

14841214

994

345

359 271

3931 Domaine/propriété

Jardins familiaux

Prairie

Grandes cultures

Autre

Bois

Milieu urbain

Pépinière

Golf

Les vergers de production regroupent la majorité des arbres fruitiers (81%), alors qu’ils n’occupent qu’un quart des surfaces de vergers. Ceci est dû à la forte densité de ce type de culture (jusqu’à 3000 arbres par hectare). Quarante-cinq pour cent des sites sont situés en contexte agricole (Prairie, Grandes Cultures, Vergers de production), contre cinquante-cinq pour cent en contexte non agricole. Hors vergers de production, seul un tiers des arbres sont situés en contexte agricole, contre deux-tiers en milieu non agricole. Ce constat montre que les arbres se situent principalement dans des espaces ayant perdu leur usage agricole au profit d’espaces privatifs à usage de loisirs ou d’agrément. Effectivement, en dehors des vergers de production, les arbres fruitiers n’ont plus d’utilité économique dans le contexte agricole du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France. Seuls les arbres situés à proximité immédiate des habitations sont conservés pour l’auto-consommation. Il paraît donc important, dans le cas où des plantations seraient à encourager, de diversifier les cibles (agriculteurs, particuliers, entreprises, communes) à privilégier. 2. Zonage d’urbanisme Les sites sont répartis comme suit dans les zones d’urbanisme : U : zone urbaine 26% NA : zone d'urbanisation future 5 % NB : zone urbanisée de fait, qu'il n'est pas prévu de renforcer 1% NC : zone agricole 36% ND : zone protégée (environnement, paysage) 32% Les deux-tiers des sites recensés sont situés en zone NC ou ND. Le quart des sites recensés est situé en zone urbaine U.

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Zonage des sites

36%

32%

26%

5%1%

NC

ND

U

NA

NB

Si à priori, les arbres situés en zone U et NA auraient pu paraître compromis et ceux situés en zone NC et ND préservés, le constat du paragraphe précédent invite à se reposer la question et montre qu’il semble plus judicieux, pour juger de la pérennité d’un site, de privilégier le contexte sur le zonage, même si l’expansion urbaine est évidemment un facteur de disparition non négligeable des arbres fruitiers. Tout au plus le zonage permet-il de différencier l’importance de l’impact des arbres fruitiers sur les enjeux concernés. Ainsi en zone urbaine, l’impact est faible sur le paysage au sens large, mais les arbres fruitiers permettent néanmoins d’agrémenter le paysage de proximité. Les jardins sont également un lieu potentiel de conservation de variétés de fruits. En zone naturelle NC ou ND, non seulement l’action sur le paysage sera forte, mais au travers des arbres fruitiers, on cherchera aussi à sauvegarder la Chevêche, à limiter l’érosion des sols et à planter des variétés de fruits difficilement conservables autrement (fruits de pressoir). 3. Etat sanitaire des sites Près de la moitié des sites inventoriés sont en mauvais état sanitaire.

Etat sanitaires des sites

43%

14%

43% Mauvais

Moyen

Bon

Ceci est dû l’âge des arbres, ainsi qu’au manque d’entretien.

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Il n’est pas surprenant de constater que l’état sanitaire des arbres fruitiers est bien meilleur en contexte Domaine/propriété, où la proximité rend l’entretien plus facile, qu’en contexte Prairie.

Etat sanitaire des vergers de haute tige en contexte prairie

72%

23%

5%

Mauvais

Moyen

Bon

Etat sanitaire des vergers de haute tige en contexte domaine/propriété

26%

68%

6%

Mauvais

Moyen

Bon

Le gui est présent sur 108 sites (17% du total) et touche le tiers des pommiers recensés. L’écorçage des chevaux est effectif sur 44 sites (7% du total et 63% des sites pâturés par les chevaux), dont 29 vergers de haute tige. Parmi les dix sites pâturés par des chevaux dont les arbres sont protégés, cinq montrent néanmoins des traces d’écorçage. Les protections se sont révélées inefficaces dans la moitié des cas.

