Impact de la contractualisation sur la qualité de l ... · Impact de la contractualisation sur la...
Transcript of Impact de la contractualisation sur la qualité de l ... · Impact de la contractualisation sur la...
Impact de la contractualisation sur la qualité de
l’enseignement de base 1 au Niger
RAPPORT FINAL
Mme Bakabé Rakia Rabiou
M. Boubé Mamane Sani
Parrain du projet : Laouali Malam Moussa
Recherche financée par le Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Educ ation (ROCARE) avec du soutien du projet Centre d’Excellence Régionale UEMOA et du Ministère des Affaires Etrangères des Pays Bas.
- 2 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
SOMMAIRE Sommaire 2
Liste des abréviations et acronymes 3
Résumé exécutif 4
Remerciements 7
Liste des tableaux 8
Introduction 9
I – Généralités sur le Niger 10
1.1 – Profil administratif 10
1.2 - Le système éducatif nigérien 11
II – Problématique Générale 14
2.1 – Questions de recherche 15
2.2 – Objectifs de l’étude 16
III – Revue de la littérature 16
3.1 – Programme Décennal de Développement de l’Education (PDDE) 16
3.2 – Les enseignants contractuels et la qualité de l’enseignement de base : Quel
bilan (CONFEMEN)
17
3.3 - La formation, le développement, l’appui et la gestion des enseignants en
Afrique Occidentale : Etude de cas du Niger
18
IV – Méthodologie 18
4.1 – Population de la recherche 18
4.2 – Outils de collecte des données 20
4.3 - Conditions et difficultés de l’étude 20
V – Présentation des résultats 21
5.1 – Evaluation des apprentissages 22
5.2 – Enquête auprès des enseignants, encadreurs et parents d’élèves 25
VI – Interprétation des données 36
6.1 - Contribution de la contractualisation au système éducatif 36
6.2 - Compétences des enseignants contractuels 39
6.3 - Motivation des enseignants contractuels 41
6.4 - Effets de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement 42
6.5 – Résumé des résultats 43
VII - Conclusions 44
VIII – Bibliographie 46
Annexes 47
Annexe 1 : Questionnaire destiné aux enseignants 48
Annexe 2 : Questionnaire destinés aux encadreurs pédagogiques 53
Annexe 3 : Guide d’entretien avec les Directeurs régionaux et les parents d’élèves 57
Annexe 4 : Grille d’observation en lecture et écriture 59
Annexe 5 : Test de mathématiques au CP et au CE2 61
Annexe 6 : Lettre de recommandation 69
- 3 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
APE : Association des Parents d’élèves
BAC : Baccalauréat
BEPC : Brevet d'Etudes du Premier Cycle
CAP : Certificat d’Aptitude Pédagogique
CAPED : Cellule d'Animation pédagogique
CE1 Cours élémentaire 1ère année
CEAP Certificat Elémentaire d’Aptitude Pédagogique
CFEEN : Certificat de Fins d'Eudes d'Ecoles Normales
CIPGL : Centre International Paul Guérin-Lajoie
Classe de CP Classe du cours préparatoire
CONFEMEN : Conférence des Ministres de l’éducation nationale
CP : Conseiller Pédagogique
Cycle de base 1 : le primaire
DEEC : Direction de l’Evaluation, des Examens et Concours
DREBA : Direction Régionale de l’Education de Base I et de l’Alphabétisation
DSI : Direction des Statistiques et de l’Informatique
EC : Enseignants contractuels
ET : Enseignants titulaires
ENI : Ecole Normale d’Instituteurs
IEB : Inspecteur de l’Enseignement de Base
INS : Institut National des Statistiques
LOSEN : Loi d'Orientation du Système Educatif Nigérien
MEN : Ministère de l’Education Nationale
PASEC : Programme d’Analyse des Systèmes Educatifs de la CONFEMEN
PDDE : Programme Décennal de Développement de l'Education
TA : Taux d'Achèvement
TBA : Taux Brut d'Admission
TBS : Taux Brut de Scolarisation
UEMOA : Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest
UQAM : Université du Québec à Montréal
- 4 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
RESUME EXECUTIF
Le Gouvernement du Niger a introduit la contractualisation des enseignants en 1998 sous le
couvert du volontariat. Depuis septembre 2003, il en a fait un mode de recrutement des
enseignants. Le recours à ces enseignants non fonctionnaires vise à satisfaire les besoins
croissants que la mise en œuvre du programme décennal de développement de l’éducation
(PDDE) a créés tout en maintenant la masse salariale dans une fourchette supportable par le
budget de l’Etat. Depuis son adoption, la contractualisation alimente les débats sur l’éducation,
notamment beaucoup de questionnements sur ses effets sur la qualité de l’enseignement du fait
du recours à des personnes sans formation professionnelle.
C’est pour examiner la véracité de ces effets que nous avons jugé utile de réfléchir sur la question,
huit (08) années après la mise en œuvre de cette politique. Les objectifs spécifiques de cette
étude sont :
• Faire le bilan de l’expérience de la contractualisation dans le domaine de
l’Education au Niger ;
• Analyser cette expérience en faisant ressortir les forces et les faiblesses ;
• Mesurer l’impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base I ;
• Formuler des recommandations à l’endroit des décideurs politiques, des partenaires
et de toutes les parties concernées pour corriger les lacunes.
Le document est articulé autour des points suivants : 1 – Introduction ; 2 - Généralités sur le
Niger ; 3 - Problématique Générale ; 4 - Revue de la littérature ; 5 – Méthodologie ;
6- Présentation des données ; 7 - Analyse des résultats ; 8 - Conclusion.
Problématique
Le Niger fait face à de sérieux problèmes de scolarisation, tant sur le plan de l’accès que de la
qualité. Pour répondre à ses engagements internationaux dont l'universalisation de l'éducation de
base à l'horizon 2015 dans un contexte de pauvreté généralisée, le Gouvernement du Niger a
introduit le volontariat, puis la contractualisation comme modes de recrutement des enseignants.
Cette politique a permis une augmentation substantielle de l’accès et par voie de conséquence le
relèvement du TBS de 32,23% en 1998-1999 à 54% en 2005-2006. Malheureusement, cette
croissance des effectifs des enseignants et des élèves est survenue au moment même ou la
nouvelle loi sur la retraite a privé le système d’environ 80% du corps d'encadrement (Directeurs
d'école, Conseillers pédagogiques et inspecteurs). Dès lors, toutes les insuffisances relevées
dans le processus d’enseignement apprentissage ont été attribuées à la contractualisation.
C’est donc, à juste titre que nous posons la question de savoir quel a été l’impact de la
contractualisation sur la qualité, nonobstant sa contribution sur le développement de l’offre.
- 5 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
Méthodologie
Pour conduire cette investigation, nous avons combiné les méthodes de recherche quantitative et
qualitative. Au titre des approches qualitatives, les techniques de collecte utilisées sont la revue de
la documentation, l’observation et l’entretien. Les données quantitatives ont été collectées à
travers un test de niveau en mathématiques administré aux élèves de deuxième et quatrième
années et l’administration d’un questionnaire aux enseignants.
La collecte des données a eu lieu dans les huit (8) régions du pays pour prendre en compte les
particularités géographiques, démographiques, économiques et socioculturelles. La population est
constituée de tous les acteurs intervenant dans le processus pédagogique : les enseignants, les
encadreurs pédagogiques --Inspecteurs, Conseillers Pédagogiques et Directeurs d’écoles--, les
élèves, les parents d’élèves et les gestionnaires du système, à savoir les Directeurs Régionaux de
l’éducation.
L’échantillon prévu était de 1304 enseignants dont 70,4% de contractuels, 295 encadreurs et 2000
élèves. Malgré les difficultés du terrain –grève des EC, la concentration des titulaires dans les gros
centres et les effectifs réduits des écoles rurales—, l’échantillon réalisé est, respectivement, de :
97,6% pour les enseignants, 93,2% pour les encadreurs et 82% pour les élèves.
Principaux résultats
Les principales informations générées par l’analyse des données sont résumées comme suit :
• la contractualisation, en tant que politique de recrutement d’enseignants n’est pas rejetée
dans sa globalité, mais sa pratique a été décriée ;
• l’unanimité a été faite sur le caractère dérisoire de la rémunération des enseignants
contractuels compte tenu de la cherté de la vie ;
• la mauvaise gestion des enseignants, d’une manière générale, et des contractuels en
particulier, fait que plusieurs écoles sont fermées dans les zones très reculées alors que
dans les centres urbains on a une pléthore d’agents en surnombre ;
• le laxisme des directeurs au sein des écoles exacerbe les difficiles relations entre les
enseignants titulaires et contractuels ;
• la mauvaise perception des enseignants contractuels par les parents d’élèves, les
enseignants titulaires, l’administration et parfois même les élèves ;
• la poursuite de recrutement des enseignants sans formation professionnelle ;
• l’insuffisance de l’encadrement pédagogique et surtout son manque de régularité pour les
enseignants contractuels ;
• le découragement des enseignants titulaires et des encadreurs pédagogiques devant le
recrutement d’enseignants n’ayant pas le niveau requis pour tenir les classes ;
• la complaisance dans la formation initiale maîtres avec comme résultat l’octroi des
diplômes à des candidats non méritants ;
- 6 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
• l’insuffisance de la formation continue des enseignants dont les contractuels qui en ont plus
besoin.
Conclusion
L’hypothèse de base était que la contractualisation allait affecter la qualité de l’enseignement de
base 1 au Niger et que, comparés aux élèves tenus par les contractuels, ceux tenus par des
titulaires auraient une meilleure performance. Les résultats ont montré que la contractualisation a
eu un impact :
• positif sur l’accès et l’accessibilité à l’éducation de base ; et
• négatif sur la qualité de l’enseignement.
Les effets positifs et négatifs induits par la contractualisation sont reconnus par tous les acteurs. Il
faut noter, cependant, que le développement de l’accès est inférieur aux prévisions du PDDE.
Quant à la performance des élèves tenus par les EC et ET, la différence est sensible en deuxième
année mais pas très prononcée en quatrième année. Cet écart entre les attentes et les résultats
obtenus en quatrième année peut s’expliquer par un biais méthodologique. En effet, l’étude n’a
pas pris en charge l’effet des acquis antérieurs des élèves et de la prestation du maître qui a tenu
les enfants en classe inférieure.
Une autre conclusion forte de cette étude est que l’Etat a tout intérêt à améliorer les rémunérations
et les conditions de travail des EC afin d’assurer la régularité du service, d’une part, et de pouvoir
leur demander plus de résultats, de l’autre.
A regarder de près la pratique en matière de recrutement des enseignants contractuels, nous
concluons que l’organisation du test est inutile et en conséquence ce dernier doit être supprimé et
les postes pourvus sur dossier avec comme unique critère de sélection le diplôme de fin d’études
normales.
C’est le lieu de souligner que le ministère en charge de l’éducation doit prendre des dispositions
pour amener les inspecteurs et conseillers pédagogiques à faire leur travail, ce qui suppose la fin
de la complaisance dans les nominations et affectations des encadreurs.
.
- 7 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
REMERCIEMENTS
L’équipe de recherche adresse ses sincères remerciements à :
• Dr OUSMANE SAMBA MAMADOU, Ministre de l’Education Nationale du Niger, pour
l’intérêt particulier qu’il a porté à cette étude ;
• Mme MAIGUIZO Rakiatou Zada, Secrétaire Générale du Ministère de l’Education Nationale
du Niger pour son soutien à l’idée du projet et son appui au moment de la collecte des
données ;
• Dr MALAM MOUSSA Laouali, parrain scientifique, qui n’a ménagé aucun effort pour faire
part de ses conseils et suggestions à l’équipe de la phase élaboration du projet de
recherche jusqu’à la rédaction du rapport final ;
• La coordination régionale ROCARE pour l’initiative prise pour la mise en place du
programme de petites subventions à l’endroit de jeunes chercheurs africains ;
• La coordination nationale pour les conseils et suggestions apportées à l’équipe de
recherche par son comité de sélection ;
• L’UEMOA et le Ministère des Affaires Etrangères des Pays Bas pour leur appui financier au
programme de petites subventions ;
• Le comité scientifique régional pour ses pertinentes observations sur le projet de
recherche ;
• La Direction Générale de l’INS pour son appui technique au moment de l’échantillonnage ;
• Aux cadres de la Division de l’Evaluation et des Acquis Scolaires de la DEEC au Ministère
de l’Education Nationale pour avoir fourni à l’équipe des tests standardisés en
mathématiques pour les classes de CP et CE2 ;
• A M. Issoufou Moctar, cadre de la DSI, au Ministère de l’Education Nationale pour avoir
aidé l’équipe à la correction des épreuves du test et la saisie des données sur SPSS ;
• M. Adamou Abdou, M. Hamadataher Moussa, M. Soumaila Kalla pour leur disponibilité et
leur abnégation pour la collecte des données ;
• Tous les enseignants, encadreurs pédagogiques, directeurs régionaux de l’éducation,
parents d’élèves et les élèves pour leur contribution à la réalisation de cette étude ;
• Et enfin, toutes celles et tous ceux qui, directement ou indirectement, ont participé à la
réalisation de cette étude.
- 8 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Quelques indicateurs sur les différents taux de scolarisation en 2004 - 2005
Tableau n°2 : Répartition de l’échantillon par région et par groupes cibles
Tableau n°3 : Répartition de l’échantillon par région et par groupes cibles
Tableau n°4
Tableau n°5
: Critères d’évaluation en lecture et écriture
: Résultats des élèves des classes de CP en français et en mathématiques
Tableau n° 6 : Résultats des élèves des classes de CE2en français et en mathématiques
Tableau n°7 : Répartition selon le sexe, l’âge moyen et l’ancienneté moyenne dans
l’enseignement
Tableau n°8 : Vues des enquêtés sur la contractualisation et la gestion des enseignants
Tableau n°9 : Vues des enquêtés sur la contribution de la contractualisation au système
Tableau n°10 : Répartition selon le dernier diplôme et le mode de recrutement des enseignants
contractuels
Tableau n°11 : Répartition selon la régularité de l’encadrement et les inspections pédagogiques
Tableau n°12 : Répartition selon la motivation et la rémunération des enseignants contractuels
Tableau n°13 : Répartition selon la vocation et l’existence de plan de carrière
Schéma : Aperçu synoptique de l’étude
- 9 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
INTRODUCTION
Le Niger, à l’instar des pays de la sous région, connaît de sérieux problèmes dans le domaine de
l’éducation. Ces problèmes qui se situent tant sur le plan de l’accès que de la qualité sont
essentiellement liés aux contraintes socio démographiques et économiques. En effet, la population
connaît une forte croissance ces 25 dernières années. Le Rapport d’Etat d’un Système Educatif
National (RESEN) produit par la Banque Mondiale indique que la population du Niger a plus que
doublé entre 1977 et 2001 passant de 5,1 millions à 10,8 millions d’habitants. Cette croissance
affecte surtout la population jeune car les individus de moins de 15 ans constituent plus de la
moitié de la population. Cette situation se traduit par une forte demande de scolarisation de au
moment même où le Niger a souscrit aux engagements de la Conférence de Jomtien (Thaïlande)
en 1990 à savoir relever le défi de la scolarisation primaire universelle à l’horizon 2000.
Malheureusement, pendant la même période, l’économie du pays a connu une grave crise dont un
des effets a été la limitation des ressources allouées à l’ensemble des secteurs dont celui de
l’éducation. Pendant la période 1990 à 1998, le budget de l'éducation a été consacré aux
dépenses salariales des agents de l'Etat (86%) au détriment des autres postes de dépenses
(investissement : 4%, fonctionnement courant : 10%).
