Green Business Magazine

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LE MAGAZINE ROMAND DE L’ÉCONOMIE VERTE N°4 | 2012 | 10.- CHF BILAN DU PROGRAMME ECO21 BIENTÔT DES TRAMWAYS PLUS ÉCONOMES Vaud: LES CONSTRUCTIONS TOUJOURS PLUS EFFICIENTES Stratégie énergétique: EN ROUTE VERS LE FUTUR

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Le seul magazine romand du développement durable. B2B

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LE MAGAZINE ROMANDDE L’ÉCONOMIE VERTE

N°4 | 2012 | 10.- CHF

❯Bilan du programme eco21

❯Bientôt des tramways plus économes

❯Vaud: les constructions toujours plus efficientes ❯Stratégie énergétique: en route vers le futur

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Green Business N°2 | Avril 2012

bonjour !

EditoFacts & Trends 04 - 05

Efficience énergétique 06 - 14

L’invité 15

Mobilité 16 - 17

Salon Energissima 18 - 19

Recyclage 20 - 21

Eclairage - Forum LED Lausanne 22 - 28

Energie 30 - 31

Informatique 33

Achats responsables 34

Sommaire

Green Business – Henri-Maxime Khedoud – Directeur de la publication – Domaine de Pont de Sierne – 2 Route du Pas-de-l’Echelle – 1255 Veyrier – Genève - Tél/Fax. 022 890 07 37 – [email protected] – www.swissgreenbusiness.ch Rédaction – Sandro Buss, Francine Berger, Claude Desboeuf, Claudine Dumusc, ecolive, Thierry Pierre Graindorge Contributeurs – AgroCleanTech, Anne-Claude Imhoff, Bird, Serge Komaromi. Matthias J. Hranitzky, reuteler & cie SA Conception et réalisation – Agence Brandlift, www.brandlift.ch Papier – Cyclus Print mat couché léger deux faces blanc – Impression FSC Tirage – 5000 exemplaires

Impressum

La catastrophe de Fukushima pousse la Suisse à sortir progressivement du nucléaire. Depuis les Alpes jusqu’au Léman, les cantons romands montent au créneau pour trouver des alter-natives aux énergies fossiles, afin d’accompagner durablement le déve-loppement croissant des villes et cam-pagnes. Des expériences pilote sont organisées. Ainsi, à Genève, en Valais ou dans le canton de Vaud, on installe des réseaux de chauffage à distance, des panneaux solaires et des moyens de transports moins voraces en éner-gie. En outre, de nombreux moyens de persuasion sociale sont déployés: campagnes d’information, programmes d’incitation, mobilisation des associa-tions, forums et salons. Tous tirent à la même corde, celle du changement de paradigme énergétique. L’objectif consiste à opérer un changement en douceur des mentalités sous peine de risquer une grave pénurie électrique d’ici quelques décennies. La société à 2000 Watts n’est pas une punition,

mais une continuité nécessaire aux contraintes des temps futurs. Faute de pouvoir produire davantage d’éner-gies propres, il importe de les utiliser à bon escient. A ce titre, les cantons veulent donner l’exemple. En moderni-sant leurs installations thermiques, en rénovant l’isolation de leurs bâtiments publics, ils indiquent la voie à suivre. Et le secteur privé commence à leur emboîter le pas.

ThieRRy-PieRRe GRaindoRGe, jouRnalisTe

Green Business N°4 | Novembre 2012

le magazine de l’économie verte | N°3 | Juillet 2012Internet: www.swissgreenbusiness.ch | E-mail: [email protected]

«printed in switzerland» est le nouveau label de qualité et d’origine pour les imprimés provenant de Suisse.

Compétence et fiabilité, mais aussi précision et confiance constituent les fondements des produits imprimés en Suisse. De plus, les imprimés suisses se distinguent par leur qualité et leur polyvalence.

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Entreprise certifiée FSC depuis 2008N° de certification SQS-COC-100233

❯ nouvelle donne

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En bref❯des nouvelles batteries aC Les batteries basse tension à cou-rant alternatif de la société américaine Sustainable Energy Technologies sont disponibles depuis peu sur le marché européen. Destinées à stocker l’énergie renouvelable, elles disposent de la même électronique de force que celle des ondu-leurs Paralex, produits par l’entreprise.

❯Pilotage de l’énergieL’implication des technologies de l’infor-mation et de la communication est une nécessité dans le développement des interfaces de pilotage de l’énergie. Elles disposent d’un grand potentiel écono-mique à moyen terme. Ces interfaces permettront aux producteurs et distribu-teurs d’énergie de pouvoir interagir avec les consommateurs, appelés de plus en plus à devenir de petits producteurs.

❯uoP avale Thomas Russel UOP, filiale d’Honeywell, a pris une parti-cipation de 70% dans Thomas Russell Co, un important fournisseur de technologies et d’équipements de transformation et de traitement du gaz naturel. UOP bénéficie d’un droit d’acquisition des 30% restants à un prix lié au résultat d’exploitation.

❯Prolongation du Programme BâtimentEn 2011, le Programme Bâtiments a soutenu pour 210 millions de francs de subventions divers projets et mesures afin d’économiser17’000 tonnes de CO2 par an. Prévu pour une durée de cinq ans, ce programme national sera prolongé d’une année, jusqu’en 2015.

Facts & trends

Green Business N°4 | Novembre 2012

❯ adonis, la plus puissante éolienne de suisse

❯ de nouvelles chaires de l’ePFl Valais

❯ ePFl toujours

❯ Bruxelles se réveille

❯ abris de voitures solaires

Haute de 150 mètres, l’installation, récem-ment inaugurée, assurera une production de 6,5 millions de kWh, soit la moitié de l’énergie consommée par Charrat, le village

valaisan qui l’héberge. Du nom d’Adonis, cette installation tourne à plein régime à partir de vents de 45 km/h. C’est la pre-mière pièce d’un parc de six hélices.

Le Valais nourrit l’ambition de devenir un laboratoire grandeur nature pour le développement du Smart Energy et de l’efficacité énergétique. Ce canton a pris les choses en main avec l’arrivée

prochaine de plusieurs chaires de l’EPFL dans le domaine de l’énergie et avec la mise sur pied du programme The Ark Energy, qui soutient actuellement des projets d’innovation dans ces domaines.

Simplifier l’utilisation du réseau élec-trique et rendre possible l’interaction avec les consommateurs finaux. Ces deux paramètres sont au cœur des recherches menées à l’EPFL par le professeur Mario Paolone, directeur du laboratoire des

systèmes de distribution électrique. De grandes évolutions sont attendues ces prochaines années, comme un déca-lage croissant entre la production des énergies renouvelables (éolien au nord, photovoltaïque au sud) et la demande.

L’Union européenne part en guerre contre les fabricants chinois de panneaux solaires. Principaux griefs : Pékin comblerait trop facilement les déficits des exportateurs chinois, afin d’écouler leurs modules à bas

coûts. L’enquête antidumping de Bruxelles pourrait déboucher sur des mesures res-trictives pendant cinq ans. En 2011, le mar-ché européen a importé pour 21 milliards d’euros de panneaux solaires chinois.

Sunergic, distributeur en Suisse du fabricant de carports solaires, gèrera la couverture photovoltaïque du parc auto-mobile des Services industriels de Genève (SIG). La société italienne Guilio Barbieri

fournira le système d’abris de voiture en aluminium certifiés CE pour 120 places de stationnement. Ces abris seront compa-tibles avec toutes les marques et tailles de module photovoltaïque.

❯ PV et CsP complémentairesAu Maroc, la première centrale thermo-solaire de Ouarzazate (160 MW) fonctionne au photo-voltaïque (PV) et au solaire thermodynamique à concentration (CSP). Ces deux technologies sont complémentaires. Le PV, meilleur marché, est idéal quand le soleil brille. Le CSP, lui, peut stocker l’énergie solaire sous forme de chaleur

avant de la restituer en électricité au moment voulu, produisant davantage de kWh par MW. Grâce au stockage intégré, la centrale maro-caine couvrira dès 2015 une partie des périodes de pointe, remplaçant ainsi le carburant diesel. Montant de la centrale: 297 millions de dollars financés par la Banque mondiale.

❯ le WWF s’oppose au groupe e Le groupe E prévoit de construire une centrale à gaz à Cornaux (NE). Cette instal-lation produira près de 2 milliards de kWh d’électricité pour les cantons de Neuchâtel et Fribourg.. Le groupe fribourgeois

s’engage à compenser intégralement les 700’00 tonnes annuelles d’émissions de CO2. Le WWF s’oppose à ce projet. Motif: ces mesures de compensation n’en sont qu’au stade de l’étude de faisabilité.

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Green Business N°2 | Avril 2012

❯ Biocarburant pour les avions

❯ Plus fortes à deux

❯ siemens inaugure le Crystal

Les essais se multiplient pour propulser les avions de ligne avec du carburant produit à partir de matériaux organiques non fossiles. Air France a testé sur un vol une combinaison de kérosène tradi-tionnel mélangé à 50% à un combustible issu d’une huile alimentaire. Lufthansa a procédé à 1187 vols de manière similaire

entre Francfort et Hambourg. Depuis septembre dernier, Airbus travaille sur la réalisation d’avions émettant moins de gaz à effet de serre avec le groupe pétrolier chinois Sinopec. Ce dernier pos-sède en Chine une des rares installations capable de produire en grande quantité du carburant à partir de la biomasse.

Les associations Aqua Viva et Rheinaubund, deux pionnières de la protection des eaux en Suisse, viennent de fusionner afin de renforcer leur mis-sion de sauvegarde des derniers cours d’eau et ceux épargnés par la production hydroélectrique.

Basé à Londres, ce bâtiment, vitrine de démonstration des technologies de Siemens, recevra les certifications les plus élevées des normes internatio-nales BREEAM (Outstanding) et LEED (Platinum) évaluant l’efficacité énergé-tique des bâtiments. Un seul contrôleur, qu’on peut commander à distance, gère l’éclairage, le chauffage, la ventilation et la sécurité de Crystal, véritable joyau de la technologie.

