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Entretien avec Carine Flore Tiendrebeogo Les chiffres de l’année 2014 À quoi servent vos dons ? INFOS n°37 mai 2015

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Entretien avec Carine Flore Tiendrebeogo

Les chiffres de l’année 2014

À quoi servent vos dons ?

inFos

n°37

mai 2015

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EN PRÉVISION DE LA COP 21Lors de la COP 21, en décembre prochain à Paris, les négociations sur le climat pourraient aboutir à un accord. Mais à ce jour, rien ne permet de l’affirmer avec certitude tant des divergences demeurent. En revanche, il est clair que les États qui sont partie prenante dans ces négociations

voudront acter des ambitions réalistes dans le domaine des énergies renouvelables. En effet, des marges de progrès sont à portée de main : les technologies disponibles et la baisse des coûts en font un secteur de prédilection pour les investissements présents et futurs. Et ce qui vaut pour les pays du Nord est encore plus pertinent pour ceux du Sud, où une majorité de la population n’a tout simplement pas accès à l’électricité. Quelle belle opportunité que de pouvoir la leur fournir tout en évitant un accroissement des émissions de gaz à effet de serre !

C’est pourquoi la Fondation sera impliquée dans les événements qui vont accompagner les conférences des parties à Paris : • lors de la journée “Paris pour le climat ” réunissant une trentaine de maires africains à la mairie de Paris le 17 avril

dernier, Énergies pour le Monde et 3 autres ONG ont lancé un appel(1) en faveur d’un large accès à l’électricité en Afrique ;• nous participons à l’organisation d’un séminaire à Paris, à l’automne, sur cette thématique pour sensibiliser l’ensemble

des acteurs de la société civile ;• pendant la COP 21, nous organiserons un atelier pour montrer que des solutions concrètes existent, qu’elles fonc-

tionnent et répondent aux attentes des bénéficiaires et aux exigences de lutte contre le changement climatique.

Nous devons tout faire pour que l’année de la COP 21 soit aussi celle du changement d’échelle de l’accès à l’électricité.

Vincent Jacques le Seigneur,Président de la Fondation Énergies pour le Monde

1) www.fondem.org/pdf/Declaration-des-4-ONG.pdf

ÉDITO

SOMMAIRE

Burkina Faso – Entretien : Carine Flore Tiendrebeogo, chargée de coordination “microcrédit solaire” p. 2

Actualité de la Fondation p. 4

La Fondation en bref p. 6

Les chiffres de l’année 2014 p. 7

À quoi servent vos dons ? p. 8

Si nos actions répondent aux attentes des populations rurales, il est tout autant nécessaire que les informations que nous vous communiquons répondent aux vôtres.Un grand merci à tous ceux et celles qui ont répondu à notre dernier questionnaire ! Ainsi, vous estimez que Fondation Infos permet de bien com-prendre les projets et de suivre leur avancée. Les rubriques les plus appréciées sont “À quoi servent vos dons”, puis “Entretien”. Vous trouvez les aspects techniques bien déve-loppés. Sa fréquence biannuelle et son format conviennent à la grande majorité d’entre vous et ils seront conservés.

Vos commentaires sont riches d’enseignements. Il en res-sort un souhait de plus de transparence sur l’affectation des ressources. Le détail de la rubrique “Les chiffres de l’année 2014” en est une première réponse. Vous vous intéressez aussi au sort des projets après le retrait de la Fondation. Enfin, parmi les autres attentes : le traite-ment d’aspects techniques plus pointus, la description du contexte des pays d’intervention… Nous tiendrons compte de vos avis dans les prochains numé-ros pour que Fondation Infos réponde à vos souhaits, tout en veillant à la diversité des opinions émises.

