Intérêt de la toxine botulique dans l’amélioration de la qualité de vie chez les patients...

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V03 Compression nerveuse pe ´ riphe ´ rique chez les porteurs de se ´ quelles de poliomye ´ lite N. Gader a, *, W. Kessomtini a , B.B. Hichem a , Y. Samia b , S. Wafa a a Me ´decine Physique, CHU Tahar Sfar, Hiboune, 5111 Mahdia, Tunisie b Neurologie, CHU Tahar Sfar, 5111 Mahdia, Tunisie *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Gader) Mots cle ´s : Poliomye ´lite ; Complication ; Re ´e ´ ducation Introduction.– Chez les porteurs de se ´quelles de poliomye ´ lite, les de ´ficiences neuromusculaires sont stabilise ´es. Mais, ces patients sont confronte ´sa ` des complications tardives. Nous rapportons le cas d’une compression nerveuse pe ´ riphe ´ri- que. Observation.– Il s’agit d’une patiente de 45 ans victime de poliomye ´lite ante ´ rieure aigue ¨a ` l’a ˆge de 1 an. Le tableau cli- nique e ´ tait une monople ´ gie gauche appareille ´ (grand appareil de marche). La patiente e ´tait non adhe ´rente au port et se de ´ plac ¸ ait a ` l’aide d’une canne canadienne. Elle consultait pour une fatigabilite ´ au niveau du membre supe ´ rieur droit avec paresthe ´ sies. Le syndrome post-polio e ´ tait e ´ limine ´. A ` l’examen clinique, une amyotrophie de la loge hypothe ´ nari- enne et des interosseux e ´tait note ´e. Les signes de Froment et de Wartenberg e ´ taient positifs. Le diagnostic de compression du nerf ulnaire au tiers supe ´ rieur de l’avant-bras par la canne canadienne e ´ tait retenu et confirme ´ par l’EMG. Une re ´e ´ ducation e ´ tait installe ´ e et la patiente e ´ tait encourage ´e a ` porter re ´ gulie ` rement son appareil de marche. Une meilleure utilisation de la canne canadienne lui e ´tait e ´ duque ´e. Discussion.– Les complications neurologiques sont principale- ment repre ´ sente ´ es par le syndrome post polio. Les syndromes canalaires du membre supe ´ rieur sont moins fre ´ quents et sont favorise ´ s par l’utilisation de cannes ou de fauteuil roulant. La compression du nerf ulnaire au poignet ou au tiers supe ´ rieur de l’avant-bras (cannes be ´quilles) est rare. Ces syndromes canalaires ne sont pas spe ´ cifiques des se ´ quelles de poliomye ´- lite. Conclusion.– Les complications neurologiques chez les patients aux ante ´ce ´ dents de poliomye ´ lite est souvent multifactorielle. Elle doit e ˆtre pre ´venue par un suivi me ´ dical adapte ´, une information pertinente et des mesures ade ´ quates. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.268 V04 Connaissances en matie ` re d’accident vasculaire ce ´ re ´ bral (AVC) et la prise en charge orthophonique post-AVC M. Vendenbussche a , P. Gatignol a, *, ERU 20 UNADREO b a Po ˆ le De Chirurgie Neurosensorielle, ho ˆ pital Pitie ´-Salpe ˆtrie `re, 47-83, boulevard de l’ho ˆ pital, 75013 Paris, France b UNADRE ´ O, 72303 Sable ´-sur-Sarthe, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Gatignol) Mots cle ´s : AVC ; Re ´e ´ ducation ; Orthophonie Introduction.– Le plan AVC, mis en place en 2010 et se poursui- vant jusqu’en 2014, pose les proble ´ matiques de l’AVC mais qu’en est-il exactement des connaissances de la population franc ¸aise sur l’AVC et de ses se ´quelles ? Objectifs.– E ´ tablir un e ´ tat des lieux des connaissances sur AVC post enque ˆ te nationale sur la pre ´ vention (affichage et radio) du 29 octobre 2012, journe ´e mondiale de l’AVC. Me ´thodes.