Intérêt et précision d’un logiciel de navigation dans la mise en place de prothèse de...

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S340 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique et impotence fonctionnelle. Afin de soulager ces patients, plusieurs techniques ont été développées, soit par chirurgie ouverte, soit par arthroscopie. Nous avons évalué prospectivement une cohorte de patients traités pour CFA par chirurgie ouverte avec luxation de hanche ; afin de déterminer l’efficacité et les risques de cette technique. Méthode.— Quatre-vingt-trois patients d’une moyenne d’âge de 42ans ont été traités pour CFA en utilisant une voie de Ganz avec ostéotomie trochantérienne et luxation de hanche. L’origine du CFA était une maladie de Legg-Perthes-Calve (MLPC) dans 5 cas, une épiphysiolyse fémorale dans 3 cas, 7 protrusions et 55 CFA purs. La majorité des patients (85 %) étaient classés Tonnis 0 ou 1. En plus de la correction du CFA (38 plasties acétabulaires et 65 plasties cer- vicales), les lésions labrales étaient soient suturées (28/83) soient réséquées (31/83), et les lésions cartilagineuses profondes étaient traitées par microfractures (15/83). Résultats.— En peropératoire, le labrum et le cartilage étaient considérés normaux dans seulement 20 % et 13 % des cas respec- tivement. Au recul moyen de 4,3 ans, 11 patients ont eu une PTH et 26 ont eu une ablation des vis trochantériennes pour bursite. Il y a eu 5 cas de thrombose veineuse profonde, 1 cas d’infection pro- fonde et 3 cas d’ossifications hétérotopiques. No ne déplorons aucun cas de nécrose avasculaire, de pseudarthrose trochantérienne ou d’atteinte neurologique. Dans le groupe sans coversion à la PTH : — 92 % étaient satisfaits, mais seuls 30 % étaient asymptomatiques ; — le score Womac a été significativement amélioré (26 vs 42, p = 0,003) ; —quatre patients avaient un Trendelenbourg; — l’angle de Notzi moyen a diminué de 73 à 49 , mais un signe du croisement persistait dans 9 cas ; — 16 patients (22 %) ont vu leur score de Tonnis s’aggraver d’1 point. Conclusion.— Au recul de 4,3 ans, l’approche de Ganz est une méthode efficace avec un taux de satisfaction élevé, peu de complications majeures et un faible taux de conversion en PTH. Il persiste cependant une inquiétude quant à la persistance fré- quente de douleurs modérées et à la gêne occasionnée par les vis trochantériennes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.178 260 L’ostéotomie de Chiari dans le traitement de la dysplasie acétabulaire chez l’adulte Hatim Abid , Nasserdine Hammou , Mohamed Shimi , Abdelhalim El Ibrahimi , Abdelmajid El Mrini Imm 87, appt 4, rue Sidney, Hay Ouafae 2, Narjiss, 30000Fès, Maroc Auteur correspondant. Introduction.— La dysplasie acétabulaire de l’adulte jeune entraîne, dans plus de 50 % des cas, une coxarthrose secondaire avant l’âge de 50 ans. Malgré les progrès de l’arthroplastie, la pro- thèse totale de la hanche du sujet jeune ne semble pas pleinement satisfaisante en terme de durée de vie. Elle est également de réali- sation difficile sur une hanche dysplasique. L’ostéotomie de Chiari, en tant que chirurgie conservatrice est alors une alternative de choix chez l’adulte jeune. Nous rapportons dans ce travail, à la lumière d’une étude rétrospective, l’analyse et les résultats anato- miques et fonctionnels de 11 interventions de Chiari. Patients et méthodes.— L’étude comporte 11 hanches dysplasiques chez 9 patients dont l’âge moyen était de 28,8 ans, opérés entre jan- vier 2010 et décembre 2012. L’étude clinique s’est faite par le score de Postel-Merle-d’Aubigné (PMA). Le bilan radiographique compor- tait un bassin de face, et un faux profil de Lequesne, permettant de classer les hanches selon la classification du Hip Study group. Toutes les interventions ont été réalisées par un opérateur unique, par la voie de Smith-Petersen. Les résultats obtenus ont été exprimés en moyenne et écart-type, et comparés à l’aide d’un test de Chi 2 . Résultats.