Guide Peda Dossier Paysages Europeens

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MARYSE CLARY MAÎTRE DE CONFÉRENCES À L ’IUFM D’AIX-MARSEILLE Guide pédagogique

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MARYSE CLARY

MAÎTRE DE CONFÉRENCES À L’IUFM D’AIX-MARSEILLE

Guide pédagogique

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Le guide pédagogique est le complément indispensable desDossiers Hachette. Il permet à l’enseignantd’utiliser avec efficience les documents présentés en proposant une exploitation pédagogique qui facilite les apprentissagesdes élèves. Le guide a pour but de donner à l’enseignant les moyens de construire avec ses élèves les premiers élémentspour comprendre le monde dans lequel ils vivent.

La construction du guide pédagogique suit celle du Dossier. Le guide a pour objectif d’aider l’enseignant à mettre enœuvre des apprentissages tenant compte d’une conception renouvelée de la géographie et du programme des Instructionsofficielles. Ces apprentissages s’appuient sur les outils de la géographie et sont centrés sur l’élève : l’élève construit sonpropre savoir.Chaque séquence commence par une référence aux Instructions officielles et aux compétences qui doivent être acquisesen fin de cycle 3 :– les savoirs : utiliser le vocabulaire géographique de base, différencier les grands types de paysages, pouvoir reconnaître

et localiser de grands ensembles ;– les connaissances et les capacités : effectuer une recherche dans un atlas, comparer des documents, mettre des cartes en

relation, réaliser un croquis spatial et situer des lieux.

Le guide aborde les notions et les concepts fondamentaux de la géographie, ainsi que des savoirs et des questions liées àla méthodologie, à la pédagogie et aux démarches. Il offre une exploitation pédagogique de chaque document du Dossier.Les séquences sont en effet pensées en terme d’activités et non pas uniquement en terme de savoirs. Les activités proposéespermettent à l’élève de construire et de s’approprier les savoirs. Cependant, des éléments théoriques sont introduits aucours des activités pour montrer l’intérêt du document et permettre à l’enseignant de l’exploiter au mieux avec ses élèves.

Le guide pédagogique propose des photofiches en complément des leçons du Dossier. Elles ont pour objectif de rendreles élèves actifs dans une construction cohérente de leurs savoirs et elles permettent à l’enseignant d’évaluer les acquiset le processus d’apprentissage. L’enfant entre dans une démarche d’investigation appuyée sur la compréhension desdocuments, qui répond ainsi à la préoccupation formulée dans les Instructions officielles : « L’enseignement de lagéographie suppose un usage rigoureux et argumenté de la description, de l’analyse et de la synthèse ». Le questionne-ment permet à l’élève d’analyser et de comprendre les documents proposés dans le Dossier et, par des questions de plusen plus complexes, d’élargir la gamme de ses connaissances et de ses expériences. Ces fiches permettent à l’enseignantde comprendre les processus d’appropriation que suivent les élèves et de pouvoir ainsi procéder, quand cela s’avère néces-saire, à une régulation de sa mise en œuvre.

Les activités proposées permettent non seulement d’analyser des paysages mais d’approcher, à un premier niveau, lacomplexité du monde dans lequel nous vivons. En sensibilisant les élèves à la transformation des milieux, en leur faisantprendre conscience que toute action humaine laisse sa marque dans l’espace, en les confrontant à un premier niveau auxenjeux du territoire, les activités de géographie proposent une éducation à la responsabilité et à la prise de décision,préparant ainsi les jeunes à une citoyenneté active.

Maryse Clary

ISBN : 978-2-01-117369-0

© Hachette Livre, 2007, 43 quai de Grenelle, 75905 Paris Cedex 15.

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.

Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictementréservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un butd’exemple ou d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayantscause, est illicite ».Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie(20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

AVANT-PROPOS

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SOMMAIRE GÉNÉRAL

Photofiches pour les élèves 43

L’Europe 4

Les reliefs européens 8

Les climats européens 12

Faire une fiche de villeà la manière de…un géographe 16

La population européenne 18

Les villes et les transports 26

À la manière de…une pyramide des âges 30

Les inégalités de richesse 32

L’Union européenne 36

Faire une fiche de paysà la manière de…un cartographe 40

La diversitédes paysages européens 22

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L’Europe

Référence aux Instructions officiellesEn s’appuyant sur les représentations paysagères et cartographiques, le maître évoque les différentes limites del’Europe habituellement retenues – politiques, « naturelles », culturelles, économiques – et aide les élèves à identi-fier et à localiser les principaux ensembles spatiaux. Il s’agira de présenter les limites de l’Europe en distinguant leslimites de l’Europe géographique traditionnelle, celles de l’ensemble des États européens et celles de l’Union euro-péenne.

Connaissances et capacités• Connaître les limites de l’Europe.• Appréhender la diversité des paysages européens.• Prendre conscience de l’existence d’une identité culturelle européenne.

PhotoficheVoir photofiche n° 1 p. 43.

Pages 6 à 11 du Dossier

L’Europe, une création de l’histoireY. Lacoste, dans le Dictionnaire de géopolitique, donnedifférentes représentations de l’Europe : une vision clas-sique de l’Atlantique à l’Oural, une vision géopolitique dutemps de la Guerre froide, qui excluait l’URSS, et unevision nouvelle de l’Atlantique au Pacifique. J. Lévy, dansson livre L’Europe, intitule le premier chapitre :« L’impossible tableau géographique de l’Europe ». Pource géographe, l’Europe ne doit pas être considérée commeun cadre conventionnel dont il suffirait de détailler lecontenu, mais comme un « problème géographique » depremière importance à la fois par les défis théoriques qu’ilengage et par les enjeux de société qu’il recèle. Il parlemême, à propos de l’Europe, de « notion floue ».

En effet, l’Europe est un continent hétérogène aussi mor-celé physiquement que divers dans ses traditions. Unegrande diversité de milieux naturels se juxtapose sur unespace restreint. On y trouve également une grande diver-sité de peuples et, par conséquent, des aires linguistiqueset religieuses très variées. L’Europe pourrait être envisa-gée comme un « concept historique ». Tout au long deson histoire, elle a été en recherche permanente d’unéquilibre que ses souverains et leurs armées ont sanscesse tenté d’obtenir. Par une convergence de donnéesnaturelles, sa condition géographique d’isthme, sesfaçades maritimes ouvertes sur l’océan Atlantique etplusieurs mers, cette avancée terrestre, cette « fin deterre » a été à l’articulation de plusieurs mondes, qu’elle adominés pendant des périodes plus ou moins longues.L’Europe constitue donc une notion historique aux fron-tières non limitées dans un cadre géographique. C’estpourquoi on lui accole des adjectifs qui sont des représen-tations géopolitiques : Europe occidentale, orientale,balkanique, centrale (qui n’est ni à l’Est, ni à l’Ouest etqui tient des deux). Au Moyen Âge, pendant les Croisades,on identifiait l’Europe à la chrétienté par opposition aumonde musulman.

L’Europe est le fruit de l’expansion de la culture méditer-ranéenne gréco-latine. Ainsi que le dit A. Jacquard,« Autour de cette mer lumineuse, des hommes se sontinterrogés [...] Sans que tu le saches, Archimède, Platon,Jésus, Mahomet, Averroès, Augustin, Pythagore,Akhenaton, sont, dans le désordre, simultanément pré-sents dans ta pensée [...] Pour l’essentiel, ton regard sur lemonde et sur toi-même est nourri de l’intelligence de peu-ples qui voyaient en la Méditerranée le milieu du monde »(À toi qui n’es pas encore né(e)). Il nous dit comment ceshommes ont inventé la science, les mathématiques et l’art.

L’Europe est aussi le fruit de la culture chrétienne, véhicu-lée par des langues sœurs et par deux Églises, l’Égliseromaine et l’Église grecque orthodoxe qui, bien qu’ellesse soient séparées au Moyen Âge, gardent une commu-nauté de croyances et de signes. Depuis deux mille ans,cette entité a résisté aux pressions politiques et aux inva-sions des peuples venus d’Asie (Tatars et Mongols enRussie, Turcs dans les Balkans et en Europe centrale).Parmi ses héritages, n’oublions pas de mentionner la dif-fusion de la philosophie des Lumières et la démocratisa-tion qu’elle a amorcée, ainsi que la laïcisation, qui ontdonné leur originalité aux structures politiques euro-péennes. La diffusion des modes de pensée scientifiqueset rationnels, l’apparition précoce de la Révolution indus-trielle et la colonisation au XIXe siècle ont contribué aurayonnement de l’Europe. C’est toute une histoire com-mune qui, bien que marquée par des conflits comme lesdeux guerres mondiales, donne son identité au continent.

Pourtant, l’identité culturelle européenne n’a jamais étéassurée de manière définitive, car le morcellement du ter-ritoire a favorisé et entretenu les particularismes. C’est enEurope qu’a été inventée la notion de « frontière » : ellen’a pas une très longue histoire, car elle suppose une sou-veraineté nationale qui ne remonte guère au-delà duXVe siècle. Jusque-là, l’État était une juxtaposition de sei-gneuries, sa bordure se confondait avec les leurs. L’État-

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nation est aussi une création européenne. Certains, commela France, se sont constitués par additions successives,d’autres, comme l’Allemagne et l’Italie, se sont formésrelativement tard, d’autres sont apparus à la suite de l’écla-tement d’empires où des peuples étaient restés soumis àun groupe dominant.

Cette première double page a pour but, d’une part, demontrer la diversité des milieux et des paysages européenset, d’autre part, de mettre l’accent sur les frontières ducontinent européen.

L’exploitation pédagogiquedes documents en classe➤ Activité 1 : analyse des représentations Relever les représentations des élèves pour bien distinguerl’Europe de l’Union européenne. Dans le langage courant,ils font souvent l’amalgame entre les deux et il se peut quece soit cette image politique dominante qui ressorte. Il fautdonc les amener à prendre conscience que l’Europe estbeaucoup plus vaste que l’Union européenne et bien dis-tinguer les deux.

➤ Activité 2 : observation d’une imagepar satellite (document 1 p. 6)Faire observer le document 1 p. 6 : une image par satel-lite de l’Europe vue de jour. Faire observer la forme extrê-mement découpée de l’Europe qui se présente comme unepéninsule rattachée à l’Asie. Le continent européen cou-vre, selon les délimitations habituelles, dix millions dekilomètres carrés, soit seulement 1,9 % de la surface ter-restre et 6,7 % des terres émergées. On est tout de suitefrappé par l’interpénétration de la terre et de la mer. Peude pays n’ont pas un accès direct à la mer. On voit nette-ment que l’Europe est bordée sur trois côtés par des éten-dues marines :– au nord : l’océan Arctique, la mer du Nord, la merBaltique ;– à l’ouest : l’océan Atlantique ; – au sud : la mer Méditerranée.En revanche, les limites de l’Europe sont beaucoup plusfloues à l’est : traditionnellement, on considère que lesmonts Oural sont la limite à l’est. En faire rechercher l’alti-tude (les élèves doivent noter que celle-ci dépasse rarementles 1 500 m). Cette chaîne est aisément franchissable : ungrand nombre de routes et six voies ferrées la traversent.

➤ Activité 3 : lecture et comparaisonde paysages (documents 2, 3 et 4 p. 7)Demander aux élèves de situer les trois paysages sur unecarte de l’Europe : ils correspondent aux limites bien iden-tifiées de l’Europe.Faire observer le document 2 p. 7, au Nord de l’Europe,les terres froides (Suède). Faire décrire aux élèves le pay-sage : hauteurs aux formes arrondies, vaste étendue couverted’une grande épaisseur de neige (on peut voir l’épaisseur

de la tranchée dans laquelle circule une voiture), habitatpeu dense (on n’aperçoit dans cette immensité qu’uneseule habitation). Cette partie de l’Europe, en raison deson climat, est peu propice à l’implantation humaine.Faire observer le document 3 p. 7, à l’Ouest de l’Europe,la côte de l’Atlantique (Angleterre). Faire décrire le pay-sage : côte rocheuse le long de l’océan Atlantique, avecune végétation de lande sur le plateau qui domine l’océan.Bien qu’on ne voie pas d’implantation humaine sur laphotographie, c’est un milieu très favorable à l’homme enraison de son climat.Faire observer le document 4 p. 7, au Sud de l’Europe, lacôte de l’île de Samos (Grèce). Faire décrire le paysage :ciel bleu, mer bleue, rochers à nu, végétation rare, habitatdense coincé sur la côte entre la mer et les hauteurs qui ladominent. Les îles méditerranéennes sont pratiquementdes montagnes dans la mer entourées d’étroites plaines lit-torales qui ont été mises en valeur depuis l’Antiquité et quisupportent de fortes densités de population.

➤ Activité 4 : lecture de cartePuisque cette double page met l’accent sur la diversité, onse reportera à la carte de la diversité des langues à la findu livre : quatre familles de langues sont parlées enEurope. La très grande majorité sont des langues indo-européennes.Pourquoi peut-on dire que l’Europe est une mosaïque delangues et d’États (se reporter à la carte au début du livre) ?Rappeler l’ancienneté du peuplement : l’Europe est un desplus anciens foyers de peuplement du monde. Faire citerles trois groupes de langues les plus importants (slaves,romanes et germaniques). Mettre en place une arbores-cence pour classer ces langues. Faire localiser ces troisgroupes de langues :– langues germaniques en Europe du Nord ;– langues slaves en Europe de l’Est ;– langues romanes en Europe du Sud.

Cette double page a pour but de montrer aux élèves que,bien qu’il y ait en Europe une grande diversité des peuples(voir la carte des langues à la fin du livre), les peupleseuropéens partagent un certain nombre de points com-muns : il existe un fonds culturel commun à l’Europe.C’est aussi un continent façonné par l’histoire qui, pen-dant longtemps, a été marquée par des conflits.

➤ Activité 1 : compréhension d’un texte(document 1 p. 8)Faire lire le document 1 p. 8 – des héritages culturelscommuns – puis suivre le questionnement du manuel.Selon Paul Valéry, l’histoire a légué aux Européens denombreux héritages communs. Il note en particulier troisinfluences culturelles communes :– la Grèce a donné aux peuples européens une méthode depensée par le biais de la philosophie, de la démocratie etde la science ;

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Qu’est-ce que l’Europe ?

Y a-t-il une civilisationeuropéenne ?

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– les Romains ont légué aux peuples européens le modèled’une puissance organisée ;– le christianisme a pris le relais de l’État impérial romainet a accompagné la croissance et l’expansion de l’espaceeuropéen (jusqu’en 1492, la chrétienté comme territoire etpeuple chrétien s’est confondue avec l’Europe).

J. Levy, dans son ouvrage Grecs et Romains, judaïsme etchristianisme, présente quatre sources culturelles de l’euro-péanité liées entre elles par des relations partiellementinteractives : Grecs et Romains ; judaïsme et christianisme ;Romains et christianisme. Toujours selon le même auteur, ilexiste un cinquième bloc « Renaissance / Réforme / Lumières »,qui regroupe les innovations de la pensée européenne.

➤ Activité 2 : observation de photographiesde monuments (documents 2 et 3 p. 8)Faire observer le document 2 p. 8 (le temple grec deSégeste en Sicile) qui illustre l’influence de la Grèceantique. Dans l’Antiquité, la Sicile faisait partie de laGrande Grèce. Outre sa méthode de pensée, on doit à laGrèce son architecture monumentale dont se sont inspirésles Romains et qui a servi de modèle tout au long de l’his-toire, par exemple, l’Assemblée nationale à Paris.

Faire observer le document 3 p. 8 (une église chrétiennedu XIVe siècle en Roumanie) qui illustre l’influence de lareligion sur l’architecture. Il s’agit ici d’une église ortho-doxe. L’Église chrétienne orientale étant séparée de Romedepuis 1054, on trouve généralement à l’ouest de l’Europela religion catholique et, à l’est, la religion orthodoxe.Pour parvenir à associer un édifice religieux à une reli-gion, les élèves devront se reporter à leur manuel d’his-toire. Certains détails architecturaux vont les aider : leclocher pointu de l’église catholique, le clocher à bulbe del’église orthodoxe ou le dôme de la mosquée. On pourra alors aborder la diversité de l’Europe du pointde vue religieux. Localiser avec les élèves les grandes reli-gions :– Europe du Nord : religion protestante ;– Europe de l’Est : religion orthodoxe ;– Europe du Sud : religion catholique.La religion musulmane s’est, quant à elle, diffusée dans laplupart des États. Les divisions religieuses ainsi que lesdivisions ethniques ont longtemps été une source deconflits au cours de l’histoire.

➤ Activité 3 : étude d’une caricature(document 4 p. 9)Faire observer le document 4 p. 9 (l’histoire de l’Europevue par Plantu) puis suivre le questionnement du manuel. Plantu est un dessinateur de presse et un éditorialiste. Ilpublie ses dessins notamment dans L’Express et LeMonde. Faire décrire la caricature par les élèves. Ellemontre, dans les trois premières vignettes, que l’histoirede l’Europe est aussi celle de profondes déchirures :les guerres y ont été permanentes de l’Antiquité auxdeux guerres mondiales du XXe siècle. Ces dessins repré-sentent des armées brandissant la bannière « Europe »pour montrer les diverses tentatives d’hégémonie surl’Europe :

– les légions romaines partant à la conquête de l’Europecontre les Germains ;– les armées napoléoniennes se battant contre lesroyaumes européens pour construire l’Empire ;– les armées d’Hitler durant la Seconde Guerre mondialesaccageant tout sur leur passage ;– le dernier dessin marque l’opposition avec ces guerres :la construction de l’Europe par les urnes (l’Union euro-péenne), la paix par l’union et la démocratie.Faire rechercher aux élèves comment est née l’idée d’uneunion entre les pays européens. En 1957, six paysd’Europe occidentale, la France, l’Allemagne, l’Italie, lesPays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, se sont associésdans la CEE (Communauté économique européenne) afind’assurer la paix et la prospérité (voir leçon 8 « l’Unioneuropéenne »).

➤ Activité 4 : commentaire de texte(document 5 p. 9)Faire lire le document 5 p. 9, un extrait de la Conventioneuropéenne. Faire recenser les droits de l’homme qui ysont affirmés : droit à la vie, liberté de la personne, sûreté,liberté de pensée, de conscience et de religion. En lienavec le programme d’éducation civique, lancer un débatdans la classe pour expliquer chacun de ces droits del’homme.Les Européens partagent certaines valeurs qui sont néesen Europe, comme le respect des droits de l’homme, l’idéede laïcité et de démocratie. Après l’Habeas corpus (loivotée par le Parlement anglais en 1679 qui régit pour lapremière fois la présomption d’innocence et le droit à ladéfense), la Révolution française a diffusé les idéaux deliberté, d’égalité et de fraternité. Ces valeurs ont inspiré laDéclaration universelle des droits de l’homme de l’ONUde 1948, qui est affichée dans toutes les écoles. La tolé-rance et la liberté d’opinion sont revendiquées dans lemonde entier. Les structures politiques européennes sontbasées sur la démocratisation, idée amorcée par le siècledes Lumières. Cette histoire commune confère son iden-tité au continent européen.

D’où vient le mot « Europe » ? (p. 10)Le mot « Europe » provient d’une légende de la mytholo-gie grecque : Zeus, métamorphosé en taureau, enlève laprincesse de Tyr, Eurôpé (« celle qui voit loin »), et l’em-porte en Crète. Ce mythe souligne un lien concret entre leProche-Orient et la Grèce.Dans la vision athénienne du monde, la Grèce se trouve aucentre, l’Afrique (Égypte et Phénicie), au sud de laMéditerranée, l’Europe, à l’ouest de la mer Ionienne, et,l’Asie, à l’est. Plus tard, les Romains ne se sont guère réfé-rés à l’Europe car leurs conquêtes, dirigées dans toutes lesdirections, mettent l’accent sur l’opposition entrel’Empire et les Barbares. Il faudra attendre le règne deCharlemagne pour voir réutiliser le mot « Europe » :

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En savoir plus sur… l’Europe

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l’Empire de Charlemagne est nommé « Europe occidens »par opposition à l’Empire romain d’Orient. Avec l’efface-ment de l’empire byzantin, le mot « Europe » devientsynonyme de chrétienté face aux Turcs.

Pourquoi la limite de l’Oural ? (p. 10)Cette limite a été décidée au XVIIIe siècle par le tsar deRussie, Pierre le Grand, lorsqu’il a voulu européaniser laRussie. En inscrivant l’Oural sur les cartes, il marquaitainsi l’appartenance d’au moins une partie de son terri-toire à l’Europe. Compte tenu de sa géographie, de sapopulation, mais aussi d’une histoire politique plus tour-née vers l’expansion territoriale en Asie, la limite del’Europe correspondrait aux confins de l’aire d’influencerusse. Le continent européen, dans sa délimitation tradi-tionnelle, n’a de signification que conventionnelle.

Turner à Venise (p. 10)Turner, peintre anglais, est né en 1775. Depuis son plusjeune âge (il entre à quatorze ans à l’Académie royale),l’artiste s’attache à la peinture avec une prédilection mar-quée pour les paysages. Le voyage en Italie, et plus parti-culièrement à Rome, représentait un pèlerinage obligé detout artiste européen de cette époque. Turner a séjourné àtrois reprises à Venise pour une durée totale de 4 semaines :en 1819, où il n’y fait qu’un bref arrêt, puis pour desséjours prolongés en 1833 et en 1840. Dans la carrière deTurner, les trois voyages à Venise représentent une évolu-tion de son art paysagiste. Au XIXe siècle, les peintres del’Europe entière viennent découvrir en Italie une nouvellefaçon de peindre en extérieur, c’est le paysage lui-mêmequi les intéresse. Ainsi, Turner fut un grand voyageur par-courant, le plus souvent seul, l’Europe, en particulierl’Italie, la France, l’Allemagne et la Suisse, et reprodui-sant paysages, sites et monuments.

Le rocher de Gibraltar (p. 11)Le rocher de Gibraltar, d’une hauteur de 425 mètres, faitpartie de Gibraltar, colonie britannique depuis 1713 (traitéd’Utrecht) et dont la superficie n’est que de 5,8 km2

(4,8 km de longueur sur 1,2 km de largeur). Il est séparéde l’Afrique par le détroit de Gibraltar, dont la longueurest de 64 km et dont la largeur varie entre 13 et 39 km :c’est le point de passage obligatoire entre l’Atlantique etla Méditerranée. En tant que territoire autonome d’outre-mer du Royaume-Uni, Gibraltar forme la « dernière colo-nie d’Europe ». Il doit son nom au stratège berbère, Tàrik

ibn-Ziyàd, qui le nommera Djebel al-Tarik (en arabe :« montagne de Tarik »), ces mots arabes donneront le nom« Gibraltar ». Le détroit de Gibraltar est une autoroutemaritime impressionnante où circulent pétroliers et cargosles uns à la suite des autres. La portée historique, géogra-phique, politique et économique de ce lieu est immense :c’est un lieu de contacts culturels où deux continents sefont face et où plusieurs peuples et plusieurs civilisationssont séparés par un bras de mer de quelques kilomètresseulement.

Solliciter les élèves pour trouver les mots-clés de la leçon.Par exemple : continent, État, frontières, civilisation,culture. Mettre en relation chacun de ces mots avec lesdocuments présents dans la leçon. Mettre en commun lesréponses et écrire ensemble le résumé de cette séquence.

– J. Barrot, B. Elissalde, G. Roques, Europe, Europes :espaces en recomposition, Vuibert, 2002.

– J. Levy, Europe : une géographie, Hachette Éducation,1997.

– M. Foucher (sous la direction de), Fragments d’Europe :atlas de l’Europe médiane et orientale, Fayard, 1998.

– G. Baudelle, C. Guy (sous la direction de), Le Projeteuropéen : histoire, enjeux, prospective, Presses univer-sitaires de Rennes, 2004.

– L. Mathieu, Quelle Union pour l’Europe ?, La Docu-mentation photographique, n° 8008, 1999.

– J.-L. Klein, F. Lasserre, Le Monde dans tous ses États :une approche géographique, Presses de l’Université duQuébec, 2007.

– R. Brunet (sous la direction de), La Géographie univer-selle, Reclus-Belin, en 10 volumes :

– • D. Pumain, T. Saint-Julien, R. Ferras, France, Europedu Sud, 1994.

– • J.-P. Marchand, P. Riquet, Europe Nord-Ouest, Europemédiane, 1996.

– • V. Rey, R. Brunet, Europes orientales, Russie, Asiecentrale, 1996.

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Pour construire le résumé

Bibliographie

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Les reliefs européens

Référence aux Instructions officiellesL’Europe trouve sa spécificité dans la diversité de ses paysages. On envisagera l’étude de quelques paysages pouraborder la diversité des espaces humains de l’Europe : paysages urbains, ruraux, de montagne, de plaine, paysageslittoraux...Points forts : différenciation des paysages de l’est à l’ouest et du nord au sud ; aborder la diversité de l’Europe àpartir de ses paysages.

Connaissances et capacités• Savoir repérer les grands ensembles de reliefs sur une carte de l’Europe.• Reconnaître la diversité des paysages européens.• Appréhender, à un premier niveau, des structures d’organisation du territoire.

PhotoficheVoir photofiche n° 2 p. 45.

Pages 12 à 17 du Dossier

« Une fortification à la Vauban »Si l’Europe est le plus petit des continents et offre demoins grands contrastes que l’Asie, les Amériques oul’Afrique, elle présente cependant une plus grande variétéde paysages en raison de conditions naturelles chan-geantes et de l’influence des activités humaines. On esttout d’abord frappé par l’interpénétration de la terre et dela mer. Comme dans les autres continents, on trouve, enEurope, des plaines, des plateaux et des montagnes. C’estun mélange de monotonie (la grande plaine germano-polonaise) et de diversité (très prononcée sur les margesde l’arc alpin). Dans cette leçon, nous allons nous concen-trer sur l’agencement des formes de relief dont la combi-naison peut varier.

Traditionnellement, on note que les reliefs européens sontdisposés en larges bandes est-ouest. Ces grands ensemblesde relief, compte tenu de leur altitude moyenne et de leurorientation, sont peu contraignants. – Les principales chaînes de montagne (Alpes et Carpates)traversent l’Europe dans sa partie centrale, d’ouest en est,ce qui permet aux influences maritimes atlantiques depénétrer profondément vers l’intérieur. L’arc alpin setrouve doublé, au nord, par une série de plateaux s’éten-dant du Massif central à la Bohème. – À cet arc succède une suite de plaines qui prolonge lagrande plaine russe et qui s’étend du Bassin aquitain à laplaine germano-polonaise en passant par le Bassin pari-sien et les Flandres. C’est parmi ces plaines, auxquelles onpeut adjoindre les plaines du Danube, du Pô, du Rhône, dela Tamise, les Basses terres de Suède et de Finlande, qu’ontrouve les sols les plus riches. – On trouve, au Sud, une suite de chaînes de montagnescomme les Pyrénées, les Apennins et les Balkans.– On relève, sur le pourtour de l’Europe, des hauts pla-teaux qui sont des vestiges de socles anciens (Massifarmoricain, Highlands écossais, Scandinavie et mesetaespagnole).