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6vaud – eFFicience énergétique

Green Business N°4 | Novembre 2012

R esponsable de la gestion de l’ensemble des bâtiments publics de l’etat de Vaud, le service

immeubles, patrimoine et logistique (sipal) entend baisser de moitié les émissions de Co2 et tripler la part des énergies renouve-lables d’ici 2050. En 2010, l’Administration cantonale vaudoise a utilisé 1’278’000 GJ d’énergie primaire non renouvelable, soit l’équivalent de la consommation énergétique primaire annuelle de 8’000 habitants. En parallèle, elle a émis 65’000 tonnes de CO2, dont près de la moitié provient de la gestion des bâtiments. Avec 40 % de la consommation totale, les 476 constructions cantonales chauffées représentent la première cible du gouvernement pour atteindre ses objectifs.

Le programme de législature 2007-2012 du canton de Vaud et l’Agenda 21 définissent plusieurs objectifs concernant des opérations d’assainissement des bâtiments publics gérés par le Sipal (Services Immeubles, Patrimoines et Logistique) : réduction de la consommation d’énergie thermique de 10%, de l’électricité de 5%, des émissions de CO2 de 10 % et hausse de la part des énergies renouvelables de 10 % et du courant vert de 5 %. «Sur la période 2005-2010, certains objec-tifs ont été dépassés, souligne Philippe Pont, chef de service du Sipal, nous avons réduit de 12% l’énergie thermique, et de 19 % le CO2 tout en augmentant de 17% les énergies renou-velables. En revanche, la part du courant vert n’a crû que de 2,5% et la consommation d’électricité a encore augmenté de 2%.» Cette année, un plan quinquennal a été adopté

pour la diminution des consommations énergétiques et du développement des énergies renou-velables d’ici 2016 : Baisse de 20% du CO2, de 10% l’électricité et augmentation de 25% des énergies renou-velables. Par ailleurs, les émissions de CO2 passeront de 3,1 en 2004 à 2,5 millions de tonnes en 2020.

❯Prévisions déjà dépassées La plupart des bâtiments gérés par le Sipal sont vétustes et techniquement obsolètes. Onze sont de grands consommateurs à forte déficience énergétique et consomment le quart de l’énergie du parc sous gestion, soit plus de 16’000 MWh/an. Trois ont bé-néficié d’un premier crédit de 42 millions de francs votés en octobre 2010 pour des opé-rations de réfection des toitures et façades, rénovation des installations techniques chauffage, ventilation et sanitaire ainsi que des réseaux et dispositifs électriques. Les résultats sont encourageants. Le Sipal s’at-taque maintenant à huit grands bâtiments énergivores. Les travaux vont durer jusqu’en 2018 pour un coût estimé à 37 millions de francs, avec un apport de deux millions de francs de la Confédération dans le cadre du programme national d’assainissement des bâtiments. Au final, c’est une réduction de consommation d’énergie de 48% avec des économies de près 750’00 francs par an et une diminution de 1773 tonnes de CO2. Claude desBoeuF, RédaCTeuR sPéCialisé

PRomoTion des insTallaTions solaiRes TheRmiques Chaque mètre carré de capteur solaire ther-mique économise 80 litres de mazout par an. Le canton de Vaud a cherché à détermi-ner le potentiel d’installations solaires sur les bâtiments de l’État. Selon le critère de la consommation régulière d’eau chaude, 37 bâtiments ont été sélectionnés.

eneRGie uTilisée PaR les 180 Plus GRos BâTimenTs de l’eTaT de Vaud

Combustibles utilisés (en pourcentage de l’énergie finale fournie)

Les constructions cantonales de plus en plus efficientes

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❯Centre Blécherette 1 Les travaux d’assainissement énergétique du bâtiment de la police cantonale vaudoise se sont déroulés en deux parties. Première étape: assainissement de l’enve-loppe extérieure par l’ajout d’une couche isolante périphérique de 24 centimètres en façade et de 14 cm en toiture. Changement des fenêtres et des stores. Pose de de 85 m2 de capteurs solaires thermiques pour le chauf-fage de la piscine du centre et la préparation de l’eau chaude sanitaire. deuxième phase en cours: remplacement des installations de ventilation et de froid par quatre monoblocs à récupération d’énergie, de la sous-station de chauffage par des vannes thermostatiques, des luminaires par des lampes à économie d’énergie. Budget: 8,3 millions de francs. Les travaux ont commencé en mars 2011 pour s’achever fin 2012. Le bilan de dépenses en CO2 n’est pas encore établi. En revanche, la consommation de chauffage a déjà baissé de 60%.

❯Ecole Technique - Ecole des Métiers de Lausanne Les travaux d’assainissement énergétique du bâtiment de la police cantonale vaudoise, se sont déroulés en deux parties. Chauffage et ventilation: installations d’échan-geurs de chaleur raccordés sur le réseau de chauffage de la Ville de Lausanne pour une puissance de 1MW. Optimisation du fonc-tionnement des systèmes de chauffage et de ventilation grâce à une gestion technique cen-

tralisée à régulation numérique et l’installation de convertisseurs de fréquence, de détecteurs de mouvement et de sondes de CO2. eclairage : Changement des appareils d’éclai-rage et des commandes d’allumage. Tous les bâtiments sont pourvus de luminaires à haut rendement. L’apport de lumière naturelle a été favorisé. L’usage de l’électricité a été assuré en minimisant les durées d’enclenchement et à l’aide de nouvelles commandes d’éclairage pilotées par un système de gestion technique centralisée. Résultat: économie d’énergie électrique de l’ordre de 40%. Coût de l’opération : 6’220 000 francs. Bilan du Co2: 590 tonnes/an en 2008. Après l’intervention en 2011, une réduction de 64%, soit 210 tonnes/an. ❯Assainissement de la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion Yverdon Cette Haute école a doublé ses effectifs en douze ans. Un projet d’extension du bâtiment est en cours. Sa construction respectera la politique de développement durable du canton et s’inscrira dans la continuité de l’édifice d’origine. L’école est très énergivore et des travaux d’assainissement suivront le projet d’extension. Le bâtiment étant classé au patrimoine architectural, le standard Minergie Eco n’était pas envisageable. Des solutions

ont dû être trouvées sans dénaturer le cachet de la bâtisse. L’appel d’offre se tiendra au printemps 2013. Les travaux débuteront à l’automne 2013 et s’achèveront en 2014 pour un crédit de 19 millions de francs.

Chauffage : deux chaudières au gaz naturel à condensation sont programmées et de nouveaux convecteurs en relation avec les nouvelles températures de fonctionnement 50/40°C. Les réseaux de distribution seront conservés.

Ventilation : système de ventilation plus per-formant grâce à des monoblocs et des réseaux de gaines ainsi que des installations à double flux dans les laboratoires, aulas, auditoires. eclairage : remplacement de tous les éclairages et commandes de régulation pneumatiques par une régulation mesure-contrôle-réglage (MCR) moderne.

CONSTRUCTION – 3 OBJETS

Centre Blécherette 1

Ecole Technique - Ecole des Métiers de Lausanne

Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion Yverdon

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En créant le Pôle énergie, le groupe BG ingénieurs Conseils s’est doté d’une structure multidisciplinaire

apte à concevoir des projets de manière globale pour une efficience énergétique maximale. Plusieurs réalisations d’envergure sont issues de cette entité, dont le chauffage à distance du Haut-Lac à Villeneuve. Le Pôle Énergie est un groupe de travail transversal qui rassemble des collabora-teurs, issus de diverses unités. Ils ont pour mission de combiner leurs compétences spécifiques pour trouver des solutions globales et novatrices dans le domaine de l’énergie. Leur stratégie s’articule autour de trois axes : amélioration de l’efficience énergétique, développement des énergies renouvelables et réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Plusieurs réalisations importantes sur Vaud ont bénéficié de leur expertise énergétique. Quelques exemples :

• Extension de la centrale de Pierre-de-Plan à Lausanne (installation de co-génération chaleur-force alimentant les réseaux de chauf-fage à distance et électrique

• Audit technique et plan direc-teur des investissements pour le centre thermal d’Yverdon

• Audit énergétique du centre sportif de la Vallée de Joux

❯Cas concrets L’optimisation énergétique de quatre hôpitaux de la Riviera : Montreux, Mottex, Samaritain et Providence, visait à réduire d’au moins 10% la consommation des bâti-ments, uniquement en investissant dans le réglage correct des installations. Ainsi pour le cas du chauffage à distance (CAD) du

Haut-Lac à Villeneuve, le travail en amont a permis d’inventorier les ressources éner-gétiques, les réseaux de distribution et les besoins des consommateurs. Ce diagnostic a été élargi au-delà des limites territoriales: commune, canton, pays, afin de débusquer de nouvelles synergies. A Villeneuve, le concept énergétique territorial a favorisé la convergence des intérêts de producteurs d’énergie à l’instar du Groupe E et de la Satom et des consommateurs existants et futurs: Hôpital Riviera-Chablais, projet intercommunal du quartier des Fourches. Les ingénieurs de BG ont également privilé-gié cette approche dans l’accompagnement du projet énergétique de Saint-Julien-en-Genevois pour la production de chaleur en France, mais également pour la distribution dans dix communes de part et d’autre de la frontière ou dans celui du réseau de thalassothermie de Marseille: boucle d’eau de mer pour le chauffage et le refroidisse-ment sur une superficie de 375 hectares.

Claudine dumusC

Le groupe BG optimise l’énergie

un PaRTenaRiaT PRoduCTiF L’essentiel de la chaleur du chauffage à distance du Haut-Lac est produit par deux chaudières à bois (6400kW). S’y ajoutent un système de récupé-ration thermique (2000 kW) sur les couplages chaleur-force au biogaz et une chaudière d’appoint à gaz naturel d’appoint (4000 kW). Ce chauffage peut produire 12,4 MW thermiques et pourvoit aux besoins de septante villas et d’une trentaine de bâtiments publics et privés de Villeneuve, Roche, Rennaz et Noville, grâce à un réseau de 7,5 kilomètres et à 180 sous-sta-tions. A l’avenir, le réseau atteindra près de 20 km pour une production de chaleur triplée. Près de 200 bâtiments publics et privés en bénéficieront, dont le futur Hôpital Riviera-Chablais, le centre d’entretien de l’OFROU et le quartier des Fourches, soit 4000 ménages.