C'est dans ce contexte que se sont tenus en 1992 les Etats Généraux de l'Education consacrés à
l’approche participative pour l'analyse et l'évaluation du système éducatif. En 1998, le Niger s'est
doté de la première loi d'orientation de son système éducatif (LOSEN ou loi n°98-12 du 1 er juin
1998), qui a rendu la scolarisation obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans tout en faisant obligation aux
pouvoirs publics d’assurer l'éducation pour tous. Au cours des travaux d'élaboration de la LOSEN,
le Ministère de l’Education Nationale a introduit la question du recrutement des enseignants
contractuels pour faire face aux besoins croissants en enseignants tout en restant dans les limites
des possibilités budgétaires. C’est ainsi que le niveau de recrutement annuel des enseignants est
passé de 520 à 2765. C’est dans cette perspective qu’a été adopté le volontariat à partir de la
rentrée scolaire 1998-1989 et la contractualisation en 2003 , c'est-à-dire, le recours aux
enseignants non fonctionnaires.
Dans le contexte de cette étude, un enseignant contractuel est "un jeune diplômé san s
emploi qui a choisi de se mettre à la disposition d u Ministère de l'Education Nationale afin
de dispenser des cours dans les écoles du cycle de base 1 du Niger". Ces enseignants de
type nouveau sont des déscolarisés qui justifient d’un niveau de compétences leur permettant
d’exploiter les manuels scolaires. Comme l’Etat leur propose un salaire nettement inférieur à celui
des fonctionnaires, il a pu réaliser des économies sur la masse salariale tout en augmentant le
nombre élevé des agents.
Quand on sait que la majorité de ces jeunes ont embrassé ce métier sans formation initiale, qu’en
est-il de la qualité de l’enseignement et des apprentissages, facteur si important pour la réalisation
- 10 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
de la scolarisation primaire universelle. La définition du concept de qualité de l'éducation ne
fait pas l'unanimité parmi les spécialistes en éduc ation . Mais on peut retenir que son
acceptation est très large et elle inclut à la fois la pertinence des programmes d'enseignement par
rapport aux besoins et attentes des populations, les conditions d'enseignement, les capacités
pédagogiques des enseignants et, enfin, l'idée d'aider les enfants à devenir des citoyens libres et
aptes à gouverner eux-mêmes leur propre vie.
Après huit (08) années de mise en œuvre, la contractualisation a–t-elle véritablement été
bénéfique au Système Educatif Nigérien ?
Ce travail de recherche a pour but de répondre à la question de l’impact de la contractualisation
sur la qualité des apprentissages. Les chercheurs ont bénéficié de l’appui financier du Réseau
Ouest et Centre Africain de Recherche en éducation (ROCARE) à travers son programme de
petites subventions dont l’édition 2006 est financée par le programme d’appui et de
développement des centres d’excellence régionaux de l’UEMOA et le ministère des affaires
étrangères des Pays Bas. Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à la coordination
régionale de ROCARE qui a initié ce programme ainsi qu’à ces partenaires sus mentionnés.
Le document est articulé autour des points suivants : 1 – Introduction ; 2 - Généralités sur le
Niger ; 3 - Problématique Générale ; 4 - Revue de la littérature ; 5 – Méthodologie ;
6- Présentation des données ; 7 - Analyse des résultats ; 8 - Conclusion.
I - GENERALITES SUR LE NIGER
1.1 Profil administratif
Le Niger est un vaste pays saharo sahélien, sans littoral, d’une superficie de 1 267 000 km2. Situé
à l’extrême Est de l’Afrique de l’Ouest, il constitue un carrefour entre l’Afrique du Nord et l’Afrique
Subsaharienne. Il est limité au Nord par l’Algérie et la Libye : au Sud, par le Nigeria et le Bénin ; à
l’Est ; par le Tchad ; et à l’Ouest, par le Mali et le Burkina. Sa population est de 11 060 291
habitants (RGH : 2001) et est composée de communautés sédentaires et nomades (Haoussa,
Zarma-Songhaî, Peuls, Touareg, Kanuri, Toubou, Arabes, Gourmantché). Le pays est confronté à
de lourds handicaps naturels liés notamment à l’aridité croissante du climat, à la forte pression
démographique et à la faiblesse des ressources. Près de la moitié de la population est jeune et a
moins de 15 ans et la grande majorité vit en milieu rural. Le taux de croissance démographique qui
est de 3,3% est l’un des plus élevés au monde. Malheureusement, il le sera encore pour les
années à venir.
Le territoire du Niger est composé de huit (8) régions administratives que sont : Agadez, Diffa,
Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéry, Zinder et Niamey la capitale. Chaque région est subdivisée en
départements et depuis 2004, il y’a 265 communes dont 62 urbaines. L’administration centrale
- 11 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
dont celle de l’éducation nationale dispose des services déconcentrés : les Directions Régionales
de l’Education au niveau des régions et les Inspections de l’Enseignement de Base celles de
l’éducation non formelle au niveau des départements.
1.2 Le Système Educatif Nigérien
La Loi 98-12 du 1er juin 1998 (LOSEN) assigne au système éducatif la mission de répondre aux
besoins essentiels suivants :
• Accroissement substantiel des taux de scolarisation et d’alphabétisation ;
• Amélioration de l’efficacité interne et externe du système éducatif ;
• Rentabilisation de la gestion des ressources humaines, financières et matérielles ;
• Recherche de modalités nouvelles de partage de coûts de l’éducation.
Après avoir défini les composantes du système éducatif, à savoir :
• l’éducation formelle qui comprend le préscolaire, les cycles de base 1 et 2, les
enseignements moyen et supérieur,
• l’éducation non formelle composée de l’alphabétisation et de la formation des adultes, des
écoles confessionnelles et des formations professionnalisantes, et
• l’éducation informelle.
La LOSEN a restructuré l’éducation formelle ainsi qu’il suit :
L’éducation préscolaire dispensée dans les jardins d’enfants et classes maternelles s’adresse
aux enfants de 3 à 5 ans. Elle a pour finalités de :
- apporter une réponse pertinente aux préoccupations des familles en matière de
protection, survie et développement de l’enfant ;
- développer de manière globale et harmonieuse la personnalité de l’enfant ;
- créer les conditions d’un bon apprentissage de la vie en commun ;
- faire acquérir une bonne base des apprentissages futurs et affirmer l’intelligence ;
- développer les compétences au raisonnement, aux actes volontaires et réfléchis et
à la socialisation ;
- renforcer la maîtrise de la langue première.
Le cycle de base I (enseignement primaire) dispensé dans quatre (04) types d’établissements
(les écoles classiques, les écoles franco arabes, les écoles expérimentales et les écoles
spécialisées) accueille les enfants de 7 à 13 ans. D’une durée d’études de six (06) ans, ce cycle
est sanctionné par le Certificat de Fins d’Etudes du Premier Degré (CFEPD) ou le Certificat
d’Etudes Primaires Elémentaires (CEPE) franco-arabe. L’enseignement du cycle de base 1 a pour
finalités l’acquisition de compétences théoriques et pratiques qui préparent l’enfant à la vie active
et/ou au passage au cycle de base II.
- 12 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
Le cycle de base II (premier cycle du secondaire) accueille, par la voie des examens d’entrée
en sixième, des enfants âgés de 13 à 16 ans pour un cycle d’une durée de quatre (04) ans,
sanctionné par le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) ou BEPC franco-arabe.
L’enseignement du cycle de base II a pour finalités :
- l’acquisition par l’élève d’un minimum de connaissances, d’aptitudes et attitudes lui
permettant de comprendre son environnement, d’interagir avec lui, de poursuivre
son éducation et sa formation, de participer plus efficacement au développement
économique, social et culturel du pays ;
- la satisfaction des besoins d’apprentissage essentiels ;
- la valorisation des contenus éducatifs fondamentaux.
L’enseignement moyen (second cycle du secondaire) est le deuxième degré d’enseignement
et est composé d’une filière enseignement général et d’une filière enseignement technique et
professionnel.
• La filière enseignement général a pour missions de :
- consolider les acquis de l’éducation de base ;
- apporter à l’élève des connaissances nouvelles dans les domaines scientifique,
littéraire et artistique ;
- développer chez l’élève des capacités d’observation et de raisonnement,
d’expérimentation et de recherche, d’analyse et de synthèse, de jugement et
d’invention ;
- enrichir ses instruments d’expansion et améliorer ses capacités de communication ;
- renforcer l’intérêt et les dispositions de l’élève pour les activités pratiques,
artistiques, culturelles, physiques et sportives ;
- poursuivre l’éducation sociale, morale, et civique de l’élève ;
- préparer l’élève à l’enseignement supérieur ou à la vie active.
• La filière enseignement technique et professionnel a pour missions spécifiques de :
- produire une main d’œuvre qualifiée pour des niveaux professionnels
intermédiaires ;
- fournir des connaissances techniques et des compétences professionnelles
nécessaires pour développer l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, l’industrie, le
commerce et l’économie ;
- fournir un personnel capable d’appliquer les connaissances techniques pour
améliorer et trouver des solutions aux problèmes environnementaux pour le bien-
être de la société ;
- susciter des vocations dans les domaines de l’ingénierie et des autres techniques
en vue des études supérieures ;
- 13 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
- assurer la formation continue des professionnels et préparer le s jeunes à la vie
active ou à l’enseignement supérieur.
L’enseignement supérieur est le troisième degré d’enseignement et comprend l’ensemble des
formations du post-moyen. Il comprend deux Universités, des Instituts de recherche et des
structures de formation technique et professionnelle. Les principales missions de l’enseignement
supérieur sont :
- l’enseignement supérieur :
- la recherche scientifique fondamentale et appliquée ;
- la formation et le perfectionnement des cadres supérieurs.
Le tableau ci-dessous présente les principaux indicateurs de la couverture scolaire pour l’année
académique 2004- 2005.
Tableau 1 : Quelques indicateurs en 2005- 2006
Taux d’accès en 1ère année primaire 55 %
Taux d’accès en 1ère année collège 31 %
Taux Brut de Scolarisation primaire 54 %
Taux Brut de Scolarisation au cycle de base II (1er cycle du secondaire) 17,1 %
Taux Brut de Scolarisation au cycle moyen (2ème cycle du secondaire) 4,1 %
Taux Brut de Scolarisation des Filles primaire 43 %
Taux Brut de Scolarisation en milieu rural (primaire) 51 %
Pourcentage des filles au primaire 41 %
Pourcentage du groupe d’âge ayant achevé le primaire 36 %
Taux d’achèvement au cycle de base II 13,83 %
- 14 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
II – PROBLEMATIQUE
Le Niger fait partie des pays africains au Sud du Sahara qui font face à de sérieux problèmes de
scolarisation, tant sur le plan de l’accès que de la qualité. Le diagnostic du système éducatif
nigérien réalisé ces dernières années a montré que des progrès importants ont été accomplis en
matière de scolarisation malgré la limitation des ressources allouées au secteur de l’éducation.
Ces progrès sont dus, entre autres, au recrutement massif d’enseignants non fonctionnaires dans
le but de relever le défi de l'universalisation de l'éducation de base à l'horizon 2015 conformément
aux engagements souscrits à la conférence de Dakar (Sénégal) en 2000 sur l'éducation pour tous.
Face aux exigences contradictoires du développement des services sociaux dont l’éducation, d’un
côté, et celles du maintien des équilibres macro-économiques dans un contexte de pauvreté
généralisée, de l’autre, le gouvernement du Niger a introduit la contractualisation comme mode de
recrutement des enseignants à partir de la rentrée scolaire 1998-1999. Il avait alors emboîté le pas
à d’autres pays comme cela a été le cas avec le volontariat. Ces enseignants de type nouveau
sont censés être recrutés parmi tous ceux qui justifient d’une scolarisation leur permettant
d’exploiter les manuels scolaires. Ceux d’entre eux qui n’ont pas reçu de formation pédagogique
reçoivent une formation rapide. Tous signent des contrats à durée limitée et perçoivent un salaire
inférieur à celui des enseignants titulaires. Ainsi, l’Etat fait face à la pénurie d’enseignants tout en
réalisant des économies sur la masse salariale. Il faut ajouter que depuis l'instauration de cette
politique, le Niger a fait l'option de ne recruter que des enseignants non fonctionnaires pour les
postes nouveaux. Les enseignants fonctionnaires sont recrutés au prorata des départs à la retraite
du personnel d'encadrement.
Ainsi, le niveau de recrutement d'enseignants contractuels a été significativement relevé passant
de 791 en 1988-1999 à 19261 en 2005-2006 (sources Annuaire/MEBA 2005/2006). Cette politique
a enfin permis une augmentation substantielle du TBS qui est passé de 32,23% en 1998-1999 à
54% en 2005-2006 et le nombre d'élèves est passé de 529 806 à 1 126 075 pendant la même
période.
Malheureusement, cette option est intervenue dans un contexte caractérisé par :
• le départ à la retraite de plus de 80% du corps d'encadrement (Directeurs d'école,
Conseillers pédagogiques et inspecteurs) ayant plus de 30 années de service effectif ;
• la faible capacité de production des écoles normales par rapport aux objectifs fixés ; ce
qui a conduit au recrutement, chaque année, d’enseignants contractuels sans formation
professionnelle.
Plusieurs indicateurs laissent croire que la qualité du système est faible, voire très faible. En effet,
quelques indicateurs de qualité corroborent cette assertion :
- 15 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
• le système est inefficace comme le montrent les taux de réussite en fin du cycle (47%)
et de redoublement de 12,1% au cycle de base 1 avec un engorgement en fin de cycle
(36,4% de redoublement) ;
• le rendement interne montre une certaine stabilité. Pour une cohorte reconstituée de
1000 élèves, 456 en 1999 et 441 en 2003 arrivent en fin du cycle sans redoublement, et
ceci, en dépit du passage quasi automatique au sein des sous cycles ;
C’est pourquoi, le thème de cette étude « Impact de la contractualisation sur la qualité de
l’enseignement de base 1 au Niger » est opportun pour plusieurs raisons, dont entre autres, la
relative nouveauté de ce mode de recrutement des enseignants, la généralisation de la pratique
dans plusieurs pays de la sous région et l’absence d’études spécifiques et approfondies sur le
sujet. Il y a aussi toute une série de questionnements sur l’avenir des systèmes éducatifs des pays
concernés au regard :
(i) du pas que prend la contractualisation sur le fonctionnariat d’une part, et
(ii) la désaffection de la fonction enseignante du fait de la précarité du statut de
l’enseignant contractuel et de la faiblesse de son traitement, d’autre part.
Par ailleurs, plusieurs travaux ont récemment mis en exergue l’influence de la formation des
maîtres et de leur disponibilité psychologique, intellectuelle et physique sur leurs prestations1.
C’est dire que même qualifié pour la tâche, le résultat de l’enseignant ou de l’enseignante est
fonction de son niveau de satisfaction morale et matérielle. Que peut-on dire alors d’un jeune
homme et d’une jeune femme peu ou pas formé(e), mal payé(e) et mal géré(e) ? Il est facile de
dire que l’application ne sera pas au rendez-vous. Si tel est le cas, les inquiétudes que manifestent
plusieurs parties concernées sont justifiées.
1.1 Questions de recherche :
Si le recours à la contractualisation permet de répondre à la question de l’accès, qu’advient-il alors
de la qualité de l’enseignement et des apprentissages, facteur très important pour la poursuite de
l’éducation de base ? Telle est la question centrale de cette étude.
Outre cette interrogation, nous voulons savoir si :
• La contractualisation a été bénéfique au Système Educatif Nigérien ?
• Les enseignants contractuels sont-ils compétents pour la tâche qui leur a été
assignée ?
• Les conditions de motivation des enseignants contractuels sont-elles réunies ?
• Les élèves tenus par les enseignants titulaires sont-ils meilleurs comparés à ceux tenus
par les enseignants contractuels ?
