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Introduction générale
Dans un environnement de plus en plus exigeant, disposer d’informations financières sûres
et reflétant une image fidèle s’avère d’une grande importance.
Ces informations sont non seulement utiles pour l’entreprise mais également pour les
détenteurs du capital et les partenaires au développement.
Elles renseignent le destinataire sur la santé financière de l’entreprise et c’est dans ce
contexte que l’audit comptable et financier s’avère être un moyen fiable.
L’audit consiste à faire une analyse claire et limpide des états financiers de la firme afin de
détecter les forces et les faiblesses et évidement faire des recommandations pour que cette
dernière soit conforme aux normes en vigueur.
Dérivée du latin audire, l’expression « audit » était dans le temps utilisée par les romains
pour désigner un contrôle au nom de l’empereur sur la gestion des provinces.
En effet, l’empereur envoyait ses hommes de confiance pour s’enquérir de la situation
financière de toutes les provinces qui étaient sous la coupe du grand empire Romain.
Ainsi, cette technique fut importée pour le compte de la gestion par les Anglo-Saxons au
début du XIIIe siècle et le premier cabinet d’audit fut fondé au XIVe siècle à Londres.
Plusieurs décennies après, l’audit fut introduit en Afrique par le biais de la Banque Mondiale
et du FMI.
A l’égard de l'importance croissante du domaine, nous avons porté notre intérêt sur cet
aspect de la gestion qui fera l’objet du présent rapport dont le thème s’intitule :
« Processus d’audit au cabinet KMC : cas d’une mission d’expertise de gestion ».
Notre travail comporte deux grandes parties. La première a été consacrée à la présentation
de la structure d’accueil en l’occurrence le cabinet KMC et au cadre théorique. La seconde
partie à tour a été consacrée aux différents aspects pratiques menés durant le stage.
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Première partie : Cadre théorique
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Première partie :cadre théorique
Cette partie comme l’indique son nom, est celle dans laquelle sera fait un développement
de différents aspects théoriques.
La présentation de la structure d’accueil et la revue des différents aspects théoriques
servant à la mise en œuvre d’une mission d’audit comptable et financier seront les grands
points autour desquels s’articulera la suite du travail de cette partie.
Chapitre 1: présentation du cabinet KMC S.A
Ce chapitre permettra de faire une brève présentation de l’organisme qui nous a permis de
vivre cette expérience de la vie professionnelle et de réaliser ces travaux de recherche.
1. Historique, Activités et Associés du cabinet
Dans cette première section du chapitre, présentation de l’organisme d’accueil, il sera
question d’énoncer trois aspects relatifs au cabinet KMC notamment son historique, ses
activités et ses associés
1.1. Historique du cabinet KMC
Société anonyme au capital de F CFA 50 millions, KMC est un cabinet d'audit, de conseil et
d’expertise comptable qui a débuté ses activités en 1991 à Niamey au Niger et offre un
éventail de services professionnels aux organisations.
KMC connut, pendant cette dizaine d’années, une évolution extraordinaire qui est la
conséquence d’une culture de l’excellence, d’un professionnalisme, d’une compétence et
d’un esprit d’équipe.
Ces facteurs ont permis à KMC d’offrir un éventail de services professionnels de qualité mis
à la disposition de ses clients pour leur plus grande satisfaction.
1.2. Les activités du cabinet KMC
Le Cabinet réalise des missions d’audit financier, d’expertise comptable, de conseil en
management et systèmes d’information, de conseil juridique et fiscal, et de formation
professionnelle continue.
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KMC est reconnu par la plupart des organisations internationales (Banque Mondiale, Union
Européenne, Agence Française de Développement, Nations Unies, BAD, BID, BCEAO,
BOAD, DDC, DANIDA, LUX DEV…).
De même, il réalise à la demande de l'État du Niger et de ses partenaires au
développement des missions de conseil et d'audit des comptes spéciaux de projets.
Les responsables de KMC exercent à plein et directement une signature reconnue par
Mazars. Le contrôle technique du groupe a toujours démontré le haut niveau de qualité des
intervenants et la fiabilité des opinions transcrites dans les certificats délivrés. KMC est
également reconnu par le Ministère des Finances du Niger pour signer l'audit des sociétés
du secteur parapublic.
1.3. Les associés du cabinet KMC
Associé Fondateur : Hassane KANEYE
Expert-comptable diplômé de l’ESC Marseille et ESCP-EAP Paris. Il est inscrit au tableau
de l’ONECCA Niger et capitalise trente (30) années d’expérience dans le domaine du
commissariat aux comptes.
Il est spécialiste en organisation et Finances Publiques, et est en charge des missions
d’audit et de conseil au plus haut niveau à KMC.
Associé Contrôle Qualité : Didier SABATIER
Expert-Comptable diplômé de l’E.C.C.I.P/ Paris, Associé Fondateur de DGS Conseil
France, Ancien associé international Mazars France, responsable des bureaux Mazars
d’Abidjan et de New York, commissaire aux comptes et capitalise trente-cinq (35) ans
d’expérience dans la profession.
Il est inscrit au tableau du Conseil Régional de l’Ordre des Experts Comptables de Paris et
est en charge du contrôle qualité de l’ensemble des missions à KMC.
Associé Exécutif : Kader KANEYE
Expert-Comptable Diplômé de l’Etat Français, six(6) années d’expérience dans le réseau
Mazars, diplômé de l’I.N.T.E.C de Paris, spécialiste certifié en Audit Financier,
Organisation/Audit de Systèmes d’Information, spécialiste en contrôle interne & normes ISA
et IFRS, expertise sectorielle en Banque et Micro-finance, il a en charge le contrôle et la
coordination des activités du cabinet
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2. Compétences et missions emblématiques menées par le cabinet
Dans cette seconde section, du présent chapitre, nous énoncerons les compétences et
quelques missions menées par le cabinet « KMC »
2.1. Compétences du cabinet KMC
Avec plus d’une vingtaine de professionnels, auditeurs et consultants de haut niveau, KMC
fait partie des plus grands cabinets d’audit et d’expertise comptable au Niger.
Sa taille, son expérience et ses moyens rendent aisée la mobilisation à tout moment des
ressources nécessaires, pluridisciplinaires (experts comptables, auditeurs financiers,
avocats, fiscalistes, spécialistes en organisation et systèmes d’information, ingénieurs
conseils…) et adaptées aux différentes missions qui sont demandées.
2.2. Quelques missions menées par ledit cabinet
Tout au long de son existence, KMC a réalisé des missions particulières pour le compte de
plusieurs clients :
BCEAO Niger : Audit financier des comptes annuels de 2000 à 2009
Cellule Union Européenne : Appui à l’Ordonnateur National du FED à travers la mise
en place d’une cellule d’audit interne permanente de 2002 à 2009 avec plus de cent
(100) projets audités.
