imaimaginegine 13 · Sa vie, son gagne-pain, sa passion, toute son enfance étaient réunis ici,...

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imagine #13 ima g ine www.imaginetonfutur.com > ton futur JANVIER/FÉVRIER 2008 Concours de rentrée Aurélie a gagné ! DOSSIER 16 > ton futur 04 08 L’Économie Pour comprendre le monde 24 Focus Avec Ahmed et Corinne Les coulisses d'un hôtel ACCOR Gaël Chasseur de preuves 07 34 Test Individualiste ou solidaire ? Hôtellerie-restauration Métiers à la carte Hôtellerie-restauration Métiers à la carte

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imagine #13imaginew w w . i m a g i n e t o n f u t u r . c o m

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Concoursde rentréeAurélie a gagné !

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16

> ton futur

04

08

L’ÉconomiePour comprendre le monde

24

FocusAvec Ahmed

et Corinne

Les coulisses

d'un hôtel

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GaëlChasseurde preuves

07

34

TestIndividualisteou solidaire ?

Hôtellerie-restaurationMétiers à la carteHôtellerie-restaurationMétiers à la carte

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02 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

• D’avoir de vraies bonnes idées pour ton avenir • De réussir tous tes contrôles

• D’arrêter de fumer si jamais tu as commencé • D’être enfin la petite copine de Farid

• De conclure avec Julie • De prendre soin de toi et des autres • De ne rater aucun numéro

d’Imagine ton futur. • De gagner la Star Ac’ • De te débarrasser de ces petits boutons pas

beaux • D’arrêter de te goinfrer • D’arrêter de maigrir pour plaire • De faire du sport pour

de vrai • De devenir une bête à Warcraft • De passer ton temps sur

www.imaginetonfutur.com • De te faire repérer par le beau gosse du bahut • De ne plus

jamais envoyer des vannes qui tombent à l’eau • De croire en toi • De voyager • De faire

de belles rencontres • D’adopter la positive attitude de Lorie • De tout lire dans Imagine

ton futur. • De te mettre sérieusement à la guitare • De ne pas pleurer si Kevina te quitte :

elle était trop nulle ! • De rencontrer Brad Pitt • De t’engager dans une association

• De te découvrir une vocation • De donner ton avis sur www.imaginetonfutur.com

• De sentir bon • De convaincre tes parents qu’il faut augmenter l’argent de poche

• De devenir une star de la tecktonik • De lire beaucoup • D’avoir de vraies bonnes idées

pour ton avenir • De partager Imagine ton futur avec des potes qui ne l’ont pas • De faire

un super stage • De ne jamais marcher dans les crottes de chien • De ne plus exploser

ton forfait • 2 ne plus fer 2 fote d’ortograf • De devenir un vrai conseiller sur

www.imaginetonfutur.com • D’être toi.

C’est le temps des vœux… de la part de toute l’équipe

Pour 2008 nous te souhaitons

On te souhaite une super année !

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V oici déjà deux ans, le premier numérod’Imagine ton futur était conçu pourvous aider à imaginer votre future vie

professionnelle, et surtout pour être unprovocateur d’envies. Celles d’être acteur devotre vie, de réaliser un métier qui vousplaise, et celle de découvrir des universprofessionnels que vous ne soupçonniez pas.Deux ans déjà que toute l’équipe scrute pourvous des vies et des parcours, et des mois quenous réfléchissons à de nouvelles rubriques.

Et bientôt trois bougies… ensemble ?Pour développer de nouveaux thèmes, nousavons besoin de connaître votre opinion sur lemagazine tel qu’il existe actuellement. Et pourcela, Internet est le média de la participation !

63% d’entre vous ont Internet à la maison et100 % ont accès aux salles d’informatique ducollège ou du lycée. Vous êtes 236 000 àrecevoir le magazine. Serez-vous aussinombreux à investir ces salles d’informatiqueet à monopoliser l’ordinateur familial pournous donner votre avis directement surwww.imaginetonfutur.com ? 10 minutes devotre temps suffiront pour nous dire ce quevous préférez et nous transmettre vossuggestions ! 10 minutes pour nous permettrede mieux vous connaître !

Faites de très belles rencontres en 2008 !En 2008, nous vous souhaitons de rencontrerdes hommes et femmes passionnés, cultivés,pleins d’humour, emplis de sens pratique etde beauté du cœur et de l’esprit, des hommeset des femmes sensibles, car ces gens-là ont undon : celui de nous stimuler à voir plus grand,plus loin, plus beau. Cherchez leur contact. Etquand vous en avez trouvé un, délectez-vousde leurs paroles et de leurs gestes. Ils vousferont grandir !

Pour vous et avec vous

Nathalie et toute l’équipe d’Imagine ton futur

janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13 • 03

édito

16, rue de l’Arbalète 75005Paris - Tel : 01 45 00 26 01 Fax : 01 45 35 27 [email protected]

Editeur : Imagine ton futurSARL au capital de 65 000 € - 127, bd Saint-Michel 75005 Paris

Principaux actionnaires :Nathalie Vendrand, Pierre Ferracci, Yves de Kerautem, Martin de Waziers.

Directrice de lapublication et de larédaction :Nathalie Vendrand

Rédactrice en chef :Véronique Gérardin

Rédactrice:Diane Dussud

Secrétariat de rédaction : Marie-France Vigor

Directeur Artistique :Patrick Desquines

Ils ont collaboré à cenuméro : Catherine Attia-Canonne, Marc Aumont(responsable dossier),Juliette Labaronne, MariePavlenko.

Partenariats/publicité :Frédéric GachelinNathalie Vendrand01 45 00 26 01

Régie Publicitaire :Initial régie6 rue Daru, 75008 Paris Directrice Commerciale :Véronique [email protected] de Clientèle :Pauline MinighettiTél. : 01 44 15 34 [email protected]

Responsable diffusion & web : Natasha Oleksiak

Photos de la couverture :Getty images. Vignettes : D.R.

Illustrations : Pica/Erroc

Imprimeur :Quebecor FranceTirage : 227 000exemplaires

Dépôt légal à parution

> ton futur

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Deux grandes et belles bougies …!

imagine

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entre nous

04 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

« Plaire à tout le monde,

c'est plaire à n'importe qui. »

Sacha Guitry

C’est dit...

Aurélie, 14 ans, élève de 3e àBizanos (Pyrénées-Atlantiques) abrillamment réussi notre grandconcours de rentrée. Elle a choisi denous parler d’un ébéniste. Voici sontrès beau texte, sélectionné à l’una-nimité par la rédaction.

Ébéniste, un maître de la nature« Il ne travaillait pas le bois. Il préférait dire qu'il travaillait l'arbre. Unjour, j'étais allée dans son atelier et il m'avait montré, au détour de l'unde ses établis, ce que ses mains faisaient de la matière. Il caressait, de sesmains sèches, la planche en cours de fabrication. Je découvris alors toutl'amour que cet homme portait à son travail. Sa vie, son gagne-pain, sapassion, toute son enfance étaient réunis ici, car depuis son plus jeuneâge, son père lui avait enseigné ce métier : il avait juste perpétué la tradition. Un calme étonnant régnait dans cette petite pièce, commepour respecter le travail de ce maître de la nature (oui, je le considèrecomme tel). Il la travaille, la remodèle, la rebâtit de sa main, concourt àsa renaissance. Un arbre, une plante, une essence, un être, l'écorce a unecouleur qu'il voit, un parfum qu'il sent. C'est sa vie qu'il ponce. Chaqueessence a sa façon d'être travaillée, il les maîtrise toutes. Il est un véri-table poète bucolique, maître artistique accompli, littéraire dans l'âme,amoureux du monde naturel qui s'offre à lui. Son outil est sa plume, son plan de travail son livre. Et le tronçon de bois, qu'il tailleminutieusement chaque matin, n'est autre que l'histoire d'un métier,d'une famille, d'une vie. Et chaque jour, il tourne la page. "Vois-tu, monpetit, tout ce que la nature nous apporte ? N'est-il pas beau de jouer avecles tons, les odeurs ? N'est-ce pas là le plus beau métier du monde ? Ce-lui de renouveler la nature, lui rendre sa beauté intérieure, retrouver lasenteur suave de la sève... Pouvoir délicatement toucher ce bois à pré-sent doux et dépourvu d'aspérité. Cet arbre imposant, beaucoup l'ontvu grandir, très peu l'ont vu mourir, mais quelques chanceux le verront renaître. Je travaille l'esprit de l'arbre. Et son âme est encore parmi ses chairs. Tu verras, mon petit, quand tu seras plus grande, tu découvriras à ton tour ce fabuleux métier, celuid'ébéniste. »

D.R

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Stages : partage ton expérience !Tu as vécu un stage passionnant, étonnant ou plutôt décevant ? Toutes les expériences sont bonnes à partager. Dis-nous tout sur

www.imaginetonfutur.com Tu y trouveras aussi une foule de conseils pour rédiger un rapport de stage béton ! Alors, plus d’hésitation.

Révèle la passion d’un pro !

D.R

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CONCOURS

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GantierL’artisan gantier achète chez unfournisseur des peauxsélectionnées en fonction de leurtaille, des couleurs, du grain, dela finesse et de la souplesse. Ildétermine le nombre de gantsréalisables dans chaque peau.Avec un gabarit en carton, ildélimite le gant qui va êtredécoupé. Lorsque les différentesparties du patron sont réalisées, le gantier les découpe àl’aide d’un emporte-pièce appelé « main de fer ». Après cetteopération, c’est l’atelier de couture qui intervient. La surfacedes gants est surpiquée ou brodée, donnant ainsi son styleau produit. Enfin, le gantier double les gants avec une étoffeen jersey, en soie ou en cachemire.

GlypticienDepuis 45 ans, Claudeest glypticien. Il est enFrance le seul maîtred’art en glyptique. Sonmétier ? Graver despierres ou plutôt les faireparler. « Une pierre brute est un simple caillou, mais quandon la travaille, elle se révèle et devient magnifique ! » Cegrand passionné travaille essentiellement sur commande.« On part d’un dessin, puis on élabore une maquette qui vadéfinir le choix de la pierre. Ensuite, nous la mettons en formepour pouvoir la sculpter et la graver. » Pour ce faire, il utilisedes outils de prothésiste dentaire qu’il incruste de diamantsécrasés dans un pilon. Il n’existe aucune formationnationale, alors, pour transmettre son savoir-faire,Claude donne des cours dans son atelier. « La formationdure un à cinq ans. Mon élève le plus ancien travaille avecmoi depuis 17 ans ! »

artin, mé-decin, pra-t i q u e s o nmétier à des

rythmes et sur deux modes trèsdifférents. Dans le service desurgences d’un hôpital deSeine-et-Marne qu’il dirige, ilagit dans l’urgence, le stress :« C’est vivant, intense, valori-sant, une véritable drogue ! » Il ya dix ans, en parallèle, il a com-mencé à travailler pour unesociété d’assurances. Son rôle :rapatrier des touristes maladesou blessés. « J’y ai découvertune nouvelle pratique de lamédecine et un nouveau rapportavec les clients. Cela m’a aussi

permis de sortir de mon quoti-dien, un peu routinier. »Martin franchit une nouvelleétape en 2004 en créant uneentreprise d’accompagnementmédical événementiel :« J’accompagne des entrepriseset leurs clients ou employés,en France ou à l’étranger,lorsqu’elles organisent desvoyages, des séminaires ou dessalons. C’est un service trèsapprécié qui répond à une fortedemande. »Parcours : Bac scientifique,doctorat en médecine.Plus d’infos :www.imaginetonfutur.com

M

06 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

tu connais ?

Drôles de métiers !!!

D.R

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Martin, 47 ans, médecin d’urgenceet en événementiel

Deux façons de soigner

Plus d'infos et fiche complète disponible sur www.metiersdart-artisanat.com

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etite, elle restaitdes heures lesyeux rivés sur l e s m a c h i n e s

colleuses d’étiquettes de la so-ciété de production de cham-pagne de ses grands-parents.Sandrine voulait travailler dansl’industrie et s’est orientée versla plasturgie, « un domainevaste et technique. » Après unepremière expérience dans uneentreprise agroalimentaire, elledécide de se spécialiser dans lecontrôle qualité, et intègre unesociété qui fabrique des piècespour les voitures, boutons delève-vitres, touches de tableaude bord... « Le secteur automo-bile est parmi les plus rigoureuxen matière de contrôle des pro-duits : l’idéal pour apprendre !

