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Au cours des dernières semaines, les bonnes nouvelles
concernant le développement économique de notre territoire se sont multipliées, préfigurant ainsi une véritable embellie particulièrement pour l’emploi mais aussi globalement pour l’activité de nos entreprises et l’attractivité de Ouest Provence. Cet essor économique sans précédent représente pour notre intercommunalité une deuxième chance (30 ans après la création
de la ZIP), puisque d’ici 5 ans, les entreprises vont investir plus de 2 milliards d’euros sur notre territoire. Des investissements qui se traduisent, également, en terme d’emploi avec 6 000 créations d’emploi attendues. Tous ces éléments s’articulent autour de filières d’excellence comme la logistique ou l’avionique, mais avant tout de la zone industrialo portuaire de Fos qui, trente ans après sa création, retrouve enfin des perspectives de développement plus en rapport avec son formidable potentiel. En effet, le projet Fos 2XL qui permettra de tripler la capacité actuelle du terminal à conteneurs de Fos (2.1 millions de conteneurs/EVP à terme), les plateformes logistiques de Distriport et de la Feuillane, ainsi que les nombreux projets d’installations industrielles (GDF2, Cap Vrac, Deulep, Lafarge…) constituent autant d’opportunités pour notre territoire et ses demandeurs d’emploi. Dans ce défi qui nous attend, nous avons besoin d’entreprises citoyennes intégrées dans le tissu social et en phase avec notre conjoncture territoriale exceptionnelle. Les tenants du seul profit qui voudraient encore ignorer la réalité humaine que nous privilégions, devront réviser leurs projets afin de respecter l’orientation prise par notre intercommunalité misant sur le mieux industriel plutôt que sur le tout industriel. Cependant, ce développement spectaculaire et sans comparaison dans les Bouches du Rhône, devra s’accompagner des infrastructures nécessaires en matière de transports, de logement et d’équipements urbains. Ce n’est qu’à cette condition que notre collectivité pourra se prévaloir d’avoir réussi son aménagement.
Bernard GRANIE Président de Ouest Provence
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Le paysage de notre intercommunalité est fortement marqué par la prégnance de sa dimension industrielle et plus globalement par ses zones d’activité qui représentent près de 40% de son territoire. Toutefois, cette vision qui peut paraître contraignante au premier abord n’en constitue pas moins la principale source de richesse de notre intercommunalité.
Depuis quelques temps, Ouest Provence connaît un renouveau économique important avec le développement de la filière logistique (Clésud, Distriport et prochainement la Feuillane) qui constitue une véritable opportunité et dont la valeur est, aujourd’hui, reconnue par les professionnels. La création d’un pôle de compétitivité ayant même été récemment évoqué par le ministre de l’aménagement du territoire. Véritables outils de développement économique et de création de richesse, les zones d’activité sont aujourd’hui des éléments vitaux pour les intercommunalités. Il nous revient de poursuivre la création et la valorisation de zones destinées à accueillir dans les meilleures conditions des TPE ou des PME, maillons stratégiques du dynamisme économique. Ouest Provence s’est doté d’un réseau unique de pépinières et d’ateliers relais qui ont permis depuis près de 20 ans de créer 179 entreprises et près de 850 emplois. Cet exemple illustre parfaitement notre volonté de valoriser notre potentiel de développement Tous les outils mis à la disposition des entreprises par notre collectivité afin d’encourager la création, l’accueil et le développement d’entreprises vont dans ce sens.
Jean-René MOREAU Directeur Général des Services de Ouest Provence
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PRESENTATION Engagé dans différents programmes (projet de territoire, contrat métropolitain, SCOT,…) le SAN Ouest Provence a confié à l’Observatoire Ouest Provence la réalisation d’un diagnostic.
Découpé en thématiques (économie, transport et déplacement, emploi et formation,…) ce diagnostic ne prétend pas à l’exhaustivité mais vise à établir un état des lieux, un relevé des tendances et à mettre en évidence les atouts et les faiblesses du territoire.
L’économie est un secteur moteur pour le territoire puisque près de 40% de sa surface est dédiée à l’activité économique. Il bénéficie, d’autre part, de la présence de structures de dimension régionales voire nationales : zone industrialo portuaire, pôle aéronautique, plates-formes logistiques… .
Le dynamisme actuel de l’économie du territoire et notamment de la zone industrialo portuaire qui rassemble à elle seule une part importante des projets de développement, illustre l’attractivité retrouvée de Ouest Provence et le renouveau de l’Ouest du département.
La volonté de poursuivre ce développement économique doit aller de pair avec la recherche « d’un mieux industriel » qui est aujourd’hui une priorité affichée dans une optique de développement durable.
Toutefois l’industrialisation marquée du territoire ne doit pas faire oublier les autres secteurs économiques (ex : la logistique) qui constituent, également, autant d’opportunités à saisir et à valoriser.
La réalisation de ce document a bénéficié des commentaires et de l’expertise de Monsieur Raymond WATELET (Directeur du Développement Economique du SAN Ouest Provence) et de Monsieur Dominique ORSOLINI (Directeur de l’Epad).
Equipe de rédaction de l’Observatoire Ouest Provence: - Jérôme BERNARD – Chargé d’étude Economie, Emploi et Formation
- Mireille FERNANDEZ – Directrice d’étude
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SOMMAIRE I. Un territoire marqué par son caractère industriel mais où les services sont en pleine croissance. 7
1. Evolution de l’emploi salarié 7 2. Caractéristiques des secteurs d’activité 9
II. La Zone Industrialo-Portuaire de Fos : principal atout de l’économie 11
1. Le port, maillon stratégique de développement 12 2. Un pôle industriel majeur 13 3. Un tissu de PME-PMI performant 24 4. Le développement des activités en lien avec le réseau de transport 26
4.1. Un réseau de transport dominé par la route 27 4.2. Le transport fluvial à développer 29 4.3. Le transport ferroviaire 35
4.4. Le cabotage maritime 38 4.5. Un réseau de canalisation important 38
III. Des filières spécifiques en développement sur notre territoire 41
1. la logistique 41 2. L’avionique 52 3. La ressource énergétique « nouveau nerf de la guerre » … économique 53 4. Les zones d’activités économiques se restructurent et renforcent leur attractivité 58
IV. mais une diversité économique qui repose sur d’autres secteurs d’activité 62
1. Une agriculture performante et reconnue 62 2. Le commerce et l’artisanat font preuve d’un certain dynamisme 69 3. L’activité touristique, un potentiel à développer 78 4. Un reprise de la création d’entreprise 84
Bibliographie 88
5
Grans
CornillonConfoux
Miramas
Istres
Fos sur Mer
Port Saint Louis du Rhône
FICHE SYNTHETIQUE OUEST PROVENCE
Population 1999 Population totale 88 550
Population féminine 44 389 50,1% (1)
Population étrangère 4 836 5,5% (1)
Population totale 15 à 59 ans
56 782 64,1% (1)
- dont 15 – 24 ans 11 800 13,3% (1)
- dont 50 – 59 ans 11 150 12,6% (1)
Population active totale 40 628 45,9%
Population active occupée 32 715 80,5% (2)
Source : INSEE 99 – Population sans doubles comptes
(1) Part dans la population totale
(2) Part dans la population active totale
Marché du travail
Taux de chômage estimatif (1) 9,8%
(11,7% dans les BdR)
Demandeurs d’emploi 4 126
Femmes 2 245 54,4% (2)
Moins de 25 ans 840 20,4% (2)
Plus de 50 ans 508 12,3% (2)
Demandeurs d’emploi de longue durée (> 1 an)
1 438 34,9% (2)
Nombre d’offres d’emploi collectéessur 1 an (entre mars 2005 et mars 2006)
2 239
Source : DRTEFP - INSEE OMPHALE (1) estimation : Nb DEFM1 déc 2006/Projection pop act. 2006 (2) Part dans la catégorie 1
Entreprises Etablissements recensés
par l’INSEE 4 891
Etablissements ASSEDIC (employeurs)
1 636
Source : INSEE et ASSEDIC - 2005
Communes et habitants Istres 40 965*
Miramas 23 281*
Fos sur Mer 15 339*
Port Saint Louis du Rhône 8 121
Grans 3 753
Cornillon-Confoux 1 167
Ouest Provence 92 626
Source : INSEE 99 – Population sans doubles comptes
* recensement complémentaire 2002
Emplois privés 10 principaux secteurs employeurs
en Nb de salariésMétallurgie et transformation de métaux
4 565
Transports 2 070
Conseil et assistance 1 147
Construction 967
Commerce de détail et réparations
697
Industries de biens d’équipements mécaniques
591
Santé et action sociale 586
Hôtels et restaurants 362
Production de combustibles et de carburants
335
Commerce de gros 306
Source : ASSEDIC 2005
Territoire Superficie 348 km2
Densité de population 254,5 hab/Km2
Source : INSEE
Poids des secteurs par effectifs salariés par rapport au total comparé à la Région
Surreprésentées Sous-représentées Métallurgie et transformation de métaux
32% +31%/région Conseil et assistance
2% -6%/région
Transport 15% +8%/région Santé, action sociale
4% -6%/région
Chimie, caoutchouc, plastiques
7% +5%/région Hôtels et restaurants
3% -5%/région
Source : ASSEDIC 2005
Emplois publics Salariés fonction
publique Dont
hommes % FP/total des salariés
Ouest Provence 6 859 53% 23%
Bouches du Rhône 134 349 46% 24%
Source : INSEE 99
6
Un territoire dynamique • Un territoire en perpétuelle évolution
depuis 30 ans • Des projets économiques conséquent à
portée régionale et nationale • Une population jeune qui bénéficie d’un
taux d’équipement sportif et culturel de 1er ordre
• De nombreux clubs sportifs représentés au plus haut niveau national
Un territoire relativement isolé par rapport aux grands équipements métropolitains d’Aix et de Marseille :
• « barrière » du contournement de l’étang de Berre
• Faiblesse de l’offre de transports en commun et/ou discontinuité de l’offre entre les territoires
Le territoire constitue un bassin de déplacement spécifique avec :
• Situation de quasi-monopole de la voiture particulière
• Très forte mobilité • Des flux essentiellement internes au
territoire
Un espace naturel riche et multiple, où tous les paysages de Provence sont représentés (collines, littoral, villages perchés, marais de Camargue, étangs et rivières…)
• 3 régions agricoles : les coteaux de Provence, la Crau et la Camargue
• 34% de la surface totale cultivée (32% dans les Bouches du Rhône)
• Bonne représentation du secteur de la pêche et de la conchyliculture
• Des productions de qualités avec 4 AOC et 1 IGP
Fortement marqué par les politiques d’aménagement du territoire :
• Création d’une ville nouvelle, • d’une Zone Industrialo-Portuaire avec une
concentration importante d’activités industrielles et/ou polluantes
• Très fort niveau d’équipement (sportifs, culturels, socio-éducatifs..
• Territoire producteur de richesses à l’échelle régionale plutôt que locale
Le pôle industrialo-portuaire constitue le 1er moteur économique du territoire
(1er Port français et 3ème port pétrolier mondial) 5 pôles de compétences,
éléments structurants du territoire, • Pétrochimie • Industrie chimique • Sidérurgie • Aéronautique • Logistique
• Jeunesse relative de la population encore en croissance en lien avec la dynamique du solde naturel
• Faible niveau de qualification et indicateurs sociaux plutôt bas (persistance du chômage, faible niveau de revenus…)
• Parc locatif social important (33% des résidences principales, moins de 13% en PACA) essentiellement collectif, concentré dans des quartiers
Mais
Territoire hétérogène avec des dynamiques différenciées selon les communes :
• 2 Zones Urbaines Sensibles à Miramas et Port Saint Louis.
• 1 ville moyenne : Istres où résident principalement les employés et professions intermédiaires.
• 1 ville principalement pavillonnaire : Fos sur Mer où résident majoritairement des ouvriers et des employés.
• 2 bourgs villageois à vocation résidentielle : Grans et Cornillon-Confoux où résident essentiellement les cadres.
7
Evolution des effectifs salariés (base 100 : 1995)
Source: ASSEDIC
95%
100%
105%
110%
115%
120%
125%
130%
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005(p)
OP
BdR
PACA
I. Un territoire marqué par son caractère industriel mais où les services sont en pleine croissance.
Dans un tissu économique régional essentiellement composé d’établissements de petite
taille et d’une prédominance des secteurs du commerce et des services, Ouest
Provence fait figure d’exception. Avec les autres communes du pourtour de l’Etang de
Berre, le territoire concentre la plus grande part des pôles industriels du
département.
La métallurgie et notamment, la sidérurgie, l’énergie (industrie pétrolière et gaz), la
chimie, l’avionique et les équipements mécaniques structurent le territoire dans
quelques unités de grande taille et un réseau d’entreprises sous-traitantes,
indispensables à leurs fonctionnements.
1. Evolution de l’emploi salarié
L’évolution de l’emploi salarié est beaucoup moins marquée dans Ouest Provence que
dans le département ou la Région (+14% contre respectivement +24% et +26% depuis
1995).
C’est à partir de 2001 que l’écart
se creuse avec le département et la
Région, puisque l’emploi salarié
connaît alors, sur le territoire, une
stagnation (la France connaît le
même phénomène).
La structure même de l’emploi
salarié, dominé par l’industrie se répercute sur la nature des emplois, puisque près de
70% de ceux-ci sont occupés par des hommes contre 56% pour la Région.
Toutefois, l’effet conjugué de la stagnation de l’industrie et du dynamisme du
tertiaire se traduit par une augmentation beaucoup plus rapide de l’emploi salarié
féminin qui a progressé de 24% depuis 1995 contre 6% pour celui des hommes.
8
Source: ASSEDIC
Secteurs les plus créateurs d’emploi depuis 1995
799
450
408
201
64
819T ranspo rts
C o mmerce
Serv ices auxpart iculiers
Serv ices auxentreprises
A dministrat io n
Industries desbiens
intermédiaires
Si on analyse plus précisément cette évolution, l’on constate que les branches les plus
créatrices d’emploi appartiennent au secteur tertiaire.
En effet, avec 819 salariés
supplémentaires depuis 1995, c’est le
secteur des transports qui a connu
l’augmentation la plus importante.
Le commerce, les services aux
particuliers et aux entreprises sont les
autres branches qui ont connu des
créations importantes.
A contrario, 4 secteurs ont connu une
diminution du nombre de salariés au
cours des dix dernières années : les Industries agricoles et alimentaires (-133
postes), l’Energie (-120 postes), la construction (- 98 postes) et l’Education, santé,
action sociale (-32 postes).
Le secteur de la construction a retrouvé un nouveau souffle depuis 2003 avec une
reprise sensible des créations de postes.
Evolution des emplois salariés par secteur d’activité depuis 1998
Source: ASSEDIC
70
80
90
100
110
120
130
140
150
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005p
Commerce OP
Construction OP
Service OP
Industrie OP
9
2. Caractéristiques des secteurs d’activité
Ouest Provence compte 40% des emplois salariés dans l’industrie soit 20 points de
plus qu’au niveau régional. Cependant sa spécificité industrielle s’atténue sous l’effet
conjugué des baisses d’effectifs dans l’industrie, et de la croissance du tertiaire.
Un secteur industriel très développé : de grandes entreprises « donneurs d’ordre »,
qui s’appuient de plus en plus sur un réseau d’entreprises sous-traitantes, où l’emploi
progresse. C’est l’industrie, en particulier celle des biens intermédiaires, qui structure
encore le tissu économique local. Ce particularisme régional se retrouve dans la Zone
d’Emploi de l’Etang de Berre.
Dans notre territoire, la construction reste un secteur en retrait où le niveau de
l’emploi salarié a diminué depuis 1998 même si on assiste a une reprise sensible depuis
2003. Le poids des Travaux Publics est légèrement plus important à Ouest Provence
que dans les autres entités territoriales. Les liens qui unissent ces entreprises avec
celles du secteur industriel expliquent certainement ce phénomène.
A l’exception du commerce de gros, l’ensemble des activités du secteur est assez bien
représenté dans le territoire de Ouest Provence. Par ailleurs, si la densité
commerciale en nombre d’établissements reste faible dans le territoire
intercommunal, celui-ci se trouve plutôt mieux doté que le département des Bouches
du Rhône et la Région en matière de grandes surfaces despécialisées.
Source: ASSEDIC
Répartition des emplois salariés par secteur d’activité en 2005
CONSTRUCTION
8%INDUSTRIE
40%
SERVICE
39%
COM M ERCE
13%
10
Si le territoire intercommunal reste fortement marqué par son caractère industriel,
les services y occupent une place croissante, voire prépondérante, suivant les
communes. Ils représentent plus de la moitié de l’emploi salarié (hors administration)
à Port Saint Louis du Rhône et Istres. Bénéficiant du développement de la plate-
forme logistique CLESUD, Miramas a également dépassé ce seuil depuis 2003.
