INSTALLATION DE LA CHAIRE PAYSAGE ENERGIE7 AVRIL 2015

TABLE DES MATIÈRES

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ET PAYSAGE : DESTINS CROISÉS 4

LES DOMAINES D’ACTIVITÉS DE LA CHAIRE 6

1. La formation 62. Les études et recherches 63. La création 74. La capitalisation et la diffusion 7

L’ORGANISATION DE LA CHAIRE 8

Les partenaires 8La gouvernance 8

LES PARTENAIRES DE LA CHAIRE « PAYSAGE ET ÉNERGIE » 9

«THT EQUILIBRES», ATELIER PÉDAGOGIQUE RÉGIONAL 2014 – «DE L’ATELIER PARTICIPATIF AU PORTRAIT DE TERRITOIRE» – C. CONDEZ-GODZIEMBA, B. RESSEGUIER, M. RUE

RESPONSABLE DE LA CHAIRE :

Bertrand Folléa, paysagiste et enseignant à l’ENSPpaysage-energie@ecole-paysage.frwww.ecole-paysage.fr01 39 24 62 00

CHAIRE PAYSAGE ET ÉNERGIE

LA CHAIRE PAYSAGE ET ÉNERGIEProjet de paysage et changement climatique – transition énergétique – croissance verte – économie circulaire

« Une stratégie énergétique efficace, en plus de s’ancrer dans les spécificités du territoire, doit s’inscrire dans la recherche de la qualité d’usage, de confort et de vie. » A.Masboungi ; L’énergie au cœur du développement urbain, Ville-Aménagement, éd. Le Moniteur 2014

ATELIER PÉDAGOGIQUE RÉGIONAL 2014 « STOCKAGE ET PRODUCTION D’ÉNERGIES RENOUVELABLES DANS LE BASSIN MINIER UNESCO» – A.AUGIER, J.BURROWS, T.CALVET, Q. DEBENEST, L.DIF

3

Transition énergétique et paysage : destins croisés

La transition énergétique est en marche. Elle vise à réduire les émissions de GES (Gaz à effet de serre) responsables du réchauffement climatique, par le jeu combiné d’économies d’énergies et le recours à des sources d’énergies renouvelables et décarbonées.

La transition énergétique bouleverse les cadres de référence traditionnels des politiques publiques, qu’il s’agisse des cadres d’analyse ou des cadres d’actions.

La transition incite à décloisonner les champs secto-riels d’action publique. L’attention portée à la notion d’économie circulaire, comme plus globalement la recherche d’une moindre empreinte environnemen-tale, oblige à rechercher des nouvelles synergies entre des secteurs gérés jusqu’alors de manière assez indépendante.

Elle réintroduit la question de l’organisation de l’es-pace : la substitution des énergies renouvelables aux énergies fossiles amène à reconsidérer la localisa-tion des zones de production, voire à reconsidérer les usages de l’espace ; la priorité donnée à l’économie circulaire, autant que la recherche d’un moindre impact du transport dans la facture énergétique, encourage à privilégier des solutions de proximité, et à promouvoir des stratégies dites de « territoires à énergie positive ».

Elle suscite enfin de nouvelles formes de gouver-nance. Les territoires, qu’il s’agisse des régions, des métropoles et des villes, ou en milieu rural des parcs naturels régionaux, des intercommunalités et des pôles territoriaux d’équilibre, sont amenés à jouer un rôle important aux côtés des acteurs industriels traditionnels de la production, du transport et de la distribution d’énergie.

Produire les territoires de l’après-pétrole, c’est engager des transformations de notre cadre de vie qui s’ap-puient sur les potentialités écologiques, géogra-phiques et économiques des lieux, dans un souci d’efficience et de sobriété. Mais c’est aussi explorer et réinventer un nouveau rapport sensible et culturel à l’espace. Ces préoccupations sont au cœur de la démarche du projet de paysage.

Les enjeux de paysage et ceux de la transition énergétique apparaissent ainsi étroitement liés

OFFSHORE ÉOLIEN OSTENDE (À DROITE) – CENTRALE MARCOULE (EN BAS), ATELIER PÉDAGOGIQUE RÉGIONAL 2014 – «DE L’ATELIER PARTICIPATIF AU PORTRAIT DE TERRITOIRE» – C. CONDEZ-GODZIEMBA, B. RESSEGUIER, M. RUE

4

L’apport du paysagiste dans l’accompagnement de la transition énergétique peut se situer à trois niveaux :

- La production de nouveaux espaces liés à la transitionLa transition énergétique va provoquer de profondes transformations des espaces, à toutes les échelles. Si la construction des paysages du pétrole s’est faite un peu « à notre insu », provoquant les déséconomies externes que l’on connaît, la production des espaces de la transition énergétique doit être pensée, anti-cipée, et conduite avec mesure, si on ne veut pas un jour les subir, mais aujourd’hui comme demain les choisir. La conception spatiale des projets est donc un enjeu global : il déborde la ville pour concerner tout le territoire.

