handicap - ADAPEI-AM · handicap. “L’identité parentale est très importante”, rappelle...

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jeudi 14 mars 2019 Votre supplément publicitaire nicematin.com Douze millions de Français sont aujourd’hui touchés par un handicap au sens large. Cela comprend les handicaps moteur, sensoriels (visuel, auditif), psy- chiques (pathologies perturbant la personnalité), mentaux (déficiences intellectuelles) et les maladies invalidantes. Certains vivent à domicile, d’autres dans des appartements encadrés en résidences, d’autres encore dans des foyers de vie. Certains travaillent en entreprises, d’autres dans des établissements d’aide par le travail, d’autres encore réalisent des activités. Certains sont des enfants, d’autres sont des adultes, d’autres encore sont des seniors. A l’occasion de la Semaine nationale du handicap, Nice-Matin met en lumière les structures associa- tions et entreprises qui accompagnent tous les jours les personnes en situation de handicap de notre département. L’occasion d’en apprendre plus sur les projets qu’ils portent afin de proposer de meilleurs services au quotidien, à domicile ou en situation d’urgence. Un accompagnement bienveillant et pro- fessionnel pour permettre aux personnes en situa- tion de handicap de vivre “comme tout le monde”. LE HANDICAP, PRIORITÉ DU QUINQUENNAT 02 06 06 07 08 10 13 Accompagnement Nouvelles technologies Scolarité Accessibilité Vie quotidienne Insertion professionnelle Loisirs handi cap i

Transcript of handicap - ADAPEI-AM · handicap. “L’identité parentale est très importante”, rappelle...

  • jeudi 14 mars 2019 Votre supplément publicitaire nicematin.com

    Douze millions de Français sont aujourd’hui touchéspar un handicap au sens large. Cela comprend leshandicaps moteur, sensoriels (visuel, auditif), psy-chiques (pathologies perturbant la personnalité),mentaux (déficiences intellectuelles) et les maladiesinvalidantes. Certains vivent à domicile, d’autres dansdes appartements encadrés en résidences, d’autresencore dans des foyers de vie. Certains travaillent enentreprises, d’autres dans des établissements d’aidepar le travail, d’autres encore réalisent des activités.Certains sont des enfants, d’autres sont des adultes,

    d’autres encore sont des seniors.A l’occasion de la Semaine nationale du handicap,Nice-Matin met en lumière les structures associa-tions et entreprises qui accompagnent tous les joursles personnes en situation de handicap de notredépartement. L’occasion d’en apprendre plus sur lesprojets qu’ils portent afin de proposer de meilleursservices au quotidien, à domicile ou en situationd’urgence. Un accompagnement bienveillant et pro-fessionnel pour permettre aux personnes en situa-tion de handicap de vivre “comme tout le monde”.

    LE HANDICAP,PRIORITÉ DU QUINQUENNAT

    02060607081013

    Accompagnement

    Nouvelles technologies

    Scolarité

    Accessibilité

    Vie quotidienne

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    L’Association départementale des parentset amis de personnes handicapées men-tales des Alpes-Maritimes (Adapei-AM)oeuvre pour la défense morale et ma-térielle des personnes en situation dehandicap. “L’identité parentale est trèsimportante”, rappelle Patrick Marchetti.En effet, ce sont deux parents désempa-rés devant l’absence de prise en chargedu handicap de leurs enfants qui sont àl’origine de cette aventure. En 1955, ilscréent l’Adapei et en 1961, ils ouvrent unepremière structure. A l’époque, celle-ciaccueille seize enfants. Aujourd’hui, oncompte près de 2000 personnes - en-fants, adolescents et adultes - accueil-lies au sein des 46 établissements etservices du département. “En plus de60 ans d’existence, nous avons créé denombreux dispositifs d’accompagnement,qui favorisent l’épanouissement des per-sonnes en situation de handicap quel quesoit leur âge et leur niveau d’autonomie”,précise le président.

    LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DELA PERSONNEPar son positionnement et son action surtout le département, l’Adapei-AM n’est pasqu’un acteur incontournable du secteurhandicap et un partenaire des pouvoirspublics. C’est aussi une entreprise del’économie sociale et solidaire (ESS) quimilite et innove en s’impliquant dans unedémarche prospective d’accompagnement.“On essaie aussi de créer des lieux de viemodulables grâce à la domotique. Les nou-velles technologies permettent de mettreen place des services adaptables.” Le but :offrir aux personnes la possibilité de rester

    chez elles le plus longtemps possible, mal-gré une perte d’autonomie ou un accident.Car le vieillissement de la population estune vraie problématique de santé. “Il y aencore trente ans, une personne atteinte detrisomie ne dépassait pas 45 ans à cause deproblèmes cardiaques, aujourd’hui, ce sontdes personnes qui atteignent 70 ans. Et onmanque de structures adaptées au handicap.”

    Quant aux Ehpad (établissement d’héber-gement pour personnes âgées dépen-dantes), ils manquent de place. “On essaie

    de faciliter les échanges quand on peut maisc’est compliqué”. L’Unapei défend notam-ment l’idée d’une section dédiée au handi-cap dans chaque Ehpad avec un personnelspécialisé.Et si les avancées sont nombreuses, ilfaut toutefois rester vigilant. “On prône unesociété inclusive et c’est bien, c’est la bonnevoie, souligne Patrick Marchetti. Mais lespersonnes en situation de handicap ont droità leur monde. Ce sont des mondes différentsde celui des personnes dites ordinaires et ilne faudrait pas forcer une inclusion totale etviolente.” Toujours préserver, respecter etprotéger l’humain.

    ACCOMPAGNEMENT

    PERMETTRE L’ÉPANOUISSEMENTDE PERSONNES EN SITUATIONDE HANDICAP

    Entre l’éducation desplus jeunes, la formationdes travailleurs, levieillissement de lapopulation et le soutien auxaidants, les thématiquessont nombreuses. “L’Etat est en demande desolutions innovantes pourrépondre aux différentsbesoins spécifiques, acquiescePatrick Marchetti, présidentde l’Adapei-AM depuis 2015,une association qui œuvrepour les personnes en situationde handicap. C’est à nous, avecnotre expérience du terrain,de faire des propositions.Nous avançons dans ce sens.”Et les projets sont là. Ainsi, pourun meilleur accompagnementà domicile, l’Adapei-AM vanotamment mettre en place deséquipes mobiles inter-associativesmais aussi une unité mobile enpartenariat avec la FondationLenval (lire p.4).

    CHIFFRES CLEFS

    « Les nouvelles technologiespermettent de mettreen place des servicesadaptables. »

    1955Création de l’Adapei-AM le 21 avril

    2000personnes en situation de handicap accueillies

    + de600adhérents

    866professionnels

    900travailleurs en ESAT et 500 entreprises

    donneuses d’ordre

    5sections dédiées à l’action familiale : Antibes,

    Nice, Cagnes-Grasse, Cannes et Menton

    46établissements et services dont :

    1 institut médico-éducatif (structure de prise encharge des jeunes de 3 à 20 ans)

    6 centres d’accueil de jour (lieu d’activitésadaptées en externat)

    6 établissements et services d’aides par letravail (structure de travail adapté)

    7 foyers d’hébergement (lieu de vie destravailleurs en situation de handicap)

    5 foyers de vie (lieu de vie des personnes ensituation de handicap inaptes à travailler maisen mesure de réaliser des activités)

    3 foyers éclatés (ensemble d’habitationsordinaires où les personnes en situation dehandicap peuvent vivre en groupe, en couple,seule accompagnée par une équipe éducative)

    2 maisons d’accueil spécialisées (lieu de vied’adultes polyhandicapés dont l’état nécessitedes soins constants)

    1 foyer d’accueil médicalisé (lieu de vie pourpersonnes déficientes intellectuelles âgées auminimum de 50 ans dont l’état nécessite unaccompagnement adapté)

    1 pôle de compétences et de prestationsexternalisées

    1 hôtel-restaurantPatrick Marchetti

    ADAPEI AMAvenue Emmanuel PontrémoliNice La Plaine 1 - Bât. B2 -06200 NICETél : 04 93 72 76 70www.adapeiam.fr

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    ACCOMPAGNEMENT

    LA FONDATION LENVALET L'ADAPEI-AMENGAGÉS POUR LEPOLYHANDICAP

    La Fondation Lenval de Nice œuvre au quotidienpour permettre à tous un accès au soin. SonÉtablissement pour enfants et adolescentspolyhandicapés (EEAP) Henri-Germain a ainsimis en place en janvier 2019 un nouveaudispositif : l’Unité mobile pour enfants ouadultes polyhandicapés.