Forces : � Plus de 5 000 créations d’emploi prévues à court terme. � Développement des filières avales afin de pérenniser l’activité
industrielle.
Faiblesses : � La spécialisation sectorielle, la concentration de l’emploi et le poids
des activités « exportatrices » fragilisent la zone face aux risques de mutation économique.
11
Les activités portuaires et industrielles dominent l’économie du territoire
II. La Zone Industrialo-Portuaire de Fos : principal atout de l’économie locale
La ZIP de Fos sur Mer est inscrite dans la circonscription maritime du Port Autonome
de Marseille, qui en est l’aménageur. Ce territoire a fait l’objet à la fin des années 60
d’investissements majeurs de l’Etat permettant la création de la plate-forme
industrielle et portuaire d’un niveau comparable aux plate-forme d’Europe du Nord
(Anvers, Rotterdam, Hambourg,...).
En 2005, le Port Autonome de Marseille est le 1er port de France et de Méditerranée,
et occupe le quatrième rang européen. D’annexes en annexes, il s’est étendu sur une
façade de 45 km, allant de Marseille à l’Est jusqu’à Port Saint Louis du Rhône à l’ouest.
Le port est ainsi divisé en deux bassins distincts : les bassins Est (Marseille) et les
bassin Ouest (Fos sur Mer, Lavéra, Caronte).
C’est sur ces bassins Ouest (commune de Fos sur Mer et Port Saint Louis du Rhône)
que se situe la Zone industrialo-Portuaire qui permet à Ouest Provence de disposer
sur son territoire d’un des plus importants et des plus performants sites industriels
Source: PAM
12
du Sud de l’Europe. Celle-ci constitue non seulement le principal moteur économique de
l’Ouest de l’Etang de Berre (80% des recettes du SAN Ouest Provence) mais
également du département et au delà, puisque son hinterland s’est élargi
progressivement.
S’étalant sur une superficie de 10 000 hectares (Paris intra-muros) dont seulement
20% sont occupés à ce jour, la ZIP accueille les plus grands noms de la sidérurgie, de
la chimie, de la pétrochimie et des pétroles.
Forte de ses atouts naturels et de son potentiel économique, la ZIP est aussi et
surtout la seule à pouvoir aujourd’hui offrir aux investisseurs potentiels, à la fois un
service de qualité, un contexte favorable aux donneurs d’ordres et aux co-traitants
et enfin de vastes terrains libres situés en dehors des zones urbaines.
La ZIP de Fos est constituée aujourd’hui de 15 usines (sidérurgie, raffinage,
pétrochimie, énergie et gaz industriels, construction offshore…), de 6 terminaux
maritimes spécialisés et d’une zone de logistique. Elle génère 7 000 emplois directs.
Les projets de développement (doublement du terminal à conteneurs, création d’un
terminal méthanier, implantations sur la zone logistique de Distriport, projets
industriels sur la zone du Caban Sud…) engendreront 4 500 emplois supplémentaires,
avec les emplois induits, et plus de 2,5 milliards d’investissements privés à l’horizon
2010.
Source: PAM
13
1. Le port, maillon stratégique du développement
Les bassins Ouest (Fos sur Mer, Lavéra, Caronte) concentrent, aujourd’hui, 70% des
activités du Port Autonome de Marseille. Disposant de plusieurs terminaux dédiés,
conteneurs, minéraliers, pétrole, céréaliers et passagers pour Marseille, le P.A.M est
l’un des rares ports global existant. Cette particularité lui permet de se maintenir
dans les 4 plus grands ports européens et d’être le 1er port de la Méditerranée en
terme de tonnages traités.
C’est surtout par la prépondérance des hydrocarbures que le port de Marseille-Fos se
maintient parmi les principaux ports européens. En effet, en 2004, ceux-ci
représentaient près des 2/3 des trafics du port.
Classement des principaux ports européens par tonnages traités en 2002*
Classements des ports européens au regard des trafics conteneurs
Classements des ports européens toutes marchandises confondues
PORT PAYS PORT PAYS
1 Rotterdam Pays-Bas 1 Rotterdam Pays-Bas
2 Hambourg Allemagne 2 Anvers Belgique
3 Anvers Belgique 3 Marseille-Fos France
4 Felixstowe Royaume-Uni 4 Hambourg Allemagne
5 Gioia tauro Italie 5 Le Havre France
6 Brême Allemagne 6 Amsterdam Pays-Bas
7 Algésiras Espagne 7 Tees Royaume-Uni
8 Le Havre France 8 Gênes Italie
9 Barcelone Espagne 9 Grimsby Royaume-Uni
10 Gênes Italie 10 Londres Royaume-Uni
11 Valence Espagne 11 Trieste Italie
12 Le Pirée Grèce 12 Algésiras Espagne
13 Southampton Royaume-Uni 13 Dunkerque France
14 Brugge Belgique 14 Brême Allemagne
15 La Spézia Italie 15 Southampton Royaume-Uni
16 Marseille-Fos France
* Depuis 2002, Hambourg a pris la 3ème place à Marseille-Fos
14
Source: PAM
Toutefois malgré le développement de son activité,
le P.A.M enregistre un retard de croissance
conséquent par rapport au développement
important du trafic conteneurs. En effet, ses
concurrents méditerranéens se sont beaucoup
mieux positionnés sur ce créneau spécifique sur
lequel repose le développement et l’avenir des
ports européens.
Le tableau suivant sur l’évolution des parts de marché du secteur depuis les années 80
en atteste.
Part de marché du PAM pour le trafic conteneurs en Méditerranée
1980 1985 1990 1995 1999 2000 2001 2002
La Spézia 14% 10% 22% 28% 16% 16% 16% 15%
Gênes 26% 20% 15% 18% 24% 26% 25% 23%
Barcelone 19% 22% 22% 20% 24% 24% 23% 22%
Valence 12% 19% 19% 20% 23% 22% 24% 28%
Marseille-Fos 30% 30% 23% 14% 13% 12% 12% 12% Sources : statistiques portuaires
En 1985, Marseille-Fos était le premier port à conteneurs de la méditerranée avec
près de 500 000 EVP/an dont 25% en transbordement. En 2001, Marseille se retrouve
le 9ème port à conteneurs de la Méditerranée, avec une augmentation sensible du
trafic mais à un rythme moindre que ses concurrents (+500% pour Valence, +314%
pour Barcelone, +370% pour Gênes, +480% pour La Spézia, mais seulement +66% pour
Marseille-Fos entre 1985 et 2002).
Les handicaps commerciaux et structurels du phénomène sont clairement identifiés :
� Qualité et fiabilité insuffisantes,
� Coût global de passage trop élevé
� Massification insuffisante
� Manque de polarisation et de ciblage des efforts de développement et de
marketing sur ce segment stratégique
15
� Relatif éloignement de son hinterland (l’aire métropolitaine marseillaise
n’accueille pas suffisamment d’entreprises industrielles, de stockage et de
distribution aux portes du port)
� Prédominance de la route liée à l’insuffisance de la massification, pour pouvoir
mettre en place des organisations de transports terrestres (fer + fleuve)
fiables et économiques
� Débouchés ferroviaires insuffisants
Afin de permettre le développement du trafic conteneurs, bien que le terminal de Fos
ne soit pas encore saturé, le P.A.M a lancé en 2001 un projet de doublement des
capacités du terminal (soit 1,5 millions de conteneurs par an). Baptisé « Fos 2XL »
(Fos to excel), cette opération permettra notamment de répondre aux fortes
exigences des armateurs pour l’accueil des navires de grande taille.
Ainsi, le P.A.M souhaite faire du développement du trafic conteneurisé l’une de ses
actions prioritaires. La stratégie repose à la fois sur l’amélioration des services
(augmentation de la productivité et la fiabilité) et sur les investissements
(augmentation de la productivité et augmentation des capacités de production), le
repositionnant comme port d’accueil des navires-mères sur la façade
méditerranéenne. Le terminal à conteneurs de Fos sera le fer de lance du
développement du trafic conteneurisé. Le projet global comporte, outre la mise en
service d’un deuxième terminal à conteneurs, l’amélioration des tirants d’eau afin de
pouvoir accueillir les plus grands navires porte-conteneurs.
Fos 2XL c’est :
• 2 terminaux conteneurs dédiés
• 90 hectares de surface
• Une capacité de traitement de 800 000 conteneurs
• Soit 8 000 000 tonnes de marchandises conteneurisées diverses traitées par an
• 1 000 bateaux soit 10% d’escales supplémentaires
• Part du transport ferroviaire : 30% contre 17% actuellement
• Part du transport fluvial : 10% contre 3% actuellement
• Part du transport routier : 60% contre 80% actuellement
• Investissements publics infrastructures : 175 millions d’euros
• Investissements privés superstructures : Les opérateurs prendront à leur
charge les investissements de superstructures (outillage) et de revêtement des
16
terre-pleins. Les investissements privés sont évalués entre 200 et 250 Millions
d’Euros.
• 400 emplois directs et 1 000 emplois induits
• Emplois cumulés pendant le chantier : 400 à 500
La gestion sera confiée, après appel à la concurrence, à des opérateurs privés
s’engageant, par convention de terminal, notamment sur des volumes de trafic et sur
des investissements. La qualité des candidatures en réponse aux appels à projet du
PAM a témoigné de l’excellente perception par les grands armateurs du potentiel de
Fos.
A l’issue des appels à projet ont été retenus pour le Terminal A le groupement Port
Synergie (filiale du groupe CMA-CGM), 5ème armateur mondial, et pour le Terminal B
MSC (Mediterranean Shipping Company), second armateur mondial.
Ces deux opérateurs ont obtenu la concession de leurs terminaux pour 35 ans.
Source: PAM
MSC PORT SYNERGIE Terminal actuel
DISTRIPORT Source : PAM
PLAN DE MASSE DES FUTURS AMENAGEMENT
17
Forces : � De nombreux espaces disponibles pour le développement portuaire. � Un hinterland vaste et évolutif à développer.
Faiblesses : � La multi modalité (fluvial/ferroviaire) sous utilisée � Problème de confiance des utilisateurs du PAM quand à sa fiabilité � Réseau routier qui compte de nombreux points de saturation
(problématique du raccordement autoroutier) � Nécessité d’inscrire le développement du PAM dans son espace
communal et intercommunal (logement des actifs, qualité du cadre de vie, aménités urbaines…)
18
Source : PAM
2. Un pôle industriel majeur
Les plus grands donneurs d’ordre de la sidérurgie, de la chimie et de la pétrochimie
sont installés sur le territoire de la ZIP. La dynamique du site s’est appuyée sur 3
atouts majeurs, outre sa vaste superficie, une plate-forme de production pétrolière,
chimique, sidérurgique et logistique, une capacité d’accueil de grand gabarit et un
réseau multimodal de communication de grande qualité.
La ZIP de Fos, par la nature même des installations qu’elle accueille sur son territoire,
est très sensible au risque industriel. Ainsi, 15 entreprises sont soumises à la
directive « SEVESO ».
Source : PAM
19
- Sidérurgie
* ARCELOR : installée en front de mer sur 1 573 hectares dont 650 sont consacrés à
l’activité industrielle, Arcelor est le 1er employeur du territoire avec plus de 3 500
personnes et plusieurs centaines de personnes en sous-traitance.
Le site de Fos est l'une des aciéries de pointe en Europe pour la production d'aciers
ultra bas carbone destinés à l'industrie automobile.
De plus, dans la stratégie de développement d'Arcelor au sud de l'Europe, le site de
Fos sur Mer occupe une place essentielle en tant que tête de pont d’Arcelor
méditerranée. Fos sur Mer assure en amont l'essentiel de la production d'acier qui
est ensuite traité et transformé par les autres sites. La production du site de Fos sur
Mer, 4.6 millions de tonnes d'acier devrait prochainement franchir la barre des 5
millions, selon les besoins des marchés.
Cette position centrale doit se trouver encore renforcée par les différents travaux
et projets en cours sur le site :
• extension de la cokerie,
• réfection des Hauts fourneaux,
• Projet Cycofos : création, en partenariat avec GDF, d’une usine de production d’électricité (500 MW – 370M€ d’investissement - 50 emplois directs et 120 induits).
Source: Mission Promotion et Communication Ouest Provence
20
* ASCOMETAL : installé sur 263 hectares, ce site est spécialisé dans la production
d'aciers spéciaux (roulements, armement, automobile…), un secteur qui représente
environ la moitié de la production.
Touché par de nombreuses restructurations et changements d’actionnaires, cette
unité emploie plus de 500 salariés et de nombreux sous-traitants.
- Chimie-pétrochimie
* ARKEMA (185 hectares) : Le site de Fos-sur-Mer produit du chlore, de la soude, du
chlorure de vinyle monomère (C.V.M.) et du trichlorure de phosphore. La production
annuelle est de plus 800 000 tonnes de produits.
Environ 500 personnes dont près de 400 salariés de l’entreprise travaillent sur le
site.
* SOCIETE DE POLYETHYLENE (40 hectares) : site de production de polyéthylène
* AIR LIQUIDE : site de production d’Azote, et d’oxygène argon.
Source: Mission Promotion et Communication Ouest Provence
21
* LYONDELL (60 hectares) : c’est un site intégré qui produit de l’oxyde de propylène,
de l’alcool butylique tertiaire, des glycols de propylène et de l’éther de méthyle. Près
de 350 salariés et 150 sous-traitants travaillent sur le site.
Profitant de la tendance actuelle, Lyondell se lance aussi dans les biocarburants.
Ainsi, elle adapte actuellement ses moyens de production dédiés à la fabrication de
MTBE (ndlr. de Methyl-tertiair-butylether, principal additif pour augmenter l'indice
d'octane dans l'essence), à la fabrication conjointe d’ETBE (ndlr. d’étyl-tertio-butyl-
éther), un composé oxygéné issu de la réaction en quantités presque égales
d'isobutène, co-produit d'origine pétrolière et d'éthanol d'origine agricole, un
biocarburant donc. Ce faisant, l’entreprise aura la plus grosse capacité de fabrication
de biocarburant au monde avec une production potentielle de l’ordre de 750 000
tonnes par an.
- Pétrole
* ESSO : installée sur 275 hectares, l’entreprise emploie plus de 200 salariés.
Le site de Fos sur Mer dispose d’une capacité de raffinage de 5,5 Mt/an et d’une
capacité de stockage de près de 2 Millions de m3.
La raffinerie Esso a été le premier établissement industriel à s'installer sur le site de
Fos-sur-Mer, en 1965. Sa taille moyenne lui confère des avantages certains en termes
de flexibilité et de réactivité pour saisir les bonnes opportunités et asseoir sa
compétitivité. Ainsi, elle vient de compléter ses installations par une nouvelle unité de
désulfuration (30 M€).
* DEPOTS PETROLIERS DE FOS (37 hectares) : site de stockage et d’expédition
d’hydrocarbures
22
Source: Gaz de France
* SOCIETE DE PIPELINE SUD EUROPEEN (208 hectares) : Emanation des
principales sociétés pétrolières mondiales, la mission confiée à SPSE consiste à
approvisionner en toute sécurité et dans les meilleures conditions techniques et
économiques des raffineries intérieures de l'axe européen Rhône-Rhin supérieur (Fos-
Karlsruhe). Le site de Fos sur Mer emploie un peu plus de 100 personnes.
Disposant de 40 réservoirs totalisant 2,26 millions de m³ destinés au stockage
temporaire d’une vingtaine de qualités de pétrole brut en transit. SPSE gère 3
pipelines qui relient ce terminal aux raffineries du nord de l’Europe.
- Energie
* GDF (16 hectares) : Terminal méthanier situé sur la zone du Caban, cette unité
reçoit du gaz liquéfié en provenance d’Algérie. Recevant des méthaniers de 65 000
m3, il a une capacité de 4,5 millions de tonnes.
Un deuxième terminal destiné à recevoir du gaz liquéfié d’Egypte est en cours
d’implantation sur le site du Cavaou à Fos sur Mer. Sur 80 hectares, le nouveau
terminal méthanier représentera :
• Une capacité de stockage cumulée de 330 000 mètres cube de GNL (gaz naturel liquéfié) composée de 3 réservoirs identiques de 110 000 mètres cube de GNL
• Une capacité de regazéification de 8,25 milliards de mètres cube de gaz naturel par an, soit l'équivalent d'un sixième de la consommation française en gaz naturel
• La possibilité d'accueillir des navires méthaniers de grande taille (160 000 m3).
Cela représente un investissement de
400 M€ pour la création à terme de
70 emplois en C.D.I et 150 emplois
induits.
23
Source: Eiffel
Source: Eiffel
- Autres activités
* EIFFEL : Filiale du groupe Eiffage, cette unité est
spécialisée dans la construction métallique (plateformes
pétrolières, superstructures) ayant notamment travaillé sur
les structures métalliques du Viaduc de Millau.
