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Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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Guide pourla planificationd’urgence etdes interventionsen cas decatastrophe

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L’Agenda mondial dela Fédération internationale(2006-2010)

Au cours des deux prochaines années, la Fédérationinternationale œuvrera, collectivement, à la réalisationdes objectifs et priorités suivants :

Nos objectifs

Objectif 1 : Réduire l’impact des catastrophes,notamment le nombre de morts et de blessés.

Objectif 2 : Réduire le nombre des morts et desmalades et atténuer les effets des maladies et desurgences de santé publique.

Objectif 3 : Accroître la capacité des communautéslocales, de la société civile et de la Croix-Rouge/duCroissant-Rouge de faire face aux situations devulnérabilité les plus urgentes.

Objectif 4 : Promouvoir le respect de la diversité etde la dignité humaine, et réduire l’intolérance, ladiscrimination et l’exclusion sociale.

Nos prioritésAméliorer notre capacité d’intervention locale,régionale et internationale en cas de catastrophe etd’urgence de santé publique.

Intensifier notre action auprès des communautésvulnérables dans les domaines de la promotion de lasanté, de la prévention des maladies et de la réductiondes risques de catastrophes.

Développer considérablement nos programmes etnotre travail de sensibilisation en matière de luttecontre le VIH/sida.

Renforcer notre action de sensibilisation sur lesquestions humanitaires prioritaires, en particulier lalutte contre l’intolérance, la stigmatisation et ladiscrimination, ainsi que les efforts visant à réduire lesrisques liés aux catastrophes.

2008

Fédération internationale des Sociétésde la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Case postale 372CH-1211 Genève 19SuisseTéléphone : +41 22 730 42 22Télécopie : +41 22 733 03 95Courriel : [email protected] Internet : www.ifrc.org

© Fédération internationale des Sociétésde la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Toutes les parties de cette publication peuvent êtrecitées, copiées, traduites dans d’autres langues ouadaptées aux besoins locaux sans un accord préalablede la Fédération internationale des Sociétés de laCroix-Rouge et du Croissant-Rouge, à condition de citerclairement le nom de la présente publication.

Les cartes figurant dans cette publication n’impliquentaucun jugement de la part de la Fédération oudes Sociétés nationales concernant le statut juridiquedes territoires concernés ou de leurs autorités.

Photo de couverture :Frederik Barkenhammar/Croix-Rouge allemande

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Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe 1

RemerciementsLes présentes lignes directrices s’inspirent d’un vaste ensemble de documents déjà produits ou utilisés parles Sociétés nationales, les délégations sur le terrain, des organisations partenaires et des spécialistes de lagestion de catastrophes, et sont le fruit d’un processus de dialogue, de collecte des meilleures pratiques etd’examen par les pairs à l’intérieur du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Un groupe de travail interorganisations externe, un groupe de travail de délégués chargés de lagestion des catastrophes et un groupe d’étude de référence ont également contribué à l’élaboration de ceslignes directrices. On trouvera ci-après une liste des principaux documents consultés :

1 Preparation of Community Disaster Preparedness Plans in Community-Based Self Reliance - DisasterPreparedness Manual : A Manual for Red Cross Instructors in the Pacific. Fédération internationale desSociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, délégation régionale de Suva.

2 Disaster Preparedness, deuxième édition. Randolph Kent, pour le Programme de formation à la gestiondes catastrophes du Département des affaires humanitaires des Nations unies, 1994. Élaboré en colla-boration avec le Centre de gestion des catastrophes de l’Université du Wisconsin et InterWorks.

3 Guidelines for Disaster Response and Contingency Planning, Fédération internationale des Sociétés de laCroix-Rouge et du Croissant-Rouge, Unité panaméricaine d’intervention en cas de catastrophe(PADRU), 2006.

4 Module de planification de la préparation aux catastrophes. Fédération internationale des Sociétés de laCroix-Rouge et du Croissant-Rouge, Programme de formation à la préparation aux catastrophes,juillet 2001.

5 Inter-Agency Contingency Planning Guidelines for Humanitarian Assistance. Comité permanent interor-ganisations, novembre 2001.

La présente publication a pu voir le jour grâce au soutien financier généreux du Service d’aide humani-taire de la Commission européenne (ECHO), du Ministère britannique du développement international(DFID) et de l’aide en personnel fournie par la Croix-Rouge américaine.

Le présent guide constituera un outil de travail pour le personnel des Sociétés nationales de laCroix-Rouge et du Croissant-Rouge et de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (la Fédération internationale) chargé des interventions en cas de cata-strophe, aux niveaux local, national, régional et mondial.

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Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Table des matièresÉlaboration des plansChapitre 1

Introduction __________________________________________________________ 4Comment utiliser ce guide _________________________________________________ 4En quoi consiste la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe ? 7Processus de planification des interventions __________________________________ 8Pourquoi planifier ? ______________________________________________________ 8Dans quel but planifier ? __________________________________________________ 9Avec qui planifier ? ______________________________________________________ 9Quand planifier ?________________________________________________________ 10Où planifier ? ___________________________________________________________ 10

Chapitre 2Étapes de l’élaboration des plans d’urgence et d’interventionen cas de catastrophe________________________________________________ 12Étape 1 : planification institutionnelle en cas de catastrophe ____________________ 13Étape 2 : analyses des dangers, de la vulnérabilité, des capacités et des risques ___ 14Étape 3 : recensement et mobilisation des ressources __________________________ 19Étape 4 : alerte précoce, systèmes d’alerte et déclencheurs _____________________ 20Étape 5 : liens et communications __________________________________________ 21Étape 6 : responsabilités sectorielles ________________________________________ 22

Informations supplémentairesChapitre 3

Coordination interne et externe______________________________________ 31Coordination interne _____________________________________________________ 31Coordination externe _____________________________________________________ 32

Chapitre 4Mise en œuvre et suivi du plan ______________________________________ 36Formation et sensibilisation aux plans d’urgence et d’interventionen cas de catastrophe ____________________________________________________ 36Exercices et simulations ___________________________________________________ 37Actualisation et évaluation du plan _________________________________________ 38

Chapitre 5Normes de planification, responsabilités et liens ____________________ 41Normes et responsabilités _________________________________________________ 41Liens avec des instruments nationaux, régionaux et internationaux(du niveau local au niveau mondial) ________________________________________ 43

AppendicesAnnexes ________________________________________________________________ 46

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AcronymesANASE Association des Nations de l’Asie du Sud-Est

BID Banque interaméricaine de développement

CEPREDENAC Centre de coordination pour la prévention des catastrophes naturellesen Amérique centrale

CICR Comité international de la Croix-Rouge

DFID Ministère britannique du développement international

DMIS Système d’information pour la gestion des catastrophes

DMRF Gestion des catastrophes – cadre des ressources

DMU Unité Gestion des catastrophes

DREF Fonds d’urgence pour les secours lors de catastrophes

ECHO Service d’aide humanitaire de la Commission européenne

ERU Unité d’intervention d’urgence

EVC Évaluation de la vulnérabilité des capacités

FACT Équipe d’évaluation et de coordination sur le terrain

HCR Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés

IASC Comité permanent interorganisations

IDRL Règles, lois et principes applicables aux actions internationalesen cas de catastrophe

IMCP Initiative pour une meilleure conception des programmes

MSF Médecins sans frontières

NDRT Équipe nationale d’intervention d’urgence

OCHA Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies

OIM Organisation internationale pour les migrations

OMS Organisation mondiale de la santé

ONG Organisation non gouvernementale

ONU Organisation des Nations Unies

OSCE Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe

OTAN Organisation du traité de l’Atlantique nord

PAM Programme alimentaire mondial

PNUD Programme des Nations unies pour le développement

RDRT Équipe régionale d’intervention d’urgence

SIG Système d’information géographique

SNBP Sociétés nationales bien préparées

SOP Procédures opérationnelles normalisées

TI Technologies de l’information

UNICEF Fonds des Nations unies pour l’enfance

USAID Agence des États-Unis pour le développement international

3Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge4

1 Statuts du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, adoptés par la XXVe Conférence internationalede la Croix-Rouge à Genève en octobre 1986 et amendés par la XXVIe Conférence internationale de la Croix-Rouge et duCroissant-Rouge à Genève en décembre 1995. http://www.ifrc.org/Docs/idrl/I290EN.pdf (en anglais seulement).

Chapitre 1

IntroductionLe Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge joue, sur le plan mondial, un rôle dechef de file en matière de gestion des catastrophes. Une préparation et une intervention efficaces dans dessituations d’urgence sont des éléments essentiels de son mandat, contribuant à la réalisation des droits fon-damentaux de l’homme et au respect de l’humanité. Le grand nombre d’employés rémunérés et de volontai-res dans le monde, capables d’intervenir immédiatement au niveau local, et les ressources importantes des186 Sociétés nationales et du Secrétariat de la Fédération internationale constituent les avantages compara-tifs du Mouvement. Chacun de ces 186 membres fonde ses actions sur les sept Principes fondamentaux duMouvement, à savoir humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité et universalité.

La plupart des Sociétés nationales sont reconnues par leur gouvernement comme des « auxiliaires des pou-voirs publics dans le domaine humanitaire1 ». Les Sociétés nationales et la Fédération internationale desSociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (la Fédération internationale) sont particulièrement bienplacées pour travailler avec les pouvoirs publics et les organismes d’intervention en cas de catastrophe etdisposent au niveau local, dans les communautés, des contacts qui leur permettent de cibler les groupes lesplus à risque et les plus vulnérables aux catastrophes. Dans chaque pays, des activités sont menées sur tout leterritoire par un réseau de volontaires, qui sont souvent les premiers à fournir une assistance aux victimes.

La plupart des pays sont régulièrement confrontés à des situations d’urgence d’une gravité telle que l’as-sistance humanitaire internationale de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge est nécessaire. Ces cata-strophes peuvent résulter de phénomènes naturels (tremblements de terre, inondations, sécheresse etcyclones) ou d’un certain nombre de risques, par exemple une pénurie d’eau ou d’aliments, une épidé-mie, une catastrophe écologique ou technologique, une détresse économique aiguë, des troubles civils ouun conflit armé. Les exodes de réfugiés et les déplacements internes sont des conséquences de situationd’urgence humanitaire et des urgences en soi.

Comment utiliser ce guideLa planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe s’effectue à tous les niveaux de l’or-ganisation. La Fédération internationale recommande que les Sociétés nationales et ses bureaux élaborentsoit un plan d’intervention en cas de catastrophe couvrant plusieurs dangers et comportant des annexespour chacun des dangers, soit un plan d’urgence par danger, pour couvrir des catastrophes à haut risque.De nombreuses procédures de gestion des situations d’urgence sont communes à toutes les catastrophes,quels que soient les dangers en cause.

Les informations fournies dans les chapitres qui suivent doivent être considérées comme des lignes direc-trices et non comme des règles strictes. En ce qui concerne la planification, les priorités varieront en fonc-tion du contexte et de l’envergure du problème (local, national ou régional). Il est essentiel de préparer lesplans d’intervention et d’urgence en consultation et en collaboration avec ceux qui devront les approuverou les mettre en œuvre. Les présentes lignes directrices visent à doter la Croix-Rouge/le Croissant-Rouge d’un mécanisme d’intervention en cas de catastrophe cohérent et de haute qualité.

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5Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

En assurant la direction/la gestion des opérations, la Croix-Rouge et le Croissant-Rougeveillent à l’élaboration, la mise en œuvre et la surveillance des plans d’urgence et

d’intervention en cas de catastrophe.

1. Niveau localou communautaire

Au niveau de la section et de lacommunauté, les Sociétés nationa-les de la Croix-Rouge ou duCroissant-Rouge peuvent jouer unrôle utile en appuyant l’organisa-tion de comités de planificationdes catastrophes chargés d’élabo-rer des plans d’intervention en casde catastrophe au niveau commu-nautaire. L’utilisation de l’outil d’é-valuation de la vulnérabilité et descapacités (EVC) de la Fédérationinternationale et de son Modulede formation à la planificationde la préparation est encouragée.La formation aux premiers secoursest un autre exemple de la contri-bution de la Croix-Rouge/duCroissant-Rouge à la préparationau niveau communautaire.De plus, les communautés localespeuvent fournir de nombreusesinformations sur leurs propresrisques et capacités.

2. Niveau national

Un plan national d’interventionen cas de catastrophe évalue etrépond à tous les dangers poten-tiels, évalue la capacité d’inter-vention de la Société nationaleet décrit la méthode à suivre dansles situations d’urgence. UneSociété nationale bien préparée(SNBP) doit suivre le processusde planification décrit ici. ChaqueSociété nationale devrait disposerd’un plan d’intervention nationalen cas de catastrophe. Le rôleinstitutionnel des Sociétés nationa-les et leur intervention planifiée encas de catastrophe devraient êtrereconnus par leurs gouvernementsrespectifs. C’est ce qui a étéconvenu dans le cadre del’Agenda pour l’action humanitai-re de la Conférence internationalede 2004.

3. Niveaux régionalet mondial

Dans le cadre du rôle de coordina-tion du soutien que la Fédérationinternationale joue à l’égard desSociétés nationales, les délégationsrégionales et les unités pan-régio-nales de gestion/d’intervention encas de catastrophe (DMU) doiventélaborer des plans d’urgence parzone à risque. Ces plans se rap-portent à un danger précis suscep-tible de provoquer des destructionssur une échelle nécessitant uneassistance humanitaire internatio-nale de grande ampleur. LesSociétés nationales et laFédération internationale devraientse préparer à ces éventualités endéfinissant les ressources nécessai-res, les relations de travail, lesrôles et les procédures et en identi-fiant l’élément déclencheur del’événement. Les personnes concer-nées devraient suivre le processusde planification décrit dans cedocument.

Le processus de planification est tout aussi important que le plan lui-même. À cet égard, les plans d’ur-gence et d’intervention en cas de catastrophe devraient être considérés comme une activité permanente,qui nous permet de tester et d’affiner les plans existants, d’intégrer de nouveaux partenaires et de guiderle personnel et les volontaires au fil du temps.

Les présentes lignes directrices couvrent principalement les thèmes suivants :� le processus de planification des interventions ;� les étapes de l’élaboration du plan ;� la communication et la coordination des interventions en cas de catastrophe ;� la mise en œuvre, la mise à jour et l’évaluation du plan et la formation nécessaire ; et� les normes, instruments et modèles.

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Processus d’élaboration des plans d’urgence et d’intervention

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge6

Annexe 1Structure proposée

Annexe 2Rôles etmandats

Annexe 3Contacts en cas d’urgence

Annexe 4Analyse desdangers/risques, etbesoins potentiels

Annexe 8Informationsde base

Annexe 6 et 7Domaines d’intervention,sur la base des capacitéset des ressources

Annexe 9Rôles organisationnelsmultisectoriels

Annexe 5Élaboration de scénarios

Annexe 11Dangersrégionauxpotentiels

Annexe 10Préparationet renforcementdes capacités

Annexe 12Procédures opérationnellesnormalisées

Introduction :Compréhension commune du processus d’élaboration des plans d’urgence et d’intervention

Étapes de l’élaboration de plans d’urgence et d’intervention en casde catastrophe

Coordination interne et externe

Normes du plan

Mise en œuvre et suivi du plan

Pourquoi planifier ?

Dans quel but planifier ?

Avec qui planifier ?

Quand planifier ?

Où planifier ?

Niveaux locaux

Niveaux nationaux

Niveaux régional/mondial

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En quoi consiste la planification d’urgenceet des interventions en cas de catastrophe ?La planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe permetde préparer une organisation à l’éventualité d’une catastrophe. Elle comp-rend la gestion des ressources humaines et financières, l’existence de stocksd’urgence, ainsi que la mise en place de procédures de communication. Cetteplanification peut contribuer à atténuer les effets destructeurs d’une cata-strophe en assurant la fourniture rapide et efficace d’une aide humanitaire àceux qui en ont le plus besoin. Le temps consacré à la planification de l’in-tervention en cas de catastrophe est du temps gagné lorsqu’une cata-strophe se produit. Des retards dans la fourniture de services peuvent êtrela cause de souffrances inutiles pour les personnes et les familles touchées parune catastrophe et créer des contraintes supplémentaires pour ceux qui inter-viennent. Une planification efficace des interventions en cas de catastrophepermet de mener des opérations de secours rapides et efficaces. Elle contri-bue également à forger des attentes réalistes.

� Planification institutionnelle en cas de catastrophe – Elle définit la portée généra-le de l’action humanitaire que la Société nationale/la Fédération internationale va entre-prendre. Elle est fondée sur le mandat institutionnel de l’organisation, qui établit un cadreau sein duquel les politiques, stratégies, normes et obligations légales peuvent être définies.

� Plan d’intervention en cas de catastrophe – La planification des interventions encas de catastrophe implique d’identifier, de renforcer et d’organiser les ressources et lescapacités afin d’atteindre un niveau de préparation permettant une réaction rapide et effi-cace à une catastrophe potentielle. Elle englobe la définition des rôles et responsabilités,l’élaboration de politiques et procédures ainsi que la désignation, l’élaboration et le déve-loppement d’outils génériques d’intervention (par exemple le recours à des équipes natio-nales d’intervention en cas de catastrophe (NDRT), la gestion de l’information, etc.). Laplanification de l’intervention en cas de catastrophe est par nature un préalable, fondé surdes hypothèses informées des risques et des dangers et ne répond pas à des scénarios decatastrophes spécifiques, comme le font les plans d’urgence. Lorsqu’une catastrophe seproduit, les plans doivent alors être suivis, évalués et adaptés à la situation.

� Plans d’urgence – Ces derniers sont fondés sur des événements précis ou sur des risquesconnus aux niveaux local, national, régional ou même mondial (par exemple tremblementsde terre, inondations ou flambées épidémiques), et établissent des procédures opération-nelles d’intervention, en fonction des capacités et des besoins en ressources anticipés.

� Procédures opérationnelles normalisées (SOP) – Il s’agit d’un ensemble de pro-cédures normalisées qui « opérationnalisent » les plans d’intervention en cas de cata-strophe et/ou les plans d’urgence. En d’autres termes, les SOP précisent de quelle maniè-re les individus ou les unités rempliront leurs fonctions au titre du plan (par exemple enalertant et en mobilisant les NDRT, en déployant des équipes d’évaluation et en menant àbien le processus d’évaluation). Les SOP établissent ce qu’il faudrait faire, comment lefaire, attribuent les responsabilités dans la mise en œuvre et indiquent les ressources dispo-nibles. Les présentes lignes directrices ne concernent pas spécifiquement les SOP, mais unexemple est donné à l’Annexe 12.

7Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

ButLe présent document présente unevue d’ensemble des élémentsprincipaux de la planification

d’urgence et des interventions en casde catastrophe. Ce guide s’adressetout particulièrement au personneldes Sociétés nationales et de la

Fédération internationale chargé del’élaboration de l’intervention en cas

de catastrophe et/ou des plansd’urgence aux niveaux local,national, régional ou mondial.

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Graphique 1.1 Connexions entre la planification d’urgence et des interventionset relation globale avec la planification institutionnelle

Processus de planification des interventionsPourquoi planifier ?Un plan bien coordonné, qui utilise au mieux les connaissances et les ressources conjuguées duMouvement, est essentiel pour une intervention réussie et efficace en cas de catastrophe. Des mesuresrapides et efficaces sont nécessaires lorsqu’une situation d’urgence est avérée. Pour y parvenir, des plansd’urgence et d’intervention, de même que les ressources nécessaires, doivent être prêts avant la survenuede la catastrophe. L’adoption de mesures inadaptées ou un retard dans l’intervention peuvent être les cau-ses de morts qui auraient pu être évitées.

Il est vrai que de nombreux détails restent inconnus tant que la catastrophe ne s’est pas produite. Il estnéanmoins essentiel de préparer un plan préliminaire comprenant/couvrant :� une vue d’ensemble des ressources disponibles ;� une liste des sites d’hébergement d’urgence ;� la planification des activités de secours, y compris la liste des fournisseurs, entrepôts et moyens detransport ;

� les moyens d’approvisionnement d’urgence en eau ;� un descriptif des procédures douanières, pour un dédouanement rapide de l’aide internationale ;� un descriptif des chaînes de commandement et des procédures de communication ;� la formation du personnel d’intervention ;� les activités de formation et de sensibilisation de la communauté sur la conduite à tenir en cas d’urgence ; et� les activités essentielles d’alerte précoce et d’atténuation des effets recensées et mises en œuvre.