    Créée en partenariat avec l’Associationdépartementale des parents et amis de personneshandicapées mentales des Alpes-Maritimes(Adapei-AM), cette unité est une main tendue. Etelle est gratuite. “ Nous proposons à l’entourageaccompagnant une personne polyhandicapée uneaide dans les instants du quotidien. Pour bénéficierde structures de proximité, comme des crèches,faciliter l’accès au soin ou pour expliquer commentaccompagner l’enfant ou l’adulte ”, préciseFlorence Maïa, directrice de l’EEAP Henri-Germain.Pour en bénéficier, c’est très simple. Il suffit deprendre contact avec l’infirmière coordinatrice(06 07 89 64 26 ), le secrétariat (07 72 20 41 89)ou par mail à [email protected] dispositif vient s’ajouter à une autre aidelancée par ces organismes, il y a deux ans :le Pôle de compétences et de prestationsexternalisées (PCPE). “ Contrairement à l’unitémobile, le PCPE est une aide temporaire, pour toutpublic. Elle n'intervient que sur notification de lamaison départementale des personnes handicapéeset permet à toute personne ne bénéficiant pas d’aidede se raccrocher à un système d’accompagnementet de soins”, explique Florence Maïa.

    “Nous avons un modèle de dévelop-pement partenarial et doux, explique JoffreyHenric, directeur général. Il est important depréserver notre équilibre.” Afin de répondreaux enjeux que constitue la mise en placede parcours coordonnés tout au long de lavie des personnes en situation de handicapmental ou psychique, l’Adapei-AM répondou participe ainsi à des appels à projetsinnovants en partenariat avec des associa-tions et des professionnels de différentssecteurs.Ainsi, une “offre de répit” pour les plusjeunes et leurs familles devrait être propo-

    sée au printemps dans divers foyers dudépartement. “C’est un projet inter-associatiflancé par l’ARS-Paca auquel nous avonsrépondu avec l’Adsea 06 (qui pilote et coor-donne le dispositif).

    Il part d’un constat : la situation est par-fois compliquée lorsque certains jeunes ensituation de handicap, accueillis en InstitutMédico-Educatif (IME) la semaine,retournent dans leurs familles le week-end.

    On propose alors un lieu de soutien pour euxet leurs proches. Encadrés par une équipeéducative, ils pourront ensemble dénouer unesituation de crise et ’’souffler”. Ce dispositifmobile inter-associatif mènera des actionsde conseil et de coordination auprès desfamilles et des aidants.Une unité mobile offrant un accompagne-ment à domicile des enfants et adultesprésentant des polyhandicaps est aussi enprojet avec la Fondation Lenval. Un Pôle decompétences et de prestations externali-sées (PCPE) a également été créé en 2017en partenariat avec la Fondation. Son but :trouver une solution et une prise en chargepour les personnes hors système d’accom-pagnement. “Cela peut être par exemple despersonnes seules à la maison après le décèsde leurs parents”, explique Joffrey Henric.Ce Pôle fait partie du projet “Zéro sanssolution”. En France, on compte 47 000personnes en situation de handicap enattente d’une solution d’accueil.

    Les Etablissements et service d'aide par le travail (ESAT) sont avant tout des “ateliersà belle technicité qui offrent un savoir-faire de qualité” annonce Joffrey Henric, directeurgénéral de l’Adapei-AM. Les six ESAT du département sont tous certifiés ISO 9001-2015.“Nos travailleurs sont qualifiés et certains passent même des VAE ; la formation est trèsimportante pour nous. Chacun doit pouvoir avancer dans son projet de vie professionnelle.”Si la plupart travaille en atelier, 140 sont mis à disposition dans les entreprises. “Celapermet une insertion progressive pour ne pas pressuriser les personnes, explique RonanSouquet, directeur du Pôle ESAT Riviera Nice Menton. Les personnes travaillent en entre-prise à part entière mais nous restons là, en soutien, avec toute notre équipe médico-sociale.”

    ESAT : 901 TRAVAILLEURSDANS LE DÉPARTEMENT

    Joffrey HenricIL EXISTE SIX DOMAINES DE TRAVAIL :

    IMAGE & COMMUNICATIONProduction audiovisuelle, créationgraphique, signalétique, broderie- notamment des sac à dos HarleyDavidson.

    SOUS-TRAITANCE INDUSTRIELLEConditionnement et marquage,démantèlement électronique,usinage, montage, mise sous pli.

    NETTOYAGE & PROPRETÉEntretien des locaux et véhicules,entretien de voiries, blanchisserie.

    PARFUMERIE & COSMÉTIQUEConditionnement, cellophanage,marquage et désormais macération àLa Siagne.

    JARDINS ET ESPACES VERTSEntretien et création, jardinerie,pépinière agrumiculture, certificationphytosanitaire). Par exemple, àMenton, l’ESAT est en charge desespaces verts de la ville mais lestravailleurs cueillent aussi5 tonnes de citrons IGP par an qu’ilstransforment ensuite en produits dequalité (confitures, pâtes de fruits,liqueurs…) commercialisés sous lamarque Zeste de Menton.

    HÔTELLERIE, RESTAURATION& TRAITEURTrente personnes en situationde handicap, encadrées par desmoniteurs, tiennent un hôtel-restaurant trois étoiles, “EsatitudeHôtel”, dans le secteur de Saint-Roch à Nice. Et une cafétéria “TousGourmands” vient d’ouvrir dans lequartier. Avec 300 couverts parjour, elle peut accueillir à la fois lestravailleurs de l’ESAT De Albertivoisin, ceux de l’hôtel-restaurant ettous les Niçois qui ont faim !

    DES PROJETS INNOVANTS INTER-ASSOCIATIFS

    « On propose un lieude soutien pour euxet leurs proches. »

    Fondation Lenval57 Avenue de la Californie, 06200 Nice04 92 03 03 92 -www.lenval.org

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    ACCOMPAGNEMENT

    TRAVAIL, SAVOIR-FAIRE ET BONNE HUMEUR

    Jacky André

    L’Etablissement et services d'aide par letravail (ESAT) Esatitude Jean-Médecin estun lieu un peu particulier. Il s’agit du premiercentre d’aide par le travail de l’Adapei-AM àavoir ouvert ses portes en 1967. A l’époque,22 travailleurs étaient accueillis dans unbâtiment. Aujourd’hui, il s’agit d’un desplus gros centres avec 160 travailleurs et30 professionnels ; parmi eux des encadrantsau sein des ateliers et une équipe médico-sociale pluridisciplinaire. Dans les quatrebâtiments de l’ESAT, les équipes detravailleurs effectuent du conditionnement

    électronique, de l’usinage, de l’entretiend’espaces verts et un service de restauration-traiteur.“On a parfois une image décalée qui vientdes anciens CAT. Comme s’il s’agissait justed’activités pour occuper les personnes, alorsque depuis une dizaine d’années, les choses ontbeaucoup évolué, explique Ronan Souquet,directeur du Pôle ESAT Riviera Nice Menton.La formation est devenue essentielle et chaquetravailleur aunprojet professionnel personnaliséqui évolue tous les trois ans.” “Nous fournissonsun travail qualifié", ajoute Frédéric Bettini,

    directeur du Territoire Riviera Nice Menton.« Nous proposons une activité professionnelleau sein d’un atelier de mécanique de précision.”

