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« Par tout cela, Dieu invitait les hommes à le chercher et à le trouver, peutêtre, comme à tâtons, lui qui n’est pas loin de chacun de nous. » Actes 17 :27 (Bible Semeur). Bibliographie BRAY, Gérald, La doctrine de Dieu, Éditions Excelsis, Collection Théologie, 2001, 272 p. CRAIG William, Robin COLLINS, Kirk DURSTON, Guillermo GONZALEZ et Michael HORNER, Questions cruciales : Dieu existetil?, Pouvoir de changer, 2008, 32 p. HORNER, Michael, Le bien et le mal véritables existentils?, Campus pour le Christ, 2002, 8 p. KELLER, Tim, La raison est pour Dieu, Éditions Clé, 2010, 296 p. KENNEDY, Dr. James, Pourquoi je crois, Éditions VIDA, 1998, 172 p. MCMANUS, Erwin Raphael, Âme avide, Pouvoir de changer, 2009, 64 p. WILLIAMS, Peter, Aesthetic Arguments for the Existence of God, Quodlibet Journal: Volume 3 Number 3, Summer 2001. ² ² ² Indices pour l’existence de Dieu ² ² ²

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« Par tout cela, Dieu invitait les hommes à le chercher et à le trouver, peut‐être, comme à tâtons, lui qui n’est pas loin de chacun de nous. » 

Actes 17 :27 (Bible Semeur).              Bibliographie BRAY, Gérald, La doctrine de Dieu, Éditions Excelsis, Collection Théologie, 2001, 272 p. CRAIG William,  Robin  COLLINS,  Kirk  DURSTON,  Guillermo  GONZALEZ  et Michael  HORNER,  Questions cruciales : Dieu existe‐t‐il?, Pouvoir de changer, 2008, 32 p. HORNER, Michael, Le bien et le mal véritables existent‐ils?, Campus pour le Christ, 2002, 8 p. KELLER, Tim, La raison est pour Dieu, Éditions Clé, 2010, 296 p. KENNEDY, Dr. James, Pourquoi je crois, Éditions VIDA, 1998, 172 p. MCMANUS, Erwin Raphael, Âme avide, Pouvoir de changer, 2009, 64 p. WILLIAMS, Peter, Aesthetic Arguments for the Existence of God, Quodlibet Journal: Volume 3 Number 3, Summer 2001. 

 

   

Indices pour l’existence de Dieu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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              Par Catherine Côté Décembre 2011  

Mot de la fin…

« Le  désir  ardent  de  connaître  ce  que  l’on  ne  peut  connaître,  de comprendre  l’incompréhensible, de toucher et de goûter  l’inaccessible, provient de l’image de Dieu dans la nature de l’Homme. » ‐ AW Tozer  Dieu  s’est  révélé  dans  tous  ces  indices.  Grâce  à  cela,  nous  pouvons apprendre qu’il existe un Être supérieur et créateur. Nous pouvons aussi en déduire certains de Ses attributs (bonté, justice, etc.) Notre conscience nous dit que nous ne pouvons satisfaire la justice de cet Être pur, que nous avons fait  le mal,  et  qu’on  ne  peut  paraître  irréprochable  devant  un Dieu  aussi parfait. Cette crainte que suscitent le jugement et la conséquence de notre comportement devrait nous pousser à chercher la manière de paraître juste devant Lui.  

Cela  n’est  que  le  début  du  chemin tracé. Dieu  savait que  ces quelques indices n’étaient pas suffisants pour Le connaître dans la plénitude de qui Il  est  et pour  comprendre  Son plan pour  l’Humanité. C’est pourquoi  Il a déposé  d’autres  cailloux  sur  la route :  Il  nous  a  écrit  une  lettre d’amour,  le  Livre :  la  Bible.  Lui,  le Dieu  de  l’Univers,  est  même  allé jusqu’à prendre  la forme humaine – un bébé couché dans une mangeoire d’animaux – et à être mis au nombre des malfaiteurs,  se  soumettant  à  la mort, pour nous déclarer son amour en  personne…  Mais  ça,  c’est  une autre Histoire… 

 

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L’art et la beauté, dans sa forme la plus élevée, crée en nous la nostalgie de la  perfection,  ce  sentiment  d’élévation  qui  nous  rend  avide  de  quelque chose de plus grand, de plus beau encore, d’éternel, de parfait. 

