imagerie fonctionnelle du myocarde Par Pr Jérôme Garot Fédération de Cbrdiologie, CHU Henri-Mondor, C&teil.

L e ciné-IRM est la méthode de réfé- rence pour la détermination de

la fonction et de la masse ventricu- laire gauche. Elle est non irradiante et ne nécessite pas I'injection de contraste. L'imagerie de la perfusion du myocarde est possible grâce à des séquences rapides qui étudient le pre- mier passage intra-myocardique du gadolinium. Les indications de ce type d'imagerie sont la mise en évidence d'une obstruction microvasculaire après angioplastie pour syndrome coronaire aigu, et la détection de I'is- chémie myocardique provoquée lors d'un stress pharmacologique (IRM de stress sous dipyridamole ou adéno- sine). La technique du réhaussement

tardif, dix à quinze minutes après injection de Gadolinium, permet une détermination précise de I'extension transmurale de I'infarctus et fait réfé- rence pour la détermination de la via- bilité myocardique. Elle est très inté- ressante dans l'évaluation du risque rythmique chez les patients porteurs d'un substrat arythmogène. Elle per- met d'étayer le bilan étiologique d'une cardiomyopathie et d'affiner le pronostic de ces patients. La méthode procure des images très évocatrices au cours des myocardites aiguës.

Le scanner multi-barrettes permet l'étude de la fonction ventriculaire gauche avec une moindre résolution temporelle que I'IRM, au prix d'une irra-

diation et de l'injection iodée. Ace jour, le scanner ne permet pas l'étude dyna- mique de la perfusion myocardique avec une résolution temporelle suffi- sante. La technique a été validée pour l'analyse de la taille, de I'extension transmurale de l'infarctus et de I'obs- truction microvasculaire après infarctus expérimental chez le chien. Les régions d'obstruction microvasculaire corres- pondent aux régions d'hyposignal pré- coce et I'hypersignal obtenu cinq minutes après injection correspond au territoire infarci (passage tardif). Cette validation est confirmée dans les études chez l'homme, même si le scanner confère un moindre contraste entre myocarde infarci et myocarde sain. i

-b En pratique : IRM : analyse de la perfusion

10 1 AMC pratique 1 no 162 1 novembre 2007