Résultats du questionnaiRe

imporTAnT : Beaucoup souhaitent continuer à recevoir Fondation Infos uniquement en version papier. Certains souhaitent uniquement la version numérique. Nous avons essayé d’en tenir compte pour cet envoi, mais toutes vos adresses mails n’ont pas été récupérées. Veuillez nous excuser si vous recevez encore une version papier et nous vous remercions de nous communiquer votre e-mail à [email protected]

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ENTRETIEN

Vous travaillez aujourd’hui à la Délégation des caisses populaires de l’Est (DCPE). Quel a été votre parcours ?Titulaire d’un diplôme de technicien supérieur en finances et comptabilité, j’ai réalisé plusieurs stages au sein du Réseau des caisses populaires à Ouagadougou. En 2012, on m’a proposé de bénéficier d’une formation d’agent commercial, puis j’ai été recrutée pour diffuser le Cred’art, un produit de crédit destiné à financer le lancement de jeunes artisans. J’ai ensuite été sélec-tionnée pour tenir le rôle de “point focal” de Micré-sol. J’ai alors reçu une formation sur ce programme, le solaire photovoltaïque, les produits proposés…

En quoi consiste ce poste de “point focal” ?Mis en place par la Fondation en partenariat avec le Réseau des caisses populaires du Burkina, Micrésol vise à équiper en kits solaires des familles et des micro-entrepreneurs vivant en milieu rural ou périurbain dans l’Est et le Centre-Est. Mon rôle est d’aider les 26 points de vente des Caisses populaires du Burkina à commercialiser le produit, de coordonner les activi-tés des parties impliquées, de soutenir l’élaboration et la diffusion des documents liés à la gestion du projet (guides de procédures, bons pour accord, procès-ver-

On la surnomme Madame Micrésol. Carine Flore Tiendrebeogo, au siège de la Délégation des caisses populaires de l’Est, à Koupela, est chargée de coordonner le microcrédit solaire. Un poste qu’elle occupe avec un enthousiasme débordant. Entretien.

baux, transferts de propriété…), de suivre les dossiers des microcrédits accordés comme les installations réa-lisées par l’entreprise Beta. Dans ce cadre, je rédige de nombreux rapports.

Comment s’organise votre journée ?Après la gestion de mes mails, je collecte les “bons pour accord” de microcrédit pour les transmettre aux techniciens de Beta tout en prenant connaissance de leur programme de sortie du jour. Cela me permet d’in-former les caisses des installations en cours dans leur zone d’intervention afin qu’elles débloquent à temps le microcrédit. Enfin, je vérifie les factures de Beta, je mets à jour les dossiers de microcrédit, je réponds aux sollicitations des caisses… Je vais aussi régulièrement sur le terrain pour rencontrer les techniciens, m’assurer de la satisfaction des bénéficiaires, expliquer le pro-gramme et rendre visite aux caisses.

Quel succès connaît le microcrédit solaire ?Le public manifeste un réel engouement pour ce pro-duit, même si le programme a mis du temps à décoller. Son lancement, mi-2011, n’a en effet été effectif que fin 2013 et sur 11 points de vente seulement. Grâce aux actions de promotion entreprises et à l’extension

« CE PROJET EST MAGNIFIQUE, LE SOLAIRE, C’EST L’AVENIR »

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de l’opération aux 26 points de vente, la demande est désormais très forte. En moyenne, chaque mois, plus de 50 dossiers sont montés.

Quels progrès constatez-vous déjà sur le terrain ?Les impacts dépendent du service utilisé, mais ils sont visibles sur le plan social, culturel et écono-mique. Tout d’abord, le projet a amélioré l’habitat et la qualité de vie des populations rurales, en permet-tant l’éclairage des maisons la nuit, la ventilation et l’accès à la télévision. Aussi, les économies liées à l’abandon des lampes à pétrole, des piles et autres batteries sont les premiers motifs de satisfaction pointés. Quelques personnes des zones périurbaines, clientes de la Société nationale d’électricité, ont aussi trouvé un intérêt à intégrer le programme pour pallier les délestages très fréquents. La gamme proposée favorise en outre le développement d’activités socio-économiques : recharge de portables, vente de pro-duits frais… Beaucoup de nos membres ont ainsi pris des kits 4 pour ouvrir des boutiques, des gargotes, des vidéoclubs… Et leurs activités sont florissantes. Micrésol a enfin accéléré la diffusion du téléphone portable dans les zones rurales.

Quelles difficultés rencontrez-vous ?Nous avons eu quelques soucis au début à cause des retards de mise sur le marché du microcrédit et des difficultés de communication entre les différents

acteurs de terrain, mais nous y avons remédié. Il sub-siste néanmoins un problème récurrent qui ralentit les ventes : le fait que le fournisseur dispose d’un délai de 80 jours pour mettre à disposition les composants photovoltaïques dans son stock à Ouagadougou. Nous devons sans cesse veiller à ce que cela n’entraîne pas de retard dans l’exécution des dossiers et ne provoque pas l’impatience de nos membres.