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S’assurer que les plans, points de contact et ressources sont en place pour recevoiret utiliser des ressources externes en cas de besoin.

La planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe contribue à garantir une action coor-donnée :� Les objectifs, stratégies, rôles et responsabilités ont été précisés à l’avance.� Des informations pertinentes ont été rassemblées et analysées.� Les éventuelles difficultés ont été anticipées et on a tenté de résoudre les problèmes.� Des relations avec d’autres agences, associations, organisations non gouvernementales (ONG), gou-vernements et intervenants locaux ont été établies ou renforcées.

La coopération et la coordination accrues résultant du processus de planification sont souvent très pré-cieuses pour obtenir une réaction rapide, efficace et efficiente aux situations d’urgence, en tirant lemeilleur parti de toutes les ressources nécessaires. De plus, il peut en résulter une collaboration accrue enmatière de préparation aux catastrophes et d’atténuation de leurs effets, ce qui réduira les pertes poten-tielles en cas de catastrophe.

Pourquoi planifier ?Les présentes lignes directrices visent à contribuer à l’élaboration de plans d’urgence et d’interventionpour tous les types de situations d’urgence humanitaire, notamment les situations d’urgence complexes,les catastrophes naturelles et écologiques et autres crises importantes auxquelles les Sociétés nationales dela Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge peuvent être amenées à répondre, que ce soit avec leurs propresressources, avec l’assistance de Sociétés sœurs ou avec celle de la Fédération internationale et/ou duComité international de la Croix-Rouge (CICR). La planification devrait être adaptée à chaque contexteet prendre en compte un certain nombre de facteurs, notamment, la situation ; les plans d’interventionen cas de catastrophe et les capacités du gouvernement ; la réception et la coordination de contributionsnationales, régionales ou mondiales ; le soutien potentiel des donateurs ; l’éventualité de la survenued’une catastrophe et la vulnérabilité de la population.

Il est nécessaire d’utiliser des critères objectifs pour déterminer où et dans quel but planifier. Les Sociétésnationales et les délégations de la Fédération internationale devraient effectuer une cartographie desrisques afin d’établir des priorités dans leur planification. On trouvera au Chapitre 2 des directives sup-plémentaires sur l’importance de l’analyse des risques/des dangers. Lorsque les ressources sont limitées,un réseau d’équipes d’intervention et de stocks d’urgence doit être organisé de manière à répondre auxscénarios de risques possibles – sur une base locale (district), nationale ou régionale.

Avec qui planifier ?Élaborer un plan est un travail d’équipe. La contribution et l’appui d’un ensemble de personnes occupantdifférentes fonctions (direction, cadres supérieurs, techniciens de secteur, volontaires, personnel adminis-tratif, logisticiens, etc.) de différents niveaux au sein du Mouvement (local, national et régional/mondial)ainsi que de partenaires extérieurs (gouvernement, institutions des Nations Unies, ONG, etc.) fourniraune assistance cruciale à ceux qui élaborent la planification. Des informations supplémentaires sur l’im-portance de la coordination, à la fois interne et externe, sont données au Chapitre 3.

9Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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Les Sociétés nationales devraient, lorsqu’elles élaborent et actualisent leurs hypothèses et objectifs enmatière de planification, communiquer avec les organismes gouvernementaux et les ONG participant àl’intervention en cas de catastrophe, afin de coordonner les réactions et plans d’urgence respectifs. De lamême façon, les employés de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge chargés de la planification des inter-ventions régionales ou mondiales en cas de catastrophe doivent se concerter avec les partenaires au seindu Mouvement. Cela contribuerait à améliorer la coordination, à réduire les doubles emplois, à préciserles rôles et les attentes et à accroître l’efficacité globale des interventions en cas de catastrophe. Une coor-dination directe permet aux Sociétés nationales et aux délégations de la Fédération internationale derépartir les responsabilités et de planifier leurs actions en conséquence.

C’est quand elle est organisée sous forme d’un processus participatif incluant (idéalement) tous les acteursqui seront chargés de travailler ensemble en cas d’urgence que la planification est la plus efficace. Un pland’intervention ou d’urgence doit être un document dynamique, et les planificateurs devraient encouragerla sélection, la critique et la discussion de la part de ceux qui doivent approuver et/ou mettre en œuvreses composantes. Cela signifie que le plan devrait être largement diffusé et communiqué aux membres duconseil d’administration des Sociétés nationales, aux services et départements du siège, aux sections, auxvolontaires et aux institutions ou organisations externes.

Quand planifier ?La planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe est un processus permanent. Lesresponsables de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge devraient l’inclure dans le processus annuel de pla-nification ainsi que dans l’élaboration des stratégies et l’évaluation de la responsabilité du personnel. Lesplans doivent être régulièrement testés et actualisés pour en valider la pertinence. Dans des situations évo-luant rapidement, ils devront être actualisés fréquemment, ce qui ne sera pas le cas dans des circonstan-ces normales.

Les résistances à la planification peuvent être surmontées en mettant en valeur l’importance qu’elle revêtmême à des périodes de normalité relative, et en l’incorporant dans des objectifs de travail annuels. Lapériode suivant une catastrophe de grande ampleur est un bon moment pour favoriser l’élaboration oul’actualisation d’un plan. Toute planification commence par une évaluation et une analyse des risques, desvulnérabilités, des capacités, des ressources et des rôles.

Une planification d’urgence devrait toujours être entreprise lorsqu’il y a un risque/une probabilité élevé(e)qu’une catastrophe ou une situation d’urgence survienne. Les Sociétés nationales et les délégations de laFédération internationale devraient également élaborer des plans pour les catastrophes naturelles récur-rentes, par exemple les phénomènes saisonniers comme les inondations, les ouragans/cyclones, etc. Laplanification d’urgence devrait être incorporée dans tous les processus de planification réguliers, le caséchéant.

Où planifier ?Des plans d’intervention en cas de catastrophe sont nécessaires au niveau national et autres niveaux (ycompris régional et mondial), pour garantir une coordination et une action efficaces en cas de catastrophede grande ampleur. Toutes les Sociétés nationales et les délégations de la Fédération internationaledevraient élaborer des plans le cas échéant, en fonction du risque, de la fréquence et de la complexité descatastrophes potentielles. Les plans et leur processus de mise en œuvre varieront en fonction de la situa-tion dans un pays/une région précis, du cadre institutionnel, de la portée géographique, etc.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge10

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Niveau national

Les Sociétés nationales peuvent avoir plus d’un plan d’urgence etd’intervention en cas de catastrophe, suivant les besoins particu-liers et la géographie du pays, chacun étant centré sur les princi-pales zones à risque. On peut élaborer des plans ayant des portéesgéographiques différentes – locale, nationale, sous-régionale etrégionale, notamment.

Niveau transfrontières(Entre pays voisins ou, dans un même pays, entre districts/entités locales voisins)

La plupart des plans sont élaborés pour un pays en particulier. Toutefois, des plans peuvent aussi être éla-borés conjointement pour plusieurs pays ou pour des régions où il faut prendre en compte des questionstransfrontières. C’est souvent le cas pour les catastrophes naturelles de grande ampleur, comme les oura-gans ou les cyclones. Dans de tels cas, la consultation entre les planificateurs de tous les pays touchés estessentielle lors de l’élaboration de scénarios régionaux, qui guideront et façonneront ensuite la planifica-tion d’urgence au niveau du pays. Les délégations régionales de la Fédération internationale ont pris l’en-gagement d’appuyer et de diriger le processus de planification régionale d’urgence et des interventions encas de catastrophe régionale.

La plupart des pays devront également élabo-rer des plans d’urgence. Ces derniers sontimportants pour faire face à des menaces spé-cifiques ou pour effectuer une planificationdans un contexte particulier. Cependant, laplanification d’urgence ne sera pas toujoursnécessaire, notamment dans le cas de paysplus petits, ou lorsque le contexte ne l’exigepas. Dans ce cas, un plan d’intervention encas de catastrophe sera suffisant pour atteind-re les objectifs de la Société nationale.

11Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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Chapitre 2

Étapes de l’élaboration des plansd’urgence et d’intervention

en cas de catastropheLe présent chapitre traite des éléments communs aux plans d’urgence et aux plans d’intervention en casde catastrophe, bien des différences importantes existent entre les deux.

On se souviendra que le premier niveau de la planification des interventions en cas de catastrophe (insti-tutionnel) définit le mandat, les politiques et le cadre juridique sur la base desquels la Société nationaleou la Fédération internationale établira ses plans d’urgence et d’intervention en cas de catastrophe. Surcette base, le plan d’intervention en cas de catastrophe décrit les risques, les stratégies d’intervention, lesactions et les capacités dans un contexte de risques multiples. La planification d’urgence, quant à elle,implique la préparation et le renforcement d’activités permettant de répondre efficacement à des risquestrès précis, définis lors de la phase de planification de l’intervention en cas de catastrophe.

On distingue six étapes principales dans les plans d’urgence et d’intervention en cas de catastrophe :Étape 1 Planification institutionnelle en cas de catastropheÉtape 2 Analyse des dangers, de la vulnérabilité, des capacités et des risquesÉtape 3 Recensement et mobilisation des ressourcesÉtape 4 Alerte précoce, systèmes d’alerte et déclencheursÉtape 5 Liens et communicationsÉtape 6 Responsabilités sectorielles

� Évaluation de la situation d’urgence� Continuité des opérations dans une situation d’urgence� Sauvetage et assistance médicale� Services de santé� Eau, assainissement et promotion de l’hygiène� Alimentation et nutrition� Secours� Hébergement� Rétablissement des liens familiaux� Protection et sécurité� Logistique et transport� Technologies de l’information et télécommunications� Communication et établissement de rapports� Suivi et évaluation

La planification aura recours à des informations provenant de sources diverses. Ces informations doiventêtre fiables, d’une bonne qualité et répondre à un objectif ou à un but spécifique figurant dans le plan. Sil’utilité ou la fiabilité des informations sont sujettes à caution, elles ne devraient pas être incluses.

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L’Annexe 1 présente la structure proposée et le contenu minimal conseillé pour l’élaboration des plansd’intervention et d’urgence.

Attention ! Les plans d’urgence portent essentiellement sur des catastrophes précises quiprésentent un risque de survenue élevé et qui sont liées à des niveaux de vulnérabilité éle-vés. Ils énumèrent en détail les besoins humanitaires, les mesures, les ressources, les obsta-cles et les carences potentiels. Bien que les plans d’urgence et d’intervention se déroulentselon des étapes similaires, les perspectives dans lesquelles ils sont élaborés et le niveau dedétail exigé sont différents.

Étape 1 Planification institutionnelle des catastrophes (cadre)

Ce premier niveau de planification prévoit le cadre général de l’action humanitaire, en fonction du mandatinstitutionnel, des politiques, des stratégies, des règles et des normes et du cadre juridique de l’organisation.

Les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge mènent leurs activités humanitairesconformément aux Principes fondamentaux et aux Statuts du Mouvement, aux Statuts de la Fédérationinternationale, ainsi qu’à leurs propres statuts et à la législation nationale. En leur qualité d’auxiliaire deleur gouvernement dans le domaine humanitaire, les Sociétés nationales soutiennent les pouvoirs publicsde leurs pays respectifs en fonction des besoins de la population. Cependant, ce rôle d’auxiliaire ne bridepas l’initiative des Sociétés nationales souhaitant mener d’autres activités humanitaires dans leur pays. LesSociétés nationales sont des organisations autonomes, qui soutiennent les pouvoirs publics avec leurs pro-pres programmes. Elles doivent travailler en étroite collaboration avec leur gouvernement pour garantirle respect du droit international humanitaire, préserver l’intégrité de l’emblème et défendre les Principesfondamentaux.

Documents de référence recommandés :� Principes fondamentaux� Principes et règles régissant les actions de secours de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge encas de catastrophe

� Accord de Séville et Mesures supplémentaires� Charte humanitaire Sphère et Normes minimales pour les interventions lors de catastrophes� Code de conduite pour le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge etpour les organisations non gouvernementales (ONG) lors des opérations de secours en cas decatastrophe

� Lignes directrices pour des Sociétés nationales bien préparées (SNBP)� Initiative pour une meilleure conception des programmes� Principes et bonnes pratiques d’action humanitaire

Le rôle exact d’une Société nationale en cas de catastrophe devrait être négocié et défini avec son gouver-nement. Des mesures devraient ensuite être élaborées en conséquence, le rôle de la Société étant intégrédans le plan national en cas de catastrophe du gouvernement. Il est du devoir des Sociétés nationalesde se préparer à fournir et recevoir une assistance en cas de catastrophe. Cela suppose notammentqu’elles négocient avec leur gouvernement pour obtenir une exemption des taxes et droits de douane sur

13Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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les articles destinés aux victimes des catastrophes, et conviennent de procédures permettant l’émissionrapide de visas pour les membres du personnel de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge prenant part auxopérations de secours lorsqu’une assistance à l’échelle du Mouvement est nécessaire. La Fédération inter-nationale devrait également définir au préalable le rôle et le mandat juridique de la Croix-Rouge/duCroissant-Rouge dans la région/zone et élaborer des hypothèses de planification sur la base dudit mandatet des besoins anticipés (voir annexe 2).

OrganisationIl est fréquent, dans une situation d’urgence, que de nombreuses organisations fournissent des servicesd’intervention. Parmi elles, on peut notamment citer l’organisme national de protection civile, l’armée,différents ministères chargés des situations d’urgence, les brigades de pompiers locales, les Sociétés natio-nales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi que d’autres organismes internationaux et des ONG.Il est probable que plusieurs d’entre eux effectueront les mêmes tâches : fourniture de premiers secours,d’abris et de nourriture aux personnes touchées par la catastrophe. Dans de tels cas, une coordination clai-rement établie est indispensable pour veiller à ce que le plus grand nombre de personnes reçoive une assis-tance aussi rapidement que possible, et pour éviter les doublons.

C’est pourquoi chaque organisation devrait, lors de l’élaboration d’un plan d’urgence ou d’interventionen cas de catastrophe, définir la ou les activités dont elle aura la responsabilité, sur la base de ses capaci-tés et ressources existantes, et de son degré anticipé de participation en cas d’urgence. Les organisationsdevraient également déterminer, en leur sein, qui sera chargé, pour chacune des fonctions, de prendre lesdécisions et d’assumer les responsabilités. Des procédures opérationnelles normalisées devraient être éla-borées aux niveaux local, régional et mondial, qui comprendront notamment des procédures permettantde cibler et d’obtenir des ressources potentielles (voir annexe 3).

GestionLes plans d’urgence et les plans d’intervention en cas de catastrophe des Sociétés nationales ou desbureaux de la Fédération internationale devraient comprendre des procédures opérationnelles normali-sées, précisant les responsabilités et donnant les coordonnées (voir annexe 3) :� du point de contact chargé de l’intervention d’urgence ;� des membres de l’équipe à chaque niveau opérationnel ; et� des personnes responsables de :

� l’activation des services d’intervention ;� la communication avec le siège ;� la gestion des relations extérieures et des appels à une aide externe (notamment gouvernementale,internationale et fonds collectés auprès du public) ;

� la communication avec les médias ;� la coordination et les relations avec d’autres organismes et services ; et� la gestion du travail administratif.

Étape 2 Analyse des dangers, de la vulnérabilité, des capacitéset des risques

Une bonne planification de l’urgence et des interventions en cas de catastrophe doit être fondée sur uneanalyse des risques auxquels est confronté un pays ou une région. Elle implique de procéder à un recen-sement des dangers et à une évaluation de la vulnérabilité et des capacités aux niveaux local, national ou

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régional (utiliser les annexes 4.a – 4.dpour cette phase). On peut alors éla-borer des scénarios réalistes à des fins deplanification.

Avant d’entreprendre une analyse desdangers/menaces et vulnérabilités, ilconvient d’élaborer un cadre de réfé-rence des risques qui comprendrait, auminimum, les éléments suivants :

15Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Domaine

Unitégéographiqued’analyse

Cadretemporel

Événements/domainesd’analyse

Indicateursde mesure

Sourcesd’information

Analyse des dangers/menaces

� Pays/région� Province/canton/ville� District ou municipalité� Localité ou quartier précis

� Période de récurrence (délai) et inciden-ce. Par exemple : mois, années, tous lescinq ans, décennie(s), etc.

� Dangers/menaces les plus importants dansles zones géographiques analysées (parex. tremblements de terre, inondations,éruptions volcaniques, ouragans, sécheres-ses, épidémies, glissements de terrain, etc.)

� Variations dans la période de récurrencedu fait d’un changement environnementalou climatique.

� Probabilité d’occurrence� Zone touchée potentielle et couvertureterritoriale

� Ampleur des dégâts et pertes� Pourcentage de la population touchée� Autres

Indiquer précisément les sources d’information afin de pouvoir les vérifier.

Analyse de vulnérabilité

� Population� Communauté� Famille� Individu

� Période durant laquelle un groupe déterminé estsoumis à des vulnérabilités particulières.

� Date des informations utilisées et analysées.

� Conditions d’exposition et de vulnérabilité spéci-fiques (par ex. physiques, économiques, sociales,organisationnelles, institutionnelles, éducationnel-les, culturelles, etc.)

Indicateurs pour chaque domaine :� Vulnérabilité économique : revenu de la famille,taux de chômage, etc.

� Vulnérabilité sociale : espérance de vie, accèsaux services de santé, d’éducation, infrastructure,assainissement, etc.

� Vulnérabilité organisationnelle : existence decomités et de plans d’intervention en cas de cata-strophe, systèmes d’alerte précoce, etc.

� Vulnérabilité physique : abris, emplacement etqualité des structures et habitations, etc.

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Sur la base de l’analyse des risques potentiels, de l’incidence des catastrophes précédentes et de la vulné-rabilité de la population, les personnes chargées de la planification des interventions en cas de catastrophedevraient pouvoir dresser une liste des besoins probables et recenser les ressources disponibles. Si les pla-nificateurs anticipent un écart entre les besoins et les ressources, ils devraient chercher par avance de quel-le manière le combler.

Étapes de l’analyse des dangers, des vulnérabilitéset des risques1 Examiner les données secondaires, y compris les études et analyses des dangers/menaces, vulnérabi-

lités et risques élaborées par des institutions techniques ou scientifiques, des universités et/ou d’autresorganisations assurant une présence dans la zone (voir cadre de référence des risques ci-dessus).

2 Faire en sorte que l’institution dispose de la capacité technique et de l’expérience voulue pourmener l’analyse des risques requise par le plan d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe.Pour y parvenir plus facilement, des accords de collaboration peuvent être conclus avec des institu-tions scientifiques ou techniques et des universités. Des Sociétés sœurs et la Fédération internatio-nale peuvent souvent fournir un appui technique et partager des outils de référence

3 Mener une analyse des dangers, en commençant par les informations existantes sur les situationsd’urgence précédentes et en prenant en compte probabilité, fréquence, emplacement, ampleur etimpact potentiel. Note : ne pas se fier aux seules données historiques. Envisager la possibilité deconditions climatiques extrêmes, liées à des changements climatiques, à une modification trèsimportante des risques due à la déforestation, l’urbanisation non planifiée, etc. Les connaissancesdes organisations externes peuvent être utiles pour comprendre ces facteurs.

4 Analyser le degré de vulnérabilité de ceux qui sont exposés à un danger ou à une menace poten-tiels. L’étayer si possible par des indicateurs mesurant les cinq composantes principales de la vulné-rabilité : moyens de subsistance, conditions de vie, autoprotection, protection sociale et protectionassurée par le gouvernement.

5 Mener une analyse des risques combinant les dangers/menaces et les vulnérabilités. Concevoir descartes mettant en évidence les zones à risque. Définir les zones géographiques auxquelles il faudraprêter une assistance en priorité dans l’élaboration de scénarios.