    “ICI, ON A LE TEMPS”Ainsi dans l’atelier d’usinage, dix travailleursen situation de handicap évoluent en deuxgroupes sous l’oeil de Jacky André, lemoniteur principal. Leur production répondaux commandes d’une dizaine d’entreprises.Jacky va bientôt fêter ses vingt ans à l’atelier.“J’étais déjà dans le milieu industriel avant.J’avais fait un premier essai ici en 1994, maisil n’y avait pas de place de moniteur à l’époque.Ils m’ont débauché à la création de l’atelier en2000.” Ce qui lui a plu ? Le plaisir d’allier lesecteur de l’usine et le côté social, l’échange.Rien d’étonnant finalement puisqu’il voulaitêtre professeur quand il était enfant.“Le rythme de travail n’est pas le même, c’estvrai. Nous avons la possibilité de faire du travailde qualité et les délais sont respectés", précise-t-il. "L’avantage ici, c’est qu’on a le temps defaire les choses.” Certains travailleurs sontlà depuis dix ou vingt ans, d’autres plutôtquatre ou cinq ans, d’autres encore viennentd’arriver. Et puis, il y a ceux qui sontpartis à la retraite et ceux qui ont vouluessayer un autre secteur d’activité.Des carrières professionnelles aussi

    diversifiées que partout ailleurs.Toute cette équipe évolue dans la bonnehumeur et consciencieusement. Le travail neleur fait pas peur, bien au contraire. “Il fautfaire un bel article que les entreprises liront,comme ça, on aura encore plus de commandes”,réclame Christophe. De vrais commerciauxavec ça.

    « Nous avons la possibilitéde faire du travail dequalité et les délaissont respectés. »

    C’est le moins timide de la bande.La tchatche facile et le sourire aux lèvres,il est là depuis 2006. Avant, il s’occupait dela menuiserie à l’ESAT de Villeneuve-Loubet,aujourd’hui, il forme des pièces qui irontau bout de bras télescopiques pour ouvriret fermer des serres. “On ne voit pas passerla journée, c’est ce qui est bien.” Et si jamaisvient un petit coup de mou, juste derrière lui,une petite radio est allumée. “Sur France Bleu,j’aime écouter ce qu’il se passe sur Nice. Maisaussi la musique, Michel Sardou ou les Beatles.Mais pas trop fort, on n’est pas en boîte !”

    Il fait également partie des anciens.Regard doux et concentré, il esten pleine fabrication de pédales

    en plastique pour des appareils defitness qui seront en extérieur.

    Il y a trois phases à respecter pourl’usinage de la pièce. “On ne fait

    jamais la même chose, c’est ce qui estbien. Tout me plaît ici. Sauf peut-être

    les programmes des machines,j’ai encore un peu de difficulté...”

    Il est arrivé en 2001. Ses missions ?Comprendre un schéma, créer les

    pièces en respectant les dimensionset les tailler si nécessaire. “Là, ce sontdes cylindres qui iront dans des HobieCat, des petits voiliers”, explique-t-il. En plus d’être polyvalent, il estcompétent et précis. “Il fait mêmede la formation, sourit Jacky, son

    moniteur. Quand je n’arrive pas à leurexpliquer quelque chose, il prend lerelai. C’est plus simple, ils parlent le

    même langage entre eux.”

    C’est l’un des petits derniers dansle service. Nouveau, oui, maisdébrouillard. Arrivé il y a un an,il évolue entre deux ateliers ets’épanouit un peu plus chaque

    jour. Avec quand même ses petitespréférences. “J’aime cet atelier,

    c’est plus facile car à un moment, ontravaille l’objet avec les mains. À unautre, on le fait fonctionner avec les

    pieds, on peut se louper. ”

    UNE ÉQUIPE MOTIVÉE

    « On ne voit paspasser la journée »

    « On ne fait jamaisla même chose »

    « On parle lemême langage » « J’aime cet atelier »

    SAUVEUR YVON CHRISTOPHE RICHARD

    © Photos : G. Bosc-Bierne

    Ronan Souquet et Frédéric Bettini entourent l’équipe Esatitude

    Conception et réalisation : Nice Matin Communication - Directeur de la régie publicitaire: Stéphane Spineu - Textes : Service diversification éditoriale - Coordination de la production : Françoise CatrouTél : 04 93 18 71 73 - Photo de «une» : iStock / G. Bosc-Bierne

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    NOUVELLES TECHNOLOGIES

    SCOLARITÉ

    CES 2019 : 3 INNOVATIONSAU SERVICE DE L’AUTONOMIE

    GYROLIFT, UN FAUTEUIL“VERTICALISATEUR” INSPIRÉ DUGYROPODEOutil indispensable dans le quotidien despersonnes à mobilité réduite, le fauteuilroulant n’a connu que très peu d’évolutionstechnologiques ces dernières années. C’étaitsans compter sur le travail de la start-up pa-risienne Gyrolift, qui a présenté un fauteuilnouvelle génération lors du dernier CES deLas Vegas (grand salon du High Tech). Plusléger qu’un fauteuil électrique classique (unecinquantaine de kilos), cet engin conçu sur labase d’un gyropode, le Gyrolift permet à sonutilisateur de se déplacer aussi bien assis quedebout, à une vitesse de 10 km/h. Si les avan-tages de ce fauteuil sont multiples, le Gyroliftoffre avant tout la possibilité de “se verticali-ser” et permettre ainsi à son utilisateur d’êtreà la même hauteur que son interlocuteur, maisaussi de saisir des objets en hauteur.Outre son format compact, et ses capacitésde franchissement appréciables, “le Gyroliftprésente également des bénéfices sur le planphysiologique, comme l’amélioration de lacirculation sanguine, la consolidation desos, ou encore le transit intestinal”, énumère

    Lambert Trenoras, président et cofondateur deGyrolift.Actuellement en cours de levée de fonds, leprojet Gyrolift devrait voir le jour au printemps2019 pour un prix d’environ 14 000 eurospar fauteuil. Les premiers exemplaires sonten cours d’industrialisation et déjà comman-dés par des entreprises ou des collectivitéslocales qui souhaitent faciliter le quotidien desalariés à mobilité réduite.Plus d’infos sur www.gyrolift.fr

    DES TRAJETS SANS EMBÛCHESEt si on participait tous à l’amélioration del’accessibilité des personnes à mobilitéréduite ? C’est désormais possible grâce àl’application mobile collaborative Streetco, lapremière application GPS capable de fournirdes itinéraires sans obstacles et adaptés auhandicap de l’utilisateur !Grâce aux informations en temps réel four-nis par tous les utilisateurs de l’appli, lesparcours sont mis à jour instantanémentet indiquent les points d’intérêts utiles auxdéplacements des personnes à mobilitéréduite : parkings, toilettes adaptées…À l’heure actuelle, la plateforme collaborative

    compte plus de 8 000 utilisateurs dont 5 000actifs régulièrement. Autre bonne nouvelle,l’application Streetco entièrement gratuite etdisponible sur Google Play (Android) et surl’App Store (IOS).Plus d’infos sur www.street-co.com

