IB Henry Marguerite Misty le poney de l'île sauvage 1967.doc

8/10/2019 IB Henry Marguerite Misty le poney de l'le sauvage 1967.doc

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Marguerite HENRY

MISTY LE PONEY DE L'ILE SAUVAGE

CACHS dans les dunes de l'le, Paul etsa sur Jane regardent galoper les poneyssauvages. Qu'ils sont eau! " #ient$t va avoirlieu la grande attue annuelle % ient$t lesponeys seront &apturs. Paul et Jane r(ventd'en possder un...

)t le r(ve est ralis * la +olie petitepouli&e -isty et sa /re, 0ant$e, sont&onies Paul et Jane. Quelle +oie " C'est ledut d'une erveilleuse aiti entre lesenants et leurs &opagnons 3uatre pattes.

4ne aiti 3ui n'ira pas sans eurts * &'estparois &apri&ieu!, un poney...

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MISTYLE PONEY DE L'ILE SAUVAGE

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MARGUERITE HENRY

MISTYLE PONEY DE L'ILE SAUVAGETEXTE FRANAIS DE JACQUES BRCARD'

ILLUSTRATIONS DE FRANOIS BATET

HACHETTE320

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LDITION ORIGINALE EN LANGUE ANGLAISEA T PUBLIE AUX TATSUNIS

PAR LES DITIONS RAND MC NALLY!SOUS LE TITRE "

MISTY OF CHINCOTEAGUE

#RandMcNally & C0 1947 Librairie Hachette, 1067

Tous droits de tradu&tion, de reprodu&tion,et d'adaptation rservs pour tous pays.

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TABLE

Prologue Jadis :

;. 0ant$e 22;;. . ?a (te des poneys 77>. 4ne traverse ouveente 95

>;. >ers les paddo&@s 8>;;. ?es poulains sont &oe des enants :

>;;;. 4n orage orale 1B8;. A/re d&eption 122. Cangeent de propritaire 152

;. 4n dressage peu anal 161;;. ?e triope de ant$e 177

;;;. 4n appel irrsistile 18

;pri en 0ran&e par #rodard=Daupin, ;prieur=Eelieur. Couloiers=Paris.5529F2. GPD?


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PROLOGUE

JADIS

4I H)II;SS)-)ID sauvage et strident +aillit de la&ale du galion espagnol. Ce n'tait pas le &ri d'un anialaa, &'tait un terriiant &oup de &lairon sonnant

l'alerte.?e &apitaine du Santo Cristo arpentait la

dunette. )n&ore &e audit talon" K groela=t=ilentre ses dents, tout en &ontinuant ses alles etvenues, tant$t vers l'avant tant$t vers l'arri/re.

Soudain il s'arr(ta net. ?e vent" ;l s'apaisait

en (e teps 3ue le soleil plongeait dans leslots. ;l

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&essait peu peu de gonler les voiles, 3ui&oenLaient rir et attre les &ordages. Coesa voilure, le &apitaine ne put s'ep(&er de rissonner *

il avait la &air de poule. Sans vent, il ne pourrait pasatteindre Panaa. Mr, s'il n'y arrivait pas, et &ela au plust$t, il allait &ertaineent avoir de graves ennuis. )neet, l'eure ne tarderait gu/re sonner oN il ne pourrait

plus aintenir en vie les poneys aures destins auvi&e=roi du Prou. ?eur oin avait oisi et il ne restait

pres3ue plus d'eau potale dans les &iternes. )t voi&i 3uesurvenait aintenant &e &ale plat, inaillile signeavant=&oureur d'une tep(te"

?e &apitaine tira nerveuseent sur sa are noire etrugueuse, &oe si &ela pouvait l'aider rl&ir. Sonvisage prit une e!pression sou&ieuse, et il se dit i=voi! *

>oyons, nous soes +uste la latitude des plusauvais grains. Quand le vent se et en &ol/re dans &es

parages, il est d&an. ;l aut &arguer une partie desvoiles. K

Ayant pris sa d&ision, il pressa le pas, it sesains en porte=voi! et eugla ses ordres *

a 0erleO les &a&atois et les perro3uets" PreneO troisris dans les uniers " 0erleO les o&s " K?'3uipage s'aaira la anuvre. A&&ourus de

tous &$ts, les atelots se irent ivreuseent autravail, d'un out l'autre du navire, pour e!&uter lesordres.

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Dout en surveillant ses oes, le &apitaine songeaau ri&e pays vers le3uel il se dirigeait. Par la pense, ilse reprsenta la &aravane des uletiers 3ui d+ devaient

&einer pour venir l'a&&ueillir son arrive. ;l sel'iagina, serpentant tout le long de la Eoute de l'Mr, dePanaa +us3u'au port de Puerto #ello. ;l pouvait

pres3ue sentir au out de ses doigts la sura&e dure etlisse des lingots d'or 3ue &a3ue ulet portait,soigneuseent epa3uets sur son dos. A &ette seule

vo&ation, ses yeu! se rid/rent et il prit un air &upide,en ururant *Ge l'or" Gire 3ue +e vais &anger &es vingt poneys

&ontre leur poids d'or " KCroisant les ains derri/re son dos, il se reit

ar&er, ais de ord triord &ette ois, sans &esserde diter voi! asse *

?e vi&e=roi du Prou &opte eau&oup sur lesponeys, et il a ien raison. Sans poneys pour e!ploiterles ines, il n'y aura plus d'or. ;l aut tout pri! garderles poneys vivants" it=il en serrant les poings. Mui, il leaut asoluent " K

-ais sa ditation ut soudain interropue. )n&ore

&e ennisseent strident" ;l eplit une ois de plus l'airde son appel sauvage. ?evant un instant la t(te vers lenid de pie, le &apitaine s&ruta la vigie de son regard

perLant, puis il oserva de nouveau l'3uipage * &elui=&idonnait des signes visiles de rayeur.

Pendant &e teps, au ond de la sore &ale dunavire,

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un petit talon ai rappait sans rel&e, de sessaots antrieurs, le plan&er de sa stalle. Ses ers ordtran&ant et au! talons resserrs aisaient parois +aillir

des tin&elles, 3uand ils eurtaient une partie talli3uedu navire, et il sentait 3u'autour de lui l'air taitorteent &arg d'le&tri&it. Ses naseau! se dilat/rent *l'uidit &roissante de &ette atosp/re le&tri3ue taitun signal avertisseur de tep(te, et il ne s'y tropait

pas. 4ne sorte d'instin&t se&ret lui aisait &oprendre

3u'il devait &onduire ses +uents sur la terre ere,avant 3ue la tep(te &latt. C'est pour3uoi il essayaitde s'vader, en se ruant &ontre la porte de sa stalle pourla don&er ave& son poitrail, et revenait sans &esse la&arge, ne s'interropant 3ue pour dresser ien aut lat(te et ennir de toutes ses or&es.

Gans les stalles voisines et dans &elles opposes la

sienne, di!=neu t(tes de poneys petites oreillespointues apparurent, in3ui/tes et &urieuses. Gi!=neupaires d'yeu! runs se rvuls/rent, ontrant le lan& deleur &orne. Gi!=neu +uents urent saisies de rayeur, l'e!eple de l'talon, &e de leur petite aille. )t&oe lui, elles tent/rent de s'&apper, tour tour

ruant, pointant et se +etant sur les portes des stalles.-ais ient$t les aniau! ne s'agit/rent plus eu!=(es, &ar &e ut la er 3ui les ous&ula en tous sens.?e voilier se it rouler et tanguer sur des vagues

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Le voilier se mit rouler et tanguer.

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de plus en plus grosses, +etant les poneys tant$t&ontre la porte ou les at=lan& de leur stalle, tant$t&ontre la &o3ue du vaisseau.

4n vent roid s'engoura en tourillonnant par les&outilles, silant, urlant et &ouvrant la rude voi! du&apitaine. Seul le oridale grondeent du tonnerre

parvenait parois le doiner.-aintenant la er tait devenue un auve, et le

galion allait (tre sa proie. )lle le tra3ua sans rpit et le

it dvier de sa route. )lle le rappa de &oups nores3ui le aisaient rouler ord sur ord. )lle dolit sature puis se servit des vergues &oe de liers pourdon&er sa &o3ue. )lle arra&a le gouvernail de sontaot et le +eta dans les lots. )lle risa les nervuresde la &o3ue &oe s'il s'agissait d'os ragiles, apr/s 3uoielle se rua en silant et &ra&ant par les r/&es.

?a violen&e des vagues alaya tout &e 3ui setrouvait devant elles. G'nores paniers, replis degalets servant de lest, urent lan&s &oe tus d'un

out l'autre de la &ale, entre les deu! ranges de stallesdont ils ris/rent plusieurs portes au passage.

Dout &oup le galion entier rit. Ge l'trave la

dunette, on entendit un areu! ra&leent 3ui seprolongea pendant plusieurs inutes * le navire venaitde eurter un r&i. Puis, dans un ra&as pouvantale, la&o3ue &lata &oe une noi!. )n une ra&tion dese&onde, le &apitaine, l'3uipage et la &argaison vivantedu voilier urent pr&ipits dans les lots &uants.

Del le auve 3ui ouvre sa gueule, la er engloutit

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les oes. Seul le &apitaine russit reonter la sura&e, ainsi 3ue 3uinOe de ses poneys. ;l se dattitun instant, tout pr/s de l'talon dont il tenta d'attraper la

3ueue, ais une grande vague l'en ep(&a etl'eporta.

?'talon ennit pour en&ourager les +uents, 3uis'eorLaient de ne pas &ouler, luttant la ois &ontre leslots et &ontre les paves. Pendant de longues inutesils se den/rent dsesprent, et +uste au oent oN

leurs or&es allaient les aandonner la tep(te s'apaisa,aussi rus3ueent 3u'elle s'tait d&ane.?e vent se &ala et la er n'eut plus l'air d'un auve

dvorant. )lle devint au &ontraire &oe un petit &at3ui se serait rott au! +aes des poneys en les l&ant.Puis vint le oent oN leurs saots tou&/rent la terreere. )nin ils urent &apales de se tenir deout" Pas

pas et tout &an&elants, ils se tran/rent sur la plaged'Assateague, &ette le longue et salonneuse 3ui

prot/ge les rivages de la >irginie et du -aryland, ienloin des ines du Prou...

;ls taient puiss, et leur roe iie d'eau deer pesait lourd, ais ils taient lires, lires, lires" ;ls

dress/rent la t(te et renil/rent le vent. Son odeurdirait de &elle des landes d')spagne, ais elle taitonne" ;ls aspir/rent pleins pouons la senteur laois dou&e et pi3uante des pins, la3uelle se (lait &elle

plus apptissante de l'ere sale.?a ai leur donnait des &rapes d'estoa&, et

pourtant ils ne &er&/rent pas tout de suite router. ;ls&oen&/rent par se&ouer l'eau de leur roe, puis ils se

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roul/rent longueent dans le sale, tout eureu! desentir sous eu! la terre ere.

