INNÉE LE MERCREDI 28 JUILLET 199345 CENTS de la guerre»

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Le spectacle V’nez Chou-Nous adopte une nouvelle formule de la guerre» Dans le temps de la guerre, la vie était dure pour les femmes, qui devaient bien souvent remplacer les hommes dans leurs tâches journalières. C’est un peu ce que le spectacle V’nez Chou-Nous a voulu exprimer cette année, avec le sketch «Les femmes de la guerre». De gauche à droite, on voit Michelle Doucette (dans le rôle de Madeleine), Annick Leblond (dans le rôle de Rosie), Monique Pendergast (dans le rôle de Dottie) et Gina Bernard (dans le rôle de Rita). Par Jacinthe LAFOREST _ Cette année, la troupe V’nez Chou-Nous présente un spectacle dont la formule diffère un peu des premières années. Vendredi soir, c’était la deuxième représentation et la salle du Club Ti-Pa était pleine. «V’nez Chou-Nous» et vous aurez bien plus qu’un spectacle. La soirée débute par une démonstration d’ar- tisanat. Réjeanne Doucette fait une démonstration de travail sur la vitre (vitrail), Gerry Doucette travaille le cuir, Roger Chiasson fait une dé- monstration sur une trappe à ho- mard et Gerry LeClair donne une démonstration impressionnante du travail sur bois. Les gens circulent et posent des questions aux artisans, qui sont fiers de leur travail. Cette partie dure de 10 à 15 minutes après quoi, le spectacle commence : «Les femmes de la guerre» entrent en scène. Elles sont quatre. L’une est une fermière (Rosie, jouée par Annick Leblond), l’une es t bour- geoise (Dottie, jouée par Monique Perdergast), l’une est enceinte et sur le point d’accoucher (Rita, jouée par Gina Bernard) et l’une est l’aïeule, petite bonne femme sèche et drôle (Madeleine: jouée par Michelle Doucette). À première vue, rien ne les rassemble, sauf la guerre, et le fait qu’elles doivent subvenir coura- geusement à leurs besoins. Elles sont braves les femmes de la guerre et elle n’ont peur de rien, sauf des souris. Et cela donne lieu à une scène super comique. Après le goûter de mets acadiens, servi dans un style cafétéria, le maître de cérémonies, Jerry Doucette an- nonce que la partie musique va dé- buter. Vendredi soir, la famille Chiasson était à l’honneur et les artis- tes invités étaient la famille Pendergast, Chiasson par leur mère, Eileen. Pour la première fois depuis longtemps, ils étaient tous réunis : Michael, Robert, Angela, David, Jean-Paul et Monique. Tous talen- tueux, et tous réunis pour dire aurevoir à leur mère Eileen et à leur soeur Monique, qui s’en vont en Louisiane. Chaque semaine, des familles dif- férentes sont à l’honneur, choisies parmi les huit familles fondatrices de Tignish. Et chaque semaine, on invite une personne descendante de la famille en question, pour donner quelques détails historiques. Ven- dredi denier, cette personne était Anita Chiasson. Elle a invité les gens à consulter l’arbre généalo- gique des Chiasson. Le sketch «Les femmes de la guerre» est produit par une équipe composée de Réjeanne Doucette, Daphné Chiasson, Isabel Gagné, Rosanne Bernard, Jacques Arsenault, Raymond Arsenault, Jacques Mokler et Alméda M. Thibodeau. «Les femmes de la guerre» sera présenté le vendredi 30 juillet à 20 h au Club Ti-Pa. Au mois d’août, les représentations auront lieu les samedis.*

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INNÉE LE MERCREDI 28 JUILLET 1993 45 CENTS

/LIondoux que Narcisseest passionné pour Laurencienne.Le public sera-t-il aussi passionné

pour Narcisse Mondoux?Lire en page 2.

Le spectacle V’nez Chou-Nous adopte une nouvelle formule

de la guerre»

Dans le temps de la guerre, la vie était dure pour les femmes, qui devaient bien souvent remplacer les hommes dans leurs tâches journalières.C’est un peu ce que le spectacle V’nez Chou-Nous a voulu exprimer cette année, avec le sketch «Les femmes de la guerre».De gauche à droite, on voit Michelle Doucette (dans le rôle de Madeleine), Annick Leblond (dans le rôle de Rosie), Monique Pendergast (dansle rôle de Dottie) et Gina Bernard (dans le rôle de Rita).

Par Jacinthe LAFOREST_Cette année, la troupe V’nez

Chou-Nous présente un spectacledont la formule diffère un peu despremières années. Vendredi soir,c’était la deuxième représentationet la salle du Club Ti-Pa était pleine.

«V’nez Chou-Nous» et vous aurezbien plus qu’un spectacle. La soiréedébute par une démonstration d’ar-tisanat. Réjeanne Doucette fait unedémonstration de travail sur la vitre(vitrail), Gerry Doucette travaille lecuir, Roger Chiasson fait une dé-monstration sur une trappe à ho-mard et Gerry LeClair donne unedémonstration impressionnante dutravail sur bois. Les gens circulentet posent des questions aux artisans,

qui sont fiers de leur travail. Cettepartie dure de 10 à 15 minutes aprèsquoi, le spectacle commence : «Lesfemmes de la guerre» entrent enscène. Elles sont quatre. L’une estune fermière (Rosie, jouée parAnnick Leblond), l’une est bour-geoise (Dottie, jouée par MoniquePerdergast), l’une est enceinte et surle point d’accoucher (Rita, jouée parGina Bernard) et l’une est l’aïeule,petite bonne femme sèche et drôle(Madeleine: jouée par MichelleDoucette). À première vue, rien neles rassemble, sauf la guerre, et le faitqu’elles doivent subvenir coura-geusement à leurs besoins.

Elles sont braves les femmes dela guerre et elle n’ont peur de rien,sauf des souris. Et cela donne lieu à

une scène super comique.Après le goûter de mets acadiens,

servi dans un style cafétéria, le maîtrede cérémonies, Jerry Doucette an-nonce que la partie musique va dé-buter. Vendredi soir, la familleChiasson était à l’honneur et les artis-tes invités étaient la famillePendergast, Chiasson par leur mère,Eileen. Pour la première fois depuislongtemps, ils étaient tous réunis :Michael, Robert, Angela, David,Jean-Paul et Monique. Tous talen-tueux, et tous réunis pour dire aurevoirà leur mère Eileen et à leur soeurMonique, qui s’en vont en Louisiane.

Chaque semaine, des familles dif-férentes sont à l’honneur, choisiesparmi les huit familles fondatricesde Tignish. Et chaque semaine, on

invite une personne descendante dela famille en question, pour donnerquelques détails historiques. Ven-dredi denier, cette personne étaitAnita Chiasson. Elle a invité lesgens à consulter l’arbre généalo-gique des Chiasson.

Le sketch «Les femmes de laguerre» est produit par une équipecomposée de Réjeanne Doucette,Daphné Chiasson, Isabel Gagné,Rosanne Bernard, JacquesArsenault, Raymond Arsenault,Jacques Mokler et Alméda M.Thibodeau.

«Les femmes de la guerre» seraprésenté le vendredi 30 juillet à20 h au Club Ti-Pa. Au mois d’août,les représentations auront lieu lessamedis.*

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Balle-molle féminineLes terrains de balle-molle dela région Évangéline sont trèsoccupés cet été, avec les72 équipes qui évoluent dansla région. Jeudi soir, l'équipedes filles Peewee jouait contreune équipe de Summerside.Évangéline a maintenu I’avan-tage jusqu'à la fin.

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Des jeunesathlètesà Gaspé

Jeux du Québe c - Gaspé été 93dimanch e 1er août 1993, 16 h

Du 30 juillet au 8 août, Gaspésera l’hôte de la 29e finale desJeux du Québec - Gaspé été 93,où on accueillera plus de 4 000jeunes athlètes québécois et unedélégation invitée de l’Acadiedirigée par Velma Richard del'Île-du-Prince-Édouard, selonun communiqué.

La Télévision de Radio-Canada présentera en différé lestraditionnelles Cérémoniesd’ouverture, le dimanche 1er aoûtà 16 h.

Le mercredi 4 août à 17 h,l’équipe des sports de Radio-Canada nous offrira un résumédu premier bloc des Jeux com-prenant la natation, le soccer, leski nautique, le softball et letennis.

Le samedi 7 août à 16 h, nosjeunes athlètes démontrerontleur habilité dans d’importantesdisciplines telles que le basket-ball, la voile, le baseball et le tirà l'arc.