1 Dembélé M., Melouki M., Abillama F., Gautier C., Grandbois A. et Tembon M. (2004) les enseignements du primaire au Burkina Faso, Mali, Niger et Sénégal :un corps professionnel en recomposition.
- 16 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
1.2 Objectifs de l’étude :
Cette étude se veut diagnostique et prospective. Elle vise à examiner le fondement des
questionnements que se font les uns et les autres sur les enseignants contractuels et leurs
prestations.
De manière spécifique, il s’agit de :
• Faire le bilan de l’expérience de la contractualisation dans le domaine de
l’Education au Niger ;
• Analyser cette expérience en faisant ressortir les forces et les faiblesses ;
• Mesurer l’impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base I ;
• Formuler des recommandations à l’endroit des décideurs politiques , des
partenaires et de toutes les parties concernées pour corriger les lacunes.
III – REVUE DE LA LITTERATURE
L’équipe de recherche a passé en revue la littérature disponible sur ce sujet. Nous avons noté
l’absence d’études spécifiques et approfondies sur la question. Cependant, nous avons fait une
synthèse des documents suivants :
3.1 Programme Décennal de Développement de l’Educat ion (PDDE)
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi d'Orientation du Système Educatif Nigérien (LOSEN :
loi n°98-12 du 1 er juin 1998) et de la politique nationale de lutte contre la pauvreté, le
Gouvernement du Niger, en concertation avec tous les partenaires de l'école et avec l'appui des
partenaires au développement, a élaboré un Programme Décennal de Développement de
l'Education (PDDE) pour la période 2003-2012. Ce programme qui sert désormais de cadre global
de référence à toutes les interventions dans le secteur, se propose de trouver des solutions
adéquates et pérennes aux problèmes et contraintes qui entravent le développement de
l'éducation.
Le gouvernement a placé son action dans une perspective à long terme (10 ans) par l'adoption
d'une approche programme pour le système éducatif, conformément aux engagements pris aux
plans régional et international et aux objectifs nationaux de lutte contre la pauvreté. Cette
approche décennale conforme aux orientations de la Décennie de l'Education de l'OUA, à
l'Initiative Spéciale des Nations Unies pour l'Afrique, au Cadre d'actions de Dakar sur l'Education
pour Tous (EPT) et au Sommet de Bamako des Chefs d'Etats des six pays les moins scolarisés,
traduit aussi les préoccupations nationales maintes fois affirmées dans les colloques et autres
Etats Généraux de l'Education. Plus particulièrement, elle s'inscrit dans la perspective du
financement des services sociaux de base avec les retombées de la remise de la dette des Pays
Pauvres Très Endettés (PPTE) dans les secteurs sociaux, notamment l'éducation (initiative PTTE).
- 17 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
L’objectif principal du Programme Décennal de Développement de l’Education (PDDE) est
l’atteinte de la scolarisation universelle dans le cycle primaire. Il a pour objectifs spécifiques :
• Le développement quantitatif de l’offre d’éducation de base et la réduction des
inégalités de toutes sortes ;
• L’amélioration de la qualité, de la pertinence et de l’efficacité de l’éducation de base ;
• Le renforcement des capacités de pilotage et de gestion des structures centrales et
déconcentrées du ministère ;
• L’amélioration du dispositif de formation initiale et continue des enseignants du
primaire et d’évaluation des acquis scolaires.
3.2 Les enseignants contractuels et la qualité de l’enseignement de base : quel bilan ?
Une étude menée par le CONFEMEN au Niger en 2001-2002 sur la présence massive
d’enseignants contractuels a tenté de mesurer l'impact de ces enseignants sur la qualité des
apprentissages. Il ressort de cette évaluation que :
• les résultats en français et en mathématiques des élèves nigériens testés en début et en fin
d'année sont largement en dessous de la moyenne ;
• en comparaison avec les élèves de huit pays francophones d'Afrique, les élèves nigériens
sont plus faibles. Cette faiblesse s'accentue au fur et à mesure qu'ils progressent.
Les inquiétudes relatives à la qualité de l’enseignement dispensé par les enseignants contractuels
ont été relativisées par l’étude menée au Niger par la CONFEMEN. En effet, les auteurs ont
observé que les impacts du statut de l’enseignant sur les acquis scolaires sont modérés et pas
systématiquement en faveur d’une catégorie d’enseignants. De même, l’incidence des
caractéristiques traditionnelles des enseignants (formation professionnelle, niveau académique,
etc.) sur les acquisitions des élèves, quand bien même incontestable, s’est révélée beaucoup
moins prononcée que d’habitude. Néanmoins, l’étude a mis en évidence le rôle prépondérant de
l’enseignant dans le processus d’acquisition des élèves. Les leviers essentiels pour l’amélioration
de la qualité de l’éducation restent à identifier. Les différentes pistes explorées – motivation, temps
scolaire et pilotage des écoles – convergent toutes vers des questions de gestion. Les auteurs ont
montré que partout où de grandes différences se créent dans les acquisitions des élèves entre les
classes, la gestion pédagogique des écoles apparaît comme un facteur majeur. Toutefois, celle-ci
doit s’inscrire dans un système de gestion plus global où les résultats en termes de scolarisation et
d’acquisitions des élèves occupent une place centrale. La gestion axée sur les résultats pourrait
par conséquent être l’un des principaux leviers d’amélioration de la qualité de l’éducation.
- 18 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
3.3 La formation, le développement, l’appui et la gestion des enseignants en Afrique
Occidentale
Cette étude a été réalisée en 2004 par le Centre International Paul Guérin-Lajoie (CIPGL) et
l’Université du Québec à Montréal (UQAM) pour le compte de la banque Mondiale sur la formation
et la gestion des enseignants du primaire au Burkina, au Mali, au Niger et au Sénégal. L’étude de
cas du Niger a tiré les conclusions suivantes : la dégradation de la qualité des apprentissages est
la conséquence de toutes les réformettes mal conduites qui ont abouti à l’accentuation de la crise
de l’enseignement. La contractualisation a, en particulier, été indexée à travers les travers
suivants : des jeunes pas bien formés et sans préparation pédagogique sont appelés à enseigner
dans des conditions peu satisfaisantes sur les plans de l’encadrement, des équipements et des
infrastructures, de motivation. Ceux d’entre eux qui ont bénéficié d’une formation initiale avant
emploi estiment que la durée de celle-ci est insuffisante. Le niveau d’insatisfaction est plus élevé
par rapport aux stages pratiques dont la durée n’excède pas 45 jours. En fait, les programmes de
formation sont rarement exécutés à hauteur de 60%.
IV – METHODOLOGIE
La méthodologie utilisée pour cette étude est la combinaison de deux méthodes de recherche, à
savoir la quantitative et la qualitative. Signalons à ce niveau qu’avant le démarrage de la phase
terrain, la Secrétaire Générale du Ministère de l’Education Nationale a, à notre demande, adressé
une lettre aux responsables déconcentrés les exhortant à soutenir les enquêteurs. Dans le même
ordre d’idée, l’équipe a préparé une note technique pour informer Monsieur le Ministre de
l’Education Nationale (MEN) de son initiative. Ce dernier nous a encouragé et souhaité recevoir les
résultats. Soulignons que nous avons régulièrement consulté le parrain de notre étude tout le long
du processus de cette étude, notamment dans les phases de l’élaboration de la méthodologie, et
de l’exploitation et l’analyse des données.
4.1 - Population de la recherche
4.1.1 - L’échantillonnage :
Le territoire national a été couvert par cette étude parce que chacune des huit (8) régions du pays
présente des particularités géographiques, démographiques, économiques et socioculturelles. La
population est constituée de tous les acteurs intervenant dans le fonctionnement des écoles au
niveau opérationnel. Il s’agit des enseignants, des encadreurs pédagogiques (Inspecteurs,
Conseillers Pédagogiques, Directeurs d’écoles), des élèves, des Directeurs régionaux et des
parents d’élèves.
En 2005/2006, le Niger comptait 8 559 écoles primaires publiques inégalement réparties entre les
régions. Ces écoles sont tenues par 27 451 enseignants (40% de femmes et 70,4% de
- 19 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
contractuels)2 dont 26 078 sont effectivement dans les classes. L’écart entre le nombre total des
enseignants et celui des maîtres craie à la main représente le volant de sécurité qui est de 5% et
destiné à faire face aux éventuelles absences des personnels pour raison de congés de maternité,
de maladie, etc.
Un échantillon de 1304 enseignants en poste dans 171 écoles a été initialement retenu sur la base
d’un choix aléatoire au niveau des régions mais stratifié au niveau national pour tenir compte du
poids de chacune d’elle dans le corpus des écoles. En sus de ce paramétrage, la détermination de
l’échantillon final a répondu à un critère de pondération pour donner une plus grande chance aux
écoles à grands effectifs parce qu’elles offrent plus de possibilités d’avoir plusieurs classes de
même niveau et tenues par les deux types d’enseignants. En effet, des tests de niveaux devaient
être administrés à 2000 élèves de deuxième et quatrième années, équitablement répartis dans des
tenues par des enseignants titulaires et contractuels, dans 100 écoles parmi les 171 visitées. Le
choix de ces deux niveaux découle de la disponibilité de tests standardisés au niveau de la
Direction en charge de l’évaluation et des examens, d’une part, et du fait qu’elles constituent des
classes où des compétences doivent être installées pour la poursuite des études, d’autre part.
Les encadreurs pédagogiques ont rempli un questionnaire, à raison d’un (1) directeur par école
visitée, un (1) Inspecteur et trois (3) Conseillers Pédagogiques par circonscription visitée. Notons
qu’il y a sur le terrain 67 Inspecteurs de l’Enseignement de Base (IEB) titulaires et 226 Conseillers
Pédagogiques. Des entretiens avec les Directeurs Régionaux et les parents d’élèves au niveau
régional nous ont permis de recueillir des informations complémentaires pour le besoin de
l’analyse.
4.1.2 – Le choix des enseignants :
L’échantillon des enseignants a été déterminé en fonction du poids de chacune des deux
catégories, soit 70,4% pour les contractuels et 29,6% pour les titulaires. Une proportion importante
a été donnée aux écoles urbaines et aux écoles rurales situées dans les gros villages où les
chances de rencontrer les deux types d’enseignants sont plus grandes. Ainsi, pour chaque école
retenue, il a été tiré aléatoirement le nombre d’enseignants prévu en tenant compte du statut et du
rapport entre enseignants contractuels et enseignants titulaires.
4.1.3 –Le choix des classes pour les tests
Au niveau de chacune des 100 écoles visitées, une classe de deuxième année et une classe de
quatrième année est aléatoirement sélectionnée pour le test. Le tableau 2 donne la répartition de
l’échantillon par région.
2 Annuaire MEBA : 2005/2006
- 20 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
4.1.4 – le choix des élèves
L’enquêteur demande à la direction, la liste des élèves de la classe retenue et choisit
aléatoirement dix élèves pour passer le test de mathématiques et dix autres pour le test de
français (lecture et écriture). La consigne donnée est de ne pas permettre à l’enseignant tenant la
classe d’influer sur le choix des élèves.
4.1.5 – La composition de l’échantillon
La composition de l’échantillon par inspection, par région et au niveau national est présentée dans
le tableau suivant :
Tableau n°2 : Répartition de l’échantillon par région et par groupes cibles
Nombre d’Enseignants Nombre d’encadreurs pédagogiq ues
Régions ET EC TOTAL IEB CP DE TOTAL
Elèves à
tester
Agadez 17 34 51 2 6 8 16 120
Diffa 9 34 43 2 6 6 14 80
Dosso 55 134 189 4 8 25 41 280
Maradi 76 161 237 5 15 30 50 360
Niamey 54 61 115 5 15 15 35 200
Tahoua 49 165 214 5 15 28 48 360
Tillabéry 52 167 219 5 15 29 49 360
Zinder 74 162 236 4 12 30 46 360
NIGER 386 918 1304 32 96 171 299 2 000
4.2 - Outils de collecte des données
Au cours de l’enquête, les données ont été collectées au moyen de questionnaires pour les
enseignants et encadreurs pédagogiques et le guide d’entretien pour les directeurs régionaux et
parents d’élèves. Les performances des élèves des clases de CP et de CE2 tenues par des
enseignants titulaires et contractuels ont été mesurées à travers un test en mathématiques et
l’observation de la performance des élèves en lecture et écriture. A cet effet, les instruments de
collecte de données utilisés sont :
• Le test de mathématiques pour mesurer les résultats de l’apprentissage dans cette
discipline ;
• Les grilles d’observation en français pour jauger la maîtrise des élèves en lecture et leurs
capacités à écrire lisiblement.
Rappelons que tout le pays a été couvert par l’étude. Et pour faciliter le travail et ainsi collecter le
maximum d’informations en un temps record, deux enquêteurs (en plus de deux (2) chercheurs)
ont été recrutés. Chaque enquêteur deux (2) régions sur les huit (8). L’équipe a consacré deux (2)
jours pour la formation des enquêteurs sur les outils et bien d’autres consignes pour le bon
déroulement de la collecte.
- 21 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
4.3 – Conditions et difficultés de l’étude :
Dans le cadre de cette étude, l’enquête a été menée au niveau de toutes les régions du pays et
ce, malgré la limitation du budget disponible. Il fallait en effet prendre toutes les spécificités
régionales pour bien alimenter l’analyse. Nous savons, cependant, que ce choix a des implications
sur la profondeur de l’enquête au niveau de chaque site. Ainsi, la gestion de la ressource temps et
du budget, nous a amené à écarter de manière délibérée les écoles à une ou deux classes où les
chances de rencontrer les deux types d’enseignants sont pratiquement nulles (même les
directeurs d’écoles sont parfois des contractuels).
La phase terrain de l’enquête a été perturbée par une grève perlée des enseignants contractuels
(en grève les trois derniers jours de chaque semaine). La stratégie utilisée a été de rallonger le
temps de la collecte des données, d’une part, et de profiter des regroupements d’enseignants lors
des journées pédagogiques, d’autre part celle-ci nous a permis de collecter des données dans
certaines écoles non programmées. Pour compléter les données, des écoles non prévues ayant
des titulaires ont été aussi visitées. Il faut noter que, malgré toutes les explications que nous avons
fournies par rapport au remplissage des questionnaires, quelques parties sont restées vides.
Néanmoins, 98% des données souhaitées ont été recueillies. Pour les questionnaires des
encadreurs pédagogiques, cela s’est passé avec moins de difficultés. Soulignons que, le quota
souhaité pour les Conseillers Pédagogiques n’a pu être atteint en raison de leur absence sur les
chefs lieux des circonscriptions parce résidant dans les secteurs pédagogiques distants parfois de
plus de 100km.
V - PRESENTATION DES RESULTATS
Les instruments de collecte des données remplis par les différentes catégories du public cible ont
été centralisés à Niamey où ont eu lieu le dépouillement et l’analyse. Tous ont fait l’objet d’un
traitement manuel excepté les tests de mathématiques qui ont été saisis et traités au moyen du
logiciel SPSS.
Après dépouillement des questionnaires, toutes les données recueillies n’ont pas été présentées
dans les tableaux de ce paragraphe. Seules sont présentées les données relatives à :
• l’avis des groupes enquêtés sur l’apport de la contractualisation au Système Educatif
Nigérien,
• la compétence (niveau de scolarisation, dernier diplôme obtenu, les appréciations sur le
mode de recrutement, la régularité de l’encadrement pédagogique et les inspections),
• et les conditions de motivation des enseignants contractuels (satisfaction et régularité de la
rémunération, la carrière, la vocation),
- 22 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
• les résultats des élèves testés en français (lecture et écriture) et en mathématiques.