– Apre `s avoir re ´ dige ´ un questionnaire ciblant les signes d’alerte, les me ´ canismes en jeu dans l’AVC, les facteurs de risque et les conse ´ quences telle que l’aphasie et sa prise en charge, nous l’avons soumis a ` 300 personnes, tous venants en fonction du sexe, a ˆ ge, niveau d’e ´ tudes et du lieu de vie au sein de la population nationale. Re ´ sultats.– Deux cent quatre-vingt questionnaires ont e ´te ´ exploite ´s pour cette e ´tude. Des difficulte ´ s subites pour parler (p = 0,04), une baisse de vision (p = 0,04) et une paralysie faciale (p = 0,03) apparaissent significativement en te ˆte des signes d’alerte et ce, en fonction de la variable « a ˆ ge ». En revanche, la faiblesse de la moitie ´ du corps, des ce ´ phale ´es et la connaissance du nume ´ro d’appel d’urgence (le 15) ne sont pas connus quel que soit l’a ˆge, le sexe et le niveau de vie. Discussion.– La re ´e ´ ducation orthophonique post-AVC apparaı ˆt trop peu prescrite au vu du nombre d’AVC et le suivi ortho- phonique des patients post-AVC non optimal. Conclusion.– Cette e ´tude souligne les me ´ connaissances des Franc ¸ais en matie `re d’AVC et de prise en charge orthophoni- que. Elle doit s’inscrire dans une me ´diatisation plus large et plus efficace de l’AVC et de ses se ´ quelles dans la socie ´te ´. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.269 V05 Inte ´ re ˆ t de la toxine botulique dans l’ame ´ lioration de la qualite ´ de vie chez les patients spastiques : experience du service de me ´ decine physique et de re ´ adaptation au Maroc S. Lahrabli *, H. Azanmasso, S. Meftah, F. Lmidmani, A.E. Fatimi Me ´decine physique et de re ´adaptation fonctionnelle, CHU Ibn Rochd, rue Sebta, 20200 Casablanca, Maroc *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Lahrabli) Mots cle ´s : Toxine Botulique ; Spasticite ´ ; Qualite ´ De Vie Introduction.– L’utilisation de la toxine botulique the ´ rapeutique a connu un de ´veloppement important dans le domaine des mouvements anormaux, fonde ´ sur son activite ´ paraly- sante. Objectifs.– L’objectif est de rappeler l’inte ´re ˆ t de la toxine botu- lique dans l’ame ´ lioration de la qualite ´ de vie des patients. Me ´thodes.– Il s’agit d’une e ´tude re ´ trospective concernant le traitement de la spasticite ´ par injection de toxine botulinique, celle-ci est indique ´e pour le traitement local d’une spasticite ´ ou d’une dystonie ge ˆnant le mouvement ou l’hygie `ne du patient dans le cadre d’une atteinte du syste ` me nerveux central, une e ´valuation de la se ´ve ´ rite ´ du trouble par l’e ´ chelle d’Ashworth et une e ´ valuation fonctionnelle en utilisant des e ´ chelle en utilisant des e ´ chelles ge ´ne ´ riques (MIF et BARTHEL). Re ´ sultats.– Trente patients ont be ´ne ´ ficie ´s de l’injection de TB. La moyenne d’a ˆge e ´ tait de 27 ans (3–75 ans).Les e ´ tiologies e ´taient l’accident vasculaire (51 %), IMC 29 %, Traumatisme cra ˆnien 13 %, Mye ´lite tuberculeuse (4 %), Blesse ´ me ´ dullaire (4 %) et syndrome parkinsonien avec dystonie (4 %) la se ´ve ´ rite ´ de la spasticite ´ variait entre 2et 4 sur l’e ´ chelle d’Ashworth, les objectifs fixe ´ s pour l’injection e ´ taient variables : l’ame ´ lioration fonctionnelle des membres, la lutte contre les de ´ formations articulaires et le souci d’hygie ` ne et d’esthe ´ tique. Les re ´ sultats cliniques et fonctionnels e ´ taient satisfaisants avec une re ´ duc- revue neurologique 170s (2014) a95–a98 A96