Enfin, le dimanche 8 août à15 h 30, un grand reportage surles dernières compétitions auprogramme, l’athlétisme et lecyclisme. Et pour marquer lafin de ces rencontres bisan-nuelles des Jeux du Québec,on diffusera les Cérémonies declôture de la veille.*

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Aux Jeux d’été du Québec à Gaspé

Velma : Chef de mission; Mario et Brian : Athlètes

Par Jacinthe LAFORESTLes Jeux d’été du Québec auront

lieu à Gaspé du 30 juillet au 8 août.Pour la première fois, ces jeuxaccueillent une délégation invitée.Il s’agit d’une délégation del’Acadie, dont la chef de mission estMlle Velma Richard de Mont-Carmel, à l'Île-du-Prince-Édouard.Mlle Richard était également chefde mission de la délégation insu-laire aux Jeux de l’Acadie, à la findu mois de juin.

Mlle Richard est professeured’éducation physique à l’école

Évangéline et elle est aussientraîneure. Elle est habituée d’éva-luer les niveaux de compétitiondes athlètes avec lesquels elle tra-vaille. De la délégation acadienne,elle dit : «On ne va pas à Gaspépour se faire laver».

Elle croit fermement que ladélégation acadienne, qu’elle avu à l’oeuvre lors d’une fin de se-maine de compétition, tenue àNewcastle au Nouveau-Brunswickrécemment, va offrir aux athlètesquébécois une compétition solide.

Brian McNeill lui, habitué auniveau de compétition des Jeux de

l’Acadie, surtout en athlétisme, nesait pas trop à quoi s’attendre, et ilest un peu moins confiant que lachef de mission.

Brian est pourtant l’un des ath-lètes les plus solides de l'Île-du-Prince-Édouard aux Jeux del’Acadie. Lors de la dernière Finaleà Dieppe, il avait remporté trois pre-mières places, au 100 mètres, au sauten longueur et au lancer du disque.

Lors de la fin de semaine de com-pétition à Newcastle, Brian s’estclassé premier au lancer du disqueet au 100 mètres. En plus de cestrois épreuves, il est inscrit au

relais (quatre personnes) aux Jeuxdu Québec à Gaspé. Brian est le filsde Desmond et Claudette McNeilld’Abram-Village.

Mario Arsenault, fils de Corinneet Albert Arsenault, est un autreathlète prometteur de l'Île-du-Prince-Édouard. Il a à son actifplusieurs bonnes places aux Jeuxde l’Acadie, surtout en course. À laFinale de Dieppe, il avait fini pre-mier au 1500 mètres, et lors de la finde semaine de compétition à New-castle, il a fini premier au 800 mè-tres. Il est donc inscrit dans ces deuxépreuves pour Gaspé.

La ville de Gaspé est située enGaspésie, évidemment, à environquatre heures de route de l’autrecôté de Campbellton.

Alors que Mlle Richard arriveraà Gaspé pour le premier bloc descompétitions, nos deux athlètesacadiens s’y rendront pour ledeuxième bloc, et partiront le 3 août.

La délégation acadienne est com-posée pour le premier bloc de 29athlètes et de dix accompagna-teurs. En second bloc (celui au-quel Brian et Mario participeront),il y aura 31 athlètes et neuf ac-compagnateurs. Aucun athlète de laNouvelle-Écosse ne fait partie de ladélégation acadienne. En plus del’athlétisme, il y aura une équipe desoccer masculin (12 et 13 ans) etune équipe de balle-molle féminine(15 et 16 ans). Bonne chance à nosathlètes acadiens. *

Les deux athlètes Mario Arsenault et Brian McNeill sont en compagnie de leur chef de mission, Mlle VelmaRichard. Mario et Brian ne sont jamais allés à Gaspé. Ils ont donc hâte de partir.

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LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 28 JUILLET 1993___

Visitezdes jardins

de stylevictorien

Le Service canadien des parcsvous invite à profiter des visitesguidées des Jardins de style victo-rien offertes tous les mercredisde l’été, à lO h 30 au lieu histo-rique n a t i o n a l d’Ardgowan(Ard-gao-enn), à Charlottetown.

Au cours des années 1850,Ardgowan était la demeure de l’undes Pères de la Confédération,William Henry Pope, originaire del’Île-du-Prince-Édouard. De nosjours, la maison abrite le bureau dedistrict du Service canadien desparcs.

Le terrain d’Ardgowan a étéréaménagé selon le style de jardinen vogue à l’époque de M. Pope,soit au moment où les insulairescommencèrent à s’intéresser vive-ment à l’horticulture. Des arbresornementaux et des arbustes àfleurs, dont un grand nombre ontplus de 200 ans et faisaient partiedu jardin original, contribuent àcréer l’impression d’un parc natu-rel, si chère aux gens de l’èrevictorienne. Des massifs de plantesvivaces bordent l’allée, et une haiebasse ceinture un petit terrain decroquet.

Tammy Poole, jardinière profes-sionnelle comptant plus de 1 5 ansd’expérience, anime les visites, quidurent 45 minutes.

Après la promenade dans lejardin, Mme Poole répondra à vosquestions sur le jardinage en géné-ral. Venez donc partager vosexpériences et peut-être trouverréponse à vos questions en matièrede jardinage.

L’entrée est libre, et le sta-tionnement est gratuit. Rendez-vousau ter ra in de s ta t ionnementd’Ardgowan, le mercredi à 10 h 30.

Le lieu historique nationald’Ardgowan se trouve au 2, PalmersLane, près du chemin MountEdward, en face de la Ferme expéri-mentale. Pour de plus amplesrenseignements, prière de s’adres-ser au Service canadien des parcsen composant le 566-7050.*

OmissionLe Comité (SSTA) des

Acadiens et Acadiennes dela région Évangéline a faitdon récemment de livrets dechansons, au Centre de soinscommunautaire, Le Chez-Nous. Nous avons mentionnéla collaboration de MarianneRousselle à ce projet, et noussoulignons aujourd’hui lacollaboration de JosephGallant, qui a également aidéavec le projet. *

.‘,

Ministère dcLe ministre des Transports, M. Jean Corbeil. d&que le r8glement de zonage de I’a&oport de CC.P. 1992-2321 du 19 novembre 1992, a 818 Btabpouvorr conf&8 par l’article 5.4 de la LOI sur I’ichaptire A-2, 1965. selon l’annexe ci-aprk

Le projet de r8glement de zonage impose une limncdes nouveaux b.%iments. ouvrages ou obiets ou debatiments. ouvrages ou objets ek.tants, {compris let interdlt led6pBtded6chetspouvant &remang&+p;ou Btant de nature a les attirer sur les terrains mntigu3En outre, lespropri&aires desterrainssitu& dans Iersurface ext6rieure. dans un rayon de 4 000 m du pode I’a&oport. devront llmtter la hauteur de tonconstruction à 45 m au-dessus de I’allrfude de csconformer a des exigences plus restrwves en ce qapproches de la plste et aux surfaces de transltlon.Led&ailprBc~sdelanatureet delaportaedu rbglemelde Yaéropon de Charlotterown veut Blre détermln8du document offlclel enreglstr8 18 11 Mwer 1993 au Idlvison d’enregistrement de Charlottetown (ï-P-E) :“’ 7926.

RÈGLEMENT DE ZONAGE CONCERNANT L’AtR’CHARLOTTETOWN

litre akege1. RBg!emenf de zonage de I’a&opcrt de Charlotteor

Définitions2. (1) Les déflnrtions qui suivent s’appliquentr8glemen: :. aéroport ” L’aBropori de Charlottetown. dans leQueens. dans la province de l’île-du-Prince-~doüard;-bande - La partie rectangulaire do l’aire d’a!:erI’a&oport qui comprend h piste ambnagée pour le dl’atterrissage des a&onefs dans une drrection d&dont la dekription tigure a la partie IV de I’annexe; (5<I Ministre I Le ministre des Transports; (j&&&- point de reo&e de Mrowrt - Le wint dkrh a lal’annexe; (airoon- surface d’approche - Plan inclin imaginaire s’élI’ext&ieur a partir de chaque extr4mil6 d’une bandedesuipition figure a la partie II de l’annexe; (aooroach- surface de transition 21 Plan inclin6 imaginaire S%II’ext&ieur a partir des limites lal&a!es d’une bandesurfaces d’approche et dont la description figure a la 1l’annexe; (v- surfaceext6rieure - Surface imaginaire situdeau-des!le voisinage immddiat de I’adropon et dont la descnl:a la partie Ut de I’annexe. m)

(2) Aux fins du pr&ent r&glement, l’altitude du pointde I’a&porl est de 47.2 m au-dessus du niveau de la

Application3. Le prkent kglement s’applique a tous les terrains.les emprises de voies publiques. situ& aux abords cvoisinage de I’a6roport et qui :

(a) sont compris &l’int&ieurdes limites ext&ieures devis& a la partie VI de l’annexe;

(b) s’&endent au-del& de ces limnes extbrieures, diau-dessous des surfaces d’approche.

