Impact des résidus de désencrage du papier et des stratégies de ...
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YOUNES MACHRAFI
IMPACT DES RESIDUS DE DESENCRAGE DU PAPIER ET DES STRATGIES DE DSHERBAGE
SUR LA ROTATION SOYA (GLYCINE MAX (L.) MERR)-MAS (ZEA MAYS L.)
Thse prsente la Facult des tudes suprieures et postdoctorales de l'Universit Laval dans le cadre du programme de doctorat en microbiologie agroalimentaire
pour l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (Ph.D.)
DEPARTEMENT DE PHYTOLOGIE FACULT DES SCIENCES DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION
UNIVERSIT LAVAL QUBEC
2012
Younes Machrafi, 2012
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Rsum
Dans une rotation soya mas-grain, les rsidus de dsencrage (RDD) ont montr un
effet rpressif des adventices dicotyldones annuelles. Les causes de cette rpression
demeurent inconnues. Ainsi, le premier objectif de cette thse tait de contribuer les
lucider. L'impact des RDD sur le carbone (C), l'azote (N), le rapport C:N, le nitrate,
l'ammonium et les composs phnoliques du sol a t tudi. La phytotoxicit des solutions
simulant les composs phnoliques des RDD frais et du sol amend a t investigue. Suite
l'application des RDD, le carbone total et le rapport C:N ont augment, alors que la
teneur du sol en nitrate a diminu. Douze composs phnoliques ont t quantifis dans les
RDD. Suite l'application des RDD, la vanilline et l'acide 3-hydroxy-4-methoxycinnamic
ont augment dans le sol. Cependant, leurs concentrations sont demeures sous le seuil de
sensibilit des espces vgtales tudies. Les rsultats de cette tude montrent que
l'immobilisation du nitrate est en cause pour expliquer la diminution de l'tablissement de
certaines espces vgtales. Cependant, l'impact des composs phnoliques des RDD, sur
les plantes, n'est pas exclure. Ces molcules sont connues pour leur implication dans
l'inhibition de la nitrification et la squestration du nitrate dans la matire organique.
Le deuxime objectif de cette thse tait d'valuer les paramtres de qualit et le
rendement du soya et du mas, cultivs en rotation de courte dure, sous trois doses des
RDD combines trois stratgies de dsherbage et trois doses d'azote appliques au mas.
Pour le soya, le rendement en grain a pu augmenter, rester inchang ou diminu, en
fonction de la dose de RDD, de l'absence ou de la prsence des mauvaises herbes, de
l'anne de la rotation et de l'effet rsiduel de l'azote appliqu au mas. Bas sur les
signatures isotopiques 813C et 15N du grain, les RDD auraient empch la diminution du
rendement lors des saisons sches et ils auraient favoris la fixation du N2. Chez le mas, le
rendement en grains a augment avec l'augmentation de la fertilisation azote et il a
diminu avec l'augmentation du taux des RDD appliqu, alors que les herbicides ont pu
augmenter le rendement.
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Ill
Cette tude confirme la possibilit d'intgrer les RDD dans une stratgie de lutte
aux mauvaises herbes dans la rotation soya-mas. En revanche, d'autres recherches sont
ncessaires afin d'optimiser les doses d'herbicides. Il serait aussi pertinent de dterminer
les effets bnfiques des RDD sur les cosystmes aquatiques limitrophes aux zones
agricoles.
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IV
Abstract
De-inking paper sludge (DPS) was recently found to inhibit the development of
annual broadleaf weeds in a short term soybean-corn rotation; however, the mechanisms of
this repression remain unknown. Thus, the primary goal of this work is to elucidate them
using field and laboratory experiments. The effects of soil-applied DPS on total carbon (C),
nitrogen (N), C:N ratio, nitrate, ammonium, and phenolic compounds were studied for two
years. The phytotoxicity of simulated phenolic solutions of raw DPS and DPS-amended
soil were investigated. Total soil C and the C:N ratio increased with DPS applications,
while nitrate soil content decreased. Twelve phenolic compounds were quantified in raw
DPS. Vanillin and 3-hydroxy-4-methoxycinnamic acids increased with DPS applications in
amended soil for both years. However, these increases have remained under the reported
threshold of phytotoxicity for soybean and com. This study highlights the lack of
availability of nitrate as the main factor involved in the inhibiting effect of DPS. However,
other inhibiting effects of phenolic compounds cannot be ruled out since they are known to
inhibit nitrification and to trap nitrate into organic N compounds.
The second goal of this work is to evaluate the yield and quality parameters of
soybean and com, in a short-term rotation, under three DPS levels combined with three
weeding strategies and three levels of nitrogen fertiliser applied to com. For soybean crop,
when DPS is applied to soil, grain yields can be increased, unchanged or decreased due to
the applied DPS rate, the absence or the presence of weeds, the year of the rotation and the
residual effect of N applied for com production. Considering the 13C- and 515N-isotopic
signatures, the presence of DPS in the rotation prevented strong yield decreases under dry
conditions and favored N2 fixation. For corn crop, grain yields increased linearly with the N
rate and decreased linearly with the DPS rate, whereas the application of herbicide
treatments could give an additional yield increase.
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This study confirms the possibility to use DPS as a strategy of weed management in
the soybean-corn rotation. However, further research is needed to optimize applied DPS
and herbicide rates and to determine other impacts of DPS.
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Avant-Propos
Cette recherche, finance par le Conseil des recherches en pche et en agro-
alimentaire du Qubec (CORPAQ) et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en
gnie du Canada (CRSNG), a t ralise dans le but de dterminer l'impact des rsidus de
dsencrage du papier et des stratgies de dsherbage sur les rendements et la qualit du
soya et du mas grain cultivs en rotation de courte dure.
Cette thse avec insertion d'articles est structure en quatre chapitres. Le premier
comprend une introduction gnrale et une revue de la littrature axe sur les thmes de
recherche abords dans cette tude. Les chapitres II, III et IV prsentent les rsultats du
projet et ils sont rdigs en anglais pour faciliter leur publication dans des revues
scientifiques. Un rsum en franais prcde chacun de ces chapitres.
Le manuscrit prsent au chapitre II sous le titre : Short-term Effects of De-inking
Paper Sludge on the Dynamics of Soil Carbon, Nitrogen, and Phenolic Compounds a
t publi dans la revue
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Vil
conjointement avec mes directeurs de recherche, la rdaction du manuscrit et
l'interprtation des rsultats.
Le manuscrit prsent au chapitre IV sous le titre : Nitrogen, de-inking paper
sludge application and weeding strategies effects on corn (Zea mays L.) grain yield
and quality in a soybean (Glycine max (L.) Merr.)-corn rotation et dont les auteurs
sont : Y. Machrafi, F.-P. Chalifour, G. Tremblay and CJ. Beauchamp sera soumis une
revue scientifique. Comme premier auteur, j 'ai tabli le contenu de cet article en concert
avec ma directrice et mon codirecteur. J'ai effectu une revue de la littrature. J'ai excut
les travaux de laboratoire et les analyses statistiques. Enfin, j 'ai ralis la rdaction du
manuscrit et l'interprtation des rsultats. Les connaissances fondamentales et pratiques de
ma directrice de thse Dre Chantai J. Beauchamp et de mon codirecteur Dr Franois-P.
Chalifour se refltent tout au long de cet article. Leurs commentaires et leurs corrections
ont permis de bonifier l'ensemble du manuscrit.
Les expriences aux champs ont eu lieu de 1997 2000 inclusivement, St-
Augustin et de 1998 2000, inclusivement, St-Hyacinthe. La planification a t ralise
par les chercheurs ayant obtenu une subvention CORPAQ (Dr Franois-P. Chalifour, Dr
Gilles Leroux, Dre Chantai J. Beauchamp et M. Gilles Tremblay). Les travaux aux champs
(c.--d., les plans des champs, les pandages des rsidus de dsencrage, les semis, les
applications d'herbicides, le suivi des populations des mauvaises herbes) ont t excuts
par les professionnels de recherche, aids par des tudiants du premier cycle et de M. Josu
Wamegni, tudiant du deuxime cycle, sous la supervision des chercheurs responsables du
projet.
