Introduction au référentiel fourrager · éleveur à améliorer son système fourrager ou à en...

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RESEAUX D’ELEVAGE AUVERGNE etLozère Référentiel fourrager Cantal, Haute-Loire, Lozère, Puy de Dôme. Bien gérer l’herbe avec des bovins. Chambres d’Agriculture - E.D.E. – ENITAC - Institut de l’Elevage Avec les financements ANDA - ONILAIT - OFIVAL

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RESEAUX D’ELEVAGE

AUVERGNE et Lozère Référentiel

fourrager

Cantal, Haute-Loire, Lozère, Puy de Dôme.

Bien gérer l’herbe avec des bovins.

Chambres d’Agriculture - E.D.E. – ENITAC - Institut de l’Elevage Avec les financements ANDA - ONILAIT - OFIVAL

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Document élaboré par les réseaux d’élevage d’Auvergne et Lozère. Animateurs départementaux :

Josiane LAFON EDE du Puy-de-Dôme 8, rue Villiet 63000 CLERMONT FERRAND Tél :04 73 43 61 00 Régine TENDILLE Chambre d'Agriculture de la Haute-Loire Hôtel Interconsulaire BP 343 Boulevard Bertrand 43012 LE PUY Tél :04 71 07 21 00 Roger BOUCHY Chambre d'Agriculture du Cantal Jean BRIAL 26, rue du 139ème R.I. BP 239 Pierre ESTEVE 15002 AURILLAC cedex Tél :04 71 45 55 00 Jean Louis BALME Chambre d'Agriculture de la Lozère

25, avenue Foch 48 000 MENDE Tél :04 66 65 62 00 Isabelle BOISDON Réseau « agriculture biologique Auvergne » ENITAC de Clermont-Ferrand Marmilhat 63370 Lempdes Tél: 04 73 98 13 13

Animation régionale :

Jean Luc REUILLON Institut de l'Elevage

Chambre Régionale d'Agriculture d'Auvergne 10, avenue Marx Dormoy BP 455 63012 CLERMONT-FERRAND Tél :04 73 43 44 45

Avec l’aide d’Anne FARRUGGIA (Institut de l’Elevage) Et de Barbara CHEVILLOT (ENITAC)

Septembre 2001

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Introduction • Dans les montagnes du Massif central, l’élevage repose essentiellement sur l’herbe.

• Une grande variété de systèmes. • Le système fourrager est la clé de voûte du système d’exploitation • Le référentiel fourrager : un outil pour le conseil • Des fiches adaptées à la zone fourragère et à la stratégie de l’éleveur. • Pour chaque fiche : un schéma du système fourrager et des repères.

Fiches • Volcanique tout herbe

- 1B : Ensilage d’herbe et foin - 1C : Enrubannage et foin, DT et allaitants - 1Cest : Enrubannage et foin avec estives - 1Cbio : Bio avec enrubannage et foin. - 1D : Foin séché au sol - 1Dest : Foin séché au sol avec estives

• Volcanique labouré - 2B : Ensilage d’herbe et foin - 2D : Foin séché au sol

• Granitique d’altitude - 3B : Ensilage d’herbe et foin - 3C : Enrubannage et foin, DT et allaitants - 3Cpar : Enrubannage et foin avec parcours • Zone intermédiaire à maïs possible - 4A : Ensilage d’herbe et de maïs - 4Bbio : Bio, ensilage d’herbe et foin

• Zone favorable au maïs - 5A : Ensilage maïs et herbe

Annexes • Annexe 1 : Fiches cultures, maïs fourrage et céréales auto-consommées. Cultures en agriculture biologique. • Annexe 2 : Explication de la partie fertilisation du Référentiel fourrager. • Annexe 3: Valeurs fertilisantes des engrais de ferme.

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Dans les montagnes du Massif Central, l’élevage repose essentiellement sur l’herbe.