La crise politique actuelle au Burkina Faso a-t-elle un impact sur le projet ?On aurait pu craindre des difficultés liées à l’achemine-ment des stocks depuis la capitale, mais cela n’a pas été le cas. Le fait que nous intervenions selon une logique d’initiative “privée” et “commerciale”, sans ancrage particulier auprès des institutions politiques, nous aide certainement.

Quels sont vos souhaits pour l’avenir ?De voir ce type de programme s’étendre à d’autres lieux. Ce projet est magnifique et j’y prends part avec beaucoup de bonne volonté. C’est une fierté pour moi de travailler au sein d’une équipe multidimensionnelle et de côtoyer des expertises venues d’ailleurs. L’énergie solaire, c’est l’avenir. On gagnerait beaucoup à encou-rager le recours à cette source d’énergie. L’avenir, moi, je le vois en lumière avec un Burkina éclairé dans ses zones les plus reculées et une Afrique électrifiée dans ses quatre coins.

Des entrepreneurs locaux ouvrent des vidéoclubs.Les techniciens locaux ont été formés.

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Un stop à Tana(1), le temps d’une visite au ministère de l’Énergie, un vol jusqu’à Fort-Dauphin pour retrouver le partenaire local Kiomba, puis un périple en jeep direction Ambovombe, chef-lieu de la région de l’Androy, dans l’extrême sud de Madagascar. Ainsi a commencé la mission de la Fondation qui s’est déroulée du 3 au 20 février dans le cadre du programme Boreale. « En route, nous nous sommes arrêtés à Beanantara, l’une des sept localités qui vont être électrifiées. Là, j’ai pu rencontrer le futur exploitant, qui m’a présenté sa famille, le village, le centre de santé, quelques bénéficiaires… C’était très enrichissant », commente Ségolène Forestier, chargée de projets. À Ambovombe, divers ateliers ont été organisés. Maires et exploitants des communes concernées ont été appelés à se rencontrer; puis, des réunions par localité ont permis d’aborder des points plus spécifiques à chacune. « Lors de cette mission, nous avons poursuivi la mobilisation des acteurs locaux, travaillé sur le rôle de chacun, informé les intervenants sur le calendrier du projet et initié la formation des exploitants, résume Ségolène Forestier. Avec le démarrage des travaux en mars et une mise en service de l’électricité prévue entre octobre 2015 et janvier 2016, l’implication de chacun est plus

zz Mission MadagascaR

ACTUALITÉ DE LA FONDATION

que jamais nécessaire. En particulier celle des maires, pour assurer le lien avec les abonnés, les rassurer et leur expliquer la nécessité de payer les factures pour garantir le fonctionnement des infrastructures dans la durée. »

À l’écoute du terrainSur le terrain, la Fondation a constaté la forte adhésion de l’ensemble des parties : ministère de l’Énergie, Agence de développement de l’électr if ication rurale, autorités locales, exploitants, entreprises et associations. Le respect de coutumes ancestrales est un autre point positif du projet. « Nous avons su ancrer l’arrivée de technologies modernes dans la réalité locale, en intégrant les traditions auxquelles les populations et les maires sont attachés. Tenir compte de ces fonctionnements est un gage de réussite », pointe Ségolène Forestier. C’est ainsi que le processus de “dina”, sorte de règlement édicté au plan local et approuvé collectivement, a été employé pour favoriser le bon usage des infrastructures ou qu’un astrologue a été consulté pour lancer les travaux un jour faste. Enfin, se rendre sur place a permis de bien percevoir le contexte. « On ressent mieux les attentes, les résistances éventuelles, les difficultés, poursuit-elle. Cela permet de répondre de façon plus fine aux besoins des futurs bénéficiaires. »

1) Diminutif d’Antananarivo, capitale de Madagascar.

En février, la Fondation s’est rendue dans le sud malgache où son programme Boreale vise l’électrification par centrales solaires de sept localités. Une mission riche qui a permis de poursuivre la mobilisation des acteurs.

UNE MISE EN ROUTE PROMETTEUSE

Les modalités d’exploitation des systèmes électriques sont discutées avec le personnel de l’Agence malgache d’électrification rurale.