Audit des bureaux de la Coopération Suisse au Niger, Bénin, Burkina Faso, Mali,
Sénégal et Tchad
FEGECE Côte d’Ivoire : Audit financier des comptes annuels de 2003 à 2007
ARM Niger et ARE Mauritanie : Expertise technique et financière des opérateurs
télécoms Celtel, Moov, Mattel, Mauritel et Mauritel Mobiles (2008)
CNSS, SONIDEP & SNAR Leyma Niger : Audit organisationnel
SNE (SEEN Niger) : Mission d’appui à la privatisation
SONICHAR, SONIDEP et CNSS Niger : Inventaire des immobilisations
Ministère de l’Economie, des Finances et du Trésor National du Niger : Formation
des cadres supérieurs à la Titrisation
BCEAO : Etude sur la fiscalité supportée par les systèmes financiers décentralisés
dans l’UEMOA.
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Chapitre 2: Aperçu théorique de l’audit comptable et financier
Dans ce présent chapitre, une présentation de l’audit comptable et financier sera faite,
histoire de mieux appréhender la matière en question.
1. Notions sur l’audit comptable et financier
Pour mieux appréhender la notion de l’audit comptable et financier, nous remonterons dans
le temps pour rappeler l’historique de l’audit et donner quelques définitions de ce concept.
1.1. Historique et Définitions de l’audit comptable et financier
1.1.1. Historique
L’audit en général, financier et comptable en particulier est un outil aussi vieux que la
comptabilité.
Ses prolongements dans l’histoire datent du troisième siècle avant Jésus christ ou les
gouvernements romains envoyaient des comptables qui contrôlaient la comptabilité des
provinces.
Ce concept d’audit qui fut initialement un moyen de contrôle des états financiers et du
système d’information comptable, s’est par la suite élargi aux autres fonctions de
l’entreprise. Il a dépassé le seul cadre économique et financier pour s’intéresser aux autres
activités de la firme.
1.1.2. Définitions
Définition 1: L'audit est un processus systématique, indépendant et documenté permettant
de recueillir des informations objectives pour déterminer dans quelle mesure les éléments
du système cible satisfont aux exigences des référentiels du domaine concerné.
Il s'attache notamment à détecter les anomalies et les risques dans les organismes et
secteurs d'activité qu'il examine. 1
Définition 2: Audit : Processus méthodique, indépendant et documenté permettant d'obtenir
des preuves d'audit et de les évaluer de manière objective pour déterminer dans quelle
mesure les critères d'audit sont satisfaits. 2
1http://fr.wikipedia.org/wiki/Audit
2REF : Norme ISO 9000
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1.2. Typologie d’audit comptable et financier
En nous basant sur les multiples sources que nous avons consultées pour cartographier les
types de l’audit, nous avons constaté qu’ils existent une diversité de types d’audit.
Pour ne pas se perdre dans les définitions nous avons donc choisi de présenter la typologie
selon les trois critères suivants :
1.2.1. Selon l’objectif
1.2.1.1. L’audit de régularité/ conformité
La régularité et la conformité à la réglementation issue de textes législatifs et
réglementaires ou, en l’absence de précisions dans les textes, la conformité avec les
principes comptables, la jurisprudence et la doctrine des organismes compétents.
Chaque fois qu’il existe des règles légales externes à l’entreprise, des normes et des
procédures internes, l’audit portera sur la fiabilité, la validité, la conformité légale des
informations et des résultats obtenus.
1.2.1.2. L’audit d’efficacité/ efficience
Pour l’audit d’efficacité d’une entité c’est la réponse à la question suivante : les résultats
obtenus, sont-ils conformes aux objectifs fixés ?
Pour celui de l’efficience : les résultats obtenus ont-ils été réalisés au moindre coût?
1.2.2. Selon la position de l’auditeur
1.2.2.1. L’audit interne
Comme l’indique son nom, il est interne à l’entreprise et se caractérise par les éléments
suivants :
- Il est accompli par un salarié de l'entreprise.
- Il est par nature au service de la direction générale.
- L’examen des opérations et du contrôle interne est fait principalement pour
provoquer des améliorations et conduire à l'application stricte des politiques et des
procédures instituées dans l'entreprise et n'est pas limité aux seuls aspects financiers.
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- Le travail est subdivisé en fonction des différents départements opérationnels selon
lesquels est organisée l'entreprise.
- La revue de l'activité de l'entreprise est permanente.
- L'auditeur est directement concerné par la détection et la prévention des fraudes.
- L'auditeur doit être indépendant du chef comptable et du trésorier et des
responsables de l'entreprise.
1.2.2.2. L’audit externe
Externe parce que :
- Il est accompli par un professionnel indépendant de l’entreprise, l’objectif est de
répondre aux besoins des tiers en ce qui concerne le degré de confiance que l'on peut
accorder aux documents financiers
- Le passage en revue des opérations et du contrôle interne est fait principalement
pour déterminer l'étendue des contrôles et la fiabilité des documents financiers.
- Le travail est principalement reparti en fonction des postes du bilan et du compte de
résultat.
- L'examen des données qui prennent à l'appui des documents financiers est
périodique, généralement une fois par an.
- L'auditeur doit être indépendant de la direction à la fois sur le plan des apparences
internes, mais également dans son attitude.
1.2.3. Selon l’entité auditée
1.2.3.1. L'audit légal et commissariat aux comptes
L’audit légal est exercé dans le cadre du commissariat aux comptes et du commissariat aux
apports et/ou à la fusion.
La mission d'audit légal et de commissariat aux comptes est définie par des textes légaux
qui précisent les conditions de la désignation du commissaire aux comptes et les conditions
d'exercice de sa mission.
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L'objectif de l'audit est d'émettre une opinion sur la sincérité des états financiers d'une
entreprise ainsi que sur la validation de la pertinence et de la qualité de l'information
financière.
Les missions d'audit légal reposent sur le strict respect de règles d'indépendance et de
conflits d'intérêt et sont fondées sur l'application des normes nationales et internationales
d’audit.
1.2.3.2. L'Audit contractuel
L'audit contractuel peut être demandé par l’entreprise, par les actionnaires ou par des tiers.
Il répond à différentes préoccupations : fiabilité de l'information à présenter aux associés ou
à des tiers, appréciation de l'organisation comptable en vue de l'optimiser et lutter contre
les fraudes.
Ses missions sont définies par le client lui-même et visent à améliorer la perception de la
performance de l'activité.
A ce titre, il ne se limite pas aux seules données financières de l'entreprise mais s'appuie
sur le contrôle interne dans son ensemble.
