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Je vous conseil, pour bien comprendre lhistoire, de lire les biographies de chaque personnage

avant de commencer la lecture du livre

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7 heures du matin, le rveil sonne. Il tait du ct de

Loc. Ses chiffres rouges clignotaient au rythme de

lalarme. Loc, aprs une quinzaine de secondes

dmergence, se redressa avec peine dans le lit. Tout

en regardant lheure, il dsactiva lalarme. A ses cts,

Eveline tait toujours endormie. Elle avait le sommeil

trs lourd. Loc se pencha sur elle et lembrassa sur la

joue Ctait son truc pour la rveiller. Et cela

marchait. Elle se retourna vers son mari, toute

souriante.

- Hello ! - Bien dormi ? demanda Loc.- Trs bien ! lui rpondit sa femme.- Et notre petite larve ? ajouta-t-il avec un sourire.- Eh ben a va Il ne sest pas trop agit - Tant mieux mais tant mieux ! dit-il avec un air

ahuri.

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Loc sorti du lit et se dirigea en dehors de la

chambre en direction de la salle de bain, au fond du

couloir. On pouvait lentendre au loin rler cause du

carrelage gel de la salle de bain. Eveline resta unmoment dans le lit. La chambre tait baigne dans une

douce lumire, filtre par les quelques rainures des

volets. Quelques grains de poussire silluminaient en

passant dans la lumire. Une lgre odeur dencens

planait dans la pice. Aux murs taient accrochs

quelques tableaux que Loc avait achets auparavant

dans un petit march Neuves-Maisons. Dans un descoins de la chambre se trouvait un vieux faux bureau

style victorien Il en avait eu pour quelques euros

chez un artisan et le rsultat tait vraiment magnifique.

Avec un vieil ordinateur, install dessus, qui paraissait

avoir 10 ans.

Eveline stait rendormie. On entendait au loin le

bruit de la douche. Cest alors que Funky entra dans la

pice et, avec grande peine, grimpa sur le lit. Eveline

ne pouvait pas se lever toute seule ? Le chien allait

laider. Et ce fut finalement avec de grands coups de

langue en travers du visage quEveline consentie se

lever.

- Rooo Funky, je taime bien mais, va voirailleurs si jy suis ! dit-elle. Allez ! Hop !

Le chien dtala hors de la chambre avec sa petitequeue qui faisait des mouvements incessants de

balancier. Eveline sorti du lit et se dirigea vers la porte

du dressing quand soudain, la sonnette dentre

retentie.

- a doit tre Mme Arsier Chrie ! cria au loin,sous la douche, Loc

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- Oui je sais ! lui rpondit Eveline. On lui avaitpourtant dit quelle ne devait passer qu

10h00 !? continua-t-elle tout en shabillant.

- Bah oui ! mais tu la connais, dit-il en riant.La sonnette retentie une deuxime fois.- Oui oui ! Jarrive ! je vous rappelle que jen suis

6 mois !

Elle descendit les escaliers et se dirigea vers la porte

dentre. Ctait une trs belle maison, trs bien

entretenue. Le parquet brillait et il ne semblait pas

avoir un gramme de poussire. Contrairement auxides reus, ce ntait pas Eveline qui tait lorigine

de cette propret. Entre temps, la sonnette eu le temps

de se faire entendre une troisime fois. Eveline ouvra

la porte toute souriante.

- Mme Arsier ! dit-elle. Vous voil dj ?!- Oui, enfin vous savez, jaime venir avec un peu

davance.

- Mais, on navait pas dit 10h00 ? demanda-t-elle.Et il est euh 7h20

- Si vous voulez que je revienne plus tard - Oh non non non non ! la coupa-t-elle. Restez

prendre le petit djeun !

Eveline accompagna Mme Arsier dans la cuisine.

Ctait une vieille dame. Toute petite et aux cheveux

grisonnants. Le visage trs amical. Elle tait vtuetoutefois tout de gris, ce qui la rendait tout de suite

moins amicale. Eveline savait dj ce que Mme Arsier

prenait, pour lavoir dj invit. Et ce fut sans lui

demander quelle prpara une infusion aux feuilles de

menthe.

- Alors ! prte pour le dpart ? lui demanda lavieille dame.

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- Eh ben, quelques derniers trucs mettre dans lesvalises et se sera bon.

- Tant mieux ! vous verrez ! vous allez bien vousentendre avec ma fille ! dit-elle sur un ton enjou.

- Si vous le dite, rpondit-elle en servant lesboissons.

Petit rcapitulatif - Je sens que vous tes un peu

perdus. Cela faisait maintenant un peu plus de 6 mois

quEveline tait enceinte. Mme Arsier, qui tait leur

voisine, proposa celle-ci de passer la fin de sa

grossesse chez sa fille Maeva. Apparemment cettedernire pratiquait le bouddhisme et tous ces autres

trucs zen. Eveline, qui tait de nature curieuse, ne pu

quaccepter. Et ce fut ce jour-ci, le 12 juillet, que Mme

Arsier vint la chercher pour la conduire chez Maeva.

