Graines d'images | 1er octobre 2013 au Mans

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PRÉVISIONNEMENT Graines d'Images et Les Cinéastes avec le soutien de l'ACID, L'AFCAE et du GNCR ont le plaisir de vous inviter à la journée de prévisionnement JEUDI 1er OCTOBRE 2013 au cinéma Les Cinéastes place des Comtes du Maine – 72000 Le Mans tél : 02 43 51 28 18 9h – Accueil 9h30 – Le Cinéma français se porte bien ? de Stéphane Arnoux, Jean-Baptiste Germain et Chiara Malta 11h – Conférence de presse Graines d'Images Junior Présentation de la manifestation qui aura lieu du 18 octobre au 3 novembre 2013 12h30 – Déjeuner o d 14h15 – Le Démantèlement de Sébastien Pilote Sélection officielle Semaine de la Critique – Festival de Cannes 2013 Soutien ACID 16h30 – Jasmine d'Alain Ughetto Compétition officielle – Festival d'Annecy 2013 Soutien AFCAE 17h45 – Discussion autour de la programmation des films Merci de confirmer votre présence par téléphone ou retour de mail avant le 27/09/2013 à Graines d'Images Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le Mans Tel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

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Prévisionnement régional relayé par l'association des cinémas de l'ouest pour la recherche

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P R É V I S I O N N E M E N T

Graines d'Images etLes Cinéastes

avec le soutien de l'ACID, L'AFCAE et du GNCR

ont le plaisir de vous inviter à la journée de prévisionnement

JEUDI 1er OCTOBRE 2013

au cinéma Les Cinéastesplace des Comtes du Maine – 72000 Le Mans

tél : 02 43 51 28 18

9h – Accueil

9h30 – Le Cinéma français se porte bien ?de Stéphane Arnoux, Jean-Baptiste Germain et Chiara Malta

11h – Conférence de presse Graines d'Images JuniorPrésentation de la manifestation qui aura lieu du 18 octobre au 3 novembre 2013

12h30 – Déjeuner

o d14h15 – Le Démantèlement

de Sébastien PiloteSélection officielle Semaine de la Critique – Festival de Cannes 2013Soutien ACID

16h30 – Jasmined'Alain UghettoCompétition officielle – Festival d'Annecy 2013Soutien AFCAE

17h45 – Discussion autour de la programmation des films

Merci de confirmer votre présence par téléphone ou retour de mailavant le 27/09/2013 à Graines d'Images

Graines d'Images – 28, avenue Jean Jaurès – 72000 Le MansTel : 02 43 78 25 01 – Email : [email protected]

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LE CINÉMA FRANÇAIS SE PORTE BIEN ?

de Stéphane Arnoux, Jean-Baptiste Germain et Chiara Malta

France – 2012 – 1h20 - documentaireSortie novembre 2013 – Zootrope Films

Vingt ans après la signature du manifeste « Résister » où 180 cinéastes témoignaient de leur insoumission au seul critère du « ciné-chiffres », qu'en est-il du cinéma français indépendant aujourd'hui ?

Tout en suivant un distributeur et son réalisateur un jour de sortie d'un film en salles, ce documentaire donne la parole à des cinéastes indépendants inquiets de la part toujours plus étroite offerte au cinéma d'auteur. Pourquoi ce cinéma est indispensable à la création ainsi qu'à l'industrie. Pourquoi il est primordial de continuer à le défendre.

LE DÉMANTÈLEMENTde Sébastien Pilote

Canada – 2013 – 1h51Sortie le 4 décembre 2013 – Sophie Dulac DistributionAvec Gabriel Arcand, Gilles Renaud, Lucie Aurier,...

Prix SACD / Semaine de la Critique – Festival de Cannes 2013

Gaby a une ferme où il élève des agneaux : la Ferme Gagnon & Fils. Mais il n'a pas de fils, seulement deux filles qu'il a élevées comme des princesses et qui habitent loin dans la grande ville. Un jour, l'aînée lui demande de l'aider financièrement pour éviter de perdre sa maison. Gaby, chez qui le sentiment de paternité s'est développé jusqu'à la déraison, décide de démanteler la ferme.

Avant que son héros ne s'y résolve, le jeune cinéaste canadien au nom intrigant, Sébastien Pilote, filme le « démantèlement » d'une ferme voisine. Tous les voisins sont venus, une sorte de meneur de jeu, droit sorti d'une vieille chanson de Gilbert Bécaud, mène les enchères. Chacun achète ce qu'il peut, ce qu'il veut, tandis que le propriétaire, au bord des larmes, se dissimule loin des regards. C'est sans frémir ni gémir que Gaby accepte son destin. Mais son trouble est immense : on le devine en le voyant tenter une réconciliation insensée avec son ex-femme qui, elle, a refait sa vie depuis longtemps. Paumé, il est totalement paumé..

Dans des paysages immenses et immobiles, on contemple, donc, un homme qui se défait. Sans rien dire et encore moins montrer. Tout se joue dans le regard du fabuleux comédien qu'est Gabriel Arcand. Mais aussi sur celui que pose sur lui son réalisateur : intense, mais sec, dénué de la moindre complaisance, ni sensiblerie. On a vraiment la sensation – comme dans les westerns et les films noirs de jadis – de voir un homme accomplir, contre son gré et l'avis général, ce qu'il croit être, à tort ou à raison, son devoir. La fatalité est en marche. On vit une mort en direct.