1.3. La démarche de l’audit comptable et financier
Les étapes sont communes à tous les auditeurs dont les institutions professionnelles sont
membres de l’IFAC (International Fédération of Accountants).
Un contrôle exhaustif n’est généralement pas possible, du fait que l’auditeur ne peut
contrôler chaque enregistrement et assurer une sécurité parfaite.
Par exemple, pour une entreprise qui traite 10.000 factures par an l’auditeur ne peut
vérifier la totalité des enregistrements du fait du budget temps qui est alloué à la mission.
L’auditeur doit plutôt identifier les zones à risques et approfondir par la suite des examens
spécifiques sur ces zones afin de vérifier l’existence ou non de problèmes et d’apporter des
éléments de résolution et des recommandations.
D’une façon générale, l’audit comptable et financier peut se résumer à travers le schéma
suivant :
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Contrôle des comptes (3)
Travaux de fin de mission (4)
Approche (1)
Expression de l’opinion
Étude et évaluation du contrôle interne (2)
Schéma général
(1) : Identification des risques généraux et spécifiques à l’entreprise.
(2) : recherche des risques de conception et de fonctionnement des systèmes
(3) :
• Spécifique pour les données ponctuelles et exceptionnelles,
• Adapté pour les données récurrentes si CI satisfaisant,
• Étendu pour les données récurrentes si impossibilité de s’appuyer sur le CI
(4) : S’assurer que l’information financière qui va être publiée et certifiée soit en accord avec les comptes que
nous avons audités et avec la réglementation en vigueur.
Expression de l’opinion : la mise en œuvre de toutes ces étapes devrait permettre à l’auditeur d’émettre une opinion sur les états financiers de l’entreprise auditée
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1.3.1.Approche / Connaissance générale de l’entreprise
Cette première étape s’effectue en deux sous étapes :la collecte de l’information ;
L’identification des domaines significatifs et la détermination d’un seuil de signification ;
1.3.1.1. La collecte de l’information
Cette phase permet à l'auditeur de comprendre le contexte général de la société, et
d'évaluer les risques de l'entreprise.
En effet, l’auditeur examine tous les éléments à caractère juridique, financier, fiscal et
technique qui lui permettront de mieux remplir sa mission.
L’auditeur peut réclamer divers documents qui lui paraissent nécessaires et qui existent à
l’intérieur de l’entreprise pour se renseigner sur :
• Son activité, son historique, son organisation, la liste des unités de production, des
établissements, les problèmes techniques, les problèmes sociaux et son évolution récente.
• Les activités financières : les documents financiers, les états prévisionnels ainsi que
les documents financiers du secteur.
1.3.1.2. Identification des domaines significatifs et la détermination d’un seuil de
signification
L’auditeur ayant acquis une connaissance générale de l’entreprise et de son
environnement, doit identifier les domaines significatifs.
L’objectif ici visé est de déterminer les éléments sur lesquels il va concentrer ses travaux,
parce qu’il ne vérifie pas tous les comptes. Cette identification nécessite la détermination
d’un seuil de signification.
Le caractère significatif de l’information s’apprécie par rapport à un chiffre, dit seuil de
signification ou seuil de matérialité.C’est le montant d’erreur à partir duquel les comptes ne
fournissent plus une image fidèle.
Ainsi, Il convient de noter qu’Il n’existe pas en réalité de théorie qui permette de postuler
qu’il convienne de prendre tel ou tel seuil. L’auditeur doit orienter son travail de manière à
étudier le plus complètement possible les domaines dont l’importance est significative.
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1.3.2. Evaluation du contrôle interne
1.3.2.1. Définition et objectif du contrôle interne
"L'International Fédération of Accountents" (IFAC), considère le contrôle interne comme un
processus, conçu et mis en place par le gouvernement d’entreprise, la direction et d’autres
membres du personnel, pour fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des
objectifs de l'entité en ce qui concerne la fiabilité de l’information financière, l'efficacité et
l'efficience des opérations, ainsi que leur conformité avec les textes législatifs et
réglementaires applicables.
Il en résulte que le contrôle interne est conçu et mis en œuvre pour répondre aux risques
identifiés, liés à l’activité qui menacent la réalisation de l’un de ses objectifs.
C’est un processus mis en œuvre par le Conseil d’administration, les dirigeants et le
personnel d’une organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation des objectifs suivants :
la réalisation et l’optimisation des opérations ;
la fiabilité des informations financières ;
la conformité aux lois et réglementations en vigueur ; (réf : COSO)3
3Committee Of Sponsoring Organizations
Place du contrôle interne Types de données
Répétitives
JUSTIFICATION DE L'EXAMEN DU CONTROLE INTERNE
Examen des comptes
Contrôle interne
Exceptionnelles
Ponctuelles
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1.3.2.2. Démarche d’évaluation du contrôle interne
Dans le cadre de l’évaluation du contrôle interne d’une structure donnée, cinq phases sont
généralement retenues :
La description des systèmes et des procédures, la confirmation de la compréhension du
système, l’évaluation préliminaire du contrôle interne, la confirmation de l’application des
points forts du système et enfin l’évaluation définitive du contrôle interne.
a) description des systèmes et des procédures
L’auditeur prend connaissance du contrôle interne et du cycle opérationnel en s’efforçant
de saisir l’ensemble des flux/méthodes, et des procédures qui ont trait à son organisation.
b) confirmation de la compréhension du système
L’auditeur s’assure qu’il a bien compris le système en vérifiant la description qu’il en a
reçue. Il doit effectuer par la suite des tests de conformité.
c) évaluation préliminaire du contrôle interne
L’auditeur procède à une première évaluation du contrôle interne et le fait sur la base d’un
questionnaire ou de la feuille d’analyse des contrôles (FAC).
Il détermine à ce stade les points forts théoriques et faibles du contrôle interne.
d) confirmation de l’application des points forts du système
L’auditeur cherche à s’assurer que les points forts sont appliqués de manière permanente.
Il met en œuvre à cette fin des tests de permanence.
e) évaluation définitive du contrôle interne
A ce stade, l’auditeur est à même de distinguer les points forts appliqués, les points forts
théoriques mais non appliqués, et les points faibles.
L’ensemble de ces éléments lui fournit les bases de son évaluation définitive du contrôle
interne qu’il porte dans un mémo de synthèse.
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A partir du moment où il aura observé les points forts de l’entreprise, il pourra faire
l’hypothèse que les enregistrements qui en découlent ont de forte probabilité d’être
corrects.
Par contre s’il observe des points faibles, alors l’auditeur devra porter une grande attention
aux opérations.
Lorsque l’auditeur termine de faire son rapport sur les forces et faiblesses du contrôle
interne, il lui est possible de réduire au niveau des points forts la revue des comptes et
d’étendre ses investigations vers les points faibles.