Attention ! Ce ntait pas que le quartier o vivait

Eveline et Loc fut spcialement drangeant ou

stressant pour le bb, ctait plus pour mditer et

terminer sa grossesse tout en restant zen. Voil ! Je

pense que vous pouvez reprendre le cours de lhistoire.

Soudain, entra dans la pice, Loc.

- Bonjour Mme Arsier ! lana-t-il. Comment allez-vous ?

- Trs bien ! et vous ?- Eh ben ma femme sen va pour un bout de temps

et je ne pourrai la voir, dit-il tristement.- Allons ! dit Eveline dun air moqueur. Je suis sur

que tu vas en profiter autant que moi !

- Je ne sais pas trop - Oh ne vous en faites pas ! intervint Mme Arsier.

a va passer trs vite !

- Je lespre de tout cur, termina Loc.

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Mme Arsier retourna chez elle le temps quEveline

finisse de se prparer. Elle avait sortie deux valises

dans un coin de la chambre, elles taient moitis

remplies. Elle naimait pas beaucoup prendre tant dechoses et surtout si ctait pour les mettre dans des

valises. Elle prfrait un bon vieux sac de randonne

Je vous laisse deviner pourquoi. Vers 9h55, elle se

rendit ct, chez la vieille dame, accompagne par

Loc qui portait les valises. Je vous passe les dialogues

leau de rose, et une quinzaine de minutes plus tard,

Eveline partie, conduite par Mme Arsier dans sanouvelle Peugeot 308 rouge et toute rutilante. Loc,

quant lui, rentra chez lui. Ctait dimanche et il ne

travaillait pas aujourdhui.

Il tourna en rond dans sa maison, ne sachant quoi

faire. Il se senti bien vite seul. Finalement, cela alla

tre Funky qui alla le trouver pour le sortir de sa

solitude. Loc attrapa sa laisse et sorti promener le

chien. Il faisait beau ce matin-l, dans la rue du

Docteur Calmette. Les oiseaux chantaient dans les

arbres qui bordaient la route. Ctait une matine bien

calme aussi. A part quelques voitures, il ny avait pas

un chat. Il fit le tour complet du quartier avec son

chien. Dhabitude, il naimait pas trop marcher, mais

aujourdhui, il ny pensa mme pas. Il pensait un tas

dautres choses. A Eveline, aux choses quil devaitacheter, que demain il allait retourner travailler et au

fait que ctait son anniversaire dans 10 jours.

35 ans. Dj ! se disait-il. Eh oui, dj. Il rentra

chez lui vers 11 heures. Pauvre Funky, il avait lair

extnu. Loc lui sorti une boite de pt mais ce

pauvre chien navait pas lair davoir la force daller

jusqu sa gamelle. Puis il se colla devant la tlvision.

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Il ny avait rien de spcial ce jour-ci, et il zappa

pendant pratiquement une heure et demie.

Vers 1 heure moins le quart, il lcha la tl et se

sorti un plat minute rchauffer. Il mangea encoutant de la musique. De la funk, encore et toujours.

Avec sa chane hifi il pouvait mettre plusieurs CD la

fois et la machine slectionnait les morceaux

alatoirement. Il tait tomb sur Shining StardEarth

Wind and Fire. Ce fut sur le rythme de ce morceau

Et des suivants dailleurs, mais il ne servirait rien

de les nommer, quil djeuna. Dhabitude, cesmorceaux avaient un effet bnfique sur lui, ils taient

rythms et joyeux. Mais cette fois-ci, il se senti

vraiment triste. Ampli dune solitude quil navait pas

ressenti depuis bien longtemps. Bien avant avoir

adopt Funky. Et comme cela ne suffisait pas, le

lecteur tomba sur le morceau More Bounce to the

Ounce.

Tout--coup, le tlphone sonna. Loc baissa en hte

le volume et se prcipita sur le combin. Ce fut bien la

personne quil esprait entendre au bout du fil,

Eveline. Elle tait arrive. Elle navait mme pas

encore ouvert ses bagages disait-elle. Apparemment la

fille de Mme Arsier, Maeva, tait vraiment trs

spciale. Il y avait plein de rgles strictes respecter

soi-disant pour le bien tre de chacun. a commenaitdj la gonfler soupirait-elle. Loc riait aux dires de

sa femme. Il compati et lui souhaita bon courage. Il

demanda Eveline le numro avec lequel elle appelait,

pour pouvoir la rappeler tout lheure au soir. Ctait

gratuit avec le fixe de chez eux. Aprs lavoir not, ils

se dirent au revoir avec beaucoup de bisous et de tu

me manque dj , puis Loc raccrocha. Il avait

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retrouv sa joie de vivre. Il tait heureux de lavoir

entendue.

Il tait 13h15, et Loc, malgr quil ft bien

heureux, ne su quoi faire. Finalement il se dit quilallait dormir, faire une petite sieste, ou du moins,

fermer un peu les yeux Eh bien il les ferma bien

longtemps !