Cette nostalgie, C.S. Lewis en a parlé : « Les créatures ne sont pas nés avec des désirs que  s’il existe une  façon de  les  satisfaire. Un bébé  ressent  la faim :  il  y  a  de  la  nourriture.  Si  je  trouve  en moi  un  désir  qu’aucune expérience dans ce monde ne peut satisfaire, l’explication la plus probable est que j’ai été créé pour un autre monde. » 

 « Même si nous croyons que la beauté et l’amour ne sont que des réponses biochimiques,  nous  avons  inévitablement  le  sentiment,  en  présence  du grand Art et du Beau, qu’il existe un sens réel à la vie, qu’il existe une vérité et une justice (qui ne nous feront jamais défaut) et que l’amour est la valeur suprême. » a expliqué Tim Keller 

Augustin a dit : « mon péché est que  je cherchais  le plaisir,  la beauté et  la vérité  non  en Dieu, mais  en moi‐même  et  d’autres  créatures,  ce  qui m’a laissé dans la souffrance, la confusion et l’erreur. » La recherche d’Augustin l’a finalement mené vers Dieu, en qui il a trouvé la vraie fontaine de beauté (incluant tout ce qui est beau, bon et vrai).  

La beauté que l’on trouve dans la nature et dans toutes les formes d’art est une façon pour Dieu de révéler Sa propre beauté, Sa créativité, Sa grandeur et Sa perfection; et de nous attirer à Lui.

 

 

 

 

 

Début de la Quête

On ne peut prouver  l’existence de Dieu,  car on ne peut  l’étudier dans un laboratoire ou  l’explorer avec  les cinq sens. Mais on ne peut pas non plus prouver l’inexistence de Dieu.  

C’est plutôt avec l’esprit qu’il faut explorer Dieu. S’Il existe, Il nous a donné des indices pour que nous le découvrions. Un seul indice dit peu de choses. Mais tous les indices pris ensemble sont comme des cailloux déposés sur le chemin,  traçant  un  trajet  qui mène  à Dieu.  Cet  Être  suprême  a  voulu  se révéler  à  l’Homme,  et  Il  ne  l’a  pas  fait  à  force  de  tintamarre,  de manifestations sans équivoques ou de panneaux lumineux. Il l’a fait comme dans un murmure… pour ceux qui savent tendre l’oreille. Seuls ceux qui sont sensibles  à  son  invitation  pourront  le  découvrir.  Regardons  ensemble  les premiers cailloux qu’Il a laissé tomber sur la route.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Indice 1 : Tout effet a une cause.

Le premier indice a été relevé par Thomas d’Aquin et tenait au fait que tout effet  est  causé  par  quelque  chose.  Le  cosmos  n’est  pas  en  reste.  Francis Collins  a  dit :  «  Je  ne  parviens  pas  à  imaginer  comment  la  nature,  en l’occurrence l’univers, a pu se créer lui‐même. Le fait même que l’univers ait un commencement indique que quelqu’un a été capable de le commencer. Et il me semble que ce quelqu’un devait être en dehors de la nature. »  Il est  inadmissible que  l’univers soit apparu sans cause ou qu’il se soit créé lui‐même. Même Dave Hume, philosophe athée, a avoué : « Permettez‐moi de vous dire que je n’ai jamais rien affirmé d’aussi absurde que la possibilité que quoi que ce soit puisse se produire sans cause. » 

Nous savons maintenant, grâce aux découvertes scientifiques que l’univers, et  en  occurrence,  la  planète  Terre,  n’ont  pas  toujours  existé.  Il  y  a  un commencement. En effet, l’univers s’agrandit, les étoiles s’éloignent vers les confins de l’univers, et tout ce mouvement prouve qu’il y a eu un début. 

