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    G l i s s e m e n t G l i s s a n t

    L a m b e r t S a v i g n e u x

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    Dream on man,

    tmight take you to the bush

    where the flowers cry

    Glissant, de Doneda Scully stape par Rothenberg

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    Le peintre sillonne le paysage, il aime parcourir ltendue, du regard, de son pas, il

    marche et lil divague comme un ocanincertain, couleurs, matires se meuventinformes quand la marche immerge dans lasensation vaste, dans cette longation delespace quest le pas, penses et rvesenvahissent le regard.

    Il ne sest pas arrt, il hume dans lnergie ducheminement, la vitalit englobe tous lestemps et leffort physique prlude la vision

    Sa boite daquarelle, des pinceaux, un peudencre, quelques bambous taills, des feuilles mme lherbe, les racines empchent leconfort et le rendent plus rceptif, le rel plus

    prs du rve, il y peroit la peau, leschancrures dune mue, longues tiges et lefeuillage, les fleurs les fruits fcondentloutremer, il se met tracer le geste, lilperoit, lencre gratte le vide slance, il yinsuffle la couleur, le temps, le vent et lapoussire surgissent en mme temps que ledessin.

    Il dit, deux lignes surgissent du sol etilluminent, larbre, le bleu, dans le rire dufeuillage, frmissement colibri, rve koalamme sil sait que mais cest dans le rire delarbre.

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    Il peint par srie, quatre, six, plus peut trequand il sacharne, de feuille en feuille un

    voyage sur ses genoux, ces yeux sont despieds, il rit de ces mots, cest avec les piedsque les yeux voient.

    Il aime ces moments, le pays et la chaleur, lestraces, couleur, lignes forment une carte duvisible, larbre lui-mme est un itinraire de lalumire ? La terre se laisse respirer

    attentiste, il se promne et hume , lve le nez ,sa dmarche indique une danse que sonesprit impulse, tangage , ou est ce le corps quise soulve comme port par des vagues, l deterre et d'air, une ligne souple mime lamarche de lave quand en fusion au travers,

    coulant sur , rfractant le rel sous la chaleur ,pousse irrfrnable, c'est l'il qui erre , libreclat la rencontre, VER le voir , sans doutec'est ce que l'il cherche faire, il dvale lapente, se suspend aux brindilles soudain cesont goutte, lichen, espace en semence infinie,l'tendue est impalpable.

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    A peindre les mains illumines dans lamatire , se plonger dans lexprience

    de lclat mat de la couleur sans que rien ne lasous-tende, autre quun obscurpressentiment, inconscient, sans quunetension sminale ne laccompagne, gestuellequi tend son acte - chemin qui ouvre ,grincement des gonds de linconnu.

    Les rameaux, le feuillage et les branches.

    Le temps aussi ouvre la transformation,terrain vague de nos question jaillit, commeun trait , il faut alors partir la recherche,lespace souvre, seffondre dans unedpression du langage plonge dans un videqui semble tre la nuit.

    A peindre et uniquement peindre on pose unequestion ce qui nous dpasse.

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    Ctait chercher le rien dans quelque chosequi remonte, en saisir la peau, en retenir

    laliment, assis ou courant dans les bois,laisser le vent entrainer la foudre sans sensaisir, laisser voler ce vent, sinventer lemurmure qui doux dansait le prsent enavant du temps.

    Astres, fleur, une lueur, une nuance, ils meglissent cet autre temps qui vient du silencemais un silence de bruit, mditatif mais quibruisse, des herbes des bleus des toiles, desbruits de pas qui frappent.

    moi mes yeux bramaient

    seule, papillon ou oiseau mon manteau de

    crmonie ce serait ma casquette et moncuir saluerait le monde

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    Glissement Glissant

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    Oui mais moi jai toujours pens que la plusbelle eau remontait des profondeurs

    les plus lointaines

    jai rv de continents

    jai tendu loreille pour saisir les bruits delangues et derrire toute les faces dun mondeen mouvement sclaire le mien, lumiretrange qui ne cherche pas clairer,

    mais irrigue

    jai vu les taillis et les arbres, les collines auloin ou toutes proches je les ai peins, commeelles me parlaient, jtais traducteur de

    lincongru, je traais des signes et la couleurtait musique, moi je voulais tre voix.

    Rythmes et fulgurances pioches dans lemurmure du froid au matin quand la glace le

    jour quand la chaleur je mettais du rouge.

    Le primitif, en moi la part voulait tout

    lespace.