— La dysplasie de la hanche était extrême dans 2 cas (18 %), sévère dans 8 cas (72 %) et moyenne dans 1 seul cas. Le score moyen de PMA préopératoire était de 12,6 par rapport à 17,4 au dernier recul (15,4 mois en moyenne). En postopératoire, l’amélioration de la couverture de la tête fémorale concernait tous les paramètres. En terme de complications, on rapporte un cas de boiterie modérée indolore à 10 mois. Aucune reprise par arthroplas- tie n’a été enregistrée. Discussion.— Dans la littérature, on dénombre plusieurs inter- ventions conservatrices décrites pour corriger la dysplasie acétabulaire, mais seule l’ostéotomie de Chiari, entre des mains expérimentées, semble donner des résultats au long terme encou- rageants. On rapporte un taux de survie de 94 % à 10 ans, 85 % à 15 ans et de 71 % à 20 ans. Elle s’adresse aux dysplasies sévères, de l’adulte jeune avec ou sans arthrose. Les résultats de notre série se montrent, au dernier recul, très satisfaisants. Conclusion.— L’ostéotomie de Chiari est une intervention conserva- trice fiable dans le traitement des dysplasies acétabulaires sévère du sujet jeune. Ses résultats favorables exigent une qualité de réa- lisation irréprochable. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.179 261 Intérêt et précision d’un logiciel de navigation dans la mise en place de prothèse de hanche : à partir d’une série prospective de 75 cas Jean-Claude Panisset , Julien Chappuis 81, impasse du Bois-Franc ¸ais, 38420 Le-Versoud, France Auteur correspondant. Introduction.— La restitution de la longueur du membre inférieur et de l’offset est une de nos préoccupations importantes lors de la réalisation d’une PTH. Le choix de l’offset dépend beaucoup de l’expérience du chirurgien et des mesures radiographiques. Aes- culap a développé un logiciel simple qui nous permet de mesurer l’offset et la longueur du membre. Nous avons décidé d’évaluer ce logiciel pendant une année sur 75 patients. Soixante-quinze patients souffrant de coxarthrose, 67 % de femmes, âge moyen 71 ans (39—89). Mise en place de la prothèse par abord postéro- latéral, avec une tige Excia (B Braun — Aesculap). Fixation d’un rigid-body au-dessus du toit du cotyle. Nous mesurons la longueur du membre par une palpation de la surface rotulienne genou à 90 et palpation d’un point trochantérien pour mesurer l’offset. Puis enre- gistrement de la position initiale du cotyle. Préparation cotyle, mise en place de la cupule et enregistrement de la nouvelle position. Préparation de la tige fémorale enregistrement de la position de la dernière râpe. Le navigateur nous renseigne sur l’offset choisi et la longueur du membre par rapport aux mesures initiales. Le chirur- gien doit choisir sa tige et sa longueur de col, en fonction des ces données mais aussi des données préopératoires. Mise en place de la tige et enregistrement de la position définitive de la prothèse. Le but de notre étude est de comparer les mesures de longueur et d’offset avant et après la mise en place de la prothèse par des mesures radiographiques comparées aux données de la navigation. Étude statistique avec différents tests de Mann-Whitney. Résultats.— Pour l’offset : diminution de celui-ci en post-op ; 14,25 cm en post-op contre 15,13 cm p < 0,000076. Si nous compa- rons les deux côtés en post-op, pas de différence statistique avec 14,9 cm contre 14,55 cm et p < 0,18. Par contre nous avons utilisé 51 % de tige latéralisée contre 12 % les années précédentes sans utiliser la navigation. Pour la longueur : pas de différence entre préopératoire et postopératoire ; 0,135 cm contre 0,194 cm et