Il tait 18h34, lorsquil se rveilla. Le soleil

descendait peu peu vers lhorizon. Il avait faim, son

ventre gargouilla un instant. Il tait un peu tt, mais

malgr tout il dcida de dner maintenant. Notre hroeu un peu plus de courage quau repas prcdent. Cette

fois-ci il se fit des raviolis. Il pensa, Eveline dtestait

a. Apparemment, pour faire la viande des raviolis, ils

prenaient tout ce qui restait qui ne pouvait pas tre

vendu dans des barquettes, viande mal coupe, yeux,

os, et en faisaient une sorte de bouilli. Cest a que

lon trouve dans les raviolis. De quoi faire vomir

nimporte quel tre cens. Mais Loc nen avait que

faire. Il aimait a lui.

A 19h45, il dcrocha le combin pour appeler au

numro de Maeva. Aprs un cours instant, ce fut une

voix de vieille femme qui dcrocha. Loc reconnu

aussitt la voix de Mme Arsier. Elle ntait toujours

pas partie ?! se demanda-t-il. Il la salua et demanda

Eveline. Celle-ci rpondit quelle ne pouvait pas luiparler car elle tait en train de mditer avec sa fille.

Soudain, la voix de Mme Arsier steignit pour tre

remplace par celle dEveline. On pouvait entendre la

vieille femme dans le fond qui rlait. Loc eu quelques

nouvelles. Eveline et Maeva avaient en fait des tonnes

de points communs et elles sentendaient on ne peut

mieux. Mme Arsier avait dcid de ne rentrer que le

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lendemain. Eveline avait mang, apparemment pour la

premire fois de sa vie, un repas entirement

vgtarien. Voil, peu de choses prs, de quoi ils

parlrent tous les deux. Puis ils se souhaitrent bonnenuit, toujours de la mme faon, avec toujours autant

de bisous, et Loc raccrocha.

Plus tard dans la soire, il alla sortir le chien une

dernire fois. Les tempratures taient retombes, il

faisait frais. Le soleil navait pourtant pas encore

atteint lhorizon. Quelques derniers oiseaux chantaient

encore dans les arbres. Au loin, on entendaitlaboiement dun gros chien. Malgr cela, ce fut trs

calme. Aucune voiture ne circulait.

Une dizaine de minutes plus tard, lorsquil rentra,

Loc dcida de descendre la cave. Il y avait amnag

une sorte de petit studio, insonoris, afin de pouvoir

couter ses disques sans dranger le voisinage. Cest

justement ce quil dcida de faire. Non pas pour

couter ses CD, mais ceux quEveline avait

tlchargs, gravs et quelle coutait.

Il y avait absolument de tous les genres. On pouvait

y trouver du Speed Mtal, du Classique, en passant par

du bon vieux Rocknroll ou bien du Tango. Il en

couta quelques uns Le temps passa trs vite. Il

sassoupi un peu Ces temps-ci il travaillait

normment. Il tait trs fatigu.

Il se rveilla vers 23h30. En sursaut. Il venait

srement de faire un mauvais rve. Mais il ne se

souvenait plus de quoi il sagissait. Quoi quil en soit,

notre Loc ntait plus tellement fatigu. Une

atmosphre trs trange flottait dans la cave. Un

silence total rgnait. Quelques fois, on pouvait

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remarquer une ou deux petites baisses de tension dans

les ampoules. Le lecteur CD stait automatiquement

teint la fin du disque pendant lequel Loc stait

endormi.Celui-ci se leva dans une petite plainte, teignit tout

le matriel encore branch, ainsi que les lumires, et

remonta au rez-de-chausse. Funky dormait dans le

salon, install confortablement dans son panier. Et

mme lorsque Loc passa cot de lui, il ne se rveilla

pas. Il monta au premier jusqu' sa chambre, se

changea rapidement, et se laissa tomber dans le lit. Ilresta un moment comme a. Sans bouger. Cela lui fit

un drle deffet de ne plus sentir la prsence de sa

femme ses cts. Comme un retour dans le pass,

avant de lavoir rencontre.

Puis, aprs de longues minutes passes dans ses

penss, il se glissa sous les draps. Il nteignit pas

encore la lampe de chevet. Il jeta un coup dil au

radio rveil. Ses chiffres rouges indiquaient 23h59

Aucun bruit, mis part sa respiration 23h59

Loc cru entendre son chien pousser un petit

aboiement au loin, Il doit srement rver se dit-il

23h59 le son dun moteur venu de loin

samplifiait, tient ! Une voiture 23h59 elle

passa dans la rue ; 00h00, le son passa juste devant la

maison, et sloigna de nouveau. Puis un grand fracas,quelque chose avait percut une autre chose juste

ct de la maison. Il y eu pendant un moment une

alarme de voiture, puis elle se stoppa. Mais Loc nen

su rien, il stait endormi depuis un moment.