Contrairement aux

idées reçues, la gestion des

systèmes extensifs nécessite une

grande compétence de la part des

éleveurs.

Dans les montagnes du Massif Central la grande majorité des systèmes d’élevage repose sur l’herbe. L’ herbe recouvre plus de 90% du territoire et les surfaces labourées servent essentiellement à produire des céréales consommées par les animaux de l’exploitation. Le chargement moyen est de l’ordre de 1 UGB par hectare et les niveaux de fertilisation sont faibles. Ce type d’élevage extensif nécessite de la part des éleveurs une bonne connaissance du territoire et une bonne gestion de ses ressources. En effet on y est beaucoup plus soumis aux aléas du climat et du milieu naturel que dans les systèmes intensifs. En permanence les éleveurs doivent prévoir et s’adapter.

Il y existe une grande variété de systèmes

Les types de systèmes d’exploitation avec des bovins, même s’ils ont l’herbe en commun, sont extrêmement variés. Entre les exploitations laitières et les exploitations viande spécialisées il existe une large gamme de systèmes mixtes. Dans le référentiel nous différencions les types d’élevage sur les besoins de fourrages en hiver. Schématiquement, en exploitation laitière spécialisée ils sont supérieurs à 2,4 TMS/UGB et en élevage allaitant ils sont de l’ordre de 2 TMS/UGB. Les élevages mixtes (lait et viande) se situent entre ces deux valeurs.

Le choix d’un système fourrager dépend principalement :

- du type de production animale

- du potentiel et

des contraintes du sol

- des objectifs de

l’éleveur.

Le système fourrager dépend beaucoup du potentiel fourrager du sol ainsi que des contraintes d’exploitation. On trouvera dans les pages suivantes un zonage fourrager permettant de situer les fiches du référentiel dans des limites territoriales de validité. Enfin les objectifs de l’éleveur sont déterminants. Nous avons différencié 3 stratégies influençant fortement le système fourrager : - La conduite conventionnelle ou en agriculture biologique. - Le type et le mode de conservation du fourrage - Le recours ou non à la transhumance estivale Nous verrons que les entrées « zone fourragère » et « stratégie » définissent le type du système fourrager (voir typologie des systèmes fourragers page 10). Le chargement et l’orientation de la production en modifient l’équilibre.

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Le système fourrager est la clé de voûte du

système d’exploitation.

Le système fourrager doit être conçu et

piloté pour couvrir les besoins en fourrages

des animaux de l’exploitation.

La cohérence des fiches repose sur un équilibre entre pâtures et stocks fourragers. On cherche à profiter au mieux de la qualité de l’herbe tout en récoltant assez de stocks pour l’hiver et en assurant assez de repousses. Dans certains systèmes, des stocks peuvent être prévus pour l’été.

La fonction essentielle du système fourrager est d’assurer l’alimentation en fourrage des animaux. L’éleveur doit ajuster sans cesse la quantité et la qualité des fourrages produits sur l’exploitation aux besoins alimentaires des animaux. La principale difficulté réside dans le fait que la production fourragère et les besoins des animaux sont très variables dans le temps. De plus l’éleveur doit composer avec des contraintes internes (parcellaire, bâtiments ..) et externes (cahier des charges, seuils administratifs d’octroi des aides…). Les deux étapes de la réflexion pour trouver le bon compromis entre production fourragère et besoins des animaux, compte tenu des contraintes internes et externes, peuvent se résumer comme suit : 1- Concevoir un système fourrager cohérent , qui assure une

bonne adéquation entre ressources et besoins en année moyenne.