L’entreprise va, également, déposer un permis de construire
pour la réalisation d’une unité de fabrication de mâts
d’éoliennes sur 7000 m2. Les travaux devraient débuter en fin
d‘année pour une mise en service en juillet 2007 et un
investissement total de l’ordre de 10 millions d’euros. Eiffel
va recruter une cinquantaine de personnes pour cette nouvelle
usine avec la volonté d’attirer un public féminin sur plusieurs postes.
* SILAMAT-MEREX : Entreprise de traitement des déchets industriels spécifiques.
Entreprise de traitement et de valorisation des déchets dangereux par incinération.
Tonnage incinéré : 60 000 T/an. Une extension est prévue pour un investissement de
25 M€ et la création de 20 emplois.
Deux gros projets d’installation d’unité de fabrication de ciment doivent voir le jour
prochainement :
* Cimenterie CAP VRAC : construction d’un broyeur de clinker (matière de base du
ciment) et construction d’un quai de 250 mètres.
Le début de l’exploitation est prévu à la fin 2007. Elle sera située sur la zone du
Caban (13 hectares) et génèrera un investissement de 67 M€ pour environ 60 emplois
directs.
* LAFARGE : Sur ce même secteur, le projet d’implantation d’une unité de fabrication
et de stockage de ciment porté par le groupement Lafarge/Vicat a été validé par le
port et sa mise en service est prévue fin 2008-début 2009.
Ce projet comprend 2 ateliers de broyage de clinker et de laitier complétés par des
installations de stockage dont la capacité totale sera de 245 000 tonnes. Il s’appuie
sur un dispositif maritime et fluvial pour l’acheminement des matières premières et
l’exportation de ciments.
24
L’ensemble industriel représente un investissement total supérieur à 80 M€
comprenant la construction de 2 quais, entièrement à la charge du groupement.
L’implantation de ce projet industriel générera de nouveaux trafics estimés à 1,45
million de tonnes/an par voie maritime et à 1,6 million de tonnes/an par voie fluviale.
Le nombre d’emplois directs est estimé à 30.
3. Un tissu de PME-PMI performant
La ZIP accueille de nombreuses PME-PMI sur les zones d’activités du Ventillon et de
la Feuillane. Intégrées à la ZIP et propriétés du Port Autonome de Marseille, ces
zones d’activités regroupent de nombreuses entreprises à vocation industrielle et
directement liées à la sous-traitance.
Tous les principaux secteurs relevant des services aux
entreprises sont concernés : transitaires, transport, levage
grutage, expédition et conditionnement, ingénierie, maintenance
des installations ferroviaires et conteneurs, chaudronnerie,
transformation de l’acier, peinture et carrosserie industrielle,
soudure, électricité …. La plupart des grands groupes nationaux
de services aux entreprises sont présents sur les différents
sites de production (ORTEC Industrie, Suez, Boccard, Heckett
Multiservices, Mediaco, Sotrasi,…) et régulièrement les
différents « arrêts » consacrés aux vérifications, mises en conformité ou
améliorations de l’outil productif procurent de nombreuses heures de travail à ces
sociétés.
Les PME-PMI sont à l’heure actuelle les principaux
vecteurs de création d’emploi, même si le volume de
ces postes reste soumis aux fluctuations et aux
ajustements du marché. Les grands donneurs d’ordre
se situent plutôt dans une optique de réduction de
leurs effectifs (amélioration technologique, gains de
productivité et remplacement partiel des départs en retraite) couplée avec une
politique d’externalisation des services.
25
La fragilité de ce réseau de PME-PMI, par ailleurs très dynamique, nécessite la mise
en œuvre de moyens adaptés et spécifiques pour leur accueil et leur accompagnement
dans les différentes étapes de leur développement.
Forces : � Relance de la ZIP (plusieurs projets d’installation en cours) � Prévision de nombreuses créations d’emploi à court terme
Faiblesses : � Choix des industries polluantes qui échappent aux décideurs locaux � « ordre dispersé » et manque de structuration des nombreuses
entreprises sous-traitantes (fragilisation et dépendance) � Absence de projet global réunissant les interlocuteurs du territoire
(PAM, collectivité, Etat).
26
4. Le développement des activités sur la Z.I.F passe par celui du réseau de
transport
L’hinterland ou arrière pays d’un port maritime est la zone d’influence économique
structurée et innervée par des axes de desserte terrestre des transports.
Le contour de ces zones est fragile et de plus en plus variable avec le temps car
aucune position commerciale n’est définitivement acquise pour un port.
Pour améliorer leurs compétitivités et gagner des parts de marché, les ports
doivent attirer dans leur hinterland proche un maximum d’implantations
d’activités (d’où l’intérêt du développement de plates-formes industrielles et
logistiques à proximité des ports).
De plus, dans le cadre de la concurrence entre les ports européens, ceux qui
n’arriveront pas à se doter d’acheminements terrestres de qualité, notamment
dans le cadre des réseaux trans-européens, risquent de devenir des ports
secondaires dans l’acheminement des conteneurs.
Les moyens terrestres sont directement liés à l’extension de l’hinterland d’un
port :
- la route joue un rôle prépondérant dans les acheminements terrestres des
ports maritimes (exceptés pour les produits pétroliers)
- dès lors que les pré et post acheminements se font sur des longues distances et
de plus gros volumes, les transports fluviaux et ferroviaires deviennent très
compétitifs. C’est donc sur la qualité des dessertes fluviales et ferroviaires que
repose la capacité pour un port européen d’élargir son hinterland et donc son
développement
- la desserte de proximité d’un port est également très importante : congestion
des accès au port, qualité de la signalisation routière et optimisation des
ruptures de charge…
Il convient donc, dans la perspective du développement du port de Fos (Fos 2XL,
Distriport, nouvelles implantations industrielles…) de s’assurer que les dessertes
terrestres (fer et route) et fluviales ne seront pas un facteur limitant.
27
4.1 Un réseau de transport dominé par la route
Actuellement, le transport routier absorbe 80% du trafic conteneurs au départ de
Fos. Les mouvements de poids lourds peuvent être évalués à 2 300 par jour ouvré en
moyenne dans les deux sens.
Ils empruntent la route nationale 268, essentiellement en direction de l'Est, et se
répartissent ensuite vers le réseau à grande capacité, comme les autoroutes A7, A54,
A8, puis, au-delà, sur les autoroutes A9 et A6. Très rapidement, les flux sont
désagrégés au point d'être très inférieurs aux capacités des axes concernés. Par
ailleurs, ce trafic poids lourds correspond principalement à une demande relativement
proche du terminal, à l'échelle régionale.
La multiplication du trafic conteneurs prévue dans le cadre de Fos 2XL a amené le
PAM à réfléchir sur une répartition multimodale plus équilibrée. Les objectifs
prédéfinis dans ce schéma de développement prévoient que le trafic de conteneurs
s'effectuera pour 60% par la route, pour 30 % par voie ferrée et pour 10% par voie
fluviale. Ces chiffres correspondent à des orientations volontaristes de report du
trafic routier vers les autres modes.
Toutefois malgré cette volonté affichée,
le trafic des poids lourds connaîtra une
augmentation importante et passera de 2
300 poids lourds/jour à environ 5 000
poids lourds/jour. Ce flux prévu devrait
se répartir à l'identique de la situation
actuelle sur le réseau routier régional et
local. Une part seulement se retrouverait
sur les grands axes autoroutiers : environ
750 poids lourds par jour dans les deux
sens confondus sur l'A7 à hauteur de
Salon, 400 sur l'A8 à la bifurcation de La
Fare les Oliviers.
Dans ces deux cas, les flux sont très largement inférieurs aux capacités des voiries
concernées et n'entraîneront pas de situations de congestion ou des difficultés
d'écoulement du trafic.
28
Cependant, si le problème de l’augmentation du trafic poids lourds induit par le
développement du port de Fos ne se pose pas sur ces axes autoroutiers, cela n’est pas
le cas pour le réseau secondaire en lien direct avec le port.
En effet, force est de constater que les réseaux routiers actuels (RN268, RN568,
RN569) ne sont pas dimensionnés pour absorber cette augmentation de trafic dans
des conditions satisfaisantes de sécurité et d’écoulement de trafic.
Dans ces conditions, la réalisation de la liaison autoroutière Salon/Fos sur Mer (A56)
apparaît comme indispensable pour une desserte efficace du port de Fos et des
plateformes logistiques du territoire.
La liaison Fos sur Mer / Salon-de-Provence est prévue dans les schémas multimodaux
de services collectifs de transport au titre de la structuration de l’arc méditerranéen
et de la métropole marseillaise. L’objectif est de renforcer la desserte de la façade
maritime en connectant le port de Fos aux axes structurants constitués par l’A54
(élément de l’arc méditerranéen) et l’A7 (Vallée du Rhône). Cette liaison était
également prévue dans le Contrat de Plan Etat Région 2000-2006 avec le projet de
déviation de Miramas.
TRAFIC en 2004 (Moyennes journalières annuelles)
29
Source: PAM
De plus, le CIADT du 18 décembre 2003 a approuvé les orientations du projet de
directive territoriale d’aménagement (DTA) des Bouches-du-Rhône après
concertation avec les acteurs locaux.
Les orientations relatives au rayonnement du territoire et à la métropolisation,
retiennent le caractère indispensable de cette liaison nord-sud pour le développement
du port de Fos.
Ce projet doit contribuer au développement des chantiers de transport combiné tels
que la plate-forme logistique Distriport de Fos (mer/fer/route), celle de Grans-
Miramas Clésud (rail/route) et le centre de triage ferroviaire de Miramas.
Il doit également permettre d’améliorer la sécurité de l’itinéraire existant et
d’assurer les échanges entre les agglomérations de l’ouest de l’étang de Berre avec le
reste du département.
4.2 Le transport fluvial à développer
Quel est l'intérêt du transport fluvial ?
Le transport fluvial ne constitue que 4% du trafic
national de marchandises parce qu’il est moins rapide et
moins compétitif en terme de coût, notamment pour des
petites distances. Cependant, ce mode possède des
atouts non négligeables pour les grandes distances
lorsque la nature des marchandises le permet (céréales,
charbon…).
Dans un contexte européen de plus en plus favorable
aux modes de transport alternatifs à la route saturée,
la voie d’eau reste une solution performante et
respectueuse de l’environnement. Elle consomme moins d’énergie, est moins polluante
et moins bruyante qu’un train, un avion, ou un camion.
L’autre avantage majeur de ce moyen de transport réside aussi dans sa capacité de
stockage : un convoi de 4 400 tonnes par exemple, peut acheminer le contenu d’un
train de 110 wagons de 40 tonnes chacun, ou de 220 camions de 20 tonnes chacun.
Tous ces éléments participent à la vigueur du transport fluvial sur le Rhône.
30
Les flux de marchandises ont été en constante augmentation de 1996 à 2000. Malgré
une légère baisse en 2001, le trafic fluvial rhodanien a vu transiter, cette même
année, environ 3,7 millions de tonnes de marchandises.
Comparatif des différents modes de transport
Route Rail Voie d'eau
Coût moyen de transport en euros/1000 t km
38,1 € à 53,4 € 22,9 € 22,9 € à 38,1 € pour une péniche
Distance couverte avec 5 litres de carburant pour 1 tonne de marchandise transportée
100 km 230 km 500 km
Acheminement de 4 400 tonnes 220 camions de 20 tonnes
3 à 4 trains 110 wagons
1 convoi avec 2 barges
4.2.1 Voies fluviales existantes sur le territoire de la Z.I.F
La voie fluviale existante est canalisée au
gabarit européen. Elle relie Fos aux centres
économiques de l’axe Rhône/Saône : Arles,
Avignon, Valence/Grenoble, Lyon/St Etienne,
Villefranche-Beaujolais, Mâcon, Chalon/Saône,
Beaune et Dijon (Pagny).
Les possibilités d’exploitation de l’axe
Rhône/Saône sont toutefois limitées compte
tenu de son gabarit plus petit, notamment au
nord de Lyon, et de sa non-ouverture sur le
nord-est du pays (liaison Rhin/Rhône).
L’itinéraire d’accès à la ZIF par l’écluse de
Port Saint Louis du Rhône puis par le canal
Saint Louis est marginalisé par la capacité
limitée de l’écluse.
Le passage par l’écluse du Barcarin puis par le
canal du Rhône à Fos est plus adapté aux
convois poussés de 4 400 tonnes qui tendent à
se multiplier (équivalent à 220 camions et 3 ou
4 trains).
31
Dans ce contexte, et considérant les prévisions de croissance importantes du trafic
fluvial, qui notamment pour les conteneurs pourrait atteindre ¼ du trafic total
attendu sur la ZIF, une nouvelle connexion plus directe vers les terminaux conteneurs
entre le canal du Rhône à Fos et le Golfe via la darse 2 est souhaitable. Elle permettra
en outre la valorisation des emprises du Caban Nord par une desserte fluviale et
orientera à terme le développement des terminaux fluviaux en amont de l’accès aux
darses maritimes.
Voies fluviales d’accès au PAM
Linéaires (Km) Capacité
Canal du Rhône à Fos 9,000 60m de large avec rétrécissement au droit des ouvrages routiers et ferrés à 40m
Ecluse 0,180 20m de large
Canal navigable d’Arles à Fos (emprise partielle sur propriété PAM)
5,000 20m de large
Canal Saint Louis 3,500 80m en moyenne Ecluse 0,120 20m de large
Canal de Fos à Port de Bouc 8,500 20m de large
4.2.2 L’organisation du transport fluvial aujourd’hui
Actuellement deux compagnies de transport fluvial effectuent des navettes entre le
port de Fos et celui de Lyon :
� Rhône Saône Conteneur (groupe CMA CGM)
Rhône Saône Conteneur est situé à Marseille (Bouches du Rhône), 1er département
multimodal (air-fer-mer-route-fleuve) en France. Avec 4 départs hebdomadaires, la ligne régulière dessert les 5 principaux ports entre Fos et Lyon-Macon-Châlon.
Ligne régulière, quatre départs hebdomadaires :
Lundi, mercredi, jeudi et samedi depuis Fos (Sud / Nord)
Lundi, mardi, jeudi et vendredi depuis Lyon
Contrainte temps : Marseille / Fos – Lyon 36 heures
Marseille / Fos – Mâcon 42 heures
Marseille / Fos – Chalon sur Saône 49 heures
32
En 2003, cette compagnie a transporté 33 000 EVP (Equivalent Vingt Pieds) pour différentes entreprises, dont : Auchan, Conforama, Danone, DHL, Géodis, Gifi,
Michelin, Volvic, etc.
La capacité annuelle de la flotte Rhône Saône Conteneur est de 51 000 EVP.
264 EVP transportables en un seul trajet et 1320 EVP transportables par semaine
� Alcotrans container line
Deux lignes : Fos sur Mer / Lyon et Fos sur Mer / Valence avec pour chacune d’entre
elles 2 rotations par semaine (4 voyages).
Ligne Fos sur Mer / Lyon :
Départ Arrivée Fos sur Mer Mardi matin Lyon Jeudi après-midi
Fos sur Mer Jeudi matin Lyon Samedi après-midi
Lyon Samedi matin Fos sur Mer Mardi matin
Lyon Mardi matin Fos sur Mer Jeudi matin
Ligne Fos sur Mer / Valence :
Départ Arrivée Fos sur Mer Mardi matin Valence Mercredi après-midi
Fos sur Mer Jeudi matin Valence Vendredi après-midi
Valence Lundi matin Fos sur Mer Mardi matin
Valence Mercredi matin Fos sur Mer Jeudi matin
4.2.3 Perspectives de développement du transport fluvial
Le développement du Port de Fos et de ses différents projets situés sur la ZIF (Fos
2XL et Distriport), va impliquer un accroissement sensible des trafics que le seul
transport routier ne pourra absorber.
Le rééquilibrage des relations entre le port et son hinterland en faveur du ferroviaire
et du fluvial constitue non seulement une contribution au développement durable mais
aussi une nécessité stratégique.
33
Source: VNF et CNR
Densité moyenne des trafics en 2003 (unité : tonnes) Récemment, le trafic fluvial
du Port Autonome a connu un
développement important. Il
est certes parti d’un niveau
peu élevé, mais a été multiplié
par plus de 10 sur les trois
dernières années, grâce
notamment à un Contrat de
Progrès signé entre le Port,
VNF et la CNR.
Aujourd’hui ce mode se
développe de façon très
importante : 3 % de part de
marché pour le fluvial en
entrée/sortie du terminal de
Graveleau. Celui-ci doit, avec
Fos 2XL, pouvoir être
multiplier par plus de 3, pour
atteindre une part d’environ
10%.
Répartition modale du trafic conteneurs au départ de Fos
Répartition actuelle Répartition avec Fos 2XL Part transport fluvial 3% 10% Part transport ferroviaire 17% 30% Part transport routier 80% 60% Source : PAM
Le fluvial est pour le PAM un mode intéressant, économique, environnemental, qu’il
cherche à développer.
