b y

‘

‘

L’éternel recommencement !

Sept ans d’absence, de questionne-

ment et de manque de repères. Il aura

fallu tous ce temps pour que l’inspira-

tion renaisse. Même si je suis persuadé

que mes plus belles toiles resteront

à jamais dans ma tête, l’envie de dé-

passer à nouveau l’espace mallarméen,

ce vide immense face à la surface vier-

ge a redonné à mes pinceaux le goût de

la couleur.

Les couleurs, tout commence par les

couleurs. Elles se mélangent, font sur-

gir les formes, les lignes directrices de

composition et dans cette blancheur

vierge affirment l’horizon. Les couches

se succèdent, se marient, forment des

monts, creusent des vallées : un pay-

sage vient de naître.

Mais je suis un humain, c’est plus fort

que moi, je dois maîtriser cet espace

coloré. Arrive alors la destruction : en-

lever, déchirer, coller... insister, peau-

finer et fignoler pour arriver à l’essen-

tiel vers cet art jamais abouti. D’où cet

acharnement de recommencement et

l’usage des séries, une histoire sans fin

à vouloir maîtriser sa vie.

C u e s t a‘

‘

3

c l a p e y t o‘

‘

D’un air riant, nous gravitons

les chemins grimpants vers les

alpages en foin. Enfin Clapeyto

nous voilà nous arrivons...

g u i l

5

‘

‘

Frêle gosier chante le torrent,

joyeuse sonate crie la cascade,

je suis aimant dans ce méandre

d’argent jusqu’aux gorges du Guil

nacrées de Cyan.

c y b è l e

7

‘

‘

Matrice de toute vie, je reste enfant

oh ! Cybèle devant ta nature féconde,

tu es la comosgonie de mon éveil...

m e i j e

9

‘

‘

Monte au sommet du jour,

t’éclabousser de neige

Monte au cime de la tour

retrouver l’éternel amour

f u r f a n d e

11

‘

‘

Sur le chemin de Furfande toujours

dans la même lumière, l’atmosphère

était douce comme ta peau d’amande.

z y g è n e

13

‘

‘

Zygène s’est posée sur Armérie pour

profiter du nectar sucré d’Ambroisie...

Au même instant, la terre matinale

effluve de milles parfums le chant de la

prairie, Zygène sur Armérie...

a p p o l o nGrand séducteur, diurne parnassien,

voici Appolon qui doucement se pose

sur la violine du chardon.

15

‘

‘

é c u m a‘

‘

C u e s t a

C l a p e y t o

G u i l

M e i j e

F u r f a n d e

Z y g è n e

A p p o l o n

É c u m a

w w w . s e b p a i n t i n g . c o m

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