Human rights report french

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Homs - Eastern Ghouta - Daryaa - Mouadamia Southern Damascus neighborhoods and towns Campagne “Briser le Siège” Droit n°1 : le droit à la vie

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Homs - Eastern Ghouta - Daryaa - MouadamiaSouthern Damascus neighborhoods and towns

Campagne “Briser le Siège” Droit n°1 : le droit à la vie

Le blocus des villes en SyrieUne politique génocidaire et un silence international suspect

La politique du blocus des villes syriennes est le pire des crimes commis par le régime syrien depuis le début de la révolution syrienne, vu la multiplicité des crimes qu’implique cette politique qui provoque la mort lente d’un grand nombre de personnes, dans un silence total, tel un assassinat réalisé avec un pistolet silencieux!

La politique de blocus a été utilisée dès les premiers mois de la révolution syrienne, comme par exemple à Daraa où un siège avait été imposé dès le deuxième mois de la révolution, suivi peu de temps après par le siège de Lattaquié. Cependant, ces blocus n’étaient pas aussi durables et stricts que ceux que nous verrons dans les années qui suivent. Le silence international sur ce crime d’une part et son efficacité à causer des dégâts pour les civils sans alerter l’opinion publique d’autre part, ont fait que le régime syrien persiste à commettre ce crime, largement et fortement, en particulier à Homs et sa ban-lieue et Damas et sa banlieue.

La politique de punition collective pratiquée par le régime - à travers le blocus - tou-che plus d’un million et demi de civils syriens, et a des effets graves sur la santé, l’économie, la société et l’environnement. Ces pratiques incluent de graves violations des traités internationaux sur les droits de l’homme, en particulier la Déclaration univer-selle des droits de l’homme (dont la Syrie a participé dans sa rédaction), et les Pactes internationaux, ce qui devrait provoquer l’attention et l’action de toutes les organisa-tions et organisations internationales qu’elles soient politiques ou relatives aux droits de l’homme, ainsi que les médias régionaux et locaux, afin de mettre fin aux souffrances des assiégés. Ce qui se passe aujourd’hui à Damas ou Homs n’est pas une question in-terne à la Syrie, mais une question humanitaire d’envergure internationale. Il s’agit d’un peuple soumis à l’occupation étrangère d’une part et à un régime répressif d’autre part, régime qui n’hésite pas à commettre tous les crimes contre l’humanité et des crimes de guerre contre les civils.

La communauté internationale a souligné plus d’une fois l’importance de promouvoir la coopération internationale dans le domaine des droits de l’homme comme l’un des buts les plus importants de l’Organisation des Nations Unies. Il a également été souligné que les droits de l’homme et des libertés fondamentales sont inhérents à tous les êtres hu-mains dès la naissance. Protéger et les promouvoir ces libertés est la première respon-sabilité des gouvernements. La Déclaration d’action de Vienne lors de la Conférence internationale sur les droits de l’homme en 1993 avait d’ailleurs souligné l’universalité, l’interdépendance et l’indivisibilité de ces droits et libertés.

Le blocus des villes en SyrieUne politique génocidaire et un silence international suspect

Le blocus imposé sur Homs et sur la banlieue de Damas constitue un cas typique de crime de génocide, dans lequel tous les éléments moraux et maté-riels de l’infraction se retrouvent réunis et ce conformément aux dispositions des statuts de la Cour pénale internationale de Rome. Car le blocus conduit à infliger des sévices corporels et mentaux à des citoyens civils dans les zones assiégées, et les soumets délibérément à des conditions de vie visant à leur anéantissement partiel ou total.

Le crime de génocide qui est commis à travers le blocus en Syrie s’aggrave lorsqu’il est accompagné simultanément de crimes de guerre commis dans les mêmes régions. Bien que ces régions soient soumis au blocus, ils con-tinuent à subir des bombardements, y compris des attaques contre des bâti-ments consacrés à des activités religieuses, éducatives, techniques, scienti-fiques et de bienfaisance, ainsi que des monuments historiques, des hôpitaux et des lieux regroupant des malades et des blessés .

Dans le cadre de ces attaques, les civiles sont sciemment pris pour cibles, sachant pertinemment que cela se traduira par des pertes importantes en vies, ou des blessures parmi les civils, ou des dommages environnementaux graves, à grande échelle, et à long terme .