34
Cependant, les infrastructures existantes à grand gabarit qui permettent d’écouler le
trafic de conteneurs en grande masse sont encore limitées au Rhône et à une partie
de la Saône.
Les accès au fleuve se font par le canal qui relie le Rhône à la darse 1 (Canal du Rhône
à Fos) et accessoirement par le canal Saint Louis. De plus, dans le cadre du
déploiement de Fos 2XL, le PAM doit créer un terminal fluvial sur le quai actuel des
marchandises diverses (quai Brûle Tabac).
Ainsi, le PAM va investir, prochainement, plusieurs millions d’euros, et installer deux
portiques pour pouvoir traiter sur ce quai-là, de façon préférentielle, et avec une
qualité de service élevée, l’ensemble des barges qui desserviront le Port de Fos.
L’objectif est faire plus de 10 % de part de marché. Ce chiffre paraît crédible et
assez volontariste en comparaison des infrastructures existantes.
A terme, on estime à 2 barges de 320 EVP par jour le rythme d’escales sur le terminal
fluvial dédié de la darse 3. La capacité des axes actuels est largement sous utilisée
(5,3% du potentiel pour l’écluse de Barcarin). Quand le pôle conteneur atteindra sa
pleine capacité, cette part sera d’environ 20% du trafic commercial fluvial. Cette
augmentation majeure est compatible avec les capacités de traitement des
infrastructures existantes.
Source PAM
35
4.3 Le transport ferroviaire
L'acheminement des conteneurs dans les ports par voie ferroviaire est encore faible
en France : à peine 10% du total, 16% pour Marseille-Fos, contre 22% pour l’Italie et
plus de 40% pour l’Allemagne. La mise en service de grands porte-conteneurs rend
plus que jamais nécessaire ce mode de desserte à Marseille-Fos qui dispose d'une
position privilégiée.
Le port est en effet au débouché d’un réseau
ferroviaire desservant tout le corridor Rhône-
Saône jusqu’à Lyon et Dijon et prolongé à partir
de Dijon dans trois directions principales : vers
l’Alsace, l’Allemagne et la Suisse, vers Metz et
la Belgique, et vers la région parisienne.
Le Port de Marseille-Fos a également contribué
au développement des dessertes et étudie la
modernisation des terminaux actuels.
Le trafic total SNCF fret pour la région PACA
était de 18 Millions de tonnes en 2001 dont 6,2
Millions de tonnes générés par la zone de Fos
(port + zone industrielle)
Avec un trafic de plus de 125 000 EVP en 2003
(Source CNC, Compagnie Nationale du
Conteneur), le PAM a aujourd’hui la possibilité
de desservir toutes les régions françaises.
Dans le cadre du projet FOS 2XL, le
développement du trafic et l’objectif des 30%
(part envisagée du ferroviaire) passe, toutefois,
par la modernisation des terminaux actuels.
Ce projet de modernisation vise à simplifier les opérations ferroviaires et à accroître
la capacité de traitement du Terminal de Fos-Graveleau, l’objectif étant d’atteindre
230 000 EVP en 2005 à comparer aux 125 000 traités en 2003. Ce projet, piloté par
le PAM et discuté avec la SNCF et les opérateurs de transport ferroviaire, reste
encore à mettre en oeuvre.
36
Navettes ferroviaires au départ du port de Marseille-Fos
Le transport ferroviaire est réalisé par
des convois d'une longueur maximale de
750 mètres. Chaque jour, en moyenne 6 à 7
trains sont traités sur le site ferroviaire de
Fos-Graveleau, en provenance ou à
destination des régions Sud-Ouest, Rhône-
Alpes, Région Parisienne, Nord et Grand Est
via le triage de Miramas. Au delà, ils
empruntent les axes ferroviaires majeurs,
dont la voie située sur la rive droite du
Rhône plus spécialement dédiée au fret et
transitent par les principaux noeuds du
réseau. Ce dispositif permet une parfaite
connexion à l'espace ferroviaire européen.
En ce qui concerne le ferroviaire, on a souligné que le projet Fos 2XL est lié au
développement de ce mode de transport et à son aptitude à absorber le surcroît de
trafic correspondant. Ce surcroît est significatif : en effet, le pôle conteneur du port
de Marseille-Fos traitera une quinzaine de trains complets par jour, soit 1 500 EVP.
Selon les responsables de la SNCF, la configuration actuelle du réseau permet
d’intégrer le projet Fos 2XL sans apporter de modifications majeures aux
infrastructures existantes.
De plus, en partenariat avec SNCF et Réseau Ferré
de France, le PAM met en œuvre un schéma
directeur ferroviaire sur la zone de Fos pour
définir le programme des évolutions nécessaires
garantissant le développement du trafic par voie
ferrée pour l’ensemble de ce territoire.
La zone logistique de Distriport va également contribuer au développement du trafic
ferroviaire sur le site puisque la plupart des entrepôts bénéficieront d’une connexion
ferrée.
Ainsi, la société SDV Logistique Internationale qui exploite depuis le 10 mai 2005 une
partie de l’exportation des eaux minérales du groupe Danone avait réceptionné 1 139
wagons (48 000 tonnes) au 31 octobre 2005 (soit en 5 mois seulement).
37
En 2006, deux éléments vont impliquer une réorganisation du transport ferroviaire et
pourraient avoir des conséquences importantes sur la répartition entre les différents
modes :
- Dans le cadre de l’application du « Plan Frêt 2006 », la SNCF tend à délaisser
le trafic ferroviaire marchandises sur courte distance et sur les installations
terminales, non rentables selon ses critères.
- Ouverture du réseau RFF à la concurrence en mars 2006
Le développement des zones logistiques situées à proximité du Port (Distriport, Saint
Martin de Crau, Clésud voire de la Feuillane) a et va avoir des conséquences sur le
trafic portuaire (approvisionnement et import/export).
Cependant, la nouvelle organisation des transports ferroviaires va poser une
problématique nouvelle aux entreprises installées sur ces zones puisque les courtes
distances et la massification obligatoire ont un impact sur la rentabilité de ce mode
de transport. Ce souci de rentabilité aidant, les entreprises continueront de
privilégier le transport routier de leurs marchandises.
Des solutions doivent donc être envisagées afin d’éviter une suprématie du transport
routier qui viendrait encore engorger les routes.
Ces solutions passent par une maîtrise des coûts du transport ferroviaire afin que
ceux-ci concurrencent la route d’où le recours à des financements publics notamment
pour les investissements.
Exemple de lien port / zones logistiques :
St Martin de Crau : approvisionnement par le port de Fos : 9 406 EVP en 2004
prévision de 15 000 en 2007 (non compris les nouvelles implantations).
Le port prévoit que d’ici 2015, les deux premières implantations sur la zone de la
Feuillane pourraient représenter 80 000 conteneurs.
38
4.4 Le cabotage maritime
Les lignes de cabotage maritime présentent l’intérêt de proposer aux transporteurs
routiers une alternative aux voies terrestres.
Pour le Sud-Est, il s’agit tout particulièrement des trafics Péninsule Ibérique/Italie
qui encombrent les axes routiers littoraux français Est/Ouest et de lignes de
cabotage qui pourraient voir le jour depuis les ports de Marseille, Toulon et Sète. Les
expériences menées ou tentées montrent la difficulté à mettre en place et pérenniser
un tel service, réclamant pour son équilibre des subventions d’investissement (cale
adaptée) et de fonctionnement.
Un service mixte Toulon-Rome a été mis en place en décembre 2004 (objectif 18 000
camions, 50 000 voitures neuves, 20 000 passagers et 5 000 à 7 000 voitures
passagers).
La pérennité du service proposé est en effet essentielle pour que les armateurs et
transporteurs intègrent ces nouvelles « autoroutes de la mer » dans leurs schémas
logistiques.
Mais au niveau du Port de Fos, les exemples de différents projets dont celui de Fos-
sur-Mer/Savone, ont tous été abandonné ce qui montrent la difficulté financière à
mettre en œuvre une autoroute de la mer.
Toutefois, ces difficultés ne doivent pas faire oublier l’enjeu des autoroutes de la
mer :
• pour décongestionner le réseau des autoroutes du Sud,
• pour trouver une solution plus sécuritaire pour le trafic de marchandises
dangereuses.
4.5 Un réseau de canalisation important
La région PACA est traversée par de nombreux pipelines et/ou réseaux de conduites
d’intérêt général, et notamment :
- le réseau SPSE (Société du Pipeline Sud Européen) qui assure le ravitaillement
en hydrocarbures de 6 raffineries d’Europe centrale depuis le dispatching de
Fos sur Mer
39
- Le réseau SPMR (Société du Pipeline Méditerranée-Rhône) qui permet le
transport de produits pétroliers raffinés d’une part depuis les installations de
raffinage de l’étang de Berre et les installations portuaires de Lavéra et de Fos
jusqu'aux dépôts pétroliers de la vallée du Rhône, de la région Lyonnaise, du
Dauphiné, des Pays de Savoie et de Genève.
- les pipelines GEOSEL 1 et 2 qui permettent d’une part le transit
d’hydrocarbures entre le centre de stockage souterrain Geosel de Manosque et
le port pétrolier de Lavéra, d’autre part le transport de saumures provenant de
Manosque vers les étangs de Lavalduc-L’Engrenier
- Le saumoduc Vauvert-Lavéra-Fos
En ce qui concerne les canalisations de gaz naturel, le réseau de transport de GDF
comprend environ 1 500 kilomètres de canalisations.
En 2006, les travaux pour la construction de 2 nouvelles canalisations ont débuté :
- Pour faire face à l’augmentation de la consommation française d’hydrocarbure
et à la nécessité d’augmenter les réserves, un nouveau pipeline reliant Manosque (site
de stockage) et Fos sur Mer (carrefour pétrolier) est en cours de construction.
- Suite à la l’aménagement du terminal méthanier du Cavaou, un gazoduc reliant
ce site au réseau de transport de GRTgaz doit également être construit.
Cartes des gazoducs et oléoducs desservant le PAM
Source : PAM
40
Volumes transportés par les oléoducs Millions de tonnes 2000 2001 2002 2003 2004 Produits bruts
Pipeline Sud Européen(1)
France 11,28 12,57 13,27 13,93 11,89 Allemagne 8,05 7,13 7,58 8,58 7,88 Suisse 2,82 2,77 2,85 2,65 2,89 Total 22,15 22,47 23,70 25,16 22,66
Produits raffinés
Pipeline méditerranée Rhône(2)
France 6,16 6,92 8,05 7,87 8,24
Suisse 0,78 0,99 0,51 0,50 0,16
Total 6,94 7,91 8,66 8,37 8,40
Total 29,09 30,38 32,36 33,53 31,06
Total des mouvements maritimes 61,68 60,22 61,01 62,92 60,14
Proportion des marchandises transportée par oléoduc
47% 50% 53% 53% 52%
Source : PAM (1) Tonnage total transporté y compris transferts entre raffineries locales et pompages dans les cavités de stockage de Manosque. (2) Tonnage total transporté à partir des raffineries locales. A ces canalisations déclarées d’intérêt général, il convient de noter l’existence de nombreuses canalisations locales. 1 200 kilomètres de canalisations, d’intérêt privé principalement, quadrillent le sous-sol du département des Bouches du Rhône, dont la très grande majorité dans la zone Fos/Berre.
Forces : � Une multi modalité évidente (fer/route/fleuve/mer) � Des plateformes logistiques embranchées fer
Faiblesses : � Le réseau routier n’est pas adapté à l’augmentation de trafic prévue
dans le cadre du projet Fos 2 XL. Le raccordement au réseau autoroutier par l’intermédiaire de la A56 est indispensable à la réussite du projet.
� Faible part des transports alternatifs (fleuve et rail)
41
III Des filières spécifiques en développement sur notre territoire
1. La logistique
La logistique regroupe l’ensemble des activités en complément de la production et du
transport au sens strict et c’est donc bien davantage qu’une activité de transport,
dans la mesure où elle ajoute des services aux marchandises et donc de la valeur
ajoutée : groupage, dégroupage, stockage spécialisé, contrôle qualité, transformation
finale.
La filière logistique constitue un enjeu à plusieurs titres pour Ouest Provence et l’aire
métropolitaine marseillaise :
- elle est une réponse aux exigences permanentes de l’économie manufacturière en
termes de recherche de productivité et favorise aussi bien la recherche de
rentabilité des entreprises locales que l’attractivité du territoire,
- elle contribue fortement au développement de la filière portuaire en assurant des
liaisons multimodales avec les utilisateurs finaux par la mise en service d’un
système logistique complet et cohérent (Fos, Port-Saint Louis du Rhône et Arles
conjuguant les quatre modes fer-fleuve-rail-route),
- elle peut contribuer de par le niveau de qualification requis à réduire le chômage.
En effet, la fonction logistique représente en moyenne 30 emplois à l’hectare
contre 3 à 4 pour des fonctions strictes de stockage et d’entreposage.
L’économie logistique dans le SAN Ouest Provence est constituée de 2 plates-formes
phares : Distriport à Port St Louis du Rhône et Clesud à Miramas-Grans, une troisième
située sur la zone de la Feuillane à Fos sur Mer va prochainement être créée.
42
1.1 CLESUD
1.1.1 Présentation
A la croisée des axes de communication de l'Europe du Nord par la vallée du Rhône, et
de l'arc méditerranéen vers l’Espagne et l’Italie, CLESUD, Plate-forme logistique
continentale, est l'un des trois points du
triangle logistique majeur de l'Europe du
Sud. Elle intervient en complémentarité de
Fos Distriport, plate-forme logistique
maritime pour les grands armateurs et
transitaires et de l'aéroport de Marseille
Provence, plate-forme de fret aérien pour
les opérateurs et les compagnies aériennes.
Source: Clésud
43
Enfin, elle est reliée à la gare de triage de Miramas, 2ème gare de triage de France par
le nombre de wagons actuellement traité (1 300 wagons traités chaque jour pour 14
millions de tonnes de fret annuel), qui constitue la plaque tournante du réseau SNCF
Sud-Est (hub régional pour le trafic marchandises).
Situé sur les communes de Grans et Miramas, le programme consiste en une plate-
forme logistique couvrant 277 hectares et comprenant à terme :
- une zone d’entrepôts de 155 hectares commercialisables qui représentent
600 000 m2 d’entrepôts à vocation de centres de stockage-distribution pour les
marchés de l’Europe du sud.
- un centre de vie
- un chantier multi-technique pour le transport combiné rail/route sur 60 hectares.
Le succès de cette plate-forme est incontestable puisque aujourd’hui la 1ère tranche
située sur la commune de Miramas est pratiquement commercialisée et la 2ème sur la
commune de Grans est complètement commercialisée.
Source : Mission Promotion Communication Ouest Provence
44
1.1.2 Programmes et entreprises du site
SUPERFICIE EFFECTIFS ZONES PROPRIETAIRES LOCATAIRES ENSEIGNES EN SERVICE
DEPUIS LE En m2
PRODUITS STOCKES PERMANENT
INTERIM
P.R.D./ M17 ADIL GIFI août-06 24 000 Marchandise
générale 33 42
PRD/M16 EWALS CARGO
EWALS CARGO
juin-05 24 000 Pneu
continental pirelli
PRD/M16 EWALS CARGO
EWALS CARGO
juin-03 17 000 Pneu
continental pirelli
60 40
PRD/M15 LIBRE anc.
intermarché
22 000
LECASUD 13 000 occ. PRD/M14 ID LOGISTICS
enseigne Leclerc
janvier-06
9 000 libres
Brasserie 15 10
NORTENE JARDIN/M13
NORTENE JARDIN
février-01 11 600 Matériels de
jardin 23 6
en
construction 2007 19 283
MIRASUD/M9 ID LOGISTICS CARREFOUR juillet-03 27 000 BRASSERIE 1 25 35
MIRASUD/M10 LIBRE
PROLOGISM6 ID LOGISTICS PROXI
CHAMPION mars-04 25 000 BRASSERIE 2 25 12
PROLOGIS/M5 NORBERT
DENTRESSANGLE
METRO décembre-05 28 000 Marchandise
générale 8
PROLOGIS/M2 ID LOGISTICS NETTO 2003 Marchandise
générale 22 9
PROLOGIS/M1 ID LOGISTICS INTERMARC
HE août-01
Marchandise générale
63 60
10 étudiants
DOUMENGE distribution
Produits DOUMENGE/M8 SUD EST
décembre-03 11 000 restauration
45 C.D.I. 7 C.D.D.
MIR
AM
AS
REXEL/AGEI/M4 REXEL mai-02 15 000
Distribution matériel
électrique & électronique
85 27
SYSTEME U/G4 ID LOGISTICS SYSTEME U octobre-05 48 000
Brasserie, épicerie, hygiène, droguerie
87 87
dont 10 à 15 étudiants
26 000 PROLOGIS/G1 LORAFRET 2003 13 000
13 000
disribution moto nortene jardin
PROLOGIS/G2 LORAFRET 2006 19 000 disribution moto
26
PRD/G9 L.T.C. ALINEA juillet-06 30 000 meuble et décoration
70 36
GR
AN
S
PRD/G8 LIBRE 25 000
Source :Point Relais Emploi CLESUD
A l’heure actuelle près de 550 000 m2 d’entrepôt ont été construit sur cette zone.