Dispositions gér-&ales4. II est inlerdil d’ériger ou de construire, sur un lerralnprkent r8glement. un batiment. ouvrage ou objet. ou uun bdtimenl. ouvrage ou objet existant. dont le somrplus BlevB que

(a) les surfaces d’approche;(b) la surface exi&ieure;(c) les surfaces de transilion.

vegétalion5. Lorsque, sur un terrain vis6 par le pr&ent rBglr&g.&ation croît au-del& d’une surface vis& aux aIlMasle ministre peut exiger du propri&aire ou de l’occupant (d’en enlever I’exc4denl.

Dep6t de dechets6. Le proprilaire ou l’occupant d’un terrain VIS~ par I(r&glement ne doit pas permettre qu’on y d6pose despouvant Btre mang6s par les oiseaux ou &ant de natiattirer.

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La fête acadienne à Rustico attire une bonne foule(J.L.)LafêteacadienneàRustico

a attiré une bonne foule, contente detrouver un peu de chaleur dans lefroid de la fin de semaine. La fête acommencé dimanche matin avec lamesse. En après-midi, la salle duClubLions’estrempliepourlePartyde Cuisine. La fête s’est terminéepar un souper de mets acadiens. Lafête a attiré plusieurs centaines depersonnes.

La fête acadienne à Rustico anormalement lieu le dimanche leplus proche de la fête du 15 août.Cette année, le Conseil acadien deRustico voulait essayer une datedifférente qui coïncidait avec lesdates prévues d’un festival de plu-sieurs jours, qui aurait lieu à Rusticoà partir de l’année prochaine. *

QU’EST-CE QUI SE PA~S&!$$////

Le Comitb des Acadiens, Acadiennes de la région Évangbline

Camp provincial de jeunesNotre comit6, en collaboration avec d’autres organisations de la @ion, organise $I nouveau cet 6t6 des camps culturels pour nos jeunes.

Les jeunes de 8 à 10 ans viennent tout juste de terminer leur camp, et le tout s’est trés bien d&ouG. Les jeunes ont eu l’occasion de vivre en français etd’en connaître davantage sur leur culture.

Le camp pour les jeunes de 11 à 13 ans se d&oulera du 12 au 15 août et le coût n’est que de 40,OO $ par jeune. Faites vite et inscrivez-vous car la date lim_itepour l’inscription est le 5 août 1993. Vous aurez, entre autres des jeux brise-glace, des ateliers de théâtre, La Cuisine a MBm& et les activités de la fetedu 15 août. Le tout promet d’être tr& intéressantFête de Sainte-AnnePlusieurs Acadiens et Acadiennes de la rhgion Évangbline se sont rendus c@brer avec les Mi’k -aqs de Lennox Island dimanche dernier. Le comité remercie

‘- -I-“-- Ar. rn+tnf&p rxwr avoir permis à nos Acadiens de participer aux activités qui aveient comme but : <<de réétablir les relations qui existaient autre-

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LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 28 JUILLET 1993

Seulementtrois

moruesen 1990!

Pur E. Elizabeth CRANAu cours des années 1940 et

1950, les pêcheurs de Terre-Neuveet du Labrador rentraient assezsouvent avec deux tonnes etdemie de morue ou même pluspar village. En 1990, à Makkovik,petit port du Labrador, on aattrapé en tout trois poissons.Pourquoi cette différence? Com-ment s ’est-elle produite? Unn o u v e a u l ivre qui s ’appelleLa dernière queue de morue nousoffre des réponses solidementfondées sur des faits.

Pol Chantraine, l’auteur, a tra-vaillé sur des bateaux de pêchedans ces régions. De plus, il estjournaliste bilingue. Comme il de-meure aux Îles-de-la-Madeleinedepuis des années, il est à même deconnaître ce qui se passe dans lapêche à la morue sans devoir sedéplacer très loin. Et il a fait partieau printemps de 1992 d’une déléga-tion de représentants de l’industriede la pêche qui devait rencontrerses homologues en Écosse, enFrance, en Espagne et au Portugalafin d ’essayer de sauver la pêche àla morue. Donc il connaît à fondson sujet.

Dans un petit livre d’environ150 pages, M. Chantraine expliqueclairement mais avec grands détailscomment la pêche à la morue, quiexiste depuis 500 armées, s’estrendue à ce point. Écologiste, ildécrit la relation entre la morue etles autres poissons de haute mer,ainsi que celle avec les phoques.Ce sont les hommes, bien sûr, quisont les coupables - les Canadiens,les Portugais, les Espagnols, lesFrançais et plusieurs autres. Ettous sont aussi coupables les unsque les autres. Les gouvernementset les grosses compagnies depêche ont beaucoup blessé lapêche à la morue par leur igno-rance, leur cupidité et leur chau-vinisme.

C’est une triste histoire. Pour-tant elle doit être mieux connuequ ’elle ne l ’est par les Acadien(ne)set les Canadien(ne)s en général. EtLa dernière queue de morue estl’oeuvre d ’un écrivain éméritequi sait rendre un sujet compliquéet parfois obscur accessible à toutlecteur. Pour ceux qui s’occupentde la pêche dans n’importe quellecapacité, c’est aussi un livre-ressource important. Il est éditépar l'Étincelle éditeur inc., àMontréal. Une traduction en an-glais est également disponiblede Robert Davies Publishing, unedivision de la même maisond ’édition (Elle s’appelle The LastCodfish). *

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Un vidéo pour susciter la discussionPar E. Elizabeth CRAN

Bien que présenté en anglais, untout nouveau vidéo au sujet de laviolence en famille a de quoi inté-resser les francophones de l’Île.D’abord, il y est question tout parti-culièrement de la violence dans lesfamilles de cultivateurs, problèmequi, jusqu’à présent, est resté plutôtcaché. Ensuite le vidéo, qui dure

29 minutes, 30 secondes, insiste surce que les individus et la commu-nauté peuvent faire pour aider cesmalheureux à changer d’attitude.Des conseillers, un membre de laGRC, une avocate de Summersideet un prêtre font des témoignages auvidéo, ainsi que des fermières. Unefermière acadienne du Nouveau-Brunswick, qui a dû quitter sonmari à cause de sa conduite violente,

parle de sa communauté complète-ment francophone, où rien au sujetde comment régler la violencefamiliale n’avait pénétré.

Une troisième raison de signalerce vidéo aux Acadiennes etAcadiens, qui s’appelle «Fear onthe Farm» (La terreur à la ferme), estqu’il est conçu pour susciter la dis-cussion en petits groupes tel un cer-cle de fermières ou un organismeparoissial. Un guide à la discussionaccompagne le vidéo et présente denombreuses suggestions pour sonutilisation. Et l’usage de ce vidéon’est pas restreint aux cultivateurset leurs familles. Les pêcheurs et lespetits entrepreneurs de campagnefont face souvent aux mêmes situa-tions et ont également besoin d’aide.Mais souvent on ne sait pas tropcomment aider, et c’est alors que«Fear on the Farm» montre plu-sieurs notions générales et sugges-tions concrètes.

«Fear on the Farm» a été réalisépar «Birdsong Communications» deSaskatchewan, compagnie qui sespécialise dans la réalisation de pro-grammes d’éducation des adultes.Les personnes qui paraissent dans levidéo viennent non seulement de laSaskatchewan, mais du Manitoba,du Nouveau-Brunswick et de l'Île.L’organisme «Women in Supportof Agriculture» le parraine ici. Onpeut s’informer à propos de cevidéo important en contactantMme Sandra MacKay au 836-4046.*

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PAGE/8 LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 28 JUILLET 1993

Marc lessa n été 8 Mont-CarmelPar Jacinthe LAFOREST

Marc Lessard travaille à LeVillage à Mont-Carmel depuis ledébut de la saison touristique. Ilest guide et il accueille les tou-ristes, tâche de les mettre à l’aiseet de répondre à leurs questions.«Je ne suis pas derrière le comp-toir, je suis en avant et je parleavec les gens.» 11 est aussi chargéde faire visiter Le Village auxgroupes qui viennent. «Je leurraconte l’histoire du village, pour-quoi il a été construit».