À cette vision classique du relief en bandes parallèles peutse substituer une autre vision de relief selon une disposi-tion en bateau, en fonction de la tectonique globale oùchaque ensemble de terres émergées est la mise enmémoire d’un fragment de croûte. Dans un triangle quasiéquilatéral, qui s’étend du cap Saint Vincent (face auxarchipels de Madère, des Canaries et des Açores) au capNord (face au Spitsberg, en Norvège), puis de ce dernier àla presqu’île d’Apchéron (s’avançant en mer Caspienne)jusqu’à l’Atlantique, l’Europe se présente comme « unefortification à la Vauban ». Face à l’océan Atlantique, à laMéditerranée et à l’Asie, l’Europe comporte des reliefsplus ou moins saillants et, au centre, des dépressions plusou moins ennoyées.– À l’Ouest, face à l’Atlantique, des roches très anciennes,souvent renforcées de granites ou de montées volcaniques,constituent des reliefs plus ou moins importants en fonc-tion de la proximité des dépressions océaniques. Ainsi, lespoints culminants de l’Irlande dominent les rias, les montsd’Arrée la rade de Brest, les monts Cantabriques lesrivages des Asturies et les Alpes scandinaves les fjords deNorvège.– Au Sud, les montagnes sont dans la mer avec, dans leurvoisinage immédiat, des fonds océaniques tourmentés etdes volcans sous-marins ou émergés, sporadiquementactifs. La péninsule ibérique et la péninsule balkaniquesont conçues comme des plaquettes. La faible émersion dela croûte, dont on ne voit que les sommets (les myriadesd’îles de l’archipel grec), avec les reliefs plus au nord (lesgrandes Alpes, les Carpates, les Alpes dinariques).– À l’intérieur des terres, quel que soit le type ou l’âge desroches, on trouve des structures en cuvette : la plaine irlan-daise, le bassin de Londres et de la mer du Nord, ainsi quel’immense plaine de l’Europe du Nord. Les images parsatellite nous révèlent des structures particulières commeles rifts européens, ces fossés accompagnés de phéno-mènes volcaniques. Ainsi, le fossé rhénan, prolongé parcelui de la Saône et du Rhône, permettrait le coulissage de

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deux fragments européens avec les édifices volcaniquesdu Vogelsberg allemand et du Cantal.

Cette première double page a pour objectif de présenter ladiversité des reliefs en Europe et leur disposition générale.Elle doit donner aux élèves les moyens de repérer et compa-rer les différentes formes et de localiser les principaux reliefs.

L’exploitation pédagogiquedes documents en classe➤Activité 1 : lecture de carte (document 1 p. 12)Faire observer le document 1 p. 12, les formes de relief enEurope. Demander aux élèves de lire la légende et fairedistinguer les grands ensembles de relief qui se disposenten bandes parallèles. En partant du Nord et en allant versle Sud :– les plateaux glaciaires du Nord (monts scandinaves),rabotés par les glaciers au début de l’ère quaternaire, etdes moyennes montagnes aux pentes douces et aux som-mets arrondis. Leur situation les rend peu favorables àl’implantation des hommes ;– la grande plaine de l’Europe de l’Ouest, du centre et del’Est (plaine russe, plaine germano-polonaise dont laFlandre et le Bassin parisien ne sont que l’extrémité occi-dentale). Cette très vaste plaine est favorable aux échangeset se trouve bordée au Sud par des massifs anciens peuélevés (Massif central, Vosges, Massif schisteux rhénan,Forêt-Noire). Les vallées du Rhône, du Rhin et duDanube, qui traversent ces massifs, constituent de grandsaxes de communication ;– l’Europe du Sud, montagneuse, avec des chaînes élevéesaux pentes raides (les Carpates, les Alpes, qui forment unarc et culminent à 4 808 m au mont Blanc, les Pyrénées,dont le plus haut sommet est le pic d’Aneto à 3 404 m).Ces chaînes de montagne dominent d’étroites plaines lit-torales et des plaines intérieures (vallée du Pô). Elles sontrelativement faciles à franchir grâce à de larges vallées etde nombreux cols. Les péninsules et les îles méditerra-néennes sont de véritables montagnes dans la mer. Desvolcans encore actifs parsèment le sud de l’Italie(Stromboli, Etna, Vésuve).

➤ Activité 2 : observation et comparaisonde paysages (documents 2 et 3 p. 13)Demander aux élèves de situer sur la carte des reliefs(document 1 p. 12) le document 2 p. 13, la plaine ger-mano-polonaise, et le document 3 p. 13, la chaîne duMont-Blanc. Puis, suivre le questionnement du manuelpour chacun des documents. Faire décrire la plaine germano-polonaise : platitude,absence totale de relief, monotonie, forme géométriquedes parcelles, terres intensément cultivées, ouverture dupaysage et communications aisées (on peut observer larectitude des routes). C’est un paysage profondémenthumanisé, on n’aperçoit aucune friche.

Faire décrire la chaîne du Mont-Blanc : vue des sommetsde la chaîne avec des pics acérés, parois rocheusesabruptes, langues glaciaires, neiges éternelles, aucunetrace d’occupation humaine. C’est un milieu hostile àl’homme. Si l’on compare avec le paysage précédent, lesdeux paysages sont à l’opposé, tant en ce qui concerne lesformes du relief que l’occupation humaine.

Cette double page vient illustrer la carte des reliefs del’Europe (document 1 p. 12). Par l’observation de pay-sages, elle veut renforcer le vocabulaire géographique demanière concrète. Elle veut aussi montrer que ces pay-sages sont tous profondément humanisés, ce qui est unedes caractéristiques de l’Europe, et qu’ils ne diffèrent passeulement par les conditions naturelles mais aussi par lesactivités humaines qui les transforment.

➤ Activité 1 : localisation des paysages(documents 1 à 5 pp. 14 et 15)Demander aux élèves de situer chacun des paysages sur lacarte des grands ensembles de relief (document 1 p. 12)et d’indiquer à quelle forme de relief il appartient :– document 1 p. 14 : un paysage de Scandinavie → hautsplateaux glaciaires du nord de l’Europe ;– document 2 p. 14 : la plaine de Flandre → suite degrandes plaines de la partie centrale de l’Europe ;– document 3 p. 15 : les Alpes du Tyrol → hautes mon-tagnes du sud de l’Europe ;– document 4 p. 15 : Amalfi, au sud de Naples → pénin-sule montagneuse du sud de l’Europe ;– document 5 p. 15 : la vallée du Rhin → vallée perpen-diculaire aux massifs situés entre l’arc alpin au sud et lagrande plaine centrale au nord.

➤ Activité 2 : description des paysages(documents 1 à 5 pp. 14 et 15)– Le paysage de Scandinavie (document 1 p. 14) : on voitun lac qui, en réalité, est une ancienne vallée glaciaireenvahie par la mer à la fin de la période glaciaire. C’est unfjord. La forme est caractéristique des vallées glaciaires,avec un fond plat et des parois abruptes. Le fjord est pro-fondément enfoncé et les hauteurs qui l’entaillent sont àpeu près planes et à même hauteur. C’est un plateau qui aété raboté par les glaciers au moment des grandes glacia-tions du début quaternaire. Seule la partie terminale dufjord est habitée, là où il n’y a plus de pente et de rochers.Ce milieu est peu propice à l’occupation humaine. LaScandinavie se caractérise par ses paysages de fjords, sesîles innombrables et ses grands espaces. Les eaux tombenten cascades, la mer arrive au pied des montagnes et aucœur des terres, au milieu même des forêts de bouleaux oùl’on trouve un grand nombre de lacs.

– La plaine de Flandre (document 2 p. 14) : on note toutde suite sa platitude ainsi que son caractère profondémenthumanisé. En effet, cette plaine, propice à l’agriculture etaux déplacements, a été fortement aménagée tout au long

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Quels sont les grands ensemblesde relief ?

Quelles sont les caractéristiquesde ces reliefs ?

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de l’histoire. On peut y observer un village à la croisée desroutes, des fermes isolées importantes, de grands champsallongés et des voies de communication qui la traversentaisément. C’est une riche terre de culture intensive (open-field) où l’on cultive la pomme de terre, les céréales, labetterave sucrière, le lin, etc. Ce paysage ressemble à unjardin mis en valeur tant les cultures sont soignées etaucun pouce de terrain n’est perdu.

– Les Alpes du Tyrol (document 3 p. 15) : il s’agit d’unpaysage de montagne où l’étagement de la végétation etdes activités humaines retiennent particulièrement l’atten-tion. On pourra faire un croquis de paysage en 4 temps enparallèle de l’observation : • tout en bas, le village au milieu des prés ; • des cultures entourent le village au pied de la pente ; • au-dessus, la forêt, d’abord la forêt de feuillus, puis, au-dessus, la forêt de conifères. On peut remarquer que lalimite la plus basse et la limite la plus haute de la forêt sontparallèles, à cause des conditions climatiques ; • au-dessus de la forêt, la roche à nu, puis les neiges éter-nelles et les glaciers, que l’on appelle « étage nival ».Les hommes ont su très tôt s’adapter à cet étagement et lemettre en valeur par l’agriculture, l’élevage et de nos jourspar le tourisme (ski en hiver, tourisme vert l’été). Leshommes sont très présents dans les Alpes du Tyrol, enAutriche. L’économie de cette région, qui était autrefoistournée vers l’élevage, est aujourd’hui entièrement orien-tée vers le tourisme.

– Amalfi, au sud de Naples (document 4 p. 15) : on estdans le sud de la péninsule italienne montagneuse quis’avance dans la mer avec des reliefs saillants. Amalfi sesitue dans le golfe de Salerne, dans la mer Tyrrhénienne,au pied du mont Cerreto (1 315 m). La ville est implantéesur les parois rocheuses des falaises qui plongent dans lamer. La plaine littorale est très étroite et toutes les activi-tés s’y concentrent : agriculture sur des terrasses aména-gées sur les pentes, qui retiennent la terre et agrandissentles surfaces ; habitat concentré ; voies de communication ;activité portuaire et touristique sur la côte. Aussi y a-t-ilune très forte densité de population.

– La vallée du Rhin (document 5 p. 15) : cette vallée sud-nord entaille des massifs anciens qui ont été érodés (faireremarquer aux élèves leur surface plane). De tout temps,la vallée du Rhin a été occupée. Faire noter la présenced’un château médiéval sur une butte. Ce grand axe de cir-culation a entraîné le développement des activitéshumaines (agriculture sur les pentes bien exposées ; circu-lation dans la vallée – voie fluviale, routes, chemin defer... ; villes et villages tout au long de son parcours). Leschâteaux qui la jalonnent témoignent de l’ancienneté decet axe de transport. Les villes historiques illustrent lapérennité de l’implication humaine. La vallée du Rhinmoyen a facilité depuis deux millénaires les échangesculturels entre les régions méditerranéennes et le nord del’Europe. Aujourd’hui, la vallée du Rhin est la premièrevoie de communication de l’Europe occidentale. Le traficsur le Rhin atteint plus de 324 millions de tonnes. Sur cefleuve, 30 000 bateaux circulent chaque année. L’essentiel

des marchandises transportées est constitué par lesproduits de l’industrie lourde vers l’amont et par les maté-riaux de construction (sables, graviers) vers l’aval.

Quel est le plus haut sommet d’Europe ?(p. 16)Le continent européen couvre, selon les délimitationshabituelles, dix millions de kilomètres carrés. Cette super-ficie inclut le Caucase et ses deux piémonts, ce qui, enpratique, ne semble pas admis par tous. Le Caucaseculmine à 5 633 m au mont Elbrouz, reléguant ainsi lemont Blanc au rang de second. Si le Caucase est le plushaut sommet d’Europe, le mont Blanc, 4 808 m d’altitude,est le plus haut sommet des Alpes, en Europe occidentale.

Le site de Naples (p. 16)La ville de Naples en Italie est située au fond d’un golfedominé par le Vésuve. Cette ville vit constamment sous lamenace d’une éruption volcanique. En effet, le Vésuve estl’un des rares volcans européens encore en activité. Enaoût 79 ap. J.-C., une terrible éruption a détruit les villesde Pompéi et Herculanum. Depuis, bien d’autres éruptionsont été enregistrées au cours de l’histoire. Jusqu’en 1139,sept éruptions ont eu lieu, suivies d’une période de calmeet les pentes se sont couvertes de cultures. En 1631, leVésuve s’est réveillé et a détruit toutes les habitationssituées à son pied, faisant 3 000 victimes. Une autre érup-tion, en 1794, a également fait de nombreux dégâts. Puis,tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, le volcans’est manifesté à intervalles rapprochés. Après l’éruptionde 1929, celle de 1944 a modifié le profil du cratère. Il ya eu encore une brève manifestation du Vésuve liée auséisme de 1980. Actuellement, le volcan se présente avecdes parois à pic, entièrement dénudées, et un cratère béantd’où se dégagent des fumerolles.

L’isthme français (p. 16)On appelle « isthme » une bande de terre plus ou moinsétroite entre deux mers. En France, seule une étroite bandede terre de 400 km sépare la Méditerranée de l’Atlantique.En raison de l’étroitesse de l’« isthme français » entre legolfe de Gascogne et le golfe du Lion, la France est un car-refour d’influences climatiques.On peut distinguer d’autres isthmes en Europe, mais quirecoupent plusieurs pays : – deux isthmes relient la Méditerranée à la mer du Nord,celui passant par Marseille (France) et Rotterdam (Pays-Bas) et celui rejoignant Venise (Italie) et Brême(Allemagne) ; – un autre isthme relie la mer Noire à la mer Baltique,d’Odessa (Ukraine) à Gdansk (Pologne).On pourrait presque dire que l’Europe est le continent desisthmes, entre golfe du Lion et golfe de Gascogne, entreMéditerranée et Manche, entre Adriatique et mer du Nord,entre mer Égée et Baltique et entre mer Noire et golfe de

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En savoir plus sur… les reliefs

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Finlande. L’Europe doit-elle aussi inclure l’isthme entre laCaspienne et la mer de Barents, d’Astrakan à Mourmansk,et l’isthme entre la Caspienne et la Méditerranée, deBakou à Chypre ?

Les geysers (p. 17)Un geyser est une source d’eau chaude naturelle jaillis-sante, normalement en région volcanique, et intermittenteselon les phases d’ébullition de l’eau.Dans les pays de volcanisme actif, comme l’Islande, l’eaubouillante jaillit en gerbes à la surface du sol. L’activitédes geysers, comme celle de toutes les sources chaudes,est liée à une infiltration d’eau. En profondeur, la napped’eau est réchauffée par des gaz volcaniques et portée àébullition ; l’eau bouillante se charge d’énergie, puisjaillit soudain avec force sous forme de colonne d’eau. LeGeysir (« jaillisseur » en islandais) en Islande, qui atteint55 mètres de haut, est le geyser historique qui a donné sonnom à ce phénomène naturel. Il atteignait, dit-on, unecentaine de mètres de haut, mais il n’est aujourd’huipratiquement plus actif. Sur le site historique de Geysirjaillissent plusieurs geysers, dont le Strokkhur qui atteint25 mètres de haut et est actif toutes les 10 minutes.

Solliciter les élèves pour trouver les mots-clés de la leçon.Par exemple : plaine, plateau, volcan, montagne, vallée.Mettre en relation chacun de ces mots avec les documentsprésents dans la leçon. Mettre en commun les réponses etécrire ensemble le résumé de cette séquence.

– J. Barrot, B. Elissalde, G. Roques, Europe, Europes :espaces en recomposition, Vuibert, 2002.

– J. Levy, Europe : une géographie, Hachette Éducation,1997.

– J.-L. Klein, F. Lasserre, Le Monde dans tous ses États :une approche géographique, Presses de l’Université duQuébec, 2007.

– R. Brunet (sous la direction de), La Géographie univer-selle, Reclus-Belin, en 10 volumes :

– • D. Pumain, T. Saint-Julien, R. Ferras, France, Europedu Sud, 1994.

– • J.-P. Marchand, P. Riquet, Europe Nord-Ouest, Europemédiane, 1996.

– • V. Rey, R. Brunet, Europes orientales, Russie, Asiecentrale, 1996.

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Pour construire le résumé

Bibliographie

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Les climats européens

Référence aux Instructions officiellesL’Europe trouve sa spécificité dans la diversité de ses paysages. On envisagera l’étude de quelques paysages pouraborder la diversité des espaces humains de l’Europe : paysages urbains, ruraux, de montagne, de plaine, paysageslittoraux...Points forts : différenciation des paysages de l’est à l’ouest et du nord au sud : aborder la diversité de l’Europe àpartir de ses paysages et de ses ensembles climatiques.

Connaissances et capacités• Savoir repérer les grands ensembles climatiques sur une carte de l’Europe.• Comprendre les influences climatiques.• Reconnaître la diversité des paysages de l’Europe.

PhotoficheVoir photofiche n° 3 p. 47.

Pages 18 à 23 du Dossier

Les gradients de variationdes climats européensPresque toute l’Europe se situe dans la zone tempérée,ainsi tous ses climats possèdent une saison chaude et unesaison froide. Néanmoins, compte tenu de sa morpholo-gie, de l’orientation de ses reliefs et de sa situation dansl’hémisphère Nord, à l’est de l’océan Atlantique, le conti-nent européen présente une large palette de climats, del’océanique au continental et du nordique au méditerra-néen :

– en suivant un gradient ouest-est, largement favorisé parl’absence de reliefs importants, on passe d’un régimeocéanique, toujours humide avec de faibles amplitudesthermiques, à un régime continental avec de fortes ampli-tudes thermiques ;

– en suivant un gradient nord-sud, on passe d’un régimenordique, avec un hiver froid et des précipitations princi-palement estivales, à un régime méditerranéen caractérisépar des étés chauds et secs (déficit hydrique) et de fortespluies à l’automne.

L’Europe se caractérise par sa position en façadeoccidentale du continent eurasiatique, qui se traduit parune variation dans la rigueur de l’hiver, et surtoutpar une saison chaude humide ou sèche. En effet, àmême latitude, les côtes occidentales des continentsconnaissent un hiver beaucoup moins rude que les côtesorientales. En Europe, cela est dû à l’effet réchauf-fant du Gulf Stream et de la dérive nord-Atlantique sursa façade occidentale en hiver, si bien que l’effet dela continentalité est repoussé loin à l’intérieur desterres.

Selon J. Levy, une des originalités de l’Europe serait sonclimat, qui a produit un effet de civilisation que l’on neretrouve pas ailleurs, que ce soit en Californie ou en Asie.Observons plus en détail les gradients climatiques quientraînent des variations de régime.

L’influence de la latitude Du nord au sud, les alternances se raréfient, les tempéra-tures augmentent (les températures moyennes relevéessont de – 2 °C au cap Nord en janvier et de 10 °C en juil-let alors qu’elles sont de 10 °C en janvier au capFinisterre, en Espagne, et de 20 °C en juillet). Les types detemps stables sont l’apanage des régions méridionales.Hormis les îles, aucune région européenne n’échappe àl’hiver ou à l’été.

L’influence de la longitudeD’ouest en est, les saisons intermédiaires se raréfient etdurent de moins en moins longtemps. Si l’automne et leprintemps existent au plan astronomique, on note de trèsforts contrastes du point de vue des climats dans les rele-vés mensuels. Par exemple, le passage de l’hiver à l’été esttrès rapide en Russie (ce phénomène de dégel du sol s’ap-pelle la « raspoutitsa »).

L’influence de la rotation de la TerreLes précipitations de l’Europe sont régies par la lutte d’in-fluence des masses d’air atlantique et continental, maisl’évaporation au-dessus de la mer du Nord et de laBaltique, ainsi que les effets de la Méditerranée, derrièrela barrière montagneuse des Alpes, et de la mer Noire, der-rière les Carpates, multiplient les mouvements au cours del’année.

Les chocs des masses d’airEssentiellement instable, l’air qui parcourt l’Europeengendre des précipitations fréquentes. La plupart destypes climatiques européens se caractérisent par un fortcoefficient de nivosité dû aux précipitations hivernales.

L’influence de l’altitude et du reliefTout relief de montagne est générateur de très fortes insta-bilités, dont les effets sont d’autant plus remarquables queles contrastes de relief sont accentués. Ainsi, en France,les châteaux d’eau se situent dans le Morvan, sur le pla-

Page 13: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

teau de Langres et dans les Cévennes, et non sur les plushauts reliefs.

Par contre, en ce qui concerne les températures, l’altitudeest un facteur essentiel : la diminution de la pression atmo-sphérique entraîne de forts contrastes de températuresentre le jour et la nuit.

L’urbanisationÀ tous ces caractères physiques s’ajoutent les effets cli-matiques de l’urbanisation et des constructions qui cou-vrent le quart des terres européennes (le fog londonien, leclimat de Paris intra-muros similaire à celui de Mont-de-Marsan). Les grandes concentrations urbaines deviennentdes facteurs climatiques. En effet, 80 % des gaz à effet deserre à l’origine du réchauffement climatique proviennentdes villes. La moitié de ces gaz sont issus de l’utilisationde combustibles fossiles dans les transports, l’autre moitiéde l’énergie utilisée dans les immeubles et les appareilsménagers.

Cette première double page a pour objectif de faireconnaître les différents types climatiques de l’Europe ensuivant les gradients nord-sud et est-ouest et d’en observerles effets sur la végétation et les paysages.

L’exploitation pédagogiquedes documents en classe➤Activité 1 : lecture de carte (document 1 p. 18)Faire observer le document 1 p. 18 : les domaines clima-tiques en Europe. Puis, suivre le questionnement dumanuel. Les élèves doivent remarquer que l’Europe, dansson ensemble, appartient à la zone tempérée mais qu’ellepeut être divisée en quatre grands ensembles climatiques :climat polaire très froid et sec à l’extrémité nord, climatocéanique doux et humide sur la façade occidentale, cli-mat continental plus contrasté dans l’Europe centrale etorientale, et climat méditerranéen dans la partie méridio-nale. Ensuite, mettre l’accent sur les deux gradients quicaractérisent les climats en Europe :

– du nord au sud : climat polaire, climat océanique/conti-nental, climat méditerranéen. L’influence de la latitudeapparaît ;

– de l’ouest à l’est : dégradation du climat océanique enclimat continental, avec l’apparition de l’influence desmasses océaniques (à même latitude, les côtes ouest descontinents, moins contrastées, sont plus clémentes quel’intérieur des continents) et de la continentalité.

Faire remarquer que l’Europe se trouve soumise à troisgrandes masses d’air :

– la masse d’air océanique, qui atténue les contrastes ther-miques, l’océan jouant le rôle de régulateur thermique (ilse réchauffe et se refroidit moins vite que la terre et sur-tout bénéficie de l’effet adoucissant de la dérive nord-atlantique) ;

– la masse d’air méditerranéenne, qui apporte de la cha-leur ;– la masse d’air continentale, qui accentue les contrastesthermiques. Enfin, faire remarquer que les montagnes font varier leclimat dans n’importe quelle région, la température dimi-nuant régulièrement au fur et à mesure que l’on s’élève enaltitude (1 °C tous les 160 m).

➤ Activité 2 : lecture et comparaisonde paysages (documents 2 et 3 p. 19)Faire observer les documents 2 et 3 p. 19, demander auxélèves de les situer sur la carte de l’Europe. Puis suivre lequestionnement du manuel.Document 2 p. 19 : la côte de l’Atlantique.Faire observer que l’Irlande se trouve à l’extrême ouest del’Europe, en plein climat océanique. Faire décrire le ciel(bas, nuageux, gris, annonciateur de pluie souvent trèsfine) et la végétation (une végétation verdoyante typiquede la côte). Les maisons que l’on aperçoit sont basses pourse protéger du grand vent d’ouest qui apporte la pluie. Lacouleur dominante est le vert car on se trouve dans desrégions humides et arrosées.Document 3 p. 19 : la Navarre au centre de l’Espagne.Faire observer que l’Espagne se situe en plein climatméditerranéen. Ce qui frappe dans ce paysage, c’est lasécheresse : faire décrire les reliefs ravinés, sans aucunevégétation, et faire remarquer, au premier plan, la rivière àsec. L’absence de végétation, due à la sécheresse, fait quele sol n’est pas retenu et s’éboule lors des pluies qui sontrares mais violentes, entraînant une forte érosion. La cou-leur dominante est l’ocre. Le ciel est bleu, bien dégagé. Onpeut remarquer un grand contraste entre les reliefs et laplaine verdoyante, couverte de cultures. Demander auxélèves d’expliquer ce phénomène : la plaine est irriguée.

Cette double page a pour but de faire appréhender lescaractéristiques des climats en analysant des diagrammesclimatiques des quatre principaux climats (océanique,continental, méditerranéen et montagnard) et en observantdes paysages correspondants.

➤ Activité 1 : lecture et comparaisonde diagrammes ombro-thermiques(documents 1, 2, 3 et 4 p. 20)Tout d’abord, demander aux élèves de situer chacune desstations sur la carte des climats (document 1 p. 18) et faireindiquer à quel climat chacune appartient : Valentia au cli-mat océanique, Moscou au climat continental, Athènes auclimat méditerranéen et Davos au climat montagnard.

Puis faire observer les différents diagrammes :– Document 1 p. 20, Valentia : en comparant avec lesautres diagrammes, on est frappé par l’importance desprécipitations qui tombent tout au long de l’année, avec unmaximum en hiver (jusqu’à plus de 160 mm en décembre)et un léger minimum au mois de mai (80 mm). La courbe

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Quels sont les climats en Europe ?

Quelles sont les caractéristiquesdes climats ?

Page 14: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

des températures est régulière, avec peu d’écart entre l’hi-ver et l’été (9 °C de moyenne pour le mois le plus froid et16 °C pour le mois le plus chaud). Le climat océanique secaractérise par des températures douces et peu contrastées(les hivers sont doux et les étés frais) et une pluviositéabondante tout au long de l’année. – Document 2 p. 20, Moscou : plus on va vers l’est, moinsl’influence adoucissante de l’océan se fait sentir. Lerégime des pluies est différent, avec un maximum en été.La courbe des températures est beaucoup plus contrastéeavec – 11 °C de moyenne en janvier et 20 °C pour le moisle plus chaud. Le climat continental se caractérise par uneamplitude thermique élevée (les hivers sont très froids etles étés chauds) et des précipitations moins abondantesavec des orages en été.– Document 3 p. 20, Athènes : les précipitations sont fai-bles avec un maximum en hiver et pratiquement pas depluie en été (5 mm). Les températures sont plus élevées(de 10 °C de moyenne pour le mois le plus froid à 27 °Cpour le mois le plus chaud). Le climat méditerranéen secaractérise par des étés chauds et très secs et des hiversdoux et pluvieux ; les pluies peuvent parfois être très vio-lentes.– Document 4 p. 20, Davos : les précipitations sontimportantes, mais beaucoup plus faibles que dans le cli-mat océanique, avec un maximum en été et un minimumen hiver à cause du froid (précipitations neigeuses).L’hiver, les températures sont négatives et, l’été, le maxi-mum des températures correspond au maximum despluies. Le climat montagnard se caractérise par une plusgrande fraîcheur, des hivers secs, froids et neigeux, et desétés frais et pluvieux.