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    Lentour de la voix est ncessaire, jai aim laterre, celle que lon peut craser entre les

    doigts et la poussire qui file ou ce nuage etleau de la mer et limmensit de la vague quisabat sur lhumidit ctait Saint-Jean dela lumire et locan et le ciel se fchaient, jempoumonais- ctait dans les bois ou ctaitdans les livres.

    Dans les visages et les parchemins, lhommequi fait cet effort scoute et tait les toile jene voulais pas faire cela je veux les couteret frmir

    je jette le livre

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    Parce que quelque chose quelque part, oublidepuis longtemps, invoque une torsion

    parce que nous apercevons ce ciel de tous lesjours

    remet sur ses pattes et ronchonnant dabord,

    une grande inspiration

    Lautre rpond en monde

    Moi je voudrai rsumer en une ligne, en unclat et oublier ce qui obstrue, empchelclat,

    En suspens

    Dans les strates, les failles et leseffondrements qui fondent lnigme, le rcitest la trace, la voute et le soubassement,lobscur et la lumire.

    Lnergie circule dans lopacit, est ce lamatire, lexistence drive en mots, lanc legrand uvre du dmlement, le rcit attend.

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    Il faut lacter. Les mots font aussi uvre dedtournement, ils dtours- nent

    dtourner pour rapprocher et mettre encorrlation ce qui jusqualors sopposait ;avoir dtourn pour mieux entrevoir,

    Comment sy retrouver ? cette alchimie desmots peut elle se rvler carcan etenfermement ? cest de lintrieur que lesmots brillent, llan suppose un braspropulseur et une conscience qui vibre.

    Que ce surgissement rapparait sans prvenircomme de multiples coups de langues de parles lieux, de par les temps, sans logiqueapparente quand la stabilit du monde et

    celle des hommes sont soumis pression,crer un tat stable pour que lnergie sourdeinconcevable hasard des orages et desaccalmies mais discontinues, bien que lestres soient constamment dans unemmlement et un dsordre imprvisible.

    Papillon multicolore au battement sismique,

    dici au Japon, mais quen est il de la langue langue, de la bouche lvre, de la main bras ?

    Dans ce foisonnement, la relation, mot clpour ouvrir la rencontre ou linverselimpossibilit de continuer plus avant nicomme avant apparait la ncessit detransgresser, runir, mettre en contact, quand

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    chaque seconde la possibilit delasservissement ou de la violence parait

    probable, ceci de part et dautre, quand lesmondes se mirent en parallle et, avant desentretuer, inventrent le besoin quils ont delun de lautre posent des passerelles, cestsaugmenter des impalpables, autrui puisquilest porte fait partie du paysage l o avantil ntait pas.

    Le regard et la pense petit petit se d-fossilisent.

    La mondialit, lEurope et les rfugis desgrands chambardements du sicle, dada etsurralisme et la dmesure amricaine, deltendue et leffondrement par la modernit

    de pair avec les dplacements des continents,lAfrique entaille par locan est obligedimproviser une teinte et dinsminerlEurope ; ces embardes du temps et delespace sans prvenir fusaient dans uncataclysme du langage en mme tempsquune lasticit de lespace qui de lun delautre semblent maintenir un chaos opaque,

    de lun lautre une incomprhension et unvoisinage immdiat.

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    Cette rupture davec la dfinition me ramne Glissant, sans doute beaucoup dautres

    je la voudrais entire sans filins de retours quinous y ramnent

    hlas ce nest pas ce que je vois, la tentationsemble toujours forte de revenir hanter leslieux

    jy vois comme une contradiction

    jappelle la trace et le fragment

    lallusif afin dviter le construit et le dfini

    je mtonne, qutant une part de cela , on enprte pas loreille

    mtaphore de lhumanit non barricade aprsag, on est dj l sur les bords

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    Rhizome plutt que racine, la reconnaissancedu divers comme multiple dans un mme

    temps, questionnement ouvert sur le temps,extasi et veill

    Le monde moderne est fractal

    Le langage, cette pointe vibrante de ltredhumain relve le dfi ; se rencontre lapoupe lAmazone et le Mississippi ; le pari dela langue, instable en perptuelle mutationrpondre ceux qui perlent en contactpermanent.