Cependant la ai init par d&ider l'talon passer

l'a&tion. ;l rassela sa arde et, la ple &lart d'unelune erue, il l'eena travers les ois +on&sd'aiguilles de pins. ?es +uents s'arr(taient parois pourarra&er des euilles de yrte des uissons, aisl'talon se tait de les rappeler l'ordre d'une ourrade,

puis il allait reprendre la t(te de sa petite troupe. ;l

avanLait en droite ligne, et ave& tant d'assuran&e 3u'onaurait pu &roire 3u'il &onnaissait

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paraiteent le terrain. A travers ourrs eto3ueteau!, ran&issant par oents des ares d'eausautre, il &ontinua de diriger sa aille.

?a lune tait ien aute dans le &iel 3uand le petittroupeau dou&a dans une prairie l'ere paisse etsale. ?es poneys s'arr(t/rent un instant pour &outer leurure de la rise &ourant les larges rins d'ere, et

pour respirer leur odeur all&ante.Mui, &'tait ien &ela" C'tait de l 3ue provenait &e

dli&ieu! paru 3ui les avait attirs. Dout &ontents, ilss'rou/rent et enouirent leurs naseau! dans l'ereaute. ;ls la ordirent et en arra&/rent de grossestoues ave& une sorte de rnsie, &oe s'ils&raignaient 3u'elle ne durt pas. M" Que son got saltait don& e!3uis " )lle n'tait pas a/re du tout, &ar la

pluie l'avait rendue dou&e &oe du +us de ruit. )lle ne

resselait au&une des eres 3u'ils avaient routesdans le pass. )lle ondoyait et iroitait &oe la er.;ls ne se lass/rent pas de la dguster, de savourer songot erveilleu!. Jaais, +aais ils n'avaient rienang d'aussi on" Parois (e ils d&ouvraient,&a&es sous l'ere, de tendres pousses de &e tr/le

sauvage 3u'on appelle lespedeOa K.G/s lors, les poneys ouli/rent les 3uarante +ours etles 3uarante nuits v&us dans la sore &ale du galionespagnol. ;ls ouli/rent le oin oisi. ;ls ouli/rent lesauvaises odeurs de l'eau &roupie, du graillon et du

poisson 3u'on aisait rire la &uisine.

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Quand ils urent gavs de nourriture, ils &reus/rentle sol ave& leurs saots et inirent par trouver desla3ues d'eau potale. Puis ils se roul/rent dans les

autes eres en poussant de grands ennisseents de+oie. ;ls avaient peine &roire 3ue l'le tout enti/re ptleur appartenir en propre. )t pourtant il n'y avait pas un(tre uain sur &ette in&e ande de terre, il n'y avait3ue de l'ere et des pins. )t puis il y avait la er, et le&iel, et le vent.

0inaleent ils s'endorirent.?'une apr/s l'autre, les saisons se su&&d/rent, et lesponeys adopt/rent le Iouveau -onde &oe tant leleur. Peu peu ils apprirent prendre &ertaines

pr&autions. Ainsi, lors3ue l't raenait ave& lui lestaons dans la +ourne et les ousti3ues durant la nuit, ilsse pr&ipitaient dans la er et plongeaient +us3u'au &ou

dans les vagues ra&es. ?a er tait leur aie. C'taitelle 3ui +adis les avait lirs, et aintenant elle les

protgeait &ontre leurs plus ro&es enneis.Quand vint l'iver, l'ere +aunit et s&a, ais les

poneys d&ouvrirent 3ue, tout pr/s de la ra&ine, elle taiten&ore verte et onne anger. )t (e lors3u'une

in&e pelli&ule de gla&e re&ouvrit le sol de son s&eau,ils ne urent pas aas, &ar ils &ass/rent la gla&e .iv&'&leurs saots, ou ien ils all/rent dans les ois pour yanger les euilles de yrte 3ui restaient vertes toutl'iver.

?a neige ut aussi pour eu! une nouvelle rvlation.

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;ls soul/rent dessus et s'aus/rent la airevoltiger, ils la got/rent et s'aperLurent 3u'elle ondaitsous la langue * la neige tait onne oire "

Si les )spagnols avaient pu voir leurs poneysaintenant, ils auraient t stupaits du &angeentsurvenu dans leur aspe&t. ?eur roe n'tait plus soyeuse

ni luisante, elle tait paisse et touue &oe le poild'un gros &ien de erger. ?a nature les avorisait ainsi,&ar lors3u'ils avaient roid, leurs +ours de auvaisteps, ils se ettaient en &er&le, deout et serrs les uns&ontre les autres * de &ette ani/re, &a&un d'eu!

pouvait proiter de la &aleur supplentaire 3ue luipro&uraient les1, paisses roes de ses voisins.

;l n'y avait dans l'le ni loups ni (tes auves, ais

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en plusieurs endroits, des ar&ages proonds etvaseu! &onstituaient des pi/ges dangereu!, &ar on

pouvait s'y enliser. Apr/s 3uel3ues terriles e!prien&es

au &ours des3uelles ils s'taient dattus dsesprent,les poneys apprirent viter l'enliseent, en se&ou&ant d/s 3u'ils se sentaient enon&er dans la vase,

puis en rapant sur le lan& &oe des &raes +us3u' laterre ere.

Ge saison en saison, leurs &onnaissan&es

s'a&&rurent, et ils devinrent plus roustes et plusrsistants. ?eur troupeau s'augenta aussi &a3ue annede poulains et de pouli&es, et &eu!=&i grandirent pourorer leur tour d'autres ailles de poneys sauvages,aussi sauvages 3ue le vent et la er 3ui les avaient&onduits dans l'le, dans un lointain pass.

Ges annes s'&oul/rent, et d'autres en&ore. Ges

&angeents se produisirent Assateague. Ges oes peau rouge y vinrent, puis des oes peau

lan&e. Ceu!=&i &onstruisirent un pare pour avertir lesnavires de passer au large des dangereu! r&is. ;ls

tirent aussi 3uel3ues aisons et une glise touteslan&es. -ais ient$t &es aisons se vid/rent * les

aitants les aandonn/rent pour aller vivre dans l'levoisine, 3ui s'appelait Cin&oteague.G/s lors, l'le d'Assateague appartint e!&lusiveent

au! aniau! sauvages, au! oiseau! 3ui ni&aient dansses arres, et au! poneys dont les an&(tres avaient v&usur son sol depuis le naurage du galion espagnol. ?eur

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3uitude ne devait plus (tre troule 3u'une lois paran dsorais. Ce +our=l, les aitants de Cin&oteagueorganisaient une grande attue, non pour &asser du

giier, ais pour rasseler les poneys sauvages, ainde &oisir pari eu! &eu! 3ui pourraient (tre dresss.C'tait l'o&&asion de grandes r+ouissan&es et d'uneiportante oire 3ui attirait une oule de visiteurs venussouvent de tr/s loin.

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CHAPIRE PREMIER

FANTOME

4I)0M;SG)P?4Sl'le d'Assateague &onnaissait lesgrandes ares de printeps. ?e sel de la er et deseruns &ondait le sol, a&tivant la pousse denouvelles tiges vertes 3ui replaLaient la vieille

ere s&e.4n saedi atin de la i=ars, par grand vent,deu! enants gravissaient ave& peine la aute dune

lan&e doinant la plage. Paul, plus grand 3ue sa surJane, lui ontrait le &ein, ais ils avanLaientlenteent par&e 3u'ils enonLaient &a3ue pas dans lesale in.

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Celui=&i selait vouloir s'opposer leur as&ensionet leur aire &oprendre 3ue des (tres uains n'avaient

pas le droit de pntrer dans le doaine des aniau!

sauvages.A la dou&e lui/re du atin, les deu! silouettes se

distinguaient peine, &ar leurs v(teents de plagedlavs se &onondaient ave& la dune, et le soleil avaitd&olor leurs &eveu! londs. Ceu! du garLonretoaient en /&es sur son ront, &oe le toupet

d'un talon sur son &anrein, tandis 3ue les ou&les dela illette taient re+etes en arri/re par le vent, &oeune &rini/re d'or ple.

Soudain Paul se pen&a et raassa un o+et lan&iayant la ore d'un ar&. Jane le re+oignit aussit$t.

Qu'est=&e 3ue &'est, PaulR K deanda=t=elle.)lle n'otint pas de rponse. Son r/re &ontinua

d'e!ainer sa trouvaille, de la tter et de la soupeser.Puis se tournant vers le soleil 3ui venait d'erger deslots, il &ligna des yeu! pour ieu! oserver l'oriOonla in&e ligne leue de dar&ation entre la er et le&iel.

)st=&e 3ue &'est un os de &evalR K insista la

petite.Paul la toisa d'un air prisant et se&oua la t(te. Allons, Jane, rpli3ua=t=il enin, 3uand est=&e 3ue

tu te d&ideras devenir une grande ille, au lieu deposer des 3uestions" stupides R

)st=&e 3ue &'est un or&eau d'ar& indien lan&i

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par la erR K it Jane, persistant l'interroger. Pauleut l'air de ne pas l'entendre et s&ruta l'oriOon. Duvois un ateau R deanda en&ore sa sur.

Mui" groela=t=il, en aisant un signe det(te airati.

-ais +e ne vois rien, oi. MN La, PaulR Quelgenre de navire est=&eR

C'est un galion espagnol, dit=il. ;l est pris dansun grain " Eegarde &oe il gte "

M" Paul" s'&ria Jane, aga&e. Du +oues tou+oursla &odie" Si seuleent, a+outa=t=elle ave& envie,+e pouvais voir, oi aussi, tout &e 3ue tu vois" Gis=oiau oins &oent il est, &e ateau "

Je ne l'aperLois plus. ;l est &a& par la oule. KG'un geste nerveu!, il &arta les /&es de &eveu! 3uig(naient sa vue, puis s'&ria +oyeuseent, se prenant

son propre +eu d'iagination. ?e voil" ;l a des voiles peintes en or et un &eval

tout dor s&ulpt sur son trave" ;l vient droit sur lesr&is " ;l va s'ouvrir en deu!"

= M" Paul" Ce n'est pas tout. ;l ne transporte pas de

ar&andises. Sa &argaison est vivante" Ce sontdes &evau!" ;ls sont terriis par la tep(te, et +e lesentends d'i&i 3ui poussent des ennisseents aols") ien, it=il en se tournant soudain vers sa sur, est=&e 3ue tu as devin aintenant &e 3ue +e viens detrouverR

Ion. Qu'est=&e 3ue &'estR

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* >oyons, &asse" C'est un or&eau de &o3ue"4n or&eau de &o3ue du galion espagnol 3ui a l.naurage i&i autreois, ien sr " K

?es +aes &artes et les poings sur les an&es,Paul oserva la ra&tion de sa sur, et il en lui &oulent *elle restait ou&e e et ouvrait de grands yeu!tonns.