Nous sollicitons des fournisseurspour décorer ou peindre lespièces plastiques que nous fabri-quons. » Sandrine gère les pro-blèmes de qualité de produc-tion, contrôle les pièces desfournisseurs et supervise lesmodifications à réaliser sur leslivraisons non conformes.« J’apprécie l’aspect technique demon métier mais surtout le côtérelationnel. »Son parcours : CAPComposites et Plastiques, bacpro plasturgie, BTS plasturgie.Plus d’infos :www.plasturgieducation.orgwww.laplasturgie.fr(espace jeunes)www.destinationplasturgie.com

L’histoire te passionne ? Turêves d’un métier en rapportavec cette matière ? Réjouis-toi, une foule de professionss’ouvre à toi : agent dedéveloppement local,animateur de tourisme ou de

patrimoine, bibliothécaire,cartographe, commissaire-priseur, conseiller enenvironnement, conservateur,démographe, diplomate,directeur d’agence devoyage, directeur d’office de

tourisme, documentaliste,éditeur, enseignantchercheur, géologue, guideconférencier, hydrogéologue,journaliste, médiateurculturel, paléontologue,professeur des écoles,

secrétaire d’édition,secrétaire de rédaction ouencore urbaniste !

Plus d’infos :www.onisep.com

Bon en histoire ? Ces métiers sont faits pour toi…

Fasciné par les forces de l’ordredepuis toujours, Gaël entre dansla gendarmerie à 18 ans. Il y faitses preuves et rejoint une unitéd’intervention spéciale. Son travaill’accapare. Afin de préserver soncouple, Gaël décide dedémissionner et entame uneformation de détective privé. « Mafemme n’a pas forcément gagné auchange, car je suis toujours endéplacement. Mes filatures peuvent durer24 heures d’affilée ! » Il y a trois ans,le jeune détective ouvre sonagence et travaille à son compte.

« J’étais le plus jeune détective de France,on m’appelait le détective en couches-culottes ! » Escroqueries,contrefaçons, vols en entreprises,concurrence déloyale… Gaël estspécialisé dans les affairesindustrielles et économiques. Sesclients sont essentiellement dessociétés. « Quand on est gendarme, ontravaille sur un grand nombre d’affairesen même temps. Alors que moi, jem’investis totalement dans une enquête.Et, à chaque fois, j’obtiens des résultats.Les clients viennent me voir pour que jeleur apporte rapidement des preuves afind’accélérer leur procédure judiciaire. »Son métier ne lui permet pas degagner pleinement sa vie. Aussi,Gaël effectue des missions degarde du corps. Bientôt, il part enCôte d’Ivoire pour assurer laprotection d’un diplomate.Parcours : Concours de lagendarmerie + formation de détective privé.Plus d’infos :www.cnsp.org

janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13 • 07

Gaël, 26 ans, détective privé

par Diane Dussud

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Chasseur de preuves

Sandrine, 28 ans,technicienne en qualité fournisseurContrôle sécurité

PD

.R.

La plasturgie en France, c’est

4000 entreprises et

155 700salariés.

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Ils ont 15 ou 16 ans,sont en seconde etont choisi l’optionSES (Scienceséconomiques etsociales). Voici cequ’ils en disent…

« On nous parled’économie, depolitique, de social.Cette matière nouspermet d’acquérirdes connaissancesutiles dans la viede tous les jours. »Jonas

« Aujourd’hui, jecomprends mieuxle système deredistribution, lesimpôts…Maintenant, je saispourquoi mesparents font la têtelorsqu’ils reçoiventleur fiche de paieet voient lessommes qui ont étédéduites de leurssalaires. » Ylmaz

« Grâce à cetteoption, jecomprends mieuxl’actualité et lemonde quim’entoure. Cescours-là sontdifférents, on y faitde vrais débats. »Laurianne

« J’aime bien lesSES, car j’yapprends deschoses de tous lesjours que je necomprends pasforcément touteseule. » Manon

« Cette option nousouvre l’esprit. »Delphine

« Cette matièrenous permet d’avoirdes conversationsintéressantes avecdes adultes surl’économie, leschoix politiques,etc. » Marina

Les SES,une matièreutile ?

Pourquoi avez-vous participé à lacréation d’EcoDico ?Philippe d’Arvisenet : Mes colla-borateurs et moi faisons de l’écono-mie toute la journée. Il nous a paruintéressant de concevoir un outilcomplémentaire, qui puisse serviraux lycéens et aux professeurs. Et leformat vidéo nous semblait adaptéaux habitudes des jeunes.

Qu’en pensez-vous ?Sylvain David : Je trouve que c’estune bonne idée. Il faut des échangesavec les milieux professionnels.

Quel est le plus pour les lycéens parrapport à leurs cours ?P.d’A. : Grâce à ces vidéos de 2 à 4minutes, ils vont pouvoir révisercertaines notions du programme determinale ES. Nous en avons ajoutécertaines, comme « l’offre et lademande », « les prix », « les tauxd’intérêt » etc. Ils auront une visioncomplémentaire, le regard de pro-fessionnels qui pratiquent l’écono-mie au quotidien.

Etes-vous prêt à utiliser ce genrede support ?S.D. : Pour les élèves, c’est un bonoutil de révision. Mais comme pro-fesseur, je suis plus en demanded’éléments concrets pour illustrer

mes cours. Par exemple, si je parled’une association à mes élèves deseconde, j’aimerais avoir à disposi-tion des témoignages vidéo de sala-riés et de bénévoles qui expliquentconcrètement comment elle fonc-tionne.

Vulgariser l’économie a-t-il étéun exercice difficile ?P.d’A. : Pas du tout. Mes collabora-teurs participent à des publicationsdiverses, et savent adapter leurspropos à ceux qui vont les lire oules écouter.

Que pensez-vous de la façondont l’économie est aujourd’huienseignée au lycée ? P.d’A. : Je trouve les programmesactuels trop encyclopédiques et

Philippe d’Arvisenet, Directeur desétudes économiques de BNP Paribas,a participé à la création d’EcoDico, undictionnaire de 50 vidéos téléchargeablesgratuitement sur internet. Sylvain David présidel’Association des professeurs de scienceséconomiques et sociales. Ils confrontent leurspoints de vue sur une matière qui peut t’aider àmieux comprendre le monde qui t’entoure.

ping pong...

L’Économie, pour

08 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

Philippe d’Arvisenet

D.R

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“ ”Nous faisons de l'économie toute la

journée, cela justifie notre rôle dans ce projet. Philippe d’Arvisenet

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théoriques. Ils évo-quent la globalisation,

le développement, lesinégalités, les systèmes

sociaux, survolent quelquespays… Ils laissent trop peu de placeaux notions de base comme unbilan d’entreprise, les cotisationssociales, les différents types d’im-pôts, la concurrence… Dans leurvie quotidienne ou via l’actualité,les jeunes sont confrontés à cesnotions. Si on leur expliquait deschoses plus concrètes, plus terre-à-terre, on leur permettrait de mieuxcomprendre ce qui se passe autourd’eux, et de se faire une opinion.

Que pensez-vous de ce reproche d’unenseignement trop théorique ?S.D. : Les programmes scolaires sontdes cadres. À chaque professeurensuite de prendre des initiatives

pour intéresser ses élèves et rendresa matière plus vivante. J’utilise tousles jours des supports très variéspour illustrer mes cours, articles depresse, sites internet, documentsvidéo… Ce n’est pas toujours facile

en terminale, car les programmessont très lourds. L’entreprise occupeplus d’un quart du programme deseconde. On explique à nos élèves lafaçon dont elle fonctionne, on parlede chiffre d’affaires, de coûts de pro-duction, d’investissement… Maislorsqu’on veut leur montrer la réalité d’une entreprise, il est trèsdifficile d’organiser des visites. C’estdommage.

En seconde, les SES sont choisies enoption par 43,3 % des lycéens.Faut-il faire de cette matière unenseignement commun à tous ?

P.d’A. : Idéalement, il faudrait quetous les lycéens, quelle que soit lafilière, puissent bénéficier denotions d’économie, car ils sonttous confrontés à ces questions.

S.D. : L’enseignement des SES, quiinclut l’entreprise mais aussi l’em-ploi, la consommation, les revenus,la famille, devrait être dispensé aumoins à tous les élèves de seconde. Iln’est pas concevable qu’un jeunesorte du lycée sans avoir pu profiterde ces notions, qui les aident à déve-lopper leur esprit critique et à se for-ger leur propre opinion sur lemonde qui les entoure.

par Véronique Gérardin

janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13 • 09

comprendre le monde

Sylvain David

Créé par un ancienéditeur scolaire, leWebPédagogiqueest une plateformede près de 1300blogs. Lesprofesseurs en sontles principauxutilisateurs. Ils ycréent un blog pourprolonger leurscours, ouvrir uncahier de texte,publier desexercices faits avecleurs élèves. LesCDI y présentent lesnouveaux livres à ladisposition desélèves, organisentdes concours delecture. Tu trouverassur ces blogs unefoule d’informationset de conseilspratiques pourpréparer un exposéou optimiser tesrévisions pour lebrevet ou le bac. LeWebPédagogiqueest l’initiateur dudictionnaire vidéoEcoDico dédié auxélèves de terminaleES, consultable ettéléchargeablegratuitement sur http://lewebpedagogique.comet surhttp://www.bnpparibas.com.

“”

Les sciences économiques et socialesaident les élèves à se forger leur

propre opinion. Sylvain David

Nouvelle rubrique : donne ton avis !Nous envisageons une nouvelle rubrique dédiée à l’économiedans le magazine. Emploi, entreprise, TVA… Quels thèmessouhaiterais-tu voir aborder ? Donne-nous ton avis sur www.imaginetonfutur.com

D.R

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L’EcoDico surle WebPédagogique

« Moi, j’arrive àmieux comprendreles reportages quipassent aux infos. »Amandine

« C’est intéressantpour comprendreles différencesentre travail etemploi, salaire et rémunération,mais aussi l’étatactuel de la France,le taux dechômage… »Clémentine

Les SES,une matièreutile ?

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ils se confient...

Acteur de formation, pourquoi as-tufinalement écrit un One Man Show ?J’y ai été forcé. En 1990, j’étais acteur depuisdix ans, un jeune premier perdu parmi descentaines d’autres. Une ou deux fois par an, jetournais dans un téléfilm. Mais je passaismon temps à faire des petits boulots, àemprunter de l’argent à droite à gauche, àattendre. Je ne pouvais pas continuer commeça, à être tributaire du désir d’un metteur enscène, d’un casting… C’était impossible.

Regrettes-tu ton choix ?Non. J’ai une liberté extraordinaire. Je jouemon spectacle dans la France entière, j’écris,et maintenant, je m’auto-produis. Personne nepeut m’appeler pour me virer. Je suis père de

famille : si je n’avais pas de boulot et qu’onme proposait demain la nouvelle saga de l’été,même mal écrite, je la ferais. Là, je peux mepermettre de dire non à des choses qui medéplaisent et choisir vraiment ce que j’aienvie de faire. C’est un luxe incroyable !

Un conseil pour réussir ?Être acharné, envers et contre tous. Aussi loinque je puisse remonter dans ma mémoire, j’aitoujours eu le fantasme de faire rire les gens,à égalité avec « faire l’acteur ». Je pensais quesi je ne montais pas sur scène pour faire rireles gens, je serais un dégonflé. Concernant lapeur, ça dépassait tout ce que j’imaginais,mais je me disais : « Si t’y vas pas, tu ne teréaliseras pas ! ».

Son premier album, Emeraude,était resté confidentiel. AvecCarmin, un disque envoûtant,Daphné vient de rafler le prixConstantin. Un possible trem-plin pour les Victoires de laMusique…

Ce prix a-t-il changé quelquechose pour toi ?Il est moins connu que les Victoires dela Musique, mais j’ai vu une différen-ce, notamment dans la fréquentationdes salles de concert. D’un album àl’autre, mon public s’est multiplié.Certaines salles affichent complet.C’est extraordinaire ! Maintenant,quand je vais sur scène, j’ai peur dedécevoir.

Tu as pu enregistrer un secondalbum, alors que c’est la guerredans les maisons de disque oùl’on vire les petits vendeurs…C’est sûr, le cadre est plus restrictifqu’avant, mais moi, je n’ai pas connu

cette époque. Je ne sais pas encore cequi va se passer avec les nouveauxmédias et cette nouvelle façon devendre la musique. Moi, on m’aencouragée dès le départ, me laissantcarte blanche autant sur les chansonsque pour le graphisme de l’album.Avec ce métier, je n’ai jamais l’impres-sion d’aller au travail.