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Ch. 10 - LA CHEVÊCHE

Cette espèce est peu connue. En général, au cours de l’inventaire, les personnes interrogées ne connaissaient pas l’oiseau. 1. Présentation La Chevêche est une petite chouette haute d’une vingtaine de centimètres, au plumage tacheté de blanc et aux yeux jaunes qui vit dans les milieux ouverts. A cause de sa petite taille et de son régime alimentaire (petits rongeurs, insectes), elle a besoin pour chasser que la végétation soit rase tout au long de l’année (par exemple, de prés pâturés sans interruption). Elle n’est jamais présente en forêt. Son cri est une sorte de kviou sonore qui n’a rien a voir avec le hululement hou-houhouhou de la Chouette Hulotte, qui elle est forestière. Dans le Parc Naturel Régional Oise-Pays de France, l’habitat privilégié de la Chevêche est assurément la prairie pâturée à l’année avec des arbres (poiriers de plein vent) et des cavités pour nicher (cavités naturelles, vieux bâtiments). Lorsqu’elle trouve à nicher à proximité elle peut aussi choisir les golfs et les vergers commerciaux comme terrains de chasse. 2. Répartition sur le territoire du Parc Naturel Ré gional Oise-Pays de France Bien qu’il n’ait pas été fait de recensement particulier, la Chevêche a été observée plusieurs fois au cours de l’inventaire, toujours en plein jour, à Mareil-en-France, Luzarches, Seugy et Montépilloy (hameau de Boasne). Elle s’est presque toujours envolée d’un poirier de haute tige situé dans une pâture et proche de vieux bâtiments de ferme. Des témoignages incontestables indiquent sa présence à Bellefontaine et au Plessis-Luzarches (golf), à Epinay-Champlâtreux (ferme de Trianon) et Pontpoint (hameau de Moru). Plusieurs jeunes semblent avoir été observés à la ferme de la Forêt à Pontpoint vers l’année 2005. Elle est probablement présente à Plailly où des nichoirs ont été posés récemment dans un jeune verger communal. L’ornithologue Henry de Lestanville, dans son enquête1 réalisée entre 1999 et 2004, a repéré sa présence à Baron, Borest et Fontaine-Chaalis. Sur la base de ces informations, au niveau du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France, trois noyaux de population peuvent donc être distingués (cf. carte en annexe) : - la vallée de l’Ysieux : Luzarches (pâtures sous la ferme des Nonains et Hérivaux), Bellefontaine (golf), Le Plessis-Luzarches (golf), Mareil-en-France (Ecurie des 17 arpents et village), Epinay-Champlâtreux (ferme de Trianon). - l’extrême nord du Parc Naturel Oise-Pays de France : Pontpoint (ferme de la Forêt, Moru), - la vallée de la Nonette (ouest du Valois) : Montépilloy (Boasne), Baron, Borest, Fontaine-Chaalis.

1 Henry de Lestanville, La Chevêche d’Athéna Athene Noctua dans l’Oise (1999-2004), in L’Avocette 2005 p. 33 et suiv.

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Toutefois, les données recueillies sont trop incomplètes pour effectuer un diagnostic suffisant et une étude supplémentaire est nécessaire pour connaître l’état de la population actuelle. 3. La Chevêche et les arbres fruitiers La Chevêche est présente sur trente-trois sites répartis sur neuf communes (Bellefontaine, Chaumontel, Epinay-Champlâtreux, Le Plessis-Luzarches, Luzarches, Mareil-en-France, Montépilloy, Pontpoint, Seugy).

Répartition de la Chevêche par site

12

9

8

4 Arbre isolé

Verger haute tige

Alignement

Verger demi tige

Deux cent quatre-vingts arbres sont concernés, dont une majorité de poiriers de haute tige.

Arbres fruitiers et Chevêche

16893

20

Poiriers

Pommiers

Autres

Les arbres sont majoritairement dans un état sanitaire médiocre.

Etat sanitaire des arbres et Chevêche

73%

21%

6%

Médiocre

Moyen

Bon

La pérennité de la majorité des sites où la Chevêche est présente est compromise à court terme. Or, les arbres fruitiers concernés ont deux utilités pour la Chevêche : - ils lui servent de perchoir pour chasser, - ils lui procurent des lieux de nidification lorsqu’ils ont des cavités adaptées. Au cours de l’inventaire la Chevêche a toujours été aperçue s’envolant d’un poirier ou d’un pommier de haute tige.

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A l’heure actuelle, les observations de terrain laissent penser que les arbres fruitiers ont déjà perdu leur intérêt pour la nidification. Un seul site incertain dans un poirier a été repéré. 4. Eléments pour la sauvegarde de la Chevêche sur l e territoire du Parc Naturel Oise-Pays de France Le maintien de la Chevêche sur le territoire du Parc Naturel Oise-Pays de France est lié à plusieurs facteurs principaux : - le maintien d’espaces d’alimentation intéressants, c’est-à-dire d’espaces vastes où l’herbe est rase. Idéalement il s’agit de prés pâturés à l’année, toutefois le pâturage par les chevaux peut être à l’origine de phénomènes d’intoxication liés à l’usage de produits vermifuges. Il est donc intéressant de s’interroger sur la capacité d’accueil d’autres milieux où l’herbe est maintenue rase et où l’usage de produits agro-pharmaceutiques est limité. - le maintien de lieux de nidifications (vieux bâtiments, cavités des arbres, nichoirs), - le maintien de connections entre les noyaux de population, - la limitation de l’urbanisation. A court terme, il est probable que ce soit le manque de cavités pour nicher qui soit le premier facteur limitant. Il est indispensable de connaître précisément l’état de la population actuelle de la Chevêche sur le territoire du Parc Naturel Oise-Pays de France pour pouvoir ensuite mener des actions efficaces de préservation qui nécessiteront un suivi régulier des populations, des nichoirs, etc.