Cependant, les autres données non présentées dont les résultats des entretiens avec les
Directeurs régionaux de l’Education de Base et de l’Alphabétisation et les associations
régionales des parents d’élèves ont été utilisées dans l’interprétation pour répondre aux
questions de recherche et enrichir l’analyse.
Le tableau récapitulatif ci-après donne la situation réelle de l’échantillon enquêté par région et par
groupes cibles (enseignants titulaires, enseignants contractuels, Inspecteurs de l’Enseignement de
Base, Conseillers Pédagogiques, Directeurs d’écoles et élèves des classes CP et CE2).
Tableau n°3 : Répartition de l’échantillon réellement enquêté par région et selon le public cible
Nombre d’enseignants
réellement enquêtés
Nombre d’encadreurs pédagogiques
réellement enquêtés
Régions E.T E.C TOTAL IEB CP Directeurs TOTAL
Nombre
d’élèves
réellement
testés
Agadez 17 36 53 2 4 8 14 110
Diffa 10 33 43 2 6 7 15 80
Dosso 60 97 157 3 4 22 29 110
Maradi 106 120 226 3 10 30 43 310
Niamey 59 67 126 4 22 15 41 200
Tahoua 56 166 222 4 12 28 44 240
Tillabéry 57 169 226 5 11 31 47 320
Zinder 65 155 220 4 12 26 42 270
NIGER 430 843 1 273 27 81 167 275 1 640
%/groupes 34% 66% 100% 10% 29% 61% 100%
L’échantillon final est légèrement différent de ce qui a été envisagé en raison des contingences du
terrain : les grèves des contractuels nous ont amené à profiter des sessions des CAPED pour faire
remplir les questionnaires, ce qui veut dire que par endroits l’opportunité a primé sur la prévision.
En ce qui concerne les élèves, il y a en plus du facteur sus mentionné, le fait que plusieurs classes
rurales ont des effectifs réduits.
5.1 – Evaluation des apprentissages
L’échantillon des élèves réellement testés comprend 1640 élèves sur les 2 000 prévues dont 800
élèves des clases de CP et 840 élèves des classes de CE2. Après apurement des données, les
résultats sont résumés dans les tableaux ci-dessous.
Pour l’évaluation de la performance des élèves en lecture et écriture nous avons retenu les seuils
ci-dessous.
- 23 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
Tableau n°4 : Critères d’évaluation en lecture et écriture
Disciplines Seuils CP CE2
Acceptable Lecture syllabique ou globale Lecture courante ou expressive
Lecture Non acceptable Lecture lettre par lettre Lecture syllabique
Acceptable Lettres isolées bien formées Lettres associées et bien
formées sur les lignes
Ecriture
Non acceptable Lettres mal formées Lettres isolées
Pour les mathématiques, les scores obtenus par chaque élève ont été calculés puis transformés
afin d’obtenir un score sur 100 pour pouvoir comparer les élèves entre eux et en fonction du statut
de leur maître. Trois (3) seuils de maîtrise en mathématiques ont été déterminés pour le niveau
d’acquisition des élèves, à savoir :
• le seuil « inférieur au seuil minimal de maîtrise » où sont classés tous les scores compris
entre 0 et 49,99 points sur 100 ;
• le seuil minimal de maîtrise qui correspond aux scores qui oscillent entre 50 et 79,99 points
sur 100 et ;
• le seuil de maîtrise désiré dont les scores sont supérieurs ou égaux à 80 points sur 100.
5.1.1 Performances des élèves de CP en français et mathématiques
Les domaines retenus pour le français et les mathématiques sont respectivement : la lecture et
l’écriture, les opérations et la numération. Les élèves proviennent de 80 classes de CP dont la
moitié est tenue par des enseignants contractuels et l’autre moitié par des enseignants titulaires.
Tableau n°5 : résultats des élèves en français et en mathématiques des classes de CP
Disciplines
Domaines
Seuil de maîtrise
Classes tenues par des
enseignants titulaires
Classes tenues par des
enseignants contractuels
Acceptable 260 65% 213 53%
Lecture Non acceptable 140 35% 187 47%
Acceptable 321 80% 290 73%
Français
N = 400
Ecriture Non acceptable 79 20% 110 22%
Inférieur au seuil minimal de
maîtrise
238
60%
278
70%
Seuil minimal de maîtrise
145
36%
106
26%
Opérations
et
numérations
Seuil de maîtrise désiré
17
4%
16
4%
Mathématiques
N = 400
Moyenne des items réussis en
mathématiques 8,66 7,28
- 24 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
Le tableau ci-dessus fait apparaître que 65% des élèves tenus par des titulaires lisent couramment
contre 53% chez les contractuels soit une différence de 12% en faveur des titulaires. Quant à
l’écriture, 80% écrivent correctement chez les titulaires contre 73% chez les contractuels soit une
différence de 7% en faveur toujours des titulaires. Les élèves qui lisent difficilement sont de 35%
(140 sur 400) chez les titulaires contre 47% (187 sur 400) chez les contractuels soit une différence
de 12% en faveur des titulaires. Pour l’écriture, 20% des élèves (79 sur 400) écrivent illisiblement
chez les titulaires contre 22% (110 sur 400) chez les contractuels soit une différence de 2% en
faveur des titulaires.
Pour les mathématiques, 60% des élèves tenus par les titulaires sont en deçà du seuil minimal de
maîtrise contre 70% chez les contractuels soit une différence de 10% en faveur des 1ers. Par
contre, on a une proportion semblable pour le seuil de maîtrise désiré tant chez les titulaires que
chez les contractuels (17% chez les titulaires contre 16% chez les contractuels. Les élèves qui
sont au delà du seuil minimal de maîtrise sont au nombre de 40% (162 sur 400) chez les titulaires
contre 30% (122 sur 400) chez les contractuels. Enfin, on constate que la moyenne des items
réussis chez les titulaires est de 8,66 contre 7,28 chez les contractuels.
5.1.2. Performances des élèves de CE2 en français e t mathématiques
Les domaines retenus pour le français et les mathématiques sont respectivement : la lecture et
l’écriture, les opérations, la numération, les grandeurs et la résolution des problèmes. Les élèves
proviennent de 84 classes de CE2 dont la moitié est tenue par des enseignants contractuels et
l’autre moitié par des enseignants titulaires.
Tableau n°6 : résultats des élèves en français et en mathématiques des classes de CE2
Disciplines
Domaines
Seuil de maîtrise
Classes tenues par des
enseignants titulaires
Classes tenues par des
enseignants contractuels
Acceptable 97 23% 64 15%
Lecture Non acceptable 323 77% 356 85%
Acceptable 185 44% 150 36%
Français
N= 420
Ecriture Non acceptable 235 56% 270 64%
Inférieur au seuil
minimal de maîtrise
278 66% 256 61%
Seuil minimal de
maîtrise
114 27% 125 30%
Opérations
et
numérations
Seuil de maîtrise
désiré
28 7% 39 9%
Mathématiques
N=420
Moyenne des items réussis
en mathématiques
8,06
8,54
- 25 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
Le tableau ci-dessus fait apparaître que 23% des élèves tenus par des titulaires lisent couramment
contre 15% chez les contractuels. Quant à l’écriture, 44% des élèves écrivent correctement chez
les titulaires contre 36% chez les contractuels. Les élèves qui lisent difficilement sont au nombre
de 323 sur 420 chez les titulaires contre 356 chez les contractuels. Pour l’écriture, 235 élèves sur
400 écrivent illisiblement chez les titulaires contre 270 chez les contractuels.
Pour les mathématiques, 66% des élèves tenus par les titulaires sont en deçà du seuil minimal de
maîtrise contre 61% chez les contractuels. Par contre, on a 9% des élèves tenus par des
contractuels qui ont un seuil de maîtrise désiré contre 7% chez les titulaires. Les élèves qui sont
au delà du seuil minimal de maîtrise sont au nombre de 142 sur 420 chez les titulaires contre 164
chez les contractuels. Enfin, on constate que la moyenne des items réussis chez les titulaires est
de 8,06 sur 20 contre 8,54 chez les contractuels.
Le reversement de la tendance au niveau des résultats en mathématiques mérite d’être relativisé
en ce sens qu’il faut prendre en compte les pré-requis des élèves et l’effet des enseignants qui les
ont tenus dans les classes inférieures. Nos outils de collecte des données ne nous ont pas permis
de contrôler ces facteurs.
5.2 – L’enquête auprès des enseignants, encadreurs et parents d’élèves :
Les données relatives à la contribution de la contractualisation au système éducatif, à la gestion
des enseignants, à la compétence et aux conditions de motivation des enseignants contractuels
sont résumées dans les tableaux ci-dessous.
5.2.1 – Caractéristiques démographiques des enquêté s
Tableau n°7 : Répartition selon le sexe, l’âge moyen et l’ancienneté moyenne dans l’enseignement
Enseignants Encadreurs pédagogiques Groupes
enquêtés
ET EC Total % IEB CP DE Total %
Masculin 127 36 163 13% 21 69 119 209 76%
Féminin 303 807 1110 87% 6 12 48 66 24%
Age moyen 39 28,3
Ancienneté
moyenne dans
l’enseignement
14,8
3,3
3,3
4,3
10,1
NIGER 430 843 1273 100% 27 81 167 275 100%
% NIGER 34% 66% 100% 10% 29% 61% 10%
A la lecture de ce tableau, les femmes représentent respectivement 87% des enseignants et 24%
du corps d’encadrement pédagogique contre 13% et 76% chez les hommes. De plus, sur les 275
- 26 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
encadreurs pédagogiques, les femmes sont réparties comme suit : 48 directrices, 12 conseillères
pédagogiques et 6 inspectrices. Enfin, l’âge moyen des enseignants titulaires et contractuels est
respectivement 39 ans et 28,3 ans. On note une ancienneté moyenne dans l’enseignement de
14,8 années pour les enseignants titulaires et de 3,3 années pour les contractuels. Quant au corps
d’encadrement, l’ancienneté moyenne dans le grade est pour les inspecteurs de 3,3 années, pour
les conseillers pédagogiques de 4,3 années et pour les directeurs d’écoles de 10,2.
- 27 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
5.2.2. Vues sur la contribution de la contractualis ation au Système Educatif Nigérien
Tableau n°8 : Vue des enquêtés sur la contractualisation et la gestion des enseignants
Enseignants Encadreurs pédagogiques Régions
Publics cibles
ET EC Total % IEB CP DE Total %
Initiative louable, mais..
12 26 38 72% 2 3 5 10 71% Avis des enquêtés sur la
contractualisation C’est un échec 5 10 15 28% 0 1 3 4 29% Acceptable 0 0 1 1 7%
Agadez Gestion des enseignants contractuels Difficile 2 4 7 13 93%
Initiative louable, mais..
5 20 25 58% 2 3 4 9 60% Avis des
enquêtés sur la contractualisation
C’est un échec 5 13 18 42% 0 3 3 6 40%
Acceptable 0 0 1 1 7%
Diffa
Gestion des enseignants contractuels Difficile 2 6 6 14 93%
Initiative louable, mais..
37 63 100 64% 3 4 15 22 76% Avis des
enquêtés sur la contractualisation
C’est un échec 23 34 57 36% 0 0 7 7 24% Acceptable 0 0 2 2 7%
Dosso Gestion des
enseignants contractuels Difficile 3 4 20 27 93%
Initiative louable, mais..
47 76 123 54% 3 5 20 28 65% Avis des
enquêtés sur la contractualisation
C’est un échec 59 44 103 46% 0 5 10 15 35%
Acceptable 0 0 2 2 5%
Maradi
Gestion des enseignants contractuels Difficile 3 10 28 41 95%
Initiative louable, mais..
27 45 72 57% 4 15 10 29 71% Avis des
enquêtés sur la contractualisation
C’est un échec 32 22 54 43% 0 7 5 12 29% Acceptable 0 0 2 2 5%
Niamey Gestion des
enseignants contractuels Difficile 4 22 13 39 95%
Initiative louable, mais..
23 36 59 27% 4 8 15 27 61% Avis des
enquêtés sur la contractualisation
C’est un échec 33 130 163 73% 0 4 13 17 39% Acceptable 0 0 2 2 5%
Tahoua
Gestion des enseignants contractuels Difficile 4 12 26 42 95%
Initiative louable, mais..
17 132 149 66% 5 8 17 30 64% Avis des
enquêtés sur la contractualisation
C’est un échec 40 37 77 34% 0 3 14 17 36% Acceptable 0 0 2 2 4%
Tillabéry Gestion des
enseignants contractuels Difficile 5 11 29 45 96%
Initiative louable, mais..
18 64 82 37% 4 10 14 28 67% Avis des
enquêtés sur la contractualisation
C’est un échec 47 91 138 63% 0 2 12 14 33%
Acceptable 0 0 2 2 5%
Zinder
Gestion des enseignants contractuels Difficile 4 12 24 40 95%
Initiative louable, mais..
186 462 648 51% 27 56 100 183 67% Avis des
enquêtés sur la contractualisation
C’est un échec 244 381 625 49% 0 25 67 92 33%
Acceptable 0 0 14 14 8%
NIGER
Gestion des enseignants contractuels Difficile 27 81 153 261 92%
- 28 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
La lecture de ce tableau fait apparaître que 51% des enseignants ainsi que 66% des encadreurs
pédagogiques (dont 100% des inspecteurs) affirment que la contractualisation, à son origine était
très louable. Les enquêtés qui pensent qu’elle a été un échec sont au nombre de 625 chez les
enseignants sur les 1273 enquêtés et de 92 sur 275 chez les encadreurs pédagogiques. Quand à
la gestion des enseignants, la quasi totalité des encadreurs pédagogiques (261 encadreurs sur
275) qui se sont exprimés disent qu’elle est très difficile. A ce niveau, on note que tous les
inspecteurs et conseillers pédagogiques disent que cette gestion est difficile.