Taux de CouVeRTuRe de 90% Au niveau environnemental, la ges-tion centralisée de la chaleur entraîne une optimisation de la production et de la distribution thermique ainsi qu’une diminution du trafic des véhicules. Le taux de couverture en renouvelables devrait avoisiner les 90 %. De quoi économiser 1,7 million de litres de mazout et d’éviter le rejet de 4’600 tonnes de CO2 par année. De plus, la récupération des déchets verts et l’approvisionnement en bois (10’000 m3 de plaquettes, trois fois plus à terme) par une filière forestière de la région présentent un intérêt économique certain.

vaud – eFFicience énergétique

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De gauche à droite, l’équipe de Pôle Energie : Loïc Lepage, Frank Doppenberg, Olivier Ouzilou, Mathurin Dupanier

Le chauffage à distance du Haut-Lac à Villeneuve est un projet emblématique du concept énergétique territorial.

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10vaud – eFFicience énergétique

Pittet Chatelan : du soleil dans nos routes

Des panneaux solaires ther-miques hautes performances avec accumulateurs thermiques

ont été installés sur le site de Pittet Chatelan à yverdon-les-Bains, succur-sale de Colas suisse. Ce procédé pro-duira 46’000 kWh/an, soit 60% de la demande énergétique du site. de quoi économiser onze tonnes de Co2 par an.

En 2004, lorsque Colas Suisse décide de mettre au point une solution solaire pour fournir un appoint énergétique durable à sa production, il n’existait sur le marché que deux types de panneaux solaires disponibles :

• Les petits panneaux thermiques à usage domestique utilisés à des températures de 90°C maximum.

• Les grands panneaux à miroirs parabo-liques utilisés pour des températures supérieures à 300°C.

Aucun de ces panneaux ne correspondant aux attentes du Groupe, Colas s’approche alors de l’entreprise SRB Energy, qui depuis plusieurs années fabrique à un stade indus-triel des panneaux solaires thermiques à Ultra Haut Vide (UHV), issus d’un transfert technologique du CERN et pouvant atteindre

des températures de consigne allant jusqu’à 230 °C.

En 2009, ces panneaux sont installés et testés en première mondiale sur le site de production d’enrobés de la filiale Tecvia à Genève. Ce concept est maintenant repris pour le projet d’Yverdon-les-Bains afin de subvenir aux besoins énergétiques du site (bâtiment et process industriel). L’innovation sur ce site a été de concevoir un double sys-tème d’accumulateur thermique.

❯Champ solaire avec système d’accumulateur d’énergie Le champ solaire de 173 m2 et composé de 35 collecteurs avec miroirs cylindriques est dis-posé sur une structure métallique en pente à 20 degrés. Les collecteurs réchauffent un fluide caloporteur sur une plage de tempéra-ture allant de 30°C à 230°C pour alimenter 2 accumulateurs disposés sous le champ solaire :

• Accumulateur 1 : Citerne d’eau de 50’000 litres (30 ° à 90°C)

• Accumulateur 2 : 2 citernes de bitume de 50’000 litres (90° à 230°C)

Grâce aux panneaux solaires thermiques UHV et à ce système d’accumulateur d’énergie, ce type d’installation permettra de couvrir 60 % des besoins énergétiques du site avec 46’000 kWh/an. Ce qui génère une économie de 11 tonnes de CO2 par an. Pendant l’hiver, l’énergie solaire récoltée sera utilisée pour le chauffage des locaux proches de l’installation et pour la production d’eau chaude sanitaire. Une chaudière à gaz couvre les besoins lorsque la production solaire se révèle insuffisante, soit entre les mois de novembre et mars, selon une simulation des besoins en chauffage du bâtiment.

Le champ solaire permet de maintenir les cuves de stockage pour les bitumes à une température de 180° C pendant l’été et de chauffer le bâtiment l’hiver.

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Les panneaux solaires thermiques à Ultra Haut Vide (UHV) du site peuvent atteindre des températures de consigne allant jusqu’à 230 °C

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Cette nouvelle installation sera monitorée afin d’avoir un retour d’expérience le plus complet possible et de pouvoir ainsi opti-miser le processus. Le Laboratoire d’éner-gétique solaire et de physique du bâtiment de la HEIG-VD a été contacté par Colas pour réaliser ce travail.

❯Ethique et développement responsable Depuis longtemps le respect de l’éthique et des principes du développement durable constituent une priorité pour Colas Suisse, groupe d’une quinzaine de sociétés actives dans le domaine des travaux publics. Du fait que ses activités soient fortement influen-cées par la qualité, la sécurité et l’environne-ment, cette entreprise fondée en 1927 dans le but d’exploiter un brevet d’émulsification

du bitume (COLd ASphalt) est passée d’une démarche ponctuelle, en termes de per-fectionnement environnemental, social et économique, à une démarche de développe-

ment responsable. Depuis de nombreuses années, tous les sites industriels de la société sont certifiés ISO 14’001. Aujourd’hui, le groupe est implanté sur l’ensemble de la Suisse romande, où il offre des produits et prestations à la fois dans la construction routière et le génie civil, la production de granulats et de produits bitumineux ainsi que dans l’ingénierie routière.

Depuis 2004, le groupe poursuit une poli-tique énergétique durable avec le soutien de l’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEc). Il s’est engagé formellement à réduire de 25% ses émissions de CO2. Cette démarche environnementale volontaire a demandé un investissement important. Les retours sont très encourageants et se traduisent en termes d’amélioration de l’efficacité énergétique, hausse de la ren-tabilité, accroissement de la compétitivité, amélioration du savoir-faire et respect de la législation.

Claude desBoeuF, RédaCTeuR sPéCialisé

En 2009, le site de production d’enrobés de la filiale Tecvia à Genève a installé et testé des panneaux HUV. Une première mondiale.

PlusieuRs RéalisaTions PRimées à l’aCTiF de la Poli-Tique éneRGéTique duRaBle:

• Roulottes de chantier à panneaux solaires remplaçant les groupes électrogènes (Prix cantonal du développement durable en 2007, canton de Genève. Lauréat du Prix suisse de l’éthique en 2008).

• Passage au gaz naturel pour la production d’enrobés routiers.

• Production de Valorcol, un enrobé à froid à base de 100% de granu-lats d’asphalte recyclé. Ce produit nécessite cinq fois moins d’énergie pour sa production. Il émet cinq fois moins de gaz à effet de serre (GES) qu’un enrobé traditionnel à 150°C, tout en préservant les res-sources. (Trophée Eco Conscience en 2006, Ville de Lausanne. Prix cantonal développement durable en 2008, canton de Genève).

Les besoins énergétiques de notre site sont couverts à 60% par les panneaux solaires thermiques.

Pour un meilleur retour d’expérience, l’installation sera monitorée afin d’optimiser le processus.

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eFFicience energetique

Porte de Nyon, un exemple écologique

M igros Genève a inauguré le 31 octobre dernier, le centre commercial Porte de nyon

(Vd) pour un montant de 52 millions de francs. la structure, unique en suisse romande, se distingue par son souci d’efficience énergétique.

Le bâtiment répond aux normes Minergie. Les façades en métal et les vitrages sont isolés de manière à réduire la consommation d’énergies. «Pour chauffer et rafraîchir les surfaces de vente, on a fait appel à la géothermie: 42 sondes descendent dans le sol à 300 mètres de profondeur et deux pompes à chaleur assurent une complète indépen-dance vis-à-vis des énergies fossiles», explique Serge Deschenaux, responsable du Service Energies auprès de Migros Genève. Dans le même esprit, Migros récupère les rejets thermiques sur les linéaires frigorifiques de son super-marché pour assurer le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire du centre commercial. Ces mêmes linéaires fonctionnent au CO2, solution technolo-gique actuellement la plus favorable à la protection de l’environnement.

La ventilation des surfaces commerciales est assurée par un contrôle de la qualité de l’air. Au cours des prochains mois, la toiture du bâtiment et ses arrières seront végétalisés et le parking arborisé. Le centre est également équipé pour la récu-pération des eaux de pluie. Le système d’éclairage interne et externe du centre privilégie les LED. L’économie de rejet de CO2 dans l’atmosphère s’élève ainsi à 96 tonnes par an.

❯Une énergie revalorisée à 100% l’intervention du bureau d’ingénieurs dominique hirt consistait à conci-lier bâtiment commercial, miner-gie, frais d’exploitation réduits au minimum, énergie des rejets valo-risée et autonomie énergétique.

Les surfaces de vente, en particulier l’alimentaire et les produits réfrigérés, requièrent et produisent beaucoup de froid industriel d’où rejets de chaleur. Les autres locaux ont besoin de chaud, voire

même beaucoup de chaleur comme les serres durant certaines périodes. Cette adéquation a orienté les ingénieurs de Hirt vers une production par pompe à chaleur (PAC), avec sondes géother-miques et possibilité de valorisation en direct par multi étages et compresseurs. En été, et à la mi- saison, la chaleur reje-tée par le froid alimentaire est injectée dans le champ de sondes, d’où la néces-sité de la stocker en période estivale. En hiver, l’énergie est puisée dans le sol, par-fois même en passant directement sans

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la TeChnique en quelques ChiFFRes Clés

Le froid commercial est utilisé en direct, selon les conditions climatiques et stoc-kage pour le surplus. Il n’y a pas de dissipation d’énergie liée aux rejets de chaleur dans l’air extérieur, sauf pour des contraintes sécuritaires.

La toiture du bâtiment et ses arrières seront prochainement végétalisés

La pompe à chaleur permet une utilisation en flux tendu.

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accumulation de chaleur dans le terrain, car les besoins sont simultanés entre chaud et froid dans ce centre commercial. De surcroît, la pompe à chaleur permet une utilisation en flux tendu grâce à ses nombreux étages de fonctionnement. Ce système permet d’être en harmonie avec les besoins,

mais également avec les déca-lages dans le temps et d’avoir recours à un stockage naturel de la terre située sous le site. Le défi consistait à ne pas gaspiller l’énergie nécessaire à Migros, ceci en la revalorisant à 100%.

FRanCine BeRGeR

Le centre commercial est équipé pour la récupération des eaux de pluie.

vaud – eFFicience énergétique

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Green Business N°2 | Avril 2012

Précautions avant de lancer sa marque

Dans le domaine de la protection de l’environnement et des énergies propres, on rencontre fréquem-

ment des indications suggestives telles que «Green», «Bio», «eco» ou «Recycling» dont l’assimilation par le public sera rapide.