Les travaux au laboratoire ont t raliss par moi dans les laboratoires du Dre
Chantai J. Beauchamp et du Dr Franois-P. Chalifour au Dpartement de phytologie la
Facult des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l'Universit Laval.
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Remerciements
Mes remerciements l'endroit du Dre Chantai J. Beauchamp pour son encadrement,
et son soutien financier. Un merci spcial mon co-directeur le Dr Franois-P. Chalifour
pour ses conseils, sa disponibilit et son aide financire.
Je tiens aussi remercier le Dr Gilles Leroux et M. Gilles Tremblay pour leur
support technique et leurs rponses mes questions.
Je suis reconnaissant envers le Dr Hani Antoun pour son coute, sa disponibilit,
son aide administrative et acadmique.
Je rserve un remerciement particulier mes parents qui m'ont toujours encourag
entreprendre mes tudes doctorales. Ces quelques lignes ne suffisent pas, mais je tiens
leur exprimer ma reconnaissance temelle.
J'exprime ma reconnaissance au personnel et mes collgues de laboratoire pour
leur appui et leur dynamisme. Un merci spcial mes amis pour leur support constant et
leurs encouragements tout au long de mes tudes.
Je tiens exprimer ma gratitude au Conseil des recherches en pche et en agro-
alimentaire du Qubec (CORPAQ) et au Conseil de recherches en sciences naturelles et en
gnie du Canada (CRSNG); pour leur support financier. Finalement, je remercie la
compagnie Stadaconna Inc. pour son implication dans ce projet.
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Table des matires
Rsum ii Abstract iv AvantPropos vi Remerciements viii Liste des tableaux xii Liste des figures xv Introduction 1
CHAPITRE 1 Revue de littrature 3 1.1 Rotation des cultures 3 1.2 Culture du mas et du soya 5 1.3 Lutte aux mauvaises herbes 5 1.4 Utilisation des paillis en agriculture 7 1.5 Rsidus de dsencrage 8
1.5.1 Description 8 1.5.2 Immobilisation de l'azote du sol en prsence des RDD 9 1.5.3 Dcomposition des RDD 10
1.6 Nutrition azote des plantes 12 1.6.1 valuation de la contribution en azote de la symbiose 12
1.7 Fixation du carbone 14 1.7.1 Assimilation du carbone 14
S 1T
1.7.2 Evaluation de l'abondance naturelle en C et fractionnement isotopique 14 1.8 Problmatique de recherche 15 1.9 Hypothses 15 1.10 Objectifs 16 1.11 Rfrences 18
CHAPITRE 2 Effets court terme des rsidus de dsencrage sur la dynamique du carbone, de l'azote et des composs phnoliques du sol 27
2.1 Abstract 29 2.2 Introduction 30 2.3 Materials and methods 31
2.3.1 Site management and soil sampling 31 2.3.2 Soil carbon and nitrogen 32 2.3.3 Phenolic compound extraction and characterization 32 2.3.4 Phytotoxicity tests 34 2.3.5 Statistical analyses 34
2.4 Results 35 2.4.1 Soil carbon and nitrogen 35 2.4.2 DPS phenolic compound characterization 36 2.4.3 Soil phenolic compounds 37
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2.4.4 Phytotoxicity tests 38 2.5 Discussion 39
2.5.1 Soil carbon and nitrogen 39 2.5.2 De-inking paper sludge phenolic compounds 40 2.5.3 Soil phenolic compounds 41 2.5.4 Phytotoxicity test 42
2.6 Acknowledgements 44 2.7 References 45
CHAPITRE 3 Effets des rsidus de dsencrage de papier sur la production et la qualit du soya (Glycine max (L). [Merr.]) sous trois stratgies de dsherbage dans une rotation de soya-mas (Zea mays L.) 55
3.1 Abstract 57 3.2 Introduction 58 3.3 Materials and methods 59
3.3.1 Site description 59 3.3.2 Site preparation and seeding 60 3.3.3 Experimental design and treatments 60 3.3.4 Crop measurements 61 3.3.5 Isotopic analyses 61 3.3.6 Statistical analyses 62
3.4 Results 63 3.4.1 Growing seasons 63 3.4.2 Grain yield 63 3.4.3 Hundred-seed weight 65 3.4.4 Grain oil concentration 65 3.4.5 Grain protein concentration 66 3.4.6 Grain and stover
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XI
4.3.1 Site description 91 4.3.2 Site preparation and seeding 92 4.3.3 Experimental design and treatments 92 4.3.4 Crop measurements 93 4.3.5 Analyses 94
4.4 Results 94 4.4.1 Grain yield 94 4.4.2 Stover yield 95 4.4.3 Quality parameters 97
4.5 Discussion 103 4.5.1 Grain and stover yield 103 4.5.2 Quality parameters 106
4.6 Acknowledgements 110 4.7 References I l l
CHAPITRE 5 Conclusion gnrale 128 ANNEXE A 134 ANNEXE B 139 ANNEXE C 145
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Liste des tableaux
CHAPITRE 2 : Effets court terme des rsidus de dsencrage sur la dynamique du carbone, de l'azote et des composs phnoliques du sol
Table 1. Phenolic compounds present in de-inking paper sludge (DPS), control soil, and soil amended with two applications of DPS 48
CHAPITRE 3:
Effets des rsidus de dsencrage de papier et de l'azote rsiduel sur la production et la qualit du soya (Glycine max (L). [Merr.]) sous trois stratgies de dsherbage dans une rotation de soya-mas (Zea mays L.)
Table 1. Monthly air temperature and rainfall at St. Hyacinthe and St. Augustin 81
Table 2. Means and summary from the analyses of variance for soybean yields and grain quality parameters at St. Augustin (1997) and St. Hyacinthe (1998) the first year of the rotation 82
Table 3. Means and summary from the analyses of variance for soybean yields and grain quality parameters at St. Augustin (1999) and St. Hyacinthe (2000) the third year of the rotation 83
CHAPITRE 4 :
Effets de l'azote, des rsidus de dsencrage de papier et des stratgies de dsherbage sur la qualit et le rendement en grain du mas (Zea mays L.) dans une rotation soya (Glycine max (L.) Merr.)-mas
Table 1. Monthly air temperature and rainfall at St. Hyacinthe and St. Augustin 115
Table 2. Means and summary from the analyses of variance for corn grain and stover yields, and their moisture concentrations at St. Hyacinthe in 1999 116
Table 3. Means and summary from the analyses of variance for corn grain and stover yields at St. Augustin the second (1998) and fourth years (2000) cropped with com in a soybean-corn rotation 118
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Xlll
Table 4. Means and summary from the analyses of variance for corn grain and stover moisture concentrations at St. Augustin the first (1998) and second year (2000) cropped with corn in a soybean-corn rotation 120
Table 5. Means and summary from the analyses of variance for nitrogen concentration and uptake of corn grain and stover at St. Hyacinthe in 1999 122
Table 6. Means and summary from the analyses of variance for nitrogen concentration and uptake of corn grain and stover at St. Augustin the first year (1998) cropped with corn in the soybean-corn rotation 124
Table 7. Means and summary from the analyses of variance for nitrogen concentration and uptake of corn grain and stover at St. Augustin the second year (2000) cropped with corn in the soybean-corn rotation 126
ANNEXE A
Table A.l. Summary from the analyses of variance for the soil phenolic compounds in 1999 135
Table A.2. Summary from the analyses of variance for the soil phenolic compounds in 2000 136
Table A.3. Summary from the analyses of variance for the soil carbon, total nitrogen, C:N ratio and nitrate soil in 1999 137
Table A.4. Summary from the analyses of variance for the soil carbon, total nitrogen, C:N ratio and nitrate in 2000 138
ANNEXE B
Table B.l. Summary from the analyses of variance for soybean grain yield (kg/ha), weight of 100 seeds (g), grain oil concentration (g/kg) and grain protein concentration (g/kg) at St. Augustin in 1997 and at St. Hyacinthe in 1998 140
Table B.2. Summary from the analyses of variance for soybean grain yield (kg/ha) and weight of 100 seeds (g) at St. Augustin (1999) and St. Hyacinthe (2000) the third year of the rotation 141
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XIV
Table B.3. Summary from the analyses of variance for soybean grain oil concentration (g/kg) and grain protein concentration (g/kg) at St. Augustin (1999) and St. Hyacinthe (2000) the third year of the rotation 142
Table B.4. Summary from the analyses of variance for soybean carbon and nitrogen content at St. Augustin in 1997 and at St. Hyacinthe in 1998 143
Table B.5. Summary from the analyses of variance for soybean grain and stover 5l5C and 15N-values at St. Augustin (1999) and St. Hyacinthe (2000) in the pre-emergence herbicide treatment after three years of annual application of DPS 144
ANNEXE C
Table C.l. Summary from the analyses of variance for the grain and stover com yields and their moisture concentrations at St. Hyacinthe in 1999 146
Table C.2. Summary from the analyses of variance for com dry-matter yields and moisture concentration at St. Augustin in 1998 147