- 29 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
Tableau n°9 : Vue des enquêtés sur la contribution de la contractualisation au système
Enseignants Encadreurs pédagogiques Régions
Publics cibles ET EC Total % IEB CP DE Total %
OUI 12 18 30 57% 2 2 5 9 64% Contribution de la contractualisation au développement de l’offre NON 5 18 23 43% 0 2 3 5 36%
Négativement 15 33 48 91% 1 3 6 10 71% Affectation de la qualité de l’enseignement par la
contractualisation Passablement 2 3 5 9% 1 1 2 4 29% OUI 4 6 10 19% 0 1 1 2 14%
Agadez La contractualisation a été
bénéfique au système NON 13 30 43 81% 2 3 7 12 86% OUI 7 31 38 88% 2 5 3 10 67% Contribution de la
contractualisation au développement de l’offre NON 3 2 5 12% 0 1 4 5 33%
Négativement 7 20 27 63% 1 5 5 11 73% Affectation de la qualité de l’enseignement par la
contractualisation Passablement 3 13 16 37% 1 1 2 4 27% OUI 0 13 13 30% 0 1 1 2 13%
Diffa
La contractualisation a été bénéfique au système
NON 10 20 30 70% 2 5 6 13 87% OUI 31 62 93 59% 2 3 11 16 55% Contribution de la
contractualisation au développement de l’offre NON 29 35 64 41% 1 1 11 13 45%
Négativement 40 61 101 64% 3 3 19 25 86% Affectation de la qualité de l’enseignement par la
contractualisation Passablement 20 36 56 36% 0 1 3 4 14% OUI 27 61 88 56% 1 3 2 6 21%
Dosso La contractualisation a été
bénéfique au système NON 33 36 69 44% 2 1 20 23 79% OUI 66 77 143 63% 3 5 23 31 72% Contribution de la
contractualisation au développement de l’offre NON 40 43 83 37% 0 5 7 12 28%
Négativement 80 68 148 65% 3 9 26 38 88% Affectation de la qualité de l’enseignement par la
contractualisation Passablement 26 52 78 35% 0 1 4 5 12% OUI 19 66 85 38% 1 0 3 4 9%
Maradi La contractualisation a été
bénéfique au système NON 87 54 141 62% 2 10 27 39 91% OUI 17 42 59 47% 4 12 11 27 66% Contribution de la
contractualisation au développement de l’offre NON 42 25 67 53% 0 10 4 14 34%
Négativement 50 31 81 64% 3 18 11 32 78% Affectation de la qualité de l’enseignement par la
contractualisation Passablement 9 36 45 36% 1 4 4 9 22% OUI 5 43 48 38% 1 4 2 7 17%
Niamey La contractualisation a été
bénéfique au système NON 54 24 78 62% 3 18 13 34 83% OUI 14 100 114 51% 4 7 18 29 66% Contribution de la
contractualisation au développement de l’offre NON 42 66 108 49% 0 5 10 15 34%
Négativement 49 68 117 53% 3 10 21 34 77% Affectation de la qualité de l’enseignement par la
contractualisation Passablement 7 98 105 47% 1 2 7 10 23% OUI 7 77 84 38% 1 1 2 4 9%
Tahoua
La contractualisation a été bénéfique au système NON 49 89 138 62% 3 11 26 40 91%
OUI 31 139 170 75% 5 6 18 29 62% Contribution de la contractualisation au développement de l’offre NON 26 30 56 25% 0 5 13 18 38%
Négativement 43 78 121 54% 4 9 25 38 81% Affectation de la qualité de l’enseignement par la
contractualisation Passablement 14 91 105 46% 1 2 6 9 19% OUI 20 96 116 51% 1 1 4 6 13%
Tillabéry
La contractualisation a été bénéfique au système
NON 37 73 110 49% 4 10 27 41 87% OUI 50 109 159 72% 4 7 17 28 67% Contribution de la
contractualisation au développement de l’offre NON 15 46 61 28% 0 5 9 14 33%
Négativement 19 70 89 40% 3 10 20 33 79% Affectation de la qualité de l’enseignement par la
contractualisation Passablement 46 85 131 60% 1 2 6 9 21% OUI 19 70 89 39% 1 1 2 4 10%
Zinder La contractualisation a été
bénéfique au système NON 46 85 131 58% 3 11 24 38 90% OUI 228 578 806 63% 26 47 106 179 65% Contribution de la
contractualisation au développement de l’offre NON 202 265 467 37% 1 34 61 96 35%
Négativement 303 429 732 58% 21 67 133 221 80% Affectation de la qualité de l’enseignement par la
contractualisation Passablement 127 414 541 42% 6 14 34 54 20% OUI 101 432 533 42% 6 12 17 35 13%
NIGER La contractualisation a été
bénéfique au système NON 329 411 740 58% 21 69 150 240 87%
- 30 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
A la lecture de ce tableau, il ressort que 58% des enseignants, d’un côté, et 87% des encadreurs
pédagogiques disent que la contractualisation, telle qu’elle est pratiquée actuellement, n’a pas été
bénéfique au système éducatif. Environ deux enquêtés sur trois, aussi bien les enseignants que
les encadreurs pédagogiques affirment que la contractualisation a contribué au développement de
l’offre d’éducation. Par contre, pour la qualité de l’enseignement et des apprentissages, 58% des
enseignants et 80% chez les encadreurs pédagogiques disent que la contractualisation l’a
négativement affecté.
- 31 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
5.3.3 – La compétence des enseignants contractuels
Tableau n°10 : répartition selon le dernier diplôme et le mode de recrutement des enseignants contractuels
Enseignants Encadreurs pédagogiques Régions
Publics cibles
Items ET EC Total % IEB CP DE Total %
CFEEN ou CAP/CEAP
13 23 36 68% Dernier diplôme obtenu par les enseignants
BAC, BEPC ou autres
4 13 17 32%
Bon 1 3 4 8% 0 1 1 2 14%
Agadez
Appréciations sur le mode de recrutement des enseignants
Mauvais
16
23
49
92%
2 3 7 12 86%
CFEEN ou CAP/CEAP
10 1 11 26% % Dernier diplôme obtenu par les enseignants
BAC, BEPC ou autres
0 32 32 74% %
Bon 2 7 9 21% 0 1 1 2 13%
Diffa
Appréciations sur le mode de recrutement des enseignants
Mauvais
8
26
34
79%
2 5 6 13 87%
CFEEN ou CAP/CEAP
54 68 122 78% Dernier diplôme obtenu par les enseignants
BAC, BEPC ou autres
6 29 35 22%
Bon 15 34 49 31% 2 0 5 7 24%
Dosso
Appréciations sur le mode de recrutement des enseignants
Mauvais
45
63
108
69%
1 4 17 22 76%
CFEEN ou CAP/CEAP
84 81 165 73% Dernier diplôme obtenu par les enseignants BAC, BEPC
ou autres 22 39 61 27%
Bon 15 41 56 25% 0 0 4 4 9%
Maradi Appréciations sur le mode de recrutement des enseignants
Mauvais
92
78
170
75%
3 10 26 39 91%
CFEEN ou CAP/CEAP
40 52 92 73% Dernier diplôme obtenu par les enseignants
BAC, BEPC ou autres
19 15 34 27%
Bon 9 17 26 21% 1 4 5 10 24%
Niamey Appréciations sur le mode de recrutement des enseignants
Mauvais
50
50
100
79%
3 18 10 31 76%
CFEEN ou CAP/CEAP
52 125 177 80% Dernier diplôme obtenu par les enseignants BAC, BEPC
ou autres 4 41 45 20%
Bon 3 41 44 20% 1 2 3 6 14%
Tahoua
Appréciations sur le mode de recrutement des enseignants
Mauvais
53
125
178
80%
3 10 25 38 86%
CFEEN ou CAP/CEAP
50 151 201 89% Dernier diplôme obtenu par les enseignants BAC, BEPC
ou autres 7 18 25 11%
Bon 1 69 70 31% 1 2 6 9 19%
Tillabéry Appréciations sur le mode de recrutement des enseignants
Mauvais
53
103
156
69%
4 9 25 38 81%
CFEEN ou CAP/CEAP
42 122 164 75% Dernier diplôme obtenu par les enseignants BAC, BEPC
ou autres 23 33 56 25%
Bon 12 43 55 25% 1 2 3 6 14%
Zinder Appréciations sur le mode de recrutement des enseignants
Mauvais 53 112 165 75 % 3 10 23 36 86%
CFEEN ou CAP/CEAP
345 623 968 76% Dernier diplôme obtenu par les enseignants
BAC, BEPC ou autres
85 220 305 24%
Bon 58 255 313 25% 6 12 28 46 17%
NIGER Appréciations sur le mode de recrutement des enseignants
Mauvais 370 590 960 75 % 21 69 139 229 83%
- 32 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
Le tableau ci-dessus montre que 76% des enseignants (toutes catégories confondues) ont obtenu
leurs diplômes d’Ecoles Normales contre 24% qui n’ont pas eu une formation initiale. Les premiers
se repartissent comme suit : 80% chez les titulaires (soit 345 sur 430) et 73% chez les contractuels
(soit 623 sur 843). Notons le cas particulier de la région de Diffa où sur les 34 contractuels
enquêtés, un (1) seul a le diplôme d’école normale. Quand à l’appréciation sur le mode de
recrutement des enseignants contractuels, les trois quarts des enseignants et 83% des
encadreurs affirment que le mode de recrutement est mauvais.
Tableau n°11 : Répartition selon la régularité de l’encadrement et les inspections pédagogiques
Enseignants
Régions
Publics cibles
Items ET EC Total %
OUI 24 24 67% Régularité de l’encadrement pédagogique NON 12 12 33%
Jamais inspecté 17 6 23 43% Agadez
Inspections pédagogiques reçues Inspecté au moins une fois 0 30 30 57%
OUI 31 31 94% Régularité de l’encadrement pédagogique NON 2 2 6%
Jamais inspecté 7 6 13 30% Diffa
Inspections pédagogiques reçues Inspecté au moins une fois 3 27 30 70%
OUI 63 63 65% Régularité de l’encadrement pédagogique NON 34 34 35%
Jamais inspecté 47 41 88 56% Dosso
Inspections pédagogiques reçues Inspecté au moins une fois 13 56 69 44%
OUI 80 80 67% Régularité de l’encadrement pédagogique NON 40 40 33%
Jamais inspecté 94 58 152 67% Maradi
Inspections pédagogiques reçues Inspecté au moins une fois 12 62 74 33%
OUI 47 47 70% Régularité de l’encadrement pédagogique NON 20 20 30%
Jamais inspecté 28 19 47 37% Niamey
Inspections pédagogiques reçues Inspecté au moins une fois 31 48 79 63%
OUI 58 58 35% Régularité de l’encadrement pédagogique NON 108 108 65%
Jamais inspecté 36 27 63 28% Tahoua
Inspections pédagogiques reçues Inspecté au moins une fois 20 139 159 72%
OUI 140 140 83% Régularité de l’encadrement pédagogique NON 29 29 17%
Jamais inspecté 37 49 86 38% Tillabéry
Inspections pédagogiques reçues Inspecté au moins une fois 20 120 140 62%
OUI 65 65 42% Régularité de l’encadrement pédagogique NON 90 90 58%
Jamais inspecté 30 56 86 39% Zinder
Inspections pédagogiques reçues Inspecté au moins une fois 35 99 134 61%
OUI 508 508 60% Régularité de l’encadrement pédagogique NON 335 335 40%
Jamais inspecté 296 262 558 44% Niger
Inspections pédagogiques reçues Inspecté au moins une fois 134 591 715 56%
- 33 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
A la lecture de ce tableau, on constate que 60% des enseignants contractuels ont bénéficié d’un
encadrement pédagogique régulier. Par contre, 44% des enseignants, tant titulaires que
contractuels, n’ont jamais été inspecté dans leurs carrières. La région de Maradi a le plus grand
nombre d’inspections reçues, suivi de la région de Dosso. C’est la région de Tahoua qui a le plus
faible nombre d’inspections réalisées ‘(63 enseignants inspectés sur 222), suivie de Tillabéry (86
inspections réalisées sur 226) et Zinder (86 inspections sur 220). Notons le cas particulier des
enseignants enquêtés de la région d’Agadez qui n’ont jamais été inspectés.
- 34 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
5.3.4 – Les conditions de motivation des enseignant s contractuels
Tableau n°12 : Répartition selon la motivation et la rémunération des enseignants contractuels
Enseignants Encadreurs pédagogiques Régions
Groupes cibles
ET EC Total % IEB CP DE Total %
Motivés 0 0 0% 0 0 4 4 29% Motivation pour
l’enseignement Pas motivés 17 17 100% 2 4 4 10 71%
Satisfaisante 0 0 0 0% %
Agadez Rémunération des
contractuels Non satisfaisante 17 36 53 100% %
Motivés 4 4 40% 0 0 3 3 20%
Motivation pour
l’enseignement
Pas motivés 6 6 60% 2 6 4 12 80%
Satisfaisante 1 2 3 7%
Diffa
Rémunération des
contractuels Non satisfaisante 9 31 40 93%
Motivés 23 23 38% 2 1 0 3 10% Motivation pour
l’enseignement Pas motivés 37 37 62% 1 3 22 26 90%
Satisfaisante 6 11 17 11%
Dosso
Rémunération des
contractuels Non satisfaisante 54 86 140 89%
Motivés 20 20 19% 1 3 0 4 9% Motivation pour
l’enseignement Pas motivés 86 86 81% 2 7 30 39 91%
Satisfaisante 7 5 12 5%
Maradi
Rémunération des
contractuels Non satisfaisante 99 115 214 95%
Motivés 4 4 7% 0 0 7 7 17% Motivation pour
l’enseignement Pas motivés 55 55 93% 4 22 8 34 83%
Satisfaisante 5 4 9 7%
Niamey Rémunération des
contractuels Non satisfaisante 54 63 117 93%
Motivés 0 0 0% 0 0 13 13 30% Motivation pour
l’enseignement Pas motivés 56 56 100% 4 12 15 31 70%
Satisfaisante 5 0 5 2%
Tahoua
Rémunération des
contractuels Non satisfaisante 51 166 217 98%
Motivés 9 9 16% 0 0 16 16 34% Motivation pour
l’enseignement Pas motivés 48 48 84% 5 11 15 31 66%
Satisfaisante 12 1 13 6%
Tillabéry
Rémunération des
contractuels Non satisfaisante 45 168 213 94%
Motivés 7 7 11% 0 0 11 11 26% Motivation pour
l’enseignement Pas motivés 58 58 89% 4 12 15 31 74%
Satisfaisante 12 6 18 8%
Zinder Rémunération des
contractuels Non satisfaisante 53 149 202 92%
Motivés 67 67 16% 3 4 54 61 22% Motivation pour
l’enseignement Pas motivés 363 363 84% 24 77 113 214 78%
Satisfaisante 48 29 77 6%
NIGER Rémunération des
contractuels Non satisfaisante 380 816 1196 94%
- 35 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
Le tableau ci-dessus montre que la quasi totalité des enseignants, tant titulaires que contractuels,
affirment que la rémunération des contractuels n’est pas satisfaisante (1196 enseignants sur les
1273 enquêtés). Cette tendance a été observée dans toutes les régions du pays, avec un taux de
100% dans la région d’Agadez. Quand à la motivation des enseignants contractuels pour
l’enseignement, 84% des enseignants titulaires et 78% des encadreurs pédagogiques affirment
qu’ils ne sont pas motivés. Parmi les encadreurs pédagogiques, on trouve 24 inspecteurs sur les
27 enquêtés, 77 Conseillers pédagogiques sur les 81 et113 directeurs d’écoles sur les 167.
Tableau n°13 : Répartition selon la vocation et l’existence de plan de carrière
Agadez Diffa Dosso Maradi
Régions
Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %
Vocation 11 31% 12 36% 11 12% 90 75%
Chômage 25 69% 21 64% 80 82% 25 21%
Motifs du choix du
métier d’enseignant Autres 0 0% 0 0% 6 6% 5 4%
Rester 6 17% 14 42% 47 48% 60 50% Si, emploi meilleur à
celui de l’enseignement Démissionner 30 83% 19 58% 50 52% 60 50%
OUI 4 11% 0 0% 29 30% 17 14% Existence de plan de
carrière NON 32 89% 33 100% 68 70% 103 86%
Niamey Tahoua Tillabéry Zinder NIGER
Régions
Nbre % Nre % Nombre % Nbre % Nbre %
Vocation 23 34% 102 61% 97 57% 88 57% 434 51%
Chômage 30 66% 64 39% 72 43% 67 43% 398 47%
Motifs du choix du
métier d’enseignant
Autres 0 0% 0 0% 0 0% 0 0% 11 2%
Rester 16 24% 38 23% 60 36% 27 17% 268 32% Si, emploi meilleur à
celui de l’enseignement Démissionner 51 76% 128 77% 109 64% 128 83% 575 68%
OUI 7 10% 10 6% 20 12% 10 6% 97 12% Existence de plan de
carrière NON 60 90% 156 % 149 88% 145 94% 746 88%
A la lecture de ce tableau, on constate que 51% des enseignants contractuels affirment qu’ils sont
venus dans l’enseignement par vocation et que 68% affirment qu’ils vont démissionner lorsqu’ils
trouveront un meilleur emploi (575 contractuels sur les 843 enquêtés). Quant au plan de carrière,
près de 9 contractuels sur 10 affirment qu’il n’en existe pas et qu’ils souhaiteraient en avoir.