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V03

Compression nerveuse peripheriquechez les porteurs de sequelles depoliomyeliteN. Gader a,*, W. Kessomtini a, B.B. Hichem a,Y. Samia b, S. Wafa a

aMedecine Physique, CHU Tahar Sfar, Hiboune, 5111 Mahdia,TunisiebNeurologie, CHU Tahar Sfar, 5111 Mahdia, Tunisie*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. Gader)

Mots cles : Poliomyelite ; Complication ; ReeducationIntroduction.– Chez les porteurs de sequelles de poliomyelite,les deficiences neuromusculaires sont stabilisees. Mais, cespatients sont confrontes a des complications tardives. Nousrapportons le cas d’une compression nerveuse peripheri-que.Observation.– Il s’agit d’une patiente de 45 ans victime depoliomyelite anterieure aigue a l’age de 1 an. Le tableau cli-nique etait une monoplegie gauche appareille (grand appareilde marche). La patiente etait non adherente au port et sedeplacait a l’aide d’une canne canadienne. Elle consultait pourune fatigabilite au niveau du membre superieur droit avecparesthesies. Le syndrome post-polio etait elimine. Al’examen clinique, une amyotrophie de la loge hypothenari-enne et des interosseux etait notee. Les signes de Froment etde Wartenberg etaient positifs. Le diagnostic de compressiondu nerf ulnaire au tiers superieur de l’avant-bras par la cannecanadienne etait retenu et confirme par l’EMG.Une reeducation etait installee et la patiente etait encourageea porter regulierement son appareil de marche. Une meilleureutilisation de la canne canadienne lui etait eduquee.Discussion.– Les complications neurologiques sont principale-ment representees par le syndrome post polio. Les syndromescanalaires du membre superieur sont moins frequents et sontfavorises par l’utilisation de cannes ou de fauteuil roulant. Lacompression du nerf ulnaire au poignet ou au tiers superieurde l’avant-bras (cannes bequilles) est rare. Ces syndromescanalaires ne sont pas specifiques des sequelles de poliomye-lite.Conclusion.– Les complications neurologiques chez les patientsaux antecedents de poliomyelite est souvent multifactorielle.Elle doit etre prevenue par un suivi medical adapte, uneinformation pertinente et des mesures adequates.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.268

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Connaissances en matiered’accident vasculaire cerebral (AVC)et la prise en charge orthophoniquepost-AVCM. Vendenbussche a, P. Gatignol a,*,ERU 20 UNADREOb

a Pole De Chirurgie Neurosensorielle, hopital Pitie-Salpetriere, 47-83,boulevard de l’hopital, 75013 Paris, FrancebUNADREO, 72303 Sable-sur-Sarthe, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (P. Gatignol)

Mots cles : AVC ; Reeducation ; OrthophonieIntroduction.– Le plan AVC, mis en place en 2010 et se poursui-vant jusqu’en 2014, pose les problematiques de l’AVC maisqu’en est-il exactement des connaissances de la populationfrancaise sur l’AVC et de ses sequelles ?

Objectifs.– Etablir un etat des lieux des connaissances sur AVCpost enquete nationale sur la prevention (affichage et radio) du29 octobre 2012, journee mondiale de l’AVC.Methodes.– Apres avoir redige un questionnaire ciblant lessignes d’alerte, les mecanismes en jeu dans l’AVC, les facteursde risque et les consequences telle que l’aphasie et sa prise encharge, nous l’avons soumis a 300 personnes, tous venants enfonction du sexe, age, niveau d’etudes et du lieu de vie au seinde la population nationale.Resultats.– Deux cent quatre-vingt questionnaires ont eteexploites pour cette etude. Des difficultes subites pour parler(p = 0,04), une baisse de vision (p = 0,04) et une paralysie faciale(p = 0,03) apparaissent significativement en tete des signesd’alerte et ce, en fonction de la variable « age ». En revanche,la faiblesse de la moitie du corps, des cephalees et laconnaissance du numero d’appel d’urgence (le 15) ne sontpas connus quel que soit l’age, le sexe et le niveau de vie.Discussion.– La reeducation orthophonique post-AVC apparaıttrop peu prescrite au vu du nombre d’AVC et le suivi ortho-phonique des patients post-AVC non optimal.Conclusion.– Cette etude souligne les meconnaissances desFrancais en matiere d’AVC et de prise en charge orthophoni-que. Elle doit s’inscrire dans une mediatisation plus large etplus efficace de l’AVC et de ses sequelles dans la societe.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.269