Table C.3. Summary from the analyses of variance for corn dry-matter yield and moisture concentration at St. Augustin in 2000 148
Table C.4. Summary from the analyses of variance for corn N concentration and uptake at St. Hyacinthe in 1999 149
Table C.5. Summary from the analyses of variance for com N concentrations of grain and stover at St. Augustin in 1998 and 2000 150
Table C.6. Summary from the analyses of variance for N uptake of grain and stover corn at St. Augustin in 1998 and 2000 151
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Liste des figures
CHAPITRE 2 :
Effets court terme des rsidus de dsencrage sur la dynamique du carbone, de l'azote et des composs phnoliques du sol
Figure 1. Total carbon, carbon:nitrogen ratio and nitrate content in control soil (0 Mg C ha"1) and soils amended with de-inking paper sludge (8 or 16 Mg C ha"1) in 1999 and 2000. Means of four replicates standard error of mean 49
Figure 2. Chromatogram of de-inking paper sludge phenolic compounds 50
Figure 3. Precipitation and evolution of total phenolic compounds in the soil over time and accumulated crop heat units in 1999 and 2000 51
Figure 4. Germination index of cress that received a water control treatment, a simulated solution of phenolic compounds found in soil amended with the highest level of DPS application (16 Mg C ha" ), and a simulated solution of phenolic compounds found in DPS. Means of four replicates standard error of mean. Means followed by a common letter are not significantly different at the 5% level by LSD test 52
Figure 5. Germination index of three dicotyledonous species. Means of four replicates standard error of mean. Means followed by a common letter are not significantly different at the 5% level by LSD test 53
Figure 6. Germination index of the three monocotyledonous species. Means of four replicates standard error of mean. Means followed by a common letter are not significantly different at the 5% level by LSD test 54
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Introduction
La prise de conscience mondiale des risques environnementaux encourus par la
plante a t symbolise par le sommet de la Terre de Rio de Janeiro, en 1992. Cette
conscience a abouti des engagements internationaux dans tous les domaines et
notamment, en agriculture pour un dveloppement durable au XXIe sicle. Par dfinition, le
dveloppement durable est un dveloppement qui rpond aux besoins du prsent sans
compromettre la capacit des gnrations futures rpondre aux leurs (Brundtland, 1987).
Ce dveloppement doit tre conomiquement efficace, socialement quitable et
cologiquement soutenable. Appliqu l'agriculture, ce concept engendre un ensemble de
pratiques sociales et techniques qui visent prenniser l'activit agricole dans ses milieux
physiques, sociaux, conomiques et environnementaux. Ainsi, l'agriculture durable doit
rpondre entre-autres aux objectifs de la promotion de la qualit et le respect de
l'environnement tout en assurant un avenir aux gnrations suivantes.
Ainsi, au cours de cette dernire dcennie, plusieurs recherches agronomiques ont
vu le jour pour optimiser la production vgtale dans un cadre respectueux de
l'environnement. La prsente tude cadre avec cette philosophie et fait partie d'un projet de
recherche ax sur la rpression des mauvaises herbes par l'utilisation des rsidus de
dsencrage (RDD), un sous-produit issu du procd de recyclage du papier. Ce projet a
deux objectifs. En premier lieu, il vise le dveloppement d'un systme cultural durable pour
la production du mas-grain (Zea mays L.) en rotation avec le soya (Glycine max [L.] Merr.)
et, en deuxime lieu, il propose une nouvelle avenue pour valoriser une portion des rsidus
gnrs par l'industrie des ptes et papiers en les utilisant comme moyen de lutte contre les
mauvaises herbes.
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Le projet de recherche duquel dcoule cette thse comporte trois volets : un volet
malherbologie , un volet sol et un volet culture principale .
Les dnombrements des mauvaiss herbes et de leur identification ne font pas partie
de la prsente thse. Ils ont servi la rdaction d'un mmoire de matrise (Wamegni, 2001)
ainsi qu' un article scientifique (Machrafi et al., 2010). Cette recherche a montr que les
RDD ont un effet rpressif sur la biomasse et le nombre des dicotyldones annuelles et que
cet effet augmente avec la dose des RDD. De mme, une rpression, bien que moins
accentue, a t note sur les mauvaises herbes monocotyldones annuelles.
Le volet sol ainsi que le volet culture principale constituent le pivot de cette
thse. Les rsultats de ces deux volets, d'une part, ont apport des explications aux causes
de la rduction de l'tablissement de certaines plantes suite l'application des RDD et,
d'autre part, ils ont montr les impacts de ces rsidus sur les paramtres agronomiques de
deux cultures principales, savoir le soya et le mas-grain cultivs en rotation de courte
dure.
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CHAPITRE 1
Revue de littrature
1.1 Rotation des cultures
La rotation culturale est une succession de diffrentes espces vgtales cultives
sur un mme sol. Les avantages de celle-ci sont connus depuis trs longtemps. L'un des
principaux effets de cette pratique est celui reli l'efficience de l'utilisation de l'azote. En
premier lieu, ceci est d au fait qu'on peut, en choisissant correctement l'ordre de
succession des cultures, limiter les priodes de risque lev de perte d'azote par lessivage.
Cet effet est galement attribuable la diffrence d'enracinement des espces successives
(Lpez-Bellido et Lpez-Bellido, 2001; Soon et Arshad, 2004). Des exprimentations
long terme ont montr que, l'introduction systmatique de diverses cultures dans la rotation
augmente lgrement le taux d'azote organique total et rduit significativement la
concentration en nitrates de l'eau draine tout en augmentant le rendement de la culture
principale (Mary et al., 2002). titre d'exemple, il a t dmontr que la culture du mas,
aprs une rcolte de soya, permet un rendement d'environ 10 % suprieur celui du mas
produit en monoculture (CLA, 2006a). La complmentarit entre les cultures s'applique
galement d'autres lments tels que le phosphore (Bullock, 1992; Copeland et
Crookston, 1992) ou le potassium (Hargrove, 1986) pour lesquels la rotation amliore
l'efficacit d'utilisation. Certains autres effets positifs de la rotation s'exercent par
l'augmentation de la formation et de la stabilit des agrgats due l'accroissement de
l'activit biologique du sol (Cosentino et al., 2006) ou par l'accroissement de la rserve
d'humus (Rychcik et al., 2006).
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Par ailleurs, la littrature regorge de travaux mettant en vidence le rle de la
rotation dans l'attnuation des problmes de mauvaises herbes. En effet, la production
intensive en monoculture entraine la slection d'une combinaison d'espces adventices
hautement adaptes ces systmes agricoles spcifiques; ces espces sont souvent trs
comptitives et difficiles liminer. titre d'exemple, Leroux et al. (1990) ont not un
accroissement des populations de gramines annuelles, plus difficiles rprimer, dans les
monocultures de mas combines l'utilisation des triazines. l'oppos, la rotation
culturale provoque une diversification des conditions daphiques du sol limitant ainsi le
maintien des conditions favorables l'tablissement des adventices. cet effet, les
rotations les plus efficaces sont celles impliquant des cultures ayant des dates de semis
distinctes, des priodes de croissance de longueurs variables et des faons culturales
diffrentes. Par exemple, Blackshaw (1994) a rapport que la densit du brome (Bromus
tectorum L.) est demeure relativement stable dans une culture de bl tendre (Triticum
aestivum L.) en rotation avec le canola (Brassica napus L.) comparativement la
monoculture du bl. D'une faon similaire, Covarelli et Tei (1988) ont not que la densit
de la population et des semences de l'chinochloa pied-de-coq (Echinochloa crusgalli L.) a
t faible dans une rotation bl-mas comparativement la monoculture de mas. De mme,
Schreiber (1992) a montr que le degr d'infestation par la staire gante (Setaria faberi
Herrm.) a t important dans la monoculture du mas, intermdiaire dans le cas d'une
rotation soya-mas bisannuelle et faible dans un assolement trisannuel soya-mas-bl. Par
ailleurs, Chamanabad et al. (2009), dans une tude long terme sur la culture d'orge
(Hordeum vulgare L.), ont rapport que la rotation culturale permet une diminution notable
de la population des mauvaises herbes vivaces.