- 36 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
VI – INTERPRETATION DES RESULTATS
L’analyse des données se base sur les quatre (4) principaux points qui dérivent de la question
centrale à savoir :
1) la contribution de la contractualisation au syst ème éducatif nigérien ;
2) la compétence des enseignants contractuels ;
3) les conditions de motivation des enseignants con tractuels ;
4) la performance des élèves tenus par des titulair es comparée à celle des élèves tenus
par des contractuels.
En sus des données présentées ci-dessus, l’analyse intègre les réponses des enquêtés à
certaines questions secondaires posées à tel ou tel groupe d’acteurs dont notamment les relations
entre enseignants titulaires et contractuels, l’appréciation des prestations des enseignants
contractuels.
6.1. Contribution de la contractualisation au systè me éducatif.
Pour répondre à cette question, nous avons recueilli les appréciations des enseignants, tant
titulaires que contractuels et des encadreurs pédagogiques. Les enseignants ont émis les opinions
ci-après :
Parlant du bilan des pratiques de la contractualisation et de son effet sur la qualité de
l'enseignement et des apprentissages et de sa contribution au système éducatif nigérien, les
enseignants, tant titulaires que contractuels, se sont exprimés en ces termes :
- Bonne initiative si l’Etat pourrait faire une sélection objective des candidats, leur assurer
une bonne formation et une rémunération adéquate ;
- Contribution à réduire le chômage des jeunes diplômés ;
- Rehaussement des différents taux de scolarisation ;
- Exploitation pure et simple des jeunes diplômés par le Gouvernement pour ne pas les
intégrer dans la Fonction Publique ;
- Accentuation de la baisse de niveau des élèves et division du monde enseignant ;
- Métier qui rend pauvre jusqu’à la fin de sa carrière ;
- Système de recrutement des enseignants à moindres coûts qui est à bannir ;
- Mauvaise image au plan national de cette politique qui fait que l’enseignant contractuel
n’est pas considéré ;
- Dévalorisation de la fonction enseignante ;
- C'est juste un gagne-pain pour les contractuels.
Les 2/3 encadreurs pédagogiques pensent que la contractualisation était louable à son origine en
ce sens qu’elle était conçue pour répondre aux besoins intenses du système éducatif en recrutant
un grand nombre d’enseignants. Mais aujourd’hui, on constate qu’elle se transforme du jour au
lendemain et se fourvoie de ses objectifs initiaux. Il y a manque ou non respect de critères de
- 37 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
choix des candidats de telle sorte que les contractuels recrutés n’ont ni la compétence, ni la
vocation car on recrute « du n'importe quoi ». Cela nécessite l’interpellation de la conscience de
tous les acteurs du système pour réfléchir et mener des actions correctives sans tarder.
L’autre tiers du corps d’encadrement (33%) pense qu’elle a été un échec car on assiste à un
« massacre » des jeunes innocents, c'est-à-dire les élèves. Même en fin de cycle, ils ne savent ni
lire, ni écrire car leurs maîtres n’ont pas le niveau requis pour enseigner. En plus, elle a contribué à
la banalisation de la profession enseignante.
Par rapport à son effet sur la qualité de l'enseignement et des apprentissages, la grande majorité
des groupes enquêtés, pense que c'est négatif pour les raisons suivantes :
- manque de niveau des enseignants contractuels ;
- manque de vocation ;
- insuffisance, voire manque de formation professionnelle ;
- manque de conscience professionnelle ;
- précarité des conditions de vie et de travail.
Les Directeurs régionaux ont également soutenu que la contractualisation n'est pas mal en soi
mais il y'a nécessité de mener des actions correctives pour la ramener sur les rails. L’expérience
actuelle fait qu’elle contribue beaucoup à la baisse de la qualité des apprentissages. Les parents
d'élèves pour leur part affirment qu'elle est mauvaise et accusent l'Etat, d'une part, et les
enseignants contractuels de l’autre d'être à la base de la dégradation de la qualité de
l'enseignement et des apprentissages dont la baisse de niveau est l’aspect le plus visible. D’après
ces derniers, les contractuels recrutés ces dernières années n'ont ni le niveau, ni les compétences
requises pour l’enseignement. Cependant, une infime partie a affirmé que les nouveaux
programmes sont à la base de la détérioration de la qualité de l'enseignement et des
apprentissages.
La contractualisation telle qu’elle se pratique actuellement au Niger occasionne de sérieux
problèmes qui ont pour principales causes la mauvaise gestion et le manque d'objectivité dans le
recrutement. Les jeunes nantis de diplômés plus ou moins mal acquis, ne trouvent d'issue que
dans l’enseignement qu’ils embrassent uniquement comme "gagne-pain". Il faut noter que cet état
de fait a résulté d’un manque de responsabilité collectif qui a mis les intérêts des individus en
avant au détriment du système. Les responsables régionaux de l’éducation, répondant plus à des
considérations politiques, sont au centre de ce crime éducatif avec très souvent l’aval des acteurs
politiques qui les ont placé.
Paradoxalement, l’inobservance des critères a pris de l’ampleur avec la mise en œuvre du
Programme Décennal de Développement de l’Education (PDDE) dont l’amélioration de la qualité
est l’un des objectifs majeurs. En fait, la composante accès qui prévoyait le recrutement de 3000
enseignants par an pour faire face aux besoins induits par le système a pris le dessus sur la
- 38 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
composante qualité. Le leitmotiv était de respecter la planification fa ite dans le cadre du
PDDE pour atteindre les indicateurs d’accès.
Relativement au second aspect de cette question, à savoir si la contractualisation a contribué au
développement de l'offre de l'éducation, la grande majorité du public enquêté a répondu
positivement du fait de la multiplication des écoles, du rehaussement des différents taux de
scolarisation, du recrutement massif d’enseignants et de la scolarisation de beaucoup d’enfants. A
titre d’exemples, le TBS est passé au niveau national de 31,5% en 1998/1999 à 54% en
2005/2006, les villages les plus reculés du pays sont dotés d'écoles, et le déficit du personnel ne
constitue plus un problème majeur comme c'était le cas avant son application. Ceux des
répondants qui ont émis un point de vue négatif, soutiennent que le développement de l’offre
d’éducation a eu lieu au détriment la de qualité. Selon eux, il ne sert à rien d’avoir tant d’écoles et
d’enseignants dans la médiocrité. Ils poursuivent leur argumentation en invoquant l’absentéisme
des contractuels qui contrarie les gains en accès car les enfants sont certes inscrits à l’école mais
l’apprentissage est fortement compromis. C’est dire que la contribution de la contractualisation
dans le développement de l’offre est mitigée.
La troisième dimension de la question a trait au bénéfice que le système éducatif a tiré de la
contractualisation. Si l’Etat nigérien a réalisé des économies sur la masse salariale et réussi à
rehausser les différents taux de scolarisation, force est de constater que les enfants souffrent
sérieusement d’une baisse drastique de niveau et cela se remarque partout. A la fin du cycle
primaire, ils se retrouvent dans leur grande majorité dans les rues parce qu’ils ne sont pas admis
aux examens de fin de cycle. Ceux d’entre eux qui entrent au cycle de base II, sont dans leur
grande majorité exclus avant la fin du cycle parce que les compétences de base ne sont installées.
Pour apprécier la question de la contribution de la contractualisation au système, il faut prendre en
compte la problématique de la gestion des enseignants. La quasi totalité des encadreurs
pédagogiques ont dit qu’elle est difficile, voire très difficile. En fait, cette difficulté ne réside pas
dans les principes puisque tout est défini, mais plutôt dans les pratiques du fait de plusieurs
facteurs tels que la prévalence des liens de parentés et de colorations politiques. Les encadreurs
pédagogiques ont dit presque à l’unanimité (97%), que la gestion des enseignants contractuels
comparée à celle des titulaires pose énormément de problèmes dont les plus saillants sont :
- les cas d’abandons en plein exercice (ils résilient leur contrat unilatéralement sans préavis);
l’absentéisme des contractuels et beaucoup d’affectations qui se font par la hiérarchie à
l’insu des encadreurs ;
- le contrat est interprété par les contractuels comme une sorte de licence pour l’anarchie. Ils
ne se sentent pas obligés de rester sur le lieu de travail comme les titulaires ;
- le manque de motivation (ils ne se sentent pas liés au métier d’enseignement) qui fait que
leurs prestations sont en général mauvaises parce qu’ils se sentent pas obligés de donner
des bons résultats ;
- 39 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
- ils forment un corps très instable et indiscipliné en partie, du fait des termes de leur
contrat ;
- ils refusent de servir dans certains postes et collaborent mal . C’est en particulier le cas des
femmes qui sont aidées en cela par l’interventionnisme de tous bords.
6.2. Compétence des enseignants contractuels pour l a tâche.
A ce niveau, les échanges ont porté sur plusieurs facteurs dont entre autres, leur niveau de
scolarisation (avant même la formation), la formation initiale, le mode de recrutement, la formation
continue et l’expérience. Il ressort de l’exploitation des réponses des différents acteurs interrogés
que, dans leur écrasante majorité les enseignants ne sont pas compétents pour les raisons
suivantes :
• Le faible niveau de scolarisation (le niveau des candidats avant la formation) de la plupart
qui ne leur permet pas de maîtriser les contenus des manuels et les disciplines à
enseigner. Certains étaient exclus de l’école parce que faibles et après trois à dix ans de
non utilisation des compétences, ils sont retombés dans l’illettrisme, s’adonnaient à
d’autres activités. Beaucoup manquent de culture générale et le sens de dialogue.
• L’irrégularité des diplômes présentés pour être recrutés, notamment, le BEPC (qui est le
diplôme minimum exigé pour le test). En fait, plusieurs candidats ont acquis ce parchemin
par fraude tout juste pour le besoin de la cause.
• L’insuffisance, voire, le manque de formation initiale. En effet, 71% des encadreurs
pédagogiques enquêtés ont affirmé que la formation dans les ENI est insuffisante. Les
raisons évoquées sont :
- la durée d’un an est insuffisante pour former des enseignants de qualité.
- les contenus des programmes sont inadaptés et ne tiennent pas compte des
besoins des enseignants sur le terrain ;
- les stages pratiques sont mal organisés et insuffisants ;
- une formation plus théorique que pratique car les élèves maîtres ne sont pas suivis
par les encadreurs lors des stages ruraux lorsque ceux-ci sont organisés;
- une complaisance dans les évaluations permettant à tous les élèves maîtres d’avoir
leurs diplômes (100% d’admis) ;
- la carence et le laxisme des formateurs des ENI,
- un esprit mercantiliste de la part des administrateurs entraînant une corruption
généralisée sous toutes ses formes.
Le quasi totalité des directeurs régionaux enquêtés ont situé ce problème à deux niveaux :
(i) le manque de qualification des formateurs dans les ENI et ;
(ii) l’insuffisance de la durée de la formation d’une année.
Signalons que quand bien même insuffisante, la formation initiale fait la différence sur le terrain car
les enseignants titulaires soutiennent que les contractuels sans formation sont très nuls, ceux
- 40 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
ayant reçu une formation pédagogique de 45 jours sont médiocres et ceux ayant été formés dans
les ENI sont passables. Ces derniers font preuve d'un peu de professionnalisme comparés à leurs
autres collègues (contractuels sans formation pédagogique ou avec une formation de 45 jours).
Les encadreurs pédagogiques sont plus sévères à leurs endroits en ce sens qu’ils ont qualifié les
prestations de tous les contractuels de mauvaises, du fait du manque de motivation et de vocation
pour le métier. Les encadreurs renchérissent en disant que la formation dispensée dans les ENI
n’inspire pas confiance du moment où il n’ y a aucune rigueur dans le processus de telle sorte que
même les plus faibles obtiennent leurs diplômes avec la complicité des formateurs qui sont eux-
mêmes peu qualifiés pour la mission à eux confiée.
Nous sommes d’avis avec les encadreurs que l’incompétence des enseignants contractuels est
plus liée à la faible qualité de la formation dans les ENI qu’au manque de formation. En effet, le
nombre des enseignants contractuels est dérisoire comme l’indique le tableau N°9 ci-dessus (623
titulaires du CFEEN sur 843 soit 73,9%). Enfin les enseignants ont des grosses difficultés dans
l’exercice de leur fonction même avec une formation de deux (2) ans.
Pour ce qui est des prestations de différents types d'enseignants contractuels, tout dépend du
niveau de scolarisation, des conditions de motivation, de la conscience professionnelle et surtout
de la vocation de l'enseignant. Par exemple, un contractuel sans formation ayant le baccalauréat
ou le niveau de la classe terminale sera plus à l'aise et donnera de meilleurs résultats que celui qui
n’a que le BEPC et/ou ayant quitté l'école il y a plusieurs années.
Pour approfondir la réflexion sur la qualification des enseignants contractuels, nous avons
interrogé les parties concernées sur le mode de recrutement de ces derniers. Il se dégage qu’il n’y
a pas de rigueur dans le processus comme l’ont témoigné 75% des enquêtés (tout public cible
confondu) qui l’ont qualifié de mauvais de part son manque d’objectivité et sa politisation.
L’accompagnement pédagogique est un élément clé de la préparation des enseignants au métier.
C’est pour cette raison que nous avons investigué sur son effectivité. Les constats sont très
préoccupants car l’encadrement est très insuffisant voire, inexistant dans certains cas. Le tableau
N°7 montre qu’au niveau national 40% des enseignant s ne sont pas régulièrement ou pas du tout
encadrés alors que 34% n’ont jamais été inspectés. Les enseignants attribuent cet état de fait au
nombre de plus en plus élevé des enseignants contractuels, à la négligence de la plupart des
encadreurs et à leur insuffisance quantitative. Il faut aussi noter l’insuffisance des moyens mis à
leur disposition.
Nous assistons à une baisse considérable du niveau des élèves. Les produits qui sortent du
système ne sont pas bons au point de faire face à leurs responsabilités de demain. Dans
l’ensemble, nous avons à peine 10% des contractuels qui sont compétents et conscients de la
tâche à accomplir. Les enseignants contractuels dans leur grande majorité manquent
- 41 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
d’expériences car ils n’en restent pas longtemps dans le système. Ils abandonnent dès qu’ils
trouvent mieux ailleurs, ce qui conduit au recrutement perpétuel des nouveaux enseignants. (voir
tableau N°5 sur ancienneté moyenne).
6.3. Motivation des enseignants contractuels
Les conditions de motivation des enseignants contractuels ne sont pas du tout réunies. En effet,
78% des encadreurs pédagogiques enquêtés (voir tableau N°8) ont affirmé que les enseignants
contractuels ne sont pas du tout motivés. Les raisons évoquées sont, entre autres :
- la précarité de leurs conditions de vie ;
- le faible niveau de rémunération ;
- le manque de culture générale et de conscience professionnelle pour l’écrasante majorité ;
- l’absentéisme chronique (grèves répétitives, abandons de poste en pleine année, etc..)
Liés à la question de la motivation, il y a des facteurs comme la vocation, la rémunération et la
perspective de carrière. Nous avons recueilli les vues de nos interlocuteurs sur ces points. La
rémunération est jugée dérisoire par les concernés. Elle est régulièrement payée mais avec du
retard, assertion confirmée par le témoignage de 94% des enseignants tous statuts confondus
(voir tableau N°8). Avec la cherté de la vie, ils n ’y arrivent pas à couvrir leurs besoins.
Le plan de carrière est aussi un aspect important qui manque dans le statut des enseignants
contractuels. Ils sont 88% à le déplorer et à souhaiter son élaboration. Pour ce faire ils ont proposé
les éléments ci-dessous :
- prévoir l’avancement tous les deux (2) ans, suivi d’une augmentation de 5000F CFA ;
- intégrer les contractuels à la Fonction Publique par promotion et sans concours pour ceux
qui ont régulièrement effectué quatre (4) années consécutives de contrat sur le terrain ;
- assurer l’accès au régime de la retraite ;
- assurer l’accès aux concours professionnels ;
- garantir la sécurité sociale ;
- différencier les contractuels nouveaux des anciens et par diplôme ;
- affecter les contractuels d’une région à une autre.