Marc uient de Québec. Son sé-jour à 1’Ile est rendu possible parle biais de l’Accord de coopérationQuébecfIle-du-Prince-Edouard envigueur depuis 1989.

À le voir accueillir les visiteurs,on voit que Marc met beaucoup defierté à bien faire son travail, àrendre le séjour des gens plusagréable. Cela ne l’empêche pas depenser que Le Village pourrait êtreamélioré, par des petites choses peucoûteuses, et en respectant l’esptitdu lieu. «Il y a beaucoup de po-tentiel. 11 y a un beau terrain detennis, on peut faire quelque chosede beau avec la rivière qui passetout près. S’il y avait des fleursaussi, ça serait tellement plusbeall.»

Marc croit aussi que les chalets,les motels, seraient bien plus po-pulaires s’ils étaient placés sur le

Marc Lessard d&eune chaque matin au restaurant t’ftoi/e de Mer dMont-Canne/.

bord de la plage, et si la plage était appeler Marco (Polo), car il a unmieux aménagée. En ce sens, il peu voyagé, grâce en partie à unecroit que les projets de développe- de ses passions, le vélo de compé-ment de Le Village sont bons et tition.vont dans la bonne direction. Il a fait du vélo de compétition

Marc, que ses amis appellent pendant cinq ans, de façon inten-Marcus à cause de son allure ro- sive, s’entraînant sérieusement. Enmaine (cheveux noirs frisés, longs février dernier, il était en Europe,favoris), pourrait aussi se faire en Bretagne plus précisément, où

il a couru avec le Club LouisonBobet, nommé en mémoire d’uncélèbre cycliste de l’endroit. Il avécu un total de sept mois enEurope, en deux séjours, toujourspour des camps d’entra$ementdu Club Louison Bobet. A l’inté-rieur deces camps, il a eu l’occasionde rencontrer des athlètes de plu-sieurs pays, comme la Russie,l’Ukraine, l’Angola, le Japon etcertains d’entre eux sont devenusde bons amis. La languedecommu-nication dans ces camps est l’an-glais le plus souvent, sans oublierle langage des lignes. «J’ai amé-liore mon anglais en France».

Marc avait prévu de courir lessélections pour entrer dans l’équipedu Québec qui se rendra prochaine-ment aux Jeux du Canada àKamloops, en Colombie-Britanni-que, mais les circonstances ont faitqu’il est venu à 1’Ile. «On m’a ditque si j’étais arrivé ici un peu plustôt, jlaurais pu me joindre à l’équipede l’Ile».

Même si Marc ne fait pas decompétition pendant qu’il est ici,il s’est tout de même un peu balladéen vélo. Il a fait des randonnées de50 kilomètres environ, dans la ré-gion environnante. Il a aussi eul’occasion de visiter certains desplus beaux coins de l’Île, commeSeaview et French River.

C’est avec sa famille que Marcs’estdécouvertunpetitcôté«Marco

Polo» et un goût marqué pour levoyage, lors d’un tour d’Europe en1986. Ils sont allés en France, visi-ter la côte d’Azur, les Châteaux dela Loire, ils ont passé en Italie (àVenise), en Autriche (Strasbourg),en Suisse (à Genève). «C’est un demes rêves de voyager, de voir despays».

«Il y a beaucoupde potentiel. Il y a un beau

terrain de tennis, on peutfaire quelque chose de beau

avec la rivière qui passetout près. S’il y avait

des fleurs aussi, ça seraittellement plus beau.»

En attendant de réaliser sesrêves, Marc tente de profiter le pluspossible de la vie, sans négliger letravail et les études. À la fin du moisd’août, il retrouvera son cadre fami-lier, sa famille, ses études (en scien-ces humaines et mathématiques),ses amis, dont certains sont indé-pendantistes et d’autres fédéra-listes. Marc lui, est de la premièrecatégorie. Il croit que l’avenir duQuébec passera par l’indépen-dance, mais il croit que cela pourraitêtre long. Cependant «Les Libé-raux commencent à perdre descomtés qu’ils ont toujours eus. Jepense que le Parti québécois varentrer aux prochaines élections». *

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Superman, un héros venu d'une lointaine planète?

Derrière Clark Kent, ce reportertimide à lunettes, se cachent non seu-lement Superman, un héros légen-daire vêtu de collants et d’une caperouge, mais aussi son créateur quilui n’est pas originaire d’une planèteintergalactique, mais du Canada,selon un communiqué.

L’aventure de Superman com-mence le jour où un jeune homme dunom de Joe Shuster fait part à son amiJerry Siegel d’une idée qu’il a eue :celle «d’un étrange visiteur venud’une autre planète et dote de pou-voirs et d’aptitudes bien supérieursà ceux du commun des mortels.»

Les deux complices ont 17 ans aumoment où Superman voit le jour.

Shuster vit à Cleveland à cetteépoque, mais toute son enfance s’estpassée à Toronto.

Superman est un héros qui ne faitjamais étalage de son courage, unpersonnage haut de couleur qui peutobtenir la meilleure table dans n’im-porte quel restaurant, mais quipréfère apporter son lunch au travailet agir comme Monsieur et MadameTout-le-monde.

Pour créer le Daily Planet, le jour-nal où Clark Kent travaille, Shusters’est inspiré du «Toronto Star».

Metropolis, la ville imaginaire queSuperman s’est donné pour missionde protéger, est basée sur le Torontodes années 30.

Superman connaît un succèsfoudroyant. Le personnage bondit

Non, Superman est canadien!des bandes dessinées à la radio dansles années 40, puis sur les écrans detélévision au cours de la décenniesuivante. Fin 70, il devient une stardu cinéma à part entière.

Tout comme le personnage, lefilm «Superman» a lui aussi desliens étroits avec le Canada.

Plusieurs séquences du film sonttournées à High River, en Alberta.L’acteur Glenn Ford, qui vient duQuébec, interprète le rôle du pèreadoptif de Superman et MargotKidder, qui elle est originaire del’Alberta, campe celui de l’intrépide

Lois Lane. Malheureusement, JoeShuster a peu profité du succès deson personnage.

Après avoir cogné à plusieursportes, D.C. Comics engage le per-sistant duo pour mettre Supermanà la une. Quatre ans plus tard, l’aven-ture est un franc succès... sauf queShuster et Siegel ont déjà venduleurs droits à l’éditeur pour la sommede 130 $ US.

En 1947, ils intentent un procèsafin de reprendre le contrôle de leurpersonnage. Ils perdent et D.C.Comics les congédie.

En 1975, Shuster est aveugle et vitdans un appartement délabré à NewYork. Mis au courant de sa situation,la Warner Communications, qui avaitacheté les droits de Superman pour lefilm, décide d’accorder à ses créa-teurs un traitement annuel de 20 000 $chacun.

Le personnage de Superman peutmaintenant se vanter de figurer aupanthéon de la culture américaineaux côtés de Mickey Mouse, CharlieChaplin et Elvis Presley. Pas tropmal pour un jeune de Toronto!

L’histoire de Joe Shuster et de

Superman, c’est une aventured’imagination, de créativité et devision, une inspiration pour beau-coup de Canadiens.

Depuis la mort de Joe Shuster,survenue le 30 juillet 1992 à LosAngeles, probablement plus de Ca-nadiens que jamais savent que c’est unde nos concitoyens qui a créé Superman.

Ne manquez pas la Minute duPatrimoine «Superman», diffuséepar votre station focale de télévision.Pour plus d’informations concer-nant le proje t Reflets au Patrimoine,appelez le l-800-567-1867.*

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Alain Quessyen spectacleau Carrefour

Cet été le Carrefour de l'Isle-Saint-Jean innove en présentantun spectacle cabaret mettant envedette l’auteur-compositeur-interprète québécois, AlainQuessy. Sur le chemin qui lemène aux Îles-de-la-Madeleine,Quessy nous fera l’honneur d’êtreparmi nous et nous faire décou-vrir sa musique, le vendredi6 août, à 20 h, selon un commu-niqué.

Si vous demandez auxMadelinots ce qu’ils pensentd’Alain Quessy, la plupart vousdiront que son spectacle solo està la hauteur des meilleurs chan-sonniers connus.

Originaire de la Mauricie, auQuébec, Alain Quessy a «roulésa bosse» dans le domaine de lachanson depuis de très nombreu-ses années. Il a été finaliste auFestival de la chanson à Granbyen 1982. En 1984, il a présentéune série de spectacles au «P’titQuébec» à Paris. L’année sui-vante il a interprété la chanson

thème de l’année internationalede la jeunesse. Depuis 1978 il aproduit 1 200 spectacles danstous les coins du Québec ainsique des enregistrements de sescompositions qui connaissentun bon succès.