2- Savoir faire face aux aléas, climatiques ou autres, qui ne

manquent pas d’arriver chaque année. Le référentiel fourrager est une aide pour concevoir un système fourrager cohérent (1ère étape). Les fiches présentées proposent, pour différentes situations, des répartitions de surfaces permettant de répondre au mieux à la conduite des animaux concernés. Les résultats qui ont servi à bâtir ces systèmes fourragers proviennent du suivi sur plusieurs années des exploitations des réseaux d’élevage. Le pilotage (2ème étape), qui consiste à ajuster les ressources et les besoins à l’année en tenant compte des différents aléas (ex : déprimage, parcelles tampons …) sera peu abordé dans les fiches du Référentiel fourrager. Des outils comme le planning de pâturage ou le bilan fourrager apportent une aide précieuse pour cela.

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Le référentiel fourrager : un outil pour le conseil

Le référentiel a été

conçu pour aider un éleveur à améliorer son système fourrager ou à

en mettre en place un nouveau.

Il est composé de fiches, qui sont des modèles

cohérents , à comparer ou à adapter à une

situation réelle.

Le Référentiel fourrager sert surtout pour bâtir ou consolider la structure du système fourrager. Il est utilisé dans un élevage lorsqu’on veut : - soit améliorer son système d’alimentation (diagnostic) - soit mettre en place un nouveau fonctionnement (projet). En diagnostic. Le Référentiel fourrager sert à déceler les incohérences du système fourrager. Des achats de fourrages réguliers, des charges de fertilisation ou de concentré trop élevées sont souvent des révélateurs d'un système fourrager déséquilibré. Après avoir choisi la fiche adaptée en fonction de la région fourragère et du système, on comparera les pratiques de l’élevage aux références de la fiche. On analysera notamment les surfaces affectées à chaque bloc de parcelles ayant les mêmes fonctions, les fumures minérales et organiques pratiquées sur chacun des blocs ainsi que les rendements des récoltes (repères). En projet. L’utilisation des fiches du Référentiel dans un projet d’exploitation se fait non plus par comparaison, mais en prévision. C’est bien sûr beaucoup plus difficile, car il faut s’assurer que la fiche qui est retenue est compatible avec les atouts et contraintes de l’exploitation dans laquelle le projet est réalisé. La fiche propose alors, pour un niveau de chargement et une quantité de fourrage à récolter, une répartition des surfaces fourragères ainsi que des conseils de fumure et des niveaux de rendement à atteindre compatibles avec les objectifs fixés. Il faudra alors s’assurer que le parcellaire de l’exploitation permet de répondre à la prévision ainsi réalisée. De plus, aussi bien dans le diagnostic que dans le projet, on peut utiliser les fiches du Référentiel tant au niveau de l’ensemble du cheptel de l’exploitation que des différents ateliers s’ils sont suffisamment différenciés. Exemple : Dans le cas d’un double troupeau lait et allaitantes ayant des pâturages distincts, on pourra se servir de la fiche à 0 ,8 UGB/ha de chargement et 2 TMS de fourrages récoltés par UGB pour le cheptel allaitant et 1,2 UGB/ha et 2,5 TMS/ugb pour le cheptel laitier.

