Graines d'images | le 7 novembre 2013 à la Ferté Bernard

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PRÉVISIONNEMENT Graines d'Images et le cinéma Le Palace avec le soutien de l'ACID, L'AFCAE et du GNCR ont le plaisir de vous inviter à la journée de prévisionnement JEUDI 7 NOVEMBRE 2013 au cinéma Le Palace 23, rue Denfert Rochereau – 72400 La Ferté Bernard tél : 02 43 71 73 24 9h – Accueil 9h30 – Le Géant égoïste de Clio Barnard Quinzaine des réalisateurs – Festival de Cannes 2013 Soutien AFCAE 11h15 – The Lunchbox de Ritesh Batra Semaine de la Critique – Festival de Cannes 2013 Soutien AFCAE 13h – Déjeuner o d 14h30 – 2 Automnes 3 hivers de Sébastien Betbeder Sélection ACID – Festival de Cannes 2013 Soutien ACID 16h15 – A Touch of Sin de Jia Zhang Ke Compétition officielle – Festival de Cannes 2013 Soutien AFCAE 18h30 – Discussion autour de la programmation des films Merci de confirmer votre présence par téléphone ou retour de mail avant le 27/09/2013 à Graines d'Images Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le Mans Tel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

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prévisionnement régional relayé par l'association des cinémas de l'ouest pour la recherche

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P R É V I S I O N N E M E N T

Graines d'Images etle cinéma Le Palace

avec le soutien de l'ACID, L'AFCAE et du GNCR

ont le plaisir de vous inviter à la journée de prévisionnement

JEUDI 7 NOVEMBRE 2013

au cinéma Le Palace23, rue Denfert Rochereau – 72400 La Ferté Bernard

tél : 02 43 71 73 24

9h – Accueil

9h30 – Le Géant égoïste de Clio BarnardQuinzaine des réalisateurs – Festival de Cannes 2013Soutien AFCAE

11h15 – The Lunchbox de Ritesh BatraSemaine de la Critique – Festival de Cannes 2013Soutien AFCAE

13h – Déjeuner

o d14h30 – 2 Automnes 3 hivers

de Sébastien BetbederSélection ACID – Festival de Cannes 2013Soutien ACID

16h15 – A Touch of Sinde Jia Zhang KeCompétition officielle – Festival de Cannes 2013Soutien AFCAE

18h30 – Discussion autour de la programmation des films

Merci de confirmer votre présence par téléphone ou retour de mailavant le 27/09/2013 à Graines d'Images

Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

LE GÉANT ÉGOÏSTEde Clio Barnard

G-B – 2013 – 1h31Sortie le 18 décembre 2013 – Pyramide Distribution

Avec Conner Chapman, Shaun Thomas, Sean Gilder,...

Quinzaine des réalisateurs – Festival de Cannes 2013Soutien AFCAE

Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux adolescents rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés. Kitten organise de temps à autre des courses de chevaux clandestines. Swifty éprouve une grande tendresse pour les chevaux et a un véritable don pour les diriger, ce qui n’échappe pas au ferrailleur. Arbor, en guerre contre la terre entière, se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de métaux, au risque de se mettre en danger. L’amitié des deux garçons saura-t-elle résister au Géant Egoïste ?

Cette révélation de la Quinzaine a plusieurs sources d'inspiration : la littérature, puisqu'il est une adaptation contemporaine d'un conte d'Oscar Wilde, et la vie réelle, celle qui passe à toute allure dans les rues mouillées de Bradford. C'est là, dans le Nord de la vieille Angleterre, que Clio Barnard avait mené des recherches pour son précédent film, un documentaire sur la dramaturge Andrea Dunbar. Là qu'elle avait croisé tout un petit peuple en bottes crottées et blousons sales : les ferrailleurs et leurs petites mains. (...)Le Géant égoïste, c'est d'abord une musique. Apre et rocailleuse, au diapason de cet accent du Nord qui fait sonner l'anglais comme une langue barbare. Quelques répliques suffisent pour se sentir embarqué dans cette région sinistrée, où la tristesse des paysages post-industriels finit presque par devenir poétique. Chemins de pluie, ciels bas et gris, briques rouges…(…) Dans cette fable tragique, qui évoque aussi bien le Steinbeck de Des souris et des hommes que le Ken Loach de Sweet Sixteen, la cinéaste réussit surtout la gageure d'éviter tout misérabilisme. Sa caméra nerveuse qui saisit, comme un radar, la brusquerie des corps en mouvements, y est pour beaucoup. Mais ses comédiens font le reste : leur espièglerie bagarreuse, leurs élans, leur vitalité emportent tout sur leur passage. Larmes comprises.

Mathilde Blottière – Télérama

THE LUNCHBOX de Ritesh Batra

Inde – 2013 – 1h44Sortie le 11 décembre 2013 – Happiness Distribution

Avec Irrfan Khan, Nimrat Kaur, Lillete Dubey,...