Comment crées-tutes chansons ?J’entends régulièrement dans ma têtedes mélodies et des paroles. Comme jene joue d’aucun instrument, j’enre-gistre sur un quatre-pistes, ou bien, sije suis dans la rue, sur la messagerie demon téléphone ! Je passe pas mal detemps sur les textes. Ensuite, avec monarrangeur, on parle des parties instru-mentales, de l’ambiance. J’essaie deme plonger dans l’émotion de la chan-son, en faisant référence à des imagespicturales et cinématographiques. Çame permet de mieux communiquersur ce que j’ai en tête.

DAPHNÉ Chanteuse primée

STÉPHANE GUILLONFaire rire en toute liberté

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10 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

Chroniqueur à la plume acérée, Stéphane Guillon flingue l’actualitéaux côtés de Thierry Ardisson dans Salut les terriens, le samedi surCanal +. Dans son spectacle, En avant la musique, il est incisif, mali-cieux, élégant et toujours insolent.

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janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13 • 11

Écrire, sinon rien !

par Catherine Attia-Canonne

Comment as-tu écrit ton troisième livre en préparant le bac ?Au lycée, j’apprenais vite, donc j’avais pas mal d’heures pour moi.J’ai aussi beaucoup écrit pendant les vacances ou lorsqu’un courssautait. J’ai commencé à la fin de la première et terminé la premièreversion du manuscrit juste après le bac. Robert Laffont l’a reçu enseptembre et je l’ai retravaillé jusqu’en mai. Il est sorti à la rentrée2007. Aujourd’hui, avec la prépa, je n’ai pas le temps de rédiger lenouveau roman auquel je pense. Je me contente de carnets de notes,de brouillons.

Tu es en hypokhâgne. C’est important de faire desétudes alors que tu as déjà publié trois livres ?En sortant de terminale, on n’est pas capable de se lancer, d’écriredes romans et d’en vivre. Il faut une certaine maturité pour écrire,pas mal de culture aussi. Il faut lire beaucoup et savoir certaineschoses sur le monde. Pour une Amélie Nothomb ou une

J.K. Rowling, qui vivent de leurs livres, il y a des dizaines et desdizaines d’écrivains qui ont d’autres métiers en parallèle, sinon ils negagneraient que 3000 € par an. J’ai commencé aussi à travailler àcôté : je tiens une chronique dans le journal Métro et une autre surParis Première. Comme ça, je me sens en sécurité.

Es-tu en contact avec tes lecteurs ?Quand on sort un livre, il est balancé en librairie, et on a très peu deretours. Les amis et la famille ne sont jamais objectifs. Ceux quiachètent les livres, on ne les voit pas. Je n’ai pas fait de rencontresdans les librairies parce que je ne pouvais pas me permettre desécher ma prépa une seule journée. C’est un boulot absolumentmonstrueux ! Mais j’ai un blog (aiglures.over-blog.com) qui mepermet d’être en contact direct avec mes lecteurs. Ils me demandentdes conseils -que je leur donne- pour se faire éditer, ou mon avis surdes textes, ce que je ne fais pas. À 18 ans, je n’ai pas la capacité dejugement d’un professionnel de l’édition.

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ARIANE FORNIA

À 14 ans, ArianeFornia poste sonpremier roman auxéditions Denoëlqui l’éditent sur le champ. Quatreans plus tard,Dernière morsure,son troisième livre,est un mode d’emploi de l’adolescent àl’usage des adultes.

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Guillaume27 ans, chef d’équipe paysagiste

ENVIRONNEMENT

12 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

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ils cartonnent...

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Céline29 ans, brasseuse

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« Impossible pour moi de travailler dans unbureau ! Je voulais être dehors, au contact dela nature. » Après son bac pro travaux pay-sagers, Guillaume est recruté par uneentreprise de création d’espaces verts. « Jel’ai quittée au bout de sept ans, car elle sediversifiait beaucoup trop à mon goût ! Jefaisais peu de création et beaucoup de tra-vaux de voirie et d’assainissement. Cela nem’intéressait pas. » Depuis trois mois, lejeune homme est chef d’équipe dans uneentreprise d’entretien paysager : « Je vou-lais découvrir l’entretien des espaces verts.Là, au moins, je suis certain de faire unique-ment ce que j’ai choisi. » Avec ses deuxouvriers, Guillaume taille, tond, plante etremet en état les végétaux de nombreusescommunes. « Pour faire ce métier, il fautêtre motivé et courageux. Nous avons degrosses journées, et, en hiver, le travail estbeaucoup moins agréable. »

Parcours : BEP et bac pro travaux paysagers.Plus d’infos :www.entreprisesdupaysage.org

Grégory a une passion : les maths ! Après un bac scienti-fique, il intègre une école d’ingénieurs et se spécialise en

informatique. « J’ai suivi ma dernière année à Vienne pour pratiquer mon allemand.L’université était réputée pour sa formation en mathématiques appliquées à la finance,spécialité que j’avais envie de découvrir. » Grégory est séduit. De retour dans l’hexagone,le jeune Rouennais réalise son stage de fin d’études dans une société d’informatique quidéveloppe des logiciels pour des banques du monde entier. Il vient d’y être embauché.« Chaque ingénieur crée une partie du logiciel que les banques utilisent pour leurs activi-tés boursières. Moi, je suis spécialisé dans les taux d’intérêts. J’entre de nombreuses don-nées, afin de calculer la valeur d’un produit financier. » Grégory est passionné par sonmétier, malgré ses longues journées : « Je travaille souvent jusqu’à 22 ou 23 heures ! »

Son parcours : Bac scientifique, école d’ingénieurs INSA (Rouen).Plus d’infos : www.imaginetonfutur.com

« J’ai fait des études sans projet professionnel précis » avoue Céline. Maispendant son stage de fin de DUT dans une micro-brasserie, c’est la révé-lation : elle va créer sa propre brasserie. Sur les conseils de son maître destage, elle passe un diplôme de gestion tout en multipliant les contactsavec des brasseurs. Ensuite, elle travaille au Musée de la Brasserie. « J’étaisanimatrice et je formais le brasseur amateur. En parallèle, des maîtres-brasseurs me livraient leur savoir-faire et notaient mes recettes de bières. Audébut, c’était catastrophique, à la fin, j’arrivais à les impressionner ! » PuisCéline intègre plusieurs brasseries où elle s’occupe de production, decomptabilité, de gestion, de vente et du service en salle. Enfin, laNancéenne décide de s’installer en Bretagne. À 25 ans, elle remporte unconcours de jeune créateur d’entreprise. Son rêve se réalise. Aujourd’hui,avec deux employés, elle fabrique, élabore et commercialise les bièresqu’elle crée.

Parcours : Bac scientifique, DUT en génie biologique option alimentaire,DUT de gestion.Plus d’infos : www.imaginetonfur.com

Créatrice de bièresARTISANAT

La vie en vert

INFORMATIQUE

Les maths au service desbanques

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D’autres questions ?Ils te répondent en direct surwww.imaginetonfutur.com

CULTURE

janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13 • 13

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Audrey22 ans, préparatrice en pharmacie

Grégory23 ans, développeur informaticien

par Diane Dussud

À l’écoutedes clients

Séverine32 ans, guide de musée

Partager l’HistoireSéverine voulait être professeur des écoles. Après sa licence d’histoire, ellepasse plusieurs concours de la Fonction Publique « pour être certaine d’enavoir un ! » Elle réussit le concours du ministère de la Culture : la voilàagent de musée, affectée au Château de Versailles. « J’accueillais et sur-veillais les clients dans une salle du château. Tous les jours, je travaillais dansdes lieux différents, ce n’était pas routinier. » Six mois plus tard, on lui offreun poste de responsable d’équipe. Mais Séverine a un objectif : obtenir samutation au château de Pau, sa ville natale. Au bout de trois ans, son vœuest exaucé. « Dans ce château, il n’y a pas d’agent de salle. Nous sommesemployés comme guides. » Elle y crée sa propre visite guidée, inspirée parune abondante documentation. « Je change de visite en fonction du public.En été, on accueille essentiellement des familles, je simplifie mon discours etj’essaye de trouver des anecdotes rigolotes. En hiver, nous avons plutôt unpublic amateur d’Art : là, j’approfondis mes explications. »

Son parcours : Bac littéraire, licence d’histoire.Plus d’infos : www.imaginetonfutur.com

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SANTÉ

Son bac en poche, Audrey voulait voyager. Avecson copain, elle part à Dublin pour un an. « Ànotre retour, nous avons été rattrapés par la réa-lité de la vie : il fallait faire des études et gagnerde l’argent pour pouvoir nous installer à Paris. »Passionnée de physique chimie, la jeunefemme choisit une formation de préparatriceen pharmacie, en alternance. Depuis, elle estemployée par la pharmacie qui l’a formée. « Jedélivre les ordonnances, je gère les commandesde médicaments, le stock et l’agencement desrayons. » Ce qu’elle apprécie par-dessus tout,c’est le contact avec les clients : « Parfois, on estleur seul lien entre la maladie et le monde exté-rieur. » Audrey est tenue de se former en per-manence : « De nouveaux médicaments sortent,il faut apprendre leurs posologies, leur composi-tion... J’en apprends tous les jours ! »

Parcours : Bac scientifique, brevet professionnelde préparateur en pharmacie.Plus d’infos : www.imaginetonfutur.com

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Audrey, 21 ans, médaillée d’argent en soins esthétiques« Préparée comme unegrande sportive »« Partir au Japon, c’était ma motivation,l’enjeu était sympa ! » Audrey passe sansencombre les qualifications régionales,elle y est médaillée d’or. « Le stress estmonté lors de la préparation pour leconcours national. L’enjeu était plus im-portant. » Pour mettre toutes les chancesde son côté, elle suit, pendant des mois,un entraînement digne d’une champion-ne de haut niveau.Les entraîneurs du sta-

de toulousain l’ont boostée physique-ment et moralement. Des professeursd’un grand institut de beauté lyonnais luiont livré tous leurs secrets. « Pour leconcours national, il fallait, notamment,réaliser une peinture sur le corps, je n’enavais jamais fait auparavant. C’était unegrande première ! Tous les jours, je tra-vaillais cette technique à mon institut debeauté. Une fois rentrée chez moi, je m’en-traînais à nouveau sur ma meilleure amiequi me servait de modèle. » Ses efforts ontété récompensés, Audrey obtient la mé-daille d’or, sésame pour le Japon. Les

épreuves internationales doivent être réa-lisées sur des modèles de type asiatique :Audrey contacte une association japo-naise, et s’entraîne pendant des semainessur les membres de cette association lo-cale, qui se prêtent volontiers au jeu.« Lors du concours, j’ai réussi les soins decorps et raté les décors d’ongles. D’habitu-de, c’est l’inverse ! Cela m’a angoissée.J’avais peur des résultats. » Audrey dé-croche finalement une médaille d’argent.Enchantée par cette expérience, elle sou-haite aujourd’hui encadrer les candidatsdes prochaines Olympiades des Métierset devenir jury des suivantes.Parcours : CAP esthétique, BP soins esthétiques.

Pluie de médaillesAvec 12 candidats médaillés, la France seclasse troisième des 47 pays participantsen nombre de médailles d’or, après leJapon et la Corée.