Lors de son passage à l'Île-du-Pr ince-Édouard , Ala inQuessy nous promet de noustransporter dans une atmosphèrede tendresse créée par la beautéde ses textes et la fraîcheur desa poésie. Le spectacle d’AlainQuessy nous invite à vivre desmoments privilégiés de musiquequébécoise à sonorité internatio-nale, Si vous ne connaissez pasAlain Quessy, ne manquez pasde venir l’entendre. Il s’inscritdans la lignée des grands musi-ciens d’âme. Un spectacle àvoir absolument.

Le Carrefour est situé au5, promenade Acadienne, ParcHillsborough (Île-du-Prince-Édouard). Pour informations,téléphonez au 368-1895.*

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Le chiffe des visiteursau musée s’élèvede 45 pour 100

Par E. Elizabeth CRANLe chiffre des visiteurs au

musée de Tignish s’est élevé de45 pour 100 cet été. Et mêmeM. Henri Gaudet, curateur dumusée, ne sait pas pourquoi.Cette hausse est d’autant plusremarquable que le chiffre desvisites restait à peu près le mêmependant plusieurs saisons.Comme toujours, les visiteurssont en grande majorité des gensqui viennent de l’extérieur del’Île.

Grâce à une subvention dela Fédération des musées com-munautaires de l’Île, M. Gaudeta pu faire construire six nou-velles vitrines par M. HenriArsenault, artisan bien connude la région de Tignish. Quatrede ces vitrines sont maintenantremplies. Parmi les objets qui setrouvent dedans, on peut voir unepaire de patins en bois et ferforgé qu’on a trouvés dans le mur

d’une vieille maison. On y voitégalement deux rabots en bois

qui appartenaient à PhilippeGaudet, un fermier dont la terres’étendait au long d’une grandepartie de ce qu’on appelle actuelle-ment la rue Phillip.

Deux croix en bois qui faisaientpartie d’un autel - on ne sait paslequel - et un petit soufflet qu’onvient de trouver caché dans l’orguede l’église se trouvent égalementparmi les objets que le muséevient d’acquérir.

Mlle Alison Pickle, l’étudiantequi travaille au musée cet été, esten train de traduire en françaistoutes les enseignes qu’on met àcôté ou en bas des objets enmontre.*

Le musée de Tignish a un nouvelartefact en montre cet été. II s'agitd’un outil qui servait à fabriquer leshosties, environ 800 par semaine,pour les fidèles paroissiens de Saint-Simon et Saint-Judes. Cet outil aplus de 100 ans et Henri Gaudet esttrès fier de l'avoir au musée deTignish. (photo Debbie Horne)

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LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 28 JUILLET 1993 -v.-T

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FS fi/les de feoe L&ah Mackfîx, Mmefes filles. À gauche, on voit Rogerr parents de Nicole, une petite fillesecond rang, on voif David Anenault

1 ‘de Florence), Rkhard Par15 (fils delene Gallant (fille de Florence).

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remercier les personnes ayantcollaboré à son projet, à la famillede Uah Maddix pour lui avoirouvert les archives de famille.Il a également interviewé denombreuses personnes ayantconnu Léah Maddix, pour pou-voir rendre un portrait le plusfidèle possible de cette femme pasordinaire. II a nommé GladysArsenault, Hermine Gaudet,HélèneetJoeGallantdeWellington,Joseph et Aline Arsenault deSaint-Chrysostome, et bien en-tendu, les deux filles de Léah.

On peut trouver le livre dans !espoints de vente habituels. *

nt achet6 le /Ivre le soif du kncemenf etnrfeurpourobtenu:uned&kacepersonnelle.C+a Ga/lant, m, compagne de Gyges

Stephen Gallant fabriquedes mouches artificiellesS t e p h e n

Gallant d’Abram-Village, fils deThérèsa et PaulGallant, fait desmouches artifi-cel les pour lapêche à la lignedepuis un an en-viron. «J’ai vuune kit à vendre,je l’ai comman-dée et j’ai com-mencé à faire desmouches». Avecle temps et la pra-tique, StephenGallant a pris del’habileté et ilpeut maintenantfabriquer une mouche dans 5 à 20 minutes, dépendant de la grosseur.

Il se sert de ses mouches pour pêcher. «Ma plus grosse truite, je l’aiprise avec la «Black Flying Ant», une mouche que je fais. La truitemesurait 15 pouces de long, et je l’ai poignée dans l’étang à Gérardprès de l’église».

Stephen Gallant participe au programme «Je veux devenir million-naire». Chaque participant à ce programme a reçu la somme de100 $. Stephen a commandé du nouveau matériel. Et il veut aussifaire une affiche pour mettre dehors et indiquer qu’il y a des mouchesà vendre. Son entreprise s’appelle «Gallant’s Fly Tying». Il aura desmouches à vendre chez-lui et il pense aussi aller au marché aux pucesà St. Eleanors, à quelques reprises. *

APPEL D’OFFRESPOUR LA RÉNOVATION

D’UN GROUPE D’HABITATIONSÀ CHARLOTTETOWN, Î.-P.-É.

La Charlottetown Area Housing Authotity recevra des soumissionscachetées jusqu’à 15 h, heure locale, le 10 août 1993 pour un projet derénovation d’un groupe d’habitations familiales situé à DresdenCourt, àcharlottetown. Les travaux comprendront la pose de toiture,le remplacement des fenêtres et des portes extérieures, la pose derevêtement mural extérieur, d’isolant, de gouttières et d’un échangeurd’air ainsi que le pavage.Les soumissions doivent clairement indiquer le nom dusoumissionnaire et le titre du projet, soit : «Rénovations - DresdenCourt, phase 5)> et être envoyées à l’adresse suivante :

Charlottetown Area Housing AuthorityA/S Services résidentiels communautaires3, rue QueenC.P. 2000Charlottetown (î.-P.-É.>ClA 7N8

On peut obtenir les documents de soumission à l’adresse mentionnéeci-dessus ou au bureau des Services résidentiels communautaires descentresdeservicesrégionauxd’~Leary,deSummersidc,deMontagueou de Souris. Une réunion sera tenue sur les lieux mEmes des travaux,le 3 août 1993 à 10 h. Pour de plus amples renseignements, commu-niquer avec M. Glen Laird au 368-5770.Ni la plus basse ni aucune des soumissions ne sera nécessairementretenue. <. .+

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Georges Arsenault lance son livre tant attendu

Par un dimanche au soiravec Léah Maddix

Georges Arsenault (au centre) fait la présentation du livre à l'aînée des filles de feue Léah Maddix, MmeFlorence Arsenault. À ses côtés, on voit sa soeur Marie, la cadette des filles. À gauche, on voit RogerArsenault (fils de Florence) et sa femme Paulette, qui sont les heureux parents de Nicole, une petite fillede deux mois, la plus jeune des arrière-petits-enfants de Léah Maddix. Au second rang, on voit David Arsenault(fils de Florence), Louise Richard (fille de Florence), Gloria Doiron (fille d e Florence), Richard Paré (fils deMarie), Karen Paré (f i l le de Marie), Sonia Paré (fille de Marie) et Darlene Gallant (fille de Florence).

Par Jacinthe LAFORESTLéah Maddix est décédée depuis

plusieurs années déjà, mais dans lecoeur et la mémoire de ceux et cellesqui l’ont connue, elle est toujoursaussi présente, comme en ont té-moigné ses filles et d’autres per-sonnes, lors du lancement du livrede Georges Arsenault, intitulé «Parun dimanche au soir» avec LéahMaddix. Le lancement a eu lieu auMusée acadien de I’Île-du-Prince-Édouard, à Miscouche, le mercredi21 dernier en présence de plus de130 personnes.

Léah Maddix, née Aucoin, a eudeux filles, qui étaient toutes deuxprésentes au lancement du livre.L’aînée Florence vit à Abram-Village. En parlant du livre elle adit «Ça nous fait un si beau souve-nir». Elle semblait regretter den’avoir pas enregistré les histoireset les chansons que sa mère racon-tait et chantait «Je crois que jepensais qu’elle allait jamaispartir».

Pour Marie, qui vit à Québecdepuis longtemps, «c’est tout unhonneur qui est fait à notre mère.Ma mère allait raconter des contesaux enfants dans les écoles et elledisait : c’est assez plaisant, ilsécoutent. Je pense que Georgesa écouté lui aussi. Si ma mèreétait ici, elle dirait Georgie, ilest capable».