Pierre Murat – Télérama

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JASMINEd'Alain Ughetto

France – 2013 – 1h10 – documentaire/animationSortie le 30 octobre 2013 – Shellac Distribution

Compétition officielle – Festival d'Annecy 2013Soutien AFCAE

Dans le Téhéran de Khomeiny, mystérieux et oppressant, dans le tumulte de l'Histoire, des êtres de pâte et de sang luttent comme bien d'autres pour l'amour et la liberté. Du frémissement de la pâte modelée, surgit la plus incroyable des histoires mêlant l'amour et la révolution: France, fin des années 70, Alain rencontre Jasmine, une iranienne; elle change le cours de sa vie.

Jasmine est un film d'animation, nouveau territoire des œuvres documentaires – comme Valse avec Bashir (2008), d'Ari Folman. Pendant la révolution iranienne, en 1978, deux amants en "pâte modelée" vivent leur amour à Téhéran, déambulant dans un saisissant décor en polystyrène.Le résultat est poétique, et politique : dans Jasmine, Alain Ughetto, césar du meilleur court métrage d'animation en 1985 avec La Boule, revient sur une idylle enfouie dans sa mémoire depuis plus de trente ans. Ce film marque aussi son retour dans l'animation, un genre qu'il avait délaissé, justement, après "la rupture avec la jeune femme iranienne". "En malaxant la pâte, j'ai massé mon cœur", a-t-il lâché lors de la première projection publique du film. Ce sera la seule "séquence-émotion".(...) Jasmine est une silhouette bleue, à cause de la couleur de ses yeux, Alain est jaune parce qu'il fallait bien trouver une autre teinte. Les deux créatures sont asexuées, "ce sont deux personnes qui s'aiment, peu importe que ce soit un homme, une femme", explique le cinéaste. Elles n'ont pas d'ossature "parce que la mémoire c'est mou. L'air du temps est mou, la politique aussi. On appuie d'un côté, ça ressort de l'autre. (…)Dans le film, on devine parfois Ughetto dans le décor, de sorte que l'on entrevoit le making-off. La salle était emballée. "Vous donnez une âme à vos personnages. En voyant ce film, j'ai pensé au travail de Starevitch ainsi qu'aux frères Fleischer. C'est un hommage aux films d'animation !", s'est extasié un spectateur.

(…) Jasmine se déploie tel un kaléidoscope. Les deux amants sont omniprésents mais, en même temps, ils semblent dépassés par l'histoire en marche, les archives télévisées, les bouts de films Super-8, les vidéos récentes... (…) "En 2002, j'étais dans une période où je cherchais à faire un film qui me ressemble. Parallèlement à la réalisation, j'étais caméraman pour des grandes chaînes de télévision, on courait tout le temps, on était dans l'éphémère."Avec Jasmine, il est parti pour de longs mois de travail solitaire dans sa "grotte". A malaxer sa pâte. A avancer à pas de fourmi : un après-midi entier de concentration pour dix ou quinze secondes d'image... "Je partais au travail, je disais : je vais jouer, comme un acteur." Il n'était pas tout à fait seul : "J'étais entouré par une petite équipe qui m'a bien conseillé, même si au bout du compte je n'écoute que moi. Pour le décor, j'ai dit : on va faire Téhéran avec des emballages en polystyrène. On m'a regardé, médusé..." Le cinéma l'Alhambra, à Marseille, lui a fourni un drôle de studio de tournage : l'espace situé derrière l'écran de son unique salle. C'est là que les deux amoureux en pâte ont papillonné.Alain Ughetto utilise l'expression "pâte modelée" plutôt que "pâte à modeler", comme si, entre ses mains, la matière instantanément se métamorphosait. "En la tenant dans les doigts, elle s'alanguit, se réchauffe, comme un corps amoureux.(…) Deux voix off tissent le récit, celle de Jasmine lisant les lettres de l'époque, jouée par une comédienne iranienne qui souhaite garder l'anonymat, et celle d'Alain, interprétée par Jean-Pierre Daroussin. L'histoire est concentrée sur les moments vécus à Téhéran, entre septembre 1978 et mars 1979. "Une histoire d'amour, c'est beau, puis il y a le choc du réel ."Alain Ughetto finit par quitter l'Iran, peu de temps après l'arrivée au pouvoir de Khomeini (février 1979), persuadé que Jasmine le rejoindra quelques mois tard. "Du jour au lendemain, la vie avait changé à Téhéran, plus de fête, plus d'alcool, plus rien. On n'aurait jamais pu vivre ouvertement avec Jasmine." Elle décide de rester, pour résister. Ils ne se sont pas revus depuis. "Chacun a fait sa vie. Jasmine vit maintenant en Suède. Mais j'ai repris contact avec elle pour l'informer de l'existence du film. Jasmine, c'est un témoignage amoureux condamné dans la pâte." Deux créatures sur le pétrin, dans le pétrin.

Clarisse Fabre – Le Monde

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