A en juger par les appréciations des encadreurs, des responsables régionaux de l’éducation de
base et des parents d’élèves, dans leur grande majorité, les enseignants contractuels n’ont pas de
vocation pour l’enseignement. Cependant, les ¾ des enseignants contractuels affirment être venus
à l’enseignement par vocation parce qu’ils veulent apporter leur contribution au développement du
pays. Près du tiers sont venus faute de mieux sur le marché du travail.
En recoupant les réponses des enseignants titulaires qui les côtoient toujours avec celle des
encadreurs pédagogiques, il se dégage clairement que la vocation n’y est pas car pour plus de
90% des contractuels l’enseignement est juste un « gagne-pain ». D’ailleurs, les enseignants
- 42 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
contractuels confortent cette opinion en répondant à 70% (voir tableau N°9) qu’ils vont
démissionner dès qu’ils trouvent mieux.
Il y’ a aussi la question de collaboration entre enseignants titulaires et contractuels qui n’est pas
bonne. En effet, la quasi totalité des directeurs d‘écoles et quelques conseillers pédagogiques
enquêtés ont évoqué ce sujet comme étant un des points saillants de la difficulté de la gestion des
enseignants. Les deux (2) types d’enseignants enquêtés l’ont également confirmé. Un certain
nombre de titulaires ont justifié cette situation en ces termes : « les relations entre les
contractuels et nous ont de tout temps été antagoni stes car ils ont contribué à la
dévalorisation de notre métier. Et puis entre le dé vouement et le gagne-pain, la différence
est très nette. En plus, ce sont des personnes diff iciles à gérer car ils manquent de culture
générale ». D’autres titulaires soutiennent que les contractuels sont jaloux de leurs statut et
salaire. Les contractuels ont justifié leur mauvaise collaboration en ces termes : « les titulaires se
moquent de nous et ne nous considèrent pas comme de vrais enseignants car selon eux,
nous ne connaissons rien. En plus, ils se glorifien t de leur statut et de leur salaire.»
Bien que le nombre de ceux qui ont qualifié les relations de mauvaises est peu élevé (20% des
enseignants enquêtés), le problème semble profond et nous soupçonnons que plusieurs
répondant ont esquivé la question. En plus des difficultés sur le lieu de travail, les enseignants
contractuels sont également mal vus par la société, en particulier les parents qui les
accusent d’être à la base de la baisse de niveau de s élèves et de la déperdition scolaire.
Cette situation est très délicate en ce sens qu’elle peut affecter le travail de l’enseignant du fait de
la non satisfaction psychologique et morale. C’est le moment de souligner que les spécialistes de
la gestion des ressources humaines en entreprise ont démontré que l’employé qui n’est pas
moralement satisfait n’est pas motivé et par conséquent ne donne pas un bon rendement.
6.4 Effets de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement
Pour vérifier l’effet que la contractualisation exerce sur la qualité de l’enseignement et des
apprentissages, des élèves des classes de CP et CE2 tenus par des enseignants titulaires et
contractuels ont été testés en mathématiques et en français. Au vu des résultats obtenus, les
élèves de CP tenus par les enseignants titulaires sont meilleurs à ceux tenus par des enseignants
contractuels en français et en mathématiques. En effet, en français, 260 élèves ont atteint un seuil
acceptable de lecture et 321 ont atteint celui d’écriture chez les titulaires contre respectivement,
213 et 290 chez les contractuels. En mathématiques, 162 élèves sur 400 chez les titulaires ont des
scores supérieurs ou égaux à 50 points sur 100 contre 122 chez les contractuels. La même
tendance est observée dans les classes de CE2 en français alors qu’en mathématiques, c’est
l’inverse qui s’est produite. En effet, 142 élèves ont obtenu des scores supérieurs ou égaux à 50
sur 100 chez les titulaires contre 152 élèves chez les contractuels. Il faut nuancer les résultats des
élèves du CE2 en prenant en compte les acquis des années précédentes qui ne sont pas
nécessairement à l’actif du maître actuel. Par ailleurs, le souci de produire des bons résultats aux
- 43 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
examens de fin de cycle fait que les petites classes sont confiées aux jeunes enseignants. Les
titulaires les plus expérimentés sont dans les classes supérieures (CM1, CM2). Il faut également
noter que beaucoup d’enseignants titulaires sont dé couragés du fait que la fonction
enseignante perd de plus en plus de sa noblesse. Lors de l’enquête, nous avons remarqué
quelques enseignants titulaires couchés sur les bancs ou même absents de leurs classes pour
des causeries dans les classes voisines.
C’est dire que la contractualisation affecte négativement la qualité des apprentissages aussi bien
directement (à travers les prestations des contractuels) qu’indirectement (en sapant le moral des
titulaires).
6.5 Résumé des résultats
Au terme de cette recherche riche en informations, nous nous devons de dégager quelques
conclusions. Avant de tirer ces dernières, voici un résumé synthétique des principales informations
générées par l’analyse des données.
1. la contractualisation, en tant que politique de recrutement d’enseignants n’est pas rejetée
dans sa globalité, mais sa pratique a été décriée ;
2. l’unanimité a été faite sur le caractère dérisoire de la rémunération des
enseignants contractuels compte tenu de la cherté de la vie ;
3. la mauvaise gestion des enseignants, d’une manière générale, et des contractuels en
particulier fait que plusieurs écoles sont fermées dans les zones très reculées alors que
dans les centres urbains on a une pléthore d’agents en surnombre.
4. le laxisme des directeurs au sein des écoles exacerbe les difficiles relations entre les
enseignants titulaires et contractuels ;
5. la mauvaise perception des enseignants contractuels par les parents d’élèves, les
enseignants titulaires, l’administration et parfois même les élèves ;
6. la poursuite de recrutement des enseignants sans formation professionnelle ;
7. l’insuffisance de l’encadrement pédagogique et surtout son manque de régularité pour les
enseignants contractuels ;
8. le découragement des enseignants titulaires et des encadreurs pédagogiques devant le
recrutement d’ enseignants n’ayant pas le niveau requis pour tenir les classes ;
9. la complaisance dans la formation initiale maîtres avec comme résultat l’octroi des
diplômes à des candidats non méritants ;
10. l’insuffisance de la formation continue des enseignants dont les contractuels qui en ont plus
besoin.
- 44 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
V II - CONCLUSIONS
Pour en venir aux conclusions, rappelons tout d’abord que les hypothèses de base de notre
recherche partaient du fait que la contractualisation allait affecter la qualité de l’enseignement de
base 1 au Niger et que les élèves tenus par des titulaires ont une meilleure performance comparée
comparés à ceux tenus par les contractuels mais cette différence n’est pas très prononcée. En fait,
l’étude n’a pas pris en charge l’effet des acquis antérieurs et de la prestation du maître qui a tenu
les enfants en classe inférieure.
Une autre conclusion forte de cette étude est que l’Etat a tout intérêt à améliorer les rémunérations
et les conditions de travail des EC afin d’assurer la régularité du service, d’une part, et de pouvoir
leur demander plus de résultats, de l’autre. En effet, l’insatisfaction des enseignants contractuels
fait qu’ils sont dans une perpétuelle quête de mieux qui leur empêche de se concentrer sur la
tâche. L’Etat et ses démembrements semblent tolérer cet état de fait parce que conscients de
n’avoir pas créer les conditions d’une juste rémunération. En fin de compte, les élèves en premier
lieu et les finances publiques en second lieu font les frais.
A regarder de près la pratique en matière de recrutement des enseignants contractuels, nous
concluons que l’organisation du test est inutile et en conséquence ce dernier doit être supprimé et
les postes pourvus sur dossier avec comme unique critère de sélection le diplôme de fin d’études
normales. Cela veut dire qu’il faut mettre un terme au recrutement des candidats sans formation
initiale, eu égard à la quasi absence d’encadrement sur le terrain. L’implication de cette mesure est
qu’il faut augmenter le nombre des élèves maîtres pour couvrir les besoins en nouveaux
enseignants tels que définis dans le PDDE.
C’est le lieu de souligner que le ministère en charge de l’éducation doit prendre des dispositions
pour amener les inspecteurs et conseillers pédagogiques à faire leur travail, ce qui suppose la fin
de la complaisance dans les nominations et affectations des encadreurs.
Ces conclusions se résument comme suit :
- 45 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
Schéma 1 : Aperçu synoptique de l’étude
La contractualisation a-t-elle été bénéfique au système éducatif ? Plus spécifiquement : A-t-elle contribué au développement de
l’offre ? Les EC sont-ils compétents pour la tâche ? Sont-
ils motivés ? Effet sur la performance des élèves ?
Impact négatif sur la qualité car accentuation de la baisse du niveau à cause de la mauvaise
prestation des EC : absentéisme
Impact positif car il y’ a
eu un plus en terme d’accès et
d’accessibilité
• Sévère minoration du temps d’enseignement (grève, absentéisme, abandon),
• Manque de respect pour le travail et indiscipline vis à vis des supérieurs hiérarchiques,
• Non respect du profil requis lors du recrutement ;
• Manque et/ou insuffisance de la formation initiale ;
• Insuffisance de l’encadrement en cours d’emploi.
• Augmentation des taux de scolarisation
• Economie sur la masse salariale
• Occupation des jeunes diplômés sans travail
- 46 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
VIII. Bibliographie
Bernard, Jean-Marc ; Tiyab, Beifith Kouak ; Vianou, Katia (2004). « Profils enseignants et
qualifié de l’école primaire en Afrique Subsaharien ne francophone : Bilan et perspectives
de dix années de recherche du PASEC » Conférence sur les Enseignants Non-Fonctionnaires,
co-organisée par l’ADEA, la Banque Mondiale, l’Internationale de l’Education et le Ministère de
l’Education du Mali, du 21 au 23 Novembre 2004, Bamako, Mali.
Cabinet ACE (2006). « Audit de la gestion des enseignants contractuels : Rapport Général»
Niamey, mai 2006, 186 pages.
DEA (2003).« Le défi de l’apprentissage : améliorer la qualité de l’éducation de base en
Afrique subsaharienne » Document présenté à la biennale 2003 de l’ADEA, Grand Baie,
Maurice, 3-6 décembre 2003, 420 pages.
Dembélé, Martial ; Mellouki, M’hammed ; Abillama, Farid ; Gautier, Clermont ; Grandbois, Alain et
Tembon, Mercy M. (2004). « Les enseignants du primaire au Burkina Faso, Mali , Niger et
Sénégal : Un corps professionnel en recomposition » , Conférence sur les Enseignants Non-
Fonctionnaires, co-organisée par l’ADEA, la Banque Mondiale, l’Internationale de l’Education et le
Ministère de l’Education du Mali, du 21 au 23 Novembre 2004, Bamako, Mali.
Duthilleul, Yael (2004) « Expériences Internationales sur les Enseignants Contractuels et
leurs Impacts sur les Objectifs de l’Education Pou r Tous : Le cas du Cambodge, de l’Inde
et de Nicaragua » Conférence sur les Enseignants Non-Fonctionnaires, co-organisée par l’ADEA,
la Banque Mondiale, l’Internationale de l’Education et le Ministère de l’Education du Mali, du 21 au
23 Novembre 2004, Bamako, Mali, 26 pages.
MALAM MOUSSA, Laouali ; GALY, Abdelkader (2004). « La formation, le développement,
l’appui et la gestion des enseignants en Afrique Oc cidentale : étude de cas du
Niger. » Rapport de consultation produit pour le compte de l’UQAM.
MEBA et CONFEMEN (2004). « Les enseignants contractuels et la qualité de l’e nseignement
de base au Niger : Quel bilan » , Dakar, Septembre 2004, 130 pages.
MEBA (2006) « Annuaire des statistiques de l’éducation : 2005-2 006. », Niamey, Niger. 348
pages.
MEBA (2006). « Evaluation du niveau d’acquisition en français, e n mathématiques et en
sciences naturelles du cycle de base I : Rapport Fi nal» , , Niamey, Niger.
Mingat, Alain (2004). « La rémunération des enseignants de l’enseignement primaire dans les
pays francophones d’Afrique Subsaharienne » Conférence sur les Enseignants Non-
Fonctionnaires, co-organisée par l’ADEA, la Banque Mondiale, l’Internationale de l’Education et le
Ministère de l’Education du Mali, du 21 au 23 Novembre 2004, Bamako, Mali, 53 pages.
- 47 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
ANNEXES
- 48 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
Annexe 1
Réseau Ouest et Centre Africain de recherche en éducation (ROCARE)
Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base I au Niger »
Questionnaire destiné aux enseignants
I - Indenté de l’interviewé
1.1 Région : ……………………………………………………………………
1.2 Département : …………………………………………………………
1.3 Ville/Village/Commune : …………………………………………
1.4 Ecole : ………………………………………………………………………………………………
1.5 Statut : 1.5.1 Titulaire 1.5.2 Contractuel
1.6 Sexe : 1.6.1 Masculin 1.6.2 Féminin
1. 7 Age (en années)
1.8 Dernier diplôme obtenu : 1.8.1 BEPC 1.8.2 BAC
1.8.3 CFEEN 1.8.4 Autres (à préciser) ………………………….
1.9 Année d’obtention :
1.10 Ancienneté dans l’enseignement (en années) :
1.11 Ancienneté dans le poste (en années)
II - Informations sur la contractualisation
2.1 Dites, en quelques mots, ce que vous pensez de la contractualisation ?
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
2.2 La contractualisation a t- elle contribué au développement de l’offre d’éducation ?
2.2.1 Oui Non
2.2.2 Justifier votre réponse……………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….…………..
2.3 Comment a-t-elle affecté la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage ?
…………………………………………………………………………………………………………
- 49 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
2.4 En prenant en compte les deux aspects, diriez-vous que la contractualisation a été
bénéfique au système ?
2.4.1 Oui Non
2.4.2 Justifier votre réponse……….…………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………….
2.5 Comment jugez-vous le mode de recrutement des enseignants contractuels ?
2.5.1 Bon Mauvais
2.5.2 Justifiez votre réponse……………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
2.6 Comment sont vos relations avec vos collègues ?
2.6.1 Enseignants contractuels
Bonnes Mauvaises
2.6.2 Enseignants titulaires
Bonnes Mauvaises
2.6.3 Justifiez votre réponse.………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
2.7 En votre qualité d’enseignant titulaire, pensez-vous que les enseignants contractuels sont
motivés pour l’enseignement ?
2.7.1 Oui Non
2.7.2 Justifiez votre réponse ? …………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………
………………………….………………………………………………………………………………
2.8 Que pensez-vous de la rémunération des enseignants contractuels ?
2.8.1 Satisfaisante Non satisfaisante
2.8.2 Justifiez votre réponse ? …………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………
………………………….………………………………………………………………………………
2.9 Pensez-vous que si la rémunération des enseignants contractuels est rehaussée, cela
pourra les motiver davantage ?
Si vous êtes un enseignant contractuel, passez à la question 2.12
- 50 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
2.9.1 Oui Non
2.9.2 Justifiez votre réponse…………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
2.10 Que pensez-vous des enseignants contractuels :
2.10.1….n’ayant pas reçu de formation pédagogique ?
…………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………………
2.10.2…ayant subi une formation pédagogique de courte durée ? ……………..
…………….……………………………………………………………………………………………………
2.10.3..ayant subi une formation pédagogique d’une année dans les Ecoles
Normales ? ……………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………..……………………………
2.11 Les enseignants contractuels titulaires du CFEEN font-ils preuve d’un certain
professionnalisme comparé à ceux qui ont reçu une formation de courte durée ou ceux
n’ayant aucune formation ?