Enfin, suivre le questionnement du manuel :– Les plus fortes précipitations se trouvent dans la zone declimat océanique : 1 390 mm à Valentia contre 875 àDavos, 575 à Moscou et 402 à Athènes.– Athènes, qui bénéficie d’un climat méditerranéen, enre-gistre les températures les plus hautes avec 17,8 °C demoyenne annuelle et 27 °C pour la température la plushaute, alors qu’aucune des autres stations ne dépasse 20 °Cde moyenne pour le mois le plus chaud. Athènes connaîtaussi une période de sécheresse en été : faire remarquerl’écart entre la courbe des températures et celle des préci-pitations, les températures sont au plus haut quand les pré-cipitations sont au plus bas ; on ne relève ce phénomènedans aucune des autres stations.– On trouve les écarts de température les plus importantsentre l’été et l’hiver dans la zone de climat continental(Moscou) : l’amplitude thermique y est de 31 °C. Alorsque la moyenne annuelle du climat continental estpratiquement la même que celle du climat montagnard,l’amplitude y est plus forte en raison de la chaleur del’été. Ce climat est à l’opposé du climat océanique quiconnaît la plus faible amplitude thermique, aux environsde 7 °C. – Le climat montagnard présente des températures en-des-sous de zéro de novembre à mars. Il en est de même pourle climat continental.

➤ Activité 2 : interprétation des photographies(documents 5 et 6 p. 21)Faire observer le document 5 p. 21, la rivière Moskovagelée. Demander aux élèves de resituer Moscou sur lacarte, en climat continental. Faire décrire le diagramme deMoscou : des températures négatives en hiver qui descen-dent jusqu’à – 10 °C en moyenne (on comprend que larivière soit gelée !). Ces températures très basses ont desconséquences sur la vie des gens et sur la circulation.Faire observer le document 6 p. 21, Zermatt en Suisse.C’est une station proche de Davos (document 4 p. 20).Cette photographie a été prise en hiver, la nature est cou-verte de neige. Le village est fait de chalets aux toits pen-tus. La neige, qui pendant longtemps a été un handicappour l’agriculture et l’élevage, est devenue une source derevenus et d’attraction avec les sports d’hiver.

➤ Activité 3 : mise en relation de plusieursdocuments (documents pp. 19, 20 et 21)Demander aux élèves d’associer les documents 2 et 3p. 19, 5 et 6 p. 21 aux diagrammes des températures p. 20.Faire argumenter les élèves sur leurs choix.– La côte verdoyante de l’Atlantique → climat océanique→ diagramme de Valentia.– Les terres chaudes et arides de Navarre → climat médi-terranéen → diagramme d’Athènes.– La rivière Moskova gelée → climat continental → dia-gramme de Moscou.– Zermatt en Suisse → climat montagnard → diagrammede Davos.

Bientôt des oliviersau nord de la Loire ? (p. 22)Avec le réchauffement climatique en cours, on constateune remontée de la flore méditerranéenne vers le nord.L’environnement bioclimatique se modifiant, l’aire derépartition des plantes se modifie aussi puisque les plantesrecherchent de meilleures conditions de vie. Si le réchauf-fement climatique persiste, il se pourrait que le hêtre et lechêne, communs en France, remontent de 100 km au nordet que le chêne vert et l’olivier, arbres méditerranéens,remontent au nord de la Loire. Il y a une autre hypothèse :les arbres pourraient s’adapter aux nouvelles conditionscomme cela a eu lieu au cours des grandes glaciationsmais, dans ce cas précis, le changement climatique est troprapide pour qu’ils puissent le faire.

L’étalement urbainet la pollution de l’air (p. 22)Au cours des dernières décennies, d’importants change-ments dans la qualité de l’environnement urbain sontintervenus en Europe, malgré des progrès accomplis dansla lutte contre la pollution atmosphérique. La qualité de l’airest un des problèmes majeurs liés à l’environnement urbain.

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En savoir plus sur… les climats

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Selon un rapport présenté fin novembre 2006 àCopenhague par l’Agence européenne pour l’environne-ment (AEE), l’étalement urbain menace, par sa rapidité etsa constance, l’équilibre environnemental, social et éco-nomique de l’Europe. Ce rapport démontre qu’un grandnombre des problèmes environnementaux constatés enEurope sont causés par l’expansion rapide des zonesurbaines : plus d’un quart du territoire de l’Union euro-péenne est déjà affecté par l’urbanisation.L’étalement des zones urbaines nécessite un accroissementde l’approvisionnement en énergie, le développementd’infrastructures de transport et l’utilisation de surfacesplus importantes. Ces évolutions augmentent les émis-sions de gaz à effet de serre (ce qui favorise le changementclimatique) et entraînent des pollutions atmosphériquesaccrues.Avec l’étalement urbain, les trajets domicile-travail,appelés « migrations alternantes » ou « migrations pendu-laires », constituent aux heures de pointe (avant 10 heureset après 17 heures) jusqu’aux trois-quarts des déplace-ments, générant des paysages urbains encombrés et pol-lués. Comme les zones d’emplois se concentrent sur defaibles surfaces, ces trajets entraînent une véritablecongestion des réseaux de transport. Le phénomène desdéplacements de loisirs ou d’achats s’intensifie dans leszones d’activités en marge des agglomérations. Le succès de la voiture individuelle peut s’expliquer par lefait que l’urbanisme et les réseaux de transports en com-mun ne sont pas encore adaptés à ces changements. ÀLondres, un ménage sans automobile se déplace trois foispar jour, contre cinq fois pour un ménage motorisé. Lestransports sont aujourd’hui les grands responsables de lapollution atmosphérique.

La douceurdu climat méditerranéen (p. 22)Frédéric Chopin, né le 1er mars 1810 et mort le 17 octobre1849 de la tuberculose pulmonaire, était un compositeur etpianiste polonais d’origine française. Afin de passer l’hi-ver 1838 dans un climat plus favorable au compositeur àla santé fragile, George Sand et Frédéric Chopin avaientchoisi Majorque comme destination. Dès la fin du XVIIIe siècle, de riches étrangers venaient soi-gner leur tuberculose dans des régions méditerranéennesau climat sec. On découvrit ainsi en 1763 les bienfaits dela Côte d’Azur grâce aux rapports de voyage de l’ÉcossaisTobias Smollett, auquel ses médecins avaient recom-mandé de soigner une maladie de poumon enMéditerranée. De cette manière, des Anglais aisés, quisouffraient de tuberculose, passaient l’hiver sur la Côte,dont un des centres d’accueil était alors Hyères.

Les tornades (p. 23)Une tornade (de l’espagnol « tornar », tourner) est unetempête tourbillonnante très intense se manifestant par unentonnoir nuageux accordé à la base d’un cumulo-nimbuset s’accompagnant de pluie, voire d’orage ou de grêle. EnEurope, elle tournoie dans le sens contraire des aiguillesd’une montre. Elle peut s’élever et s’abaisser et ne toucherle sol que de temps à autre. La vitesse du vent à l’intérieurd’une tornade est estimée à 660 km/h. Lors de son pas-sage, une forte baisse de pression se produit, comparableà celles qui règnent au niveau de la mer au centre decyclones. Le diamètre d’une tornade varie de 15 m à 1 km.Les tornades se déplacent de 50 à 100 km/h, sur unedistance comprise entre 4 et 6 km et durent en moyenne de10 à 30 minutes. Elles se forment quand l’air chaud desbasses altitudes rencontre l’air froid des hautes altitudes.Elles se produisent partout où les conditions sont favora-bles. La plus grande densité nationale est au Royaume-Unimais ne représente cependant qu’une trentaine de tornadeschaque année.

Solliciter les élèves pour trouver les mots-clés de la leçon.Par exemple : climat, précipitations, températures, sai-sons. Mettre en relation chacun de ces mots avec les docu-ments présents dans la leçon. Mettre en commun lesréponses et écrire ensemble le résumé de cette séquence.

– J. Barrot, B. Elissalde, G. Roques, Europe, Europes :espaces en recomposition, Vuibert, 2002.

– J. Levy, Europe : une géographie, Hachette Éducation,1997.

– J.-L. Klein, F. Lasserre, Le Monde dans tous ses États :une approche géographique, Presses de l’Université duQuébec, 2007.

– R. Brunet (sous la direction de), La Géographie univer-selle, Reclus-Belin, en 10 volumes :

– • D. Pumain, T. Saint-Julien, R. Ferras, France, Europedu Sud, 1994.

– • J.-P. Marchand, P. Riquet, Europe Nord-Ouest, Europemédiane, 1996.

– • V. Rey, R. Brunet, Europes orientales, Russie, Asiecentrale, 1996.

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Pour construire le résumé

Bibliographie

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Faire une fiche de ville à la manière de… un géographe

Référence aux Instructions officiellesConnaître un ou deux États de l’Union européenne en fonction de la langue étudiée.

Connaissances et capacités• Étudier un espace urbain.• Comprendre le fonctionnement urbain.• Savoir lire un plan de ville.• Savoir effectuer un croquis.

Pages 24 et 25 du Dossier

Les élèves ont de la peine à appréhender le phénomèneurbain. L’immense majorité vit en ville mais la repré-sentation qu’ils en ont est très subjective, liée à leurmilieu de vie, à leurs activités et à leurs centresd’intérêt. Ils en ont une vue déformée et fragmentaire.Ils ne saisissent pas l’articulation entre les différentsensembles.Traditionnellement, on commençait l’étude d’une ville enétudiant son site et sa situation d’origine (site de défense,point de rupture de charge...). Or, le développement actuel desvilles n’a, la plupart du temps, plus rien à voir avec lesconditions qui lui ont donné naissance. La géographie aensuite appréhendé l’évolution de la ville avec ses étapesde croissance. L’étude de l’espace urbain est une notion fondamentale àappréhender pour les élèves. Bien faire distinguer lesquartiers, les zones, qui se différencient par leur plan, letype de maisons (ce qu’on appelle la morphologieurbaine), l’âge des constructions, la conception d’aména-gement, qui permet d’introduire la notion d’urbanisme, lesdifférentes fonctions et la composition sociale. On dis-tingue ainsi le centre historique du quartier des affaires etdes banlieues aux visages multiples (pavillons, barres,tours, lotissements...). Mettre l’accent sur l’étude des périphéries et sur la façondont la ville organise son territoire. On distingue les fau-bourgs de la banlieue proche et lointaine. On distingueégalement les fonctions de ces périphéries : zones rési-dentielles, zones actives, zones industrielles et entrées deville. Appréhender, en fin de parcours, les problèmesurbains (approvisionnement de la ville, évacuation desdéchets, gestion de l’eau...).Certains géographes mettent l’accent sur la logiqueinterne de l’espace urbain en partant de la structurede l’espace urbain : la répartition des différentsquartiers répond à une logique que l’on retrouve dansla plupart des villes (modèle centre-périphérie, distanceau centre, extension le long des axes de communica-tion...).

➤ Activité 1 : « Je présente la ville »Commencer par demander aux élèves de regarder unecarte de l’Espagne et d’analyser la situation de Barcelone :elle est la seconde agglomération de l’Espagne (4,5 mil-lions d’habitants) derrière Madrid, la capitale. C’est ungrand port de la Méditerranée, la capitale de la Catalogne,une région urbaine rivalisant avec Madrid et qui possèdesa langue (le « catalan », la langue espagnole étantle « castillan »), son drapeau, son gouvernement (la« Generalitat ») et son club de foot (le « Barça », cham-pion d’Europe 2006)... Barcelone revendique donc chaquejour davantage d’autonomie.Avec la région de Madrid, la région de Barcelone consti-tue le cœur économique du pays. La façade maritime afixé les activités et les villes. La ville de Barcelone se situeentre la Costa Brava et la Costa Dorada, deux littoraux for-tement touristiques. Barcelone, qui accueille les princi-pales réalisations de l’architecte Gaudí Antonio (1852-1926) (l’église de la Sagrada Familia et le Parc Guell), estaussi une grande capitale culturelle. De plus, cette citédynamique, dont les installations ajoutent encore au grandintérêt touristique, architectural autant que culturel de laville, peut se vanter d’avoir accueilli en 1992 les premiersJeux olympiques en Espagne.Faire appréhender l’organisation interne de la ville : leplan de la ville de Barcelone est très caractéristique en rai-son du quartier de l’Eixample (« extension » en catalan)aux blocs réguliers et quadrangulaires, qui a vu le jourdans la seconde moitié du XIXe siècle selon un plan de ruesperpendiculaires conçu par l’ingénieur Cerdà. Expliquerque Barcelone est devenue une grande ville européennesous l’impulsion de la bourgeoisie, qui, rivalisant d’au-dace architecturale, a aidé à multiplier par cinq sa superfi-cie. On trouve alors de part et d’autre de la ville historiqueformée par les deux barrios (gotico et chino) séparés parles Ramblas, le port, Barceloneta, créé au XVIIIe siècle, etMonjuïc, ainsi que les anciennes villes de résidence etd’industries, Sarria et San Gervasi, Horta et Gracia, sur lespremières pentes.

➤ Activité 2 : « Je décris les différents quartiers »Demander aux élèves de mettre en relation les photogra-phies de différents quartiers avec le plan de la ville : les

L’exploitation pédagogiqueen classe

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situer sur le plan, décrire le paysage urbain (types de bâti-ments, types de rue, animation...). La vieille ville se pré-sente avec des immeubles anciens, des rues très étroites,qui portent le nom des corps de métier, et un des boule-vards les plus vivants au monde, las Ramblas, un des sym-boles de la ville. Il s’agit du centre historique médiéval(Barri Gotic), de grande valeur historique et architectu-rale. Il se dresse sur les vestiges de la ville romaine. De lacité médiévale, sont conservés des bâtiments et ensemblesde grande valeur historique et architecturale comme lePalais Royal Majeur et la cathédrale. On peut remarquer que l’avenue Diagonal, comme sonnom l’indique, est une diagonale qui traverse la ville.C’est une très large avenue, à six voies, doublée d’une cir-culation pour les bus. Elle est bordée de frondaisons. Toutau long de cette avenue se dressent des immeublesmodernes. Une bonne partie du monde des finances, avecles nouveaux quartiers d’activité économique et commer-çante, se concentre à cet endroit : c’est une des principaleszones d’affaires de la ville.

➤ Activité 3 : « Je fais la fiche d’une ville dupays dont j’étudie la langue »En fonction du pays dont les élèves étudient la langue,choisir ensemble une grande ville à étudier, de préférencela capitale : Londres, Rome, Berlin, Madrid… Demanderd’abord aux élèves de se renseigner sur cette ville : chif-fres de population, situation dans le territoire national,plan, photographies… Les élèves peuvent trouver cesdocuments et ces informations grâce à différents types dedocumentation : sur Internet (office de tourisme du pays),

à la BCD, dans des manuels scolaires, dans des guides tou-ristiques…Faire mener l’étude de la ville en parallèle avec le cours delangue. Les élèves pourront ainsi appréhender la civilisa-tion à travers la géographie, la société, la culture, l’archi-tecture, l’histoire…

– M. Clary, R. Ferras et al, Cartes et modèles à l’école,Reclus, Montpellier, 1987.

– M. Clary, R. Ferras, G. Dufau, Faire de la géographie,Belin, 1993.

– M. Clary, M. Joannon, L. Tirone, Pour une approchedidactique de la géographie, CRDP de Marseille, 1994.

– R. Ferras, 99 réponses sur la géographie, CRDP deMontpellier, 1994.

– P. Giolitto, Enseigner la géographie à l’école, HachetteÉducation, 1992.

– G. Hugonie, Pratiquer la géographie au collège, A. Colin,1993.

– M. Masson, Vous avez dit géographies ?, A. Colin, 1994.– L. Bonnet, Comment enseigner l’histoire et la géogra-

phie au cycle 3, Hachette Éducation, 2005.– D. Pumain, T. Saint-Julien, R. Ferras, France, Europe du

Sud, dans La Géographie universelle, Reclus-Belin,1994.

– P. Maragall (sous la direction de), Barcelona, Ajuntamentde Barcelona, 1992.

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Bibliographie

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La population européenne

Référence aux Instructions officiellesL’Europe se caractérise par l’importance des villes et des axes de circulation qui les relient. Divisée en États, l’Europese définit entre autres par un réseau de grandes villes et de flux. On envisagera l’étude de quelques paysages pouraborder la diversité des espaces humains de l’Europe : paysages urbains...

Connaissances et capacités • Discerner sur une carte de population les pleins et les vides et les caractériser.• Appréhender la structure par âges de la population.• Appréhender les mouvements migratoires.

PhotoficheVoir photofiche n° 4 p. 49.

Pages 26 à 31 du Dossier

La population de l’EuropeL’Europe se caractérise par de fortes densités humaines.Ces densités sont en grande partie la conséquence del’amélioration progressive, principalement à partir de laRenaissance, des conditions matérielles et des cadres poli-tiques qui ont amené plus de stabilité et permis une fortecroissance de la population jusqu’au milieu du XXe siècle.Les progrès de l’hygiène et de la médecine, l’augmenta-tion de la productivité agricole, avec le remplacement dela jachère par des assolements plus complexes, puis, à par-tir du XVIIIe et surtout du XIXe siècle, l’industrialisation etl’urbanisation massive ont entraîné un fort accroissementde la population. Tous ces facteurs combinés ont conduit àune chute de la mortalité, en particulier de la mortalitéinfantile, si bien que le milieu du XIXe siècle a connu uneexplosion démographique. Alors, face à un véritableengorgement, certains États ont favorisé une émigrationvers des terres lointaines.

Actuellement, l’Europe, avec de très faibles taux de natalitéet mortalité et l’allongement de l’espérance de vie, connaîtun fort vieillissement de sa population. La relative stabilitéd’ensemble de la population n’est assurée que par la crois-sance de celle de l’Europe occidentale, due pour l’essentielà l’immigration. En Europe centrale, comme en Europeorientale et en Russie, l’accroissement naturel est négatif. Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, vientde publier une étude consacrée aux projections de popula-tion à long terme au niveau national à l’horizon 2051.Cette projection s’inscrit « dans une série de scénarios demutations démographiques basées sur des hypothèses defécondité, de mortalité et de migration » (Eurostat, 2006) :– un constat : la population de l’Union européenne(456 815 000 habitants au 1er janvier 2004 pour 732 mil-lions pour l’Europe entière) devrait diminuer. Selon leshypothèses retenues, cette baisse pourrait intervenir à par-tir de 2008. Le « Vieux Continent » portera alors assezbien son nom : la part de personnes âgées de plus 64 ans,qui était de 25 % en 2004, devrait doubler d’ici 2051. Lapopulation « très âgée » (80 ans et plus) devrait presque

tripler et passer de 18 millions en 2004 à 50 millions en2051. Le nombre croissant de décès (phénomène dû à uneimportante population âgée) devrait dépasser celui desnaissances, de sorte qu’il n’y aurait plus d’accroissementnaturel de la population. Eurostat estime que les migra-tions à elles-seules n’assureront pas la croissance de lapopulation de l’Union européenne ;

– le taux de fécondité progresse légèrement et s’élève en2000 à 1,5 enfant par femme dans l’UE. Il augmente danspresque tous les pays d’Europe occidentale, s’échelonnantde 1,23 en Italie à 2,08 en Islande. C’est en Europe cen-trale et orientale que les taux sont les plus faibles : de 1,11en Arménie à 1,21 en Russie ;

– la durée de vie continue de progresser en Europe occi-dentale, notamment pour les hommes dont la duréemoyenne de vie était bien inférieure à celle des femmes.Tous les pays de l’Europe de l’Est connaissent une éléva-tion de la durée de vie, sauf la Moldavie et surtout laRussie, où l’espérance de vie masculine a perdu 1 an aucours de l’année 2000.

Si la baisse de la fécondité n’est pas compensée par desflux migratoires, l’économie européenne s’en trouveraaffectée. Or, l’Europe a été fondamentalement une terre demigrations. Dans la seconde moitié du XXe siècle, lesmigrations en provenance de l’Afrique, du sous-continentindien et de la Turquie vers l’Europe se sont développées.L’Europe, et plus particulièrement la France, ont fait appelà des travailleurs originaires du Maghreb pour combler undéficit de main-d’œuvre pendant la période de reconstruc-tion de l’après-guerre et durant les Trente Glorieuses quiont suivi. Plus tard, tandis que l’immigration intereuro-péenne se poursuivait (arrivée de populations turques enAllemagne ; immigration méditerranéenne vers l’Europede l’Ouest), des populations de l’Afrique de l’Ouest sontarrivées en Europe. Ensuite, à partir des années 1970, lesréglementations se sont durcies et l’immigration a dimi-nué. Presque tous les pays européens qui pratiquaient aucours des années 1960 une politique d’ouverture à l’im-migration ont fermé progressivement leurs frontières à

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l’arrivée de nouveaux immigrants. Dans les années 1980,dans le cadre du traité européen de Maastricht, les pays del’UE ont décidé de fermer leurs frontières extérieures,entraînant de ce fait une recrudescence de l’immigrationclandestine. Les flux se sont diversifiés, avec, depuis1990, un nouveau flux migratoire en provenance del’Europe centrale et orientale.C’est pour trouver du travail et des conditions de vie meil-leure, voire pour échapper à des persécutions politiques,que les étrangers émigrent vers l’Europe. Les immigrés seretrouvent principalement en France, en Belgique, enAllemagne et au Royaume-Uni. On oppose habituellementla France et l’Allemagne au sujet des conditions d’acqui-sition de la nationalité. En France, il suffit d’être né sur lesol français pour devenir citoyen français : on parle du« droit du sol ». En Allemagne, les jeunes nés sur leterritoire allemand de parents étrangers ayant toujoursvécu en Allemagne ne peuvent pas prétendre à lanationalité allemande. Il faut être né de parentsallemands : c’est le « droit du sang » qui régit le code dela nationalité. Le renforcement de l’unité politique del’Union européenne posera à terme la question de l’har-monisation des lois sur les conditions d’acquisition de lanationalité.

Cette première double page a pour but de faire prendreconscience des inégalités de répartition de la populationen Europe, de repérer et localiser les pleins et les vides etd’aborder à un premier niveau la notion de densité depopulation.

L’exploitation pédagogiquedes documents en classe➤ Activité 1 : analyse d’une carte thématique(document 1 p. 26)Faire observer le document 1 p. 26, la carte des densitésde population en Europe et des grandes agglomérations.Puis, suivre le questionnement du manuel.Avec 732 millions d’habitants, l’Europe est un continentbien peuplé. Mais les Européens se répartissent inégale-ment sur le continent. De très forts contrastes de densitéexistent entre, par exemple, les Pays-Bas (395 hab./km2),la Biélorussie (49 hab./km2) et la Norvège (14 hab./km2).Faire rechercher aux élèves où sont situées les zones lesplus densément peuplées et urbanisées. Pour cela, ils s’ai-deront de la carte des États au début du livre. Deux axesapparaissent :– un axe très densément peuplé. Faire indiquer sa direction(nord-ouest/sud-est), d’où il part et où il va (la mégalopoleeuropéenne qui s’étire de l’Angleterre au nord de l’Italieen passant par l’axe du Rhin) ;– un autre axe, perpendiculaire au précédent, mais moinsdensément peuplé et qui va de Munich à Moscou.Faire situer les zones de très faibles densités. Se référer àla carte des reliefs (document 1 p. 12) et à celle des cli-

mats (document 1 p. 18) : il s’agit des zones de mon-tagnes et des zones de climat polaire.

Faire repérer et localiser les grandes villes (Moscou,Londres, Paris, Madrid, Rome, Naples, Berlin, Hambourg,Varsovie, Athènes et Saint-Pétersbourg). En conclure quel’Europe est un continent très urbanisé : en Europe sep-tentrionale et occidentale, plus de 80 % de la populationvit en ville (89 % au Royaume-Uni et en Allemagne).

➤ Activité 2 : comparaison de deux documents(documents 2 et 3 p. 27)Demander aux élèves de situer chacun des paysages(documents 2 et 3 p. 27) sur la carte de la répartition dela population européenne (document 1 p. 26) : les Pays-Bas font partie des zones très densément peuplées(395 hab./km2, situés en bordure de la mer du Nord, audébouché de la vallée du Rhin, dans la mégalopole euro-péenne) alors que la Finlande se trouve dans les zones defaibles densités (15 hab./km2, au nord de l’Europe, dansdes zones au climat froid et hostile).Demander aux élèves de comparer les deux documents :d’un côté, un milieu urbain où s’entassent les gens dans larue, de l’autre, un espace de nature immense où n’apparaîtqu’une habitation isolée. À partir de là, aborder la notion de densité de population.

➤ Activité 3 : recherche d’informations dansun texte (document 4 p. 27)Demander aux élèves de lire le texte du document 4 p. 27.Puis, suivre le questionnement du manuel. Faire observerque l’Europe est le troisième foyer de peuplement dumonde derrière les foyers asiatiques (Inde et Chine).Cependant, faire remarquer que si l’Inde et la Chine sontdes pays, l’Europe, quant à elle, représente tout un ensem-ble de pays. Elle est néanmoins loin devant les autresfoyers (Amérique du Nord, Brésil...).Le texte révèle que la population européenne est fortementurbanisée (74 % de population urbaine européenne dansson ensemble, 77 % pour l’Union européenne). Les zonesfortement urbanisées correspondent aux régions indus-trielles et commerciales. Cette urbanisation s’est faite auxdépens des campagnes, puisque la population rurale aémigré vers les villes. On parle alors d’exode rural. Lesgrandes agglomérations sont soit très fortement concen-trées, soit disposées le long de la mégalopole.

Cette double page a pour objectif de faire prendreconscience de l’évolution de la population européenne, deson vieillissement et des flux migratoires. On pourra étu-dier en parallèle la composition des élèves de la classe etl’histoire de leur famille.

➤ Activité 1 : analyse d’une pyramide des âges(document 1 p. 28)Faire observer le document 1 p. 28, la pyramide des âgesdes pays de l’Union européenne, et demander aux élèves

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Où la population européennese répartit-elle ?

Comment la populationeuropéenne évolue-t-elle ?

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de décrire sa forme : un très gros renflement (les adultes),une base étroite (les enfants, les adolescents) et une partiesupérieure qui ne s’affine vraiment que dans sa partie laplus haute (les retraités et les personnes âgées).L’âge moyen des Européens est donc de plus en plus élevé.En Europe, 15 % de la population a plus de 65 ans : c’estle continent qui a la plus forte proportion de personnesâgées (19 % en Italie, 18 % en Allemagne). C’est aussi lecontinent où la part des moins de 15 ans est la plus faible(14 % en Italie, 15 % en Allemagne contre 50 % en Côted’Ivoire). L’allongement de l’espérance de vie entraîne unvieillissement généralisé. Mener cette analyse de la pyramide des âges en parallèle du« À la manière de… une pyramide des âges » pp. 30-31.

➤ Activité 2 : étude de courbes(document 2 p. 28)Faire observer le document 2 p. 28, l’évolution des tauxde natalité et de mortalité en Europe. Puis, suivre le ques-tionnement du manuel.Indiquer que les taux de natalité et de mortalité se comp-tent pour 1 000 habitants. Aborder également la notiond’accroissement naturel (différence entre le taux de nata-lité et le taux de mortalité).Faire appréhender l’évolution du taux de natalité depuis1946 (courbe descendante) et celle du taux de mortalité(chute après la guerre, puis stagnation avec une légèreremontée dans la dernière période).Faire observer l’évolution de l’écart entre les deux taux(l’accroissement naturel) : en 1946, il est très fort, nuldans les années 1995 où les deux courbes se croisent, etnégatif actuellement. Pourquoi, alors que l’accroissement naturel est négatif, lapopulation de l’Europe continue-t-elle à augmenter (defaçon minime) de 0,15 % par an, contre 2,8 % pourl’Afrique ? Émettre des hypothèses (par exemple l’immi-gration).