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Des fiches adaptées à la zone fourragère et à la stratégie de l’éleveur. Zonage fourrager: Nous avons découpé le territoire en 5 grandes zones recouvrant des réalités pédoclimatiques homogènes (voir carte). 1 -Volcanique tout herbe : 470 000 ha - 7 systèmes décrits. La zone haute (1000 à 1200 m) concerne les régions agricoles des Monts du Cantal, du Cézalier-Sancy et du Mézenc-Meygal. La zone de moyenne altitude (800 à 1000 m) est limitée à la région des Dômes, elle est plus intensive. Les sols à dominante volcanique et les précipitations abondantes et régulières (1350 mm en moyenne par an) assurent une pousse d’herbe continue durant la saison de pâturage, à l’exception du Mézenc, plus séchant. Par contre la durée d’hivernage est longue. Les surfaces d’exploitation sont en majeure partie composées de prairies permanentes. C’est une zone importante d’estive. 2- Volcanique labourée: 124 000 ha – 2 systèmes décrits. Velay volcanique de la Haute-Loire et Planèze de St-Flour. L’altitude moyenne se situe autour de 1000m. La pluviométrie est faible (800 mm) et mal répartie, ce qui entraîne un déficit fourrager estival. Les sols ont un bon potentiel, le relief est peu accidenté et une grande partie des parcelles est mécanisable. Ceci permet entre autre la culture de céréales de montagne et de lentilles en rotation avec des prairies temporaires. Le maïs rare, est limité par l’altitude. 3- Granitique d’altitude: 660 000 ha – 3 systèmes décrits. Cette zone dénommée « granitique » englobe des terrains géologiques cristallins et métamorphiques. C’est la zone la plus étendue, elle comprend le Livradois, les Monts du Forez, le Velay granitique et la Margeride. L’altitude est comprise entre 800 et 1200 m. La pluviométrie (900 à 1200 mm) est correcte, mais les sols (arênes granitiques) sont sensibles à la sécheresse estivale ; aussi il y a souvent déficit d’herbe en été. 4- Zone intermédiaire à maïs possible 486 000 ha – 2 systèmes décrits. Cette zone correspond aux contreforts de la zone 3. L’altitude est souvent inférieure à 800m et la pluviométrie est faible (900 mm). Les sols (granitique, métamorphiques ou sédimentaires) sont séchant ce qui entraîne un déficit marqué d’herbe en été. Le maïs est possible mais les rendements sont irréguliers.

5 - Zone favorable au maïs 107 000 ha – 1 système décrit. C’est la Châtaigneraie du Cantal. L’altitude inférieure à 700 m permet la culture du maïs avec de bons rendements (> 10 TMS/ha). La pluviométrie moyenne est de 1300 mm par an, mais les sols formés sur granite ou schiste ont une faible capacité de rétention d’eau. Les exploitations sont de petite taille et les systèmes intensifs. Les surface d’exploitation sont en grande partie labourables. La culture du maïs entre en rotation avec des céréales auto-consommées et des prairies temporaires.

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Objectifs de l’éleveur : Nous avons distingué trois niveaux de décisions stratégiques concernant les systèmes fourragers. - Conduite conventionnelle ou biologique. Dans les systèmes en agriculture

biologique, contrairement aux systèmes conventionnels on s’interdit le recours aux engrais chimiques. Dans ces systèmes l’équilibre des minéraux dépend encore plus que dans les systèmes conventionnels de l’équilibre entre chargement, proportion de légumineuses et rotations des cultures et des surfaces fourragères (voir fiches 1Cbio et 4Bbio).

- Le type de fourrage conservé et le mode de conservation. Nous avons différencié

tout d’abord les systèmes utilisant de l’ensilage de maïs (A), des systèmes « tout herbe ». Ensuite pour les systèmes « tout herbe », le mode de conservation peut faire appel à la voie humide (ensilage (B) ou enrubannage (C)) ou à la voie sèche (foin séché au sol (D) ou ventilé en grange (E). Ces derniers sont en cours d’étude et seront publiés ultérieurement.

- Les systèmes avec estives (est) ou parcours (par). Dans ces systèmes une partie

des animaux partent de l’exploitation en été sur des surfaces pastorales (estives ou parcours) afin de libérer les surfaces de base de l’exploitation pour y faire des récoltes.

Les surfaces pastorales : Les estives sont des surfaces uniquement pâturées, éloignées du siège d’exploitation, où une partie des animaux part en fin de printemps pour ne revenir sur l’exploitation de base qu’en automne. Ceci permet de libérer des surfaces pour faire des récoltes ou nourrir des animaux à besoin plus élevé. La conduite des systèmes avec estive dépend de la proportion des animaux mis à l’estive (voir fiches1Cest et 1Dest. Les parcours sont des territoires non mécanisables et non fertilisables de l’exploitation où les ressources fourragères sont faibles. Ils servent à l’alimentation des animaux à faibles besoins et de tampon pour les transitions et les périodes de manque d’herbe. La gestion du système fourrager « avec parcours » dépend de la part de ces parcours dans l’alimentation des animaux (voir fiche 3Cpar).