Mui, reprit=il, &'est un or&eau de l'pave. )n ait,la er a re+et tous les dris du navire sur le rivage, oN

ils se sont entasss. )nsuite, pouss par le vent, le saleles a re&ouverts et &'est &oe La 3ue la dune s'estore. Du as &opris aintenantR K

Jane ne rpondit rien et regarda autour d'elle. Douttait &ale et tran3uille sur la petite le d'Assateague. Ceatin=l, leur grand=p/re y avait &onduit le garde=&assedans son ateau, et les deu! enants lui avaient deand

de les eener. Paul &onnaissait ien l'le, ais &'taitla prei/re ois 3ue Jane l'a&&opagnait, et aintenantla petite ille se deandait s'ils avaient ien ait devenir. ?es oes taient alls loin, l'e!trit nordde l'le, pour voir &oent les oiseau! sauvages avaientsupport les rigueurs de l'iver, en sorte 3u'elle et Paul

taient seuls. ;l n'y avait pas une seule &rature vivanteen vue, et &'est pour &ela 3ue Jane ne put rprier unlger risson de rayeur.

Paul, dit=elle voi! asse, est=&e 3ue tu n'as pas&oe oi l'ipression 3ue nous ne devrions pas nous

proener i&i, 3ue nous n'en avons pas le droitR

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Paul et !ane se gard"rent de #ouger.

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Pas le droitR rpli3ua=t=il, o3ueur. Eegardeien, a+outa=t=il en aissant aussi la voi!, et tuverras 3ue sur les tron&s des pins les aniau! sauvages

ont i! des pan&artes * Proprit prive Gensed'entrer " K

Ce n'est pas au! aniau! sauvages 3ue +epensais... K Jane it ses ains en visi/re, &ar le soleill'louissait, et elle &er&a distinguer si personne nevenait de l'autre out de l'le.

Je voudrais ien, reprit=elle, 3ue grand=p/rerevienne et nous ra/ne Cin&oteague. )!plorer un&ieti/re de navires, &'est &oe si on entrait dans uneaison ante...

?'e!ploration, oi +'aie La, au &ontraire"riposta son r/re. Qu'est=&e 3ue La peut e aire... K

;l ut interropu par un ruit de ran&es &asses

provenant d'un sous=ois voisin. S'tant aussit$tretourn, il se +eta plat ventre sur le sale et it signe Jane de l'iiter.

Eegarde la &lairi/re, l=as, urura=t=il. C'est leCentaure et son troupeau. K

Crini/res et 3ueues volant dans le vent, une arde

de poneys sauvages surgit de la pin/de et se lanLa augrand galop travers la prairie 3ui la sparait de ladune. 4n talon pie la &oandait, dressant ien autla t(te, renilant la rise et veillant &e 3ue ses +uentsrestassent ien groupes.

Paul et Jane se gard/rent de ouger. ;ls espraient

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surtout 3ue le vent ne porterait pas leur odeur versles poneys. S'aairant autour de sa aille, tel un p/renerveu! 3ui e/ne de noreu! enants en pi3ue=

ni3ue, l'talon s'assura 3u'il ne an3uait personne, puisil &oenLa router. Ce ut &oe un signal * toutela arde aissa la t(te son e!eple et se it patre.Paul ne se lassait pas de les &ontepler, si &ales, si

paisiles... ;l retenait son soule, sa&ant 3u'au oindreruit ils s'enuiraient vers le ois. Jane lui urura

l'oreille * )st=&e 3ue tu vois 0ant$eR KAu seul no de 0ant$e, le &ur de Paul attit

plus ort. C'tait &elui d'une ystrieuse +uentsauvage, propos de la3uelle il avait entendu eau&oupd'e!traordinaires istoires Cin&oteague. ?esraatteurs 3ui &a3ue anne rasselaient les poneys

n'taient pas tou+ours d'a&&ord 3uand ils parlaient de&ette tonnante +uent. ;ls l'avaient aptise 0ant$e,

par&e 3u'ils n'taient +aais parvenus la &apturer. Ion, rpondit Paul dans un soule. ;ls sont trop

serrs les uns &ontre les autres pour 3ue +e la distingue. )st=&e 3ue tu &rois 3u'elle e!iste vraientR K

Paul ne rpondit rien. )st=&e 3ue 0ant$e aisaitrelleent partie du troupeauR ;l s'tait lui=(e posparois la 3uestion, en &outant dis&uter les oes deCin&oteague T propos de &ette +uent. ?es unsdisaient 3ue &'tait une &rature orageuse, sore

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et ystrieuse &oe les pins de l'le. ?es autres

assuraient 3ue sa roe avait la &ouleur du &uivre, ave&des relets d'argent dans sa &rini/re et dans sa 3ueue.G'autres en&ore airaient 3u'elle avait sur le dosd'tranges ar3ues lan&es, 3ui &oenLaient augarrot et allaient s'largissant +us3u' la &roupe, pourorer un dessin resselant la &arte des )tats=4nis.

Peut=(tre, urura en&ore Jane, 3u'elle n'a passupport l'iver et s'est laisse ourir. )lleR groela Paul sans 3uitter une se&onde la

arde des yeu!. Jaais de la vie " 4n poney 3ui russitdeu! ans de suite &apper grand=p/re et tous lesraatteurs est &apale de tenir le &oup et de se nourrir, tu

peu! e &roire. Eappelle=toi l'istoire d'on&le

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0red * son &eval s'est &ass une +ae, laderni/re attue, en poursuivant 0ant$e.

A" Si seuleent les illes avaient la

perission de parti&iper la attue" Peut=(tre 3ue0ant$e n'aurait pas peur d'une ille et se laisserait

prendre. Quelle ide" Si elle se voyait &erne, elle

ondirait dans les vagues et irait nager loin du rivage,tout &oe elle l'a ait &es deu! derni/res annes.

Soudain son visage prit un e!pression rayonnante,&oe s'il venait d'avoir une erveilleuse ide. -ais &ette anne=&i, it=il, &e ne sera pas

pareil. AR Pour3uoi don&R Par&e 3ue, rpondit le garLon en serrant dans sa

ain le or&eau d'pave, &ette anne +e suis asseO grand

pour parti&iper la attue. >oil pour3uoi" )t si &ette+uent e!iste vraient, +e russirai la prendre. Alors,le +our de la grande oire, elle sera dans le paddo&@ave& les autres.

Pour 3u'on la vendeR Ion. Je lui passerai une longe autour de

l'en&olure, pour ontrer 3u'elle est d+ vendue. Aoi..., nous, re&tiia=t=il en songeant la soen&essaire. )lle pourrait ien valoir dans les &entdollars, tu sais.

M" Paul, laisse=oi t'aider l'a&eter" G'a&&ord, tu 'aideras. Coien d'argent est=

&e 3ue tu peu! gagner, d'i&i la oireR

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Je peu! gagner autant 3u'un garLon, rponditJane apr/s un instant de rle!ion. Je p&erai des

palourdes, des utres et des &raes. Si grand=/re n'a

pas esoin de oi, +e pourrais aussi nettoyer lespoulaillers des voisins. Je n'ai pas peur de travailler dur,si vraient nous russissons avoir un poney pour noustout seuls. K

Dou+ours allongs sur le sale et &a&s par3uel3ues toues de autes eres, ils gard/rent le

silen&e en oservant ave& envie le petit troupeau 3uiroutait vora&eent. Je &rois, dit enin Paul, 3ue nous erons ien de ne

pas parler de notre pro+et. Coe La, si on ne russitpas...

?es gens ne se o3ueront pas de nous, en nousontrant du doigt, it Jane. Du as raison... Gis don&,

Paul...= MuiR

Pour3uoi est=&e 3u' l'&ole tout le ondetrouve 3ue nous avons de la veine de vivre dans leran& de poneys de grand=p/reR )st=&e 3u'il y a uneraison parti&uli/reR K

Paul ne rpondit pas, &ar il rl&issait, enregardant les poneys, au oyen de &apturer 0ant$e.Sans lever la voi!, sa sur n'en &ontinua pas oins l'interroger *

Crois=tu 3ue &'est par&e 3ue leurs ailles sontpres3ue toutes &oposes de arins, et non pasd'leveurs de &evau! &oe grand=p/reR

Ua se peut, it Paul.

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Mu alors, les autres nous envient peut=(tred'aiter ave& nos grands=parents, depuis 3ue papa etaan sont au! Pilippines. ;ls doivent se dire 3ue

grand=p/re et grand=/re sont oins sv/res 3ue desparents... K

Paul tait plong dans ses r(ves * il iaginait 3u'ilparvenait s'eparer de la ystrieuse +uent sauvageet n'entendait 3ue d'une oreille distraite le avardage deJane. ;l init tout de (e par lui rpondre *

J'ai ide 3ue &'est &ause des poneys, ais il n'y avraient pas de 3uoi. Je ne trouve pas du tout ausantde dresser un &eval sauvage, si grand=papa doit levendre d/s 3ue nous serons devenus ses ais * apr/s&ela, on ne le revoit +aais.

-oi non plus, dit Jane, +e n'aie pas La. -ais &e3ue +e trouve pire 3ue tout, &'est de voir vendre des

poulains 3ui t/tent en&ore leur /re. Ua e ait al au&ur.

#a" C'est par&e 3ue tu es une ille... K;l s'interropit, se leva d'un ond et s'&ria *

Eegarde" 4n des poneys 3uitte la arde et on&e augrand galop vers le ois" C'est 0ant$e" J'en suis sr"

J'ai vu les poils lan&s sur son dos" ;ls orent ien undessin, &oe on l'a dit * +e l'ai vu" ;l n'y a pas dedoute" K

?e poney disparut sous les pins, ais une ou deu!inutes plus tard il en ressortit, galopant tou+ours toute allure, il n'tait plus seul. Juste derri/re lui, unautre poney le poursuivait en poussant de grands

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Il en ressortit$ galo%ant tou&ours.

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ennisseents ipratis * &'tait Centaure, l'talon&e de aille. ;ls se dirigeaient tous deu! vers la dune,la plage et la er.

>ite, Jane, sauvons=nous" &ria Paul. ;l esturieu!"K

?es enants dval/rent toutes +aes la pentesalonneuse +us3u' la plage. ?, ils se retourn/rent.Centaure tait +uste arriv rattraper 0ant$e etgalopait &$t d'elle. Dout &oup, il it un ond

prodigieu! et la&ra de ses saots antrieurs le lan& dela +uent, dont il ordit ensuite l'en&olure. Ce ut rutalet rapide &oe l'&lair, ais il n'en allut pas plus *0ant$e &essa de ouailler de la 3ueue, it dei=tour et,renonLant s'&apper, suivit do&ileent l'talon dans le

ois oN ses &opagnes l'attendaient.Pendant de longues se&ondes apr/s 3u'ils eurent

disparu sous les arres, l'air sela &ontinuer de vireret de rper&uter en &o le ennisseent triopant deCentaure.

Je le dteste" s'&ria Jane 3ui ondit en lares.M" oui, +e le dteste " Je le dteste "

A" Du es ien une ille" riposta Paul

sv/reent. Centaure sait &e 3u'il ait, tu peu! en (tresre. ;l sait 3u'elle est plus en s&urit au ilieu dutroupeau, et 0ant$e l'a ien &opris, elle aussi.