- L’ancrage de la transition énergétique dans l’espace, le temps et le vivant

La production d’un nouvel espace lié à la transi-tion énergétique ne va pas s’appliquer sur un socle uniforme. Une géographie et une histoire préexistent, qui donnent autant d’atouts qu’elles ne définissent de contraintes à chaque projet : c’est le « génie du lieu » ou ce que les paysagistes appréhendent à travers la notion de « site ». De même le temps des processus (qu’ils soient naturels, sociaux) est indispensable à prendre en compte dans cette construction des espaces de la transition. Ces projets n’impliquent pas seulement la maîtrise des systèmes techniques, mais appellent la prise en considération de tous les éléments de la nature et du vivant : la gestion durable de la biodiversité qui implique la création de trames vertes et bleues ; la gestion des risques naturels, ampli-fiés par le changement climatique (l’inondabilité ou l’érosion par exemple).

- La créativité et l’appropriation culturelle et sociale de la transition

La transition énergétique peut certes produire un cadre de vie plus sain : plus respirable (amélioration de la qualité de l’air, de l’eau, de la qualité des sols et des produits) et plus sûr (réduction des risques liés au changement climatique). Mais cet idéal sani-taire et sécuritaire ne saurait suffire au bonheur des hommes : il faudra aussi que le territoire soit plus regardable, plus accessible et plus appropriable, plus vivant et plus convivial. Or l’économie circulaire, le projet local, le passage progressif de l’utilisation des énergies fossiles aux énergies renouvelables, changent nos relations au temps et à l’espace et de ce fait aux conditions de fonctionnement de nos imaginaires. Le paysagiste agit, notamment sur le plan esthétique, sur l’organisation spatiale des cadres de vie ; mais il agit aussi par les représentations qu’il produit et par les concertations et par les médiations qu’il mène, sur l’évolution des référents culturels des perceptions.

Dans ce contexte riche d’opportunités et de questionnements pour le paysage, la chaire « paysage et énergie » a pour objectif de créer un espace de recherche, de création, de formation et d’échange autour des enjeux de la transition énergétique dans les territoires, qui s’appuie sur la notion de paysage et sur la pratique du projet de paysage.

APR 2009 – DAVID, Z. LIU, E. NYK, P. ROBILIARD – MARSEILLE, JARDIN DES VAGUES… OU COMMENT TOPOGRAPHIE DU TERRITOIRE ET TOPOGRAPHIE VIRTUELLE S’IMBRIQUENT ET CONSTITUENT L’IDENTITÉ PAYSAGÈRE MARSEILLAISE

5

2. LES ÉTUDES ET RECHERCHES

Les activités de ce domaine consistent à produire des résultats de recherche, à travers l’approfondissement des questions soulevées par chacune des grandes thématiques de la chaire.

En particulier : - Observatoire des paysages de l’énergie. Les atlas de

paysage constituent des documents qui définissent et qualifient les unités paysagères, au regard de ce qui les constitue physiquement et culturellement. La future loi sur la biodiversité devrait leur donner une existence légale. De fait, les atlas rendent assez peu compte de cette dimension « énergétique » de l’espace, qu’elle soit liée à ses dimensions physiques, symboliques ou culturelles. À partir d’études et de recherches, il s’agit de tester la faisa-bilité d’un observatoire des paysages de l’énergie. La question posée concerne la capacité à quali-fier les paysages au regard de leur contribution, passée, présente ou potentielle, à la production ou à la consommation d’énergie.

- Produire des paysages économes. Il existe tout un courant du paysagisme contemporain (notam-ment en France) qui essaye de concevoir le projet

Les domaines d’activités de la chaire

La chaire « paysage et énergie » a pour objet de déve-lopper des compétences nouvelles et partagées, et de permettre de faire travailler ensemble acteurs de la transition énergétique et professionnels du paysage.

Elle déploie des actions dans quatre domaines :

- la formation, en offrant la possibilité de construire des cursus diplômants qui intègrent la question de la transition énergétique à l’apprentissage des pratiques du projet de paysage, et qui préparent à de nouveaux champs d’exercice du métier ;

- la recherche, en développant des programmes, notamment autour de l’observation des paysages de l’énergie, de la production de « paysages économes » et de la médiation par le paysage ;

- la création, en offrant un espace à l’expression culturelle et sensible relative aux paysages et aux territoires de l’énergie ;

- la capitalisation et la diffusion de la connaissance, en constituant un centre de ressources en matière de paysage et énergie.

1. LA FORMATION

La chaire abrite une activité de formation de niveau post-master diplômante. Accessible dans un premier temps aux paysagistes, elle pourra s’ouvrir progres-sivement à d’autres cursus.