La décision du choix d’une marque devrait être prise de façon à être protégée à titre de marque par les Offices d’examen et d’enregistrement. L’aptitude d’un mot arbitraire ou de fantaisie à être protégé se révèle assez grande, étant donné qu’il est susceptible d’être considéré comme distinctif en soi pour les produits et services. Un mot descriptif, en revanche, comporte un risque important de refus et s’avère protégeable seulement en combinaison avec un élément distinctif (mot, logo, couleurs). Parmi les signes qui n’ont pas été admis à l’enregistrement en Suisse figurent ceux-ci :

• «Biotech accelerator», refusé au motif qu’il est descriptif d’institutions actives

dans les domaines des biosciences, des biotechnologies et de la bioméde-cine qui aident une jeune entreprise à se développer rapidement, et

• «Green Package» considéré comme décrivant des projets ou investissements caractérisés par une prise en considération de la protection de l’environnement.

Selon une jurisprudence constante en Suisse, les marques qui sont proches d’un signe du domaine public disposent d’un champ de protection limité qui ne s’étend pas à l’élément appartenant au domaine public. Cela signifie que deux marques revendiquant la protection pour des produits ou services similaires communes sont susceptibles de coexister sans entraîner un risque de confusion pour le public, si les marques concordent seulement sur des éléments du domaine public. Le choix d’une marque devrait être considéré sous l’aspect de sa disponibilité juridique. Il est conseillé de vérifier si le signe

retenu n’existe pas déjà dans les registres de marques des pays dans lesquels une protection est souhaitée. Ces recherches permettent d’éviter une éventuelle atteinte à des droits antérieurs de tiers et de répondre aux questions liées à la disponibilité de la marque à l’usage et à l’enregistrement. Il est aisé de déterminer l’existence de marques strictement identiques car de nombreux Offices de marques mettent à disposition des bases de données en ligne. Par contre, il s’avère plus délicat d’identifier les marques similaires avec lesquels le signe choisi est susceptible de prêter à confusion. Ces recherches élargies nécessitent des connaissances approfon-dies. Les Offices de marques recommandent de consulter un spécialiste afin d’éviter par la suite des conflits et dépenses inutiles.

maTThias j. hRaniTzky, ReuTeleR & Cie sa, Conseils en PRoPRiéTé inTelleCTuelle, nyon

Le retour de Öbu Romandie

le réseau Öbu avait disparu de nos radars

depuis un certain temps. Pour mar-quer son retour en Romandie, rien de tel qu’une visite chez Bobst. Une quarantaine de profession-nels a pu constater les efforts en faveur du développement durable du site de production de Bobst à Mex (VD), le 27 septembre dernier. Öbu Romandie a pour mission de redynamiser le tissu extrêmement dense des acteurs de ce domaine et de leur offrir de nombreux échanges et rencontres. Deux outils en ligne sont également proposés:

• PROOFIT pour sonder le poten-tiel durable d’une entreprise

• Mobitool pour évaluer et optimiser la mobilité des collaborateurs.

Basé à Zurich, Öbu compte 400 membres après 23 ans d’existence.

Sorte de réservoir à idées dédié à l’environnement et la ges-tion d’entreprise, ce réseau national apporte des solutions durables aux entreprises.

Öbu Romandie est assurée par une direction tricéphale: Anne-Christine Chappot du sanu, coordinatrice, Yves Loerincik, CEO Quantis et Sarra Harbi de Quantis, responsable romande.

Plus d’infos: www.oebu.ch

L’invité

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Sarra Harbi, respon-sable Öbu Romandie

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Depuis plus de quatre mois, les Transports publics genevois (TPG) testent un tramway plus économe

en courant électrique. Ce véhicule, fabriqué par l’entreprise suisse stadler, est équipé d’un système de récupération et de stoc-kage de l’énergie générée lors du freinage. Un accumulateur de type supercondensateur, produit par ABB, a été installé sur un tram de la série Tango, dont l’opérateur genevois de transports a commandé 32 exemplaires. Ce supercondensateur fonctionne à l’instar d’une batterie à charge ultra rapide. Il peut emma-gasiner le surplus de puissance capté par un dispositif placé sur le système de freinage et le restituer très rapidement. Cette technologie innovante comprend deux bras convertis-seurs travaillant sur des résistances de frei-nage. Un de ces bras fonctionne comme un convertisseur de tension qui va transformer l’énergie récupérée et l’acheminer vers le bloc de supercondensateurs. Dans un tram clas-sique, l’énergie issue des freins est dissipée dans les résistances de freinage ou expédiée vers la caténaire. Ce supplément électrique, adapté à la tension de traction, est ensuite utilisé par les moteurs de traction du tram-way. Ce qui lui permet de consommer moins d’énergie. La réduction de consommation est de l’ordre de 30% par rapport à celle d’un tram classique qui absorbe entre 3,5 et 4,5 kWh pour chaque kilomètre parcouru. Cette puis-sance électrique disponible peut également aider le tram à circuler sans ligne de contact sur une courte distance. Par exemple pour continuer à rouler en cas de rupture d’alimen-tation électrique ou sur un tronçon impos-sible à équiper d’une ligne caténaire. Ou pour

permettre au tram de franchir un tunnel trop bas pour recevoir une ligne de contact. Avec ces tests, les TPG veulent vérifier si les écono-mies sont réelles et l’investissement rentable.

❯Mode de conduite économique Les essais réalisés à Genève ont démontré la capacité du supercondensateur à propul-ser le tram sur plus de 400 mètres ! Avec un mode de conduite plus économique, il pourrait atteindre plus d’un kilomètre ! Mais cette technologie d’avant-garde est vouée à se perfectionner, aussi bien dans le domaine de la puissance disponible que de l’énergie récupérée. Les composants de ce système devraient aussi évoluer. Autant pour en augmenter la fiabilité et la disponibilité que pour en abaisser les coûts ! Pour le construc-teur thurgovien et ABB, le fabriquant des supercondensateurs, les espoirs sont grands de généraliser cette technologie. En dépit de quelques problèmes techniques (commande du commutateur de décharge des supercaps), Thierry Wagenknecht, directeur technique des TPG, se montre confiant dans cette technologie, au point de relever un aspect supplémentaire du potentiel des supercaps. Par temps froid, ces derniers permettent un dégivrage rapide des organes techniques du tram, sans consommer de courant supplé-mentaire grâce à l’énergie contenue dans les accumulateurs. Philippe Anhorn, porte-parole

des TPG, insiste sur le fait que cette expéri-mentation ne signifie pas forcément acqui-sition ultérieure. Les budgets de l’opérateur genevois ne sont pas illimités. Si l’expérience s’avère concluante, elle pourrait être adaptée sur d’autres trams, à l’instar des Tango com-mandés par les Transports publics de Bâle.

ThieRRy PieRRe GRaindoRGe.

Un tramway plus économe

Le tramway Urbos 3 peut emmagasiner dans ses batteries une puissance suffisante pour se passer d’alimentation

les esPaGnols dans la CouRse

En Espagne, un autre constructeur européen de matériels ferroviaires produit un tramway économe en énergie. A Saragosse et à Séville, le tramway Urbos 3 est lui aussi équipé d’accu-mulateurs qui stockent l’énergie récupérée lors du freinage. Le constructeur ibérique CAF est satisfait des performances de ses tramways qui roulent sans difficulté majeure. Avec leur système ACR, ils peuvent emmagasiner dans leurs batteries une puissance suffisante pour se passer d’alimentation par caténaires sur une distance de 1500 mètres. Pour ce faire, un freinage de trente secondes suffit. En récupérant l’énergie, ce procédé économise plus de 30% de la consommation électrique. Là encore, il faudra attendre quelques années pour obtenir des résultats plus fiables. Surveillé de près par les transporteurs publics de toute l’Europe, le tramway Urbos 3 risque d’établir un nouveau standard parmi les véhicules ferro-viaires urbains. Entre Stadler et l’espagnol CAF, la bataille ne fait que commencer !

L’opérateur genevois a reçu un modèle spécial du tramway Stadler Tango, doté d’un dispositif permettant une économie de courant de traction de 20 à 30%. Les tests dureront une année.

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Un tramway plus économe Réseau national de bornes de recharge dans les starting-blocks

L’essor des voitures élec-triques est entravé par la rareté des bornes de recharge.

Pour pailler à cette carence, un pro-jet d’envergure vient de voir le jour.

En Suisse comme en Europe, les places de recharge de batterie sont rares. 300 installa-tions sont disponibles dans les parkings des centres commerciaux, gares et parcs d’expo-sition. A côté, 580 places à usage privé ou professionnel sont recensées. En tout 880 zones de recharge. C’est peu d’autant que le marché de véhicules électriques de société est appelé à se développer. C’est sur ce seg-ment que Green Motion start-up vaudoise, a choisi d’opérer en construisant des parkings spécialisés pour entreprises. Pourtant, faute d’un véritable cadre législatif incitatif au niveau fédéral, ce marché reste ardu.

❯Plate-forme nationale Selon Matthieu Buchs de l’Office fédérale de l’énergie (OFEN), la priorité est surtout donnée à l’efficacité énergétique des véhicules, quel que soit le type de moto-risation. Mais les choses commencent à bouger. Au niveau politique, la commission de l’environnement du Conseil national a déposé une motion le 22 août dernier, demandant l’élaboration d’un plan direc-teur de la mobilité électrique et davantage de soutien aux acteurs privés pour la créa-tion d’un réseau national. Côté privé, on s’active également, le projet Evite soute-nue par l’association Swiss eMobility, vient de lancer en novembre le premier jalon d’une plate-forme nationale de recharge rapide (charge de 80% pour une moyenne de45 minutes). «En tout, 150 stations de recharge, adaptables à toutes les voitures

électriques, verront le jour d’ici deux ans», explique Jörg Beckmann, directeur de Swiss eMobility. Le coût par borne est es-timé à 40’000 francs. Cette initiative réunit des entreprises du secteur des transports, de l’énergie et de la télécommunication.