Une analyse des risques de qualité nécessite parfois des ressources et capacités techniquesqui n’existent pas toujours au sein de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge. Il est important,pour effectuer une analyse solide, de demander conseil et de collaborer avec les organismestechniques gouvernementaux, les institutions scientifiques, les universités et autres organisa-tions spécialisées.

Le risque de catastrophe est lié à la vulnérabilité d’une population à certaines menaces : plusieurs condi-tions peuvent influer sur les degrés de vulnérabilité. Une bonne planification doit aussi évaluer les capa-cités existant au sein des communautés à risque, rechercher les possibilités et les mécanismes disponiblespour renforcer et exploiter les capacités – pour les activités aussi bien de planification que d’interventionen cas de catastrophe.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge16

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Comme indiqué précédemment, nous recommandons l’utilisation d’études ou d’indicateurs de vulnéra-bilité provenant de sources de données secondaires fiables (universitaires, gouvernementales, scientifiques,etc.). Les processus d’évaluation de la vulnérabilité et des capacités (EVC) réalisés avec la participation dela communauté constitueront, même s’ils ne sont pas encore terminés, une contribution importante auxplans (pour des menaces localisées ou dans des zones bien définies).

Degrés de vulnérabilitéUne manière simple de définir les degrés de vulnérabilité dans une région ou zone donnée est de définirune catégorie élevée, moyenne ou faible, comme dans le tableau ci-dessous :

17Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

L’analyse des scénarios d’urgence devrait faireapparaître :� le nombre de personnes en danger� l’emplacement géographique� l’impact potentiel� l’impact le plus récent� le climat� la topographie� la principale source de moyens de subsistance.

Une fois l’analyse des risques réalisée et l’a-nalyse d’urgence achevée, les étapes suivan-tes devraient être les suivantes :� Mener une EVC dans les zones à risque.� Élaborer des plans de préparation etd’intervention en cas de catastrophe.

� Mettre en œuvre des projets d’atténuationdes effets, le cas échéant.

� Appuyer des initiatives de renforcement descapacités aux niveaux national, local etcommunautaire.

Caractéristiques

� Un danger/une menace précis(e)/ est en général bien connu(e). La population touchéeen connaît les caractéristiques et la possible occurrence dans une période déterminée.

� La préparation organisationnelle et la capacité d’intervention en cas de catastrophe sonttoutes deux élevées.

� Bien que les menaces ne soient pas faciles à déterminer, il existe un certain degré deconscience du risque, associé à des capacités d’organisation et d’intervention faibles.

� Ceux qui sont exposés aux dangers/menaces peuvent les connaître, mais y accordent peuou pas d’attention. Ils ne connaissent pas les mesures d’alerte ou de préparation à mettreen œuvre. Ceux qui sont exposés à un danger/une menace déterminé(e) ont une capacitéd’intervention ou de résilience insuffisantes.

Degré devulnérabilité

Faible

Élevé

Moyen

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Analyse de vulnérabilité

Pour estimer le risque de catastrophe, il est nécessaire de définir la vulnérabilité d’une population expo-sée à des dangers/menaces précis. Les planificateurs peuvent établir des niveaux de vulnérabilité en pre-nant en compte un ensemble de facteurs.

Si un contexte particulier appelle une analyse de vulnérabilité détaillée, il faut définir des groupes d’indi-cateurs pour chaque domaine de vulnérabilité et les répartir selon un classement afin de déterminer lavulnérabilité d’ensemble. Le tableau suivant donne quelques exemples :

L’analyse de vulnérabilité peut être aussi détaillée et exhaustive que l’on veut, pour autant que lesinformations soient de bonne qualité et régulièrement mises à jour. L’importance de cette analysedépendra évidemment du temps et des ressources disponibles. Dans la plupart des cas, une macro analysed’ensemble ou un travail d’analyse de tous les dangers auxquels est confronté(e) le pays/la région estrecommandé dans une première phase.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge18

Domaine d’analyse(niveau régional ou de pays)

Vulnérabilité physique

Vulnérabilité opérationnelle

Vulnérabilité institutionnelle

Exemple d’indicateurs

� Qualité des moyens de communication� Existence et qualité de l’infrastructure publique et des abris� Existence et accessibilité des routes d’évacuation en cas de catastrophe� Qualité de la construction des logements� Proximité des habitations ou des centres de population des dangers/menacesidentifiés

� Existence, efficacité et sensibilisation aux :� systèmes d’alerte précoce� plans et systèmes d’intervention en cas de catastrophe

� Existence d’équipes d’intervention qualifiées� Existence de projets de développement ou d’ONG (locales et internationales)� Existence d’organisations communautaires, de groupes sociaux, etc.� Manières de fournir des services de base à la population� Prise de décision centralisée/décentralisée en matière de gestion de catastrophe

� Présence d’entités d’assistance/de secours telles que la Croix-Rouge/leCroissant-Rouge, les pompiers, la police, la protection civile, etc.

� Ressources humaines consacrées à l’intervention en cas de catastrophe� Ressources financières consacrées à la préparation et à l’intervention en casde catastrophe

� Sensibilisation et attachement des pouvoirs publics locaux à la préventiondes catastrophes

� Législation, plans et instructions relatifs à la gestion locale/nationale descatastrophes

� Accès à la population vulnérable dans les situations de catastrophe� Préparation et qualité des mécanismes permettant de recevoir l’assistanceexterne et internationale.

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Ce travail permettra à la Société nationale et auxautres partenaires du Mouvement de disposer d’uneimage d’ensemble de la situation et contribuera àcibler en priorité des zones à haut risque lors duprocessus de planification. Dans les cas où undanger/une menace imminent(e) accélère leprocessus de planification d’urgence (par ex. unebrusque détérioration dans la stabilité d’un pays),l’analyse (et le processus de planification d’urgence)devrait se concentrer sur ce danger/cette menaceprécis(e). Cela fournirait également une basepermettant la sélection des indicateurs d’alerteprécoce les mieux adaptés à des fins de suivi.

La planification d’urgence comprenant l’élaborationde plans pour des situations précises, il est difficile de concevoir des plans d’urgence qui prévoient toutesles possibilités. Il est par conséquent nécessaire d’établir des priorités et d’élaborer des plans d’urgence aumoins pour les scénarios présentant le risque le plus élevé de se produire. Sur la base de l’analyse desrisques, les Sociétés nationales et les délégations de la Fédération internationale devraient centrer laplanification et l’élaboration de scénarios sur les situations les plus pertinentes, aux plans local, nationalou régional (voir annexe 5).

Étape 3 Recensement et mobilisation des ressources

Deux des éléments les plus importants dans l’élaboration des plans d’urgence et d’intervention en cas decatastrophe sont :1 l’analyse des capacités2 le recensement des ressources

Il est d’une importance capitale que les informations relatives aux capacités et aux ressources soient pré-cises et fiables, dans la mesure où elles serviront de base à l’identification des points faibles et des caren-ces, et permettront d’optimiser l’utilisation des ressources existantes. De plus, les capacités existantes peu-vent être renforcées dans une optique stratégique, afin de mieux répondre aux besoins anticipés lors d’unecatastrophe potentielle.

Une fois que les besoins immédiats potentiels auront été établis, il sera plus facile de savoir commentallouer au mieux les ressources existantes et quelles ressources supplémentaires peuvent être requises.

Il n’existe pas de méthode simple ou de liste exhaustive qui faciliterait l’analyse des capacités et le recen-sement des ressources. Ces éléments varient en fonction du contexte et d’après les scénarios présentés.Cependant, aux fins de la planification Croix-Rouge/Croissant-Rouge, on peut se référer à cinq catégo-ries lorsque l’on examine les ressources (voir annexes 6 et 7) :1 capacités et ressources au niveau local, notamment méthodes participatives orientées vers certains seg-

ments de la population, ainsi que les secteurs public et privé ;2 capacités et ressources de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge au niveau national et au niveau de la

section ;3 capacités et ressources institutionnelles nationales et internationales, y compris faculté de demander

et recevoir des ressources au sein du Mouvement ;

19Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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4 capacités et ressources institutionnelles externes ;5 accords avec d’autres partenaires.

Il faut des ressources pour répondre à une urgence, et le plan d’urgence ou d’intervention doit prendreen compte différents niveaux de préparation. Il faut par conséquent répondre aux questions suivantes :� Quelles sont les ressources déjà disponibles et en quelle quantité, pour combien de personnes et pourcombien de temps ?

� De quelle manière peut-on renforcer et accroître les ressources et capacités locales ?� Quels sont les membres du personnel et les volontaires qui peuvent être détachés d’autres programmesen cas de situation d’urgence ?

� De quelles ressources, non disponibles actuellement, aura-t-on besoin ?� Quels plans existe-t-il s’agissant de l’achat des ressources nécessaires ?� Quels plans et quelle préparation existe-t-il s’agissant de la réception et de la gestion de l’assistanceinternationale ?

Les informations doivent être mises à jour régulièrement. Ce critère est d’une importance cruciale pourles registres du personnel et de ses capacités ou pour les inventaires d’équipement et de ressources logis-tiques. Par exemple, une base de données de volontaires peut ne pas refléter la situation actuelle, fauted’une cartographie récente des ressources de la Croix Rouge/du Croissant Rouge. Par ailleurs, les regist-res des niveaux de stocks et d’équipement peuvent ne pas prendre en compte la détérioration due à unemauvaise maintenance. Dans ces cas là, on doit s’assurer le concours de personnes clés détenant les infor-mations les plus actualisées.

L’outil d’évaluation des « Sociétés nationales bien préparées » peut également contribuer à établir les capa-cités et ressources existantes d’une Société nationale.

Étape 4 Alerte précoce, systèmes d’alerte et déclencheurs

Le processus de planification des interventions en cas de catastrophe devrait établir la manière dont lapopulation est avertie des urgences, et désigner les personnes chargées d’en avertir d’autres. Il faudraitmettre en place, en collaboration avec les organisations (gouvernementales, météorologiques, scientifiqueset autres) qui suivent les catastrophes, des systèmes permettant de s’assurer que les sections, bureaux etdélégations de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge figurent sur les listes d’avis et de déclenchement. Deplus, il existe plusieurs centres de météorologie et de séismologie qui suivent les catastrophes et font rap-port. Le Système d’information pour la gestion des catastrophes (DMIS) de la Fédération internationaleoffre des liens vers certains de ces centres mondiaux de suivi.

1 La Société nationale a-t-elle élaboré une procédure d’alerte précoce avec des instituts demétéorologie, de géologie et autres organismes scientifiques ayant des connaissancesdans le domaine ?

2 la Fédération internationale a-t-elle développé une procédure d’alerte précoce avec desinstituts météorologie, de géologie et autres organismes scientifiques régionaux ?

3 La Société nationale et le bureau ou la délégation régionale de la Fédération internatio-nale ont-ils mis au point une procédure visant à fournir des informations au DMIS ?

4 les sections locales de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge ont-elles mis au point avec leursiège national des procédures d’information en cas d’alerte précoce ?

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge20

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Les Sociétés nationales devraient également désigner une personne (en plus du responsable des relationspubliques) qui serait chargée de diffuser des informations auprès des médias. Cette personne devrait avoirl’expérience nécessaire et des contacts avec les membres du gouvernement, les chefs d’entreprise et les orga-nisations sociales locales. La direction de la Société nationale et/ou le chef de délégation de la Fédérationinternationale devraient déterminer qui peut communiquer avec les médias. Les autres membres de l’équi-pe d’intervention devraient soumettre toutes les communications et les questions de relations publiques àla personne de contact désignée, de manière à éviter la confusion et assurer la cohérence de la communica-tion externe. De plus, il faudrait élaborer des messages ou arguments-types et dispenser une formation auxprincipaux membres de l’équipe sur la manière de transmettre ces messages efficacement.

Si les autorités ne disposent pas sur place de systèmes adéquats pour avertir la population de l’imminen-ce d’une catastrophe, la Société nationale de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge peut créer des réseauxlocaux afin de réceptionner les alertes et de prendre les mesures nécessaires, sensibilisant par là la com-munauté aux risques potentiels et aux mesures à prendre.

Étape 5 Liens et communications

La gestion des informations sur les catastrophes requiert des méthodes et des compétences particulières.Les Sociétés nationales, les délégations régionales et le Secrétariat de la Fédération internationale devraientdéfinir, dans leurs plans d’urgence et d’intervention en cas de catastrophe, des procédures de gestion desinformations dans les cinq domaines suivants :1 information externe2 informations opérationnelles3 information interne4 établissement de rapports5 communication institutionnelle

Chaque domaine a des objectifs différents et devrait donc être abordé de manière différente.

1 L’information externe a trait aux médias locaux, nationaux, régionaux et internationaux. Cet élémentdevrait être intégré à un plan de préparation, qui devrait également prévoir des demandes éventuellesde porte-parole parlant plusieurs langues et prendre en compte les incidences du décalage horaire.

2 Les informations opérationnelles sont essentielles pour une prise de décision efficace et devraient êtregérées par le centre des opérations de secours.

3 Le partage de l’information interne vise à s’assurer que tous les employés et tous les volontaires dispo-sent d’informations adéquates sur des questions précises, présentant un intérêt dans le cadre des opé-rations de secours.

4 Les prescriptions en matière d’établissement de rapports doivent être respectées et encouragées auxniveaux national, régional et international dans le cadre de la redevabilité. Le processus d’établisse-ment de rapports devrait être bien planifié et prévoir des mises à jour régulières.

5 La communication institutionnelle devrait renforcer la coordination au sein de la Société nationale,entre acteurs de la Fédération internationale et entre les composantes du Mouvement, ainsi qu’avecd’autres organisations.

Le partage et l’échange d’informations avec des représentants d’autres organisations sont essentiels dans lessituations d’urgence. Pour garantir une communication claire et efficace dans une situation d’urgence, leplan devrait préciser comment la communication s’effectuera et par quel moyens (courriel, radio, fax, télé-phone, contact direct, réunions de coordination, etc.) (voir annexe 8). Cela s’applique aussi à la commu-

21Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Page 24: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

nication interne de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge sur le terrain (au sein de la Société nationale et/ouavec les sous-délégations), au plan international (communication avec le Secrétariat de la Fédération inter-nationale à Genève) et avec les Sociétés nationales partenaires se trouvant déjà dans le pays.

De nombreux gouvernements disposent d’un centre d’urgence ou d’un centre national des opérationsen cas de catastrophe, d’un groupe d’experts ou d’un groupe de coordination, qui reçoit les alertes et lesnotifications de déclenchement concernant la Croix-Rouge/le Croissant-Rouge. Nous recommandonsqu’une personne soit nommée pour assurer activement la liaison avec ces entités à des fins de coordina-tion et de communication.

On a relevé, lors de précédentes opérations d’urgence, un problème dans le partage des informations rela-tives à l’évaluation, qui sont souvent redondantes ou incomplètes. La planification des catastrophesdevrait souligner l’importance du partage d’informations à tous les niveaux, et notamment renforcer lesmécanismes d’échanges d’informations relatives aux évaluations, à la fois au sein du Mouvement et avecd’autres partenaires.

Les relations avec les médias devraient également être renforcées. Les expériences précédentes ont révéléque les informations destinées aux médias et provenant du terrain avaient une qualité très inégale. Unesolution pratique pourrait être de fournir aux équipes de terrain un kit d’urgence pour les médias, afinqu’ils puissent rassembler des données numériques et audio de bonne qualité. Les plans devraient égale-ment comprendre des mécanismes pour communiquer des informations sur les activités de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge aux communautés touchées, afin de les sensibiliser davantage à l’assistancehumanitaire et de leur permettre d’en bénéficier davantage.

Étape 6 Responsabilités sectorielles

Les plans d’urgence et d’intervention en cas de catastrophe devraient comprendre, par secteur, unedescription succincte de la manière dont les besoins et les fonctions sectoriels seront couverts, et del’attribution des rôles et responsabilités.

Les principaux secteurs à prendre en comptepeuvent être résumés comme suit :

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge22

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23Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

2 L’intégralité du manuel Charte humanitaire et normes minimales pour les interventions lors de catastrophes peut être téléchargé surle site Internet du Projet Sphère http://www.sphereproject.org/ ou commandé aux éditions d’Oxfam au Bournemouth Book Centre(BEBC), PO Box 1496, Parkstone, Dorset BH12 3YD, tél 44(0)1202 712933, fax : 44(0)1202 712930. On peut contacterle Projet Sphère à l’adresse suivante : Boîte postale 372, 1211 Genève 19, Suisse, tél : (41 22) 730 4905.

Les rôles sectoriels diffèrent parfois d’une Société nationale à l’autre. Il est important de se rappeler que,dans de nombreux cas, le gouvernement garde la responsabilité globale de l’intervention en cas de cata-strophe. Il est donc important de définir quel sera le rôle de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge, quellesera sa participation et quelle sera l’articulation de son rôle avec le secteur, notamment avec la commu-nauté locale et d’autres acteurs fournissant un appui. Les secteurs dans lesquels la Croix-Rouge/leCroissant-Rouge fournissent les services les plus utiles sont décrits ci-dessous :1 Évaluation d’urgence2 Continuité des opérations dans une situation d’urgence3 Sauvetage et assistance médicale4 Services de santé5 Eau, assainissement et promotion de l’hygiène6 Alimentation et nutrition7 Secours8 Abris9 Rétablissement des liens familiaux10 Sûreté et sécurité11 Logistique et transport12 Technologies de l’information et télécommunications13 Communications et établissement de rapports14 Suivi et évaluation

Alors qu’il est essentiel de s’assurer que l’ensemble de ces secteurs est pris en compte dans le processus deplanification, la fourniture concrète de services (par les Sociétés nationales, la Fédération internationaleet les partenaires externes) devra en définitive pourvoir de manière globale et intégrée aux besoins des per-sonnes et de la communauté, en puisant dans les différents secteurs pour apporter une assistance perti-nente, adéquate et efficace. L’accent devra être mis principalement sur le renforcement des capacités desecours et de relèvement des communautés, et sur l’établissement d’une bonne coopération entre les orga-nisations d’assistance, pour s’assurer que toutes les carences importantes sont comblées.

Les différentes composantes de la gestion des catastrophes (intervention, préparation à l’intervention,atténuation, réduction des risques, etc.) doivent être conçues comme des étapes successives. À mesure queles activités de secours diminuent, les activités de relèvement et de réduction des risques (préparation auxcatastrophes et atténuation) prennent le pas. Tous ces éléments, qui relèvent de la gestion des cata-strophes, doivent s’appuyer mutuellement et aucun ne peut être mis en place avec succès indépendam-ment des autres.

Les composantes essentielles de chaque secteur, qui ont un rôle à jouer dans la planification d’urgence etl’intervention en cas de catastrophe, sont décrites en détail ci-dessous. Il convient également de signalerque la Fédération internationale est engagée dans la Charte humanitaire SPHÈRE et les normes mini-males pour les interventions lors de catastrophe, un outil puissant2 qui décrit en détail les normes pourles secteurs suivants : approvisionnement en eau, assainissement et promotion de l’hygiène ; sécurité ali-mentaire, nutrition et aide alimentaire ; abris, établissements humains et articles non alimentaires et équi-pement domestique et services sanitaires.

1 Évaluation d’urgence

Il est important, lors de la planification, de déterminer si l’on pourra disposer d’un nombre suffisantd’employés et/ou volontaires pour effectuer une évaluation d’urgence immédiate qui, pour être efficace,

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3 Le document Lignes directrices pour l’évaluation des situations d’urgence se trouve sur FedNet.

doit être bien planifiée et organisée. Dans la plupart des cas, une évaluation globale des besoins devraitêtre menée immédiatement après la survenue d’une situation d’urgence, et actualisée tout au long desphases d’intervention et de relèvement.

Il est également nécessaire de s’assurer que le personnel et les volontaires ont reçu une formation adéquate,afin que les évaluations se fassent selon des critères, des normes et des indicateurs communs. Le mieuxserait de former des volontaires locaux à l’évaluation immédiate des dégâts et des besoins dans les zonesles plus exposées aux catastrophes. On devrait utiliser les Lignes directrices pour l’évaluation des situa-tions d’urgence, publiées par la Fédération internationale, et le projet Sphère, que l’on peut se procurerauprès du Secrétariat et sur FedNet3.

