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Master Langue Française et Diversité Linguistique « Langage et communication de l’identité sociale » Université Ibn Tofail Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Présenté par: ABOUDI Youssef YOUGSASSEN Hicham THIAM Binta Remis à: Mme MESSAOUDI

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Master Langue Française et Diversité Linguistique

«  Langage et communication de l’identité sociale »

Université Ibn Tofail

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Présenté par:ABOUDI Youssef

YOUGSASSEN HichamTHIAM Binta

Remis à:Mme MESSAOUDI

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plan

IntroductionI- La pertinence sociale des processus

de communication II- Le fondement empirique :

construire les situations et les transcrire

III- l’analyse des attentes culturellesIV- Les méthodes sociolinguistiques

dans l’étude des interactions en face à face

CONCLUSION : Bibliographie

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Introduction

Notre exposé concerne l’analyse et l’explication du premier chapitre tiré de l’ouvrage de John Gumperz, Engager la conversation introduction à la sociolinguistique interactionnelle, (1989), Paris, Minuit intitulé le langage et la communication de l’identité sociale.

Dans ce chapitre Gumperz explique qu’ à côté des paramètres sociaux citons le sexe, l’ethnicité et la classe sociale qui produisent nos identités sociales, il y a aussi le langage et la communication qui forgent cette identité sociale.

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I- La pertinence sociale des processus de communication 

Le processus de la communication est devenu de plus en plus complexe et cela est expliqué par la complexité du progrès technologique.

Selon Gumperz la communication est le moyen de la production et de la « rationalité public », et c’est grâce à la communication qu’on peut prendre des décisions.

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Dans son analyse de la communication au sein des

sociétés bureaucratiques Gumperz donne des exemples de la vie professionnelle ou il souligne que : une personne qui répond aux questions d’un entretien d’embauche peut ne pas être apte à ce poste là. Autrement dit, selon Gumperz l’aptitude communicationnelle écarte l’aptitude professionnelle.

Cette « compétence communicative » est très importante car elle permet de s’adapter à divers situations comme la capacité à nouer des relations avec l’autre, défendre nos idées et nos droits.

Dans ce même titre, Gumperz évoque un autre point essentiel, celui de l’ethnicité, ou il distingue deux types (Traditionnelle et nouvelle) :

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la première se caractérise par la vie des individus en groupe (ils vivent souvent proches les uns des autres. Ex : le mariage, le travail, la parenté, etc.).

En revanche, la deuxième se caractérise par des différences entre un groupe et un autre que par la proximité géographique. Gumperz résume que l’identité sociale et l’ethnicité sont le produit du langage car grâce à ce dernier les groupes construisent leurs symboles d’identités et pour montrer cela Gumperz s’est basé sur l’étude des interactions verbales.

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II. Le fondement empirique :construire les situations et les transcrire.

Selon Gumperz il faut procéder à des études qualitatives plutôt que de se fonder sur des techniques d’enquête quantitative (dénombrer les comportements) ; l’analyse « des événements langagiers » mettra l’accent sur des méthodes interprétatives (une étude en profondeur) pour trouver des cas typiques de situations clés de l’arrière-plan social et ethnographique

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Gumperz évoque quatre types d’événements de langages :

1) Les entretiens (d’embauche ; consultations ; ou de type administratif).

2) Les délibérations de commission.3) Les audiences de tribunal et les auditions

formelles.4) Les discussions et les débats publics.

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Lors des entretiens ; le droit à la parole et l’obligation de répondre sont prédéterminés ; l’enquêteur attend des enquêtés de répondre et de fournir un renseignement qu’est déterminé par des attentes rarement explicitées .la structure participative mise en lumière par de tels événements de langage révèle un véritable pouvoir asymétrique derrière l’égalité apparente ; ce qui constitue un sérieux problème lorsque un locuteur inexpérimenté ne connait pas les règles. L’analyse doit donc commencer par un travail ethnographique de recueil de situations d’interaction susceptible d’illustrer les résultats.

Ex : des enregistrements de réunions ou d’émissions publiques en direct.

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Mais selon Gumperz le travail de terrain reste indispensable pour le chercheur qui doit être entièrement impliqué dans la vie quotidienne de l’organisation considérée ; et ne pas se contenter de l’observation ; il doit connaître les buts et les attentes des participants. « Le rôle de cet engagement est de constituer le savoir pratique qui permette de repérer les situations illustrant les pratiques à analyser.»