1.3.3. Examen des comptes
1.3.3.1. Les tests de procédures
Les tests de procédures sont réalisés afin de déterminer si l'auditeur externe peut se fier
aux contrôles internes.
L'auditeur doit effectuer des tests de procédures pour chacun des principaux soldes de
comptes, afin d'évaluer l'organisation des comptes et des systèmes de contrôle interne
(c'est-à-dire déterminer s'ils sont correctement conçus pour prévenir ou corriger les erreurs)
et le fonctionnement effectif des contrôles tout au long de la période.
1.3.3.2. Les contrôles substantifs
Les contrôles substantifs sont réalisés dans le but d'obtenir des éléments probants directs
supportant les soldes de comptes.
L'auditeur externe doit effectuer des contrôles substantifs pour chacun des principaux
soldes comptables. Les deux types de procédures sont :
des contrôles portant sur le détail des opérations et des soldes,
des procédures analytiques.
Les contrôles détaillés permettent habituellement de tester plus efficacement les postes de
bilan. En revanche, les procédures analytiques sont généralement préférables pour évaluer
les comptes d'exploitation parce qu'elles détectent plus efficacement les erreurs
potentielles.
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Comme il a été énoncé dans ce qui précède, dans le cas d’un contrôle interne faible,
l’auditeur doit multiplier des pointages afin de faire un examen détaillé des comptes.
Quant au contrôle fort, l’auditeur se contentera d’une revue succincte des comptes. Il
n’existe pas de normes indiquant quelle quantité de contrôle doit être menée en fonction de
la bonne ou la mauvaise qualité du contrôle interne ou en fonction du seuil de signification,
l’auditeur est seul juge en la matière.
1.3.4. Formation d’une opinion
L’ensemble des étapes précédentes doit permettre à l’auditeur de formuler son opinion sur
la qualité de l’information financière et sur la sincérité des comptes de l’entreprise ainsi que
leur respect des normes en vigueur.
L’auditeur peut émettre trois types d’opinion pour qualifier la qualité de l’information
financière dans la société auditée :
Par exemple dans le cas d’un incendie qui détruit les pièces comptables ou suite au rejet
du principe de confirmations extérieures, l’auditeur pourrait formuler son jugement de la
façon suivante :
À notre avis, et en raison de l'incidence des questions exposées dans le(s) paragraphe (s)
précédent(s), les états financiers ne donnent pas une image fidèle de (ou ne présententpas
sincèrement) la situation financière de l'institution au 31 décembre 201X,ni des résultats de
ses activités et de ses flux de trésorerie pour l'exercice clos à cette date,et ne sont pas
conformes aux principes comptables généralement reconnus.
1.4. Outils et techniques de l’audit comptable et financier
Dans cette section, nous essayerons de mettre en évidence de façon détaillée les
différents outils et les différentes techniques de l’audit comptable et financier.
1.4.1. Les outils de collecte de l’information
Les outils de collecte de l’information les plus utilisés sont les suivants :l’entretien d’audit,
l’observation physique et les questionnaires
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1.4.1.1. L’entretien d’audit
Cet outil est souvent celui qui est le plus difficile à conduire et celui pour lequel un débutant
n’est souvent pas préparé, c’est pourquoi la préparation est importante.
Il se décompose en trois phases : la préparation ; la conduite de l’entretien ; la suite de
l’entretien.
a) Phase de préparation
– prendre un rendez-vous :
Ceci permet de s’assurer de la disponibilité de l’interlocuteur. Il est préférable de prévoir
une heure de début et d’estimer la durée de l’entretien.
– Connaitre son interlocuteur
Dans la mesure du possible, l’auditeur essaiera de savoir à qui il a à faire ce qui l’aidera à
collecter des informations pertinentes.
– Préparer ses sujets et ses outils
Pour cela, l’auditeur doit avoir lu et compris l’ensemble des éléments inclus dans le dossier
permanent se rapportant au sujet dont il doit discuter avec son interlocuteur.
Il est indispensable pour chaque entretien d’avoir fixé au préalable les objectifs que l’on
souhaite atteindre.
Souvent l’auditeur veut couvrir, lors d’un seul entretien, un champ beaucoup trop important
pour la durée prévue. Sans préparer un questionnaire détaillé, l’auditeur doit prévoir un
guide d’entretien.
b) Phase de conduite de l’entretien
La première chose à faire est de se présenter si nécessaire, de préciser le but de l’entretien
et de confirmer la durée prévue. Cela permet à l’interlocuteur d’être disponible la durée
nécessaire ou de faire part à l’auditeur du temps disponible.
Pendant l’entretien l’auditeur doit se concentrer sur le processus et le contenu. Il est
important d’écouter attentivement les réponses de son interlocuteur et de demander à
celui-ci d’illustrer ses dires par des exemples.
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Il faut aussi s’assurer de comprendre ce que dit l’interlocuteur sans penser que l’on
essaiera de comprendre plus tard.
Il n’est pas rare que l’interlocuteur sollicite l’avis de l’auditeur lors d’un entretien, la difficulté
pour l’auditeur est de rester neutre.
Dans certains cas, en particulier si l’interlocuteur perçoit que l’auditeur est débutant, il
essaye de le noyer dans un flot d’information que l’auditeur a du mal à absorber.
Il ne faut pas hésiter à revenir à son objectif et à recentrer la discussion lorsque cela est
nécessaire et l’auditeur ne doit pas oublier que c’est lui qui mène l’entretien et non l’inverse.
La prise de note lors de l’entretien est primordiale car elle permet de conserver les traces
du déroulement de l’entretien et des points essentiels.
Aussi, L’auditeur peut (doit) de temps en temps, résumer ou reformuler les informations
recueillies, en particulier lorsqu’il s’agit d’un processus un peu complexe.
Pendant l’entretien, l’auditeur peut varier la forme des questions :
• Questions ouvertes ou fermées ;
• Questions alternatives ;
• Questions suggestives ;
• Questions factuelles telles que QQOC (qui ?, quoi ?, où ?, comment ?).
A la fin de l’entretien, ne pas oublier de remercier son interlocuteur pour le temps qu’il a
consacré et « laisser la porte ouverte » en lui indiquant que l’équipe d’audit pourrait avoir
des questions complémentaires par la suite.
C) Phase Après l’entretien
L’auditeur doit immédiatement après l’entretien formaliser ses notes et exploiter ce qui peut
l’être. Trop souvent, l’organisation de l’auditeur et les rendez-vous successifs ne lui
permettent pas de consacrer le temps nécessaire à la formalisation tout de suite après
l’entretien. Cela a pour conséquence de faire perdre une grande partie de l’intérêt de
l’entretien.