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Ch. 11 - EVALUATION DES BESOINS ET ATTENTES DES PRO PRIETAIRES

Lors de l’inventaire, le recueil des attentes et des besoins des propriétaires en vu du maintien et de la sauvegarde des arbres fruitiers était envisagé. Toutefois peu de besoins ont été explicitement exprimés par la population rencontrée. Aussi les besoins ont-ils été évalués sur la base de constats de terrain ou lors des échanges avec les habitants. Ils se traduisent essentiellement en terme de manque de connaissances lié à une perte de savoir-faire. Ils ont été regroupés par thème. Conception - faible connaissance du fonctionnement d’un arbre et de ses besoins (exposition, qualité du sol) - incapacité à voir l’arbre dans sa durée (distances de plantations, renouvellements, conservation des variétés) Choix des variétés - méconnaissance de la spécificité d’une même variété en terme d’aspect, de maturité, de conservation, etc. - méconnaissance de la spécificité de certaines variétés pour certains usages (compote) Reproduction des végétaux - ignorance de l’effet de la multiplication par pépins ou noyaux - ignorance des techniques de greffage - ignorance de l’existence de porte-greffe de vigueur variées Entretien des arbres - ignorance et confusion des principes de taille ou de conduite des arbres fruitiers - méconnaissance des méthodes et techniques de cultures actuelles dans les vergers commerciaux Protection sanitaire des arbres - ignorance de la différence de rusticité intrinsèque aux différentes variétés - non reconnaissance et confusion des maladies, parasites et auxiliaires - méconnaissance de la toxicité et du mode de fonctionnement des produits phytosanitaires utilisés ou disponibles Production, récolte et stockage des fruits - méconnaissance de l’influence de la météo lors de la floraison sur la production - méconnaissance de la différence entre maturité de cueillette et maturité de consommation pour les fruits à pépins - méconnaissance des conditions de stockage optimales Il apparaît donc nécessaire de : - faire découvrir la richesse méconnue du patrimoine fruitier au travers d’expositions et d’articles (journal du parc, journaux locaux, etc.) - former à l’aide d’éléments théoriques et de stages pratiques le public intéressé à l’entretien des arbres fruitiers et à la multiplication des variétés,

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- d’assister les personnes d,ans les différentes démarches de conception, de plantation, de choix des espèces et des variétés, d’entretien, de diagnostics, etc. - apporter une aide aux associations locales désirant s’impliquer dans la sauvegarde du patrimoine fruitier, - valoriser la production, pour redonner une valeur aux arbres et favoriser les échanges. A ce titre le mise en place d’un atelier artisanal de fabrication de jus de pomme à fonctionnement associatif est à étudier, les établissements existants n’étant pas satisfaisant en terme de proximité et de coût.

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Ch. 12 - PROPOSITIONS D’ACTIONS

Les actions proposées, détaillées dans les fiches communales, ont été groupées en quatre thèmes : la conservation des arbres, le renouvellement des arbres, la conservation des variétés, la protection de la Chevêche. Certaines actions répondent à plusieurs thèmes à la fois. 1. Conservation des arbres fruitiers existants Trois types d’actions permettront d’atteindre cet objectif : - la mise en place de protections efficaces contre les animaux domestiques ou sauvages, - la protection par les réglementations d’urbanisme de sites remarquables, - l’amélioration de plantations récentes, Actions prioritaires Mareil-en-France : S321, S322, S323, S324 Luzarches : L19, P33, S131 Bellefontaine et Le Plessis-Luzarches : L25, L28 Ver-sur-Launette : S361 Châtenay-en-France : S189 Plailly : S343, S338 Mortefontaine : S354 Fleurines : S226 Actions complémentaires Apremont : S216 Bellefontaine : L24 Boran-sur-Oise : S213 Epinay-Champlâtreux : L39 Gouvieux : S246 Jagny-sous-Bois : S144 Luzarches : L38, S125, S124 Mareil-en-France : S199, S200, S207 Mortefontaine : L88 Plailly : L95, L99, S337, S336 Ponpoint : S258 Villeneuve-sur-Verberie : S379, S380 Villers-Saint-Frambourg : S385 2. Renouvellement des arbres fruitiers Cela consistera à réaliser de nouvelles plantations ou à compléter les plantations existantes. Dans les espaces agricoles, le renouvellement pourra être assuré par l’intégration de plantations d’arbres fruitiers dans les stratégies de lutte contre l’érosion des sols. Il ne faudra pas non plus négliger la plantation d’arbres fruitiers dans les aménagements paysagers de terrains d’entreprises, et aux abords de monuments historiques ou d’intérêts architecturaux. Actions prioritaires Mareil-en-France : S321, S322, S323, S324 Luzarches : L19, P33, S131 Bellefontaine et Le Plessis-Luzarches : L25, L28