Si  nous  remontons  l’enchaînement  de  causes  à  effets  jusqu’au commencement,  plusieurs  expliquent  l’existence  de  l’Homme  par l’évolution  du  singe  et  ultimement,  par  le  Big  Bang.  Mais  qui  aurait occasionné le Big Bang? 

Forcément, ce Big Bang doit avoir été produit par une  force. « Disons que vous  entendez  un  bruit  fort  et  que  vous me  demandez : Qu’est‐ce  qui  a causé  ce  bang?  Et  que  je  vous  réponds : Rien,  cela  s’est  tout  simplement produit, vous n’accepteriez pas une telle réponse. » Ce qui est vrai du petit bang devrait aussi l’être pour le Big Bang! D’où vient donc l’univers? Quelle est  sa  cause?  Arthur  Eddington,  scientifique,  a  déclaré :  « Le commencement  semble présenter des difficultés  insurmontables,  à moins qu’on le considère comme franchement surnaturel. »  

 

Anthony O’Hear a écrit que : « dans  l’expérience de  la beauté, nous nous sentons être en contact avec une réalité plus profonde que le quotidien. » 

La  beauté  apaise  notre  âme,  nous  fait  du  bien.  Leonard Bernstein  a  bien décrit ce que la beauté de la musique suscitait en lui : « Beethoven… a créé des œuvres d’une justesse à couper le souffle. Justesse : c’est le mot! Quand vous avez le sentiment que la note qui suit une autre est la seule possible à cet  instant,  alors  il  y  a  des  chances  que  vous  soyez  en  train  d’écouter  la musique de Beethoven.  Les mélodies,  les  fugues,  les  rythmes –  laissez‐les aux Tchaïkovski, Hindemith et autres Ravel. Notre homme a la bonne came, le truc qui vient du Paradis, le pouvoir de vous conduire à cette conclusion : il y a quelque chose de juste dans le monde. Il y a quelque chose qui est aux commandes d’un bout à  l’autre, qui  suit  systématiquement  sa propre  loi : quelque  chose  qui  est  digne  de  confiance,  qui  ne  vous  laissera  jamais tomber. »  

 

 

 

 

 

 

Comme Bernstein ne peut s’empêcher de dire que la musique de Beethoven vient du Paradis, nous avons aussi des qualificatifs qui se rattachent au ciel et à Dieu pour décrire ce qui est d’une grande beauté. On peut penser par exemple à « une voix d’ange », à « un paysage paradisiaque » ou à quelque chose de « divin ». Cela démontre à quel point nous savons que le l’Art et le Beau viennent d’en haut, que  la beauté que  l’on peut observer sur  la terre n’est que le pâle reflet d’une beauté beaucoup plus grande et parfaite : celle de Dieu.  

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Indice 5 : La Beauté 

Un dernier indice que Dieu nous a laissé, c’est la beauté. « La beauté est un autre  concept  qui  implique  un  jugement  de  valeur;  la  beauté  est,  certes, souvent  essentiellement  dans  l’œil  de  celui  qui  la  regarde, mais  tel  n’est cependant pas  toujours  le cas. Toutes  les  formes de critiques d’art ont  tôt fait  de  démontrer  que  les  tableaux,  symphonies  et  pièces  de  théâtre célèbres sont considérés comme exceptionnels non pas parce que  les gens les aiment, mais parce qu’ils répondent à un certain nombre de critères de composition assez rigoureux. » a déclaré Gerald Bray.  Même  si  l’esthétique peut être  subjective,  il y a certaines choses qui  sont admises comme étant belles par  tous. Personne ne dira qu’un coucher de soleil  coloré  et  flamboyant  est  laid,  par  exemple.  Cela  transcende  les cultures  et  les  époques :  l’homme  s’est  toujours  émerveillé  devant  la nature, la musique et l’art. Et cet émerveillement ne peut être produit que parce que  l’Homme a une âme. C’est par  l’esprit qu’on apprécie  la beauté, ça n’a rien de physiologique. C’est une autre chose qui nous différencie des animaux et qui ne saurait être possible selon la théorie de l’évolution. 