Mécanicien, paysagiste, plâtrier, carreleur, serrurier :ils étaient 43 finalistes à représenter la France au Japon en no-vembre dernier, face à d’autres jeunes du monde entier. Lors decette 39e édition des Olympiades des Métiers, nos championsont décroché 12 médailles, 5 d’or, 4 d’argent et 3 de bronze : unrecord ! Ils te racontent cette inoubliable aventure…

Olympiades des métiersNos champions

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Olympiades des métiersNos champions

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par Diane Dussud©

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Yoan, 22 ans, médaillé d’oren imprimerie« L’empereur du Japon estvenu nous saluer »Yoan s’est lancé dans cette aventure avec« la rage de vaincre ». « J’ai participé auxOlympiades des Métiers pour décrocher lamédaille d’Or. Dès que je me suis engagé,je me suis investi à 100 %. » Ado, le jeunehomme passait son temps à créer et im-primer des cartes de visite. « Faire desétudes dans l’impression et la communi-cation visuelle était une évidence. » Lorsde son bac pro, Yoan découvre l’existen-ce du concours. « J’ai tout de suite penséque cette expérience m’aiderait à trouverdu travail plus facilement. Je me suis lan-cé. » Étude des couleurs,amélioration destechniques de découpage et de pliage...Il va beaucoup travailler avec un profes-seur d’impression qui l’encadre : « Seul,je n’y serais jamais arrivé. » Yoan termine

premier aux concours régional et natio-nal, il est donc sélectionné pour partir auJapon se mesurer à de jeunes imprimeursdu monde entier. « Tout le lycée m’a sou-tenu. » Les entraînements sont intensifs,mais le départ pour le pays du Soleil Levant se fait dans une ambiance décon-tractée. « Une fois arrivé, j’ai été très im-pressionné. En France, les Olympiades desMétiers sont peu connues. En revanche, auJapon, c’est un concours très médiatisé.L’empereur est même venu nous saluerlors de la cérémonie d’ouverture, digne des Jeux Olympiques ! » Face à neuf

concurrents, Yoan devait réaliser à la perfection des teintes, des découpes, desdépliants, des calendriers et des cartes devisite. Après trois jours d’attente, le verdict tombe : il est médaille d’or. « Mesparents sont extrêmement fiers de moi.J’ai été contacté par une entreprise leaderen imprimerie. Participer à ce concours ne m’a apporté que du positif ! »

Parcours : BEP Métiers de la communica-tion et des industries graphiques, bac proproduction imprimée, BTS communica-tion et industrie graphique.

au Japontémoignent !

Le plus grand concours de métiers au monde !Cette 39e édition des Olympiades des Métiers a mobilisé en France 5000 jeunes demoins de 23 ans, représentant près de cinquante métiers de la mécanique, du bâti-ment, de l’industrie, des nouvelles technologies, des services et de l’alimentation. Àl’issue de concours régionaux puis d’un national, 43 finalistes français sont partisau Japon affronter 830 candidats du monde entier ! 800 experts, 100 délégués offi-ciels, 500 observateurs et plus de 1000 supporters étaient mobilisés pour l’occasion.

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Retrouve-les sur notre siteNicolas, jardinier-paysagiste,Célia, coiffeuse, Silas, mécani-cien auto, Frédéric, carreleur, etBenoît, plâtrier, tous primés, ontdéjà témoigné pour Imagine tonfutur. Retrouve leurs interviewssur www.imaginetonfutur.comTu y découvriras également celled’Angélique, cuisinière. Elle devait partir au Japon, mais adû déclarer forfait… car elleattend un heureux événement !

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au Japontémoignent !

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ZOOM par Marc Aumont

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Le plus vieil hôtel connu aumonde ouvre ses portes auJapon. Doté d’une sourcethermale, le Hoshi Ryokanest toujours en activité !

Fin de la construction duplus vieil hôtel de France,lui aussi toujours enservice : l'Hostellerie de laCroix D'Or à Provins (Seine-et-Marne).

XVIe siècle : Les premiers cafés font leurapparition en France.

Invention française, le restaurant, avec sesmenus, se différencie des auberges et destavernes, où l’on mangeait sur une tabled'hôte à heure fixe sans choix de plat.

XIXe siècle : La bourgeoisiedécouvre les villesbalnéaires de Nice etDeauville. Les premiers

palaces, comme le Carlton et le Negresco,ouvrent leurs portes.

Le premier des GuidesMichelin est offert avecl’achat de pneumatiques. Ilcontient la liste des raresgaragistes, les plans de

quelques villes… Le guide Rouge Michelin(et ses étoiles) est le plus ancien et le pluscélèbre des guides gastronomiques.

Création du Code des Débits de Boissons quiaccorde les licences de distribution d’alcoolen fonction de la nature de l’établissement.

Création des « Relais et Châteaux ».

Ouverture du premier McDonald’s aux États-Unis (1979en France).

Lancement du Gault et Millau, guidegastronomique venant concurrencer lecélèbre Michelin.

Ouverture du premierhôtel de glace du mondeen Suède, le Ice Hotel àJukkasjärvi.

Ouverture du Goldstar Resort &Suites, à Nice, le premier hôtelde France composé uniquementde suites.

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LES DATES CLÉS

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En coulissesAvec le CEAla recherche s’intéresse à notre alimentation età notre santé.p.28

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MétierBarmanUne journée avecJohann, le barman du George V.p.23

Accueillir p.18 Restaurer p.20 Animer p.22

i tu te sens l’âmed’un grand chef ousi les ors des palaceste font rêver, fonce !

Si tu es motivé, les métiers del’hôtellerie et de la restaura-tion sont faits pour toi. Plus de200 000 emplois y ont étécréés en dix ans, et chaqueannée 15 000 à 25 000 nou-veaux postes sont à pourvoir.Parmi les raisons de ce dyna-misme, le rayonnement de laFrance qui attire chaqueannée des millions de tou-ristes, alimentant un chiffred’affaires impressionnant : 50milliards d’euros en 2006.Pour trouver du travail, pasbesoin de passer 10 ans àl’université. La plupart desrecrutements se font au

niveau CAP-BEP, bac pro etBTS. Côté formation, l’ap-prentissage et le contrat deprofessionnalisation pourrontte permettre de partager tontemps entre les cours et l’en-treprise. Dans les dix ou quin-ze prochaines années, 80 000cuisiniers et 23 000 patronsd’hôtels, de cafés et de restau-rants seront recrutés. Tu asdonc le temps de faire tesarmes. Et ça tombe bien, carles hôteliers et les restaura-teurs font appel chaque annéeà de nombreux saisonniers.Bonne occasion de se frotterau service en salle, à la cuisineou à la réception en hôtel. Dis-toi enfin que, dans ce secteur,la motivation pèse aussi lourdque les diplômes.

SLes pros de

eil et du service 25 000

273 000

24 000

57 000

11 00026 000

189 000

Cadres hôtellerie-restauration

Maîtres d’hôtel non cadres

Maîtrise du hall et des étages

Maîtrise restauration cuisine

Serveurs, commis

Employés hôtellerie

Cuisiniers qualifiés

Répartition des salariés du secteur

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Toujours prêts à rendre service et à se plier en quatre pour leursclients, ces professionnels ne comptent pas leurs heures quand ils'agit de te faire plaisir. En ce début d'année, Imagine ton futurfait rimer passion avec vocation et te fait découvrir les métiersde l'hôtellerie et de la restauration. Miam !

Les pros de eil et du service

Hôtellerie et restauration

Hôtellerie et restauration

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A vec près de 28 000 établissements, l’in-

dustrie hôtelière est le qua-trième employeur privé deFrance. Depuis plusieurs années, ce secteur est en p l e i n e m u t a t i o n : l e s

grandes chaînes hôtelièresreprésentent 15 % des hôtels en France. Et nombred’entre eux proposent toujours plus de services etd’animations, et autantd’emplois.

Les as de la réception

ZOOM

18 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

Telex

Quels sont les profils les plus demandés par lesemployeurs ?

On cherche surtout desdétenteurs de CAP et BEPpour les postes de serveurs,cuisiniers. Mais beaucoupd’entreprises de restaurationrapide et de street-foodembauchent sans qualifica-tion et assurent la formationdes jeunes salariés. En hôtel-lerie, on peut aussi postulersans diplôme à des postescomme ceux de femme dechambre. Toutefois, pourespérer travailler dans unétablissement de grand stan-ding, une formation mini-mum est préférable. Enfin,les bacs technologiques et lesBTS sont très prisés pour lespostes de réceptionniste parexemple.

Quels sont les principauxchangements en cours en matière d’emploi dans ce secteur ?Devant la pénurie, beaucoupd’entreprises baissent leursexigences à l’embauche. Ducoup, dès que l’on montre samotivation et son envie detravailler, on augmente seschances d’être embauchémême sans diplôme. Onassiste aussi à une transfor-mation des postes, puisqu’ilest demandé de plus en plusde polyvalence aux salariés,qui doivent êtres capables defaire à la fois de l’accueil, duservice etc.

Que dire à nos lecteurspour les convaincre de selancer ?Les périodes de chômagedans le secteur sont trèscourtes, et il est facile d’obtenir un poste fixe dèslors que l’on fait preuve demotivation. En outre, lespossibilités d’évolution sontassez importantes. Et lesgrands groupes commen-cent à développer de vraiespolitiques de relationshumaines, pour proposer à leurs salariés des plans de carrière afin de les fidé-liser.

TROIS QUESTIONS À

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Hydropolis Hydropolis est un projetambitieux d’hôtellerie de luxe à Dubaï,aux Émirats arabes unis tout au sud dugolfe Persique, visant à construire 220suites à 20 mètres sous l’eau.

Le savais-tu ?Le plus grand hôtel du mondepossède 6118 chambres sur unesurface de 46 450 m2 !Il est situé en Malaisie et s’appellele First World Hotel.

Truc de ouf !

Chargé de clientèle« Je suis arrivé là un peu par hasard » avoue Michael, 26 ans.Détenteur d’un BTS force de vente, il est aujourd’hui chargé declientèle dans un hôtel du groupe Accor, le géant du secteur. « Legros de mon travail consiste à organiser des évènements pour mesclients, particuliers ou professionnels. » Colloques, conférences,petits déjeuners-réunions, banquets, soirées casinos, Michael secharge des réservations, contacte les traiteurs, met au point ladéco et accompagne les convives à chaque moment clé de leurjournée. Autant dire qu’il faut un bon sens de l’organisation, etsavoir rester zen en cas de crise : « Récemment, on m’a demandé à9 heures d’organiser une réunion pour 15 personnes, qui devaitdémarrer à 9h30 ! J’ai aussi été chargé un après-midi d’organiserune soirée lounge pour un gros groupe le soir même. Il a fallutrouver la déco, la musique, les meubles, composer le menu et les cocktails ! C’est ce genre de challenge qui me plaîtdans ce métier. »

Comment ?Un BTS MUC (management desunités commerciales) peutsuffire, mais on peut aussi yaccéder avec un BTS tourisme.

Combien ?1200 à 1400 € bruts par mois audébut, 1600 € après 3 ou 4 ans.Plus d’infos :www.desmetiersavivre.com

Carole Latil, chargée de projet emploidu secteur Hôtellerie et Restauration à l’ANPE.

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l’hôtellerie et la restauration

« Il faut vraiment avoir l’œil partout pour bien exercer ce métier »explique Laure, 28 ans. Un sacré sens du détail, mais aussi de larapidité : « Je passe en moyenne une quinzaine de minutes parchambre ». Cette experte de l’ordre traque ainsi la poussière et lelinge sale dans plus de 13 chambres par jour. Un rythme soutenu quifait de ce job une activité très physique : « Bouger tout le temps, çame plaît. Et le contact avec les clients est très agréable. On leur renddes petits services et la clientèle est respectueuse de mon travail.C’est important pour moi. » Quand vient l’été, Laure briefe lessaisonniers et gère souvent leurs plannings. « Je leur donne mespetits trucs et contrôle leur travail. » Une fonction de gouvernantequ’elle se voit bien exercer plus tard : « Ça me plairait d’évoluerdans ce sens, avec plus de responsabilités. » En attendant, son jobde femme de chambre la plonge parfois dans des situationsamusantes : « Il m’arrive d’entrer dans la chambre d’un homme seulen séminaire, et d’y trouver des vêtements de femme… »

Femme dechambre

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Comment ?La plupart du temps, ce métiers'apprend sur le tas, par la pratique.Toutefois, un CAP service hôtelierest apprécié des employeurs.

Combien ?Généralement, une femme de chambre est rémunérée au SMIC.Plus d’infos : www.aggh.net

Derrière son comptoir et parfois en grande tenue, leréceptionniste est le visage de l’hôtel qui l’emploie. C’est lecas de Mélanie, au Domaine des Ormes, un grand complexehôtelier de Bretagne. « Je suis un peu l’ange gardien de nosclients » sourit-elle. Elle assure leur accueil et règle avec euxleur départ, mais elle est aussi là pour résoudre le moindreproblème : « Réserver un taxi ou une table de restaurant,aider à retrouver un bagage perdu en appelant l’aéroport oula gare, c’est aussi ça notre métier. » Sens du service etgrande disponibilité sont les principales qualités duréceptionniste. « Mais il faut aussi maîtriser une ou deuxlangues étrangères si on veut travailler dans desétablissements internationaux » souligne Mélanie, qui a

beaucoup de clients anglais. 24hsur 24, il faut être prêt àrépondre à la moindresollicitation. Pas trop dur de sevoir toute sa vie derrière uncomptoir ? « Non, car on a lapossibilité de devenir chef deréception et d’encadrer uneéquipe, d’être en contact avecles tour-operators. C’est très loind’être figé ! »

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Comment ?Les grands hôtels recrutent enpriorité des titulaires du bactechno et du BTS responsabled’hébergement. Les autresrecrutent au niveau CAP servicede l’hôtellerie.