Lors de la planification d’une évaluation des besoins immédiats au niveau local, communautaire ou régio-nal, il faut se poser les questions suivantes :� Qui est responsable de l’évaluation et quand sera-t-elle menée ? (immédiatement, au bout de troisjours, deux semaines, etc.) ? Les équipes d’évaluation devraient être constituées de personnes occupantdes fonctions différentes et intégrer des spécialistes de plusieurs secteurs.

� Quelles sont les informations nécessaires à chacune des étapes de la situation d’urgence ?� Comment/où les équipes d’intervention seront-elles constituées et formées ?� Quels sont les critères utilisés pour mesurer la gravité de l’urgence ?� Quels éléments visant à faciliter un relèvement rapide ont été intégrés dans l’évaluation ?� Comment sera évalué l’impact de l’aide humanitaire ? Les directives de l’Initiative pour une meilleureconception des programmes (IMCP) seront-elles prises en compte ?

� De quelle manière les communautés bénéficiaires seront-elles impliquées dans l’ensemble du processus ?

Attention ! Les programmes ne seront efficaces et réalistes que s’il a été procédé à uneévaluation globale sérieuse.

2 Continuité des opérations dans une situation d’urgence

La capacité d’une Société nationale de faire son travail peut être compromise par une catastrophe (quipeut avoir causé des dégâts à son siège ou à d’autres installations, fait des morts ou des blessés dans sonpersonnel clé, etc.). Il est par conséquent essentiel de prévoir la continuité des opérations, même s’il nes’agit pas d’une activité sectorielle en tant que telle. Il est important d’examiner les éléments suivants :� Sélection et installation d’un site de repli, où il sera possible d’appuyer la poursuite d’activitésessentielles.

� Mise en service du site en question et/ou d’un quartier général de gestion de la crise au niveau de lasection, de la Société nationale ou de la délégation de la Fédération internationale.

� Redéploiement du personnel rémunéré et des volontaires à partir de leur lieu d’intervention habituel.� Fourniture d’un appui logistique, ainsi qu’en matière de technologies de l’information et de télécom-munications en ayant recours, de manière temporaire, à des moyens non conventionnels ou de substi-tution.

Cette section devrait également prendre en compte les conséquences éventuelles de la situation d’urgencesur d’autres services de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge comme les programmes sanitaires, le don desang, le soutien social, etc., qui peuvent tous être également remis en question en cas de catastrophe. Cesservices devront parfois être interrompus, pour donner la priorité à d’autres activités d’intervention. À d’au-tres occasions, ces services peuvent être plus que jamais nécessaires et devront se voir accorder la priorité.

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3 Sauvetage et assistance médicale

Les situations d’urgence et les catastrophes majeures font souvent des morts et des blessés. Qu’il soit éta-bli au niveau national, régional ou mondial, le plan devrait mettre l’accent sur les questions suivantes :� Quel type de blessures ou de besoins médicaux peuvent découler des scénarios envisagés dans le plan ?� La Croix-Rouge/le Croissant-Rouge participent-ils aux opérations de recherches et de sauvetage, et quisera responsable de leur organisation ?

� Comment les restes humains seront-ils gérés ?� Qui organise les premiers secours, les ambulances provisoires, l’évacuation médicale et l’hospitalisa-tion ?

� Quel seront les systèmes d’enregistrement et de distribution utilisés ?

4 Services de santé

L’accès à une eau salubre, à des conditions sanitaires satisfaisantes dans les abris et à une alimentationconvenable sont des facteurs qui contribuent à éviter l’apparition de maladies. Ces questions devraientêtre résolues avant le lancement de programmes sanitaires. Les questions sanitaires et nutritionnelles sui-vantes devraient être examinées dans la planification d’urgence et des interventions en cas de catastropheaux niveaux national, régional ou mondial :� Qui est responsable des besoins sanitaires et nutritionnels ?� Quelle est la structure locale en matière de soins de santé et comment fonctionne-t-elle dans les situa-tions d’urgence ?

� Où peut-on effectuer des vaccins contre les maladies infectieuses (par ex. la rougeole) ?� Quels besoins alimentaires supplémentaires (des enfants, des femmes enceintes ou allaitantes) faudra-t-il couvrir ou quels programmes alimentaires spéciaux pourraient être nécessaires ?

� Quels sont les organismes publics ou non gouvernementaux chargés des soins de santé, de la préven-tion des maladies et des campagnes de santé publique ? Quel est le rôle de la Société nationale ?

� La protection sanitaire/la nutrition sont-elles différentes en hiver ? À quel égard ? Quelles mesures spé-ciales faudrait-il envisager si la situation d’urgence survenait en hiver ?

� De quelle manière résoudre le problème de la surpopulation ? Quelle est l’incidence de ce problèmesur les soins de santé pendant et après une situation d’urgence ?

� Quelles mesures faudrait-il prendre pour des groupes de population particuliers (par ex. enfants, fem-mes enceintes, etc.) ?

� Quels sont les médicaments et l’équipement médical disponibles ? De quels produits supplémentairespeut-on avoir besoin et en quelle quantité ?

� Dispose-t-on d’entrepôts ? Dans la négative, que faudrait-il faire ?

5 Eau, assainissement et promotion de l’hygiène

Dans une situation d’urgence, on manque souvent d’eau potable, d’installations sanitaires adéquates etd’articles d’hygiène, et ces facteurs cumulés exposent davantage les personnes aux maladies et décès dus àl’eau et à l’assainissement. Dans la mesure où l’on peut survivre plus longtemps sans nourriture que sanseau, l’approvisionnement en eau potable est une priorité dans une situation d’urgence.

L’assainissement et la promotion de l’hygiène jouent également un rôle essentiel dans la réduction desrisques sanitaires liés à l’environnement. Les mesures devraient comporter les éléments suivants : élimi-nation des déchets d’origine humaine, égouts et décharges, lutte contre les insectes et les rongeurs, pra-tiques d’hygiène sûres, drainage et gestion des eaux usées. Le plan devrait également prévoir des disposi-tions en matière de fourniture et de distribution d’eau, de promotion de l’hygiène et d’assainissementdans une situation d’urgence.

25Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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En ce qui concerne l’eau, il convient de préciser les éléments suivants :� Quelle est actuellement la source d’approvisionnement en eau et quels sont ses utilisateurs ?� Quelles sont les capacités techniques existantes ?� Y a-t-il un système d’approvisionnement/de distribution en place et, le cas échéant, les pointsd’approvisionnement sont-ils suffisamment proches des habitations ?

� Le traitement de l’eau est-il nécessaire ? Est-il possible ? Quel est le traitement à effectuer ?� Quel est l’équipement nécessaire et a-t-on besoin de citernes (si les sources locales ne sont pas utilisa-bles) ?

En matière d’assainissement, il est nécessaire de répondre aux questions suivantes :� Quelle est la pratique courante de défécation ? Y a-t-il des installations d’assainissement et qui en a laresponsabilité (service public ou secteur privé) ?

� La population sait-elle construire et utiliser les toilettes ?� Faut-il organiser des programmes de formation en matière d’assainissement ?

S’agissant de la promotion de l’hygiène, il est nécessaire de préciser ce qui suit :� Quelles sont les croyances et pratiques traditionnelles en matière de collecte, de stockage et d’utilisa-tion de l’eau ?

� La population a-t-elle assez de conteneurs pour l’eau ?� Quelles sont les croyances et pratiques actuelles (notamment les pratiques spécifiques selon de sexe)s’agissant de l’évacuation des matières fécales ?

� Les gens se lavent-ils les mains après la défécation et avant la préparation des aliments et des repas ?

6 Alimentation et nutrition

La fourniture d’aliments vise à satisfaire les besoins nutritionnels d’une population touchée par unesituation d’urgence. Le plan de préparation devrait définir, calculer et préciser comment les vivres serontfournis dans des situations d’urgence d’une intensité et d’un impact variables. Durant la phase deplanification, il conviendrait de se poser les questions suivantes, en fonction du contexte (national,régional ou mondial) :� Qui est responsable de l’évaluation des besoins d’approvisionnement alimentaire et de la coordinationde cet aspect de l’intervention en cas de catastrophe ?

� Quels sont les aliments disponibles localement, dans la zone et dans l’ensemble du pays ? Quelles sontles capacités des marchés locaux et quels prix y sont pratiqués ?

� Quels sont les produits alimentaires traditionnels ou largement consommés qui pourraient manquer ?� Quels produits devraient constituer le panier alimentaire ?� Quels sont les besoins caloriques en fonction des différents climats (climats froids ou des zones demontagne) ?

� À quels besoins de base devra-t-on répondre pour les enfants en bas âge ?� Quels systèmes de distribution alimentaire a-t-on utilisé auparavant dans la zone, le district et le pays ?De quelle manière pourraient-ils être utilisés dans une situation d’urgence ?

� Faudra-t-il également distribuer des vivres à la population non sinistrée vivant près de la zone d’ur-gence ? (Cette question se pose lorsque la population non sinistrée est aussi extrêmement vulnérable,même en temps normal).

� Qui est responsable de la communication avec le gouvernement et avec les donateurs internationauxdans le domaine alimentaire (comme le Programme alimentaire mondial), les ONG et autres organi-sations ?

� Quels sont les exigences relatives au stockage de vivres ? Quelles sont les entrepôts disponibles ?

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge26

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7 Secours

Le plan devrait préciser de manière détaillé comment les besoins de base immédiats en matière d’abris,d’eau et d’alimentation seront couverts. Savon, couvertures, ustensiles de cuisine, récipients pour l’eau etallumettes font partie des produits non alimentaires classiques figurant dans ce type de plan. Dans lamesure où les situations peuvent être différentes, la liste des produits essentiels devrait être établie en fonc-tion des besoins anticipés de la population la plus susceptible d’être touchée, en prenant en compte ladiversité culturelle, le cas échéant. Le plan national, régional ou mondial devrait couvrir les éléments sui-vants :� Quels produits seront nécessaires et lesquels peut-on se procurer ? Qui coordonnera la négociationd’accords préalables avec les fournisseurs de ces produits ?

� Dans quelle mesure les organisations et les marchés locaux peuvent-ils gérer la distribution de ces pro-duits ? Comment peut-on renforcer ces mécanismes afin qu’ils jouent un rôle plus important dans lesactivités de secours ?

� Quelles sont les capacités de stockage locales et quelles installations supplémentaires seront nécessai-res ?

� Quelles sont les réserves existantes de couvertures, récipients pour l’eau, combustible pour la prépara-tion des aliments, poêles, ustensiles de cuisine, vêtements ou autres produits non alimentaires de pre-mière nécessité ?

� Quels sont les processus de ciblage, d’enregistrement et de distribution ?� Qui est chargé de la gestion des articles de secours ?� Qui est chargé de l’évaluation des besoins ?� De quelle manière le suivi et l’évaluation seront-ils assurés ?� Comment la coordination de la qualité, des quantités et de la couverture avec d’autres organismes sera-t-elle assurée ?

8 Abri

Dans certains cas, il est nécessaire de fournir un abri d’urgence à ceux dont les maisons ont été détruitesou ne sont pas sûres. Il est parfois nécessaire d’effectuer des réparations d’urgence (et donc de fournir desoutils adaptés et des matériaux utilisés localement), de distribuer des tentes et des bâches pour l’héberge-ment temporaire, ou d’héberger des personnes sans abri dans des édifices publics comme les écoles. Ilconvient d’examiner les questions suivantes lors de la planification d’urgence et des interventions auxniveaux national, régional ou mondial :� Quelle est la politique du gouvernement en matière d’hébergement des populations touchées par unecatastrophe ? Quel est l’organisme public responsable des activités relatives à l’hébergement ?

� Quelles sont les organisations gouvernementales, locales et internationales participant à la fournitured’abris ?

� Qui est chargé de la gestion et de l’évaluation des besoins en matière d’hébergement ?� Des tentes, des matériaux de construction et des bâches en plastique sont-ils nécessaires ?� A-t-on sélectionné des sites ou des bâtiments qui feront office d’abri collectif pour d’éventuels besoinsd’urgence à grande échelle ?

� De quelle manière ces sites seront-ils sélectionnés ? Y a-t-il des problèmes concernant la propriété fon-cière ? Quels sont les problèmes qui peuvent survenir avec la communauté locale ?

� Quelles difficultés particulières peuvent surgir durant les différentes saisons (hiver, été, pluie, etc.) ?� Quelles formes d’assistance seront nécessaires pour ceux qui sont abrités ou hébergés par des prochesou des membres de leur famille (aide alimentaire, chauffage, cuisine, hygiène, fourniture d’eau ouassainissement) ?

� Serait-il préférable de donner de l’argent liquide, de façon que les personnes aient le choix entre diffé-rentes possibilités ?

27Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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� Quels matériaux de construction peut-on se procurer localement ? L’achat et l’utilisation de matériauxde construction traditionnels nuisent-ils à l’environnement et quels matériaux peut-on utiliser à laplace ? Penser à utiliser ce qui localement approprié (par ex. en se renseignant sur le type de matériauxdéjà utilisé pour les logements et sur la manière d’améliorer la sécurité des constructions).

� Quelles solutions tirent le meilleur parti des connaissances, des capacités et des ressources locales enmatière de logement ? Comment peut-on favoriser sur le plan local des techniques de « constructionsûre » (par ex. sensibilisation de la communauté en ayant recours à un « théâtre de construction » pourprésenter les principales techniques de « construction sûre », comme des fondations, armatures, scelle-ments, arrimages, contreventements adéquats) ?

� Comment seront évalués les risques présentés par les maisons et les établissements humains existants ?Comment évaluer la stabilité après-catastrophe des sites d’habitation ? Comment assurer une planifica-tion adéquate des établissements humains permettant de limiter les risques ? Quelles mesures d’atténua-tion peuvent être prises pour limiter au minimum dans l’avenir les risques liés aux habitations à réparer ?

� De quelle manière l’assistance technique à la reconstruction peut-elle favoriser au mieux le retour defamilles dans leur foyer, le cas échéant ? Ne pas oublier que, dans de nombreux cas, les familles vou-dront revenir immédiatement dans leur maison détruite ou endommagée.

9 Rétablissement des liens familiaux

Dans de nombreuses opérations de secours, une des tâches prioritaires en matière d’action sociale est d’en-treprendre rapidement la recherche de personnes portées disparues et de réunir les membres des famillesdispersées. La famille constitue l’unité sociale de base dans la plupart des sociétés et joue un rôle clé dansla satisfaction des besoins individuels et la résolution de problèmes communautaires. Les Sociétés natio-nales chargées du rétablissement des liens familiaux devraient examiner les questions suivantes dans la pla-nification au niveau national :� Qui est responsable de la gestion des activités de recherche et de réunification et qui (employés et/ouvolontaires) y participera ?

� Le CICR ou la Société nationale hôte sont ils impliqués ?� Combien de familles peuvent avoir besoin d’un logement temporaire ?� Quelles normes culturelles peuvent entraver les activités de réunification ? (par ex. tabous relatifs auxphotographies) ?

� Quelles seront les méthodes utilisées pour mener ces activités ?� Quels seront les moyens de communication utilisés pour réunir les membres de familles ?� Quels autres organisations ou départements ministériels sont responsables de ces opérations ? Quel estle niveau de coordination requis ?

� À quel stade de l’intervention les opérations de recherches devraient-elles commencer ? (normalementau bout de 24 à 48 heures, dans la mesure où de nombreuses familles parviennent à retrouver ceux deleurs membres qui avaient disparu pendant cette période) ?

� Comment la population touchée sera-t-elle informée des activités de rétablissement des liens familiaux ?

10 Protection, sûreté et sécurité

Les plans de préparation devraient déterminer qui est responsable de la protection, de la sûreté et de lasécurité de la population touchée par la catastrophe. La responsabilité incombe en principe au gouverne-ment national, bien que d’autres acteurs soient impliqués. Le plan devrait également établir les mesuresà prendre pour garantir la sécurité du personnel et des volontaires de la Croix-Rouge/du Croissant-Rougeparticipant aux opérations de secours. La sécurité est une question complexe et la Fédération internatio-nale a élaboré des lignes directrices adéquates qui peuvent être consultées sur FedNet4.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge28

4 Les directives et manuels en matière de sécurité se trouvent sur FedNet dans la section relative au DMRF (Activités / Gestion descatastrophes – cadre des ressources).

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La sécurité de la Fédération internationale sur le terrain – notamment les codes de conduite institutionnelleet personnelle – repose sur sept facteurs. Les deux premiers facteurs sont propres à la Croix-Rouge/auCroissant-Rouge et concernent : 1) l’acceptation (à la fois politique et opérationnelle) des Principes fonda-mentaux qui guident l’action de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge et 2) l’identification, à travers l’usagereconnu de l’emblème.� Acceptation� Identification� Information� Règles (de sécurité)� Comportement� Communication� Protection

11 Logistique et transport

Les opérations d’urgence exigent fréquemment le transport de nombreuses personnes ainsi que de gran-de quantité d’aide et équipement humanitaires vers le lieu de la catastrophe. La logistique et le transportjouent donc un rôle essentiel dans le succès d’une intervention : il conviendrait d’examiner, dans la pla-nification nationale, régionale ou mondiale, les aspects suivants relatifs au transport et à la logistique :� Quelles sont les routes – principales et de remplacement – d’acheminement des secours vers les zonesde catastrophe et les populations touchées ?

� Des accords ont-ils été conclus avec des fournisseurs pour accélérer les achats ?� Où se trouvent les ports et les aéroports existants (avec des informations pertinentes sur la capacité etles procédures) ?

� Quels sont les entrepôts disponibles les mieux adaptés ?� Les modes de transport (route, chemin de fer, air, etc.) et des questions comme la disponibilité et lescoûts ont-ils été précisés ?

� Quels sont les dépôts de carburant et stations service existants (préciser les limites) ?� Quel est le niveau de coopération entre le service gouvernemental ou le ministère chargé du dédoua-nement des marchandises entrantes ? Un accord a-t-il été conclu avec les structures gouvernementalesappropriées afin d’obtenir des conditions privilégiées pour l’importation de l’aide humanitaire ?

� Quelles pièces détachées peuvent être nécessaires pour les véhicules ? Des accords préalables d’appro-visionnement ont-ils été conclus ?

� Quel est l’impact probable des conditions météorologiques sur la logistique ?� A-t-on défini des besoins et organisé une formation pour le personnel ou les divisions responsables dela logistique dans les situations d’urgence ?

12 Technologies de l’information et télécommunications

Des communications permanentes et efficaces entre les différentes composantes du Mouvement sont essen-tielles au succès de toute opération d’urgence. Pour les communications radio, il est indispensable d’établirune liste des fréquences radio pertinentes dans le plan d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe.Le plan devrait également préciser qui va gérer, entretenir et contrôler l’accès aux équipements radio. Ilconvient de se poser les questions suivantes lors de la planification nationale, régionale ou mondiale :� Quelle est la capacité de la Société nationale (connectivité, types de télécommunications, couverture,etc.) ?

� Quelle est la législation nationale sur l’utilisation et l’importation de différents types de technologiesde l’information et d’équipement de télécommunication, notamment dans une situation d’urgence ?

� De quel équipement de télécommunication pensez-vous avoir besoin (radios portatives, téléphonessatellitaires, téléphones mobiles et lignes terrestres) ?

� Les fréquences radio et les canaux ont-ils été sélectionnés et convenus ?

29Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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13 Communications et établissement de rapports

On ne soulignera jamais assez l’importance des communications. Pour que la Fédération internationalepuisse servir de point de contact pour les informations relatives à une catastrophe, les Sociétés nationalesdevraient l’informer immédiatement de toute catastrophe majeure, de l’étendue des dégâts et des activi-tés qui ont été entreprises. Il est très important de communiquer les informations au DMIS pour alerterl’ensemble des organisations qui interviennent en matière de catastrophe, notamment si l’ampleur d’unesituation d’urgence requiert une assistance internationale.

La section de cartographie du département Soutien aux opérations du Secrétariat de la Fédération inter-nationale peut produire rapidement des cartes pour contribuer au processus de planification d’urgence etdes interventions en cas de catastrophe.