L’année de formation post-master est l’occasion de réaliser des « ateliers pédagogiques régionaux », exercices qui mobilisent de manière intensive durant plusieurs mois un collectif d’étudiants, encadré par un ou plusieurs enseignants paysagistes. Elle sert de support également à des travaux de recherche et de création par le projet, portés individuellement par les élèves.

La chaire porte une activité de formation continue qualifiante, ouverte à ses partenaires. Elle développe des séquences autour de la qualification des paysages, du projet de paysage et de la médiation paysagère.

PROGRAMME D-TRANSECT / ITTECOP. PREMIER WORKSHOP: « VALLÉE DE L’HUVEAUNE » À L’ENSP MARSEILLE, LE 15 JANVIER 2013, AVEC L’ÉQUIPE DE CHERCHEURS ET DE PAYSAGISTES ET LES PARTENAIRES DU PROJET.

6

SORTIR DU CADRE. L. GIRARD, V. PRÉVOST, M. SOULAIROL, P. WALTER - PRODUIRE LE PAYSAGE PROVENÇAL CONTEMPORAIN - APR 2013

(à petite échelle ou à grande échelle) dans un jeu de sobriété forte, l’économie de moyens – tant dans la conduite du projet que dans sa gestion à long terme – coïncidant avec la notion de faible empreinte énergétique. Le travail porte d’une part sur une amélioration des connaissances histo-riques, évaluatives et critiques issues des différents projets réalisés. Il vise également à développer parallèlement des espaces d’expérience nouveaux, notamment à la faveur des réflexions sur les TEPOS.

- Paysage et médiation énergétique. La démarche de projet de paysage est souvent mobilisée comme « médiateur » dans le projet territorial. Parce qu’elle donne à voir, parce qu’elle oblige à un aller-retour entre les échelles et parce qu’elle croise les champs sectoriels de l’aménagement, elle joue un rôle dans la recherche de solutions liées à des transforma-tions du territoire. Le projet de paysage permet de rendre visible et lisible les enjeux de la transition énergétique dans l’espace et dans le temps, et donc de donner matière à débat. Dans la perspective d’instrumenter les démarches de créations d’es-paces de qualité, il permet de confronter l’enjeu énergétique à d’autres enjeux spatiaux (biodi-versité, risque...). Cet axe de recherche consiste à examiner les ressorts, les avancées des démarches contemporaines, et d’initier des expérimentations en la matière.

3. LA CRÉATION

L’école propose d’orienter une partie du programme de création développé dans les résidences de la Villa Le Nôtre au profit de l’activité de la chaire. Il s’agit alors d’accueillir des paysagistes étrangers confirmés, ou de jeunes paysagistes, conduisant durant leur séjour une réflexion originale sur la question de la carac-térisation des paysages, la production de paysages économes ou la médiation paysagère.

4. LA CAPITALISATION ET LA DIFFUSION

Les travaux menés au sein de la chaire sur les théma-tiques de la caractérisation des paysages, de la création par le projet et de la médiation paysagère doivent être régulièrement diffusés, mais ils doivent être également confrontés à la production internationale en la matière.

Dans le cadre de la chaire, la constitution d’un centre de ressources est un domaine d’activité fondamental. Il procède à la veille documentaire, scientifique et pratique des liens entre paysage et énergie. Il s’appuie sur le centre de documentation de l’ENSP, premier centre de ressource en France sur le paysage, sur le réseau des praticiens constitué autour de l’école ainsi que sur ses partenariats avec les autres écoles de paysage.

7

L’organisation de la chaire

LES PARTENAIRES

La chaire a vocation à regrouper un large panel d’en-treprises partenaires, directement ou indirectement concernées par la question des paysages de l’énergie. Ce sont :

- des entreprises de la production, du transport et de la distribution de l’énergie ;

- des entreprises de services aux territoires, dont l’activité est profondément modifiée à travers la prise en charge des questions de la transition énergétique.

À travers l’activité de la chaire, les entreprises concourent au développement de compétences profes-sionnelles nouvelles et partagées dans le domaine du paysage.

Sauf actions spécifiques, qui font l’objet d’une iden-tification préalable, les résultats des expériences et travaux conduits par la chaire ont vocation à être portés à la connaissance de tous les partenaires.

Les partenaires partagent les intentions de la chaire ainsi qu’ils s’entendent sur son organisation, ces éléments (intention et organisation) constituant sa « charte fondamentale ».

LA GOUVERNANCE

La chaire est composée d’une équipe dédiée, qui élabore le programme, anime l’activité de la chaire, interagit avec chacun des partenaires, assure la diffu-sion et la valorisation de son travail.