Combien ?Le salaire de base est le SMIC,mais les pourboires peuventaméliorer ce revenu.Plus d’infos :www.desmetiersavivre.com

Réceptionniste

janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13 • 19

Vrai ou faux ?

• Les horaires sont difficiles. VRAI. Ilfaut souvent commencer tôt le matin oufinir tard le soir, même le week-end.• On y est mal payé. VRAI et FAUX. Lessalaires des débutants sont souvent bas,mais, avec l’expérience, on peut très biengagner sa vie.

• On n’a pas besoin de diplôme. VRAI etFAUX. On peut commencer sans qualifi-cation à certains postes, mais un CAP-BEP est préférable.• On se fait exploiter dans ce secteur !FAUX. Évidemment, il ne faut pas comp-ter ses heures, et le rythme n’est pas tou-jours facile quand on sort de l’école.Avec le temps, les pros ont souvent la

possibilité d’aménager leurs horaires.• On ne peut pas y faire une grande car-rière ! FAUX. C’est un secteur danslequel on peut évoluer très vite, surtoutdans les grands groupes, ou créer sonentreprise.• Il faut savoir être mobile. VRAI.L’évolution est liée aux expériences dansdes lieux, fonctions et pays différents.

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Où se former ?

Pour trouver une formation, te renseigner ou dégoter

un job d’été, Internet reste le meilleur moyen…

www.talents-chr.org : Un site pour en savoir plus

sur les métiers du secteur, et déposer un CV si tu

cherches un job saisonnier.

www.cfamederic.com : Site Internet du Centre de

Formation des Apprentis du Syndicat national des

hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs.

www.lapprenti.com/annuaire/sdom_cfa.asp :

L’annuaire de tous les CFA (Centres de Formation

des Apprentis) en France.

www.jobdete.com : Un site spécialisé dans les jobs

d’été, avec de nombreuses offres d’emploi dans

l’hôtellerie-restauration.

www.jobresto.com : Site de recrutement spécialisé

dans le secteur.

« Contrairement à ce que tout le monde pense, on peut aussi faire dela qualité en collectivités ! Mes menus sont assez loin de ceux des‘cantines’ traditionnelles » explique Nicolas, second dans un centrede vacances. Un exemple ? « Nous avons récemment servi duhomard et de la noix de veau à plus de 200 convives ! » Unchallenge, quand on sait que le service s’effectue à l’assiette, alorsque Nicolas et son équipe n’étaient que trois en cuisine. Au rythmede trois services par jour (petit-déjeuner, déjeuner et dîner), ça nechôme pas ! Avec quand même une coupure de 13h30 à 18h chaquejour. « C’est le respect des normes d’hygiène qui nous prend le plusde temps. Avec le suivi de toute la gestion (commandes, conceptiondes menus et plannings), c’est l’une des tâches les plus importantesdu cuisinier. » Avant d’obtenir ce poste, bac pro en poche, Nicolas afait ses armes dans la restauration traditionnelle pendant 5 ans et aenchaîné les saisons. « C’est très formateur, mais au bout d’unmoment on a envie d’un posteplus stable, avec des horairesmoins contraignants. C’est cequi m’a conduit ici. » Il necompte pas s’arrêter là : « Plustard, j’aimerais m’orienter versdes postes de gestion globaled’une cuisine collective, pouravoir plus de responsabilités etun vrai aspect management. »

Cuisinier en restauration collective

ZOOM

20 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

Les Français mangent deplus en plus souvent hors

de chez eux. Près de 30 % dubudget alimentaire est consa-cré aux repas hors foyer,contre 11 % il y a 30 ans.Conséquence : le nombred’établissements a explosé(120 000 entreprises aujour-d’hui), surtout en restaura-

tion rapide. Côté recrute-ment, on a surtout besoin deserveurs et de cuisiniers dé-tenteurs de CAP-BEP et debac pro. Et avec l’envie demanger plus vite, plus sain etdifférent, la profession de-vient réactive et inventivepour attirer toujours plus declients.

Restauration, du choix aumenu !

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Comment ?Le CAP Cuisine, le BEP Métiers de larestauration et de l'hôtelleriedominante production culinaire, le bacpro Restauration et le bac technoHôtellerie sont autant de diplômesdonnant accès aux fourneaux.

Combien ?1250 à 1400 € bruts par mois pour uncommis de cuisine. En restaurationcollective, un chef gagne 1240 € audépart, et 1500 s’il est chef gérant.Plus d’infos : www.snrc.fr

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Page 21: imaimaginegine 13 · Sa vie, son gagne-pain, sa passion, toute son enfance étaient réunis ici, car depuis son plus jeune âge, son père lui avait enseigné ce métier : il avait

« L’avantage dans une grande société comme la mienne est depouvoir évoluer très vite vers des postes à responsabilité. C’est enpartie ce qui m’a fait rester chez Mc Donald’s » explique Pierre, 35ans. Détenteur d’un bac L, il a commencé comme équipier pour sefaire un peu d’argent, et s’est très vite senti à l’aise. Depuis, il agravi les échelons et est devenu directeur de restaurant à 29 ans.« Mes tâches sont précises. Chaque matin, je fais le bilan de laveille, établis le planning de la journée, vérifie que le restaurant estpropre et prends le temps de discuter avec le personnel pourdéceler d’éventuels problèmes. » Mais pas question pour lui des’enfermer ensuite dans son bureau ! « À midi, je suis avec mesemployés au contact du client ou en cuisine, pour les aider là où ilsen ont le plus besoin. C’est important de rester sur le terrain. » Ilest aussi chargé de recruter et former les futurs équipiers : « Jedois être pédagogue et patient avec eux, car ce sont souvent dejeunes salariés, pour qui il s’agit d’un travail d’appoint ou d’un petitjob… Il faut savoir les motiver ! »

Directeur de fast-food

Comment ?En restauration rapide, on peutcommencer sans diplôme etl’accès aux postes de direction sefait par la promotion interne, trèsimportante dans ces entreprises.

Combien ?Un directeur de restaurant peutgagner jusqu’à 3300 € bruts parmois au bout de quelques années.

Rien à voir avec l’armée. Pourtant, pour gérer ses 18 tables,Emmanuel doit s’astreindre à une discipline quasi-militaire !« Je prends les commandes, dispose les plats et les couverts enfonction des spécialités choisies, apporte les boissons, rédige lesadditions et les encaisse. » Avec le temps, Emmanuel s’est forgéune mémoire d’éléphant et un sens de l’équilibre hors pair, pour nerien mélanger ni renverser. « Cela fait 28 ans que je fais ce métieret je ne m’en lasse pas. Chaque jour, je vois des têtes différenteset beaucoup d’affinités se créent avec les habitués. C’estessentiellement ce qui me plaît. » Il a tenté la cuisine mais, lecontact client lui manquant, il est revenu en salle. « L’ambiance esttrès bonne avec toute l’équipe, on se soutient quand on est dans lejus et ça contribue à rendre ce métier toujours aussi intéressant,même après tant d’années. » Pour autant, tout n’est pas rose, et ilfaut être prêt à faire des sacrifices : « On travaille de 12h à 15h etde 19h à minuit, ainsi que les week-ends et certains dimanches.Ce n’est pas toujours facile, mais certains avantages sont trèsintéressants, comme lespourboires qui peuventreprésenter jusqu’à 25 % demon salaire de base. » Et pasbesoin d’un abonnement ensalle de gym : commebeaucoup de serveurs,Emmanuel possède à 44 ans unphysique de jeune homme…

Chef de rang

Comment ?Le CAP est recommandé, mais il esttoujours possible de débuter etd'apprendre sur le terrain. Le CAPService en Brasserie-Café donneprioritairement accès à la MC (mentioncomplémentaire) Employé barman.

Combien ?Un débutant commence au SMIC, maispeut gagner beaucoup plus grâce auxpourboires.Plus d’infos :www.desmetiersavivre.com

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Retrouve plus d’infos, de portraits et d’interviews sur

www.imaginetonfutur.com

janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13 • 21

l’hôtellerie et la restauration

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ZOOM

22 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

D omaine moins connu,l’activité loisirs et bien-

être est particulièrement dy-namique. Depuis les années80, les centres de thalassothé-rapie se sont multipliés, atti-rant une clientèle toujours plus nombreuse dans des complexes mêlant pros de l’hôtellerie et spécialistes ensoins. Ce n’est pas tout : le plus

gros boom concerne les casi-nos, aujourd’hui 200 en France,qui comprennent sou-vent un restaurant gastrono-mique. De plus, le secteur estdominé par de grands groupes(Accor Thalassa, Partouche,Barrière) dont la politique mo-derne de relations humainespermet évolution de carrièreet formation continue.

Objectif détenteet loisirs !

CroupierEncore assez peu connu, le métier de croupier se développegrâce aux nombreuses et récentes ouvertures de casinos. « Cemétier m’a fascinée dès que j’ai commencé ma formation, unpeu par hasard en suivant un ami. » Rita, qui suivait desétudes de lettres, a donc plongé dans l’univers doré descasinos et s’est tout de suite prise au jeu : « J’aimel’ambiance d’une table de jeu quand la pression monte, queles mises sont importantes. À ce moment, je ne peux pas mepermettre de me tromper. Je dois solliciter toutes mescapacités pour animer la partie : concentration, précision,rapidité d’exécution, et tout cela sans perdre le contact avec laclientèle. J’aime cette sensation absolument délicieuse etenivrante de devoir tout contrôler, tout maîtriser, et où toutdépend de moi. Quand la boule tourne, le temps s’arrête, lesregards sont suspendus, je suis la maîtresse à bord. »Sensations fortes garanties ! Encore faut-il être prêt àtravailler de nuit et avoir envie de s’y engager à vie, car lesreconversions sont difficiles. Mais pour peu que l’on soitpassionné, des postes de chef de partie, chef de table et demanagement sontaccessibles après quelquesannées d’expérience. Le pluspour bien mener sa barque :« Se former autant auxtables de jeux qu’auxmachines à sous, carl’activité de ces dernières afortement progressé. »Faites vos jeux !

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Comment ?Pas de diplôme requis. Il fautenvoyer un CV aux casinos qui, sil’on est sélectionné, proposent uneformation spécialisée aux futurssalariés.

Combien ?1200 € bruts pour un débutant et1500 € bruts pour un confirmé.Plus d’infos :www.studya.com/formations_metiers/tourisme/croupier_casino.htm

Monitrice de ski« Je n’ai vraiment pas l’impression d’avoir choisi un métier, maisplutôt d’avoir pu faire de ma passion ma profession » souritMylène, monitrice de ski à l’UCPA. « Enfant, j’ai passé toutes mesvacances à la montagne et j’ai toujours eu envie de travaillerdans cet environnement. » Aujourd’hui, elle enseigne donc le skidans un centre de vacances à Valloire, dans les Alpes. « L’amourde son sport ne suffit pas pour être un bon moniteur… Il fautêtre très pédagogue, savoir expliquer et faire respecter plein derègles de sécurité car la montagne est un milieu dangereux. » Cejob lui permet de rencontrer chaque jour des personnesdifférentes… et des situations pas banales. « Je me souviensd’un stagiaire qui, pour s’arrêter en pleine descente, n’a rientrouvé de mieux que de se servir d’un petit sapin comme butoir.Le sapin a plié puis a repris sa position initiale, suspendant leskieur dans ses branches ! » Ces moments sympas ne doiventpas faire oublier que ces enseignants travaillent comme dessaisonniers, qui doivent trouver une activité annexe l’été (oul’hiver pour les moniteurs de sports d’été).

Comment ?Le Brevet d'État d'Éducateur Sportifcomprend 3 degrés dans la plupartdes disciplines.