Gloria Doiron est l’aînée despetits-enfants de Léah. «Pour moi,Mémé était devant moi, tellementGeorges l’a bien décrite. Qn pourrapasser ce livre-là nous aussi à nosenfants» a-t-elle dit.

Invité à prendre la parole, Georges

Arsenault a décrit Léah Maddixcomme «Une femme ordinaire, pasordinaire». Il dit que dans un sens,son livre est comme un grand«album de famille collectif» parceque dans Léah Maddix, dans sessouvenirs et ses histoires, on peuttous trouver une mère, une grand-mère, une tante, une voisine, unesoeur.

II a commencé à recueillir seschansons en 1971, mais la rédactiondu livre telle quelle lui a prisquatre années, de octobre à avril.Georges Arsenault, qu’on appellefamilièrement «Georgie», a profitédu lancement de son livre pour

remercier les personnes ayantcollaboré à son projet, à la famillede Léah Maddix pour lui avoirouvert les archives de famille.Il a également interviewé denombreuses personnes ayantconnu Léah Maddix, pour pou-voir rendre un portrait le plusfidèle possible de cette femme pasordinaire. II a nommé GladysArsenault, Hermine Gaudet,Hélène et Joe Gallant de Wellington,Joseph et Aline Arsenault deSaint-Chrysostome, et bien en-tendu, les deux filles de Léah.

On peut trouver le livre dans lespoints de vente habituels. *

De nombreuses personnes ont acheté le livre le soir du lancement etont profité de la présence de I’auteur pour obtenir une dédicace personnelle.Sur la photo, on voit Mme Clara Gallant, en compagnie de GeorgesArsenault.

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La 16e fêtee acadiennele 8 août au Club Ti-Pa

(J.L.) M. Guillaume Gaudet, président de la 16e fête acadienne de Tignish, tient le tricolore étoilé en compagniede la coordonnatrice de la fête, Mlle Roseanne Bernard, fille de Junior et Betty Bernard de Tignish. Au centrede la photo, on voit Évangéline et Gabriel, joués par Pamela Perry et Curtis Pitre.La 16e fête acadienne aura lieu au Club Ti-Pa le 8 a o û t . Le terrain ouvrira à 12 h 30 et les repas serontservis dès cette heure. L’ouverture officielle sera faite à 13 h avec des invités spéciaux. II y aura des activitésjusqu'à 18 h .

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la FCIPE veut créer un comité I

permanent d’artistes

R&ai Pelletier, artiste bien connu à /‘ne-du-Prince-Édouard, voit d’un bon oeil fa mise sur pied d’un comitépermanent d’artistes. À ses cbtés, on voit /es artistes Caroline Arsenauit et Louise Arsenauif, toutes deux membresde la troupe de la Cuisine cl iUém4, et Paul LX Ga/lant, artiste et président fondateur de la Fédération culturelle.Le prkident actuel est M. Jacques Anenauit de Mont-Carmel.

(J.L.)La Fédération culturelle culturelle sur les dossiers touchant Emploi et Immigration.de l’Île a tenu jeudi dernier à Mont- directement les artistes. Lors de la première rencontreCarmel une première réunion avec L’un de ces projets est un pro- d’artistes, plusieurs idées ont étédes artistes de toute la province, gramme de formation artistique qui lancées, et des besoins soulignés.dans le but de créer un comité durerait 16 semaines, débutant à Le comité permanent d’artistespermanent d’artistes, qui tra- l’automne, et pour lequel la Fédé- pourrait devenir avec le temps unevaillerait avec la Fédération ration a obtenu du financement de association d’artistes. *

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LA FONDATON CANADIENNEIYJ REIN

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l comitéSteS

il la mise sur pied d’un comib5Arsenaull, toutes deux membresofeur de la Fédération culturelle.

nploi et Immigration.Lors de la première rencontreartistes, plusieurs idées ont éténcées, et des besoins soulignés.: comité permanent d’artistes)urrait devenir avec le temps uneIsociation d’artistes. *

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fienf le fricolore éfoiL5 en compagnieBe#y Bernard de Tignish. Au centreCurtis Piffe.wira à 12 h 30 ef /es repas serontrifés spkiaux. II y aura des acfivités

TIG NISH:LE PASSÉ,LE PRÉSENTET L 'AVENIRPar E. Elizabeth CRAN

La dépression économiquedes années trente (2e partie)Dès février 1931, les membres de «Tignish Fisheries» ont

voté en faveur d’une coupure de 15 pour 100 sur les salaires.Cependant les affaires n’allaient pas trop mal, étant donné quela dépression économique venait de frapper l'Île de façonsérieuse. La compagnie a embauché Leslie McCarthy, frèrede Chester, pour l’aider, et on allait construire une fourrière àhomards afin de garder une plus grande proportion en bonnesanté. Et en décembre 1931, la compagnie a pu payer undividende de 10 pour 100 sur les parts et commencer un fondsde réserve en y mettant 400 $.

Le marché commençait à s’améliorer au printemps de 1932.En même temps, «Tignish Fisheries» est arrivé à sa limite quantaux ressources de sa homarderie. Il n’y avait pas assez de place nide personnel pour s’occuper de tous les homards que les pêcheursvoulaient lui vendre. On devait même annoncer que 46 bateauxserait le maximum. La plupart des pêcheurs en question appar-tenaient à l’Union des pêcheurs de Tignish, mais d’autresachetaient leur équipement de la compagnie et s’attendaient à luivendre leurs homards. À la réunion annuelle de décembre 1932,on a annoncé qu’une quantité de homard en boîte avait été vendue«à un prix élevé comparé à d’autres emballeurs» (sic).

L’année suivante, les membres ont décidé de ne plus avancer del’argent sauf pour «de véritables nécessités». Dès le printemps,un marchand de Boston offrait 6 $ la boîte de 140 livres pour leshomards vivants. La compagnie Myrick de Tignish cherchaitégalement à acheter des homards vivants de la compagnie. Et enmême temps on a annoncé encore un dividende de 10 pour 100sur les parts. Bien que «Tignish Fisheries» ait dû emprunter700 $ vers la fin de l’année pour payer toutes ses dettes, lacompagnie restait en bonne forme.

Au mois d’août 1934, elle était à même d’acheter des homardsde pêcheurs qui n’étaient pas des membres de l’union. À laréunion annuelle de cette année on parlait de sa «positionfinancière favorable» et de sa «réputation d’être une entrepriseforte et vivante». Il semble que les membres n’étaient pas unisparmi eux-mêmes à ce moment, mais cette situation ne paraît pasavoir fait beaucoup de mal à la compagnie.

Les comptes rendus manquent après le printemps de 1936.À ce moment, on avait arrangé qu’un wagon de chemin defer réfrigéré irait directement de Tignish à Boston en y apportantdes homards vivants.*

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3es solutions. Lesannuler le contratrat social. Encorent dans l’immédiatans. C’est mainte-vieillissement de la

ge médian est passé1 l’an 2036, plus deutefois, les facteurs

3 présente situation;I. Or, la populationn 19!91,18 pour 100à 10 pour 100 des

Int plus suffisantes.;ion des taux et dese nos caisses soientItable politiquement

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-La composition de la main-d’oeuvres’est modifiée. Les femmes représententunepartplus grande de cette main-d’oeuvre. Or, les revenus des femmes, malgré un certainprogrès, sont encore faibles et cela aura des répercussions sérieuses sur les fonds depension.

ImmigrationBien sûr que notre pays a besoin des immigrés. 11 a aussi besoin d’une politique

bien éclairée qui saura sélectionner et même dicter des orientations nécessaires pourle bien-être du pays et des immigrants. Les deux tiers des immigrés qui sont arrivés auCanada au cours des 10 dernières années se sont établis à Toronto, à Vancouver ou àMontréal. Cette formidable concentration a des répercussions sur le vieillissement de lapopulation; sur les problèmes de logement dans des zones urbaines; sur le taux decriminalité; sur les programmes sociaux; sur la culture et le maintien d’un équilibrenaturel.

Il faut se pencher sur ce problème. Qu’est-cc qu’on recherche? De quoi avons-nousbesoin? Quels critères faut-il établir et comment établir les meilleures politiques enmatière d’immigration?

Il ne faut pas qu’un actif devienne un passif et que les immigrés d’aujourd’huideviennent les problèmes de demain. Il faut bâtir. *

Jacinthe Laforest

Quel parrain !!!