Semaine de la Critique – Festival de Cannes 2013Soutien AFCAE

Chaque matin, Illa cuisine et se met en quatre pour préparer des plats variés et savoureux pour le déjeuner de son mari. Elle confie ensuite sa "lunchbox" au gigantesque service de livraison qui dessert toutes les entreprises de Bombay. Chaque soir elle attend de son mari des compliments qui ne viennent jamais. Ce qu'elle ignore, c'est que ses "lunchbox", sont remises accidentellement à Saajan, un homme solitaire, proche de la retraite. Conscient de la méprise, Saajan laisse, un jour, un mot dans la "boîte repas". Ila lui répond. Débute alors une relation épistolaire où l'excitation de dialoguer avec un inconnu se transforme en une amitié inattendue…

(…) Un scrongneugneu qui s'humanise, une épouse délaissée qui se met à rêver : on a beaucoup vu ça au cinéma. Seulement, devant l'inventivité de ce jeune cinéaste indien, tous les clichés s'effacent. Ritesh Batra a vu pas mal de films bo- et ho-llywoodiens, c'est évident, et il se sert de l'exotisme de Bombay pour nous séduire. Pourquoi pas, après tout ? Puisqu'il utilise la beauté des lieux pour créer une tension diffuse et le charme de ses personnages pour créer l'émotion. Ils sont tous attachants , à commencer par l'assistant pot-de-colle du vieux ronchon qui se révèle, peu à peu, plus ambigu que prévu et blésé par la vie. Issus de milieux sociaux et de religions différents, elle lui et l'autre sont unis, en fait, par une même solitude et l'indifférence que le monde extérieur semble manifester à leur égard.

Tout est sur le fil de la mélancolie, mais une mélancolie euphorisante. Des « feel good movies » comme The Lunchbox on en redemande.

Pierre Murat – Télérama

Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

2 AUTOMNES, 3 HIVERSde Sébastien Betbeder

France – 2013 – 1h30Sortie le 25 décembre 2013 – UFO Distribution

Avec Vincent Macaigne, Maud Wyler, Bastien Bouillon,...

Sélection ACID – Festival de Cannes 2013Soutien ACID

À 33 ans, Arman a décidé de changer de vie. Pour commencer il court. C’est un bon début. Amélie poursuit la sienne (de vie) et court, elle aussi. La première rencontre est un choc. La seconde sera un coup de couteau en plein cœur.

Le film commence avec un barbu déprimé qui fait un footing à Paris, parce qu’il sait pas quoi faire de ses journées. On pourrait s’attendre au pire. Et le pire arrive en effet. Sauf qu’on en rit beaucoup. De ce point de vue là, 2 Automnes 3 hivers est une comédie réussie. C’est un film plein de vie, et qui flirte avec la mort. Alors rien d’étonnant à croiser sur une route enneigée le fantôme de papa. Ni de discuter avec l’esprit de sa sœur. De ce point de vue là, 2 Automnes 3 hivers est un film fantastique. L’histoire est racontée de manière originale : les personnages parlent parfois à la caméra, citant Eugene Green, Judd Appatow, ou Michel Delpech. Pourtant le film n’est jamais prisonnier de ses références. Sincère, personnel, et sans posture, il suit son chemin. Son apparente simplicité me rappelle les films de Truffaut. De ce point de vue là, 2 Automnes 3 hivers est un beau film. Je crois que le sujet du film, c’est le couple. Ce que ça implique d’aimer quelqu’un, et ce à quoi il faut parfois renoncer. Mais peut-être pas. En tout cas, c’est une émouvante histoire d’amour. Les moyens. J’imagine qu’il y en a eu très peu. En fait, on ne s’en rend pas compte. C’est même une des réussites du film : la mise en scène est en adéquation avec son économie. De ce point de vue là, c’est une super production. Un film, c’est aussi souvent le portrait de son auteur, de ses acteurs, et aussi de tout ce qui échappe au réalisateur, et qui permet de dresser le portrait d’une époque. Et de ce point de vue là, 2 Automnes 3 hivers est aussi un très beau documentaire.

Namir Abdel Messeeh, cinéaste

A TOUCH OF SINde Jia Zhang Ke

Chine – 2013 – 2h13Sortie le 11 décembre 2013 – Ad Vitam

Avec Wu Jiang, Wang Baoqiang, Tao Zhao,...

Prix du scénario / Sélection officielle – Festival de Cannes 2013Soutien AFCAE

Dahai, mineur exaspéré par la corruption des dirigeants de son village, décide de passer à l’action. San’er, un travailleur migrant, découvre les infinies possibilités offertes par son arme à feu. Xiaoyu, hôtesse d’accueil dans un sauna, est poussée à bout par le harcèlement d’un riche client. Xiaohui passe d’un travail à un autre dans des conditions de plus en plus dégradantes. Quatre personnages, quatre provinces, un seul et même reflet de la Chine contemporaine : celui d’une société au développement économique brutal peu à peu gangrenée par la violence.

(…) A côté de Dahai le vengeur, on suit le sort d'un migrant qui vit de meurtres rémunérateurs, d'une femme qui devient criminelle sans le vouloir et d'un presque ado à qui la société refuse tout ce qu'il espère : ce sont ces quatre destins qui dessinent la trame de A touch of sin.Dans ses documentaires (24 City) ou ses fictions (Still Life), Jia Zhang Ke a toujours saisi le mal-être de la Chine. Toute son œuvre repose, donc, sur la mélancolie et la déshumanisation. La mélancolie, on la retrouve chez l'ado de l'épisode 4, moralement harcelé au point de renoncer à vivre. La déshumanisation, elle, est partout. Si ce n'est que le cinéaste l'exprime de façon moins éthérée, moins discrète que d'habitude. Au lieu d'imploser, elle explose. D'où cette certitude : à force d'humiliations, chacun cède à la violence. Pas moyen d'y échapper...(…) Le film a pour titre A Touch of sin. Il y aura, donc, sans doute – après le péché –, et le remords et la culpabilité. Mais, ce que décrit le réalisateur, c'est le moment où l'on ne songe qu'à à faire expier aux autres le mal qu'ils ont fait. L'instant où tout bascule. La seconde où l'on accepte de devenir un monstre comme les autres au nom du Bien : des problèmes qui se posent, non seulement à la Chine, mais au monde. C'est l'air du temps qui coule dans les images d'A Touch of sin....

Pierre Murat – Télérama

Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]