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Auvergne et Lozère Systèmes

fourragers Typologie et identifiant des fiches.

Conduite Conventionnelle Bio

Zone

Ration

hivernale dominante

Ensilage de maïs

et d’herbe

A

Ensilage d’herbe et foin

B

Enrubannage et

foin C

Foin

séché au sol D

Foin

ventilé en grange

E

Ensilage d’herbe et foin

Foin

ventilé en

grange

1- Volcanique tout herbe

Sans estives

1B

1C

1D

(1E)*

1Cbio

Avec estives

1Cest 1Dest

2- Volcanique Labouré

2B 2D

3- Granitique d’altitude

Sans parcours

3B 3C (3E)* (3E bio)*

Avec parcours

3Cpar

4 Intermédiaire

à maïs possible

4A 4Bbio

5- Favorable au maïs

5A

( )* Systèmes en cours d’étude.

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Pour chaque fiche : un schéma du système fourrager et des repères.

Schéma du système fourrager. Le déroulé de la période de pâturage est représenté en différenciant d’une part les blocs de parcelles ayant la même utilisation et le même itinéraire technique, d’autre part les périodes correspondant à l’agrandissement progressif de la surface pâturée. Les dates de mise à l’herbe sont indicatives et peuvent varier avec l’altitude. De même les dates des périodes dépendent elles-mêmes des dates de récolte. Les dates de récolte, en plus de l’altitude et du type de récolte, peuvent varier en fonction de la quantité et de la qualité des fourrages recherchés. En production laitière la qualité étant prioritaire les récoltes seront plus précoces qu’en système allaitant et les deuxièmes coupes plus recherchées. Les commentaires à droite du schéma permettent de situer le système fourrager dans son contexte, ceux en dessous donnent des indications sur la composition des prairies. Les repères. Ils sont établis à partir des résultats des fermes de référence. Ils tiennent compte du niveau de chargement moyen de l’exploitation et des besoins annuels de fourrages récoltés (TMS récoltés par UGB). Cette quantité est fonction du type de cheptel (laitier ou allaitant), de la durée de l’hiver et tient compte de la distribution éventuelle de fourrages conservés durant l’été. Les repères concernent:

Les surfaces des différents blocs de parcelles (exprimées en ares par UGB). On distingue les surfaces uniquement pâturées, des surfaces à stocks. La répartition des surfaces est une proposition cohérente qui respecte l’équilibre général « stocks-pâture ». La fertilisation : voir explications en annexe 2.. La fertilisation organique ne comprend que celle qui est maîtrisable (fumier, lisier, compost). Pour ne pas surcharger le tableau nous n’avons indiqué que N organique moyen par bloc. Les apports NPK organiques sont indiqués en moyenne sur l’ensemble des blocs de parcelles.

Les rendements (exprimés en Tonnes de Matières Sèches récoltées par ha et mesurés stockés dans l’exploitation).

Les surfaces des différents blocs dépendent bien sûr directement du rendement des fourrages récoltés. Ces rendements sont variables à la fois d’une parcelle à l’autre et d’une année sur l’autre. Ils sont indicatifs et doivent être modulés par le potentiel des parcelles de l’exploitation

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Annexes

Annexe 1 : Fiches cultures - Maïs fourrage, céréales à paille - Cultures conduites en agriculture biologique

Annexe 2 : principe de calcul de la fertilisation indiquée dans les fiches du référentiel fourrager. Annexe 3 : Valeurs fertilisantes des engrais de ferme.