    UN GÉNIE SUR LA TABLE DE CHEVETDernière trouvaille de la société françaiseDomalys, la lampe connectée Aladin. Bienplus qu’une simple lampe de chevet, elles’allume automatiquement lorsqu’elle détecteun mouvement ou lorsque la luminosité esttrop faible. Mais la véritable innovation n’estpas là : Aladin analyse les mouvements de lapersonne, identifie une éventuelle pathologie,et alerte en cas de chute.Sécuriser les levers nocturnes, détecterles chutes, gérer la prédiction de la perted’autonomie, détecter l’apparition de certainespathologies… En plus de soulager les aidantset de rassurer les familles, Aladin peut alerterautomatiquement les secours ou les prochesen cas de chute.Plus d’infos sur www.domalys.com

    Dans le domaine de la compensation du handicap, l’avènement du numérique et le développementdes nouvelles technologies laissent entrevoir d’immenses perspectives d’espoir pour lespersonnes souffrant de handicap. Découvrez trois innovations au service de l’autonomie despersonnes handicapées, présentées en janvier dernier lors du Consumer Electronic Show deLas Vegas, le plus grand salon international consacré aux nouvelles technologies.

    “Ensemble pour une école inclusive”, c’est lethème de la concertation lancée en octobrepar le gouvernement pour une meilleure priseen charge des élèves en situation de handicap.La restitution a eu lieu le 11 février, pour le 14e

    anniversaire de la loi pour “l’égalité des droitset des chances, la participation et la citoyennetédes personnes handicapées”. Une loi qui amarqué un tournant dans la vie de milliers depersonnes avec un droit à la scolarisation pourtous les enfants et adolescents handicapés.En 2006, 100 000 d’entre eux étaientscolarisés, ils étaient 340 000 à la rentrée deseptembre 2018.

    UN PLAN D’ACTION ANNONCÉ EN MARSLes propositions de cette large concertationvont être analysées par les ministèresconcernés pour en évaluer l’impact et définirleurs conditions de mises en œuvre. Troisgrands volets se dessinent : revaloriser lemétier d’aidant, renouer la confiance avecles familles, soutenir l’équipe enseignante.Ainsi, à partir de juillet, les accompagnantsne seront plus recrutés en contrat aidés.Ils seront recrutés en CDD de trois ans,renouvelable une fois, ensuite transforméen CDI. Le statut des accompagnants devientpérenne et harmonisé sur tout le territoire.Et ils bénéficieront d’une formation continuede 60 heures par an.Un projet de parcours scolaire "simplifié"permettra de garantir aux parents la

    mobilisation de réponses adaptées auxbesoins spécifiques de leur enfant (adap-tations pédagogiques, materiel adapté, aideshumaines ou interventions médicosocialesou thérapeutiques) articulées avec le tempsd’apprentissage. La réussite de ces parcoursscolaires implique également une coopérationplus étroite de l’ensemble des professionnelsde l’éducation nationale et médico-sociaux,notamment entre les autorités académiqueset les Agences régionales pour la santé.Enfin, le déploiement des pôles inclusifsd'accompagnement localisés (PIAL) à l’essaidepuis la rentrée dernière a pour objectif

    de favoriser la coordination des moyens àl'échelle de l'établissement.Selon le gouvernement, cette piste “asuscité l'intérêt vigilant des participants à laconcertation”. À suivre.Le ministère de l’Education, Jean-MichelBlanquer, promet des “mesures concrètes quivont pouvoir avoir des conséquences législatives,réglementaires, financières, organisationnellespour la rentrée 2019”.

    ECOLE INCLUSIVE : UNE NOUVELLE ÉTAPE FOCUS SUR LASCOLARISATIONÀ l’heure actuelle, la scolarisation d’unenfant ou adolescent handicapé peutse dérouler de différentes façons. Enmilieu ordinaire, la scolarisation peutêtre individuelle sans aucune aideparticulière ou avec des aménagementsspécifiques (accompagnement humain,matériel adapté). La scolarisation peutaussi être dite collective dans des unitéslocalisées pour l’inclusion scolaire. Ainsi,les enfants bénéficient d’un milieu ditordinaire dans leur classe de référencemais aussi de temps de regroupementadaptés au sein des ULIS.Si l’enfant est pris en charge dans unétablissement médico-social, il peutpoursuivre sa scolarité dans une unitéd’enseignement. Les modalités serontà fixer selon le suivi thérapeutique etles besoins spécifiques de l’enfant.Enfin, l’enseignement peut se faire àdistance. Pour les élèves en situationde handicap de 6 à 16 ans, le Centrenational d’enseignement à distance(Cned) propose un dispositif spécifiquequi comporte l’intervention, au domicilede l’élève, d’un enseignant répétiteurrémunéré par le Cned.

    Gyrolift

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    UN COMBAT DE CHAQUE INSTANT

    ACCESSIBILITÉ

    Pour plus d’informations, par téléphone au 04 92 07 98 00,par mail, à : [email protected],sur place au 3, avenue Antoine Véran à Nice,site internet : dd06.blogs.apf.asso.fr.

    « Notre cheval de batailleest l’accessibilité. Pour yparvenir, nous menons demultiples actions. »

    Un combat de chaque instant pour briserles inégalités. Depuis plus de 85 ans, APFFrance handicap, anciennement associationdes paralysés de France, accompagne lespersonnes en situation de handicap et leurfamille dans leurs démarches quotidiennes.Avec plus de 100 000 acteurs (adhérents,usagers, salariés et bénévoles) répartis dansplus de 530 structures, elle est l’une desplus importantes organisations en matièred’aide au handicap et a été reconnue d’utilitépublique.Dans les Alpes-Maritimes, cinq centsadhérents sont soutenus par la centaine de

    bénévoles du département. “Notre chevalde bataille est l’accessibilité. Pour y parvenir,nous menons de multiples actions”, expliqueAntony Sorrento, Directeur de territoire de ladélégation 06.

    ACCOMPAGNER, DÉFENDRE ET AGIRÉcoute et conseil sont les premièresmissions de l’APF France handicap. Dans desdomaines complexes, tels que le droit, desjuristes bénévoles peuvent venir en aide auxadhérents et leurs accompagnants. “ Nousproposons aussi des sorties, des activités en pleinair adaptées, comme du chien de traîneaux.”

    Mais l’association est aussi militante,engagée, pour faire évoluer les droits de sesbénéficiaires. Et pour sensibiliser : “Nousavons formé des chauffeurs de bus Lignesd’Azur à l’accueil de personnes en situation dehandicap. Et dans une approche plus politique,nous avons aussi organisé début mars destables rondes dans le cadre du grand débatnational à Mouans-Sartoux, Nice et La Garde”,précise Antony Sorrento.

    Dernière réussite en date, l’aménagement del’aire de jeux du jardin d’Alexia de Mandelieu-la-Napoule. Depuis fin janvier, l’espace enfantde la commune est doté d’un tourniquetaccessible aux personnes à mobilité réduite.Si les combats sont nombreux, la structure ade nombreux projets en tête. Pour 2019, c’estsur le volet du numérique que la délégationdes Alpes-Maritimes souhaite s’engager.“Nous aimerions former les personnes ensituation de handicap chez elles, leur apportercette solution pour faciliter leurs démarchesde tous les jours. Pour répondre aux mailspar exemple, créer leur dossier à la CAF sansavoir la nécessité de se déplacer”, développeAntony Sorrento, Directeur de territoire de ladélégation 06.