Les attaques aux armes chimiques menées par les forces gouvernementales syriennes sur la Ghouta, le 21/08/2013, constituent un exemple clair de la pratique simultanée des crimes de guerre et de génocide.

En effet l’attaque aux armes chimiques a ciblé les zones assiégées, et l’utilisation des armes chimiques a été démontré dans le rapport de l’Organisation des Nations Unies pour enquêter sur les allégations de l’utilisation d’arme chimique à Damas, soumis au Conseil de sécurité des Nations Unies le 16/09/2013.

Le blocus, une arme génocidaire

En fermant l’œil sur les coupables qui ont utilisé les armes chimiques, et en ignorant la souffrance et la mort lente des Syriens, qui a un impact négatif beaucoup plus élevé que l’impact des armes chimiques, et en se concen-trant plutôt sur la nécessité de se débarrasser de ces armes, la commu-nauté internationale a choqué non seulement les Syriens, mais tous ceux qui s’intéressent aux progrès accomplis par l’humanité en ce qui concerne les droits de l’homme depuis la fin de la seconde guerre mondiale. On peut considérer ce consensus international sur l’éradication de l’outil du crime comme un revers majeur pour tous les résultats des conventions internatio-nales, et les réalisations dans le domaine des droits de l’homme, car il n’est plus crédible pour les organisations locales des droits de l’homme en Syrie et la région de parler de l’universalité des droits de l’homme et de la solidarité internationale dans le domaine des droits de l’homme, après l’ignorance ex-cessive et délibérée et sans précédent de toutes les violations flagrantes qui ont eu lieu en Syrie .

Ainsi, la campagne “ briser le siège” s’adresse à toutes les organisations et organes disposés à traiter sérieusement du cas du siège. La finalité de la campagne ne se limite pas à sauver les zones assiégées, mais vise égale-ment à aider au maintien du principe même de droits de l’homme comme une alternative à la barbarie qui n’a aucune considération pour l’être humain.

Le blocus, en tant qu’outil de génocide, constitue un cas complexe regroupant un grand nombre de violations gravissimes contre les civils dans les régions as-siégées. Il est donc difficile d’effectuer un recensement exhaustif de ces abus ou de comptabiliser avec précision les personnes touchées, à cause de l’ampleur de la zone concernée, du grand nombre de personnes impliquées, du manque de moyens à disposition des militants dans ces zone, et des attaques et bom-bardements incessants.

Il faut souligner ici que le blocus ne se limite pas à couper les aliments et les fournitures médicales, mais consiste également à empêcher la circulation des personnes depuis et vers ces zones. Le blocus comprend également la coupure des services essentiels tels que l’eau, l’électricité et les télécommunications.

Le manque de nourriture et de fournitures médicales , et le manque de l’eau potable a conduit à une augmentation massives de cas de maladies dans les zones assiégées, ainsi qu’à la détérioration des conditions de vie pour les per-sonnes atteintes de maladies chroniques, les blessés, les femmes enceintes et les enfants.

Le blocus a également conduit à un entassement sans précédent des déchets dans les rues, causant une crise environnementale et sanitaire, notamment par la propagation des rongeurs et des moustiques, et a ainsi contribué à la propa-gation des maladies. A l’évidence, le blocus a conduit à l’arrêt total des services éducatifs dans les zones assiégées, obligeant les étudiants à interrompre leurs études dans toutes les universités et instituts. Le blocus a également conduit à la rupture de tous les autres services publics, et en particulier l’arrêt de travail des hôpitaux et centres de santé, qui opèrent en service minimum grâce au bénévolat des équi-pes médicales, sans disposer des fournitures médicales les plus élémentaires et en étant privé de la plupart du matériel médical qui nécessite des réparation impossibles à effectuer à cause de l’absence de pièces de rechanges.

L›impact du blocus sur les civils

Le blocus a déchiré un grand nombre de familles dans les zones assiégées, par exemple lorsqu’un membre de la famille se trouvait en dehors de la région quand le siège a été imposé, le privant ainsi de pouvoir rejoindre sa famille, et le rendant par là même sans domicile.

Cette situation a entraîné le déplacement ou la migration de dizaines de milliers de civils habitants de ces zones, ce qui est l’effet le plus notable du siège : la plupart des quartiers sont désormais vides à 60%.