Ces cartes peuvent être mises à disposition par l’intermédiaire du DMIS et communiquées aux Sociétésnationales et aux spécialistes de la gestion des catastrophes de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge. La car-tographie et l’imagerie satellite du SIG sont des ressources qui devraient être étudiées avec les partenairesgouvernementaux, universitaires et scientifiques.

Il convient de se poser les questions suivantes lors de la formulation de plans nationaux, régionaux etmondiaux :� Quelle sera la stratégie d’information externe ?� Le personnel actuel peut il gérer l’afflux probable de journalistes et les demandes prévues des médias,ou faut-il recruter du personnel supplémentaire ?

� Le personnel actuel peut-il publier rapidement des bulletins d’information, des rapports opérationnelset lancer des appels aux donateurs ou faut-il recruter du personnel à cet effet ?

� Comment les relations avec les médias devraient-elles être coordonnées ?� Quelle sera la stratégie d’information à l’égard de la population cible ? Au sein de la Fédération inter-nationale ? À l’égard des donateurs ? Des autres organisations ?

14 Suivi et évaluation

Dès qu’une assistance initiale a été fournie à la population sinistrée, il est essentiel de s’assurer que l’aideest parvenue aux destinataires comme prévu, qu’elle a eu l’impact prévu et que tous les besoins ont étépris en compte. Le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du plan d’action, en ce qui concerne à la foisl’intervention dans son ensemble et chacun des programmes, font partie intégrante de l’intervention encas de catastrophe. Il conviendrait de prendre en compte les éléments suivants dans l’élaboration de plansd’urgence et d’intervention en cas de catastrophe aux niveaux national, régional ou mondial :� Quel sera le niveau de suivi et d’évaluation nécessaire ?� Quelles seront, dans chacun des secteurs, les domaines qui devront faire l’objet d’un suivi ?� Quels seront les outils nécessaires pour mener à bien le suivi et l’évaluation (formulaires, listes decontrôle, mode de présentation des rapports, etc.) ?

� De quelle manière les problèmes de suivi et d’évaluation seront-ils traités ?� De quelle manière les employés/les volontaires nécessaires seront-ils sélectionnés et formés ?� Quelle sera la participation des communautés bénéficiaires tout au long du processus ?

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge30

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Chapitre 3

Coordination interne et externeLa coordination, la clé d’une intervention en cas de catastrophe réussie, est essentielle pour garantir unaccroissement rapide et adapté des ressources. Des activités de coordination peuvent être menées à diffé-rents niveaux et revêtir différentes formes. Une bonne coordination est essentielle à une articulation effi-cace et rationnelle des ressources, et permet d’atteindre plus rapidement les personnes sinistrées. Ellecontribue à une meilleure coopération, réduit les doublons et garantit une opération bien organisée. Pourla Croix-Rouge/le Croissant-Rouge, les deux principaux domaines de coordination sont la coordinationinterne (au Mouvement) et externe.

Les Principes et règles régissant les actions de secours de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en cas de cata-strophe décrivent les responsabilités en matière de coordination. Les éléments suivants figurent parmi lesprincipales questions à examiner :� La Croix-Rouge/le Croissant-Rouge devraient s’efforcer (sur les plans national et international) deprendre en compte l’assistance fournie par d’autres organisations nationales et internationales.

� Les Sociétés nationales peuvent avoir à intervenir lors de catastrophes qui dépassent leurs capacités etdevraient donc prendre des mesures concernant la réception et l’administration de l’assistance inter-nationale fournie par la Fédération internationale.

� Les Sociétés nationales devraient s’efforcer de conclure avec les Sociétés sœurs de pays voisins desaccords d’assistance mutuelle en cas de catastrophe.

� La Fédération internationale doit s’efforcer de négocier avec les Sociétés nationales des pays les plusexposés aux catastrophes, des accords pré-catastrophe visant à renforcer les activités nationales de pré-paration en cas de catastrophe.

Coordination interneCoordination au sein du Mouvement

Les principales responsabilités en matière de coordination des acteurs du Mouvement en cas de cata-strophe internationale sont décrites dans l’Accord de Séville et les Mesures supplémentaires, les Statuts de laFédération internationale et les Principes et règles régissant les actions de secours de la Croix-Rouge et duCroissant-Rouge en cas de catastrophe. Il est très important de prendre en considération, dans la planifica-tion d’urgence pour différents scénarios de catastrophes, le rôle que joueront les différentes composantesdu Mouvement, et de se référer à la politique et/ou l’accord pertinent pour orienter la coordination, lesresponsabilités et les mesures.

S’il est vrai que toutes les catastrophes ne suscitent pas le même niveau de participation internationale, ilexiste des scénarios communs qui requièrent la mise en place de mécanismes spécifiques de coordinationde l’intervention internationale. Les deux scénarios qui sont décrits ci-après s’appliquent également auxcatastrophes régionales (transfrontières) :1 Une catastrophe naturelle se produit dans une zone qui n’est pas une zone de conflit. Elle dépasse la

capacité de la Société nationale touchée. Les Principes et règles régissant les actions de secours de laCroix-Rouge et du Croissant-Rouge en cas de catastrophe énoncent la marche à suivre pour que laFédération internationale et ses membres soient en mesure d’intervenir de manière efficace. L’Accord

31Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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de Séville et les Mesures supplémentaires s’appliquent pour ce qui est des responsabilités en matière decoordination.

2 Une catastrophe naturelle se produit dans une zone de conflit où le CICR mène des activités. Il fautse référer à l’Accord de Séville et aux Mesures supplémentaires pour déterminer qui est chargé de l’in-tervention en cas de catastrophe/des secours d’urgence et quelles sont les mesures à prendre en matiè-re de coordination avec d’autres partenaires au sein du Mouvement. Dans les cas où la responsabili-té incombe à la Fédération internationale, ce sont les Principes et règles régissant les actions de secoursde la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en cas de catastrophe qui constituent les directives à suivre.

Plusieurs activités de coordination relèvent des deux scénarios à la fois et devraient figurer dans la plani-fication d’urgence et des interventions en cas de catastrophe, ainsi que dans les activités de formation,pour permettre une intervention cohérente de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge :� Réunions de coordination – prévoir de tenir régulièrement des réunions avec les partenaires au sein duMouvement pour définir les rôles et les activités.

� Relevé des ressources de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge – liste des ressources et compétences duMouvement.

� Gestion de l’information – partage d’informations sur l’impact de la catastrophe, l’évaluation et lesbesoins, en alimentant le DMIS.

� Moyens de communication – prévoir un flux continu d’informations et de communications.� Cadres de référence du Mouvement pour la coordination – prévoir une coordination stratégique etopérationnelle.

� Accords de partenariat – recenser les accords existants. Définir les accords supplémentaires nécessairespour satisfaire les besoins.

� Accords sur le statut juridique – préciser le statut juridique de la Société nationale et de la délégationde la Fédération internationale dans le pays.

� Coordonnateurs du Mouvement – outils opérationnels, comme les FACT, les ERU, le DREF et le DMIS.� Formation et orientation – s’assurer que les personnes réagissent de manière appropriée dans une situa-tion donnée selon les rôles coordonnés.

Chacun de ces points est développé dans le Handbook – Coordination of International Disaster Response,2007.

Coordination externeIl convient également, dans la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe, de pren-dre en compte les capacités et les ressources d’institutions et d’organisations externes au Mouvement. Leurprésence et leurs responsabilités dans certains secteurs ou zones géographiques leur confèrent un rôleimportant dans le cadre du plan d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe.

Ces organismes ou institutions peuvent être classés en trois grands groupes, en fonction de leur mission,de leur rôle et de leur domaine de responsabilité :1 Institutions gouvernementales nationales (protection civile, ministère de la Santé, organismes natio-

naux de gestion des catastrophes, armée, etc.) ;2 Organisations non gouvernementales nationales ou internationales (CARE, Oxfam, MSF, organisa-

tions d’inspiration religieuse, etc.) ; et3 Organisations de coopération multilatérale et/ou bilatérale (institutions de l’ONU, OIM, ECHO,

ANASE, USAID, DFID, armée régionale/internationale). Il ne faut pas oublier que le Bureau de lacoordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) est l’organisation mandatée parles Nations Unies pour assurer la coordination dans ces situations.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge32

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Il n’est pas nécessaire de procéder à une analyse exhaustive de chacun de ces groupes. Il faut plutôt indi-quer lequel peut jouer un rôle important dans une intervention en cas de catastrophe. Le tableau suivantdonne une liste d’institutions et organisations à prendre en considération :

[cuadro]

[PRIMERA COLUMNA ]

Tipo de institución

Entidades gubernamentales de coordinación y respuesta a desastres (tanto en el país afectado como enotros países).

Organizaciones de socorro y salvamento (tanto en el país afectado como en otros países).

Ministerios competentes cuyos ámbitos de responsabilidad coinciden con los programas de la SociedadNacional.

Organizaciones intergubernamentales y regionales para la coordinación en las intervenciones de emer-gencia.

Organismos de las Naciones Unidas con programas o actividades en los ámbitos priorizados o aquelloscon los cuales el Movimiento ha colaborado a lo largo de su historia.

Organizaciones no gubernamentales nacionales con presencia y programas en un área determinada.

Se référer à l’Annexe 9 pour mieux connaître les rôles organisationnels.

33Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Type d’institution

Organismes de coordination gouvernementale etd’intervention en cas de catastrophe (à la fois dansle pays sinistré et dans d’autres pays).

Organisations de secours et de sauvetage(dans le pays sinistré et dans d’autres pays).

Ministères intervenant dans les mêmes domainesque la Société nationale.

Organisations intergouvernementales et régionalespour la coordination des interventions d’urgence.

Institutions des Nations Unies ayant des programmesou activités dans les domaines prioritaires ou dans ceuxqui font l’objet d’une collaboration de longue date avecle Mouvement.

Organisations non gouvernementales nationales ayantune présence et des programmes dans un domaineprécis.

Organisations non gouvernementales ayant des mis-sions ou programmes similaires à ceux de la Sociéténationale, ou des programmes complémentaires, ayantdes donateurs communs ou une collaboration étroitede longue date avec la Société nationale.

Projets ayant un impact important dans des domainesdéfinis comme prioritaires par le plan d’intervention/d’urgence.

Autres organisations publiques ou privées compétentes.

Exemples

Services de gestion des situations d’urgence/ deprotection civile. La plupart des pays disposent d’unComité national d’intervention, d’une équipe spécialeou d’un conseil d’experts avec lesquels la Croix-Rouge/le Croissant-Rouge devraient chercher à tra-vailler ou coordonner les activités. Dans bien des cas,l’armée du pays sinistré jouera un rôle actif.

Services de pompiers et d’ambulances, police,armée nationale, groupes de recherches etde sauvetage, etc.

Ministères de la santé, de l’éducation et de l’intérieur,services météorologie et de géologie, etc.

OTAN, Organisation pour la sécurité et la coopérationen Europe (OSCE), Association des nations de l’Asiedu Sud-Est (ANASE), etc.

UNICEF, PAM, HCR, OMS, PNUD, OCHA, etc.

ONG spécialisées dans la santé, la sécuritéalimentaire, les abris, l’eau et l’assainissement, etc.

OXFAM, Save the Children, CARITAS, CARE, MSF, etc.

Banque mondiale, projet PPRAC, Banqueinteraméricaine de développement.

Universités et centres de recherche.

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Partenaires au sein des Nations UniesPour s’assurer qu’il est fait le meilleur usage possible des ressources internationales en faveur des popula-tions touchées par une catastrophe, la Fédération internationale doit s’engager activement dans la coor-dination internationale. Depuis 1994, elle a le statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale desNations Unies. Cela s’est traduit, sur le terrain, par une collaboration active avec des partenaires desNations Unies dans des opérations d’urgence. Le modèle actuel à cet égard est l’équipe de pays du Comitépermanent interorganisations (IASC). Les équipes de pays, composées d’ONG, de la Croix-Rouge/duCroissant-Rouge et d’institutions des Nations Unies, constituent l’instance au sein de laquelle ces orga-nisations se rencontrent pour convenir de la préparation et de l’intervention.

Les Nations Unies jouent un rôle majeur de coordination des opérations internationales dans les situa-tions d’urgence. Il est par conséquent essentiel pour la Croix-Rouge/le Croissant-Rouge d’établir unecoordination avec les institutions des Nations Unies, tout en prenant en compte le mandat et les princi-pes spécifiques du Mouvement. Il est important de bien comprendre, lors de la mise en œuvre des plansd’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe aux niveaux local, régional ou mondial, les méthodesde travail des partenaires au sein des Nations Unies. Dans l’idéal, les Sociétés nationales et les délégationsde la Fédération internationale devraient entretenir des relations de travail avec les institutions de l’ONUdans leur pays ou, au moins, très bien connaître leur champ d’action. Il convient de noter que laFédération internationale a conclu de plus en plus d’accords avec chacune des institutions des NationsUnies dans différents secteurs d’intervention humanitaire. Ces derniers sont exposés en détail plus loin.

Accords préexistants

Le Secrétariat de la Fédération internationale travaille en étroite collaboration avec ses Sociétés nationa-les membres et avec le CICR ; il collabore également avec de nombreuses autres organisations, au nomde ses membres, afin de mener le travail de la Fédération internationale avec plus d’efficacité. Ainsi, il aconclu des accords de collaboration avec un grand nombre de partenaires internationaux, en mettant l’ac-cent sur les priorités établies dans la Stratégie 2010 (à savoir préparation aux catastrophes, intervention encas de catastrophe, soins de santé et assistance aux personnes au niveau communautaire et promotion desprincipes et valeurs). On trouvera en cliquant sur le lien suivant les accords en vigueur dans tous lesdomaines principaux, aux niveaux régional et mondial : http://www.ifrc.org/fr/who/agreement.asp.

Coordination transfrontière

Il arrive que les risques ou les catastrophes ne soient pas circonscrits à un seul pays, ou qu’ils aient desrépercussions sur un autre pays en raison de facteurs comme la proximité ou les liens historiques. Il estimportant, lors de l’élaboration d’un plan d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe, de prendrecontact avec les homologues de la Société nationale ou de la délégation dans des pays voisins et de les faireparticiper. Les plans devraient intégrer des analyses transfrontières d’événements politiques et leur impactpotentiel sur la population, et repérer les vulnérabilités particulières dans les zones frontières. Il faut exa-miner différents scénarios (du plus probable au pire) et procéder à des simulations pour une interventiontransfrontière.

Dans les cas de troubles civils, il est fondamental de prendre en compte toutes les implications en matiè-re de sécurité et de planifier en conséquence pour garantir la sécurité du personnel et des volontaires dela Croix-Rouge/du Croissant-Rouge lors de la phase d’intervention. Les plans devraient prévoir l’établis-sement de lignes de communication claires entre les pays et au sein de la Société nationale, et la compa-tibilité des télécommunications devrait être assurée à l’avance.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge34

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Coordination régionale et internationaleLes délégations régionales de la Fédération internationale ont la responsabilité de prendre et maintenirdes contacts avec les entités régionales pertinentes. Ces dernières peuvent comprendre les bureaux régio-naux d’ECHO, les banques de développement régionales (Banque interaméricaine de développement,Banque asiatique de développement, etc.) et des entités régionales (ANASE, Union africaine, CEPRE-DENAC, etc.). Ces démarches devraient être effectuées dans le cadre d’une politique de coordinationd’ensemble afin de s’assurer que les contacts sont pris et peuvent être activés lorsque la Société nationaleou la délégation prépare un plan d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe. Les Directives relati-ves à la planification de mesures d’urgence de l’IASC ont été définies précisément pour contribuer à l’é-laboration de plans d’urgence interorganisations et devraient être utilisées à cet effet.

Un des principaux mécanismes de coordination régional/international est l’« approche de responsabilitésectorielle » qui est normalement définie avant la survenue d’une situation d’urgence, et peut donc êtremise en œuvre lors d’une opération d’urgence. Elle couvre les principaux secteurs d’une intervention d’ur-gence (santé, eau/assainissement, abris, logistique, etc.) et s’applique à la communauté humanitaire dansson ensemble. Chaque secteur est dirigé par une organisation désignée à l’avance (comme l’OMS pour lasanté, la Fédération internationale pour l’hébergement d’urgence lors de catastrophes naturelles, etc.),bien que l’organisation chef de file puisse accepter, dans le cadre d’une opération d’urgence, de confier àd’autres son rôle de coordination5. Il est essentiel de garder à l’esprit le principe de la responsabilité sec-torielle dans l’élaboration de plans nationaux, régionaux ou mondiaux, afin de garantir notre participa-tion à la coordination de l’ensemble de la communauté humanitaire, tout en s’assurant qu’il n’est pasporté atteinte au mandat et aux principes du Mouvement.

La coordination au sein du Mouvement devrait également être assurée à ce niveau lors de l’élaboration deplans d’urgence et d’intervention. Il est essentiel de lier l’appui international et l’appui régional, qui doi-vent se renforcer mutuellement. De plus, l’appui fourni doit s’harmoniser avec les plans de la Sociéténationale, afin qu’il constitue une valeur ajoutée et n’entrave pas l’intervention nationale dans une situa-tion d’urgence.

35Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

5 On peut trouver des détails supplémentaires dans la « Note d’orientation sur la mise en œuvre de l’approche de responsabilitésectorielle (« cluster approach ») pour renforcer l’action humanitaire »http://www.humanitarianreform.org/humanitarianreform/Portals/1/Home%20page/IASC%20GUIDANCE%20NOTE%20-%20FRENCH%20FINAL%20VERSION%20-%2009.05.07.doc

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Chapitre 4

Mise en œuvre et suivi du planPour que le plan d’urgence ou d’intervention soit un outil dynamique qui permette de prendre rapide-ment des décisions adéquates dans une situation de catastrophe, il est également nécessaire de consacrerdu temps et des ressources à la sensibilisation, à la formation, à des essais – au moyen de simulations oud’exercices – et à la mise à jour. L’élaboration de plans ne doit pas être perçue comme une activité sta-tique, dont le début et la fin sont figés, mais comme un processus cyclique et continu, intégré au travailet aux stratégies quotidiennes de l’institution.

Formation et sensibilisation aux plans d’urgenceet d’intervention en cas de catastropheLe processus de planification d’urgence et/ou d’intervention en cas de catastrophe ne sera efficace que siceux qui mènent une action et ceux qui reçoivent une assistance savent quoi faire et à quoi s’attendreavant, pendant et après une situation d’urgence. Les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et duCroissant-Rouge participant aux opérations d’urgence doivent informer les habitants des zones à hautrisque des plans officiels d’intervention en cas de catastrophe et des arrangements connexes (voir annexe10), ainsi que les former aux mesures essentielles qu’ils peuvent prendre pour atténuer l’impact d’unecatastrophe potentielle.

Le plan d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe devrait :� définir les mesures de préparation aux catastrophes pouvant être prises aux

niveaux individuel et communautaire ;� préciser comment la population locale sera avertie en cas d’urgen-

ce et comment les gens peuvent se porter volontaires pour parti-ciper à l’intervention ;

� tirer profit des connaissances locales et inclure ces infor-mations dans les plans communautaires de préparationet d’intervention en cas de catastrophe (c’est ce quifait de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge unevéritable organisation de volontaires reposant sur lacommunauté).

Après tout, ce sont la famille, les voisins et les mem-bres de la communauté locale qui sont toujours lespremiers à arriver sur les lieux lorsqu’une catastrophese produit. Pour cette raison, la formation de ceuxdont le logement ou la vie peut être en danger lorsd’une catastrophe est un élément essentiel de la planifi-cation d’urgence et d’intervention en cas de catastrophe,

tout comme le sont le recrutement et la fidélisation devolontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Cette

formation ou sensibilisation peut prendre les formes suivantes :

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge36

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Sensibilisation du public, éducation et formationGrâce à un ensemble de programmes d’éducation publique, les personnes menacées par une catastrophepotentielle sauront sur quoi elles peuvent compter, ce qu’elles devront faire ou quelle peut être leur contri-bution en période d’urgence. Parallèlement, ceux qui mènent des programmes d’éducation publiquedevraient rassembler des informations en retour de la part de la population locale sur les risques potentielsou les failles pouvant exister dans le plan. La communauté a une connaissance innée de ses propres risques,ressources et capacités. Il est important de se rappeler que, dans le domaine de la gestion des catastrophes,l’éducation s’effectue dans les deux sens. Par exemple, si un groupe ne comprend pas parfaitement l’en-chaînement des phases d’alerte dans un plan, ces dernières devront alors être modifiées ou retravaillées.

