IMAGERIE DE LA PATHOLOGIE DES GLANDES...
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IMAGERIE DE LA
PATHOLOGIE DES GLANDES
LACRYMALES
S. Wakrim, N. Moussali, A. Merzem , N. El Benna, A. Gharbi
Service de radiologie 20 aout, CHU Ibn Rochd
CASABLANCA
PLAN
Introduction
Rappel anatomique
Histologie
Méthodes d’exploration
Pathologie des glandes lacrymales
Pathologie tumorale Lésions épithéliales
Lésions non épithéliales
Infiltrations inflammatoires
Conclusion
QCM
Bibliographie
Introduction
La pathologie des glandes lacrymales est variée.
Pathologie tumorale représente 6% des tumeurs de l’œil
• Clinique : Masse du canthus externe
• Imagerie :
- Confirme le diagnostic de masse lacrymale.
- Orientation étiologique
• Les tumeurs épithéliales bénignes ont un risque élevé de récurrence ou de transformation maligne lors de biopsie chirurgicale première. La résection complète est recommandé afin de réduire ce risque.
• Les lésions lymphoïdes nécessitent un traitement conservateur. Une suspicion de tumeur non épithéliale conduira à une biopsie partielle
Introduction
Masse au niveau du canthus externe:
Bilatérale: lymphome, sarcoïdose,
Unilatéral: lésion inflammatoire idiopathique, lymphome, tumeur épithéliale, tumeur primitive bénigne ou maligne
L’atteinte des glandes lacrymales généralement responsable d'une xérophtalmie
2 examens: IRM ET ECHODOPPLER
Rappel anatomique
La glande lacrymale est divisée en deux parties, l’une orbitaire et la seconde palpébrale
• Elle mesure environ 2 cm de long, 1 à 1,5 cm de large et 0,3 à 0,5 cm d’épaisseur
• Elle pèse entre 6 et 8 grammes, sa coloration est jaune rougeâtre vient contraster avec les tissus graisseux adjacents
Vue de face (orbite droite)
Rappel anatomique
Glande lacrymale principale Rôle: sécrète les larmes
Siege: niveau de la partie supéro-latérale de l’orbite.
La sécrétion: ♀ < ♂,
↓du volume lacrymal pendant la semaine précédant les règles et après la ménopause.
Le film lacrymal évacué vers les voies lacrymales excrétrices
Histologie
• L’acinus comprend
– Un tissu de soutien fibro-élastique de type conjonctif, riche en éléments lymphoïdes et vasculo-nerveux, explique, en partie, le tropisme lacrymal des maladies inflammatoires
– Des cellules étoilées dites en « panier » de BOLL, de type myoépithéliales
–Les cellules sécrétrices
L’analyse histologique a permis de séparer 2 groupes selon les critères définis par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 1980
– Lésions non épithéliales (LNE)
– Les tumeurs épithéliales (TE) bénignes ou malignes
Échographie orbitaire
Généralités:
- Souvent associée au doppler
- Examen relativement rapide et atraumatique
- En pathologie tumorale, elle est restreinte aux masses superficielles
- Exploration limitée de la partie profonde de l’orbite
- Rarement suffisante dans le bilan
- Sonde d’échographie de haute fréquence 7,5mHz
Un examen de seconde intention
IRM orbitaire
Ses indications sont larges:
Analyser le siège exact de la lésion, ses rapports,
Bilan d’extension et la recherche d’éventuelles anomalies encéphaliques associées
Affiner le diagnostic étiologique
Protocole:
Séquences pondérées T1 et T2 dans les trois plans de l’espace
Coupes fines (3 mm)
La séquence pondérée en T1 permet d’ apprécier les rapports avec les muscles oculomoteurs en raison de l’hyper intensité de la graisse orbitaire
Les séquences en suppression de graisse permettent facilement le diagnostic de kyste dermoïde ou de lipome
L’injection de Gadolinium permet d’apprécier les limites de la tumeur
Installation:
Antenne tête ou de surface
Patient en décubitus dorsal
Éliminer une CI absolue ou relative
TDM orbitaire
Permet analyser
Parois orbitaires
Calcifications intra-lésionnelles
Ses limites:
La caractérisation d’une masse,
Les extensions lésionnelles endocrâniennes et la recherche d’anomalies encéphaliques associées
Technique:
Coupes fines jointives (2,5 mm) ou très fines (1 mm) dans le plan neuro-oculaire en incidence axiale
L'injection de contraste est réalisée dans les processus tumoraux.