Autrefois, la rotation tait fortement adopte dans le cadre des systmes de
polyculture-levage. Cependant, l'attrait des agriculteurs pour cette pratique a diminu avec
l'avnement de l'agriculture intensive base sur l'usage des fertilisants azots et
l'application des herbicides plus ou moins slectifs (Leroux, 1998). Selon Stoate et al.
(2001), il a dcoul de cette simplification des systmes culturaux, des consquences
majeures pour la biodiversit des cosystmes arables et, sur un plan paysager, un dclin de
la diversit des paysages. Mais aujourd'hui, les pressions de plus en plus fortes pour la
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conservation de l'environnement et le souci de produire des denres agricoles plus saines,
amenrent les instances gouvernementales de plusieurs pays encourager les agriculteurs et
les leveurs renouer avec la rotation culturale. Le Canada ne fait pas exception.
D'ailleurs, le centre pour la lutte antiparasitaire considre cette pratique comme une
mthode prophylactique de lutte contre les mauvaises herbes, les insectes et les maladies
(CLA, 2006b). De plus, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC, 2001), dans sa
stratgie de dveloppement durable, encourage les agriculteurs et les leveurs adopter
cette pratique.
1.2 Culture du mas et du soya
Avec une superficie de 453 000 hectares, le mas-grain est une culture de grande
importance au Qubec (Institut de la statistique du Qubec, 2007). Cette production est
souvent cultive sur des exploitations spcialises de grande envergure o la monoculture
et les pratiques culturales intensives sont prdominantes. En parallle, la culture du soya a
pris un essor considrable depuis 1991, passant de 25 271 ha plus de 176 000 ha en 2007
(Institut de la statistique du Qubec, 2007). Le soya constitue une espce de choix comme
culture de rotation avec le mas. Cette pratique est couramment utilise en Ontario et au
Qubec (CLA, 2006a). Cependant, le soya est considr comme une culture ncessitant
l'application d'une quantit trs importante d'herbicides pour contrer les adventices. En
plus, l'existence de mauvaises herbes rsistantes aux herbicides constitue l'un des enjeux
auxquels font face les producteurs de soya. D'ailleurs, des cas de rsistance certains
groupes d'herbicides, habituellement utiliss dans la culture de soya, ont dj t
rpertoris au Qubec (MAPAQ, 2007).
1.3 Lutte aux mauvaises herbes
Les mauvaises herbes continuent d'tre le principal problme phytosanitaire auquel
font face les producteurs. l'chelle canadienne, les dgts provoqus par les adventices
dans les cultures et les pturages et la lutte qui leur est faite sont estims 2,2 milliards de
dollars par an pour un territoire agricole qui produit annuellement pour 15 milliards de
dollars de produits vgtaux (ACIA, 2008). En plus des pertes de rendement, les mauvaises
herbes peuvent aussi tre nuisibles la sant humaine et constituer des htes pour les
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agents pathognes et les insectes ravageurs des cultures (Leroux, 1998). Pour limiter la
prolifration des mauvaises herbes et diminuer leurs effets ngatifs, la majorit des
producteurs utilise des herbicides slectifs. En 2004, cette pratique a cot, aux agriculteurs
canadiens, un milliard de dollars canadiens (CropLife Canada, 2004). Il faut noter, que 77
% des pesticides utiliss la ferme sont des herbicides (CropLife Canada, 2004) et la
majorit de ces produits est applique chez les grandes cultures (Duke, 1996; Macias et al.,
1997). Bien que nous ne puissions prdire l'avenir, nous pouvons sans doute affirmer que
les herbicides continueront d'tre une composante cl dans la plupart des systmes de lutte
intgre aux mauvaises herbes. Il y a toutefois certains aspects ngatifs lis l'emploi
intensif de ces produits chimiques. Parmi ceux-ci, notons l'augmentation du cot de la
production, l'apparition de biotypes de mauvaises herbes rsistants, les risques
environnementaux comme la pollution de l'eau, et les risques pour la sant des humains et
des animaux (Chevalier, 1993). Le mtolachlore, le bentazone, le dicamba, le 2,4-D et le
dimthnamide sont les principaux herbicides se retrouvant souvent dans les cours d'eau
(MDDEP, 2006). Il est noter que tous ces pesticides sont utiliss dans la culture du mas.
Ils sont gnralement appliqus sur un sol nu au printemps; ils prsentent donc davantage
de risques d'atteindre les cours d'eau ou la nappe phratique, surtout si une pluie survient
suite l'application. Par ailleurs, le cot lev et le faible taux de succs dans la dcouverte
et le dveloppement de nouveaux produits ont forc prs de la moiti des compagnies agro-
chimiques fermer leur volet herbicide au cours des quinze dernires annes (Liebhardt et
al., 1989; Duke 1995; Macias et al., 1997). Ces donnes environnementales, conomiques
et statistiques illustrent la part considrable des herbicides dans les cots de production des
cultures agricoles. Compte tenu des problmes mentionns ci-haut, il serait avantageux de
rduire le taux d'utilisation de ces xnobiotiques. Une solution rationnelle pour rduire
l'intensit du dsherbage dans le mas serait l'application des produits de post-leve en
fonction des populations d'adventices prsentes dans la culture. D'autres approches
envisageables seraient la rotation de deux ou plusieurs cultures ou encore l'utilisation des
paillis organiques.
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1.4 Utilisation des paillis en agriculture
Le paillis se dfinit comme un ensemble de matriaux couvre-sol utiliss en
agriculture. Il existe deux sortes de paillis : synthtiques et organiques. Les paillis
synthtiques sont base de matriaux de synthse, tels que les plastiques, et se prsentent
sous forme de pellicules destines tre tendues sur le sol et fixes avec des crampons
(MRNO, 1994). Les paillis organiques sont base de matriaux organiques. Ils peuvent se
prsenter sous forme de matriaux dtachs, tels que les copeaux de bois, de l'corce et de
la paille ou sous forme de pellicule en fibres naturelles agglomres l'aide d'un liant
base de cire (CDA, 2008).
Plusieurs recherches ont dmontr l'utilit des paillis organiques en agriculture. Ces
matriaux, en plus d'offrir au sol une protection mcanique contre l'action de la pluie et
l'irrigation, permettent la rtention de l'humidit, la rgulation de la temprature et
l'homognisation de l'infiltration de l'eau (Steiner, 1994). Il en rsulte une diminution de
la compaction et de l'rosion du sol (MAA, 1996). Un autre rle important connu des
paillis est la lutte aux mauvaises herbes (Crutchfield et al., 1986; Niggli et al., 1990 ; Bilalis
et al., 2003). titre d'exemple, lors d'une tude au champ de huit annes, Niggli et al.
(1990) ont tudi la lutte envers les mauvaises herbes en utilisant des paillis organiques de
diffrentes sources. Ces auteurs ont constat l'inefficacit des paillis haute valeur
nutritive, tels que les composts base d'corce ou de litire. l'oppos, ils ont obtenu une
rpression des adventices aussi efficace que celle des herbicides conventionnels suite
l'utilisation des paillis d'corces, non compostes, de conifres, de chnes et de la paille de
colza. Ces paillis, seuls ou combins avec les herbicides, ont caus l'inhibition de la
germination des semences des mauvaises herbes et ont frein la croissance des jeunes
plantules. L'efficacit de ces paillis a augment avec l'augmentation de la dose applique
malgr une adsorption croissante des herbicides par ceux-ci (Ghadiri et al., 1984; Bauman
and Ross, 1983). Des rsultats similaires ont t obtenus par Prihar et al. (1975). Ces
derniers ont constat, qu'en prsence d'atrazine, la rpression des mauvaises herbes a t
plus efficace dans les parcelles pailles comparativement celles non pailles. De mme,
Liebl et Worsham (1983) ont not que l'alachlore est plus efficace dans un sol paill
comparativement un sol nu.