Formation spécifique à l’intervention en cas de catastrophe

La formation devrait être élaborée pour une population adulte, en mettant tout particulièrement l’accentsur la formation Croix-Rouge/Croissant-Rouge à l’intervention en cas de catastrophe pour le personnelet les volontaires. Certaines Sociétés nationales proposent une formation dans des secteurs spécifiques,comme l’évaluation des besoins/dégâts, l’hébergement, les secours, la préparation aux catastrophes fon-dée sur la communauté, la santé d’urgence, etc. Nombre de ces sources de formation se trouvent surFedNet6, dans la section Gestion des catastrophes – cadre des ressources. Les cours peuvent égalementcibler d’autres organisations ancrées dans la communauté et pouvant fournir des services essentiels en casde catastrophe, même si cela n’entre pas dans le cadre de leur mandat habituel. Former un vivier d’agentsde terrain locaux dans des zones à haut risque pourra aider à faire en sorte que des segments plus impor-tants de la population disposent des compétences et des informations nécessaires pour intervenir immé-diatement, avant ou pendant une situation d’urgence.

Il est important d’établir des liens ou des connexions entre toutes les formations dispensées au sein duMouvement, pour obtenir une transposition coordonnée des activités, du niveau local ou niveau mon-dial. Par exemple, la formation de l’Équipe nationale d’intervention d’urgence (NDRT) complète cellede l’Équipe régionale d’intervention d’urgence (RDRT), laquelle complète les initiatives mondiales deformation pour les Unités d’intervention d’urgence (ERU) ou les Équipes d’évaluation et de coordinationsur le terrain (FACT). Ce système garantit la continuité et une compréhension de base commune de lamanière dont chacune des composantes s’inscrit dans l’ensemble, et dont les différentes parties du systè-me de gestion des catastrophes s’articulent entre elles.

Enfin, il faut souligner que la formation ne peut être dispensée une fois pour toute. Il est essentield’organiser des cours de remise à niveau pour les volontaires, les employés et les cadres de la Société natio-nale et pour les délégués.

Exercices et simulationsLa seule manière de savoir si un plan d’urgence ou d’intervention peut fonctionner est de le mettre enœuvre, de l’évaluer et de le revoir, le cas échéant. On peut y procéder de deux manières : 1) exerci-ces/simulations d’interventions et 2) analyse a posteriori de la mise en œuvre et de la justesse du plan suiteà une urgence réelle.

Les exercices constituent une excellente occasion de passer en revue les forces et les faiblesses d’un plan.Ils ne doivent pas nécessairement faire participer tous les acteurs, et peuvent être entrepris sous formed’exercices de simulation (par ex. pour les décisionnaires et les planificateurs). Les analyses a posteriori

37Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

6 Les pages relatives à la Gestion des catastrophes – cadre des ressources peuvent être consultées sur FedNet à l’adresse suivante :https://fednet.ifrc.org/sw72995.asp (en anglais).

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sont une bonne occasion de tirer des enseignements d’un exercice programmé. Ces enseignementspeuvent ensuite être intégrés dans le plan d’intervention en cas de catastrophe, ce qui permet de disposerd’un meilleur plan et de meilleures opérations d’intervention en cas de catastrophe.

Les simulations/répétitions d’intervention d’urgence sont une façon de tester les hypothèses et les procédu-res d’un plan d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe, lorsque le temps et les ressources sont limi-tés. Il faudrait réussir à recréer, par des simulations et des exercices de formation, des situations aussi prochesque possible des scénarios prévus par les plans. Les participants devraient être incités à jouer les rôles et assu-mer les fonctions qui leur ont été attribués par le plan d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe.

Ces simulations et exercices feront ressortir les points forts et les points faibles d’un plan. Dans l’idéal, ilsdevraient s’effectuer à l’échelle du système et inclure toutes les composantes qui participeraient à une véri-table situation d’urgence (Sociétés nationales, organismes gouvernementaux, ONG et autres groupes).Les exercices de simulation, avec des procédures test, de même que les réactions des décisionnaires et desplanificateurs, sont également utiles et utiles.

La plupart des simulations et des exercices ne peuvent rendre pleinement la dynamique et le désordre d’unevéritable intervention en cas de catastrophe. De plus, les participants peuvent ne s’engager qu’à contrecœurdans les simulations. Cependant, ces arguments ne devraient pas servir d’excuse pour ne pas effectuer destests. C’est après tout ce que l’on pourra obtenir de plus proche de la réalité, jusqu’à ce qu’une catastrophesurvienne, pour vérifier si le plan d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe fonctionne bien.

Les exercices et les simulations permettront en outre de revenir sur les questions abordées au cours desdifférents programmes de formation et de tester le système dans son ensemble. Souvent, les répétitionsmettent au jour des failles dans les plans d’urgence et d’intervention en cas de catastrophe, qui seraientsans cela passées inaperçues.

Les simulations et les exercices sont un moyen d’actualiser les plans, notamment lors de longues périodessans catastrophe, et devraient être suivis par des discussions sur la manière d’actualiser les plans et de lesmodifier afin de les améliorer.

Actualisation et évaluation du planAprès avoir terminé la première version du plan d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe, il estimportant de déterminer si sa structure et son contenu sont ce qui convient le mieux aux capacités d’inter-vention existantes. Dans la section précédente, on soulignait la nécessité de tester les plans et, sur la basedes enseignements et des conclusions, d’effectuer les changements nécessaires. Il est important égalementde savoir que les plans d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe peuvent être dépassés en raisondes changements sociaux, économiques, organisationnels et autres survenus depuis leur élaboration.

Il est difficile de faire en sorte que le plan d’urgence ou d’intervention reste actuel et pertinent, mais onpeut y parvenir en programmant des examens réguliers. Le plan devrait préciser la fréquence de ces exa-mens (tous les six mois, chaque année, etc.) et indiquer qui est chargé de sa mise à jour. Parmi les infor-mations qui doivent être régulièrement mises à jour figurent les éléments suivants :

� coordonnées des personnes et des organisations chargées de l’intervention (numéros de téléphone fixe

et portable, numéro de fax, courriel, etc.) ;

� plan logistique et de transport ;

� existence de structures d’urgence ; et

� liste des ressources disponibles.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge38

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Les procédures de mise à jour prévues dans les plans d’urgence et d’intervention en cas decatastrophe peuvent être très simples et devraient comprendre, au moins, les éléments quisont indiqués ci-dessous.

Quelles sont les sections qui devraient être mises à jour ?Une liste détaillée des parties du plan devant être mises à jour doit être établie, soulignantles éléments les plus importants. Il ne sera pas nécessaire d’actualiser tous les éléments avecla même fréquence ou de la même manière.

Quand ou à quelle fréquence mettre à jour ?Il faut définir clairement la fréquence à laquelle chacune des parties du plan doit être miseà jour. Elle variera en fonction de l’importance des informations et du rythme de son évolu-tion éventuelle. Par exemple, tout ce qui concerne les ressources changera plus souvent queles données liées au contexte général. Il est conseillé en général de mettre à jour les plansd’urgence beaucoup plus fréquemment que les plans d’intervention en cas de catastrophe.

Comment ou selon quelle méthode devrait-on mettre le plan à jour ?La méthode la plus appropriée devrait être choisie en fonction de la partie du plan dont il estquestion. Certaines sections peuvent être facilement mises à jour en consultant des pagesInternet ou des documents institutionnels ou stratégiques, alors que d’autres peuvent nécessiterdes recherches plus détaillées, une évaluation ou des exercices de simulation et de formation.

Qui est responsable de la mise à jour de quelle section ?Les responsabilités de la mise à jour des différentes parties du plan devraient être réparties,dans l’idéal en optimisant les ressources organisationnelles existantes. En principe, ce sontles responsables des ressources humaines qui mettent à jour les sections liées aux capacités,alors que les scénarios et stratégies d’intervention relèvent des directeurs de programme oudes techniciens. Nous recommandons vivement qu’une seule personne ait la responsabilitéde mener le processus à terme.

Quelles ressources sont nécessaires pour mettre à jour le plan ?Si des ressources supplémentaires sont nécessaires, le budget de la Société nationale devraitl’indiquer et le souligner.

Tenir un registre des changements apportés au planIl est important de tenir un registre indiquant qui a effectué une mise à jour du plan d’urgenceou d’intervention en cas de catastrophe, et quand. Ce registre devrait signaler le nombre decopies effectuées et le nom des personnes les ayant reçues, ce qui facilitera la diffusion desmises à jour suivantes.

La validité et l’utilité d’un plan d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe peuvent également êtreévaluées après sa mise en œuvre dans des situations réelles, par exemple lors d’une catastrophe. Des éva-luations devraient être effectuées fréquemment, en utilisant des données réelles, fondées sur différentesméthodes, selon que l’évaluation est menée pendant ou après une intervention en cas de catastrophe.

Évaluation pendant (temps réel) et après l’intervention

Le véritable test d’un plan s’effectue lors de sa mise en œuvre dans des opérations lors de catastrophes réel-les. Une opération de secours permet de tester les concepts et hypothèses de planification. Évaluer uneopération donne la possibilité de déterminer si le concept des opérations, les systèmes de gestion et lesprocédures répondent véritablement aux questions et aux besoins opérationnels.

39Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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Lors d’un événement précis, une personne ou plusieurs personnes (en général considérées comme étantextérieures si elles n’ont pas de responsabilité dans le cadre du plan ou si leur appui n’est pas nécessaire)sont désignées pour agir en qualité d’« observateurs » les premiers jours de la mise en œuvre du plan. Cespersonnes utilisent des critères et des indicateurs préétablis pour évaluer différents aspects du plan afin dedégager des conclusions, des enseignements à tirer et les mesures nécessaires à son amélioration. Ce typed’évaluation revêt une valeur toute particulière dans les situations d’urgence dont l’ampleur et la com-plexité (par ex. elles font intervenir de nombreux acteurs humanitaires ou touchent plusieurs pays, etc.)exigent qu’on les observe de plus près.

Les éléments suivants s’inscrivent dans les méthodes d’évaluation des opérations : utilisation de donnéessecondaires (rapports d’opérations similaires et/ou d’autres organisations, journaux, autres évaluations) ;entretiens (par l’intermédiaire de groupes de discussion, questionnaires, entretiens avec des employés oudes bénéficiaires clés) et observation directe. Dans tous les cas, on définit des questions clés et on élabo-re des recommandations pour s’assurer que les futurs plans et opérations de secours s’inspirent d’expé-riences réussies et répondent à des catégories de problèmes identifiées.

Un suivi dynamique et sérieux des principaux problèmes et recommandations est essentiel au succès duprocessus d’évaluation.

Responsabilité de l’évaluation des plans d’urgence et d’interventionen cas de catastrophePlans d’urgence et d’intervention en cas de catastrophe des SociétésnationalesLes Sociétés nationales décident du contenu et de la structure de leur propre plan d’urgenceet des procédures utilisées pour évaluer ce plan. Le rôle directeur de la Société nationaledevrait être assorti d’une évaluation formelle de chaque plan d’intervention en cas de cata-strophe au niveau national et au niveau de la section, réalisée au moins tous les trois ans.Cependant, le plan devrait également être évalué lorsqu’une modification importante y a étéapportée, ainsi qu’après toute opération importante de secours en cas de catastrophe. Lepersonnel technique de la Fédération internationale spécialisé dans la gestion des cata-strophes peut contribuer à l’élaboration, à l’évaluation et à l’examen de ces plans, comme ilest demandé. Les Sociétés nationales devraient évaluer et mettre à jour leurs plans d’urgen-ce et d’intervention, en collaboration avec les délégations régionales, tous les trois ans.

Plans d’urgence et d’intervention en cas de catastrophe de la FédérationinternationaleLa Division des programmes et de la coordination de la Fédération internationale évalueraofficiellement chaque plan régional d’intervention en cas de catastrophe tous les trois ans.Elle effectuera également un examen annuel, pour s’assurer que le plan décrit chaque élé-ment requis de façon suffisamment détaillée pour garantir la coordination au sein duMouvement et une intervention efficace et rapide en cas de catastrophe. Cela comprend laresponsabilité de procéder à une évaluation annuelle des plans d’urgence dans les zones àhaut risque, par l’intermédiaire d’un exercice mené avec les Sociétés nationales concernéesou d’une évaluation fondée sur une intervention à grande échelle. Les chefs de délégationrégionale et les coordonnateurs de la gestion des catastrophes de la Fédération internatio-nale seront responsables et devront rendre compte de la mise en place des plans d’urgenceet d’intervention régionaux en cas de catastrophe.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge40

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Chapitre 5

Normes de planification,responsabilités et liens

Les présentes lignes directrices visent à fournir des conseils et des suggestions pour aider les gestionnairesde catastrophes à présenter des plans d’urgence et d’intervention en cas de catastrophe de bonne qualité,pertinents et utiles. Ce n’est pas seulement parce que l’intervention en cas de catastrophe s’inscrit dans lemandat des Sociétés nationales. Il s’agit aussi d’une obligation à l’égard des personnes qui ont le plusbesoin de l’assistance de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge, dont leur vie dépend en temps de crise. Lesplans d’urgence et d’intervention en cas de catastrophe doivent être responsables envers les bénéficiaireset répondre aux critères de haut niveau élaborés tout au long de décennies d’expérience en matière d’in-tervention en cas de catastrophe.

Ces lignes directrices ont souligné à maintes reprises que la planification d’urgence et des interventionsen cas de catastrophe sont des processus qui ne peuvent être menés isolément. Ces plans, pour être utileset pertinents, doivent être le produit d’une collaboration. Ils doivent également être liés aux plans, systè-mes ou processus d’autres organes gouvernementaux, partenaires ou du Mouvement, à tous les niveaux(national, régional et mondial).

Normes et responsabilitésNous recommandons, pour l’élaboration des plans d’urgence ou d’intervention en cas de catastrophe, queles planificateurs aient connaissance des politiques, principes, normes et indicateurs existants et les utili-sent. Parmi ces derniers figurent l’Accord de Séville et les Mesures supplémentaires, la Charte humani-taire Sphère et les normes minimales pour les interventions lors de catastrophe, le Code de conduite pourle Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et les organisations non gouver-nementales lors des opérations de secours en cas de catastrophe, le Code de Conduite pour le personnel,les Principes et règles régissant les actions de secours de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en cas decatastrophe, les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et la Politique de la Fédération internationale relative à la gestion des catastrophes, les Lignes direc-trices pour les Sociétés nationales bien préparées (SNBP), l’Initiative pour une meilleure conception desprogrammes, l’équité entre hommes et femmes lors de catastrophes et les Bonnes pratiques d’actionhumanitaire, entre autres.

Ces documents peuvent ensuite être utilisés pour promouvoir et garantir les normes et la responsabilité.Ils peuvent également être utilisés pour l’élaboration d’indicateurs d’hypothèses de planification, et pourle suivi et l’évaluation de l’impact de l’intervention en cas de catastrophe.

Enfin, tous ces outils visent à garantir que les besoins des personnes et des communautés sinistrées soientau premier plan de toute intervention en cas de catastrophe.

41Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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Normes et responsabilité – questions à garder à l’esprit lorsdes interventions en cas de catastropheÉvaluationIntégrer à l’évaluation initiale les questions relatives à l’accès, à la sensibilisation et à la com-préhension des Principes fondamentaux, du projet Sphère, du Code de conduite, de l’Accordde Séville, de l’équité entre les hommes et les femmes ainsi que, plus généralement, à la pro-tection. Prévoir les activités de programmes en conséquence, de façon à promouvoir et amé-liorer ces éléments.

Accès aux informationsSe procurer un nombre suffisant de manuels sur les différents outils et lignes directrices, afin queles personnes puissent avoir accès aux informations lorsqu’elles en ont besoin. Traduire ces outilsdans les langues locales pour en améliorer la compréhension et en favoriser l’adoption.

FormationOrganiser, pour le personnel existant, des cours de formation de base et des cours de remi-se à niveau où sera utilisé le matériel disponible dans les langues locales. Organiser une for-mation sur ces outils pour tous les nouveaux employés et volontaires.

SensibilisationFaire prendre conscience de la nécessité d’adhérer aux normes et de l’importance desPrincipes fondamentaux, du Code de conduite de l’Accord de Séville et des MesuresSupplémentaires ainsi que des Principes et règles régissant les actions de secours en cas decatastrophe au sein de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge et auprès des partenaires gou-vernementaux et autres partenaires locaux. Faire rapport sur le travail réalisé au moyen d’ou-tils comme Sphère, pour mettre en évidence leur application et inciter les donateurs à appor-ter un soutien accru.

SuiviSurveiller le respect des normes et des principes et définir des domaines dans lesquels il fautdéployer plus d’efforts. Noter que les indicateurs des « caractéristiques d’une Société natio-nale bien préparée », Sphère et les principes figurant dans le Code de conduite peuvent êtreutilisés dans le cadre d’un plan de suivi des projets.

ÉvaluationÉvaluer l’adhésion aux SNBP, aux normes de Sphère et au Code de conduite et en dégagerles enseignements à tirer et les domaines dans lesquels des progrès peuvent être réalisés. Lesite Internet du projet Sphère7 donne quelques bons exemples de la manière dont on peut uti-liser le Code de conduite dans l’évaluation d’un projet.

Comme cela est expliqué dans le chapitre précédent, les plans doivent être suivis et actualisés en perma-nence pour conserver leur efficacité. Si un plan d’urgence ou d’intervention est évalué après une urgenceréelle, les délégations de la Fédération internationale et les Sociétés nationales peuvent réviser et mettre àjour leurs plans existants, de manière qu’ils traduisent la réalité, les possibilités et les difficultés auxquel-les elles ont été exposées lors de l’intervention en cas de catastrophe. Cet examen devrait notammentrépondre aux questions suivantes :

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge42

7 La section charger/télécharger du Projet Sphère (que l’on trouve dans le menu principal) donne accès à des exemples pour le Suivi,l’évaluation et l’audit Sphère. http://www.sphereproject.org/component/option.com%20docman/Itemid,203/lang,French//

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� Quels sont les points forts et les points faibles du plan d’urgence ou d’intervention en cas de cata-strophe ? De quelle manière peut-il être modifié ou amélioré ?

� Qu’est-ce qui a provoqué le plus de dégâts et de victimes ? Que peut faire la Société nationale, le caséchéant, pour atténuer les effets de la catastrophe ou les éviter à l’avenir ?

� Quels ont été les principaux obstacles à surmonter pour apporter une assistance aux personnes dans lebesoin ? Que peut faire la Société nationale pour les surmonter à l’avenir ?

� Comment le système d’alerte a-t-il fonctionné ? Quelles sont les améliorations nécessaires ?� Quelles erreurs ont-elles été commises ? Quels changements faut-il effectuer pour les éviter à l’avenir ?� Qu’est-ce qui a été bien fait ? Quelles mesures peut-on prendre pour s’assurer que la Société nationalemaintiendra ce niveau ?

� Quels produits étaient disponibles et quels produits ne l’étaient pas ? Comment remédier aux pénuriesà l’avenir ?

� Quels ont été le niveau et la qualité de la coordination avec la Société nationale et avec d’autres parte-naires externes ? Quelle coordination supplémentaire est-elle nécessaire ? De quelle manière cette coor-dination peut-elle être améliorée à l’avenir ?

Liens avec des instruments nationaux, régionaux etinternationaux (du niveau local au niveau mondial)Comme les catastrophes « ne connaissent pas les frontières », il est important que les plans qui sontélaborés au niveau national par les Sociétés nationales soient incorporés dans des plans régionaux. Dansles situations d’urgence complexes, il est parfois plus facile d’anticiper si un ou plusieurs pays voisinsseront touchés. Ces éléments devraient s’imposer à l’évidence durant le processus de planification (voirannexe 11).