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1.4.1.2. L’observation physique
L’entretien n’est pas suffisant pour bien comprendre les procédures étudiées. Il faut voir les
documents et les liens entre les documents.
Il peut être intéressant, à la fin d’un entretien dans lequel une procédure a été décrite,
d’essayer de résumer sa compréhension en demandant à l’interlocuteur de prendre un
exemple et d’en suivre le cheminement.
Ce résumé présente deux avantages:
s’apercevoir si, dans les explications une partie de la procédure a été omise ;
s’assurer de la bonne compréhension de l’ensemble ;
Par ailleurs, l’observation directe est une source d’information très productive. L’auditeur
qui observe attentivement soulève souvent des problèmes qui ne sont pas connus, où qui
ne peuvent pas être déduits de l’analyse de l’information écrite.
L’ouverture d’esprit, la communication, le respect des subordonnés, la façon dont la
supervision est accomplie, etc., sont autant d’indicateurs sur le climat de l’unité vérifiée.
L’observation est aussi une source riche d’exemples spécifiques qui sont utiles à
l’illustration des conclusions générales
1.4.1.3. Les questionnaires
Quel que soit le type de questionnaire utilisé, l’auditeur doit adapter l’outil à l’entreprise, au
secteur et garder le recul nécessaire.
Le questionnaire doit guider l’entretien et surtout ne pas emprisonner l’auditeur et son
interlocuteur.
1.4.2. Les outils descriptifs
On distingue trois catégories d’outils descriptifs :
1.4.2.1. Les organigrammes
La collecte des organigrammes de l’entreprise par l’auditeur est importante afin de pouvoir
comprendre les responsabilités respectives du personnel.
L’auditeur est très souvent amené à mettre à jour les organigrammes et(ou) à rajouter ses
propres commentaires sur les responsabilités réelles.
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En effet, très souvent, pour des raisons liées à la gestion des ressources humaines de
l’entreprise, il peut exister des différences non négligeables entre l’organigramme «officiel»
et les responsabilités pour traiter d’une procédure.
Cela lui évite de perdre du temps lors de la prise de connaissance des systèmes.
1.4.2.2. Le narratif
L’avantage du narratif est qu’il est à la portée de tous (les auteurs et les lecteurs).
Décrire une procédure à l’aide d’un narratif ne permet pas de décrire rigoureusement le
processus. Une autre difficulté du narratif est « jusqu’où faut-il aller dans le détail ? ».
Ainsi, il est donc souvent plus judicieux d’utiliser des diagrammes auxquels on ajoute des
narratifs.
1.4.2.3. Les diagrammes
Le diagramme est un descriptif normalisé d’un circuit d’information. Il s’agit d’un outil de
visualisation, de synthèse et de concision.
Cet outil est utilisé pour accroitre la compréhension d’un processus. Très souvent les
cabinets ont développé des symboles standardisés et une méthode spécifique
d’élaboration de ces diagrammes.
1.5. Les techniques de collecte d’éléments probants
1.5.1. L’inspection
Elle comprend deux techniques bien distinctes
• L’examen des documents et de toute pièce justificative
• La vérification de l’existence physique d’un actif (stock, immeuble, argent en caisse)
1.5.2. Demandes d’informations et d’explications
Les demandes d’informations ou d’explications permettent de se procurer d’informations
auprès de personnes compétentes, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entité.
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 20
1.5.3. Demandes de confirmation
La confirmation est une réponse à une demande visant à corroborer des éléments
contenus dans les documents comptables.
La demande de confirmation consiste à demander à un tiers ayant des liens d’affaires avec
l’entreprise vérifiée (banquier, client, fournisseur, avocat, assureur…) de confirmer
directement à l’auditeur des informations, des opérations ou des soldes qui figurent dans la
comptabilité.
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 21
Deuxième partie : Cadre pratique
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 22
Deuxième partie : Cadre pratique
Cette partie comme énoncée dans l’introduction s’intéressera non seulement aux différents
aspects pratiques concernant le thème du présent rapportmais s’intéressera également à
des remarques et à des suggestions que nous avons pris le soin de relever.
Ainsi, nous avons participé à plusieurstypes d’audit à savoir, une mission d’audit-conseil et
une mission d’expertise de gestion.
Compte tenu du fait que nous ne pouvions pas toutes les évoquer dans le présent
mémoire, nous avons donc porté notre choix sur la mission d’expertise de gestion d’une
société anonyme de la place que nous nommerons dans ce mémoireX.
En tout état de cause, les procédures énoncées dans la partie théorique sont de façon
générale applicable aux différents types de mission d’audit.
Toutefois il faut préciser que selon la nature de la mission, cette dernière peut présenter
des caractéristiques propresà elle-même qui la diffère des autres types de mission d’audit.
Chapitre 1 :la mission d’expertise de gestion
1.1. Contexte et justification de la mission d’expertise de gestion
L’importance de ce chapitre est qu’il nous donnera un aperçu sur le contexte dans lequel
ce type de mission s’inscrit ainsi que sa justification pour le compte de la société X.
1.1.1. Contexte d’une mission d’expertise de gestion
D’une façon générale, les missions d’expertise de gestion font suite à des irrégularités de
gestion, des conflits sociaux ou des conflits entre porteurs de parts ou entre actionnaires
peuvent constituer une source de difficultés financières pouvant aller jusqu'au dépôt de
bilan, ou à la liquidation.
Les associés des sociétés de capitaux s'estiment généralement mal informés de la marche
de l'entreprise et pour faire la lumière dans la façon dont ladite société a été gérée le ou les
associés font recours à l’expertise de gestion.
Pour ce qui est de la société X, elle n’en est pas moins épargnée car elle aussi a connu des
conflits sociaux entre les détenteurs du capital social.
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 23
La société Xexerce depuis 2007 son activité dans le secteur de l’audiovisuel. Elle a un
capital de 10.000.000 divisé en actions de valeur nominale de 10.000 f soient milles actions
reparties entre quatre associés.
Détail du capital social de la société X
Associés Nombre d’actions %
A 510 51
B 400 40
C 50 5
D 40 4
Il convient de préciser que l’actionnaire majoritaire (A) est en même temps le Directeur
Général de la société et l’actionnaire (B) est son Adjoint et ont ensemble géré l’activité de la
société de 2007 à 2011.
1.1.2. Justification de la mission d’expertise de gestion de la société X
L’expertise a principalement pour but de prévenir ou de mettre fin à des abus de pouvoir de
la part d’un groupe majoritaire et de nature à compromettre gravement l’intérêt social.
Le juge devra apprécier le bien-fondé de la demande et n’acceptera de nommer un expert
de gestion que s’il relève « des présomptions d’irrégularités affectant une ou plusieurs
opérations de gestion déterminées ».