-
En grandes cultures, l'emploi de paillis organiques base d'intrants conventionnels
(paille, corces et copeaux de bois ...) est limit par leurs cots et surtout par leurs
disponibilits (CDA, 2008). Il serait donc judicieux d'tudier la possibilit d'utiliser
d'autres matriaux. Cette stratgie a t adopte par certaines industries dsirant
l'laboration et la commercialisation d'un ensemble de paillis biodgradables. Par exemple,
au dbut des annes 1990, la papetire Cascades s'est lance dans la mise au point d'un
paillis base de fibres cellulosiques issues du recyclage du papier (Parent, 1998; DPSA,
2003). Ces produits ont dmontr une rpression efficace des mauvaises herbes. Cependant,
leur usage est limit par leur cot relativement lev. Par ailleurs, Emballages Smurfit-
Stone Canada inc. a expriment l'usage de boues papetires primaires pour contrer les
mauvaises herbes dans de nouvelles plantations de peupliers hybrides (Granger et al.,
2006). Les essais ont montr que l'utilisation de ce type de paillis a permis une lutte
efficace aux adventices sur une priode de trois ans. Par ailleurs, lors des expriences axes
sur l'application massive des rsidus de dsencrage (RDD) dans des cultures de
lgumineuses fourragres, Allahdadi et al. (2004) ont constat que la production en matire
sche du mlilot et du trfle rouge n'a pas t affecte par l'application des RDD. En
revanche, sous les mmes conditions, la biomasse sche produite par la luzerne et le lotier a
t rduite. En plus, l'tablissement du brome a t fortement rprim un taux lev des
RDD. Au cours de cette tude, il a aussi t observ que le nombre et la biomasse de
certaines mauvaises herbes semblaient tre fortement rduits lors de l'tablissement des
espces fourragres. Finalement, Machrafi et al. (2010) ont montr que les RDD ont un
effet rpressif du nombre et de la biomasse des dicotyldones annuelles dans une rotation
soya-mas grain. L'effet rpressif caus par ces rsidus augmente avec la dose applique.
1.5 Rsidus de dsencrage
1.5.1 Description
Le recyclage du papier produit chaque anne d'importantes quantits de RDD.
Diffrentes stratgies ont t adoptes afin de les liminer. L'enfouissement est la pratique
la plus utilise, bien qu'elle engendre des cots levs (Norrie et Gosselin, 1996). cette
contrainte s'ajoute le resserrement des normes gouvernementales rgissant les sites
d'enfouissement (Zhang et al., 1993; Chong et al., 1998). La combustion et l'incinration
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sont aussi utilises, mais elles produisent des cendres qui doivent tre enfouies. Des
mthodes d'importance secondaire ont donc t dveloppes. En effet, certains RDD
entrent dans la fabrication de la litire chat, du ciment et des briques (NCASI, 1991). Ces
mthodes demeurent cependant des avenues importance limite, car elles ne parviennent
pas recycler la totalit des rsidus papetiers gnrs par l'industrie du papier.
L'origine des RDD affecte fortement leurs caractristiques physiques et chimiques
(c.--d., le ratio entre la fraction organique et la fraction non organique, la teneur en eau et
des contaminants indsirables) (Chong, 1993; Bellamy et al., 1995). Les RDD utiliss dans
cette tude rpondent cependant aux exigences du ministre de l'Environnement du Qubec
en matire d'innocuit environnementale (MDDEP, 2008). La caractrisation de ces rsidus
a montr une faible teneur en composs toxiques, tels que les dioxines, les furannes et les
lments traces (Beauchamp et al., 2002). Les concentrations en macronutriments ayant une
valeur fertilisante varient sur une base sche de 0,14 4,10 % d'azote, de 0,001 2,540 %
de phosphore et de 0,012 1,000 % de potassium (NCASI, 1984). Le calcium est
habituellement prsent dans les RDD en raison du processus de recyclage du papier
(Beauchamp et al., 2002). La valorisation agricole des RDD est une option cologique qui
peut tre ralise par l'application l'tat frais ou par le compostage. Plusieurs tudes
menes en ce sens, dmontrent les impacts positifs des RDD sur les proprits physiques,
chimiques et microbiennes du sol, ainsi que sur la productivit vgtale (Chantigny et al.,
2000a, Fierro et al.,1999 et 2000, Filiatrault et al., 2006, Simard et al., 1998). Puisque les
RDD diffrent dans leurs caractristiques physiques et chimiques (Zhang et al., 1993), leur
taux d'application doit tre bas sur leur composition chimique, le type de sol et les besoins
des plantes cultives. De mme, le ratio C:N lev de ces rsidus ncessite l'adoption d'une
stratgie de fertilisation azote adquate afin de contrecarrer l'immobilisation de l'azote
(Filiatrault et al., 2006).
1.5.2 Immobilisation de l'azote du sol en prsence des RDD
Les microorganismes du sol ncessitent une certaine quantit d'azote pour
dcomposer la matire organique frache. Les rsidus ayant un rapport carbone : azote
(C:N) infrieur 30, contiennent suffisamment d'azote pour se dcomposer sans utiliser
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10
l'azote du sol (Alexander, 1977). Par contre, avec un rapport C:N suprieur 30, ce qui est
le cas des RDD, une certaine quantit d'azote du sol peut tre utilise par les micro-
organismes, ce qui rend cet azote non disponible aux autres organismes dans cet
environnement et risque de causer des problmes de carence azote chez les plantes en
croissance. Toutefois, cette immobilisation n'est que temporaire. Des essais au champ ont
dmontr, qu'avec des quantits de rsidus de 105 Mg/ha ajoutes au sol, la priode
d'immobilisation de l'azote se termine aprs une accumulation d'environ 1500 degrs-jours
suivant l'incorporation des rsidus au sol (Fierro et al., 2000). Cela correspond une
priode de trois quatre mois sans gel. Aprs cette priode, les risques de carence en azote
chez les plantes semblent minimes. Donc, un supplment d'azote devra tre apport pour
combler le dficit cr par le phnomne d'immobilisation si une culture exigeante en azote
est tablie au cours des quatre premiers mois sans gel suivant l'incorporation des rsidus.
Enfin, il faut signaler qu'un pandage de rsidus pourrait se faire avec un apport d'azote
supplmentaire minime, si la culture tablir est une lgumineuse, puisque ces plantes sont
indpendantes de la disponibilit de l'azote du sol lorsqu'elles sont en symbiose avec des
bactries fixatrices d'azote atmosphrique (Allahdadi et al., 2004).
1.5.3 Dcomposition des RDD
Le devenir des RDD est li d'une faon trs troite aux conditions prvalentes dans
l'environnement. En effet, un grand nombre de facteurs physiques, chimiques et
biologiques exercent simultanment leur influence sur la dcomposition de ces rsidus. Par
ailleurs, le rapport C:N lev des RDD rend leur dcomposition dpendante de la
disponibilit de l'azote. Le suivi de l'volution des RDD dans le sol a permis de montrer
que leur dcomposition se droule selon deux phases distinctes, soit une phase de
dcomposition rapide, au cours des quatre premiers mois, suivie d'une phase de
dcomposition lente (Chantigny et al., 1999; Fierro et al., 2000). Cette dcomposition
biphasique est relie au fait que la matire organique des RDD se divise en deux fractions.
La premire fraction (environ 50 % de la matire organique frache) comprend la cellulose
et se dcompose rapidement. Cette dgradation s'accompagne de la libration de certains
carbohydrates simples hydrosolubles tels que le glucose et le xylose (Charest et al. 2004).