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CHAPIRE II

GRANDP$RE VOQUE LE PASS

MH) " K &ria une voi! sur la plage.?es enants, 3ui taient reonts sur la dune pour

tenter de revoir les poneys, se retourn/rent et aperLurent

leur grand=p/re 3ui venait vers eu!, de sa dar&ealan&e. ;l leur it signe en agitant ses ras noueu!, 3uide loin le aisaient resseler un arre dont le ventaurait tordu les ran&es. Courant sa ren&ontre, Paulut le preier le re+oindre, ais -. #rady &oenLa

par le gronder d'une voi! sonore *

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Paul " >eu!=tu l&er &ette pave " ?&e La, +e tedis " K ?e garLon avait &opl/teent ouli le or&eaude ois in&urv 3u'il tenait la ain. ;nterlo3u, il

s'aperLut 3u'il le serrait tr/s ort, et 3uand il l'eut laisstoer il en garda un instant la ar3ue lan&e dans la

paue. Coien de ois audra=t=il 3ue +e te rp/te, reprit

son grand=p/re, 3ue les osseents sont sa&rs, (e&eu! d'un navireR

)st=&e 3ue &'est ien vrai, grand=p/reR deandaPaul. Ge 3uoi parles=tuR rpli3ua -. #rady en $tant

son eutre &aoss, pour laisser le vent soulerdans ses &eveu! irsutes.

Gu naurage du galion espagnol... )t des poneys, a+outa Jane. )st=&e 3ue &'est vrai

3u'ils ont nag +us3u' la &$teR K?e p/re #rady &ligna des yeu!, a&e au soleil d+

aut dans le &iel. ?a are de idi ne va gu/re tarder, dit=il.

Geain votre grand=/re aura seiOe ou&es nourrir.;l aut 3ue nous nous dp(&ions de rentrer

Cin&oteague, par&e 3ue +e lui ai prois de tuer desdindons. A" soupira=t=il. Mn dirait 3ue le diale prendun alin plaisir e ettre tou+ours des tons dans lesroues " K

-ais en dpit de ses paroles, il ne aniesta au&uneintention de partir. Au &ontraire, il s'assit par terre engroelant *

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Je ne vois vraient pas pour3uoi elle veut d+les aire &uire &e soir " K

;l enleva ses ottes et ses &aussettes puis plongea

ses orteils dans le sale, tels des &raes s'enonLant dansla vase, et souriant au! enants il s'&ria *

A " Que La ait du ien " KCoe &a3ue ois 3u'il tait &ontent, il se it

rotter les poils soyeu! 3ui sortaient de ses oreilles.)!ainant tour tour Jane et son r/re, il a+outa *

>oyeO=vous, es petits, l'avantage d'avoir eu 3ua=torOe enants, &'est 3ue dans le lot on a une onne&an&e de re&evoir e'nsuite un ou deu! gentils petits=enants.


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3ue &'est une lgende" -ais les lgendes sont lesseules istoires vraies 3u'on ra&onte " K

;; s'interropit pour &er&er ses ots, puis reprit *

?es aits, &'est ien +oli dans la esure oN ils sontautenti3ues, ais ils resselent &es inse&tes 3u'onvoit glisser la sura&e de l'eau. Dandis 3ue leslgendes, La va eau&oup plus au ond des &oses * ellesnous rv/lent l'e (e de l'istoire. K

Plongeant la ain dans la po&e de sa &oinaison

de toile, il en retira un long ton de rglisse et une&arotte de taa& &i3uer. Ave& une pin&e universelle il&oupa le ton en deu! parties gales 3u'il donna au!enants, puis il prleva une &i3ue 3u'il &olla dans un&oin de sa ou&e. ;ls gard/rent tous trois le silen&e

pendant un instant, &a&un d'eu! songeant au! poneysnaurags, et &e ut pres3ue d'une (e voi! 3ue Paul

et Jane se d&id/rent enin deander *


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pour regagner leurs &anots et dguerpir. KDout eureu! d'vo3uer &e pass, le vieil oe de

&eval se rotta les oreilles de plus elle.

)t ensuite, grand=p/reR deanda Paul. )nsuiteR ) ien, les poneys sont devenus de

plus en plus sauvages, par&e 3ue personne nevenait les dranger i&i, asoluent personne. ?es#lan&s ont prr s'installer sur notre petite le deCin&oteague, et ils ont laiss Assateague au! aniau!

sauvages. K?e p/re #rady allait reettre une de ses&aussettes, lors3u'il &lata soudain de rire et se donnade grandes &la3ues sur la &uisse. ;nterdits, les enantsregard/rent autour d'eu!, &er&ant en vain la &ause de&ette rus3ue ilarit.

Qu'est=&e 3ue tu trouves si ausant, grand=p/reR

lui deand/rent=ils. A" it=il 3uand il eut un peu repris son soule.

C'est 3ue +e viens d'avoir une aeuse ide" Je vaisvous e!pli3uer La. C'est trop dr$le" ;l y a dansla rgion un tas de gens 3ui prtendent (tre lesdes&endants des prei/res ailles venues

s'installer en >irginie. ;ls ont (e ond un &lu tr/s&i& et rserv &es ailles * ils l'ont appel le P. 0. >. K " >ous vous rendeO &opte, es enantsR )

ien, oi, +e viens de d&ouvrir autre &ose" s'&riale onoe, dont les yeu! s&intillaient &oe laer en plein soleil.

Quoi don&R C'est 3u'en ralit les prei/res ailles de

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>irginie ont t &elles des poneys, es enants"

A, a, a" I'est=&e pas 3u'elle est onne, &elle=lR)t on livre d'istoire, voil &e 3u'il ra&onte " #ravo, grand=p/re" s'&ria Paul ave&

entousiase. C'est patant de t'entendre parlerd'istoire.

Eien n'est si passionnant, rpli3ua -. #rady en&lignant de l'il, 3ue de ouiller dans le pass pour

en tirer des leLons. )st=&e 3ue les preiers oes lan&s

dressaient les poneys &oe toi, grand=p/reR deandaJane.

-a oi, non" )n &e teps=l, ils n'auraient passu 3uoi aire de poneys sauvages aussi nerveu!. Pour

laourer et tirer leurs &ariots ils prraient une paire

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de us ien tran3uilles. Je &rois 3ue le preiergars de Cin&oteague avoir tent de ettre un poneysauvage la &arrue, &'est le ils de #o Vatson. Je 'en

souviens * &'tait une +uent, toute pareille 0ant$e,d'ailleurs, et il y a ien longteps de &ela.

Au no de 0ant$e, le &ur de Paul attit plusort.

)t 3u'est=&e 3u'elle est devenue, &ette +uentRdeanda=t=il. )st=&e 3u'elle s'est laiss dresserR

GresserR Parlons=en" 4n eau +our, elle a&ass la arre d'attelage &oe une alluette%ensuite elle a saut la &l$ture et on& au grand galopvers la er pour regagner son le, algr sonarnais, les traits et les guides 3u'elle eportaitave& elle et 3ui tranaient par terre.

M " irent les enants ipressionns.

;l y a des poneys 3u'on ne pourra +aaisdoesti3uer, par&e 3u'ils ont trop longteps v&u enliert. Au point de vue du dressage, il ne aut s'o&&uper3ue des +eunes poulains. )u! seuls en valent la

peine. Eappelle=toi La" KPaul et Jane &ang/rent des regards in3uiets, en

songeant leur pro+et se&ret de possder un +our0ant$e. Cependant le p/re #rady s'appli3uait reettre ses &aussettes et ses ottes, tout en e!pli3uant*

?e garde=&asse doit avoir ini sa tourne. Je luiai prois de le retrouver au ateau avant 3ue la er&oen&e des&endre. -ais +e &onnais ien es

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ares, et +'ai en&ore le teps de vous laisser eposer une autre 3uestion.

A toi, Paul, it Jane. Geande... K

Paul se leva d'un ond. Coent ne poser 3u'uneseule 3uestion, alors 3u'il en avait des douOaines au outde la langueR ?'air earrass, il se it donner des&oups de pied dans le sale, &oe si &ela pouvaitl'aider rl&ir, puis aisant a&e son grand=p/re, il

redouilla *

C'est au su+et de la 0(te des Poneys. Gepuis3uand est=&e 3u'on la &l/reR KGe toute viden&e, la 3uestion plut au vieu!

dresseur de &evau!, 3ui tira de nouveau sur les poils deses oreilles.

>oi&i &oent on a pris &ette aitude, rpondit=il. Autreois, 3uand ils avaient ini de rentrer la oisson,

les gens de Cin&oteague se donnaient un peu de onteps, et ils ont eu l'ide pour se distraire de venir Assateague. ;ls se sont auss &apturer les poneyssauvages, rien 3ue pour le plaisir du sport.

= Coe pour la &asse au ule ou au &erRdeanda Paul.

= )!a&teent, ais ave& &ette diren&e 3u'onne tuait pas les &evau!, ien sr" Mn rasselaitsipleent les poneys apr/s une grande attue, et on&oisissait 3uel3ues +eunes poulains pour lesdoesti3uer. )t puis, on essayait d'attraper aulasso les aniau!

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les plus sauvages, et si on russissait lesarna&er, les plus ardis &avaliers t&aient de onterdessus... et d'y rester" Apr/s La, on aisait un grand repas

en plein air avant de rentrer Cin&oteague. Petit petit, d'autres r+ouissan&es ont t a+outes &e +our de(te. Mn a pris l'aitude de aire nager une ois par anles poneys d'une le l'autre. ?e spe&ta&le tait si

passionnant 3ue les gens venaient (e de IeW Xor@pour le voir, et &'est ainsi 3ue, sans pres3ue nous en

douter, nous nous soes is vendre des poneys au!visiteurs venus du &ontinent. -ais pour3uoi les vendre, grand=p/reR deanda

Jane. Pour3uoiR -ais par&e 3u'il y en avait trop,

petite" ;ls taient serrs dans l'le, &oe desraisins dans un gteau "

Si serrs 3ue LaR it Jane aie. Peut=(tre pas, tout de (e, dit en

souriant -. #rady. I'interrops don& pas tout le teps grand=p/re"

s'&ria Paul d'un ton rproateur. Au+ourd'ui, reprit le onoe, la

tradition &ontinue. >ers la in de +uillet, 3uand lesponeys ont ini de se 3uereller et de se regrouper,3uand les arins sont atigus d'avoir reis les par&s utres en tat, tout le onde est pr(t pour la(te. ?es oes rasselent les poneys, les ees

prparent de ons repas, et les r+ouissan&es&oen&ent. -ais au+ourd'ui, l'e!&eption de

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3uel3ues leveurs &oe oi, &'est le Servi&e despopiers de Cin&oteague 3ui poss/de la plupart desponeys sauvages. C'est une onne &ose, par&e 3ue tout

l'argent produit par la vente des poneys sert a&eternotre atriel &ontre l'in&endie. Allons" &on&lut=il en selevant. Je n'ai pas le teps de vous aire la &lasse, et

puis grand=/re et oi nous payons des ip$ts pourvotre instru&tion. -aintenant il aut rentrer Cin&oteague, pour 3ue +e 'o&&upe des dindons de

grand=/re... K

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CHAPIRE III

UN MORCEAU DE VENT ET DE CIEL

A>E;?, ai, +uin et +uillet * il ne restait3ue &es 3uatre ois &ourir avant le grand +our de la0(te des Poneys. Ce dlai suirait=il pour tout

prparer, et surtout pour gagner en travaillantl'argent n&essaire l'a&3uisition de 0ant$eR )nse posant la 3uestion, les enants se rendirent

rus3ueent &opte de l'iportan&e du teps3ui s'enuit. Eentrs d'Assateague, ils pass/rent l'apr/s=idi dis&uter de leur pro+et.