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LA FONDATION EN bREF

146, rue de l’Université • F – 75007 Paris • Tél. : +33 (0) 1 44 18 00 80E-mail : energiespourlemonde@energies-renouvelables.orgwww.energies-renouvelables.org

Pour nous contacter :Fondation Énergies pour le monde

ils nous font confiance :Partenaires : Dix mille donateurs privés • Commission européenne • Programme des Nations unies pour le développement • Institut de la Francophonie pour le développement durable • Banque mondiale • Agence française de développement • Crédit Coopératif • Fondation Macif • Fondation Poweo • Fondation Sogelink • Fondation Caritas France • Ministère finlandais des Affaires étrangères • Fonds nordique pour le développement • Demeter Partners • Soitec • Fondation d’entreprise Nexans • Conseil régional d’Île-de-France • Synergie Solaire • Fondation Prince Albert II de Monaco • Fonds français pour l’environnement mondial • Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO •Fondateurs : Observ’ER (Observatoire des énergies renouvelables) • Crédit Agricole SA • Caisse des dépôts • Électricité de France • GDF Suez • Total • Areva • Ministère de l’Économie et des Finances • Agence de l’en viron nement et de la maîtrise de l’énergie • Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie • Ministère de la Coopération • Minis tère des Affaires étrangères • Ministère de l’Intérieur •

1990CRÉATION DE LA FONDATION ÉNERgIES POUR LE MONDE

Reconnue d’utilité publique, elle

soutient l’accès à l’électricité par

énergies renouvelables dans plusieurs

pays du Sud.

28 pays d’intervention.

Missions

• Rechercher des financements pour réaliser des programmes d’électrification rurale.• Élaborer des schémas d’électrification en tenant compte des situations locales.• Électrifier des localités et assurer la pérennité du service de l’électricité.• Former des exploitants locaux et les accompagner jusqu’à leur autonomie.• Diffuser des informations sur l’accès aux sources d’énergies renouvelables.

interlocuteurs

• Collectivités locales et territoriales. • Directions de l’énergie et leurs agences dédiées à l’électrification rurale.• Acteurs locaux de l’énergie et du développement rural.• Consultants, fournisseurs locaux, opérateurs, ONG locales et bénéficiaires.• Partenaires financiers et bailleurs de fonds.

10 000 tonnes

de Co2 évitées

1 million de personnes ont désor-mais accès à l’électricité.

Effectuez directement un don en ligneFaire un don par chèque ou par prélèvement bancaire est toujours possible (voir p. 5).

LA SOLIDARITÉ EN qUELqUES CLICSSoutenez les actions de la Fondation Énergies pour le monde

Appel

Aux donS

Sur notre site : energies-renouvelables.org/accueil-fondation.asp

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Chute d’eau de Kouramangui en Moyenne-Guinée.

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zz l’affectation des RessouRces de la fondation

zz les zones d’inteRvention de la fondation

Afin d’accroître la transparence de son activité vis-à-vis de ses donateurs, la Fondation a affiné la présentation de l’affectation de ses ressources. En 2014, sur un budget total de 1 582 000 €, elle a consacré : • 1 214 000 € à l’électrification en milieu rural, microcrédit solaire compris, représentant 76,7 % de ses finan-

cements. • 42 500 € à la communication (notamment l’ensemble des publications de l’année), pour faire connaître les

actions de la Fondation auprès du public, des dona-teurs, des bailleurs et des partenaires ;

• 28 000 € à la prospective, indispensable pour faire face à la baisse des financements tradition-nels (notamment de ses membres fondateurs) : réponses à des appels à projets, rencontres de nouveaux bailleurs potentiels ;

• 294 500 € aux frais de fonctionnement ; • 3 000 € à des dotations aux amortissements.

En 2014, 55,6 % des ressources de la Fondation, soit 880 000 €, sont des financements provenant de la Commission européenne. Une proportion en forte croissance – en 2013, elle s’élevait à 35,5 %. Les organismes publics français, avec près de 184 400 € (dont 130 000 € de l’Ademe), sont encore le deuxième bailleur de la Fondation (11,7 %), malgré une tendance à la baisse. Les dons des particuliers, en troisième position, représentent désormais 10,1 % des ressources et devancent les dons de fondations ou d’entreprises (8,6 %).