Par ailleurs, des extraits l'eau chaude ont montr la prsence de monosaccharides
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d'origine microbienne indiquant ainsi qu'une fraction des RDD est resynthtise sous
forme de d'hydrates de carbone d'origine microbienne (Chantigny et al., 2000b). La
biodgradation de la cellulose peut tre accomplie en conditions arobie ou anarobie en
impliquant des bactries appartenant aux Clostridiales et Actinomycetales, ainsi qu'une
large varit de champignons (Amano et Kanda 2002, Burrell et al., 2004) appartenant aux
genres Pnicillium, Aspergillus, Humicola et Trichoderma (Charest et al., 2004). La
seconde fraction (l'autre moiti de la matire organique frache) se dcompose lentement et
elle comprend surtout de la lignine et de l'hemicellulose avec 25 % et 12 % de la masse
totale des RDD respectivement (Fierro et al., 2000). La lignine est trs stable et lentement
dgradable. Des tudes axes sur la dcomposition des RDD dans le sol ont indiqu que 40
% de la quantit des RDD applique au sol a persist deux ans plus tard (Fierro et al.,
2000). Ces auteurs attribuent cette persistance la fraction rcalcitrante majoritairement
compose de la lignine. Par ailleurs, Chantigny et al. (2000a) affirment que la vitesse de
dgradation des RDD dans le sol est lie au taux d'application et expliquent ceci, en bonne
partie, par le manque de nutriments dans le sol. La biodgradation de la lignine est
effectue par des champignons appartenant, en grande majorit, au groupe des
basidiomyctes ou des bactries Gram ngatif (Siqueira et al., 1991). Elle entrane la
formation de composs phnoliques de faible degr de polymrisation: les mthoxyphnols
et les phnols intermdiaires qui, leur tour, subissent une repolymrisation, une
oxydation, une hydroxylation ou une decarboxylation pour former, entre autres, des
composs phnoliques. Il est reconnu que les composs phnoliques ont un pouvoir
alllopathique affectant ainsi la germination et l'longation des racines (Machrafi et al.,
2006). Ils peuvent agir plusieurs niveaux, notamment sur : la division, l'longation et
l'ultrastructure cellulaire; la permabilit des membranes cellulaires; l'absorption des
minraux et la disponibilit du phosphore et du potassium; l'ouverture des stomates; la
respiration et la photosynthse; l'inhibition de la synthse des protines, de la biosynthse
des acides nucliques, ainsi que l'inhibition ou la stimulation de certains enzymes; le
mtabolisme des acides organiques et des lipides; la conductance de l'eau et les relations
plante-eau; la fixation de l'azote et la synthse des pigments et des phytohormones, etc.
(Rice, 1984; Putnam 1985; Putnam et Weston, 1986; Rice, 1995; Einhellig, 1996; Seigler,
1996).
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1.6 Nutrition azote des plantes
L'azote est un lment important pour la croissance des plantes (Below, 1995). Il est
souvent un facteur limitant les rendements des espces vgtales non fixatrices d'azote, tel
que le mas, entre autres (Kamara et al., 2003). La teneur en azote du grain du mas peut
atteindre jusqu' 2 % (Carsky et Iwuafor, 1999). L'azote reprsente une partie importante
des acides amins qui sont l'unit de base des protines incluant les enzymes qui contrlent
tous les processus biologiques. Il entre aussi dans la composition des acides nucliques et la
chlorophylle implique dans la photosynthse. L'azote est prlev partir du sol sous
forme de nitrate (NO3) ou d'ammonium (NHV"). La faible teneur en azote, dans la majorit
des sols, oblige les agriculteurs appliquer des engrais azots afin de soutenir un
rendement adquat. Par ailleurs, le soya, l'instar des autres lgumineuses, est capable
d'tablir des associations symbiotiques avec des bactries du sol connues sous le nom de
Rhizobium. Par cette symbiose, les lgumineuses sont capables d'utiliser l'azote
atmosphrique et de l'intgrer dans le squelette des protines. Une estimation globale
indique que 90 130 x IO6 tonnes d'azote atmosphrique sont fixes biologiquement par
l'cosystme terrestre par an (Galloway et al., 1995).
1.6.1 Evaluation de la contribution en azote de la symbiose
Distinguer la contribution de la symbiose dans la nutrition azote des plantes
fixatrices d'azote est possible par plusieurs mthodes, dont: la mthode par diffrence
d'azote total, la valeur de remplacement en fertilisant azot, l'atmosphre enrichie en 15N2,
la dilution isotopique et l'abondance naturelle en 15N (Peoples et Herridge, 1990;
Hardarson et Danso, 1993; Peoples et al., 1995). Seule l'abondance naturelle en 15N est
aborde dans cette revue de la littrature, car c'est la mthode utilise dans cette tude.
A- Notion d'isotopes et rapport isotopique
Dans la nature, la majorit des lments chimiques naturels sont prsents sous
diffrentes formes isotopiques. Certains de ces isotopes sont stables et d'autres sont
radioactifs (Fry, 2006). Les proprits chimiques d'un lment sont conditionnes par la
structure de la couche lectronique externe. Celle-ci est la mme pour tous les isotopes d'un
mme lment ce qui leur confrent les mmes proprits chimiques mise part la
-
13
cintique ractionnelle. Cette dernire sera plus rapide pour les isotopes les plus lgers
comparativement leurs homologues lourds, on parle alors du phnomne de
fractionnement isotopique. L'tude de la distribution isotopique ne porte, en gnral, que
sur les isotopes stables car l'abondance naturelle des isotopes radioactifs est trs faible.
L'abondance des isotopes est mesure l'aide d'un spectromtre de masse source
gazeuse et elle est exprime sous forme de rapport isotopique (Girardin et Mariotti, 1991).
Par convention, le rapport isotopique est dfini de telle faon que l'isotope abondant se
trouve au dnominateur. A titre indicatif, l'atmosphre a une abondance naturelle en N de
99,63370% et en 15N de 0,36630% ce qui correspond un rapport isotopique 15N:14N de
0,0036765 (Fry, 2006). Un spectromtre de masse peut mesurer des rapports isotopiques
absolus, avec une assez bonne prcision sur un court intervalle de temps. Par contre, la
justesse de la mesure est toujours trs insuffisante, en raison notamment de la variabilit
instrumentale. Pour des raisons de standardisation, la mesure de la composition isotopique
d'un substrat donn est plutt exprime par la notation 15N dans le cas de l'azote. La
valeur N correspond la diffrence relative des rapports isotopiques de l'chantillon et
de la rfrence internationale (c.--d., rapport isotopique de l'azote atmosphrique)
exprime en part pour mille :
15N = [(Rchantillon/ Rfrence)-1]* 1000 .
O Rchantillon est le rapport isotopique de l'chantillon et Rfrence celui de la rfrence
internationale.
B- Assimilation de l'azote et fractionnement isotopique
En absence d'engrais azot, les lgumineuses fixatrices d'azote utilisent deux
sources d'azote : l'azote provenant du sol et de l'atmosphre. Cependant, en prsence
d'engrais azot, en plus des deux sources prcdemment mentionnes, elles utilisent l'azote
de l'engrais. Pour une espce vgtale donne associe une bactrie fixatrice d'azote, la
quantit d'azote fixe varie en fonction de certaines conditions daphiques, telles que le
type du sol, sa structure, sa temprature et sa teneur en humidit et en N minral. Sans
facteur limitant, la symbiose exprimerait pleinement son potentiel. Si un facteur limitant
intervient, la fixation symbiotique de l'azote est alors rduite (Mariotti et al., 1992). La
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valeur N d'un chantillon est directement lie la source d'azote qu'il contient. Elle peut
tre utilise pour estimer l'efficacit de la symbiose rhizobium-lgumineuses (Unkovich et
Pte, 2000). Les sols et les engrais ont gnralement une abondance naturelle en 15N plus
leve que l'atmosphre. Par consquence, pour une espce fixatrice d'azote, l'abondance
en 15N diminue avec l'augmentation de la portion d'azote drive de l'atmosphre
incorpore par la plante (Hobbie et al., 2000). De mme, les plantes fixatrices d'azote ont
une abondance en N gnralement moins leve que les plantes non fixatrices d'azote.