➤ Activité 3 : mise en relation de deux docu-ments (document 3 p. 28)Faire observer le document 3 p. 28, une photographiemontrant des touristes, et demander de décrire ces per-sonnes : ce sont des personnes âgées. Les resituer sur lapyramide des âges (document 1 p. 28) : il s’agit de jeunesretraités. Expliquer le développement de cette part de lapopulation à l’aide des courbes de natalité et mortalité(document 2 p. 28).

➤ Activité 4 : analyse d’une carte de flux(document 4 p. 29)Faire observer le document 4 p. 29, la carte de l’immi-gration européenne. Puis, suivre le questionnement dumanuel pour l’étude de la carte. Amener les élèves à dis-tinguer, dans la légende et dans la carte, les différents fluxen fonction des couleurs. Les flux européens sont repré-sentés en vert. Ces immigrés viennent essentiellement del’Europe de l’Est (c’est-à-dire des nouveaux pays mem-bres de l’Union européenne, comme la Pologne et laRoumanie, et des autres pays d’Europe, commel’Albanie). Les flux provenant des pays externes à

l’Europe sont représentés en rouge et viennent souvent desanciennes colonies (Algérie, Maroc et Afrique de l’Ouestpour la France ; sous-continent indien pour le Royaume-Uni...). Les deux dernières décennies laissent apparaîtrede nouvelles tendances, sous l’effet de la mondialisation :émergence de pays de départ qui n’ont aucun lien histo-rique avec les pays de destination, fin de la bilatéralité desflux inspirée du modèle colonial, variété de migrants auxorigines sociales et aux projets très divers. Parmi lesimmigrants se trouvent de nombreux clandestins. À partir des années 1950, l’Europe a été très ouverte auxpopulations venant d’Europe du Sud, du sous-continentindien, de Turquie et du Maghreb. En effet, pendant cesannées de forte croissance économique (les TrenteGlorieuses), l’Europe de l’Ouest manquait de main-d’œu-vre. Avec la crise économique des années 1970, les Étatseuropéens sont devenus plus sévères en matière de poli-tique d’immigration. Les flux se sont diversifiés avec,depuis 1990, un nouveau flux venant d’Europe centrale etde l’Est. Les immigrés se concentrent principalement en France, enBelgique, en Allemagne et au Royaume-Uni. Ils sont atti-rés par le niveau de vie élevé et les libertés démocratiques,qui font de l’Union européenne un important foyer d’im-migration, malgré une politique restrictive.

➤ Activité 5 : étude d’un texte(document 5 p. 29)Faire lire le texte du document 5 p. 29, « Les migrationsen Europe ». Puis, suivre le questionnement du manuel. Faire distinguer, depuis la fin de la Seconde Guerre mon-diale, deux grandes périodes d’immigration : – des années 1950 aux années 1970, l’Europe, qui manquede main-d’œuvre, s’ouvre aux populations venant duMaghreb, puis de l’Afrique de l’Ouest ; ce sont des migra-tions de travail ;– à partir des années 1970, les États étant plus sévères, lesflux migratoires sont moins importants ; seuls sont autori-sés les regroupements familiaux ;– dans les années 1980, avec le traité de Maastricht, lespays de l’Union européenne ferment leurs frontières exté-rieures. On assiste alors à un fort développement de l’im-migration clandestine.

L’espérance de vie (p. 30)Le Rapport de 2002 sur la santé en Europe fait apparaîtreclairement un lien entre l’espérance de vie et le produitnational brut (PNB) par habitant, d’où l’écart croissantd’espérance de vie entre les pays à fort et faible revenu.L’écart entre l’espérance de vie la plus longue et laplus courte n’est que de deux ans en Suède, mais il atteint15 ans dans la Fédération de Russie.Au cours de la dernière décennie, l’espérance de vie aaugmenté dans l’ensemble de l’Europe mais a chuté dansla plupart des Nouveaux États Indépendants issus de l’ex-

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En savoir plus sur…la population européenne

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URSS (NEI) : en moyenne, on meurt dix ans plus jeunedans les NEI que dans les pays d’Europe occidentale.Quant à l’espérance de vie en bonne santé, elle se situe enmoyenne à 56 ans dans les NEI, bien loin de la moyennede 70 ans dans les pays occidentaux.

Monaco : une densité de populationrecord (p. 30)Monaco a la plus forte densité de population de l’Europeet du monde. Ensuite, pour l’Europe, viennent Gibraltar(4 270 hab./km2), le Vatican (2 093 hab./km2) et Malte(1 261 hab./km2). Tous ces territoires ont une surface rela-tivement petite et un taux d’urbanisation exceptionnel,puisqu’il est de 100 % pour Monaco, Gibraltar et leVatican, et de 90 % pour Malte. Pour la plupart des pays européens de taille importante, ladensité moyenne oscille entre 100 et 250 habitants parkilomètre carré (France : 110 hab./km2, Allemagne :231 hab./km2, Royaume-Uni : 245 hab./km2). Si la densitéde population de l’Union européenne est de 115 hab./km2,celle de l’Europe entière n’est que de 32 hab./km2. Si l’onexcepte les micro-États, la densité la plus élevée enEurope est celle des Pays-Bas avec 395 hab./km2 et la plusbasse celle de l’Islande avec 3 hab./km2.

Vive les bébés ! (p. 30)Selon l’INSEE, le taux de fécondité a atteint deux enfantspar femme, en France, en 2006. La France est ainsi deve-nue très probablement le pays le plus fécond d’Europe. Ceniveau, inégalé depuis 30 ans, approche du seuil de renou-vellement des générations (2,1 enfants par femme). En2005, l’Irlande partageait avec la France le titre de pays leplus fécond d’Europe mais elle s’est laissée distancer en2006 par la France et n’atteint pas le taux de 2 enfants parfemme.

L’Allemagne, une sociétéd’immigration (p. 31)En Allemagne, sur 82 millions d’habitants, vivent plus de7 millions d´étrangers. Les Turcs sont les plus nombreux :ils représentent environ 30 % des immigrés. La loi leurrefuse la nationalité, même à la troisième génération.Depuis 1973, seul un rapprochement familial est possible.La législation allemande du droit d’asile, qui était une des

plus souples d’Europe occidentale, a contribué à l’affluxmassif d’étrangers en provenance de l’ex-Yougoslavie, deTurquie, notamment des Kurdes, et récemment deRoumanie, en particulier les Tziganes. Le droit d’asile aété restreint en 1993. Aujourd’hui, l’immigration est deve-nue une question essentielle en Allemagne. Les étrangersreprésentent près de 9 % de la population totale, dont25 % issus de pays membres de l’Union européenne.

Solliciter les élèves pour trouver les mots-clés de la leçon.Par exemple : densité de population, migration, taux denatalité et de mortalité. Mettre en relation chacun de cesmots avec les documents présents dans la leçon. Mettre encommun les réponses et écrire ensemble le résumé decette séquence.

– J. Barrot, B. Elissalde, G. Roques, Europe, Europes :espaces en recomposition, Vuibert, 2002.

– J. Levy, Europe : une géographie, Hachette Éducation,1997.

– M. Foucher (sous la direction de), Fragments d’Europe :atlas de l’Europe médiane et orientale, Fayard, 1998.

– J.-L. Klein, F. Lasserre, Le Monde dans tous ses États :une approche géographique, Presses de l’Université duQuébec, 2007.

– R. Brunet (sous la direction de), La Géographie univer-selle, Reclus-Belin, en 10 volumes :

– • D. Pumain, T. Saint-Julien, R. Ferras, France, Europedu Sud, 1994.

– • J.-P. Marchand, P. Riquet, Europe Nord-Ouest, Europemédiane, 1996.

– • V. Rey, R. Brunet, Europes orientales, Russie, Asiecentrale, 1996.

– Annuaire statistique Eurostat, OPOCE, Luxembourg,annuel.

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Pour construire le résumé

Bibliographie

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La diversité des paysages européens

Référence aux Instructions officiellesL’Europe trouve sa spécificité dans la diversité de ses paysages, ce qui n’exclut pas une unité relative par rapport àdes continents comme l’Afrique ou l’Asie. L’objectif de cette partie est d’aborder la diversité de l’Europe à partir deses paysages. On envisagera l’étude de quelques paysages pour aborder la diversité des espaces humains de l’Europe :paysages urbains, ruraux, de montagne, de plaine, paysages littoraux...

Connaissances et capacités • Appréhender la diversité des paysages de l’Europe.• Reconnaître les grandes disparités de l’Europe.• Prendre conscience que tous ces paysages sont profondément humanisés.

PhotoficheVoir photofiche n° 5 p. 52.

Pages 32 à 37 du Dossier

Une nature recrééeBien que l’Europe soit le plus petit continent de la planète,elle présente une grande variété de paysages grâce auxconditions naturelles, fort changeantes aux échelleslocales et régionales, mais surtout grâce à l’influence desactivités humaines et au poids de l’histoire. « À quoisavons-nous que nous sommes en Europe ? Est-il possiblede distinguer, par le seul regard, ce continent des autres ? »Ainsi s’interroge J. Levy avant d’ajouter : « On serait tentéde répondre oui ». En effet, les paysages européens don-nent l’impression d’une occupation intense de l’espace :parcellaire serré, rues étroites ou petits villages. J. Levy vajusqu’à qualifier ces paysages de « paysages sages ». Et,au fur et à mesure que l’on va vers l’Est, les paysagesdeviennent plus lâches, moins serrés. Cependant, le pay-sage, comme la toponymie, met sur le même plan des réa-lités fonctionnelles et des structures héritées. Par exemple,l’habitat secondaire tend à fossiliser l’habitat rural enconservant l’habitat sans répondre aux mêmes besoins,qui ne sont plus des besoins agricoles. Les pratiques decolonisation (essartage des forêts océaniques, colonisationromaine, drainage et assèchement de zones amphibies) ontété des actions collectives qui ont laissé des traces. Onretrouve aussi, partout en Europe, des sites de défense surdes points hauts. En revanche, on constate une oppositionentre habitat groupé et habitat dispersé. Cette oppositionse traduit par l’identité particulière de l’Ouest européend’habitat dispersé, de la Suède au nord du Portugal.L’archéologie nous révèle que le continent européen com-prenait de nombreux marécages. Aujourd’hui encore, ilreste de nombreuses villes construites sur des canaux :Venise, Amsterdam, Bruges mais aussi Berlin,Copenhague, Saint-Pétersbourg, Strasbourg... sans oublierles milliers d’autres villes qui, comme Paris, ont enfouidans leur sous-sol les terres marécageuses.

Au-delà des villes, de nombreux terroirs agricoles ont étébonifiés et drainés. On recense, chez les géographes delangue française écrivant entre le XVIe et le XIXe siècle, plus

de vingt termes, que l’on retrouve aujourd’hui dans latoponymie, pour désigner ce mélange de terre et d’eau quiconstituait l’environnement de nos ancêtres : bourbier,gadoue, fagne, croulière, brenne...Que reste-t-il des forêts européennes ? Les grands défri-chements de l’époque médiévale en révèlent l’existence,mais aussi la disparition. La toponymie le prouve : eneffet, de nombreux villages portent encore le nomd’ « essart », terme qui désigne une terre que l’on a déboi-sée et défrichée pour la cultiver. Quelques massifs fores-tiers protégés nous donnent une idée approximative,parfois trompeuse, de ce qu’était la forêt initiale. Trèssouvent, nous n’en voyons plus que des formes dégradées(lande, maquis, garrigue). Les défrichements et lesincendies ont fait reculer la forêt au profit des cultures,des pâturages et des villes. Il n’existe plus aucuneforêt naturelle en Europe, ni landes, ni chaumes oualpages.La végétation naturelle a été profondément transforméepar les hommes. Les prairies naturelles n’en ont que lenom. Et lorsque l’homme reboise, c’est en plantant desrésineux. Là aussi, la toponymie témoigne : combien devillages ou lieux-dits en Provence s’appellent « rouvière »(qui vient de « rouvre », le chêne blanc ou chêne sessile)alors qu’il a disparu depuis longtemps ? Seules les forêtsprotégées (les forêts royales ou celles appartenant à descouvents) ont été conservées. L’Europe est un espace aménagé par l’homme. Tout estcréation humaine, comme dans le modèle anglais où lanature se modèle sur le jardin. Le paysage contribue demanière importante à l’intérêt général, sur les plans cultu-rel, écologique, environnemental et social. Il constitueégalement une ressource propice à l’activité économique,dont une protection, une gestion et un aménagementappropriés peuvent entraîner la création de certainsemplois. Il existe donc une Convention européenne dupaysage. Celle-ci stipule que le paysage, qui représenteune composante fondamentale du patrimoine culturel etnaturel de l’Europe et qui contribue à l’épanouissement

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des êtres humains ainsi qu’à la consolidation de l’identitéeuropéenne, participe à la mise en place des cultures locales.Le paysage joue un rôle important dans la qualité de viedes populations : dans les milieux urbains ou ruraux, dansles territoires de petite ou de grande qualité et dans lesespaces remarquables ou quotidiens.

Cette première double page a pour objectif de présenteraux élèves différents types de paysages que l’on peut ren-contrer en Europe : paysage rural, urbain, industriel outouristique. Cette étude permettra d’aborder la diversitédes espaces humains de l’Europe.

L’exploitation pédagogiquedes documents en classe➤ Activité 1 : analyse d’un paysage(document 1 p. 32)Faire observer le document 1 p. 32, paysage agricole deToscane en Italie. Puis, suivre le questionnement dumanuel. Faire localiser l’Italie sur la carte de l’Europe etla Toscane dans le centre de l’Italie sur la carte p. 64.Ensuite, faire examiner la carte des climats (document 1p. 18) et faire situer la Toscane (climat méditerranéen).Enfin, faire décrire le paysage. On observe un paysage de campagne très humanisé. EnToscane, les espèces méditerranéennes, que sont les oli-viers, les vignes et les cyprès, se mêlent aux champs deblé, de tabac et de maïs, le tout agencé de façon harmo-nieuse sous une lumière dorée. On voit, par les différencesde couleurs, une alternance des cultures, et on peut remar-quer que les oliviers sont complantés dans des champsde céréales. Les fermes, aux toits de tuile, présententplusieurs grands bâtiments d’architecture robuste. Onpeut voir aussi des mûriers proches de l’habitation. Lerelief apparaît doucement vallonné, la ferme se situantdans la partie basse alors que généralement, les habita-tions sont situées au sommet des collines. C’est un pay-sage bien agencé, résultant d’une création humaine.Chaque parcelle de terrain est cultivée, aucune n’est lais-sée à l’abandon. Ce paysage témoigne d’une agricultureriche. On peut voir aussi que le climat joue un rôle importantdans le paysage puisque les espèces cultivées s’adaptent àla sécheresse comme, par exemple, les feuilles vernisséesdes oliviers qui freinent l’évaporation.

➤ Activité 2 : comparaison de paysages(documents 2 et 3 p. 33)Faire observer le document 2 p. 33 (B.A.S.F., la plusgrande usine d’Europe, Ludwigshafen, en Allemagne).Demander aux élèves de situer l’Allemagne sur la carte del’Europe. Leur faire rechercher, dans un atlas, le fleuve surlequel se situe Ludwigshafen (le Rhin). Faire décrire cepaysage. Au premier plan, de grands bâtiments, des han-gars et des parkings pour les voitures : c’est l’ensemble de

l’usine. À l’arrière-plan, les habitations. Faire nommer lesvoies de communication que l’on aperçoit sur la photo : laroute, le rail et la voie d’eau. Pourquoi cette concentrationde diverses voies de communication ? Pour l’achemine-ment des matières premières et l’exportation des produitsfinis. Que remarque-t-on sur le fleuve ? Des péniches,des barges, qui déchargent sûrement des produitspuisqu’elles sont amarrées au bout d’un quai. Faire nom-mer ce type de paysage : il s’agit d’un paysage industriel.Est-ce que le fleuve est important pour le développementd’un paysage industriel ? Faire observer sur la carte oùdébouche le Rhin : sur la mer du Nord, une des mers lesplus fréquentées du monde avec Rotterdam, premier portmondial. Faire comparer ce paysage avec celui du document 1p. 32. Si la plaine de Toscane était une création humainepar les cultures et leur agencement, la nature y jouait tou-tefois un rôle essentiel (climat, exposition, sols...). Ici avecce paysage industriel, on découvre un paysage complète-ment artificialisé.

Faire observer le document 3 p. 33 (Dubrovnik, enCroatie). Demander aux élèves de situer la Croatie sur lacarte de l’Europe, Dubrovnik en est la capitale. Par quellemer est-elle bordée ? La Méditerranée (mer Adriatique).Faire décrire le paysage : il s’agit d’un paysage urbainavec de beaux monuments, dans un cadre naturel. Lavieille ville est constituée par la trame serrée de ses petitesrues et comporte de belles demeures patriciennes, quimêlent avec bonheur les arts gothique, renaissance etbaroque. La ville est entourée de remparts et constituaitl’un des plus remarquables ensembles défensifs enEurope. Dubrovnik a été classée par l’UNESCO au patri-moine mondial de l’humanité.

Faire comparer avec les deux paysages précédents : ici, leshommes ont su sauvegarder le patrimoine naturel et cultu-rel, c’est ce qui fait l’attrait de cette ville.

Cette double page a pour but de montrer aux élèves diverstypes d’aménagements faits pour les activités humainesce qui a entraîné la création de paysages particuliers. Cecileur permettra de comprendre que le paysage est fait denature mais est aussi pour beaucoup une créationhumaine. Selon les paysages, tantôt l’un, tantôt l’autredomine.

➤ Activité 1 : étude de divers aménagements(documents 1, 2, 3 et 4 pp. 34-35)Document 1 p. 34 : la Costa de sa Calma (Majorque,Baléares, en Espagne).Demander aux élèves de situer sur une carte de l’Europeles îles Baléares. Dans quelle mer se trouvent ces îles ? Enmer Méditerranée. Faire observer les aménagements de cepaysage qui était désert il y a 40 ans. Pourquoi et pour quia-t-il été aménagé ? Ce paysage touristique a été créé parl’homme de toutes pièces : pour accueillir les baigneurs,

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Unité ou diversitédes paysages européens ?

Comment l’hommea-t-il aménagé les paysages ?

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la plage a été couverte de parasols ; pour loger les tou-ristes et les vacanciers, des immeubles ont été construitssur la côte rocheuse ainsi que sur les premières pentes, desimmeubles en barres que certains ont parfois qualifiés« d’usines à touristes ». Pourquoi des aménagements touristiques en ce lieu ? Faireobserver aux élèves la carte des climats (document 1p. 18) et leur faire situer les îles Baléares (climat méditer-ranéen). Faire remarquer le ciel très bleu, sans nébulosité,la mer elle aussi très bleue et la végétation sèche méditer-ranéenne due aux étés chauds et secs : ces caractéristiquesdu climat méditerranéen assurent aux touristes du beautemps pour leurs vacances.L’archipel des Baléares (Majorque, Minorque, Ibiza,Formentera) au sud-est de l’Espagne ne compte que 2 %de la population espagnole mais concentre le tiers deséquipements touristiques du pays. L’île de Majorque estdevenue l’un des paysages littoraux méditerranéens lesplus marqués par le tourisme de masse. La Costa de saCalma attire les touristes grâce à son climat ensoleillé(330 jours de soleil par an), aux températures douces enhiver (14 °C) et agréables en été (24 °C), à ses immensesplages de sable, à la mer bleu turquoise et au décor mon-tagneux de l’arrière-plan.

Document 2 p. 34 : le port de Rotterdam (Pays-Bas).Faire situer sur une carte de l’Europe le port de Rotterdam,aux Pays-Bas et à l’embouchure du Rhin. Le port deRotterdam dessert tout un riche arrière-pays. Faire décrirela photographie : des terre-pleins, des cuves de pétrole,des hangars, des quais pour permettre l’accostage desbateaux (minéraliers, céréaliers...). Il s’agit d’un paysageà la fois industriel et portuaire. Les hommes ont dû amé-nager des quais, des terre-pleins et faire passer des voiesde communication (route, rail).Au débouché de l’axe rhénan, Rotterdam est le plusgrand port d’Europe. Les grands fleuves aménagéscomme le Rhin ou le Danube servent au transport desproduits pondéreux, comme les céréales, les minerais, lecharbon, alors que le pétrole et le gaz sont acheminés dansde grosses conduites (pipe-lines) appelées gazoducs etoléoducs.Pour relier le Rhin au Danube par le canal Rhin-Main-Danube, et, ainsi, faire communiquer, à partir deRotterdam, la mer du Nord à la mer Noire, un aménage-ment très important a été réalisé.

Document 3 p. 35 : un échangeur autoroutier (Royaume-Uni).Faire observer comment des aménagements autoroutierspeuvent créer un paysage. Celui-ci est particulièrementremarquable avec cet échangeur autoroutier en milieurural. Cette implantation a transformé une région rurale,auparavant consacrée à l’agriculture, en un paysage artifi-ciel. En outre, l’échangeur se situe sur plusieurs niveaux :on peut apprécier la hauteur de l’ensemble en observantcelle des passerelles qui enjambent l’autoroute, et la hau-teur des arbres.

Document 4 p. 35 : un espace agricole irrigué (Croatie).Faire situer la Croatie sur la carte de l’Europe. Se reporter

à la carte des climats (document 1 p. 18) pour voir dansquel type de climat se situe ce pays (climat méditerra-néen). Demander aux élèves pourquoi l’irrigation s’avèrenécessaire (étés chauds et secs, déficit hydrique de la sai-son estivale). Quelle est la végétation naturelle ? Il suffit de regarder lestouffes du premier plan ou les petites hauteurs rocheusesqui dominent les champs : la roche est presque à nu, lavégétation très rase et sèche, presque absente.Comment l’irrigation a-t-elle transformé le paysage ? – On peut voir, au premier plan dans la partie basse de laphotographie, de larges bandes de terre séparées par delarges canaux. Ces terre-pleins sont protégés par de petitesdigues qui forment comme un bourrelet tout autour. Cesparcelles sont entièrement cultivées et ressemblent auxrayons d’une roue. – À l’arrière-plan, en revanche, on peut voir de grandschamps rectangulaires, séparés par de petits canaux,comme des parcelles géométriques couvertes decultures.

Le village de Matera (p. 36)Matera se situe au Sud de l’Italie, dans la région desPouilles en Sicile. L’érosion a creusé de profondes gorges,composant un paysage désolé aux vastes horizons. Materasurplombe un ravin. La ville moderne s’étend sur le pla-teau, dominant la ville ancienne dont les maisons sont engrande partie troglodytiques. Dans les rochers (« sassi »en italien) de la ville et des environs, on dénombre130 églises rupestres. Toute une architecture souterrained’influence byzantine s’est développée dès le VIIIe siècle àla suite de l’immigration des colonies monastiques orien-tales. De chaque côté du rocher sur lequel est érigée lacathédrale (au centre de la photo), s’étagent les deuxprincipaux quartiers troglodytiques, formés de petitesmaisons blanchies à la chaux, superposées de tellesorte que les toits servent de rues. Aussi, le villageforme-t-il un lacis inextricable de maisons, de ruelles etd’escaliers.

Le Connemara (Irlande) (p. 36)Le Connemara est une région de montagnes et de landes.C’est peut-être son caractère inhospitalier qui lui a valude rester sauvage et d’être préservé. Le littoral duConnemara où les montagnes viennent s’enfoncer dans lamer, est déchiqueté, échancré par de profondes anses.L’intérieur, constellé de lacs, est couvert de landes et detourbières. Le climat y est rude et venteux, les nuagess’accrochent aux montagnes, la pluie est très souvent pré-sente et la lumière changeante. Les landes rousses y sontdésertes à l’exception de quelques moutons blancs quel’on trouve dans de verts pâturages entourés de murets depierre.

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En savoir plus sur…les paysages

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La bambouseraiede Prafrance (p. 36)Au pied des Cévennes se trouve la bambouseraie dePrafrance (jardin créé en 1856), véritable royaume dubambou. Depuis 150 ans, la bambouseraie de Prafrancefait découvrir toutes les richesses de la plus grande desgraminacées. Plus de 200 variétés y sont ainsi exposées.Aujourd’hui, elle se diversifie en implantant des jardinsjaponais où règne l’art zen. Dès l’entrée du parc, on trouveune haie d’honneur composée de bambous de 15 à18 mètres de hauteur et d’immenses séquoias. Une palettede couleurs et de formes diverses met en valeur les diffé-rentes espèces de ce végétal. Un village laotien, constituéde constructions en bambous, indique l’utilisation quel’on peut en faire, on dénombre plus de 12 000 manièresde s’en servir. On trouve des bambous géants et une forêtoù se côtoient différentes variétés de ces plantes dont desbambous noirs et tachetés.

Les villages blancsandalous (p. 37)Les villages Blancs d’Andalousie en eux-mêmes sont desmonuments historiques. Ce sont des villages typiques, auxmaisons blanchies à la chaux et aux ruelles tortueuses. Leblanc des maisons se détache nettement sur le bleu du ciel.Le nombre des églises y est impressionnant. Pendant troissiècles, ces villages blancs contrôlèrent la frontière entrel’Espagne chrétienne et l’Espagne musulmane. Même siles chrétiens ont fini par conquérir la région, l’influencemauresque se révèle à chaque coin de rue. Généralement,les villages sont perchés sur des collines avec des vuesmagnifiques sur la Sierra ou sur la mer Méditerranée etoffrent un contraste saisissant avec les villages proches dela frange littorale de la Costa del Sol gagnés par le déve-loppement urbain. Il y règne une sérénité que l’on neretrouve pas sur le littoral.

Solliciter les élèves pour trouver les mots-clés de la leçon.Par exemple : paysage, tourisme, agriculture, industrie,voie de communication. Mettre en relation chacun de cesmots avec les documents présents dans la leçon. Mettre encommun les réponses et écrire ensemble le résumé decette séquence.

– J. Barrot, B. Elissalde, G. Roques, Europe, Europes :espaces en recomposition, Vuibert, 2002.

– J. Levy, Europe : une géographie, Hachette Éducation,1997.

– M. Foucher (sous la direction de), Fragments d’Europe :atlas de l’Europe médiane et orientale, Fayard, 1998.

– J.-L. Klein, F. Lasserre, Le Monde dans tous ses États :une approche géographique, Presses de l’Université duQuébec, 2007.

– J.-C. Boyer, Les Villes européennes, Paris, HachetteSupérieur, 2003.

– J.-C. Boyer, Les Capitales européennes, La Documen-tation photographique, n° 8020, La Documentationfrançaise, 2001.

– R. Brunet (sous la direction de), La Géographie univer-selle, Reclus-Belin, en 10 volumes :

– • D. Pumain, T. Saint-Julien, R. Ferras, France, Europedu Sud, 1994.

– • J.-P. Marchand, P. Riquet, Europe Nord-Ouest, Europemédiane, 1996.

– • V. Rey, R. Brunet, Europes orientales, Russie, Asiecentrale, 1996.