Combien ?1500 à 2300 € bruts par mois, suivantla structure qui emploie.Plus d’infos :www.studya.com/formations_metiers/SPORT/moniteur_ski_alpin.htm

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janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13 • 23

HydrothérapeuteDerrière ce mot un peu étrange se cache l’une desprofessions-clé des centres de thalassothérapie. Le jobconsiste à détendre ou soigner les clients en leurprodiguant des soins à base d’eau et de produits marins.Une profession que Karell a découverte avec le temps. Elleétait loin de se douter qu’elle y ferait carrière. « Je suivaisdes études de gestion en DUT. En marge, j’ai commencé àtravailler comme hydrothérapeute pendant les saisons, etpetit à petit ça m’a vraiment plu. Cela fait neuf ansmaintenant que je n’ai pas quitté le centre… »Hydromassages, modelages, enveloppement d’algues, soinsen piscine, Karell maîtrise plus de 25 soins différents apprislors de formations spécialisées. « Je réalise au maximum20 soins par jour, de 8h30 à 18h30. L’essentiel ici est deprendre son temps, car les clients sont là pour sedétendre… Du coup on entend parfois des choses assezintimes qu’ils ne diraient pas à n’importe qui ! C’est cetterelation que j’aime le plus dans mon métier. » Commentvoit-elle son avenir ? « Plus tard, je m’imagine bienformatrice ou à un poste de management. En tout cas, jeresterai dans le secteur, c’est sûr ! »

Comment ?La plupart des formations s’adressent aux titulairesd’un CAP-BEP en soins esthétiques et ne sont pourl’instant pas reconnues par l’État…

Combien ?Une débutante gagne le SMIC, mais son salaire peutatteindre 1800 € bruts par mois après quelquesannées.Plus d’infos :www.ecoledelamer.com/borne/h/43/fiche_metiers.htm

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Johann oeuvre dans l’un desplus prestigieux palacesparisiens. Zoom sur un barman pas tout à faitcomme les autres…8h30 : Johann prend son ser-vice et participe au débrie-fing avec les autres chefs deservice de l’établissement.Objectif ? Se tenir au cou-rant de l’activité de la nuit,des arrivées dans l’hôtel etdes demandes particulièresde certains clients. Ensuite, ilprépare son bar, remonte desa cave la marchandisenécessaire et se prépare pourl’ouverture.10h : Ouverture du bar.« C’est l’un des moments-clésde la journée, expliqueJohann. On accueille les pre-miers clients, on assure le ser-vice et déjà il faut préparer ledéjeuner. » Quand il en a letemps, il met au point lafuture carte du bar, quic h a n g e r é g u l i è r e m e n t .« Comme nous sommes label-lisés « Four seasons », noussommes tenus de renouvelernotre carte quatre fois par anau rythme des saisons. »12h : C’est déjà l’heure dudéjeuner, Johann sert sesclients derrière son bar. « Il

faut savoir faire preuve de dis-crétion tout en étant compliceavec les clients. Un peucomme si nous suivions uncode d’honneur. »14h : L’activité au bar baissepeu à peu. Dans son bureauoù il passe deux heures enmoyenne, Johann en profitepour gérer le planning deson équipe de barmen et decommis, et établir la nouvel-le carte : « C’est à moi de toutplanifier, depuis le contenu dela carte jusqu’à sa réalisation,en contactant les imprimeurspar exemple. »Le reste de la journée sepasse au comptoir, aucontact des clients avec les-quels il noue parfois des rela-tions très privilégiées. « Je mesouviens avoir servi, il y alongtemps, un jeune hommeque j’ai revu faire sa demandeen mariage dans mon bar.Depuis, il est devenu un clientrégulier et revient souventavec sa femme et sesenfants… Ça fait partie desbons moments de la vie d’unbarman. »22h : Johann quitte son ser-vice et transmet le bilan de lajournée à l’équipe de nuitqui s’occupera des clientsjusqu’à… 3h30 du matin.

UNE JOURNÉE AVEC LE BARMAN DU GEORGE V

Comment ?Certains diplômes facilitent l'accèsà la profession, même si le métiers'apprend aussi sur le tas. La MC(mention complémentaire) Employébarman se prépare en un an aprèsdifférents diplômes : CAP Service enBrasserie-Café, CAP Restaurant, BEPMétiers de la restauration et del'hôtellerie, bac techno Hôtellerie ouencore bac pro Restauration.

Combien ?Du SMIC en début de carrière, lesalaire monte à 1700 € bruts enmoyenne après quelques années.Dans un établissement de luxe, unchef barman peut gagner jusqu'à3 750 € par mois.Plus d’infos :www.desmetiersavivre.com

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Au Japon, quand les businessmen sortent trop tard du bu-reau et qu’ils n’ont pas le temps de rentrer chez eux, ils pas-sent la nuit dans ce que l’on appelle des hôtels capsules. Ils’agit d’établissements dans lesquels on loue des minichambres en forme de tube d’un mètre de haut sur deux delong, simplement équipées pour dormir et regarder la télé.Claustrophobes s’abstenir !

Hôtels capsules !ailleurs

l’hôtellerie et la restauration

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en coulisses

24 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

Le groupe ACCOR, leader européen de l’hôtellerie et leader mondial dans lesservices, nous a ouvert les portes de l’un de ses hôtels en région parisienne. À traversles témoignages des pros, découvre leur quotidien au sein de cet établissement.

7h. La porte vitrée de l’hôtel s’ouvre, et un homme à la démarche assu-rée entre. C’est Ahmed, le directeur de l’établissement. Il balaie du regardle hall de réception afin de vérifier si tout est en ordre, puis se dirige versles réceptionnistes qui terminent leur service de nuit. « Je fais le point aveceux, pour savoir si tout s’est bien déroulé, comptabiliser le nombre de clientsarrivés au cours de la nuit... » Puis, direction la salle à manger. Des clientsdégustent leurs croissants, d’autres lisent des journaux, une tasse de caféà la main. Certains visages lui sont familiers. « La clientèle est composée de60 % d’habitués. » Le directeur de l’hôtel n’hésite pas à discuter avec euxet recueille leurs commentaires et suggestions. « Etre proche de sa clientè-le, c’est essentiel ! »9h. Ahmed s’installe à son bureau. Il doit décider des investissements,organiser l'approvisionnement en fourniture, effectuer la comptabilité...« Je passe la majeure partie de ma journée à gérer ce “centre de profits”. Entant que directeur, je mets en place mes idées. C’est stimulant ! » Ses activi-tés sont souvent entrecoupées d’un déjeuner avec des fournisseurs ou desresponsables, au sein du siège du groupe ACCOR.18h. Le directeur sort de son bureau pour se consacrer, à nouveau et endirect, à sa clientèle. Les premiers clients arrivent. Posté dans le hall,Ahmed les accueille, les oriente et plaisante même avec certains.19h. Une vingtaine de clients se sont succédés depuis une heure. Ahmeds’éclipse. Sa journée est terminée : il enfourche son scooter et rentre chez lui.

Parcours : Son bac de gestion en poche, Ahmed intègre, en 1995, le groupeACCOR en tant que réceptionniste. Six mois plus tard, il est promu respon-sable réception, puis adjoint en charge de l’hébergement. Ensuite, il devientadjoint en charge de la restauration, et deux ans plus tard directeur adjoint.Depuis 2004, il est le directeur de l’hôtel. « Quand on travaille bien et qu’on estmotivé, on gravit rapidement les échelons ! »

Directeur du Suitehotel Paris Saint-Denis StadeJe mets en place mes idées,C’est stimulant !

avec ACCOR

En direct d’un hôtel !

24h avec... Ahmed, 37 ans

Le savais-tu ?

ACCOR c’est 170 000

collaborateurs dans le monde

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Telex

Après avoir étudié le droit pendant une année, Corinnechange de cap et devient assistante médicale dans un cabi-net de gynécologie. Quelque temps plus tard, la jeunefemme souhaite se réorienter car ce poste ne lui corres-pond pas. « Une copine m’a conseillé de me diriger vers l’hô-tellerie. Elle pensait que j’avais le profil pour travailler dansce secteur car ce que j’aime avant tout, ce sont les relationshumaines. » Bingo ! À 28 ans, la jeune femme intègre legroupe ACCOR en tant que standardiste. Elle aime ça.Motivée et rigoureuse, elle est ensuite promue réception-niste de jour, puis de nuit dans un grand hôtel. « Quand ontravaille de nuit, il faut être autonome. Nous avons pourmission de veiller à la sécurité des biens et des personnes.C’est différent de la réception de jour ! » Ses méthodes detravail plaisent. Quelques mois plus tard, la voilà chef debrigade : « J’encadrais une équipe de 4 réceptionnistes dejour. C’était mon premier poste à responsabilités et j’aidécouvert que j’aimais ça ! » Corinne se voit bien devenirdirectrice d’hôtel. « Pour avoir une vision générale de l’or-ganisation et de la gestion d’un établissement », elle rejointle service comptabilité. Aux côtés d’Ahmed, elle est aujour-d’hui directrice adjointe du Suitehotel et espère, d’iciquelques années, pouvoir à son tour diriger un hôtel.

adjointe de directionUn parcours atypique !

Corinne, 43 ans,

• Près de 4 000 hôtels et 500 000 chambres dans le monde.• 10 marques : Sofitel, Pullman, Novotel, Mercure, Suitehotel,Ibis, All Seasons, Etap Hotel, Formule 1 et Motel 6.

L’hôtellerie chez ACCOR, c’est :Cet hôtel se situe juste en face de l’emblématique Stade de France, où sontorganisés près de 25 gros événements par an : matchs de foot, de rugby,concerts, spectacles… Une programmation qui a des incidences directes sur lagestion de l’hôtel. « On est complet plusieurs semaines à l’avance, et on faitappel à du personnel supplémentaire les soirs de grande affluence. »

Au rythme du Stade de France

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. Radioscopie de l’équipe :• Adjointe de directionC’est l’assistante du directeur dans toutes ses fonctions :elle supervise les réservations, élabore les budgetsprévisionnels, s’occupe de la gestion et des ressourceshumaines.• Assistante d’hébergementVéritable bras droit du directeur de l’hôtel dans la gestion del’équipe, de la lingerie, de l’approvisionnement, elle organisele contrôle de l’entretien des chambres et des locauxcommuns, et aussi l’application des normes d’hygiène et desécurité.• Responsable techniqueIl s’assure que les locaux sont aux normes et que toutfonctionne correctement. Il veille également à la mise à jourdes registres réglementaires.• Gouvernante de l’hôtelElle dirige et contrôle les équipes chargées de l’entretien.• RéceptionnistesIls accueillent, renseignent et dirigent les clients dès leurarrivée. Ils gèrent les plannings des réservations et toutes lesquestions qui y sont liées.• Équipe des étagesL'équipe prépare les chambres, réapprovisionne si besoin les mini bars et entretient également les parties communesdes étages.

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Quels métierste correspondent

le mieux ?Pour te permettre de découvrir quels métiers te correspondent

le mieux dans l’hôtellerie-restauration, fonce sur www.accor.comet réponds au questionnaire en ligne. Tu découvriras tes points

forts et ceux pour lesquels tu dois progresser pour réussir.Bref, tu en sauras un peu plus long sur toi... en 15 minutes !

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Sandrine, 29 ans, agent de service hospitalier

Ultra-propreté : desmétiers très techniques !Travailler dans l’ultra-propreté exige dela rigueur et de la minutie. Les agentsdoivent suivre des règles d’hygiène et desprotocoles à la lettre ! Un art que maîtriseparfaitement Sandrine, agent de servicehospitalier.

Vêtue d’une blouse blanche,Sandrine travaille dans unhôpital de la région parisienne.Son objectif ? Éviter les trans-missions de germes d’unpatient à un autre. Son métier

requiert des techniques parti-culières. « Rampe lumineuse,placard, mobilier, salle de bains,lit et sol : lorsqu’un patient quit-te sa chambre, je désinfecteentièrement les lieux avec desproduits détergents et désinfec-tants. Les bactéries peuvent setrouver n’importe où, il fautdonc être très vigilant et rigou-reux. Je respecte les protocoles et les règles d’hygiène et de sécurité à la lettre ! Par ailleurs,j’effectue le nettoyage quotidiendes chambres des patients.Cela demande une grande dis-crétion : il ne faut pas les déran-ger. » Grâce au stage de forma-tion interne qu’elle a suiviaprès son embauche, Sandrinemaîtrise parfaitement cet art.La jeune femme apprécie parti-culièrement le contact humainavec les patients : « Ils sont trèsreconnaissants. » L’ex-commer-ciale vient d’entamer une for-mation interne, afin de devenirchef d’équipe pour encadrerl’équipe d’agents en propretéhospitalière.

