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| CARRÉMENT SUD OUEST | En bref |

BLAYEDes biquettes à la citadelle

Des tondeuses à l’assaut de la citadelle ? En quelque sorte. Unpetit troupeau de chèvres pyrénéennes et poitevines a été installéà l’intérieur des remparts de Vauban. Sa mission : débroussaillerune zone de 3 hectares située au nord de la citadelle, un secteurescarpé, difficile d’accès pour les agents municipaux avec leursmachines. Les huit caprins sont hébergés dans une ancienne ca-semate du début du XXe siècle pourvue d’un petit enclos, le tempsqu’elles s’habituent à leur nouveau terrain de jeu inscrit au Patri-moine mondial de l’Unesco. » La ville de Blaye n’est pas le premiersite du Réseau Vauban à employer des animaux pour l’entretiendes espaces verts. Des chèvres sont déjà à l’œuvre à Besançon etdes ânes à Saint-Martin-de-Ré.

INSOLITE

La Vénus de Marmande

Qui sait que le château Marcellus cache un des trésors patrimoniaux lesplus importants de Lot-et-Garonne… depuis 1852 ? « Et il n’a pasbougé d’un centimètre depuis », assurent les De Montbron, les trois

frères propriétaires du domaine inhabité depuis 2010. Il ? Plutôt elle. Unecopie de la fameuse Vénus de Milo, un moulage fait de plâtre offert par le roiLouis XVI au vicomte de Marcellus en 1852 (ancêtre des De Montbron), pourle remercier d’avoir contribué au rapatriement de la Vénus originale en Francedepuis la Grèce. Le vestige, préservé des regards de touristes ou de férusd’art depuis des centaines d’années, suscite l’intérêt du musée du Louvre,qui abrite l’originale, sculpture grecque de la fin de l’époque hellénistique(vers 130-100 av. J.-C.), qui représenterait la déesse Aphrodite. « Ils vou-draient l’exposer à Versailles, parmi les autres moulages. Celui-ci est la troi-sième reproduction de la vraie sculpture », a fièrement avancé Jérôme DeMontbron. La vendre au musée ou non, les frères qui ont mis le château envente se posent encore la question. En attendant, ils ont décidé d’ouvrir lechâteau aux visites cet été. Et de laisser profiter les curieux des grâces de laVénus marcellusienne. Une première depuis 1852.

LABELLes Castors distingués

Alors que la cité Frugès-Le Corbusier de Pessac (33) brigue toujours leclassement Unesco, la Cité des Castors vient d’obtenir le label patrimoinedu XXe siècle attribué par le ministère de la Culture et de la Communi-cation à la demande de l’Association culturelle des Castors de Pessac.« C’est la première Cité Castors de France », soulignent Martine Bour-gelas et Francis Fondeville, la présidente et le secrétaire de l’Associationculturelle des Castors de Pessac. Composée de 150 pavillons, de locauxcommerciaux, de salles de réunion, d’un garage ou même d’un châteaud’eau à l’angle de la maison collective, elle a été réalisée de 1948 à 1951et s’inscrit dans un mouvement d’après-guerre destiné à lutter contre lacrise du logement. À Bordeaux, le COL (Comité ouvrier du logement) aainsi réalisé trois cités Castors, à Pessac, Mérignac et Villenave-d’Ornon.Ces cités ont servi de modèles à des projets du même type dans toute laFrance jusque dans les années 1970.

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Echos-patrimoine.qxp 18/04/16 13:25 Page 22