Il convient de noter que les effets du blocus varient d’une région à une autre, selon l’ancienneté du siège, son degré de rigueur et la nature de la zone as-siégée. Les zones agricoles, tels que Daraia et Kafr-Batna et Maliha disposent de ressources qui aident la population à résister plus que les zones purement résidentielles, tels que Moadamyeh , Yalda , Kudsia et Al-Hama , où les effets du blocus se font davantage ressentir.

Remarques

Date de début du

blocus

le nombre

deblessés

Nombre de personnes

assiégéesRégion

Quartiers assiégés.de Damas

26 écoles ont été bombardées, 7 lieux de culte 2 hopitaux, plus de la centrale

d’éléctricité19/07/20134000100000Al Hajar Al Aswad

Les huit écoles que contient le quart-ier ont été bombardées par les forces d’Assad 9, Pharmacies et 6 mosquées

15/07/20133004000Al-Assali

Tous les services du quartier ont été bombardés (le nombre est de 20) et certains d’entre eux sont devenus des sièges militaires pour les forces d’Assad

11/03/2013500+2000Barazah

Une école a été complètement détru-ite et endommagée, et deux écoles presque entièrement détruites, une clinique médicale a été touchée aussi, suite au bombardement sur le quartier

2/02/2012503500Al-Quadam

tous les services et une grande partie de la région ont été complètement détruits6/201350+3800Al-Tadamon

50%des services du quartier ont été dé-truits et le reste infonctionnel25/6/2013-45000le camp de Yarmouk

Tous les services et une grande partie du quartier, en plus de la grande zoneindustrielle avaient été ment bombar-

dés et complètement détruits

16/7/201370040000Kaboun

Tous les services publics du quartier tels lescliniques et la centrale éléctrique et le cen-tre de communication ont été bombardés

2/2013120010000Jobar

La Gouta de l›est

Une grande partie des installations détru- ites entièrement - 3 milles cas d’invaliditépermanente à cause des bombarde-

ments des forces d’Assad sur la ville

15/10/20133000+250000Douma

les pompes à eau et la centrale télépho-nique , ont été bombardées en plus de

capteurs électriques15/11/20122600+220000Harasta

Les forces d’Assad ont bombardé 2 hopitaux ,3 écoles et 3 mosquées - alors que le nombre de blessés dans la ville est de 500 cas et le nombre d’enfants

de 10 milles

1/6/201250030000Kafr-Batna

La réalité de l›état de siège à Damas et sa campagne

Trois écoles détruites par les forces d’Assad , tandis que le nombre d’enfants

assiégés est près de 15.0001/3/20132045000Hazza

le seul hôpital de la ville a été bombar- dé, et il est hors service, la destructionde 5 écoles entièrement - des dommag-es importants dans les services publics

04/2012-30000Arbeen

Huit mille enfants assiégés, un seul centre medical avec peu de moyens,

11 institutions de services détruites

1/4/2013400+27960Hamourya

4écoles et 4 mosquées ont été bom- bardées, l’unité de l’eau de la ville a été

ciblée également04/201350011000Zamalka

Dix Martyrs en plus d’une centaine de blessés pendant la période du siège

relativement courte03/10/201310025000Al-Maliha

L›Ouest de laGhouta

22écoles et 11 maison de culte et toutesles boulangeries , les hôpitaux et les cli- niques ont été bombardés et détruits

par des missiles des forces d’Assad

25/11/20121000+8000Moadmeyet Al-Cham

2000enfants assiégés- 250000 per- sonnes déplacées fuyant le siège et le bombardement - plus de 960 martyrs

depuis le début du blocus e

19/11/20121000+6600Daraya

Banlieue Sud

8écoles fermées à cause des bom-bardements et du blocus - la situa- tion médicale est très difficile avec la

présence de 350 blessés dans la ville

1/12/201235030000Yalda

Tous les services publics ont été bom- bardés et détruits- les parcs publics sont devenus des tombes - services coupés

dès le début du blocus

9/6/2012500+3200Vieux Homs

Le nombre d’écoles bombardés est de 25 écoles et les études sont arrêtées à cause des bombardements et du blocus , alors que le nombre d’enfants dans la

région , plus de 20 milles

25/5/2012600+155000 Banlieue du nordde Homs

Les communications ont été coupéespendant 6 mois dans la zone assiégée9/7/201312530000 Banlieue de

l›ouest de homs