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Ce 3u'il aut, d&lara Paul, &'est ien tra&er notreroute et ensuite ne +aais &anger de &ap.

A" Ie parle don& pas &oe un arin,

rpli3ua Jane aga&e. Si tu veu! 3ue +e te &oprenne,parle en &avalier. K

;ls s'taient rendus au pr dans le3uel paissaient lesponeys levs par leur grand=p/re, ain de les e!ainer.Paul, leste et vigoureu!, avait saut pardessus la &l$ture,tandis 3ue sa sur se glissait entre les grosses arres

lan&es. C'est d'a&&ord, it=il, puis3ue &'est de &evau! 3uenous nous o&&upons. >oyons un peu &e 3u'on pourraitaire... Sur les onOe +uents de grand=p/re, uit ont des

poulains d+ grands. ?es trois autres +eunes t/tenten&ore. Coien de poulains &rois=tu 3ue grand=p/revendra d'i&i +uilletR

;l les vendra tous, proaleent, rpondit Jean,e!&ept les trois petits, ien sr.

C'est aussi on avis. Alors +'ai une ide. Si nousdressions un peu les poulains, pour les aituer auli&ol et la longe, les a&eteurs les paieraient plus &er,tu ne &rois pas R

Je le pense, oui. ) ien, dans &e &as, peut=(tre 3ue grand=p/re nous donnerait le supplent" K s'&ria Paul ensautant la &l$ture en sens inverse.

Ce soir=l, pendant le dner, Paul deanda soudain sa grand=/re, 3ui le regardait d'un air aus savourerdes utres &uites au our *

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Gis=oi, grand=/re, est=&e 3ue tu aies lespoulains ien dresss R K

-e #rady avait un visage rond &oe une oule

et un peu de duvet autour de la ou&e% il tait aussidou! 3ue &elui des tr/s +eunes poulains. )lle pinLa lesl/vres, &ar elle se deandait si &ette &urieuse 3uestionne &a&ait pas une attrape, ais Jane s'epressa de luie!pli3uer *

Paul veut dire &e&i, grand=/re * si tu venais i&i

pour a&eter un poulain, est=&e 3ue tu en &oisirais undress, ou est=&e 3ue tu prrerais un sauvageR K?e p/re #rady &lata de rire et s'&ria * ;agine un peu ta grand=/re sautillant &oe

un &oreau sur le dos d'un poney sauvage " KSon pouse rit son tour et d&lara, tout en &oupant

de grandes tran&es de pain dor *


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peu les poulains pour 3ue tu les vendes plus &er,est=&e 3ue... est=&e 3ue tu nous donnerais les di! dollarssupplentaires 3u'en te paierait pour &a3ue poneyR K

Cette deande ut suivie d'un silen&e si lourd 3ueles gouttes d'eau toant du roinet dans l'vierrsonn/rent dans la &uisine &oe des &oups dearteau. Sans se presser, le p/re #rady eurra son pain

puis il lorgna vers le out de la tale, en sorte 3ue saee dit Jane *

Passe la &oniture ton grand=p/re, on petit. K?es enants et leur grand=/re regard/rent le atrede aison tendre une &ou&e de gele de res sur satartine, puis il la re&ouvrit d'une autre tran&e de pain

pour en aire un sandWi&. Ce ut seuleent apr/s enavoir ang et appr&i une ou&e 3u'il rpli3ua, d'unton ourru *

Pour 3uoi aireR K?e neO dans leur assiette, Paul et Jane ne

rpondirent rien. ?a grand=/re vint leur se&ours. Ce doit (tre un se&ret, Claren&e K, dit=elle.-. #rady it toer dans sa paue 3uel3ues

iettes de pain, puis ayant pli sa serviette il se leva et

d&lara * Je n'ai +aais &er& deviner les se&rets desautres, et &e n'est pas aintenant 3ue +e vais&oen&er. -ar& &on&lu, es enants, et vousn'aureO pas e dire &e 3ue vous vouleO aire de &etargent avant 3ue vous soyeO pr(ts le dpenser. K

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G'un (e lan, Jane et Paul se +et/rent au &ou deleur grand=p/re. Pendant un instant ils se lottirent&ontre lui, ouliant 3u'ils avaient pres3ue pass l'ge de&es donstrations enantines.

G/s lors, les +ournes et les seaines leur parurentdeu! ois trop &ourtes. ?evs l'aue, ils s'o&&upaient

des poulains, leur apprenant l'un apr/s l'autre a&&epterle li&ol, ar&er la longe et rester atta&s sans&er&er s'enuir. ;ls les 3uittaient regret pour alleren &lasse, ais d/s la in de l'&ole ils se taient derentrer pour reprendre le dressage de leurs l/ves.

Autreois, 3uand un a&eteur venait e!ainer les

poneys, Jane s'enerait dans sa &are et enouissait

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son visage dans l'dredon pour 3u'on ne l'entendepas pleurer. Quant Paul, il enour&ait une des +uentsde son grand=p/re et s'en allait au grand galop l'autre

out de l'le, pour ne pas voir partir un des poulains 3u'ilaiait. -ais ient$t il en ut tout autreent, &ar lesenants prsent/rent eu!=(es les +eunes poneys au!visiteurs, pour leur ontrer &oien ils les avaientrendus do&iles% il leur arriva (e d'aider l'ear3ueent de tel ou tel poulain dans le van de son

nouveau propritaire. )t pendant tout &e teps ils ne&ess/rent de songer 3ue dans 3uel3ues seaines ilsauraient un poney ien eu!, un poney 3ui ne serait

+aais vendre, +aais, au&un pri!.Avril et ai pass/rent, puis &e ut la in des &lasses.

Paul et Jane purent alors &onsa&rer tout leur teps travailler ivreuseent pour 0ant$e. ;ls &aptur/rent et

vendirent eau&oup de &raes, et are asse ilsall/rent raasser des utres dans les ro&ers. ?eur plus

passionnante p(&e ut &elle des pton&les. Pour s'ylivrer, ils s'enveloppaient les pieds de lanelle

prote&tri&e et entraient dans l'eau &ale de la petite aiede Cin&oteague, ort peu proonde en aints endroits.

Cois de grands &apeau! de paille, ils iitaientparois les poneys 3ui ennissent et s'rouent dansl'eau pour &apper au! taons. -ais surtout ilss'eor&/rent de pere&tionner leur adresse p(&er les

pton&les, ain de gagner le plus d'argent possile.Paul apprit ainsi d&eler la prsen&e du &o3uillage

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au ond de la er, rien 3u'en ar&ant dessus. #ienplus, il russit le retirer en &reusant le sale ave& sesorteils, puis en soulevant le pton&le ors de l'eau ave&

le out du pied. -ais Jane eut eau essayer, +aais ellene parvint l'iiter et elle se &ontenta de ratisser le ondde la er au asard. ?es enants avaient &one&tionn uningnieu! panier ave& une vieille &are air la3uelle tait i! un or&eau de toile sa&. Janeep(&ait &e r&ipient lottant de driver suivant la

are, gr&e une longue &orde 3ui le reliait sa&einture, et de &ette ani/re les pton&les restaient rais+us3u' la in de la p(&e.

Ge seaine en seaine, la vieille lague taa& dugrand=p/re 3ui leur servait de tirelire se it

progressiveent enler, tant et si ien 3u'ilsatteignirent la soe de &ent dollars. Pas une seule ois

il ne leur vint l'esprit 3ue 0ant$e pourrait &apper&ette anne en&ore au! raatteurs. ;ls se sentaient aussi&ertains de russir la possder 3ue si 3uel3u'un leuravait envoy un tlgrae pour leur annon&er *

!"#$%ierons otre #oney 'our ()te* +

Ge grand atin, tout au dut de +uillet, Paul s'en

ut re+oindre son grand=p/re 3ui s'aairait prparer lepreier repas de la asse=&our.


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-. #rady passa la paue de sa ain rerousse=poil sur la nu3ue du garLon et rpli3ua *

Pour3uoi La, on onoeR Du voudrais y

dorirR K?e visage de Paul s'epourpra. Je... C'est==dire, it=il non sans peine, Jane et

oi... nous allons... ou plut$t nous voudrions... a&eter0ant$e... le +our de la 0(te des Poneys. K

Cette ois le sort en tait +et " ;l avait rvl la

grande nouvelle " ?e p/re #rady se redressa, re+eta unpeu la t(te en arri/re et s'appr(ta &later de rire% ais3uand il vit le regard plein de gravit de son petit=ils, ilse &ontint et poussa un strident * Petits"... Petits"...Petits" K tout en puisant dans la grande po&e de sontalier des poignes de grain dor 3u'il rpandait lavole autour de lui. Aussit$t et de tous &$ts les volailles

a&&oururent oies, &anards, dindes et poulets 3uieplirent l'air de leur &a3uetage.

Personne ne peut &apturer 0ant$e" &ria -.#rady dans le va&are. Geu! ans de suite, elle s'est

+oue des eilleurs raatteurs de Cin&oteague. Qu'est=&e 3ui te ait penser 3ue, &ette anne, elle va vouloir se

laisser prendreR Par&e 3ue, rpondit Paul sur le (e ton, le&apitaine des Popiers 'a prois 3ue +e pourrai

parti&iper la attue. K?e p/re #rady re&ula d'un pas et oserva

attentiveent

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son petit=ils. Ses yeu! &lairs rill/rent deplaisir, ais une ore de piti passa sur son visage.

&oute, petit" it=il. Ce n'est pas pour rien 3ue

0ant$e a &ette &arte sur le dos. C'est le syole de laliert, et au&un (tre uain ne la privera de &etteliert.

-ais &'est elle 3ui veut venir &eO nous, grand=p/re" insista le garLon en s'eorLant de garderune voi! &ale. Jane et oi, nous le savons depuis le

+our oN tu nous a eens Assateague ave& legarde=&asse. K4n pigeon vint se per&er sur le poignet du grand=

p/re, 3ui se it &onier l'oiseau ses rle!ions. J'avoue 3ue +e ne vois pas pour3uoi &es deu!

gosses veulent en&ore un poney, groela=t=il. G'unout de l'anne l'autre, es o! en sont pleins, et ils

appartiennent autant au! enants 3u' oi=(e... Ce n'est pas la (e &ose, grand=p/re,

rpli3ua le garLon d'un air ostin. Possder un poney3u'on ne sera +aais olig de vendre, &'est toutdirent. K

?e pigeon s'envola. -. #rady le suivit pensiveent

des yeu!, tandis 3u'il s'levait dans le &iel leu, puis il setourna vers Paul et lui dit en pesant ses ots * -on petit gars, rappelle=toi ien &e&i * 0ant$e

n'est pas un poney &oe les autres. Coent te direLaR... C'est un or&eau de vent et de &iel... K

Paul essaya de rpli3uer, avala sa salive et alutia*

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Ious la voulons asoluent, grand=p/re. K?e vieil leveur repoussa son &apeau en

arri/re, se gratta le ront et dit en soupirantR

C'est on, +e suis d'a&&ord. Prends un des o!. KPaul s'epressa d'aller annon&er la nouvelle sasur.