45
1.1.3 Incidences sur les transports En 2002, on estimait à plus de 1 000 000 de tonnes de fret entrant et sortant de la
zone. Le moyen de transport utilisé est le transport sur route.
Ainsi, une étude menée, par l’Epad et le cabinet Sémaphore Médiaterre, entre le 15 et
le 23 septembre 2003, a révélé que plus de 800 camions entraient ou sortaient de la
zone chaque jour. Sur ces bases, on peut estimer que les entreprises installées en
2003 sur la plate-forme ont multiplié par 4 le flux de poids lourds sur la RN 569.
Depuis lors, ces chiffres ont encore dû progresser sous l’effet des nouvelles
implantations et le développement du transport ferroviaire s’avère indispensable.
L’activité ferroviaire s’est développée régulièrement depuis 2003. Le bilan de l’année
2005 s’annonce très bon puisque les prévisions montrent une nette progression du
tonnage et du trafic.
Activité ferroviaire sur CLESUD
Année 2003
Année 2004
Année 2005
10 mois 2006
Prévision 2006
Evolution 2005/2006
Tonnes 127 293 130 666 150 817 144 309 165 000 +9,4%
Nb Wagons 3 617 3 700 4 200 3 982 4 400 +4,8%
Source : lettre d’information Ouest Provence Logistique
La réalisation du chantier multi technique de transport combiné, dont les travaux
doivent débuter dans le courant de l’année 2006, devrait générer, à partir de 2008, 2
trains par jour sur l’axe nord-sud et un train supplémentaire vers l’Italie.
La réalisation du chantier multi technique, projet estimé à 22 millions d’euros.
Situé à proximité immédiate de la plate-forme qui concentre déjà de nombreux
logisticiens et dans une région porteuse avec la zone industrialo portuaire, le terminal
pourra traiter un volume important de marchandises et être compétitif par rapport à
la route. D’autant que le terminal sera conçu pour traiter des trains de 750 mètres de
long voire de 1 000 mètres.
Mise en service du chantier multi technique en décembre 2007 C’est l’entreprise Novatrans qui exploitera l’infrastructure et prévoit, à sa mise en
service le 12 décembre 2007, le traitement quotidien de deux trains de 730 mètres
de long, en liaison avec l’Ile-de-France. Le chantier disposera d’une capacité annuelle
46
Source : PAM
de 80 000 conteneurs EVP (équivalent 20 pieds) et complètera l’offre régionale
existante à Marseille, Fos et Avignon. Il emploiera huit personnes.
Dès 2008, Novatrans devrait mettre en place un train vers Paris et sans doute un
autre sur l’Allemagne car la demande est forte notamment pour la chimie ou les fruits
et légumes, cela représentera l’équivalent de 24 000 camions en moins sur les routes.
1.2 DISTRIPORT
1.2.1 Présentation
S’agissant d’un outil majeur du
développement économique local et
régional, l’évolution du port Marseille-Fos
dépendra d’un ensemble de conditions
dont notamment la capacité à s’adapter
aux trafics conteneurs et à la taille
croissante des navires.
Le premier acte de cette adaptation est
la mise en oeuvre d’un projet d’extension
du terminal de Fos (Fos 2XL) qui doit permettre de tripler sa capacité à traiter des
conteneurs en la portant à 2,1 millions d’EVP à l’horizon 2011.
Le concept de Fos-Distriport repose sur la complémentarité entre le terminal
conteneurs et la zone logistique. Il répond directement au besoin de massification des
flux de marchandises en permettant de regrouper les arrivages de différents
produits pour y constituer des lots à distribuer ou à transporter vers les sites finaux
de vente ou de production.
La possibilité d’accéder au site par toutes les formes de transports combinés (mer,
fleuve, rail et route) constitue un plus indéniable et en fait un lieu unique en Europe.
La plate-forme logistique de Fos-Distriport est située sur la commune de Port-Saint-
Louis-du-Rhône. Elle couvre une superficie totale de 180 ha, dont 20 seront conservés
en espaces naturels. 160 ha seront dédiés à la construction de plus de 600 000 m² de
surface d'entrepôts pour les activités logistiques de stockage/distribution.
47
Géré par les services du Port Autonome, cette zone a connu un démarrage difficile
notamment à cause de la nature des terrains qui nécessite une stabilisation des sols
avant toute installation.
A ce jour, ce ne sont pas moins de 212 000 m2
d’entrepôts sur les 600 000 prévus (soit plus d’un
tiers de la surface constructible de la zone) qui
sont, soit réalisés, soit en cours, soit autorisés.
1.2.2 Programmes et entreprises du site
COFFOS (Compagnie Foncière de Fos) - Investisseur : Cie FRANCESCA Surface acquise 8 ha Un entrepôt de 32 000 m2, divisé en cellule de 5 000 m2. Début de livraison : 15 décembre 2005 Locataires : EGL depuis le 15 décembre 2005, FOLOGIA (nouveau prestataire de service d’origine régionale dont nous aurons l’occasion de reparler d’ici peu) depuis janvier 2006 et Fos Manu Traction Développement prévu Un 2ème entrepôt de 32 000 m2, divisé en cellules de 5 000 m2
EURINPRO France (Centre Multimodal de Marseille) – Investisseur : Insight European Real Estate Investment Trust Surface acquise 6,5 ha Un entrepôt de 28 437 m2 Date de livraison : fin avril 2005 Locataires : Transafos depuis le 15 juin 2005 et SDV-Logistique Internationale qui exploite la nouvelle plate-forme sud-européenne du groupe Danone pour l’exportation de ses eaux minérales des marques Evian et Volvic depuis mai 2005 Développement prévu Un 2ème entrepôt de 36 000 m2
GAZELEY France – Investisseur : Gazeley (groupe US WAL MART) Réalisation d’un Magna Park Surface acquise 12 ha Un entrepôt de 20 000 m2, divisé en 4 cellules de 5 000 m2. Construction : avril 2006 – Livraison : novembre 2006
48
Un entrepôt de 36 000 m2 en gris livrable 6 mois après commande Locataire : Somaudex-Sogedial à partir du 30 novembre 2006 Développement prévu Deux entrepôts supplémentaires pour environ 50 000 m2 de shon.
NEXITY-Geprim – Investisseur : CGS-Filiale du groupe financier allemand Commerzbank Surface acquise 9,5 ha Un entrepôt de 49 000 m2 Construction : septembre 2006 – Livraison : juin 2007 Développement prévu En cours d’étude
VINCI Immobilier – Investisseur : Axa-Reim, filiale du leader mondial de l’assurance Un entrepôt de 35 000 m2 Construction : mai 2006 – Livraison février 2007 Développement prévu 100 000 m2 de shon. LÉON VINCENT / Sea-Invest Surface acquise 6 ha Un entrepôt de 10 000 m2 frigorifié, opérationnel depuis mai 2004. Source : Mission Promotion Communication Ouest Provence
49
1.3 La Feuillanne secteur Ouest
Les caractéristiques techniques des entrepôts, de plus en plus imposants et
nécessitant un terrain très dur, ont conduit le PAM à rechercher un complément à la
zone de Distriport dont les contraintes géologiques ne lui permettent pas de recevoir
de tels aménagements.
Une nouvelle zone logistique de 170 hectares dont 120 sont commercialisables va
donc, prochainement, voir le jour sur le secteur ouest de la zone de la Feuillane.
Estimé à une trentaine de millions d’euros, l’aménagement de cette zone sera financé
par le PAM, Ouest Provence, le Conseil Général 13 et le Conseil Régional PACA
Sa localisation, proche du rond point de la Fossette, lui permettra de disposer :
• De bonne infrastructure, avec l’autoroute A9 (Montpellier, Espagne), A7 (Lyon,
Paris), et A8 à proximité
• De la proximité du Port de Fos sur Mer/Marseille
• De la possibilité de transport intermodal
• De la proximité de l’aéroport de Marseille
• D’une localisation stratégique pour la distribution en Europe-du-sud
D’ores et déjà deux projets d’implantation sont identifiés sur la zone :
Localisation de la future zone logistique de la Feuillane
Source: PAM
50
- la société IKEA envisage d’installer une immense plate-forme de stockage et de
distribution. La première phase du projet qui porte sur une superficie de 70 000 m2
pour une capacité de 130 000 m3 pourrait voir le jour en 2008.
Cet investissement de l’ordre de 60 millions d’Euros, sera suivi d’une deuxième phase
identique.
Le début de la construction des 2 premiers modules est prévu pour la fin 2007 et la
fin 2008 pour une exploitation fin 2008 et fin 2009.
Deux autres modules sont projetés (après 2009) pour un total de 54 hectares de
terrain – 270 000 m2 bâtis et 980 emplois directs.
- La société MASSILIA DISTRILOGIS a également prévu de s’installer sur cette
zone (plus de 300 emplois sont prévus).
Sur une surface de 40 hectares, 4 bâtiments d’une superficie totale de 143 000 m2
seront construits pour accueillir des entreprises de distribution ainsi que des
industriels désirant rapprocher leurs stocks des marchés potentiels.
Reliée au rail, cette zone bénéficiera également de l’aménagement d’une zone d’accueil
spécifique pour les poids lourds (création d’un centre d’accueil pour 150 poids lourds
et leurs chauffeurs, avec des douches, un espace détente et un espace restauration).
Ce lieu aura en outre la particularité d’être ouvert à l’ensemble des chauffeurs de la
zone et il permettra d’éviter les stationnements anarchiques au bord des routes ou
sur des parking non sécurisés.
L’exploitation de la 1ère tranche (2 entrepôts) est prévue pour le 1er trimestre 2008.
D’autres projets de logistique viendront occuper le reste de la superficie aménagée et
pourront ainsi bénéficier de la proximité du terminal container.
1.4 Création d’un pôle de compétitivité Logistique
L’Ouest du département dispose de nombreux atouts qui ont conduit les acteurs
institutionnels à évoquer la possibilité de créer un pôle de compétitivité logistique
dont le barycentre serait à Fos.
- Une filière logistique puissante et en fort développement, constituée
d’entreprises de renom international ;
51
- Des espaces d’accueil à forte intégration et des réserves foncières importantes,
des infrastructures d’échanges immatériels exceptionnelles et un maillage multi-
modal mer-fleuve-fer-air-route dense.
- Des laboratoires et de grandes unités de recherche et d’enseignement qui
répondent aux problématiques des métropoles et de la logistique ainsi que des
structures dédiées à l’innovation et aux technologies (par exemple, Marseille
Provence Technologies),
- Des établissements de formation supérieure offrant un cursus complet de
formation en logistique de tous niveaux.
Le projet de pôle de compétitivité « haute performance logistique » contribuera à
renforcer le rôle majeur de la logistique, notamment à l’ouest de l’Etang de Berre, et
participera durablement à la création de nombreux emplois.
Il positionnera également notre région comme plaque tournante incontournable des
échanges multimodaux et multicanaux pour l'Europe du Sud et le bassin
méditerranéen.
52
Source : Mission Promotion et Communication Ouest Provence
2. L’avionique
Articulé autour de la Base aérienne 125 « Charles MONNIER », le
pôle aéronautique d’Istres représente un atout important, bien
que relativement méconnu, pour le territoire. En effet, ce sont
plus de 5 000 personnes qui travaillent sur le site (dont 3 000
militaires) et contribuent avec Marignane et Salon-de-Provence à
faire des Bouches-du-Rhône un pôle aéronautique mondial.
Disposant de la plus grande piste d’Europe (5Km), la base d'Istres possède
incontestablement des atouts lui permettant de répondre dans les quatre fonctions
majeures de la Défense, qu'il s'agisse de la dissuasion nucléaire, de la projection de
force ou de puissance, de la prévention et de la protection.
C’est également le premier pôle
d'essais en vol français avec deux
types d'activités : le développement
de tous les prototypes militaires
français et l'homologation des
appareils civils évoluant au dessus
du territoire français. Ainsi,
actuellement, les passages réguliers
de l’Airbus A380 ne passent pas
inaperçu dans le ciel istréen.
Plusieurs entreprises majeures dans le domaine aéronautique sont également situées
sur la base contribuant à cette notoriété.
� La société d'études et d'essais des avions DASSAULT
� Une antenne de SNECMA Moteurs (Groupe SAFRAN)
� Une antenne de E.A.D.S
� La société Européenne de Propulsion (dans SAFRAN)
� Le centre d'essais en vol pour avions civils et militaires (C.E.V).
� Une école spécialisée pour les pilotes d'essais (l'E.P.N.E.R).
Le pôle aéronautique d’Istres constituait une pièce majeure dans le projet de pôle de
compétitivité « Simulation, Essai, Mesure » qui n’a malheureusement pas été retenu
53
Source : Mission Promotion et Communication Ouest Provence
par les services de l’Etat lors d’une première étude. Toutefois, un nouvelle mouture du
projet est en cours de montage avec le partenariat des grosses entreprises
spécialisées (notamment EUROCOPTER), des collectivités et des différents
partenaires.
3. La ressource énergétique « nouveau nerf de la guerre » … économique
La fourniture d'énergie est une composante essentielle pour assurer l'avenir : ne
s'installeront à Fos-sur-Mer que les entreprises certaines de bénéficier d'une
alimentation en électricité garantie. Or, aujourd'hui encore, Fos importe toute son
énergie, alors que Dunkerque ou Rotterdam ont leur propre système de production.
Pour remédier à ce problème le PAM a décidé de favoriser l’implantation, sur ses
terrains, de différents modes de production énergétique :
- l’énergie Eolienne
La zone industrialo-portuaire de Fos présente des caractéristiques météorologiques
favorables aux projets éoliens (vents assez réguliers en force et en direction - axe
nord / nord-ouest).
D'une puissance de 21,25 mégawatts, le premier
parc éolien est progressivement entré en
service en 2005. Situé sur la commune de Port-
Saint-Louis-du-Rhône, ce parc est composé de
25 éoliennes de 75 mètres de hauteur.
Ces éoliennes permettent actuellement
d'alimenter les villes de Port-Saint-Louis-du-
Rhône (8.300 habitants), de Fos-sur-mer
(15.000 habitants) et les entreprises de la zone
industrielle. 12 éoliennes supplémentaires
devraient être installées, ce qui portera la
puissance totale à 30 MW, soit l'équivalent de
la consommation électrique de 63 000
personnes.
54
Ce parc fait partie du projet Opale du Port autonome de Marseille (PAM) qui vise à installer environ 90 machines d'ici à 2007, pour une puissance installée de 126 MW : Le projet est une réelle bouffée d’oxygène au plan national puisque, avec 126MW au total, il représente plus de 30% de la capacité installée en France (386MW à ce jour).
Site au sein de la ZIP de Fos
Société Puissance en MW
Nombre d’éoliennes
Investissement
Canal Barcarin /Viguerat Mistral Energie 31 37 13 M€
Caban Sud Suez / CNR 8 4
Caban Ouest Suez / CNR 30 10 11 M€
Caban Nord Société Française
Eoliennes 7 8
Fossette / Feuillane EDF Energies Nouvelles
24 8 8 M€
Ventillon / Coussoul Compagnie du Vent 14 20 15 M€
Tonkin Nord Compagnie du Vent 12 4 12 M€
Total 126 91 124 M€
55
Mais, derrière cette vitrine se trouve aussi un pari industriel : créer, à Fos sur Mer,
une sorte de filière de l'énergie propre. Séduite par ces éoliennes, la société Eiffel va
créer une unité de production de mats d’éolienne sur son site de Fos. Sollac, autre
poids lourd du port, pourrait produire des aciers spéciaux pour en fabriquer les
supports.
- Autres ressources énergétiques
En cohérence avec cette politique d’indépendance énergétique, le port a l’intention
d’autoriser l’implantation de centrales de production électrique au gaz naturel sur la
ZIP de Fos. Le PAM a déjà autorisé deux projets de cycles combinés au gaz (Suez-
Electrabel et GDF-Arcelor).
L’électricité produite est ensuite envoyée sur le réseau de transport d’électricité
PACA, la puissance totale installée représentant plus de 1000 MW à l’horizon 2015.
Le projet Cycofos, dont les travaux ont débutés en août 2006, va permettre dès la
fin de l’année 2008 de produire 490 Mégawatts d’électricité. La centrale sera divisée
en 2 unités. La première produira de l’électricité à partir de la combustion des gaz
des Hauts Fourneaux d’Arcelor. La seconde utilisera le Gaz Naturel en provenance du
terminal méthanier du Cavaou.