    Vieux airs gravs dans la langue minrale,chants dune voix perce dans un ilstellaire, dItxassu la grande Ile, larchipel,

    le bloc de glace la fort rpond la joiepolyphonique, la trace mauve se meurt audsert, les sangs se mlent, les voixsaccouplent, le tout-monde fonde.

    je menfonce dans cette fort que jessaye delever, surgie du rve, disparu, dont lombremtend, la langue blme et le rel splendide

    est chose conclue, l'horizon s'offre et se retire,poigne des sans-soleil , crachats des sans-souffle, grains d'hommes asschs, cestlgar dans la parole, la mmoire dans lesstrates, rejets et cri, la parole diffuse l'nergiedu vivant.

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    Or sen remettre une dialectique formantvocabulaire fige ce tremblement du monde,

    sommes nous arrivs un point o lessocits se dterminent? un refroidissementdes laves? , mais alors ? Stable dans linstable,la nature ne sarrte jamais, le prsent cetteillusion est pourtant tout ce qui compte, leroulis projette le surf, et pourquoi lendiguer,serait ce que nous appelons un autre pouls dutemps?

    le surgissement obit des rgles qui le fontressembler une vague, similaire unecourbe ascendante puis descendante,diagramme elliptique ou tournoiement maissagit il bien de cela ? ce quoi uvrent lespotes et les anonymes, cette incertitude de

    la crte, ce dvalement de la faim dansltalement de la dure et la dissolution delespace

    dparler pour tmoigner, les formes quefinissent par prendre les mots et notre parole,-est-ce la mme chose? Oser dfier la crte denos prsents basculant et claboussant ce qui

    nous sert davenir.

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    Tombe mots-monde

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    Qui es tu, toi qui mcoute dire ? un moment ouun autre je te poserais la question en rebours, en

    retour,

    Peut tre mes mots ne sont que le reflet delembryon de la question

    Le rythme dans le silence, dans le taire,lespace de ce que jentends ne peut qu sontour interroger

    Qui est tu ? toi qui me regarde mcoutant, toiqui prend place face moi

    A quoi se rsout cette attention, ta prsenceau sein de ma parole prtend fixer laxe danston entour

    Au mur de tes yeux, lettres, phrases, lignes,sens que tu impliques

    Mais ta prsence bouleversante dans lespacene peut qu son tour formuler la vraie raisonet ta qute tamne me scruter

    Ramne contre ton attente laveu delexistence la page de mes yeux,

    Lettre, mots de ma parole tu entendraisramener la nudit angoisse voir est vain

    Je te laisse en prendre la mesure, oublier laquestion autant que la rponse

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    Aveugle, cest le temps et la mare de sableque le vent enfouit en amoncellement bref de

    silence,

    Tu, relatif,

    Y laisses la trace,tue,le mot rsorbe la vrille de mon chant,dmembrement du toi moi

    Enigme de lentre-deux dont tu tentes detemparer, lair na pas plus de consistanceque ton tre-l coutant la divagation de laquestion

    Aussi sur que tu es l, Je ne se laisse pas poser,

    ta prsence est question que seule taprsence absoudrait

    Tu en est le matre ou est-ce une feinte danslnonc lespace de nous-deux, il te faudrale reconnatre.

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    Les sources

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    Les rives, tre la marge du monde en sonmilieu et de tous cots

    seul sous les combles de lcrasement, ridesles mots secrets dune femme lui stenden monde, pont sans friche lintelligenceest vive et libre, elle arpente sans limite etconserve les foudres, corps de sueurs,pourchass je les traque assoiffes, ma vueveut largir.

    Un cart peut basculer le monde, le mondescraser comme un chne, scrouler etpourrir.

    En creux dont on ne voit que le talus lafrange des poubelles urbaines peut en abriter

    qui folles poussent les trolleys,

    Incessantes, vagues au lever de laube,mouvants ocans quivalant les dunes dessables, les vents comme les fils dun grandtapis qui relieraient les tensions de laine, lesrves dcorce et les penses vgtales, lestrous du ciel et les mottes de terre

    murmurent un ocre gris sur lequel lhumaincircule et glane- met en droute le monde,senroule en boucles raides, sales comme enerrance.

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    Touch !

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    Regarder de son il lirrationnel se glisserentre les ombres et les lumires, presque en

    rcusant la forme potique, unmarmonnement, le surgissement de linvisibledans la conscience et lmergence du rel,solide, brut et drangeant presque par sonvulgum, bruit, ou les conversations desinverses, inaudibles car il y a sans doute plus entendre de ce qui est dit dans le bruyantmais dense comme une pierre, et ce silenceparadoxal, polyphonies secrtes de la fort, la tension des ondes que lon nomme magie etintriorit, le pli de lair*, serait-ce ce pointou tout se fausse, ou tout apparait dans lesprolongements et les retranchements de ceque la matire recouvre de la solidit, criantmuet, improbable frontire qui nest quun pli,

    comme un glissement de terrain ou unecourbe o se multiplie la ralit, tout celadans la plus grande simplicit apparente.

