HEConomist Novembre 2010

The HEConomistNovembre 2010 | N°2 Comité des Etudiants HEC

Editorial

Dans un climat instable, les optimistes voient la sortie de la crise la puis violente depuis la Grande Dépres-sion, d’autres se préparent déjà à la prochaine. Les Etats-Unis décident du sort de leur Président historique mal aimé, et les français poursuivrent leur tradition de grève pour s’opposer à tra-vailler deux ans de plus.La Suisse se démarque également ; con-damnée par le Conseil des Droits de l’Homme, son gouvernement compte désormais une majorité historique de quatre femmes. Son secret bancaire est évincé et l’industrie chocolatière est mise à mal.Bien que montrant une amélioration, le milieu financier reste fragile. La relance est délicate, et ouvre une porte sur les possibilités de repartir avec de nouvelles priorités et d’y intégrer des problématiques urgentes. Les écono-mistes y voient donc une nécessité d’imposer finalement une politique sérieuse en matière de réchauffement climatique, dont les ultimatums don-nés par certains scientifiques se rap-prochent à grands pas, quitte à prendre

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Assurance ChômageGuide pratique

LE DOSSIERObama, l’heure de vérité

INDEX

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HEC Sailing TeamL’aventure recommence

HEC Sport TeamsDéfend les couleurs de ta fac’!

CinémaL’imaginaire de Xavier Nolan

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le risque de compromettre quelque peu le commerce. Les fameux BRIC accroissent sans cesse leurs forces et leur pouvoir de négociation, et l’Afrique de Sud ainsi que le Mexique sont désormais des candidats non négligeables. Pour la première fois depuis le dépasse-ment du Japon par la Chine, main-tenant 2ème au classement des puis-sances économiques mondiales, ils se réuniront tous ce mois lors du G20 qui se tiendra à Séoul. Ce regroupe-ment, dont beaucoup attendent une réponse sérieuse en matière de plan de relance, sera certainement déter-minant quant au prorités prisent pour ces prochaines années. Autant dire que la France, qui présidera ce som-

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met en 2011, aura sans aucun doute du pain sur la planche.Cette année aura décidement été riche en rebondissements. L’avenir se dess-ine d’un trait léger mais reste néan-moins toujours abstrait. Difficile donc de se réjouir de ce que notre futur monde professionnel nous reserve. Oubliez votre stage dans une grande banque Suisse cet hiver, et jouez la carte de la sécurité: isolez-vous dans la Vallée de Joux, car une chose es-sentielle est au moins sûre, les années fastes de notre pécieuse industrie hor-logère refont surface.

Samuel GrandchampRédacteur en Chef

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Assurance chômage – guide pratique à l’usage des étudiants (1ère partie)

Le 26 septembre 2010, le peuple suisse a accepté la révision de la loi fédérale sur l’assurance-chômage (LACI), dont les mesures d’économie étaient com-battues par référendum par les partis politiques de gauche.

Lors de la campagne précédant la vota-tion, il a été maintes fois répété que les jeunes terminant leurs études seraient les principales victimes des mesures d’économie prévues par la révision.

Qu’en est-il exactement ? A quoi doivent s’attendre les étudiants de dernière année qui entreront sur le marché du travail en 2011 ? Comment se préparer au mieux ? Comment lim-iter les risques, respectivement les ef-fets d’un début de vie professionnelle par une période de chômage ? Tel est le but de ce premier article, en pré-cisant d’emblée qu’un 2ème article est d’ores et déjà prévu aux alentours de Pâques 2011, lorsque les détails de l’ordonnance d’application (OACI) se-ront définitivement connus, une fois la révision de la loi entrée en vigueur au 1er avril 2011.