Les délégations régionales de la Fédération internationale se sont attachées, ces dernières années, àappuyer le déploiement rapide de ressources vers les régions ou les pays touchés. Elles ont notammentformé et équipé des équipes d’intervention en cas de catastrophe (locales, nationales et régionales), créédes bases logistiques et prépositionné des stocks d’urgence.

La capacité des délégations régionales à réagir rapidement et de manière appropriée est directement liéeà leur connaissance des plans d’urgence et d’intervention élaborés au niveau national et relatifs aux situa-tions d’urgence à probabilité élevée. Les Sociétés nationales ou les délégations de pays doivent veiller à ceque les chargés de la gestion des catastrophes au niveau régional soient informés ou, encore mieux, inclusdans les processus de planification nationaux.

De la même façon que la planification régionale devrait s’inspirer de la planification locale, les planifica-teurs régionaux devraient utiliser les outils et les ressources existant au niveau mondial. Tous les partici-pants à la planification d’urgence ou des interventions en cas de catastrophe, à quelque niveau que ce soit,doivent connaître ces outils et savoir comment y avoir accès. Certains des principaux outils mondiauxsont énumérés ci-dessous. On trouvera dans la section « boîte à outils » du DMIS une liste plus détailléeainsi que des informations sur la façon de se les procurer8.

DREF

Le Fonds d’urgence pour les secours lors de catastrophes (DREF) constitue une réserve de ressources nonaffectées, qui peut être utilisée pour assurer un financement immédiat en réponse à des situations d’ur-

43Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

8 La section boîte à outils du DMIS peut être consultée en cliquant sur le lien suivant : https://www-secure.ifrc.org/dmis/toolbox/toolbox.asp

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gence. Le Fonds, qui est géré par le secrétariat de la division Politiques et communication, est un élémentprécieux de la capacité d’intervention d’ensemble de l’organisation.

Appels

Un appel d’urgence peut être lancé lorsque les premières informations en provenance d’un pays frappépar une catastrophe indiquent que les ressources des Sociétés nationales partenaires et d’autres donateursseront nécessaires pour répondre aux besoins de la population et de la Société nationale hôte. Il peut êtrefondé sur les premières évaluations et/ou informations disponibles, sur les précédents en matière de cata-strophe et d’intervention dans le pays en question et sur l’ensemble des connaissances que l’on possèdesur le type de catastrophe. L’appel initial est souvent préliminaire et il est réajusté dans les jours ou lasemaine qui suivent, lorsque des informations supplémentaires arrivent directement du terrain.

Équipes nationales d’intervention d’urgence (NDRT)

Les NDRT sont les équipes nationales d’intervention d’urgence d’une Société nationale de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge spécifique. Le concept de NDRT ne devrait pas être perçu comme quelquechose de nouveau en termes de mécanisme d’intervention de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge. Lesmembres des NDRT peuvent avoir différents types de compétences, selon le contexte national (logis-tique, soutien psychologique, eau et assainissement, santé dans les situations d’urgence, secours, abris,etc.). Les Sociétés nationales peuvent avoir différents mécanismes d’intervention, tels que :1 des équipes communautaires d’intervention d’urgence ;2 des équipes d’intervention d’urgence de section ;3 des équipes nationales d’intervention d’urgence.

Équipes régionales d’intervention d’urgence (RDRT)

Les principales attributions des RDRT consistent à assister les Sociétés nationales hôtes dans l’évaluationet différentes interventions sectorielles en cas de catastrophe. La RDRT est une équipe de la Fédérationinternationale et fait office d’arrangement de partenariat régional transfrontière pour la préparation etl’intervention en cas de catastrophe. L’équipe est composée d’employés et de volontaires qualifiés prove-nant de Sociétés nationales des régions concernées.

Équipes d’évaluation et de coordination sur le terrain (FACT)

Les équipes d’évaluation et de coordination sur le terrain peuvent être déployées dans un délai de 6 à24 heures, afin de coordonner l’intervention du Mouvement lors de catastrophes soudaines ou à évolu-tion lente. Elles ont notamment pour tâches d’analyser les informations émanant de l’évaluation et decontribuer à la préparation de plans d’action. Les équipes sont composées de gestionnaires expérimentésdes situations de catastrophe et d’experts de secteur des Sociétés nationales et du secrétariat de laFédération internationale, qui sont formés à une méthode commune.

Unités d’intervention d’urgence (ERU)

Les unités d’intervention d’urgence assurent à la Fédération internationale un outil essentiel pour l’inter-vention en cas de catastrophe, composé de modules flexibles comprenant : des spécialistes techniques for-més au préalable ; un équipement normalisé ; une capacité d’être opérationnel dans un délai de 48 heu-res ; la capacité d’être totalement indépendant pendant un mois et celle d’être déployé pour une périodeallant jusqu’à quatre mois.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge44

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Les ERU peuvent fournir des services divers (santé, eau, secours) ainsi que des fonctions d’appui essen-tielles (logistique, télécommunications, technologies de l’information) lorsque les installations et l’infras-tructure locales ont été endommagées, ne parviennent pas à répondre aux besoins ou sont inexistantes.Des ERU ont été déployées sur les sites de catastrophes naturelles – notamment, tremblements de terre,inondations et ouragans – et à la suite de déplacements de population.

Les différentes ERU sont parrainées par des Sociétés nationales. Le Secrétariat de la Fédération interna-tionale est quant à lui responsable de l’ensemble de la coordination, du déploiement, de l’appui techniqueet de l’évaluation des déploiements d’ERU et des activités connexes.

Système d’information pour la gestion des catastrophes (DMIS)

Le DMIS est un site Internet interactif, protégé par un mot de passe, qui permet un suivi des cata-strophes. Les professionnels des interventions en cas de catastrophe dans les Sociétés nationales et sur leterrain y ont accès à la cartographie et aux rapports de terrain, peuvent échanger des informations sur lesopérations d’intervention en cas de catastrophe et consulter des feuilles de données, fiches d’informationet autres ressources, procédures et lignes directrices.

Il est important d’alimenter des outils mondiaux comme le DMIS par des contributions locales et régio-nales afin d’alerter l’ensemble des organisations participant à la gestion des catastrophes, particulièrementsi l’ampleur de la catastrophe requiert une assistance externe. La rapidité et l’efficacité de l’interventionen cas de catastrophe seront renforcées si de nombreuses entités ont connaissance de la gravité de la situa-tion, si les mises à jour sont effectuées rapidement et si les besoins sont communiqués directement depuisla zone affectée. Les contributions provenant du terrain forment la base des bulletins d’information, desattributions du DREF et des appels aux donateurs.

Gestion des catastrophes – Cadre des ressources

La Fédération internationale et ses membres disposent d’une expérience inégalée de la gestion des cata-strophes. De nombreux outils, programmes de formation, politiques et autres documents d’orientationont été élaborés par le Secrétariat à Genève, les délégations sur le terrain et les Sociétés nationales elles-mêmes. On peut trouver dans la section gestion des catastrophes – cadre des ressources sur FedNet nom-bre de ces ressources, ainsi que des définitions de la gestion des catastrophes, des concepts et des espacesde partage des connaissances.

Règles, lois et principes applicables aux actions internationales en cas de catastrophe(IDRL)Le Secrétariat de la Fédération internationale, tout comme les Sociétés nationales, les gouvernements etd’autres partenaires se sont engagés dans une recherche mondiale de pointe et dans la sensibilisation surl’IDRL. Ils étudient comment mieux utiliser les cadres politiques et juridiques nationaux, régionaux etinternationaux afin de faciliter et d’améliorer les actions internationales en cas de catastrophe. On peuttrouver davantage d’informations, notamment une base de données détaillées sur la législation existante,sur le site Internet de la Fédération internationale à l’adresse suivante :www.ifc.org/fr/what/disasters/IDRL.

45Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge46

Page 49: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

AppendicesAnnexe 1 I Plans d’urgence et d’intervention en cas de catastrophe – proposition

de structure/contenu minimum ___________________________________ 48

Annexe 2 I Rôles et mandat _______________________________________________ 50

Annexe 3 I Contacts d’urgence ____________________________________________ 52

Annexe 4 I Danger, vulnérabilité, capacités et analyse des risques _______________ 54

Annexe 5 I Élaboration de scénarios________________________________________ 57

Annexe 6 I Domaines d’intervention (sur la base des capacités et des ressources) __ 58

Annexe 7 I Domaines d’intervention locale-mondiale __________________________ 60

Annexe 8 I Informations essentielles ________________________________________ 61

Annexe 9 I Rôles organisationnels multisectoriels______________________________ 64

Annexe 10 I Préparation et renforcement des capacités _________________________ 65

Annexe 11 I Dangers potentiels sur le plan régional ____________________________ 66

Préparation aux interventions d’urgence ___________________________ 67

Annexe 12 I Procédures de fonctionnement normalisées_________________________ 68

Dans les 24 heures - Intervention initiale___________________________ 70

Des premières 24 heures à la fin de la première semaine ____________ 71

De la fin de la première semaine à la fin de l'urgence _______________ 72

47Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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Annexe 1

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge48

Plan d’intervention en cas de catastrophe

Plans d’urgence et d’intervention en cas de catastrophe – proposition de structure/contenu minimum

Plan d’urgence

1 Objectifs institutionnels, portée et limites duplan d’intervention en cas de catastrophe

� Fondement administratif et politique de l’intervention(cadre juridique)

� Objectifs généraux et spécifiques du plan� Limites du plan� Portée et couverture

2 Analyse du contexte� Emplacement géographique� Système administratif et politique� Analyse socio-politique� Analyse socio-économique� Analyse du système national de préventiondes catastrophes

� Analyse socio-culturelle� Groupes vulnérables� Analyse de la sécurité

3 Politiques et cadre institutionnels� Politiques internationales du Mouvement internationalde la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

� Politique de gestion des catastrophes de la Sociéténationale

� Cadre institutionnel standard d’une Société nationale� Paramètres juridiques et opérationnels nationaux enmatière de catastrophe

� Cadre international de l’assistance humanitaire

4 Analyse des risques� Analyse de la menace� Analyse de vulnérabilité� Définition des niveaux de risque

5 Scénarios de catastrophes� Emplacement géographique� Contexte historique des menaces et des catastrophes� Description générale du scénario� Indicateurs de mesure de l’ampleur

6 Capacités, compétences et ressourcesexistantes

� Capacités et ressources institutionnelles internes :Société nationale et composantes du Mouvement

� Capacités et ressources institutionnelles externes :gouvernement, ONG, institutions des Nations Unies,etc.

� Capacités et ressources locales

Description générale du scénarioAnalyse des menacesMenaces les plus importantes dans les zones géographiquesanalysées (tremblements de terre, inondations, éruptions volcaniques,ouragans, sécheresses, épidémies, glissements de terrain, etc.)Analyse des vulnérabilitésConditions d’exposition et vulnérabilités spécifiques (physiques,économiques, sociales, organisationnelles, institutionnelles,éducationnelles, culturelles, etc.)

Scénario de catastrophe : unité géographique d’analyseAnalyse des menaces� Région� Pays� État ou province� District ou municipalité� Communauté� Localité ou quartier spécifiqueAnalyse des vulnérabilités� Population, secteur, communauté, famille, individuAnalyse du contexte historiqueAnalyse des dangers/menacesPériode de récurrence (durée) et fréquence des menaces.Par exemple : mois, années, tous les cinq ans, décennies, etc.Analyse des vulnérabilités� Période d’analyse des facteurs de vulnérabilité au seind’un groupe donné

� Dates des informations utilisées et analyséesIndicateurs de mesureAnalyse des menaces� Probabilité de la survenue� Zone touchée potentielle et couverture territoriale� Ampleur des dégâts et des pertes� Pourcentage de la population touchée� AutresAnalyse des vulnérabilités� Vulnérabilité économique : revenus des familles, taux de chômage, etc.� Vulnérabilité sociale : espérance de vie, accès aux services de santé,éducation, infrastructure, assainissement, etc.

� Vulnérabilité organisationnelle : existence de comités et de plansd’intervention en cas de catastrophe, systèmes d’alerte précoce, etc.

� Vulnérabilité physique : abris, emplacement et qualité des structureset des habitations, etc.

Valeurs et échelle de mesureAnalyse des menaces� Improbable, possible ou imminente� Autres méthodes de mesure

Analyse des vulnérabilités� Faibles, moyennes, élevées� Autres méthodes de mesureA

nnex

es3,6

et7

FedNet

-Annex

e2

Annex

e2

Annex

es4

et5

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49Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

7 Stratégies probables d’interventionen cas de catastrophe

� Domaines thématiques d’action prioritaires� Activités et coordination� Ressources existantes et nécessaires� Capacités et ressources institutionnelles externes :gouvernement, ONG, institutions des NationsUnies, etc.

� Capacités et ressources locales

8 Procédures opérationnelles normalisées(SOP)

� Indicateurs ou événements déclencheurs� Description des SOP : coordination opérationnelle,gestion de l’intervention, prise de décision,continuité de la planification des opérations,relations avec les donateurs, etc.

� Procédures principales et supplémentaires :évaluation des dégâts et des besoins, informationset médias, opérations spéciales telles querecherches et sauvetage, gestion des matériauxdangereux, soins préhospitaliers, etc.

� Capacités et ressources institutionnelles externes :gouvernement, ONG, institutions des NationsUnies, etc.

� Capacités et ressources locales

9 Préparation institutionnelle, suivi,évaluation et mise à jour du plan

� Mise en évidence des lacunes et des domainesà renforcer

� Suivi et évaluation de la structure du plan� Mécanismes de mise à jour du plan

10 Annexes� Toutes annexes pertinentes.

Domaines d’intervention

Analyse des dangers/menaces

Analyse des vulnérabilités

Analyse des risques

Annex

es10

et12

Annex

es8

et9

Annex

e11

Page 52: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge50

Annexe 2

Rôles et mandatUtiliser ce formulaire pour décrire brièvement le mandat et les politiques de la Société nationale et présenterune analyse de contexte.

Préciser : quel est le rôle de la Société nationale en cas de catastropheou dans les situations d’urgence complexes ?

Expliquer : le rôle de la Société nationale en cas de catastrophe ou dans lessituations d’urgence complexes figure-t-il dans les plans gouvernementaux ?

Décrire: de quelles exemptions d’impôts ou de droits de douane la Sociéténationale bénéficie-t-elle en cas de catastrophe ?

Page 53: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

51Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Expliquer : quelle est l’assise de la Société nationale ?

Préciser : quelles sont les capacités humaines, matérielles et technologiquesde la Société nationale ?

Décrire : quelles sont l’ampleur et les limites du plan ?

Présenter succinctement : analyse socio-politique, économique et culturelle

Page 54: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

Annexe 3

Contacts d’urgenceExemple 1 : Coordonnées des Sociétés nationales en cas d’urgence

Exemple 2 : Coordonnées du bureau de la Fédération internationale en cas d’urgence

Compléter ce qui précède pour les domaines de responsabilité suivants :Communication avec le siège, gestion des relations extérieures et des appels, communication avec lesmédias, coordination et liaison avec d’autres organismes et services, gestion des tâches administratives.

Société nationale Point de contact Membres de l’équipe Point de contact(indiquer les numéros de téléphone) de remplacement

Domaine deresponsabilité lorsd’une intervention

en cas decatastrophe

Exemple

Point de contacten cas

d’interventiond’urgence

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge52

Délégations de Point de contact Membres de l’équipe Point de contactpays/régionales (indiquer les numéros de téléphone) de remplacement

Domaine deresponsabilité lorsd’une intervention

en cas decatastrophe

Exemple

Activationdes services

d’intervention

Nom : Nom :

Courriel : Courriel :

Téléphone professionnel : Téléphone professionnel :

Fax : Fax :

Téléphone mobile : Téléphone mobile :

Téléphone du domicile : Téléphone du domicile :

Autre numéro de téléphone : Autre numéro de téléphone :

Nom : Nom :

Courriel : Courriel :

Téléphone professionnel : Téléphone professionnel :

Fax : Fax :

Téléphone mobile : Téléphone mobile :

Téléphone du domicile : Téléphone du domicile :

Autre numéro de téléphone : Autre numéro de téléphone :

Page 55: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

Annexe 3

Contacts d’urgenceCoordonnées des contacts d’urgence, à savoir celles de toutes les Sociétés nationales hôtes etparticipantes dans la région.

53Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Organisation Contact principal Fonctions Compétences Contact de Fonctions Compétencesremplacement

Sociéténationale

Contactsd’urgence

SecrétariatFédération

internationale,Genève

Contactsd’urgence

Bureaude zone

Fédérationinternationale

Contactsd’urgence

DMUFédération

internationale

Contactsd’urgence

Bureaude pays de

la Fédérationinternationale

Contactsd’urgence

Nom :

Courriel :

Téléphone de l’institution :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Nom :

Courriel :

Téléphone de l’institution :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Nom :

Courriel :

Téléphone de l’institution :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Nom :

Courriel :

Téléphone de l’institution :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Nom :

Courriel :

Téléphone de l’institution :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Nom :

Courriel :

Téléphone de l’institution :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Nom :

Courriel :

Téléphone de l’institution :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Nom :

Courriel :

Téléphone de l’institution :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Nom :

Courriel :

Téléphone de l’institution :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Nom :

Courriel :

Téléphone de l’institution :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Page 56: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

Annexe 4

Danger, vulnérabilité, capacités et analyse des risques

Annexe 4aUtiliser ce formulaire pour établir la probabilité des dangers, sur la base d’une analyse des donnéespertinentes.

Annexe 4bUtiliser ce formulaire pour mieux comprendre les risques possibles, après avoir procédé à l’analysede vulnérabilité.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge54

Danger Probabilité élevée Probabilité moyenne Probabilité faible

Pays :

Emplacement géographique :

Analyse des risques – Emplacement géographique

Probabilité Commentaires

Danger 1

Conséquences Pire scénario

Conséquences Situation grave

Risque global

Déclencheursprobables

Saisonnalité

Analyse des risques – emplacement géographique

Probabilité Commentaires

Danger 2

Conséquences Pire scénario

Conséquences Situation grave

Risque global

Déclencheursprobables

Saisonnalité

Page 57: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

Annexe 4c

Utiliser ce formulaire pour résumer les conséquences du danger pour une zone précise jugée àrisque.

Annexe 4dUtiliser ce formulaire pour définir les besoins potentiels et les ressources nécessaires pour lessatisfaire.

55Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Danger % de Risque Risque Risque Risque pourla population environnemental économique social les moyens

menacée de subsistance

Pays :

Situation géographique :

Besoins à satisfaire d’urgencele cas échéant

Besoins immédiats

Recherche et sauvetage

Premiers secours

Évacuation d’urgence

Besoins en eau et en assainissement

Distribution, stockage, traitement

Réhabilitation/développement d’autres sources

Évacuation des excrétions

Évacuation des ordures

Hygiène personnelle

Lutte contre les insectes et les rongeurs

Besoins alimentaires et nutritionnels

Distribution à court terme

Distribution à long terme

Alimentation complémentaire/curative

Agriculture

Suivi nutritionnel

Ressources d’urgence potentielles.Rôle ? Responsabilité ? (oui ou non)

Besoin type Population Société Protection Autreslocale/ nationale civilevolontaires

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Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge56

Besoins à satisfaire d’urgencele cas échéant

Besoins en matière d’hébergement

Hébergement d’urgence

Bâtiments/structures

Couvertures

Combustible domestique

Ustensiles de cuisine

Besoins en matière de santé

Santé personnelle

Reconstruction, transport, équipement

Matériel médical

Vaccination

Lutte contre la diarrhée

Lutte contre les maladies infectieuses

Action sociale et rétablissementdes liens familiaux

Services sociaux communautaires

Enfants des rues

Écoles/éducation

Rétablissement des liens familiaux

Besoins en matière de sûretéet de sécurité

Conditions de vie

Lutte contre le vol

Lutte contre la violence

Lutte contre l’abus de pouvoir

Autres types de besoins d’urgence ?