« D’où viennent ces critères artistiques?  Nombre  de chrétiens  ont  affirmé  qu’ils étaient  inhérents  à  la création, et que Dieu  l’avait voulu  ainsi  pour  que  le monde  qu’il  avait  créé reflète quelque chose de sa gloire. » a dit Gerald Bray. 

 

 

 

Si donc on admet qu’il fallait une Force supérieure, extérieure à l’univers et assez puissante pour déclencher une explosion,  il devient  logique que seul Dieu aurait pu initier le commencement de l’univers. Mais même là, il y a un problème à la théorie du Big Bang et de l’évolution. Car comment est‐ce que la  vie  aurait pu naître d’une explosion? Nous  savons  tous qu’une bombe, lorsqu’elle explose, détruit. Elle ne construit pas! Et cette première cellule qui est apparue, comment a‐t‐elle pu faire pour se nourrir et se reproduire?  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les probabilités entourant la possibilité qu’une explosion ait pu produire un organisme  vivant  sont  si  faibles  que  c’est  carrément  impossible.  « Alvin Plantinga nous  soumet  l’illustration  suivante.  Imaginez un homme qui, en distribuant  les  cartes  au  poker,  s’octroie  à  vingt  reprises,  au  cours  d’une seule  et  même  partie,  une  main  comportant  quatre  as.  Tandis  que  ses compagnons dégainent leur revolver, le joueur déclare : je sais que ça parait suspect! Mais s’il existait une succession infinie d’univers comportant toutes les distributions possibles au poker? Cette possibilité‐ci se réaliserait dans un des  univers.  Il  se  trouve  que  nous  nous  trouvons  dans  un  univers  où  je m’attribue à chaque fois quatre as sans tricher! Cet argument ne convaincra absolument pas les autres joueurs. » 

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Toutes ces conditions idéales pour produire la vie n’auraient pu se produire par hasard. Il fallait que quelqu’un décide de les réunir volontairement dans le  temps et  l’espace. La  cause première de  l’univers doit être non  causée, c’est‐à‐dire qu’elle doit être intemporelle et immuable, car il ne peut y avoir de cause remontant à l’infini.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut donc que la cause soit « un agent personnel qui choisit librement de créer un effet dans  le temps sans condition déterminante antérieure. […] Ainsi,  nous  aboutissons  non  simplement  à  une  cause  transcendante  de l’univers, mais à son créateur personnel. »  

‐ Dr. William Craig 

 

Dieu se révèle en ce qu’il permet à  l’homme de réaliser que  l’univers a un commencement et une cause, et que ça ne peut être que Lui qui en soit le Créateur. 

 

Ce  fait  est  aussi  démontré  dans  nos  actions. Michael  Hormer  explique : « Bien qu’il soit facile de dire qu’il n’existe pas d’obligation morale objective, il est bien plus difficile de vivre comme si c’était  le cas. Nos  réactions aux situations  injustes  trahissent  notre  véritable  perception  de  la moralité. » Même le fait qu’on cherche à faire le bien est incompréhensible s’il n’y a pas de Dieu.  

«  Le  fait d’être bon n’est pas toujours payant!  Pourquoi  avoir  un  bon comportement  alors?  Ne  serait‐il  pas plus sage d’agir égoïstement parfois? Il doit y avoir un  fondement à  l’éthique et la morale, une sorte de récompense, qui  implique  à  son  tour  plusieurs facteurs – l’immortalité et une âme qui ne meurt pas, un temps de jugement à venir, et un Dieu qui établit et appuie des valeurs et qui récompense la bonté et  punit  la méchanceté.  Ainsi,  l’ordre moral  (qui  contraste  avec  l’ordre naturel) exige l’existence de Dieu. » a dit Millard J. Erikson.  ichard Taylor, athée, a dit : « Dire que quelque  chose est mal parce que 

 bel et bien le fondement de la moralité, du bien et du mal, alors 

RDieu l’interdit est parfaitement compréhensible pour quiconque croit en un Dieu qui dicte sa  loi. Mais dire que quelque chose est mal même si aucun Dieu  n’existe  pour  l’interdire,  c’est  incompréhensible. »  J.L. Mackie,  aussi athée,  confirme  en  disant :  « Les  propriétés  morales  n’auraient  pu vraisemblablement  voir  le  jour  sans  qu’un  dieu  tout‐puissant  ne  les  ait créées. »  