1.7 Fixation du carbone
1.7.1 Assimilation du carbone
Le carbone utilis par les plantes suprieures provient du CO2 atmosphrique. Il est
assimil lors de la photosynthse via les stomates des feuilles. L'ouverture des stomates est
rgule par la disponibilit de l'eau dans l'environnement de la plante. Le stress hydrique
se traduit par la fermeture des stomates afin de minimiser les pertes d'eau par
vapotranspiration (Farquhar et al., 1989). Cette raction entrane aussi une diminution de
la diffusion du CO2, de l'atmosphre vers l'intrieur de la plante. Le ralentissement des
changes de CO2 entre les feuilles et l'atmosphre diminue la discrimination isotopique du
carbone.
1.7.2 Evaluation de l'abondance naturelle en C et fractionnement isotopique
La mesure de l'abondance isotopique du carbone se fait par spectromtrie de masse,
sur des instruments dits source gazeuse, dans lesquels l'lment tudi est pralablement
converti sous forme d'un gaz, chimiquement le plus inerte possible. Dans le cas du carbone,
du fait de sa facilit de synthse, le CO2 est la forme la plus utilise (Girardin et Mariotti,
1991). l'instar de l'azote et dans le but de standardiser les mesures, la composition
isotopique du carbone est dtermine par rapport une rfrence internationale appele le
PDB (Mariotti, 1991). Puisque les composs organiques et inorganiques sont pauvres en 13C par rapport au standard PDB, leur 13C est ngatif (Ghashghaie et al. 2001).
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15
C = [(Rchantillon/ RrfrenceH)]*1000.
O Rchantillon et Rfrence sont respectivement les rapports isotopiques C/ C de
l'chantillon et ceux de la rfrence internationale (Mariotti, 1991).
La valeur 13C des tissus vgtaux est une mesure indirecte de la permabilit
stomatique pour le CO2 et de l'incorporation de cet lment lors de la photosynthse. Des
tudes ont dmontr l'existence d'une corrlation entre la composition isotopique des
lments carbons de la biomasse vgtale et les conditions climatiques dans lesquelles
cette dernire s'est dveloppe (Manzany et al., 1980; Francey et Farquhar, 1982). En effet,
Ferrio et al. (2003) indiquent que la valeur C des tissus vgtaux diminue avec
l'augmentation de la disponibilit d'eau lors de la saison de croissance du vgtal. Par
ailleurs, des mesures effectues par Laza et al. (2006) sur le riz ont montr une corrlation
ngative entre le rendement en grain et la valeur C de celui-ci. Ces auteurs ont reli cela
un meilleur statut hydrique. La mme tendance a t observe entre le rendement en grain
du bl et sa valeur 13C (Ferrio et al., 2007).
1.8 Problmatique de recherche
Les RDD ont un effet rpressif sur la biomasse et le nombre des dicotyldones
annuelles (Machrafi et al., 2010). Cependant, les connaissances des mcanismes d'action
des RDD sur les plantes ainsi que leurs impacts sur le rendement qualitatif et quantitatif du
soya et du mas-grain, cultivs en rotation, sont pratiquement inexistantes. Ces
connaissances sont fondamentales pour une valorisation agricole optimale des RDD dans ce
type de rotation, d'o l'intrt de la prsente tude.
1.9 Hypothses
Les hypothses la base de cette tude sont :
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16
Le pouvoir herbicide des RDD est reli une modification de la dynamique du
carbone et de l'azote du sol ainsi qu'aux produits phnoliques, susceptibles de
perturber la croissance des plantes adventices;
Les RDD, utiliss comme agent de lutte additionnel ou non aux herbicides,
permettraient d'amliorer la lutte aux mauvaises herbes dans une rotation soya-
mas, sans nuire au rendement et la qualit :
du soya, du fait de son autonomie azote;
du mas, combin une fertilisation azote approprie sur les rangs.
1.10 Objectifs
Cette tude avait deux objectifs gnraux. Le premier tait d'identifier et
d'expliquer les causes de la rpression des adventices par les RDD. Le deuxime tait
d'valuer, sous trois stratgies de dsherbage, les effets de l'application annuelle des RDD
et de la fertilisation azote sur les rendements et la qualit du soya et du mas-grain cultivs
en rotation et o le soya est en tte de l'assolement. Pour atteindre ces deux objectifs
gnraux, les objectifs spcifiques viss taient de :
caractriser les composs phnoliques des RDD ainsi que d'tudier, au cours de
huit semaines, dans un sol amend avec trois doses de RDD, la dynamique du
carbone, de l'azote total, du rapport C:N, du nitrate, de l'ammonium et des
composs phnoliques et d'valuer le pouvoir phytotoxique de ces derniers;
tudier les effets des RDD sous trois stratgies de dsherbage sur (i) les
paramtres agronomiques du soya lors de la premire et de la troisime annes de
rotation soya-mas en prenant en compte la fertilisation azote rsiduelle
applique au mas lors de la deuxime anne de la rotation; (ii) le statut hydrique
et azot du soya par le bais des analyses isotopiques du carbone et de l'azote du
grain et de la paille;
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tudier les effets de trois doses de fertilisation azote et trois doses de RDD
appliques annuellement combines trois stratgies de dsherbage sur le
rendement et la qualit du mas cultiv en rotation avec le soya.
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1.11 Rfrences
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CHAPITRE 2
Effets court terme des rsidus de dsencrage sur la dynamique du carbone, de l'azote et des composs
phnoliques du sol
Rsum
L'utilisation des rsidus de dsencrage (RDD) comme amendement agricole diminue
l'tablissement de certaines plantes. Les causes de cette rpression demeurent inconnues.
Ainsi, l'objectif de la prsente tude tait de les lucider par des essais au champ et au
laboratoire. cet effet, l'impact de l'application des RDD sur le carbone total (C) du sol,
l'azote (N), le rapport C:N, le nitrate, l'ammonium et les composs phnoliques a t
tudi, en dbut de deux saisons culturales, pendant huit semaines deux sites diffrents.
Aussi, la phytotoxicit des solutions simulant les composs phnoliques des RDD frais et
du sol amend avec des RDD a t tudie. Douze composs phnoliques ont t quantifis
dans les RDD frais. La vanilline et l'acide 3-hydroxy-4-methoxycinnamic ont augment
dans le sol, suite l'application des RDD. L'azote total et l'ammonium du sol n'ont pas t
affects par les RDD. Le carbone total et le rapport C:N du sol ont augment avec la dose
des RDD, alors que la teneur du sol en nitrate a diminu. Les indices de germination des
espces vgtales l'tude ont t diffremment affects par les solutions simulant les
acides phnoliques provenant des RDD. Les rsultats de cette tude montrent que
l'immobilisation du nitrate est un facteur important pour expliquer la diminution de
l'tablissement de certaines espces vgtales. Cependant, il n'est pas vident d'exclure
l'implication des composs phnoliques du fait que ces derniers sont connus pour inhiber la
nitrification et par leur capacit de piger le nitrate dans des composs azots organiques.
Ce chapitre, avec diverses modifications, a t publi dans la revue Journal of Agricultural
and Food Chemistry 56: 11399-11406. Voir Machrafi et al , 2008.
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Short-term Effects of De-inking Paper Sludge on the Dynamics of Soil Carbon,
Nitrogen, and Phenolic Compounds
Y. Machrafi1, F.-P. Chalifour1, J. Wamegni1 and CJ. Beauchamp1
'Dpartement de phytologie, Facult des sciences de l'agriculture et de l'alimentation,
Pavillon Paul-Comtois, 2425 rue de l'Agriculture, Universit Laval, QC, Canada G1V 0A6.
Reprinted and adapted with permission from Journal of Agricultural and Food Chemistry
56: 11399-11406. Copyright 2008 American Chemical Society.