Madagascar a été en 2014 le pays qui a le plus profité du soutien de la Fondation. Celui-ci représente près de 63 % des sommes affec-tées, avec plus de 769 000 €. Le Burkina Faso, qui était auparavant la première zone d’intervention, a bénéficié de plus de 315 500 €, soit quelque 26 % des fonds attribués. Le Sénégal arrive ensuite (8 %), suivi par la Guinée, où un nouveau projet vient de débuter, et enfin par le Laos, où un programme s’est clôturé fin 2014.

LES CHIFFRES DE L’ANNÉE 2014

Programmes76,7 %

Prospective 2 %

Communication 3 %

Frais de fonctionnement 18,3 %

Entreprises privées 2,3 %

Fondations6,3 %

Organismes internationaux

55,6 %

Dons particuliersvia Crédit

Coopératif10,1 %

Dons particuliersdirects 2,4 %

Produits financiers1,1 %

Autres produits 4,8 % Fonds propres 5,8 %

Organismes publics français11,7 %

Laos 1 %

Burkina Faso26 %

Sénégal 8 %Guinée 1 %

Madagascar63 %

zz les financeMents de la fondation

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zz guinéeEau et soleil, pour plus de lumièreLa Fondation innove en Guinée. Non seulement elle lance un nouveau projet d’électrification rurale, mais elle choisit une technologie localement peu employée : le couplage d’une centrale hydraulique et d’une centrale solaire. En Moyenne-Guinée, en effet, la pluviométrie est importante, mais, pendant l’étiage, la ressource en eau est trop faible pour ne miser que sur l’hydraulique. Deux localités bénéficieront de ce programme réalisé en partenariat avec l’Agence guinéenne d’électrification rurale et financé par le Fonds français pour l’environ-nement mondial, l’Ademe et le Centre sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la Commu-nauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. Initié en janvier, le projet est aujourd’hui en phase de concer-tation locale. Diverses études en cours permettront de préciser les options techniques, les plans des travaux et de mieux connaître la demande domestique et des petits entrepreneurs. Quelque 200 à 300 ménages devraient profiter à terme d’un accès à l’électricité et plusieurs activités économiques pourront se développer.

zz BuRkina fasoMicrésol, c’est parti !La demande de microcrédit solaire décolle dans le Centre-Est. Fin mars, on recensait plus de 350 dos-siers montés par les caisses populaires et autant de kits solaires installés par l’entreprise locale Beta. Un tel bond est d’abord la conséquence du travail qui a été mené pour alléger les conditions d’octroi du microcrédit.

Le produit financier a en effet été redéfini de manière à autoriser les ménages aux faibles revenus à en profiter. Une campagne d’information et de promotion a aussi été menée : spots radio en français et dans quatre langues locales, panneaux d’affichage publicitaires, permettant de mieux faire connaître le dispositif. Enfin, Micrésol a bénéficié d’une couverture géographique élargie. Le produit est désormais présent dans toutes les caisses populaires de l’Est, soit 26 points de vente. Aujourd’hui, dans le cadre de la qualification Micrésol mise en place, une mission de contrôle des travaux d’installation est par ailleurs en cours et les techniciens renforcent leurs capacités grâce à une formation pilotée par un duo de consultants franco-burkinabè.

La Fondation passe le relaisInsurrection populaire, chute du président Blaise Compaoré après 27 ans de pouvoir… Depuis l’automne, l’essen-tiel des fonctionnaires au sein des ministères et autres agences dédiés à l’énergie ou à l’électrification rurale ont quitté leur poste et les conseils régionaux, municipaux et villageois ont été dissous. Les interlocuteurs de la Fondation et de ses partenaires ont de fait changé, ce qui inévitablement impacte les projets. Ces événements ont en fait conforté la volonté de la Fondation de passer de la fourniture d’électricité dans un esprit de service public à un système de location-vente davantage inscrit dans une logique d’entrepreneuriat privé, un peu plus com-merciale. L’usager paiera ainsi une redevance pendant cinq ans au bout desquels le kit lui appartiendra. Enfin, les transferts de compétences techniques et organisa-tionnelles vers l’opérateur Beta ayant été réalisés avec succès, la Fondation peut se retirer, puisque ce dernier se révèle pleinement en mesure de poursuivre la dynamique enclenchée.