Si Dieu estnous  pouvons  savoir  que  Dieu  est  juste  et  bon.  Le  bien  est  ce  qui  est conforme à la nature de Dieu et le mal, ce qui ne l’est pas. On sait aussi que c’est Dieu qui accorde à l’homme de la valeur, par amour pour lui, car il est précieux parmi le reste des créatures. 

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« Les  principes  moraux  objectifs  sont  vrais  indépendamment  de  toute opinion.  […] Dire que  la moralité est objective  revient à dire que nous ne l’inventons  pas,  mais  que  nous  la  constatons,  tout  simplement. »  a  dit Michael Hormer. Cicéron, philosophe latin, va dans le même sens : « Seul un fou pourrait soutenir que la distinction entre l’honorable et le déshonorant, entre la vertu et le vice, n’est qu’une affaire d’opinion. »  

Plusieurs  affirment que  les  principes moraux  changent d’une  culture  à l’autre.  Il  est  vrai qu’à part  les grands crimes  comme  le meurtre,  l’inceste et  la  torture,  il  y  a des  divergences dans la façon de voir l’adultère, l’homosexualité, le mensonge, etc. Mais cela n’enlève rien au fait qu’il  y  a des principes moraux objectifs. « La  relativité dans  les  croyances morales  n’entraîne  pas  la  relativité  dans  la  vérité.  Les  croyances  ne changent  pas  la  vérité.  L’incroyance  en  la  gravité  ne  change  pas  le  fait objectif  selon  lequel,  si vous vous  jetez du 10e étage, vous vous écraserez sur le sol. De même, l’incroyance en une loi morale ne la rend pas nulle ou inexistante. » a affirmé Michael Hormer. La divergence sous‐entend plutôt qu’une culture a tort et que l’autre a raison. 

D’ailleurs, si le bien et le mal ne sont pas déjà définis, qui pourrait le faire? « Qui  parmi  nous…  devrait  être  capable  de  déclarer  « loi »  ce  à  quoi  l’on devrait obéir? […] Soit Dieu existe, soit il n’existe pas, mais s’Il n’existe pas, rien, ni personne, ne peut prendre  sa place. » a dit Arthur Leff. Si  chaque être humain a le sentiment que la pédophilie est mauvaise et la torture est cruelle, alors c’est que cette connaissance du bien et du mal est inscrit dans le cœur de chacun depuis  la création. Le  fondement de  la moralité et des droits de l’Homme ne peut donc être que Dieu lui‐même.  

Indice 2 : Complexité sans hasard 

« L’univers m’embarrasse et je ne puis songer que cet horloge existe  et n’ait pas d’horloger. » ‐ Voltaire  Le deuxième  indice  concerne  l’impossibilité que  la  complexité de  l’univers soit  le  fruit du hasard. Francis Collins a dit : « L’univers donne  l’impression de  savoir  que  nous  allions  venir,  quand  on  le  regarde  du  point  de  vue scientifique.  Il  existe  quinze  constantes  –  la  constante  de  gravitation,  les différentes constantes  relatives aux  forces nucléaires  forte et  faible, etc. – qui  ont  des  valeurs  précises.  Si  l’une  ou  l’autre  de  ces  constantes  avait différé d’un millionième, l’univers n’aurait pas pu se présenter tel que nous le voyons. La matière n’aurait pas été capable de fusionner,  il n’y aurait ni galaxies, ni étoiles, ni planètes, ni êtres humains. »   