L’assurance-chômage est une assur-ance sociale, c’est à dire qu’elle com-bine :a) les principes de l’assurance : je paie une prime pour m’assurer contre un risque, et je dois néanmoins faire tout mon possible pour éviter que le risque (ou le sinistre) ne se réalise, et b) la solidarité sociale, en ce sens que :1. l’assurance est obligatoire et sous contrôle de l’Etat,2. le risque est clairement délim-ité (perte de travail ou d’un salaire compris entre CHF 500.-/mois [CHF 800.-/mois dès le 01.04.2011 selon projet d’ordonnance d’application en consultation] et CHF 10’500.-/mois), 3. les prestations sont tout aussi précisément fixées et délimitées, et 4. les personnes qui n’ont pas cotisé (ou pas payé de prime) peu-vent néanmoins prétendre – à cer-taines conditions – à des prestations de l’assurance. 5. Last but not least, le droit aux prestations s’accompagne d’une ob-ligation de diminuer le dommage, ce qui signifie en d’autres termes l’obligation de chercher intensive-ment du travail, de participer aux


Assurance ChômageGuide pratique à l’usage des étudiants

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mesures d’intégration choisies par la conseillère ou le conseiller de l’office régional de placement, et surtout d’accepter toute opportunité de travail (convenable au sens de la loi) qui se présente. Ces principes demeureront à compter du 1er avril prochain, mais la soli-darité sera moins forte, autrement dit les prestations seront moins géné-reuses qu’avant, et en particulier pour les heureuses et heureux nouveaux porteurs d’un bachelor ou master qui n’auraient jamais travaillé - c’est-à-dire cotisé - pendant leurs études.En effet, les principaux changements – pour les futurs diplômés – introduits

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par la révision de la loi consistent :a) à lier plus étroitement durée de cotisation et durée d’indemnisation ; b) à diminuer considérablement la durée d’indemnisation et à faire subir un délai d’attente de 6 mois aux anciens étudiants n’ayant pas cotisé

Les détails de ces changements, d’autres conséquences de la révi-sion de la loi, et quelques conseils pratiques applicables dès mainten-ant sont développés par l’auteur dans la suite de son article, à consulter en ligne sur www.comite.ch.

Par Pierre-Antoine ReymondService cantonal de l’emploi


LE DOSSIERObama, l’heure de véritéAdaptation de l’article paru dans l’Hebdo du 21 Octobre 2010

En vingt mois de présidence, le Président a déjà mené plus de réformes que ses prédécesseurs en huit ans. Mais le dénigrement de ses adversaires empêche de le constater. Reportage en ses terres de l’Illinois.

Chicago, bien avant Obama, a aimé l’idée qu’elle pouvait faire et défaire les présidents. Alexi Giannoulias, candidat démocrate à l’ancien siège d’Obama au Sénat le sait, qui disait l’autre jour que l’enjeu de l’élection du midterm, le 2 novembre, était même «plus grand que lui, plus grand que le président. Il y va du futur des Etats-Unis.» Ici, c’est le ghetto, il n’y a pas d’autre mot. Le ghetto noir, blues ten-du et dangereux, jailli d’un méchant film. Cheryl Johnson y dirige People for Community Recovery (PCR), sait qu’Obama a besoin de temps. «Je ne suis pas déçue, il vient de vivre les deux années les plus dures. Il a essayé de remettre en place tout ce que Bush avait coupé dans les programmes so-ciaux. On n’en voit pas encore les ef-fets, c’est un processus. C’est long, mal compris, les jeunes sont impatients. Ils demeurent une génération sans voix, et souvent la violence est leur seule parole.»Dans le contexte de la crise actuelle,

cette réforme, compliquée, difficile à saisir, reste un exploit du président. De Teddy Roosevelt à Harry Truman, de Kennedy à Clinton, tous avaient échoué. Obama l’a fait.

Dans les années à venir, plus de 32 millions d’Américains aujourd’hui sans assurance le seront. D’ici à 2020, 95% de la population sera couverte.

C’est aujourd’hui le grand malentendu américain. Barack Obama, en vingt mois, a pris plus de décisions, ac-compli plus de réformes importantes que n’importe lequel de ses prédéces-seurs, démocrates ou républicains, en avaient menées durant parfois huit ans. La présidence en ressort avec l’image d’une déception. L’homme providentiel se serait, comme prévu par les innombrables Cassandres, fra-

Par Christophe Passer


cassé contre le mur du réel. Obama, un beautiful loser, un perdant mag-nifique? L’inverse est pourtant plus juste: il est un bagarreur qui gagne.

Bilan historique. Au-delà de la perle de la santé, la revue de détail du bi-lan Obama est impressionnante et fait déjà de lui un président historique.

A son 24e jour dans le bureau ovale, Obama lançait le Recovery Act, pro-gramme de stimulation économique (un total de 814 milliards de dollars) cumulant par exemple baisse d’impôts pour la classe moyenne, investisse-ment de 100 milliards de dollars pour l’éducation, de 94 milliards dans les énergies renouvelables.