ThieRRy PieRRe GRaindoRGe

Borne de recharge de Green Motion sur une aire d’autoroute de Lavaux (VD)

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❯Vers une plus grande valorisation des plastiques

❯un diagnostic amiante de qualité

Les communes ayant introduit la taxe au sac, n’ont pourtant pas l’obligation de mettre à disposition des solutions de collecte pour tous les déchets produits. Certaines filières sont inexistantes ou trop onéreuses. Si la collecte et le recyclage des bouteilles en PET sont financés par une contribution anticipée de recyclage, il en va autrement des autres déchets en plas-tique. Il n’y a pas de filières pour les plastiques en vrac des ménages. Le recyclage du polysty-

rène étant écologiquement intéressant et déjà bien développé dans l’artisanat et l’industrie, les communes peuvent également utiliser la filière en question. Par contre, la logistique à installer pour de faibles quantités peut s’avérer très vite contraignante pour les petites déchè-teries. Pour diminuer le volume de son sac, le consommateur privilégiera la possibilité de rap-porter ce type d’emballage au point de vente (ou de le laisser sur place lors de l’achat).

Selon l‘Office fédéral de l’environnement (OFEV), la Suisse a consommé en moyenne 125 kilos de matière plastique par personne en 2010. Avec une augmentation annuelle de 4%, les quantités devraient doubler en moins de vingt ans. Sur 780’000 tonnes de déchets produits en 2010, seuls 11% ont été recyclés, l’incinération étant le principale mode d’élimination des déchets plastiques. Au niveau européen, ce taux fait pâle figure pour un pays réputé pour son taux de collecte sélective des déchets (51%). Mais depuis 2010, un groupe de travail constitué d’autori-tés fédérales, cantonales, communales ainsi que de représentants du commerce de détail et des secteurs concernés, se penche sur les priorités à mettre en place pour les filières de valorisation des plastiques.

Afin de prévenir les risques pour les travailleurs et les utilisateurs, il importe de réaliser un diagnostic amiante avant de commencer les travaux. Deux cantons romands (VD, GE) l’ont rendu obligatoire lors des procédures d’autori-sation de construire. Sur Vaud, les communes ont la responsabilité directe de s’assurer qu’un tel diagnostic a été réalisé de manière consciencieuse et exhaustive. Le choix d’un expert agréé peut être une première garantie de qualité. Les types de matériaux prélevés doivent également être les plus complets pos-sible. Finalement, le laboratoire et la méthode d’analyse doivent être reconnus. A noter que la Suva n’accrédite que les entreprises spéciali-sées en assainissement et non pas les experts en conseils et diagnostics.

Pour en savoir plus sur les obligations des communes et des propriétaires dans le domaine des matériaux dangereux (amiante, Plomb, PCB, HAP, Radon) : Dossier n° 89, dispo-nible sur www.forumdechets.ch

anne-Claude imhoFF, BiRd, PRilly eT GenèVe - WWW.leBiRd.Ch

La Suisse a consommé par personne 125 kilos de matière en plastisque en 2010.

La maison de l’amiante (www.suva.ch) renseigne sur les endroits susceptibles de contenir de l’amiante dans un logement.

FoRum deCheTs Depuis 1995, le bureau d’investiga-tion sur le recyclage et la durabilité (Bird) rédige FORUM DECHETS. Edité par la fondation suisse pour la pratique environnementale Pusch, le bulletin d’information sur la diminution et la gestion des déchets paraît 4 fois par année. Il est destiné tout particulièrement aux communes de Suisse romande et à leurs partenaires. La liste avec les thèmes traités est disponible sur le site www.forumdechets.ch.

recycLage

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❯Taxe au sac mais après...

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La Suisse a consommé par personne 125 kilos de matière en plastisque en 2010.

agricuLture

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❯ Première suisse Deux installations de biogaz agricoles sont en fonction à Kaisten (AG) et Ruswil (LU) depuis septembre 2012. Grâce à la réduction des émissions de méthane et de CO2, Ökostrom Schweiz, à l’origine de ce premier projet national de protection clima-tique, a reçu les premiers certificats de réduction d’émissions conformes aux directives de l’Office fédéral pour l’environnement. Ceux-ci sont utilisés par myclimate ou d’autres sociétés pour la compensation volontaire du CO2. ❯ installation-pilote Une installation-pilote vient d’être inaugurée à Neuheim dans le canton de Zug. Première structure de ce type en Suisse alémanique, elle produit du charbon végétal à partir de déchets de jardins, d’arbres et également de copeaux de bois secs, afin de rempla-cer l’huile de chauffage.

❯ Tournant énergétique De nombreuses exploitations agri-coles ont mis en route de grosses installations solaires. Par ailleurs, en Suisse romande, neuf nouvelles ins-tallations de biogaz agricoles sont opérationnelles pour une puissance d’environ 1800 kW. Elles engendrent une production supplémentaire de douze millions de kWh d’élec-tricité et autant de chaleur à partir d’engrais de ferme et de déchets organiques. Celles-ci couvrent les besoins de 3000 ménages pour 12’000 personnes. ❯ Forte production annoncée Selon une étude réalisée par AgroCleanTech, d’ici 2030, l’agriculture pourrait produire 2100 GWh d’électricité et 1300 GWh de chaleur par année. Dans le domaine de l’efficience énergétique, d’autres mesures, comme la récupération de chaleur lors du refroidissement du lait, s’annoncent prometteuses.

du RenouVelaBle aGRiCole

La plate-forme AgroCleanTech (ACT) de l’agriculture suisse encourage la produc-tion d’énergies renouvelables d’origine agricole. ACT travaille actuellement sur l’élaboration d’un check-up énergétique et climatique afin de permettre aux exploitations agricoles de déterminer leur potentiel. www.agrocleantech.cH

A l’horizon 2030, l’agriculture pourrait produire 1300 GWh de chaleur par année.

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22 ecLairage

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L es led sont à la mode, popula-risées par leur adoption mas-sive dans le rétro-éclairage des

écrans ou pour leur aspect esthétique dans les phares des voitures. «Nous n’en sommes qu’au commence-ment de la plus grande transformation dans l’histoire de l’éclairage, qui verra la technologie LED remplacer à long terme toutes les autres technologies d’éclairage», estime une étude de l’UBS de mai 2011.* En Suisse, les déceptions

dues aux déficiences des premières LED perçues comme blanchâtres, et chères, ont initialement ralenti la transition. Pourtant, le changement sera fulgu-rant au plan mondial. Selon Philips, le marché de l’éclairage sera composé à 80% de LED en 2020 déjà. Un bémol, des études ont démontré que seuls 27% des consommateurs en moyenne sont prêts à consentir des investis-sements dans l’efficience énergétique dont l’amortissement excède deux ans. Heureusement, les LED remplissent cette condition pour le remplacement de l’halogène et le tube fluorescent avec un retour inférieur à une année. A 19 centimes le kWh, un tube 36 W avec self ferromagnétique allumé 24/24h coûte 76.55 francs par an. Son remplaçant LED 20W au prix de 64 francs, consommera

seulement 33 francs. Sa rentabilisa-tion se fera en 18 mois seulement.

Les LED sont particulièrement adaptées à l’éclairage intelligent où la lumière est pilotée grâce à des détecteurs de présence, de mouvement, de luminosité, voire de température lorsque l’on sou-haite adapter la couleur de la lumière. La dépense initiale est un peu plus élevée, mais les économies dépassent les 75%. C’est ce qu’a démontré l’ini-tiative éco21 des Services Industriels

de Genève qui incite les propriétaires à doter les communs d’immeubles de luminaires avec détecteur de mouve-ment, qui fonctionnent à 10% quand il n’y a personne. StarsLED participe

à cette initiative, et a développé une gamme de ces luminaires intelligents, permettant le remplacement de l’exis-tant dans toutes les conditions.

❯Durée de vie de 50’000 heures Les diodes électroluminescentes ont une performance en lumens par watt qui surpasse celle des autres sources lumineuses, exception toute temporaire du sodium haute pression qui culmine à 160 lumens par watt. La technologie est au point, la durée de vie à 50’000 heures est élevée et l’indice de rendu de couleur de la lumière blanche s’élève, dépassant 80% pour un prix raisonnable. Peu à peu les applications permettant une transition simple se multiplient et le design des luminaires s’améliore. Très présent dans les grands magasins et commerces, l’halogène est un marché de prédilection pour la conversion aux LED. De nombreuses surfaces commer-ciales l’ont déjà adopté. Les décorateurs disposent des spots encastrés ou sur rails, des systèmes d’éclairage indirect des rayonnages, avec des indices de rendu de couleur qui dépassent les 85%.

seRGe komaRomi, adminisTRaTeuR de sTaRsled *Wealth Management Research – Greentech

La diode, star de l’efficience énergétique

les indusTRies oPTenT PouR le led

Depuis la catastrophe de Fukushima, les indus-triels ont massivement remplacé leurs halogé-nures métalliques par des solutions LED, avec à la clé une diminution de la consommation de l’ordre de 50%. Citons la société IcePipe LED pour ses luminaires dont le corps de refroidis-sement diffuse la chaleur émise 200 fois plus que l’aluminium, diminuant ainsi l’utilisation de ressources naturelles, le poids et l’encombre-ment par un facteur 5.

soluTions de FinanCemenT

La barrière psychologique et financière que constitue l’investissement initial est aisément franchissable. Les économies d’électricité pouvant être mesurées très précisément, il existe des solutions de financement partiel ou total pour ceux qui souhaitent économiser de l’électricité tout de suite sans avoir à débourser immédia-tement. Dans ce cas, le remboursement du matériel et de l’installation s’effectue au fil des économies de consommation réalisées.

ComPaRaison de CoÛTs eT de Roi

Source : UBS WMR estimates

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La diode, star de l’efficience énergétique

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24Forum LedLausanne

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LED – PRET A L’EMPLOIEclairage extérieur et intérieur Le 2e Forum led en suisse romande procurera une vue d’ensemble de cette diversité. il mettra en évidence les nouvelles tendances et fera la part belle aux conseils pour le bon choix de vos luminaires et l’électronique y rela-tive. des exemples de projets réalisés avec succès seront présentés aussi bien dans le domaine de l’éclairage intérieur que dans celui de l’éclairage extérieur et public.