 

 

 

 

 

Des  conditions  extrêmement  précises  devaient  se  retrouver  sur  la  Terre pour que  l’Homme puisse y vivre. Si notre terre était plus proche du soleil, on brûlerait; si elle était plus loin, on gèlerait. Si la lune n’existait pas, il n’y aurait pas de marée nécessaire pour le nettoyage des mers et des océans; si les  plantes  n’existaient  pas,  l’air  ne  pourrait  être  purifié  du  dioxyde  de carbone  que  nous  produisons.  Même  la  poussière  est  essentielle!  C'est grâce à elle que le ciel est bleu et que nous avons de la pluie. Chaque goutte est formée d'un grain de poussière entouré d'eau. Et cela, c'est sans parler de la composition de l'air, de l'inclinaison de la terre, du rôle de l'eau… 

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John  O’Keefe,  astronome  de  la  NASA,  a  dit :  « Selon  les  normes  de l’astronomie, nous sommes un groupe de créatures dorlotées, choyées et chéries. Si l’univers n’avait pas été créé avec la plus grande précision, nous n’aurions  jamais  pu  entrer  en  existence.  À mon  avis,  ces  circonstances indiquent que l’univers a été créé pour que l’Homme puisse y vivre. » 

Non  seulement nous  avons  toutes  les  conditions  idéales pour  vivre, nous sommes  aussi privilégiés  car nous pouvons observer  le  reste de  l’univers. « Le fait que nous vivions sur la Terre et que nous puissions voir des étoiles –  que  les  conditions  nécessaires  à  la  vie  n’excluent  pas  celles  qui  sont nécessaires à la vision, et inversement – est remarquablement improbable. C’est  le cas parce que  la sphère dans  laquelle nous vivons est, d’une part, tout  juste assez dense pour nous permettre de respirer et nous empêcher d’être brûlées par  les  rayons cosmiques, alors que, d’autre part, elle n’est pas assez opaque pour absorber entièrement la lumière des étoiles et pour bloquer toute vision de l’univers. Quel équilibre fragile entre l’indispensable et le sublime! » a déclaré Hans Blumenberg. 

 

 

 

 

 

 

Il est étonnant de  constater que parmi  ceux qui  sont aux premières  loges pour observer  les galaxies,  les étoiles et  les  systèmes  solaires,  la majorité croit  en  un  Créateur.  En  effet,  les  statistiques  révèlent  que  90%  des astronomes croient que Dieu existe. « Sir  James  Jean,  l’un des plus grands astronomes modernes, a dit que, plus  il examinait  l’étendue de  l’espace et sa  terrible complexité, plus  l’univers  lui semblait être  le  fruit de  la pensée d’un très grand mathématicien. » 

Indice 4 : Notre Conscience

 « Nous possédons tous une impulsion morale ou un impératif absolu. »  ‐ Emmanuel Kant  

L’indice suivant nous vient de notre propre conscience, qui nous dit ce qui est  bien  et mal. On  peut  aussi  appeler  cela  la morale. Nous  sommes  les seules créatures qui ont cette conscience du bien et du mal. Dans la nature, les animaux prédateurs tuent et mangent les petits animaux plus faibles, et pourtant, ce n’est pas mal, c’est normal. C’est la loi du plus fort. Par contre, lorsqu’un  groupe  d’hommes  attaquent  des  gens  vulnérables,  lorsque  les Nazis exterminent des Juifs ou des assassins tuent des enfants, alors là, c’est mal. L’Homme est la seule créature qui soit moral. Pourquoi? Parce qu’il est conscient que la vie humaine a de la valeur. 