Sans les interventions d’Obama, en poursuivant sur la voie du laisser-faire républicain, les économistes de chez Moody’s ont estimé que 16 mil-lions d’emplois auraient été perdus. On en est aujourd’hui à un taux de chômage officiel de 9,6%, on en se-rait sans cela aux alentours de 17%. Obama a évité aux USA une catastro-phe pire que l’actuelle et rude crise. Washington y est allé de 60 milli-ards de dollars et a sauvé un million d’emplois dans le Michigan, l’Ohio ou l’Indiana. Aujourd’hui, GM fait à nouveau des profits, Ford prospère,

et même Chrysler résiste, étendant sa part de marché.

La réforme de Wall Street, la plus haïe par ses adversaires, menée en faveur de la protection des consommateurs, est un autre succès, même s’il y eut aussi des compromis. Les autorités fédérales ont désormais la possibilité de saisir ou fermer les banques men-acées de faillite, de faire payer leur liquidation par l’industrie financière.

L’écologie ensuite. «Vous pensiez qu’il était le premier président noir, c’est faux: il est le premier président vert.» Le mot d’un entrepreneur des clean-tech traduit l’ampleur de l’inflexion. En 2012, les Etats-Unis auront doublé leur production d’énergie renouvela-ble. Immeubles chauffés au solaire, montée des standards antipollution pour les voitures et camions, usines thermiques dans le désert du Mojave, réduction de 28% de la production de carbone pour les agences fédérales dans les dix ans à venir, etc.

Il faut encore ajouter la sortie des troupes de combat d’Irak, un calen-drier pour celles d’Afghanistan: tout cela imposé aux généraux.La reprise aussi, même dramatique-ment fragile, de discussions entre Israël et l’Autorité palestinienne, les


relations dégelées avec la Russie et même avec la Chine. En moyenne dans le monde, la confiance envers les Etats-Unis était tombée à 21% en 2007. Elle est aujourd’hui de 64%.

Kenwood, la ferveur. Demeurent de lourdes difficultés. La prison de Guantanamo n’est toujours pas fer-mée. Expliquer que la crise serait pire sans lui n’est pas vendeur et revient aussi à constater la crise. Dans son propre camp, les questions se posent, lui sont posées. Certains des proches du président s’en vont. Larry Sum-mers, conseiller économique, veut reprendre sa chaire à Harvard. Rahm Emanuel, l’influent secrétaire géné-ral de la Maison-Blanche, rêve de la mairie de Chicago.

A Kenwood, quartier middle class, cosy et universitaire, où les Obama achetèrent sur Hyde Park Boulevard leur maison en 2005, la cote du prési-dent demeure pourtant quasi intacte. Sa photo trône parfois dans quelques vitrines de magasins, une galerie vend un tableau représentant son couple avec Michelle.

Pourtant, le retour en campagne de Barack Obama a fait frémir les sond-ages. Les démocrates pourraient garder la majorité au Sénat, résister

mieux que prévu à la Chambre des représentants. Ce qui n’empêchera pas un frein pour les réformes durant la suite de son mandat. Le président avait sans doute sous-estimé la dé-ception d’une partie de son électorat, pensant que ses réformes parleraient pour lui. Son entrée dans le jeu lui fait prendre un risque et à Chicago, sa ville, le poids du symbole sera impor-tant, et observé par la nation entière. C’est une première heure de vérité avant son échéance personnelle dans deux ans.

Cheryl Johnson, si forte et courageuse dans Altgeld Gardens, a dans la voix une gravité solennelle: «Je regarde les jeunes du quartier dans les yeux et leur dis: s’il tombe, vous tomberez.»

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Même dénigré, son bilan est historiqueL’enjeu des élections de mi-mandatReportage à Chicago

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barack Obamal’hOmme qui a (déjà) changé l’amérique

Fr. 5.90 •No 42 Semaine du 21 octobre 2010

bOndy blOg «L’Hebdo» en banlieue, cinq ans après

enquête A qui appartient Genève?