Une opération de gestion est une décision prise par l’organe de direction de la société et
non par l’assemblée générale.
Selon la jurisprudence, une expertise de gestion ne sera ordonnée que si le demandeur
établit de sérieux doutes sur la régularité d’une opération sociétaire et parvient à la rendre
suspecte aux yeux du tribunal.
Le fait que le caractère d’urgence de la demande ne soit pas établi, que les autres moyens
légaux ou statutaires d’obtenir des informations n’aient pas été épuisés importe peu.
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 24
Selon l’Article 159 de l’acte uniforme OHADA : « Un ou plusieurs associés représentant
au moins le cinquième du capital social peuvent, soitindividuellement, soit en se groupant
sous quelque forme que ce soit, demander au président de la juridiction compétente du
siège social, la désignation d'un ou de plusieurs experts chargés de présenter un rapport
sur une ou plusieurs opérations de gestion ».
Ainsi, pour le cas de la société X tous les actionnaires à l’exception de l’actionnaire
majoritaire ont de façon conjointe introduit en date du 05 juin 2012 la requête auprès du
juge de référé par délégation du Président du tribunal de Grande instance Hors classe de
Niamey (Niger).
Suite à cette requête qui fut acceptée, un administrateur provisoire fut nommé par décision
judiciaire avec pour mission la gestion quotidienne et l’établissement des comptes sociaux
de 2007 à 2011 et les états financiers.
A la suite de cette nomination, le juge de référé par ordonnance N°XXX désigna le cabinet
KMC pour l’expertise de gestion des états financiers de la société X de 2007 à 2011.
1.2. Acceptation et déroulement de la mission
1.2.1. Acceptation de la mission d’audit
Une lettre nous a été parvenue par l’administrateur provisoire de la société X, pour nous
inviter à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que la mission d’expertise de
gestion de la société X se déroule dans les meilleures conditions possible et pour nous
confirmer toute sa disponibilité.
Pour donner suite à la lettre envoyée par l’administrateur provisoire de la société X, une
lettre de mission a été envoyée par le cabinet KMC pour définir les conditions et les
obligations de chaque partie avant le début de la mission.
a) Les obligations de la direction
A ce niveau, il est précisé toutes les obligations qui incombent à la société auditée entre
autre : la tenue d’une comptabilité et la préparation des comptes, erreurs et fraudes,
conformité avec les textes légaux et réglementaires, continuité de l’exploitation pour ne
citer que celles-là.
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 25
b) Les obligations de l’auditeur
L’auditeur définit clairement sa responsabilité concernant la mission d’audit à savoir entre
autre, la détection des cas d’erreurs, de fraudes ou toutes anomalies significatives,
l’indépendance, le respect des règles déontologiques de la profession et le secret
professionnel.
c) L’étendue de la mission
L’auditeur avise le client des normes de travail qui seront utilisées en l’occurrence les
normes de travail internationales ISA émises par l’IFAC4, il l’informe aussi de sa
philosophie d’intervention et ses principes de travail, expose la nature des travaux à mener
(revue des procédures contrôle interne, audit des comptes au 31/12/N et vérification) et
enfin la matérialisation des travaux dans les différents rapports.
d) L’organisation de la mission
A cette étape, l’auditeur soumet son calendrier d’exécution de la mission d’audit du début
jusqu’à la restitution des travaux au client et l’informe également des moyens
(collaborateurs staffés sur la mission et leur profil) qui lui permettront de respecter le
calendrier soumis.
e) Les honoraires
Concernant le cabinet KMC et même de façon générale, Les honoraires liés à l’intervention
des experts sont fonction des temps d’intervention et du niveau de qualification des
intervenants. Il reviendra alors à l’expert en charge de l’audit de rappeler le montant total de
la mission et de préciser son mode de paiement.
f) L’accusée de réception
Pour cette dernière étape, KMC invite le client de bien vouloir accuser réception de la
présente lettre et de signifier qu’il accepte les termes en retournant une copie signée par
lui à l’endroit réservé à cet effet.
4 Voir annexe N°2, normes de travail incontournables en matière d’audit
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 26
1.2.2. Déroulement de la mission
Dans cette section nous évoquerions les différentes phases et les différents travaux
effectués dans le cadre de cette mission d’expertise de gestion de la société X.
1.2.2.1. Lancement de la mission
Pour tout lancement d’une mission, au cabinet KMC il est organisé une réunion entre les
membres de l’équipe staffés sur ladite mission, histoire de briefer les collaborateurs sur la
mission à savoir sa nature, son implication et les modes d’actions générales avant de se
rendre chez le client.
Effectivement pour la mission d’expertise de gestion de la société X une réunion de
coordination a été tenue.
Le superviseur de la mission a pris le soin d’expliquer l’objectif de cette mission qui était de
vérifier si les soldes des comptes de la société X sont présentés dans tous leurs aspects
significatifs et que les états financiers sont réguliers, sincères et représentent l’image fidèle
du patrimoine de la société X.
Ainsi, à la suite de notre réunion nous nous sommes rendus chez le client ou un RDV fut
pris avec l’administrateur provisoire et son personnel ressource, histoire de recueillir les
attentes du client et par la même occasion nous avons profité recueillir les premières
impressions de la structure.
Après cette prise de contact une feuille personnalisée est adressée au client. Cette feuille
appelée liste des documents à fournir est une liste non exhaustive des différents éléments
utiles et nécessaires à la bonne exécution de la mission. (Cf. annexe N°3)
1.2.2.2. Prise de connaissance générale de la société
Pour bien mener la mission, comme préconisée par l’IFAC, la prise de connaissance
générale est une étape préalable et très importante dans l’exécution d’une mission d’audit.
Cette étape nous permet de mieux connaitre l’entreprise ainsi que son environnement
socio-économique dans laquelle elle évolue.
Ainsi, nous avons demandé et reçu le PV de création de la société, l’historique de la
société, les rapports d’activité et bien d’autres documents de même nature.
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 27
1.2.2.3. Evaluation du contrôle interne
Pour cette étape de notre mission, nous avons été confrontés à un problème
organisationnel au niveau de la société X.En effet, nous n’avons pas eu en notre
possession le manuel de procédure.
Le manuel de procédures est un document interne à l’entreprise. Il décrit de manière
détaillée la nature et le contenu des tâches qui doivent être exécutées pour chaque
opération de l’entreprise.
La méthodologie utilisée pour la description consiste à préciser pour chaque tâche les
principales actions à entreprendre pour sa réalisation.
Pour ce faire, nous étions donc contraints de nous renseigner auprès des personnes
ressources de la société à travers un questionnaire(Cf. annexe 4) sur les procédures
utilisées pour le traitement des différentes opérations.