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Annexe 1 Fiche culture 26

Maïs fourrage8 10 12 14

TMS/ha TMS/ha TMS/ha TMS/ha RemarquesFertilisationExportations grain-paille Export par tonne

N 100 125 150 175 12,5P 44 55 66 77 5,5K 100 125 150 175 12,5

Fertilisation minérale avec apports organiques réguliers

N 50 75 100 125 On se base sur desP 10 20 20 40 fournitures annuellesK 10 35 60 85 de 50 N, 35 P et 90 K

Coût fertilisation minérale 212 F 379 F 504 F 713 F par hectare apportés parles engrais de ferme.

Semencesachetées (Doses) 2 2 2,2 2,5

Coûts semences (F/ha) 900 F 900 F 990 F 1 125 F

Produits phytosanitairesDesherbants (nbre par an) 1 1 1 1

Desinfection du sol 0 0 1 1Insecticides (nbre par an) 0 0 0 1

ût produits phytosanitaires 400 F 400 F 800 F 1 100 F

Céréales à paille40 50 60

Quintaux/ha Quintaux/ha Quintaux/ha RemarquesFertilisationExportations grain-paille Export par quintal

N 100 125 150 2,5P 44 55 66 1,1K 72 90 108 1,8

Fertilisation minérale avec apports organiques réguliers

N 50 75 100 On se base sur desP 10 20 30 fournitures annuellesK 0 0 20 de 50 N; 35 P et 90 K

Coût fertilisation minérale 192 F 309 F 466 F par hectare apportés parles engrais de ferme.

Semencesachetées (kg/ha) 50 75 120

prélevées (Kg/ha) 100 75Coûts semences (F/ha) 220 F 270 F 336 F

Produits phytosanitairesDesherbants (nbre par an) 1 1 2

Fongicides (nbre par an) 0 0 0Insecticides (nbre par an) 0 0 0

ût produits phytosanitaires 180 F 180 F 360 F

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Conjoncture 2000 25

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Annexe 1 Fiche culture 27

Cultures conduites en bioBlé Triticale+pois

30 40 35 45qx/ha qx/ha qx/ha qx/ha Remarques

Fertilisation Exportations par quintalExportations grain+paille céréale pure céréale+pois

N 75 100 98 126 2,5 2,8P 33 44 39 50 1,1 1,1K 54 72 56 72 1,8 1,6

Fertilisation minérale avec apports organiques réguliers On se base sur des fournitures

N 0 0 0 0 annuelles de 100N, 50P, 140KP 0 0 0 0 par ha apportés par lesK 0 0 0 0 engrais de ferme

Coût fertilisation minérale (F/ha) (apports réguliers)et amendements PK achetés - F - F - F - F

Semences Les semences achetées sont achetées (kg/ha) 90 100 90 100 certifiées bio ou

prélevées (kg/ha) 90 80 90 80 conventionnelles non traitées.Coûts semences (F/ha) 522 F 540 F 567 F 596 F

Produits phytosanitairesDésherbants (nbre par an)

Fongicides (nbre par an)Insecticides (nbre par an)

CommercialisationF/quintal 200 200 170 170

F/ha 6 000 F 8 000 F 5 950 F 7 650 F

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En agriculture biologique, la culture de céréales pour la vente ou l'alimentation du troupeau ne peut s'envisager que dans le cadre d'une rotation incluant des légumineuses (pures ou en mélange). En exploitation d'élevage, ce sont les prairies temporaires qui jouent ce rôle. La répartition des engrais de ferme sur les surfaces en prairie et celles qui sont cultivées doit normalement suffire, avec la fourniture du sol pour assurer les besoins en N,P,K de la culture de céréale qui suit. Cependant, un apport de PK est parfois nécessaire à l'échelle de la rotation (cf fiches fourrages). Le calcul du bilan de fertilisation doit se faire sur la durée de la rotation. La rotation type est: 3 à 4 années de PT (avec légumineuses) + 2 années de céréales.