C M Y K


HEC Lausanne Sailing TeamL’aventure recommence.Nous voilà repartis pour une nou-velle saison de voile. Alors que tous les navigateurs hivernent leur ba-teau, nous commençons les en-traînements. A ce jour, le recrute-ment est terminé et trois nouvelles recrues ont rejoint les survivants de la précédente édition. Notre équi-page devra supporter la présence de : Christophe Susset (piano), Hai Dang Dang (n°1), Marc Stern (tacticien), Raphaël Gabella (skipper), Thomas Mermod (embraque 1), Valentin Bovet (grande-voile) et Vincent Ma-this (embraque 2).Notons que cette année, l’équipe est d’autant plus compétitive puisque nous avons à bord le gagnant de la « Pétanque HEC », événement in-ternational prisé par de nombreux étudiants et organisé par le Comité HEC.

La recherche de sponsors avance et nous permet de partir régater à la Trinité-sur-Mer (Championnat de France de Grand-Surpise en Bretagne) du 10 au 15 novembre. Pour être au summum de notre forme, nous nous sommes déjà entrainés dans les condi-tions glaciales du Lac Léman (atten-tion à ne pas le confondre avec le « Lac de Genève » : l’un existe, l’autre pas).Vous pouvez d’ailleurs suivre nos dé-placements, résultats et news sur le site du Comité HEC à la rubrique « HEC Lausanne Sailing Team », ainsi qu’en live sur le groupe Facebook du même nom.

Au moment de commencer une nou-velle saison, il est temps de nous remé-morer une de nos fameuses péripéties de la CCEDHEC d’avril passé. Notons par exemple la fois où la drisse (corde essentielle à la navigation et qui per-met de monter la voile) s’est rompue entre 2 manches, nous enlevant ainsi tout espoir de naviguer. Mais c’était sans compter sur le savoir-faire et le couteau suisse de notre équipage. C’est ainsi que la drisse fut consolidée en attendant le soutient logistique de no-tre préparateur à terre. Malgré toutes nos connaissances mathématiques et


statistiques, nous n’avons pas trouvé le type de distribution nous per-mettant de faire un test d’hypothèse sur les avaries. Voilà pourquoi, afin d’optimiser nos résultats, nous max-imiserons le nombre d’entraînements.

Pour la première fois dans l’histoire du HEC Lausanne Sailing Team, nous avons remporté une manche de la CCEDHEC. Cette manche, suivie

en direct par les étudiants à La Pas-serelle, leur ont permis de fêter digne-ment cette réussite lors de la raclette traditionnelle du jeudi soir, suivie de la Beach Party au Mica spéciale ED-HEC. Alors préparez-vous physique-ment et mentalement à faire la fête en avril prochain, car l’équipe est de nou-veau motivée à faire de bons résultats.

L’équipe HEC Lausanne Sailing Team

HEC Sports TeamsDéfend les couleurs de ta fac’!A l’image des plus grandes universités américaines, le Comité souhaiterait centraliser la création d’équipes spor-tives jouant sous les couleurs d’HEC Lausanne. Ce projet se veut convivial et chaque étudiant pourrait défen-dre les couleurs de sa faculté dans son sport favori de manière flexible. S’engager dans une équipe est une façon de représenter HEC Lausanne tout en participant à une activité ex-tracurriculaire. Pour les moins spor-tifs, il reste la possibilité de suivre au jour le jour les résultats des diffé-rentes équipes ou même de venir les soutenir les jours de matches.

Une adresse mail a déjà été créée pour les inscriptions ([email protected]). Il suffit simplement de

nous envoyer un mail en précisant le ou les sports pour lesquels le projet vous intéresse. Le Comité ne prenant pas la gestion de l’équipe à sa charge, il faudra nommer un responsable/entraineur pour chaque équipe. Le Comité restera cependant présent pour conseiller et soutenir les équipes ainsi que pour partager ses connais-sances. Une fois l’équipe créée avec un responsable nommé, les joueurs décideront ensemble de la date des matches et/ou des entrainements ainsi que la répartition des frais en-gendrés par leurs activités. L’idée est de commencer uniquement avec des entrainements et/ou des matches amicaux, car à l’arrivée des péri-odes d’examen, le nombre de joueurs



CinémaL’imaginaire de Xavier NolanJ’ai tué ma mère, le premier film de Xavier Dolan, trois fois primé à Cannes, avait marqué au fer rouge l’entrée du réalisateur dans le monde du cinéma. On ne put que s’extasier devant la justesse, la beauté de ses im-ages et la grande maturité dont il fait preuve tout au long de son film. Eton-nante maturité, inconcevable même, pour le jeune québéquois qui est al-ors âgé d’à peine vingt ans. Xavier surprend, touche, provoque le spec-tateur, qui est séduit sur le coup. «Un génie » diront les uns, « le nouveau