Parcours : BEP Comptabilité,bac pro vente, BTS force devente.

en coulisses avec les pros du nettoyage

Quelles formations proposez-vous ?Nous intervenons dans lesecteur de l’ultra-propreté enformant, pour le compte desentreprises de propreté, leursagents et les jeunes enapprentissage préparant undiplôme de la branche (duCAP au bac +5). Ce métier nes’improvise pas ! Avant leurformation interne, qui estspécifique au lieu dans lequelils sont employés, nous leurapprenons les bases et expli-quons le pourquoi des règlescontraignantes.

Quelles qualités sont requises pour travaillerdans l’ultra-propreté ?Il faut, avant tout, être rigou-reux et minutieux. Ce sontdes métiers très techniques :il faut connaître les proto-coles sur le bout des doigts !Dans certains lieux, commeles hôpitaux, les agents sonten contact avec les patientset le personnel. Un bon rela-tionnel est capital !

Quelles sont les possibilitésd’évolution dans ce secteur ?Les agents en ultra-propretépeuvent devenir chefsd’équipe ou chefs de site.Cela dépend des chantierssur lesquels ils travaillent. Cesont des postes à responsabi-lités où ils doivent coordon-ner des agents.

TROIS QUESTIONS À

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Gaëlle, 32 ans, responsablepédagogique de l’Institut Nationald’Hygiène et du Nettoyage Industriel« Ce métier ne s’improvise pas »

Chasseuse de microbes

Retrouve tous les métiers et les formations de la propreté ainsi que de nombreux témoignages de pros sur

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• L'industrie (électronique etsecteurs de pointe, chimiefine, pharmacie, cosmétique,dispositifs médicaux,agroalimentaire, bio-technologies, plasturgie...)

• La recherche• Le secteur hospitalier• Les cabinets d'ingénierie• Les bureaux d'étudesspécialisés

Les principaux secteurs concernéspar l’ultra-propreté sont :

Le savais-tu ?La Fédération des Entreprises de

Propreté est un organisme professionnel qui regroupe près de 15 000 entreprises

de nettoyage.

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janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13 • 27

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Le CO2 supercritique : unoutil d’extraction magiqueIl y a trente ans, on vendait du café déca-féiné dont la consommation régulièrepouvait entraîner de fâcheuses consé-quences sur la santé. Pour extraire la ca-féine,on utilisait en effet du chloroforme,un dérivé du méthane, employé commesolvant en chimie et comme anesthésiqueen médecine. Et il en restait des traces ré-siduelles dans le café. Dans les années 80,les chercheurs du CEA ont travaillé à lamise au point de nouveaux procédés d’extraction sans utiliser de solvants chimiques classiques. Ils permettent nonseulement de produire un café « déca »sans traces résiduelles de solvant, maisaussi de récupérer la caféine pour fabri-quer des médicaments. Ces recherchesont d’abord profité à l’industrie agroali-mentaire, mais aussi aujourd’hui à l’in-dustrie cosmétique et pharmaceutique.

CO2 et goût de bouchon« Pour extraire la caféine du café et d’autrescomposés non solubles dans l’eau, nousutilisons du dioxyde de carbone (CO2).Grâce à des machines, qui sont comme descocottes-minute, nous soumettons ce gaz àune pression et une température qui l’amè-nent à un état dit supercritique. Lorsquele CO2 est dans cet état, il devient un ou-til d’extraction magique », souligne Sté-phane Sarrade, ingénieur chercheur engénie des procédés et responsable, sur lesite CEA de Marcoule près d’Avignon, detrois laboratoires dont l’un est spécialisé

dans les fluides supercritiques. Depuis, leCO2 supercritique a aussi servi à donnerà chaque bière son goût unique, et iden-tique quel que soit le houblon utilisé.Autre application industrielle : le vin.« Pendant sept ans, nous avons travailléavec le N°2 mondial des fabricants de bou-chons. Nous sommes parvenus à extraire

du liège une molécule naturelle, respon-sable du goût de bouchon parfois déce-lable. »

Médicaments plus efficacesLe CO2 supercritique permet aussi, à par-tir de végétaux, d’extraire des arômes, desparfums et des anti-oxydants : « Ces com-posés naturels qui empêchent les cellules des’oxyder, et donc de vieillir, sont utilisésdans la cosmétique ou les compléments ali-mentaires. Le CO2 supercritique permetaussi d’augmenter l’efficacité de certainsmédicaments, des anti-cancéreux parexemple. On s’en sert pour atomiser le principe actif en toutes petites particules.Résultat : on a la même efficacité avec unmilligramme que 1000 milligrammes auparavant, donc beaucoup moins d’effetssecondaires. »

28 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

en coulisses

De la nutrition…à la santé

Les chercheurs du CEA développent des programmes de recherche dont les applications intéressent notre alimentationet notre santé.

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Grâce aux nouveaux procédés d’extraction, de nouvelles perspectives s’ouvrent pour le café,les bières, la cosmétique et les médicaments.

avec les chercheurs du CEA

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janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13 • 29

par Véronique Gérardin

Carbone 13

La recherche dans notreassietteSur le site CEA de Cadarache, près deMarseille : à l’intérieur du bâtiment 158,19 chambres entièrement étanches sontdédiées à la culture de végétaux,blé,maïs,colza… Cette installation unique en Eu-rope permet de réaliser des programmesde recherche très variés. Elle est utiliséepar les chercheurs du CEA,mais aussi parles grands organismes de recherche fran-çais (CNRS, INRA).« Il y a quinze ans, cette installation étaitutilisée pour la recherche spatiale, afin devoir comment on pouvait faire pousser desplantes dans l’espace » indique MichelPéan, chercheur en biologie végétale et

responsable scientifique du Groupe derecherches appliquées en phytotechnolo-gie. Cette équipe pluridisciplinaire re-groupe biologistes, informaticien, méca-nicien, électrotechnicien et spécialistescapteurs et mesures. « À l’heure actuelle,nous travaillons dans deux domaines.Nous étudions les mécanismes de résistan-

ce au stress des végétaux (forte lumière,faibles températures, sécheresse…). Etnous menons d’autres recherches, quiconcernent la nutrition. »

Pâtes et riz au carbone 13Dans ces chambres étanches, l’environ-nement est totalement contrôlé (lumière,température, humidité…). Comme dansla nature, les plantes y poussent en ab-sorbant du gaz carbonique et en rejetantde l’oxygène (c’est la photosynthèse).Mais ici, on modifie la composition ga-zeuse de l’atmosphère et on leur fait ab-sorber un carbone différent. Les plantesvont donc porter en elles ce carbone 13non-radioactif, un marqueur qui peutêtre suivi à la trace. « Si un animal man-ge cette plante, on va voir comment son or-ganisme la digère. » Ces recherches ontsuscité l’intérêt de plusieurs industriels.« À la demande d’un fabricant de pâtes,nous avons produit du blé enrichi en car-bone 13 pour voir comment l’organismehumain assimilait ces pâtes. Nous avonsaussi comparé deux traitements du riz, etnous nous sommes aperçus que le riz étu-vé se retrouvait un peu moins dans lesgraisses que le riz blanchi. » Ce groupe derecherches travaille aussi sur les myco-toxines produites par des champignonsmicroscopiques qui se développent sur leblé ou le maïs, dans les champs ou les si-los. Certaines de ces toxines sont très no-

cives pour la santé. « Là encore, on se sertdu marquage au carbone 13 pour étudierl’impact de ces mycotoxines sur la santé, etfiabiliser les méthodes de mesure de cestoxines dans les aliments. »

Des rayons longue conservationL’irradiation est utilisée depuis longtemps pour stériliser, par exemple, le matérielmédical et chirurgical, les emballages alimentaires ou les bouchons en liège desbouteilles de vin. Plus récente, l’irradiation des aliments (ou ionisation) est un procédé d’assainissement qui augmente la durée de conservation : on utilise desrayonnements gamma, X ou d’électrons qui débarrassent les denrées de tousgermes et microorganismes responsables de la dégradation. Plus de 40 pays ontapprouvé cette technique. En France, 14 familles de denrées alimentaires sont autorisées à être traitées par ionisation : épices, herbes aromatiques, condiments,oignons, ail, échalotes, fruits et légumes secs, céréales…

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Vue d’ensemble des chambres destinées àla culture de plantes entières en conditionscontrôlées.

www.cea.fr

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en coulisses

30 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

Quand tu achètes ton sandwich à bord d’un train,plusieurs pros se cachent derrière. En France, c’est laCompagnie des Wagons-Lits qui gère pour la SNCF larestauration à bord des TGV. Embarque avec les pros dela restauration ferroviaire et découvre l’envers d’undécor peu connu du grand public ! Fairouze monte dans le train une heure avant les passa-

gers et descend une heure après. Ce n’est pas une starVIP. Elle est commerciale de bord. Avec un large souri-re, elle vend des produits de restauration, boissons etmagazines à bord des TGV qui circulent sur les lignesParis/Bretagne. « J’ai une très bonne clientèle ! LesBretons sont sympathiques, souvent de bonne humeur etplein d’entrain. En fonction des régions, la clientèle chan-ge. Moi, je suis bien tombée ! » Ce que la jeune femmeaime avant tout, c’est le contact avec la clientèle et sonautonomie. « Je suis seule dans mon Bar TGV.L’entreprise nous fait confiance et c’est une grande res-ponsabilité car on touche à de l’argent. Il faut être orga-nisé et rigoureux. » Composition des plats, provenancedes viandes utilisées, prix des boissons, carte des des-serts, l’ex-vendeuse en cosmétiques connaît les produitsqu’elle vend sur le bout des doigts. « C’est très impor-tant, afin de conseiller, mais aussi rassurer les clients. »L’été, Fairouze peut profiter des plages bretonnes. « Enfonction des trains dans lesquels je travaille, il m’arrive derester en Bretagne, pendant plusieurs heures ou une nuitentière. Ces escales sont agréables l’été ! »

Parcours : BEP tourisme, bac pro de Tourisme, BTS detourisme option loisirs.

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commerciale de bordLa vente, c’est son train-train !

Fairouze, 28 ans,

Restauration à bord :Une chaîne de métiers !

avec la SNCF

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janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13 • 31

Telex

Arrivé en France avec sa femme alors étudiante, Khalidtravaille pour subvenir à leurs besoins. « Je n’avais pas letemps de faire des formations pour valider le diplôme debiologie que j’ai obtenu au Maroc. » Il enchaîne les petitsboulots puis intègre la Compagnie des Wagons-Lits.Boissons, magazines, friandises, caféterie, il prépare, dansun centre d’avitaillement, tous les produits non-péris-sables que vend Fairouze. « Je remplis les armoires qui vontêtre embarquées à bord des trains. Il faut être très rigoureux.Je dois faire tenir dans de petites armoires un maximum deproduits. En plus, tout doit être correctement rangé afin defaciliter le travail des commerciaux de bord. Parfois, c’est unvrai challenge ! »L’armement des trains s’adapte en fonction de leurs desti-nations et de leurs créneaux horaires. « Il n’y a pas lesmêmes quantités de café et de barres chocolatées, à bord destrains qui circulent en matinée, qu’à bord des trains denuit. » Basés à la gare Montparnasse, Khalid et son équipeapprovisionnent l’ensemble des TGV au départ de la gare.Soit plus d’une centaine de trains par jour lors desvacances scolaires ! Aujourd’hui, sa femme est professeuren biotechnologie. Khalid, quant à lui, espère décrocher unposte à responsabilités afin d’encadrer une équipe.

Parcours : Maîtrise en biologie effectuée au Maroc.

agent d’exploitation à l’économatPréparer la marchandise :un vrai challenge !

Khalid, 35 ans,

C’est au sous-sol de la gare de Lyon, dans un espace réfrigéré, queLudovic passe ses journées. Avec quatre collègues, il trie et recycle lesproduits non vendus, qui reviennent d’un précédent voyage, à borddes trains du Sud-Est de la France. « Si les produits sont intacts et nonpérimés, ils sont remis en vente. On appelle cela le recyclage. Les autressont jetés. » Pour exercer ce métier, il faut être rapide, attentif et ne

pas craindre le froid ! « Je travaille en doudoune, quelle quesoit la saison ! Dans l’entrepôt, il fait entre 1° et 3°. Je profi-te de mes pauses pour aller prendre l’air dehors, cela fait dubien ! » Cela fait quatre ans que Ludovic travaille dans ceservice où règne une bonne ambiance. « Je m’entends trèsbien avec mes collègues. Nos responsables sont sympas etnous font confiance. Je peux prendre mes pauses quand je ledésire, c’est agréable ! » Le jeune homme connaît parfaite-ment le fonctionnement des trains dont il reçoit les pro-duits. « Ceux qui desservent des petites villes de province nevendent jamais tous leurs plats, contrairement aux TGV àdestination de Marseille, Nice ou Montpellier. Nous avonségalement beaucoup moins de retours de marchandises lorsdes week-ends et des vacances scolaires, car les trains sontcomplets. Il y a donc plus de ventes. »

Parcours : Brevet des collèges.

agent d’exploitation Expert en tri

Ludovic, 22 ans,

• 5000 collaborateurs répartis sur six pays en Europe.• Environ 2000 employés répartis sur 11 sites à travers la France.• 600 trains approvisionnés chaque jour.