    Grâce aux bénévoles, Audrey adhérente APF France handicap a fait du chien de traîneauà Casterino (Photo DR)

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    VIE QUOTIDIENNE

    AIDER À LA CONSTRUCTIONDE L’INDIVIDU

    À la différence d’autres structures,l’ADSEA 06 se concentre sur l’accompa-gnement de l’individu et non celui de sesproches. “Notre but est de construire, avecles personnes, leur identité d’adulte et decitoyen, explique Renaud Marson, di-recteur adjoint du Centre d’habitat Episà Cantaron. Le handicap, on a souventl’impression que c’est un prolongement dustatut d’enfant. Cela impacte la manière donton perçoit l’autre, le regard qu’on lui porte.”Par exemple, lors des visites des structures,l’équipe fait bien attention à s’adresser à lapersonne concernée et non à ses proches.Comme tous les acteurs de ce secteur,l’ADSEA 06 compose avec les nombreuxprojets à mettre en place. “Déjà, imaginez

    qu’on vous demande votre projet de vie, c’esttout sauf évident, plaisante Renaud Marson.Et finalement, quand on leur pose la ques-tion, les personnes ont toujours la mêmeréponse : vivre comme tout le monde.”L’association s’emploie donc à réalisercette envie si naturelle - que ce soit enrésidence, à domicile ou dans son ESATde Cantaron.

    DES RÉSIDENCESCOMME À LA MAISONDans les résidences, les personnesdoivent se sentir chez elles. “On appelle çades “foyers d’hébergement” officiellement,ce sont des mots catastrophiques... Il fautsortir du schéma de la charité. En résidence,on reproduit le même comportement quelors d’une visite à domicile, l’équipe tenteà tout prix de ne pas être intrusive. Parexemple, on n’entre pas dans une chambresans frapper ou on n’impose pas un débatsur la sexualité sans raison.” Et hormi lesrepas, il n’y a pas de “prestations”, chacunaspire à une vie “normale” avec des tâchesquotidiennes comme la lessive. Il n’y a pasd’activité imposée même si des inter-ventions peuvent être organisées commeaprès le 14-Juillet. “Des personnes étaientprésentes à Nice alors on en a parlé. Être en

    situation de handicap, ça ne veut pas direêtre épargné. On accompagne le sujet et sesémotions mais on ne le surprotège pas.”

    Au sein des ESAT ou en entreprise, latechnicité et les compétences confèrentaux travailleurs un statut social à partentière. “Le travail leur donne un moyen dese sentir utile, comme pour tout le monde”,ajoute Renaud Marson. Une trentained’activités sportives et culturelles sontégalement proposées chaque semaine.Par exemple, le mercredi soir, c’estfutsal au gymnase de Drap. “Tout le mondea le même maillot, encadrants, animateurs,résidents. C’est très important pour eux enterme de reconnaissance et de respect.” Ensomme, l’important est de faire les chosesensemble, comme pour tout le monde.

    © Photos : ADSEA 06

    CHIFFRES CLEFS

    1945Création de l’Association Départementale pourla Sauvegarde de l’Enfance Déficiente et en

    Danger moral des Alpes-Maritimes

    900personnes accueillies

    + de20établissements

    et services spécialisés

    650collaborateurs engagés

    145Travailleurs en ESAT

    1 foyer de vie pour personnes avançant en âge

    Des résidences pour travailleursen situation de handicap

    6 Plateforme de services à domicile

    Des résidences pour travailleursen situation de handicap

    « Le travail leur donneun moyen de se sentirutile, comme pour tout

    le monde. »

    ADSEA 06Association Départementale pourla Sauvegarde de l’Enfant à l’Adulte

    FOCUS SUR LE COMPLEXE EPIS

    L’Association Départe-mentale pour la Sau-vegarde de l’Enfant àl’Adulte 06 - ADSEA 06- oeuvre pour l’accueilet l’accompagnementd’enfants, d’adolescentset d’adultes souffrantd’un handicap mental,de troubles psychiquesou de graves difficultésd’insertion sociale dansles Alpes-Maritimes. SonConseil d’Administration,composé de bénévoles,est présidé parMe Charles Abecassis.

    ADSEA 06268, avenue de la Californie – 06200 NICE04 93 72 31 10 - www.adsea06.org

  • handicap I 9

    VIE QUOTIDIENNE

    FOCUS SUR LE SAVS

    Le Complexe EPIS a un Serviced'Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) pourles accompagnements à domicile orientés par laMDPH (Maison départementale des personneshandicapées). Par exemple quand un parent aidantpart en maison de retraite. “Ce sont souvent dessituation très dures car les personnes en situationde handicap - des troubles psychiques à 70% - n’onttoujours connu que cet environnement depuis leurnaissance”, précise Renaud Marson. A partir dumois d’avril, un SAVS dédié à l’avancée en âgepermettra aux personnes de rester à domicile.Pour ces dix parcours par an, l’ADSEA 06 auradeux missions : mettre en place une expertisepour maintenir la personne au domicile si tel estson projet et diagnostiquer avec l’équipe quelleorientaation prendre dans le futur.

    Il existe deux moments particuliers dansun parcours de vie où l’accompagnementdoit être renforcé : l’entrée dans la vieactive et l’avancée en âge. Pour les jeunes,le complexe EPIS s’efforce de proposerdes activités professionnelles attrayantesqui ont du sens. “La formation est impor-tante pour valoriser les compétences maisaussi l’autonomie puisque certains ont passéleur permis financé par l’association”, sou-ligne Renaud Marson.

    La perspective de vivre en autonomie estaussi primordiale. “On propose de nom-breuses solutions dont un studio d’accompa-gnement où ils peuvent faire des évaluationspour apprendre à vivre seul.”À partir de 45 ans, il devient, en revanche,difficile de maintenir une activité profes-sionnelle, on aborde alors la question del’avancée en âge. L’ADSEA 06 a mis enplace un foyer de vie dédié à Contes où lespersonnes peuvent poursuivre un quotidien

    dynamique avec de nombreuses activités.“Avant, les personnes partaient en Ehpad oùl’on entre “normalement” autour de 80 ans,cela engendrait des régressions et même desdécès prématurés. La question du vieillis-sement des personnes en situation de handi-cap doit être posée au niveau national. Il fau-drait transformer certains foyers, créer desunités spécialisées au sein des Ehpad, ouvrirdes foyers logements spécialisés et permettrele maintien à domicile.”

    « La formation estimportante pour valoriserles compétences maisaussi l’autonomie. »

    DEUX CARREFOURS FRAGILISANTS

  • I handicap10

    Dès l’embauche, des aides sont mises enplace pour soutenir les entreprises et leurssalariés. L’aide à l’accueil, à l’intégrationet à l’évolution professionnelle des per-sonnes handicapées vise à faciliter la prisede fonction d’un salarié handicapé. Pour cela,l’employeur doit présenter un plan d’actionfaisant état des mesures prises pour sécu-riser la prise de fonction : accompagnementindividualisé du salarié (tutorat, coaching) ouencore programme de sensibilisation ou deformation au handicap. Cette aide de 3000euros maximum concerne tout salarié handi-capé en CDI ou CDD de six mois et plus.L’Aide à l’insertion professionnelle (AIP)concerne les personnes handicapées les pluséloignées de l’emploi : des personnes âgéesde 45 ans et plus, des demandeurs d’emploiayant travaillé moins de 6 mois consécuti-vement durant les douze derniers mois ouencore des personnes sortant d’un établis-sement du secteur protégé ou adapté. Il doits’agir d’une embauche en CDI ou en CDDsupérieur ou égal à 12 mois.