    Mais est ce voir, dans la chaleur dufoisonnement ou rien ne semble fixe lamtamorphose uniquement apparente lilalors que tout coule entre envers et

    mouvement, insaisissable, lattente manifesteinlassablement.

    * Le pli de lair dErwann Roug, Ed.Apoge

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    La mmoire, propulser, vers lhumain, lefrisson,

    touch !

    suspens du toucher les deux sens en contact,cest lexprience de lautre dans ce non-encore ligne de contact , feu dans lcoute, lesouffle limperceptible que lair conduit, sanssuite comme le son que semble dchirer cetteentente atteindre ce vertige peine bauch,crissement lgal du blanc les motsaccrochent le silence , porte de linaudible

    Limprvisible au temps dans les interstices,les mots dans les sons chancrent les re-sonnon-sons, murmure qui vadent quand les

    lignes de contact changent vibrations,relations au passage de lun lautre,massacres, frtillements pailles du sens,limpromptu des couleurs quand elles sediffractent, marmorennes, orages solairesdont la couleur est la toile, permetlchancrure, les vagues comme coupes parun ciseau but, imparfait mme sil tranche

    comme, le geste prcis dchire au hasard desfibres, cest l que le son-couleur sinscrit lespace, dans cet outre-passement ou le traitlaisse aller les pleurs du surgissement, niformes mais glissements.

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    Une brche dans la craquelure ou loutrage dela truelle, ni enjambement ni cart cet

    empitement se hisse dans la texture envahilil, soudain, la mesure de la disparitionrend lcho, la trace, tire, et quand letourbillons silencieux de lanche, geysers decrtes, puisque labsence absorbe, os de laprsence cest lasprit dtrempe, hors delnonc, trait qui chappe lui-mmeentrebillement, surpassement de lair ce nostranger to air, ces alignements laissententrevoir la marge et lessentiel est dans lespointes sonores de lespace largi, induit,

    Souffle, la tension arrime dans la rsonance,la vaillance de lair la couleur claireintermde la cessation du rel, se rsume

    sapprocher des limites et un grandapaisement, survient, rsonne, linvisible,linarticul se rsorbe pour faire face lusuredu temps, limplicite de la surface se survitdans la violence de leffacement, silence de cequi se croyait dit, couleurs, mugissements,sons et effort dmesurs face aux margesdans le murmure, lensemble dans le heurt

    succombe, la rconciliation, dans le contactde la touche, est lrosion du nant.

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    La posie, l o rien de prvu nadvient, ou lemot en chappe senracine en silence, se

    laisse dire quand le souffle dans linexprimprend tout son sens.

    La construction est utopique elle cachelessentiel et le dvoile, aux yeux de tous quisavent relcher, lart, une tentative de syprparer, dans la pense, limproviste, enmarchant, la tte vide.

    Mais quest-ce qutre lcoute ? dpiger ?ce qui se faufile en dessous

    coques de mots qui ne seraient que cela,rceptacles de nos motions, sans rponse nipaisseur,

    et le monde innocent et lmotion dposedans le vent

    tombe

    Voulant dire que lon peut sen chappercroyant en rchapper

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    Assis sous l'arbre contempler les graviers etles crottes des ramiers, cosses vides et lesbrindilles sches, je pense la poussireimperturbable qui recouvre les rocher et jeperois le vert immense, rire comme uncouperet le ciel se zbre indiffremment dutrajet des dieux, d'un pictogrammed'hirondelles de la sifflure d'un jet, trac zende l'encre, vapeur d'eau tandis que les rsidus

    obstruent le vide mdian et que creusel'ozone.

    L'atmosphre dchire, la terre hurle dedouleur, l'homme se tient face l'indistinct etsouffle des rimes de la beaut au vide, ledisant devient beaut instable, lalatoire et lavie rsolue, lincertitude perce et forge le

    certain, au cur de lnonciation une droitedemeure , lhomme qui la forg sy appuie.

    Le thorax dchir, se rendre compte quequelque chose siffle doucement, la rencontrenest pas close, dtermine ni dfinitive,quelque chose se faufile et tente de se faire

    jour.

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