Né d’un partenariat SUEZ - Port Autonome de Marseille, l’un de ces projets dénommé
« écosite de Caban sud » comprend, entre autres installations, 4 éoliennes, (décret
d’autorisation d’exploitation du 23 mai 2005), une centrale au gaz naturel (prévue
pour être exploitée en 2010, 12 hectares – investissement de 200 M€ - 70 emplois) et
une unité de co-génération par incinération de déchets (comprendre un incinérateur).
D’une capacité de 700 000 tonnes/an, cet incinérateur était initialement prévu pour
éliminer des déchets industriels et assimilés. Toutefois, cette installation, qui
vraisemblablement ne devrait pas voir le jour avant la mise en place du Plan
Départemental d’Elimination des Déchets, n’est pas prévue pour l’incinération
d’ordures ménagères et ne saura donc revendiquer une quelconque utilité publique.
En parallèle avec ce projet d’incinérateur industriel, la Communauté Urbaine de
Marseille envisage l’implantation d’un incinérateur destiné au traitement de la totalité
de ses ordures ménagères, en remplacement de l’enfouissement en décharge à ciel
ouvert actuellement en vigueur (décharge dite « d’Entressen » à Saint Martin de
56
Source: Collectif anti-incinération
Crau) malgré les directives européennes. Elle a fait le choix d’implanter cette unité,
pour une capacité de traitement de 300 000 Tonnes/an sur le territoire du PAM et de
la commune de Fos sur Mer.
Ces projets, utilisant le processus de l’incinération dans le traitement des déchets,
comme vecteur de production d’énergie, rencontrent une très forte opposition des
élus et des populations locales. Outre le principe de précaution concernant
l’incinération d’une manière générale, ces implantations sont envisagées dans une zone
déjà par ailleurs très touchée en matière de pollution.
Cette position trouve un écho dans le plan départemental des déchets qui préconise le
traitement biologique des déchets sans recours à l’incinération.
Pour valoriser les déchets dits «fermentescibles » comme les épluchures, les restes
de repas, les déchets de jardin, le Plan préconise l’installation d’une unité de « tri-
méthanisation- compostage » (TMC) sur la ZIP de Fos-sur-Mer. Cette unité est d’ores
et déjà en marche puisque Ouest Provence a réservé un terrain sur la zone de la
Feuillane.
Ces déchets produiront, par un procédé appelé “méthanisation”, du gaz méthane, utile
pour se chauffer ou faire tourner des turbines et produire de l’électricité. Et par
“compostage”, ils fourniront du compost : un amendement organique très utile pour
enrichir la terre, en particulier dans notre région, souvent éprouvée par les incendies,
la déforestation et la sécheresse. Compostage et méthanisation sont des procédés de traitement biologique des déchets.
57
D’autre part profitant de l’intérêt croissant pour les bio-carburants, plusieurs projets d’implantation sont en cours afin de diversifier l’approvisionnement en pétrole et faire entrer le port de Marseille-Fos dans l’ère du « pétrole vert ».
- DEULEP-SEATANK : situé sur la zone du Caban sud, ces deux entreprises ont réservé une parcelle de 35 hectares pour un investissement total de 100M€ et une cinquante d’emplois à terme.
La société Deulep (déjà présente sur la commune de Port Saint Louis du Rhône) regroupera des activités de stockage et de production d’éthanol et de bioéthanol réalisée à partir de matière premières agricole.
La société Seatank implantera une unité de stockage de vrac liquide (produits pétroliers et chimique).
La capacité de stockage globale sera de près de 500 000 m3 (73 000 m3 pour Deulep et 420 000 m3 pour Seatank) et devrait être mis en service en 2009.
- Acciona Energie et Compagnie du Vent : implantation d’une usine de biodiesel sur une parcelle de 5 hectares dans la zone du Caban sud.
Le projet de Fos qui représente un investissement de 37 M€ entièrement supporté par le groupement est constitué de 2 unités de fabrication (estérification et raffinage) pour une capacité de stockage de 44 000 m3. L’ensemble du procédé donne lieu à des rejets d’effluents en faible quantité (sous-produits tels que gommes, pâtes savonneuses et eaux usées). L’usine sera une installation classée.
Les matières premières comme l’huile végétale pourront être soit importées par voie maritime soit par voie fluviale ou ferroviaire. Les exportations de biodiesel pourraient s’effectuer par navires chimiquiers. Selon les hypothèses retenues par l’investisseur, le PAM pourrait bénéficier d’un trafic supplémentaire de vracs liquides estimé à 210 000 tonnes/an. L’usine devrait créer 30 emplois directs.
- Lyondell se lance également dans les bio carburants en adaptant actuellement ses moyens de production. Ce faisant, l’entreprise aura la plus grosse capacité de fabrication de bio carburant au monde avec une production potentielle de l’ordre de 750 000 tonnes par an.
58
4. Les zones d’activités économiques se restructurent et renforcent leur
attractivité
Si la zone industrialo-portuaire constitue un vecteur de développement important
pour le territoire avec des réserves foncières encore disponibles en quantités, le
SAN Ouest Provence n’a pas voulu dépendre exclusivement de cette zone sur laquelle
la collectivité n’avait que peu de prise. Dans ces conditions, et désirant maîtriser son
développement économique, il s’est très tôt penché sur ce sujet dans un premier
temps avec l’appui de l’EPAREB (Etablissement Public d’Aménagement des Rives de
l’Etang de Berre) puis avec celui de l’EPAD (Etablissement Public d’Aménagement et
de Développement spécifique à l’intercommunalité) à partir de 2002.
Outil d’aménagement du territoire, l’EPAD est une régie personnalisée à caractère
industriel et commercial chargée, entre autre chose, de la conception, de
l’aménagement et de la commercialisation des zones d’activité de Ouest Provence en
collaboration avec le service du Développement Economique de Ouest Provence.
Ouest Provence dispose ainsi de 19
zones d’activité pour une surface
totale de 13 370 hectares (y
compris la Zone Industrialo-
portuaire de 10 000 ha) ce qui
représente près de 40% de son
territoire.
59
60
ZONES ECONOMIQUES DU SAN OUEST PROVENCE
Zones économiques Surfaces Totales en ha
Surfaces viabilisées disponibles
en ha
Surfaces viabilisées occupées en ha
Nb entreprises
Emplois directs et indirects
Zone Industrialo-portuaire 10 181
dont Z.A de la Feuillane 215 170 45
dont Z.A du Ventillon 66 11 55
dont Z.A de la Fossette 97,5 37 60,5
611 35 400
Fos sur Mer
Zone de Lavalduc 18,5 10,4 8,1 23 145
Grans
Parc d’activités de Camp jouven 42 22 20 20 150
Z.A du Tubé Nord 23,4 4,6 18 ,8 9 90
Z.A du Tubé Centre 23 10 13 28 205
Z.A du Tubé Sud 18 0 18 72 745
Zone de Trigance 22 0,85 13 80
Zone des Cognets 16 0 16 22 365
Zone des Craux 20 0 20 25 240
Zone du Négron 495 0 495 1 60
Istres
Base Aérienne 2 400 0 2 400 11 5 500
Plate-Forme logistique Clésud 220 1,5 13 1 800
Z.A des molières 41 9 32 65 445
Z.A de la Carraire 1 0 1 6 62 Miramas
Z.A Centre Carnot 3,2 0 3,2 19 70
Zone logistique Distriport 160 125 35 6 100
Z.A de Malebarge 1 6,2 0,8 5,4 11 130
Port Saint Louis
du Rhône
Z.A de Malebarge 2 7 4 0 / /
TOTAL 950 45 587
61
La gestion de la ZIP échappant à la collectivité il convient d’ores et déjà de réserver
des zones dédiées à l’aménagement futur. Le S.C.O.T (Schéma de Cohérence
Territoriale) et les différents P.L.U (Plans Locaux d’Urbanisme) en cours de révision
devront donc en tenir compte afin de permettre à Ouest Provence de proposer,
régulièrement, de nouveaux espaces disponibles.
Forces : � Des secteurs performants se structurant autour des projets de pôles
de compétitivité (logistique, avionique) � De nombreux projets de développement des filières avales et de la
production énergétique.
Faiblesses : � Nécessité de créer d’autres zones d’activité (hors ZIP), l’offre
actuelle arrive à saturation � Problèmes inhérents au développement économique : logement des
actifs, transport, aménités urbaines… � Problème d’adéquation emploi/formation nécessitant la mise en place
de formations adaptées aux besoins des industriels
62
direction photo C. Morin/ MLGDF-CSAPM
IV. mais une diversité économique qui repose sur d’autres secteurs d’activité
1. Une agriculture performante et reconnue
1.1. Une agriculture garante de la vocation des espaces et de paysages de
qualité
Lors du dernier recensement agricole, en 2000, le SAN Ouest Provence, qui s'étend
sur 34 771 hectares, avait 11 011 hectares dédiés à l'activité agricole (soit 32% du
territoire total). Cependant, cette réalité cache de grandes disparités entre les
différentes communes membres. A Fos sur Mer, la SAU (Surface Agricole Utilisée)
ne représente que 9% de la surface communale alors qu'elle constitue plus de la
moitié de celle de Cornillon-Confoux, 46% à Istres et à Grans et 22% à Miramas.
70% de la SAU du territoire est localisée sur les communes d'Istres et de Port Saint
Louis du Rhône (dont 48% sur la seule commune d'Istres). Depuis 1988, Port Saint
Louis du Rhône est la seule commune à avoir augmenté sa SAU (+46%) alors que celle-
ci a diminué dans toutes les autres. Fos sur Mer a ainsi perdu plus de la moitié de ses
terres dédiées à l’activité agricole (constructions…).
Même si en valeur absolue les petites communes rurales (Cornillon-Confoux, Grans)
ont de faibles superficies à l’échelle du SAN, rapportées à la commune, elles sont à la
fois importantes en terme de surface et d’enjeu pour le devenir de ces territoires :
source d’emplois, gestionnaire de l’espace et des écosystèmes.
Parallèlement, les communes plus étendues en superficie (Port Saint Louis, Istres)
représentent une grande partie des terres agricoles. Outre leur fonction de
production, elle joue un rôle déterminant dans la maîtrise de l’étalement urbain et
constituent des zones tampons entre le rural et la ville. Elles représentent donc un
atout pour la maîtrise du développement de la
cité, à condition d’être considérées comme
telles. Ainsi, la culture du foin de Crau
participe, non seulement au maintien de
l’écosystème mais également elle permet
d’alimenter la nappe phréatique puisque 70%
de l’eau de la nappe phréatique provient de
l’irrigation gravitaire.
63
Ce phénomène est d’autant plus important que la situation de la décharge dite
« d’Entressen » peut s’avérer problématique et vecteur de pollution pour cette nappe
mais également pour les terres agricoles voisines.
On dénombre sur le territoire 267 exploitations pour 11 870 hectares de SAU, soit une diminution respective de 44% et de 20% depuis 1988.
Cette diminution du nombre d’exploitations est de 43% au niveau départemental tandis que la SAU est restée stable. Cela se traduit par une augmentation sensible de la Surface moyenne qui passe à 44 ha alors qu’elle était à 31 en 1988.
Cette surface est beaucoup plus importante que la moyenne départementale (28 ha) ou régionale (24 ha).
Si les surfaces moyennes des exploitations agricoles des communes d’Istres et de Fos
sur Mer sont 2 fois supérieures à celles du département, c’est surtout à Port Saint
Louis du Rhône, que l’on compte les plus grosses exploitations en nombre d’hectares
avec une surface moyenne 17 fois plus importante que la moyenne départementale.
1.2. Une agriculture reconnue
La recherche de la qualité des produits est devenu un objectif fondamental pour les
agriculteurs et cela passe par la mise en place de normes très contraignantes. Ces
normes peuvent prendre diverses appellations ainsi, le territoire du SAN Ouest
Provence est concerné par quatre AOC et une IGP, ce qui est la preuve d’une
agriculture reconnue.
Communes AOC
Taureau de Camargue
AOC Foin de Crau
AOC Coteaux d’Aix en Provence
AOC Huile d’olive
d’Aix en Provence
IGP riz de
Camargue Cornillon Confoux X X Fos sur Mer X X
Grans X X X
Istres X X X X
Miramas X X X
Port St Louis X X AOC : Appellation d’Origine Contrôlée IGP : Indication Géographique protégée
64
Source: Comité du foin de Crau
Source: Parc National de Camargue
- AOC Taureau de Camargue
La viande issue des bovins de la
race Camargue est valorisée par
cette A.O.C. depuis juin 1996.
Elle garantit la régularité de la
qualité de cette viande, issue
d'animaux de race de combat ou
de croisement, et la typicité
gustative du produit.
Issu de l’élevage extensif, cette
production connaît un succès
important depuis quelques
années.
- AOC Huile d’olive d’Aix en Provence
Il a été obtenu en décembre 1999. Les vergers de cette appellation d'huile d'olive
sont constitués principalement de trois variétés : l'Aglandau, la Salonenque et la
Cayanne.
- AOC Foin de Crau
Le foin de Crau est le premier aliment pour animaux à avoir obtenu une AOC en 1997.
La plaine de la Crau forme un triangle de 52
000 ha entre ARLES, SALON de PROVENCE
et FOS sur MER.
Production typique d’un écosystème
remarquable et valorisé par un comité
d’exploitants très actif, ce produit est
reconnu dans le monde entier pour sa qualité.
(Utilisé par les plus grands haras mondiaux)
65
Source: Silo de Tourtoulin
- AOC Coteaux d’Aix en Provence
C'est l'appellation majeure du
département. Depuis 1985, date
de sa création, l'A.O.C. Coteaux
d'Aix-en-Provence n'a fait que
progresser en qualité et en
régularité.
- IGP riz de Camargue
La Camargue est le principal lieu de
production du riz Français.
La production annuelle moyenne,
répartie sur 20 000 hectares, est
d’environ 110 000 tonnes de riz
paddy (état brut), soit 75 000
tonnes de riz blanchi.
LES RIZ DE CAMARGUE
61 millions d’euros de C.A annuel
2000 emplois directs
1.3. Une agriculture aux productions spécifiques
• Production végétale
61% de la SAU est consacrée aux fourrages et aux surfaces en herbe contre 43%
dans le département (surface en diminution). Alors que 18% des surfaces fourragères
du département étaient localisées sur le territoire du SAN en 1988, cette part passe
à 10% en 2000 (surface en progression dans le département). En seulement deux ans,
la superficie toujours en herbe du SAN a diminué presque de moitié, ce qui n’est pas
sans conséquence sur les écosystèmes associés aux milieux ouverts et à l’entretien du
paysage.
66
Source: Mairie Fos sur Mer
Céréales dont riz
Vignes Vergers* Oliviers Légumes frais
Serres/abris hauts
Superficie toujours en herbe
1988 2 164 642 311 323 138 156 62 10 733
2000 2 904 1 415 133 470 135 120 76 6 816 Variation en %
+34% +120% -57% +46% -2% -23% +23% -36%
* 6 espèces : pommiers, pêchers, poiriers, abricotiers, pruniers, cerisiers
Source : AGRESTE
Par ailleurs, on constate une progression des cultures céréalières (+34%) alors que les
surfaces qui leur sont consacrées baissent dans le département. Accroissement dû
spécialement à la culture du riz sur la commune de Port Saint Louis du Rhône qui, avec
1 415 ha, fait plus que doubler sa surface depuis 1988. Alors que sur la même période
les vignes perdent plus de la moitié de leur surface, les vergers progressent de 46%
(abricotiers, cerisiers, pêchers, pruniers, poiriers, pommiers). La commune de Grans
est la principale bénéficiaire de cette augmentation et concentre à elle seule 80% des
vergers du territoire.
Les serres et abris hauts représentent environ les 2/3 de la surface des légumes
frais, avec Istres en tête (50 ha). Les salades et courgettes sont les premières
cultures légumières.
• Production animale
L’effectif ovin représente 43 585 têtes en 2000, soit une
augmentation de 26% depuis 1988 et 21% de l’effectif
départemental, dont 15% dans la seule commune d’Istres. On
note une augmentation spectaculaire de l’effectif bovin,
multiplié par 5 entre les deux dates, alors que l’effectif
d’Istres triple, ceux de Fos sur Mer et Grans sont
respectivement de 278 et 112 têtes. L’effectif bovin de
Ouest Provence représente 7,2% de l’effectif total du
département en 2000 contre 2,6% en 1988. Les effectifs
porcins disparaissent quasi complètement du territoire.