    AMÉNAGEMENTS ET MAINTIENDANS L’EMPLOIL’Association de gestion du fonds pour l’in-sertion professionnelle (Agefiph) cofinancedes formations, des remises à niveau ou

    des bilans pour des salariés handicapés envue de leur maintien dans l’emploi ou de leurévolution professionnelle. Les Aides à l’amé-nagement des situations de travail et à lacompensation du handicap concernent lessalariés handicapées mais aussi les per-sonnes en voie de reconnaissance d’un han-dicap (ou d’une aggravation de celui-ci) quicomplique les conditions de travail sur leposte occupé. L’Agefiph participe au finan-cement des moyens techniques, humainsou organisationnels à mettre en œuvrepour compenser le handicap dans l’entre-prise (aménagements, logiciels spécifiques,

    transcription braille, aide ponctuelle...)pour un montant de 9 150 euros maxi-mum. Un prestataire spécialiste de l’adap-tation des situations de travail peut aussiêtre sollicité pour prendre en compte unhandicap particulier.L’Aide au maintien dans l’emploi des per-sonnes handicapées en fin de carrière, d’unedurée maximum de trois ans, a été créée pouraccompagner les travailleurs handicapésseniors jusqu’à la retraite. Sont concernésles salariés handicapés ayant 52 ans ou plus,en CDI et pour lesquels une réduction dutemps de travail est préconisée.

    EMBAUCHE : QUELLES AIDESPOUR LES ENTREPRISES ?

    L’Association de gestion du fonds pourl’insertion professionnelle (Agefiph) estla structure de référence pour le travaildes personnes handicapées. Elle disposed’un fonds dédié aux aides, prestationset services pour accompagner lessalariés mais aussi les employeurs. Leréseau Alther a pour mission d’orienterles entreprises contribuant à l’Agefiph.Il existe un services d’appui au maintiendans l’emploi, Sameth qui peut conseillerles employeurs.

    L’emploi de salariés handicapés est une obligation pour toute entreprise de plus de vingt salariés.Pour accompagner ces sociétés, plusieurs aides existent.

    INSERTION PROFESSIONNELLE

    Alors que le taux d’emploi des personneshandicapées atteint seulement 3,6% dansle secteur privé et 4,9% dans la fonctionpublique, certaines entreprises font le paride changer ces statistiques. Depuis 2006, laCaisse d’Epargne a fait de l’intégration destravailleurs handicapés un des axes forts desa lutte contre toutes les discriminations.

    Le renforcement du maintien dans l’emploiest ainsi une des priorités. “L’enjeu est d’offrirun accompagnement personnalisé, expliqueSonia Golodian, gestionnaire administrativeressources humaines et référente handicapde la Caisse d’Epargne Côte d’Azur. Celapermet au collaborateur d’exercer son activitéprofessionnelle dans les meilleures conditions,lors de l’apparition ou de l’aggravation de sonhandicap.” Il s’agit aussi de garantir auxcollaborateurs en situation de handicaples mêmes opportunités de formation etd’évolution professionnelles que pourtous les collaborateurs de l’entreprise.

    La Caisse d’Epargne cherche aussi à amplifierle recours au secteur protégé et adaptéen favorisant l’insertion professionnelleet sociale des personnes fragilisés par unhandicap qui les empêchent de travaillerdans le milieu ordinaire.

    FAVORISER LES RECONNAISSANCESDE LA QUALITÉ DE TRAVAILLEURHANDICAPÉ“La Caisse d’Epargne Côte d’Azur a un tauxd’emploi de travailleurs handicapés de 7,34% au31 décembre 2018, rappelle Sonia Golodian.C’est un taux supérieur à celui fixé par la loidu 11 février 2005 (6%).” La sensibilisationdes collaborateurs et des médecins du travaildepuis plus de dix ans (via la Mission Handi-cap et les équipes RH) a ainsi permis de faireprogresser le nombre de Reconnaissancesde la Qualité de Travailleur Handicapé. “Nousen recensons neuf nouvelles pour cette année”,précise Sonia Golodian.Différentes actions ont également été misesen place en 2018, notamment la participa-tion à un outil de sensibilisation pour l’aideà la mobilité et à une journée sportive et desensibilisation organisée par l’ADAPT (Asso-ciation pour l’insertion sociale et profession-nelle des personnes handicapées), l’AGEFIPHet le FIPHFP (Fonds pour l’insertion despersonnes handicapées dans la fonctionpublique) pendant la Semaine européennepour l’emploi des personnes handicapées.

    Car cet emploi, encore faut-il le décrocher.“Notre principale difficulté est le niveau d’étudesqu’exigent les métiers bancaires, concède l’ex-pert en ressources humaines. Nous recrutonsà minima des personnes ayant un bac+2. Sixembauches ont toutefois été réalisées en 2018dont deux en CDI.”

    DES INNOVATIONS EN MATIÈRED’ACCESSIBILITÉDe lourds investissements ont été réalisés pourmettre nos agences en conformité avec la loiHandicap et assurer l’accessibilité et l’accueildes personnes à mobilité réduite, expliqueSonia Golodian. En outre, pour nos collabora-teurs, nous mettons tout en œuvre afin d’amé-nager leur poste de travail conformément auxpréconisations du médecin du travail. Le salarié

    bénéficiera d’une période durant laquelle il peuttester le nouveau matériel. Lorsque l’adapta-tion est plus complexe, le médecin du travaildemande le recours de la Sameth (Serviced’appui au maintien de l’emploi) ou d’unorganisme spécialisé afin de nous accompa-gner dans un aménagement de poste particulierrépondant précisément aux besoins du salarié.”L’entreprise a également adopté “FACIL’iti”,une solution d’accessibilité numériqueinnovante qui adapte l’affichage d’un site weben fonction des besoins de confort visuel,moteur, cognitif, et/ou temporaire de l’inter-naute. “Et le nombre d’utilisateurs augmentechaque semaine, se félicite Sonia Golodian.Au total, 2 063 profils ont été créés.”Un nouveau pas pour aller, ensemble, dans labonne direction.

    LE PARI DE L’INSERTION

    « De lourds investissementsont été réalisés pour mettrenos agences en conformitéavec la loi Handicap. »

    AGEFIPHB1, Arteparc de Bachasson,Rue de la Carrière de Bachasson,13590 Meyreuil0 800 11 10 09www.agefiph.fr

  • I handicap12

    INSERTION PROFESSIONNELLE

    Composée de 21 collaborateurs répartisentre Nice et Marseille, la start-up Avencod,spécialisée dans le développement informa-tique, oeuvre pour une plus grande inclusiondes personnes atteintes d’autisme. “Noussommes une start-up sociale qui poursuit deuxobjectifs principaux : montrer aux entreprisesque travailler avec des personnes qui ont untrouble du spectre autistique est une solutiontout à fait possible en matière de rentabilité et dequalité ; Et permettre à des personnes en situa-tion de handicap d’intégrer les métiers du numé-rique”, sourit Laurent Delannoy, cofondateurd’Avencod.

    UN CADRE PROPICE ÀL’EXPRESSION DES COMPÉTENCESAu sein de cette entreprise adaptée, 100%des salariés sont en situation de handicap,et pas moins de 70% d’entre eux présente untrouble du spectre autistique sans déficienceintellectuelle. “Nous fournissons des servicesde sous-traitance informatique. C’est un secteursous tension car il manque de main d’oeuvre, etles entreprises recherchent ces compétences dedéveloppeurs-testeurs en applications informa-tiques : web, big data, automatisation de test,audit d’accessibilité”. Des compétences pour

    lesquelles les personnes atteintes de troubledu spectre autistique présentent des prédis-positions, selon Laurent Delannoy : “Rigueur,analyse, sens du détail… Les troubles autistiquesimpliquent des systèmes de fonctionnement quirépondent parfaitement aux attentes de métierde testeurs. Nous avons déjà fourni nos servicesà des grands groupes comme Dassault, Thalès,CGI, Qwan ou Ellcie Healthy, et nous pouvonscompter sur la confiance d’entreprises commeAmadeus et Ausy qui nous soutiennent depuisle début”.