Triticale + pois: Itinéraire technique Octobre: Fertilisation avec compost (10-15 T/ha)Labour + préparation du sol avec faux semisSemis: mélange 2/3 triticale + 1/3 pois (var VICTOR, ASSAS ...) dose de semis : 180 à 200 kg/haMars:Desherbage avec la herse étrille (si les conditions le permettent)Août:Récolte 35 qx de grain + 3 tonnes de paille/hale mélange contient 10 à 15% de pois

Coût des semences certifiées bio :blé 3,80 F/kgtriticale 4,20 F/kgpois 5,80 F/kg

Conjoncture 2000 26

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Annexe 2 : Principe de calcul de la fertilisation indiquée dans les fiches du référentiel fourrager.

Les repères concernant la fertilisation tant organique que minérale de chacune des fiches proviennent d’un bilan entre les entrées et sorties de NPK sur chacun des blocs de surface composant le système. On a pris en considération les quantités totales d’azote, de phosphore et de potassium qui arrivent sur le sol des blocs de parcelles ; c’est-à-dire qu’on a exclu préalablement les pertes probables moyennes d’azote dans l’air ainsi que les pertes sur les chemins. L’hypothèse de départ est que dans un système durable, en rythme de croisière, les entrées de NPK dans le sol doivent être égales aux sorties. L’objectif est ainsi d’avoir un bilan équilibré en NPK. Pour effectuer ces calculs nous nous sommes servi à la fois des pratiques des éleveurs, d’un certain nombre de normes connues, ainsi que d’hypothèses concernant les pertes dans l’air et dans l’eau. Le bilan par bloc s’équilibre formellement de la façon suivante (voir schéma ci-dessous) : Exportations des fourrages (EX) + Pertes par lessivage + Immobilisation d’azote sous forme organique = Apports NPK totaux par les matières organiques maîtrisables– pertes air (= ROM) + Apports NPK totaux par les restitutions au pâturage – pertes air et chemins (=RPA) + Engrais NPK minéraux (= EM) – pertes air + Apport N par la fixation symbiotique (= FS),

Exportations(pâture, fauche)

EX

)

Légumineuses

Engrais minéraux

Roche

-

EM

FS

Restitutions de MOAir, cheminsAir

Lessivage, ruissellementImmobilisation d’N

sous forme organique

Exportations(pâture, fauche)

EX

)

Légumineuses

Engrais minéraux

Bilan NPK par bloc de parcelles d’herbeRoche

-

EM

FS ROM

Air, chemins

AirAir

Lessivage, ruissellementImmobilisation d’N

sous forme organique

Restitutions au pâturage

RPA

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- Bilan azote Le bilan peut s’écrire de façon simplifiée puisque l’on considère que les pertes par lessivage sont négligeables du fait des faibles quantités d’azote apportées par les éleveurs et des chargements animaux peu élevés. Ainsi, pour l’azote le bilan se calcule comme suit (voir schéma ci-après) : Exportations des fourrages (EX) + (Immobilisation et pertes gazeuses de l’azote de l’engrais minéral) =

Apports N totaux par les matières organiques maîtrisables– pertes air (= ROM) + Apports N totaux par les restitutions au pâturage – pertes air et chemins (=RPA) + Engrais N minéraux (= EM) + Apport N par la fixation symbiotique (= FS), Le solde correspond ainsi aux pertes gazeuses et à l’immobilisation d’une partie de l’azote apporté par l’engrais minéral. - Bilan sur PK Contrairement à N les pertes gazeuses sont inexistantes pour P et K. Le solde phosphore correspond à des pertes par ruissellement ou par immobilisation du P particulièrement pour les sols volcaniques, tandis que le solde potassium correspond à des pertes par lessivage.