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S340 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

et impotence fonctionnelle. Afin de soulager ces patients, plusieurstechniques ont été développées, soit par chirurgie ouverte, soitpar arthroscopie. Nous avons évalué prospectivement une cohortede patients traités pour CFA par chirurgie ouverte avec luxationde hanche ; afin de déterminer l’efficacité et les risques de cettetechnique.Méthode.— Quatre-vingt-trois patients d’une moyenne d’âge de42 ans ont été traités pour CFA en utilisant une voie de Ganz avecostéotomie trochantérienne et luxation de hanche. L’origine du CFAétait une maladie de Legg-Perthes-Calve (MLPC) dans 5 cas, uneépiphysiolyse fémorale dans 3 cas, 7 protrusions et 55 CFA purs. Lamajorité des patients (85 %) étaient classés Tonnis 0 ou 1. En plusde la correction du CFA (38 plasties acétabulaires et 65 plasties cer-vicales), les lésions labrales étaient soient suturées (28/83) soientréséquées (31/83), et les lésions cartilagineuses profondes étaienttraitées par microfractures (15/83).Résultats.— En peropératoire, le labrum et le cartilage étaientconsidérés normaux dans seulement 20 % et 13 % des cas respec-tivement. Au recul moyen de 4,3 ans, 11 patients ont eu une PTHet 26 ont eu une ablation des vis trochantériennes pour bursite. Il ya eu 5 cas de thrombose veineuse profonde, 1 cas d’infection pro-fonde et 3 cas d’ossifications hétérotopiques. No ne déplorons aucuncas de nécrose avasculaire, de pseudarthrose trochantérienne oud’atteinte neurologique. Dans le groupe sans coversion à la PTH :— 92 % étaient satisfaits, mais seuls 30 % étaient asymptomatiques ;— le score Womac a été significativement amélioré (26 vs 42,p = 0,003) ;—quatre patients avaient un Trendelenbourg ;— l’angle de Notzi moyen a diminué de 73◦ à 49◦, mais un signe ducroisement persistait dans 9 cas ;— 16 patients (22 %) ont vu leur score de Tonnis s’aggraver d’1 point.Conclusion.— Au recul de 4,3 ans, l’approche de Ganz est uneméthode efficace avec un taux de satisfaction élevé, peu decomplications majeures et un faible taux de conversion en PTH.Il persiste cependant une inquiétude quant à la persistance fré-quente de douleurs modérées et à la gêne occasionnée par les vistrochantériennes.

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260L’ostéotomie de Chiari dans letraitement de la dysplasieacétabulaire chez l’adulteHatim Abid ∗, Nasserdine Hammou ,Mohamed Shimi , Abdelhalim El Ibrahimi ,Abdelmajid El MriniImm 87, appt 4, rue Sidney, Hay Ouafae 2, Narjiss, 30000 Fès,Maroc∗Auteur correspondant.

Introduction.— La dysplasie acétabulaire de l’adulte jeuneentraîne, dans plus de 50 % des cas, une coxarthrose secondaireavant l’âge de 50 ans. Malgré les progrès de l’arthroplastie, la pro-thèse totale de la hanche du sujet jeune ne semble pas pleinementsatisfaisante en terme de durée de vie. Elle est également de réali-sation difficile sur une hanche dysplasique. L’ostéotomie de Chiari,en tant que chirurgie conservatrice est alors une alternative dechoix chez l’adulte jeune. Nous rapportons dans ce travail, à lalumière d’une étude rétrospective, l’analyse et les résultats anato-miques et fonctionnels de 11 interventions de Chiari.Patients et méthodes.— L’étude comporte 11 hanches dysplasiqueschez 9 patients dont l’âge moyen était de 28,8 ans, opérés entre jan-vier 2010 et décembre 2012. L’étude clinique s’est faite par le scorede Postel-Merle-d’Aubigné (PMA). Le bilan radiographique compor-tait un bassin de face, et un faux profil de Lequesne, permettant declasser les hanches selon la classification du Hip Study group. Toutes

les interventions ont été réalisées par un opérateur unique, par lavoie de Smith-Petersen. Les résultats obtenus ont été exprimés enmoyenne et écart-type, et comparés à l’aide d’un test de Chi2.Résultats.— La dysplasie de la hanche était extrême dans 2 cas(18 %), sévère dans 8 cas (72 %) et moyenne dans 1 seul cas. Lescore moyen de PMA préopératoire était de 12,6 par rapport à17,4 au dernier recul (15,4 mois en moyenne). En postopératoire,l’amélioration de la couverture de la tête fémorale concernait tousles paramètres. En terme de complications, on rapporte un cas deboiterie modérée indolore à 10 mois. Aucune reprise par arthroplas-tie n’a été enregistrée.Discussion.— Dans la littérature, on dénombre plusieurs inter-ventions conservatrices décrites pour corriger la dysplasieacétabulaire, mais seule l’ostéotomie de Chiari, entre des mainsexpérimentées, semble donner des résultats au long terme encou-rageants. On rapporte un taux de survie de 94 % à 10 ans, 85 % à15 ans et de 71 % à 20 ans. Elle s’adresse aux dysplasies sévères, del’adulte jeune avec ou sans arthrose. Les résultats de notre série semontrent, au dernier recul, très satisfaisants.Conclusion.— L’ostéotomie de Chiari est une intervention conserva-trice fiable dans le traitement des dysplasies acétabulaires sévèredu sujet jeune. Ses résultats favorables exigent une qualité de réa-lisation irréprochable.