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Actions complémentaires Asnières-sur-Oise : S403 Châtenay-en-France : S190, S191 Epinay-Champlâtreux : L42 Jagny-sous-Bois : S170, S178 Lassy : S159 Luzarches : S119, L38, S121, P31 Mareil-en-France : S199, S200, S207, L52 Montépilloy : P196, P197 Mortefontaine : L86, L104, L108 Plailly : L90, S336 Pontpoint : L78, S272, S274 Seugy : S65 Survilliers : S61 Villeneuve-sur-Verberie : S379, S380 Villers-Saint-Frambourg : S385 Villiers-le-Sec : L43, L44, L45, L123 3.Conservation des variétés Pour y parvenir, il faut assurer une diffusion des variétés par les jardineries et pépiniéristes locaux, apporter une aide financière à l’achat d’arbres fruitiers, et mettre en conservation les variétés locales et régionales repérées lors de l’inventaire, par la création d’un verger vitrine et de vergers communaux. Le greffage à façon de variétés locales ou régionales non diffusées, malgré un délai de livraison des arbres important doit impérativement être pris en compte lors de plantations réalisées par des collectivités (communes, département, etc.). Actions prioritaires Mareil-en-France : S321, S322, S323, S324 Luzarches : L19, P33, S131 Roberval : S280 Actions complémentaires Asnières-sur-Oise : S403 Pontpoint, Roberval, Villeneuve-sur-Verberie, Villers-Saint-Frambourg : favoriser la diffusion de la variété Cœur 4.Protection de la Chevêche Avant toute chose, la réalisation d’un inventaire des populations de Chevêche est indispensable. Dans les noyaux de populations repérés, il faut favoriser la nidification (par l’installation de nichoirs) et la présence d’espaces d’alimentation. Des conventions avec des propriétaires pourraient être imaginées dans ce sens. Actions prioritaires Mareil-en-France : S321, S322, S323, S324 Luzarches : L19, P33, S131 Bellefontaine et Le Plessis-Luzarches : L25, L28

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Actions complémentaires Jagny-sous-Bois : S170 Mareil-en-France : S199, S200, S207 5. Entretien Même si une action bien conçue est un gage de pérennité, aucune action ne doit être envisagée sans l’entretien et le suivi nécessaire. En ce qui concerne les arbres fruitiers cela consiste principalement à : - vérifier l’état des protections, - veiller à ce que les arbres ne soient pas blessés lors des opérations de fauchage, - supprimer les rejets du porte-greffe sur le tronc, - entretenir le sol, - remplacer les arbres morts. Des conseils pour l’entretien des arbres fruitiers sont donnés dans les fiches techniques. En ce qui concerne la Chevêche, il faudra assurer un suivi régulier des populations et des nichoirs.

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Ch. 13 - FICHES COMMUNALES

1. Communes ayant fait l’objet d’une fiche individu elle Les communes suivantes ont fait l’objet d’une fiche : - Apremont - Asnières-sur-Oise - Aumont-en-Halatte - Avilly-Saint-Léonard - Bellefontaine - Boran-sur-Oise - Brasseuse - Chamant - Châtenay-en-France - Chaumontel - Courteuil - Coye-la-Forêt - Epinay-Champlâtreux - Fleurines - Fontaine-Chaalis - Fosses - Gouvieux - Jagny-sous-Bois - Lassy - Le Plessis-Luzarches - Luzarches - Mareil-en-France - Mont-l'Evêque - Montagny-Sainte-Félicité - Montépilloy - Montlognon - Mortefontaine - Orry-la-Ville - Plailly - Pont-Sainte-Maxence - Pontarmé - Pontpoint - Rhuis - Roberval - Rully - Senlis - Seugy - Survilliers - Thiers-sur-Thève - Ver-sur-Launette - Viarmes - Villeneuve-sur-Verberie - Villers-Saint-Frambourg - Villiers-le-Sec