) ien, it=elle tout eureuse, &'est unon dut" K

;ls se irent idiateent laver le o! grande

eau, puis ils y apport/rent du sale in et aLonn/rentune angeoire neuve. )nin, ils nettoy/rent ond unaril pour en aire un areuvoir. Ainsi tout ut pr(tpour re&evoir 0ant$e.

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CHAPIRE I'

LA FETE DES PONEYS

ACH;ICMD)A


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vriier 3ue toutes les arri/res sont ien solides. KPaul passa don& de longues +ournes dans les prs

destins re&evoir les poneys d'Assateague et leursvisiteurs. -ais il ne s'intressa pas l're&tion des tenteset des triunes rserves au puli&, ni la ise en tatdu &ap de &ourses ou de la &arri/re dans la3uelleauraient lieu les e!iitions de dressage des &evau!sauvages. ;l n'avait en eet 3u'une seule pro&&upation *

s'assurer 3ue 0ant$e, une ois &apture, ne pourrait pass'&apper. Pour &ela, il tait indispensale 3ue toutesles &l$tures ussent solides. Eien d'autre n'avaitd'iportan&e ses yeu!.

?a veille du grand +our, les enants pass/rent lasoire aire leurs derniers prparatis dans le o! de0ant$e.

Geain atin, re&oanda Paul Jane, d/s 3uetu seras leve tu tendras dans le o! une paisse liti/rede oin, et tu repliras la angeoire d'ere de pr sal,

pour 3ue 0ant$e se sente ien &eO elle. Du peu! y &opter, rpli3ua sa sur. )t puis, +'ai

un peu d'avoine et de &e pour aiguiser son apptit.


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>oil plusieurs annes, dit=il, 3ue +e ne parti&ipeplus la attue par&e 3ue +e &oen&e (tre un vieu!onoe. -ais +e e rappelle 3u'une ois les poneys

rassels, on s'arr(tait un peu pour souler avant deleur aire traverser le ras de er la nage. Mn en

proitait pour anger un or&eau et prendre une &i3ue.Alors, Paul, it=il d'une voi! rau3ue en tirant un petit

pa3uet de sa po&e, voil du &o&olat 3ue tu pourraseporter deain. K

Ce disant, il it dans la ain de son petit=ils lepa3uet 3uel3ue peu inore.Quand Paul se rveilla le lendeain, il aisait

en&ore nuit et tout tait silen&ieu!. Pendant un instant ilresta tran3uille dans le noir, &er&ant petit petit reprendre &ons&ien&e, puis il ondit ors du lit d/s 3u'ilse rendit &opte 3ue le +our de la 0(te des poneys allait

se lever. )n te, il prit ses v(teents sur la &aise aupied de son lit, s'ailla puis s'en alla pieds nus la&uisine, sou&ieu! de ne rveiller personne. -ais grandeut sa surprise d'y trouver sa grand=/re, o&&upe airedu &a et passer du +aon la po(le pour lui,&oe s'il tait un oe ait. #oant le torse, il

renila les apptissants ar$es et erassa la vieilledae ave& eusion. Eegarde" s'&ria=t=elle i/reent. J'ai &ueilli pour

toi les prei/res igues de la saison. )lles sont e!3uises.Assieds=toi, Paul, et ange solideent, puis3ue tu es unraatteur " K

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Go&ile, le garLon prit pla&e tale, ais il s'assitsur le ord de sa &aise et ne &essa de regarder la

pendule, du &oin de l'il. -algr la saveur du repas, il

avait peine avaler% aussi ut=il &ontent de voir arriverJane et son grand=p/re 3ui l'aid/rent vider le plat,tandis 3ue -e #rady surveillait le pain 3u'elle aisaitgriller. A peine avait=il u sa derni/re gorge de &a3u'il se leva.

C'est l'eure" it=il. ;l aut 3ue +e ile" K ;; &ourut

l'&urie et sella >aillant, un e!&ellent poney 3ue songrand=p/re n'avait +aais pu vendre &ause de ses yeu!lan&s. Au oent oN il sautait en selle, Jane et -.#rady parurent sur le seuil de la aison pour le voir

partir.

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Jane" &ria=t=il. Attends=oi sur la plage partirde di! eures ave& un poney" J'en aurai peut=(tre esoin,si >aillant est atigu "

)ntendu" J'y serai, Paul" )t toi, Paul, &ria son tour le p/re #rady,

n'oulie pas &e 3ue +e t'ai dit" Mis au &e, 3uels3ue soient ses ordres " K

Sur un dernier geste d'adieu, le garLon pressa de ses+aes nerveuses et nues les lan&s du poney et partit au

petit trot. ?e +our se levait, et ave& lui une lg/re ruedore 3ui lottait sur la er. )lle gagnait peu peu lesaisons asses et les &l$tures &latantes de lan&eur,3ui aignaient ainsi dans une lui/re pres3ue irrelle.

I'tant pas en retard, Paul nagea >aillant et le it aupas pour traverser le ourg, dont il oserva les diversesdeeures ave& un intr(t renouvel par les

&ir&onstan&es. ;&i aitait la veuve 3ui avait donn troisdollars Jane pour le inage d'un &arr de poes deterre. ?, &'tait Yi Horsepepper, le areyeur 3ui lesenants avaient vendu leurs p(&es. Popier volontaire,il sortait +usteent &eval de sa proprit au oentoN Paul passait, en sorte 3u'il se +oignit lui. ;l en Zut

ainsi des autres raatteurs, tout au long du &ein. ?'und'eu!, en se (lant au peloton des &avaliers, interpellaPaul d'un ton gouailleur *

H, ousti3ue, oN est=&e 3ue tu te igures 3ue tuvas (tre le plus utileR K

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traverse du ras de er. #ient$t Paul distingua laligne lan&e des autes dunes d'Assateague et le vieu!

pare dsae&t dont la silouette devint de plus en plus

nette. ?'troit &enal ut ran&i en 3uel3ues inutes,puis le ponton s'&oua dou&eent sur la plage. Mnaattit une passerelle, et &a3ue raatteur it sansdii&ult dar3uer sa onture. Quand tout son ondeut runi terre, le &e, Villy -addo!, donna sesordres. Geu! groupes allaient attre le terrain, l'un au

nord et l'autre au sud de l'le% le troisi/e groupe, dont ilprit le &oandeent et dans le3uel Paul ut pla&,oprerait au &entre et l'est. ?e rasseleent des

poneys devait se aire au &ap Do, &oe &a3ueanne. ?e &e des raatteurs avait une voi! aussistridente 3u'un silet de lo&ootive, en sorte 3ue lesouettes earou&es s'enuirent en l'entendant.

)lles vont +ouer le r$le de sentinelles, se dit Paul,et avertir les poneys 3ue l'ennei a dar3u. Allons=y" ordonna Villy -addo!. Paul, suis=oi" K ;ls partirenttous au galop dans les dire&tions indi3ues. PaulenonLa ses talons nus dans les lan&s de >aillant et selanLa dans le sillage du &e. Peu peu les dunes de

sale in irent pla&e au sol plus ere des prairiesdess&es, puis des o3ueteau! +on&s d'aiguilles depins. ;l n'y avait pas de .sentiers suivre, et souvent les&avaliers devaient se glisser travers des roussailles,

par des r/&es peine asseO larges

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Paul vit le ()eval de Maddo* se (a#rer.

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pour leur onture. ;ls travers/rent aintes&lairi/res, &ontourn/rent des ares, saut/rent des tron&sd'arres orts, ran&irent des ruisseau!...

Soudain Paul vit le &eval de -addo! se &arer enpoussant un grand ennisseent. ;l en &oprit aussit$tla raison, &ar une arde de poneys sauvages dou&aau (e instant dans une &lairi/re, une vingtaine de/tres des raatteurs. )lle la traversa au grand galop etdisparut dans le sous=ois. ;diateent le &e et ses

oes se lan&/rent sa poursuite, et la or(t retentitdu va&are de la galopade, de ennisseents stridentset des &ris pousss par les &avaliers. ?es poneys uirent&oe le vent, travers les uissons, ruy/res,ar&ages et prairies, tandis 3ue derri/re

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eu! les oes s'gosillaient et s'eorLaient de lesanuvrer. Par oents toute la arde disparaissaitdans l'ore d'un ois pendant de longues se&ondes,

puis elle en ressortait un peu plus loin, et l'on ne voyait distan&e 3u'une asse de 3ueues et de &rini/ress'agitant dans le vent.

Dout &oup Paul vit 3ue Villy -addo! lui aisaitsigne de venir galoper sa auteur. G/s 3u'il l'eutre+oint, le &e tendit le ras vers la gau&e et lui &ria *

4n tranard vient de iler par l" Eattrape=le"KPuis il peronna son &eval pour reprendre de pluselle la poursuite ave& les autres raatteurs. C'est ainsi3u'en un instant Paul se retrouva seul. ?a &ol/re lui itle eu au! +oues, &ar il ne douta pas de la signii&ationde &et ordre * on voulait se darrasser de lui. >oil

pour3uoi on le &argeait de r&uprer un tranard,

in&apale de suivre le galop de la arde" -ais &ela nel'intressait pas, lui 3ui avait pour seul ut de d&ouvriret &apturer 0ant$e. A &e oent, l'ultiere&oandation de son grand=p/re lui revint laoire * Mis au &e, 3uels 3ue soient ses ordres "K Surontant sa auvaise ueur, il it aire une dei=

volte sa onture et repartit au galop dans la dire&tionindi3ue.;l arriva ient$t dans un taillis pais oN il dut

ralentir l'allure, &ause des ran&es d'arustes 3ui luiouettaient le visage. Attenti au oindre ruit

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... une masse de +ueues et de (rini"res s,agitant dans le vent.

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de raure et au plus lger ouveent, il progressasans te dans le sous=ois silen&ieu! et dsert. Dou+oursirrit, il se proit de ontrer au! raatteurs &e dont il

tait &apale, (e s'il .devait passer la +ourne enti/reen re&er&es. Ses v(teents treps de sueur lui&ollaient au &orps. Ges ils de la >ierge s'a&&ro&aient

parois son visage, et &'est l'instant (e oN ils'eorLait d'en enlever un ave& sa ain gau&e 3u'ilaillit (tre dsarLonn.