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261Intérêt et précision d’un logiciel denavigation dans la mise en place deprothèse de hanche : à partir d’unesérie prospective de 75 casJean-Claude Panisset ∗, Julien Chappuis81, impasse du Bois-Francais, 38420 Le-Versoud, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La restitution de la longueur du membre inférieuret de l’offset est une de nos préoccupations importantes lors dela réalisation d’une PTH. Le choix de l’offset dépend beaucoup del’expérience du chirurgien et des mesures radiographiques. Aes-culap a développé un logiciel simple qui nous permet de mesurerl’offset et la longueur du membre. Nous avons décidé d’évaluerce logiciel pendant une année sur 75 patients. Soixante-quinzepatients souffrant de coxarthrose, 67 % de femmes, âge moyen71 ans (39—89). Mise en place de la prothèse par abord postéro-latéral, avec une tige Excia (B Braun — Aesculap). Fixation d’unrigid-body au-dessus du toit du cotyle. Nous mesurons la longueurdu membre par une palpation de la surface rotulienne genou à 90◦etpalpation d’un point trochantérien pour mesurer l’offset. Puis enre-gistrement de la position initiale du cotyle. Préparation cotyle, miseen place de la cupule et enregistrement de la nouvelle position.Préparation de la tige fémorale enregistrement de la position de ladernière râpe. Le navigateur nous renseigne sur l’offset choisi et lalongueur du membre par rapport aux mesures initiales. Le chirur-gien doit choisir sa tige et sa longueur de col, en fonction des cesdonnées mais aussi des données préopératoires. Mise en place dela tige et enregistrement de la position définitive de la prothèse.Le but de notre étude est de comparer les mesures de longueuret d’offset avant et après la mise en place de la prothèse par desmesures radiographiques comparées aux données de la navigation.Étude statistique avec différents tests de Mann-Whitney.Résultats.— Pour l’offset : diminution de celui-ci en post-op ;14,25 cm en post-op contre 15,13 cm p < 0,000076. Si nous compa-rons les deux côtés en post-op, pas de différence statistique avec14,9 cm contre 14,55 cm et p < 0,18. Par contre nous avons utilisé51 % de tige latéralisée contre 12 % les années précédentes sansutiliser la navigation. Pour la longueur : pas de différence entrepréopératoire et postopératoire ; 0,135 cm contre −0,194 cm et

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Résumés des communications particulières S341

p < 0,85. Nous avons obtenu une bonne fiabilité proche de 80 % avecune précision de 2,5 mm pour la longueur et pour la longueur etl’offset. Cette étude a montré une bonne fiabilité pour la mise enplace de PTH.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.180

Séance du jeudi 14 novembre 8 h 00—10 h 00, salle342Traumatologie — Modérateurs : Philippe Adam(Strasbourg), Frédéric Khiami (Paris)

263Pseudarthroses aseptiques de lapalette humérale : arthroplastieversus ostéosynthèse. Étuderétrospective d’une sériemonocentrique de 19 casAmélie Faraud ∗, Pierre Mansat ,Nicolas Bonnevialle , Hugues Nouaille Degorce ,Paul BonnevialleService d’orthopédie-traumatologie, unité de chirurgie dumembre supérieur, CHU Purpan, 31059 Toulouse, France∗Auteur correspondant.