Au mois de mars à tous les ansMa femme et moi et trois enfantsAllions toujours dans notrecampeurÀ la recherche d’un peu d’chaleurC’est vers le sud qu’il faut allerChercher des plages ensoleillées.Nous apportions tout l’nécessaireAfin qu’ça nous coûtepas trop cherEt une bonne fois afin d’lui plaireJ’ai invité ma belle-mère.C’est une bonne femme douceet aimableBonne cuisinière très agréableMais elle aime bien pincer ses SOUSElle gaspille peu même riendu tout.Le premier soir au KentuckyIl faisait froid tout était geléDans un hôtel nous sommes restésMais dans une seule chambreà coucher.Puis comme nous avionsdans l’campeurD’la nourriture, vin et liqueurLes femmes ensemble ont décidéQue dans cette chambreon va manger.Il faut entrer tout discrètementVaisselle, mangeaille,ameublementUne grande affiche illuminéeAnnonce «défense de cuisiner».Mais peu importe à la belle-mèreCe qu’elle décide il faut le faireTout allait bien, aucun dégâtOn a mangé un bon repas.Mais par mégarde quelqu’una mis

Une cafetière sur le tapisPar conséquent on a brûléUn beau petit rondjusqu’au plancherC’est évident, ça crève les yeuxEt ce tapis est très coûteuxIl va falloir dissimulerEt tout grouiller d’au moinsun pied.Pour cacher l’troupousser les litsLes deux petites tables la chaiseaussiEt les peintures réinstallerPour que tout soit équilibré.Puis le lendemain très de bonneheureTout est remis dans le campeurIl faut maintenant remettre la cléPayer la chambre et décaper.Je suis nerveux j’m’attendsau pireVoici l’gérant qu’est-ce qu’il vadire?Puis il me dit «it is cold out»J’ai cru entendre«hole in the rug»J’ai commencé à bégayerEt le registre j’ai vite signé.J’avais très honte de mes actionsJ’ne voulais guère signer mon nomJe le regrette mais un peu tardD’avoir signéLÉONCE BERNARD.Nous n’avons point revisitéCe petit hôtel au KentuckyEt puis maintenant en voyageantOn mange toujours aux restaurants.*

Léonce Gallant

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PAGE/4 LA VOIX ACADIENNE/ LE MERCREDI 28 JUILLET 1993

Les vrais problèmes sont proches(NDLR) En guise d’éditorial cette semaine, nous présentons un texte distribué parl’Agence de presse francophone (APF) et rédigé par Antoine Zalatan de l’Universitéd’Ottawa. Bonne lecture.

Tout le monde parle de la dette publique. Certains ont même des solutions. Lessénateurs n’auront pas leur supplément de 6 OOO $ et on veut annuler le contratd’achat des hélicoptères. En Ontario on suggère un nouveau contrat social. Encoreune fois, on fait stoïquement face aux problèmes, qui nous affectent dans l’immédiatet on néglige les problèmes qui seront assez sérieux dans cinq ou 10 ans. C’est mainte-nant qu’il faut se pencher sérieusement sur des problèmes comme le vieillissement de lapopulation et l’immigration.

Vieillissement de la populationNon. Il n’y a rien de nouveau à cela. Notre population vieillit. L’âge médian est passé

de 25,9 ans qu’il était en 1970, à 33,8 ans en 1992 et on estime qu’en l’an 2036, plus de22 pour 100 de la population totale sera âgée de 65 ans et plus. Toutefois, les facteurssuivants rendent le problème plus complexe :

-Ce pourcentage (22 pour 100) représente le double par rapport à la présente situation;-Le Canada continue de recevoir plus de 200 000 immigrés par an. Or, la population

immigrante est plus âgée que la population d’origine canadienne. En 1991, 18 pour 100des immigrants étaient âgés de 65 ans et plus, comparativement à 10 pour 100 despersonnes nées au Canada;

-Les retenues à la source pour les pensions de vieillesse ne sont plus suffisantes.Compte tenu du vieillissement sensible de la population, une révision des taux et desprélèvements s’impose dans l’immédiat. Il ne faut pas attendre que nos caisses soientvides pour crier au malheur. Évidemment un tel message n’est pas rentable politiquement

et on préfere reléguer aux calendes grecques un problème auquel on doit faire face dès leprésent;

-L’espérance de vie augmente de même que la possibilité d’être malade pour pluslongtemps. Il n’y a pas de contradiction entre les deux phénomènes. Il faut s’attendre àce que les coûts de la santé par individu augmentent;

-La composition de la main-d’oeuvre s’est modifiée. Les femmes représentent une partplus grande de cette main-d’oeuvre. Or, les revenus des femmes, malgré un certainprogrès, sont encore faibles et cela aura des répercussions sérieuses sur les fonds depension.

ImmigrationBien sûr que notre pays a besoin des immigrés. Il a aussi besoin d’une politique

bien éclairée qui saura sélectionner et même dicter des orientations nécessaires pourle bien-être du pays et des immigrants. Les deux tiers des immigrés qui sont arrivés auCanada au cours des 10 dernières années se sont établis à Toronto, à Vancouver ou àMontréal. Cette formidable concentration a des répercussions sur le vieillissement de lapopulation; sur les problèmes de logement dans des zones urbaines; sur le taux decriminalité; sur les programmes sociaux; sur la culture et le maintien d’un équilibrenaturel.

Il faut se pencher sur ce problème. Qu’est-ce qu’on recherche? De quoi avons-nousbesoin? Quels critères faut-il établir et comment établir les meilleures politiques enmatière d’immigration?

Il ne faut pas qu’un actif devienne un passif et que les immigrés d’aujourd’huideviennent les problèmes de demain. Il faut bâtir. *

Jacinthe Laforest

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Au mois de mars à tous les ansMa femme et moi et trois enfantsAllions toujours dans notrecampeurA la recherche d’un peu d’chaleurC’est vers le sud qu’il faut allerChercher des plages ensoleillées.Nous apportions tout l’nécessaireAfin qu’ça nous coûte_..” .-- ,.L__

Une cafetière sur le tapisPar conséquent on a brûléUn beau petit rondjusqu’au plancherC’est évident, ça crève les yeuxEt ce tapis est très coûteuxIl va falloir dissimulerEt tout grouiller d’au moinsun pied.

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Mi’Kmaqs et les Acadienscélèbrent Sainte-Anne

(J.L.) Les Mi’kmaqs de LennoxIsland ont célébré la fête de leurpatronne, Sainte-Anne, dimanche,en compagnie de leurs amis dansl’histoire; les Acadiens.

C’était une journée historiquecar pour la première fois, lesMi’kmaqs de Lennox Island avaientleur propre groupe de danseurs etde musiciens, les «Grass Dancers»(photo 3). Il y avait aussi un groupede jeunes filles qui ont fait la danse

du châle, accompagnées au tam-bour par les jeunes musiciens deLennox Island.

La journée en l’honneur de Sainte-Anne a commencé comme il se doitdans l’église de Sainte-Anne, avecune messe concélébrée par le pèreÉloi Arsenault avec le curé de laparoisse (le prêtre Ojibway n’étaitpas présent).

Dans un échange traditionnelde cadeaux, le président de la

SSTA, le père Éloi Arsenault,a remis au chef Jack Sark un exem-plaire du livre «The Island Acadians»de Georges Arsenault, et un dra-peau acadien. Le chef Sark a remisau père Éloi une copie du livredes légendes du peuple Mi’kmaq(photo 1).

Les Mi’Kmaqs et les Acadiens,dont un bon nombre étaient encostume traditionnel, ont fait bonménage (photos 2), toute la journée,

comme ils l’ont fait dans le passé, àl’époque où les Acadiens étaient denouveaux arrivés sur la terreMi’Kmaq.