67
Source:Musée de l’Etang de Thau
• La conchyliculture
Il existe également une activité liée à la conchyliculture sur la commune de Port Saint
Louis du Rhône (production annuelle de 300 000 T de moules soit 10% de la production
nationale). La proximité de la zone
industrielle ne semble pas altérer la
qualité des coquillages. Seuls des
problèmes liés à la pollution
bactériologique du Rhône et à la
pollution induite par la défection de
l’assainissement collectif urbain
nécessitent un traitement. Cette
activité est une source importante
d’emplois pour la commune (environ 150).
Récemment des démarches ont été entreprises par les professionnels du secteur afin
d’obtenir une certification (A.O.C, IGP) de la production.
1.4. Une population agricole
Les plus de 55 ans ne représentent plus que 43% des chefs d’exploitations et co-
exploitants alors que leur part était de 53% en 1988. Cornillon-Confoux et Grans sont
les seules communes où la part des plus de 55 ans a progressé entre 1988 et 2000.
C’est dans les communes de Fos sur Mer et de Cornillon-Confoux que la part des plus
de 55 ans est la plus importante.
Ouest Provence Bouches du Rhône
Région PACA
CornillonConfoux
Fos/Mer Grans Istres Miramas Port St Louis
Nb % Nb % Nb %
Moins de 40 ans 11 c 26 35 13 4 89 18% 1 895 18% 8 910 19%
De 40 à 54 ans 16 c 43 51 23 3 136 28% 3 303 31% 14 539 31%
55 ans et plus 23 15 63 118 32 5 256 53% 5 374 51% 23 282 50% 1988
Total 50 21 132 204 68 12 487 10 572 46 731
Moins de 40 ans 6 c 17 28 8 c 59 20% 1 297 21% 6 413 20%
De 40 à 54 ans 14 c 31 38 14 c 97 33% 2 369 37% 11 650 37%
55 ans et plus 23 6 49 30 17 0 125 43% 2 692 42% 13 612 43% 2000
Total 43 10 97 96 39 6 291 6 358 31 675
68
Sur le territoire du SAN, au recensement de 2000, l’agriculture fournissait un travail
à 527 personnes en équivalent temps plein (U.T.A) dont une majorité de salariés.
U.T.A salariés saisonniers
32%
U.T.A familiales47%
U.T.A salariés permanents
21%
U.T.A salariés permanents
19%
U.T.A familiales59%
U.T.A salariés saisonniers
22%
1988 2000
Forces : � Diversité des paysages et richesse des espaces naturels � Existence d’une culture et de traditions issues d’une agriculture
spécifique � Maintien et entretien de la nappe phréatique
Faiblesses : � Pression foncière s’exerçant sur les espaces agricoles et naturels � Difficultés spécifiques à l’agriculture (compétitivité, vieillissement
des actifs…)
69
2. Le commerce et l’artisanat font preuve d’un certain dynamisme
2.1 Mais l’éloignement des principaux pôles de commerces …
OUEST PROVENCE, comme tout l’Ouest du département est dépourvu de grands
pôles commerciaux de niveau régional qui sont pour la plupart localisés dans la
périphérie marseillaise.
Cependant, le territoire dispose d’une offre en hypermarché et supermarché
conséquente sur toutes les communes.
Deux pôles importants sont situés sur la commune d’Istres (Z.C des Cognets et du
Tubé) mais la forte concurrence des pôles de Martigues à l’est et de Salon de
Provence au nord réduit leur pouvoir d’attraction sur tout le territoire.
En effet, si Ouest Provence est relativement bien pourvu en terme d’hypermarché et
de supermarché, la faiblesse de l’offre en grandes surfaces spécialisées entraîne un
phénomène d’évasion des consommateurs. Le projet de développement de la zone du
Tubé doit répondre à cette problématique, en constituant un pôle attractif pour toute
l’intercommunalité (installation de Monsieur Bricolage et de Vive la Jardin au 1er
trimestre 2007.
70
OFFRE COMMERCIALE PAR EPCI : Ratio en M2 par 1000 habitants
Ratio de m2 par 1000 habitants : Hypermarché et supermarché Ratio de m2 par 1000 habitants : Equip. de la personne et sport
Ratio de m2 par 1000 habitants : Equip. de la maison (électroménager et meubles) Ratio de m2 par 1000 habitants : Equip. de la maison (Bricolage et jardinerie)
Ratio de m2 par 1000 habitants : Total Hypermarché + supermarché + grandes surfaces spécialisées
71
2.2 génère un taux d’évasion important …
Les ménages résidant sur le SAN Ouest Provence réalisent 38% de leurs dépenses
hors du territoire (soit un évasion estimée à 147M€).
Par rapport aux communautés de communes des Bouches du Rhône de taille similaire,
Ouest Provence fait partie de celles qui totalisent les taux d’évasion les plus
importants.
L’évasion non alimentaire est calée sur les maxima observés, notamment sur
l’équipement de la Maison où l’évasion représente près des deux tiers des achats des
habitants de Ouest Provence.
Source: AID observatoire
Source : CCIMP
Taux d’évasion par intercommunalité
72
C’est la commune de Martigues qui capte principalement les consommateurs mais le
développement récent de la ZAC des Etangs sur la commune de Saint Mitre les
Remparts fait courir le risque d’une intensification de ce phénomène.
2.3 … malgré une dynamique commerciale évidente
Entre 2000 et 2004, l’évolution du nombre de commerces (+6,1%) comme celle des
surfaces de vente (+22,5%) témoignent du dynamisme du secteur commercial sur le
territoire.
En effet, celui-ci se trouve renforcé par les différentes opérations récentes qui ont
vu le jour afin d’accompagner cette évolution (développement des zones commerciales
(Istres, Miramas), réaménagement en cours des centres-villes, soutien aux petits
commerces).
Evolution du nombre de commerce et de la surface de vente entre 2000 et 2004 Nb en
2000 Nb en 2004
Evolution SV en m2 2000
SV en m2 2004
Evolution
Alimentaire
133 132 � 5 685 5 495 �
Grandes surfaces déspécialisées
13 15 � 20 911 26 523 �
Equipement de la personne
80 85 � 5 440 7 660 �
Culture et loisirs
117 116 � 9 945 18 852 �
Equipement de la maison
61 64 � 27 853 34 362 �
Hygiène et soins personnels
138 157 � 4 830 6 335 �
Auto cycles
130 141 � 16 760 19 135 �
Services divers
87 94 � 1 690 1 839 �
Hotel restaurant tourisme
204 218 � 100 100 �
TOTAL
963 1 022 � 93 214 120 301 �
Source : CCIMP – ces données n’incluent pas la commune de Port St Louis du Rhône
Répartition des activités commercialesen 2004 (en % du nombre)
22% 13%
8%
11%
6%16%
14%
9%
1%
Alimentaire
Grandes surfacesdéspécialiséesEquipement de lapersonne
Culture et lo isirs
Equipement de lamaisonHygiène et soinspersonnelsAuto cycles
Services divers
Hotel restauranttourisme
Répartition en % de la surface de vente par branche d'activité
(en m2) en 2004
16%28%
6%
22%
5%
2%
16%
5%
Source : CCIMP
73
L’évolution des effectifs salariés du commerce confirme ce dynamisme puisque ils ont
connu une augmentation de 26 % en dix ans (1994/2004).
Répartition des établissements et de l’emploi salarié en 2004
Commerce et réparation Auto
Commerce de Gros
Commerce de détail
Total
Etab. Emp. Etab. Emp. Etab. Emp. Etab. Emp.
Ouest Provence 70 341 53 404 236 1623 359 2368
Evolution 1994/2004 (%)
-7,9 -12,3 -15,9 +16,8 +22,3 +42,2 +8,1 +26
C’est avant tout le commerce de détail qui a impulsé cette dynamique avec une
augmentation de 22% des entreprises affiliées et de 42% des emplois salariés entre
1994 et 2004.
Source: ASSEDIC
Forces : � Restauration de l’attractivité des centres villes par des politiques
volontaristes (OPAH, FISAC…) � Expansion des zones commerciales et nouvelles implantations
adaptées aux besoins (équipement de la personne, équipement de la maison, culture et loisirs)
Faiblesses :
� Evasion commerciale importante � L’étalement urbain et le tout voiture mettent en péril les commerces
de centre ville.
74
BATIMENT
37,9%
SERVICES
31,5%
PRODUCTION
16,8%
ALIMENTATION
13,8%
Source: RM 13
2.2 L’artisanat
Avec un peu plus de 1 000 entreprises, Ouest Provence regroupe 3,6% de l’Artisanat
du département. Après une croissance de 8% en 2004, l’année 2005 affiche une
hausse de 2,7% du nombre d’entreprises artisanales en activité.
Ainsi, sur les trois dernières années se sont 100 nouvelles entreprises artisanales qui
se sont créées sur le territoire.
2.2.1 Caractéristiques des entreprises artisanales
2.2.1.1 Part des secteurs d’activité
Le secteur du Bâtiment
regroupe près de 38% des
entreprises artisanales et
renforce sa position dans le
paysage économique
intercommunal.
Le secteur des Services arrive
en deuxième position avec
31,5% des entreprises.
Cependant, malgré une croissance de 8% sur les deux dernières années, son poids
économique se réduit.
Les activités de Production regroupent près de 17% des entreprises en 4 secteurs
d'activités :
� Textile-Cuir-Habillement (1,2%)
� Bois-Ameublement (1,8%)
� Autres Fabrications (6,1 %)
� Travail des Métaux (7,7%)
Enfin, avec près de 14% des entreprises artisanales, le secteur Alimentation affiche
une croissance de 13 % sur les deux dernières années.
75
Source : Mission Promotion et Communication. L’atelier de Raymond Liozon, ébéniste et sculpteur animalier
13 2 13 916 5
170
3 70
3 8 2
3 163 18
100
150
200
250
300
350
400
ALIM ENTATION PRODUCTION BATIM ENT SERVICES
Au 01.01.2005 Au 01.01.2006
5,3 %
3 %
3 ,2 %
0 ,6 %
2 ,6 %
0%
1%
2%
3%
4%
5%
6%
ALIM ENTATION PRODUCTION BATIM ENT SERVICES TOTAL
EVOLUTION 2004/2005
Source: RM 13
2.2.1.2 Evolution et répartition des entreprises artisanales par
secteur d’activité
SECTEURS D'ACTIVITE Au 01.01.2003 Au 01.01.2005 Au 01.01.2006 EVOLUTION 2003/2006
EVOLUTION 2005/2006
ALIMENTATION 115 132 139 20,9% 5,3%
PRODUCTION 165 165 170 3,0% 3,0%
TRAVAIL DES METAUX 74 76 78 5,4% 2,6%
TEXTILE-CUIR-HABILLEMENT 12 11 12 0,0% 9,1%
BOIS-AMEUBLEMENT 12 16 18 50,0% 12,5%
AUTRES FABRICATIONS 67 62 62 -7,5% 0,0%
BATIMENT 321 370 382 19,0% 3,2%
SERVICES 300 316 318 6,0% 0,6%
TOTAL 901 983 1 009 12,0% 2,6%
Source : RM 13 au 01.01.2006
L'évolution la plus significative concerne le
secteur du Bâtiment qui avec 382
entreprises affiche une croissance de 3,2%
sur l'année. Sur les trois dernières années,
ce secteur d'activité a progressé de 19%,
soit 59 entreprises supplémentaires.
Celui de l'alimentation progresse
sensiblement. Après une croissance de 7%
en 2004, ce secteur progresse à nouveau
de 5% en 2005. Ainsi, depuis fin 2002, 24
entreprises ont été créées dans ce secteur
au sein de l'Intercommunalité.
Concernant les secteurs de Production et
des Services, les variations ne sont pas
significatives. Pour les secteurs de
Production, la croissance est de 3% sur les
deux dernières années avec 5 entreprises
nouvellement créées en 2005 tandis que
pour le secteur des Services, après une
croissance de 7% en 2004, l'année 2005
affiche une progression de 0,6%.
76
Courbes d’évolution des immatriculations et des radiations depuis l’an 2000
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
2000 2001 2002 2003 2004 2005
Immatriculations Radiations
Solde : 35
Source: RM 13
2.2.2 L’évolution du nombre d’entreprises artisanales
Les mouvements d’entreprises observés cette année pour l'Intercommunalité ont
permis la création de 35 nouvelles entreprises. Après une année 2004 très dynamique
en terme de création d'entreprise la croissance du nombre d'entreprises ralentit et
se rapproche de celle du début des années 2000.
Evolution des immatriculations et des radiations depuis l’an 2000
Années Immatriculations Radiations Soldes
2000 114 66 48
2001 113 75 38
2002 129 86 43
2003 137 82 55
2004 179 95 84
2005 177 142 35
Source : RM 13
Après une année 2004 exceptionnelle en terme de création d'entreprises, l'année
2005, se caractérise par une très forte augmentation du nombre de radiations
(+49%). Ce phénomène n'est pas propre à l'intercommunalité puisqu'à l'échelle du
département, la croissance est de 27%.
L'augmentation des immatriculations depuis Juillet 2003 et l'entrée en vigueur des
différentes lois en faveur de la création d'entreprises (Lois DUTREIL I & II et
JACOB), se répercute aujourd'hui sur les radiations. Ainsi, 33% des radiations
77
enregistrées en 2005 concerne des entreprises immatriculées après le 1er Juillet
2003.
Taux par secteur d’activité
Alimentation Production Bâtiment Services TOTAL Immatriculation(1) SAN 19,7% 17,0% 19,5% 16,1% 18,0% Immatriculation BdR 17,7% 11,7% 19,8% 12,3% 15,8% Radiation(2) SAN 14,4% 13,9% 15,9% 13,0% 14,4% Radiation BdR 13,2% 9,6% 14,4% 9,5% 11,9% Renouvellement(3) SAN 5,3% 3,0% 3,5% 3,2% 3,6% Renouvellement BdR 4,5% 2,1% 5,4% 2,9% 3,9% Source : RM 13
(1) Taux d'immatriculation de l'année = Nombre d'immatriculations de l'année / Nombre d'entreprises au 01/01 de l'année
(2) Taux de radiation de l'année = Nombre de radiations de l'année / Nombre d'entreprises au 01/01 de l'année
(3) Taux de renouvellement de l'année = (Nombre d'immatriculations - Nombre de radiations) de l'année / Nombre
d'entreprises au 01/01 de l'année
Avec un taux d'immatriculation de 18 % et un taux de radiation de 14,4 %, l'Artisanat
de Ouest Provence s'est renouvelé à hauteur de 3,6%. Comparé à 2004, la croissance
du Secteur des Métiers artisanaux est en recul de près de 6 points.
Le secteur Bâtiment reste de loin le secteur le plus dynamique avec 41 % des
immatriculations pour un taux d'immatriculation de près de 20%.
En terme de renouvellement, le Secteur Alimentation se positionne en première
position avec un taux de renouvellement de 5,3%.
Les secteurs Production et Services affichent quant à eux une croissance de 3% en
2005.
Forces : � Dynamisme du secteur artisanal � Un réseau d’aide à la création et d’accompagnement des
entreprises performant (Balise, PFIL…) Faiblesses :
� Un taux de radiation élevé
78
3. L’activité touristique, un potentiel à développer
Valoriser les atouts de Ouest Provence, qui représentent une vitrine pour le territoire
et au-delà un véritable vecteur économique, constitue clairement une forte
orientation de la collectivité.
La diversité des espaces (littoral urbain, arrière pays) et des sites touristiques
(Camargue, Alpilles), un patrimoine culturel et historique varié, un climat ensoleillé
sont sans conteste des atouts touristiques majeurs pour le territoire. Ils permettent
de développer non plus un tourisme unique mais des tourismes adaptés aux exigences
des populations : un tourisme vert, un tourisme industriel, un tourisme nautique, un
tourisme culturel, un tourisme sportif…
3.1 Un tourisme multiple
� Tourisme culturel
Les manifestations, les équipements culturels (dont 5 musées), les monuments et les
sites du patrimoine font de Ouest Provence un territoire riche de multiples
propositions.
Commune Monument classé Epoque Cornillon-Confoux Tombeau romain
Fos sur Mer Chapelle Notre Dame de la Mer 11e et 12e siècle
Fos sur Mer Eglise paroissiale Saint Sauveur 2e moitié 11e siècle, 19e siècle
Fos sur Mer Enceinte urbaine (remparts) 13e et 14e siècle
Grans Domaine du Bayle Vert 18e et 19e siècle
Istres Abri préhistorique de Cornille Préhistoire
Istres Chapelle Saint-Sulpice 2e moitié 11e, 12e et 17e siècle
Istres Eglise paroissiale Notre Dame de Beauvoir
13e, 16e, 18e siècle
Istres Mas de la Tour 14e et 16e siècle
Istres Porte d’Arles 18e siècle
Miramas Eglise paroissiale Saint Julien 12e siècle
Port St Louis du Rhône Entrepôts maritimes 19e siècle
Port St Louis du Rhône Tour Saint Louis 18e siècle
79
Source Mission Promotion et Communication Ouest Provence
Source Mission Promotion et Communication Ouest Provence
� Tourisme industriel
Le tourisme industriel, qui connaît un succès grandissant, constitue une nouvelle forme
de tourisme qui se développe et permet de valoriser tout le potentiel industriel et
productif du territoire.