Godart » diront les autres. Si tout cela est vrai, il n’en reste pas moins qu’il est avant tout lui, Xavier Dolan. Avec brio, il construit un monde singulier, distinct, le sien. Avec ses amours, ses espoirs, ses décéptions. C’est la vie telle qu’on la cotoie tous les jours, tantôt emplie de joie, tantôt de tris-tesse, tantôt d’amour, tantôt de soli-tude. Un scénario doux et juste, écrit par un garçon au talent fou. Et si il est sûr qu’il y a du génie chez lui, il n’en demeure pas moins modeste et empli de doutes. Xavier Dolan craint que son

présents diminue drastiquement et plus personne ne prend du plaisir. Ne pas s’inscrire dans un championnat laisse à l’équipe la possibilité de ne pas fixer de dates durant les révisions ou durant les examens.

Les quatre sports par lesquels nous aimerions commencer sont le foot, le basket, le volley et le hockey sur glace. Selon la rapidité des démarches, les équipes pourraient commencer leurs activités au printemps 2011 ou à la rentrée de septembre 2011. Sentez-vous libres de proposer d’autres sports que nous publierons sur la page dédiée à ce projet sur notre site

www.comite.ch. Nous organiserons une séance d’information le mardi 23 novembre 2010 à 12h15 à la salle 121 de l’Internef.

Je profite de ces quelques lignes pour vous dire que le Karting HEC aura lieu le mercredi 1er décembre à 19h30 à Payerne. Le karting ayant chaque année un succès mérité, nous vous rendons attentifs au fait que les in-scriptions seront très vite complètes. Toutes les infos seront sur www.com-ite.ch dans quelques jours.

Par Jérôme de BenedictisResponsable Sports


cinéma soit éphémère, qu’il ne dure pas. Alors il continue à s’exprimer, vig-oureusement, pour laisser sa marque dans l’histoire du Septième Art. Après le succès évident remporté par son premier film , le deuxième était at-tendu de toutes parts. Au premier jour de sa sortie au cinéma, j’étais installée sur mon siège, attendant avec une for-midable impatience le début du film. Et encore une fois, je suis sortie toute retournée par tant de beauté. Dans un registre totalement différent, Les amours imaginaires est un nouveau chef-d’œuvre. Marie et Francis se re-trouvent entravés dans un triangle impossible et se livrent à une bataille muette pour l’amour de Nicolas. Véri-able western amoureux, le film pose avec justesse la question de l’amitié et de l’amour, mais surtout de la soli-tude et du manque. L’œuvre de Xavier Dolan est aussi ponctuée de témoign-ages sur l’amour, petits intermèdes drôles et touchants. Dans ces courts récits de vie, les comédiens se confient à la caméra du réalisateur, parlant de leurs espérances et de leurs désillu-sions. A nouveau, le cinéma de Xavier Dolan frappe par son exactitude, sa capacité à représenter, à capter la ré-

alité du quotidien. Il décrit avec finesse le besoin de l’être humain d’aimer et d’être aimé en retour, et peint avec in-telligence la souffrance de l’amour à sens unique. Les comédiens, parfaite-ment dirigés, contribuent grandement à l’authenticité du film. Nils Schneider, qu’on avait déjà pu voir dans J’ai tué ma mère, incarne un Nicolas démo-niaque, à la beauté angélique, doux et provoquant. Monia Chokri – quant à elle – crève l’écran dans le rôle de Ma-rie, jeune femme hors du temps, qui cherche à combler sa solitude. Et puis il y a Francis, interprété par Dolan lui-même, qui veut tomber amoureux de Nicolas pour lui aussi ne plus être seul. Un trio redoutable pour un film par-faitement réussi.

Certains diront peut-être que le ci-néma de Xavier Dolan est trop esthé-tique et trop maniéré, je dirai qu’il a là trouvé un moyen de conférer au quoti-dien une beauté insoupçonnable et de dépeindre la vie à sa manière, sublime et cruelle.

Par Sarah OlivierEtudiante en Histoire et Cinéma

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