Christian  Smith,  sociologue,  a  défini  la morale  comme  suit :  « La morale  est  une tentative de comprendre ce qui est bien et mal,  juste et  injuste.  Elle n’est pas établie par  nos  propres  désirs  ou  préférences réelles mais existe plutôt, croyons‐nous, en dehors d’eux. Elle  fournit ainsi des normes par lesquelles nos désirs et nos préférences peuvent eux‐mêmes être jugés. »  

Prenons par exemple les droits de l’homme. Ils n’ont pas été inventés suite à un grand consensus. Ce n’est pas un groupe qui s’est réunis un jour pour dire :  qu’est‐ce  qui  devrait  être  perçu  comme  bien  ou  comme mal  dans notre monde? Au contraire, nous savons tous en dedans de nous, ce qui est bien ou mal. Les droits de l’Homme sont des principes moraux objectifs qui existaient déjà dans la conscience de chacun, bien avant qu’on ne les rédige.  

 

 

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Or, à tout besoin, il y a une réponse. « Saint Augustin, dans ses Confessions, a  conclu  que  ces  désirs  impossibles  à  assouvir  étaient  des  indices  de  la réalité de Dieu. De quelle manière? […] N’est‐il pas vrai que les désirs innés correspondent aux objets  réels qui peuvent  la satisfaire? Ainsi en est‐il du désir sexuel (qui correspond à  la sexualité), de  la faim (qui correspond à  la nourriture),  de  la  fatigue  (qui  correspond  au  sommeil)  et  des  désirs relationnels  (qui  correspondent  à  l’amitié). » Pour  l’adoration,  il  existe un Dieu. L’homme est à tous égards religieux, et s’il ne se tourne pas vers Dieu, il  idolâtrera n’importe quoi d’autre. Mais ce quelque chose d’autre ne sera pas  un  infini  parfait  et  tout‐puissant  comme Dieu,  et  réduira  l’Homme  à l’esclavage et le condamnera à la déception. 

Erwin McManus a exprimé cet état : « Dans l’espoir de satisfaire mon âme, j’ai  tant  essayé  et même  tant  accompli    en  vain. Mes  efforts ne  faisaient qu’empirer mon état. Non seulement je me trouvais insatisfait, mais le vide intérieur  s’intensifiait  en  moi  pour  former  un  cratère  plus  profond  que jamais. […] Plutôt que d’avouer que nous ne poursuivons pas vraiment  ce que  notre  âme  désire,  nous  tentons  d’ignorer  le  problème  en  nous procurant  plus :  plus  de  jouets,  plus  d’argent,  plus  de  pouvoir,  plus  de prestige, plus de sexe, plus de trucs. […] Mon âme ne veut pas simplement recevoir quelque chose de Dieu; c’est Dieu lui‐même qu’elle veut recevoir. » Notre besoin d’adorer, de croire en quelqu’un de plus grand et notre besoin d’un  sens  à  la  vie,  d’une  destinée,  d’amour  et  de  vérité  ne  peuvent  être comblés qu’en Dieu. 

Dieu nous aurait donc laissé une  empreinte  de  lui‐même  dans notre  esprit,  un  sentiment  de  son existence, un concept de qui  Il est, un  besoin  que  lui  seul  peut combler. Descartes  appelait  cela  la « Trace de Dieu » ou  la « Signature du Créateur », qui nous permettrait de revenir à Lui. 

 

Le  corps humain  témoigne  aussi d'un brillant  Ingénieur. Prenons  l’œil par l'exemple. Il sait s'adapter à l'obscurité, multipliant son acuité par 100 000. Même la caméra la plus perfectionnée ne peut faire un tel exploit! Quant au cerveau, il ne pèse que 1,5 kg, mais il est plus performant que 500 tonnes de matériel électrique et électronique! Bill Gates a dit : « L’ADN est semblable à un programme  informatique, mais beaucoup plus avancé que  tout  logiciel ayant  jamais  été  créé. »  Le  corps  humain  est  infiniment  complexe  et  il fonctionne dans un équilibre parfait.  

 

 « L’existence  d’un  univers  réglé avec  précision  et  intégré  d’une  vie consciente  n’a  rien  d’étonnant  si Dieu  existe.  L’existence  d’un univers  réglé  avec  précision  et intégré  d’une  vie  consciente  est tout  à  fait  étonnante  si  Dieu n’existe pas », a déclaré Dr. Craig. 