Darren Gallant, coordonnateurde la participation acadienne àcette fête, embauché par la Sociétééducative, et Florence Hardy,directrice de la Société éducativede l’Île-du-Prince-Édouard, se sontdit tous les deux très satisfaits dudéroulement des activités. *

Page 21: INNÉE LE MERCREDI 28 JUILLET 199345 CENTS de la guerre»

La pièce s’ouvre sans tropd ’aver-tissement. Soudain, ils sont là, dansun décor qui suggère un salon funé-raire. Laurencienne veille son mari,Alphonse, qui vient de mourir, etNarcisse tente de lui remonter lemoral . C’est une scène importantecar elle contient beaucoup d ’infor-mation sur la situation des deuxper-sonnes, et on l ’apprend par la suite,la conversation qu ’ils ont au salonfunéraire aura une influence mar-

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Josiane Goffoy joue le r6le de laurencienne, et elle cosigne la mise en scène de La Passion de NarcisseMondoux, avec Sylvie Toupin. Josiane Goffoy a d’abord fait carrière dans la chanson.

quante tout au long de la pièce. assiste à la première représentation et prévue dans la mise en scène.C’est une scène importante et d e le 19 juillet au Centre de la Confé- «On voit Laurencienne comme une

façon un peu contradictoire, c ’est dératio n ont été dérangés par lela scène qui semble être la moins

femme très forte. Elle voyait çachagrin que Laurencienne ne res- (la mort de son mari) venir, c ’était

réussie. Elle donne comme u n sentait pas lors de la première scène. unesurprisepourpersonne» . Sylviefaux départ à la pièce, qui semble Mais selon Sylvie Toupin, qui a Toupinaaussirappeléqu ’après tout,démarrer à ladeuxième scène seule- assuré la mise en scène avec Josiane il s’agit d ’une comédie, et que deuxment, la scène des cartes postales. Goffoy,l’absenceapparentedecha - mois après la mort de son mari,

Plusieurs spectateurs ayan t grin et de larmes est intentionnelle Laurencienne se laissait courtiser

La Coop de normalisation perd 10 pour 100Par E. Elizabeth CRAN

La Coop de normalisation deTignish vient de recevoir la nou-velle que le gouvernement provin-cial coupe sa subvention de 10 pour100. La Coop, qui fournit un pro-gramme à p le in temps auxhandicapés mentaux adultes,dépend du gouvernement pourenviron 90 pour 100 de ses revenus.Cette coupure diminuera ceux-cid’environ 14 000 $.

Suite à cette mauvaise nouvelle,les membres du conseil de laCoop se sont réunis, mais ne savent

Les travailleurs de la Coopérativede normalisation de Tignish font dessouvenirs sur commande. On voitGloria Perry qui assemble des petitestrappes de homard. Le budget dela coopérative a été coupé de 10pour 100 et on s'inquiète pour sonavenir. (Photo Debbie Horne)

pas encore très clairement cequ’ils devraient faire. Ils ont troisemployé(e)s, ce qui suffit pour 13à 18 client(e)s, mais ça n ’est pastrop pour réaliser un programmed’éducation, de sports et d ’artisa-nat. Le local de la Coop luiappartient. Donc il faudrait tou-jours payer le chauffage et l’électri-cite. Et si on fermait la Coop pen-dant deux mois ou plus de l ’année,les client(e)s et leur famille trouve-raient la vie très difficile. De plus,ils oublieraient ce qu ’ils avaientappris à la Coop.

Chaque année, des dons, desventes d’artisanat et quelques autresprojets apportent entre 12 000 $ et14 000 $ aux revenus de la Coop.Mais prélever le double de cettesomme serait très difficile ou mêmeimpossible. On s ’attend à de nom-breuses réunions du conseil avantque ce problème ne soit résolu.*

C’est une comédie, d ’un humour uni-versel, qui explore de façon subtile-ment sarcastique, les relations entrehommes et femmes à notre époque.

Et selon Sylvie Toupin, qui faitégalement la régie, le public répondbien à l ’humour de la pièce et au jeudes comédiens. «Dans la premièrepartie, j ’ai compté 95 rires, et dansla deuxième partie, j ’en ai compté92. C’estplusqu ’unrireàlaminute,c’est très bon».*

53f Avis

E2 auxlq---$usagers

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Les travaux de rénovationsont présentement en cours àla bibliothèque publiqued’Abram-Village. N o t e zbien que l ’activité de lecture«Réclamez le trésor» auralieu comme d ’habitude matsque la bibliothèque seraferméeau public du 28 juilletau 10 août. Les rénovationsont pour but d ’offrir unmeilleur service aux usagersde la bibliothèque. *

Page 22: INNÉE LE MERCREDI 28 JUILLET 199345 CENTS de la guerre»

Par J a c i n t h e LAFOREST

Apres Les Belles Histoires deThaddée à Damien, Broue et LeCafé Acadien, c’est maintenantNarcisse Mondoux, qui tentera dedéclencher la passion du publicfrancophone de l’Île, et d’ailleurs.

«La Passion de NarcisseMondoux» est une pièce de GratienGélinas, et une bonne pièce deGratien Gélinas. Au premier degré,c’est une simple histoire d’amour,qui finit bien. Un homme, veufdepuis quelques années, veut re-faire sa vie avec Laurencienne, uneflamme de jeunesse, qu’un veuvagerécent a laissé libre de toute attache.

La pièce est en fait un long dia-logue, mais un vrai dialogue, entredeux personnes d’âge mûr, deuxpersonnes d'expérience, deux per-sonnes habitant un petit village quis’appelle Saint-Esprit d’en bas.

Mais de quoi parlent-ils ? Ilsparlent d’amour, de la libération dela femme, du rôle des hommes, durôle des femmes, de féminisme,de la tordeuse des bourgeons del’épinette, de politique, de religion,de relations sexuelles, de harcèle-ment sexuel, de leurs familles res-pectives, de leur passé, de leur ave-nir, et encore de politique.

La pièce s’ouvre sans trop d’aver-tissement. Soudain, ils sont là, dansun décor qui suggère un salon funé-raire. Laurencienne veille son mari,Alphonse, qui vient de mourir, etNarcisse tente de lui remonter lemoral. C’est une scène importantecar elle contient beaucoup d’infor-mation sur la situation des deux per-sonnes, et on l’apprend par la suite,la conversation qu’ils ont au salonfunéraire aura une influence mar-

.

du public francophone?

Narcisse Mondoux est joué par Yvon Aucoin, originaire de Chéticamp en Nouvelle-Écosse et vivant présentementà Montréal. Son rôle le plus récent a été le rôle de Xavier Parisé dans la production Louis Mailloux présentéà Caraquet au Nouveau-Brunswick.Josiane Goffoy joue le rôle de Laurencienne, et elle coslgne la mise en scène de la passion de NarcisseMondoux, avec Sylvie Toupin. Josiane Goffoy a d’abord fait carrière dans la chanson.

quante tout au long de la pièce.C’est une scène importante et de

façon un peu contradictoire, c’estla scène qui semble être la moinsréussie. Elle donne comme unfaux départ à la pièce, qui sembledémarrer à la deuxième scène seule-ment, la scène des cartes postales.

Plusieurs spectateurs ayant

assisté à la première représentationle 19 juillet au Centre de la Confé-dération ont été dérangés par lechagrin que Laurencienne ne res-sentait pas lors de la première scène.

Mais selon Sylvie Toupin, qui aassuré la mise en scène avec JosianeGoffoy, l’absence apparente de cha-grin et de larmes est intentionnelle

et prévue dans la mise en scène.«On voit Laurencienne comme unefemme très forte. Elle voyait ça(la mort de son mari) venir, c’étaitune surprise pour personne». SylvieToupin a aussi rappelé qu’après toutil s’agit d’une comédie, et que deuxmois après la mort de son mari,Laurencienne se laissait courtiser

par Narcisse. Elle n’était pas incon-solable:

Comme on l’a déjà dit, il s’agitd’une pièce de Gratien Gélinas, ungrand homme de théâtre québécois.Et c’est une autre chose que plu-sieurs spectateurs reprochent à lapièce, c’est-à dire les nombreusesréférences au Québec.

«Moi, je viens du Québec et çam’a dérangée» a dit Monic Gallantde Saint-Timothée. Pour PierretteMarcotte de Charlottettown, c’étaitune chanson différente. «Non, çam’a pas dérangée. Je viens duQuébec. C’est une pièce québécoise.Ça fait du bien de voir des piècesqu’on ne verrait pas normalementici». Théo Thériault ne partage pascet avis. Selon lui, un festival commele Festival de Charlottetown, enpleine saison touristique, ne devraitpas servir à montrer des piècesd’ailleurs aux insulaires, mais àmontrer la culture insulaire ouacadienne aux nombreux visiteurs.

Plusieurs spectateurs et spectatri-ces sont d’avis qu’on aurait dû faireune adaptation, changer quelquesmots c l é s Mais Sylvie Toupin ditque la pièce a été laissée telle quelleintentionnellement. Elle pense que lapièce a été bien choisie pour le publicque le Fes tival de Charlottetown vise.C’est une comédie, d’un humour uni-versel, qui explore de façon subtile-ment sarcastique, les relations entrehommes et femmes à notre époque.

Et selon Sylvie Toupin, qui faitégalement la régie, le public répondbien à l’humour de la pièce et au jeudes comédiens. «Dans la premièrepartie, j’ai compté 95 rires, et dansla deuxième partie, j’en ai compté92. C’est plus qu’un rire à la minute,c’est très bon».*