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Pour construire le résumé

Bibliographie

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Les villes et les transports

Référence aux Instructions officiellesL’Europe se caractérise par l’importance des villes et des axes de circulation qui les relient. Divisée en États, l’Europese définit entre autres par un réseau de grandes villes et de flux. La leçon fait apparaître les différentes formesd’organisation de l’espace (les grands pôles urbains et les axes majeurs de communication).

Connaissances et capacités • Savoir localiser les grandes agglomérations européennes et les grands axes de circulation.• Appréhender le paysage urbain caractéristique des villes européennes.• Aborder, à un premier niveau, la notion de réseau.

PhotoficheVoir photofiche n° 6 p. 54.

Pages 38 à 43 du Dossier

Le réseau des villes européennesIl existe une Europe, autre que celle des États, qui traverseles frontières : c’est la « Dorsale européenne ». C’est unespace en réseau. J. Levy distingue plusieurs sortes deréseaux : des réseaux très hiérarchisés (celui des placesfinancières dominé par la Bourse de Londres), des réseauxmaillés (celui des transports terrestres), des réseaux fer-més (ceux des chaînes de télévision) et des réseaux aucontraire très ouverts (espaces du commerce et du tou-risme).

L’existence d’une Europe des réseaux est liée à celle desvilles. L’apparition des villes, leur autonomie et leur crois-sance ont accompagné celle du système productif. Sil’Europe n’est pas le seul continent à avoir connu une forteurbanisation, elle demeure le premier continent du mondeà avoir reconnu l’importance des villes. Elle a misé surelles pour se développer, rayonnant à partir de ces foyersd’innovation sur l’ensemble de son territoire, puis bien au-delà. Le tissu urbain s’est particulièrement organisé lelong de sa dorsale. J.-L. Klein et F. Lasserre indiquent quec’est à cet endroit que les interactions entre États ruraux(France, Grande-Bretagne, Espagne), Hanse marchande(pays riverains de la mer du Nord), cités États (Venise) etempire (austro-hongrois) ont d’abord proliféré. Par lasuite, c’est à partir de cette dorsale que s’est organisé sonessor industriel. Au-delà de la dorsale, la proportion d’ur-bains va en déclinant, en particulier vers le Sud et l’Est.Actuellement, toujours selon les mêmes auteurs, cela peuts’expliquer par le maintien en Europe de l’Est d’une forteagriculture de subsistance et par le phénomène de rurba-nisation, en Autriche et en Suisse par exemple.On voit apparaître sur la carte de localisation des villes(document 1 p. 38) une zone centrale qui prend l’Europeen écharpe, de Londres à Milan, en passant par la valléedu Rhin : c’est une mégalopole. Elle est l’une des troismégalopoles du monde, avec celles du Nord-Est américainet du Japon. C’est une structure fondamentale dans l’or-ganisation du territoire européen (notion de centralité). Lamégalopole européenne, qui s’étire de l’Angleterre à la

Lombardie, est un ensemble géographique marquant uneexceptionnelle concentration de pouvoirs politiques, éco-nomiques, scientifiques et culturels. Un tissu dense decommunications structure cette zone dynamique ets’étend sur près de 1 500 km de long, sur 300 à 400 km delarge, et compte plus de 80 millions d’habitants. Lesgrands foyers industriels et commerciaux y sont localisés(Londres, Rotterdam, Cologne, Francfort, Milan).Quelques pôles excentrés comme Paris, Hambourg ouCopenhague s’y rattachent.

L’histoire de la mégalopole est ancienne. Dès le MoyenÂge, quelques axes majeurs, jalonnés de routes et defoires commerciales (foires de Champagne), se dessinenten Europe. Ils vont relier les deux pôles : les Flandrescommerçantes, spécialisées dans le drap, et la Lombardie,pôle financier situé sur la route des épices. L’évolutionultérieure a montré que la route la plus directe, par laFrance, n’était sûrement pas la plus commode en raisondes cols alpins et, surtout, selon les marchands, du pouvoirun peu trop affirmé du roi de France. En revanche, l’axerhénan, articulé à celui des plaines du Nord, est déjà trèsfréquenté.

Au XVIIIe siècle, à l’apogée de l’Europe tisserande et mar-chande, le poids de la Flandre et de l’Angleterre s’affirmeaux dépens du Sud : un vide sépare alors les deux pôles.La révolution industrielle du XIXe siècle comble en partiece vide, au bénéfice de l’axe rhénan, en dotant l’Europed’un cœur industriel qui s’étend des Flandres à la Ruhr.Celui-ci se renforce aux deux pôles avec l’émergenced’une Angleterre noire (charbon) et d’une Lombardieindustrielle. Au XXe siècle, le développement de l’électro-métallurgie et de l’électrochimie dans les Alpes en fait unespace attractif qui renforce la dorsale.

Le réseau des villes européennes est très hiérarchisé,dominé par deux grandes métropoles, Paris et Londres, etquelques capitales nationales ou régionales (Barcelone,Berlin, Francfort, Milan) qui commandent la croissance detoute l’Europe. Bien qu’elle soit très hiérarchisée, la struc-ture urbaine est plus intégrée que dans les autres conti-

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nents grâce à un important réseau de villes intermédiairesaux pouvoirs économiques et politiques notables (réseaudes villes allemandes). À l’échelle mondiale, les villeseuropéennes ne sont pas bien placées : on trouve seule-ment treize agglomérations parmi les cent plus grandes,aucune parmi les dix premières et trois seulement (Paris,Londres et la partie centrale de la Ruhr) parmi les cin-quante premières. En revanche, les villes européennessont denses. Le desserrement contemporain a fait baisserles densités des quartiers misérables du XIXe siècle. Il semarque par adjonction à la ville ancienne de quatre typesd’espaces : les quartiers d’usines, les vastes unités d’habi-tat social, les lotissements pavillonnaires surtout dans leNord-Ouest de l’Europe et des implantations de maisonsindividuelles périurbaines. Enfin, dans les villes euro-péennes, cohabitent habitat et activités. Le territoire euro-péen se caractérise par une occupation dense qui alimenteune mobilité des biens, des services, des idées servie parl’excellence des moyens de transport en commun intra etinterurbains et par une métropolisation qui s’est accentuéeavec la tertiarisation des économies.

Cette double page a pour objectif de faire connaître auxélèves la localisation des grandes villes européennes ainsique les paysages urbains caractéristiques qui composent lemodèle de la ville européenne.

L’exploitation pédagogiquedes documents en classe➤Activité 1 : lecture de carte (document 1 p. 38)Faire observer le document 1 p. 38 : la carte des grandesvilles européennes. Faire repérer et localiser par les élèvesles villes européennes qui comptent plus de 7 millionsd’habitants : Moscou, Londres, Paris, Istanbul, puis lesautres grandes villes : Madrid, Barcelone, Rome, Naples,Berlin, Hambourg, Varsovie, Saint-Pétersbourg, pour n’enciter que quelques-unes. En conclure que l’Europe est uncontinent très urbanisé.Sur la carte, on voit apparaître une zone centrale de loca-lisation des villes qui prend l’Europe en écharpe deLondres à Milan en passant par la vallée du Rhin : c’estune mégalopole, une des trois existant dans le monde aveccelles du Nord-Est américain et du Japon. Elle a la formed’un arc de 300 à 400 km de large sur 1 500 km du nordau sud et compte 80 millions d’habitants. C’est l’occasion pour les élèves :– de faire une première approche du concept de mégalopole(ensemble géographique particulier groupant plusieurs dizai-nes de millions d’habitants et marquant une concentrationexceptionnelle de puissance, de capitaux et de pouvoirs) ;– d’envisager une structure fondamentale dans l’organisa-tion du territoire européen (notion de centralité), la dorsaleeuropéenne.Faire observer la situation de Paris par rapport à la méga-lopole : Paris se trouve à l’extérieur, en bordure de la

mégalopole. C’est une première approche de la notion desituation par rapport à un axe fondamental.

➤ Activité 2 : comparaison de paysages urbains(documents 2, 3 et 4 p. 39)Faire observer le document 2 p. 39 : le centre de Budapest(Hongrie). Demander aux élèves de situer Budapest sur lacarte des grandes villes européennes (document 1 p. 38).Faire décrire ce paysage urbain : un centre ancien avec desmonuments historiques (églises, palais). L’architecture desbâtiments se caractérise par des toits pentus en tuile ou enardoise, des fenêtres anciennes. On voit, de l’autre côté duDanube, la façade principale du Parlement, dont la structuresymétrique correspond à un parlement composé de deuxchambres. Elles sont reliées par un immense hall sur-plombé d’un dôme. Le Parlement de Budapest abrite lesbijoux de la Couronne, ainsi que la célèbre couronne de SaintÉtienne (depuis 2001), premier roi chrétien de Hongrie.En 1873, trois communes (Buda, ancienne cité royale desMagyars, Obuda, qui date de l’Antiquité, et Pest, la plusrécente) furent réunies pour former Budapest. Le quartierdu Château, les deux rives du Danube et la rue Andrássysont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial del’UNESCO. Pest s’étale dans la plaine sur la rive gauchedu Danube : c’est le centre administratif et commercial.On y trouve une diversité de styles architecturaux : néo-gothique (le Parlement), néo-renaissance (l’Académie desSciences), baroque (l’Hôtel de Ville, des coupoles et lesdômes des églises). En face, se situe Buda, avec ses palaisde style baroque, où vécut la dynastie des Habsbourgs, etl’église Mathias au toit de tuiles vernissées.À l’image de Budapest, la plupart des grandes villes euro-péennes ont un passé prestigieux. Les centres-villes euro-péens conservent de nombreuses traces de leur passé : desmonuments, des quartiers historiques, le tracé des rues. Ilexiste en général une ceinture de boulevards, à la périphé-rie du centre, construite à l’emplacement d’anciens rem-parts. L’origine de certaines villes remonte à l’Antiquitégrecque ou romaine (Athènes, Rome, Marseille, Lyon,Londres...), aux villes marchandes du Moyen Âge (Venise,Bruges, Nuremberg, Francfort...), à des créations du XVIIIe

siècle (Saint-Pétersbourg). C’est à partir du XIXe siècle queles villes se sont considérablement agrandies avec le déve-loppement de l’industrie, puis des services.

Faire observer le document 3 p. 39 : une banlieue (Maisons-Alfort, France). Demander aux élèves de rechercher dansun atlas où se situe Maisons-Alfort : dans la banlieue pari-sienne, en situation périphérique par rapport à Paris.La photographie nous montre le caractère récent de cettebanlieue et sa diversité sociale et architecturale : immeu-bles en barres, tours, résidences et pavillons s’y côtoient.Si on constate une diversité de l’habitat, l’ensemble pré-sente cependant un caractère monotone, dû notamment àun manque d’animation (les gens travaillent à Paris). Dansles banlieues, la part laissée aux axes de circulation et auxparkings est très importante (déplacements quotidiens,parcs de voitures nécessaires). À l’inverse du centre-ville,ce tissu urbain présente un desserrement, un étalement,car il n’a qu’une fonction résidentielle.

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Quelles sont les grandesvilles européennes ?

Page 28: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

La banlieue commence au-delà des limites administrativesde la ville. Ses habitants travaillent souvent dans le centre-ville et se déplacent chaque jour pour aller sur leur lieu detravail et en revenir (mouvements pendulaires). La ban-lieue accueille aussi les activités qui sont à l’étroit dans lesvilles (usines, entrepôts) et qui demandent beaucoup d’es-pace. Les centres commerciaux et les hypermarchés s’ins-tallent près des échangeurs pour profiter des facilités decommunication. La banlieue s’est d’abord étirée le longdes voies principales, puis elle a englobé d’anciens vil-lages, formant de gros noyaux.

Faire observer le document 4 p. 39 : le centre des affairesde la City (Londres, Royaume-Uni). Demander aux élèvesde situer Londres sur la carte des grandes villes euro-péennes (document 1 p. 38). La City, en plein centre historique de Londres, proche dela Tamise, est le quartier des affaires. Elle se caractérisepar une architecture audacieuse : immeubles modernes ettours de verre, d’acier et de béton, qui tranchent par leurforme avec l’ensemble environnant. Ses bâtiments presti-gieux témoignent de la puissance économique du quartier.Sur un périmètre de 270 hectares, la City de Londres est,depuis le XIXe siècle, le grand centre d’affaires de Londreset le cœur financier de l’Europe. C’est là que se regrou-pent les banques, les bourses, les grandes entreprises, lessociétés d’assurance, les grands journaux et le siège socialde la Lloyds, la plus grande compagnie d’assurances dumonde. Déserte la nuit, elle accueille le jour 350 000employés et cadres. Aujourd’hui, la City continue de s’ac-croître dans toutes les directions, en particulier vers l’estgrâce à la réhabilitation des anciens docks.

En comparant les trois paysages urbains, on peut enconclure que l’espace d’une ville européenne s’organise selonun modèle concentrique. À partir d’un noyau central entiè-rement bâti, on passe de l’urbain au rural par une séried’auréoles, qui correspondent aux étapes chronologiquesde la croissance urbaine. La densité de population diminuedu centre vers la périphérie. Du fait de l’accessibilité et dela présence des services, les prix de l’immobilier flambentdans le centre. Les citadins s’en éloignent pour trouver unlogement moins cher et souvent plus grand. La ville s’al-longe le long des axes de circulation. La banlieue accueillede nouvelles activités. Les périphéries présentent unegrande diversité : les ensembles pavillonnaires en lotisse-ments, les grands ensembles de barres et tours, les quar-tiers de villas... Ces périphéries progressent de plus enplus sur le milieu rural, créant un nouveau type d’espace :l’espace rurbain, à la fois rural et urbain.

Cette double page a pour but de faire appréhender lesgrands axes de circulation européens, de voir leur direc-tion et de localiser les plus importants.

➤Activité 1 : lecture de carte (document 1 p. 40)Faire observer le document 1 p. 40, la carte des transportsen Europe. Faire remarquer tout d’abord que l’Europe est

bien équipée en voies de communication. Elles se croisentet forment un quadrillage, ou réseau, qui relie les grandesvilles les unes aux autres. Faire citer quelques-unes desgrandes agglomérations qu’elles relient. Faire trouver enquoi chacune est au carrefour d’un certain nombre devoies de communication. Faire observer que certainesrégions sont mieux équipées que d’autres. Deux axes apparaissent très importants : la vallée duRhône et la vallée du Rhin. Ces vallées concentrent tousles types de voies de communication : ce sont des axesmajeurs et des axes européens. Elles traversent l’isthmeeuropéen et font communiquer depuis l’Âge du Bronzel’Europe du Nord et l’Europe méditerranéenne. Le réseaude communications est très serré dans la mégalopole euro-péenne où les villes sont nombreuses et les densités depopulation fortes. Il est beaucoup plus lâche enScandinavie et en Russie où les densités de populationsont faibles. Demander aux élèves si la carte des voies de communica-tion (document 1 p. 40), celle des grandes agglomérations(document 1 p. 38) et celle des densités de population(document 1 p. 26) présentent des points communs : faireétablir une corrélation. Leur faire émettre des hypothèsessur cette mise en relation.Toujours en confrontant ces cartes, faire émerger la prin-cipale structure d’organisation de l’espace européen : lamégalopole européenne qui va de Londres à Milan. De touttemps, la dissymétrie Nord-Sud a induit un fort potentield’échanges entre les deux grands rivages de l’Europe. Depuisla plus haute Antiquité, les routes de l’ambre (de la Baltiqueà la Méditerranée) et de l’étain (de la Cornouaille à laMéditerranée) ont traversé l’Europe. Aux XIIe et XIIIe siècles,les grandes routes commerçantes reliaient la Lombardiefinancière, ouverte sur la route des épices, aux Flandres dela draperie et du commerce. Mais l’Europe est aussi dis-symétrique dans le sens Est-Ouest, ce qui crée un poten-tiel d’échanges. Or, ces liaisons, bloquées pendant près decinquante ans pour des raisons politiques, ne demandentqu’à s’amplifier.

➤ Activité 2 : interpréter un texte(document 2 p. 41)Faire lire le texte (document 2 p. 41) sur les transports enEurope. Selon l’auteur, pourquoi les transports sont-ilsaussi importants en Europe ? À quoi sont-ils liés ? Auxfortes densités de population. Quelle est la différence dedensités entre l’Europe et l’Amérique du Nord ? (120hab./km2 en Europe contre 31 aux États-Unis et 3 auCanada.) Pourquoi de fortes densités de population entraî-nent-elles le développement des transports ? Parcequ’elles engendrent des déplacements plus importants depersonnes et de marchandises. Ces caractéristiques sontapparues très tôt dans l’histoire, notamment en ce quiconcerne la navigation maritime, qui a profité des pro-fondes pénétrations de la mer à l’intérieur des terres.

➤ Activité 3 : lecture de paysages(documents 3 et 4 p. 41)Document 3 p. 41 : la vallée du Rhin (Duisbourg,Allemagne). Demander aux élèves de situer le Rhin sur la

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Comment les villes européennessont-elles reliées entre elles ?

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carte des transports (document 1 p. 40). Ils doivent noterqu’il s’agit d’un axe majeur. C’est le premier axe fluvialdu monde, il dessert un riche arrière-pays et Rotterdam,près de son embouchure, est le premier port mondial (leseptième pour les conteneurs). Le Rhin est le plus longfleuve d’Europe occidentale (1 298 km) : il prend sasource dans les Alpes et va se jeter dans la mer du Norddans un vaste delta. Faire remarquer que le Rhin traverse des régions urbaineset la plus riche région industrielle de l’Europe. Combiende types de transport apparaissent sur la photographie ?Trois : la voie fluviale, le rail et la route.

Document 4 p. 41 : l’aéroport international de Francfort(Allemagne). Faire localiser la ville de Francfort-sur-le-Main sur la carte des agglomérations (document 1 p. 38) :elle se trouve dans la mégalopole européenne. Francfort estle premier aéroport d’Allemagne et concentre la majeurepartie du trafic international allemand. Le réseau de trans-ports y est très dense. On peut voir sur la photographie quel’aéroport est relié à la route, à l’autoroute et au chemin defer. C’est un « hub », un centre de correspondances et deredistribution qui permet les échanges. Par ailleurs, Francfortpossède aussi un port fluvial : par le Main, Francfort aaccès au Rhin et donc à la mer du Nord et, par le canalMain-Danube, Francfort est relié au Danube et par consé-quent à la mer Noire. C’est un nœud de communications.

La population urbaineet la population rurale (p. 42)Les trois-quarts des Européens vivent en ville. Certainspays sont très urbanisés avec plus de 90 % de citadins(Italie 90 %, Belgique 97 %, Royaume-Uni 89 %) ; d’au-tres pays conservent une population rurale importante(Portugal 47 %, Irlande 40 %, Roumanie 47 %).

Un tramway dans la ville (p. 42)Le tramway apparaît comme l’outil emblématique de laville européenne. Transport public souple, le tramway peutcohabiter avec les autres moyens de circulation en parta-geant la rue. Dans des villes de 500 000 à 1 000 000 d’ha-bitants, le tramway correspond très bien aux besoins dedéplacements de la population.

L’Eurostar (p. 42)Eurostar est le nom de la société qui exploite le train (et laliaison) à grande vitesse qui relie Londres (Waterloo Station,puis St Pancras depuis novembre 2007) à Paris (gare duNord) et Bruxelles (gare du Midi). Les liaisons régulièresd’Eurostar ont commencé en 1994 et la ligne à grandevitesse entre Bruxelles et la frontière française enBelgique a été mise en service en 1997. Depuis novembre2007, les lignes régulières relient Paris à Londres en 2 heureset 15 minutes. Par extension, « Eurostar » désigne aussi lestrains à grande vitesse dérivés du TGV.

Une voie romaine (p. 43)Les Romains avaient créé un réseau de routes qui permet-tait de parcourir l’ensemble de l’Empire à partir de Romeet qui est resté inégalé jusqu’aux temps modernes.Conçues au départ à des fins militaires et politiques, lesvoies romaines ont acquis une valeur économique en favo-risant le commerce et la communication entre les régions.Elles étaient équipées de bornes milliaires, situées tous les1 480 m. À son apogée, le réseau routier romain principalatteignait ainsi environ 150 000 kilomètres. Ces voies présentaient à leur surface un aspect bombépour l’écoulement des eaux et étaient bordées de chaquecôté par des fossés. La plupart du temps elles n’étaientqu’empierrées. Elles n’étaient qu’exceptionnellement dal-lées : c’était le cas dans les villes ou dans des endroits oùle pavage était indispensable (endroits marécageux, croise-ments importants). Leur largeur était de 2,35 m en lignedroite et de 4,71 m dans les virages, pour faciliter lesmanœuvres des chars. Elles étaient ponctuées de diversouvrages d’art : escaliers, tunnels, pilotis dans les régionsmarécageuses, ponts de bateaux pour franchir les fleuves.

Solliciter les élèves pour trouver les mots-clés de la leçon.Par exemple : agglomération, mégalopole, urbanisation,axe majeur, voie de communication. Mettre en relationchacun de ces mots avec les documents présents dans laleçon. Mettre en commun les réponses et écrire ensemblele résumé de cette séquence.

– J. Barrot, B. Elissalde, G. Roques, Europe, Europes :espaces en recomposition, Vuibert, 2002.

– J. Levy, Europe : une géographie, Hachette Éducation, 1997.– M. Foucher (sous la direction de), Fragments d’Europe :

atlas de l’Europe médiane et orientale, Fayard, 1998.– J.-L. Klein, F. Lasserre, Le Monde dans tous ses États :

une approche géographique, Presses de l’Université duQuébec, 2007.

– J.-C. Boyer, Les Villes européennes, Paris, HachetteSupérieur, 2003.

– J.-C. Boyer, Les Capitales européennes, La Documenta-tion photographique, n° 8020, La DocumentationFrançaise, 2001.

– A. Rozenblat, P. Cicille, Les Villes européennes : ana-lyse comparative, La Documentation Française, 2003.

– R. Brunet (sous la direction de), La Géographie univer-selle, Reclus-Belin, en 10 volumes :

– • D. Pumain, T. Saint-Julien, R. Ferras, France, Europedu Sud, 1994.

– • J.-P. Marchand, P. Riquet, Europe Nord-Ouest, Europemédiane, 1996.

– • V. Rey, R. Brunet, Europes orientales, Russie, Asiecentrale, 1996.

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En savoir plus sur… les villes

Pour construire le résumé

Bibliographie

Page 30: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

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À la manière de… une pyramide des âges

Référence aux Instructions officiellesPour suivre avec profit l’enseignement de la géographie au collège, les élèves devraient disposer à l’entrée en sixièmed’un certain nombre de repères et d’outils intellectuels et graphiques.

Connaissances et capacités• Savoir analyser un histogramme, une pyramide des âges.• Comparer deux pyramides des âges.• Interpréter un document graphique.• Savoir représenter graphiquement des données.

Pages 44 et 45 du Dossier

La pyramide des âges est un histogramme particulier quireprésente la répartition des personnes vivant dans un paysen fonction de leur âge. Il superpose des bandes parallèles,proportionnelles au nombre de personnes qui sont néesune année donnée et qui sont encore vivantes. Un creuxdans la pyramide des âges signifie qu’il y a moins depersonnes nées cette année-là et encore vivantesaujourd’hui. Dans la partie explicative, on avancera uneou des raisons qui permettront de comprendre ces change-ments dans l’allure de la pyramide. Les bandes horizon-tales peuvent être proportionnelles aux chiffres bruts deshommes et des femmes d’un âge donné ou proportion-nelles au pourcentage de ces hommes et de ces femmespar rapport à la population totale. Cette dernière représen-tation permet de comparer les pyramides des âges de paysdifférents.

On distingue plusieurs formes de pyramides des âges :chaque forme est révélatrice du degré de développementd’un pays.

– Les pays pauvres du Sud présentent une pyramide enforme de « parasol » avec une base très large (très forteproportion de jeunes), un sommet très étroit et des flancsconcaves. Ce sont des pays jeunes.

– Les nouveaux pays industriels présentent une pyramidedont la base se rétrécit, avec un sommet toujours étroit, unflanc convexe pour les jeunes adultes, puis en remontant,un flanc concave. Ce sont des pays encore jeunes mais quiamorcent un changement démographique. Les actifs ysont très nombreux.

– Les pays riches du Nord présentent une pyramide enforme d’« as de pique ». La base est étroite (peu dejeunes), puis elle présente un renflement au niveau desclasses d’âges du baby-boom, puis un rétrécissement pourdes classes creuses et, enfin, un sommet renflé (forte pro-portion de personnes âgées, démographie inverse des paysdu Sud) avec un flanc convexe. Ce sont des pyramides trèscomplexes.

➤ Activité 1 : « Je décris la pyramide des âgesde la France »Cette pyramide ne présente pas la forme caractéristique dela plupart des pays riches en « as de pique » : sa base estmoins rétrécie, elle est plutôt rectangulaire. La forme nousdonne d’emblée la proportion des personnes âgées (plusde 65 ans), des adultes (de 20 à 65 ans) et des jeunes(moins de 20 ans).Après avoir observé la forme d’ensemble de la pyramide,faire comparer le nombre d’hommes et de femmes. Si l’oncompare les deux sexes, à la base le nombre de garçons estsupérieur à celui des filles et, au sommet, après 50-55 ans,le nombre de femmes est supérieur à celui des hommes.Dans cette pyramide, on distingue des irrégularités, descreux et des pleins qui sont numérotés de haut en bas de 1à 3. Mais ce n’est que dans la partie explicative que l’onpourra avancer des arguments.

➤Activité 2 : « J’analyse la pyramide des âgesde la France »Pour expliquer les creux et les pleins, faire retrouver l’en-chaînement logique et faire référence au programmed’histoire. – 1. Le creux de 1917 (demander aux élèves de chercherl’explication dans leur manuel d’histoire) correspond à laguerre de 1914-1918. Mais pourquoi cette chute dans lesnaissances ? Parce que les hommes sont au front et ne peu-vent procréer.– 2. Le creux de 1940 s’explique par la Seconde Guerremondiale (1939-1945), avec des hommes au front et desfemmes tuées. Par ailleurs, c’est le moment où les classescreuses de la guerre de 1914-1918 arrivent à l’âge où ellespeuvent avoir des enfants. Ces classes étant moins nom-breuses, il y a moins d’enfants. Ce creux cumule donc lesconséquences d’une guerre et un effet de génération.Cet effet de génération se retrouve vingt ans plus tard dansles années 1960.– 3. En revanche, on trouve un bombement après laSeconde Guerre mondiale, le baby-boom, qui se répercuteaux alentours de l’an 2000 en « papy-boom ».Il est généralement admis que le baby-boom français a étéplus intense et plus durable que dans les autres pays occi-

L’exploitation pédagogiqueen classe

Page 31: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

dentaux. Ses conséquences sont nombreuses et plus quejamais actuelles. Elles ont d’abord nécessité des adapta-tions dans les infrastructures scolaires et universitaires.Les générations du baby-boom sont arrivées sur le marchédu travail à partir de 1966. Ensuite, 8 ans plus tard, alorsque ces générations continuaient d’affluer sur le marchédu travail, la croissance économique s’est tarie. Il en arésulté un chômage de masse, qui ne s’est jamais résorbé.Soixante ans plus tard, en 2006, les premières générationsdu baby-boom arrivent à l’âge de la retraite, avec uneespérance de vie à 60 ans de près de 20 ans et en augmen-tation. Pendant 28 ans, ces générations vont s’empiler lesunes sur les autres, pesant lourdement sur le système deretraite, d’autant que ces générations nombreuses sontremplacées depuis 1974 par des générations moins nom-breuses.