La chaire est dotée d’un comité de pilotage composé des représentants des partenaires, de personnalités qualifiées et des responsables de programme de la chaire. Il est animé par le responsable de la chaire. Le conseil d’orientation se réunit au moins deux fois par an, examine les productions de la chaire, donne son avis sur le programme de travail, et donne un avis sur les actions de valorisation et de diffusion envisagées.

CARTE DU PARCOURS INITIAL, ATELIER PÉDAGOGIQUE RÉGIONAL 2014 – «DE L’ATELIER PARTICIPATIF AU PORTRAIT DE TERRITOIRE» – C. CONDEZ-GODZIEMBA, B. RESSEGUIER, M. RUE

GAVRELLE

ATTICHES

TOURMIGNIES

MÉRIGNIES

MONCHEAUX

MONS-EN-PÉVÈLE

THUMERIES

EVIN-MALMAISON

LEFOREST

AUBY

FLERS-EN-ESCREBIEUX

COURCELLES-LÈS-LENS

HÉNIN-BEAUMONT

ESQUERCHIN

QUIÉRY-LA-MOTTE

IZEL-LÈS-EQUERCHIN

OPPY

NEUVIREUIL

LAUWIN-PLANQUE

LA PÉVÈLE

LE BASSIN MINIER

L’ARRAGEOIS

DÉPART DE NOTREPREMIÈRE DÉCOUVERTE

PAR LA MARCHE

8

Les partenaires de la chaire « paysage et énergie »

La chaire « paysage et énergie » s’adosse à l’École nationale supérieure du paysage de Versailles (ENSP). Cet établissement d’enseignement supérieur et de recherche dispense des formations de niveau master, post-master et doctorat dans le champ du projet de paysage. Sur ses deux sites de Versailles et de Marseille, l’école forme des paysagistes qui œuvrent à la construction d’espaces porteurs de significations et de valeurs partagées par l’ensemble des acteurs sociaux. Par leur action, ils contribuent au dévelop-pement durable des territoires.

La chaire « paysage et énergie » est la première chaire d’entreprises créée à l’ENSP. Elle inaugure la poli-tique de l’école pour un développement de formations post-masters, destinées à proposer des approfon-dissements par la recherche et des spécialisations professionnalisantes aux paysagistes et concepteurs.

La chaire a comme premier membre fondateur Réseau de transport d’électricité (RTE).

Acteur de la transition énergétique, RTE met son expertise au service du développement des territoires de façon responsable et durable. L’entreprise place le dialogue au cœur de ses activités pour construire en toute transparence avec l’ensemble de ses parties prenantes, un système électrique toujours plus effi-cace, plus économique et plus propre.

Convaincu que la transition énergétique ne peut se faire sans prise d’initiatives audacieuses et qu’elle exige la mobilisation de tous, RTE s’engage aux côtés de la chaire. Fortement ancrée dans la culture de l’entreprise, cette coopération traduit la volonté de

conjuguer les intelligences. Cet espace de travail autour du paysage et avec un ensemble d’acteurs issus d’horizons différents va permettre d’imaginer la France de demain. RTE mettra son expertise au service des programmes de la chaire, qui rejoignent les thématiques « environnement » de la R&D de RTE (éco-design, sociologie, santé et biodiversité).

La chaire d’entreprises s’inscrit dans le cadre du plan national d’action « pour la reconquête des paysages et la place de la nature en ville »

Lancé par le Ministère de l’Écologie, du développe-ment durable et de l’énergie, ce plan vient en appui du projet loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Il intervient également au moment où la France accueille la conférence mondiale sur le climat.

Les travaux de la chaire bénéficient du soutien d’EDF

EDF est engagée dans de multiples projets et exploite de nombreuses installations en veillant à leur inté-gration dans les territoires. Par ce partenariat avec l’École nationale supérieure du paysage EDF souhaite innover et dégager de nouvelles pistes autour du paysage et de la transition énergétique grâce à une approche multidisciplinaire (ingénierie, sciences humaines, art) et en augmentant le dialogue avec les différentes parties prenantes. Ce partenariat devrait faciliter l’appréhension du cadre de vie et formuler des recommandations pour les sites du groupe EDF sur les territoires qui les accueillent.

CARTE PAYSAGE VERSION MAQUETTE - LOIC GIRARD, VINCENT PREVOST, MARION SOULAIROL, PASCALINE WALTER - PRODUIRE LE PAYSAGE PROVENÇAL CONTEMPORAIN - APR 2013

9

www.ecole-paysage.fr www.rte-france.com

MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE,

DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

ET DE L’ÉNERGIE

Avec le soutien d’EDF

EN C

OU

VERT

URE

: TRA

VAU

X D’

ÉTU

DIAN

TS, A

T8, 2

014

• CO

NCE

PTIO

N G

RAPH

IQU

E : P

HIL

IPPE

DAB

ASSE