Il concerne principalement : le complexe sidérurgique (SOLLAC, ASCOMETAL), les
installations maritimes du Port autonome, les plates-formes logistique, la conserverie
de poisson « FERRIGNO » et le parc conchylicole (élevage de moules) de Port Saint
Louis du Rhône.
� Tourisme vert
Malgré la très forte identification du territoire à sa dimension industrielle, Ouest
Provence et les communes ont tenu à conserver voire à développer le caractère
authentique et les espaces de verdure garantissant un cadre de vie agréable.
Ainsi, 7 étangs, 12 parcs et jardins, 170 Km
de parcours de randonnée concourent à
améliorer l’image du territoire.
Source Mission Promotion et Communication Ouest Provence
Source Mission Promotion et Communication Ouest Provence
80Source: Mairie de Fos sur Mer
LES BALADES SUR OUEST PROVENCE
Cornillon-Confoux 15 Kms
Parcours de randonnées balisés Les collines de Cornillon-Confoux - 15 Kms - PDIPR - P/V/E*
Fos sur Mer 30 Kms
Parcours de randonnées balisés Le Mazet : 1,6 Km - 55 mm L'Archevêque : 1,5 Km - 50 mm Beaume Loubière : 1,7 km - 1H Le Collet de Carbonnière : 2,1 kms- 1H15 Les salins du Midi : 4,4 Kms - 2H20 L'Etang de l'Estomac : 1,8 Km - 1H
Grans 22,5 Kms
Itinéraires balisés Balade au rythme de l'eau en suivant la Touloubre jusqu'à la Fontaine Mary-Rose : 2,5 Kms - 1H15 En passant par Baumajour - Balisage G rouge : 8 Kms - 2H Domaine de petite - Balisage G Jaune : environ 12 Kms - 3H30
Miramas 47 kms
Itinéraires balisés Saint-Suspi/Cabasse : 4,5 Kms - 1H30 - P/V/E Ancienne Voie Ferrée/Quartier Magdeleines : 7,5 Kms - 2H15 - P/V/E Boucle Nord : 10 Kms - 3H30 - P/V/E Domaine de Cabasse : 4 Kms - 1H15 - P/V/E Miramas-le-Vieux -Ouest : 3 Kms - 1H - P/V Golf de Combe : 4,7 Kms - 1H45 - P/V/E Boucle Sud : 10Kms - 3H30 - P/V/E Miramas-le-Vieux-Est : 3,2 Kms - 1H - P/V/E Le parc de la Poudrerie Royale
Port Saint Louis du Rhône
Le Rhône à vélo : "Du Léman à la mer" Balade autour du Rhône : de Salin de Giraud à Port St Louis du Rhône - 18 Kms - VTT Extension jusqu'à Carteau par la piste cyclable : 6 kms La Digue : 8 kms (Pédestre et VTT)
* P. Pédestre / V. Vélo-VTT/ E. Equestre
� Tourisme nautique
Avec sa façade maritime comptant 16
Km de plages, ses 10 ports de
plaisance (8 à flot et 2 à sec) offrant
près de 5 500 places, Ouest Provence
possède un potentiel nautique très
important.
81
Port Saint Gervais Source : Site Internet ville de Fos sur Mer
Port Saint Gervais Source : Site Internet ville de Fos sur Mer
Port Napolèon à Port Saint Louis du Rhône Source : Site Internet de Port Napoleon
Toutefois, la valorisation de ce potentiel nécessite la préservation du patrimoine
naturel par le respect et la protection de l’environnement. Ainsi la commune de Fos
sur Mer détient, depuis onze ans, le Pavillon Bleu d’Europe des communes et des ports
de plaisance. Deux des ports situés sur la commune de Port Saint Louis du Rhône ont
également obtenu le Pavillon Bleu : le port de plaisance municipal et le port privé
« Port Napoléon ».
Localisation des différents ports du territoire
Ports à flots Ports à sec Total
Nbre Empl. Nbre Empl. Nbre Empl.
Fos sur Mer 1 820 / / 1 820
Istres 1 225 / / 1 225
Port Saint Louis du Rhône 6 1 187 2 3 200 8 4 387
Total 8 2 232 2 3 200 10 5 432
Devant la pénurie actuelle de places en méditerranée, Ouest Provence a des atouts
non négligeables à faire valoir. Ouest Provence doit tirer profit du développement du
secteur de la plaisance. En effet, sur la
commune de Port Saint Louis du Rhône,
les disponibilités foncières sur la ZAC du
Mazet dont une part sera réservée au
métiers de la mer augure un
développement de cette filière.
82
30%
33%1%
2%
3%
6%
4%
21%
Hôtels
Campings
Gîtes
Chambres d'Hôtes
Meublés deTourismeRésidences deTourismeRésidenceshôtelièresHébergementsCollectifs
Répartition des capacités d’accueil
Source : Mission Promotion et Communication – SAN Ouest Provence
� Tourisme sportif
L’équipement sportif des communes de Ouest Provence est largement au-dessus de la
moyenne. Ainsi un golf public de 18 trous sur la commune de Miramas, 5 piscines et
centres nautiques, 3 bases nautiques, 5 centres équestres représentent une partie de
l’offre touristique qui fait de Ouest Provence un territoire attractif pour toutes les
personnes qui souhaitent associer tourisme et activités sportives.
3.2 Structures d’hébergement
Tous hébergements confondus (hôtels,
gîtes, chambres d’hôtes, meublés ou encore
camping), 85 établissements sont recensés
sur le territoire intercommunal, ce qui
représente une capacité d’accueil de 3 600
personnes.
Les hôtels et campings représentent les
2/3 de la capacité d’accueil du territoire.
direction photo C. Morin/MLGDF-CSAPM
83
3.3 Poids du secteur touristique dans l’emploi
En 1999, on ne recense que 641 personnes travaillant dans les activités
caractéristiques du tourisme (dont 26,5% de non salariés). Soit une infime part de
l’emploi total (1,8% pour 4,7% dans la Région).
Effectif salarié et non salarié dans les activités caractéristiques du tourisme en mars 1999
SAN Ouest Provence Région PACA Effectif
salarié Effectif non salarié
Part en % des non salariés
Part en % dans l'emploi total
Part en % dans l'emploi total
Ensemble des activités caractéristiques du tourisme
471 170 26,5 1,8 4,7
Hébergement 113 24 17,5 0,4 1,6
Restauration 314 146 31,7 1,3 2,7
Autres activités 44 0 0,0 0,1 0,4 Source : INSEE - Recensement de la population de 1999 (exploitation complémentaire, au lieu de travail).
Nombre d'établissements employeurs et effectif salarié
SAN Ouest Provence
Etablissements employeurs
Effectif salarié moyen (*)
Part des emplois à temps partiel (%)
Amplitude saisonnière (**)
Ensemble des activités caractéristiques du tourisme
171 547 59 1,5
Hébergement 31 129 52 1,4
Restauration 130 393 64 1,6
Autres activités 10 25 20 1,2 Source : INSEE - DADS 2001 (fichiers établissements et salariés complets). * Effectif moyen un jour de l'année. ** Effectif moyen du mois où l'emploi est maximum rapporté à celui du mois où l'emploi est minimum.
Forces : � Tous les paysages de Provence sont représentés sur le territoire � Présence de nombreux sites touristiques � Une offre culturelle et sportive de premier plan
Faiblesses : � L’image « industrielle » de la zone � Un déficit de valorisation du patrimoine � Un manque de structures d’hébergement
84
Répartition des créations d’entreprises par secteur en 2003
Source: INSEE - Sirene
13%
32%
47%
8%
Industrie Construction
Commerce et réparations Autres services
4. Une reprise des créations d’entreprises
Entre 1995 et 2000, le nombre de création annuelle d’entreprises a connu une lente
érosion (- 17%). Toutefois depuis 2000, la tendance s’est inversée et Ouest Provence
enregistre une augmentation sensible du nombre des créations d’entreprises sur son
territoire. En 2004, avec 507 créations dont 394 créations pures, les chiffres
atteints montre le dynamisme du territoire.
Près de 80% des créations d’établissement se font dans le secteur tertiaire
(Commerce et Services) et concernent des entreprises de petite taille.
Créations d'établissements en 2003
Nombre de créations Taux de création* (%)
dont
Ensemble
pures Zonage Métropole
Ensemble 446 353 13,5 12,2
Industrie 35 27 9,0 8,5
dont : industries agro-alimentaires 9 4 9,4 10,1
Construction 60 54 17,0 13,1
Commerce et réparations 141 106 15,8 13,1
Autres services 210 166 12,7 12,2
dont :
services aux entreprises 57 47 16,7 13,4
services aux particuliers 68 39 13,9 14,8
éducation, santé, action sociale 47 45 8,3 7,4
* le taux de création d’établissement est le rapport du nombre de créations d’établissements observé au cours de l’année n rapporté au stock d’établissements au 1er janvier de l’année n
Source : INSEE
Evolution des créations d’entreprises
Source : INSEE - Sirene
200
250
300
350
400
450
500
550
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
EnsemblePures
85
La création et l’accueil des entreprises sont un vecteur important pour l’aménagement
du territoire, le développement économique et l’emploi. C’est dans cette optique que la
collectivité a mis en place plusieurs outils et dispositifs visant à favoriser l’accueil,
l’accompagnement et le suivi des créateurs d’entreprises :
- Les pépinières d’entreprises et ateliers relais
Les pépinières d'entreprises sont situées à Istres, Fos-sur-Mer et Miramas. Elles
comportent au total 49 locaux d'activités et 2007 verra la construction d’un atelier-
relais de 1 000 m2 découpé en 4 modules sur 3 000 m2 de la zone du Malebarge II à
Port Saint Louis.
Ces locaux ne peuvent être loués qu'à de jeunes entreprises (moins de 2 années) pour
une durée maximum de 48 mois, par deux conventions d'occupation précaire.
Outre la location immobilière, l’installation en pépinière fait bénéficier les créateurs
d’un certain nombre de services (permanence téléphonique, réception du courrier,
accueil des clients et des fournisseurs, location de salles de réunion, photocopies….)
qui leur permettent de se consacrer principalement au développement de leurs
entreprises.
Fos sur Mer Istres Miramas
EQUIPEM
ENTS
Superficie bâtie : 1.600 m2 8 locaux : atelier de 150 m2 avec bureau 8 bureaux équipés : (1 bureau - 1 fauteuil de direction - 2 chaises visiteurs – 1 armoire - 1 caisson roulant pour dossiers suspendus) 1 alarme - 1 réseau d’intercommunication
Superficie bâtie : 3.200 m2 19 locaux : atelier de 150 m2 avec bureau 8 bureaux équipés : (1 bureau - 1 fauteuil de direction - 2 chaises visiteurs -1 armoire - 1 caisson roulant pour dossiers suspendus) 1 alarme - 1 réseau d’intercommunication
Superficie bâtie : 580 m2 17 locaux à usage de bureaux et activités légères équipés : (1 bureau - 1 fauteuil de direction - 2 chaises visiteurs –1 armoire - 1 caisson roulant pour dossiers suspendus) 1 alarme - 1 réseau d’intercommunication
SERVICES - salle de séminaire
- bibliothèque - salon d’accueil - accès Internet
- salle de séminaire - bibliothèque - salon d’accueil
- salle de séminaire - bibliothèque - salon d’accueil
Zone du Tubé à Istres : 4 ateliers-relais de 300 m2 chacun avec une cour pour le stockage des matériaux. Zone de Fos Lavalduc : 4 ateliers-relais de 250 m2 chacun avec une cour pour le stockage des matériaux. Zone artisanale du Tubé à Istres : 4 ateliers-relais de 250 m2 chacun.
86
Source : Mission Promotion et Communication Ouest Provence
Immeubles Hôtellerie d’entreprise sur la zone de Trigance à Istres : la zone de Trigance est entièrement dédiée à des activités de services non nuisantes (le commerce y est exclu). 3 immeubles de bureaux y sont déjà implantés et un 4ème sera construit en 2006. Ces immeubles disposent d’une surface de 1 000 m2 chacun et de 15 modules en moyenne pour une location à des entreprises tertiaires. A terme, c’est un programme de 7 bâtiments qui sera construit, pour un montant de 1 250 000€ Ht, cofinancé par Ouest Provence et le Conseil Général 13.
87
- La Plate-forme d’Initiative Locale « Ouest Provence Initiative »
Adhérente à France Initiative Réseau, premier réseau national de financement de la
création/reprise d’entreprises, la PFIL intervient sur 3 axes : accompagnement (aide
au montage de dossiers), prêt d’honneur à taux zéro jusqu’à 15 000€ (remboursable
sur 3 ans maximum) et suivi durant 3 ans.
Créée en 1999, la plate-forme d’initiative locale de Ouest Provence a pour mission
d’aider à financer la création et la reprise d’entreprises, sur le territoire
intercommunal. Pour sa 6e année d’exercice, elle affiche une évolution croissante de
son activité.
Près de 300 candidats à la création ont été reçus en 2005 et 75 dossiers ont fait
l’objet d’un montage de projet. Au final, 59 d’entre eux ont reçu un avis favorable et
ont débouché sur la création de 96 emplois, avec un prêt moyen de 7610 euros par
projet. Sur ce total, la moitié des dossiers a été porté par des femmes. En matière
d’activité, les entreprises créées concernent à 48% le commerce, 37% l’artisanat et
15% les services. 78% des créateurs étaient des demandeurs d’emploi et 10% des
allocataires du RMI.
Une des principales satisfactions en 2005 concerne l’amélioration très sensible du
remboursement de ces prêts. En effet le taux moyen de remboursement, qui s’élevait
pour les années précédentes à 85%, est passé à 98%, grâce à la mise en place d’un
nouveau dispositif informatique pour la gestion des recouvrements.
- L’espace Balise
Organisées en réseau national, les "Balises" ont pour vocation de développer
l'initiative et la créativité individuelle et collective en utilisant la pédagogie de
l'exemple.
Afin d´aider au mieux les créateurs et repreneurs de très petites entreprises sur le
territoire intercommunal, Ouest Provence Initiatives (Plate-Forme d´Initiatives
Locales), Balise et l´AFPA ont décidé d´unir leurs forces au travers de la signature
d´une convention. Cet accord de partenariat permettra d´accompagner les porteurs
de projets tout au long de leurs démarches : aide à la définition du projet (Balise),
88
formation à la gestion, la comptabilité, les finances et le marketing (AFPA), montage
du dossier financier, recherche de co-financeurs et suivi de l´entreprise pendant 3
ans (Ouest Provence Initiatives).
Forces : � Une réseau efficace de structures d’aide à la création � Une forte dotation en structures d’accueil temporaire (ateliers
relais, pépinières…)
Faiblesses : � Des sites d’accueil pour les PME qui arrivent à saturation sur les
communes d’Istres, Fos sur Mer et Miramas. � Forte mortalité des entreprises
89
Bibliographie Ouvrages et études : « Etude des retombées économiques de la Plateforme Clésud » - Sémaphore Médiaterre
« Opportunité de développement du transport ferroviaire de fret dans les Bouches du Rhône » - J.L SCHENDIMANN et J.M BERTRAND - Entreprises et Territoires
« Hinterland du port de Fos » - CETE Méditerranée
« Un projet stratégique global pour Fos 2020 » - Port Autonome de Marseille
Documentation du Débat Public sur le projet d’extension des capacités du terminal à conteneurs de Marseille-Fos (FOS 2XL) – CNDP et PAM
« L’artisanat du 13 » - Chambre des Métiers et de l’Artisanat des Bouches du Rhône
« Etude des flux de consommation du SAN Ouest Provence » : Observatoire Départemental d’Equipement Commercial
Statistique AGRESTE : Recensement agricole 2000 – Chambre d’agriculture des Bouches du Rhône
Lettre d’information « Ouest Provence Logistique » – Mission Promotion et Communication Ouest Provence
Diagnostic intercommunal du tourisme - Mission Promotion et Communication Ouest Provence
Enquête publique rapport DTA – Préfecture des Bouches du Rhône Sites internet : Port Autonome de Marseille : www.marseille-port.fr Ouest Provence : www.ouestprovence.com INSEE : www.insee.fr Assedic : www.assedic.fr D.D.E : www.bouches-du-rhone.equipement.gouv.fr Compagnie Nationale du Rhône : www.cnr.tm.fr Voies navigables de France : www.vnf.fr CCI Marseille Provence : www.marseille-provence.cci.fr
90
Pour en savoir plus : Observatoire Ouest Provence
Pôle pour l’emploi Impasse du Rouquier 13800 ISTRES
Tel. : 04.42.11.16.69 Fax : 04.42.55.02.00 E-mail : [email protected]