La glande lacrymale est visible dans l'angle supéro-externe de l'orbite, souvent plus distincte en coupes coronales.
Résultat:
Homogène et se rehausse modérément après l'injection.
1: Muscle droit supérieur
2: Glande lacrymale
La présence de petits hyper signaux T2 au sein de la masse en iso signal
pourrait correspondre à la micro vascularisation tumorale observée en
échographie
Pathologie tumorale
Tumeurs épithéliales (45% à 50%): dacryops,
adénome pléomorphe, carcinomes
D’après Riedel, lorsque la taille de la glande
lacrymale
↑ de façon globale
Arrondie
une tumeur d’origine
épithéliale
Dacryops de la glande lacrymale
Tumeur orbitaire rare
Développée à partir de la
dilatation de la paroi des
canalicules de la glande
lacrymale.
Son diagnostic confirmé par
des examens para-cliniques
(l’échographie, le scanner
orbitaire ou l’IRM).
Traitement: chirurgical. IRM orbitaire coupe coronale en T1:
Aspect en iso signal et hypertrophie de
la glande lacrymale gauche
Adénome pléomorphe
Échographie+ Doppler:
Échographie mode B:
Hyperéchogène homogène ou hétérogène
Doppler: IR > 0,7
En doppler, la présence de plus de 3 spots vasculaires intra tumoraux dans 59% des cas et dans 95% des cas plus de 5 spots vasculaires doppler intra tumoraux
IRM: Formation au niveau de la glande lacrymale droite bien limitée
refoulant le globe vers le bas et se présentant en hyper signal T2 avec un
rehaussement modéré après injection de gadolinium.
Adénome pléomorphe droit
Carcinome de la glande lacrymale
Adénocarcinome, Carcinome adénoïde kystique
(cylindrome)
Touche préférentiellement la femme jeune.
Clinique:
Douleurs orbitaires,
Signes inflammatoires,
Baisse de l'acuité visuelle, diplopie,
Exophtalmie non axile.
Adénocarcinome
Echographie:
Lésion d’échostructure
hétérogène.
Vascularisation anarchique
IR élevé : 0.83 +/- 0.15
Adénocarcinome
TDM:
Lésion spontanément hyperdense au niveau du canthus externe.
Rehaussée de façon hétérogène.
Signes de malignité:
Calcifications intratumorales.
Ostéolyse avec envahissement locorégional.
IRM:
Hypo signal T1, hypo ou iso signal variable en T2.
Extension endocrânienne.
TDM
Processus tumoral de l’angle supéro-externe de l’orbite gauche étendu
au globe oculaire avec envahissement des parois externe et inferieure de
l’orbite qui sont lysées.
Carcinome de la glande lacrymale gauche localement évolué
Carcinome adénoïde kystique
(cylindrome)
Échographie + Doppler
Isoéchogène hétérogène
Pas de kyste.
Vascularisation anarchique
IR élevé ( environ 0.80).
IRM centré sur l’orbite droit, coupe axiale après injection du PDC:
Processus lésionnel de la glande lacrymale droit, polylobé, oblongue, bien limité
rehaussé de façon hétérogène après injection du gadolinium
Cylindrome
Pathologie tumorale
Les lésions non épithéliales (50% à 55%):
lymphomes non hodgkiniens, les hyperplasies
lymphoïdes bénignes
Lymphome
Tumeur orbitaire fréquente.
Primitive ou secondaire.
Survient chez l’adulte au delà de 50 ans.
Clinique: variable en fonction du site de l’atteinte
Masse palpable, ferme et indolore.