❯ Programme 08:15 | Accueil, café de bienvenue et expo-sition 09:00 – 10:45 | ThéoRie eT Bases TeCh-niques mot de bienvenue, introduction Modératrice Silvia Schaller, directrice SLRS, Fondation Suisse pour le recyclage des sources lumineuses et luminaires SLRS, Berne les leds dans l’éclairage : etat de l’art, opportunités et challenges Dr. Milan ROSINA, Analyste marché/techno-logies PV, LEDs, Yole Développement, F les aspects écologiques des led, recyclage Pascal Blum, ACTA, Lausanne normalisation et qualité des led Xavier Lauber, Regent et Syndicat de l’éclairage 10:45 | Pause-café et visite de l’exposition 11:15 – 12:45 | inTéGRaTion des modules led dans les sysTèmes luminaiRes Réflecteurs et lentilles avec luminaires led Michel Clerc, ERCO Lighting AG

optimisation de l’émission lumineuse de luminaires led à l’aide de simulation optique Erny Niederberger, Senior Research Fellow, École Technique Supérieure technique & d’Ar-chitecture Lucerne

système de contrôle pour les luminaires à led – lms (light management systems) Yves Flecher, Zumtobel, Lausanne 12:45 | Buffet et exposition 13:00 – 14:30 | eClaiRaGe exTéRieuR Tuyaux pour les planificateurs et les com-munes Thomas Blum, Schrèder SA exemples réalisés • SG - Un nouvel éclairage sous format clas-sique, Sierre, Delémont, Yverdon 14:30 | Pause-café et visite de l’exposition 15:15 – 16:45 | eClaiRaGe inTéRieuR (séanCe en PaRallèle) Tuyaux pour les planificateurs et installa-teurs Marc-Oliver Wendling exemples réalisés • Genève – Office Ralph Lauren, Riggisberg - Museum Abegg-Stiftung, COOP – nouvelle éclairage shop 15:15 – 16:30 | disCussion éClaiRaGe exTéRieuR (séanCe en PaRallèle) Podium avec les orateurs et les participants 17:00 | Fin de la maniFesTaTion

led - la nouVelle lumièRe. Apprenez à la mettre en valeur et à l’intégrer. La technologie a fait des progrès énormes. Un large choix de produits est sur le marché, de qualité très diverse. Mieux vaut être vigilant et bien informé pour faire son choix.

expositionL’exposition qui accompagnera le forum montrera aux participants la multiplicité de l’offre en LED et per-mettra de «toucher» les produits.

Public cibleCette manifestation s’adresse aux planificateurs, architectes et instal-lateurs. Elle leur fournira un vaste aperçu de la technologie LED et de ses différents domaines d’application. Ils pourront librement évaluer ensuite le potentiel offert par la technologie LED.

ContactElectrosuisse, Ruedi Felder, Secrétaire de l’ITG, Luppmenstrasse 1, 8320 [email protected] | www.electrosuisse.ch/itg | Tél. 044 956 11 51

Forum ledmercredi, 30 janvier 2013 heures d’ouverture : 9 h-17hBeaulieu, lausanne

Le 2e Forum LED à Lausanne fournira un vaste aperçu de la technologie LED.

Cette exposition mettra en évidence les nouvelles tendances

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26Forum Led Lausanneexposants

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❯Light Board pour rails de ERCO Parmi ses nombreux avantages, la gamme Light Board présente un concept global adapté à l’éclairage d’exposition et de présen-tation, qui prévoit différentes répartitions de la lumière pour des flux lumineux faibles ou élevés. Compacts, les boîtiers optiques aux lignes prégnantes incluent des composants optoélectroniques performants pour un éclai-rage économique. Puissance absorbée 4.5W – 54W, flux lumi-neux 290lm – 3480lm 3000K, IRC >90

www.erco.com

❯Elbrolight: Nouveaux projecteurs à LED RGB Que ce soit pour l’intérieur ou l’extérieur, les nouveaux projecteurs LED 20 W ou 30 W permettent de créer l’ambiance lumineuse qui convient à pratiquement toutes les situations Sans installations compliquées, on peut choisir très simplement, en appuyant sur un bouton de la télécommande IR, parmi 16 différentes couleurs variables. Elbro AG, Gewerbestrasse 4, CH-8162 Steinmaur, tél. 044 854 73 00. Responsable: Christof Senk - www.elbro.com

❯Wow de iGuzzini Faible épaisseur, design épuré de Renzo Piano et lignes courbes, telles sont les caractéristiques du Wow, un appareil à LED pour l’éclairage routier des zones urbaines et extra-urbaines à trafic motorisé, pensé pour s’intégrer harmonieusement dans les diffé-rents contextes architecturaux. Disponibles en deux versions – petite et grande– le Wow peut être installé en tête de mat et sur bras simple ou double en saillie, ainsi qu’en posi-tion intermédiaire. Puissance absorbée 31 à 168 W, flux lumi-neux (lm) à 4000K, IRC >70

iGuzzini – www.iguzzini.com

❯HELLA DLA-Light ST200 de Beat Bucher SA HELLA DLA-Light ST200, un réflecteur LED (20W/31W/41W) pour un éclairage de fonction ou d’ambiance. Basse consom-mation énergétique, longue durée de vie et répartition régulière de la lumière. La série HELLA est garante de solutions hautement performantes et fiables spécialement pour l’éclairage des boutiques. www.bbag.ch et katalog.bucherweb.ch

❯Lunis SL-T LED de Siteco Flexibilité est le mot d’ordre pour la nouvelle génération de spots Lunis SL-T LED. Le lumi-naire peut être utilisé en solitaire avec un rail de montage triphasé mais il s’adapte tout aussi bien à une solution avec les bandeaux lumineux Modario de Siteco. Le spot est disponible en 3 couleurs, avec divers filtres et réflecteurs. Puissance absorbée 33W, flux lumineux 2700lm à 3000°K, IRC >80

Osram/Siteco – www.osram.com

❯TECEO - SCHREDER SWISS SA La gamme TECEO assure des performances photométriques optimisées. Elle offre l’outil idéal pour améliorer les niveaux d’éclairage des rues et des routes, générer des éco-nomies d’énergie et réduire leur empreinte écologique, avec un entretien minimum. Deux tailles de luminaires de 16 à 144 LED avec de multiples distributions photométriques. Schrèder Swiss SA – www.schreder.com

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❯Echo LED de Regent - Vivre la lumière, non pas la source! Le Downlight Echo LED, 75 lm/W met en scène très efficacement chaque volume dans une parfaite harmonie, Grâce à une lumi-nance maitrisée, le montage est simple et se fait sans outils. Echo LED est livrable en trois dimensions (137, 210, 260). Autres informa-tions : construction modulaire, lumière non éblouissante, UGR de <19 idéal pour open space grâce à un système optique à réflec-teurs LED précis.

Regent – www.regent.ch

❯MiniAB11 de LUCE-MS Luce-MS SA, connu pour ses solutions sur mesure, propose un luminaire LED pour rail triphasé «eurostandard.» Corps entière-ment en aluminium eloxé noir (ou au choix), système optique basse luminance à focale réglable 15°-60° sans faisceau secondaire, réglage d’intensité par variateur individuel intégré (10-100%) ou selon protocole DMX (rails avec bus DMX), rotation à 360°, inclinai-son 0°-90°. Dimensions : spot øxl 70x210mm, boitier lxhxp 80 x150x35mm. Accessoires tels support de gobo, cadreur et lentille de projection, en option. Puissance absorbée 20W, flux lumineux 1150lm à 3000°K, IRC >90 LUCE-MS - www.luce-ms.ch

❯LEDVANCE AREA de Osram Le carré de lumière LED vous procure une lumière claire et uniformément répartie pour le montage dans un faux plafond ou suspendu. Matériau de la coquille de qualité supérieure, blanc ou alu idéal pour l’éclai-rage d’un foyer, de bureaux ou salles de conférences.Puissance absorbée 54W, flux lumineux 3400lm à 3000°K, IRC >80 www.osram.com

Forum Led Lausanneexposants

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❯LUMA de Indal LUMA est la solution LED pour l’éclairage rou-tier, des places et autres espaces publics.

Les 4 différentes tailles, la facilité d’installa-tion, la modularité technique, la maitrise de l’éblouissement et une durée de vie jusqu’à 100’000 h font de LUMA un luminaire adapté à de nombreuses applications. Flux lumineux de 1000 à 40’450lm, 3000 et 4000°K, avec CLO et réduction nocturne

Elektron – www.elektron.ch

❯RS PRO LED S2 de Steinel La RS PRO LED S2 encore plus claire et avec une lumière LED plus intense est équipée d’un système d’éclairage LED de 22 watts et d’un flux lumineux de 2000 lumens sans capot. Elle est dotée d’un détecteur haute fréquence qui réagit au moindre mouvement indépendamment de la température.

Puag – www.puag.ch

❯se Lightmanagement solutionneur se Lightmanagement est reconnu comme un fournisseur compétent de gradateurs de lumière, de système de gestion et de solu-tions LED de haute qualité. Ce savoir-faire s’applique dans une vaste gamme de grada-teurs avec des interfaces DMX, DALI, RS485 etc. à la partie primaire et de la modulation du courant ou de la tension en PWM à la partie secondaire. Avec la prise en charge des droits de vente pour les produits de Traxon Technologies Ltd, nous sommes devenus un fournisseur complet de produits LED et de solutions spécifiques.

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❯Light Fields LED de Zumtobel La gamme de luminaires Light Fields à distribu-tion intensive, disponibles en modèle encastré, apparent ou suspendu, se prête à de multiples utilisations et reste parfaite dans une disposition en cluster. Avec la durée de vie élevée des LED, de 50 000 heures avec 70% de flux lumineux, Tecton LED garantit des faibles coûts d’énergie et d’entretien. Ainsi, l’investissement est rapidement amorti. La qualité de l’éclairage reste excellente, grâce à un indice Ra > 80 de rendu des couleurs et deux températures de couleur au choix, 3000 ou 4000 kelvins. Zumtobel confirme également des rendements lumineux élevés allant jusqu’à 80 lm/W avec des flux lumineux pouvant atteindre 5050 lumens pour cette ligne d’éclairage d’avant-garde.

Zumtobel - www.zumtobel.ch/lightfields

❯Citizen Electronics - Novitronic Citizen Electronics propose depuis 2006 des led’s de puissance pour différentes appli-cations comme par exemple, des candé-labres pour l’éclairage public, lampes design et downlights. Dans l’actuel portfolio des produits, vous trouverez des composants au rendement de 130lm/W et une luminosité de plus de 15’000lm. En plus d’un rende-ment élevé, le fabricant japonais accorde une grande valeur à la haute précision et repro-duction des couleurs, ainsi qu’à une grande durée de vie.