Il convient de préciser que cette absence de manuel de procédure sera notifiée dans les
travaux de restitution.
(cf. annexe N°5 ; schéma descriptif de la procédure d’évaluation du contrôle interne
cycle immobilisation à titre d’exemple).
1.2.2.4. Examen des comptes
La somme de toutes les étapes précédentes nous permettra d’aborder aisément les
comptes de la société X.Pour ce qui est de cette étape, nous avons effectué des cadrages
sur les états financiers et l’analyse approfondie des comptes.
a) Cadrages des états financiers
Les cadrages des états financiers se résumaient à mettre en œuvre deux types de
diligences :
Le premier revenait comme pour tout contrôle de solde à vérifier si effectivement le solde
apparent sur l’état financier est réellement exhaustif.
Le second cadrage à son tour consistait à vérifier un des principes comptables du SYSCOA
qui est l’intangibilité du biland’ouverture, à faire la revue bilancielle, la revue du compte de
résultat et un dernier cadrage qu’on appelle Leads schelude (feuille maitresse) et la sous
leads.
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 28
L’intangibilité du bilan d’ouverture
Le principe d'intangibilité du bilan d'ouverture est un principe comptable qui impose que
le bilan d’ouverture doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent.
En ce qui concerne l’intangibilité du bilan de la X elle n’a pas été effectuée par manque de
la balance à 6 colonnes avec les reports à nouveaux.
La mise en pratique de ce principe a été faite manuellement et n’a pas fait l’objet de
matérialisation.
La revue bilancielle
Cette tâche consiste à calculer les variations des éléments du Bilan afin d’observer les
hausses ou les baisses de solde et de détecter celles qui sont inhabituelles et les
relever.
Par exemple pour la société X, la revue de l’actif du bilan de 2007 à 2008 fait
ressortir les éléments suivants :
Revue bilancielle des postes d’actif 2007-2008
31.12.2008 30.12. 2007 Variation
ACTIF Brut A. et P. Net Net Valeur %
Charges immobilisées 3 737 310
3 737 310 5 294 523 -1 557 213 -29%
Immobilisations incorporelles 0 0 0 0 0 0%
Immobilisations corporelles 160 382 036 63 517 084 96 864 952 124 410 278 -27 545 326 -22%
Avances sur immobilisations Immobilisations financières 1 293 375 1 293 375 883 375 410 000 46%
Actif Immobilisé 165 412 721 63 517 084 101 895 637 130 588 176 -28 692 539 -22%
Actif circulant HAO 0 0 0 0 0 Stocks
Fournisseurs, avances 0 0 0 0 0
Clients 87 969 020 11 753 880 76 215 140 20 637 248 55 577 892 269%
Autres créances 3 227 010
3 227 010 1 569 135 1 657 875 106%
Actif circulant 91 196 030 11 753 880 79 442 150 22 206 383 57 235 767 258%
Trésorerie débitrice 5 382 069
5 382 069 192 317 5 189 752 2699%
Ecarts de conversion Actif
Total Actif 261 990 820 75 270 964 186 719 856 152 986 876 33 732 980 22%
Nous remarquons déjà certaines variations anormales entre autres la trésorerie débitrice, le
compte client et ces comptes feront l’objet d’un contrôle approfondi dans la suite du travail.
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 29
Revue du compte de résultat
A l’image de la revue bilancielle effectuée sur la base des éléments du bilan, il en est de
même pour la revue du compte de résultat ou le contrôle sera effectué sur les charges et
les produits.
Nous verrons donc à ce niveau aussi les différentes variations des comptes de charges et
de produits de la société X de l’exercice 2007 à l’exercice suivant à savoir 2008.
Leads Schedule& sous Leads
la lead schelude ou feuille maitresse, n’est rien d’autre qu’une feuille de travail composant
les différents comptes entrant en jeu dans un cycle donné. Par exemple pour le cycle
vente-client tous les soldes comptes intervenants dans ce cycle sont inscrits dans la Lead.
SOCIETE X KAB
31.12.2007 17.10.2012
VENTES/CLIENTS
Lead Scheadule (KFCFA)
En KFCFA
N°cpte Libellés 31.12.2007 31.12.2008 Variation Débit Variation Crédit
Débit Crédit Débit Crédit Valeur % Valeur %
Comptes du bilan Index Index
411 Clients 20 637 75 366 B 500 54 728 265%
416 Clients douteux 4 650 12 604 B 600 7 954 171%
419 Clients créditeurs 580 580
491 Dép des comptes clients 4 650 11 754 B 700 7 104
Total 25 287 4 650 87 969 12 334 62 682 436% 7 684 0%
Comptes de gestion
706 Services vendus 106 851 170 792 B 800 63 942 60%
Total 106 851 170 792 63 942 60%
Ok avec Balance Générale au 31.12.2008
Ok avec Balance Générale au 31.12.2007
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 30
A travers ce tableau précédant qui est le découpage du cycle vente-client, sans même
aborder l’examen des comptes nous voyons déjà les tendances des soldes de l’année
2007 à 2008.
Dans la colonne index nous avons des références en couleur rouge.
par exemple B500 représentera la sous-lead c'est-à-dire le détail du compte 411 client.
b) Analyse approfondie des comptes
Contre toute attente, nous n’avons pas reçu la totalité des états financiers de la société
X.Dans la production des comptes il n’a pas été établi le grand livre et la balance auxiliaire
des clients et des fournisseurs ce qui rend impossible le rapprochement entre le solde du
grand livre et de la balance générale.
L’absence de la balance auxiliaire ne nous permet pas de circulariser les clients et les
fournisseurs ayant eu des transactions avec la société X.
Ainsi, cette insuffisance fut relevée et discutée avec les responsables de la société X et à la
suite il nous a été fourni des cumuls mensuels de comptes par rubrique.
Etant donné que l’analyse initialement prévue à être faite compte par compte est
compromise, une nouvelle approche était à élaborer pour mener à bien la mission.
Cette nouvelle approche se résume à valider les soldes mensuels et cette opération
s’effectue de la façonsuivante :
Par exemple le compte422100, rémunération du personnel présentait dans la balance de
2007 au titre du mois de Mars un solde de 1.270.000FCFA n’a pu être validé qu’à hauteur
de 1.195.000FCFA.
L’écart correspondant qui est de 75.000 FCFA reste à êtrejustifié pour que le compte
422100 soit validé dans sa totalité.