    Afin d’intégrer pleinement ces profils ditsatypiques au sein d’un environnement detravail adapté, Avencod assure à chaquesalarié un cadre propice à l’expression de sescompétences. “Nous avons mis en place un ma-nagement participatif, tourné vers la confiance

    et la communication mutuelle. De même, pourrépondre aux besoins de nos collaborateurs,nous nous sommes dotés d’absorbeurs de bruitactifs et certains fauteuils sont aménagés. Nousfavorisons également les méthodes de travailagile afin que nos collaborateurs soient le plusautonome possible”, énumère le chef d’entre-prise, consultant en informatique de métier.

    FAVORISER L’ÉMERGENCED’UN VIVIER DE TALENTSMais le but d’Avencod ne se limite pas à four-nir ses prestations de services informatiquesmais bien d’oeuvrer véritablement pour uneplus grande inclusion dans l’univers profes-sionnel des personnes atteintes de handicap.“La diversité devient un sujet de préoccupationdans les entreprises. A travers la plateforme

    Talents@Work, nous avons souhaité valoriserles compétences et les talents induits par le han-dicap autistique. Elle permet à des personnesautistes d’un niveau d’étude BAC à BAC+2d’intégrer un métier du numérique de niveauBAC+5. Cette plateforme rassemble un vivier detalents capable d’intégrer par la suite les équipesde nos clients”, insiste Laurent Delannoy.De son côté, la start-up azuréenne, dontle carnet de commande ne cesse de segarnir, fait également face à des besoins derecrutement : “Nous sommes à la recherche dedéveloppeurs Back End Java, de chefs deprojets amenés à devenir responsables d’agenceou directeurs techniques, ainsi que de déve-loppeurs web confirmés. Cinq postes sont àpourvoir sur Nice et Marseille”, conclut le chefd’entreprise dans un sourire.

    LE HANDICAP AUTISTIQUE N’EST PLUS FORCÉMENTUN FREIN À L’EMBAUCHEImplantée sur l’avenue Simone Veil depuis 2016, la start-up niçoise Avencod place l’inclusion des personnes atteintes d’autisme au coeurd’un éco-système tourné vers l’autonomie, la confiance et la valorisation des savoir-faire. Une stratégie solidaire… Et payante !

    « Nous avons souhaitévaloriser les compétenceset les talents induits parle handicap autistique. »

    RECRUTEMENTDes développeurs JAVA Back End et des chefs de projets amenés à devenir responsabled’agence ou directeurs techniques et développeurs web confirmés : 5 postes à pourvoirsur Nice et Marseille.Pour postuler, transmettez votre candidature (CV + lettre de motivation) par courrierélectronique à l’adresse suivante : [email protected] ou postulez directement surle site web www.avencod.fr via le formulaire de contact.

    LE DÉFILes retours étant positifs du côté

    des clients et des salariés, le couplepasse à l’étape supérieure: proposer lapremière plateforme de test fonctionneld’application informatique basée surles talents d’autistes à haut potentielet personnes atteintes du syndrome

    d’Asperger.C’est Talents@Work. «Nos salariés sontdes ingénieurs de qualification, des

    bêtatesteurs.»

    L’IDÉEIl y a six mois, Laurence Vanbergue et

    Laurent Delannoy créent, au CEEI à Nice,Avencod, une startup sociale visant àfavoriser l’insertion des personnes ensituation de handicap dans les métiersdu numérique. «Avencod leur permetd’accéder à l’emploi et de s’épanouirprofessionnellement en faisant du

    développement informatique», expliquent-ils.Séduit par cette démarche, Amadeus leur

    confie un logiciel à créer.

    ©Burst

    Via la plateforme Talents@Work, Avencod permet à des autistes à haut potentiel ou à despersonnes souffrant du syndrome d’Asperger, d’accéder aux métiers du numérique.

  • LOISIRS

    ANIMATIONS ET LOISIRSPOUR ADULTES ET ENFANTS

    EN SITUATION DE HANDICAP MENTAL

    LE BONHEUR DESVACANCES ADAPTÉESTout le monde a le droit de s’évader ! Malheureusement, organiser desvacances lorsqu’on est en situation de handicap relève parfois du casse-tête. Accès impossibles, établissements inadaptés et transports maléquipés sont autant de problèmes qui peuvent vite gâcher un séjour quise doit d’être idéal… Heureusement, certains établissements proposentdes séjours et des loisirs parfaitement adaptés aux besoins de chacun.

    Découvrez un large choix de destinations et de séjours sur-mesure surwww.lsca.asso.fr ou en appelant le 04 93 85 00 51.

    De l’hébergement au transport, en passantpar les loisirs, les découvertes et les acti-vités en tout genre… Lorsqu’on organisedes vacances, il faut savoir penser à tout,anticiper les aléas, planifier les itinéraires…Bref, on ne laisse rien au hasard. Et c’estd’autant plus vrai lorsqu’on est porteurde handicap, qu’il soit mental ou moteur.Selon l’Insee, une personne handica-pée sur trois ne part pas en vacances.Afin que le handicap ne soit plus un obs-tacle à l’évasion et à la pratique d’acti-vités sportives, culturelles ou de loisirs,de nombreux organismes et associationsproposent des séjours sur-mesure, parfai-tement adaptés à tous types de handicap.

    LOISIRS SÉJOURS CÔTE D’AZUR :L’ÉVASION TOTALEC’est le cas de l’association d’éducationpopulaire Loisirs Séjours Côte d’Azur. Crééeen 1982, l’établissement s’est spécialisédepuis presque 40 ans dans l’organisationde séjours adaptés aux personnes en situa-tion de handicap mental. Avec des dizainesde destinations proposées, autant d’activitésde loisirs, de découvertes et d’aventures,ainsi que des formules de séjours sur-mesure, l’association permet chaque année àprès de 1 000 adultes, enfants et adolescentsporteurs de handicap mental de profiterde vacances bien méritées. “Nous formonsplusieurs groupes selon les besoins d’accom-pagnement des personnes que nous encadrons.On propose autant des séjours à des personnesqui présentent une très bonne autonomie qu’àdes personnes qui ont besoin d’un encadre-ment spécifique”, complète Claire Luciano,directrice générale adjointe de l’association.S’initier à la pêche à Châteauneuf-de-Gadagne, s’abreuver de soleil et de détenteà Agde, renouer avec la nature à Sainte-Cécile-d’Andorge, plonger dans la peau d’un

    gaulois à Orbeil, tremper ses orteils dansl’eau émeraude de la Croatie ou de Corse…“Nous sélectionnons avec le plus grand soinles destinations, les lieux d’hébergement et lesactivités que nous proposons. Nous travail-lons avec des structures que nous connais-sons parfaitement et avec qui nous entrete-nons une relation de confiance”.Engagée en faveur de l’amélioration desséjours spécifiques aux personnes ensituation de handicap, l’association chercheà s’adapter au rythme de chacun etn’hésite pas à modifier ses plans pour leconfort de ses bénéficiaires. “On essaye delaisser un maximum de choix dans les activitéset nous laissons également la possibilité de nerien faire. On peut sortir de la routine et noussommes d’autant plus à l’écoute des envies dechacun. C’est une manière d’offrir une auto-nomie supplémentaire”, conclut la directriceadjointe dans un sourire.