Novitronic - www.novitronic.com

❯DISC-O | FLOW Un minimalisme poussé à l’extrême tout en gardant une grande élégance, voici les lumi-naires DISC-O et FLOW. Les deux produits réunissent une technologie LED d’avant-garde - hautement efficace d’un point de vue énergétique et pourvue d’anti-reflets - pour permettre une illumination homogène en architecture moderne. En option, une surface par prisme est disponible ce qui favorise l’utilisation en places de travail individuelles. Des modèles pour l’utilisation en applique, au plafond ou encastrés permettent de répondre à tous les souhaits d’aménagement. xal Sàrl, Langenthal - www.xal.com

❯Alimentations secteur 16 watts et 25 watts pour LED avec fonction de variateur Les alimentations de 16 watts ou 25 watts peuvent servir de source à tension constante ou à courant constant. La LPF-25 est également entièrement enrobée et protégée IP67. Outre la version standard, les alimentations sont livrables avec fonction de variateur. On peut régler la sortie avec un signal à largeur d’impulsions de 1-10Vdc, ou une résistance. Les alimentations sont équipées de correction active du facteur de puissance et certifiées ENEC.

Simpex Electronic AG - www.simpex.ch - [email protected] – Tél. 044 / 931 10 30 - Fax 044 / 931 10 31

❯StreetO3 de GEWISS La série StreetO3 a été développée pour être installée en tête de mât. Le luminaire peut être monté sur un mât d’un Ø 42 jusqu’à 76 mm. L’angle d’inclinaison est +/-20 ° à réglage continu. La version LED est configurable avec 2 à 5 modules. Toutes les versions peuvent être intégrées dans un système de gestion de l’éclairage. Avec cette efficace et un design attrayant en même temps, GEWISS vous four-nit une solution d’éclairage idéal pour diverses tâches dans l’environnement urbain. Puissance absorbée 45, 60 ou 90W, flux lumi-neux 1500 à 11000lm à 3500 / 4000K, IRC >70 Spälti AG - www.spaelti-ag.ch

Forum Led Lausanneexposants

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Dans le cadre de la stratégie énergétique de 2050, le Conseil fédéral a mis en consultation

un premier paquet de mesures pour la transformation progressive de l’approvi-sionnement énergétique suisse. . La consultation se terminera fin janvier 2013. Parmi ces mesures, le développement et la rénovation du réseau électrique constituent une priorité de l’administration fédérale. Les améliorations apportées au réseau doivent permettre à notre pays d’assumer, grâce à ses centrales hydroélectriques et au développement des énergies renou-velables, son rôle de batterie d’énergie au cœur de l’Europe. Pour assurer un approvi-sionnement énergétique efficace et fiable, il est nécessaire de répondre aux défis du vieillissement des réseaux et à l’augmenta-tion constante de la consommation. De plus, la sortie volontaire du nucléaire impliquera un recours massif aux énergies renouve-

lables, dont le rendement peut fluctuer. Le développement des réseaux intelligents, les smart grids, capables de stocker l’éner-gie excédentaire à certaines périodes de la journée pour la redistribuer aux heures de pointe, serait une des solutions.

❯Un investissement à préciser Malgré les économies qui devraient être réalisées grâce à ces réseaux, les investisse-ments liés aux améliorations du réseau élec-trique devraient se situer entre six et quinze milliards de francs. Impossible d’avoir une idée plus précise du montant. «Il faut éviter de tomber dans le piège, celui de donner des estimations chiffrées aujourd’hui pour un ho-rizon somme toute très lointain. Il n’est pas possible de prévoir des décennies à l’avance quels seront les coûts de l’énergie, des maté-riaux, de la main-d’œuvre ou des fluctuations de notre monnaie», explique René Longet,

vice-président des Services industriels de Genève (SIG) et par ailleurs pionnier du développement durable. La Confédération n’ayant prévu aucun financement dans ce domaine, les coûts seront à la charge des gestionnaires de réseaux. Ces derniers pour-ront ensuite les répercuter sur les consom-mateurs finaux au pro rata de l’utilisation du réseau. Enfin, pour accélérer la rénovation et le développement du réseau électrique, il est envisagé de limiter les possibilités de recours auprès du Tribunal fédéral (TF).

FRanCine BeRGeR

Les smart grids sont capables de stocker l’énergie excédentaire à certaines périodes de la journée.

l’indusTRie duBiTaTiVe

Selon Swissmem, la Stratégie énergétique 2050 ne tient pas compte des exigences de l’industrie, dont le besoin en nouvelles cen-trales et lignes est urgent. Cette association faitière qui regroupe les acteurs des machines, des équipements électriques et des métaux (12% de la consommation nationale d’électri-cité) plaide pour la modernisation des réseaux, surchargés au point de ne plus assumer la production supplémentaire d’électricité issue des énergies renouvelables. «A moyen terme, ce train de mesures risque de compromettre notre sécurité d’approvisionnement et d’aug-menter exagérément le prix de l’électricité en comparaison avec l’étranger», estime-t-elle. Tout le monde s’accorde donc sur la nécessité d’améliorer le réseau, mais les moyens mis en œuvre et les priorités respectives pour y parvenir ne font pas consensus.

les oBjeCTiFs du Conseil FédéRal

• Réduction de la consommation moyenne d’énergie de 35% par per-sonne et par an à l’horizon 2035 par rapport à l’an 2000.

• Stabilisation de la consommation d’électricité après 2020.

• Production annuelle d’énergie hydraulique d’au moins 37’400 gigawattheures et de 11’940 GWh pour les autres énergies renouve-lables d’Ici à 2035.

un Pas VeRs le Réseau du FuTuR

FlexLast est un projet pilote et concret qui étudie le potentiel des smart grids pour les gros clients de l’industrie. La chaîne alimen-taire du froid étant énergivore, des essais sont menés actuellement dans la centrale de distribution de Migros Neuendorf (SO). Objectif : déterminer si les grands entrepôts frigorifiques peuvent contribuer à la stabili-sation du réseau électrique en jouant le rôle de tampons. En période de surproduction électrique, les halles frigorifiques absor-beraient une grande quantité d’énergie qu’elles stockeraient sous forme de froid excédentaire. A l’inverse, en période de faible production électrique, ces entrepôts pourraient à nouveau libérer cette énergie dans le réseau. Les Forces motrices ber-noises, Migros, IBM et Swissgrid, soutenus par l’Office fédéral de l’énergie, collaborent à ce projet qui s’achèvera fin 2013.

Quelle stratégie pour demain ?

Production de l’électricité en 2011 par catégorie de centrales en %. Source OFEN

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A vec le programme éco21, les services industriels de Genève (siG) achètent les économies d’énergie

des particuliers et des entreprises. le négawatt (l’énergie épargnée) se monnaie désormais dans la Cité de Calvin. Après quatre ans de mise en œuvre, le bilan de ce programme unique en Suisse est positif. En deux ans de déploiement, près du quart des utilisateurs des SIG ont pris part à cette opération pour atteindre une économie de 69 millions de kWh/an, soit l’équivalent de la consommation de 23’000 ménages. Cédric Jeanneret, responsable éco21, nous retrace les grandes lignes.

❯Comment évolue la consommation d’électricité à Genève? En l’espace de cinquante ans, la consomma-tion d’électricité genevoise a augmenté de 500% pour s’élever aujourd’hui à 3000 GWh par an. Cette consommation s’est stabilisée depuis trois ans, même si la croissance économique et la population continuent d’augmenter. Entre le tiers et le quart de l’énergie électrique consommée est gaspillée pour un montant de cent millions de francs chaque année.

Paradoxalement, épargner un kWh revient à six centimes, alors que produire la même puissance coûte quarante centimes. L’écono-mie se révèle payante ! D’où l’importance des gains d’efficience énergétique. Pour activer ces

gisements, le programme éco21 achète les économies d’électricité en offrant des primes aux épargnants. De quelle manière ? Dans les grandes lignes, cet outil accompagne sur le ter-rain entreprises et particuliers en quête d’une plus grande sobriété énergétique. L’objectif est d’atteindre une baisse de 6% de la consom-mation des grandes entreprises qui consom-ment plus d’un million de kWh électrique par année. L’idée n’est pas de se substituer aux professionnels, mais d’aiguiller les participants vers les entreprises qualifiées. Le distributeur genevois achète 75% de son électricité hors de ses frontières. A l’horizon 2020, sa cible est

d’atteindre 50% d’autoproduction du canton, grâce aux renouvelables et à l’efficience éner-gétique. ❯Avez-vous un exemple concret à nous fournir ? Grâce à cette démarche, l’entreprise Caterpillar a réduit sa consommation énergétique de 45% en 2011 par rapport à 2008. Cette baisse sera maintenue cette année. Durant cette période, deux luminaires sur trois ont été supprimés dans le siège genevois, le système de ventila-tion a été optimisé par le remplacement des moteurs de pulsion et d’extraction. Enfin, les appareils électriques personnels des employés sont contrôlés au niveau de leur efficacité afin de supprimer les plus énergivores. Vanina Delley

Genève achète l’efficience énergétique

un PionnieR du déVeloPPemenT duRaBle aux siG

René Longet (photo) est le nouveau vice-président des SIG depuis octobre dernier. Homme politique visionnaire, cet expert en matière environnementale est également membre du Comité suisse des Cités de l’énergie et du Fonds Energies des collectivités publiques de l’Etat de Genève.

Bilan des PRinCiPales oPéRaTions d’éCo21*

69 millions de kWh par an économisés, l’équivalent de la production de trois barrages du Seujet. 10 millions de francs ont déjà été reversés aux par-ticipants. 36 millions de francs ont été investis dans le green business local

amBiTion néGaWaTT dédié aux GRandes enTRePRises

35 millions kWh par an d’économies. Plus de cinquante entreprises impli-quées. 15 000 francs annuels pour financer la formation et le rachat des économies à 7 centimes le kWh.

une eRReuR de CalCul

En 2004, le prix coûtant de l’électricité a été partagé en trois : production, trans-port et réseau de distribution. Le prix du réseau étant ardu à calculer, les SIG l’ont un brin surestimé au départ. Cette erreur a engendré un sur encaissement de 42 millions de francs. En tout, 21 millions ont été redistribués aux clients. La somme restante a été injectée dans le programme afin de promouvoir les économies d’énergie. Avec 32 millions ajoutés en 2010, éco21 bénéficie d’une enveloppe de 53 millions de francs (1% du chiffre d’affaires annuel des SIG lui est alloué pour réaliser le même pour-centage d’économies par an).