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29
2.1 Abstract
Applications of de-inking paper sludge (DPS) decreased the establishment of some
crops indicating that it may have inhibiting effects. The effects of soil-applied DPS on total
carbon (C), nitrogen (N), C:N ratio, and nitrate, ammonium, and phenolic compounds were
studied for two years. The phytotoxicity of simulated phenolic solutions of raw DPS and
DPS-amended soil was investigated. Twelve phenolic compounds were quantified in raw
DPS. Vanillin and 3-hydroxy-4-methoxycinnamic acid increased with DPS applications in
amended soil for both years. Total soil C and the C:N ratio increased with DPS
applications, while nitrate soil content decreased. Germination indices were affected
differently by the phenolic compound solution that simulated DPS. This study highlights
the lack of availability of nitrate as the main factor involved in the inhibiting effect of DPS.
However, other inhibiting effects of phenolic compounds cannot be ruled out since they are
known to inhibit nitrification and to trap nitrate into organic N compounds.
Keywords: Phytotoxicity; Paper waste; Phenolic acids; Nitrate; Ammonium; Lepidium
sativum; Glycine max; Zea mays.
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30
2.2 Introduction
The de-inking process produces a waste by-product, de-inking paper sludge (DPS),
which contains mainly paper fibers (lignin, cellulose, etc.), clay particles, and inks (NCASI,
1992). Several million tonnes of pulp and paper waste are generated each year in North
America and are available for soil amendments. DPS is low in toxic products (i.e., dioxins
and furans) and trace elements (Beauchamp, et al., 2002) and meets Quebec quality
standards for the beneficial use of fertilizing residues (MDDEP, 2008). However, the high
carbon (C): nitrogen (N) ratio of DPS (ca. 300: 2) can limit its use compared with
combined paper sludge which has a lower C:N ratio. De-inking paper sludge often requires
an exogenous N source to decrease its C:N ratio for adequate plant growth (Fierro et al.,
1999; Filiatrault et al., 2006). In a field study that evaluated the effects of DPS application
on dinitrogen (N2)-fixing legume crops (Allahdadi et al., 2004), establishment differences
were noted for alfalfa (Medigago sativa L.) and birdsfoot trefoil (Lotus corniculatus L.)
compared with sweetclover (Melilotus officinalis L.) and red clover (Trifolium pratense L.);
the latter two species were unaffected. Also, initial establishment of bromegrass (Bromus
inernis L.) was suppressed with high levels of DPS applications (Allahdadi et al., 2004). In
that study, it was observed that weed growth appeared to be suppressed during
establishment of forage species. The reasons for these differences are not clear. One
hypothesis is that DPS, with its high C:N ratio, caused N immobilization and suppressed
the growth of some plant species. However, differences among the legume crops suggest
that DPS may have differential inhibiting effects on plants.
In Canada, wood is the main raw material used in paper manufacturing. Previous
studies identified water extractive compounds, including phenolic compounds, in wood and
their wastes (USDA, 1971; Machrafi, et al., 2006). In wood-derived wastes used in soil
amendments, we can assume the presence of some phenolic compounds and degraded by-
products; these substances are derived, in part, from the degradation of lignin, which is the
second most abundant compound of wood (Rice, 1984; Machrafi, et al., 2006). This
biodgradation occurs when wood waste comes in contact with microorganisms present in
the environment. Many studies report that phenolic compounds affect plant growth by
altering the uptake and transport of ions, thereby reducing chlorophyll content, protein
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31
synthesis, enzymatic activity, respiration, and the water ratio (Baziramakenga et al., 1994;
Machrafi, et al., 2006).
For the most part, differences in legume establishment and the growth suppression
of some plant species with DPS application are not well understood. The objectives of this
study were to: 1) study the short-term dynamics of C, N, C:N ratio, nitrate, and ammonium
in soil following three applications of DPS (0 (control), 8, or 16 Mg C ha-1) without
additional N; 2) characterize the phenolic compound profile of DPS and the dynamics
during decomposition of DPS by-products in DPS-amended soil and; 3) investigate the
toxicity of a simulated solution of phenolic compounds contained in DPS, and in DPS-
amended soils, on the germination index of several crops.
2.3 Materials and methods
2.3.1 Site management and soil sampling
The experiment was conducted in 1999 and 2000 at two different field locations
previously not amended with DPS. Both sites were at St. Augustin de Desmaures
agronomic research station of Laval University, Quebec City, Quebec, Canada (46 38' 09"
N, 71 48' 56" W). The soil was well drained and its texture classified as Tilly sandy loam
(52 5% sand, 30 4% silt, 14 2% clay, 4.1% organic matter and pH: 5.9). Each year,
DPS (Papiers White Birch Division Stadacona, Quebec City, Quebec, Canada) was spread
uniformly on the soil surface of new plots and incorporated within the upper 0-15 cm of
soil, applied at 0 (control), 8, or 16 Mg C ha-1. Plots (4.5 x 6 m) were laid out in a split-plot
design. Since no crop was established, no fertilization was applied. The main plots were
DPS applications and the subplots were the seven sampling dates. Sampling started
immediately after the soil amendment was applied (week 0), at one-week intervals for the
next four weeks (weeks 1, 2, 3,4), and at two-week intervals until week 8. Sampling started
on June 17 in 1999, and on June 5 in 2000. Soil cores were collected to a depth of 15 cm
using metal cores (8-cm diameter x 10-cm long). Soil samples were sieved to pass through
a 2-mm screen, stored in plastic bags, and frozen prior to laboratory processing and
analyses.
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2.3.2 Soil carbon and nitrogen
The soil samples were dried at 65 C for 24 h and ground at 0.12 mm (Retsch
Ultracentrifugal Mill, Brinkmann Instruments Canada, Ltd., Rexdale, Ontario).
Subsequently, total organic C and total N were determined by dry combustion (CNS-1000,
Leco; St. Joseph, Michigan). To extract nitrate and ammonium, 5 g of soil were added to 50
mL of 2 M KC1 and agitated for 30 min on a reciprocal shaker (Eberbach corp., Ann Arbor,
Michigan). Subsequently, the solutions were filtered through a Whatman No. 42 paper
filter. The nitrate extracts were diluted 10 times prior to HPLC quantification. The ion
chromatograph used was a Dionex DX 500 (Dionex Corp., Sunnyvale, CA).
Chromatography was carried out using an ionpac cation-exchange CS5 (4 x 250 mm)
column and CG5 (4 x 50 mm) guard column. Nitrate was isocratically eluted with a 35 mM
KC1 solution at 1 mL min-1 flow rate and characterized by its UV absorbance at 215 nm.
Nitrate was quantified by Peaknet software Release 4.30, using KNO3 as standard, and
reported as mg N3- kg-1 soil. Ammonium nitrogen was quantified by a colorimetric
method (Nkonge et al., 1982). Briefly, 1.5 mL of buffer reagent (14.25 g of Na2HP04;
50.70 g of KNaC4H406.4H20; 54 g of NaOH in 1000 mL of deionised water) and 0.4 mL
of sodium salicylate nitroprusside reagent were added to 0.5 mL of each filtered solution.
Mixtures were kept in a water bath at 25 C for 10 min, mixed with 0.2 mL of sodium
hypochlorite 1.2%, and incubated for another 30 min at 25C. Finally, the absorbance was
measured with a spectrophotometer (Pharmacia Biotech Ultrospec 3000 UV-visible
spectrophotometer, Cambridge, UK) at 645 nm.
2.3.3 Phenolic compound extraction and characterization
The extraction method is described in Machrafi et al. (2006). Briefly, for raw DPS,
20 g of DPS (wet basis (w.b.)) was suspended in 100 mL of NaOH 0.1 M and agitated for
16 h at ambient temperature on a reciprocal shaker (Eberbach Corp., Ann Arbor,
Michigan). For DPS-amended soil, 50 g of soil (w.b.) was used. All suspensions were
centrifuged and the supernatants filtered. The filtrates were acidified overnight at 4 C with
1 M HC1 to pH 2.5, centrifuged, and filtrated. The supernatants were washed three times
with 10-mL ethyl acetate for 5 min and the resulting 30-mL pooled solution was evaporated
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to dryness. Solids were dissolved in 2 mL of 50% methanol and kept in darkness at -4 C
until undergoing chromatography.
Phenolic compounds were identified by injecting a 10-ul aliquot into a Dionex DX
500 chromatograph equipped with an AS40 Automated Sampler, a 10-pl valve loop
injector, a Dionex GP40 Gradient Pump, and an AD20 absorbance detector.
Chromatogra