  • I handicap14

    LOISIRS

    DOMINIQUE VÉRAN,REINE DEL’IMPOSSIBLE

    Cette infirmière de métier, passionnéede sports extrêmes, s’est retrouvéeen fauteuil à 35 ans. Un handicap queDominique Véran a apprivoisé sans pourautant ralentir sa course folle. Membre del’Association des Paralysés de France,présidente de l’association Osons ladifférence à Mouans-Sartoux, fondatriceet présidente du festival Entr’2 marches,rien n’arrête Dominique Véran. La Can-nettane a même réalisé son rêve le plusfou en fin d’année dernière : gravir leKilimandjaro. Un défi de taille relevé enjoëlette avec une dream team composéede personnes en situation de handicap etvalides. “C’était physique, aussi bien pourceux qui poussaient et portaient la joëletteque pour les personnes handicapées. Il yavait notamment une femme atteinte parun handicap visuel. À côté d’elle, quelqu’unlui expliquait où elle devait mettre sespieds, les endroits plus compliqués… Lespersonnes handicapées sont tout aussicapables. Il faut simplement comprendrece qu’est le handicap.” Passionnée parles autres et par la vie, Dominiquen’a pas fini de faire bouger les lignes.“Je n’avance pas vite, mais je ne reculejamais.”

    SUR LE TAPIS ROUGED’ENTR’2 MARCHES À CANNES

    C’est un festival un peu particulier où il estplus question de roues que de marches.Un festival accessible à tous : sous titragedes films en anglais et français par lesréalisateurs, audio-description pour les non-voyants, boucles magnétiques pour les ma-lentendants, traduction en langue des signeset, bien sûr, lieux accessibles.Et si pour la première année, l’organisationn’avait reçu que 29 films, pour la 10e édition,ce sont plus de 700 candidatures qui ontété envoyées. Ces courts-métrages donnentun coup de projecteur sur des personnestalentueuses et professionnelles en situationde handicap. Ces fictions ou documentairessont ainsi l’occasion de sensibiliser le publicaux différents handicaps : mental, psychique,auditif, visuel, moteur, autistique…

    Et nouveauté cette année : quelque longs-mé-trages se sont glissés dans la sélection !

    DES PROJECTIONS DU MATINAU SOIREn ouverture du festival, le président dujury - le réalisateur et scénariste césarisé,Jean-Michel Carré - projettera son “Sexe,amour et handicap”. Un autre film-documen-taire sur l’expédition menée par la présidentedu festival, Dominique Véran, au Népal (lireen encadré) sera aussi montré en avant-pre-mière. Une projection spéciale en hommage àGeorges Lautner - le premier parrain du fes-tival - est aussi en préparation.Et pour permettre au plus grand nombred’assister au festival, le cinéma de la rueMimont ne chômera pas… “Les projec-tions avec le jury auront lieu l’après-midi de14 heures à 17 heures, explique DominiqueVéran. Et les films seront à nouveau projetés lesoir à 19h30 pour les personnes qui travaillent.On proposera aussi des séances aux collégiensdurant les deux matinées du festival et le mer-credi, le conseil municipal des jeunes remettrale prix jeunesse.”

    UN CINÉMA EXTRAORDINAIRE“Le handicap n’est pas un prétexte pour lesfilms, rappelle la présidente DominiqueVéran. Les acteurs sont des personnes handi-capés mais le thème des films n’est pas le han-dicap. Le festival Entr’2 Marches n’est pas unfestival triste. Il y a plein d’émotions. Il y a par-fois des larmes, des pleurs mais des fous rires.C’est la vie. On rigole, on pleure et on frissonneparce que des fois, ça nous donne la chair depoule. Parce que c’est le cinéma.”

    Au terme des projections, le jury et lepublic récompenseront les meilleurs courts-métrages dans huit catégories : Grand PrixEntr’2 Marches, Meilleure réalisation, Meil-leur documentaire, Prix de la Jeunesse etPrix du public Georges Lautner. Soutieninconditionnel du festival, le réalisateur a étéle parrain du festival jusqu’à son décès en2013. Chantal Lauby est, depuis, la marraineengagée de cet événement. Cette année, ellepartagera ce rôle avec Vincent Perrot.A noter qu’Entr’2 Marches organise égalementavec un collectif d’association une projec-tion d’un film sur le handicap au cinéma deMouans-Sartoux tous les premiers jeudis dumois.

    Le 10e festival international Entr’2 Marches de Cannes se tiendra du 18 au 24 mai prochains.La sélection officielle comprend trente-neuf courts-métrages issus de 14 nationalités différentes.

    12 HANDIPLAGES DANSLE DÉPARTEMENT

    Jaccede est une plateforme collaborativeoù chacun peut détailler l’accessibilité deslieux accueillant du public (magasins, bars,restaurants, services publics, etc.) pourpermettre aux personnes à mobilité réduited’identifier les établissements correspondantà leurs besoins en matière d’accessibilité.L’idée vient de Damien Birambeau, en fauteuilroulant à cause d’une myopathie. Dans lesannées 90, il se rend à Berkeley en Californieet découvre un univers où tout est accessible.“Pour la première fois, je pouvais me déterminernon plus en fonction de l’accessibilité mais plutôten fonction de mes envies : aller au restaurant,au cinéma,… C’était pour moi révolutionnaire.”L’arrivée du Web 2.0 lui permet de faire bougerles choses en France.

    Une personne handicapée sur trois ne part jamais en vacances contreune personne valide sur dix. Sur le bord de mer, de nombreuxaménagements attendent pourtant les vacanciers.

    CANNES

    ANTIBES

    CAGNES-SUR-MER

    SAINT-LAURENT-DU-VAR

    NICE CAP-D’AIL

    MONACO

    ROQUEBRUNNNEEE-CAP-MARTIN

    Depuis la création du label Handiplage en 1999, de plus en plus de plages deviennent accessibles aux personnes en situation dehandicap. Des aménagements évidents dans une région bordant la Méditerranée.

    Quatre plages des Alpes-Maritimes ontles quatre bouées du label :

    Bijou Plage à Cannes (7 fauteuilsroulants de baignade tiralos, 7 fauteuilsHippocampe plage tout-terrain, ligne guided'aveugle, lève-personne, 20 hamacs etmatelas flottants)

    La plage du Tiercé à Cagnes-sur-Mer(3 handi-plagistes, 1 tiralo, 1 hippocampe,système audioplage pour les déficientsvisuels)

    La Salis à Antibes (4 handi-plagistes,3 tiralos, 1 hippocampe, système audioplage)

    Le Ponteil à Antibes (4 handi-plagiste,3 tiralos, système audioplage).

    Six plages ont trois bouées :

    La plage de Landsberg àSaint-Laurent-du-Var (2 handi-plagistes,3 tiralos, 1 hippocampe, système audioplage)

    Les plages du Centenaire et de Carrasà Nice (3 handi-plagistes, 3 tiralos)

    La plage Marquet à Cap-d’Ail(2 handi-plagistes, 2 tiralos, 1 hippocampe,10 frites, brassards et planches)

    La plage de Larvotto à Monaco(4 handi-plagistes, 4 tiralos, systèmeaudioplage).

    La plage Berlioz à Roquebrune CapMartin (3 handi-plagistes, 3 tiralos,3 hippocampes),

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    • Profiter de nombreux services à la carte(restauration...)

    • Garder une vie sociale active• Opter pour un séjour permanent ou de courte durée

    (1) Appartements fonctionnels, climatisés et entièrement rénovés, du studio au T3

    (2) Résidence en cours de rénovation (3) Prochainement à Cannes