Exophtalmie progressive
Lymphome
Bien étudiées en échographie
L’ échographique et le Doppler ont montrés un aspect quasi spécifique dans les tumeurs non épithéliales (lymphome ++, ou inflammation à forte composante lymphoïde)
Aspect hypoéchogène en mode B
Riche vascularisation avec travées
Index de résistance bas (< 0.7)
En présence de ces critères, nous suggérons de réaliser une biopsie partielle et non une exérèse totale (choix de la voie d’abord)
Lymphome
TDM:
Masse souvent diffuse, homogène, mal limitée,
s'étendant en coulée le long de la paroi latérale de
l'orbite sans atteinte osseuse.
IRM:
Infiltration plus étendue
Rehaussement modéré.
Iso signal aux muscles en T1, hypo signal T2 : non
caractéristique.
TDM en coupe axiale (a) et coronale (b):
Infiltration tumorale bilatérale des glandes lacrymales, des muscles droits
supérieur et externe.
Lymphome malin non hodgkinien
a b
Infiltrations inflammatoires
Spécifiques ou non
L’atteinte lacrymale est souvent associée à une
inflammation des tissus adjacents
Dacryoadénite chronique
Inflammation de l'une ou des deux glandes lacrymales, qui peut s'accompagner d'une inflammation chronique des voies lacrymales
Signe clinique: douleurs, voire même à une légère exophtalmie.
Hypertrophie de la glande lacrymale
IRM en T2: hypo signal TDM orbitaire: Hypertrophie de la
glande lacrymale gauche
IRM des glandes lacrymales: Hypertrophie et inflammation grossièrement symétrique des glandes
lacrymales qui se rehaussent de façon homogène après injection de gadolinium, sans
infiltration de la graisse orbitaire: Sarcoïdose
T1+Gd
T1 T2
STIR
Conclusion
Les masses orbitaires ont des étiologies très variées.
Ces étiologies sont dominées par les tumeurs épithéliales et les lymphomes
L’imagerie joue un rôle majeur dans la démarche diagnostique et repose essentiellement sur l’IRM
QCM 1:
Vrai ou faux:
L’adénocarcinome est une lésion spontanément
hyperdense au niveau du canthus externe.
Sarcoïdose des glandes lacrymales se rehausse de
façon hétérogène après injection du gadolinium
QCM 2:
Quelles sont les types histologiques de carcinome
retrouvés dans les glandes lacrymales:
A- Adénocarcinome
B- Carcinome adénoïde kystique (cylindrome)
C- Lymphome
D- Adénome pléomorphe
QCM 3:
Adénome pléomorphe:
A- Bien limitée
B- En hypo signal T2 avec un rehaussement intense
après injection de gadolinium.
C- Hyperéchogène homogène ou hétérogène
D- Doppler: IR < 0,7
Bibliographie
Intérêt de l’échographie- Doppler (EDC) pour le diagnostic des lésions de la glande lacrymale F.Lafitte , M.Boucenna P. Koskas Fondation ophtalmologique Adolphe de Rothschild
IMAGERIE DES MASSES Hôpital d’Enfants de Tunis- Tunisie ORBITAIRES: kit d’enseignement H. LOUATI, W. DOUIRA-KHOMSI, A. CHEBBI, I. BRAHIM, L. BEN HASSINE, L. LAHMAR, H. BOUGUILA, S. AYED, I. BELLAGHA TUNIS - TUNISIE
RADIOANATOMIE DES GLANDES SALIVAIRES, THYROÏDE, PARATHYROÏDES ET LACRYMALES CP RAFFAELLI, B. PADOVANI, JN BRUNETON Hôpital Pasteur – NICE
IMAGERIE DES TUMEURS OCULO-ORBITAIRES MALIGNES (À PROPOS DE 40 CAS) Imagerie des localisation extra-Thoracique la SARCOÏDOSE M. Michel-Letonturier, S. Siadoux Service de Radiologie A, CHU Clermont-Ferrand JFR 2006, Paris
PATHOLOGIE DE L'ORBITE EA CABANIS a MT IBA-ZIZEN Hôpital Ophtalmologique des XV-XX - Paris