)n eet, >aillant se &ara rus3ueent et tout son&orps rit, tandis 3u'il dressait ien aut ses naseau!.Paul le rassela d'une ain ere et s&ruta la utaie de

pins toute pro&e. ?a visiilit tait auvaise, &aused'innorales ta&es d'ore et de lui/re, au point3u'il sentit ient$t une rlure au! yeu!, or&e de&er&er &e 3ui venait de trouler sa onture.

0inaleent, il &rut aper&evoir, asseO grande distan&e etdans l'ore ta&ete des pins, une vague silouetted'anial en ouveent. ;n&apale de distinguer de siloin s'il s'agissait d'un poney ou d'un &evreuil, il lanLa>aillant sa poursuite pour en avoir le &ur net.

;l prouva alors la +oie grisante du &avalier 3ui ne

ait 3u'un ave& son &eval, ais plus il s'enonLait dansle ois plus il eut l'ipression de galoper vers unirage. ?'anial 3u'il pour&assait selait (tre lui=(e un os3uet ouvant 3ui se &onondait ave& lestaillis.

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Soudain il tressaillit et, tirant de toutes ses or&es surles r(nes, retint >aillant derri/re un uisson. Son &ur

attait si ort 3u'il avait peine respirer. ;l venait de

distinguer une ta&e argente 3ui rillait au ilieu d'unos3uet de yrtes. )lle disparut puis s&intilla denouveau, &oe un peu de rue dans la3uelle le soleilaurait +ou. C'est en l'oservant intensent 3u'ilaperLut, au=del de la silouette argente, une longue3ueue de poney dont les &rins taient de &uivre et

d'argent (ls. #oulevers d'otion, il urura * M" Si &'tait 0ant$e"... -ais oui, &'est elle" C'estsreent elle"... )t puis... &e n'est pas de la rue 3ue +evoyais... C'est un poulain gris argent, un tout +eune

poulain, trop petit pour suivre la arde au grand galop "K;l avait le sang la t(te, et ses oreilles

ourdonnaient. Eien d'tonnant &e 3ue 0ant$e et

3uitt la arde et se laisst appro&er * elle avait un toutpetit poulain" -ue aireR Seul dans la or(t, &oentpourrait=il &ontraindre 0ant$e et son petit rallier le&ap DoR Dout en se posant &es 3uestions, Paul itavan&er >aillant de 3uel3ues pas, ais tr/s vite il l'arr(tade nouveau, &ar un proond sentient de &ulpailit

l'envait. 0ant$e et son poulain dsiraient sreent&apper au! raatteurs, par &ons3uent il n'avait 3u'les laisser tran3uilles et lires. Personne n'avait en&orerussi &apturer la arou&e +uent,

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Il eut l,im%ression de galo%er vers un mirage.

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et rien ne l'oligerait dire au! autres 3u'il l'avaitd&ouverte...

Juste &e oent, le poulain poussa un

ennisseent aigu et eray. A la se&onde (e, Paulse rendit &opte 3u'il dsirait plus 3ue tout au ondegarder pour lui la elle +uent et son petit. Ge grandsrissons de +oie le par&oururent, de la nu3ue +us3u'au!reins, et son soule se it plus pr&ipit. G/s &et instant,il prit la ere d&ision de tout tenter pour a&3urir les

deu! poneys, le poulain et sa /re.-ais oN sa poursuite l'avait=elle entranR Setrouvait=il trois ou di! @ilo/tres du &ap Do, oNl'on devait rasseler tous les poneysR ;l n'en avait pasla oindre ide. Que valait=il ieu! aire, pour&asser0ant$e en dire&tion de la plage ou sipleent lasuivre travers les ois et les prsR ;l n'eut pas en

d&ider, &ar la rponse &ette 3uestion lui ut donnepar un ennisseent sonore 3ui retentit dans la utaie&oe un &oup de &lairon. ;l le re&onnutidiateent * &'tait l'appel de Centaure, l'talon &ede la arde la3uelle appartenait 0ant$e, et sansau&un doute il provenait de &ap Do, ou tout au oins il

en indi3uait la dire&tion.0ant$e redressa la t(te, ses oreilles ien droites, etpivota sur ses postrieurs pour on&er vers le atre 3uil'appelait * de toute viden&e, elle prouvait le esoin dese reettre sous sa prote&tion. Gerri/re elle, le petit

poulain s'en alla en trottinant aussi vite 3ue

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Personne n,avait en(ore r-ussi (a%turer la arou()e &ument.

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le lui perettaient ses +aes dli&ates. A&ontepler sa +olie roe grise et luisante, Paul rit sous&ape. Ce n'tait pas lui 3ui les raattait vers le &ap Do,

&'tait 0ant$e 3ui au &ontraire l'y &onduisait"

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CHAPIRE '

UNE TRAVERSE MOUVEMENTE

?)CAPDM-tait un pr triangulaire, ord de deu!&$ts par des plages et du troisi/e par la or(t de pins.

?e sol en tait ere et il y poussait une ere un peusale 3ue les poneys sauvages appr&iaientparti&uli/reent. Apr/s d'puisantes galopades, lesraatteurs avaient russi y runir environsoi!ante=di! &evau! 3ui aintenant routaient la

pture savoureuse. ;ls selaient aussi paisiles 3uedes aniau! doesti3ues paissant dans un paddo&@. Geteps

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autre ils relevaient la t(te et +etaient un regard&rainti du &$t de leurs &on3urants, ais la onne

prairie et leur propre atigue les in&itaient se rsigner

ave& &ale leur &apture.A 3uel3ue distan&e, les &avaliers les surveillaient

attentiveent. Pied terre et la ride au ras, ilslaissaient leurs ontures se dtendre et reprendre desor&es en paissant aussi l'ere ine. -ais il ne allait

pas s'y troper * &ette alte resselait une a&&alie

oentane au ilieu de la tep(te. Sous leurtran3uillit apparente les oes deeuraient tendus l'e!tr(e. Cela se voyait l'attention ave& la3uelle ils ne&essaient d'oserver les poneys prisonniers, au! propos3u'ils &angeaient voi! asse et leurs petits riresnerveu!.

#rus3ueent les rires &ess/rent, et les raatteurs

rest/rent ou&e e% les yeu! agrandis par lastupa&tion, ils gard/rent le silen&e pendant 3uel3uesse&ondes, ayant peine &roire la ralit de la s&/ne 3uise droulait devant eu!. Puis d'une (e voi! ils&la/rent leur adiration tonne devantl'invraiselale spe&ta&le * Paul #rady dou&ait du

ois, pr&d de 0ant$e et d'une toute +eune pouli&e"Dous les poneys sauvages aniest/rent aussi leurotion devant &ette arrive sensationnelle. Cessant de

router, ils relev/rent ien aut la t(te, dress/rent lesoreilles et regard/rent les nouveau! venus. Quittant saarde, Centaure s'appro&a de la elle +uent et larenila

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de la t(te la 3ueue ainsi 3ue son petit, &oe s'ilvoulait s'assurer 3u'ils taient sains et saus% puis ils'roua nerveuseent et sela repro&er 0ant$e

de lui donner plus de sou&is 3ue tous les autres poneysde sa aille.

Cependant les raatteurs eurent t$t ait d'entourer legarLon et lui pos/rent ille 3uestions * &oent avait=ilrussi les d&ouvrirR MN se &a&aient=ellesR et&. -aisPaul laissa &e lot de paroles sans rponse. ;l avait tr/s

&aud et pourtant rissonnait par instants. Avait=il ienait d'aener ainsi 0ant$e au rendeO=vousR ;l eut le&ur serr en la voyant aisser do&ileent la t(te auilieu de ses &opagnes. -aintenant elle ne ouaillait

plus de la 3ueue, et sa i/re &rini/re ne volait plus dansle vent. ?a lire et sauvage &rature tait prise &oe le

papillon dans un ilet, elle devenait l'es&lave d'oes

3ui ri&anaient en se o3uant d'elle... -oi, La e renverse" dit un des raatteurs pr/s de

Paul. Geu! ans de suite, nous n'avons +aais t&apales de prendre 0ant$e, et &ette ois=&i il a sui de&e gosse pour nous donner une leLon.

C'est &ause de sa pouli&e 3u'elle s'est laisse

prendre, it un autre. Ua, il n'y a pas de doute. Cette pouli&e est la plus +eune du lot, et +e e

deande si elle aura la or&e de aire la traverse la nage.

#a" Si nous ne perdons 3u'un seul poulaindans l'opration, nous aurons ait du on travail.

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#on sang de on sang, 3u'il ait &aud" K-aintenant tous les oes a&&eptaient Paul pour

un des leurs * il tait devenu un vrai raatteur. Mn

lui donnait d'ai&ales tapes sur l'paule et il se vit orirdes su&res d'orge. Cela lui rappela le petit pa3uet de&o&olat reis par son grand=p/re. ;l le sortit de sa

po&e et eut 3uel3ue al d&oller le papier. )n ralitil n'avait pas ai, ais il tint anger ave& les autres.;ls &ontinuaient tenter de le aire parler. Crois=tu

3u'ils sont velus" s'&ria Yi Horse=pepper, le areyeur.Mn dirait des ours" )!&ept -isty1, rpli3ua Paul en ontrant la

pouli&e de 0ant$e. Sa roe est &oe de la soie. KA la seule pense de &aresser &e poil soyeu!, il

rissonnait de oneur anti&ip. M" songea=t=il, tout surpris. -isty" Je lui ai

trouv un no sans le aire e!pr/s" Ci&" K?e petit anial ttait goulent. Paul ne les 3uittait

pas un instant des yeu!, lui et sa /re. ;l prouvait unesorte d'angoisse l'ide 3u'ils pourraient rus3ueentdisparatre la aveur de la rue atinale et ne laisserderri/re eu! 3ue les poneys aleOans, ais et noirs.

Dandis 3u'il les oservait, il rear3ua du &oin de

1. -istyK, ad+e&ti driv de -ist K[ #rueu!K.

\I. G. D.]

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l'il 3ue le ras de er se &ouvrait d'ear&ationsde tous genres. )lles se rangeaient pour orer deu!iles parall/les, dliitant ainsi le &enal 3ue les poneys

sauvages allaient avoir ran&ir la nage. A sone!trit, Paul aperLut la ligne noire des spe&tateursrassels sur la plage de Cin&oteague. Pari eu!devait se trouver Jane, ontant un autre poney de leurgrand=p/re. )n soe, ils ee&tuaient tous deu! unesorte de &ourse de relais, et ient$t &e serait Jane de

prendre la suite. 4ne ide lui vint l'esprit et il lasouit aussit$t Villy -addo! * )st=&e 3ue +e pourrais aire traverser >aillant la

nage, &$t de 0ant$eR Ion, on petit gars, rpondit le &e en

se&ouant la t(te, et pour deu! raisons. G'aord, tonponey est tr/s atigu. )nsuite, il aut respe&ter la

tradition * il est entendu 3ue les &avaliers e!&utent laattue et 3ue les arins ont la &arge de aire traverserles poneys. G'ailleurs, &'est l'eure. ?a er est tale. A&eval" ordonna=t=il. A la er" K

)n un instant, le &ale de la prairie it pla&e unesauvage ous&ulade. )n&er&lant les poneys du &$t de la

terre, les raatteurs les &ontraignirent des&endre du prsur la plage en poussant de grands &ris. Haitus s'attre dans l'eau, les talons urent les preiers selan&er au galop dans la er, &a&un dirigeant sa arde et&a3ue +uent ennissant pour en&ourager son poulain&rainti. Quel3ues inutes apr/s avoir

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Les -talons urent les %remiers se lan(er dans la mer.