Le traitement de référence des pseudarthroses de l’humérus dis-tal repose sur l’ostéosynthèse stable associée le plus souvent à unegreffe osseuse autologue. Cependant dans certains cas, en raison dela destruction des surfaces articulaires une prothèse totale de coudepeut être proposée. Ces 2 méthodes ont été rétrospectivement éva-luées en posant comme hypothèse de départ que l’arthroplastiedonnait un meilleur résultat que l’ostéosynthèse. Dix-neuf pseudar-throses aseptiques de l’humérus distal chez 4 hommes et 15 femmesont été pris en charge. Il s’agissait de 19 fractures de type C selonl’AO. Le délai moyen entre la fracture et la reprise était de 21 mois.Tous les patients étaient algiques, et leur mobilité active préopé-ratoire était de 110◦ en flexion avec un déficit d’extension de 34◦,et un arc de mobilité moyen de 76◦. Sept patients ont bénéficiéd’une ostéosynthèse avec greffe osseuse (groupe I), et 12 d’unearthroplastie totale à charnière (groupe II). La moyenne d’âge étaitrespectivement de 59 ans dans le groupe I et 68 ans dans le groupe II(p = 0,016). Au recul moyen de 45 mois dans le groupe I et de 65 moisdans le groupe II, le score Mayo était de 86 points vs 83 points et lescore DASH de 26 points vs 37 points sans différence significative.L’arc de mobilité en flexion-extension était de 95◦ dans le groupe Iet de 117◦ dans le groupe II (p = 0,089). Le taux de satisfaction étaitde 86 % dans le groupe I versus 92 % dans le groupe II (p = 0,614). Dansle groupe I, il existait 3 complications nécessitant 3 reprises chirurgi-cales dont la mise en place d’une prothèse totale de coude. Dans legroupe II, il existait 4 complications dont 2 ont nécessité une reprisechirurgicale : un descellement bipolaire a nécessité un changementde la prothèse et une rupture de l’axe de la charnière prothétiquea nécessité son changement. Aucune complication septique n’a étéconstatée dans cette étude. Le taux de reprise chirurgicale dans legroupe I était de 14,3 % versus 16,7 % dans le groupe II sans diffé-rence significative (p = 0,704). La prothèse totale de coude donnedes résultats similaires aux ostéosynthèses dans le traitement despseudarthroses de l’humérus distal. Les ostéosynthèses sont réser-vées aux fractures reconstructibles avec préservation de surfacesarticulaires. À l’inverse la prothèse est préférée en cas de destruc-tion articulaire et/ou de perte osseuse associée à la pseudarthrose.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.181

264Fractures de l’extrémité distale duradius traitées orthopédiquement : àquel délai arrêter la surveillanceradiographique du déplacementsecondaire ?Jean-Charles Aurégan ∗, James D. Lin ,Kiran S. Yemul , Peter Tang , Robert J. Strauch ,Melvin P. Rosenwasser192A, rue de Vaugirard, 75015 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Il est généralement admis que les fractures del’extrémité distale du radius traitées orthopédiquement doiventêtre surveillées par des radiographies hebdomadaires pendant aumoins 3 semaines à la recherche d’un déplacement secondaire.L’objectif de notre étude était d’évaluer la pertinence cliniquede cette pratique empirique principalement basée sur la connais-sance des délais de consolidation fracturaire. Notre hypothèse étaitque la surveillance radiographique après 3 semaines n’entraînerapas de changement de la thérapeutique initiale des fractures del’extrémité distale du radius traitées orthopédiquement.Matériel.— Nous avons réalisé une étude prospective sur101 patients consécutifs pris en charge pour une fracture del’extrémité distale du radius entre mai 2011 et juin 2012 dans uncentre spécialisé dans la prise en charge des traumatismes. Parmices patients, 60 ont eu une tentative de traitement orthopédiqueinitiale suivie de radiographies hebdomadaires jusqu’à consolida-tion osseuse. Il y avait 13 hommes et 47 femmes. L’âge moyen étaitde 60,6 (20—91) ans. Il y avait 23 fractures du type A, 3 types B et34 type C de la classification de l’AO.Méthode.— Le délais auquel était réalisé chaque radiographie aété corrélé avec tout changement de décision thérapeutique secon-daire à l’identification d’un déplacement secondaire i.e. nouvelleréduction par manœuvres externes ou traitement chirurgical.Résultats.— Seize radiographies réalisées au moment du contrôledu traitement initial ont débouché sur un traitement chirurgical.Deux radiographies réalisées entre le deuxième et le dixième jouront débouché sur un traitement chirurgical. Deux radiographies réa-lisées entre le 11e et le 21e jour ont débouché sur un traitementchirurgical. Après le 21e jour, aucune des radiographies réaliséesn’a entraîné un changement de thérapeutique initiale. Ceci repré-sentait 75 radiographies, soit 29 % des 258 radiographies réalisées entotalité.Discussion.— Cette étude confirme cliniquement le faible intérêtd’une surveillance radiographique après 3 semaines suivant le trai-tement orthopédique initial d’une fracture de l’extrémité distale duradius. La généralisation d’une telle attitude permettrait de limiterles risques d’irradiation et de réaliser des économies de soin sanschanger le traitement des fractures de l’extrémité distale du radiustraitées orthopédiquement.Conclusion.— Une surveillance radiographique pendant les3 premières semaines détecte les déplacements secondairesaccessibles à un traitement chirurgical complémentaire. Parcontre, toute radiographie réalisée après ce délai ne semble paspertinente d’un point de vue thérapeutique car elle n’aboutira pasà un changement de traitement.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.182

265Respect du pronator quadratus dansl’ostéosynthèse des fractures duradius distal par plaque antérieure :évaluation prospective continue