Accords avec d’autres partenaires

Plans locaux en cas de catastrophe

Plans locaux de solidarité

Ressources d’urgence potentielles.Rôle ? Responsabilité ? (oui ou non)

Besoin type Population Société Protection Autreslocale/ nationale civilevolontaires

Page 59: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

Annexe 5

Élaboration de scénariosUtiliser ce formulaire pour comprendre les besoins d’urgence potentiels liés à un danger précis.

57Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Tremblements Inondations Mouvements Famine/ Autresde terre de population sécheresse catastrophes

Recherche et sauvetagePremiers secours F O4 S SÉvacuation d’urgence F O4 S S

Eau et assainissementDistribution, stockage, traitement F1 F F FRéhabilitation/développement d’autressources alternatives F1 O2 F FÉvacuation des excrétions FU OU F SÉvacuation des ordures FU OU F SHygiène personnelle FU OU F SLutte contre les insectes et les rongeurs OU F S S

Aliments et nutritionDistribution à court terme F O F FDistribution à long terme OU FR F FAlimentation complémentaire/curative S O O FAgriculture S3 F F FSuivi nutritionnel S O F S

Hébergement et biens ménagersHébergement d’urgence SC S F SBâtiments/structures F O4 F SCouvertures SC SC SC SCombustible domestique S O F OUstensiles de cuisine F O4 F S

SantéSanté personnelle F5 O F OReconstruction, transport, équipement F O F SMatériel médical F5 O F OVaccination S O F FLutte contre la diarrhée S F F FLutte contre les maladies infectieuses S F F F

Action sociale et rétablissement des liens familiauxServices sociaux communautaires F F F SEnfants des rues O O F OÉcoles/éducation F O F SRétablissement des liens familiaux F F F S

1 Seulement si la direction de l’écoulement souterrain change2 Si les puits ou les sources de surface habituels sont contaminés ou inaccessibles3 Si les principaux systèmes d’irrigation sont détruits4 Seulement en cas d’inondation soudaine5 Seulement les premiers jours, pour traiter les personnes touchées

Besoins survenant fréquemment FBesoins survenant assez souvent S

Besoins survenant rarement RBesoins dans les zones urbaines UBesoins dans les zones rurales Ru

Besoins liés au changement climatique C

Page 60: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

Annexe 6

Domaines d’intervention(sur la base des capacité s et ressources)Ce formulaire peut être utilisé également pour préciser les capacités d’intervention des institutions.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge58

Domaines d’intervention Section de la Siège de la Secrétariat de SociétéCroix-Rouge/ Croix-Rouge/ la Fédération NationaleCroissant- Croissant- internationale sœurRouge RougeSi oui, expliquer quelles Si oui, expliquer quelles Si oui, expliquer quelles Si oui, expliquer quellessont les capacités et les sont les capacités et les sont les capacités et les sont les capacités et lesressources disponibles ressources disponibles ressources disponibles ressources disponibleset dans quel délai. et dans quel délai. et dans quel délai. et dans quel délai.

Première interventionRecherche et sauvetage

Premiers secours

Évacuation d’urgence

Évaluations d’urgence

Aide de secours d’urgence

Rétablissement des liens familiaux

Santé dans les situations d’urgence

Distribution d’eau d’urgence

Eau et assainissementRéhabilitation/développement

d’autres sources

Évacuation des excrétions

Évacuation des ordures

Hygiène personnelle

Lutte contre les insectes et

les rongeurs

Aliments et nutritionDistribution à court-terme

Distribution à long-terme

Alimentation complémentaire/curative

Suivi nutritionnel

Hébergement et biens ménagersGestion de l’hébergementd’urgenceAppui d’urgenceBâtiments/abrisCouverturesCombustible domestiqueUstensiles de cuisine

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59Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Domaines d’intervention Section de la Siège de la Secrétariat de SociétéCroix-Rouge/ Croix-Rouge/ la Fédération NationaleCroissant- Croissant- internationale sœurRouge RougeSi oui, expliquer quelles Si oui, expliquer quelles Si oui, expliquer quelles Si oui, expliquer quellessont les capacités et les sont les capacités et les sont les capacités et les sont les capacités et lesressources disponibles ressources disponibles ressources disponibles ressources disponibleset dans quel délai. et dans quel délai. et dans quel délai. et dans quel délai.

SantéSanté personnelle

Reconstruction, transport,

équipement

Matériel médical

Vaccination

Lutte contre la diarrhée

Lutte contre les maladies infectieuses

Soutien psychologique

Action sociale et rétablissement des liens familiauxServices sociaux communautaires

Enfants des rues

Écoles/éducation

Rétablissement des liens familiaux

LogistiqueAchats

Transport

Stockage

Sûreté et sécuritéConditions de vieLutte contre le volLutte contre la violenceLutte contre l’abus de pouvoir

Autres

Page 62: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

Annexe 7

Domaines d’intervention locale-mondialeBase de données nationale - Équipe nationale d’intervention d’urgence (NDRT)/Équipe locale d’intervention d’urgence (BDRT)

Base de données régionale – Équipe régionale d’intervention d’urgence (RDRT)

Base de données FACT, ERU et base de données d’autres ressources humainesdans la région

Cartographie des ressources

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge60

Nom Fonctions Compétences Langues Disponibilités Sexe Nationalitépour unemission

Nom Fonctions Compétences Langues Disponibilités Sexe Nationalitépour unemission

Nom Fonctions Compétences Langues Disponibilités Sexe Nationalitépour unemission

Société NDRT Véhicule Équipement ERU Entrepôts Stocksnationale Véhicule d’urgence Nombre, d’urgence

de terrain / Radio VHF, HF capacité AlimentairesCamions Téléphone Non-alimentaires

satellitaire Abris

Page 63: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

Annexe 8

Informations essentiellesUtiliser ce formulaire pour gérer les informations essentielles et informations de base.

61Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Société nationale : Formulaire rempli par :

1 Coordonnées à des fins de coordination avec les donateurs internationaux, les partenaireset les médias en cas de catastrophe :

Contact principal : Contact secondaire (remplaçant) :

Nom : Nom :

Courriel : Courriel :

Téléphone professionnel : Téléphone professionnel :

Fax : Fax :

Téléphone mobile : Téléphone mobile :

Téléphone du domicile : Téléphone du domicile :

Autre numéro de téléphone : Autre numéro de téléphone :

2 En cas de catastrophe de grande ampleur, des contacts supplémentaires peuvent être nécessairespour la coordination et pour fournir des informations aux donateurs internationaux, partenaireset médias. Entrer autant de noms que nécessaire :

Contact principal : Contact secondaire (remplaçant) :

Nom : Nom :

Courriel : Courriel :

Téléphone professionnel : Téléphone professionnel :

Fax : Fax :

Téléphone mobile : Téléphone mobile :

Téléphone du domicile : Téléphone du domicile :

Autre numéro de téléphone : Autre numéro de téléphone :

3 Pour estimer la capacité réelle d’intervention de la Société nationale en cas de catastrophe,fournir les informations suivantes :

Nombre de volontaires mobilisables Principales activités de la Société Capacité logistique de la Sociétépour appuyer l’intervention de la nationale (par ex. sauvetage, premiers nationale pour la distribution desSociété nationale pendant : secours, don du sang, recherche de secours :

personnes, évaluation des dégâts etdes besoins)

les premières 24 heures : Pour combien de personnes ?

les premières 72 heures : Pour combien de temps ?

la première semaine :

le premier mois :

Page 64: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge62

Société nationale : Formulaire rempli par :

4 Précédentes catastrophes et principaux dangers :

Dernière grande catastrophe qui Quel a été l’impact d’ensemble ? Zone géographique touchéea touché le pays

Principales catastrophes des dix dernières années Zones les plus vulnérables du pays(tremblements de terre, ouragans, inondations,incendies, etc.)

Sections de la Société nationale ayant une faible Sections de la Société nationale ayant une capacitécapacité d’intervention (indiquer la zone géographique d’intervention moyenne à élevée (indiquer la zoneet les principaux dangers) géographique et les principaux dangers)

5 Informations de base pour les communications radio de la Société nationale(si elles fonctionnent régulièrement) :

Fréquence radio Heures d’émission Autres méthodes de contact(par ex. par le biais d’opérateursde radio amateurs)

Coordonnées :

6 Informations pertinentes pour les organisations suivantes :

Bureau national d’urgence Quartier général de la police Quartier général des pompiers

Téléphone : Téléphone : Téléphone :Fax : Fax : Fax :Site Internet :

7 Informations financières pour les dons internationaux :

Souhaitez-vous transmettre un message particulier ?

Numéro de compte bancaire :Adresse de la page web :Courriel :Adresse de la Société nationale :

Page 65: Guidepour laplanification d’urgenceet desinterventions ... · Au cours des deux prochaines années, la Fédération internationale œuvrera, collectivement, à la réalisation des

63Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Société nationale : Formulaire rempli par :

8 En cas de catastrophe et sur la base des expériences passées, indiquer les six principauxBESOINS POTENTIELS par ordre de priorité :

Priorité 1 Priorité 2 Priorité 3

Priorité 4 Priorité 5 Priorité 6

9 Coordonnées (points de contact) pour :

Centre des opérations d’urgencedu Gouvernement

Nom du contact :

Autorités sanitaires

Nom du contact :

Armée/police

Nom du contact :

Autorités sociales

Nom du contact :

Protection civile

Nom du contact :

Fédération internationale

Nom du contact :

Courriel :

Téléphone professionnel :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Pager :

Courriel :

Téléphone professionnel :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Pager :

Courriel :

Téléphone professionnel :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Pager :

Courriel :

Téléphone professionnel :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Pager :

Courriel :

Téléphone professionnel :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Pager :

Courriel :

Téléphone professionnel :

Fax :

Téléphone mobile :

Téléphone du domicile :

Pager :

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Annexe 9

Rôles organisationnels multisectorielsCe formulaire peut être utilisé également à des fins de coordination et de préparation

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge64

Population touchée

Organisationscommunautaireslocales

Personnel recrutélocalement

Personnel dusecteur de santé

Structures deprotection civile

Municipalité ougouvernement local

Armée/police/pompiers

Section de laSociété nationale

Siège de la Sociéténationale

Secrétariat dela Fédérationinternationale

Sociétés nationalessœurs

ONG

Institutionsdes Nations Unies(préciser)

Alerteet

notifica

tion

dela

population

Alerteet

alarm

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Évacu

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Abris

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Nutrition

Logistique

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Annexe 10

Préparation et renforcement des capacitésActivités de préparation

Activités d’atténuation et de renforcement des capacités

65Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Activités Par qui ? Quand ?

1 Fournir xxx fournitures et xxx équipements (tels que xxx) à tous les centressanitaires dans les districts les plus vulnérables au choléra pour garantirune capacité de traitement permanente de 5 000 cas.

2 Acheter des stocks supplémentaires de produits alimentaires de base (maïs,huile végétale, etc.) pour constituer un stock d’urgence pouvant être distribuéimmédiatement.

3 Établir une carte des centres de récupération nutritionnelle, des centresd’alimentation complémentaire et des points de distributions alimentairesgénérales dans toutes les zones sujettes aux inondations.

4 Acheter des semences/produits agricoles supplémentaires qui servirontde stock d’urgence pouvant être distribué immédiatement en cas d’inondation.

5 Dans les zones sujettes aux inondations, identifier, entreposer et prépositionnerdes tentes et autres articles à usage communautaire/domestique.

6 Déterminer et augmenter la capacité existante des structuresd’approvisionnement en eau et d’assainissement dans les zones susceptiblesd’héberger temporairement des personnes déplacées.

7 Acheter des fournitures scolaires, ainsi que des kits d’enseignement etd’apprentissage pouvant être distribués rapidement.

8 Autres.

Activités Par qui ? Quand ?

1 Moderniser le centre logistique de xxx et consolider le toit de l’entrepôt.

2 Installer des générateurs de secours pour le système de télécommunicationen cas de panne d’électricité.

3 Autres (etc.)

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Annexe 11

Dangers potentiels sur le plan régionalModèle d’informations d’urgence essentielles pour la représentation régionale

(Ce document figure sur DMIS et doit être mis à jour par la représentation régionale ou le bureau de zone de la Fédération internatio-nale. Le représentant régional ou le chef de zone peut déléguer ce travail ; toutefois, il/elle est responsable en dernier ressort du bon dérou-lement du projet).

Région :

Date :

Dangers potentiels auxquels sont confrontées les Sociétés nationales dans la région et qui pourraientdépasser la capacité nationale et exiger une assistance externe

Légende : S – Sérieux ; M – Modéré ; L – Léger

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge66

L S L M L S M L M

L S M M S M M L L

L S M M M S M M M

L M L L S S L M M

L S L L M S M M L

L S M M L M M L L

Sociétés

nationales

Ven

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Inondation

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Trem

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Chute

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Cata

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Cata

stro

pheindustrielle

Autres

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Annexe 11

Préparation aux interventions d’urgence

67Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Sociétés nationales Représentation régionale Zones/DMU(région)

Fréquence Fréquence Fréquence

Suivi etpréparation

Suivi etpréparation(suite)

Information/rapports/communications

Finance/administration

RÉG

ULIÈR

EM

EN

T

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Annexe 12

Procédures de fonctionnement normalisées (SOP)Les procédures de fonctionnement normalisées (SOP) ont pour objet de garantir que certaines tâchesseront menées d’une manière précise par des personnes ou unités clés. Elles sont un moyen de s’assurerque les tâches décrites dans le Plan d’intervention en cas de catastrophe et/ou dans le plan d’urgence sontmenées rapidement et selon des critères convenus au préalable. Les SOP constituent le lien entre ces planset l’intervention opérationnelle réelle.

Les SOP doivent :� être simples et faciles à comprendre (de préférence sous forme de liste) ;� être engagées les unes indépendamment des autres ;� indiquer clairement comment une tâche doit être menée, qui a la responsabilité de s’assurer de son bondéroulement et qui l’accomplit dans les faits ;

� être approuvées et diffusées au sein de l’organisation et utilisées dans les formations.

On peut avoir recours à des tableaux pour visualiser l’ensemble des SOP relatives à l’intervention ou lesSOP spécifiques relatives à un secteur précis.

Les SOP doivent au minimum contenir ce qui suit :

Titre : montre ce que couvre la SOP. Exemple : SOP sur la mise en place d’une chaîne logistique.

Date de publication (ex. : 1er mai 2007)Période de validité : (ex. 1er mai 2007-30 avril 2009)Doit être examinée d’ici à (ex. 30 avril 2008)

But des SOP : exemple : en cas d’inondations dans le District XX, créer une chaîne logistiquedes ports d’arrivée internationaux jusqu’à l’entrepôt principal dans la ville de YY pour contribueraux activités de secours, d’hébergement d’urgence, d’approvisionnement en eau et d’assainisse-ment, de santé, etc.

Département responsable (ex. section logistique)Fonction du responsable (ex. chef de la section logistique)

Processus et décision déclenchant le recours aux SOP. Exemple : la direction de la Sociéténationale (président, secrétaire général, chef du département d’intervention en cas de catastropheou plusieurs d’entre eux), suivant le règlement de la Société nationale, décide de la nécessité derépondre à l’urgence, du matériel de secours nécessaire d’après l’évaluation initiale, etc.

Relations avec d’autres entités :Cette section doit, le cas échéant, mettre en évidence les éléments suivants :� Coordination nécessaire/attendue – interne au Mouvement et avec des acteurs externes (par ex.

gouvernement, ONG, Nations Unies, etc.).� Liens avec d’autres (quoi, comment et avec qui), garantissant le bon fonctionnement des SOP.� Information et médias.� Autres, le cas échéant.

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge68

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Sûreté et sécurité :S’il est avéré que des questions de sûreté et/ou sécurité peuvent se poser lors de la mise en œuvredes SOP, celles-ci doivent être décrites et les mesures permettant de garantir la sûreté et la sécuritéoptimales du personnel et de l’équipement doivent être décrites en détail.

Activités/tâches opérationnelles :Description, par étape, des activités à mener pour mettre en œuvre les SOP (qui fait quoi, commentet quand). Des listes de contrôle et des tableaux peuvent être utiles dans ce contexte.

Formation/simulation avec les SOP :Exemple : tout le personnel de la section logistique suivra une séance de formation de deux heu-res sur ces SOP. Un exercice annuel d’une journée sur les SOP se tiendra en juin.

Examen des SOP :Exemple : un examen de ces SOP sera mené au plus tard en mars chaque année et après chaqueintervention dans laquelle les SOP sont activées. Le chef de la section logistique est chargé de l’or-ganisation de cet examen et veille à ce que ses conclusions soient intégrées aux SOP.

Un changement de situation peut imposer de modifier les SOP. Il faut effectuer régulièrement des exa-mens/évaluations et modifier les SOP en conséquence. La section précédente, qui détermine la pério-de de validité des SOP, indique la fréquence à laquelle il faudrait effectuer ce travail. Outre l’examenrégulier, une évaluation et, au besoin, une modification des SOP devrait être effectuée après chaqueintervention dans laquelle elles sont utilisées.

Annexes :Listes de contrôleListes de contactsListe de ressourcesFormulaires/modèlesManuelsAutres, le cas échéant

69Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

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Annexe 12

Dans les 24 heures – intervention initiale

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge70

Sociétés nationales Représentation Zone/DMU Sociétés nationales nontouchées régionale touchées (région xxx)

Interventionet évaluation

Information/communication/rapports

Finance/administration

Décider si une aide extérieure supplémentaire est nécessaire ou non – le cas échéant, passer à la phase 2

PH

ASE

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Annexe 12

Des premières 24 heures à la fin de la première semaine

71Guide pour la planification d’urgence et des interventions en cas de catastrophe

Sociétés nationales touchées Délégation régionale Sociétés nationales non touchées(région xxx)

Interventionet évaluation

Information/communication/rapports

Finance/administration

Examiner l’ampleur de l’assistance extérieure nécessaire d’après les évaluations

PH

ASE

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Annexe 12

De la fin de la première semaine à la fin de l’urgence

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge72

Sociétés nationales touchées Délégation régionale Sociétés nationales non affectées(région xxx)

Gestion dela catastrophe

Information/communication/rapports

Finance/administration

Passer à la phase de relèvement

PH

ASE

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Les Principes fondamentauxdu Mouvement internationalde la Croix-Rouge etdu Croissant-RougeHumanitéNé du souci de porter secours sans discrimination aux blessés deschamps de bataille, le Mouvement international de la Croix-Rougeet du Croissant-Rouge, sous son aspect international et national,s'efforce de prévenir et d'alléger en toutes circonstances lessouffrances des hommes. Il tend à protéger la vie et la santé ainsiqu'à faire respecter la personne humaine. Il favorise lacompréhension mutuelle, l'amitié, la coopération et une paixdurable entre tous les peuples.

ImpartialitéIl ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, decondition sociale et d'appartenance politique. Il s'appliqueseulement à secourir les individus à la mesure de leur souffrance età subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes.

NeutralitéAfin de garder la confiance de tous, le Mouvement s'abstient deprendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controversesd'ordre politique, racial, religieux et idéologique.

IndépendanceLe Mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs publicsdans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissentleur pays respectif, les Sociétés nationales doivent pourtantconserver une autonomie qui leur permette d'agir toujours selon lesprincipes du Mouvement.

VolontariatIl est un mouvement de secours volontaire et désintéressé.

UnitéIl ne peut y avoir qu'une seule Société de la Croix-Rouge oudu Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverteà tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.

UniversalitéLe Mouvement international de la Croix-Rouge et duCroissant-Rouge, au sein duquel toutes les Sociétés ont des droitségaux et le devoir de s'entraider, est universel.

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La Fédération internationaledes Sociétés de la Croix-Rougeet du Croissant-Rouge soutientles activités humanitairesdes Sociétés nationales parmiles populations vulnérables.

En coordonnant les secoursinternationaux en cas de catastropheet en encourageant l’aide audéveloppement, elle vise à préveniret à atténuer les souffrances humaines.

La Fédération internationale,les Sociétés nationales et le Comitéinternational de la Croix-Rougeconstituent le Mouvementinternational de la Croix-Rougeet du Croissant-Rouge.