➤Activité 3 : « J’analyse la pyramide des âgesde l’Allemagne »L’Allemagne est entrée dans un processus d’inversion-implosion des pyramides des âges, c’est-à-dire que lenombre des seniors est supérieur au nombre de jeunes demoins de vingt ans. De ce fait, on peut dire quel’Allemagne présente une avance d’une quinzaine d’an-nées sur la France dans ce processus de vieillissementdémographique et d’inversion-implosion des pyramidesdes âges. À défaut d’une régénération par un « baby-boom » après la guerre, l’Allemagne a vu sa féconditétomber très vite à un niveau très bas (1,3 enfant parfemme). L’âge moyen de la population (39,5 ans) est leplus élevé d’Europe. En Allemagne, les plus de 65 anssont plus nombreux que les moins de 15 ans.

– M. Clary, R. Ferras et al, Cartes et modèles à l’école,Reclus, Montpellier, 1987.

– M. Clary, R. Ferras, G. Dufau, Faire de la géographie,Belin, 1993.

– M. Clary, M. Joannon, L. Tirone, Pour une approchedidactique de la géographie, CRDP de Marseille, 1994.

– R. Ferras, 99 réponses sur la géographie, CRDP deMontpellier, 1994.

– P. Giolitto, Enseigner la géographie à l’école, HachetteÉducation, 1992.

– G. Hugonie, Pratiquer la géographie au collège, A.Colin, 1993.

– M. Masson, Vous avez dit géographies ?, A. Colin, 1994.– L. Bonnet, Comment enseigner l’histoire et la géogra-

phie au cycle 3, Hachette Éducation, 2005.– R. Brunet (sous la direction de), La Géographie univer-

selle, Reclus-Belin, en 10 volumes :– • D. Pumain, T. Saint-Julien, R. Ferras, France, Europe

du Sud, 1994.– • J.-P. Marchand, P. Riquet, Europe Nord-Ouest, Europe

médiane, 1996.– F. Reitel, L’Allemagne : espaces, économie et société,

Nathan, 1996.– J.-P. Gougeon, L’Allemagne aujourd’hui, Vigot, 1998.– D. Noin, Y. Chauviré, La population de la France, A.

Colin, 2004.

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Bibliographie

Page 32: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

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Les inégalités de richesse

Référence aux Instructions officiellesL’Europe trouve sa spécificité dans la diversité de ses paysages, ce qui n’exclut pas une unité relative. L’Europe sedéfinit entre autres par des économies et des cultures différentes visibles dans la variété de ses paysages.

Connaissances et capacités • Appréhender la diversité de l’Europe.• Reconnaître les grandes disparités de l’Europe (populations, économies, cultures...).• Étudier un même phénomène (inégalités de richesse) à plusieurs échelles.

PhotoficheVoir photofiche n° 7 p. 57.

Pages 46 à 51 du Dossier

Une hiérarchie du développementAujourd’hui, l’Europe, élément fort de la Triade avecl’Amérique du Nord et le Japon, se présente globalementcomme un des pôles mondiaux de développement.Puissante machine à produire et à échanger, l’Europeoccupe une place importante dans l’économie mondiale :c’est l’ensemble qui pèse le plus lourd du fait de sa popu-lation, de son bon niveau de développement et de sesconnexions avec la quasi-totalité du monde. Elle comptepour 20 % du PIB mondial, face aux États-Unis (21 %) etau Japon (14 %). En ne prenant pas en compte leséchanges inter-européens, qui totalisent près de 65 % deses échanges, l’Europe, d’après l’OCDE, effectue près de25 % des échanges mondiaux, soit près du double desÉtats-Unis et du Japon.

Après avoir compté pendant plus d’un siècle sur la capa-cité de production industrielle de son secteur secondaire,l’Europe mise maintenant sur son savoir-faire à fortcontenu technologique et donc sur son secteur tertiaire.Face à la très forte compétition venue de pays où les coûtsde production sont moindres, l’Europe a choisi de se spé-cialiser dans des domaines à forte valeur ajoutée : l’agroa-limentaire, les biotechnologies, les communications et lestransports, la pharmaceutique et le tourisme. Cette tertia-risation, suite logique pour les anciens pays industrielsd’Europe occidentale, correspond à une véritable restruc-turation pour les pays d’Europe centrale, et encore pluspour les pays de l’Est de l’Europe, qui doivent réaliserdans la précipitation ce que les premiers ont accompli enun demi-siècle (spécialisation de la main-d’œuvre, déve-loppement des infrastructures...). Cette tertiarisation n’af-fecte pas non plus toutes les parties d’un pays : par exem-ple, dans certaines régions excentrées de l’Italie ou duPortugal, la part des services est faible. Par ailleurs, cettetertiarisation présente des conséquences socio-écono-miques parfois graves : taux de chômage élevé des vieillesrégions industrielles du Royaume-Uni, de l’Allemagne, dela France, mais aussi des régions périphériques moinsdéveloppées (Mezzogiorno italien, Espagne, Grèce, demême en Pologne et dans les Pays baltes).

Il ressort de cette tertiarisation différenciée de l’économieles mêmes variations régionales que pour les densités depopulation ou la hiérarchie urbaine. D’après J.-L. Klein etF. Lasserre, ce déséquilibre montre l’importance desavantages comparatifs, qui ont plus à voir avec la situationdes lieux au sein de l’Europe et leur contribution au mar-ché économique commun qu’avec les caractéristiqueslocales, régionales ou nationales. On est passé ainsi d’unelogique de compétition entre les États à une logiqued’intégration à l’échelle européenne, grâce à une spéciali-sation fonctionnelle des lieux : primeurs en Espagne,Italie et Portugal ; cellulaires en Finlande ; raffinage dupétrole au Royaume-Uni et en Norvège. Il en résulte quedes inégalités persistent entre un centre riche et des péri-phéries qui le sont moins. Toujours d’après les mêmesauteurs, cinq facteurs se rencontrent dans les régions lesplus favorisées qui font partie du cœur économique del’Europe :– une main-d’œuvre nombreuse et variée, aussi bien spé-cialisée pour répondre aux besoins des services financierset de la haute technologie, que peu qualifiée pour les ser-vices à la consommation ;– un réseau de communications dense et performant ;– une offre complète de services de haut niveau ;– un marché de consommateurs important ;– des conditions de vie attrayantes (infrastructures, loisirs,climat, etc.).

Comment s’organisent spatialement les différences ?Centres et périphéries se présentent de la manière suivanteen Europe :– le cœur économique de l’Europe correspond à un arc,qui va du centre de l’Angleterre au port de Gênes en Italie,en passant par la Belgique, les Pays-Bas, le Rhin et laSuisse. Cet arc s’articule autour de villes d’importanceéconomique et politique : Londres, Bruxelles, Anvers, leRandstad néerlandais (Rotterdam, Amsterdam et LaHaye), Düsseldorf, Cologne, Francfort, Strasbourg,Stuttgart, Bâle, Zurich, Milan et Gênes. À cet arc doiventêtre ajoutées des excroissances vers l’ouest avec la régionparisienne, vers la Bavière autour de Munich, vers l’est

Page 33: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

avec Berlin et Vienne. Il faut aussi y ajouter quelquespetits États (Suisse, Luxembourg) ;– il existe un autre arc, perpendiculaire au premier, au fortdéveloppement économique, l’arc méditerranéen, quis’étire de Barcelone à Venise ; – les zones économiquement moins développées se trou-vent en périphérie : elles se situent dans la partie méridio-nale (Portugal ; Espagne, excepté la région de Madrid, laCatalogne et le pays basque ; la Corse et la Sardaigne ; leMezzogiorno italien et la Grèce) ; dans la partie septen-trionale (l’Irlande du Nord, la Laponie, le Nord suédois etfinlandais). Il faut ajouter aussi les anciennes zones indus-trielles du cœur de l’Europe, aujourd’hui délaissées ;– enfin, viennent les régions d’Europe orientale, qui onttoutes un PIB bien inférieur à celui des pays d’Europeoccidentale. Depuis 1980, la situation s’est détériorée pourplusieurs de ces régions. La reprise économique a d’autantplus de difficultés à s’amorcer que les conditions poli-tiques, sociales et économiques y sont moins favorables(Albanie, Macédoine, Moldavie, Bulgarie, Roumanie).Le problème est de savoir si les inégalités spatiales s’ame-nuiseront petit à petit.

L’exploitation pédagogiquedes documents en classeCette double page a pour but de présenter l’Europe àl’échelle mondiale comme un continent globalement richeet de présenter à l’échelle du continent les disparités éco-nomiques et sociales d’une région à l’autre.

➤ Activité 1 : lecture de carte thématique(document 1 p. 46)Face à une carte thématique, faire appréhender par lesélèves les disparités spatiales et les amener à se poser laquestion « pourquoi là et pas ailleurs ? ». En outre, repé-rer les disparités spatiales permet de faire apparaître desstructures d’organisation de l’espace. Faire observer le document 1 p. 46, la carte des inégalitésde richesse en Europe et faire ressortir les oppositions.– Une opposition fondamentale apparaît entre l’Ouest(des pays scandinaves à l’Italie) et l’Est de l’Europe : plusde 25 000 euros d’un côté, jusqu’à moins de 10 000 eurosde richesses produites par habitant et par an de l’autre.Les inégalités sont très fortes entre l’Europe de l’Ouest –très riche – et les anciennes Républiques socialistesd’Europe centrale et orientale, où les systèmes politiqueset économiques se sont caractérisés par leur relativeinefficacité. Ce contraste reflète aussi le retard de l’Estdu point de vue de la diffusion de la révolution indus-trielle, retardée à la fois en raison de son éloignement desfoyers d’apparition (Angleterre) et des caractères desociété.– Une autre opposition apparaît entre l’Europe du Nord,plus riche, et l’Europe du Sud, plus pauvre, par exempleentre la Scandinavie et la Grèce.

Ces disparités ne doivent pas faire oublier que, dans l’en-semble, l’Europe est un continent riche, dont la puissanceéconomique rivalise avec celle de l’Amérique du Nord etdu Japon, et qui produit le tiers des richesses de la planète.Même un pays européen parmi les moins bien classés,l’Albanie, est au 104e rang mondial sur 180 pays recensés.

➤ Activité 2 : interprétation d’un texte(document 2 p. 47)Faire lire le texte du document 2 p. 47 et suivre le ques-tionnement du manuel. Chaque État a un poids économique inférieur à celui desÉtats-Unis, la première puissance économique du monde.Mais, ensemble, les pays de l’Union européenne ont unerichesse sensiblement égale à celle des États-Unis. Cetterichesse repose essentiellement sur les services, bien quel’industrie et l’agriculture soient puissantes.Aujourd’hui, l’adaptation européenne repose sur les acti-vités de haute technologie. L’Union européenne a uneréputation d’excellence dans l’aéronautique (Airbus),l’aérospatiale (Ariane), les télécommunications, la phar-macie, la médecine et elle encourage la recherche.

➤ Activité 3 : comparaison de deux scènesagricoles (documents 3 et 4 p. 47)Faire observer les photographies représentant une cam-pagne dans la Bassin parisien (document 3 p. 47) et unecampagne en Roumanie (document 4 p. 47). Demanderaux élèves de trouver dans quelle partie de l’Europe sesitue chacun de ces paysages (Europe de l’Ouest et Europede l’Est). Faire relever les différences au niveau des tra-vaux agricoles :– opposition entre une agriculture fortement mécanisée etune agriculture qui repose sur la force animale (attelage debœufs) et humaine ;– opposition entre un matériel perfectionné (moisson-neuse-batteuse) et un matériel rudimentaire et traditionnel(charrue).Faire émettre des hypothèses sur la production agricole deces deux régions (hauts rendements à l’hectare, forte pro-ductivité par travailleur d’un côté, faible rendement et fai-ble productivité de l’autre).

Cette double page a pour but de faire appréhender auxélèves la différenciation spatiale de l’Europe et de leurmontrer qu’elle prend appui sur des disparités écono-miques et sociales.

➤ Activité 1 : lecture d’une carte-modèle(document 1 p. 48)Faire observer le document 1 p. 48, la carte de l’organi-sation de l’espace européen. C’est une carte-modèle :l’espace européen s’organise suivant un modèle centre-périphérie. On voit apparaître quatre zones en Europe :– le « cœur de l’Europe » ou mégalopole. Cet espace réu-nit à lui seul plus de 80 millions d’habitants. Demander

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Quelles sont les inégalitésde richesse en Europe ?

Quels sont les grandsensembles européens ?

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aux élèves de se reporter à la carte des densités de popu-lation (document 1 p. 26), à la carte des grandes villeseuropéennes (document 1 p. 38), à la carte des voies decommunication (document 1 p. 40) et à la carte desrichesses (document 1 p. 46). Par comparaison, définir lesprincipales caractéristiques du « cœur européen » : il estriche, a de fortes densités humaines et de grandes agglo-mérations. De plus, cette zone est traversée par un axemajeur de circulation et connaît à la fois une forte densitéindustrielle et une agriculture riche. La mégalopole a laplus forte concentration urbaine du monde. La moitié desrichesses de l’Europe occidentale y est produite. C’est unensemble décisionnel, industriel et tertiaire d’importancemondiale. Il s’étend sur une partie du Royaume-Uni, desPays-Bas, de la Belgique, de l’Allemagne, de la Suisse, del’Italie et englobe Paris ;– des régions développées et plus agricoles de part et d’au-tre de ce cœur (la France, une partie de l’Allemagne et del’Italie, l’Autriche, le Danemark, le sud de la Suède) ;– des bordures en retard, qui forment comme un cercle. Cesont les régions les plus éloignées du « cœur de l’Europe »,à l’extrême Nord (Finlande), à l’extrême Sud (Sicile, Italiedu Sud, sud de la Grèce, Crète) et à l’extrême Ouest(Irlande, Portugal et une partie de l’Espagne) ;– l’Europe de l’Est, qui est en train de passer à l’économiede marché, est pauvre et connaît des difficultés.

➤ Activité 2 : lecture et comparaison de textes(documents 2 et 4 pp. 48-49)Faire lire le texte du document 2 p. 48 : « La santé enEurope en 2002 ». Puis, suivre le questionnement dumanuel. Il s’agit d’un extrait d’un rapport de l’OMS(Organisation mondiale de la santé).La santé est un critère des disparités sociales que l’onconstate et Europe. Un Européen de l’Ouest vit en moyenne14 ans de plus qu’un Européen de l’Est. En Suède, l’espé-rance de vie moyenne est même de 81 ans ; elle est de80 ans en France, en Suisse, en Italie et en Norvège. Bien faire remarquer l’écart entre l’espérance de vie laplus longue et celle la plus courte à l’intérieur des pays.Quand les deux chiffres sont proches l’un de l’autre, celasignifie que toute la population a, à peu près, les mêmesconditions de vie : c’est le cas de la Suède où l’écart n’estque de 2 ans. Quand il y a un grand écart entre les deuxchiffres, cela signifie que les conditions de vie sontdiverses (il y a des riches mais aussi beaucoup de pauvres) :c’est le cas de la Russie avec 15 ans d’écart. Les pays del’Est de l’Europe, par leurs conditions de vie inégales,connaissent des situations difficiles.

Faire lire le texte du document 4 p. 49 : « Des conditions devie inégales », d’après l’Observatoire des inégalités (2006).Les critères retenus sont :– l’espérance de vie (17 ans de plus en Suède qu’enRussie) ;– les revenus (les revenus d’un Suisse sont dix fois plusélevés que ceux d’un Ukrainien ; les Français les plus pau-vres ont un revenu égal au revenu moyen portugais et deuxfois plus élevé que le revenu russe ou polonais) ;

– les conditions sanitaires (47 % des Roumains n’ont pasd’eau chaude). Ce texte fait apparaître d’énormes disparités sociales entrel’Europe du Nord et de l’Ouest et l’Europe de l’Est et à unmoindre degré avec l’Europe du Sud.

➤ Activité 3 : lecture d’un graphique en bâtons(document 3 p. 49)Faire observer le document 3 p. 49 : un graphique repré-sentant les richesses produites par habitant (PIB) en eurosen 2005. Pour chaque région d’Europe (Europe du Nord,Europe de l’Ouest, Europe de l’Est, Europe du Sud) on achoisi quatre pays. Sur la ligne horizontale (en abscisses)sont indiqués les pays, sur la ligne verticale (en ordon-nées) sont indiquées les richesses produites en euros. Desdisparités économiques très nettes apparaissent alors. Onvoit se dégager trois ensembles :– l’Europe du Nord et de l’Ouest, où le PIB est très élevé,notamment au Luxembourg avec plus de 60 000 euros,et dans les autres pays, où il avoisine ou dépasse les30 000 euros ;– l’Europe du Sud, moins riche que l’Europe de l’Ouestet du Nord, avec un PIB aux alentours de 20 000 euros ;– l’Europe de l’Est, où le PIB des pays n’atteint pas les10 000 euros, est donc la partie la plus défavorisée del’Europe. Demander aux élèves de mettre ce graphique en relationavec la carte des inégalités de richesse (document 1 p. 46)et la carte de l’organisation de l’espace (document 1 p. 48)et faire faire la correspondance entre les diverses données.

Les sièges sociaux des grandesentreprises (p. 50)L’Europe s’impose comme le 3e pôle mondial en termes desièges sociaux avec 544 sièges (27 %), dont 125 auRoyaume-Uni, 67 en France et 58 en Allemagne. EnEurope, 18 villes se partagent les sièges sociaux desgrandes entreprises avec une polarisation très forte surcertains lieux : Paris et Londres. L’Allemagne est dans unesituation particulière avec une distribution plus forte(Munich, Stuttgart, Bonn, Düsseldorf) et l’absence de lacapitale Berlin, ce qui est un cas unique, héritage de l’his-toire récente. Londres et Paris font partie des quatre pre-mières villes globales dans le monde (Londres, 1re place ;Paris, 3e place derrière New York et devant Tokyo).

Les différences de salairesentre les hommes et les femmes (p. 50)Selon un rapport de la Commission européenne, lesfemmes, dans l’Union européenne, continuent de gagneren moyenne 15 % de moins que les hommes et cet écart nes’est guère modifié au cours des dix dernières années.L’écart salarial entre hommes et femmes représente la dif-férence entre la rémunération horaire moyenne brute despremiers et celle des secondes dans l’ensemble de l’éco-

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En savoir plus sur…les inégalités de richesse

Page 35: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

nomie. Il reflète les discriminations et les inégalités quicaractérisent le marché du travail et dont les femmes sont,dans la pratique, les principales victimes. L’écart salarialest une question complexe aux causes multiples. Lesfemmes accomplissent plus de travaux non rémunérés,comme s’occuper du ménage et de personnes à charge ;elles sont plus nombreuses à travailler à temps partiel et,souvent, les secteurs majoritairement féminins se caracté-risent par des rémunérations moindres.

Les SDF dans les pays riches (p. 50)La pauvreté existe aussi dans l’Union européenne où57 millions de personnes vivent en dessous du seuil depauvreté, 31 millions dépendent d’une aide sociale, plusde 17 millions occupent des logements insalubres etprécaires, 2,7 millions sont des personnes sans-abri et1,8 million recourt à des centres d’hébergement. Desexperts ont essayé de définir quelles sont ces personnesvulnérables : celles qui sont incapables de pourvoir à tousleurs besoins (hébergement, nourriture, revenus, contactssociaux, etc.) ; celles qui présentent des problèmes multi-ples (manque d’autonomie au plan de la santé, isolementsocial, logement ou habitat insalubre, absence de loge-ment permanent, surendettement, troubles de la santémentale et dépendances) ; celles qui ne reçoivent pas l’as-sistance et l’accompagnement nécessaires pour subvenir àleurs besoins et vivre en société ; celles qui ne demandentpas l’assistance que le dispositif d’aide sociale peut leurfournir. Ce sont généralement leurs proches ou leurs voi-sins qui doivent solliciter une prise en charge pour elles.D’après un journal polonais, il n’y aurait pas moins de 10à 20 000 polonais qui sont devenus SDF (sans domicilefixe) en Europe de l’Ouest ; il y en aurait 6 000 rien qu’àParis d’après le Ministère des affaires étrangères. Onrecense de plus en plus de femmes et de jeunes parmi lesSDF. Dans les pays scandinaves, on aide les sans-abri quiaboutissent dans des centres d’accueil à trouver des solu-tions adaptées à leurs besoins (santé, réinsertion dans lafamille, travail...). Dans un maximum de cas, la premièretâche est de leur trouver un domicile et de leur offrir desaides ponctuelles, chez eux, et non dans des institutions.Cette politique est possible grâce à une chaîne de servicestrès personnalisés, gérés au niveau local, à travers lesquelsc’est l’individu qui est pris en considération.

Le téléphone portable (p. 51)L’utilisation du téléphone mobile a connu une véritableexplosion dans les années 1990, jusqu’à saturation dumarché peu après 2000. D’abord réservé à une élitesociale pour une utilisation professionnelle, il s’est

répandu dans le grand public pour devenir un moyen decommunication privilégié. Des études sociologiques enAngleterre ont montré que le téléphone mobile avait sup-planté la cigarette en tant que symbole du passage à l’âgeadulte pour les jeunes adolescents.

Solliciter les élèves pour trouver les mots-clés de la leçon.Par exemple : agglomération, mégalopole, développe-ment, inégalités, richesse. Mettre en relation chacun deces mots avec les documents présents dans la leçon.Mettre en commun les réponses et écrire ensemble lerésumé de cette séquence.

– J. Barrot, B. Elissalde, G. Roques, Europe, Europes :espaces en recomposition, Vuibert, 2002.

– J. Levy, Europe : une géographie, Hachette Éducation,1997.

– M. Foucher (sous la direction de), Fragments d’Europe :atlas de l’Europe médiane et orientale, Fayard, 1998.

– G. Baudelle, C. Guy (sous la direction de), Le Projeteuropéen : histoire, enjeux, prospective, Presses univer-sitaires de Rennes, 2004.

– L. Mathieu, Quelle Union pour l’Europe ?, La Docu-mentation photographique, n° 8008, 1999.

– F. Maurel (sous la direction de), Scénario pour une nou-velle géographie économique de l’Europe : rapport duPlan, Economica, 1999.

– C. Vandermotten, P. Marissal, La Production desespaces économiques, Éditions de l’Université deBruxelles, 2004.

– J.-L. Klein, F. Lasserre, Le Monde dans tous ses États :une approche géographique, Presses de l’Université duQuébec, 2007.

– R. Brunet (sous la direction de), La Géographie univer-selle, Reclus-Belin, en 10 volumes :

– • D. Pumain, T. Saint-Julien, R. Ferras, France, Europedu Sud, 1994.

– • J.-P. Marchand, P. Riquet, Europe Nord-Ouest, Europemédiane, 1996.

– • V. Rey, R. Brunet, Europes orientales, Russie, Asiecentrale, 1996.

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Pour construire le résumé

Bibliographie

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L’Union européenne

Référence aux Instructions officiellesIl s’agira, dans un premier temps, de présenter les limites de l’Europe, en distinguant les limites de l’Europe géogra-phique traditionnelle, celles de l’ensemble des États européens et celles de l’Union européenne. L’enseignant aborderarapidement la création, les frontières, le rôle de l’Union européenne et, à l’intérieur, la « zone euro ». Divisée en États,l’Europe se définit, entre autres, par un projet économique et géopolitique, l’Union européenne, qui regroupe certainsdes États.

Connaissances et capacités • Prendre conscience du fait que l’Union européenne est une construction politique.• Connaître les principales institutions européennes et le rôle de l’euro.• Connaître les principales étapes de la construction de l’Union européenne.• Appréhender l’Union européenne comme une puissance économique mondiale.

PhotoficheVoir photofiche n° 8 p. 60.

Pages 52 à 57 du Dossier

L’Union européenne,une construction politique

L’idée d’une Union européenne vient de loin. Depuisl’unité partielle réalisée par Charlemagne jusqu’à devenirun des centres du monde quelques siècles plus tard,l’Europe a très tôt été invitée à stopper ses guerres interneset à s’organiser comme un espace intégré. Dante, Kant,Saint-Simon, Victor Hugo, Proudhon ou Ratzel, nom-breux sont les penseurs qui ont entretenu le rêve d’uneunification européenne. Il a fallu attendre la fin de laSeconde Guerre mondiale et le début des années 1950pour arriver à la construction de l’Europe en tant qu’objetpolitique. Le traité de Rome intervient à l’issue d’un trèslong processus d’expérimentation. Qu’est-ce qui a changéaprès 1945 ? Les vainqueurs sont à peu près aussi vaincusque les vaincus : économie détruite, occupation du terri-toire par les libérateurs. Dévastés et ruinés par la SecondeGuerre mondiale (en 1947, les États-Unis proposent uneaide financière, le plan Marshall), les États européens ontcompris qu’ils devaient s’unir, la paix étant l’unique gagede développement et de prospérité. Quelques hommes,dont Robert Schuman, ministre français des Affairesétrangères, et Jean Monnet, commissaire général françaisau Plan, manifestent la volonté politique d’unir les peupleseuropéens pour empêcher une nouvelle guerre entre eux.Construire l’Europe était aussi un moyen de s’unir pourmieux résister aux pays communistes du bloc de l’Est.Largement encouragée par les États-Unis pour contenirl’influence communiste, la première Communauté euro-péenne consistait en un marché commun du charbon et del’acier (la CECA, la communauté européenne du charbonet de l’acier fondée en 1951) entre la Belgique, leLuxembourg, les Pays-Bas, la France, la République fédé-rale d’Allemagne et l’Italie. Grâce à la suppression desdroits de douane et à l’instauration de tarifs communs, cepremier traité a accéléré la reconstruction de l’Europe. En

1957, les Six signent le traité de Rome qui crée laCommunauté économique européenne (CEE) communé-ment appelée « Marché commun ».