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donn l'ordre de la traverse, -addo! put s'&rierd'une voi! triopante et non sans soulageent *

#ravo, es ais" ;ls sont tous partis" K

;l ne restait plus au! raatteurs 3u' ear3uer ave&leurs ontures sur le a& an&r pro!iit du &ap Do.Dandis 3u'il attendait son tour, Paul reLut dans le dosune tape ai&ale de Yi Horsepepper, 3ui lui ditrudeent *

Ie t'en ais pas pour ta &apture, petit" Cette ois,

tu es sr de l'avoir, 0ant$e" -aintenant 3u'elle estentre dans l'eau, elle ne pourra plus aire dei=tour" K-ais en &ela il se tropait...

*

* *

Au (e oent, les spe&tateurs runis sur lerivage de Cin&oteague s&rutaient l'oriOon ave& unintr(t passionn, et il n'y eut 3u'un seul &ri pouss partoutes &es voi! * ?es voil" K 3uand les poneys seirent l'eau. Jane, deout sur son poney, tait en&adre

par son grand=p/re et un popier volontaire, sur

les3uels elle s'appuyait tour tour pour ne pas perdrel'3uilire 3uand elle gesti&ulait. )lle ne pouvait en eets'en ep(&er, tant tait grande son agitation la pense3ue 0ant$e aisait peut=(tre partie de la ande des&evau! &apturs.

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Soudain un p(&eur, 3ui oservait la traverse la+uelle, annonLa d'une voi! rau3ue *

4n tout +eune poulain a peur de nager" ;l est entr

dans l'eau +us3u'au! genou! ais il reuse d'aller plusloin" K

?a nouvelle sus&ita eau&oup de &oentaires. ) ien, 3uoi pensent=ils les raatteursR K dit

l'un. Pour3uoi ne le tirent=ils pas dans l'eauR Kdeanda un autre. ;ls n'ont 3u' le isser ord du

a&" K d&lara un troisi/e.Pour ieu! y voir, le arin=guetteur se issa sur unpi &onstitu par une palissade de grands adriers.Quand il ut parvenu non sans dii&ult s'y aintenir,il porta de nouveau les +uelles ses yeu! et e!pli3ua la oule an!ieuse *

?e poulain est trop petit pour nager" M" 4n

poney ait dei=tour" ;l 3uitte les autres et s'&appe" KDandis 3u'autour d'elle les gens dis&utaient ave&

aniation, Jane enonLait ses orteils nus dans le dos desa onture et se dressait de toute sa taille, &er&ant distinguer dans le lointain le poney ugiti. -ais &ettedistan&e on ne voyait 3u'une ta&e sore la sura&e

de l'eau, ore par les t(tes rappro&es des aniau!nageant entre les deu! ranges de ateau!. ?e arin au!+uelles &ria en&ore *

Personne n'arrive arr(ter &e diale de poney" ;lest aussi alin 3u'ils sBnt aladroits " K

)n l'&outant, Jane se rappela les istoires

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ra&ontes par les raatteurs au su+et des pr&dentsrasseleents de poneys sauvages. 0ant$e leur avaittou+ours &app, allant (e +us3u' aire &avirer le

ateau de &eu! 3ui essayaient de lui arrer la route,3uand elle reroussait &ein pour regagner la or(t etre&ouvrer sa liert. C'tait sreent elle 3uire&oenLait s'vader. Pour3uoi ne le disait=il pasRSeule 0ant$e tait &apale de telles ra&tions. ?a

gorge s/&e, Jane avait l'ipression d'(tre un poissonors de l'eau 3ui se dat vaineent sur le sale.Pour3uoi le arin ne disait=il plus rienR )lle ne le3uittait pas des yeu! et le vit soudain gesti&uler, si ort3u'il aillit perdre l'3uilire et toer l'eau. Quand ileut repris une position plus stale, il &ria enin *

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C'est 0ant$e" Je la re&onnais" Je vois les ta&eslan&es sur son garrot " K

Coe en &o, la oule rpta ave& passion *

0ant$e s'&appe en&ore une ois " C'est0ant$e"K

Jane, sentant 3ue algr elle des lares &oulaientsur ses +oues, s'epressa de les essuyer du revers de laain. -ais le guetteur it un signe pour r&laer lesilen&e, 3ue le p/re #rady l'aida otenir en orignant

les spe&tateurs. Puis il annonLa d'une voi! un peurau3ue * C'est le poulain de 0ant$e 3ui ne veut pas

nager" ?a /re s'en est aperLue et retourne le &er&er"K)n apprenant 3ue non seuleent la &l/re +uent

tait &apture ais en&ore 3u'elle avait un +eune poulain,le puli& aniesta une +oie e!urante. Cependant il se

&ala pour entendre les autres nouvelles annon&es parle arin 3ui gesti&ulait de plus elle en &riant *

0ant$e a re+oint son petit" Ges ar3ues leurarrent le &ein de la plage" )lle olige le poulain nager "

)st=&e 3u'il avan&e vraientR K deanda le p/re

#rady.-ais le guetteur ne rpondit pas. Pendant delongues inutes il s&ruta la er et deeura aussiioile 3ue la palissade sur la3uelle il tait per&.?'ipatien&e et la peur serraient la gorge de Jane. )lleavait l'ipression 3u'elle se noyait, tant sa respirationtait pnile. Au oent oN &e silen&e devenait pres3ueintolrale, les &oentaires du arin reprirent, en

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petites prases &ries nerveuseent * Je les vois ieu! " ;ls sont oiti &ein " Ua

'a l'air d'aller" Ion. M" on sang, le petit poulain

sele en dii&ult " Je ne le vois plus " 0oridale "Sensationnel" 4n garLon a plong du a& dans la er" ;lnage vers le poulain " Ua y est, il lui soutient la t(te orsde l'eau " K

?es assistants n'avaient plus esoin d'&outer ler&it du arin, &ar aintenant ils pouvaient suivre de

leurs propres yeu! l'aventure. Jane, au &ole del'otion, aspira l'air pleins pouons et &ria d'unevoi! pointue *

C'est Paul" C'est Paul" -ais oui, &'est Paul" C'est Paul #rady" K &ri/rent

en &o des diOaines de voi! entousiastes.Quant au p/re #rady, il leva les ras au &iel, serra

les poings et se it en&ourager son petit=ils * Courage, Paul " Du es pres3ue arriv " Du as

gagn "K;; avait une voi! e!tr(eent puissante, 3ui portait

loin sur le &ale plan d'eau, et Paul l'entendit. )lle utpour lui &oe une aarre 3ui le tirait vers le rivage.

)!&ellent nageur, il progressa ave& rgularit, soutenanttout le teps ors de l'eau la petite t(te grise de lapouli&e, et apr/s des inutes 3ui parurentinterinales Jane il atteignit la plage deCin&oteague.

Hurra " Paul, &ria=t=elle. Du as russi " KSa voi! se perdit dans un &on&ert de &ris et de

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ennisseents, &ar d+ les poneys sortaient del'eau et s'rouaient ruyaent. ;ls gravirent enva&illant un peu sur leurs +aes la pente asseO raide de

sale in, sous l'ardent soleil 3ui aisait riller les roestrepes. Pendant 3uel3ues /tres Paul dut &ontinuer soutenir -isty par sa &rini/re, ais 3uand il la sentit

peu pr/s solide sur ses eres, il la l&a. Doutel'assistan&e &lata en ravos lors3u'elle vit le petit poneytrottiner vers sa /re.

-aleureuseent la traverse avait puis sesor&es * pres3ue en aut de la plage il plia les genou! etse &ou&a sur le sale, oN l'on vit au ouveent de seslan&s 3u'il respirait ave& peine. Jane eut de nouveau tr/s

peur pour lui, &ar il tait environn de poneys agits eterays par la oule. Ie ris3uait=il pas d'(tre less, tu(e, par tant de saots sauvagesR ?a plus sauvage de

toutes &es +uents n'tait=elle pas sa /re, 3ue le grand=p/re avait appel un or&eau de ventR

Mr, il selait 3ue la arou&e et i/re 0ant$e etperdu tout &ara&t/re d'indpendan&e. G/s 3u'elle vit sapouli&e toer, elle ondit vers elle et se plaLa deani/re la protger, en posant ave& soin ses saots de

&a3ue &$t du petit anial et le &ouvrant ainsi de toutson &orps. Gurant un re instant, le regard de Paul&roisa &elui de Jane 3ui, s'tant reise en selle, doinaitla oule environnante. ;ls prouv/rent en (e teps laerveilleuse ipression d'(tre seuls sur l'le ave&0ant$e et sa pouli&e, et &ela algr l'agitation

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gnrale. ?es talons avaient eau ennir pourrasseler leurs ardes respe&tives, les oes avaient

eau &rier pour &analiser leur &apture vers les en&los, les

deu! enants ne s'en sou&iaient pas. ;ls ne pensaient 3u'leur intense oneur, &ar ient$t 0ant$e et son petitleur appartiendraient et +aais on ne les vendrait.

Soudain Paul vit Centaure s'appro&er de lui et lereniler. A travers les &rins e(ls de son toupet,l'talon le regarda, puis il ennit &oe pour se o3uer

du garLon tout ruisselant et s'en ut re+oindre sa arde.?e p/re #rady re+oignit alors son petit=ils et lui dit, tr/su *

-on petit gars, +'ai nag ave& toi tout le teps. Dues patant ais &opl/teent ou. -aintenant, va viteretrouver grand=/re. Jane et oi, on va veiller sur0ant$e et sa pouli&e, pour 3u'ils gagnent le paddo&@

sans en&ore. K

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CHAPIRE 'I

VERS LES PADDOC%S

?A -AD;I) s'avanLait et le rlant soleilde +uillet rillait, aut dans le &iel. 0atigus parleurs eorts, les poneys restaient groups en aut dela plage, la t(te asse et la 3ueue raattue entre les

+aes. ;ls avaient l'air non plus sauvage aisvain&u et dsorient. Seule la pouli&e de 0ant$eselait &ontente de son sort * respirant d'un souleaintenant rgulier, elle dorait paisileent dans lapetite ta&e \d'ore ore par le &orps prote&teur de sa/re.

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?aissons=les se reposer un peu plus longteps "d&ida Villy -addo!. )t puis, en route pour lespaddo&@s"K

G/s 3u'ils avaient dar3u du a&, les raatteurstaient reonts &eval pour orer un grand ar& de&er&le sur la plage ave& d'autres &avaliers, et tous setenaient pr(ts entrer en a&tion pour pousser les poneysvers les en&los prpars leur intention. Jane et son grand=p/re taient du nore. Pendant &e rpit, la petit

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