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L’implication de l’ethnographe de communication dans un milieu étudié n’est pas un déclencheur suffisant pour aboutir aux situations cruciales dévoilant les forces sociales et contextuelles en jeu.la stratégie présenté par Jupp ; Roberts et Cook-Gumperz est fondée sur :

1) Une implication directe dans une institution. 2) L’assurance de la coopération des participants peu à peu

convaincus qu’une analyse de leur propre mode de sélection et des processus d’évaluation peut leur être utile

«Etant donné ce type de coopération ; il est relativement facile d’obtenir un matériau pertinent enregistré in situ.» Gumperz p 17

On pourrait même recréer les situations réelles par une mise en scène ; de sorte qu’on puisse analyser les phénomènes communicatifs inconscients.

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III) l’analyse des attentes culturelles

Dans ce passage traitant l’analyse des attentes culturelles, Gumperz définit les situations langagières comme étant l’objet de l’analyse interactionnelle, chaque situation à pour objectif de dégager le point de vue des participants qu’il soit : l’aboutissement à un accord ; ou l’évaluation des aptitudes ou encore l’obtention d’un conseil. Et grâce à ces situations nous pouvons savoir : « si, et jusqu’à quel point la communication a été couronnée de succès ».

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Evidemment deux événements de langage ne sont jamais parfaitement comparables ; il faut donc abstraire des séquences  limitées dans le temps ; GUMPERZ parle de « tâche communicative» (un concept renvoyant à des liens sémantiques entre les énoncés constituant une séquence verbale); et que Gumperz considère comme universelles telles que :

1) raconter 3) argumenter 5) instruire

2) expliquer 4) accentuer 6) diriger

L’accomplissement de ces tâches communicatives sous formes de pratiques sociales est variable de point de vue culturel.

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L’analyse de cette variation, chez Gumperz, s’appuie sur trois perspectives :

1) Les différents « présupposés culturels » à propos de la situation du comportement approprié et des intentions qui y sont associées.

2) les différentes manières de structurer une information ou un argument dans une conversation.

3) les différentes « façons de parler » c’est l’utilisation d’un ensemble distinct de conventions linguistiques inconscientes (le ton de la voix pour accentuer, signaler les connexions logiques et comprendre la portée et l’intention de ce qui est en train de se dire.

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L’étude de cette variation montre que les locuteurs d’une même communauté linguistique jouissant d’une vie similaire et parlant le même dialecte peuvent échouer régulièrement dans la communication car la nature des situations d’interactions instaurées dans notre société ainsi que les critères d’évaluations employées se trouvent en conflit avec les difficultés de l’interprétation conversationnelle.

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IV- Les méthodes sociolinguistiques dans l’étude des interactions en face à face.

les différences d’origines causent des problèmes a certains individus dans des situations de communication inhabituelles, comme pour les entretiens d’embauche, les débats publics ou les discussions.

Pour qu’un locuteur puisse se faire comprendre par son interlocuteur il doit avoir une sorte de script adapté a chaque situation, et comprenant des options sémantiques et lexicales.

Pour deux locuteurs d’un milieu différent le problème principal qui se pose est l’incapacité d’établir une souplesse de communication.

Cela pourrait aider ces derniers à se comprendre ne se serait ce que partiellement.

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C’est ce que Gumperz appelle « la flexibilité communicative » et qui est exclusivement verbale. Cela provient de l’intention volontaire du locuteur de se faire comprendre. Lorsque Gumperz parle de l’intention, il s’agit de l’intention communicative se trouvant dans des types spécifiques d’activités sociales.

Sur le plan pragmatique, Gumperz oriente son travail sur l’étude des éléments qui entrent en jeux lors de ce qu’il nomme la « coopération conversationnelle » basé essentiellement sur la participation des interlocuteurs et des conventions qu’ils s’imposent.

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Ces conventions impliquent l’utilisations des mots admis conventionnels par les deux parties.

Ces conventions appelées  « conventions de contextualisation » par Gumperz sont des indicateurs qui servent tout au long de l’interaction conversationnelle.

Le lexique et la grammaire ainsi que les « conventions de contextualisation » peuvent fournir un résultat positive de l’interaction.

Ils peuvent conditionner les interprétations et leur donner un sens objective.

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conclusion

Gumperz nous montre à travers ce chapitre que la langue ainsi que la communication ne sont pas a délaisser dans la constitution de nos identités sociales.

Elles sont à mettre à coté des paramètres que l’on prenait en compte jusqu’à là, à savoir le sexe, l’âge, l’ethnie etc. Elles sont de types linguistiques certes, mais très importantes dans les interactions que l’on produit dans la vie sociale et professionnelle.

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bibliographie

• John Gumperz, Engager la conversation introduction à la sociolinguistique interactionnelle, Paris, Minuit 1989