Cette première étape n’a été achevée qu’en 1993. Entre-temps, en 1973, la Grande-Bretagne, le Danemark etl’Irlande adhèrent à la CEE : on parle alors de l’Europedes Neuf. En 1981, c’est le tour de la Grèce ; puis del’Espagne et du Portugal en 1986. Ces adhésions de paysau niveau de développement nettement inférieur ont étél’occasion pour la CEE de tester sa volonté réelle d’unirtoute l’Europe et de défendre un modèle de société démo-cratique, en particulier pour les trois derniers pays citésqui étaient des démocraties naissantes. L’Europe desDouze, ainsi constituée, a œuvré pour réduire les dispari-tés économiques entre ses membres. La chute du Mur deBerlin en 1989, la réunification de l’Allemagne, puis ladémocratisation des pays de l’Est ont ébranlé les struc-tures de la CEE, ce qui a conduit en 1993 au traité deMaastricht. Ce traité a préparé l’union économique etmonétaire, la citoyenneté européenne, puis l’union poli-tique : il est à l’origine de la création de l’Union euro-péenne. En 1995, l’Autriche, la Suède et la Finlande rejoi-gnent l’Union européenne et, en 2002, l’euro devient lamonnaie commune pour 12 des 15 pays membres. En2004, dix nouveaux États intègrent l’Union européenne(Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Républiquetchèque, Slovaquie, Hongrie, Slovénie, Malte, Chypre)deux nouveaux États (Roumanie, Bulgarie) en 2007.Depuis ces élargissements, l’Union européenne se trouveconfrontée à des différences culturelles, économiques ethistoriques et s’interroge plus que jamais sur son rôle etson devenir. Elle cherche aussi à réévaluer le fondementde ses valeurs de démocratie, de liberté et de tolérance.Ces questions sont particulièrement sensibles avec l’en-trée éventuelle de la Turquie dans l’Union européenne.Pour les uns, la Turquie n’a pas sa place dans l’Union

Page 37: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

européenne car elle est trop différente (statut des femmes,de la minorité kurde, processus démocratique pas toujoursrespecté) et sa venue sonnerait le glas d’une Europe unieet prospère. Pour les autres, c’est une question de sécuritécar la Turquie se situe entre les pays strictement européenset les pays du Moyen-Orient (Liban, Palestine, Syrie, Iran,Irak) où se développent fondamentalismes religieux etdictatures politiques. En 1999, l’Union européenne aaccepté sa candidature. Le traité de Maastricht préconiseen effet que tout État européen qui respecte les principesde liberté, de démocratie, de respect des droits del’homme et des libertés fondamentales, de l’État de droit,peut demander à devenir membre de l’Union. Des préci-sions ont été apportées en juin 1993 lors de la réunion deCopenhague :– existence d’institutions stables garantissant la démocratie ;– primauté du droit ;– respect des droits de l’homme et des minorités ;– existence d’une économie de marché viable ;– capacité à s’intégrer au marché européen.Bien avant leur adhésion, l’Union a aidé les douze der-niers candidats à passer à une économie de marché et àmettre en place les structures institutionnelles des démo-craties pluralistes. Il apparaît de plus en plus que « l’Unioneuropéenne doit proposer un mode de gouvernance glo-bale où la mise en réseau de ses constituantes serait moinshiérarchique et plus relationnelle » (J.-L. Klein, F.Lasserre).

Cette double page a pour objectif de présenter l’Unioneuropéenne et les États qui la composent, d’appréhendersa construction, les différentes étapes historiques et spa-tiales et de faire connaître les traités qui ont permis cetteconstruction.

L’exploitation pédagogiquedes documents en classe➤ Activité 1 : lecture et interprétation d’unecarte (document 1 p. 52)Faire observer le document 1 p. 52, une carte représentantles étapes de la construction européenne. Faire repérer etrecenser les États membres de l’Union européenne. Est-ceque l’Union européenne s’étend à toute l’Europe ? Faireremarquer aux élèves qu’il faut bien faire la distinctionentre le continent européen et l’Europe politique. Leurdemander d’effectuer une petite recherche dans les médias :est-ce que tous les pays candidats à l’UE font partie del’Europe ? (évoquer le cas de la Turquie).Demander aux élèves de lire avec attention la légende dela carte, puis de l’interpréter afin de bien comprendre quel’Union européenne est un processus toujours en cours deconstruction. Ils peuvent s’aider de la chronologie sui-vante :– 1957 : traité de Rome instituant la CEE (Communautééconomique européenne) avec les six pays fondateurs :

France, Italie, RFA, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas(les trois derniers constituant le Benelux). C’est l’Europedes 6 ;– 1973 : l’Europe des 9, avec l’entrée du Royaume-Uni, del’Irlande et du Danemark ;– 1981 : entrée de la Grèce ;– 1986 : l’Europe des 12, avec l’entrée de l’Espagne et duPortugal ;– 1990 : réunification de l’Allemagne ;– 1995 : l’Europe des 15, avec l’entrée de la Finlande, del’Autriche et de la Suède ;– 2004 : l’Europe des 25, avec l’entrée de l’Estonie, de laLettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la Républiquetchèque, de la Slovaquie, de la Hongrie, de la Slovénie, deMalte et de Chypre ;– 2007 : l’Europe des 27, avec l’entrée de la Roumanie etde la Bulgarie.Faire construire une frise chronologique sur l’entrée despays dans l’Union européenne. Faire constater que, spatia-lement, l’Europe s’est construite en spirale : d’abord lespays riches du cœur de l’Europe, puis les pays du Sud, lespays d’Europe centrale et enfin les pays de l’Est, avec ladernière intégration encore plus orientale.Faire remarquer que la Suisse et la Norvège ne font paspartie de l’Union européenne (pays neutres), ainsi que lespays de l’ex-Yougoslavie qui, eux, présentent une instabi-lité politique.

➤ Activité 2 : mise en relation de deux docu-ments (documents 2 et 3 p. 53)Document 2 p. 53 : faire lire attentivement l’extrait dutraité de Rome (1957). Le traité de Rome fonde laCommunauté économique européenne. Il prévoit la librecirculation des biens, des capitaux et des personnes, ainsique l’élimination des droits de douane entre les pays mem-bres. Il envisage des politiques économiques communes,notamment une politique agricole commune (PAC) et unepolitique des transports. Document 3 p. 53 : faire observer la caricature de Plantu.Faire décrire les deux personnages : le douanier et lereprésentant de l’Union européenne avec le drapeau euro-péen sur la valise.Quelle phrase de l’extrait du traité de Rome, cette carica-ture illustre-elle ? « L’élimination entre les États membresdes droits de douane », c’est-à-dire la libre circulation desmarchandises, et donc l’idée de marché unique.

➤ Activité 3 : lecture et compréhension d’untexte (document 4 p. 53)Faire lire attentivement l’extrait du traité de Maastricht(1992) (document 4 p. 53) et indiquer quels étaient sesobjectifs : l’établissement d’une monnaie unique, l’euro ;une politique de défense commune ; l’instauration d’unecitoyenneté européenne.À la fin des années 1980, beaucoup de pays membres sontpersuadés que seule la construction européenne peut lessortir de la crise économique. C’est pourquoi, en 1992, ilsadoptent le traité de Maastricht, qui prévoit qu’une mon-naie européenne unique remplacera progressivement lesmonnaies nationales à partir de 1999. Ce traité envisage

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Quels sont les Étatsde l’Union européenne ?

Page 38: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

également des politiques communes dans des domaines endehors de l’économie (PESC, politique étrangère et desécurité commune). Il crée une citoyenneté européenne,qui permet à tout citoyen de voter aux élections locales eteuropéennes dans toute l’Union. La CEE prend alors lenom d’Union européenne.

Cette double page a pour objectif de présenter les institu-tions européennes et leur mode de fonctionnement.

➤ Activité 1 : étude d’un croquis(document 1 p. 54)Faire observer le document 1 p. 54, un croquis représen-tant les institutions européennes. Puis, suivre le question-nement du manuel. – Le Conseil européen ou Conseil des ministres réunit lesministres des pays membres qui sont concernés par lesdécisions à prendre. Il prend les décisions.– La Commission européenne de Bruxelles est formée decommissaires, nommés par les États membres, et est diri-gée par un Président, désigné par le Conseil de l’Unioneuropéenne. Elle prépare et exécute les décisions.– La Cour de justice, formée de 27 juges nommés par lesÉtats membres, contrôle l’application des décisions com-munautaires.Les membres de ces trois institutions sont désignés par lesgouvernements de chaque pays membre.– Le Parlement européen est élu au suffrage universeldirect depuis 1979. Il donne essentiellement des avis.Depuis le traité de Maastricht (1992), il a le droit de vetosur certaines décisions du Conseil des ministres. Son rôlereste cependant faible.

➤ Activité 2 : mise en relation de documents(documents 2, 3 et 4 pp. 54-55)Faire observer les photographies du Parlement européen(document 2 p. 54), de la Commission européenne (docu-ment 3 p. 55) et de la Cour de justice européenne (docu-ment 4 p. 55). Puis, demander aux élèves de les associerau croquis des institutions (document 1 p. 54) pour biendistinguer leur rôle respectif. Document 2 p. 54 : le Parlement européen (Strasbourg,France) n’a que des pouvoirs consultatifs. Composé de785 députés élus pour 5 ans au suffrage universel, leParlement vote le budget communautaire et possède unpouvoir de contrôle modeste de la Commission. LeParlement siège à Strasbourg. Cette situation, à proximitéde la frontière franco-allemande, symbolise le rapproche-ment entre ces États qui se sont affrontés à deux reprisesau XXe siècle. Le nouveau bâtiment a été inauguré en jan-vier 2000. On peut remarquer l’architecture en forme detour.Document 3 p. 55 : la Commission européenne(Bruxelles, Belgique) propose, exécute et contrôle.Composée de 27 membres (un commissaire par État), elleest établie à Bruxelles. Elle est assistée de fonctionnaires

européens. Elle a l’initiative de la politique communau-taire et présente pour cela de nouvelles propositions auConseil. Le Président de la Commission est nommé parles États pour 2 ans renouvelables. La composition de laCommission, décidée par les gouvernements des États,doit être approuvée par le Parlement.Document 4 p. 55 : la Cour de Justice européenne(Luxembourg) veille au respect de la législation commu-nautaire et règle les litiges entre les États membres ainsiqu’entre les particuliers et l’Union européenne.

Étant donné que Bruxelles, Strasbourg et Luxembourgabritent les institutions européennes, on a pu dire, parextension, que ces trois villes étaient les « capitales del’Europe ». En fait, il n’y a pas de capitale européenne.

La Journée de l’Europe (p. 56)La Journée de l’Europe a lieu le 9 mai en souvenir de la« déclaration Schuman » du 9 mai 1950 : proposition rela-tive à une organisation de l’Europe, indispensable aumaintien de relations pacifiques, et considérée commel’acte de naissance de l’Union européenne. La Journée del’Europe du 9 mai est désormais un symbole européen.Lors de la Journée de l’Europe, des activités et des festi-vités rapprochent l’Europe de ses citoyens et les peupleseuropéens entre eux.

Le drapeau européen (p. 56)Le drapeau européen est un des symboles de l’Union euro-péenne. Le cercle, symbole d’unité, formé de 12 étoilesdorées, représente la solidarité et l’harmonie entre les peu-ples d’Europe. Le nombre d’étoiles, invariable, n’est paslié au nombre d’États membres. Il y en a douze, chiffresymbolique de la perfection et de la plénitude, qui évoqueaussi bien les apôtres que les fils de Jacob, les travauxd’Hercule ou les mois de l’année… Ainsi, le drapeau restele même, indépendamment des élargissements de l’Unioneuropéenne. Ce drapeau avait d’abord été choisi, en 1955,par le Conseil de l’Europe. En 1983, le Parlement euro-péen l’a choisi à son tour et, en 1985, le drapeau a étéadopté par tous les chefs d’État et de gouvernement del’UE comme l’emblème officiel de l’Union. Depuis ledébut de l’année 1986, le drapeau sert de symbole à toutesles institutions européennes. Il est devenu le symbole d’unprojet politique commun, qui unit tous les Européens au-delà de leurs diversités.

L’hymne européen (p. 56)L’hymne européen a été adopté par le Conseil desMinistres des pays de la CEE le 19 janvier 1972 àStrasbourg. La mélodie est tirée du prélude de L’Ode à lajoie, la Neuvième symphonie composée en 1823 parLudwig van Beethoven. En 1985, par décision des gou-vernements de la CEE, l’hymne devient l’hymne officielde l’Europe. Le texte de Friedrich Von Schiller n’a pas étéretenu pour faire partie de l’hymne européen pour des

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Comment l’Union européennefonctionne-t-elle ?

En savoir plus sur…l’Union européenne

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raisons de traduction ; mais la musique est une langue uni-verselle. La durée officielle de l’hymne est de deuxminutes.

La pièce d’un euro, pile et face (p. 57)En 1979, naît le Système monétaire européen, fondé surune unité de compte, l’écu. Mais, en 1992, le traité deMaastricht prévoit l’instauration d’une monnaie unique.Le 1er janvier 1999, l’euro a remplacé les douze monnaiesdes pays européens qui l’ont adopté avec un taux dechange fixe avec les anciennes monnaies. Celles-ci ontcontinué à circuler pendant trois ans, délai qui a été néces-saire pour la fabrication des pièces et l’impression des bil-lets ainsi que pour modifier le système informatique desbanques et des entreprises. La disparition des monnaiesnationales s’est faite en juillet 2002. La Slovénie a rejointla zone euro en 2007.Il y a huit pièces et sept billets en euros. Côté pile, c’est lamonnaie unique, mais les spécificités nationales demeu-rent côté face. L’euro est symbolisé par € : l’epsilon, dansl’alphabet grec, est la première lettre du mot Europe etrappelle l’héritage de la civilisation grecque. Les deuxtraits parallèles marquent la détermination de faire del’euro une monnaie stable. L’objectif est de disposer d’unemonnaie internationale capable de concurrencer le dollar.

Solliciter les élèves pour trouver les mots-clés de la leçon.Par exemple : citoyenneté, euro, institutions, Union euro-

péenne, communauté, marché commun. Mettre en relationchacun de ces mots avec les documents présents dans laleçon. Mettre en commun les réponses et écrire ensemblele résumé de cette séquence.

– A. Gauthier, La Construction européenne, Bréal, 2003.– J. Barrot, B. Elissalde, G. Roques, Europe, Europes :

espaces en recomposition, Vuibert, 2002.– J. Levy, Europe : une géographie, Hachette Éducation,

1997.– M. Foucher (sous la direction de), Fragments d’Europe :

atlas de l’Europe médiane et orientale, Fayard, 1998.– G. Baudelle, C. Guy (sous la direction de), Le Projet

européen : histoire, enjeux, prospective, Presses univer-sitaires de Rennes, 2004.

– L. Mathieu, Quelle Union pour l’Europe ?, La Docu-mentation photographique, n° 8008, 1999.

– J.-L. Klein, F. Lasserre, Le Monde dans tous ses États :une approche géographique, Presses de l’Université duQuébec, 2007.

– R. Brunet (sous la direction de), La Géographie univer-selle, Reclus-Belin, en 10 volumes :

– • D. Pumain, T. Saint Julien, R. Ferras, France, Europedu Sud, 1994.

– • J.-P. Marchand, P. Riquet, Europe Nord-Ouest, Europemédiane, 1996.

– • V. Rey, R. Brunet, Europes orientales, Russie, Asiecentrale, 1996.

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Pour construire le résumé

Bibliographie

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Faire une fiche de pays à la manière de… un cartographe

Référence aux Instructions officiellesConnaître un ou deux États de l’Union européenne en fonction de la langue étudiée.

Connaissances et capacités• Poser une problématique relative au pays étudié.• Apprécier les contrastes et les dynamismes d’un territoire.• Construire une carte de synthèse.

Pages 58 et 59 du Dossier

Comment rendre compte des caractères significatifsd’un territoire ? des relations entre une société et sonterritoire ?

Pendant longtemps, on a étudié le territoire selon un plantraditionnel, plan « à tiroirs », qui commençait par la pré-sentation du cadre physique (structure, relief, climat,végétation), puis de la population. Il se continuait parl’étude des activités (agriculture, industrie, activités ter-tiaires), leur fonctionnement, leur évolution, leur localisa-tion et l’aménagement de l’espace. Or, ce plan stéréotypéne met pas en évidence ce qui fait la spécificité d’un ter-ritoire, il n’amène pas à poser une problématique.L’enchaînement du plan est aussi critiquable car, commen-çant par les données naturelles, il induit un déterminismeplus ou moins sous-jacent. Par ailleurs, l’agriculture, tou-jours en tête des activités, est loin aujourd’hui d’être l’ac-tivité principale, alors que les activités tertiaires qui sonten dernier sont les activités les plus importantes. Enfin,n’ayant pas de problématique d’ensemble, on aboutit à unejuxtaposition de connaissances sans relations entre elles.Ce manque de fil directeur n’est pas propice à uneréflexion sur l’organisation de l’espace par les sociétés.

L’objectif est d’analyser la façon dont un État et unesociété aménagent l’espace par leurs activités et l’organi-sation de l’espace qui en résulte. Donc, ce sont les der-nières parties qui deviennent essentielles et on ne retien-dra des éléments physiques que ceux qui ont une influencesur l’aménagement de l’espace ou sur la vie des hommes,on les analysera comme des contraintes, des risques ou aucontraire des possibilités, des atouts. Il y a bien d’autresmanières d’appréhender l’étude d’un territoire, toutdépend de la question que l’on se pose.

– Comment les habitants d’un territoire utilisent et amé-nagent cet espace pour y vivre ? Après avoir présenté lasituation et les limites du territoire, il faut traiter de saconstruction, des groupes qui organisent l’espace par leursactivités, puis des contraintes qu’ils rencontrent dans lemilieu et, enfin, décrire les activités et l’aménagement del’espace. La dernière partie sera consacrée à une typologiedes régions à l’intérieur du territoire étudié.

– On peut privilégier pour chacun des territoires que l’onva étudier une problématique différente caractéristique del’espace appréhendé. Cette problématique va déterminerle plan. Dans ce cas, on cherche à résoudre un problème etnon pas seulement à décrire des éléments.– On peut mettre l’accent sur l’organisation interne d’unterritoire. On mettra alors en évidence le regroupementdes activités autour de pôles, de nœuds, le long d’axes etdans des ensembles spécialisés. Il faut d’abord les déga-ger, faire ressortir les relations qu’ils entretiennent, étudierle fonctionnement du système. C’est ce qu’on appellel’analyse spatiale : on met l’accent sur l’essentiel et onétudie les relations entre les différentes unités spatiales.C’est une approche systémique. Quelle que soit la méthode étudiée, il faut aller au-delà dela description et chercher à comprendre le fonctionnementde l’espace et sa dynamique.

➤ Activité 1 : « J’étudie la répartition de lapopulation en Italie »Pour étudier la répartition de la population en Italie, utili-ser les deux cartes thématiques p. 58 : la carte des densi-tés de population et la carte des contraintes du milieu natu-rel (reliefs, climats). Demander aux élèves d’essayerd’établir une corrélation entre ces deux cartes. La cartethématique est consacrée à la représentation de la distri-bution spatiale d’un phénomène, d’une variable, à partirde relevés statistiques. Elle fait émerger des structuresd’organisation de l’espace. Elle permet à l’élève de s’in-terroger sur la distribution de la population : pourquoi làet pas ailleurs ?Carte des densités de population p. 58 : faire observertout d’abord la forme de l’Italie. Il s’agit d’une péninsuleméditerranéenne qui s’étire sur plus de 1 300 km. Avec58,7 millions d’habitants, l’Italie est un pays densémentpeuplé (195 habitants par km2) mais les contrastes sonttrès importants. Où les densités sont-elles particulièrement fortes ? AuNord, dans la plaine du Pô, et le long des littoraux. EnCampanie, au Sud de Naples, on trouve 414 hab./km2. Enrevanche, les montagnes sont vides : dans le Val d’Aoste,on compte seulement 35 hab./km2.Carte du climat et du relief p. 58 : faire observer cettecarte et faire remarquer que la plaine du Pô, au nord del’Italie, est dans une zone de climat continental, favorable

L’exploitation pédagogiqueen classe

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aux activités humaines. À part cette exception, tout le restede la péninsule est dans une zone de climat méditerranéen,très sec en été, ce qui est peu favorable à l’agriculture. Parailleurs, le milieu naturel est très contraignant : la chaînedes Apennins ne laisse place qu’à d’étroites plaines litto-rales où s’entassent les gens, les activités et les voies decommunications. À l’origine marécageuses et insalubres,les plaines ont dû être assainies. Le pays connaît aussi deviolents tremblements de terre et compte plusieurs volcansencore actifs dans le sud de la péninsule, en Sicile, ainsique des îles volcaniques.Que peut-on dire en conclusion ? Que les hommes sontnombreux en Italie dans un milieu difficile et contrai-gnant, excepté dans le Nord, et que, de ce fait, la popula-tion et les activités se concentrent sur les littoraux et dansles plaines.Les villes sont nombreuses et 90 % de la population vitdans les villes. Le paysage urbain est souvent prestigieux(Rome, Venise, Florence).

➤ Activité 2 : « J’analyse l’organisation del’espace »Faire observer les forts écarts de développement en Italiesur la carte de répartition des activités p. 59. On voit appa-raître trois Italies :– le Nord, fortement industrialisé (triangle industriel auNord-Ouest) et urbanisé, à l’agriculture riche et intensive,qui possède un haut niveau de vie et des activités diversi-fiées. La croissance économique a surtout profité auNord. C’est l’Italie dominante, organisée autour des troisgrandes métropoles de Milan, Turin et Gênes ;– le Sud de la péninsule et les îles, qui connaissent ungrand retard économique : c’est le Mezzogiorno (Midi).Les activités se concentrent dans les plaines littorales maisl’intérieur reste en marge. Le chômage est très important.La région a reçu des aides de l’État et de l’Union euro-péenne mais les résultats sont très décevants ;– une troisième Italie, dans le centre, constitue un espacede transition. Elle connaît un développement économiquerécent fondé sur le tourisme (Venise, Florence, Rome), sur lamodernisation agricole et sur la création d’industries inno-vantes et diversifiées autour de villes dynamiques (Bologne).

➤ Activité 3 : « Je fais la fiche du pays dontj’étudie la langue »Demander d’abord aux élèves de rechercher des docu-ments : photographies, cartes de population, du relief, duclimat ou des différentes activités. Leur conseiller de leschercher soit dans des manuels du secondaire, soit dans unatlas. Ils trouveront à la fin de leur manuel, la carte de l’or-ganisation de l’espace du pays dont ils étudient la langue.– Faire apparaître, à l’aide de cartes, de photographies oude tableaux, les contrastes du territoire du point de vue dela population, du milieu naturel, des activités et à l’aide dedocuments écrits. Les élèves devront essayer d’expliquerces contrastes.– Faire étudier ensuite, sur une carte de synthèse, l’orga-nisation du territoire, qui découle des contrastes.Le Royaume-Uni. Cet archipel océanique comprend laGrande-Bretagne et la partie nord de l’Irlande, l’Ulster. La

mer a joué un grand rôle dans l’histoire du pays. Avec90 % de citadins, le Royaume-Uni est l’un des pays lesplus urbanisés du monde. Avec plus de 60 millions d’ha-bitants pour 244 000 km2, sa densité de population estforte (245 hab./km2). Si le Pays de Galles, l’Écosse etl’Irlande du Nord sont faiblement peuplés, les densitéssont importantes dans le Sud-Est, dans le Nord del’Angleterre et dans la région de Glasgow-Edimbourg.– Le Sud-Est est le « centre » du pays et a de nombreuxatouts : milieu naturel favorable, attrait du littoral, agri-culture moderne, proximité du continent et, surtout, pré-sence de Londres. C’est la région la plus dynamique, quiattire les industries de pointe, les activités tertiaires et lapopulation. Londres est une immense agglomération quiappartient à la mégalopole européenne.– Les régions centrales comptent de grandes aggloméra-tions (Birmingham, Manchester). Elles ont souffert dudéclin des industries issues de la Révolution industrielle,mais sont en reconversion.– Si le littoral de la mer du Nord bénéficie de ses relationsavec l’Europe et de l’exploitation des hydrocarbures, lesrégions périphériques (Écosse, Pays de Galles, Ulster) ontle handicap de l’éloignement du centre et de conditionsnaturelles rudes.L’Allemagne. L’Allemagne réunifiée est devenue le paysle plus peuplé d’Europe après la Russie avec plus de82 millions d’habitants et une densité de 231 hab./km2.Les densités sont très fortes le long du Rhin dans la méga-lopole européenne, et dans les anciennes régions indus-trielles de la Ruhr et de la Saxe. Avec 88 % de citadins,l’Allemagne est un pays très urbanisé. L’Allemagne necompte pas de ville géante, mais son réseau de villes estdense et équilibré. La région Rhin-Ruhr est urbanisée encontinu. Trois métropoles dominent le reste du pays : Berlin,Munich et Hambourg. L’Allemagne est la principale puis-sance économique de l’Union européenne et le deuxièmeexportateur mondial après les États-Unis. L’organisationrégionale de l’Allemagne est un héritage de l’histoirerécente : l’opposition Est-Ouest reste marquée malgré laréunification et le transfert de la capitale politique deBonn à Berlin. L’Allemagne rhénane est le centre du pays.– L’Allemagne dynamique s’étend le long du Rhin et laliaison Rhin-Danube. Autoroutes, voies ferrées et voiesnavigables empruntent cet axe majeur. Des nœuds de com-munication relient cet axe avec le reste du pays, les portsde la mer du Nord et les pays de l’Est. La vallée du Rhin,axe majeur pour l’Allemagne et pour l’Europe, concentrel’industrie et les grandes métropoles (Duisbourg, Cologne,Francfort…).– Le Nord souffre d’une modernisation insuffisante maisles échanges croissants sur l’axe transversal européenParis-Ruhr-Berlin-Moscou peuvent le favoriser.– Les régions les plus en difficultés sont les régions indus-trielles en reconversion de l’Allemagne de l’Est.L’Espagne. L’Espagne est un des plus vastes États euro-péens. La majeure partie du pays connaît un climat médi-terranéen. Séparée du reste de l’Europe par les Pyrénées,elle est ouverte à la fois sur l’Atlantique et la Méditerranéeet n’est séparée du Maghreb que par le détroit de Gibraltar.

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L’espace espagnol est structuré selon trois grandes opposi-tions :– l’opposition Nord-Sud pour des raisons historiques. LeNord a connu la Révolution industrielle alors que le Sudest resté rural. Il existe de fortes disparités de richesseentre le Nord-Est et Madrid et le reste du pays.– l’opposition entre l’Est et l’Ouest pour des raisonsgéographiques. L’Espagne méditerranéenne est moderne,bien équipée en voies de communication et bien reliéeà l’Europe, alors que le centre et l’Ouest sont plusisolés.– l’opposition intérieur-littoral pour des raisons démo-graphiques et économiques. La densité de populationest faible (86 hab./km2) et la population est mal répar-tie : les hauts plateaux de l’intérieur sont presque videsalors que les plaines littorales concentrent de fortesdensités, ont fixé les activités principalement touris-tiques et regroupent l’essentiel des grandes villes(Barcelone).On distingue différents espaces régionaux :– Madrid, capitale politique isolée au centre des plateauxintérieurs, est le premier centre tertiaire et le deuxièmecentre industriel de l’Espagne ;– Barcelone et la côte Est connaissent un développementspectaculaire grâce à l’ouverture sur la Méditerranée et laproximité de l’Europe ;– du pays basque aux Asturies, le nord de la côte atlan-tique doit faire face à la crise des industries tradition-nelles ;

– le Sud pauvre, vidé de sa population par une forte émi-gration, mise sur l’attrait touristique de son littoral et surle développement de l’agriculture irriguée ;– l’intérieur est peu peuplé et agricole.

– M. Clary, R. Ferras et al, Cartes et modèles à l’école,Reclus, Montpellier, 1987.

– M. Clary, R. Ferras, G. Dufau, Faire de la géographie,Belin, 1993.

– M. Clary, M. Joannon, L. Tirone, Pour une approchedidactique de la géographie, CRDP de Marseille, 1994.

– Ferras R., 99 réponses sur la géographie, CRDP deMontpellier, 1994.