Quelle stratégie pour demain ?

energie

Green Business N°4 | Novembre 2012

Cédric Jeanneret, responsable éco21

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Green Business N°4 | Novembre 2012

Les ascenseurs ont leur étiquette

En matière d’évaluation énergétique, schindler se fonde depuis trois ans sur la directive Vdi 4707 de l’associa-

tion des ingénieurs allemands. Résultat: une étiquette-énergie classant les ascenseurs en fonction de leur efficience énergétique. Simple, et transparente, cette vignette déter-mine rapidement la consommation en électricité de chaque produit. Auparavant, il était ardu de se renseigner sur la performance énergétique des différents modèles d’ascenseurs. Désormais, Schindler propose une étiquette-énergie basée sur la directive VDI 4707 de l’Association des ingénieurs allemands, une méthode indépen-dante et crédible. Par ce biais, le calcul et l’éva-luation de l’efficience énergétique des produits s’effectuent rapidement. Et permet ainsi de procéder au bon choix. L’étiquette-énergie four-

nit avec concision les principales informations et une note allant de A à G, selon la consomma-tion d’énergie de l’appareil. Sans sombrer dans les détails techniques, les clients peuvent vite déterminer la performance énergétique d’un ascenseur et sa consommation en fonction et à l’arrêt. Sa consommation annuelle d’énergie en kilowattheure est également indiquée afin de calculer le coût de la facture d’électricité. Ainsi, un ascenseur standard d’un immeuble d’habitation dont la consommation annuelle est estimée à 1800 kWh pour un tarif moyen de 18 centimes, représente une charge de 324 francs par an. Sont également pris en compte dans la notation, la fréquence d’utilisation, la vitesse, le poids de convoyage et la hauteur de levage. Ces facteurs classent les ascenseurs selon cinq catégories. Les critères varient selon l’installation d’un ascenseur dans un petit immeuble locatif, ou un

bâtiment administratif de cent mètres de haut à forte fréquentation. ❯Cycles de vie En adoptant ce label, Schindler franchit une nouvelle étape en ligne avec sa politique envi-ronnementale. Depuis dix ans, le groupe pour-suit une stratégie de développement durable basée sur les systèmes de gestion de l’envi-ronnement ISO 14001 et Eco-Design. Ainsi, les cycles de vie des différents types d’ascenseurs subissent une analyse détaillée. L’empreinte écologique des modèles standards a été réduite de 35% en une décennie. Les maîtres d’ouvrage accordant toujours plus d’importance à l’effi-cience énergétique, ce critère pèse davantage lors du choix d’un élévateur. WWW.sChindleR.Ch

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inFormatique

Vers un centre de données écologique

Ll’exploitation de centres de données nécessite énormé-ment d’électricité. les centres

de données de Google, par exemple, ont consommé en 2010 près de 2260 GWh, l’équivalent d’une ville de 200’000 foyers. Réduire la vora-cité électrique est donc une priorité absolue pour tous les exploitants.

De fait, la branche est déjà parvenue à modérer sa consommation: alors que la consommation mondiale d’électricité par les centres de données avait encore doublé entre 2000 et 2005, elle ne s’est accrue que de moitié environ entre 2005 et 2010. Divers concepts et technolo-gies, dits «green IT», ont contribué à l’amélioration de l’efficacité énergétique des centres de données. À cet égard, l’indicateur d’efficacité énergétique (PUE) est important, car il montre le rapport entre la consommation d’électricité des seuls systèmes informatiques et la consommation d’électricité totale d’un centre de données. Il faut en effet, pour chaque kilowattheure consommé par les serveurs en place, un autre kilowat-theure pour exploiter l’installation et refroidir les locaux. Des indicateurs PUE autour de 2,0 sont donc actuellement la norme. Les centres de données utilisant l’énergie de manière particulièrement efficace affichent un indicateur PUE inférieur à 1,5.

❯Refroidissement naturel indirect Le refroidissement naturel (free coo-ling) est une option pour refroidir efficacement les salles de serveurs sans consommer d’énormes quantités d’énergie – l’air extérieur entrant dans le processus de refroidissement. Dans le cas du refroidissement naturel direct, l’air extérieur frais est introduit dans les salles des serveurs par un système de clapets d’aération. Le flux d’air absorbe la chaleur et la véhicule vers l’extérieur. Dans le cas du refroidissement naturel indirect, un liquide de refroidissement – en général un mélange d’eau et de glycol – est refroidi par l’air extérieur, puis pompé par des conduites dans les locaux.

Le cloisonnement des couloirs d’air chaud et d’air froid est une autre méthode qui consiste à séparer les

zones d’air chaud et d’air froid dans le centre de données. L’air chaud, suscep-tible d’entraîner une surchauffe et, par conséquent, des défaillances des sys-tèmes et des pannes, n’est pas aspiré de nouveau par le matériel informatique. Un concept bien transposé permet de réduire jusqu’à 35% la puissance fri-gorifique des installations – une tem-pérature de 20 à 25 degrés suffit pour refroidir si l’air chaud et l’air froid sont séparés. ❯Capteurs solaires Mais la réduction de la consommation d’énergie n’est pas la seule caractéris-tique d’un centre de données «vert». La chaleur peut aussi être utilisée pour chauffer les bâtiments avoisinants. Une production électrique diversifiée est également importante. Les centres de données modernes disposent de suffi-samment de surfaces extérieures pour installer des capteurs solaires permet-tant de couvrir une partie des besoins énergétiques. L’électricité solaire ou le courant issu de sources d’énergie renou-velables contribue en outre à réduire «l’empreinte écologique» d’un centre de données.

Enfin, la voracité énergétique des centres de données doit être relativisée. Des concepts comme l’informatique en nuage (cloud computing) et la virtualisa-tion contribuent à l’efficacité énergétique majeure des infrastructures informa-tiques. La consommation d’électricité serait nettement plus importante si les ressources requises n’étaient pas exploitées de manière centralisée dans un centre de données, mais réparties sur différents serveurs dans d’innombrables endroits.

L’efficacité énergétique des centres de données s’est renforcée par le biais de diverses technologies.

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CenTRe de données modèle

Green Datacenter AG, une entreprise du groupe green.ch, exploite à Lupfig (AG) le greenDatacenter Zurich-Ouest – un centre de données en termes d’effica-cité énergétique et d’écologie. Son indi-cateur PUE de 1,4 est dû notamment au refroidissement naturel et au cloison-nement des couloirs d’air chaud et d’air froid. La chaleur résiduelle climatisera à l’avenir le bâtiment commercial avoisi-nant planifié actuellement.

La réduction de la consommation d’énergie n’est pas la seule vertu d’un centre de données «vert».

Franz Grüter, CEO de Green Datacenter AG.

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ACHATS RESPONSABLES ❯Swisscanto privilégie les fournisseurs «responsables» Swisscanto, pionnier dans les placements durables, s’est doté de directives en ma-tière d’approvisionnement responsable. Le statut de «partenaire commercial privilégié» sera réservé aux fournis-seurs qui réduisent l’impact écologique de leurs produits et dont les fabricants ne violent pas les règles internationales en matière de droits de l’homme et les dispositions nationales relatives aux conditions de travail des employés.

❯L’éco-étiquetage saturé Une étude réalisée conjointement par L’IMD et l’EPFL, révèle que les écolabels pourraient atteindre un seuil de satura-tion. Sur un total de mille managers son-dés aux quatre coins du globe, sur leurs attitudes envers les écolabels, il en ressort une image floue. Celle d’un marché de la labellisation de moins en moins crédible en raison de sa complexité. Les raisons ? Une forte tendance à la fragmentation et un manque de consensus sur les critères de qualification, qui ne font que renforcer le scepticisme des utilisateurs. Les conclusions de cette étude énoncent le besoin d’une plus grande harmonisa-tion de ces labels, à l’instar de l’Ecolabel européen. La solution la plus efficace serait de développer une «étiquette-environne-ment» à l’instar de l’étiquette-énergie. Cette dernière positionne le marché sur la consommation énergétique et stimulera l’achat de pro-duits de plus en plus écologiques à l’avenir.

❯EcoCloud: vers des serveurs efficients? Le cloud computing est très prisé, mais l’efficience énergétique de la mutualisation des serveurs reste encore à être étayée par une étude scientifique indépendante. Les coûts électriques liés à l’alimenta-tion et à leur refroidissement ainsi qu’au stockage des données sont, par contre, en constante augmentation. Récemment, l’EPFL a lancé le projet EcoCloud, afin de créer des compétences dans l’optimisation énergétique des nuages informatiques. Cette recherche touchera à l’organisation des bases de données, aux techniques de climatisation et aux microprocesseurs. Autant d’éléments importants de ces «nuages» que nous utiliserons de plus en plus dans le futur. www.ecocloud.ch

ecolive

En bref❯nyon achète toujours durableDans le courant de cette année, la Ville de Nyon a renouvelé ses directives en matière d’achats responsables. Celles-ci couvrent les achats de fournitures cou-rantes par l’administration, autrement dit le papier, le matériel de bureau, le matériel électronique, le mobilier, les produits de nettoyage, les vêtements, les véhicules et les produits alimentaires. L’élargissement est envisageable à d’autres produits et marché.

❯Filière agro-alimentaire de qualitéUne charte Qualité a été signée en avril 2012 par des représentants de la filière agro-alimentaire, des producteurs de matières premières, jusqu’aux consomma-teurs, en passant par les transformateurs. Le but est de renforcer la compétitivité de la filière en consolidant le niveau de qua-lité, notamment écologique et sanitaire, et d’intensifier la présence des produits sur les marchés. La charte forme un véritable partenariat basé sur la confiance des acteurs en toute transparence.

❯neutralité climatique dans le hardwareLe fabricant suisse de matériel IT transtec est la première entreprise climatiquement neutre de la branche en Europe, grâce à l’appui de myclimate, organisme de com-pensation spécialisé dans la protection climatique. transtec prévoit également de prendre des mesures importantes pour réduire ses émissions de CO2, en ayant recours à de l’électricité verte ou en sub-ventionnant les billets de transport public pour ses employés.

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