2.11.1 Oui Non
2.11.2 Justifiez votre réponse………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..………………
2.12 En votre qualité d’enseignant contractuel, qu’est ce qui vous a motivé à venir dans
l’enseignement ?
2.12.1 Chômage Vocation
Autres (à préciser) … …………………………………………
2.12.2 Justifiez votre réponse…………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………………
2.13 Etes vous satisfait de votre salaire ?
2.13.1 Oui Non
2.13.2 Si non, quelles propositions salariales feriez-vous en tenant compte
de la situation économique et financière du pays, d’une part, et le souci de scolariser tous
les enfants, d’autre part ?………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
2.14 Recevez-vous régulièrement votre salaire ?
2.14.1 Oui Non
2.14.2 Si non, quel effet a ce retard sur vos activités ?
………………………………………………………………………………………………………………….
Si vous êtes un enseignant titulaire, passez à la q uestion 2.19
- 51 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
…………….……………………………………………………………………………………………
2.15 Au cas où vous trouverez un emploi qui vous rapportera mieux, qu’allez-vous faire ?
2.15.1 Rester Démissionner
2.15.2 Justifier votre
réponse…………………………………………………………..
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
2.16 Etes-vous régi par un plan de carrière ?
2.16.1 Non Oui
2.16.2 Si non, faites des propositions d’éléments devant figurer dans votre
plan de carrière……….……………………………………….………
……………………………………………….……………………………………………………………
………………………………………………………………………………………….…………………
2.16.3 Si oui, êtes-vous satisfait de ce plan ?
2.18.3.1 Oui Non
2.18.3.2 Dans la négation, faites des propositions
d’amélioration du dit plan ……….…………………………………………………….
……………………………………………………….……………………………………………
……………………………………………………………………………………………………
2.17 Bénéficiez-vous d’un encadrement pédagogique régulier ?
2.17.1 Oui Non
2.17.2 Si non, pourquoi ?
……………………………………………………………………………………..
…………….………………………………………………………………………………………
2.17.3 Si oui, d’où provient cet encadrement ?
2.17.3.1 Enseignants titulaires Directeurs d’écoles
Conseillers Pédagogiques Inspecteurs
2.17.3.2 Quelles conclusions peut-on en tirer ?
…………….…………………………………………………………………………
…………….………………………………………………………………………………………
2.18 Accepterez-vous que la note d’évaluation pédagogique soit un des critères à introduire
dans le dossier du concours d’intégration à la Fonction Publique ?
2.18.1 Oui Non
2.18.2 Justifiez votre réponse……………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
2.19 Avez-vous été inspecté dans votre carrière ?
2.19.1 Oui Non
Les questions ci-dessous concernent tout le monde
- 52 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
2.19.2 Si oui, indiquer le nombre d’inspections
2.19.3 Quels effets, l’inspection a t-elle eue sur votre enseignement ?……
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
2.20 Quelles sont les forces de la contractualisation ? …………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
2.21 Quelles sont les faiblesses de la contractualisation ? …………………………………..
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
III - Suggestions:
3. Formulez des suggestions et propositions pour une meilleure pratique de la contractualisation
au Niger…………………………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…….
…………….……………………………………………………………………………………………
…….
…………….……………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
………………….
- 53 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
Annexe 2
Réseau Ouest et Centre Africain de recherche en éducation (ROCARE)
Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base I au Niger »
Questionnaire destiné aux encadreurs pédagogiques (Inspecteurs,
Conseillers pédagogiques et Directeurs d’Ecoles)
I - Indenté de l’interviewé
1.1 Région :……………………………………………………………………………….
1.2 Département :……………………………………………………………………..
1.3 Service :…………………………………………………………………………..
1.4 Fonction : Inspecteur Conseiller Pédagogique Directeur d’école
1.5 Sexe : Masculin Féminin
1.6 Ancienneté dans le grade (en années) :
1.7 Ancienneté au poste ‘(en années)
II - Informations sur la contractualisation :
2.1 Dites en quelques mots, ce que vous pensez de la contractualisation ?
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
2.2 La contractualisation a t- elle contribué au développement de l’offre d’éducation ?
2.2.1 Oui Non
2.2.2 Justifier votre réponse……………..……………………………………
…………….……………………………………………………………………..……………………
…………….……………………………………………………………………..……………………
2.3 Comment a t-elle affecté la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage ?
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………..……………………
- 54 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
…………….……………………………………………………………………..……………………
2.4 En prenant en compte les deux aspects, diriez-vous que la contractualisation a été
bénéfique au système ?
2.4.1 Oui Non
2.4.2 Justifiez votre réponse…………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
2.5 Comment jugez-vous le mode de recrutement des enseignants contractuels ?
2.5.1 Bon Mauvais
2.5.2 Justifiez votre réponse………………………………
…………….………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………….…………
2.6 Quelles appréciations porteriez-vous sur la gestion des enseignants en général ?
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
2.7 Comparés aux enseignants titulaires, diriez-vous que la gestion des enseignants
contractuels pose des difficultés particulières ?
2.7.1… Oui Non
2.7.2 Si oui, énumérez les points saillants de ces difficultés :………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………Q
uel est le pourcentage des contractuels dans votre circonscription ?
2.8 Quelle est la proportion des Contractuels sans formation initiale ?
2.9 Que pensez-vous de la formation initiale des enseignants dans les Ecoles Normales ?
2.10.1 Bonne Acceptable Mauvaise
2.10.2 Justifiez votre réponse………………………………….………………
…………………….……………………………………………………………………………………
………………….…….…………………………………………………………………………………
- 55 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
2.10 Quelles appréciations faites-vous de la prestation d’un enseignant contractuel sans
formation comparée à celle d’un autre contractuel qui a été formé ?
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
2.11 Quel genre d’appuis apportez-vous aux enseignants contractuels ?
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
2.12 Comment qualifiez-vous les prestations des enseignants contractuels comparés à celle des
fonctionnaires ?
2.13.1 Très bonnes Moyennement bonnes Mauvaises
2.13.2 Justifiez votre
réponse…………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………….……………………………………………………………………
2.13 Qu’est ce qui, selon vous, explique le degré de prestations des enseignants contractuels ?
……………………………….…………….……………………………………………………………
……………………………….…………….……………………………………………………………
……………………………….…………….……………………………………………………………
………..…………….…………………………………………………………………………………
2.14 Diriez-vous que les enseignants contractuels sont :
2.15.1 Très motivés Moyennement motivés Pas du tout motivés
2.15.2 Justifiez votre réponse……………………………….………
……………………………….…………….……………………………………………………………
……………………………….…………….……………………………………………………………
……………………………….…………….……………………………………………………………
………..…………….…………………………………………………………………………………
2.15 Accepterez-vous que la note d’évaluation pédagogique soit un des critères à introduire
dans le dossier du concours d’intégration à la Fonction Publique ?
2.16.1 Oui Non
2.16.2 Justifiez votre
réponse……………………………………………………………
- 56 - Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger »
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
2.16 Quelles sont les forces de la contractualisation ? …………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
2.17 Quelles sont les faiblesses de la contractualisation ? …………………………………..
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
III - Suggestions:
3. Formulez des suggestions et propositions pour une meilleure pratique de la contractualisation
au Niger.
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
…………….……………………………………………………………………………………………
Annexe 3
Réseau Ouest et Centre Africain de recherche en éducation (ROCARE)
Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base I au Niger »
Guide d’entretien destiné aux Directeurs Régionaux de l’Education
et aux parents d’élèves
I - Indenté de l’interviewé
1.8 Structure :
1.9 Ancienneté dans le grade pour les Directeurs Régionaux (en années) :
1.10 Ancienneté au poste ‘pour les Directeurs Régionaux (en années)
II - Informations sur la contractualisation :
2.18 Dites en quelques mots, ce que vous pensez de la contractualisation ?
2.19 La contractualisation a t- elle contribué au développement de l’offre d’éducation ?
Justifier votre réponse
2.20 Comment a t-elle affecté la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage ?
Justifier votre réponse
2.21 En prenant en compte les deux aspects, diriez-vous que la contractualisation a été bénéfique
au système ?
Justifiez votre réponse
2.22 Quelles appréciations portez-vous au mode de recrutement des enseignants contractuels ?
Justifiez votre réponse
2.23 Quelles appréciations porteriez-vous sur la gestion des enseignants en général ?
Justifiez votre réponse
2.24 Comparés aux enseignants titulaires, diriez-vous que la gestion des enseignants contractuels
pose des difficultés particulières ?
Page 58 sur 69
Si oui, énumérez les points saillants de ces difficultés
2.25 Existe t-il des enseignants contractuels sans formation initiale dans votre région ? Si oui, quel
en est la proportion ?
2.26 Que pensez-vous de la formation initiale des enseignants dans les Ecoles Normales ?
Justifiez votre réponse
2.27 Quelles appréciations portez-vous sur la motivation des enseignants contractuels ?
Justifiez votre réponse
2.28 Que pensez-vous de la rémunération des enseignants contractuels ?
Justifier votre réponse ?
2.29 Comment qualifiez-vous les prestations des enseignants contractuels ?
Justifier votre réponse
2.30 Accepterez-vous que la note d’évaluation pédagogique soit un des critères à introduire dans
le dossier du concours d’intégration à la Fonction Publique ?
Justifiez votre réponse
2.31 Quelles sont les forces de la contractualisation ?
2.32 Quelles sont les faiblesses de la contractualisation ?
III - Suggestions:
3. Formulez des suggestions et propositions pour une meilleure pratique de la contractualisation au
Niger.
Annexe 4
Réseau Ouest et Centre Africain de recherche en éducation (ROCARE)
Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base I au Niger »
Grille d’observation en lecture
Ecole :……………………………………………………………………………………….
Classe : CP CE2
Région :……………………………………………………………………………………..
Statut du maître de la classe : Titulaire Contractuel
Sexe : Masculin féminin
Critères
d’observation
Nom et prénom
de l’élève
Lecture
courante
expressive
Lecture
syllabique
Lecture difficile
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Annexe 5
Réseau Ouest et Centre Africain de recherche en éducation (ROCARE)
Recherche sur le thème : « Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base I au Niger »
Grille d’observation en écriture
Ecole :……………………………………………………………………………………….
Classe : CP CE2
Région :……………………………………………………………………………………..
Statut du maître de la classe : Titulaire Contractuel
Sexe : Masculin féminin
Critères
d’observation
Nom et prénom
de l’élève
Ecriture avec
des lettres bien
formées
Ecriture avec
des lettres mal
formées
Ecriture illisible
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
61
Annexe 6
Epreuve de mathématiques CP
Nom de l’élève :……………………………………………………….
Prénom de l’élève :…………………………………………………… Région :……………………………... Ecole :………………………. ... ………..
Statut du maître de la classe : Titulaire Contractuel
1
Exemple Voici trois signes: <, >, = Mets le signe qui convient entre les deux nombres.
26…… 45
Mets le signe qui convient entre les deux nombres.
15 …… 21 a
33 …… 23 b
14 ….. 14 c
62
2 pose les opérations suivantes:
exemple : 14 + 2 a) 53 + 9
b) 45 + 19 c) 25 + 11 d) 75 + 2
3
Écoute le nombre, puis écris le sur les points :
exemple : .........
......... ......... ......... .........
63
4
On compte de 2 en 2. Ecris les nombres qui manquent
exemple:
4 8
1 3
12 16 18
70 76
64
5
Écris les dizaines et les unités des nombres suivan ts :
exemple: 13 = ..... dizaine et .... unités
10 = ..... dizaine et ..... unité
11 = ..... dizaine et ..... unité
35 = ..... dizaines et ..... unités
91 = ..... dizaines et ..... unité
6
Effectue les opérations suivantes : 15 29
+ 12 + ….. 42
38 42 + 23 + 17
65
Epreuve de mathématiques CE2
Nom de l’élève :……………………………………………………….
Prénom de l’élève :…………………………………………………… Région :……………………………... Ecole :………………………. ... ………..
Statut du maître de la classe : Titulaire Contractuel
1 Mets le signe qui convient (< ; > ; =) pour comparer les nombres suivants: 907 .............. 970 110 .............. 101 1280 .............. 1038 1099 .............. 1188
2 Effectue les opérations suivantes:
840 + 108 + 21 = 679 - 38 = 408 X ✕ 21 = 524 : 4 =
3
Mets une croix en face de la bonne réponse aux opérations suivantes : 5 100 510 5 110 5 150 5 100 510 5 110 5 010 5 025 510 5 110 5 010 5 100 510 5 110 5 005
51✕ X 10 =
5100 : 10 =
501✕ + 10 =
5015 - 10 =
67
4 Arrondis le nombre 56 à la dizaine supérieure. Réponse:.................................
5 Dans quel cas l’addition 1527 + 68 + 3 est-elle bien posée? Mets une croix dans la case au-dessus de la bonne réponse. 1 5 2 7 1 5 2 7 1 5 2 7 1 5 2 7 + 6 8 + 6 8 + 6 8 + 6 8 + 3 + 3 + 3 + 3
6 Un carré a 6 cm de côté.
Quel est son périmètre ?
24 cm
36 cm
12 cm
18 cm 7 Complète les opérations suivantes. 25 minutes + ……… minutes = 1 heure 2 heures = …….. minutes
68
8 Zada a un billet de 10 000 F. Il fait la monnaie en billets de 1 000 F.
Combien de billets recevra- t - il ?
Mets une croix en face de la bonne réponse.: 100 10 20 1 000
9 Un canari a une capacité de 20 litres. Combien de bidons de 4 litres faut- il pour le remplir ? Réponse: Le nombre de bidons de 4 litres est de ...................:
10 Un commerçant achète un tissu à 6 000 F. Il le fait coudre à 3 000 F. Il vend l’ensemble à 13 000 F. Quel est son bénéfice ? Mets une croix en face de la bonne réponse : 3 000 4 000 9 000 19 000
69
Annexe 7 République du Niger Ministère de l’Education de Base Et de l’Alphabétisation
Lettre de recommandation
Dans l’optique de l’atteinte des objectifs de la scolarisation universelle, le Gouvernement a introduit la
contractualisation en 1998 comme mode de recrutement des enseignants. Huit années après, dans
un souci d’amélioration de la pratique de la contractualisation au Niger, une recherche sur le thème :
« Impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 au Niger » est entreprise
par une équipe de jeunes chercheurs. L’objectif de cette recherche est de :
• Faire le bilan de l’expérience de la contractualisation au Niger ;
• Analyser cette expérience en faisant ressortir les forces et faiblesses ;
• Mesurer l’impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 ;
C’est dans ce cadre qu’une équipe d’enquêteurs (un par région) se rendra à partir du lundi 22
janvier 2007 dans vos circonscriptions scolaires. Ces enquêteurs :
• auront un entretien avec les Directeurs Régionaux et l’Association Régionale des Parents
d’Elèves et d’Etudiants ;
• administreront un questionnaire aux encadreurs pédagogiques (Inspecteurs, Conseillers
Pédagogiques, Directeurs d’écoles) des localités visitées ;
• administreront un questionnaire aux enseignants (titulaires et contractuels) des écoles
visitées ;
• passeront un test écrit en calcul à un échantillon d’élèves d’une classe de CP et d’une classe
de CE2 et suivront un autre échantillon en lecture avec une grille d’observation prévue à cet
effet.
La documentation de l’impact de la contractualisation sur la qualité de l’enseignement de base 1 peut-
être une importante contribution à la prise de décisions sur les politiques et mesures réglementaires.
Aussi, je demande aux Directeurs Régionaux, aux Inspecteurs, aux Conseillers Pédagogiques et aux
Directeurs d’écoles des localités qui seront visitées de bien vouloir faciliter le travail de collecte des
données à ces enquêteurs.
- Mme MAIGUIZO RAKIATOU ZADA –
Secrétaire Générale