– P. Giolitto, Enseigner la géographie à l’école, HachetteÉducation, 1992.

– G. Hugonie, Pratiquer la géographie au collège, A.Colin, 1993.

– M. Masson, Vous avez dit géographies ?, A. Colin, 1994.– L. Bonnet, Comment enseigner l’histoire et la géogra-

phie au cycle 3, Hachette Éducation, 2005.– D. Pumain, T. Saint-Julien, R. Ferras, France, Europe du

Sud, dans La Géographie universelle, Reclus-Belin,1994.

– J.-B. Charrier, L’Italie, Masson, 1991.– F. Gay, P. Wagret, L’économie de l’Italie, PUF, « Que

sais-je ? », 1997.

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Bibliographie

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43

Dossier pages 6 à 11

1. Observe le document 1 de ton Dossier page 6, puis réponds aux questions.

a. Souligne les adjectifs que tu peux utiliser pour décrire les côtes de l’Europe :

découpées – rectilignes – sinueuses – droites – dentelées.

b. À quoi correspond chaque couleur sur la vue satellite ? Tu peux t’aider du document 1 de tonDossier page 12.

– en blanc : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

– en bleu : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

– en vert : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

– en orange : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

c. À quoi correspondent les points rouges ? (Aide-toi du document 1 de ton Dossier page 38).

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2. Observe les documents 2, 3 et 4 de ton Dossier page 7, puis réponds aux questions.

a. Par quelle mer ou quel océan chacun de ces paysages est-il bordé ? Tu peux t’aider de la cartedes États d’Europe au début de ton Dossier.

– Document 2 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

– Document 3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

– Document 4 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

b. L’Europe se caractérise-t-elle par l’unité ou par la diversité de ses paysages ? Explique ta réponse.

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3. Lis le texte, puis réponds aux questions.

a. De quelle Europe ce texte parle-t-il ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Une culture européenneLes étudiants et les professeurs de l’Europe entière qui, dès le XIIIe siècle, se retrouvaient à Bologne, Salamanque ouHeidelberg, constituaient déjà une Europe de la culture. Et les artistes, les écrivains, les humanistes qui ralliaient Rome auXVIe siècle pour y découvrir leurs racines dans l’Antiquité qu’ils considéraient comme leur bien commun, ceux qui, de Naplesà Amsterdam, de Lisbonne à Prague, ont inventé la Renaissance, le baroque ou le romantisme, faisaient aussi cette Europe.

D’après Une Europe sans rivage. De l’identité culturelle européenne, Symposium international de janvier 1988,avec l’aimable autorisation des Éditions Albin Michel.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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L’Europe

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b. Depuis quelle époque les étudiants européens se rencontrent-ils ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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c. Quels sont les grands courants culturels qui ont traversé l’Europe au cours de l’histoire ?

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4. Observe le document 4 de ton Dossier page 9, puis réponds aux questions.

a. Par quoi l’histoire de l’Europe a-t-elle été marquée au cours des siècles ?

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b. Qu’est-ce qui a changé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ?

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5. Utilise les définitions pour remplir cettegrille de mots croisés. Tu découvriras hori-zontalement le nom de l’océan qui marquela limite Ouest de l’Europe.

Horizontalement1. L’océan qui marque la limite Nord de l’Europe.

Verticalementa. Le détroit qui sépare l’Europe de l’Afrique.b. Les monts qui séparent l’Europe de l’Asie.c. La mer située entre la Grande-Bretagne

et la France.d. La mer presque fermée du Nord de l’Europe.e. La mer qui marque la limite Sud de l’Europe.

Résume la leçon en utilisant les mots :

continent – limites – histoire – culture – valeurs – conflits – paix.

a➤ b➤

c➤

d➤ e➤

1➤

T Q

C

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Dossier pages 12 à 17

1. Observe le document 1 de ton Dossier page 12. Complète la carte, puis réponds aux questions.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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AFRIQUE

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CAUCASE

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PYRÉNÉES

ApenninsCorseBalkans

Crète

ALPES

plaine russe

monts O

uralcap Nord

Sardaigne

Sicile

Bassinaquitain

Bassinde Londres

Irlande

Islande

SierraNevada

Bassinparisien

Flandre

Carpates

plaine germano-polonaise

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Vistule

500 km

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altitudes en mètres

Les reliefs européens

a. Colorie les grands ensembles de relief sur la carte : en vert, les plaines, entre 0 et 200 m d’alti-tude ; en orange, les plateaux et les moyennes montagnes, entre 200 et 1 000 m d’altitude ; enmarron, les hautes montagnes, au-dessus de 1 000 m d’altitude.

b. Trace sur la carte une ligne rouge qui va du Bassin de Londres jusqu’au nord des monts Oural.

Quelle forme de relief observes-tu au nord de cette ligne ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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c. Trace sur la carte une ligne noire qui va de l’embouchure de la Garonne au sud des monts Oural.

Quels types de relief observes-tu au sud de cette ligne ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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d. Observe la zone située entre ces deux lignes. Quel type de relief observes-tu ?

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2. Souligne la bonne réponse dans chaque phrase.

a. En Europe, on distingue trois grands ensembles de reliefs : de l’est à l’ouest / du nord au sud.

b. Les hautes montagnes se situent : au nord de l’Europe / au sud de l’Europe.

c. Les plaines se situent dans la partie centrale de l’Europe : entre le nord et le sud / entre l’est et l’ouest.

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3. Complète le tableau en associant chaque région de l’Europe à un type de relief età un (ou plusieurs) document(s) des pages 13, 14 et 15 de ton Dossier.

4. Observe les documents de ton Dossier pages 16 et 17, puis réponds aux questions.

a. Quels sont les deux monts qui se disputent la place de plus haut sommet européen ?Précise pour chacun d’eux la chaîne de montagnes à laquelle il appartient.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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b. Dans quel pays européen l’océan Atlantique et la mer Méditerranée sont-ils les plus proches l’un

de l’autre ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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c. Cite deux exemples de manifestation volcanique en Europe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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d. Cite deux volcans en Europe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Résume la leçon en utilisant les mots :

continent – formes de relief – montagne – plateau – plaine – volcans.

Europe du Nord. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Europe du centre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Europe du Sud

Types de reliefs Documents

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Dossier pages 18 à 23

1. Observe le document 1 de ton Dossier page 18. Complète la carte, puis réponds àla question.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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cercle polaire arctique

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climats

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Les climats européens

a. Colorie sur la carte les grands ensembles climatiques de l’Europe : en vert, le climat océanique ;en bleu, le climat continental ; en violet, le climat polaire ; en marron, le climat montagnard ; enorange, le climat méditerranéen ; en rouge, le climat semi-aride.

b. Complète les phrases avec les mots suivants :au nord – au sud – à l’est – à l’ouest – au sud-est – au centre.

– Le climat océanique se situe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de l’Europe.

– Le climat continental se situe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . et . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de l’Europe.

– Le climat méditerranéen se situe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de l’Europe.

– Le climat polaire se situe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de l’Europe.

– Le climat semi-aride se situe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de l’Europe.

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2. Lis les textes, puis réponds aux questions.

a. Observe les documents 2 et 3 de ton Dossier page 19. À quel texte peux-tu associer chacun deces documents ?

– Document 2 → Texte : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . – Document 3 → Texte : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

b. Souligne dans chaque texte les mots ou les expressions qui décrivent le paysage et son climat.

c. À quel climat appartient chacun de ces paysages ? Explique ta réponse.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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3. Observe les diagrammes climatiques (documents 1, 2, 3 et 4) de ton Dossier page 20,puis remplis le tableau.

Texte BLes mouettes montaient dans le ciel et piquaient dans les vagues en criant furieusement, comme si elles pressentaientl’imminence du froid et du mauvais temps, des nappes de brouillard qui engourdiraient l’île et alourdiraient leurs ailes.

Ch. Link, Les Roses de Guernesey, traduit de l’allemand par C. Tresca, © Presses de la Cité, 2004.

Texte AEn face se dressait une colline nue, aride, d’une vilaine couleur grisâtre, sans la moindre trace de culture, sans un arbre :de la terre et des pierres sous le soleil. Au fond, un torrent, un peu d’eau croupissante entre les cailloux des berges.

Carlo-Levi, Le Christ s’est arrêté à Eboli, traduction J. Modigliani, © Éditions Gallimard, 1948.

Résume la leçon en utilisant les mots :

climat – températures – précipitations – écarts de températures.

Valentia . . . . . . . . . . . 16 °C . . . . . . . . . . . 8 °C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Moscou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 575 mm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Athènes 17,8 °C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Doc. 3 p. 19

Davos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . – 5 °C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

VilleMoyenne Maximale Minimale Écart

Température Précipitations(total annuel)

Climat Document

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Dossier pages 26 à 31

1. Observe le document 1 de ton Dossier page 26. Complète la carte, puis réponds auxquestions.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Barcelone

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forte densité

500 km

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MadridLisbonne

.........................................................................

.........................................................................

.........................................................................

.........................................................................

La population européenne

a. Colorie les zones des fortes densités de population.

b. Complète la légende de la carte.

c. Observe la carte et indique si les zones de fortes densités correspondent aux zones urbaines.

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d. Complète la phrase avec les villes qui conviennent.

Les zones de forte densités s’étirent du Nord au Sud, de Londres à . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . et de l’Est

à l’Ouest, de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à Kiev.

2. Observe la pyramide des âges de l’Europe en 2003 et la pyramide des âges que l’onprévoit en 2025 (page suivante), puis réponds aux questions.

a. Quelle tranche d’âge est actuellement la plus importante dans les pays européens : les jeunes(de la naissance à 30 ans) ou les adultes (de 30 à 55 ans) ?

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b. En 2025, autour de quel âge se situera latranche d’âge la plus importante ?

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c. Quelle part de la population va diminuer d’ici2025 ?

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d. Quelle part de la population va augmenterd’ici 2025 ?

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e. Que peux-tu en conclure sur l’évolution de la population européenne ?

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2. Lis le texte, puis réponds aux questions.

a. Souligne dans le texte les adjectifs qui qualifient la ville de Londres.

b. Cherche dans un dictionnaire le sens du mot « cosmopolite ».

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c. Relève dans le texte les mots et les expressions qui montrent que Londres est une ville cosmopolite.

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d. Pourquoi peut-on dire que Londres est une ville d’art ?

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3. Observe les documents 4 et 5 de ton Dossier page 29, puis réponds aux questions.

a. De quels pays venaient les immigrants qui arrivaient en Europe après la guerre ?

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LondresLondres apparaît comme une ville-monde, métropole énorme, grouillante, éclatée, déchaînée, moderne, vibrante,chaude et qui n’est plus seulement anglaise, mais réellement cosmopolite. […] Avec plus de 50 nationalités parlant plusde 300 langues, des musées et des galeries par centaines, des parcs gigantesques, et des pubs et des restos par milliers,il y en a vraiment pour tout le monde. www.routard.com

Âge

100

En milliers de personnes, en 2003800 600 400 200 8000 200 400 6000

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

Hommes Femmes

Pyramide vers 2025(projection)

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b. Pourquoi les pays européens ont-ils fait appel à ces immigrants ?

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c. Pourquoi l’immigration clandestine a-t-elle augmenté depuis les années 1980 ?

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4. Lis et observe les documents de ton Dossier pages 30 et 31, puis réponds aux questions.

a. Où vit-on le plus vieux : à l’Est ou à l’Ouest de l’Europe ?

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b. Quel est l’écart d’espérance de vie maximal entre un Européen de l’Est et un Européen de l’Ouest ?

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c. Quel pays européen a la densité de population la plus forte ?

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d. Quel pays européen a la densité de population la plus faible ?

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e. Pourquoi peut-on dire que l’Allemagne est un grand pays d’accueil de l’immigration ?

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f. Cite des pays d’origine des immigrants qui s’installent en Allemagne.Tu peux t’aider du document 4 de ton Dossier page 29.

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Résume la leçon en utilisant les mots :

population – répartition de la population – densités de population – vieillissement – immigration.

Page 52: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

La diversité des paysages européensDossier pages 32 à 37

1. Lis ces trois textes, puis réponds aux questions.

a. Associe chacun de ces textes à l’un des documents de ton Dossier pages 32 et 33.

– Texte A : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

– Texte B : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

– Texte C : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

b. Relève dans chaque texte les mots et les expressions qui te permettent d’identifier l’activité du paysage.

– Texte A : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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– Texte B : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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– Texte C : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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c. Quel(s) adjectif(s) peux-tu utiliser pour qualifier chacun de ces paysages ?urbain – industriel – agricole – moderne – historique

– Texte A : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

– Texte B : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

– Texte C : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Texte CLa ville située au bord du Rhin est l’un des pôles économiques les plus importants du Palatinat. La ville fait partiedu triangle Rhin-Neckar, une agglomération comptant environ 2,5 millions d’habitants. […] Il s’y trouve l’usineprincipale de la société BASF, le plus important site industriel chimique du monde.

D’après europolis-equipement.gouv.fr

Texte BLa maison était une construction à deux étages plus le grenier aux fenêtres basses rasant la toiture […]. La grange etles étables s’étendaient sur le côté. […] Le maïs poussait haut dans les champs et les vignes vertes dégringolaient entreles sillons.

R. Loy, Les Routes de poussière, Einaudi, Turin 1987, Alinea, Aix-en-Provence.

Texte ASur une presqu’île de la côte dalmate, la « perle de l’Adriatique » est devenue une importante puissance maritimeméditerranéenne à partir du XIIIe siècle. […] Elle a pu préserver ses beaux monuments, églises, monastères, palaiset fontaines de style gothique, Renaissance et baroque […] et fait l’objet d’un grand programme de restaurationcoordonné.

UNESCO.org

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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2. Utilise les définitions pour remplir cette grille de mots croisés.

Horizontalement1. Il peut être industriel à Rotterdam ou de plaisance dans une station balnéaire.2. Cette activité a transformé le paysage des îles Baléares.3. Un croisement d’autoroutes.4. Ce système permet d’apporter de l’eau à un sol sec.5. L’endroit où sont débarquées les marchandises dans un port.

Verticalementa. Cet adjectif qualifie une installation en bord de mer ou au débouché d’un grand fleuve.b. Le plus grand fleuve européen aménagé.c. Une voie d’eau artificielle utilisée pour la navigation ou l’irrigation.

Résume la leçon en utilisant les mots :

paysage – aménagements – activités – hommes – histoire – éléments naturels.

a➤

b➤ c➤

2➤

1➤

R

A

R I

3➤

4➤

5➤

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Les villes et les transportsDossier pages 38 à 43

1. Observe le document 1 de ton Dossier page 38. Complète la carte, puis réponds auxquestions.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

AFRIQUE

ASIE

o c é a nA t l a n t i q u e

m e rd u N o rd

m e rM é d i t e r r a n é e

m e r N o i r e

m e r B a lt i

qu

e

500 km

plus de 7 millions d’habitants

de 2 à 7 millions d’habitants

agglom érations (en 2005)

.......................

.......................

............................

.............................

...................................................

..........................

.............................

...............................

.......................

..........................

........................................

........................

...........................

..............................

....................

....................................................

.........................

.....................

..............................

RUSSIE

UKRAINE

GRÈCE

ITALIE

FRANCE

ESPAGNE

ROYAUM E-UNI

............................

mer

Ca

s pi e n n e

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a. Écris sur la carte les noms des principales villes européennes.

b. Trace le « cœur de l’Europe » entre l’Angleterre et le nord de l’Italie. Tu peux t’aider du document 1de ton Dossier page 40.

c. Cite trois grandes villes qui appartiennent au « cœur de l’Europe ».

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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d. Relie sur la carte les capitales de l’Europe du centre : Berlin, Vienne et Budapest.

e. Comment ces trois capitales se situent-elles par rapport au « cœur de l’Europe » ?

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2. Observe le document 1 de ton Dossier page 40. Complète la carte, puis réponds auxquestions.

AFRIQUE

ASIE

o c é a nA t l a n t i q u e

m e rd u N o rd

m e rM é d i t e r r a n é e

m e r N o i r e

m e r B a lt i

qu

e

500 km

Milan

Bâle

Cologne

Gênes

Barcelone

Lille

Lyon

Marseille

Anvers

Rotterdam Hambourg

Berlin

Vienne

Paris

Moscou

Londres

"cœur" de l’Europe

périphérie

grande agglomération

axe terrestre majeur

a. Colorie le « cœur de l’Europe » en orange. Colorie la périphérie en vert. Repasse en rouge les axesterrestres majeurs.

b. Quels pays les axes terrestres majeurs (rail, route) traversent-ils ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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c. Quel(s) type(s) d’axes majeurs rencontre-t-on entre Rotterdam et Bâle ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

d. Quel est l’avantage d’avoir plusieurs modes de transport réunis en un même lieu comme àFrancfort ? Tu peux t’aider du document 4 de ton Dossier page 41.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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e. Cite deux carrefours importants de voies de communication en Europe.

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3. Observe les documents de ton Dossier page 39, puis remplis le tableau.

4. Observe le tableau de l’évolution de la population urbaine en Europe (sauf la Russie)de 1900 à 2000, puis réponds aux questions.

a. Construis le graphiquede l’évolution de la populationurbaine en Europe de 1900à 2000.

b. Compare la populationurbaine en 1900 et en 2000.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

c. À partir de quelle date la population urbaine représente-t-elle la majorité de la population euro-

péenne ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Résume la leçon en utilisant les mots :

agglomération – axes majeurs – centre – quartier des affaires – banlieue – voies de communication.

Population urbaine en %

10

0

20

30

40

50

60

70

80

1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000

Années

Centreancien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Quartierdes affaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Banlieue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ville Types de bâtiments(immeubles, maisons, tours…)

Historique(ancien, récent…)

Localisation(centre, périphérie…)

Activités(affaires, culture, commerce…)

Population urbaine(en % de la population totale)

Année

1900 381910 411930 481950 501970 662000 79

Page 57: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

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Dossier pages 46 à 51

1. Observe le document 1 de ton Dossier page 46, puis réponds aux questions.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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500 km

o c é a nA t l a n t i q u e

m e rd u N o rd

m e rM é d i t e r r a n é e

m e r N o i r e

m e r B a lt i

qu

e

POLOGNE

RUSSIEESTONIE

LETTONIE

LITUANIE

BIÉLORUSSIE

UKRAINE

MOLDAVIE

ROUMANIE

BULGARIE

TURQUIEGRÈCE

CROATIE BOSNIE- HERZEGOVINE

SERBIE

MONT ÉNÉGROMACÉDOINE

ALBANIE

RÉPUBLIQUETCHÈQUE

SLOVAQUIE

HONGRIEAUT RICHESUISSE

SLOVÉNIE

ITALIE

FRANCE

ESPAGNE

MALTE CHYPRE

PORTUG AL

ALLEMA GNEBELGIQUE

LUXEMBOURG

DANEMARK

PAYS-BAS

ROYAUM E-UNI

IRLANDE

ISLANDE

FINLANDE

SUÈDE

NORV ÈGE

............................................... ............................................... ...............................................

Richesses produites, en 2002, par habitant et par an

mer

Ca

s pi e n n e

Les inégalités de richesse

a. Colorie en rouge les pays les plus riches d’Europe (plus de 25 000 euros par habitant).

b. Colorie en orange les pays dont la richesse par habitant se situe entre 10 000 et 25 000 euros.

c. Colorie en jaune les pays les moins riches (moins de 10 000 euros par habitant).

d. Dans quelle partie de l’Europe se situent les pays les plus riches ?

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e. Compare cette carte avec la carte de l’Union européenne page 52. En t’aidant de la chronologie,quel rôle ont joué les pays les plus riches dans la construction européenne ?

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2. Lis le document 2 de ton Dossier page 47, puis entoure Vrai ou Faux.

– Les pays européens font partie des pays les plus riches du monde. Vrai Faux

– L’Europe effectue seulement le quart des échanges mondiaux. Vrai Faux

– L’Europe mise sur son savoir-faire technologique. Vrai Faux

– La richesse de l’Europe représente 10 % de la richesse mondiale. Vrai Faux

– L’Europe rivalise avec les États-Unis et le Japon. Vrai Faux

3. Lis le texte, puis réponds aux questions.

a. Où se situe la City ?

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b. Qu’est-ce que la City ?

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c. Est-ce que son rôle se limite au Royaume-Uni ou est-il mondial ? Pourquoi ?

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d. À quelle partie de l’Europe appartient-elle ? Tu peux t’aider du document 1 de ton Dossier page 48.

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4. Lis le texte, puis réponds aux questions.

a. Cherche dans ton Dossier page 47 une photographie que tu peux associer à ce texte.

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b. Cette agriculture te semble-t-elle riche ? Explique ta réponse.

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c. D’après toi, dans quelle partie de l’Europe ce paysan vit-il ? Tu peux t’aider du document 1 deton Dossier page 48.

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Un paysanLe vieux Vida […] possède cinq arpents de terre, un cheval et une charrette ; il sème du maïs, des patates, des tournesols,du chou […]. Encore faut-il que quelqu’un en veuille. Pourtant, toute l’année, il faut biner, arroser, traiter.

Sandor Tar, Notre rue, Actes Sud, 2001.

La City de LondresLa City est un centre économique et financier où sont la Bank of England et une multitude de banques et decompagnies d’assurances anglaises et étrangères. Seuls 5 500 habitants vivent dans la City mais ils sont 300 000 à veniry travailler chaque matin. Londres, Lonely Planet, 2000.

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5. Lis le texte, puis réponds aux questions.

a. Est-ce le même type d’agriculture que dans le texte précédent ? Explique ta réponse.

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b. Cherche dans ton Dossier page 47 une photographie que tu peux associer à ce texte.

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c. Dans quelle partie de l’Europe peux-tu situer ce paysage ? Tu peux t’aider du document 1 de tonDossier page 48.

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6. Lis le texte, puis réponds aux questions.

a. De quel pays parle ce texte ?

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b. Que s’est-il passé dans ce pays depuis les années 1980 ?

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c. À quelle partie de l’Europe appartiennent les grandes villes et la côte méditerranéenne de cepays ? Tu peux t’aider du document 1 de ton Dossier page 48.

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d. À quelle partie de l’Europe appartient « une bonne partie du pays » ?

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Le développement d’un paysDepuis les années 1980 […], l’Espagne a connu des bouleversements socio-économiques considérables : industrialisation,urbanisation, développement du tourisme […]. Mais si Madrid, Barcelone et la côte méditerranéenne se développent,une bonne partie du pays demeure en marge du progrès général. Y. Lacoste, Géographie, Éd. La Cité, 1999.

L’agriculture de l’Europe de l’OuestDans certaines régions de l’Europe de l’Ouest, les champs de blé succèdent aux champs de maïs, le colza à la betterave.Ces paysages existent essentiellement dans les pays riches ayant développé une agriculture intensive.

Y. Arthus Bertrand, L’Avenir de la Terre, Éd. La Martinière, 2003.

Résume la leçon en utilisant les mots :

inégalités – richesse – revenus – conditions de vie – développement.

Page 60: Guide Peda Dossier Paysages Europeens

L’Union européenneDossier pages 52 à 57

1. Observe le document 1 de ton Dossier page 52. Complète la carte, puis réponds auxquestions.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

500 km

o c é a nA t l a n t i q u e

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m e rM é d i t e r r a n é e

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e

POLOGNE

ESTONIE

LETTONIE

LITUANIE

ROUMANIE

BULGARIE

GRÈCE

RÉPUBLIQUETCHÈQUE

SLOVAQUIE

HONGRIEAUT RICHE

SLOVÉNIE

ITALIE

FRANCE

ESPAGNE

MALTECHYPRE

PORTUG AL

ALLEMA GNEBELGIQUE

LUXEMBOURG

DANEMARK

PAYS-BAS

ROYAUM E-UNI

IRLANDE

FINLANDE

SUÈDE

BruxellesLuxembourg

Strasbourg

195719731981

19951986

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a. Colorie les États en fonction de leur date d’entrée dans la CEE, puis dans l’Union européenne.

b. Cite les pays fondateurs de la CEE en 1957.

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c. Quels États sont entrés dans la CEE en 1973 ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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d. Quels États sont entrés dans la CEE en 1986 ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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e. Quels États ont adhéré à l’Union européenne en 1995 ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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f. Dans quelle partie de l’Europe se situent la plupart des États qui ont adhéré en 2004 et en 2007 ?

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2. Lis le texte, puis réponds aux questions.

a. Donne un titre à ce texte.

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b. Explique ta réponse.

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3. Lis les documents 2 et 4 de ton Dossier page 53, puis entoure Vrai ou Faux.

– Le traité de Rome a fondé l’Union européenne. Vrai Faux

– Le traité de Rome ne porte que sur l’établissement d’un marché commun. Vrai Faux

– Le traité de Maastricht a été signé par les 27 États membres. Vrai Faux

– Le traité de Maastricht ne parle que de questions économiques. Vrai Faux

– Le traité de Maastricht instaure une citoyenneté européenne. Vrai Faux

4. Observe le document 1 de ton Dossier page 54. Lis le texte, puis réponds aux questions.

a. Quel est le rôle de la Commission européenne ?

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b. Où siège-t-elle ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

c. Qui prend les décisions dans l’Union européenne ?

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d. Quelle assemblée discute la politique de l’Union européenne ?

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e. Par qui cette assemblée est-elle composée ?

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Le rôle des institutions européennes– La Commission européenne propose et exécute les décisions.– Le Conseil des Ministres prend les décisions.– Le Parlement européen donne des avis.– La Cour de Justice contrôle l’application des décisions européennes.

1957 : Le traité de Rome donne naissance à la Communauté économique européenne (CEE).1986 : L’Acte unique européen prévoit la réalisation d’un marché unique.1992 : Le traité de Maastricht crée une union économique et monétaire.1993 : La Communauté économique européenne devient l’Union européenne et instaure une citoyenneté européenne.

Le Grand Marché unique abolit les frontières.1997 : Le traité d’Amsterdam précise les politiques communes en matière de sécurité, d’emploi, de politique étrangère

et de défense.1999 : La monnaie unique, l’euro, entre en vigueur.

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5. Observe les documents de ton Dossier pages 56 et 57, puis indique quels sont lessymboles de l’Union européenne.

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6. Observe cette carte, puisréponds aux questions.

a. Tous les pays membres del’Union européenne ont-ils adoptél’euro ?

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b. Cite les pays qui ont adoptél’euro.

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c. À ton avis, pourquoi les échanges commerciaux sont-ils plus faciles dans la zone euro ?

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Résume la leçon en utilisant les mots :

Communauté – Union européenne – droits de douane – marché unique – citoyenneté –institutions – symboles.

500 km

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m e rd u N o rd

m e rM é d i t e r r a n é e

m e r N o i r e

POLOGNE

ESTONIE

LETTONIE

LITUANIE

ROUMANIE

BULGARIE

GRÈCE

RÉPUBLIQUETCHÈQUE SLOVAQUIE

HONGRIEAUT RICHE

SLOVÉNIE

ITALIE

FRANCE

ESPAGNE

MALTECHYPRE

PORTUG AL

ALLEMA GNE

BELGIQUE

LUXEMBOURG

DANEMARK

PAYS-BASROYAUM E-UNI

IRLANDE

FINLANDE

SUÈDE

Pays membres de l’Union européenne

Pays membres qui ont adopté l’euro

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Cartographie : DOMINO

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