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2. Communes n’ayant pas fait l’objet d’une fiche in dividuelle On distingue : - les communes très urbanisées sans espace agricole : Chantilly, Lamorlaye, - les communes n’ayant pas d’arbres fruitiers situés sur le territoire du Parc naturel régional Oise - Pays de France : Baron, Précy-sur-Oise, - les communes n’ayant pas ou trop peu d’arbres fruitiers dans leurs espaces agricoles et dont les jardins ne sont pas visuellement accessibles : Barbery, Beaurepaire, Borest, Ermenonville, La Chapelle-en-Serval, Ognon, Raray, Vineuil-Saint-Firmin.

- Baron : seule une petite partie sans arbre fruitier de cette commune est située sur le territoire du Parc naturel régional Oise - Pays de France.

- Barbery : village situé au milieu d’une plaine céréalière ne comportant aucun arbre fruitier.

- Beaurepaire : village situé entre la forêt d’Halatte et l’Oise, constitué autour du château et comprenant les hameaux de Heumont et la Croix Rouge. Seul quelques arbres fruitiers dans une petite parcelle a été inventorié.

- Borest : village situé en bordure de la forêt d’Ermenonville et de la Nonette. L’essentiel de son territoire est occupé par les cultures céréalières où seul un alignement récent de noyers le long d’un chemin a été inventorié.

- Chantilly : ville dédiée au cheval. Aucun verger ni arbre fruitier remarquable n’a été recensé sur la commune.

- Ermenonville : commune majoritairement constituée de forêt. Le village occupe le fond du vallon de la Launette et le coteau à l’est de celle-ci. Hors agglomération les cultures céréalières dominent. Le dernier vestige de pré-verger a disparu en 2007 ou 2008. Il n’y a aucun arbre fruitier le long des routes et des chemins.

- La Chapelle-en-Serval : village de plus en plus urbanisé, ne comportant aucun arbre fruitier dans ses espaces agricoles.

- Lamorlaye : ville pavillonnaire, presque totalement urbanisée, dédiée au cheval, sans arbre fruitier inventorié.

- Ognon : petite commune dont le territoire est majoritairement recouvert de bois (Forêt de Chamant, Bois St-Jean, Parc du Château). Le sud-ouest du village est occupé par des prés de fauche. Au nord-est, les terres agricoles sont consacrées aux cultures céréalières. L’ancien potager du château (S386) ne semble pas conserver de vestiges de vieux arbres fruitiers.

- Précy-sur-Oise : seule une petite partie sans arbre fruitier de cette commune est située sur le territoire du Parc naturel régional Oise - Pays de France.

- Raray : petite commune préservée de l’urbanisation dont l’activité est centrée autour du château et de son golf. Hors agglomération le territoire est consacré aux cultures céréalières. Le hameau de la Borde est distant de 2 km au nord-est. Seuls deux sites sans grand intérêt ont été inventoriés.

- Saint-Maximin : commune du bord de l’Oise autrefois essentiellement consacrée à l’extraction de la pierre. Seul un poirier de plein vent de la variété Boussoch a été inventorié.

- Verneuil-en-Halatte : commune très urbanisée entre l’Oise et la forêt d’Halatte dont seule une petite partie non forestière est incluse dans le Parc naturel régional Oise Pays –

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de France. Trois pommiers de la même variété non identifiée ont été inventoriés au Fond de Vaillon.

- Vineuil-Saint-Firmin : commune limitrophe de Chantilly, dédiée aux activités équestres et au golf. Le village de Vineuil est constitué de propriétés ceintes de hauts murs. Saint-Firmin est un peu plus ouvert. Aucun verger de haute tige ni aucun arbre fruitier remarquable n’a été recensé sur la commune, que ce soit le long des routes ou des chemins ou dans les pâtures.

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Ch. 14 - CONCLUSION

Si, au contraire des vergers commerciaux, les vergers et arbres fruitiers traditionnels n’ont à présent plus d’utilité économique, ils répondent toutefois à d’autres enjeux qui ont motivé la création du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France : la préservation de la biodiversité et des paysages. Ceci passe par : • La conservation des arbres fruitiers • Le renouvellement des arbres fruitiers • La conservation des variétés • La protection de la Chevêche • L’information et l’éducation du public Un petit nombre d’actions prioritaires simples doivent permettre d’initier un travail plus ambitieux sur le long terme et ainsi éviter la perte d’un patrimoine qui mérite d’être mis en valeur.