Calcul des entrées de NPK :

Solde

Bilan des entrées et sortiespar bloc

Sorties Entrées

ExportationsEX

ROM

RPA

FS

EMSolde

Solde N = pertes gazeuses et immobilisation de l’N des engrais minérauxSolde PK = pertes par ruissellement ou immobilisation pour P,

Pertes par lessivage pour K

Solde

Bilan des entrées et sortiespar bloc

Sorties Entrées

ExportationsEX

ROM

RPA

FS

EMSolde

Solde N = pertes gazeuses et immobilisation de l’N des engrais minérauxSolde PK = pertes par ruissellement ou immobilisation pour P,

Pertes par lessivage pour K

- Les restitutions au pâturage (RPA) sont calculées d’après les normes du CORPEN auxquelles on a

affecté une perte de 6% à 15% (suivant le système) pour tenir compte de la volatilisation et des pertes sur les chemins.

- Les apports des engrais de ferme (ROM) sont calculés avec les normes du CORPEN auxquelles on a retiré 10% pour tenir compte de pertes moyennes par volatilisation au champ. La répartition des engrais de ferme sur les différents blocs est basée sur les pratiques des éleveurs.

- L’apport d’azote par les légumineuses est évaluée à partir de référence de l’INRA (Fixation symbiotique = FS)

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Calcul des sorties de NPK :

- Les quantités de NPK exportés (EX) ont été calculées à partir de la quantité de fourrage prélevée sur le bloc. Cette quantité est la somme de l’herbe pâturée (nombre de jours de pâturage X quantité journalière d’herbe consommée) et de l’herbe récoltée (rendement – 5% de perte entre la fauche et le stockage). Le nombre de jours de pâturage provient des observations en ferme de réseau. La quantité pâturée dépend de la période et du temps de présence sur la parcelle. La valeur N de l’herbe est modulée en fonction du type d’animal (laitier ou allaitant) et du mode de prélèvement (pâturage, ensilage, foin…). - Le solde azote On a cherché à optimiser le solde en fonction des systèmes et des situations pédoclimatiques (tableau 1). La variabilité de ce solde traduit ainsi d’une part, l’existence de conditions plus favorables à la minéralisation en sols volcaniques qu’en sols granitiques et donc le besoin d’un moindre grand recours à la fertilisation minérale, d’autre part la plus grande dépendance des systèmes intensifs à la fertilisation minérale azotée.

Chargement (UGB/ha SFP)

Sol volcanique arrosé Sol granitique séchant

0,8 0 10 1 10 20

1,2 15 30 1,4 20 40

Tableau 1 : Optimisation du solde d’azote en fonction des types de sol et de l’intensification

- Le solde PK Les calcul ont été réalisés en P2O5 et K2O. Le solde a été fixé à 10 kg par ha pour prendre en compte les « fuites » inévitables. Dans certains terrains (en particulier volcaniques) pour lesquels le phosphore n’est pas facilement disponibles, il a été fixé à 15 à 25 kg de P2O5.

Repères fertilisation NPK minérale. Les soldes optimisés étant fixés, on calcule facilement les quantités d’N, de P2O5 et de K2O minérales recommandées. Les résultats obtenus ont été ensuite comparés à ceux des éleveurs des réseaux de référence, pour vérifier que les recommandations proposées étaient réalisables.

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ANNEXE 3 Valeurs fertilisantes des engrais de ferme (produits par des bovins) D’après la brochure « Fertiliser avec les engrais de ferme » Institut de l’Elevage, ITAVI, ITCF, ITP, février 2001. N, P2O5 et K2 en Kg pat TMS M.S. kg/T N P2O5 K2O Fumier très compact litière accumulée 221 5,8 2,3 9,6 Fumier compact d’étable entravée 185 5,3 1,7 7,1 Fumier mou de logettes 190 5,1 2,3 6,2 Lisier presque pur 111 4 2 5 Lisier dilué 80 2,7 1,1 3,3 Purin pur 51 3 0,9 5,7 Purin dilué 8 0,4 0,2 1,5 Compost 330 8 5 14

Pourcentage des fractions azotées

Azote minérale N organique minéralisé dans l’année

N organique minéralisé les années suivantes

Lisier de bovin 40% 30% 30% Fumier de bovin 10% 30% 60% Compost 20% 80%

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