La compagnie des Wagons-Lits, c’est :

Dans les trains, les menus se diversifient. Aujourd’hui, à bord, tu peux mangerde vrais plats cuisinés, comme des fricassées de poulet à la sauce estragon oudes risottos aux asperges vertes ! Des menus spéciaux ont même été crées àbord des TGV Est Européen, afin de satisfaire une nouvelle clientèle composéede Suisses et d’Allemands. Tu y retrouveras des bretzels, des quiches lorraines,des tartines gratinées façon flamekuche et des hot-dogs !

Repas à la carte

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1 - Leur confiance, tu doperasTu voudrais que tes parentsévoluent ? Impossible de leurdemander de changer si tu nebouges pas de ton côté.Pourquoi ne pas leur montrerque tu as mûri, en prenantquelques initiatives qu’ilsapprécieront : arroser lesplantes, acheter le pain oufaire tes devoirs sans qu’on aità te le rappeler… Engage-toiauprès d’eux (sans riendemander en échange, hein ?)et surtout RESPECTE votreaccord sur la durée. S’ils nepeuvent pas te faire confiance,comment veux-tu qu’ils telâchent dans la nature l’esprittranquille ?

2 - En enfance, tu ne retomberas pasCertaines attitudes un peugamines sont à éviter, souspeine de diminuer l’impact detes efforts (ci-dessus) pour « monter en grade » :• Exiger quelque chose sousprétexte que tout le monde y adroit = Niveau primaire !Halte aux comparaisons : tousles parents n’ont pas les

mêmes moyens, ni lesmêmes principes.• Partir en claquant laporte, ou hurler pourtenter de les faire chan-ger d’avis quand ils disentnon = Niveau maternelle !Rien ne vaut une bonne dis-cussion (voir ci-dessous).• S’impatienter, exiger leschoses sur le champ = niveaucrèche ! Le monde ne tournepas QUE autour de toi, mêmesi cette réponse est vitale à tesyeux ! Savoir attendre est unepreuve de maturité.

3 - Au marchandage, ladiscussion tu préfèrerasSolution pour débloquer unesituation : exprimer ce que turessens, mais sans tomberdans la négo de marchand detapis. Tes parents sont respon-sables de toi et décident. Excluaussi : faire du chantage ou lesprendre par les sentimentsfinira toujours par se retour-ner contre toi. En revanche, tuas toujours le droit de deman-der… Et de choisir le bonmoment pour le faire, quitte à

fixer un rendez-vous si tesparents sont du genre over-bookés ! Évite aussi de tomberdans l’accusation (= vousvoulez mon malheur).

• En savoir +

Le Guide « Parents, moded’emploi », Fleurus, 5,90 €.

www.humanact.fr :Les fiches-conseil d’HélèneMathieu, coach et auteure deplusieurs ouvrages dédiés à larelation parents-enfants.

• Témoignages« Je peux sortir quand je veux,en semaine et le week-end,tant que mes parents ne fontpas le taxi. Je n'ai jamais étéen conflit avec eux sur ce point(merci à mes frères aînés !).En revanche, ils ne veulent pas que je fasse du stop,par exemple. Ils m'ont permisd’être indépendant et je trouveça bien. »Jonathan, 15 ans

« Mes parents sont stricts,et ma liberté, je l'ai acquise par la confiance. Côtévestimentaire, je suis originale.Pas provoc’, mais quand je mesuis fait prendre avec du rougeà lèvres, j’ai eu droit aux yeuxécarquillés, aux « piques »…J’ai attendu patiemment que ma mère me l’autorise,ce qu’elle a fini par faire.Et maintenant, je me maquilleet m'habille comme je veux,à quelque chose près (pas de mini-jupe) ! »Irène, 17 ans

Tes parents n’ont rien vu venir : ils te considèrentencore comme leur grand bébé alors que tu rêves d’indépendance… Comment leur faire comprendre qu’ilest temps pour eux de lâcher du lest ? Voici quelques pistes…

32 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

c’est pratique par Juliette Labaronne

Avec les parents,

la liberté,ça se gagne !

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34 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

La fête que tu préfères :A Ton anniversaire et les bougies,

pfffffffff !

B Pâques et les chocolats,

mmmmm.

C Noël et les jouets par milliers,

trop cool.

Tu viens de gagner levoyage de tes rêves. Tu pars :A En club à la Guadeloupe.

B En Chine avec des amis.

C Avec ton sac à dos en

Afrique.

Le meilleur ami del'homme, c'est :A Le chien.

B Le cheval.

C L'homme.

Tu dois préparer unexposé avec Pierre-Eudes, lelooser de ta classe. Tonpremier réflexe :A Aaaaahhh. Quelqu'un veut

ma place ?

B On va voir si c'est vraiment

un looser…

C On va voir pourquoi il n'a

pas d'amis.

Tes parents ontdécidé d'aller passer le week-end chez la tanteUrsule, 98 ans et plus toute sa tête.A Tu emportes ta console Wii.

B Vous ferez des crêpes.

C Tu feuilletteras ses vieux

albums photo.

Le moyen de transport leplus fun ?A Une voiture, à la James Bond.

B Un bus, à la Little miss

Sunshine.

C Un bateau, à la Titanic.

Le meilleur ami idéal :A Super Mario.

B Mr Fantastic.

C Harry Potter.

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6

test par Marie Pavlenko

1

Vite, on a besoin de ton aide... Que fais-tu ? Tu te précipites sur ton chevalblanc ou tu pars en courant ?

Tu as envie de te tester

sur un sujet

particulier ?

Dis-le nous sur

www.imaginetonfutur.com

Es-tu individualisteou solidaire ?

Tu as une majorité de A :Tu es plutôt persoAttention,cela ne signifie pas que tues forcément indifférent aux autres.Simplement,tes intérêts priment surceux d'autrui.Tu es le centre de tonunivers et tu fais passer tes besoins,tes envies,tes exigences avant lereste.Difficile de te jeter la pierre :lemonde actuel est en grande partieconstruit ainsi.Néanmoins,ouvrirles yeux sur les difficultés et lequotidien du voisin te permettraitcertainement de t'enrichir.Tudécouvrirais alors qu'aider apporteaussi du plaisir.

Tu as une majorité de B :Tu as l'esprit de groupePartager,donner (du temps,desconseils,de l'argent) ? Des notionsfamilières et plutôt aisées pour toi.Cependant,elles s'expriment surtoutdans un cadre défini.Tu es généreuxet solidaire,certes,mais avec ceuxqui t'entourent et te sont chers.Dans ce cas,tu te révèles mêmeprodigue,tu accompagnes tescopains,tu soutiens ta famille,tu tecoupes en quatre pour eux.Il fautque tu sois touché personnellementpour t'investir.Peut-être as-tubesoin d'élargir un peu tonhorizon...

Tu as une majorité de C :Tu es total solidaire !Quel que soit le domaine danslequel on sollicite ton aide,turéponds présent.Tu aimes te sentirutile,pour un copain en galèrecomme pour une belle causehumanitaire.Tes petits problèmes ?Ils existent,mais tu as consciencequ'ils sont loin d'être uniques.Ehoui :ton nombril n'est pas le centredu monde ! Veille juste à ne pas teperdre,et à savoir aussi écouter tesenvies et tes (petits) égoïsmes detemps en temps.Pour avancer,il estimportant de rester centré sur soi.

Résu

ltats

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cultissime

Ô MON AGENDA !L’agenda du presque poète, c’est365 jours, 365 poèmes, 365illustrations, 365 exercicesd’écriture. Au fil des pages, demultiples activités te sontproposées afin de révéler le(presque) poète qui sommeille entoi. L’agenda te fait découvrir lapoésie par des approchesconcrètes, ludiques et sensibles. Lamise en page raffinée estaccompagnée de dessins stylisés.L'Agenda du (presque) poète de BernardFriot, La Martinière Jeunesse, 22 €.

PORTRAIT D’ADONaïve a quinze ans. Son lycéeest une prison, les coursd’anglais y sont interminables.Sa maison, où elle retrouve des parents aux allures dePlaymobil autoritaires, est unenfer. Les garçons, quant àeux, sont menteurs oupsychopathes. Les seuls bons moments de sa vie,Naïve les passe avec Lulla,sa meilleure amie. L’héroïne est une grande rêveuse, qui s’évade souvent dans un monde imaginaire. Ce portrait réalistede l’adolescence porte un regard très critiquesur le monde et ses réalités.Naïve, par Sylvie Fontaine,La boîte à bulles, 17 €.

La violence : parlons-en !La Région Ile-de-France lançait en février 2000 le numérovert « Jeunes Violences Ecoute » anonyme et gratuit, pourapporter un soutien auxjeunes victimes ou témoinsde violences scolaires. Afinde mieux répondre auxattentes des ados, un siteInternet a été mis en place.Il te donne des infos sur lesdifférents types deviolences, la loi et lesstructures d'aidepsychologique ou juridique. Les forums du site permettentd’échanger des expériences et des solutions. Utile !www.jeunesviolencesecoute.frNuméro vert 0800 20 22 23

LES INÉDITS DE KAAMELOTT Tu ne rates jamais un épisode de la série télévisée Kaamelott ?Alors, tu vas adorer ces deux BD inédites, conçues dans lemême esprit que la série à succès. L’humour est le même et lespersonnages ressemblent trait pour trait aux acteurs. Et pourcause : ces BD ont vu le jour sous la direction d’AlexandreAstier, auteur, réalisateur et acteur de la série. Le début d’unegrande saga prometteuse…Kaamelott, Les sièges de Transport et L’armée du Nécromant,par Alexandre Astier, Steven Dupré et Benoît Bekaert(illustrations), Casterman, 12 € le tome.

Jeu vidéoAVENTURE HISTORIQUEEn 1556, dans un petit village du Midi de la France,te voilà dans la peau de la fille de Nostradamus,célèbre astrologue. Ta mission ? Enquêter sur lesterribles prophéties annoncées par Catherine deMédicis. Tu dois interroger de nombreuxpersonnages et résoudre des énigmes qui font appelà ta logique et à tes connaissances scientifiques. Lescénario est bien ficelé et mêle agréablement réalitéhistorique et fiction. Les graphismes sont superbeset, jusqu’au dénouement, le suspense reste entier !Nostradamus, La dernière Prophétie, sur PC, DigitalBros, 39,95 €.

Site Internet LANGAGE DES CITÉSNeuf jeunes originaires d'Evry,soutenus par l'associationPermis de Vivre la Ville etépaulés par des pros de lalittérature, ont passé trois ans àcollecter, compiler et illustrer lelangage des jeunes des cités.Le but : permettre à tous decomprendre ces mots issus de

dialectes africains et gitan, argot et verlan, pour restaurer le dialogueentre les générations. Ce travail collectif a remporté le prix 2004 dufestival Place Publique junior d'Aix-en-Provence.Lexik des cités illustré, Collectif Permis de Vivre la Ville, Fleuve Noir, 19,90 €.

36 • janvier/février 2008 • Imagine > ton futur #13

Livres

BD

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par Diane Dussud

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Nous voulons faire un magazine utile,motivant, qui corresponde encore plusà tes goûts, à tes centres d’intérêt ! C’est pourquoi nous te demandons de répondre au questionnaire que tu retrouveras sur www.imaginetonfutur.comTu as jusqu'au 30 janvier pour remplirle questionnaire etgagner denombreux lots

Alors lis ce numéro 13, et connecte-toi vite sur www.imaginetonfutur.comMerci de ton aide !

Ton “Imagine”10 mn de ton temps

pour participer

aux évolutions

d'Imagine ton futur

Un magazine qui te ressemble !

RDV le 10 février - Paris - Salon des Collégiens de 4ème et 3ème

www.studyparents.com

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