zz laosUn retrait en douceurMission accomplie à Ban Houyapha. La Fondation peut partir tranquille de ce village où elle a amené l’électri-cité en août 2013. Sur le plan technique, les installations fonctionnent bien. Les acteurs de terrain ont su s’appro-prier la technologie solaire et s’adapter à ses contraintes. Sur le plan financier, le paiement du service se révèle régulier et une épargne a été constituée permettant de faire face à d’éventuelles réparations — elle s’élève d’ores et déjà à 5 000 €. Soucieuse de se retirer dans de bonnes conditions, la Fondation a par ailleurs veillé à ce que les villageois comprennent bien le rôle de chaque acteur et sachent comment réagir en cas de panne. Aujourd’hui, grâce à l’électricité, Ban Houyapha compte notamment 8 commerces, contre 3 auparavant, et 52 ménages

Chute d’eau de Kouramangui en Moyenne-Guinée.

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À QUOI SERVENT VOS DONS ?

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En 2014, les produits issus du Crédit Coopératif ont atteint 172 931 €. Une collecte remarquable qui prouve la fidélité des donateurs pour les actions de la Fondation,

malgré une année économiquement morose. Les produits issus des cartes Agir ont atteint 26 897 €, soit une augmentation de 10,3 % par rapport à 2013. Les dons des 512 porteurs de la carte s’élèvent à 13 315 € et l’abondement du Crédit Coopératif représente 13 582 €.Alors que le nombre de détenteurs de livrets Agir progresse de 3 % pour atteindre 2 218 personnes, les dons issus de leurs intérêts, d’un montant

de 146 034 €, ont baissé de 8,26 % par rapport à 2013, notamment en raison de la baisse du taux d’intérêt du livret A, depuis le 1er aout 2013.Merci de votre fidélité.

Renseignements : www.credit-cooperatif.coop/ particuliers

peuvent recharger chez eux leur téléphone. Ce progrès a aussi accru la convivialité en favorisant l’organisation d’événements festifs ainsi que la sécurité. Désormais, la Fondation se concentre sur la recherche de financements en vue de passer à la phase 2 du programme, qui vise l’électrification de 15 villages.

zz sénégalL’électricité, source de richesseÀ Ouonck, le travail d’identification d’activités géné-ratrices de revenus se poursuit. En particulier, trois périmètres maraîchers, en fonctionnement, ont été identifiés comme pouvant bénéficier d’un système de

pompage solaire. Une telle installation permettrait à près de 90 femmes de cultiver leurs tomates et leurs oignons de façon plus rapide et moins pénible. Grâce au temps libéré, elles pourront notamment accroître leur production en travaillant d’autres parcelles ou gagner mieux leur vie en développant de nouvelles activités rémunératrices. D’autres pistes sont également suivies : transformation de denrées agricoles, conservation des produits de la pêche, ateliers (couture, soudure…), petits commerces… Augmenter les revenus des indivi-dus, favoriser le développement de la région et soute-nir l’essor d’activités économiques permettent aussi de renforcer l’exploitant local en lui offrant une meilleure stabilité financière et une plus grande sécurité pour faire face à d’éventuels imprévus.

LES DONATEURS DU CRÉDIT COOPÉRATIF TOUjOURS PLUS FIDèLES

De nouveaux périmètres maraîchers vont être équipés de pompes solaires au bénéfice de groupements féminins.

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Parce qu’elle est reconnue d’utilité publique et répond aux conditions des articles 200, 238 bis et 885-0 V bis A du Code général des impôts, la Fondation Énergies pour le Monde est habilitée à recevoir dons et libérali-tés, qui soutiennent l’ensemble de ses actions.

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Fondation Énergies pour le Monde Infos est la lettre d’information semestrielle de la Fondation Énergies pour le Monde, reconnue d’utilité publique – décret du 8 mars 1990.

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z Administration et dons : Nathalie Bouhours. Tél. : 01 44 18 73 38z Directeur de la publication : Vincent Jacques le Seigneur

z Directeur de la Fondation : Yves Maignez Rédaction : Florence Raynalz Édition : Observ’ERz Responsable des produits éditoriaux : Romain Davidz Secrétariat d’édition : Annabelle Decombez Photos : Fondation Énergies pour le Mondez Impression : Imprimeries de Champagnez Ce numéro est imprimé sur du Cocoon Silk, un papier extra-

blanc, 100 % recyclé, certifié FSC® (issu de forêts gérées durablement) et Eco-label européen.

z Dépôt légal : 2e trimestre 2015 – ISSN : 1279-8029

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