V05

Interet de la toxine botulique dansl’amelioration de la qualite de viechez les patients spastiques :experience du service de medecinephysique et de readaptation auMarocS. Lahrabli *, H. Azanmasso, S. Meftah,F. Lmidmani, A.E. FatimiMedecine physique et de readaptation fonctionnelle, CHU Ibn Rochd,rue Sebta, 20200 Casablanca, Maroc*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (S. Lahrabli)

Mots cles : Toxine Botulique ; Spasticite ; Qualite De VieIntroduction.– L’utilisation de la toxine botulique therapeutiquea connu un developpement important dans le domainedes mouvements anormaux, fonde sur son activite paraly-sante.Objectifs.– L’objectif est de rappeler l’interet de la toxine botu-lique dans l’amelioration de la qualite de vie des patients.Methodes.– Il s’agit d’une etude retrospective concernant letraitement de la spasticite par injection de toxine botulinique,celle-ci est indiquee pour le traitement local d’une spasticiteou d’une dystonie genant le mouvement ou l’hygiene dupatient dans le cadre d’une atteinte du systeme nerveuxcentral, une evaluation de la severite du trouble par l’echelled’Ashworth et une evaluation fonctionnelle en utilisant desechelle en utilisant des echelles generiques (MIF et BARTHEL).Resultats.– Trente patients ont beneficies de l’injection de TB.La moyenne d’age etait de 27 ans (3–75 ans).Les etiologiesetaient l’accident vasculaire (51 %), IMC 29 %, Traumatismecranien 13 %, Myelite tuberculeuse (4 %), Blesse medullaire(4 %) et syndrome parkinsonien avec dystonie (4 %) la severitede la spasticite variait entre 2et 4 sur l’echelle d’Ashworth, lesobjectifs fixes pour l’injection etaient variables : l’ameliorationfonctionnelle des membres, la lutte contre les deformationsarticulaires et le souci d’hygiene et d’esthetique. Les resultatscliniques et fonctionnels etaient satisfaisants avec une reduc-

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tion de la spasticite et une amelioration de la qualite de vie MIFde 15 points et BARTHEL 20 points apres un mois de l’injection.Discussion.– L’injection de la toxine botulique est le traitementde choix de la spasticite locale, plusieurs etudes confirment lesresultats tres satisfaisants et l’amelioration notable de laqualite de vie des patients et de leur recuperation fonction-nelle.Conclusion.– La toxine botulique est un outil therapeutique adisposition les Indications en Medecine physique sont multi-ples, variees les resultats sont encourageants avec impact surla recuperation fonctionnelle et la qualite de vie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.270

V06

Interet de la therapie par contraintesinduites dans la dyspraxiediagonistiqueP.-Y. Libois a,*, A. Collin a, S. Papier a,M. Ezzenfari a, J. Godfroid a, E. Urbain b

a Readaptation, GHDC, 1, rue de Villers, 6280 Loverval, BelgiquebNeurosciences, GHDC, 6000 Charleroi, Belgique*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (P.-Y. Libois)