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 31
Contrôle paie-personnel RTD mois de MARS
Dates N° de compte Libellés Montant 1 2 3 4 Commentaires
MARS 422100 A 120000
MARS 422100 B 100000
MARS 422100 C 110000
MARS 422100 D 150000
MARS 422100 E 90000
MARS 421000 F 120000
MARS 422100 G 150000
TOTAL 1195000
Travaux effectués
1. Fiche de paie
2. Contrat de travail
3. Visa du comptable
4. Visa du concerné
Pour les autres contrôles effectués sur les autres comptes, la même feuille de travail a servi
de base pour la mise en œuvre des différentes diligences. Il convient de préciser que les
diligences sont adaptées pour chaque compte en fonction de sa nature et de ses
implications.
1.2.2.5. Expression de l’opinion et restitution des travaux
L’Acte Uniforme de l’OHADA stipule à son article 160 que :« S'il est fait droit à la
demande, le juge détermine l'étendue de la mission et les pouvoirs desexperts. Les
honoraires des experts sont supportés par la société. Le rapport est adressé audemandeur
et aux organes de gestion, de direction ou d'administration ».
Pour le compte de la société X,compte tenu du fait que l’expertise de gestion est faite sur
plusieurs exercices à savoir de 2007 à 2011, des rapports partiels annuels seront déposés
au fur et à mesure.
Notons que ces rapports annuels retracent non seulement toutes les anomalies constatées
courant l’exercice en question et les différents suspens des soldes restant à être justifiés
pour validation complète des comptes correspondants.
Vérifié conforme
Vérifié non conforme
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 32
Chapitre 2 : Remarques et suggestions
Suite à notre stage effectué au cabinet KMC, certaines remarques ont été observées. Ces
remarques nous ont amené à faire des suggestions pour corriger ou du moins améliorer les
pratiques.
1. Remarques
Ce paragraphe comprend deux volets dont le premier concernera les remarques faites sur
le plan technique et le second, sur le plan social.
1.1. Sur le plan technique
Le cabinet KMC utilise dans le cadre de ses différentes missions que ce soit en expertise
comptable et en audit, des techniques adaptées aux situations de ses clients tout en se
conformant aux principes et aux normes comptables notamment les règles édictées par le
SYSCOHADA et les normes ISA édictées par l’IFAC.
Aussi, dans le souci d’améliorer les compétences de l’équipe, KMC organise fréquemment
des formations sur la comptabilité de façon générale afin de mieux répondre aux exigences
de notre environnement de plus en concurrentiel.
1.2. Sur le plan social
L’environnement social du cabinet KMC se caractérise par un esprit d’équipe, d’échange et
de complémentarité axé vers la perfection, l’efficience, la satisfaction du client et la
prospérité du cabinet.
En outre, il faut noter que le cabinet se réunit chaque fin de semaine pour une réunion de
coordination et de cadrage afin que tous les aspects tant sociologiques que techniques
soient débattus librement par les différents acteurs internes du cabinet.
L’objectif de ces réunions hebdomadaires est aussi de permettre à chacun d’apporter sa
pierre à la construction de l’édifice et donc de se sentir utile au cabinet.
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 33
2. Suggestions
2.1. Sur le plan technique
Afin de mieux répondre aux exigences de la clientèle et de couvrir un plus grand périmètre
d’intervention, nous suggérons au cabinet KMC d’intensifier d’avantage les formations afin
de mettre à jour les connaissances des collaborateurs et diversifier les compétences de
l’équipe technique et administrative du cabinet.
2.2. Sur le plan social
Rappelons que le succès de toute entreprise dépend de son personnel et de sa capacité
d’adaptation face aux mutations de notre environnement en pleine évolution.
Ainsi, nos recommandations vont dans le sens de favoriser d’avantage un climat d’échange
et de franchise mutuelle, ce qui contribuera énormément à renforcer les capacités des
acteurs du cabinet.
Aussi, nous proposons au responsable des ressources humaines du cabinet KMC d’aller
au-delà de l’aspect contrôle et s’intéresser à la promotion, à l’incitation et la favorisation
d’un climat social favorable.
Ceci permettrait aux collaborateurs du cabinet KMC de s’épanouir pleinement, de se sentir
utile et donc de contribuer au mieux possible à la prospérité du cabinet.
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 34
Conclusion générale
En résumé, l’audit de façon générale consiste à examiner, sur la base de tests, les
éléments justifiant les données présentées dans les états financiers.
Ces tests sont effectuéspar un professionnel indépendant et externe à l’entreprise, en vue
d’exprimer une opinion motivée sur la fidélité de l’image donnée par les documents
financiers de l’entreprise.
L’objectif essentiel de l’auditeur est donc bien de se forger une intime conviction, et
d’émettre une opinion sur les documents qui lui sont présentés conformément au référentiel
identifié auquel la matière en question est soumise.
Notons que l’audit comptable et financier joue un rôle très important dans notre
environnement économique en ce sens qu’il effectue une analyse non exhaustive des états
financiers de l’entreprise auditée pour détecter les cas d’erreurs et/ou de fraudes.
Il permet également d’identifier les insuffisances ou les faiblesses de la firme dans ses
pratiques afin d’apporter des recommandations constructives.
Ces recommandations soumises sont créatrices de richesse en ce sens qu’elles permettent
de bannir certaines pratiques très couteuses et souvent même ralentissant l’activité de la
société.
Ainsi, les entreprises devront prendre le soin d’intégrer ces recommandations et veiller à ce
que les erreurs du passé ne soient plus répétées.
Pour le cas spécifique de l’expertise de gestion,c’est un moyen d’information
supplémentaire qui permet aux actionnaires de contrôler les actes des gestionnaires de
l’entreprise et de tirer les conséquences sur la base des renseignements contenus dans le
rapport.
L’expertise de gestion peut ainsi permettre de confirmer la régularité de certaines décisions
de gestion ouapporter des preuves qui pourront éventuellement être utilisées dans le cadre
d’une action en responsabilitécontre les dirigeants de la société.
Pour notre part, ces expériences vécues sur le terrain professionnel grâce à ce stage
pratique effectué au cabinet KMC, nous ont non seulement permises de mettre en pratique
les connaissances théoriques acquises et de faire un rapprochement entre la théorie
pédagogique et la pratique sur le terrain professionnel.
KODAKO Abdourahamane / Rapport de stage/ ISIG 2011-2012 Page 35
Il convient aussi, de souligner que ce ne fut pas aisé dans un premier temps compte tenu
de notre adolescence dans le domaine de l’audit, néanmoins nous nous sommes donné le
courage nécessaire et avec l’appui de nos superviseurs professionnels, nous avons pu
nous familiariser au domaine et tirer le maximum de connaissances.
Ceci dit nous ne pouvons que nous réjouir d’avoir eu la chance de vivre cette expérience
de la vie professionnelle qui nous sera d’une grande utilité dans la suite de notre formation
professionnelle.