 

Il  est  tout  à  fait  logique  qu’un  Être  infiniment  grand  et  intelligent  ait construit un univers complexe subsistant dans un fragile équilibre, selon  la constance de ses lois physiques. Et Il ne voulait pas que nous ignorions cela. Si  la terre avait été constamment entourée d’épais nuages comme c’est  le cas  pour  Vénus,  Jupiter  et  Saturne,  nous  n’aurions  jamais  pu  voir  la grandeur et la beauté de l’univers. Si la terre avait été dans un endroit plus poussiéreux de la Voie lactée, notre vue de l’univers aurait été obstruée par le grand nombre d’étoiles. Dieu nous a  laissé une  fenêtre grande ouverte sur  l’univers pour  que  nous  découvrions  la  grandeur  et  la  beauté  de  Son œuvre, et par son biais, qui Il est. 

 

 

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a en  lui  le profond besoin d’admirer, d’aimer, d’adorer. La prolifération de religions  et  de  sectes  est  une  preuve  de  cette  conscience  d’un  Être supérieur et de ce besoin ancré dans le cœur de l’homme de vénérer. Même l’athée ou celui qui refuse de croire en Dieu fera de quelque chose d’autre son dieu, que ce  soit  sa carrière professionnelle,  sa  famille,  la musique,  la sexualité, une passion, une valeur ou un  idéal. L’Esprit humain conçoit et a besoin d’un absolu.  

Indice 3 : Pensée conceptuelle de Dieu

Cet  indice de

  de  l’existence    Dieu  a  été  rendu  célèbre  par  Anselme.  Son 

  dans  son 

perfection prouve que Dieu existe, car nous savons très 

raisonnement pourrait être  résumé  comme  suit : « Dieu est  ce qui est  tel que rien de plus grand ne peut être conçu ; or même celui qui nie l'existence de  Dieu  a  dans  son  intelligence  une  représentation  de  Dieu ;  donc  Dieu existe au moins en un endroit, et comme il est tel que rien de plus grand ne peut être conçu, il existe aussi hors de l'intelligence de l'athée. »

Une  conception  de  Dieu  existe  dans  la  pensée  de  l’Homme,imagination, sans qu’il ait à se servir de ses sens pour observer l’univers. Il a une conception d’un Être  infiniment grand et supérieur à tout le reste, que rien ne peut égaler.  

L’idée même de  la bien que  le parfait n’est pas observable, qu’il n’est pas de ce monde. C’est l’idée du  summum, du  superlatif, dans  tout  ce  qu’il  y  a de plus puissant, intelligent, grandiose et bon. Si donc nous avons  cette  idée de Dieu, Dieu existe, car s’Il n’existait pas, il ne serait pas parfait. Donc, par définition, Dieu existe. Sinon, Il lui manquerait une propriété essentielle : l’existence.  

 

 

René Descartes  a  dit : « [...]  je ne    concevoir Dieu  sans  existence,  il puiss'ensuit  que  l'existence  est  inséparable  de  lui,  et  partant  qu'il  existe véritablement:  non  pas  que ma  pensée  puisse  faire  que  cela  soit  de  la sorte, et qu'elle  impose aux choses aucune nécessité ; mais, au contraire, parce que  la nécessité de  la chose même, à savoir de  l'existence de Dieu, détermine ma pensée à le concevoir de cette façon. »  L’Homme  sait qu’il  existe quelque  chose de plus  grand que  lui.  Il  sait,  au fond de lui, que Dieu existe, qu’il refoule ou non cette pensée. Si Dieu existe comme  concept  dans  notre  esprit,  c’est  qu’Il  existe  en  réalité,  car  on  ne pourrait imaginer un tel concept qui dépasse notre entendement.  Il est aussi intéressant de constater que l’Homme a dans son être le besoin e croire à quelque chose de plus puissant, plus fort et plus grand que lui. Il d

Qu’est‐ce que Dieu n’a jamais vu?  … 

Quelqu’un de plus grand que Lui!