Mots cles : Therapie par contrainte induite ; Dyspraxiediagonistique ; ReeducationIntroduction.– Le cas d’une patiente (34 ans) presentant unelesion vasculaire fronto-parietale droite et para-mediane dusplenium du corps calleux est rapporte. Le symptome princi-pal observe a 2 mois est une dyspraxie diagnostique.Objectifs.– La therapie par contraintes induites (TCI) est pro-posee pour desamorcer les conflits d’intentionnalite. L’idee estde ‘‘desactiver’’ les afferences gauches pour tendre vers unequilibre bi-hemispherique le plus normal possible.Methodes.– La TCI consiste en un blocage du membre superieurgauche en flexion contre le corps par une attelle ainsi que lasuppression des hemi-champs visuels gauches grace a2 caches colles sur les lunettes de la patiente. Ces contraintessont imposees pendant 90 % du temps d’eveil durant3 semaines. L’observance de la contrainte du bras gaucheest evaluee par un dispositif d’actimetrie (Actisleep). Lesconflits sont observes et comptabilises en seances dereeducation : avant, pendant et apres la TCI ainsi que parla patiente.Resultats.– Nous observons rapidement une diminution desconflits jusqu’a meme une disparition complete apres unesemaine de traitement. Apres l’arret de la TCI, l’ameliorationse poursuit. A distance, nous n’observons plus de conflitinter-manuel mais la patiente note toujours des conflitsau niveau mental, meme si la frequence est significative-ment diminuee (conflits entre la pensee et l’acte). L’obser-vance de la TCI vecue difficilement (principalement auniveau visuel) est passee de 90 % au depart a 50 % a la findes 3 semaines.Discussion.– Cette observation est encourageante, en effet, latherapie par contraintes induites est simple, facile et peuonereuse. Elle a permis chez cette patiente une ameliorationsignificative et rapide de la dyspraxie diagnostique. L’hypo-these de l’equilibre inter-hemispherique re-harmonise par cetraitement est privilegiee. Il est clair neanmoins que ce seulresultat dans un symptome relativement rare doit etreconfirme chez d’autres patients.Conclusion.– Nous observons l’efficacite rapide et persistantede la therapie par contraintes induites (contraintes des affe-rences visuelles et sensori-motrices gauches) chez unepatiente presentant une dyspraxie diagnostique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.271

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Comparaison de la sensibilite detests langagiers chez une patienteaphasique ayant recuperefavorablementA.-C. Tissier *, C. TraversMedecine physique et readaptation, hopital Raymond-Poincare,boulevard Raymond-Poincare, 92380 Garches, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A.-C. Tissier)

Mots cles : Evaluation ; Fonctions Executives ; AphasieIntroduction.– Les cerebroleses peuvent presenter des troublesdu langage hors aphasie ayant un impact communicationnel.Ils seraient le resultat d’une alteration d’autres fonctionscognitives. Leur evaluation n’est pas toujours adaptee.Observation.– Mme L., 56 ans, a ete victime d’un AVC ischemi-que gauche, secondairement hemorragique le 09/03/13, avechematome capsulo-interne gauche. Elle presentait initiale-ment une aphasie non fluente qui a bien recupere. Le bilande langage (MT86) de novembre 2013 ne met plus en evidencede difficultes particulieres.Nous avons compare le bilan de langage a des epreuves execu-tives langagieres : le Dice Game, le Hayling Test et les fluencesanimaux et P en deux minutes.Nous avons egalement propose des epreuves executives nonverbales, pour faire la part des choses entre difficultes langa-gieres specifiques et difficultes executives.Les resultats mettent en evidence une grande sensibilite destests executifs langagiers, en particulier du Dice Game. Eneffet, la description de la scene de la banque du MT 86 parMme L. ne met en evidence aucune deviation langagiere. Enrevanche, Mme L. n’est pas informative dans une tache dediscours semi-contraint. Elle ne donne aucune propositionessentielle. Son trouble du langage y apparaıt, associe a desdifficultes d’organisation du discours.Discussion.– Les tests d’aphasie ne permettent pas ici de mettreen evidence des difficultes fines de langage. En revanche, cesdifficultes apparaissent dans des epreuves executives langa-gieres. Elles seraient donc de nature executive et langagiere.L’evaluation des fonctions executives par des tests non ver-baux corrobore cette hypothese. Une evaluation executiveverbale et non verbale est donc importante et complemen-taire.Conclusion.– Les limites des tests aphasiologiques, dans le casde bonne recuperation apres aphasie apparaissent clairement.Les difficultes langagieres liees a des difficultes executivesdoivent etre evaluees par des tests specifiques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.272

V08

Interactions langage et fonctionsexecutives : elaboration de 3 testsvisant a evaluer l’impact desfonctions executives sur lacomprehension du langage. Etudesde cas et debut de normalisationC. Travers *, A.-C. TissierMedecine physique et readaptation, hopital Raymond-Poincare,boulevard Raymond-Poincare, 92380 Garches, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C. Travers)

Mots cles : Cerebroleses ; Fonctions Executives ;Comprehension

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